Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1926-11-14
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 14 novembre 1926 14 novembre 1926
Description : 1926/11/14 (Numéro 318). 1926/11/14 (Numéro 318).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k294954p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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14, RONB^POIN£desCT£1 PS^lVSÈES PARIS (8« Ànond»)
PUBLICATIONS ANNEXÉS:
Le lundi f'.Iîf Eigaro Économique". Le samedi «Le Figako Litteraibe'
Le jeudi :« LE FIGARO Artistique Illustre
et les "Figaro" des États-Unis et de l'Argentine, etc.
4 • ̃ Fondateur.: II. DE VILLEMESSANT (1854-1879)
Anciens Directeurs Francis Hagnàrd. Gaston Calmette. Alfred Capus.
RÉDACTION ADMINISTRATION ̃' PUBLICITÉ ANNONCES
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'.̃-̃• TABLEAU DES CHANGES
· A PARIS
Le Dollar vaut 3029 La Livre vaut ». »j. I47>5°
U Franc Suisse vaut 5.8a La Lire i.j. *>. *.|4
Le Belga vaûj;" 4.23 La Peseta s>:x i. 4>«
A Londres, la Livre vaut en Doll 4 A Rome, le Dollar vaut en Lue
ANeteYprk. la .*»-̃ -.»– -iJi*H'-<-«-»" la- Livre H7<37
i .̃ Âuimrd'huî y."v: r
de i2 5~iiti
14 heures. Séance solèaael e- de iâ Société d comptabilité,- à la'Sorbonne.-
Fête au Quartier L^atiri. Courses à Auteuil.
r»8
73' Année
fiïBÈCTEUR-RÉPAÇTEUS EN ..QjBSE.; Ï?OLIÏI_QOT \i LUCIEN ROMIER,
DIRECTEUR POLITIQDB FRANÇOIS COTY
DlEECTEW LlTTliA^g jROigR? m PLER3
L ~e~r~ ~<~efe5
M. Louis Marin, ministre des
Pensions, a prononcé hier un
vigoureux discours devant lès
délégués de la Fédération républicaine de
France, dont'il est le président.
Ce discours soulèvera sans doute quel-
que colère dans les partis de gauche. Mais,
si l'on -admet que les ministres, rassemblés
dans un: cabinet d'union nationale, gardent
leurs idées, leurs principes et, par consé-
quent, leurs attaches politiques, la règle du
jeu ne peut pas être différente pour
M. Herriot et-JM. Painlevé d'une part, et
pour M. Marin, .d'autre part. Comme
M. Herriot et M. Pamlèvé, parlant à leurs
amis, M. Marin,. parlant aux siens, a le
droit de leur tenir un langage conforme à
la fonction de chef de parti -qu'on né lui a
pas demandé. d'abdiquer.
Rappelons que ce particularisme, qui se-
rait intolérable dans un cabinet homogène,
-fait à la fois la force et la précarité dii gou-
vernement d'union nationale. On objectera
qu'ainsi, nous restons assez kân de laperfeç-
IJon gouvernemenfâîë^ ~5ans 3ootel""TSîais
a-t-on mieux à nous offrir pour les néces-
sités immédiates ? Personne n'oserait l'af-
firmer».
L'épreuve, à vrai dire, est délicate, qui
remet un chef en présence de ses troupes,
après que le chef a conclu une trêve dont il
semble être le bénéficiaire et dont les trou-
pes peuvent se croire les dupes. Pour
M.'Marin l'épreuve était plus facile que
pour tout autre, puisqu'en somme la
trêve représente une consécration au moins
partielle des principes au nom desquels lui
et ses troupes ont combattu.
Du point de vue électoral, la situation
n'en reste pas moins angoissante pour les
groupes modérés, parce que, comme l'a dit
M. Marin lui-même, s'ils participent à la
responsabilité du pouvoir, ils n'en détien-
nent'à aucun degré le contrôle effectif. Ils
se retrouvent, avec une victoire doctrinale
en plus, dans la, position critique où ils se
trouvaient à la veille du 1 1 mai.
Il faut qu'ils choisissent entre les voies
qui s'offrent à eux.
S'ils veulent obtenir en 1928 des élec-
tions de « moindre mal >, ils doivent se
raffie^-au, scrutin d'arrondissement, corrigé
par tel ou tel 4s^içat.,I,e5«y^:èmlement en vigueur entraînerait la reconsti-
tution fatale du Cartel là où le Cartel a
existé et triomphé en 1924.
Une autre voie s'offre aux modérés elle
est longue et pénible, elle exige des idées
d'ensemble, une, discipline rigoureuse et de
l'audace sociale. C'est la voie qui s'ouvre,
dans notre pays, à un grand parti conser-
vateur faisant face, par ses seules forces,
aux partis socialisants. Sur cette voie, les
modérés ne rencontreront pas la victoire
tout de suite, ils subiront dé rudes coups,
mais tôt ou tard ils gagneront la partie.
Reste à savoir si la bourgeoisie française
est mûre pour un tel effort de rénovation,
d'obéissance à un mot d'ordre et d'organi-
sation. Jusqu'à présent il n'y paraît pas
assez.
En tout cas, l'hésitation prolongée entre
ces deux voies conduirait les modérés inéluc-
tablement à une nouvelle défaite.
Lucien Romier.
-^̃^̃̃
PRÉS. DtJ_ÇAP BOJADOR
m 'C; •
Deux avions postaux français sont assaillis
èi incendiés jar Tes Maures
'» x, i>î V"
Casablanca, 13 novembre. Deux
avions postaux du service Casablanca-Da-
kar, ayant atterri près du cap Bojador,
Ont été assaillis par les Maurés~qui les ont
incendiés, ainsi que le courrier dont ils
étaient chargés.
Les deux pilotes Gourt et Lasalle sont
retenus prisonniers, mais on s'attend à
leur libération prochaine.
̃•̃+̃*̃̃+̃+̃-
Emission de Bons du Trésor
décennaux à 7 0/0
̃I'
L'Officiel publie ce matin un décret
portant émission de bons du Trésor dé-
cennaux à 7 0/0 d'intérêts. Ces bons, d'un
capital nominal de 500 fr., porteront
jouissance du le' décembre.
• Les: souscriptions, porte l'article 3,
ne seront reçues que jusqu'à concurrence
d'un montant effectif correspondant à la
valeur de remboursement des bons du
crédit national 6 p. 100 1922, déposés aux
'fins1 de remboursement au 1" février
.1927,.
L'amortissement, de ces bons sera çefiec-
> tas soit par remboursement à 525,fr., par
tirage au sort (à partir de la 4° année),
soit par rachats en bourêë.
Ces bons seront exempts, pour toute la
durée, de toute taxe spéciale sur les va-
leurs mobilières.
Les souscriptions seront reçues, à par-
tir du le' décembre prochain, au prix de
460 francs.
Les porteurs de récépissés de dépôt de
bons du Crédit national 6 0/0 1922, lre
émission, déposés aux fins de rembour-
sement à échéance du 1" février 1927,
sont autorisés à échanger leurs titres con-
tre les bons décennaux du Trésor à rai-
son de un bon du Crédit national de 500
francs contre un bon décennal du Trésor
de 500 francs. La différence entre le prix
de remboursement des bons du Crédit na-
tional et le prix d'émission des bons du
Trésor sera remise aux déposants au mo-
ment de la souscription.
LES AFFAIRES EXTERIEURES
Réalité, symbole ou bluff?
L'entrevue qui réunit à Odessa M. Tchit-
chérine, commissaire du" peuple pour les
affaires étrangères de l'Union soviétique,
et Tevfik Bouchdy bey, ministre dès af-
faires étrangères de Turquie, retient l'at-
tention de la presse européenne et excite
en particulier la méfiance des journaux
anglais et italiens. ̃ •'
Il n'est pas inutile de remettre les choses
au point, en discernant dans les rapports
russo-turcs la part de réalité, la part de
symbole et la part de bluff.. v
Les relations russo-soviétiques sont dé-
terminées avant tout par des nécessités
géographiques et des traditions îiistori-
ques. Pour la Russie, le problème est tou-
jours le même. Il était précisé, dès 1877,
par. ces lignes d'un esprit 'averti, de
Nélidow:. « La libre communication avec
«la» Méditerranée et, en même le
moyen d'empêcher les flojtes ennemies
de menacer nos côtes de la mer Noire,
tel =d»if être et a toujours été lë;fiftt prjn-
cipalid* notre poiitii|tK maritinje^ep^.îter-
""quieV II" jfâSÏ'3on1c"9ierçEerrf€es «ominhàï-
sons qui nous assurent à nous seuls la
liberté de navigation dans lés Détroits,
à l'exclusion de tous les autres navires
de guerre. » Mais si les Soviets ont gardé
les mêmes visées que l'empire tsariste, ils
ont changé de méthode. Durant tout le
dix-neuvième siècle, la Russie s'est ruée
à la conquête des Détroits. Maintenant
elle pense y parvenir par une politique
d'entente avec Angora. D'où la première
convention russo-turque conclue en 1921.
D'où l'important traité « d'amitié et de
neutralité » signé le 17 décembre 1925 à
Paris, entre Tchitcherine et Tewfik
Rouchdy bey. D'où les pourparlers d'hier
à Odessa..
A ce renversement de la situation, la
Turquie pense avoir tout à gagner. Durant
le dernier siècle, c'était l'ogre russe qui
mettait en danger la liberté des Détroits
et, chaque fois qu'il allait y réussir, le
«' vieil homme malade implorait avec
succès la pitié des autres puissances, à la
Conférence de Londres (1871), comme au
congrès de Berlin (187,8). Mais4e traité de
Lausanne a (prévu- la liberté de passage
dans les Détroits avantage immènse'poup
l'Angleterre. Pour faire contrepoids, la
Turquie se rejette naturellement .vers la
Russie.
¥oiîàï|à ;fjaïi ^cxà»T^tM» ^SllBïvIr'"
nemënt -sie r^losçou ;e$j- le-"goff¥«rBement
d'Angora sont d'accord pour donner à
tous pourparlers russo-turques un carac-
tère théâtral et, par là même, la portée
d'un geste symbolique. Pour se maintenir,
Mustapha Kemal a besoin, à défaut d'amé-
liorations réelles, d'un certain prestige
extérieur. Aussi le prend-il de haut envers
les gouvernements étrangers. II entend ne
subir aucune influence de 'l'extérieur il
préfère, comme dans l'incident du Lotus,
paraître donner une leçon. Les visées loin-
taines et anciennes du Foreign Office,
les « improvisations » de M. Mussolini
l'inquiètent. Il n'est pas fâché de montrer
devant son peuple que la Turquie n'est
pas isolée, qu'elle est protégée par la fo-
rêt de baïonnettes de l'armée rouge.
Cette poussée nationaliste de la Turquie
sert au mieux les desseins de Moscou.
Durant tout le dix-neuvième siècle, la po-
litique russe reposait sur la division de
l'Europe, en deux groupes opposés, deux
groupes hostiles. Après la guerre, les So-
viets allaient se trouver en face 'd'une
Europe dressée contre eux, canalisée" dans
la Société des nations? Ils ont touf, fait
pour rompre ce faisceau lespiraités avec
les Etats baltes, avec l'Allemagne; avec la
Lithuahie, tout comme le traité avec la
Turquie^ dérivent de cette -craintes D'au-
tre part, Tchitchérine a fort bietBipompris
qu'une entente avec Angora permettait
au gouvernement de Moscou- d'étendre
son influence sur toute l'Asie Centrale.
Par cette, chaîne, qui passe par Moscou,
Angora, Samarcande, Kaboul, les Soviets
sont arrivés aux bastions de l'Inde la
Perse et l'Afghanistan. Le bon moyen,
par la crainte d'un soulèvement pan-asia-
tique, d'effrayer l'Angleterre et de faire
pression sur l'Europe -̃,
On voit la part de bluff dans ces intri-
gues. Toutes les alliances avec les So-
viets se sont révélées' à 'la longue illusoi-
res sur les principes, les transactions
sont possibles dans les détails de l'exé-
cution, les antagonismes se sont avérés
partout irréductibles. Qu'Angora prenne
garde de ne pas s'en apercevoir trop
tard. D'ailleurs, Russie et- Turquie peu-
vent prendre des airs de bravade il leur
est nécessaire, pour développer l'agricul-
ture, créer ou ressusciter l'industrie, de
trouver des capitaux européens.
Avant de venir prendre les eaux ther-
males en France, Ms Tchitchérine, qui a
l'esprit subtil, devrait bien trouver le
temps, de- méditer» eçtte;anaxmesj.ïS(6inter-
nationale,»;; Je besoin^ 4,'argçntïdeyient sou-
vent le commencement de Ta sagesse.
Alfred Millet.
L'ESPRIT DE REVANCHE
EN ALLEMAGNE
LONDRES, 13 novembre. On mande
de Berlin au Daily Mail que le ministère
de la défense vient de faire paraître une
nouvelle édition d'un guide d'entraîne-
ment pour l'armée.- Cet ouvrage contient
un nouveau chapitre sur les prétendues
injustices du traité de Versailles.
C'est ainsi qu'on enseigne aux soldats
que l'Allemagne fut dunée par les alliés
et qu'elle a donc'le droit de demander la
révision du traité dé Versailles. On y dit
que le Reich fut forcé d'accepter ce traité
parce qu'il ne pouvait se défendre contre
la violence, et que, par suite., il accepta
son-propre désarmement,
CHRONIQUE Dm FIGARO »
U i| pçp spinager î^àfnattesqiie
C'est le braconnier. Qui croirait ce-
la ?. Oui,' le braconnier, ce. voleur
Il paraît qu'il ne reste réellement
presque plus de gibier en France. Au
premier coup d'œil, on ne le dirait pas,
surtout quand on se promène dans un
pays boisé..
Charmé, eri effet, par la prodigieuse
fête de l'automne; parmi les. arbres, le
flâneur ingénu se, trouve la dupe, d'une
illusion. Il se figure avoir aperçu une 'I
envolée de biches et de cerfs dans une
clairière, parce qup deux malheureux
daguets sauront sauté la route. Il croit
qu un peuple innombrable de lapins
et de lièvres pullule au taillis, pour en
avoir compté, cin^ ou six qui chan-
geaient de bmsso.ns,. Et il jurerait qu'il
y a des faisans par centaines, à cause
d*un seul oiseau splendide dont les
émeraudes, les saphirs, les rubis et les
topazes auront chatoyé au milieu d\m
carrefour. rt.«,̃̃ J
'GëplêncranÇ'* il ïaat déchanlei4, pa?»*
ralt-fl:
Interrogez cependant n'importe quelle
personne compétente, touchant l'indis-
cutable disparition du gibier en Fran-
ce toutes, sans une seule exception,
vont vous répondre que la faute en est
surtout, et presque uniquement, aux
braconniers. Ceux-ci arrivent pendant
la nuit, parfois de fort loin, et souvent
en auto puis, au moyen de filets, de
lanternes et d'engins perfectionnés, ijs
raflent en peu de quarts d'heure tout
le gibier d'un champ ou d'un boque7
teau.̃ ̃
Ils font mieux ils chassent au phare
d'auto. Ils se promènent dans une bon-
ne voiture, là nuit, en forêt. Surpris,
aveuglés et hypnotisés par les phares
éblouissants, cerfs, chevreuils, biches,
demeurent stupides devant la voiture
il n'y a qu'à les tirer bien tranquille-
ment. Or, un cerf se vend de 1,300 à
1,500 francs. Et s'il survient, le moin-
dre gêneur, les gredins cyniques bra-
quent te'revolvér et foncent ajoute vi^
tesse. ̃̃ ̃̃>.̃ ;̃•̃
Que font donc les gardes ? dira-t-om
Eh il faudrait d'abord qu'il y eut des:
gardes, et qu'ils fussent en nombre sufHi
fisànt. En Mtfe, ils âê f m?ïM pourn>
tant pafs veiller toute. la nuit ils ont;f r
é&x aussi/ besoin de derin#ti|ûelqué-3
foisV Et qiiffiiH1 d'âîïTeufs'ilé'ïïeî dormf-;
raient jamais et demeureraient à errer'
toute la nuit, que tenteraient-ils contre,
des bandits de grand chemin' qui, revol-1
ver au poing, fiTer6fffvdans leur auto en
emportant le produit de'leur vol ? Al-
lez donc les rattraper
Et que l'on né se récrie pas à propos
de ce mot, « le vol », appliqué au bra-
connage Je défie que l'on me démon-
tre, n'importe quel texte en main, qu'un
braconnier est 'autre chose qu'un vo-
leur, rien de moins. Il s'empare et
souvent par effraction de la propriété
d'autrui. Comment appelez-vous cela?
Or, on tolère les braconniers, sans
que nul sache exactement pourquoi.
ÉCHGB Il~
La Température ,:̃'>
Probabilités pour aujourd'hui:
Région^ parisienne Vent modéré ou assez
fort de Sud-Ouest à Ouest ciel couvert avec
pluie, 'devenant très nuageux avec éclaircies et
averses ou grains température en baisse sur
celle Àet la veille: -̃<̃<
France: Vents, en toutes régions, vent mto'-
dérê ou assez fort de Sud-Ouest à Ouest.
Etat du ciel: dans les, régions Nord, Nord-
Ouest et Ouest, temps couvert avec pluie, de-
venant très nuageux avec éclaircies et averses
ou grains autres régions, ciel brumeux se
couvrant avec pluie et devenant ensuite trèè*
nuageux avec éclaircies et averses ou grains.. •'
Température: en toutes régions de ÎS
France, stationnaire ou en f aible baisse.
~"r.
Le Jockey Club anglais ayant renou-
velé son accord avec les dirigeants dés
sociétés de courses en Allemagne,
un cheval allemand a couru Mer en An*
gleterre. C'est 'la première fois depuis
la guerre qu'un concurrent allemand
paraît sur un hippodrome anglais. Ce
cheval s'appelle vVeissborn.' Il appar-
tient au baron Oppériheim et était mon-
té par un jockey australien, Carlslak,
qui montait autrefois en Allemagne.
Weissborn n'est arrivé que second. i
C'est peut-être l'émotion.
'.j.
C'est 'un excellent propagateur dû
goût français en Amérique que M. Mau-
rice Chalom, le jeune décorateur du
faubourg Sàint-Hônoré; II vient de ter-
miner, ^NéW-Yb'rk, l'installation de l'a'
Smàâson de couture Kurzman, dans' Jai
•5° avenue. Les admirables salons de
style dix-nuitiëme ont" été "mâtîguréss ïla
semaine dernière par le consul général}
de France. Toute la haute. société neav-;
yorkaise avait tenu à venir dès le pre-
mier jour admirer cette installation si-
artistique et d'un goût si pur qui classe
M. Chalom, à New-York aussi bien qtf'à:
Paris, parmi nos premiers décorateurs.
La mèche. -.1
Cette idée ingénieuse appartient aux
coiffeurs américaïns. Ils cherchent sur
la tête de leurs clientes une mëche un
peu moins courte, que les autres, et eji;
l'assouplissant avec des cosmétiques ils
dessinent sur leur front l'initiale, de
leur prénom.
Les plus habiles entrelacent daris
| cette initiale celle du nom de famille,
Par un privilège inexplicable, on décla-
re vol la soustraction de 5 francs à une
sommé d'argent placée dans un tiroir,
tandis qu'on nomme indulgemment
braconnage le fait de saisir, pendant la
nuit, pour 4,000 ou 5,000 francs de gi-
bier dans le parc du prochain. Même,
on se met à sourire, au besoin, d'un air
mutin, sinon complice. Pourquoi donc
cette différence de traitement entre un
voleur qui chipe a autrui une montre
de 500 francs, par exemple, et un autre
voleur qui dérobe à ce même autrui
500 francs'de gibier ? Au .premier vont
toutes les rigueurs de la loi, et tous les
mépris au second, toutes lés atténua-
tions possibles, ainsi qu'une espèce de
vague sympathie, comme on en accorde
à certaines canailles débrouillardes et
hardies.
C'est qu'en vérité l'on se représente
plus ou moins le braconnier, en général,
comme une sorte de héros de roman,
otr de* cinéma. Sous prétexte" que* son
« travail » ressemble confusément à la
chasse, on se sent machinalement por-
té à assimiler ce massacreur de bêtes
au chasseur, et aussitôt intervient la so-
lidarité (Dieu sait pourtant si elle est
absurde en pareil cas !) qui unit entre
eux, vaille que vaille, toutes les person-
nes qui portent un fusil.
Ce chapardeur jouit même d'un cer-
tain prestige dans l'esprit des femmes
et dés citadins étrangers non seulement
à la chasse, mais à toutes les choses de
la campagne au seul mot de bracon-
nier, en effet, on imagine aussitôt un
gaillard qui, la nuit, se glisse malicieu-
sement, voire diaboliquement, à travers
les fourrés, le long des haies, pose des
collets et traque les lapins jusqu'en
leurs terriers les plus inaccessibles*
C'est une façon de sorcier, d'aventurier,
de Cartouche des fourrés, de cow-boy
nocturne.
Quelle débauche d'imagination En
réalité, le voleur nommé braconnier
n'est rien de moins qu'une espèce de
i boucher pour perdreaux et lièvres, qui
'tue très,-salement ses bêtes, et repart
[sur son/ auto comme nous l'avons dit.
Ou bien c'est un chemineau vermineux
j sans, le nitSindrë intérêt.
} :\Jt arrive encore que ce soit un> agent
électoral tîile^ car? e.sbmême foéquertt.3 Et
l'on ,sents7de"quelr pxjids devie*i¥t l'argu-
ment « Servez bien la cause, et en-
suite. vous savez comme c'est long,
Iti bras d'un député ? »
II y a la loi ?. Bien sûr. Mais, hélas
il y a aussi l'Etat, qui ne l'applique
pas. '̃
Allons, bientôt on chassera à la com-
muniste, en tirant les poules et les
chiens du voisin.
Dès maintenant, il faut modifier les
allégories traditionnelles et représen-
ter l'automne comme, la saison dés vo-
leurs. Ali-Baba présidant à la chute des
feuilles. Mandrin aux vendanges et Po-
• mohe portant les poucettes.
Marcel Boulenger.
et ainsi les élégantes américaines arbo-
rent leur monogramme.
Cette mode a gagné, paraît-il, l'An-
gletérre. Elle s'arrêtera sans doute là.
Le français tel qu'on l'éeriti d"~
Dans "un magasin, cet écriteau « Vé-
rifiez votre monnaie. Aucune réclama-
tion n'est admise après le départ de la
caisse. »
Diable Est-ce que cette caisse est
capable de partir sans le caissier
D'année en année s'accroît le succès
des sports d'hiver sur le plateau de Su-
perbagnères qui, à 1,800 mètres, do-
mine le site merveilleux de Luchon. II
a fallu, pour la saison d'hiver qui va
commencer, agrandir l'hôtel de Super-
bagnères et les travaux viennent d'être
terminés. L'ouverture de la saison est
fixée au 20 décembre.
Avant d'accepter une invitation à dî-
ner, il faut aller ypïr, à l'Ermitage d,es
Champs-Elysées, les fameux, danseurs
Marjorie Moss et Fontana. Dès le pota-
ge, il' sera question d'eux, Chacun se
plaira à vanter leur délicieuse élégance,
leur grâce rapide et précise. Si vous ne
les avez pas vus avant leur départ pour
New- York,1* où ils doivent retourner
sous peu, vous risqueriez de ne pouvoir
prendre.part à la conversation.
-e~
Quand on s'inquiète des prix aux-
quels pfusfeniiatjteindre Ips-gcânds crus
de; Bordeauxj^l fautaciter «dW chiffres
formidables. Un économiste très Ren-
seigné a^çajcujé que.les grandes m.ar-
queS|çrévfiRnHiPWBt"W!éte eennèw se leurs
acheteurs actuels à 56 fr. la bouteille.
Il convient d'ajouter à ce prix l'intérêt
pendant ^quatre ans d'attente et le bé-
néfice du vendeur. Faut-il donc renon-
cer à boire de temps à autre un verre
de vieux vin ? Non, grâce à la Maison
Ed. Kressmann et Cie, de Bordeaux,
qui a, de longue date, sélectionné des
vins excellents et qui a maintenu des
marques fort réputées telles que ses
« Monopoles », a un cours au-dessous
de cehii d'ava,ntiguerre..
.->̃̃̃-̃ r Le Masaue de Fer.
L'abondance des matières nous oblige
à remettre à demain la publication de
notre supplément Le « Figaro » aux
Etats-Unis. fc
-· ï, If, :t'-
~r"
Pourvu que ça dure
Dans l'après-midi d'hier, trois budgets
ont été votés, entre trois et six heures:
commerce, services pénitentiaires et ma-
rine. «' On file à vingt-cinq nœuds à
l'heure » estimait un commissaire du gou-
vernement, venu de là rue Royale pour
assister son ministre, bien inutilement. Le
vent arrière gonflait toutes les voiles.
Ni M. Bokanowski, ni M. Sarraut, ni M.
Leygues, ni M. Poincaré cependant
n'avaient apporté de poires d'angoisse
pour les députés enclins à prendre la pa-
role. A droite/ à gauche, on pouvait parler
et l'on parla.
Même un'interrupteur socialiste»,.imi-
tgnt M. Renaudel, put souhaiter la mort du
Sénat. M. Paté rappelait que la Chambre
avait autrefois, pour les ingénieurs de la
marine, voté des primes de technicité que
le Sénat avait supprimées « .C'est le Sé-
nat qu'il faudrait supprimer dit une
forte vç4x gauche. On ne bâillonna pas
l'auteur de ce propos. Les socialistes ac-
enôfchèrent au premier article venu un
petitnaires. Ce fut une courte escarmouche
qui réveilla pendant un quart d'heure
l'Assemblées Elle se termina par un scru-
tin public, sans originalité les radicaux
s'y divisèrent, et le ministère, la question
de confiance ayant été posée, retrouva ses
345 voix de la veille.
C'était samedi, jour de demi-repos.Sans
cela, on aurait, en apéritif, vers sept
heures, absorbé l'Agriculture. MM. Queuille
et jÇompèreTMorel se tenaient, comme an
dît, aux. ordres de la Chambre, mais la
Chambre commençait à se sentir prise
du vertige de sa vitesse.
̃ Déjà les prévoyants de l'avenir parle-
mentaire calculaient qu'à pareil rythme
en quinze jours tout serait fini. Ils se de-
mandaient avec. une inquiétude préma-
turée ce qu'ils pourraient bien faire
après le vote de la loi de finances. Les
interpellations rempliraient les vendredis:
mais les autres jours ?. A quel problème
donner la priorité?. Et l'on entendait
circuler la formule lœtitieOne ? Pourvu
que ça dure » Les uns par là voulaient
dire «, Pourvu que tant de sagesse se
maintienne », et les autres « Pourvu que
ce débat ne s'achève pas trop tôt > Tant
il est vrai qu'avec lés fnèmes mots on peut,
au i|fjéf|^ é*$ rimer ëéSîâèHtimërits tJfyérS.
iV tîçï-i'ih ̃ ''̃ ;S^f* ¥oiro-¥en.f.
mo~d., f)fi~ ~`~1~.lLz, H-'SMMiK
tt T-T5»~ T ~'y~ ;¡"
AÙ ~€Mji~ ~.ltt~7'lY~
Un coup de baguette
Y
Je ne sais s'il nous sera donné souvent de
commenter d'aussi gracieux épisodes que ce
mariage du prince Léopold et de la princesse
Astrid. L'époque n'est plus guère aux fastes
royaux le ton ne nous vient plus des Cours
et les seuls Rois dont rêvent les midinettes
sont ceux de l'acier et du pétrole..
Il aura fallu' le truchement d'un petit dieu
ironique' et sentimental pour que les foules,
qui, au moins, n'ont pas perdu leur ferveur
pour les histoires d'amour, retrouvent tout à
coup,le goût d'une féerie qui ne sente pas le
music-hall.
Liesse populaire au pays des gemmes .purs,
baise-mains, jonchées de fleurs, uniformes,
discours de bourgmestres, procession de Ma-
jestés, d'Altesses et d'Excellences, tout cela
vous avait une allure légendaire et nous en
écoutions le récit avec le même plaisir que si
Peau d'Ane nous eût été conté.
Celle-là: même dont le teint eût jauni en
appréh« beau parti » donnait spontanément sa sym-
pathie à cette bergère de boftne race qu'un fils
de K<îi vient tirer Q*un'JtrpTsïèSie'. étage pour
la cbncMre0*! J'aUtel sous une voûte d'épéès
entrëcroisées'I'Tànt il est vrai que les contes de
fée sont notre meilleur moral de. même que
la poésie représente le plus clai, de. notre
sagesse.
Mais voilà qui est fait. Les nouveaux
époux sont partis, vêtus maintenant de telle
sorte qu'ils se confondent avec cette foule en-
core tenue sous le charme.
Cependant, la Chambre rentre voici, dans
nos journaux, Ja grimaçante politique voici
les complots qui débutent en épopée et finis-
sent dans les officines de la police. Les valets
en culotte sont de nouveau des rats et le
carrosse de gala est redevenu citrouille.
Robert Destez.
Un ouragan dévasté Manille
Il y aurait de très nombreuses victimes
et des dégâts considérables
MANILLE, 13, novembre. L'ouragan
qui s'est déchaîné dans la nuit du 5 au
6 novembre n'a pas permis d'avoir des
nouvelles du désastre avant le 12. Dans
les provinces de Batangas, Tagayas, La-
guna,1 Cavité, on cdmjrte environ 400 vic-
times, "morts -oa*s«îsp%fVsr 2^)00 maisons
ont été détruites. Les récoltes de noix, de
coco et de fruits divers sont complète-
ment perdues.: Les cultures de chanvre,
de. lagtinai oai* 90 »i)/ft* de- pertes « 5 celles
de maïs 50 0/0; celles de café 20 0/0;
celles de canne à sucre ont souffert de
dommages partiels.
Les nouvelles manquent encore pour
les provinces maritimes du Nord et du
Sud, également touchées par le typhon.
Les dégâts sont dès à présent estimés à
plusieurs millions de pesos.
Le vapeur français Rabelais en détres-
se a pu entrer dans le port de Manille,
ayant à bord 40 coolies annamites, pro-
venant de Haïphong et se dirigeant vers
la Nouvelle-Calédonie. Le vapeur fut sur-
pris par le cyclone dimanche 7 courant,
et lutta contre les éléments déchaînés,
depuis 8 heures jusqu'à 14 heures, tra-
versant le centre de la dépression. Les
canots de sauvetage, les cuisines sont
complètement détruits, les vivres per-
dus mais les passagers et l'équipage
sont sains et saufs,"
LA -*8LtTÏQ'VË1 i
LE COMPLOT DES FRONTIERES
Les colonels Garibaldi et Mascia
ont été écroués hier
à la Santé
Vingt-six personnes sont impliquées
avec eux dans les poursuites
-01-
La procédure de l'affaire des complots
suit désormais son cours normal, le mi-
nistre de la justice en ayant été saisi, jeu-
di, comme nous l'avons annoncé. Hier ma-
tin, deux réunions ont eu lieu à ce sujet;
la première entre,M. Raymond Poincaré,
président du Conseil, et MM. Louis Bar-
thou, garde des sceaux, et Chiappe, direc-
teur de la Sûreté générale; la seconde en-
trevue eut lieu au ministère de la justice
entre M. Barthou et MM. Prouharam, pro-
cureur de la République, et Gilbert, direc-
teur '.des .affaires criminelles. Après cet en-
tretien, le procureur a étudié le volûmi-
,nënx dossier qui lui a été remis, et il' à
délivré à M. Monief, juge d'instruction, un
réquisitoire introductif d'instance, en
vertu 1° de la loi du M mai. 1834, alfc
là distribution et la dêtèiitiftti d'armes dé
guerre; 2° de la loi du 19 juin 1871, sur
les dépôts d'armes, machines, engins
meurtriers, incendiaires ou explosifs, mo-
difiée par la loi du 18 décembre 1893,
contre MM. Riciotti Garibaldi, Franchi
Mascia et vingt-six autres personnes dont
les noms suivent MM. Arthuro Rizzoli,
Tomaso Beltrani, Louis Boixader, Jose
Morella, Pedro Morella, frère du précé-
dent Jean Mouraguès, Isidore Pallarols,
Martin Villa, Guglielmi Mambelli,, Jose
Fontbernat, Martin Villanova, Julio Fi-
gueras, Rogne Burunat, Mario Travers,
Juan Blonch, Joseph Carrio, Joseph Ro-
vina, Joseph Carner-Ribalta, Jaochim
Marles, Arthur Corominas, Abeilard Tor-
ria, Raphaël Vila, Joseph Borda de la
Questa, José Esparch,. Jean Formans et
Vantura Gassol.,
L'arrivée du colonel Mascia
Ainsi que nous l'avions fait prévoirlè
colonel Mascia est arrivé à Paris, hier
matin. Le train qui venait de Perpignan
avait une heure de retard lorsqu'il arriva
à la gare, de Lyon. Les journalistes et les
curieux attendirent vainement la • sortie
du chef des séparatistes catalans., Le co-
lonel Mascia ne descendit pas plus à la
gare d'Orsay, où d'autres journalistes .et
d'autres curieux attendaient également.
Renouvelants ea effet, l'ëseàinptage qui,
lui avait si Bien réussi pour, le colonel 6a-
ribaldi, les commissaires' Benoist et Leluc,
avaient fait descendre le colonel -Mascia
en gare de Villeneuve-le-Roi. Le colonel,
qui avait voyagé en wagon-couchette,
n'avait guére dormi. Il avait passé la nuit
à filmer et à évoquer les souvenirs de l'or-
ganisation de son entreprise avortée.
Une'auto l'attendait à Villeneuve pour
le conduire à Paris, où, toujours accom-
pagné d'un inspecteur, il déjeuna dans un
restaurant de la place du Châtelet.
Le colonel Mascia fut ensuite conduit
rue des Saussaies, où devait avoir lieu sa
confrontation avec Garibaldi.
Dès qu'ils furent en présence, dans le
bureau abandonné par M. Chiappe,-les
deux hommes se témoignèrent une froi-
deur nettement hostile. Pas un salut de la
part du colonel Mascia, pas une main
tendue.
M. Benoît donna lecture des dépositions
du colonel Garibaldi relatives à ses rap-
ports avec le colonel Mascia. A plusieurs
reprises, celui-ci opposa de formels dé-
mentis aux, dires de Garihaldi.
Dans l'après-midi, M. Morin, juge d'ins-
truction, a' procédé aux interrogatoires
d'identité des deux inculpés. C'est M. Ric-
ciotti Garibaldi qui pénétra le premier
dans le cabinet du juge. Il a répondu très
Simplement et n'a fait aucune réserve. Il
a ,.é,të éçroué à la prison dé ,1a Santé où:
spq-içère, Santé Garibaldi, a été autorisé
à' lé Voir., -̃" jjjuo,; {Jfji
M" André Hesse et Bizos qui assistaient
Ip "colonel, se sont rendus place Vendêjne
pour protester contre la détention de. l'of-
ficîgr italien. Or, cette détention semble
être- plutôt une protection, car Garibaldi
semble très menacé par ses adversaires
politiques.
M" Moutet, député du Rhône, assumera
également la défense de Garibaldi.
M. Monier a ensuite procédé à l'inter-
rogatoire du colonel Mascia.
Ce dernier s'est incliné devant les exi-
gences de la loi et a déclaré, en sortant
du cabinet du juge
J'ai été confronté tout à l'heure, à
la Sûreté générale, avec Garibaldi. J'ai
affirmé qu'il ne m'avait fourni ni hom-
mes, ni argent. J'ai bien reçu une fois le
colonel, mais bien avant ce rendez-vous,
j'avais ma troupe prête en y comprenant
les Italiens qui s'étaient engagés.
» Je demande, pour les hommes qui ont
eu confiance en moi qu'on ne les expulse
pas, car ils ne trouveraient pas à travail-
ler en Belgique et en Allemagne où règne
une crise économique. « Qu'on les garde
en France, je réponds d'eux. »
Le colonel Mascia, qui a choisi Me Henry
Torrès pour défenseur, a embrassé sa
femme, sa fille et son fils, avant d'aller
rejoindre Garibaldi à la prison dc-Ja
Santé» ̃ ̃̃ ">̃̃̃'
îïAwisiu niir ̃f!O>c-.u<
-••̃̃ «/»»/»-.̃ ̃ ̃"r:i.
Dés pirates chinois ,<
attaquent un vapeur français
̃I* ̃̃
Ils emportent un butin de 70.000 dollars
Hoxg-Kokg, 13 novembre. Le steamer
français Hanoï vient d'arriver ici.
Son capitaine a signalé que le navire
avait été attaqué en cours de route par
vingt-six pirates qui étaient montés à
bord comme passagers à Kwangchowan.
Après avoir pris le contrôle du bateau,
tué un garde annamite dont ils jettèrent le
corps par-dessus bord, les pirates se mi-
rent en devoir de dévaliser tous les autres
passagers. Ils dérobèrent ainsi une somme
totale de soixante-dix mille dollars, y corn-
pris cinquante mille dollars provenant de
la douane de Pakhoï.
Leur vol accompli, les pirates contrai-
gnirent ensuite le capitaine à diriger le
bateau vers une écluse où le butin fut dé=
chargé, et ils prirent la, fuite.
JL* mëckantstjemepTcss2derin letlm,*depenrd'éire(<&iï$&enpkiaret
it 'dVJ:ltt:D~F1GAR.O"
14, RONB^POIN£desCT£1 PS^lVSÈES PARIS (8« Ànond»)
PUBLICATIONS ANNEXÉS:
Le lundi f'.Iîf Eigaro Économique". Le samedi «Le Figako Litteraibe'
Le jeudi :« LE FIGARO Artistique Illustre
et les "Figaro" des États-Unis et de l'Argentine, etc.
4 • ̃ Fondateur.: II. DE VILLEMESSANT (1854-1879)
Anciens Directeurs Francis Hagnàrd. Gaston Calmette. Alfred Capus.
RÉDACTION ADMINISTRATION ̃' PUBLICITÉ ANNONCES
14, ROND-POINT des CHAMPS-ELYSÉES, PARIS Télçpb. î&TSÉM «2-58, 12-
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'.̃-̃• TABLEAU DES CHANGES
· A PARIS
Le Dollar vaut 3029 La Livre vaut ». »j. I47>5°
U Franc Suisse vaut 5.8a La Lire i.j. *>. *.|4
Le Belga vaûj;" 4.23 La Peseta s>:x i. 4>«
A Londres, la Livre vaut en Doll 4 A Rome, le Dollar vaut en Lue
ANeteYprk. la .*»-̃ -.»– -iJi*H'-<-«-»" la- Livre H7<37
i .̃ Âuimrd'huî y."v: r
de i2 5~iiti
14 heures. Séance solèaael e- de iâ Société d comptabilité,- à la'Sorbonne.-
Fête au Quartier L^atiri. Courses à Auteuil.
r»8
73' Année
fiïBÈCTEUR-RÉPAÇTEUS EN ..QjBSE.; Ï?OLIÏI_QOT \i LUCIEN ROMIER,
DIRECTEUR POLITIQDB FRANÇOIS COTY
DlEECTEW LlTTliA^g jROigR? m PLER3
L ~e~r~ ~<~efe5
M. Louis Marin, ministre des
Pensions, a prononcé hier un
vigoureux discours devant lès
délégués de la Fédération républicaine de
France, dont'il est le président.
Ce discours soulèvera sans doute quel-
que colère dans les partis de gauche. Mais,
si l'on -admet que les ministres, rassemblés
dans un: cabinet d'union nationale, gardent
leurs idées, leurs principes et, par consé-
quent, leurs attaches politiques, la règle du
jeu ne peut pas être différente pour
M. Herriot et-JM. Painlevé d'une part, et
pour M. Marin, .d'autre part. Comme
M. Herriot et M. Pamlèvé, parlant à leurs
amis, M. Marin,. parlant aux siens, a le
droit de leur tenir un langage conforme à
la fonction de chef de parti -qu'on né lui a
pas demandé. d'abdiquer.
Rappelons que ce particularisme, qui se-
rait intolérable dans un cabinet homogène,
-fait à la fois la force et la précarité dii gou-
vernement d'union nationale. On objectera
qu'ainsi, nous restons assez kân de laperfeç-
IJon gouvernemenfâîë^ ~5ans 3ootel""TSîais
a-t-on mieux à nous offrir pour les néces-
sités immédiates ? Personne n'oserait l'af-
firmer».
L'épreuve, à vrai dire, est délicate, qui
remet un chef en présence de ses troupes,
après que le chef a conclu une trêve dont il
semble être le bénéficiaire et dont les trou-
pes peuvent se croire les dupes. Pour
M.'Marin l'épreuve était plus facile que
pour tout autre, puisqu'en somme la
trêve représente une consécration au moins
partielle des principes au nom desquels lui
et ses troupes ont combattu.
Du point de vue électoral, la situation
n'en reste pas moins angoissante pour les
groupes modérés, parce que, comme l'a dit
M. Marin lui-même, s'ils participent à la
responsabilité du pouvoir, ils n'en détien-
nent'à aucun degré le contrôle effectif. Ils
se retrouvent, avec une victoire doctrinale
en plus, dans la, position critique où ils se
trouvaient à la veille du 1 1 mai.
Il faut qu'ils choisissent entre les voies
qui s'offrent à eux.
S'ils veulent obtenir en 1928 des élec-
tions de « moindre mal >, ils doivent se
raffie^-au, scrutin d'arrondissement, corrigé
par tel ou tel 4s^içat.,I,e5«y^:èm
tution fatale du Cartel là où le Cartel a
existé et triomphé en 1924.
Une autre voie s'offre aux modérés elle
est longue et pénible, elle exige des idées
d'ensemble, une, discipline rigoureuse et de
l'audace sociale. C'est la voie qui s'ouvre,
dans notre pays, à un grand parti conser-
vateur faisant face, par ses seules forces,
aux partis socialisants. Sur cette voie, les
modérés ne rencontreront pas la victoire
tout de suite, ils subiront dé rudes coups,
mais tôt ou tard ils gagneront la partie.
Reste à savoir si la bourgeoisie française
est mûre pour un tel effort de rénovation,
d'obéissance à un mot d'ordre et d'organi-
sation. Jusqu'à présent il n'y paraît pas
assez.
En tout cas, l'hésitation prolongée entre
ces deux voies conduirait les modérés inéluc-
tablement à une nouvelle défaite.
Lucien Romier.
-^̃^̃̃
PRÉS. DtJ_ÇAP BOJADOR
m 'C; •
Deux avions postaux français sont assaillis
èi incendiés jar Tes Maures
'» x, i>î V"
Casablanca, 13 novembre. Deux
avions postaux du service Casablanca-Da-
kar, ayant atterri près du cap Bojador,
Ont été assaillis par les Maurés~qui les ont
incendiés, ainsi que le courrier dont ils
étaient chargés.
Les deux pilotes Gourt et Lasalle sont
retenus prisonniers, mais on s'attend à
leur libération prochaine.
̃•̃+̃*̃̃+̃+̃-
Emission de Bons du Trésor
décennaux à 7 0/0
̃I'
L'Officiel publie ce matin un décret
portant émission de bons du Trésor dé-
cennaux à 7 0/0 d'intérêts. Ces bons, d'un
capital nominal de 500 fr., porteront
jouissance du le' décembre.
• Les: souscriptions, porte l'article 3,
ne seront reçues que jusqu'à concurrence
d'un montant effectif correspondant à la
valeur de remboursement des bons du
crédit national 6 p. 100 1922, déposés aux
'fins1 de remboursement au 1" février
.1927,.
L'amortissement, de ces bons sera çefiec-
> tas soit par remboursement à 525,fr., par
tirage au sort (à partir de la 4° année),
soit par rachats en bourêë.
Ces bons seront exempts, pour toute la
durée, de toute taxe spéciale sur les va-
leurs mobilières.
Les souscriptions seront reçues, à par-
tir du le' décembre prochain, au prix de
460 francs.
Les porteurs de récépissés de dépôt de
bons du Crédit national 6 0/0 1922, lre
émission, déposés aux fins de rembour-
sement à échéance du 1" février 1927,
sont autorisés à échanger leurs titres con-
tre les bons décennaux du Trésor à rai-
son de un bon du Crédit national de 500
francs contre un bon décennal du Trésor
de 500 francs. La différence entre le prix
de remboursement des bons du Crédit na-
tional et le prix d'émission des bons du
Trésor sera remise aux déposants au mo-
ment de la souscription.
LES AFFAIRES EXTERIEURES
Réalité, symbole ou bluff?
L'entrevue qui réunit à Odessa M. Tchit-
chérine, commissaire du" peuple pour les
affaires étrangères de l'Union soviétique,
et Tevfik Bouchdy bey, ministre dès af-
faires étrangères de Turquie, retient l'at-
tention de la presse européenne et excite
en particulier la méfiance des journaux
anglais et italiens. ̃ •'
Il n'est pas inutile de remettre les choses
au point, en discernant dans les rapports
russo-turcs la part de réalité, la part de
symbole et la part de bluff.. v
Les relations russo-soviétiques sont dé-
terminées avant tout par des nécessités
géographiques et des traditions îiistori-
ques. Pour la Russie, le problème est tou-
jours le même. Il était précisé, dès 1877,
par. ces lignes d'un esprit 'averti, de
Nélidow:. « La libre communication avec
«la» Méditerranée et, en même le
moyen d'empêcher les flojtes ennemies
de menacer nos côtes de la mer Noire,
tel =d»if être et a toujours été lë;fiftt prjn-
cipalid* notre poiitii|tK maritinje^ep^.îter-
""quieV II" jfâSÏ'3on1c"9ierçEerrf€es «ominhàï-
sons qui nous assurent à nous seuls la
liberté de navigation dans lés Détroits,
à l'exclusion de tous les autres navires
de guerre. » Mais si les Soviets ont gardé
les mêmes visées que l'empire tsariste, ils
ont changé de méthode. Durant tout le
dix-neuvième siècle, la Russie s'est ruée
à la conquête des Détroits. Maintenant
elle pense y parvenir par une politique
d'entente avec Angora. D'où la première
convention russo-turque conclue en 1921.
D'où l'important traité « d'amitié et de
neutralité » signé le 17 décembre 1925 à
Paris, entre Tchitcherine et Tewfik
Rouchdy bey. D'où les pourparlers d'hier
à Odessa..
A ce renversement de la situation, la
Turquie pense avoir tout à gagner. Durant
le dernier siècle, c'était l'ogre russe qui
mettait en danger la liberté des Détroits
et, chaque fois qu'il allait y réussir, le
«' vieil homme malade implorait avec
succès la pitié des autres puissances, à la
Conférence de Londres (1871), comme au
congrès de Berlin (187,8). Mais4e traité de
Lausanne a (prévu- la liberté de passage
dans les Détroits avantage immènse'poup
l'Angleterre. Pour faire contrepoids, la
Turquie se rejette naturellement .vers la
Russie.
¥oiîàï|à ;fjaïi ^cxà»T^tM» ^SllBïvIr'"
nemënt -sie r^losçou ;e$j- le-"goff¥«rBement
d'Angora sont d'accord pour donner à
tous pourparlers russo-turques un carac-
tère théâtral et, par là même, la portée
d'un geste symbolique. Pour se maintenir,
Mustapha Kemal a besoin, à défaut d'amé-
liorations réelles, d'un certain prestige
extérieur. Aussi le prend-il de haut envers
les gouvernements étrangers. II entend ne
subir aucune influence de 'l'extérieur il
préfère, comme dans l'incident du Lotus,
paraître donner une leçon. Les visées loin-
taines et anciennes du Foreign Office,
les « improvisations » de M. Mussolini
l'inquiètent. Il n'est pas fâché de montrer
devant son peuple que la Turquie n'est
pas isolée, qu'elle est protégée par la fo-
rêt de baïonnettes de l'armée rouge.
Cette poussée nationaliste de la Turquie
sert au mieux les desseins de Moscou.
Durant tout le dix-neuvième siècle, la po-
litique russe reposait sur la division de
l'Europe, en deux groupes opposés, deux
groupes hostiles. Après la guerre, les So-
viets allaient se trouver en face 'd'une
Europe dressée contre eux, canalisée" dans
la Société des nations? Ils ont touf, fait
pour rompre ce faisceau lespiraités avec
les Etats baltes, avec l'Allemagne; avec la
Lithuahie, tout comme le traité avec la
Turquie^ dérivent de cette -craintes D'au-
tre part, Tchitchérine a fort bietBipompris
qu'une entente avec Angora permettait
au gouvernement de Moscou- d'étendre
son influence sur toute l'Asie Centrale.
Par cette, chaîne, qui passe par Moscou,
Angora, Samarcande, Kaboul, les Soviets
sont arrivés aux bastions de l'Inde la
Perse et l'Afghanistan. Le bon moyen,
par la crainte d'un soulèvement pan-asia-
tique, d'effrayer l'Angleterre et de faire
pression sur l'Europe -̃,
On voit la part de bluff dans ces intri-
gues. Toutes les alliances avec les So-
viets se sont révélées' à 'la longue illusoi-
res sur les principes, les transactions
sont possibles dans les détails de l'exé-
cution, les antagonismes se sont avérés
partout irréductibles. Qu'Angora prenne
garde de ne pas s'en apercevoir trop
tard. D'ailleurs, Russie et- Turquie peu-
vent prendre des airs de bravade il leur
est nécessaire, pour développer l'agricul-
ture, créer ou ressusciter l'industrie, de
trouver des capitaux européens.
Avant de venir prendre les eaux ther-
males en France, Ms Tchitchérine, qui a
l'esprit subtil, devrait bien trouver le
temps, de- méditer» eçtte;anaxmesj.ïS(6inter-
nationale,»;; Je besoin^ 4,'argçntïdeyient sou-
vent le commencement de Ta sagesse.
Alfred Millet.
L'ESPRIT DE REVANCHE
EN ALLEMAGNE
LONDRES, 13 novembre. On mande
de Berlin au Daily Mail que le ministère
de la défense vient de faire paraître une
nouvelle édition d'un guide d'entraîne-
ment pour l'armée.- Cet ouvrage contient
un nouveau chapitre sur les prétendues
injustices du traité de Versailles.
C'est ainsi qu'on enseigne aux soldats
que l'Allemagne fut dunée par les alliés
et qu'elle a donc'le droit de demander la
révision du traité dé Versailles. On y dit
que le Reich fut forcé d'accepter ce traité
parce qu'il ne pouvait se défendre contre
la violence, et que, par suite., il accepta
son-propre désarmement,
CHRONIQUE Dm FIGARO »
U i| pçp spinager î^àfnattesqiie
C'est le braconnier. Qui croirait ce-
la ?. Oui,' le braconnier, ce. voleur
Il paraît qu'il ne reste réellement
presque plus de gibier en France. Au
premier coup d'œil, on ne le dirait pas,
surtout quand on se promène dans un
pays boisé..
Charmé, eri effet, par la prodigieuse
fête de l'automne; parmi les. arbres, le
flâneur ingénu se, trouve la dupe, d'une
illusion. Il se figure avoir aperçu une 'I
envolée de biches et de cerfs dans une
clairière, parce qup deux malheureux
daguets sauront sauté la route. Il croit
qu un peuple innombrable de lapins
et de lièvres pullule au taillis, pour en
avoir compté, cin^ ou six qui chan-
geaient de bmsso.ns,. Et il jurerait qu'il
y a des faisans par centaines, à cause
d*un seul oiseau splendide dont les
émeraudes, les saphirs, les rubis et les
topazes auront chatoyé au milieu d\m
carrefour. rt.«,̃̃ J
'GëplêncranÇ'* il ïaat déchanlei4, pa?»*
ralt-fl:
Interrogez cependant n'importe quelle
personne compétente, touchant l'indis-
cutable disparition du gibier en Fran-
ce toutes, sans une seule exception,
vont vous répondre que la faute en est
surtout, et presque uniquement, aux
braconniers. Ceux-ci arrivent pendant
la nuit, parfois de fort loin, et souvent
en auto puis, au moyen de filets, de
lanternes et d'engins perfectionnés, ijs
raflent en peu de quarts d'heure tout
le gibier d'un champ ou d'un boque7
teau.̃ ̃
Ils font mieux ils chassent au phare
d'auto. Ils se promènent dans une bon-
ne voiture, là nuit, en forêt. Surpris,
aveuglés et hypnotisés par les phares
éblouissants, cerfs, chevreuils, biches,
demeurent stupides devant la voiture
il n'y a qu'à les tirer bien tranquille-
ment. Or, un cerf se vend de 1,300 à
1,500 francs. Et s'il survient, le moin-
dre gêneur, les gredins cyniques bra-
quent te'revolvér et foncent ajoute vi^
tesse. ̃̃ ̃̃>.̃ ;̃•̃
Que font donc les gardes ? dira-t-om
Eh il faudrait d'abord qu'il y eut des:
gardes, et qu'ils fussent en nombre sufHi
fisànt. En Mtfe, ils âê f m?ïM pourn>
tant pafs veiller toute. la nuit ils ont;f r
é&x aussi/ besoin de derin#ti|ûelqué-3
foisV Et qiiffiiH1 d'âîïTeufs'ilé'ïïeî dormf-;
raient jamais et demeureraient à errer'
toute la nuit, que tenteraient-ils contre,
des bandits de grand chemin' qui, revol-1
ver au poing, fiTer6fffvdans leur auto en
emportant le produit de'leur vol ? Al-
lez donc les rattraper
Et que l'on né se récrie pas à propos
de ce mot, « le vol », appliqué au bra-
connage Je défie que l'on me démon-
tre, n'importe quel texte en main, qu'un
braconnier est 'autre chose qu'un vo-
leur, rien de moins. Il s'empare et
souvent par effraction de la propriété
d'autrui. Comment appelez-vous cela?
Or, on tolère les braconniers, sans
que nul sache exactement pourquoi.
ÉCHGB Il~
La Température ,:̃'>
Probabilités pour aujourd'hui:
Région^ parisienne Vent modéré ou assez
fort de Sud-Ouest à Ouest ciel couvert avec
pluie, 'devenant très nuageux avec éclaircies et
averses ou grains température en baisse sur
celle Àet la veille: -̃<̃<
France: Vents, en toutes régions, vent mto'-
dérê ou assez fort de Sud-Ouest à Ouest.
Etat du ciel: dans les, régions Nord, Nord-
Ouest et Ouest, temps couvert avec pluie, de-
venant très nuageux avec éclaircies et averses
ou grains autres régions, ciel brumeux se
couvrant avec pluie et devenant ensuite trèè*
nuageux avec éclaircies et averses ou grains.. •'
Température: en toutes régions de ÎS
France, stationnaire ou en f aible baisse.
~"r.
Le Jockey Club anglais ayant renou-
velé son accord avec les dirigeants dés
sociétés de courses en Allemagne,
un cheval allemand a couru Mer en An*
gleterre. C'est 'la première fois depuis
la guerre qu'un concurrent allemand
paraît sur un hippodrome anglais. Ce
cheval s'appelle vVeissborn.' Il appar-
tient au baron Oppériheim et était mon-
té par un jockey australien, Carlslak,
qui montait autrefois en Allemagne.
Weissborn n'est arrivé que second. i
C'est peut-être l'émotion.
'.j.
C'est 'un excellent propagateur dû
goût français en Amérique que M. Mau-
rice Chalom, le jeune décorateur du
faubourg Sàint-Hônoré; II vient de ter-
miner, ^NéW-Yb'rk, l'installation de l'a'
Smàâson de couture Kurzman, dans' Jai
•5° avenue. Les admirables salons de
style dix-nuitiëme ont" été "mâtîguréss ïla
semaine dernière par le consul général}
de France. Toute la haute. société neav-;
yorkaise avait tenu à venir dès le pre-
mier jour admirer cette installation si-
artistique et d'un goût si pur qui classe
M. Chalom, à New-York aussi bien qtf'à:
Paris, parmi nos premiers décorateurs.
La mèche. -.1
Cette idée ingénieuse appartient aux
coiffeurs américaïns. Ils cherchent sur
la tête de leurs clientes une mëche un
peu moins courte, que les autres, et eji;
l'assouplissant avec des cosmétiques ils
dessinent sur leur front l'initiale, de
leur prénom.
Les plus habiles entrelacent daris
| cette initiale celle du nom de famille,
Par un privilège inexplicable, on décla-
re vol la soustraction de 5 francs à une
sommé d'argent placée dans un tiroir,
tandis qu'on nomme indulgemment
braconnage le fait de saisir, pendant la
nuit, pour 4,000 ou 5,000 francs de gi-
bier dans le parc du prochain. Même,
on se met à sourire, au besoin, d'un air
mutin, sinon complice. Pourquoi donc
cette différence de traitement entre un
voleur qui chipe a autrui une montre
de 500 francs, par exemple, et un autre
voleur qui dérobe à ce même autrui
500 francs'de gibier ? Au .premier vont
toutes les rigueurs de la loi, et tous les
mépris au second, toutes lés atténua-
tions possibles, ainsi qu'une espèce de
vague sympathie, comme on en accorde
à certaines canailles débrouillardes et
hardies.
C'est qu'en vérité l'on se représente
plus ou moins le braconnier, en général,
comme une sorte de héros de roman,
otr de* cinéma. Sous prétexte" que* son
« travail » ressemble confusément à la
chasse, on se sent machinalement por-
té à assimiler ce massacreur de bêtes
au chasseur, et aussitôt intervient la so-
lidarité (Dieu sait pourtant si elle est
absurde en pareil cas !) qui unit entre
eux, vaille que vaille, toutes les person-
nes qui portent un fusil.
Ce chapardeur jouit même d'un cer-
tain prestige dans l'esprit des femmes
et dés citadins étrangers non seulement
à la chasse, mais à toutes les choses de
la campagne au seul mot de bracon-
nier, en effet, on imagine aussitôt un
gaillard qui, la nuit, se glisse malicieu-
sement, voire diaboliquement, à travers
les fourrés, le long des haies, pose des
collets et traque les lapins jusqu'en
leurs terriers les plus inaccessibles*
C'est une façon de sorcier, d'aventurier,
de Cartouche des fourrés, de cow-boy
nocturne.
Quelle débauche d'imagination En
réalité, le voleur nommé braconnier
n'est rien de moins qu'une espèce de
i boucher pour perdreaux et lièvres, qui
'tue très,-salement ses bêtes, et repart
[sur son/ auto comme nous l'avons dit.
Ou bien c'est un chemineau vermineux
j sans, le nitSindrë intérêt.
} :\Jt arrive encore que ce soit un> agent
électoral tîile^ car? e.sbmême foéquertt.3 Et
l'on ,sents7de"quelr pxjids devie*i¥t l'argu-
ment « Servez bien la cause, et en-
suite. vous savez comme c'est long,
Iti bras d'un député ? »
II y a la loi ?. Bien sûr. Mais, hélas
il y a aussi l'Etat, qui ne l'applique
pas. '̃
Allons, bientôt on chassera à la com-
muniste, en tirant les poules et les
chiens du voisin.
Dès maintenant, il faut modifier les
allégories traditionnelles et représen-
ter l'automne comme, la saison dés vo-
leurs. Ali-Baba présidant à la chute des
feuilles. Mandrin aux vendanges et Po-
• mohe portant les poucettes.
Marcel Boulenger.
et ainsi les élégantes américaines arbo-
rent leur monogramme.
Cette mode a gagné, paraît-il, l'An-
gletérre. Elle s'arrêtera sans doute là.
Le français tel qu'on l'éeriti d"~
Dans "un magasin, cet écriteau « Vé-
rifiez votre monnaie. Aucune réclama-
tion n'est admise après le départ de la
caisse. »
Diable Est-ce que cette caisse est
capable de partir sans le caissier
D'année en année s'accroît le succès
des sports d'hiver sur le plateau de Su-
perbagnères qui, à 1,800 mètres, do-
mine le site merveilleux de Luchon. II
a fallu, pour la saison d'hiver qui va
commencer, agrandir l'hôtel de Super-
bagnères et les travaux viennent d'être
terminés. L'ouverture de la saison est
fixée au 20 décembre.
Avant d'accepter une invitation à dî-
ner, il faut aller ypïr, à l'Ermitage d,es
Champs-Elysées, les fameux, danseurs
Marjorie Moss et Fontana. Dès le pota-
ge, il' sera question d'eux, Chacun se
plaira à vanter leur délicieuse élégance,
leur grâce rapide et précise. Si vous ne
les avez pas vus avant leur départ pour
New- York,1* où ils doivent retourner
sous peu, vous risqueriez de ne pouvoir
prendre.part à la conversation.
-e~
Quand on s'inquiète des prix aux-
quels pfusfeniiatjteindre Ips-gcânds crus
de; Bordeauxj^l fautaciter «dW chiffres
formidables. Un économiste très Ren-
seigné a^çajcujé que.les grandes m.ar-
queS|çrévfiRnHiPWBt"W!éte eennèw se leurs
acheteurs actuels à 56 fr. la bouteille.
Il convient d'ajouter à ce prix l'intérêt
pendant ^quatre ans d'attente et le bé-
néfice du vendeur. Faut-il donc renon-
cer à boire de temps à autre un verre
de vieux vin ? Non, grâce à la Maison
Ed. Kressmann et Cie, de Bordeaux,
qui a, de longue date, sélectionné des
vins excellents et qui a maintenu des
marques fort réputées telles que ses
« Monopoles », a un cours au-dessous
de cehii d'ava,ntiguerre..
.->̃̃̃-̃ r Le Masaue de Fer.
L'abondance des matières nous oblige
à remettre à demain la publication de
notre supplément Le « Figaro » aux
Etats-Unis. fc
-· ï, If, :t'-
~r"
Pourvu que ça dure
Dans l'après-midi d'hier, trois budgets
ont été votés, entre trois et six heures:
commerce, services pénitentiaires et ma-
rine. «' On file à vingt-cinq nœuds à
l'heure » estimait un commissaire du gou-
vernement, venu de là rue Royale pour
assister son ministre, bien inutilement. Le
vent arrière gonflait toutes les voiles.
Ni M. Bokanowski, ni M. Sarraut, ni M.
Leygues, ni M. Poincaré cependant
n'avaient apporté de poires d'angoisse
pour les députés enclins à prendre la pa-
role. A droite/ à gauche, on pouvait parler
et l'on parla.
Même un'interrupteur socialiste»,.imi-
tgnt M. Renaudel, put souhaiter la mort du
Sénat. M. Paté rappelait que la Chambre
avait autrefois, pour les ingénieurs de la
marine, voté des primes de technicité que
le Sénat avait supprimées « .C'est le Sé-
nat qu'il faudrait supprimer dit une
forte vç4x gauche. On ne bâillonna pas
l'auteur de ce propos. Les socialistes ac-
enôfchèrent au premier article venu un
petit
qui réveilla pendant un quart d'heure
l'Assemblées Elle se termina par un scru-
tin public, sans originalité les radicaux
s'y divisèrent, et le ministère, la question
de confiance ayant été posée, retrouva ses
345 voix de la veille.
C'était samedi, jour de demi-repos.Sans
cela, on aurait, en apéritif, vers sept
heures, absorbé l'Agriculture. MM. Queuille
et jÇompèreTMorel se tenaient, comme an
dît, aux. ordres de la Chambre, mais la
Chambre commençait à se sentir prise
du vertige de sa vitesse.
̃ Déjà les prévoyants de l'avenir parle-
mentaire calculaient qu'à pareil rythme
en quinze jours tout serait fini. Ils se de-
mandaient avec. une inquiétude préma-
turée ce qu'ils pourraient bien faire
après le vote de la loi de finances. Les
interpellations rempliraient les vendredis:
mais les autres jours ?. A quel problème
donner la priorité?. Et l'on entendait
circuler la formule lœtitieOne ? Pourvu
que ça dure » Les uns par là voulaient
dire «, Pourvu que tant de sagesse se
maintienne », et les autres « Pourvu que
ce débat ne s'achève pas trop tôt > Tant
il est vrai qu'avec lés fnèmes mots on peut,
au i|fjéf|^ é*$ rimer ëéSîâèHtimërits tJfyérS.
iV tîçï-i'ih ̃ ''̃ ;S^f* ¥oiro-¥en.f.
mo~d., f)fi~ ~`~1~.lLz, H-'SMMiK
tt T-T5»~ T ~'y~ ;¡"
AÙ ~€Mji~ ~.ltt~7'lY~
Un coup de baguette
Y
Je ne sais s'il nous sera donné souvent de
commenter d'aussi gracieux épisodes que ce
mariage du prince Léopold et de la princesse
Astrid. L'époque n'est plus guère aux fastes
royaux le ton ne nous vient plus des Cours
et les seuls Rois dont rêvent les midinettes
sont ceux de l'acier et du pétrole..
Il aura fallu' le truchement d'un petit dieu
ironique' et sentimental pour que les foules,
qui, au moins, n'ont pas perdu leur ferveur
pour les histoires d'amour, retrouvent tout à
coup,le goût d'une féerie qui ne sente pas le
music-hall.
Liesse populaire au pays des gemmes .purs,
baise-mains, jonchées de fleurs, uniformes,
discours de bourgmestres, procession de Ma-
jestés, d'Altesses et d'Excellences, tout cela
vous avait une allure légendaire et nous en
écoutions le récit avec le même plaisir que si
Peau d'Ane nous eût été conté.
Celle-là: même dont le teint eût jauni en
appréh
pathie à cette bergère de boftne race qu'un fils
de K<îi vient tirer Q*un'JtrpTsïèSie'. étage pour
la cbncMre0*! J'aUtel sous une voûte d'épéès
entrëcroisées'I'Tànt il est vrai que les contes de
fée sont notre meilleur moral de. même que
la poésie représente le plus clai, de. notre
sagesse.
Mais voilà qui est fait. Les nouveaux
époux sont partis, vêtus maintenant de telle
sorte qu'ils se confondent avec cette foule en-
core tenue sous le charme.
Cependant, la Chambre rentre voici, dans
nos journaux, Ja grimaçante politique voici
les complots qui débutent en épopée et finis-
sent dans les officines de la police. Les valets
en culotte sont de nouveau des rats et le
carrosse de gala est redevenu citrouille.
Robert Destez.
Un ouragan dévasté Manille
Il y aurait de très nombreuses victimes
et des dégâts considérables
MANILLE, 13, novembre. L'ouragan
qui s'est déchaîné dans la nuit du 5 au
6 novembre n'a pas permis d'avoir des
nouvelles du désastre avant le 12. Dans
les provinces de Batangas, Tagayas, La-
guna,1 Cavité, on cdmjrte environ 400 vic-
times, "morts -oa*s«îsp%fVsr 2^)00 maisons
ont été détruites. Les récoltes de noix, de
coco et de fruits divers sont complète-
ment perdues.: Les cultures de chanvre,
de. lagtinai oai* 90 »i)/ft* de- pertes « 5 celles
de maïs 50 0/0; celles de café 20 0/0;
celles de canne à sucre ont souffert de
dommages partiels.
Les nouvelles manquent encore pour
les provinces maritimes du Nord et du
Sud, également touchées par le typhon.
Les dégâts sont dès à présent estimés à
plusieurs millions de pesos.
Le vapeur français Rabelais en détres-
se a pu entrer dans le port de Manille,
ayant à bord 40 coolies annamites, pro-
venant de Haïphong et se dirigeant vers
la Nouvelle-Calédonie. Le vapeur fut sur-
pris par le cyclone dimanche 7 courant,
et lutta contre les éléments déchaînés,
depuis 8 heures jusqu'à 14 heures, tra-
versant le centre de la dépression. Les
canots de sauvetage, les cuisines sont
complètement détruits, les vivres per-
dus mais les passagers et l'équipage
sont sains et saufs,"
LA -*8LtTÏQ'VË1 i
LE COMPLOT DES FRONTIERES
Les colonels Garibaldi et Mascia
ont été écroués hier
à la Santé
Vingt-six personnes sont impliquées
avec eux dans les poursuites
-01-
La procédure de l'affaire des complots
suit désormais son cours normal, le mi-
nistre de la justice en ayant été saisi, jeu-
di, comme nous l'avons annoncé. Hier ma-
tin, deux réunions ont eu lieu à ce sujet;
la première entre,M. Raymond Poincaré,
président du Conseil, et MM. Louis Bar-
thou, garde des sceaux, et Chiappe, direc-
teur de la Sûreté générale; la seconde en-
trevue eut lieu au ministère de la justice
entre M. Barthou et MM. Prouharam, pro-
cureur de la République, et Gilbert, direc-
teur '.des .affaires criminelles. Après cet en-
tretien, le procureur a étudié le volûmi-
,nënx dossier qui lui a été remis, et il' à
délivré à M. Monief, juge d'instruction, un
réquisitoire introductif d'instance, en
vertu 1° de la loi du M mai. 1834, alfc
là distribution et la dêtèiitiftti d'armes dé
guerre; 2° de la loi du 19 juin 1871, sur
les dépôts d'armes, machines, engins
meurtriers, incendiaires ou explosifs, mo-
difiée par la loi du 18 décembre 1893,
contre MM. Riciotti Garibaldi, Franchi
Mascia et vingt-six autres personnes dont
les noms suivent MM. Arthuro Rizzoli,
Tomaso Beltrani, Louis Boixader, Jose
Morella, Pedro Morella, frère du précé-
dent Jean Mouraguès, Isidore Pallarols,
Martin Villa, Guglielmi Mambelli,, Jose
Fontbernat, Martin Villanova, Julio Fi-
gueras, Rogne Burunat, Mario Travers,
Juan Blonch, Joseph Carrio, Joseph Ro-
vina, Joseph Carner-Ribalta, Jaochim
Marles, Arthur Corominas, Abeilard Tor-
ria, Raphaël Vila, Joseph Borda de la
Questa, José Esparch,. Jean Formans et
Vantura Gassol.,
L'arrivée du colonel Mascia
Ainsi que nous l'avions fait prévoirlè
colonel Mascia est arrivé à Paris, hier
matin. Le train qui venait de Perpignan
avait une heure de retard lorsqu'il arriva
à la gare, de Lyon. Les journalistes et les
curieux attendirent vainement la • sortie
du chef des séparatistes catalans., Le co-
lonel Mascia ne descendit pas plus à la
gare d'Orsay, où d'autres journalistes .et
d'autres curieux attendaient également.
Renouvelants ea effet, l'ëseàinptage qui,
lui avait si Bien réussi pour, le colonel 6a-
ribaldi, les commissaires' Benoist et Leluc,
avaient fait descendre le colonel -Mascia
en gare de Villeneuve-le-Roi. Le colonel,
qui avait voyagé en wagon-couchette,
n'avait guére dormi. Il avait passé la nuit
à filmer et à évoquer les souvenirs de l'or-
ganisation de son entreprise avortée.
Une'auto l'attendait à Villeneuve pour
le conduire à Paris, où, toujours accom-
pagné d'un inspecteur, il déjeuna dans un
restaurant de la place du Châtelet.
Le colonel Mascia fut ensuite conduit
rue des Saussaies, où devait avoir lieu sa
confrontation avec Garibaldi.
Dès qu'ils furent en présence, dans le
bureau abandonné par M. Chiappe,-les
deux hommes se témoignèrent une froi-
deur nettement hostile. Pas un salut de la
part du colonel Mascia, pas une main
tendue.
M. Benoît donna lecture des dépositions
du colonel Garibaldi relatives à ses rap-
ports avec le colonel Mascia. A plusieurs
reprises, celui-ci opposa de formels dé-
mentis aux, dires de Garihaldi.
Dans l'après-midi, M. Morin, juge d'ins-
truction, a' procédé aux interrogatoires
d'identité des deux inculpés. C'est M. Ric-
ciotti Garibaldi qui pénétra le premier
dans le cabinet du juge. Il a répondu très
Simplement et n'a fait aucune réserve. Il
a ,.é,të éçroué à la prison dé ,1a Santé où:
spq-içère, Santé Garibaldi, a été autorisé
à' lé Voir., -̃" jjjuo,; {Jfji
M" André Hesse et Bizos qui assistaient
Ip "colonel, se sont rendus place Vendêjne
pour protester contre la détention de. l'of-
ficîgr italien. Or, cette détention semble
être- plutôt une protection, car Garibaldi
semble très menacé par ses adversaires
politiques.
M" Moutet, député du Rhône, assumera
également la défense de Garibaldi.
M. Monier a ensuite procédé à l'inter-
rogatoire du colonel Mascia.
Ce dernier s'est incliné devant les exi-
gences de la loi et a déclaré, en sortant
du cabinet du juge
J'ai été confronté tout à l'heure, à
la Sûreté générale, avec Garibaldi. J'ai
affirmé qu'il ne m'avait fourni ni hom-
mes, ni argent. J'ai bien reçu une fois le
colonel, mais bien avant ce rendez-vous,
j'avais ma troupe prête en y comprenant
les Italiens qui s'étaient engagés.
» Je demande, pour les hommes qui ont
eu confiance en moi qu'on ne les expulse
pas, car ils ne trouveraient pas à travail-
ler en Belgique et en Allemagne où règne
une crise économique. « Qu'on les garde
en France, je réponds d'eux. »
Le colonel Mascia, qui a choisi Me Henry
Torrès pour défenseur, a embrassé sa
femme, sa fille et son fils, avant d'aller
rejoindre Garibaldi à la prison dc-Ja
Santé» ̃ ̃̃ ">̃̃̃'
îïAwisiu niir ̃f!O>c-.u<
-••̃̃ «/»»/»-.̃ ̃ ̃"r:i.
Dés pirates chinois ,<
attaquent un vapeur français
̃I* ̃̃
Ils emportent un butin de 70.000 dollars
Hoxg-Kokg, 13 novembre. Le steamer
français Hanoï vient d'arriver ici.
Son capitaine a signalé que le navire
avait été attaqué en cours de route par
vingt-six pirates qui étaient montés à
bord comme passagers à Kwangchowan.
Après avoir pris le contrôle du bateau,
tué un garde annamite dont ils jettèrent le
corps par-dessus bord, les pirates se mi-
rent en devoir de dévaliser tous les autres
passagers. Ils dérobèrent ainsi une somme
totale de soixante-dix mille dollars, y corn-
pris cinquante mille dollars provenant de
la douane de Pakhoï.
Leur vol accompli, les pirates contrai-
gnirent ensuite le capitaine à diriger le
bateau vers une écluse où le butin fut dé=
chargé, et ils prirent la, fuite.
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