Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1927-05-30
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 mai 1927 30 mai 1927
Description : 1927/05/30 (Numéro 150). 1927/05/30 (Numéro 150).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO– LÎUNDI 30 .Ù AI 1927
DERNIERE HEURE
APRES LA RUPTURE 1
LÀ REPONSE DES SOVIETS
A L'ANGLETERRE
TMôscôu, 29 mai. Une note du gouver-
nement soviétique, signée par M. Litvinof,
a été remise hier i M. Peters, chargé d'af-
faires de Grande-Bretagne dansl'U.R.SsS.
En voici le texte
lie gouvernement soriiitique n pris coiinrtis-
sauce de la teneur de la note remise hier; à ^J.
Rosenholz et aunouçant la 'rupture «té l'accord d
comniercihl de 1!)21 par le goervernement. de
Gi-andc-Bx'etaffne, niusi que la suspension des1
relations, diplomatiques entre l'U. H. S.jS^ set
la, Grande-Bretagne, Cette décision n'était pas
inattendue pour le gouvernement soviétique.
Celui-ci sait, depuis longtemps déjà, que la
rupture des relations avec PU. Ji. S. S; était
préparée par la politique entière du gouver-
nement conservateur britannique actuel, qui
rejetait toutes les propositions du gouverne-
ment soviétique tendant à régler les relations
mutuelles au moyen de négociations.
Le gouvernement soviétique repousse caté-
goriquement, encore une fois, toutes les accu-
sations d'avoir, à quelque moment que ce fût,
violé l'accord commercial de 1921, comme dé-
nuées de tout fondement et de toutes preu-
ves: ̃•̃ ̃•
La base unique de ces accusations com-
nie cela a été établi d'une façon irréfutable à
plusieurs reprises résidait dans de fausses
informations puisées aux sources les plus sus-
pectes- des Russes blancs émigrés et de faux
documents dont le .gouvernement britannique
s'était volontiers servi durant la période en-
tière pendant laquelle ont existé des rela-
tions entre lui et le gouvernement soviétique.
'̃“ Tes agents de l'U. R. S. S.
sont loyaux et corrects »
Le fait que les perquisitions ,à Ja délégation
commerciale. lesquelles ont été effectuées avec
le plus grand soin durant plusieurs jours, n'ont
donné aucun résultat, est la preuve la plus
convaincante de la loyauté et de la correction
des agents officiels de l'U. 11. S. S.
Le gouvernement soviétique passe, avec mé-
pris, sur les insinuation's d'ës'lidnîstres britan-
niques concernant l'espionnage dont ils accu!"
sent la délégation commerciale il- tient pour
incompatible, avep sa dignité d'y, rçppi«}i;c. v
Le gouvernement soviétique constate que le
gouvernement de Grande-Bretagne n'avait an-
cun motif légal pour violer l'accord de com-
merce de 1921, la première fois, en effectuant
une descente de police dans les locaux jouis-
'saut de l'exterritorialité des agents officiels
soviétiques, et pour le violer une seconde fois
en le rompant sans le préavis de six mois
stipulé dans ce même accord.
Il est évident pour le monde entier que la
cause principale de la rupture est la défaite du
gouvernement conservateur en Chine et la ten-
tative* de dissimuler cette défaite par une di-
version du côté de l'Union soviétique, tandis
que le motif direct de cette rupture est le désir
du gouvernement britannique de détourner
l'opinion publique de l'échec de l'opération
policière absurde effectuée contre l'Arcos et la
délégation commerciale et de faire sortir le
ministre de l'intérieur anglais de la position
(scandaleuse dans laquelle il se trouve de ce fait.
« Le gouvernement britannique préfère
la violence. »
Les peuples de l'Union soviétique et leur
gouvernement ne nourrissent aucun sentiment
hostile envers les peuples de l'Empire britan-
nique,, avec. lesquels ils désiraient maintenir
des relations amicales et normales. Tel est
aussi, sans aucun doute, le désir des peuples de
l'Empire britannique. Mais le gouvernement bri-
tannique actuel ne désirait pas et ne désire
point ces relations normales, puisque, dès le
premier jour de son existence, il a tâché de
maintenir les relations avec l'U. ;It. S. S. dans
un état de tension continuelle et de faire aug-
menter cette tension, de, plus en plus. Le gpu-
vernement .britannique préfère le système de
violence et d'hostilité au système -des- Teltftion4
normales. Il s'est décidé à là rupture des rela-
tions diplomatiques et il doit prendre sur lui
là responsabilité entière de cette rupture, en
se rendant parfaitement compte de la désor-
ganisation qu'elle amènera inévitablement dans
les relations politiques et internationales exis-
tantes.
H' devrait savoir que cette rupture augmen-
terait le chaos économique dont l'Europe souf-
ïre encore depuis la guerre mondiale et qu'elle
porterait un coup terrible à la cause de la paix.
II s'est décidé cependant à commettre cet acte,
sacrifiant ainsi les intérêts des grandes masses
de l'Empire et même de l'industrie britannique.
'x Une menace voilée
Le gouvernement soviétique prend note de
fcet acte, étant pleinement persuadé qu'il sera
condamné non seulement par les travailleurs,
mais par les éléments progressistes du monde
entier. II exprime en même temps l'assurance
que l'heure est proche où le peuple britannique
aura la possibilité de réaliser sans entraves ses
aspirations pacifistes et l'établissement de rela-
tions amicales et normales avec les peuples de
l'Union soviétique.
Crise ministérielle en Lettonie
>•• ̃̃̃
Riga, 29 mai. Une crise ministérielle
ivient d'éclater en Lettonie, à la suite d'un
vote défavorable au gouvernement concer-
nant la question de l'attribution det la, na-
tionalité lettone aux anciens jfujets 'allé*
nïands résidant en Lettonie depuis 1925. t.
L'OPINION DES AUTRES
IIIIIIMIII
j: '“̃ Ifoii dé province
lV presse d'opinion en province a suivi
avec un intérêt particulier la campagne,
de notre directeur politique sur la néces-
sité d'organiser un'« front unique » contre
le; communiste menaçant. Les événements
sont venus confirmer les prévisions de M.
François Coty et ont rendu plus urgente
l'application de la solution proposée. Nos
confrères des départements s'en rendent
compte et nombreux sont ceux qui récla-
ment des actes après les discours. Nous
aie -pouvons les citer tous nous en avons
du, reste, hier encore, cité un certain
nombre. Détachons, par exemple, ce pas-
sage d'un éditorial de M. Louis Vierge
(JOURNAL,DU LOIRET) •
.11 ne s'agit pas de s'effrayer pour le. plaisir
île s'effrayer. Il faut, au contraire,, regarder
là 'péril en face pour en mesurer la force et,
le cas échéant, y parer efficacement. M. Fran-
çois Coty, au Figaro, s'est courageusement
attelé à "cette tâche; II faut l'en féliciter et
l'en.reineraier. Documents en mains. M.Coty.
bous a dépeint la situation telle qu'elle "se
présente. Il nous «'montré la réalité sous son
jetnr véritable
Il serait nécessaire d'agir au plus vite.
Aujourd'hui, la situation est grave sans doute,
mais nullement désespérée. Demain Ah
demain, avec des élections encore plus à gau-
che, les choses pourraient peut-être se gâter
et les abîmes s'entr'ouvrir 1.
Dans ^INDEPENDANT DES PYRE-
NEES-ORIENTALES, M. Jules Escargnçl
exprime également un sentiment très gé-
néral quand il écrit
Tous les griefs que l'on a de l'autre côté dit
détroit contre le gouvernement soviétique,
nous les avons aussi. Quel homme doué de
Jjôii sens et de sincérité oserait nier que c'est
Moscou qui encourage et subventionne tous
jes agitateurs qui cherchent à fomenter la ré-'
roluUbn à l'intérieur de notre pays que c'est
Moscou qui pousse les traîtres communistes
qui parcourent nos colonies pour tenter d'y
faire sourdre la révolte que c'est Moscou qui
entretient des espions partout où il a quelque J
chance de s'emparer de documents intéres- f
LA GUERRE CHINOISE
L'OFFENSivi^NORDISTE
CONTRE_HANKEOU
Pékin, 29 mai. Le général Yaug Tsen
poursuit une bataille importante dans la
région de You-Tchéou contre les troupes
rouges. La canonnière Alerté, s'est rendue
sur. les lieu^ pour assurer le passage des
vapeurs qui avaient été obligés; de s'arrê-
ter par suite de la /̃ violence :de la canonr
nade. :̃• J ̃̃̃ ̃*•'̃' .:̃ ':̃ :.•̃̃
̃ > Au iinord; de ;Hankéou, l'offensive nor-
dist» progresse, et rençonlj-e.vpfiu de résis-
tanpe. Les blessés affluent ù Hankéou.
Le .Wai'.Çlieou Pou manifeste l'émotion
que lui a causée l'envoi jle troupes japonai-
ses. On annonce qu'il protestera demain
auprès de Ja légation japonaise. •
Mesures de protection japonaises à Pékin
1 et Tientsin
Londres, 29 mai -On mande de Tokio
à l'Agence Heuter
Lès journaux japonais annoncent que le
gouvernement va détacher 2.000 autres sol-
dats de la garnison japonaise en Mand.
chourie afin de les envoyer à Pékin et à
Tientsin pour la protection des étrangers.
.On. croit, que cette décision est due à la
réception d'informations selon lesquelles
les armées chinoises sudistes auraient rem-
porté plusieurs victoires.
Une conférence des attachés militaires
LONDRES, 29 mai. On mande de Pé-
kin à l'Agence Reuter ̃
Les attachés militaires- étrangers ont
conféré au sujet des mesures de protec-
tion apprendre dans le nord de la Chine
en faveur des étrangers. Mais aucune dé-
claration autorisée n'a été faite. On croit
que, le. Japon ayant décidé d'envoyer des
renforts dans le Nord de la Chine, l'An-
j gletecrp fera pEjObablepiënt de même '̃̃"̃.
I ?\~t~I:E~ .t.'a
| Un IQmRlot machiavéÊque de Moscqur
Poui^ compromettre1 Pitiigleterre aux yeux
des nordistes chinois
LONDRES, 29 mai. Le correspondant à
Dublin de la Weeldy Dispatch croit pou-
voir révéler l'existence d'un vaste complot
tramé, par Moscou et ayant pour but d'in-
duire les Chinois du Nord à croire que le
gouvernement anglais fournit des armes
aux armées communistes de M. Chen. Mos-
cou, envisageant une défaite des commu-
nistes chinois, manœuvrerait de façon
qu'une grande partie du 'matériel de
guerre, qui sera éventuellement confisqué
par les adversaires des communistes chi-
nois, fût de fabrication anglaise.
En conséquence, les autorités de Mos-
cou auraient chargé deux aventuriers alle-
mands d'entamer des négociations avec
Dublin pour l'achat. (de. vingt mille fusils
et de vingt millions "dé cartouches dont
Etat libre irlandaïs-ëst détenteur.
-Une firme allemande qui s'emploie de-
puis longtemps au trafic illicite des armes
servit d'intermédiaire, aidée par une per-
sonne ;ayant des relations avec les milieux
parlementaires anglais. Moscou mit à la
disposition de ses agents tous les capitaux
nécessaires et il- fut décidé- qu'un bateau
allemand transporterait armes et muni-
tions dans Un port du Sud d«r la Chine.
L'accord était sur le point d'être; conclus
!̃̃̃! ̃̃̃̃̃̃,̃: ^f^r-T^rrrw-
1 .i,6.; 4(, ;AU i MAROC j jha-i1fllt: >i[ ,?h
Nos troupes prennent l'offensive
contre les insoumis An Nord
Rabat, 29 mai. Nos troupes ont pous-
sé leurs premiers éJéments jusqu'à leur ba-
se dé départ en vue d'entamer, dès le 29,
la conquête de la haute vallée de l'Oued
Elkhemis et dès crêtes qui dominent le
pays des Béni Faghleux.
Aux derniers renseignements, une de
nos colonnes, après avoir occupé," la nuit,
le village .d'Iaoua, s'est emparée, le 29 à
6,h. 30, des hauteurs d'Elkelia et d'Oulad-
Ben-Thamou, malgré la résistance de l'en-
nemi..
>>
Grave accident d'aviation anx Etats-Unis
Londres, 29 mai. On mande de New-
York à l'Agence Reuter.
« Un officier et trois sous-officiers avia-
teurs ont été tués aujourd'hui, près d'Âu-
gusta. Un dès moteurs de leur appareil
ayant eu une panne, l'avion est tombé
d'une hauteur de 500 pieds et a pris feu
tous les occupants ont été carbonisés. Plu-
sieurs milliers de personnes ont été té-
moins de l'accident et il a été impossible
aux "çaïnaradès .Jdes^YÏçyraes de retirer les.
corps.des.débris boulants..
sant les secrets de nos organisations de' dé-
fense militaire ou navale.'
Il faut qu'à Paris comme; à Londres on
dise aux hypocrites qui profitent de notre
magnanimité pour mieux dresser contre la
France leurs embuscades Tneurtrières C'est
assez
De son côté, M. Paul Bazart (PROGRES
DE LA COTE-D'OR) expose excellemment
la position des> Soviets devant l'Europe oc-
cidentale; quand il écrit
Les Soviets ayant besoin d'argent ac-
ceptent le capitalisme comme un système du-
rable de la vie économique, alors que leur'dôc-
trine communiste et révolutionnaire aiguille
forcément leur/politique, leur propagande, leur
action internationale, vers la destruction de
ce même système. Tout à la fois Moscou se
doit '.par nécessité– de solliciter le con-
cours des Etats capitalistes et de travailler
par principe, à la désorganisation de ces
Etats.
La contradiction, la voilà, et nous y trou-
vons l'explication de ces ageiices commercia-
les qui sont en même,temps ùes centres d'ac-
tion révolutionnaire, avec ;liurs multiples
bureaux qui sèrveïit simultanément .à la pro-
pagande,' à -l'espionnage et Laux -affaires.' Et
comment ne pas conclure de ces faits que tout
Etat qui vient financièrement en aide aux So-
viets alimente par cela même un arsenal créé
pour le combattre et pour Je détruire ? 2
Aussi longtemps que cet effrayant dualis-
me caractérisera et commandera la politique
des Soviets,, les nations vraiment soucieuses
de leur tranquillité présente et à venir feront
bien de-ïèfuser toute confiance au gouverne--
ment de Moscou. Le salutaire exemple de
l'Angleterre, se: dégageant brutalement après
s'être engagée avec trop d'imprudence, nous
montre'>que si certaines erreurs sont toujours
réparables, le mieux encore eût été de ne pas
les commettre.
Nous pourrions multiplier les citations
.analogues. Partout,' ëairs toutes les régions,
nous trouvons te même thème développe,
les mêmes' adjurations formulées.
Production d'abord
Dans le TÉLÉGRAMME DU NORD,
M. Martin-Mamy demande où nous condui-
ra l'actuelle tendance, affirmée ou subie,;
LES ELECTIONS
il AU SENAT
̃̃̃ •̃. ̃ nord ̃̃
Inscrits 2.535. 'Rotants 2,516
Ont obtenu
MM. Daniel -Vincent, député, .̃
rép. de gauche 'ï 1532 voix
Goniaux, dép,. soc.S.F.I.O. 825
Nicolle, député, rép. mod. 738
Hentgès, communiste 81 –1
Divers 25 -4
Ballottage., "̃
l v*er~ Deuxième tour de scrutin :̃̃]'<
mai. uumaux 888 VOÏX
-Daniel- Vincent ^T; 886 »
Nicolle 075 »
.-̃̃•Hentgès .V. 64 »
"̃ (ÛnïlnHn/ipY
Aptes ce scrutin, M. Nicolle s'est désisté 'en'
faveur de M. Danielr-Vincent. < i ••̃
Troisième tour de scrutin '̃̃'̃̃̃
nim. juauiei- Vincent «v.|ï '• 4-20.B CiLU
I Goniaux.L.». 1.021 voix
Gomaux, "c' 1,.Q21 voix
Nicolle' i. 145 »
LAux élections au i> janvier; 1924, al. Pasqual,
radical-socialiste, décédé, qu'il s'agissait de
remplacer, avait été élu au troisième tour, en
tête de la liste de la fédération républicaine,
par 1.304 voix.]
MANCHE
Inscrits 1.149. .Votants 1.142.
Ont obtenu • •;?••'
MM. Villault-Duchesnois, rép.
modéré 614 'ELU
Blet, rép 376- voix
Mars, soc. ;44 '̃–
Ch. Riotteau fils; rép. mod. 43–
Conraye du Parc, conserv. 23
Divers 25
[Aux élections du 6 janvier 1924, M., Emile
Riotteau, républicain modéré, décëdé, qu'il s'a-
gissait de ̃ remplacer, avait et6 réélu par -661
voix.] ̃' • • ̃ ̃
A LA CHAMBRE
AUBE .̃̃
Inscrits 57.707. Votants ̃5?,11<1:.
bat çbtenu t .>-[,
MM. PlaM /'̃comm'uniste. r:/ ï'Î5.824 voix
"̃ Bou, répVdémocr. ̃ 14:465 •*
*̃'̃'̃̃ MîChaudV so'c.- S.F.LO.V"* 8.271 »--
'Lenfattt,rép.'mod.W 6;905 »
LèfOyêr, rad.^oc.2.V, 6.434 > •
(Ballottage)
Cette élection avait' lieu en remplacement
de M. de Launay, républicain modéré, décédé,
qui avait été élu le 11 mai 1924 sur la liste du
parti républicain démocratique, par 21.374
voix. Le plus favorisé de là "liste radicale-so-
cialiste avait obtenu- 16.563 voix.
L'élection du Palais-Royal
Le scrutin de ballottage pour l'élection
d'un conseiller municipal dans le quartier
du .Palais-Royal a eu lieu hier.
En voici le résultat '.•. 1
Inscrits 2.021. Votants 1.291.
Ont obtenu
MM: Levée (union nationale) 582 ELU
Chalanson (union nation.) 404 voix
Abel, radie-socialiste 215
1 Fraylet, communiste. ,• 46 •–
Divers et nuls i,v. 44
L élection de Boulogne-sur-beine
z •
Le scrutin de ballottage pour l'élection
d'un conseiller général dans la deuxième
circonscription de Boulognë-sUr-Seine, en
remplacement de M. Morizet, socialiste-
communiste, élu sénateur, a eu Më\ï hier:
M. Lagriffoul, socialiste-communiste, a
été élu par 2.253 voix' contre' ^.848 à M.
Brin, républicain de gauche, et 1.252 à M.
Delobelle, communiste.
AU SOUT^y FRANÇAIS
L'assemblée générale dm Soutien EEanr
çais dont la présidente, d'honneur est la
duchesse d'Uzès, née Mortemart, aura lieu
le jeudi 2 juin, à 3 h. précises, salle des
Fêtes de la Société Philanthropique, 15 rue
de Bellèçhasse, sous la présidence de M. le
vicomte de Guichen.
Après une allocution déM." le vicomte de
Guichen et le rapp ort sur l'œiivre, présen-
té par le duc de La Rochefoucauld, prési-
dent du Soutien Français, on entendra le
chansonnier Mauricet dans ses œuvres et
une pièce inédite de Mme la duchesse
d'Uzès Maître Geneviève.
• -̃+̃̃+̃•*̃•+̃
LES LETTRES ET LA VIE
Catherine-Paris et les Cahiers verts
C'est Gatherîne-Patis, le beau roman de <
la princesse Bibesco, qui inaugure la nou- <
velle série des Cahiers Verts.. ]
L'édition des Cahiers Verts ayant été <
épuisée dès la publication, l'éditeur a im*T ]!
médiatem^nt jriis.. e.nv vente nnef «édition à <
tirage illimité. '̃ -• s ̃" (
qui pousse tant de parlementaires dans la
voie de la surenchère démagogique.: ̃
Encore un effort et une loi merveilleuse pro-
clamera le salaire obligatoire et le travail
facultatif. Ce jour-là ce sera le. paradis sur
tewre. Dans la journée nous pêcherons à la li-
gne et quant à nos soirées nous irons les pas-
ser au théâtre.
« Certains croient' qu'on peut indéfiniment
charger l'industrie et le commerce », disait na-
guère, non sans courage, au banquet du Comité
de la laine, devant' le ministre du commerce,
M. -Eugène Mathon. Et il ajoutait « Ils sont
plus préoccupés de la répartition des richesses
que de leur production. »
C'est là, en vérité, l'effrayante caractéristi-
que -de ce temps. Nous disons, « effrayante »
car si rien n'est plus facile que- de répartir,
rien n'est plus difficile que de produire. L'ho-
méopathie médicale a peut-être réussi à guérir
des semblables par des semblables. L'homéopa-
thie politico-économique, en distribuant les ob-
jets à consommer, n'arrivera qu'à rendre toute
consommation impossible >et à faire bêtement
mourir de faim ceux-là même qu'elle se pro-;
posait d'engraisser. Il n'y à pas de pire erreur
de l'esprit que de mélanger les genres.
L'armée selon la guerre
Dans le PHARE {de Nantes) nous trou-
vons des vues originales et profondes de
M. Maurice Schwob sur le problème de
l'organisation de l'armée. Il développe un
certain .ordre de considérations que nojisj
,ne pouvons malheureusement citer, mais
̃qui l'amènent à cette conclusion: «La con-
ceptîdh d'une couverture défensive est'
folie le salut ne peut venir que d'un ou-1
til capable de frapper vite et ferme. » Si-
non c'est la mort pour la «levée en mas-
ses, dont nous sommes actuellement in-
capables de supporter les conséquences
démographiques et économiques ». Sui-
vent les constatations suivantes '̃.
1° Par ie traité de Versailles, nous avons
nous-mêmes impose à l'Allemagne le système
de l'armée permanente, de l'armée de métier.
(Par une série de concessions successives, nous
;avons permis à nos voisins de développer et
de renforcer l'outil que nous leur avions mis:
en main. Ils ne se sont pas fait faute de l'ac-
croître encore sous d'habiles camouflages)
2° L'Angleterre et la Russie ont adopté
l'une et l'autre le système de l'armée de mée
tier. w. ̃
Par conséquent, les trois grandes puissances
de l'Europe possèdent l'instrument offensif
compact, entraîné, solide, alors que nous'res-
terions avec une organisation bâtarde qui, cri
A LA GRANDE CHARTREUSE
"40.000 ligueurs dauphinois
r manifestent à Voiron
pour le retour des Chartreux
̃ ̃̃ Vomoisy 29 mai. (De notre envoyé
Spécial). Voiron, petite ville de 11.000
habitants,. a vu, hier, le chiffre de sa po-
pulation doubler; puis tripler et même
quadrupler en l'honneur des Chartreux.
Cela s'est fait. d'abord lentement, par in-
.'îiltration, ù partir. d2 samedi soir, ensuite
-plus vivement, dès dimanche matin et,
iflnalement, en un grand flot irrésistible.Les
.Dauphinois; et les Savoyards, touchés par
.l'appel vie la Ligue dauphinoise d'action
catholique, sont accourus en foule. Il en
venait de Rives, de Saint-Jean-de-Moirans,
dp La Tour-du-Pin, du Grand-Lemps, de
Vij'ieu, du;Touvet. Tous les viilages.dë.la
région avaient fourni leur contingent et,
bicu entendu, nous ne comptons pas les
gcaad^s villes pour qui les communica-
tions sont plus aisées. Nombre de ligueurs
arrivèrent par la route les autos-cars
étaient venus, chercher les uns les autres
avaient attelé leur carriole ou donné un
tour dé manivelle à d'antiques voitures
qui secouèrent leurs voyageurs cinquante
kilomètres durant, parmi la belle pous-
sière blanche du Dauphiné.
Voiron, au ,confluent des routes de
Bourg, de Chambéry et de Grenoble, avait
été fort bien choisi comme point de rallie-
ment. Sous les platanes du Mail, devant
l'église Saint-Bruno, oh vit, deux jours du-
rant, accoster les équipages les hommes
eii descendaient raides de leur1 station
assise et du costume du dimanche qu'ils
avaient- tenu à mettre, vestes noires toutes
droites et toujours déboutonnées, laissant
à portée des mains les poches où sont la,
pipe et la montre enchaînée.
Ils ont laissé les voitures qui avaient
bien ̃̃ gagné leur repos. Certaines d'entre
elles étaient d'âge à avoir, vu le départ des
Chartreux en 1903..
Que demandait-on à ces hommes ainsi
convoqués ? D'affirmer, que les Chartreux
doivent rentrer en France qu'ils y seront
içhez eux et. qu'elle leur revient de droit
cette terre qu'ils ont occupée pendant neuf
siècles et acquise. Leur ordre ne veut de-
mander, que le repos de l'esprit Cette thèse
est la justice 'et lë'btfn sen!>' irïêines, et les
lecteurs du Figaro le savent bien.' M, Geôr-
'geS Xioyau'le' leur a! màgnil'iq'ucnlent ex-
posé dans ces côloiinès, au mois de décem-
bre dernier. La question de la Chartreuse
n'est_pas une « histoire, de curés », les
passions sont maintenant assez apaisées
pour qu'on puisse le comprendre. Sait-on
qu'en 1902, les Chartreux payaient ù
l'Etat 1.500.000 francs d'impôts par an ? 7
Que lui paieraient-ils donc maintenant
•s'ils y venaient ? Ilest difficile, après cela,
dé prétendre que l'Etat ne peut être inté-
ressé au retour des Chartreux, comme y
sont intéressés d'ailleurs, les propriétaires
du petit tortillard de St*Laurent-du-Pont,
eo.mme tous les commerçants de la région y
sont intéressés, tous les loueurs d'auto-cars
et tous les cultivateurs qui tremblent pour
leur récolte et sont en quête si elle est
mauvaise, du secours que leur accordaient
jadis les,Pères. Cela, tout homme de bon
seins, le comprend, mais M. Perrier, séna-
tour de l'Isère, ne le comprend pas. C'est
lui qui, en 1917, fit attribuer le terrain de
la, Grande Chartreuse qui appartenait à
l'Etat au Conseil général de l'Isère, et c'est
lui qui, depuis ce temps, veille jalousement
pour empêcher' lé retour des Chartreux.
Il fallait donc dire bien haut ces vérités,
que M. Perrier veut ignorer. C'est fait grâ-
ce à M. Louis Bonnet-Ayinard, fondateur,
en décembre 1924, de la Ligue Dauphi-
noise d'action catholique qui comptait,
ces jours-ci, 17.000 ligueurs et, va voir ses
effectifs ̃̃' augmentés considérablement
Iprès^ le: triomphe d'hier. grâce aussi à
Mgr Càillot,.évêque de Grenoble, au vicaire
général u diocèse, le chanoine Dubey, qui
est un merveilleux entraîneur d'hommes
grâce encore à la parole ardente dé M.
ybarnegaray,, député des Basses-Pyrénées
à la plume de notre confrère Léon Poncet,
directeur de la République de l'Isère, et
au dévouement du comte Paul de Quin-
cenas, vipe-président du Comité.
Nous avons ditique la journée d'hier fut
un triomphe poui* la cause des Chartreux.
Qu'on en juge 40.000 hommes au bas mot
Se réunirent à Voiron, 10.000 assistèrent
à la messe en plein air, où la bénédiction
fjit donnée par Mgr Caillot. Ils se rendirent
l'après-midi à la réunion organisée sur
l'immense terrain de Plan-Menu, en dehors
de la ville. Ce terrain ne fut d'ailleurs pas
assez grand pour les contenir tous. Au
retour, leur défilé formera, sur deux kilo-
mètres, une chaîne ininterrompue, des
portes de sortie jusqu'à Voiron.
Mgr Maurin, archevêque de Lyon, pri-
mat des Gaules, présidait la réunion qui
s'ouvrit par une excellente déclaration de
principe de M. Boimet-Aymard. M. Ybar-
negaray prit ensuite'la parole et traita la
question de la Chartreuse sous le point
de vue de la légalité, du patriotisme et de
l'intérêt français. Il montra, à l'aide de
quels artifices frauduleux de procédure,
4ç président Combes nagna sa mauvaise
̃Êaùsè, il rappela que Waldeck Bousseau,
dont les intentions- furent à dessein inter-
nous imposant en temps de paix des charges
de service universel nuisibles à, notre produc-
tion économique, nous livre, en temps de
guerre, à l'agression possible' d'organismes
plus puissants et mieux trempés.
Notre confrère déclare que ce ne sont
p'as là de simples considérations théori-
j ques, mais- «les conclusions mêmes d'un
grand soldat »- auquel il a demandé d'étu-
j dier le projet ^actuellement soumis au Par-
ilement. M. Maurice Schwob, dont on sait
les opinions nettement républicaines.
'ajoute
Un dernier mot je sais quel va être l'ar-
jgument principal invoqué contre l'armée de
métier.
« Une armée de prétoriens » vont s'écrier
les démocrates professionnels. Or, l'armée
i n'est jamais devenue.» prétorienne » que dans
les pays et aux époques où les pouvoirs pu-
blics ont été pourris. Une République saine
et propre n'a rien à craindre de son armée,
pas plus que de sa marine. Les Anglais ri-
raient bien si on leur parlait d'un général ou
d'un amiral s'appuyant sur leur armée ou leur
.marine « prétoriennes », et les Etats-Unis ne
^craignent point de 18 brumaire ni de 2 décem-
Ibre.
Le fait inéluctable est celui-ci En dotant
nous-mêmes l'Allemagne et la Reichswehr,
nous nous sommes condamnés à en avoir la
réplique.
''̃>̃ '̃ Le Cartel et le pays
̃ M. Rousseau (JOURNAL DE ROVBAIX),
icroit, que le discours de M. Maurice* Sar-
Iraut était destiné surtout à influencer les
modérés.. Ceux-ci, obligés de choisir en-
tre la reconstitution du Cartel et le scrutin
d'arrondissement ne vont-ils pas se rallier
ne serait-ce qu'en partie au scrutin
d'arrondissement ? '?
Voilà la stratégie adoptée par le petit congrès
radical-socialiste. Mais, dans ce plan, n'y a-t-il
pas des points faibles que les adversaires de
l'arrondissement pourront mettre à profit ? '?
'Est-il bien certain que le Cartel des gau-
ches peut se reformer sur un simple mot
d'ordre de la rue de Valois ? A cette question,
on répondra négativement si l'on suppose que
d'ici aux élections générales le pays restera
fidèle à l'Union nationale incarnée dans la per-
sonne de M. Poincaré.
Jusqu'à nouvel ordre, à l'injonction « Cartel
des gauches !'» l'opinion publique répondra
« Union sacrée !» »
Il est impossible de croire que bon nombre
de radicaux-socialistes ne sentent pas ces dis-
positions du public.
prêtées' faussement par son = successeur,
prononça, après l'expulsion 'de 1903, ces
paroles à la tribune du Sénat « De cette
loi de contrôle, vous avez fait une loi
d'expulsion ». ̃̃• .•
Après M. Ybarnegaray, l'abbé Hénoc-
que, aumônier de Saint-Cyr, prit la pa-
role. L'abbé Hénocque est un témoignage
vivant du droit de cité qu'ont su cpnqué-
rir les prêtres et les religieux pendant la
guerre. Sa poitrine, où s'accrochent la
croix d'officier de la Légion d'honneur et
la Croix de guerre couverte de palmes et
d'étoiles, le montre abondamment.. Sa pa-
role chaude et généreuse enthousiasmé la
foule, ses appels à la fraternité' des Fran-
çais retrouvés sur les champs de batailles
et à l'énergie nationale, produisirent une
profonde impression. « Si vous aviez été
forts et unis en 1903, dit-il, les'Çhartreux
né seraient pas partis tâchez dé l'être, et
ils reviendront. Mgr Caillot, évoque de
Grenoble, .prononça 'quelques paroles de
clôture, r,e,mef,eja' ks pi;gani^9fjpïirsvde cette
réunion et les 'félicita du* suc'c'ès"* obtenu,
qui est un gage précieux de t'avenir. Som-
me toute, excellente journée pour la
France.
Robert Bourget-PflUteron..
La fête de Jeanna^Arc à Rouen
-J-
C'est le 15 mai 1431 que Jeanne d'Arc
fut brûlée à Rouen sur la place du Vieux-
Marche. Chaque année, la ville qui vit ce
martyre le commémore en une cérémonie
qui prend un véritable caractère de fête
nationale et à laquelle M, Raymond Poin-
caré a voulu assister, au double titre de
chef du gouvernement et représentant de
Vaucouleurs. r
Le chef du gouvernement, qu'accompa-
gnait M. Rjbière, chef adjoint de son cabi-
net, a été reçu par les autorités rouennai-
ses, à 9 heures 30, au monument de la Vic-
toire, place Verdrel. Après un dépôt de
palmes au souvenir des morts glorieux de
1914-1918, le cortège, comportant les so-
ciétés patriotiques, les jeunesses patriotes
particulièrement acclamées, de nombreu-
ses délégations d'Alsace-Lorraine notam-
ment, etc., se rend, par la rue Rollon, à la
place du Vieux-Marché.
Près de la dalle marquant l'endroit où
fut dressé, en 1431, le bûcher de Jeanne
d'Arc, une tribppp.TOugçà^ baldaquin, rap-
pelant la tribune des jugés de la martyre,
a été élevée. ̃ ̃
M. Dubrèuii, maire de RÔUçn,. député de
la Seine-Inférieure, a salué en M. Poin-
caré lo concitoyen de Jcanne-d'Arc, la
bonne Lorraine, dont il a retracé éloquem-
ment la carrière héroïque et le suprême
sacrifice à la patrie reconquise.
Discours de M. Poincarê
M. Poincarê, après avoir rappelé qu'il
représente au parlement le pays de la a
Pucelle, retrace son existence héroïque et t
mouvementée, puis venant à son supplice,
il montre M" Nicolas Midy, docteur en
théologie, prêchant. Jeanne qui l'écoute en
pleurant, tandis que Cauchon ordonne
qu'on là coiffe d'une grande mître de pa-
pier, portant les mots « Hérétique, relap-
se, apostate, idolâtre ». Elle est conduite
au bûcher. C'en est fait, le crime est
consommé.
Cependant, ses bourreaux, eux-mêmes,
s'émeuvent, Rouen s'étonne de tant de cou-
rage et des 1450, prend elle-même l'initia-
tive d'une revision et d'une réhabilitation
de la condamnée.
C'est que la douceur de Jeanne, sa résigna-
tion, son courage devant la mort, sa foi iné-
branlable dans les destinées de son pays, ont
fini par imposer à tous l'admiration et le res-
pect. C'est que déjà elle n'est plus seulement le
chef de guerre qui a voulu bouter les Anglais
liors de France. C'est que, même a des yeux
montentanément aveuglés, elle apparaît peu ;i
peu;îdaos Je > lointain, comme l'image vivante
de-.la^patr-iooOr, voyez ce qui est advenu depuis
quiollesa/MUidu' l'amc Armagnacs et Bourgui-
gnons s'ffïettt réconciliés le -pays entier a pris
de plus en plus conscience de son individualité1
le fils de Charles VII, Louis XI, et après lui tous
les rois, ont travaillé a fortifier Traité de la
France la Révolution a achevé cette œuvre
séculaire en faisant du peuple. français une
association libre de citoyens solidaires. Com-
ment Jeanne, qui a personnifie, dès le début
du quinzième siècle, la France compatissante et
brave, généreuse et enthousiaste, ne serait-elle
pas aujourd'hui par excellence l'héroïne na-
tionale ? Elle a trouvé autour d'elle la guerre
civile, la guerre étrangère, le désordre et l'a-
narchie. Elle n'a cependant pas désespéré. Elle
a eu confiance, elle a cru, elle. a osé et, lors-
qu'elle est morte, elle a laissé à la France
une impérissable leçon de volonté et' d'ac-
tion.
En même temps, comme Jeanne d'Arc a
montré au monde le'visage de la vraie
France, éprise d'indépendance, mais non
point de conquête elle a ainsi forcé, au
cours des âges l'estime même de ceux qui
furent ses ennemis.
Quoi de plus significatif et de plus tou-
chant que les multiples témoignages d'admira-
tion donnés à Jeanne d'Arc par nos amis an-
glais ? C'est Shakespeare, qui célèbre « la mal-
jugée, dont le saur; crie vengeance aux portes
du ciel » ce sont beaucoup d'autres écri-
vains britanniques qui n'attendent pas l'entente
cordiale pour publier de nobles pages expia-
toires. Et en ces dernières années, que d'hom-
mages chevaleresques et d'attentions délicates! t
Lorsque,, durant la guerre, des troupes anglai-
ses viennent à Rouen, quoi de plus beau que
le geste de ce commodore Coopêr qui, à la place
Une tentative de restauration du Cartel ren-
contrerait dans le groupe radical-socialiste lui-
même une opposition inattendue.
En outre, cette reconnaissance du Cartel ne
supposerait-elle pas que les radicaux-socialistes
auraient retiré, à l'instar des socialistes, leur
appui au gouvernement ? R ̃
Etrange carte], en effet, que celui qui -grou-
perait tout ensemble les amis et le, ennemis dii
ministère.
Or, la chute du Ministère, c'est le saut dans
l'inconnu et ce serait probablement aussi la
défaite écrasante du néo-cartel.
La politique extérieure
M. Maurice Halay a signé, dans le
COURRIER DU CENTRE un raccourci sai-
sissant de l'histoire des voyages des chefs
d'Etat durant ces trente dernières années.
C'était, bien entendu, pour souligner l'in-
térêt du récent voyage du président Dbu-
mcrgue
En'ce voyage de 1890, Guillaume déclara il
plusieurs reprises que la Hotte anglaise était
avec l'armée allemande la garantie la plus
efficace de la paix européenne »..
Mais Guillaume avait un oncle, et cet oncle
l'avait jugé.
Ultérieurement, le roi Edouard fit lui aussi
son voyage de Paris. On sait la suite.
Le voyage de le Président Doumergue,
c'est un peu comme le voyage du roi Edouard.
L'Angleterre et la France, malgré leurs dis-
semblances, sont de prédestination d'intérêts
vouées à l'union,
La politîguej européenne, la, paix, la défense
de la civilisation occidentale sont entre leurs
mains.
Sans doute, il y a des agacements, des égra-
tignures, ent Français et Anglais. Comment
en serait-il autrement Humour et esprit ne
seront jamais synonymes. Logique et action
action économique surtout ne s'accordent
qu avec peine.
N'empêche que l'Angleterre est une grande
nation. L Anglais a du caractère, de la volonté,
de la ténacité. Il fait peu de lois, beaucoup
moi que nous, mais il les applique
L'Angleterre parait s'attacher a la lutte
contre le bolchevisme et, à la défense de la
civilisation occidentale. La partie liée entre
la France et la Grande-Bretagne sera inté-
ressantc.
C'est vers cette liaison, décidément, que
convergent les vœux de tous les Français
clairvoyants pour qui entente ne veut
pas dire dépendance mais pour qui '1
union reste toujours synonyme de force.
Pierre Villette.
même du supplice, fait monter la garde d'hon-
neur par un Poilu et un Tommy 1 Et plus tard,
pendant la visite du général de Ma.ud.huy, ne
voyons-nous pas encore un détachement de. l'ar-
mée anglaise du Hhin arriver à Rouen et le roi
George V n'a-t-il pas la pensée charmante d'en-
voyer ici pour le représenter le major général
Perroira, le vainqueur de Canibrai ,.?
Honorée par ses adversaires, admirée par tous
les peuples, canonisée par l'Eglise, Jeanne ,ne
sera jamais trop .imée par la,France. Ma pro-
vince natale a été son berceau, le vôtre à été
sa tombe, mais c'est à notre pays tout entier
qu'elle appartient. Elle a commencé à délivrer
la France de l'invasion, elle l'a soustraite à la
suprématie étrangère, elle l'a guidée sur le che-
min de l'honneur et de 'la liberté. Par quels
moyens ? Par la droiture et Ja simplicité, par
la bravoure et la persévérance, par la convic-
tion que chez nous rien n'est jamais perdu,
pourvu qu'on chasse les mauvais conseils du dé-
couragement et du laisser aller. A toutes les
'heures critiques de notre histoire, Jeanne nous
fournit-le meilleur exemple dont nous puis-
sions nous inspirer. Elle nous enseignedouter de la France, c'est risquer de l'assas-
siner et que, même devant les pires dangers,
croire en ,el^ et. -en ses forces de résurrection
c'est dé|à selmei'tre en mesure, de ]a sauver.
Des palmes et des fleurs ont été déposées
ensuite au "pied' du monument, après quoi
des jeunes filles ont jeté des fleurs dans la
Seine à l'endroit, même où furent précipi-
tées les cendres de la martyre de la pa-
trie.
L'après-midi, un cortège se rendit sur -la'
côte des Aigles où se dresse, devant la ba-
silique de Notre-Dame de Bon-Secours, un
monument de Jeanne d'Arc.
Une cérémonie religieuse, sous la prési-
dence de Mgr de La Villerabel.termiha
cette journée.
C. A. Lindbergh à Londres
[SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE]
Le départ de Bruxelles
BRUXELLES, 29 mai. L'aviateur Lind-
bergh, se rendant à Londres, a quitté
Bruxelles cet après-midi, à 15 h. 31 minu-
tes. ̃
L'escorte du vainqueur de l'Atlantique
se compose de 5 avions militaires, qui
iront jusqu'à Waereghem.
L'arrivée à Croydon v
.X.oxDSes, ;29 mai. Lindbergh est "ar-
rivé à Croydoiià 17 h. 46 il a viré de
bord, survolé Londres, et atterri à 18 h. 7.
.'Lorsque ïa-viateur américain fut signalé,
un peu avant 18 heures, une partie de 14
foule se précipita vers le centre de l'aé-
rodrome, et ce fut à grand'peine que la*
police put l'endiguer.
Lindbergh, escorté depuis les côtes
d'Angleterre par plusieurs avions anglais,
fit le tour de l'aérodrome, puis descendit
en vol plané, mais, au moment où lés
roues de son train d'atterrissage tou-
chaient le sol, il se produisit une nouvelle
poussée de la foule qui emporta les pa-
lissades et se précipita vers l'avion amé-
ricain.
Lindbergh, craignant un accident, s'éle-
va de nouveau dans les airs et survola
l'aérodrome jusqu'à ce que la police ait
pu dégager une partie du terrain d'atter-
rissage.
Lindbergh atterrit alors définitivement
et fut l'objet d'une ovation tumultueuse, de
la part de la foule, évaluée à plus de
100.000 personnes. V
M. Houghton, ambassadeur des Etats-
Unis à Londres, fut le premier à souhaiter,
la bienvenue à Lindbergh, qui fut présen-»
té au ministre de l'aéronautique britan-
nique, sir Samuel Hoare, au chef de
l'aviation militaire anglaise et à plusieurs
autres notabilités de l'aéronautique an-
glaise.
C'est alors qu'une véritable folie sembla
s'emparer des spectateurs • qui, de tous
côtés se précipitèrent vers le monoplan
du héros de l'Atlantique.
Au cours des bousculades1, des femmes
furent jetées à terre et la police et les
officiels balayés par la foule.
Des gens surexcités se pressaient au-
tour de Lindbergh, lui tapant amicalement
sur l'épaule et insistant pour lui serrer la
main.
II fallut faire appel à un certain nombre
d'automobiles qui parvinrent à se frayer,
un passage à travers la multitude, pour,
isoler l'aéroplane, cependant que les jour-
italistes, les photographes et le personnel
de l'ambassade américaine formaient une
chaîne pour protéger Lindbergh contre
des témoignages trop vifs d'un enthou-
siasme délirant.
Finalement, l'aviateur put être hissé
dans une automobile et conduit dans un
des bureaux du port aérien, où il fut pré-
senté à l'ambassadeur.
Comme on lui demandait quelle était
sa première impression, il se borna à ré-
pondre
̃ Worse than in Paris! ce qui veut
dire « Pire qu'à Paris »
Quelques femmes, bousculées et écra-
sées dans la foule, se sont trouvées mal
la glace avant de l'automobile dans la-
quelle Lindbergh et l'ambassadeur ont
quitté Croydon a été brisée, tant était forte
la poussée de la foule l'ambassadeur a
failli être Messe au visage par un éclat de
vitre-, -̃̃̃
Quant au S pirit-of -Saint-Louis, en dé-
pit des efforts des autorités et des pblice-
•niën, Ha subi quelques détériorations qui,
il faut l'espérer, ne seront pas graves.
Après la réception dans les bureaux de
la douane, Lindbergh monta au faite de la
tour d'observation pour être présenté à la
foule. Le jeune héros, qui avait été plus ou
moins mahnepé depuis l'endroit de son at-
terrissage jusqu'au bureau de l'aérodrome,
et qui avait de sérieuses craintes pour son
appareil, prononça quelques mots avec
l'aide d'un mégaphone et dit, s'adressant
au public
« Pour l'amour de Dieu, ne brisez pas
mon appareil. »
La sortie de l'aérodrome ne fut pas
̃chose facile il fallut comme au Bourget,
recourir à un stratagème, lancer une au-
tomobile dans une direction opposée afin
d'attirer de ce côté le plus grand nombre
possible de curieux. Mais la foule vivait
vu la manœuvre, et le départ de Lind-
bergh se fit dans une invraisemblable con-
fusion.
Aucun service d'ordre spécial n'avait, eh
vérité, été prévu, quelques légères barriè-
res qui avaient été dressées par ci par là
furent enlevées comme fétus de paille et
de nombreuses femmes et enfants, renver-
sés et piétinés, ne durent leur salut qu'aux
efforts des journalistes et des membres de
l'ambassade américaine qui organisèrent
quelques fragiles barrages.
66 UN CHASTE
ROMAN par Eugène JOLICLERC
Existe-t-il une volupté pour les chastes ?
Laquelle ? Eug. Joliclerc nous l'explique
dans son passionnant roman Un chaste.
On comprend avec plaisir, dès les premiè-
res pages, l'immense succès de. ce- livre.
(Lemerrc, édit.).
DANS LA. MODE
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15; rue Godot-de-Mauroy (Madeleine).
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Il fait aussi le reformage et tous ses cha-
peaux sont faits sur la tête.
DERNIERE HEURE
APRES LA RUPTURE 1
LÀ REPONSE DES SOVIETS
A L'ANGLETERRE
TMôscôu, 29 mai. Une note du gouver-
nement soviétique, signée par M. Litvinof,
a été remise hier i M. Peters, chargé d'af-
faires de Grande-Bretagne dansl'U.R.SsS.
En voici le texte
lie gouvernement soriiitique n pris coiinrtis-
sauce de la teneur de la note remise hier; à ^J.
Rosenholz et aunouçant la 'rupture «té l'accord d
comniercihl de 1!)21 par le goervernement. de
Gi-andc-Bx'etaffne, niusi que la suspension des1
relations, diplomatiques entre l'U. H. S.jS^ set
la, Grande-Bretagne, Cette décision n'était pas
inattendue pour le gouvernement soviétique.
Celui-ci sait, depuis longtemps déjà, que la
rupture des relations avec PU. Ji. S. S; était
préparée par la politique entière du gouver-
nement conservateur britannique actuel, qui
rejetait toutes les propositions du gouverne-
ment soviétique tendant à régler les relations
mutuelles au moyen de négociations.
Le gouvernement soviétique repousse caté-
goriquement, encore une fois, toutes les accu-
sations d'avoir, à quelque moment que ce fût,
violé l'accord commercial de 1921, comme dé-
nuées de tout fondement et de toutes preu-
ves: ̃•̃ ̃•
La base unique de ces accusations com-
nie cela a été établi d'une façon irréfutable à
plusieurs reprises résidait dans de fausses
informations puisées aux sources les plus sus-
pectes- des Russes blancs émigrés et de faux
documents dont le .gouvernement britannique
s'était volontiers servi durant la période en-
tière pendant laquelle ont existé des rela-
tions entre lui et le gouvernement soviétique.
'̃“ Tes agents de l'U. R. S. S.
sont loyaux et corrects »
Le fait que les perquisitions ,à Ja délégation
commerciale. lesquelles ont été effectuées avec
le plus grand soin durant plusieurs jours, n'ont
donné aucun résultat, est la preuve la plus
convaincante de la loyauté et de la correction
des agents officiels de l'U. 11. S. S.
Le gouvernement soviétique passe, avec mé-
pris, sur les insinuation's d'ës'lidnîstres britan-
niques concernant l'espionnage dont ils accu!"
sent la délégation commerciale il- tient pour
incompatible, avep sa dignité d'y, rçppi«}i;c. v
Le gouvernement soviétique constate que le
gouvernement de Grande-Bretagne n'avait an-
cun motif légal pour violer l'accord de com-
merce de 1921, la première fois, en effectuant
une descente de police dans les locaux jouis-
'saut de l'exterritorialité des agents officiels
soviétiques, et pour le violer une seconde fois
en le rompant sans le préavis de six mois
stipulé dans ce même accord.
Il est évident pour le monde entier que la
cause principale de la rupture est la défaite du
gouvernement conservateur en Chine et la ten-
tative* de dissimuler cette défaite par une di-
version du côté de l'Union soviétique, tandis
que le motif direct de cette rupture est le désir
du gouvernement britannique de détourner
l'opinion publique de l'échec de l'opération
policière absurde effectuée contre l'Arcos et la
délégation commerciale et de faire sortir le
ministre de l'intérieur anglais de la position
(scandaleuse dans laquelle il se trouve de ce fait.
« Le gouvernement britannique préfère
la violence. »
Les peuples de l'Union soviétique et leur
gouvernement ne nourrissent aucun sentiment
hostile envers les peuples de l'Empire britan-
nique,, avec. lesquels ils désiraient maintenir
des relations amicales et normales. Tel est
aussi, sans aucun doute, le désir des peuples de
l'Empire britannique. Mais le gouvernement bri-
tannique actuel ne désirait pas et ne désire
point ces relations normales, puisque, dès le
premier jour de son existence, il a tâché de
maintenir les relations avec l'U. ;It. S. S. dans
un état de tension continuelle et de faire aug-
menter cette tension, de, plus en plus. Le gpu-
vernement .britannique préfère le système de
violence et d'hostilité au système -des- Teltftion4
normales. Il s'est décidé à là rupture des rela-
tions diplomatiques et il doit prendre sur lui
là responsabilité entière de cette rupture, en
se rendant parfaitement compte de la désor-
ganisation qu'elle amènera inévitablement dans
les relations politiques et internationales exis-
tantes.
H' devrait savoir que cette rupture augmen-
terait le chaos économique dont l'Europe souf-
ïre encore depuis la guerre mondiale et qu'elle
porterait un coup terrible à la cause de la paix.
II s'est décidé cependant à commettre cet acte,
sacrifiant ainsi les intérêts des grandes masses
de l'Empire et même de l'industrie britannique.
'x Une menace voilée
Le gouvernement soviétique prend note de
fcet acte, étant pleinement persuadé qu'il sera
condamné non seulement par les travailleurs,
mais par les éléments progressistes du monde
entier. II exprime en même temps l'assurance
que l'heure est proche où le peuple britannique
aura la possibilité de réaliser sans entraves ses
aspirations pacifistes et l'établissement de rela-
tions amicales et normales avec les peuples de
l'Union soviétique.
Crise ministérielle en Lettonie
>•• ̃̃̃
Riga, 29 mai. Une crise ministérielle
ivient d'éclater en Lettonie, à la suite d'un
vote défavorable au gouvernement concer-
nant la question de l'attribution det la, na-
tionalité lettone aux anciens jfujets 'allé*
nïands résidant en Lettonie depuis 1925. t.
L'OPINION DES AUTRES
IIIIIIMIII
j: '“̃ Ifoii dé province
lV presse d'opinion en province a suivi
avec un intérêt particulier la campagne,
de notre directeur politique sur la néces-
sité d'organiser un'« front unique » contre
le; communiste menaçant. Les événements
sont venus confirmer les prévisions de M.
François Coty et ont rendu plus urgente
l'application de la solution proposée. Nos
confrères des départements s'en rendent
compte et nombreux sont ceux qui récla-
ment des actes après les discours. Nous
aie -pouvons les citer tous nous en avons
du, reste, hier encore, cité un certain
nombre. Détachons, par exemple, ce pas-
sage d'un éditorial de M. Louis Vierge
(JOURNAL,DU LOIRET) •
.11 ne s'agit pas de s'effrayer pour le. plaisir
île s'effrayer. Il faut, au contraire,, regarder
là 'péril en face pour en mesurer la force et,
le cas échéant, y parer efficacement. M. Fran-
çois Coty, au Figaro, s'est courageusement
attelé à "cette tâche; II faut l'en féliciter et
l'en.reineraier. Documents en mains. M.Coty.
bous a dépeint la situation telle qu'elle "se
présente. Il nous «'montré la réalité sous son
jetnr véritable
Il serait nécessaire d'agir au plus vite.
Aujourd'hui, la situation est grave sans doute,
mais nullement désespérée. Demain Ah
demain, avec des élections encore plus à gau-
che, les choses pourraient peut-être se gâter
et les abîmes s'entr'ouvrir 1.
Dans ^INDEPENDANT DES PYRE-
NEES-ORIENTALES, M. Jules Escargnçl
exprime également un sentiment très gé-
néral quand il écrit
Tous les griefs que l'on a de l'autre côté dit
détroit contre le gouvernement soviétique,
nous les avons aussi. Quel homme doué de
Jjôii sens et de sincérité oserait nier que c'est
Moscou qui encourage et subventionne tous
jes agitateurs qui cherchent à fomenter la ré-'
roluUbn à l'intérieur de notre pays que c'est
Moscou qui pousse les traîtres communistes
qui parcourent nos colonies pour tenter d'y
faire sourdre la révolte que c'est Moscou qui
entretient des espions partout où il a quelque J
chance de s'emparer de documents intéres- f
LA GUERRE CHINOISE
L'OFFENSivi^NORDISTE
CONTRE_HANKEOU
Pékin, 29 mai. Le général Yaug Tsen
poursuit une bataille importante dans la
région de You-Tchéou contre les troupes
rouges. La canonnière Alerté, s'est rendue
sur. les lieu^ pour assurer le passage des
vapeurs qui avaient été obligés; de s'arrê-
ter par suite de la /̃ violence :de la canonr
nade. :̃• J ̃̃̃ ̃*•'̃' .:̃ ':̃ :.•̃̃
̃ > Au iinord; de ;Hankéou, l'offensive nor-
dist» progresse, et rençonlj-e.vpfiu de résis-
tanpe. Les blessés affluent ù Hankéou.
Le .Wai'.Çlieou Pou manifeste l'émotion
que lui a causée l'envoi jle troupes japonai-
ses. On annonce qu'il protestera demain
auprès de Ja légation japonaise. •
Mesures de protection japonaises à Pékin
1 et Tientsin
Londres, 29 mai -On mande de Tokio
à l'Agence Heuter
Lès journaux japonais annoncent que le
gouvernement va détacher 2.000 autres sol-
dats de la garnison japonaise en Mand.
chourie afin de les envoyer à Pékin et à
Tientsin pour la protection des étrangers.
.On. croit, que cette décision est due à la
réception d'informations selon lesquelles
les armées chinoises sudistes auraient rem-
porté plusieurs victoires.
Une conférence des attachés militaires
LONDRES, 29 mai. On mande de Pé-
kin à l'Agence Reuter ̃
Les attachés militaires- étrangers ont
conféré au sujet des mesures de protec-
tion apprendre dans le nord de la Chine
en faveur des étrangers. Mais aucune dé-
claration autorisée n'a été faite. On croit
que, le. Japon ayant décidé d'envoyer des
renforts dans le Nord de la Chine, l'An-
j gletecrp fera pEjObablepiënt de même '̃̃"̃.
I ?\~t~I:E~ .t.'a
| Un IQmRlot machiavéÊque de Moscqur
Poui^ compromettre1 Pitiigleterre aux yeux
des nordistes chinois
LONDRES, 29 mai. Le correspondant à
Dublin de la Weeldy Dispatch croit pou-
voir révéler l'existence d'un vaste complot
tramé, par Moscou et ayant pour but d'in-
duire les Chinois du Nord à croire que le
gouvernement anglais fournit des armes
aux armées communistes de M. Chen. Mos-
cou, envisageant une défaite des commu-
nistes chinois, manœuvrerait de façon
qu'une grande partie du 'matériel de
guerre, qui sera éventuellement confisqué
par les adversaires des communistes chi-
nois, fût de fabrication anglaise.
En conséquence, les autorités de Mos-
cou auraient chargé deux aventuriers alle-
mands d'entamer des négociations avec
Dublin pour l'achat. (de. vingt mille fusils
et de vingt millions "dé cartouches dont
Etat libre irlandaïs-ëst détenteur.
-Une firme allemande qui s'emploie de-
puis longtemps au trafic illicite des armes
servit d'intermédiaire, aidée par une per-
sonne ;ayant des relations avec les milieux
parlementaires anglais. Moscou mit à la
disposition de ses agents tous les capitaux
nécessaires et il- fut décidé- qu'un bateau
allemand transporterait armes et muni-
tions dans Un port du Sud d«r la Chine.
L'accord était sur le point d'être; conclus
!̃̃̃! ̃̃̃̃̃̃,̃: ^f^r-T^rrrw-
1 .i,6.; 4(, ;AU i MAROC j jha-i1fllt: >i[ ,?h
Nos troupes prennent l'offensive
contre les insoumis An Nord
Rabat, 29 mai. Nos troupes ont pous-
sé leurs premiers éJéments jusqu'à leur ba-
se dé départ en vue d'entamer, dès le 29,
la conquête de la haute vallée de l'Oued
Elkhemis et dès crêtes qui dominent le
pays des Béni Faghleux.
Aux derniers renseignements, une de
nos colonnes, après avoir occupé," la nuit,
le village .d'Iaoua, s'est emparée, le 29 à
6,h. 30, des hauteurs d'Elkelia et d'Oulad-
Ben-Thamou, malgré la résistance de l'en-
nemi..
>>
Grave accident d'aviation anx Etats-Unis
Londres, 29 mai. On mande de New-
York à l'Agence Reuter.
« Un officier et trois sous-officiers avia-
teurs ont été tués aujourd'hui, près d'Âu-
gusta. Un dès moteurs de leur appareil
ayant eu une panne, l'avion est tombé
d'une hauteur de 500 pieds et a pris feu
tous les occupants ont été carbonisés. Plu-
sieurs milliers de personnes ont été té-
moins de l'accident et il a été impossible
aux "çaïnaradès .Jdes^YÏçyraes de retirer les.
corps.des.débris boulants..
sant les secrets de nos organisations de' dé-
fense militaire ou navale.'
Il faut qu'à Paris comme; à Londres on
dise aux hypocrites qui profitent de notre
magnanimité pour mieux dresser contre la
France leurs embuscades Tneurtrières C'est
assez
De son côté, M. Paul Bazart (PROGRES
DE LA COTE-D'OR) expose excellemment
la position des> Soviets devant l'Europe oc-
cidentale; quand il écrit
Les Soviets ayant besoin d'argent ac-
ceptent le capitalisme comme un système du-
rable de la vie économique, alors que leur'dôc-
trine communiste et révolutionnaire aiguille
forcément leur/politique, leur propagande, leur
action internationale, vers la destruction de
ce même système. Tout à la fois Moscou se
doit '.par nécessité– de solliciter le con-
cours des Etats capitalistes et de travailler
par principe, à la désorganisation de ces
Etats.
La contradiction, la voilà, et nous y trou-
vons l'explication de ces ageiices commercia-
les qui sont en même,temps ùes centres d'ac-
tion révolutionnaire, avec ;liurs multiples
bureaux qui sèrveïit simultanément .à la pro-
pagande,' à -l'espionnage et Laux -affaires.' Et
comment ne pas conclure de ces faits que tout
Etat qui vient financièrement en aide aux So-
viets alimente par cela même un arsenal créé
pour le combattre et pour Je détruire ? 2
Aussi longtemps que cet effrayant dualis-
me caractérisera et commandera la politique
des Soviets,, les nations vraiment soucieuses
de leur tranquillité présente et à venir feront
bien de-ïèfuser toute confiance au gouverne--
ment de Moscou. Le salutaire exemple de
l'Angleterre, se: dégageant brutalement après
s'être engagée avec trop d'imprudence, nous
montre'>que si certaines erreurs sont toujours
réparables, le mieux encore eût été de ne pas
les commettre.
Nous pourrions multiplier les citations
.analogues. Partout,' ëairs toutes les régions,
nous trouvons te même thème développe,
les mêmes' adjurations formulées.
Production d'abord
Dans le TÉLÉGRAMME DU NORD,
M. Martin-Mamy demande où nous condui-
ra l'actuelle tendance, affirmée ou subie,;
LES ELECTIONS
il AU SENAT
̃̃̃ •̃. ̃ nord ̃̃
Inscrits 2.535. 'Rotants 2,516
Ont obtenu
MM. Daniel -Vincent, député, .̃
rép. de gauche 'ï 1532 voix
Goniaux, dép,. soc.S.F.I.O. 825
Nicolle, député, rép. mod. 738
Hentgès, communiste 81 –1
Divers 25 -4
Ballottage., "̃
l v*er~ Deuxième tour de scrutin :̃̃]'<
mai. uumaux 888 VOÏX
-Daniel- Vincent ^T; 886 »
Nicolle 075 »
.-̃̃•Hentgès .V. 64 »
"̃ (ÛnïlnHn/ipY
Aptes ce scrutin, M. Nicolle s'est désisté 'en'
faveur de M. Danielr-Vincent. < i ••̃
Troisième tour de scrutin '̃̃'̃̃̃
nim. juauiei- Vincent «v.|ï
I Goniaux.L.». 1.021 voix
Gomaux, "c' 1,.Q21 voix
Nicolle' i. 145 »
LAux élections au i> janvier; 1924, al. Pasqual,
radical-socialiste, décédé, qu'il s'agissait de
remplacer, avait été élu au troisième tour, en
tête de la liste de la fédération républicaine,
par 1.304 voix.]
MANCHE
Inscrits 1.149. .Votants 1.142.
Ont obtenu • •;?••'
MM. Villault-Duchesnois, rép.
modéré 614 'ELU
Blet, rép 376- voix
Mars, soc. ;44 '̃–
Ch. Riotteau fils; rép. mod. 43–
Conraye du Parc, conserv. 23
Divers 25
[Aux élections du 6 janvier 1924, M., Emile
Riotteau, républicain modéré, décëdé, qu'il s'a-
gissait de ̃ remplacer, avait et6 réélu par -661
voix.] ̃' • • ̃ ̃
A LA CHAMBRE
AUBE .̃̃
Inscrits 57.707. Votants ̃5?,11<1:.
bat çbtenu t .>-[,
MM. PlaM /'̃comm'uniste. r:/ ï'Î5.824 voix
"̃ Bou, répVdémocr. ̃ 14:465 •*
*̃'̃'̃̃ MîChaudV so'c.- S.F.LO.V"* 8.271 »--
'Lenfattt,rép.'mod.W 6;905 »
LèfOyêr, rad.^oc.2.V, 6.434 > •
(Ballottage)
Cette élection avait' lieu en remplacement
de M. de Launay, républicain modéré, décédé,
qui avait été élu le 11 mai 1924 sur la liste du
parti républicain démocratique, par 21.374
voix. Le plus favorisé de là "liste radicale-so-
cialiste avait obtenu- 16.563 voix.
L'élection du Palais-Royal
Le scrutin de ballottage pour l'élection
d'un conseiller municipal dans le quartier
du .Palais-Royal a eu lieu hier.
En voici le résultat '.•. 1
Inscrits 2.021. Votants 1.291.
Ont obtenu
MM: Levée (union nationale) 582 ELU
Chalanson (union nation.) 404 voix
Abel, radie-socialiste 215
1 Fraylet, communiste. ,• 46 •–
Divers et nuls i,v. 44
L élection de Boulogne-sur-beine
z •
Le scrutin de ballottage pour l'élection
d'un conseiller général dans la deuxième
circonscription de Boulognë-sUr-Seine, en
remplacement de M. Morizet, socialiste-
communiste, élu sénateur, a eu Më\ï hier:
M. Lagriffoul, socialiste-communiste, a
été élu par 2.253 voix' contre' ^.848 à M.
Brin, républicain de gauche, et 1.252 à M.
Delobelle, communiste.
AU SOUT^y FRANÇAIS
L'assemblée générale dm Soutien EEanr
çais dont la présidente, d'honneur est la
duchesse d'Uzès, née Mortemart, aura lieu
le jeudi 2 juin, à 3 h. précises, salle des
Fêtes de la Société Philanthropique, 15 rue
de Bellèçhasse, sous la présidence de M. le
vicomte de Guichen.
Après une allocution déM." le vicomte de
Guichen et le rapp ort sur l'œiivre, présen-
té par le duc de La Rochefoucauld, prési-
dent du Soutien Français, on entendra le
chansonnier Mauricet dans ses œuvres et
une pièce inédite de Mme la duchesse
d'Uzès Maître Geneviève.
• -̃+̃̃+̃•*̃•+̃
LES LETTRES ET LA VIE
Catherine-Paris et les Cahiers verts
C'est Gatherîne-Patis, le beau roman de <
la princesse Bibesco, qui inaugure la nou- <
velle série des Cahiers Verts.. ]
L'édition des Cahiers Verts ayant été <
épuisée dès la publication, l'éditeur a im*T ]!
médiatem^nt jriis.. e.nv vente nnef «édition à <
tirage illimité. '̃ -• s ̃" (
qui pousse tant de parlementaires dans la
voie de la surenchère démagogique.: ̃
Encore un effort et une loi merveilleuse pro-
clamera le salaire obligatoire et le travail
facultatif. Ce jour-là ce sera le. paradis sur
tewre. Dans la journée nous pêcherons à la li-
gne et quant à nos soirées nous irons les pas-
ser au théâtre.
« Certains croient' qu'on peut indéfiniment
charger l'industrie et le commerce », disait na-
guère, non sans courage, au banquet du Comité
de la laine, devant' le ministre du commerce,
M. -Eugène Mathon. Et il ajoutait « Ils sont
plus préoccupés de la répartition des richesses
que de leur production. »
C'est là, en vérité, l'effrayante caractéristi-
que -de ce temps. Nous disons, « effrayante »
car si rien n'est plus facile que- de répartir,
rien n'est plus difficile que de produire. L'ho-
méopathie médicale a peut-être réussi à guérir
des semblables par des semblables. L'homéopa-
thie politico-économique, en distribuant les ob-
jets à consommer, n'arrivera qu'à rendre toute
consommation impossible >et à faire bêtement
mourir de faim ceux-là même qu'elle se pro-;
posait d'engraisser. Il n'y à pas de pire erreur
de l'esprit que de mélanger les genres.
L'armée selon la guerre
Dans le PHARE {de Nantes) nous trou-
vons des vues originales et profondes de
M. Maurice Schwob sur le problème de
l'organisation de l'armée. Il développe un
certain .ordre de considérations que nojisj
,ne pouvons malheureusement citer, mais
̃qui l'amènent à cette conclusion: «La con-
ceptîdh d'une couverture défensive est'
folie le salut ne peut venir que d'un ou-1
til capable de frapper vite et ferme. » Si-
non c'est la mort pour la «levée en mas-
ses, dont nous sommes actuellement in-
capables de supporter les conséquences
démographiques et économiques ». Sui-
vent les constatations suivantes '̃.
1° Par ie traité de Versailles, nous avons
nous-mêmes impose à l'Allemagne le système
de l'armée permanente, de l'armée de métier.
(Par une série de concessions successives, nous
;avons permis à nos voisins de développer et
de renforcer l'outil que nous leur avions mis:
en main. Ils ne se sont pas fait faute de l'ac-
croître encore sous d'habiles camouflages)
2° L'Angleterre et la Russie ont adopté
l'une et l'autre le système de l'armée de mée
tier. w. ̃
Par conséquent, les trois grandes puissances
de l'Europe possèdent l'instrument offensif
compact, entraîné, solide, alors que nous'res-
terions avec une organisation bâtarde qui, cri
A LA GRANDE CHARTREUSE
"40.000 ligueurs dauphinois
r manifestent à Voiron
pour le retour des Chartreux
̃ ̃̃ Vomoisy 29 mai. (De notre envoyé
Spécial). Voiron, petite ville de 11.000
habitants,. a vu, hier, le chiffre de sa po-
pulation doubler; puis tripler et même
quadrupler en l'honneur des Chartreux.
Cela s'est fait. d'abord lentement, par in-
.'îiltration, ù partir. d2 samedi soir, ensuite
-plus vivement, dès dimanche matin et,
iflnalement, en un grand flot irrésistible.Les
.Dauphinois; et les Savoyards, touchés par
.l'appel vie la Ligue dauphinoise d'action
catholique, sont accourus en foule. Il en
venait de Rives, de Saint-Jean-de-Moirans,
dp La Tour-du-Pin, du Grand-Lemps, de
Vij'ieu, du;Touvet. Tous les viilages.dë.la
région avaient fourni leur contingent et,
bicu entendu, nous ne comptons pas les
gcaad^s villes pour qui les communica-
tions sont plus aisées. Nombre de ligueurs
arrivèrent par la route les autos-cars
étaient venus, chercher les uns les autres
avaient attelé leur carriole ou donné un
tour dé manivelle à d'antiques voitures
qui secouèrent leurs voyageurs cinquante
kilomètres durant, parmi la belle pous-
sière blanche du Dauphiné.
Voiron, au ,confluent des routes de
Bourg, de Chambéry et de Grenoble, avait
été fort bien choisi comme point de rallie-
ment. Sous les platanes du Mail, devant
l'église Saint-Bruno, oh vit, deux jours du-
rant, accoster les équipages les hommes
eii descendaient raides de leur1 station
assise et du costume du dimanche qu'ils
avaient- tenu à mettre, vestes noires toutes
droites et toujours déboutonnées, laissant
à portée des mains les poches où sont la,
pipe et la montre enchaînée.
Ils ont laissé les voitures qui avaient
bien ̃̃ gagné leur repos. Certaines d'entre
elles étaient d'âge à avoir, vu le départ des
Chartreux en 1903..
Que demandait-on à ces hommes ainsi
convoqués ? D'affirmer, que les Chartreux
doivent rentrer en France qu'ils y seront
içhez eux et. qu'elle leur revient de droit
cette terre qu'ils ont occupée pendant neuf
siècles et acquise. Leur ordre ne veut de-
mander, que le repos de l'esprit Cette thèse
est la justice 'et lë'btfn sen!>' irïêines, et les
lecteurs du Figaro le savent bien.' M, Geôr-
'geS Xioyau'le' leur a! màgnil'iq'ucnlent ex-
posé dans ces côloiinès, au mois de décem-
bre dernier. La question de la Chartreuse
n'est_pas une « histoire, de curés », les
passions sont maintenant assez apaisées
pour qu'on puisse le comprendre. Sait-on
qu'en 1902, les Chartreux payaient ù
l'Etat 1.500.000 francs d'impôts par an ? 7
Que lui paieraient-ils donc maintenant
•s'ils y venaient ? Ilest difficile, après cela,
dé prétendre que l'Etat ne peut être inté-
ressé au retour des Chartreux, comme y
sont intéressés d'ailleurs, les propriétaires
du petit tortillard de St*Laurent-du-Pont,
eo.mme tous les commerçants de la région y
sont intéressés, tous les loueurs d'auto-cars
et tous les cultivateurs qui tremblent pour
leur récolte et sont en quête si elle est
mauvaise, du secours que leur accordaient
jadis les,Pères. Cela, tout homme de bon
seins, le comprend, mais M. Perrier, séna-
tour de l'Isère, ne le comprend pas. C'est
lui qui, en 1917, fit attribuer le terrain de
la, Grande Chartreuse qui appartenait à
l'Etat au Conseil général de l'Isère, et c'est
lui qui, depuis ce temps, veille jalousement
pour empêcher' lé retour des Chartreux.
Il fallait donc dire bien haut ces vérités,
que M. Perrier veut ignorer. C'est fait grâ-
ce à M. Louis Bonnet-Ayinard, fondateur,
en décembre 1924, de la Ligue Dauphi-
noise d'action catholique qui comptait,
ces jours-ci, 17.000 ligueurs et, va voir ses
effectifs ̃̃' augmentés considérablement
Iprès^ le: triomphe d'hier. grâce aussi à
Mgr Càillot,.évêque de Grenoble, au vicaire
général u diocèse, le chanoine Dubey, qui
est un merveilleux entraîneur d'hommes
grâce encore à la parole ardente dé M.
ybarnegaray,, député des Basses-Pyrénées
à la plume de notre confrère Léon Poncet,
directeur de la République de l'Isère, et
au dévouement du comte Paul de Quin-
cenas, vipe-président du Comité.
Nous avons ditique la journée d'hier fut
un triomphe poui* la cause des Chartreux.
Qu'on en juge 40.000 hommes au bas mot
Se réunirent à Voiron, 10.000 assistèrent
à la messe en plein air, où la bénédiction
fjit donnée par Mgr Caillot. Ils se rendirent
l'après-midi à la réunion organisée sur
l'immense terrain de Plan-Menu, en dehors
de la ville. Ce terrain ne fut d'ailleurs pas
assez grand pour les contenir tous. Au
retour, leur défilé formera, sur deux kilo-
mètres, une chaîne ininterrompue, des
portes de sortie jusqu'à Voiron.
Mgr Maurin, archevêque de Lyon, pri-
mat des Gaules, présidait la réunion qui
s'ouvrit par une excellente déclaration de
principe de M. Boimet-Aymard. M. Ybar-
negaray prit ensuite'la parole et traita la
question de la Chartreuse sous le point
de vue de la légalité, du patriotisme et de
l'intérêt français. Il montra, à l'aide de
quels artifices frauduleux de procédure,
4ç président Combes nagna sa mauvaise
̃Êaùsè, il rappela que Waldeck Bousseau,
dont les intentions- furent à dessein inter-
nous imposant en temps de paix des charges
de service universel nuisibles à, notre produc-
tion économique, nous livre, en temps de
guerre, à l'agression possible' d'organismes
plus puissants et mieux trempés.
Notre confrère déclare que ce ne sont
p'as là de simples considérations théori-
j ques, mais- «les conclusions mêmes d'un
grand soldat »- auquel il a demandé d'étu-
j dier le projet ^actuellement soumis au Par-
ilement. M. Maurice Schwob, dont on sait
les opinions nettement républicaines.
'ajoute
Un dernier mot je sais quel va être l'ar-
jgument principal invoqué contre l'armée de
métier.
« Une armée de prétoriens » vont s'écrier
les démocrates professionnels. Or, l'armée
i n'est jamais devenue.» prétorienne » que dans
les pays et aux époques où les pouvoirs pu-
blics ont été pourris. Une République saine
et propre n'a rien à craindre de son armée,
pas plus que de sa marine. Les Anglais ri-
raient bien si on leur parlait d'un général ou
d'un amiral s'appuyant sur leur armée ou leur
.marine « prétoriennes », et les Etats-Unis ne
^craignent point de 18 brumaire ni de 2 décem-
Ibre.
Le fait inéluctable est celui-ci En dotant
nous-mêmes l'Allemagne et la Reichswehr,
nous nous sommes condamnés à en avoir la
réplique.
''̃>̃ '̃ Le Cartel et le pays
̃ M. Rousseau (JOURNAL DE ROVBAIX),
icroit, que le discours de M. Maurice* Sar-
Iraut était destiné surtout à influencer les
modérés.. Ceux-ci, obligés de choisir en-
tre la reconstitution du Cartel et le scrutin
d'arrondissement ne vont-ils pas se rallier
ne serait-ce qu'en partie au scrutin
d'arrondissement ? '?
Voilà la stratégie adoptée par le petit congrès
radical-socialiste. Mais, dans ce plan, n'y a-t-il
pas des points faibles que les adversaires de
l'arrondissement pourront mettre à profit ? '?
'Est-il bien certain que le Cartel des gau-
ches peut se reformer sur un simple mot
d'ordre de la rue de Valois ? A cette question,
on répondra négativement si l'on suppose que
d'ici aux élections générales le pays restera
fidèle à l'Union nationale incarnée dans la per-
sonne de M. Poincaré.
Jusqu'à nouvel ordre, à l'injonction « Cartel
des gauches !'» l'opinion publique répondra
« Union sacrée !» »
Il est impossible de croire que bon nombre
de radicaux-socialistes ne sentent pas ces dis-
positions du public.
prêtées' faussement par son = successeur,
prononça, après l'expulsion 'de 1903, ces
paroles à la tribune du Sénat « De cette
loi de contrôle, vous avez fait une loi
d'expulsion ». ̃̃• .•
Après M. Ybarnegaray, l'abbé Hénoc-
que, aumônier de Saint-Cyr, prit la pa-
role. L'abbé Hénocque est un témoignage
vivant du droit de cité qu'ont su cpnqué-
rir les prêtres et les religieux pendant la
guerre. Sa poitrine, où s'accrochent la
croix d'officier de la Légion d'honneur et
la Croix de guerre couverte de palmes et
d'étoiles, le montre abondamment.. Sa pa-
role chaude et généreuse enthousiasmé la
foule, ses appels à la fraternité' des Fran-
çais retrouvés sur les champs de batailles
et à l'énergie nationale, produisirent une
profonde impression. « Si vous aviez été
forts et unis en 1903, dit-il, les'Çhartreux
né seraient pas partis tâchez dé l'être, et
ils reviendront. Mgr Caillot, évoque de
Grenoble, .prononça 'quelques paroles de
clôture, r,e,mef,eja' ks pi;gani^9fjpïirsvde cette
réunion et les 'félicita du* suc'c'ès"* obtenu,
qui est un gage précieux de t'avenir. Som-
me toute, excellente journée pour la
France.
Robert Bourget-PflUteron..
La fête de Jeanna^Arc à Rouen
-J-
C'est le 15 mai 1431 que Jeanne d'Arc
fut brûlée à Rouen sur la place du Vieux-
Marche. Chaque année, la ville qui vit ce
martyre le commémore en une cérémonie
qui prend un véritable caractère de fête
nationale et à laquelle M, Raymond Poin-
caré a voulu assister, au double titre de
chef du gouvernement et représentant de
Vaucouleurs. r
Le chef du gouvernement, qu'accompa-
gnait M. Rjbière, chef adjoint de son cabi-
net, a été reçu par les autorités rouennai-
ses, à 9 heures 30, au monument de la Vic-
toire, place Verdrel. Après un dépôt de
palmes au souvenir des morts glorieux de
1914-1918, le cortège, comportant les so-
ciétés patriotiques, les jeunesses patriotes
particulièrement acclamées, de nombreu-
ses délégations d'Alsace-Lorraine notam-
ment, etc., se rend, par la rue Rollon, à la
place du Vieux-Marché.
Près de la dalle marquant l'endroit où
fut dressé, en 1431, le bûcher de Jeanne
d'Arc, une tribppp.TOugçà^ baldaquin, rap-
pelant la tribune des jugés de la martyre,
a été élevée. ̃ ̃
M. Dubrèuii, maire de RÔUçn,. député de
la Seine-Inférieure, a salué en M. Poin-
caré lo concitoyen de Jcanne-d'Arc, la
bonne Lorraine, dont il a retracé éloquem-
ment la carrière héroïque et le suprême
sacrifice à la patrie reconquise.
Discours de M. Poincarê
M. Poincarê, après avoir rappelé qu'il
représente au parlement le pays de la a
Pucelle, retrace son existence héroïque et t
mouvementée, puis venant à son supplice,
il montre M" Nicolas Midy, docteur en
théologie, prêchant. Jeanne qui l'écoute en
pleurant, tandis que Cauchon ordonne
qu'on là coiffe d'une grande mître de pa-
pier, portant les mots « Hérétique, relap-
se, apostate, idolâtre ». Elle est conduite
au bûcher. C'en est fait, le crime est
consommé.
Cependant, ses bourreaux, eux-mêmes,
s'émeuvent, Rouen s'étonne de tant de cou-
rage et des 1450, prend elle-même l'initia-
tive d'une revision et d'une réhabilitation
de la condamnée.
C'est que la douceur de Jeanne, sa résigna-
tion, son courage devant la mort, sa foi iné-
branlable dans les destinées de son pays, ont
fini par imposer à tous l'admiration et le res-
pect. C'est que déjà elle n'est plus seulement le
chef de guerre qui a voulu bouter les Anglais
liors de France. C'est que, même a des yeux
montentanément aveuglés, elle apparaît peu ;i
peu;îdaos Je > lointain, comme l'image vivante
de-.la^patr-iooOr, voyez ce qui est advenu depuis
quiollesa/MUidu' l'amc Armagnacs et Bourgui-
gnons s'ffïettt réconciliés le -pays entier a pris
de plus en plus conscience de son individualité1
le fils de Charles VII, Louis XI, et après lui tous
les rois, ont travaillé a fortifier Traité de la
France la Révolution a achevé cette œuvre
séculaire en faisant du peuple. français une
association libre de citoyens solidaires. Com-
ment Jeanne, qui a personnifie, dès le début
du quinzième siècle, la France compatissante et
brave, généreuse et enthousiaste, ne serait-elle
pas aujourd'hui par excellence l'héroïne na-
tionale ? Elle a trouvé autour d'elle la guerre
civile, la guerre étrangère, le désordre et l'a-
narchie. Elle n'a cependant pas désespéré. Elle
a eu confiance, elle a cru, elle. a osé et, lors-
qu'elle est morte, elle a laissé à la France
une impérissable leçon de volonté et' d'ac-
tion.
En même temps, comme Jeanne d'Arc a
montré au monde le'visage de la vraie
France, éprise d'indépendance, mais non
point de conquête elle a ainsi forcé, au
cours des âges l'estime même de ceux qui
furent ses ennemis.
Quoi de plus significatif et de plus tou-
chant que les multiples témoignages d'admira-
tion donnés à Jeanne d'Arc par nos amis an-
glais ? C'est Shakespeare, qui célèbre « la mal-
jugée, dont le saur; crie vengeance aux portes
du ciel » ce sont beaucoup d'autres écri-
vains britanniques qui n'attendent pas l'entente
cordiale pour publier de nobles pages expia-
toires. Et en ces dernières années, que d'hom-
mages chevaleresques et d'attentions délicates! t
Lorsque,, durant la guerre, des troupes anglai-
ses viennent à Rouen, quoi de plus beau que
le geste de ce commodore Coopêr qui, à la place
Une tentative de restauration du Cartel ren-
contrerait dans le groupe radical-socialiste lui-
même une opposition inattendue.
En outre, cette reconnaissance du Cartel ne
supposerait-elle pas que les radicaux-socialistes
auraient retiré, à l'instar des socialistes, leur
appui au gouvernement ? R ̃
Etrange carte], en effet, que celui qui -grou-
perait tout ensemble les amis et le, ennemis dii
ministère.
Or, la chute du Ministère, c'est le saut dans
l'inconnu et ce serait probablement aussi la
défaite écrasante du néo-cartel.
La politique extérieure
M. Maurice Halay a signé, dans le
COURRIER DU CENTRE un raccourci sai-
sissant de l'histoire des voyages des chefs
d'Etat durant ces trente dernières années.
C'était, bien entendu, pour souligner l'in-
térêt du récent voyage du président Dbu-
mcrgue
En'ce voyage de 1890, Guillaume déclara il
plusieurs reprises que la Hotte anglaise était
avec l'armée allemande la garantie la plus
efficace de la paix européenne »..
Mais Guillaume avait un oncle, et cet oncle
l'avait jugé.
Ultérieurement, le roi Edouard fit lui aussi
son voyage de Paris. On sait la suite.
Le voyage de le Président Doumergue,
c'est un peu comme le voyage du roi Edouard.
L'Angleterre et la France, malgré leurs dis-
semblances, sont de prédestination d'intérêts
vouées à l'union,
La politîguej européenne, la, paix, la défense
de la civilisation occidentale sont entre leurs
mains.
Sans doute, il y a des agacements, des égra-
tignures, ent Français et Anglais. Comment
en serait-il autrement Humour et esprit ne
seront jamais synonymes. Logique et action
action économique surtout ne s'accordent
qu avec peine.
N'empêche que l'Angleterre est une grande
nation. L Anglais a du caractère, de la volonté,
de la ténacité. Il fait peu de lois, beaucoup
moi que nous, mais il les applique
L'Angleterre parait s'attacher a la lutte
contre le bolchevisme et, à la défense de la
civilisation occidentale. La partie liée entre
la France et la Grande-Bretagne sera inté-
ressantc.
C'est vers cette liaison, décidément, que
convergent les vœux de tous les Français
clairvoyants pour qui entente ne veut
pas dire dépendance mais pour qui '1
union reste toujours synonyme de force.
Pierre Villette.
même du supplice, fait monter la garde d'hon-
neur par un Poilu et un Tommy 1 Et plus tard,
pendant la visite du général de Ma.ud.huy, ne
voyons-nous pas encore un détachement de. l'ar-
mée anglaise du Hhin arriver à Rouen et le roi
George V n'a-t-il pas la pensée charmante d'en-
voyer ici pour le représenter le major général
Perroira, le vainqueur de Canibrai ,.?
Honorée par ses adversaires, admirée par tous
les peuples, canonisée par l'Eglise, Jeanne ,ne
sera jamais trop .imée par la,France. Ma pro-
vince natale a été son berceau, le vôtre à été
sa tombe, mais c'est à notre pays tout entier
qu'elle appartient. Elle a commencé à délivrer
la France de l'invasion, elle l'a soustraite à la
suprématie étrangère, elle l'a guidée sur le che-
min de l'honneur et de 'la liberté. Par quels
moyens ? Par la droiture et Ja simplicité, par
la bravoure et la persévérance, par la convic-
tion que chez nous rien n'est jamais perdu,
pourvu qu'on chasse les mauvais conseils du dé-
couragement et du laisser aller. A toutes les
'heures critiques de notre histoire, Jeanne nous
fournit-le meilleur exemple dont nous puis-
sions nous inspirer. Elle nous enseigne
siner et que, même devant les pires dangers,
croire en ,el^ et. -en ses forces de résurrection
c'est dé|à selmei'tre en mesure, de ]a sauver.
Des palmes et des fleurs ont été déposées
ensuite au "pied' du monument, après quoi
des jeunes filles ont jeté des fleurs dans la
Seine à l'endroit, même où furent précipi-
tées les cendres de la martyre de la pa-
trie.
L'après-midi, un cortège se rendit sur -la'
côte des Aigles où se dresse, devant la ba-
silique de Notre-Dame de Bon-Secours, un
monument de Jeanne d'Arc.
Une cérémonie religieuse, sous la prési-
dence de Mgr de La Villerabel.termiha
cette journée.
C. A. Lindbergh à Londres
[SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE]
Le départ de Bruxelles
BRUXELLES, 29 mai. L'aviateur Lind-
bergh, se rendant à Londres, a quitté
Bruxelles cet après-midi, à 15 h. 31 minu-
tes. ̃
L'escorte du vainqueur de l'Atlantique
se compose de 5 avions militaires, qui
iront jusqu'à Waereghem.
L'arrivée à Croydon v
.X.oxDSes, ;29 mai. Lindbergh est "ar-
rivé à Croydoiià 17 h. 46 il a viré de
bord, survolé Londres, et atterri à 18 h. 7.
.'Lorsque ïa-viateur américain fut signalé,
un peu avant 18 heures, une partie de 14
foule se précipita vers le centre de l'aé-
rodrome, et ce fut à grand'peine que la*
police put l'endiguer.
Lindbergh, escorté depuis les côtes
d'Angleterre par plusieurs avions anglais,
fit le tour de l'aérodrome, puis descendit
en vol plané, mais, au moment où lés
roues de son train d'atterrissage tou-
chaient le sol, il se produisit une nouvelle
poussée de la foule qui emporta les pa-
lissades et se précipita vers l'avion amé-
ricain.
Lindbergh, craignant un accident, s'éle-
va de nouveau dans les airs et survola
l'aérodrome jusqu'à ce que la police ait
pu dégager une partie du terrain d'atter-
rissage.
Lindbergh atterrit alors définitivement
et fut l'objet d'une ovation tumultueuse, de
la part de la foule, évaluée à plus de
100.000 personnes. V
M. Houghton, ambassadeur des Etats-
Unis à Londres, fut le premier à souhaiter,
la bienvenue à Lindbergh, qui fut présen-»
té au ministre de l'aéronautique britan-
nique, sir Samuel Hoare, au chef de
l'aviation militaire anglaise et à plusieurs
autres notabilités de l'aéronautique an-
glaise.
C'est alors qu'une véritable folie sembla
s'emparer des spectateurs • qui, de tous
côtés se précipitèrent vers le monoplan
du héros de l'Atlantique.
Au cours des bousculades1, des femmes
furent jetées à terre et la police et les
officiels balayés par la foule.
Des gens surexcités se pressaient au-
tour de Lindbergh, lui tapant amicalement
sur l'épaule et insistant pour lui serrer la
main.
II fallut faire appel à un certain nombre
d'automobiles qui parvinrent à se frayer,
un passage à travers la multitude, pour,
isoler l'aéroplane, cependant que les jour-
italistes, les photographes et le personnel
de l'ambassade américaine formaient une
chaîne pour protéger Lindbergh contre
des témoignages trop vifs d'un enthou-
siasme délirant.
Finalement, l'aviateur put être hissé
dans une automobile et conduit dans un
des bureaux du port aérien, où il fut pré-
senté à l'ambassadeur.
Comme on lui demandait quelle était
sa première impression, il se borna à ré-
pondre
̃ Worse than in Paris! ce qui veut
dire « Pire qu'à Paris »
Quelques femmes, bousculées et écra-
sées dans la foule, se sont trouvées mal
la glace avant de l'automobile dans la-
quelle Lindbergh et l'ambassadeur ont
quitté Croydon a été brisée, tant était forte
la poussée de la foule l'ambassadeur a
failli être Messe au visage par un éclat de
vitre-, -̃̃̃
Quant au S pirit-of -Saint-Louis, en dé-
pit des efforts des autorités et des pblice-
•niën, Ha subi quelques détériorations qui,
il faut l'espérer, ne seront pas graves.
Après la réception dans les bureaux de
la douane, Lindbergh monta au faite de la
tour d'observation pour être présenté à la
foule. Le jeune héros, qui avait été plus ou
moins mahnepé depuis l'endroit de son at-
terrissage jusqu'au bureau de l'aérodrome,
et qui avait de sérieuses craintes pour son
appareil, prononça quelques mots avec
l'aide d'un mégaphone et dit, s'adressant
au public
« Pour l'amour de Dieu, ne brisez pas
mon appareil. »
La sortie de l'aérodrome ne fut pas
̃chose facile il fallut comme au Bourget,
recourir à un stratagème, lancer une au-
tomobile dans une direction opposée afin
d'attirer de ce côté le plus grand nombre
possible de curieux. Mais la foule vivait
vu la manœuvre, et le départ de Lind-
bergh se fit dans une invraisemblable con-
fusion.
Aucun service d'ordre spécial n'avait, eh
vérité, été prévu, quelques légères barriè-
res qui avaient été dressées par ci par là
furent enlevées comme fétus de paille et
de nombreuses femmes et enfants, renver-
sés et piétinés, ne durent leur salut qu'aux
efforts des journalistes et des membres de
l'ambassade américaine qui organisèrent
quelques fragiles barrages.
66 UN CHASTE
ROMAN par Eugène JOLICLERC
Existe-t-il une volupté pour les chastes ?
Laquelle ? Eug. Joliclerc nous l'explique
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