Titre : Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France
Auteur : Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France. Auteur du texte
Éditeur : H. Champion (Paris)
Éditeur : E. ChampionE. Champion (Paris)
Éditeur : Librairie d'ArgencesLibrairie d'Argences (Paris)
Éditeur : Société de l'histoire de ParisSociété de l'histoire de Paris (Paris)
Date d'édition : 1896
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34426544g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12652 Nombre total de vues : 12652
Description : 1896 1896
Description : 1896 (A23). 1896 (A23).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k345018
Source : Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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- Oronce Finé et le collège fondé à Paris par Pierre Baquelier, de Grenoble (1534-1542); par H. Omont........... Page(s) .......... 198
- Transport de Blois à Paris des collections de Gaston d'Orléans (1670); document publié par H. Omont........... Page(s) .......... 200
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Raguier, une table de pierre appliquée à la muraille, sur laquelle
devait être gravée la fondation faite par ce personnage après la mort
de sa première femme, le 16 novembre 1408, mais que cette inscrip-
tion ne nous a pas été conservée 1.
Nul doute à présent, le chapiteau qui nous occupe semble bien se
rapporter à la fondation de cette chapelle. Il nous paraît évident
qu'Antoine Raguier acheva la dévote entreprise de son père, dont il
ne reste plus aujourd'hui d'autre souvenir que l'épitaphe publiée par
M. Raunié, ni d'autre trace que ce chapiteau, découvert au no 22 de
la rue des Blancs-Manteaux, là où l'aveugle cours des choses a dû le
faire échouer il y a environ deux siècles, c'est-à-dire peu après la
démolition de l'ancienne église des Blancs-Manteaux et la dispersion
de ses vieux matériaux 2.
Nous ignorons, quant à présent, la date précise de la mort d'An-
toine Raguier ainsi que le lieu de sa sépulture nous savons seulement
qu'il jouissait encore en 1465 de son office de trésorier des guerres,
témoins deux mandats de paiement que lui adressa le roi Louis XI les
3 et ig mai de cette année -3. Son fils aîné, Jean Raguier, seigneur de
la Motte-Tilly, grènetier de la ville de Soissons, était déjà un opulent
personnage lorsqu'il hérita les biens de son père. Voici, d'après Féli-
bien, le récit d'un fait qui peut d'ailleurs donner quelque idée de la
façon brillante avec laquelle ce fastueux fils de financier entendait
tenir son rang.
« En ce temps-là, les joustes estoient fort à la mode. Il y en eut
«une, le 15 mai 1468, devant l'hostel des Tournelles, qui fut très
«honorable à ceux de Paris. Quatre gentilshommes de la compagnie
«du grand sénéchal de Normandie ordonnèrent les lices et préparèrent
«le champ, après avoir invité auprès et au loin les plus braves cham-
a pions à rompre trois lances avec chacun d'eux. Jean Raguier, fils
«d'Antoine Raguier, trésorier des guerres, vint en grande haste de
1. E. Raunié, Épitaphier du vieux Paris, t. II, p. 67 et 68.
2. Il ne reste plus rien malheureusement de l'ancienne église des Blancs-
Manteaux, remplacée, en 1685, par celle qui subsiste actuellement et reste
si peu digne d'intérêt artistique. En tête du chapitre consacré au couvent
des Blancs-Manteaux dans son Épitaphier du vieux Paris (t. II, p. 35),
M. E. Raunié a fait graver une planche reproduisant un plan de cet ancien
couvent, entièrement démoli au XVII' siècle, lequel plan a été dressé par
M. Hochereau, d'après un plan manuscrit dressé, en 1674, par Hilaire Pinet
et conservé aux Arch. nat., Hl' section, n° g. Un plan analogue a été aussi
publié par H. Bonnardot dans son Appendice aux études archéologiques
sur les anciens plans de Paris, pl. III, d'après un dessin qui existait à
l'ancienne bibliothèque du Louvre, incendiée en 187 1.
3. Bibl. nat., mss., Pièces orig., au mot Raguier. Bernard de Man-
drot, Journal de Jean de Roye, t. l, p. 82.
Raguier, une table de pierre appliquée à la muraille, sur laquelle
devait être gravée la fondation faite par ce personnage après la mort
de sa première femme, le 16 novembre 1408, mais que cette inscrip-
tion ne nous a pas été conservée 1.
Nul doute à présent, le chapiteau qui nous occupe semble bien se
rapporter à la fondation de cette chapelle. Il nous paraît évident
qu'Antoine Raguier acheva la dévote entreprise de son père, dont il
ne reste plus aujourd'hui d'autre souvenir que l'épitaphe publiée par
M. Raunié, ni d'autre trace que ce chapiteau, découvert au no 22 de
la rue des Blancs-Manteaux, là où l'aveugle cours des choses a dû le
faire échouer il y a environ deux siècles, c'est-à-dire peu après la
démolition de l'ancienne église des Blancs-Manteaux et la dispersion
de ses vieux matériaux 2.
Nous ignorons, quant à présent, la date précise de la mort d'An-
toine Raguier ainsi que le lieu de sa sépulture nous savons seulement
qu'il jouissait encore en 1465 de son office de trésorier des guerres,
témoins deux mandats de paiement que lui adressa le roi Louis XI les
3 et ig mai de cette année -3. Son fils aîné, Jean Raguier, seigneur de
la Motte-Tilly, grènetier de la ville de Soissons, était déjà un opulent
personnage lorsqu'il hérita les biens de son père. Voici, d'après Féli-
bien, le récit d'un fait qui peut d'ailleurs donner quelque idée de la
façon brillante avec laquelle ce fastueux fils de financier entendait
tenir son rang.
« En ce temps-là, les joustes estoient fort à la mode. Il y en eut
«une, le 15 mai 1468, devant l'hostel des Tournelles, qui fut très
«honorable à ceux de Paris. Quatre gentilshommes de la compagnie
«du grand sénéchal de Normandie ordonnèrent les lices et préparèrent
«le champ, après avoir invité auprès et au loin les plus braves cham-
a pions à rompre trois lances avec chacun d'eux. Jean Raguier, fils
«d'Antoine Raguier, trésorier des guerres, vint en grande haste de
1. E. Raunié, Épitaphier du vieux Paris, t. II, p. 67 et 68.
2. Il ne reste plus rien malheureusement de l'ancienne église des Blancs-
Manteaux, remplacée, en 1685, par celle qui subsiste actuellement et reste
si peu digne d'intérêt artistique. En tête du chapitre consacré au couvent
des Blancs-Manteaux dans son Épitaphier du vieux Paris (t. II, p. 35),
M. E. Raunié a fait graver une planche reproduisant un plan de cet ancien
couvent, entièrement démoli au XVII' siècle, lequel plan a été dressé par
M. Hochereau, d'après un plan manuscrit dressé, en 1674, par Hilaire Pinet
et conservé aux Arch. nat., Hl' section, n° g. Un plan analogue a été aussi
publié par H. Bonnardot dans son Appendice aux études archéologiques
sur les anciens plans de Paris, pl. III, d'après un dessin qui existait à
l'ancienne bibliothèque du Louvre, incendiée en 187 1.
3. Bibl. nat., mss., Pièces orig., au mot Raguier. Bernard de Man-
drot, Journal de Jean de Roye, t. l, p. 82.
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