Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-12-12
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 359 Nombre total de vues : 359
Description : 12 décembre 1862 12 décembre 1862
Description : 1862/12/12 (A31). 1862/12/12 (A31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3057084t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/06/2019
TRENTE-UNIEME ANNEE.
Prix du Numéro : 20 centimes.
VENDREDI 12 DÉCEMBRE 1862.
ABONNEMENS
paris (Trois mois) 18 fr.
DÉPARTEMENS (Trois mois) 20 fl’.
Les abonnemens partent des et 10 de chaque mois.
BUREAUX
PE LA RÉDACTION ET PE L'ADMINISTRATION
Rue du Croissant, IG.
S’adresser pour les annonces à M.NORBERT ESTIBAL, fermier exclusif
des Annonces du CHARIVARI, 12, place de la Bourse.
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départemens (Trois mois) 20 fr.
Les abonnemens parlent des I° r et 16 de chaque mois
BUREAUX
DE LA RÉDACTION ET DE L'ADMINISTRATION
Rue du Croissant, 10.
S’adesser, pour tout ce qui concerne la rédaction ét les dessins
à M. LOUIS HUART, rédacteur en chef
LE CHARIVARI
Vous vous rappelez peut-être la formidable opposi
tion que rencontrèrent chez nous la réduction des droits
de poste et l’introduction des timbres d’affranchissement.
En vain cette réforme adoptée déjà en Angleterre y avait
produit les meilleurs résultats; cette expérience no prou
vait rien à cause de la différence qui existe entre le ca
ractère anglais et le nôtre. Un économiste démontra dans
un travail très savant que la race saxonne, à cause de
son origine et de sa religion, avait beaucoup plus de
propension que la race latine à écrire des lettres et à les
affranchir. Les novateurs imprudens qui parlaient d’in
troduire en France les pratiques de la poste anglaise al
laient tout simplement tarir une des sources les plus fé
condes des revenus de l’Etat.
Il ne fallut pas moins qu’un coup d’Etat révolution
naire pour imposer cette réforme. Sans le 24 février 1848
nous continuerions peut-êire encore de payer des droits
de poste proportionnels à la distance kilométrique, et
une lettre allant de Paris à Perpignan paierait toujours
un franc au lieu de 20 centimes. Quand la réforme fut
proclamée, les plus vieux employés de l’hôtel des postes
se voilèrent la face et poussèrent des gémissemens com
parables aux cris de douleur qu’on entendit à l’orches
tre de la Comédie-Française lorsque la tragédie se vit
menacée dans son existence. On assure même que deux
ou trois parmi les doyens d’âge se brûlèrent la cervelle
de désespoir.
Aujourd’hui pourtant, après treize ans d’expérience,
on peut constater les résultats positifs de la réforme pos
tale. Nous les trouvons dans une note officielle d’où il
résulte que la vente des timbres-poste, qui n’avait pro
duit que 23 millions en 1849, a produit 521 millions
l’an dernier. .
Hâtons-nous d’ajouter que cette expérience ne servira
do leçon à personne ; il y aura toujours des écrevisses
convaincues que tout pas fait en avant est une impru
dence, et des maniaques de stabilité pour déclarer que
tout changement dans ce qui existe ne peut avoir d’au
tres conséquences que la désorganisation et l’anarchie.
A propos d’anarchie, elle sévit actuellement en Italie,
s’il faut en croire les feuilles bourhonniennes. La crise mi
nistérielle leur a fourni l’occasion de représenter le pays
tiut entier comme un foyer de troubles et de désordres.
Nous ne voyons pas trop pourtant où sont ces troubles
dont on nous parle avec tant de complaisance. Milan,
Gênes, Florence, Turin, Naples sont aussi calmes que
possible, et, sauf les brigands qui continuent de piller un
peu, d’incendier les villages, d’en massacrer les habitans
et d’arrêter les voyageurs du côté de la frontière, le pays
serait parfaitement tranquille. Il est vrai que ces brigands
étant patronés, soudoyés et bénis par le gouvernement
romain et travaillant pour le compte du trône et de l’au
tel, on ne peut guère rendre la révolution responsable de
leurs exploits.
En regard de cette prétendue anarchie du royaume
italien, les feuilles bourhonniennes vantent le calme dont
jouissent les Etats du saint-siège, et ce contraste, assu
rent-elles, jette « les unitaristes dans une véritable exas
pération. » Ces feuilles veulent toujours que leurs ad
versaires soient exaspérés, désespérés, enragés ; c’est une
tradition du parti ; ses docteurs racontent gravement que
Voltaire avala un trousseau de clefs à son lit de mort, et
—— ——oo
Rousseau un gros chandelier de cuivre. Nous ne savons
pas ce qu’avalent les unitaristes en ce moment, mais ils
doivent bien avaler quelque chose pour se conformer à
la tradition.
Quant au calme des Etats-Romains, on n’oublie qu’une
chose, c’est que Rome est gardée par une armée de vingt
mille Français environ, ce qui fait quelque chose comme
quatre hommes et un caporal pour chaque groupe d’une
vingtaine d’habitans. A ce prix-là, on peut avoir un cer
tain calme, mais il n’y a pas de bon goût à s’en vanter.
Les prisonniers sont calmes avec la camisole de force, les
morts sont bien plus calmes encore.
Clément Caraguel.
LE SEUL MOYEN D’EN SORTIR.
Si nous faisions le relevé de tous les princes qui se
sont mis sur les rangs pour être roi de Grèce, nous trou
verions un chiffre assez rond.
Chaque puissance présente en particulier son petit
candidat, mais toutes les autres puissances le refusent.
Cette question grecque est une nouvelle bouteille à
encre.
H n’y a qu’un seul moyen de sortir de cet embarras.
Le voici :
La Grèce, au lieu d’être gouvernée par un seul maître,
le sera par vingt ou vingt-cinq princes, tous désireux de
faire le bonheur de cette nation.
Mais votre conseil est ridicule, va-t-on s’écrier de
toutes parts.
11 peut sembler cocasse au premier abord, mais en ré
fléchissant un peu on conviendra que ce projet est le seul
raisonnable, le seul possible.
Chaque souverain refuse de reconnaître le candidat
que ses rivaux mettent sur les rangs, parce que, com
me nous l’avons dit, c’est augmenter singulièrement son
influence en Europe que d’être maître de la Grèce.
Mais si chaque pays envoie son représentant, celte in
fluence ne sera plus redoutable puisqu’elle se trouvera
partagée.
Chaque nation sera pour ainsi dire représentée là-bas,
et chaque représentant défendra les intérêts de son
pays.
Il y a bien des cinquièmes, des septièmes d’agent de
change, pourquoi n’y aurait-il pas des neuvièmes ou des
dixièmes de monarque.
Le royaume de Grèce sera une espèce de charge, et
quand un des intéressés voudra s’en aller, il pourra re
vendre sa part.
Alors nous verrons bientôt des cartes avec ces mots :
LE PRINCE P...
roi de Grèce pour un huitième.
Quand on déposera une de ces cartes chez une petite
dame de Paris, cela produira un bon effet.
Mais revenons à notre gouvernement grec.
Trois fois par semaine, le conseil se réunira pour se
concerter sur les affaires de l’Etat.
Nous ne pouvons mieux vous donner une idée de ces
séances qu’en en faisant fonctionner une sous vos yeux.
Attention et silence.
le prince anglais. — Chers collègues, j’ai une de
mande à vous adresser.
tous. — Nous vous écoutons.
le prince anglais. — On m’a dit que pour ma fôte,
qui tombe le 25 de ce mois, le peuple a l’intention de
m’élever une statue sur la place publique.
plusieurs princes. — Nous ne voyons aucun obstacle
à ce témoignage de sympathie.
le prince anglais. —Ah 1 tant mieux; je vous de
mandais cela pour remplir les formalités voulues. En
effet, il est défendu à qui que ce soit d’entre nous de
prendre une décision sans prendre l’avis du conseil.
plusieurs princes. —■ Nous n’empêchons pas lo peuple
de vous élever une statue sur la place publique, à la con
dition qu’il en fasse de même pour chacun de nous.
le prince anglais. — Gomment cela ?
le prince russe. — C’est tout naturel ; pourquoi vous
rendrait-on plus d’hommages qu’à nous?
tous. — C’est vrai.
le prince anglais. — Alors, mes chers collègues, je
renonce à ma statue, car sans cela la place publique res
semblerait à un musée.
Examinons une autre question.
le prince suédois.— Nous devrions passer nos troupes
en revue.
le prince russe. — Non, pas de revue, ça me fatigue.
le prince français. — Il est pourtant bon de voir
comment manœuvre l’armée.
les uns. — Nous voulons une revue.
les autres. — Nons n’en voulons pas.
le prince italien. — Ayons recours au vote ordinaire
lorsque, dans de semblables occasions, nous ne pouvons
pas tomber d’accord.
le prince suédois. — Que ceux qui veulent une revue
lèvent la main.
Six sur huit lèvent la main. On décide alors que l’on
passera les troupes en revue.
Que pensez-vous de cette royauté en commun T n’êtes-
vous pas d’avis qu’elle marcherait parfaitement î
Le plus grand avantage qu’il y aurait à cela, c’est que
toutes les puissantes seraient enfin satisfaites.
A. Brémond.
LE BACCALAUREAT ÊS-ARTS.
Ce n’est pas moi qui l’ai inventé 1 Je m’en serais bien
gardé, mon dieu.
Car —entre nous — les baccalauréats déjà existans mo
paraissent fructifier si déplorablemenl que le besoin d’un
troisième genre ne se faisait pas sentir.
Mais les journaux en ont parlé.
Il est question — racontents-ils — de fonder prochaine
ment un baccalauréat ès-arts.
Cette idée de diplômer les artistes n’a certes pu éclore
autre part que sous une perruque d’académicien.
Oh ! les jolies séances que nous prépare le futur exa
men I
Supposons.
Le tribunal siège.
Trois candidats se présentent.
Le premier est un élève d’Ingres.
— Monsieur, questionne le président, quelle est la pre
mière qualité d’un tableau ?
Prix du Numéro : 20 centimes.
VENDREDI 12 DÉCEMBRE 1862.
ABONNEMENS
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BUREAUX
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S’adesser, pour tout ce qui concerne la rédaction ét les dessins
à M. LOUIS HUART, rédacteur en chef
LE CHARIVARI
Vous vous rappelez peut-être la formidable opposi
tion que rencontrèrent chez nous la réduction des droits
de poste et l’introduction des timbres d’affranchissement.
En vain cette réforme adoptée déjà en Angleterre y avait
produit les meilleurs résultats; cette expérience no prou
vait rien à cause de la différence qui existe entre le ca
ractère anglais et le nôtre. Un économiste démontra dans
un travail très savant que la race saxonne, à cause de
son origine et de sa religion, avait beaucoup plus de
propension que la race latine à écrire des lettres et à les
affranchir. Les novateurs imprudens qui parlaient d’in
troduire en France les pratiques de la poste anglaise al
laient tout simplement tarir une des sources les plus fé
condes des revenus de l’Etat.
Il ne fallut pas moins qu’un coup d’Etat révolution
naire pour imposer cette réforme. Sans le 24 février 1848
nous continuerions peut-êire encore de payer des droits
de poste proportionnels à la distance kilométrique, et
une lettre allant de Paris à Perpignan paierait toujours
un franc au lieu de 20 centimes. Quand la réforme fut
proclamée, les plus vieux employés de l’hôtel des postes
se voilèrent la face et poussèrent des gémissemens com
parables aux cris de douleur qu’on entendit à l’orches
tre de la Comédie-Française lorsque la tragédie se vit
menacée dans son existence. On assure même que deux
ou trois parmi les doyens d’âge se brûlèrent la cervelle
de désespoir.
Aujourd’hui pourtant, après treize ans d’expérience,
on peut constater les résultats positifs de la réforme pos
tale. Nous les trouvons dans une note officielle d’où il
résulte que la vente des timbres-poste, qui n’avait pro
duit que 23 millions en 1849, a produit 521 millions
l’an dernier. .
Hâtons-nous d’ajouter que cette expérience ne servira
do leçon à personne ; il y aura toujours des écrevisses
convaincues que tout pas fait en avant est une impru
dence, et des maniaques de stabilité pour déclarer que
tout changement dans ce qui existe ne peut avoir d’au
tres conséquences que la désorganisation et l’anarchie.
A propos d’anarchie, elle sévit actuellement en Italie,
s’il faut en croire les feuilles bourhonniennes. La crise mi
nistérielle leur a fourni l’occasion de représenter le pays
tiut entier comme un foyer de troubles et de désordres.
Nous ne voyons pas trop pourtant où sont ces troubles
dont on nous parle avec tant de complaisance. Milan,
Gênes, Florence, Turin, Naples sont aussi calmes que
possible, et, sauf les brigands qui continuent de piller un
peu, d’incendier les villages, d’en massacrer les habitans
et d’arrêter les voyageurs du côté de la frontière, le pays
serait parfaitement tranquille. Il est vrai que ces brigands
étant patronés, soudoyés et bénis par le gouvernement
romain et travaillant pour le compte du trône et de l’au
tel, on ne peut guère rendre la révolution responsable de
leurs exploits.
En regard de cette prétendue anarchie du royaume
italien, les feuilles bourhonniennes vantent le calme dont
jouissent les Etats du saint-siège, et ce contraste, assu
rent-elles, jette « les unitaristes dans une véritable exas
pération. » Ces feuilles veulent toujours que leurs ad
versaires soient exaspérés, désespérés, enragés ; c’est une
tradition du parti ; ses docteurs racontent gravement que
Voltaire avala un trousseau de clefs à son lit de mort, et
—— ——oo
Rousseau un gros chandelier de cuivre. Nous ne savons
pas ce qu’avalent les unitaristes en ce moment, mais ils
doivent bien avaler quelque chose pour se conformer à
la tradition.
Quant au calme des Etats-Romains, on n’oublie qu’une
chose, c’est que Rome est gardée par une armée de vingt
mille Français environ, ce qui fait quelque chose comme
quatre hommes et un caporal pour chaque groupe d’une
vingtaine d’habitans. A ce prix-là, on peut avoir un cer
tain calme, mais il n’y a pas de bon goût à s’en vanter.
Les prisonniers sont calmes avec la camisole de force, les
morts sont bien plus calmes encore.
Clément Caraguel.
LE SEUL MOYEN D’EN SORTIR.
Si nous faisions le relevé de tous les princes qui se
sont mis sur les rangs pour être roi de Grèce, nous trou
verions un chiffre assez rond.
Chaque puissance présente en particulier son petit
candidat, mais toutes les autres puissances le refusent.
Cette question grecque est une nouvelle bouteille à
encre.
H n’y a qu’un seul moyen de sortir de cet embarras.
Le voici :
La Grèce, au lieu d’être gouvernée par un seul maître,
le sera par vingt ou vingt-cinq princes, tous désireux de
faire le bonheur de cette nation.
Mais votre conseil est ridicule, va-t-on s’écrier de
toutes parts.
11 peut sembler cocasse au premier abord, mais en ré
fléchissant un peu on conviendra que ce projet est le seul
raisonnable, le seul possible.
Chaque souverain refuse de reconnaître le candidat
que ses rivaux mettent sur les rangs, parce que, com
me nous l’avons dit, c’est augmenter singulièrement son
influence en Europe que d’être maître de la Grèce.
Mais si chaque pays envoie son représentant, celte in
fluence ne sera plus redoutable puisqu’elle se trouvera
partagée.
Chaque nation sera pour ainsi dire représentée là-bas,
et chaque représentant défendra les intérêts de son
pays.
Il y a bien des cinquièmes, des septièmes d’agent de
change, pourquoi n’y aurait-il pas des neuvièmes ou des
dixièmes de monarque.
Le royaume de Grèce sera une espèce de charge, et
quand un des intéressés voudra s’en aller, il pourra re
vendre sa part.
Alors nous verrons bientôt des cartes avec ces mots :
LE PRINCE P...
roi de Grèce pour un huitième.
Quand on déposera une de ces cartes chez une petite
dame de Paris, cela produira un bon effet.
Mais revenons à notre gouvernement grec.
Trois fois par semaine, le conseil se réunira pour se
concerter sur les affaires de l’Etat.
Nous ne pouvons mieux vous donner une idée de ces
séances qu’en en faisant fonctionner une sous vos yeux.
Attention et silence.
le prince anglais. — Chers collègues, j’ai une de
mande à vous adresser.
tous. — Nous vous écoutons.
le prince anglais. — On m’a dit que pour ma fôte,
qui tombe le 25 de ce mois, le peuple a l’intention de
m’élever une statue sur la place publique.
plusieurs princes. — Nous ne voyons aucun obstacle
à ce témoignage de sympathie.
le prince anglais. —Ah 1 tant mieux; je vous de
mandais cela pour remplir les formalités voulues. En
effet, il est défendu à qui que ce soit d’entre nous de
prendre une décision sans prendre l’avis du conseil.
plusieurs princes. —■ Nous n’empêchons pas lo peuple
de vous élever une statue sur la place publique, à la con
dition qu’il en fasse de même pour chacun de nous.
le prince anglais. — Gomment cela ?
le prince russe. — C’est tout naturel ; pourquoi vous
rendrait-on plus d’hommages qu’à nous?
tous. — C’est vrai.
le prince anglais. — Alors, mes chers collègues, je
renonce à ma statue, car sans cela la place publique res
semblerait à un musée.
Examinons une autre question.
le prince suédois.— Nous devrions passer nos troupes
en revue.
le prince russe. — Non, pas de revue, ça me fatigue.
le prince français. — Il est pourtant bon de voir
comment manœuvre l’armée.
les uns. — Nous voulons une revue.
les autres. — Nons n’en voulons pas.
le prince italien. — Ayons recours au vote ordinaire
lorsque, dans de semblables occasions, nous ne pouvons
pas tomber d’accord.
le prince suédois. — Que ceux qui veulent une revue
lèvent la main.
Six sur huit lèvent la main. On décide alors que l’on
passera les troupes en revue.
Que pensez-vous de cette royauté en commun T n’êtes-
vous pas d’avis qu’elle marcherait parfaitement î
Le plus grand avantage qu’il y aurait à cela, c’est que
toutes les puissantes seraient enfin satisfaites.
A. Brémond.
LE BACCALAUREAT ÊS-ARTS.
Ce n’est pas moi qui l’ai inventé 1 Je m’en serais bien
gardé, mon dieu.
Car —entre nous — les baccalauréats déjà existans mo
paraissent fructifier si déplorablemenl que le besoin d’un
troisième genre ne se faisait pas sentir.
Mais les journaux en ont parlé.
Il est question — racontents-ils — de fonder prochaine
ment un baccalauréat ès-arts.
Cette idée de diplômer les artistes n’a certes pu éclore
autre part que sous une perruque d’académicien.
Oh ! les jolies séances que nous prépare le futur exa
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