Titre : Icare
Auteur : Syndicat national des pilotes de ligne (France). Auteur du texte
Éditeur : Icare (Paris)
Date d'édition : 1968
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419299f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 1968 1968
Description : 1968 (N47). 1968 (N47).
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k32011637
Source : Musée Air France, 2018-231062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
1817/1872:
JEAN-MARIE LE BRIS
fin t* Gaston W<*(*«o/i
Ingénieur civil de l’Aéronautique
L’année 1856, comme l'écrit Nessler, va marquer l’origine établie de toutes
les tentatives faites pour réaliser le vol continu sans dépense d’énergie.
Le hasard voulut qu’en cette même année deux hommes, qui s’ignoraient,
fissent l’essai de leur premier appareil : Le Bris à Douarnenez, Mouillard à
Lyon.
Mouillard échoua et abandonna sa machine. Il devait faire de nouvelles
tentatives en Algérie, où il réussit à s’élever en 1865. Il laissa plusieurs
ouvrages remarquables sur le vol des oiseaux et son application à l’aviation.
Nous ne pouvions passer son nom sous silence.
Nous voici donc devant Le Bris. Quel est ce génie? Sa vie vaut d’être
contée ; elle fut chargée d’épreuves ; mais, à chacune d’elles, le dur marin
qu’il était secouait les épaules et reprenait vaillamment sa route.
Au cours de ses recherches à la Bibliothèque nationale, Charles-Yves
Peslin put exploiter un livre de La Landelle, ancien officier de marine, fon
dateur dès 1863 de la Société d’encouragement pour l’aviation, avec Nadar
et le vicomte de Ponton d’Amécourt. Dans ce livre, « les Grandes Amours »,
quelque peu romancé, M. Peslin eut grand-peine à discerner la part de
la vérité et celle de l’imagination. Mais il eut le bonheur de trouver les complé
ments positifs qu’il cherchait dans un autre ouvrage du même auteur,
histoire élémentaire de l’Aéronautique, intitulée « Dans les airs », qui
contenait un résumé de la vie de Le Bris et le récit de sa première expérience.
L’auteur y donne la garantie suivante : « L’Humanité, la Paix, la Patrie
étaient ses grandes amours. Dans un ouvrage d’imagination qui porte ce
titre, j’ai relaté, avec une exactitude rigoureuse, les nouvelles expériences
qu’il fit à Brest en 1868. » (fin de citation).
Je vous ai signalé d’autre part comment M. Peslin avait procédé aux vérifi
cations nécessaires pour écrire, non une histoire, mais de l’Histoire.
L ’AN 1812, le 17 août, était célé
bré à Concarneau le mariage
de Michel-Marie Le Bris, capi
taine de barque, avec Perrine-
Rosalie Riou, tous deux natifs
de cette ville. Sept garçons devaient naître
de cette alliance, dont le petit Jean-Marie,
le troisième, le 25 mars 1817. Dès le bas
âge, ils firent ce que font tous les bambins
de chez nous : barboter dans les eaux du
port, sauter de canot en canot et grimper
aux mâts, etc. A ces exercices, il acquit la
souplesse du corps et affermit son tempé
rament. Ajoutez à cela les merveilleux
récits d'aventures de mer que lui contaient
ses grand-pères, son père et leurs compa
gnons... Comment Jean-Marie eût-il pu
résister à l'appel de la mer? Il reçut une
base d’instruction solide, que son intelli
gence éveillée et sa forte volonté devaient
développer d’elles-mêmes au cours d'une
vie rude et mouvementée.
Son père quitta bientôt la navigation ; mais,
ne pouvant renoncer aux larges horizons,
il accepta les fonctions de maître de quai
à Douarnenez, où vint s’installer toute la
famille. La vie continua pour Jean-Marie,
comme à Concarneau, alternant ses ébats
sur le port avec l’école et les leçons mater
nelles.
A lafin de l’année 1827 (il n'avait pas encore
onze ans), malgré les larmes de sa mère,
son père le fit embarquer comme mousse.
N'oublions pas que c’était au temps de la
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JEAN-MARIE LE BRIS
fin t* Gaston W<*(*«o/i
Ingénieur civil de l’Aéronautique
L’année 1856, comme l'écrit Nessler, va marquer l’origine établie de toutes
les tentatives faites pour réaliser le vol continu sans dépense d’énergie.
Le hasard voulut qu’en cette même année deux hommes, qui s’ignoraient,
fissent l’essai de leur premier appareil : Le Bris à Douarnenez, Mouillard à
Lyon.
Mouillard échoua et abandonna sa machine. Il devait faire de nouvelles
tentatives en Algérie, où il réussit à s’élever en 1865. Il laissa plusieurs
ouvrages remarquables sur le vol des oiseaux et son application à l’aviation.
Nous ne pouvions passer son nom sous silence.
Nous voici donc devant Le Bris. Quel est ce génie? Sa vie vaut d’être
contée ; elle fut chargée d’épreuves ; mais, à chacune d’elles, le dur marin
qu’il était secouait les épaules et reprenait vaillamment sa route.
Au cours de ses recherches à la Bibliothèque nationale, Charles-Yves
Peslin put exploiter un livre de La Landelle, ancien officier de marine, fon
dateur dès 1863 de la Société d’encouragement pour l’aviation, avec Nadar
et le vicomte de Ponton d’Amécourt. Dans ce livre, « les Grandes Amours »,
quelque peu romancé, M. Peslin eut grand-peine à discerner la part de
la vérité et celle de l’imagination. Mais il eut le bonheur de trouver les complé
ments positifs qu’il cherchait dans un autre ouvrage du même auteur,
histoire élémentaire de l’Aéronautique, intitulée « Dans les airs », qui
contenait un résumé de la vie de Le Bris et le récit de sa première expérience.
L’auteur y donne la garantie suivante : « L’Humanité, la Paix, la Patrie
étaient ses grandes amours. Dans un ouvrage d’imagination qui porte ce
titre, j’ai relaté, avec une exactitude rigoureuse, les nouvelles expériences
qu’il fit à Brest en 1868. » (fin de citation).
Je vous ai signalé d’autre part comment M. Peslin avait procédé aux vérifi
cations nécessaires pour écrire, non une histoire, mais de l’Histoire.
L ’AN 1812, le 17 août, était célé
bré à Concarneau le mariage
de Michel-Marie Le Bris, capi
taine de barque, avec Perrine-
Rosalie Riou, tous deux natifs
de cette ville. Sept garçons devaient naître
de cette alliance, dont le petit Jean-Marie,
le troisième, le 25 mars 1817. Dès le bas
âge, ils firent ce que font tous les bambins
de chez nous : barboter dans les eaux du
port, sauter de canot en canot et grimper
aux mâts, etc. A ces exercices, il acquit la
souplesse du corps et affermit son tempé
rament. Ajoutez à cela les merveilleux
récits d'aventures de mer que lui contaient
ses grand-pères, son père et leurs compa
gnons... Comment Jean-Marie eût-il pu
résister à l'appel de la mer? Il reçut une
base d’instruction solide, que son intelli
gence éveillée et sa forte volonté devaient
développer d’elles-mêmes au cours d'une
vie rude et mouvementée.
Son père quitta bientôt la navigation ; mais,
ne pouvant renoncer aux larges horizons,
il accepta les fonctions de maître de quai
à Douarnenez, où vint s’installer toute la
famille. La vie continua pour Jean-Marie,
comme à Concarneau, alternant ses ébats
sur le port avec l’école et les leçons mater
nelles.
A lafin de l’année 1827 (il n'avait pas encore
onze ans), malgré les larmes de sa mère,
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