Titre : Bulletin de la presse allemande / rédacteur en chef : E. Vermeil
Éditeur : (Strasbourg)
Date d'édition : 1921-11-05
Contributeur : Vermeil, Edmond (1878-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34440187m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 novembre 1921 05 novembre 1921
Description : 1921/11/05 (N463). 1921/11/05 (N463).
Description : Collection numérique : Collections de la... Collection numérique : Collections de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
Description : Collection numérique : Comité alsacien d'étude et... Collection numérique : Comité alsacien d'étude et information
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3218177q
Source : BIbliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 2019-136620
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2019
660
sociétés qui deviennent polonaises subirent une hausse, parce
qu’on croit que la collaboration économique et financière
germano-polonaise profitera à ces entreprises.
— Le «Berliner Tageblatt» se plaint ensuite de ce que
les exportateurs vendent les produits allemands beaucoup
trop bon marché t à l’étranger et en particulier dans les pays
Scandinaves, mais il constate avec satisfaction que le Nord-
deulscher Lloyd va avoir de nouveau un représentant spé
cial à New-York. Ce poste sera encore confié à M. de Helm-
holtz, l’ancien titulaire. En février 1922, le Norddeutscher
Lloyd reprendra le service de voyageurs Brême—New-
York avec ses propres bateaux.
— Les journaux allemands s’inquiètent aussi de la «grande
liquidation)) de VAllemagne, qui, avec son mark tombé
presque à rien, voit les étrangers se disputer ses produits.
La (.(Deutsche Allgemeine Zeitung)) juge qu’aucune mesure
officielle ne peut remédier à un état de choses, qui ne ces
sera qu’avec la révision du traité de Versailles. Cette liqui
dation des produits allemands a pour conséquence une
recrudescence de la contrebande, surtout à la frontière hol
landaise.
Les exportateurs allemands sont vivement sollicités de
facturer leurs ventes en monnaies étrangères et d’établir
des prix assez élevés, pour ne pas se trouver en contradic
tion avec les futures fluctuations du change.
— La Hollande subit la répercussion de l’effondrement du
mark; il faut donc, pour sauver l’Europe, stabiliser le change
allemand. Tous les commerçants de l’Europe devraient
être solidaires, non pas par sympathie pour T Allemagne,
mais par nécessité économique.
— La presse signale enfin deux nouveaux exemples de
fusion; la Darmstœdter Bank fusionne avec la National-
bank, et la société cinématographique ((Ufan forme un con
sortium avec la Decla et la National-Film-A. G. Ces fusions
aboutissent à la constitution de sociétés formidables, qui,
inquiètent les socialistes.
Les concentrations et les projets de concentrations de
banques ont provoqué en bourse une hausse, inaccoutumée
pour les actions de banques; les titres des grandes banques
voient leurs cours varier entre 500 et 600 0/0. La spécula
tion se figure que ces actions peuvent encore compter sur
une hausse considérable. Le ((Berliner Tageblatt)) ne croit
pas à cette possibilité de hausse; il y voit même une poli
tique dangereuse de dividendes. Les banques réalisent des
bénéfices considérables, mais elles ont aussi des charges
énormes.
— Par suite d’une curieuse répercussion du change, la
police berlinoise va toucher une gratification de 24 millions
de marks, pour avoir arrêté les assassins de M. Dato. Le
gouvernement espagnol avait promis une prime d’un million
de pesetas pour cette arrestation. — La ((Freiheitï) écrit à
ce sujet: ((La police allemande n’a pas su arrêter les assas
sins d’Erzberger et de Gareis; aussi considère-t-elle comme
un très grand succès cette arrestation de deux Espagnols,
dont Textradition ne pourra d’ailleurs pas être accordée,
puisqu’il s’agit d’un crime politique. ((La ((Ereiheit)) rap
pelle également qu’à une récente réunion nationaliste, tenue
à Rossbach, dans le Mecklembourg, un assistant fut très
applaudi, pour avoir crié: ((Vive l’assassin de ce chien '
(Schweinehund) d’Erzberger!)) J. Cordier.
La Haute-Silésie et la Bourse.
— ((Berliner Tageblatt)) (30 octobre). — Les actions de
la Laurahütte ont subi une hausse «sensationnelle)), le
vendredi, 28 octobre; après avoir coté de 678 à 685 0/0 le
lundi 23, ces actions sont passées à 1500, pour revenir à
1350. Cette hausse paraît d’autant plus étonnante que la
Laurahütte avec toutes ses installations passe en territoire
polonais annexé; cette hausse provient peut-être de ce que
la crise gouvernementale est terminée et que le nouveau
gouvernement se déclare prêt à négocier avec la Pologne.
Il faut rappeler de plus que la grande majorité du capital-
actions se trouve en bonnes mains, en particulier aux mains
du consortium Weinmann, à Aussig. Cette firme Wein-
mann représente un groupe tchéco-slovaque; si ces action
naires sont des Allemands de Bohême, il se pourrait qu’une
société où domine le capital tchéco-slovaque trouve des
conditions plus favorables sous la domination polonaise,
que des sociétés, dont les actions sont surtout en mains alle
mandes.
Les usines Hohenlohe (Hohenlohe-Werke) sont passées
de 570 à 785 0/0 ; ces usines se trouvent aussi dans le nou
veau territoire polonais, sauf les Olhringfelder, qui ne sont
pas encore en exploitation. — La société «Oberschlesische
Eisenindustrie A. G.» (Caro Hegenscheidt) ont au contraire
baissé de 966 à 949 1/2, parce que les actions sont surtout
en mains allemandes. La Bismarckhütte, qui échoient à la
Pologne, n'ont pas subi de variations de cours; la plupart
des actions appartiennent à la société westphalienne de la
Charlottenhütte.
La ((grande liquidation)) de T Allemagne.
— ((Deutsche Allgemeine Zeitung)) (26 octobre). —
Depuis la décision de Genève et la baisse immédiate du
mark, l’Allemagne est le théâtre d’une liquidation, telle
qu’elle n’en avait pas encore vue. Les états de l’ouest et du
sud, dont le change est relativement meilleur, se disputent
les produits allemands, surtout en Rhénanie et dans le
Palatinat; les étrangers viennent y acheter le vin délicieux
de 1921. De même, les Tchéco-Slovaques font des achats
sociétés qui deviennent polonaises subirent une hausse, parce
qu’on croit que la collaboration économique et financière
germano-polonaise profitera à ces entreprises.
— Le «Berliner Tageblatt» se plaint ensuite de ce que
les exportateurs vendent les produits allemands beaucoup
trop bon marché t à l’étranger et en particulier dans les pays
Scandinaves, mais il constate avec satisfaction que le Nord-
deulscher Lloyd va avoir de nouveau un représentant spé
cial à New-York. Ce poste sera encore confié à M. de Helm-
holtz, l’ancien titulaire. En février 1922, le Norddeutscher
Lloyd reprendra le service de voyageurs Brême—New-
York avec ses propres bateaux.
— Les journaux allemands s’inquiètent aussi de la «grande
liquidation)) de VAllemagne, qui, avec son mark tombé
presque à rien, voit les étrangers se disputer ses produits.
La (.(Deutsche Allgemeine Zeitung)) juge qu’aucune mesure
officielle ne peut remédier à un état de choses, qui ne ces
sera qu’avec la révision du traité de Versailles. Cette liqui
dation des produits allemands a pour conséquence une
recrudescence de la contrebande, surtout à la frontière hol
landaise.
Les exportateurs allemands sont vivement sollicités de
facturer leurs ventes en monnaies étrangères et d’établir
des prix assez élevés, pour ne pas se trouver en contradic
tion avec les futures fluctuations du change.
— La Hollande subit la répercussion de l’effondrement du
mark; il faut donc, pour sauver l’Europe, stabiliser le change
allemand. Tous les commerçants de l’Europe devraient
être solidaires, non pas par sympathie pour T Allemagne,
mais par nécessité économique.
— La presse signale enfin deux nouveaux exemples de
fusion; la Darmstœdter Bank fusionne avec la National-
bank, et la société cinématographique ((Ufan forme un con
sortium avec la Decla et la National-Film-A. G. Ces fusions
aboutissent à la constitution de sociétés formidables, qui,
inquiètent les socialistes.
Les concentrations et les projets de concentrations de
banques ont provoqué en bourse une hausse, inaccoutumée
pour les actions de banques; les titres des grandes banques
voient leurs cours varier entre 500 et 600 0/0. La spécula
tion se figure que ces actions peuvent encore compter sur
une hausse considérable. Le ((Berliner Tageblatt)) ne croit
pas à cette possibilité de hausse; il y voit même une poli
tique dangereuse de dividendes. Les banques réalisent des
bénéfices considérables, mais elles ont aussi des charges
énormes.
— Par suite d’une curieuse répercussion du change, la
police berlinoise va toucher une gratification de 24 millions
de marks, pour avoir arrêté les assassins de M. Dato. Le
gouvernement espagnol avait promis une prime d’un million
de pesetas pour cette arrestation. — La ((Freiheitï) écrit à
ce sujet: ((La police allemande n’a pas su arrêter les assas
sins d’Erzberger et de Gareis; aussi considère-t-elle comme
un très grand succès cette arrestation de deux Espagnols,
dont Textradition ne pourra d’ailleurs pas être accordée,
puisqu’il s’agit d’un crime politique. ((La ((Ereiheit)) rap
pelle également qu’à une récente réunion nationaliste, tenue
à Rossbach, dans le Mecklembourg, un assistant fut très
applaudi, pour avoir crié: ((Vive l’assassin de ce chien '
(Schweinehund) d’Erzberger!)) J. Cordier.
La Haute-Silésie et la Bourse.
— ((Berliner Tageblatt)) (30 octobre). — Les actions de
la Laurahütte ont subi une hausse «sensationnelle)), le
vendredi, 28 octobre; après avoir coté de 678 à 685 0/0 le
lundi 23, ces actions sont passées à 1500, pour revenir à
1350. Cette hausse paraît d’autant plus étonnante que la
Laurahütte avec toutes ses installations passe en territoire
polonais annexé; cette hausse provient peut-être de ce que
la crise gouvernementale est terminée et que le nouveau
gouvernement se déclare prêt à négocier avec la Pologne.
Il faut rappeler de plus que la grande majorité du capital-
actions se trouve en bonnes mains, en particulier aux mains
du consortium Weinmann, à Aussig. Cette firme Wein-
mann représente un groupe tchéco-slovaque; si ces action
naires sont des Allemands de Bohême, il se pourrait qu’une
société où domine le capital tchéco-slovaque trouve des
conditions plus favorables sous la domination polonaise,
que des sociétés, dont les actions sont surtout en mains alle
mandes.
Les usines Hohenlohe (Hohenlohe-Werke) sont passées
de 570 à 785 0/0 ; ces usines se trouvent aussi dans le nou
veau territoire polonais, sauf les Olhringfelder, qui ne sont
pas encore en exploitation. — La société «Oberschlesische
Eisenindustrie A. G.» (Caro Hegenscheidt) ont au contraire
baissé de 966 à 949 1/2, parce que les actions sont surtout
en mains allemandes. La Bismarckhütte, qui échoient à la
Pologne, n'ont pas subi de variations de cours; la plupart
des actions appartiennent à la société westphalienne de la
Charlottenhütte.
La ((grande liquidation)) de T Allemagne.
— ((Deutsche Allgemeine Zeitung)) (26 octobre). —
Depuis la décision de Genève et la baisse immédiate du
mark, l’Allemagne est le théâtre d’une liquidation, telle
qu’elle n’en avait pas encore vue. Les états de l’ouest et du
sud, dont le change est relativement meilleur, se disputent
les produits allemands, surtout en Rhénanie et dans le
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