Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1926-07-08
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 juillet 1926 08 juillet 1926
Description : 1926/07/08 (Numéro 189). 1926/07/08 (Numéro 189).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k294825q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
T OHÉ par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les
J-u méchants, je me presse de rire de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer.
Si BEAUHABCHAIS.
IMPRIMÉ HJ t'HOTEL DU FIGARO
14, ROND-POINT des CHAMPS-ELYSÉES PARIS (8a Arrondt)
PUBLICATIONS ANNEXES:
Le lundi "LE Figaro Économique". Le samedi 4 LE Figaro Littéraire". 0-
Le jeudi "LE FIGARO Artistique Illustré",
et les "Figaro" des États-Unis et de l'Argentine, etc.
TABLEAU DES CHANGES
A PARiS
Fondateur H. de VILLEMESSANT (1854-1879)
Anciens Directeurs Francis Magnard. Gaston Calmette. Alfred Capus.
RÉDACTION ADMINISTRATION PUBLICITÉ ANNONCE
J4, ROND-POINT des CHAMPS-ELYSÉES, PARIS Téiéph. tiyiitt 12-58, J2-<>«, 02-65
Aujourd'hui S
Chambre des Députés Le débat financier. 14 h,, Fête du Triomphe à l'Ecole de Saint-Cyn
15 h., Inauguration des Salles nouvellement restaurées au donjon de Vincennes.
Courses à Enghien.
Ls Dollar vaut >î., 37.36 La Livre vaut 181,75
Le Franc Suisse vaut > > 7.35 La Lire t.* 1.34
Le Franc Belge 0,95 La Peseta M' L., 5,96
Le Franc Belge o,95 La Peseta e.h e·: 5,96
A Londres, la Livre vaut en DolL 4,86 A Rome, le Dollar vaut en Lire 38,43
A-New-York, la 4,86 la Livre 146,00
ABONNEMENTS I 3 mols « mo!a ttB
Pub, Départements et Colonies.. 24 » 40 » 75 >
tf- Para à tarif postal «Suit 49 » •?? > 145 »
ETRANGER j p^ #< 54 jqq jqq
On s'abonne dans tous les Bureaux de Poite de France. Chèque postal 242-53 Paris
73' Année
N° 1.89
DIRECTEUR POLITIQUE FRAtJ~OtS COTY-
DiBECTETO-BiDACTEiiH sl-Chee. Psuiique Lucien RQMIER
Dibecteub Littéraires ROBERT DE FLERS
La Vérité progrès
II serait bien inopportun et bien
vain, devant le débat qui se dé-
roule depuis deux jours à la
1 1 '1 11
tjnarnbre, de dire « tel homme ou tel
parti a raison, tel autre homme ou tel autre
parti fortifie sa position. » Au contraire,
lé fait nouveau, c'est que l'ampleur du
problème et les exigences de la vérité com-
mencent à faire craquer les cadres où s'en-
ferment d'ordinaire les mesquines polémi-
ques de partis.
Nous ne partageons l'avis du gouverne-
ment ni sur les chances techniques de réus-
site d'une stabilisation artificielle en pério-
de de baisse du franc, ni sur l'innocuité du
« plafond unique » qui est l'expédient cen-
tral du rapport des experts, ni sur le profit
que retirerait la nation d'un appel aux cré-
dits extérieurs. Mais nous pensons que
M. Caillaux et ses collaborateurs ont eu le
v mérite d'obliger le Parlement à compren-
dre la grandeur des questions en cause. Ce
mérite doit leur, rester acquis, quel que soit
le sort de Jeurs projets.
Célâ dit; il faut bien constater que îe dis-
cours de M J Léon Blum, discours saisis-
sant, conforme pour les trois quarts à la
plus stricte orthodoxie financière et dont
M. Marin applaudit toute la partie criti-
que, a éclairé d'une lumière singulièrement
cruelle l'armature du plan gouvernemen-
tal. Après que M. Marin lui-même,
M. Tardieu et peut-être M. Bokanowski
auront présenté des observations analogues
id'un point de vue tout autre que celui où se
plaça le leader socialiste, le cabinet devra
faire un rude effort pour franchir les
ëcueils. Alors, mais alors seulement, M.
Caillaux jouera sa vraie partie.
Partie.complète et décisive. Car l'évolu-
tion du débat a montré, hier, qu'il n'était
pas possible d'éluder ou de retarder les dis-
cussions délicates. D'un geste peut-être
inattendu, mais direct et sûr, M. Marin, au
nom des modérés, gue l'on disait flottants,
a ramené les ministres devant le principal
obstacle l'accord de Washington. Vaine-
ment, M. Franklin-Bouillon, avec beau-
coup de gentillesse, avait recouvert cet
obstacle d'un voile de pudeur attristée.
M. Blum, la loupe en main, écarta le voile
déjà déchiré, £t toute la Chambre, bien-
tôt, eut les yeux fixés sur ce dont le gou-
yérnement ^avaij: ,ypulu, 4a. distraire. *;v
Depuis quelques jours, on parle beau-
coup d'alternatives. Les alternatives chan-
gent de séance en séance. Certains pen-
saient, d'abord, qu'il faudrait choisir
entre le plan des experts et le plan
socialiste. D'autres croient que le choix
sera entre les crédits extérieurs et ce que
M. Caillaux appela les « crédits inté-
rieurs ». Nous nous demandons si, pour
finir, vu l'état de la Trésorerie, ce n'est pas
de l'inflation ou. d'autre chose que la
Chambre devra prendre son parti.
Lucien Romier.
.<– +>+-
feCHQS
iLa ville ivre.
Un bateau chargé de barriques, de
futs;et de bouteilles de vin de la Mo-
selle sombra dans le Rhin en vue de
Mullheim. La population riveraine, ra-
vie de J'aubaine, s'efforça de recueillir
tonneaux et bouteilles. Elle n'y réussit
que trop bien, car peu après tout Mull-
heim étaitifflï piçoievà, une ivivssc, telle
qu'il y eut des niorts. Les uns se noyè-
rent, d'aqtnés périrent- 4an& «des- rixes.
Cinq furent empoisonnés par l'alcool.
Treize imofibonds furent conduits sans
connaissance à l'hôpital.
'• »«
AérïHcar ?
La circulation devenant de plus en
plus difficile à Paris, après avoir utili-
sé pour le métro des tunnels, on songe
aux transports aériens et une commis-
sion d'études nommée par le Conseil
général de la Seine a donné un avis fa-
yorable à l'établissement d'une premiè-
te ligne qui traverserait Paris en par-
tant de la porte de la Chapelle.
Cette ligne ne fonctionnera pas de-
main. Avant d'être mise en service, elle
devra franchir bien des obstacles bu-
reaucratiques.
,/A' Ostende.
Beau temps et foule élégante comme
au 15 août.Au Kursaal, vendredi 9, pre-
mier Concert Classique avec le grand
orenfestre symphonique et Pablo Ca-
saïs, dictateur des violoncellistes sa-
medi 10, les Sakharoff dimanche 11,
le Barbier de Séviïle par la troupe de
'l'Opéra itajHe,n de Roniolos^anoni. Aux
dîners fleuris des Ambassadeurs, Moss
•et Fontana, trois Orchestres américains,
im de tango. Le Grand Critérium Inter-
national pour 2 ans (100.000 francs) se
court dimanche à l'hippodrome Wel-
Mngton. Aux Salons Privés, tous les
jeux de Monte-Carlo.
Le Masque de Fer.
US ABONNES DU FIGARO
!•"̃- TROUVERONT, CE MATIN.
.Le JFirm~(O) ~fl~~n~a~~
ENCARTÉ DANS LEUR JOURNAL
Les acheteurs au numéro pourront se te
procurer dans .tous les kiosques et
&i?k'ei sa Pi1*. ée. it- s°. çMt'
LA CREANCE ANGLO-SAXONNE
•*•*
La consolidation 'de notre dette
envers' la Grande-Bretagne
Les négociations en cours
laissent espérer un prochain accord
Londres, 7 juillet. Le règlement de
'la dette de la France à l'Angleterre vient
de;faire des progrès très importants à la
suite des actives négociations poursuivies
depuis une semaine entre les deux gouver-
nements, soit à Paris, soit à Londres, en-
tre M. Winston Churchill et l'ambassadeur
de France ou M. Pouyanne, attaché finan-
cier à l'ambassade, dont la dernière en-
trevue avec le chancelier de l'Echiquier
et sir Otto Niemeyer a eu lieu dimanche
à Westerham, résidence de campagne de
M. Churchill.
M. Pouyanne, reparti le même jour pour
Paris, afin de conférer avec M. Caillaux,
est rentré hier à Londres.
Il y a des raisons de croire que l'accord
qui s'est manifesté entre les deux gouver-
nements à la suite de ces conversations,
permet d'envisager la solution ,du "pro-
blème sous les meilleurs aspects, tant ait*
point de vue de là rapidité que (dft:la réa-
lisation.
On n'a pas oublié que déjà en avril
1925, M. Caillaux, alors ministre des finan-
ces, avait engagé avec M. Winston Chur-
chill des négociations, et que quelques
points de base avaient pu être precisés.
A cette époque, lés Anglais, qui avaient
d'abord réclamé de la France des annui-
tés de 20 millions de livres chiffre
excessif et disproportionné avaient
fini par accepter un chiffre annuel de 12
millions et demi, se rapprochant ainsi
sensiblement de l'offre de 10 millions pro-
posée par M. Caillaux au chancelier de
l'Echiquier. Le montant nominal de la
dette atteignait alors, intérêts échus com-
pris, 630 millions de livres.
Pour la période initiale, l'Angleterre
(une note officielle du 30 avril en faisait
foi) était disposée à accorder la,France
un moratoire partiel et s'engageait à ne
point obliger celle-ci à payer l'annuité de
12 millions et demi à partir de 1926, à
moins qu'elle ne fût capable de le faire.
Les choses en restèrent à cette première
étape.
Le débat fut réveillé en mars 1926; aux
Communes, par une question de M. Ph.
Snowden, ancien dhancelier de l'Echi-
quier dans le cabinet travailliste, qui alla
jusqu'à prétendre que le contribuable an-
glais était plus imposé que -le contribua-
ble français,
M. Raoul Péret se rendit ta Londres, en
mai, pt reprit les poumarteVs, s,aàs abou-
tir. ̃ ̃̃̃' >̃ ̃̃'̃' ;;rr > •̃̃• ̃ ̃
LES COMBATTANTS
et les accords de Washington
La manifestation de dimanche
aura lieu sans encombre
M. Jean Durand, ministre de- l'intérieur,
a reçu une délégation des organisateurs de
la manifestation contre les accords de
Washington, projetée -pour dimanche pro-
chain. Cette manifestation a été, comme
l'on sait, interdite par le gouvernement.
L'entretien a été fort courtois. Les an-
ciens combattants ont déclaré au ministre
de l'intérieur que, leur protestation n'était
point dirigée contre l'Amérique, nation
amie, mais contre un fâcheux état d'esprit
international qui risque, s'il continue à
s'exercer, de dresser les uns contre les au-
tres des peuples frères.
Et, affirmant que leur manifestation se-
rait parfaitement calme, les délégués ont
représenté au ministre combien il serait
fâcheux que les forces policières chargées,
si l'interdiction était maintenue, d'empê-
cher le défilé, entrassent en conflit avec les
anciens combattants.
M. Jean Durand a promis de rendre
compte à M. Briand de l'entrevue et laissé
entendre à ses interlocuteurS'içPîl espérait
obtenir l'autorisation' demandée* *>•
"La manifestation aurait donc lieu di-
manche sans encombre. <
Les anciens combattants niçois
veulent également manifester
Nice, 7 juillet. Le Comité d'entente
des Associations des victimes de la guerre
adresse à tous les anciens combattants et
à la population un manifeste protestant
contre les accords de Washington et dé-
clarant faire confiance au peuple améri-
cain et aux anciens combattants des Etats-
Unis pour empêcher que l'avenir de la
France soit compromis par des changes
qui tendent à asservir notre pays. Le Co-
mité a décidé de faire une grande mani-
festation publique dimanche.
AU CONSEIL DE L'ORDRE
Le capitaine Sadoul est radié
de l'Ordre des avocats
»*
M" Jacques Sadoul, avocat à la Cour,
plus connu sous le nom du capitaine Sa-
doul, qui fut d'abord condamné à mort par
contumace par le deuxième 'conseil de
guerre, puis à Orléans acquitté pour déser-
tion, et qui avait obtenu un non-lieu pour r
intelligences avec l'ennemi,, avait demandé
sa réinscription au barreau de Paris.
L'Ordre des avocats l'avait en effet rayé
après sa condamnation à mort.
Puis le Conseil de l'Ordre l'avait réinté-
gré.' Cela n'avait point été sans soulever
certaines protestations au Palais. L'Asso-
ciation des Anciens combattants avait de-
mandé au Conseil de l'Ordre de procéder
à une nouvelle enquête elle articulait des
faits précis sur la conduite du capitaine
Sadoul en Russie.
Cette enquête fut confiée à M" Paul
Cresson, membre du Conseil de l'Ordre,
qui pendant de longs mois entendit des té-
moins, comme un, juge d'instruction, puis
écrivit un rapport dont il donna lecture au
Conseil lecture qui dura deux audiences.
Hier, très tard dans la soirée,* le Con-
seil de l'Ordre des avocats a conclu à la
radiation de M. Jacques Sadoul du tableau
des avocats de Paris. L'arrêté confirmant
cette décision sera rendu la semaine pro-
chaine.
H DEUXIÈME MMNtmiM DÉBAT FINANCIER
M. Franklin Bouillon fait le procès
des accords dé Washington
̃ muimn
M. Briand déclare' que' ces accords ^pourront être améliorés,
et que les Chambres les, jugeront* dans un débat spécial
r ? < t $ <~ w < e~
M. Léon Blum fait une critique générale
du rapport des experts, et s'oppose à toute délégation
des pouvoirs parlementaires
La Chambre avait caniemplé, mardi,
les Finances françaises,'disséqù$es à la tri-
bune. Autour de la table d'opération, hier,
la bataille commençait. L'assistance n'a
pas apporté au débat moins d'attention
que la veille. Elle a été: agitée de plus de
passions peut-être, niais a diverses repri;
ses elle a éprouvé des émotions récoii/'of-
tantes. Elle a plusieurs fois et presque tout
entière applaudi les deux discours qui\ont
dominé la Journée celui de M. Franklin-
Bouillon, celui de M. Léon Blum. Tous
deux, courageux et tenaces en leurs idées,
plaisaient à son goût de critique et à son
nationalisme. Tous deux, au bord de l'abî-
me qui s'entr'ouvre, ils lui montraient, par-
mi les éboulements de rocs, de petites
fleurs bleues entourées de fleurs rouges et
blanches. A tort ou à raison, un peu de
flamme, un peu d'espéràiiïie réveillaient les
illusions.
M. Franklin-Bouillon .fut, avec M., Louis
Marin, mi des plus rudes adversaires du
traité de 1919. Hier, sans hostilité ministé-
rielle, il développait des thèses patrioti-
ques dont la chaleur* se communiquait a
tous. Il portait en toute clarté, sans ména-
gement et sans camaraderie, des coups di-
rects à ses adversaires. Peui-êfrè à certain
moment semblait-il entraîné lui-même par
son éloquence qui est réelle et par son hor-
reur qui est sincère pour ce qu'il nommé
la catastrophe de Versailles. Mais en l'écojn-
tant condamner les accords de Washing-
ton tels qu'ils sont, la Chambre le suiuait,
frissonnait, applaudissait. vit. 1..
Là Chambre frémit encore au cours d'utts
duef str$s bref entre fe président du Con-
seit/.&t- M; Loilis ty'arïn'; questiqnnaiïij^
Gouvernement .sur le moment auquel l'.pc?
cord M èllan serait discuté. Etaitrce ou nmi
la base du débat en cours ? .M. Briand ré-
pondit en indiquant que l'assemblée pour-
rait voter en toute netteté, Cela fit suppo-
ser que le président du' Conseil prendrait
la parole au moment dd défiât des ordres
du jour.
M. Léon Blum :parla. durant plus de tr@f$
heures sans qu'on se lassât un insiantifle
l'écouter et d'admirer sa puissance ora-
toire et sa science du sujet. S'il heurta'ta
droite dans la secoride. partie de son dis-
cours, elle rendit hommage plusieurs fois
à sa force persuasive et à la logique, conti-
nue de son argumentation. Et conuipint,
n'aurait-elle pas entendu avec une grande e
faveur même un socialiste qui résumaip sa
thèse à la fin de son discours en reprenant
le mot de M. Raoul -Pèret;' criant ce pays
'« de relever la tête et de se sauver par lui-
même. » ̃,
« Voilà, disaient des députés en sortant,
deux bçlles séancejs, parlementaires. Si toù-,
tes avaient été telles, oa^-ne nous deman*
derait pas de déléguer nos pouvoirs ». Et
leur mélancolie se doublait d'inquiétude.
Car, sî la critiquç^Sji rapjf&ft des experts
faite par' M. Léoii'Blum les avait profon-
dément troublés, sa solution du prélève-
ment sur le capital leur semblait bien plus
angoissante encore. -= Henri ~"0-,UVEN,tl%
rcnc.
LA SEANCE
La seconde journée dest, interpellations
fut remplie par plusieurs nouveaux dis-
cours. Celui de M. Franklin-Bouillon, le
plus véhément, le plus enflammé, fut di-
rigé exclusivement contre les accords de
Washington. Ah le' tféputé de Seine*-et-
Oise ne les a pas ménagés, ni eux; ni celui
qui tes négocia au nom de fa France. Il
en a fait grief également à ceux qui, cfyar-
gés de nos intérêts après l'armistice,ifon,t
fait preuve d'aune incapacité crimjneJH
le » et qui, aujourd'hui, « devraient n'avoir
plus d autre 'ambition que le silence ».
On a gâché ainsi l'état' d'esprit favorable
à nos intérêts qui' régnait aux Etats-Unis
lors du règlement de >là paix. Plusieurs
élus américains n'avaient-ils pas déclaré
que les prêts à nous consentis, pour- une
guerre de défense commune, ne devraient
pas être rembourses?
« Le accords sont inacceptables » '•̃
dit M. FrankKn-Bôuillon
Mais cela, c'est le passé. Pour le présent,
les accords sont inacceptables, selon 'M-.
Franklin-Bouillon, à cause du_;triple dan?
ger, .quîils' recèlent chiffre de la dette,
absence de précaution^ de sauvegarde, pos-
sibilités 'de comniercyilisation-des billets j
que souscrirait la France, C°
Eh outre, nous obtenons une réduction |
de 50 p. 100 de notre dette, alors que)
l'Italie obtient 70 p. 100- Avons-nous donc'
moins*souffert que l'Italie?
On nous dit que la France a été trailçe
comme les autres. C'est faux. D'ailleurs,
en raison des souvenirs qui remontent à
cent, cinquante ans, n'aurions-nous pas dû
être traités autrement que les autres ?v
M. Franklin-Bouillon. Je suis obligé de
mettre nettement en cause le négociateur, le
seul homme quelle gouvernement n'avait pas
le droit d'envoyer .aux Etats-Unis. Alors que
M. Caillaux déclarait, dans la première négo-
ciation, que, jamais, il ne signerait un accord
sans clause de sauvegarde, M. Bérenger disait
que lui passerait aisément sur ce point.
M. Joseph Caillaux,, ministre des finances.
Ce n'est pas exact.
M. Franklin-Bouillon. Je maintiens
qu'après une telle déclaration M# Bircnger;
–tt~mtj)–
était mal qualifié pour réclamer de l'Améri-
que la clause de sauvegarde.
Tant qUc le Parlement, par camaraderie,
couvrira ceux qui ont saboté la victoire, ja-
mais ce pays ne se relèvera Quant à moi, je
suis, décidé à observer une attitude plus con-
forme aux intérêts du pays.
L'orateur s'étonne que la commercial^
sation de la dette soit représentée par le
projet comme une nécessité inéluctable.
Ainsi donc, au cas où l'Amérique négocie-
rait ses papiers, l'Allemagne pourrait
nous les présenter ?
« Certes il y a dette, mais réglons-la
autrement »
Certes, il y a dette, et il cbnvient de la
régler, mais autrement. La France ne doit
prendre que les engagements qu'elle est
assurée de tenir. La ratification nous vau-
dra des crédits, tissure-t-on. Qui nous le
prouvé ? 1 .Nous n'avons même pas de pro-
messe. Ne signerions-nous pas, une nou-
yelle fois, sans contre-partie certaine?
M. Aristide Briand, président du Conseil.
La ïGhambre n'a pas sous les yeux tous les
éléments du procès. Le gouvernement lui sou-
mettra un dossier complet sur l'origine de la
dette, et sur ce que représentent les chiffres
de l'accord par rapport aux autres chiffres.
Alors seulement, la Chambre pourra prendre
sa responsabilité. Cette responsabilité ne sera,
du reste, mince pour personne. Mais chacun
devra se déterminer objectivement, sans préoc-
cupation de parti.
M. Franklin-Bouillon. J'accepte volontiers
le rendez-vous du gouvernement.
M. Louis Marin. Le gouvernement, dans
sa déclaration ministérielle, a dit qu'il pose-
rait la question de confiance sur les accords
Mellon-Bérenger. Ces accords vont-ils, oui ou
non, servir de base au débat ?
̃ M. le président du Conseil. Dans.ses par-
ties essentielles, le gouvernement adopte le
plan des..experts. Son point, de, vue est donc
que le redressement de la situation financière
i ést.impossible, s'il n'y a pas un règlement des
i dettes (Mouvements.) sur lequel, du reste, la
Chambre sera appelée à se prononcer.
La signature des accords
nous vaudrait 62 ans de misère
Continuant son exposé, M. Franklin-
Bouillon rappelle que lors de « la catas-
trophe de Versailles »', il déclarait que le
traité condamnait la France à la misère
pour cinquante ans. Avec l'accord de Was-
hington, ce serait pour soixante-deux ans.
L'omission du Règlement des dettes in-
teralliées, au moment de la paix, a été
l'erreur capitale.
Hs Renaudel. Aussi, pourquoi réclamiez-
vous, alors, la rive gauche du'Rhin 2
M. Franklin-Bouillon. Je proteste contre
la fausseté et la sottise de ce reproche. C'est
moi-même, au contraire, qui, en qualité de
président de la commission des affaires exté-
rieures, ai fait émettre un vote répudiant
toute pensée, d'^anexion.
Arrivant à, sa conclusion, l'orateur es-
time que les accords ne sauraient être vo-
tés sous leur, forme actuelle et, si le gou-
vernement, reprend les négociations, il
peut être. assuré de ne pas trouver toutes
les oreilles bouchées.
Il ajoute
Ce à quoi tient surtout M. Mellon il l'a dit
lui-même c'est à une Europe pmspère, ca-
pable de redevenir une cliente. Il faut donc
en appeler' d'une Amérique mal informée à
une Amérique mieux informée le gouverne-
ment ne' laissera pas la. France, sortie exsan-
gue et victorieuse de l'étreinte de ses ennemis,
«inir jêcrasée sous les demandes de' ses alliés.
Après une courte suspension de séance,
M. Accambray indique que les solutions
du gouvernement ne sont pas conformes à
ses idées et à celles de ses amis mais la
situation est angoissante, une solution
s'impose aussi accordera-t-il sa confian-
ce au ministère. c.
M. Léon Blum critique le rapport
des experts
Avec' 'M. Léon Blum, qui aborde ensuite
la tribune, le débat dévient de plus large
envergure les théories socialistes vont
être opposées aux conceptions des experts
avec une netteté et une force indéniables.
Au vrai,' l'orateur ne repousse pas, en
bloc, le plan des experts lui-même a sou-
tenu, précédemment, qu'une solution d'en-
semble s?imposait. Ce qu'il n'admet pas,
c'est la politique fiscale qu'on prétend
imposer à la Chambre. Ce qu'il admet en-
core moins, c'est qu'en vue d'élever cer-
tains impôts directs et de remanier les
contributions indirectes le gouvernement
sollicite du Parlement une délégation. Ja-
mais les socialistes n'accepteront une pa-
reille abdication, et ils sont surpris que
cette prétention n'ait pas soulevé, dans la
Chambre, plus d'émoi. S'il s'agissait sim-
plement de réaliser quelques économies,
ou de débroussailler le travail des agents
de l'administration, « dont l'emhouteillage
est, du reste, le fait de l'administration
elle-même », ou de mettre les dépenses au
niveau des indices de la vie, on l'admet-
trait. Mais la question est tout autre. Aus-
si aucune transaction, sur ce point, n'est-
elle possible.
Toutefois, le problème le plus grave est
ailleurs il est posé par l'état de la Tré-'
sorerie. Comment l'améliorer ? L'infla-
tion? Tous les partis la repoussent; les
socialistes, notamment, savent qu'elle sè-
me la misère parmi les travailleurs, alors
que, dés crises qu'elle engendre, le capita-
lisme sort plus puissant. Mais comment
lui barrerla route ? Le plan des experts
n'y parviendra pas; et, de même, la stabi-
lisation qu'il propose ne nous vaudra pas
la sécurité du lendemain, à laquelle aspire
le pays.
Saint-Selve.
..<;̃̃ (Vûir la, suite en troisième page.)
fiW TCHECOSLOVAQUIE
LA FETE DES SOKOLS
A ETE UNE MANIFESTATION
DE DISCIPLINE NATIONALE
Un immense cortège a défilé
à travers les rues de Prague
Prague, 7 juillet. La dernière jour-
née de la fête des Sokols s'est déroulée
hier à Prague le programme comportait,
dans la matinée, un cortège à travers les
rues de la ville. La foule des spectateurs,
sur. le parcours, peut être évaluée à plu-
sieurs centaines de milliers de personnes.
̃ Ce cortège avait la signification d'un
hommage à la mémoire de Jean Hus et à
la ville de Prague. Y prenaient part: 35.000
hommes, 12.000 femmes, 700 Sokols à
cheval, les délégations des Sokols d'Amé-
rique et de Yougoslavie, les Sokols des
émigrés russes et ukrainiens, les gymnas-
tes d'Angleterre, d'Argentine, etc.
Le cortège a défilé pendant trois heu-
res devant le président Masaryk, entouré
du prince Nicolas de Roumanie, des
nïembreïf du" gouvernement, des prési-
dents des Chambres, du corps diploma-
tique, des délégations des gouvernements
étrangers et des municipalités étrangères.
L'après-midi, au Stade, des exercices pu-
blics des Sokols et de l'armée tchécoslova-
que. Comme les jours précédents, des exer-
cices d'ensemble ont été opérés par les
groupes d'honunes et de femmes, au nom-
bre de plus de 14.000, devant 150.000 spec-
tateurs. Outre les exercices des Sokols ré-
gionaux et ceux de l'armée tchécoslovaque,
le programme comportait un concours
athlétique féminin entre Prague, Brno, Pa-
ris et Lubliana. C'est Paris qui l'a emporté
avec 42 points, devant Brno, 34 points, Lu-
bliana 17 et Prague 14.
A PROPOS DES RESPONSABILITÉS DE LA GUERRE
Une lettre de l'ambassade d'Allemagne.
J'ai reçu de l'ambassade d'Allema-
gne, sous la signature de M. Joachim
Kühn, conseiller de légation et direc-
teur des Services de la presse, la lettre
suiyaRie
Monsieur,
"Vous ave?!; publie, dans le Figafo an
28 juin, un article de S. Mi' le rôï tPEspa-
gne, Où vous dites que, peu de temps avant
la guerre, dans un entretien particulier
avec le duc de Luynes, le Roi lui avait con-
fié avec émotion qu'il arrivait d'Allema-
gne, qu'il avait parlé plusieurs heures avec
l'Empereur et qu'il avait le sentiment pro-
fond qu'on ne songeait, de l'autre côté du
Rhin, qu'à déclarer la guerre à la France.
A en croire cette anecdote, le roi d'Es-
pagne aurait vu l'empereur Guillaume II
peu avant la guerre. Or, il résulte des ren-
seignements que je n'ai pas tardé à pren-
dre à Berlin, que la dernière entrevue du
roi Alphonse XIII et de l'empereur Guil-
laume II a eu lieu en hiver 1905. Depuis
cette date, le roi Alphonse XIII a, il est
vrai, revu l'Allemagne, mais il n'a pas
rencontré l'Empereur. Il est donc impossi-
ble de croire que les paroles que le Roi a
pu adresser à M. le duc de Luynes, ont été
exactement rendues.
L'ambassade d'Allemagne, dont j'ai
l'honneur de diriger le service de la pres-
se, est autorisée à le constater, et je vous
saurais gré d'en donner acte dans le pro-
chain numéro de votre journal.
Veuillez agréer, etc.
JOACHIM Kuhn,
conseiller de légation.
Le Figaro publie volontiers cette let-
tre, inspirée peut-être par un excès de
zèle,¥ si je puis dire, diplomatique,
d'aboiWpaïce' que la courtoisie nous
ej} f ait mn' devoir, et aussi parce qu'elle
constitue' un document des plus cu-
rieux et des plus édifiants. Aussi, je ne
saurais, pour ma part, que remercier
M. Joachim Kühn, qui vient de m'offrir
si aimablement l'occasion de compléter
autant que de rectifier la conversation
à laquelle j'ai fait allusion, et dont
S. M. le roi d'Espagne et le duc de Luy-
nes furent les interlocuteurs.
J'aurais déjà répondu à M. Joachim
Kühn si je n'avais voulu auparavant
m'en référer à mes notes que je n'avais
point sous la main. Jeji'ai pu me livrer
qu'hier à cette consultation. Elle m'a
prouvé qu'en effet Alphonse XIII n'a-
vait point rencontré l'empereur Guil-
laume II dans les années qui précédè-
rent la guerre. Et pourtant, dans le ré-
cit que me fit le duc de Luynes, en
septembre 1916, il était bien question
d'un Empereur, mais de l'empereur
d'Autriche et non de l'empereur d'Alle-
magne. L'impression du roi d'Espagne
n'en fut pour cela ni moins violente ni
moins précise, et elle n'en est que plus
instructive pour nous.
A l'automne de 1913, le roi'd'Espa-
gne fit un voyage en Autriche. S. M. la
Reine devait l'accompagner, mais* une
grippe assez sérieuse l'en empêcha et,
le 23 novembre, le Roi dut partir seul
pour Vienne. Pendant ce séjour, il eut
plusieurs entrevues, non seulement
avec François-Joseph, mais aussi avec
les archiducs. Il s'entretint longue-
ment, familièrement, avec eux, de tou-
tes les questions relatives à la politi-
que européenne. C'est de cette visite
chez le « brillant second » qu'il rap-
porta la conviction pleine d'angoisse
du dessein formel et tenace de'l'Alle-
magne d'attaquer la France dans le
plus bref délai possible. Il est aisé de
comprendre que, pour scruter l'horizon
assombri, Vienne était un observatoire
meilleur encore que Berlin, et qu'il ne
pouvait exister de témoins mieux ren-
seignés et plus intéressés à l'être que
les membres de la famille impériale j
d'Autriche.
LE VOYAGE DU « SIDNA »
LE SULTAN DU MAROC
A QUITTE RABAT
POUR LA FRANCE
Le cuirasse « Paris » arrivera
à Toulon le 11 juillet
CASABLANCA, 7 juillet. Moulay Youssef
a quitté Rabat par train spécial à 13 h. 45.
Il a été salué par les autorités françaises
et indigènes, les notables et les corpora-
tions. Les troupes ont rendu les honneurs
et une salve de 21 coups de canon a été
tirée. '••̃
M. Steeg, résident général, et le comman-
dant Bonnard, de son cabinet militaire,
accompagnaient le sultan. La suite de ce
dernier comprend ses trois fils les prin-
ces Moulay Idriss, Moulay Hassan et Si
Hamara le grand chambellan Si Abdab-
bou et son flls le grand-vizir Si El Mo-
kri et son fils le ministre des Habous
Si Ghebbas le ministre des Dojnaines
Hadj Ovar Tazi le chef du protocole, Si
Kaddour Ben Ghabrit, promoteur de l'Ins-
titut musulman de Paris Si Mammeri, in-
terprète particulier du sultan et précep-
teur des princes impériaux six caïds du
palais et une vingtaine de serviteurs.
Le cortège est arrivé à Casablanca vers
16 heures.
A 16 h. 45, le cuirassé Paris, ayant à son
bord le sultan, le résident général et leurs
suites, a appareillé à destination de Tou-
lon, où il doit arriver le 11 juillet dans la
matinée.
Voir en troisième page L'arrivée
des caids marocains à Paris.
-•••̃̃̃iiitif-
iiiiniiiiii-
Alphonse XIII, en quittant Vienne,
préoccupé jusqu'à l'anxiété de ce qu'il
avait vu et entendu, repassa par Pa-
ris sans s'y arrêter et gagna Londres,
où la Reine l'attendait. C'est dans -cette
ville qu'il rencontra le duc de Luynes,
qui y avait été appelé auprès du duc
d'Qrïéans. Je puis même préciser
car je sens bien que M. Joachim Kühn
aime les précisions cette rencontre
a eu lieu au cours d'une soirée chez la
princesse Béatrice, la >ière de la reine
d'Espagne.. C'est là qu'Alphonse XIII
dit à Luynes, avec l'émotion profonde
que lui inspirait sa grande amitié
quasi filiale pour la France « Je rap-
porte de mon voyage le sentiment poi-
gnant qu'on ne songe, en Allemagne,
qu'à vous déclarer la guerre. Je la con-
sidère comme inévitable, comme immi-
nente, avant un an elle aura éclaté.
Fais l'usage que tu voudras de cette
opinion qui, à mon désespoir, est pour
moi une certitude. » Et peu après le
duc de Luynes, chez lequel l'attache-
ment aux idées du pas n'avait pas
atténué l'ardeur à servir passionné-
ment son pays, informait par intermé-
diaire le gouvernement.
Voilà les choses remises au point. Ce
supplément d'information dépassera
peut-être l'espoir de M. Joachim Kühn;
il comble le mien.
Notre devoir accompli, qu'il nous
soit permis de tirer de ja lettre de l'am-
bassade d'Allemagne les précieux en-
seignements qu'elle comporte. Elle nous
prouve, en premier lieu, cette preuve
s-'a|o«te à -beaucoup d'autres, que
les représentants du Reich s'appliquent
à défendre dans qeljpM passé avec
une vigilance singulièrement atten-
tive les faits et gestes de Guil-
laume II. J'ignore si ces fonction-
naires étaient républicains sous l'Em-
pire en tout cas, ils nous apparaissent
hien impérialistes sous la République.
Le document qu'on vient de lire mani-
feste, une fois de plus, avec quel achar-
nement l'Allemagne poursuit la campa-
gne qu'elle a entreprise depuis six ans,
afin de dégager, ou tout au moins d'at-
ténuer sa responsabilité totale dans le
déclenchement de la grande guerre.
Certes, nous devons nous efforcer loya-
lement, continuellement de vivre en
bon accord avec nos anciens en-
nemis et, afin d'éviter le retour de l'hor-
rible guerre, de donner sans cesse à la
paix plus de vigueur et de solidité. Mais
est-ce une raison pour accepter que, de
l'autre côté du Rhin, on s'ingénie, fût-
ce en rectifiant une inexactitude, à dé-
former l'Histoire sur un point aussi
sensible à notre honneur et à notre hu-
manité ? Cette Histoire-là, hélas est
écrite en lettres de sang c'est une en-
cre qui ne permet pas les ratures.
Aussi bien pouvons-nous nous con-
tenter de relire l'article 231 du traité
de Versailles, l'un des seuls dont nous
n'ayons pas à regretter les funestes ef-
fets « Les gouvernements alliés et as-
sociés déclarent i^~ et l'Allemagne re-
connaît que l'Allemagne et ses alliés
sont responsables, pour les avoir cau-
sées, de toutes les pertes subies par les
gouvernements alliés et leurs natio-
naux en conséquence de la guerre qui
leur a été imposée par l'agression de
l'Allemagne et de ses alliés. » Ces quel-
ques lignes nous suffisent et, à côté
d'elles, j'avoue bien volontiers qu'un
article de journal, selon l'expression
chère à la diplomatie allemande de
1914, n'est « qu'un chiffon de papier ».
Robert de Flers,
de l'Académie française.
J-u méchants, je me presse de rire de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer.
Si BEAUHABCHAIS.
IMPRIMÉ HJ t'HOTEL DU FIGARO
14, ROND-POINT des CHAMPS-ELYSÉES PARIS (8a Arrondt)
PUBLICATIONS ANNEXES:
Le lundi "LE Figaro Économique". Le samedi 4 LE Figaro Littéraire". 0-
Le jeudi "LE FIGARO Artistique Illustré",
et les "Figaro" des États-Unis et de l'Argentine, etc.
TABLEAU DES CHANGES
A PARiS
Fondateur H. de VILLEMESSANT (1854-1879)
Anciens Directeurs Francis Magnard. Gaston Calmette. Alfred Capus.
RÉDACTION ADMINISTRATION PUBLICITÉ ANNONCE
J4, ROND-POINT des CHAMPS-ELYSÉES, PARIS Téiéph. tiyiitt 12-58, J2-<>«, 02-65
Aujourd'hui S
Chambre des Députés Le débat financier. 14 h,, Fête du Triomphe à l'Ecole de Saint-Cyn
15 h., Inauguration des Salles nouvellement restaurées au donjon de Vincennes.
Courses à Enghien.
Ls Dollar vaut >î., 37.36 La Livre vaut 181,75
Le Franc Suisse vaut > > 7.35 La Lire t.* 1.34
Le Franc Belge 0,95 La Peseta M' L., 5,96
Le Franc Belge o,95 La Peseta e.h e·: 5,96
A Londres, la Livre vaut en DolL 4,86 A Rome, le Dollar vaut en Lire 38,43
A-New-York, la 4,86 la Livre 146,00
ABONNEMENTS I 3 mols « mo!a ttB
Pub, Départements et Colonies.. 24 » 40 » 75 >
tf- Para à tarif postal «Suit 49 » •?? > 145 »
ETRANGER j p^ #< 54 jqq jqq
On s'abonne dans tous les Bureaux de Poite de France. Chèque postal 242-53 Paris
73' Année
N° 1.89
DIRECTEUR POLITIQUE FRAtJ~OtS COTY-
DiBECTETO-BiDACTEiiH sl-Chee. Psuiique Lucien RQMIER
Dibecteub Littéraires ROBERT DE FLERS
La Vérité progrès
II serait bien inopportun et bien
vain, devant le débat qui se dé-
roule depuis deux jours à la
1 1 '1 11
tjnarnbre, de dire « tel homme ou tel
parti a raison, tel autre homme ou tel autre
parti fortifie sa position. » Au contraire,
lé fait nouveau, c'est que l'ampleur du
problème et les exigences de la vérité com-
mencent à faire craquer les cadres où s'en-
ferment d'ordinaire les mesquines polémi-
ques de partis.
Nous ne partageons l'avis du gouverne-
ment ni sur les chances techniques de réus-
site d'une stabilisation artificielle en pério-
de de baisse du franc, ni sur l'innocuité du
« plafond unique » qui est l'expédient cen-
tral du rapport des experts, ni sur le profit
que retirerait la nation d'un appel aux cré-
dits extérieurs. Mais nous pensons que
M. Caillaux et ses collaborateurs ont eu le
v mérite d'obliger le Parlement à compren-
dre la grandeur des questions en cause. Ce
mérite doit leur, rester acquis, quel que soit
le sort de Jeurs projets.
Célâ dit; il faut bien constater que îe dis-
cours de M J Léon Blum, discours saisis-
sant, conforme pour les trois quarts à la
plus stricte orthodoxie financière et dont
M. Marin applaudit toute la partie criti-
que, a éclairé d'une lumière singulièrement
cruelle l'armature du plan gouvernemen-
tal. Après que M. Marin lui-même,
M. Tardieu et peut-être M. Bokanowski
auront présenté des observations analogues
id'un point de vue tout autre que celui où se
plaça le leader socialiste, le cabinet devra
faire un rude effort pour franchir les
ëcueils. Alors, mais alors seulement, M.
Caillaux jouera sa vraie partie.
Partie.complète et décisive. Car l'évolu-
tion du débat a montré, hier, qu'il n'était
pas possible d'éluder ou de retarder les dis-
cussions délicates. D'un geste peut-être
inattendu, mais direct et sûr, M. Marin, au
nom des modérés, gue l'on disait flottants,
a ramené les ministres devant le principal
obstacle l'accord de Washington. Vaine-
ment, M. Franklin-Bouillon, avec beau-
coup de gentillesse, avait recouvert cet
obstacle d'un voile de pudeur attristée.
M. Blum, la loupe en main, écarta le voile
déjà déchiré, £t toute la Chambre, bien-
tôt, eut les yeux fixés sur ce dont le gou-
yérnement ^avaij: ,ypulu, 4a. distraire. *;v
Depuis quelques jours, on parle beau-
coup d'alternatives. Les alternatives chan-
gent de séance en séance. Certains pen-
saient, d'abord, qu'il faudrait choisir
entre le plan des experts et le plan
socialiste. D'autres croient que le choix
sera entre les crédits extérieurs et ce que
M. Caillaux appela les « crédits inté-
rieurs ». Nous nous demandons si, pour
finir, vu l'état de la Trésorerie, ce n'est pas
de l'inflation ou. d'autre chose que la
Chambre devra prendre son parti.
Lucien Romier.
.<– +>+-
feCHQS
iLa ville ivre.
Un bateau chargé de barriques, de
futs;et de bouteilles de vin de la Mo-
selle sombra dans le Rhin en vue de
Mullheim. La population riveraine, ra-
vie de J'aubaine, s'efforça de recueillir
tonneaux et bouteilles. Elle n'y réussit
que trop bien, car peu après tout Mull-
heim étaitifflï piçoievà, une ivivssc, telle
qu'il y eut des niorts. Les uns se noyè-
rent, d'aqtnés périrent- 4an& «des- rixes.
Cinq furent empoisonnés par l'alcool.
Treize imofibonds furent conduits sans
connaissance à l'hôpital.
'• »«
AérïHcar ?
La circulation devenant de plus en
plus difficile à Paris, après avoir utili-
sé pour le métro des tunnels, on songe
aux transports aériens et une commis-
sion d'études nommée par le Conseil
général de la Seine a donné un avis fa-
yorable à l'établissement d'une premiè-
te ligne qui traverserait Paris en par-
tant de la porte de la Chapelle.
Cette ligne ne fonctionnera pas de-
main. Avant d'être mise en service, elle
devra franchir bien des obstacles bu-
reaucratiques.
,/A' Ostende.
Beau temps et foule élégante comme
au 15 août.Au Kursaal, vendredi 9, pre-
mier Concert Classique avec le grand
orenfestre symphonique et Pablo Ca-
saïs, dictateur des violoncellistes sa-
medi 10, les Sakharoff dimanche 11,
le Barbier de Séviïle par la troupe de
'l'Opéra itajHe,n de Roniolos^anoni. Aux
dîners fleuris des Ambassadeurs, Moss
•et Fontana, trois Orchestres américains,
im de tango. Le Grand Critérium Inter-
national pour 2 ans (100.000 francs) se
court dimanche à l'hippodrome Wel-
Mngton. Aux Salons Privés, tous les
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LA CREANCE ANGLO-SAXONNE
•*•*
La consolidation 'de notre dette
envers' la Grande-Bretagne
Les négociations en cours
laissent espérer un prochain accord
Londres, 7 juillet. Le règlement de
'la dette de la France à l'Angleterre vient
de;faire des progrès très importants à la
suite des actives négociations poursuivies
depuis une semaine entre les deux gouver-
nements, soit à Paris, soit à Londres, en-
tre M. Winston Churchill et l'ambassadeur
de France ou M. Pouyanne, attaché finan-
cier à l'ambassade, dont la dernière en-
trevue avec le chancelier de l'Echiquier
et sir Otto Niemeyer a eu lieu dimanche
à Westerham, résidence de campagne de
M. Churchill.
M. Pouyanne, reparti le même jour pour
Paris, afin de conférer avec M. Caillaux,
est rentré hier à Londres.
Il y a des raisons de croire que l'accord
qui s'est manifesté entre les deux gouver-
nements à la suite de ces conversations,
permet d'envisager la solution ,du "pro-
blème sous les meilleurs aspects, tant ait*
point de vue de là rapidité que (dft:la réa-
lisation.
On n'a pas oublié que déjà en avril
1925, M. Caillaux, alors ministre des finan-
ces, avait engagé avec M. Winston Chur-
chill des négociations, et que quelques
points de base avaient pu être precisés.
A cette époque, lés Anglais, qui avaient
d'abord réclamé de la France des annui-
tés de 20 millions de livres chiffre
excessif et disproportionné avaient
fini par accepter un chiffre annuel de 12
millions et demi, se rapprochant ainsi
sensiblement de l'offre de 10 millions pro-
posée par M. Caillaux au chancelier de
l'Echiquier. Le montant nominal de la
dette atteignait alors, intérêts échus com-
pris, 630 millions de livres.
Pour la période initiale, l'Angleterre
(une note officielle du 30 avril en faisait
foi) était disposée à accorder la,France
un moratoire partiel et s'engageait à ne
point obliger celle-ci à payer l'annuité de
12 millions et demi à partir de 1926, à
moins qu'elle ne fût capable de le faire.
Les choses en restèrent à cette première
étape.
Le débat fut réveillé en mars 1926; aux
Communes, par une question de M. Ph.
Snowden, ancien dhancelier de l'Echi-
quier dans le cabinet travailliste, qui alla
jusqu'à prétendre que le contribuable an-
glais était plus imposé que -le contribua-
ble français,
M. Raoul Péret se rendit ta Londres, en
mai, pt reprit les poumarteVs, s,aàs abou-
tir. ̃ ̃̃̃' >̃ ̃̃'̃' ;;rr > •̃̃• ̃ ̃
LES COMBATTANTS
et les accords de Washington
La manifestation de dimanche
aura lieu sans encombre
M. Jean Durand, ministre de- l'intérieur,
a reçu une délégation des organisateurs de
la manifestation contre les accords de
Washington, projetée -pour dimanche pro-
chain. Cette manifestation a été, comme
l'on sait, interdite par le gouvernement.
L'entretien a été fort courtois. Les an-
ciens combattants ont déclaré au ministre
de l'intérieur que, leur protestation n'était
point dirigée contre l'Amérique, nation
amie, mais contre un fâcheux état d'esprit
international qui risque, s'il continue à
s'exercer, de dresser les uns contre les au-
tres des peuples frères.
Et, affirmant que leur manifestation se-
rait parfaitement calme, les délégués ont
représenté au ministre combien il serait
fâcheux que les forces policières chargées,
si l'interdiction était maintenue, d'empê-
cher le défilé, entrassent en conflit avec les
anciens combattants.
M. Jean Durand a promis de rendre
compte à M. Briand de l'entrevue et laissé
entendre à ses interlocuteurS'içPîl espérait
obtenir l'autorisation' demandée* *>•
"La manifestation aurait donc lieu di-
manche sans encombre. <
Les anciens combattants niçois
veulent également manifester
Nice, 7 juillet. Le Comité d'entente
des Associations des victimes de la guerre
adresse à tous les anciens combattants et
à la population un manifeste protestant
contre les accords de Washington et dé-
clarant faire confiance au peuple améri-
cain et aux anciens combattants des Etats-
Unis pour empêcher que l'avenir de la
France soit compromis par des changes
qui tendent à asservir notre pays. Le Co-
mité a décidé de faire une grande mani-
festation publique dimanche.
AU CONSEIL DE L'ORDRE
Le capitaine Sadoul est radié
de l'Ordre des avocats
»*
M" Jacques Sadoul, avocat à la Cour,
plus connu sous le nom du capitaine Sa-
doul, qui fut d'abord condamné à mort par
contumace par le deuxième 'conseil de
guerre, puis à Orléans acquitté pour déser-
tion, et qui avait obtenu un non-lieu pour r
intelligences avec l'ennemi,, avait demandé
sa réinscription au barreau de Paris.
L'Ordre des avocats l'avait en effet rayé
après sa condamnation à mort.
Puis le Conseil de l'Ordre l'avait réinté-
gré.' Cela n'avait point été sans soulever
certaines protestations au Palais. L'Asso-
ciation des Anciens combattants avait de-
mandé au Conseil de l'Ordre de procéder
à une nouvelle enquête elle articulait des
faits précis sur la conduite du capitaine
Sadoul en Russie.
Cette enquête fut confiée à M" Paul
Cresson, membre du Conseil de l'Ordre,
qui pendant de longs mois entendit des té-
moins, comme un, juge d'instruction, puis
écrivit un rapport dont il donna lecture au
Conseil lecture qui dura deux audiences.
Hier, très tard dans la soirée,* le Con-
seil de l'Ordre des avocats a conclu à la
radiation de M. Jacques Sadoul du tableau
des avocats de Paris. L'arrêté confirmant
cette décision sera rendu la semaine pro-
chaine.
H DEUXIÈME MMNtmiM DÉBAT FINANCIER
M. Franklin Bouillon fait le procès
des accords dé Washington
̃ muimn
M. Briand déclare' que' ces accords ^pourront être améliorés,
et que les Chambres les, jugeront* dans un débat spécial
r ? < t $ <~ w < e~
M. Léon Blum fait une critique générale
du rapport des experts, et s'oppose à toute délégation
des pouvoirs parlementaires
La Chambre avait caniemplé, mardi,
les Finances françaises,'disséqù$es à la tri-
bune. Autour de la table d'opération, hier,
la bataille commençait. L'assistance n'a
pas apporté au débat moins d'attention
que la veille. Elle a été: agitée de plus de
passions peut-être, niais a diverses repri;
ses elle a éprouvé des émotions récoii/'of-
tantes. Elle a plusieurs fois et presque tout
entière applaudi les deux discours qui\ont
dominé la Journée celui de M. Franklin-
Bouillon, celui de M. Léon Blum. Tous
deux, courageux et tenaces en leurs idées,
plaisaient à son goût de critique et à son
nationalisme. Tous deux, au bord de l'abî-
me qui s'entr'ouvre, ils lui montraient, par-
mi les éboulements de rocs, de petites
fleurs bleues entourées de fleurs rouges et
blanches. A tort ou à raison, un peu de
flamme, un peu d'espéràiiïie réveillaient les
illusions.
M. Franklin-Bouillon .fut, avec M., Louis
Marin, mi des plus rudes adversaires du
traité de 1919. Hier, sans hostilité ministé-
rielle, il développait des thèses patrioti-
ques dont la chaleur* se communiquait a
tous. Il portait en toute clarté, sans ména-
gement et sans camaraderie, des coups di-
rects à ses adversaires. Peui-êfrè à certain
moment semblait-il entraîné lui-même par
son éloquence qui est réelle et par son hor-
reur qui est sincère pour ce qu'il nommé
la catastrophe de Versailles. Mais en l'écojn-
tant condamner les accords de Washing-
ton tels qu'ils sont, la Chambre le suiuait,
frissonnait, applaudissait. vit. 1..
Là Chambre frémit encore au cours d'utts
duef str$s bref entre fe président du Con-
seit/.&t- M; Loilis ty'arïn'; questiqnnaiïij^
Gouvernement .sur le moment auquel l'.pc?
cord M èllan serait discuté. Etaitrce ou nmi
la base du débat en cours ? .M. Briand ré-
pondit en indiquant que l'assemblée pour-
rait voter en toute netteté, Cela fit suppo-
ser que le président du' Conseil prendrait
la parole au moment dd défiât des ordres
du jour.
M. Léon Blum :parla. durant plus de tr@f$
heures sans qu'on se lassât un insiantifle
l'écouter et d'admirer sa puissance ora-
toire et sa science du sujet. S'il heurta'ta
droite dans la secoride. partie de son dis-
cours, elle rendit hommage plusieurs fois
à sa force persuasive et à la logique, conti-
nue de son argumentation. Et conuipint,
n'aurait-elle pas entendu avec une grande e
faveur même un socialiste qui résumaip sa
thèse à la fin de son discours en reprenant
le mot de M. Raoul -Pèret;' criant ce pays
'« de relever la tête et de se sauver par lui-
même. » ̃,
« Voilà, disaient des députés en sortant,
deux bçlles séancejs, parlementaires. Si toù-,
tes avaient été telles, oa^-ne nous deman*
derait pas de déléguer nos pouvoirs ». Et
leur mélancolie se doublait d'inquiétude.
Car, sî la critiquç^Sji rapjf&ft des experts
faite par' M. Léoii'Blum les avait profon-
dément troublés, sa solution du prélève-
ment sur le capital leur semblait bien plus
angoissante encore. -= Henri ~"0-,UVEN,tl%
rcnc.
LA SEANCE
La seconde journée dest, interpellations
fut remplie par plusieurs nouveaux dis-
cours. Celui de M. Franklin-Bouillon, le
plus véhément, le plus enflammé, fut di-
rigé exclusivement contre les accords de
Washington. Ah le' tféputé de Seine*-et-
Oise ne les a pas ménagés, ni eux; ni celui
qui tes négocia au nom de fa France. Il
en a fait grief également à ceux qui, cfyar-
gés de nos intérêts après l'armistice,ifon,t
fait preuve d'aune incapacité crimjneJH
le » et qui, aujourd'hui, « devraient n'avoir
plus d autre 'ambition que le silence ».
On a gâché ainsi l'état' d'esprit favorable
à nos intérêts qui' régnait aux Etats-Unis
lors du règlement de >là paix. Plusieurs
élus américains n'avaient-ils pas déclaré
que les prêts à nous consentis, pour- une
guerre de défense commune, ne devraient
pas être rembourses?
« Le accords sont inacceptables » '•̃
dit M. FrankKn-Bôuillon
Mais cela, c'est le passé. Pour le présent,
les accords sont inacceptables, selon 'M-.
Franklin-Bouillon, à cause du_;triple dan?
ger, .quîils' recèlent chiffre de la dette,
absence de précaution^ de sauvegarde, pos-
sibilités 'de comniercyilisation-des billets j
que souscrirait la France, C°
Eh outre, nous obtenons une réduction |
de 50 p. 100 de notre dette, alors que)
l'Italie obtient 70 p. 100- Avons-nous donc'
moins*souffert que l'Italie?
On nous dit que la France a été trailçe
comme les autres. C'est faux. D'ailleurs,
en raison des souvenirs qui remontent à
cent, cinquante ans, n'aurions-nous pas dû
être traités autrement que les autres ?v
M. Franklin-Bouillon. Je suis obligé de
mettre nettement en cause le négociateur, le
seul homme quelle gouvernement n'avait pas
le droit d'envoyer .aux Etats-Unis. Alors que
M. Caillaux déclarait, dans la première négo-
ciation, que, jamais, il ne signerait un accord
sans clause de sauvegarde, M. Bérenger disait
que lui passerait aisément sur ce point.
M. Joseph Caillaux,, ministre des finances.
Ce n'est pas exact.
M. Franklin-Bouillon. Je maintiens
qu'après une telle déclaration M# Bircnger;
–tt~mtj)–
était mal qualifié pour réclamer de l'Améri-
que la clause de sauvegarde.
Tant qUc le Parlement, par camaraderie,
couvrira ceux qui ont saboté la victoire, ja-
mais ce pays ne se relèvera Quant à moi, je
suis, décidé à observer une attitude plus con-
forme aux intérêts du pays.
L'orateur s'étonne que la commercial^
sation de la dette soit représentée par le
projet comme une nécessité inéluctable.
Ainsi donc, au cas où l'Amérique négocie-
rait ses papiers, l'Allemagne pourrait
nous les présenter ?
« Certes il y a dette, mais réglons-la
autrement »
Certes, il y a dette, et il cbnvient de la
régler, mais autrement. La France ne doit
prendre que les engagements qu'elle est
assurée de tenir. La ratification nous vau-
dra des crédits, tissure-t-on. Qui nous le
prouvé ? 1 .Nous n'avons même pas de pro-
messe. Ne signerions-nous pas, une nou-
yelle fois, sans contre-partie certaine?
M. Aristide Briand, président du Conseil.
La ïGhambre n'a pas sous les yeux tous les
éléments du procès. Le gouvernement lui sou-
mettra un dossier complet sur l'origine de la
dette, et sur ce que représentent les chiffres
de l'accord par rapport aux autres chiffres.
Alors seulement, la Chambre pourra prendre
sa responsabilité. Cette responsabilité ne sera,
du reste, mince pour personne. Mais chacun
devra se déterminer objectivement, sans préoc-
cupation de parti.
M. Franklin-Bouillon. J'accepte volontiers
le rendez-vous du gouvernement.
M. Louis Marin. Le gouvernement, dans
sa déclaration ministérielle, a dit qu'il pose-
rait la question de confiance sur les accords
Mellon-Bérenger. Ces accords vont-ils, oui ou
non, servir de base au débat ?
̃ M. le président du Conseil. Dans.ses par-
ties essentielles, le gouvernement adopte le
plan des..experts. Son point, de, vue est donc
que le redressement de la situation financière
i ést.impossible, s'il n'y a pas un règlement des
i dettes (Mouvements.) sur lequel, du reste, la
Chambre sera appelée à se prononcer.
La signature des accords
nous vaudrait 62 ans de misère
Continuant son exposé, M. Franklin-
Bouillon rappelle que lors de « la catas-
trophe de Versailles »', il déclarait que le
traité condamnait la France à la misère
pour cinquante ans. Avec l'accord de Was-
hington, ce serait pour soixante-deux ans.
L'omission du Règlement des dettes in-
teralliées, au moment de la paix, a été
l'erreur capitale.
Hs Renaudel. Aussi, pourquoi réclamiez-
vous, alors, la rive gauche du'Rhin 2
M. Franklin-Bouillon. Je proteste contre
la fausseté et la sottise de ce reproche. C'est
moi-même, au contraire, qui, en qualité de
président de la commission des affaires exté-
rieures, ai fait émettre un vote répudiant
toute pensée, d'^anexion.
Arrivant à, sa conclusion, l'orateur es-
time que les accords ne sauraient être vo-
tés sous leur, forme actuelle et, si le gou-
vernement, reprend les négociations, il
peut être. assuré de ne pas trouver toutes
les oreilles bouchées.
Il ajoute
Ce à quoi tient surtout M. Mellon il l'a dit
lui-même c'est à une Europe pmspère, ca-
pable de redevenir une cliente. Il faut donc
en appeler' d'une Amérique mal informée à
une Amérique mieux informée le gouverne-
ment ne' laissera pas la. France, sortie exsan-
gue et victorieuse de l'étreinte de ses ennemis,
«inir jêcrasée sous les demandes de' ses alliés.
Après une courte suspension de séance,
M. Accambray indique que les solutions
du gouvernement ne sont pas conformes à
ses idées et à celles de ses amis mais la
situation est angoissante, une solution
s'impose aussi accordera-t-il sa confian-
ce au ministère. c.
M. Léon Blum critique le rapport
des experts
Avec' 'M. Léon Blum, qui aborde ensuite
la tribune, le débat dévient de plus large
envergure les théories socialistes vont
être opposées aux conceptions des experts
avec une netteté et une force indéniables.
Au vrai,' l'orateur ne repousse pas, en
bloc, le plan des experts lui-même a sou-
tenu, précédemment, qu'une solution d'en-
semble s?imposait. Ce qu'il n'admet pas,
c'est la politique fiscale qu'on prétend
imposer à la Chambre. Ce qu'il admet en-
core moins, c'est qu'en vue d'élever cer-
tains impôts directs et de remanier les
contributions indirectes le gouvernement
sollicite du Parlement une délégation. Ja-
mais les socialistes n'accepteront une pa-
reille abdication, et ils sont surpris que
cette prétention n'ait pas soulevé, dans la
Chambre, plus d'émoi. S'il s'agissait sim-
plement de réaliser quelques économies,
ou de débroussailler le travail des agents
de l'administration, « dont l'emhouteillage
est, du reste, le fait de l'administration
elle-même », ou de mettre les dépenses au
niveau des indices de la vie, on l'admet-
trait. Mais la question est tout autre. Aus-
si aucune transaction, sur ce point, n'est-
elle possible.
Toutefois, le problème le plus grave est
ailleurs il est posé par l'état de la Tré-'
sorerie. Comment l'améliorer ? L'infla-
tion? Tous les partis la repoussent; les
socialistes, notamment, savent qu'elle sè-
me la misère parmi les travailleurs, alors
que, dés crises qu'elle engendre, le capita-
lisme sort plus puissant. Mais comment
lui barrerla route ? Le plan des experts
n'y parviendra pas; et, de même, la stabi-
lisation qu'il propose ne nous vaudra pas
la sécurité du lendemain, à laquelle aspire
le pays.
Saint-Selve.
..<;̃̃ (Vûir la, suite en troisième page.)
fiW TCHECOSLOVAQUIE
LA FETE DES SOKOLS
A ETE UNE MANIFESTATION
DE DISCIPLINE NATIONALE
Un immense cortège a défilé
à travers les rues de Prague
Prague, 7 juillet. La dernière jour-
née de la fête des Sokols s'est déroulée
hier à Prague le programme comportait,
dans la matinée, un cortège à travers les
rues de la ville. La foule des spectateurs,
sur. le parcours, peut être évaluée à plu-
sieurs centaines de milliers de personnes.
̃ Ce cortège avait la signification d'un
hommage à la mémoire de Jean Hus et à
la ville de Prague. Y prenaient part: 35.000
hommes, 12.000 femmes, 700 Sokols à
cheval, les délégations des Sokols d'Amé-
rique et de Yougoslavie, les Sokols des
émigrés russes et ukrainiens, les gymnas-
tes d'Angleterre, d'Argentine, etc.
Le cortège a défilé pendant trois heu-
res devant le président Masaryk, entouré
du prince Nicolas de Roumanie, des
nïembreïf du" gouvernement, des prési-
dents des Chambres, du corps diploma-
tique, des délégations des gouvernements
étrangers et des municipalités étrangères.
L'après-midi, au Stade, des exercices pu-
blics des Sokols et de l'armée tchécoslova-
que. Comme les jours précédents, des exer-
cices d'ensemble ont été opérés par les
groupes d'honunes et de femmes, au nom-
bre de plus de 14.000, devant 150.000 spec-
tateurs. Outre les exercices des Sokols ré-
gionaux et ceux de l'armée tchécoslovaque,
le programme comportait un concours
athlétique féminin entre Prague, Brno, Pa-
ris et Lubliana. C'est Paris qui l'a emporté
avec 42 points, devant Brno, 34 points, Lu-
bliana 17 et Prague 14.
A PROPOS DES RESPONSABILITÉS DE LA GUERRE
Une lettre de l'ambassade d'Allemagne.
J'ai reçu de l'ambassade d'Allema-
gne, sous la signature de M. Joachim
Kühn, conseiller de légation et direc-
teur des Services de la presse, la lettre
suiyaRie
Monsieur,
"Vous ave?!; publie, dans le Figafo an
28 juin, un article de S. Mi' le rôï tPEspa-
gne, Où vous dites que, peu de temps avant
la guerre, dans un entretien particulier
avec le duc de Luynes, le Roi lui avait con-
fié avec émotion qu'il arrivait d'Allema-
gne, qu'il avait parlé plusieurs heures avec
l'Empereur et qu'il avait le sentiment pro-
fond qu'on ne songeait, de l'autre côté du
Rhin, qu'à déclarer la guerre à la France.
A en croire cette anecdote, le roi d'Es-
pagne aurait vu l'empereur Guillaume II
peu avant la guerre. Or, il résulte des ren-
seignements que je n'ai pas tardé à pren-
dre à Berlin, que la dernière entrevue du
roi Alphonse XIII et de l'empereur Guil-
laume II a eu lieu en hiver 1905. Depuis
cette date, le roi Alphonse XIII a, il est
vrai, revu l'Allemagne, mais il n'a pas
rencontré l'Empereur. Il est donc impossi-
ble de croire que les paroles que le Roi a
pu adresser à M. le duc de Luynes, ont été
exactement rendues.
L'ambassade d'Allemagne, dont j'ai
l'honneur de diriger le service de la pres-
se, est autorisée à le constater, et je vous
saurais gré d'en donner acte dans le pro-
chain numéro de votre journal.
Veuillez agréer, etc.
JOACHIM Kuhn,
conseiller de légation.
Le Figaro publie volontiers cette let-
tre, inspirée peut-être par un excès de
zèle,¥ si je puis dire, diplomatique,
d'aboiWpaïce' que la courtoisie nous
ej} f ait mn' devoir, et aussi parce qu'elle
constitue' un document des plus cu-
rieux et des plus édifiants. Aussi, je ne
saurais, pour ma part, que remercier
M. Joachim Kühn, qui vient de m'offrir
si aimablement l'occasion de compléter
autant que de rectifier la conversation
à laquelle j'ai fait allusion, et dont
S. M. le roi d'Espagne et le duc de Luy-
nes furent les interlocuteurs.
J'aurais déjà répondu à M. Joachim
Kühn si je n'avais voulu auparavant
m'en référer à mes notes que je n'avais
point sous la main. Jeji'ai pu me livrer
qu'hier à cette consultation. Elle m'a
prouvé qu'en effet Alphonse XIII n'a-
vait point rencontré l'empereur Guil-
laume II dans les années qui précédè-
rent la guerre. Et pourtant, dans le ré-
cit que me fit le duc de Luynes, en
septembre 1916, il était bien question
d'un Empereur, mais de l'empereur
d'Autriche et non de l'empereur d'Alle-
magne. L'impression du roi d'Espagne
n'en fut pour cela ni moins violente ni
moins précise, et elle n'en est que plus
instructive pour nous.
A l'automne de 1913, le roi'd'Espa-
gne fit un voyage en Autriche. S. M. la
Reine devait l'accompagner, mais* une
grippe assez sérieuse l'en empêcha et,
le 23 novembre, le Roi dut partir seul
pour Vienne. Pendant ce séjour, il eut
plusieurs entrevues, non seulement
avec François-Joseph, mais aussi avec
les archiducs. Il s'entretint longue-
ment, familièrement, avec eux, de tou-
tes les questions relatives à la politi-
que européenne. C'est de cette visite
chez le « brillant second » qu'il rap-
porta la conviction pleine d'angoisse
du dessein formel et tenace de'l'Alle-
magne d'attaquer la France dans le
plus bref délai possible. Il est aisé de
comprendre que, pour scruter l'horizon
assombri, Vienne était un observatoire
meilleur encore que Berlin, et qu'il ne
pouvait exister de témoins mieux ren-
seignés et plus intéressés à l'être que
les membres de la famille impériale j
d'Autriche.
LE VOYAGE DU « SIDNA »
LE SULTAN DU MAROC
A QUITTE RABAT
POUR LA FRANCE
Le cuirasse « Paris » arrivera
à Toulon le 11 juillet
CASABLANCA, 7 juillet. Moulay Youssef
a quitté Rabat par train spécial à 13 h. 45.
Il a été salué par les autorités françaises
et indigènes, les notables et les corpora-
tions. Les troupes ont rendu les honneurs
et une salve de 21 coups de canon a été
tirée. '••̃
M. Steeg, résident général, et le comman-
dant Bonnard, de son cabinet militaire,
accompagnaient le sultan. La suite de ce
dernier comprend ses trois fils les prin-
ces Moulay Idriss, Moulay Hassan et Si
Hamara le grand chambellan Si Abdab-
bou et son flls le grand-vizir Si El Mo-
kri et son fils le ministre des Habous
Si Ghebbas le ministre des Dojnaines
Hadj Ovar Tazi le chef du protocole, Si
Kaddour Ben Ghabrit, promoteur de l'Ins-
titut musulman de Paris Si Mammeri, in-
terprète particulier du sultan et précep-
teur des princes impériaux six caïds du
palais et une vingtaine de serviteurs.
Le cortège est arrivé à Casablanca vers
16 heures.
A 16 h. 45, le cuirassé Paris, ayant à son
bord le sultan, le résident général et leurs
suites, a appareillé à destination de Tou-
lon, où il doit arriver le 11 juillet dans la
matinée.
Voir en troisième page L'arrivée
des caids marocains à Paris.
-•••̃̃̃iiitif-
iiiiniiiiii-
Alphonse XIII, en quittant Vienne,
préoccupé jusqu'à l'anxiété de ce qu'il
avait vu et entendu, repassa par Pa-
ris sans s'y arrêter et gagna Londres,
où la Reine l'attendait. C'est dans -cette
ville qu'il rencontra le duc de Luynes,
qui y avait été appelé auprès du duc
d'Qrïéans. Je puis même préciser
car je sens bien que M. Joachim Kühn
aime les précisions cette rencontre
a eu lieu au cours d'une soirée chez la
princesse Béatrice, la >ière de la reine
d'Espagne.. C'est là qu'Alphonse XIII
dit à Luynes, avec l'émotion profonde
que lui inspirait sa grande amitié
quasi filiale pour la France « Je rap-
porte de mon voyage le sentiment poi-
gnant qu'on ne songe, en Allemagne,
qu'à vous déclarer la guerre. Je la con-
sidère comme inévitable, comme immi-
nente, avant un an elle aura éclaté.
Fais l'usage que tu voudras de cette
opinion qui, à mon désespoir, est pour
moi une certitude. » Et peu après le
duc de Luynes, chez lequel l'attache-
ment aux idées du pas n'avait pas
atténué l'ardeur à servir passionné-
ment son pays, informait par intermé-
diaire le gouvernement.
Voilà les choses remises au point. Ce
supplément d'information dépassera
peut-être l'espoir de M. Joachim Kühn;
il comble le mien.
Notre devoir accompli, qu'il nous
soit permis de tirer de ja lettre de l'am-
bassade d'Allemagne les précieux en-
seignements qu'elle comporte. Elle nous
prouve, en premier lieu, cette preuve
s-'a|o«te à -beaucoup d'autres, que
les représentants du Reich s'appliquent
à défendre dans qeljpM passé avec
une vigilance singulièrement atten-
tive les faits et gestes de Guil-
laume II. J'ignore si ces fonction-
naires étaient républicains sous l'Em-
pire en tout cas, ils nous apparaissent
hien impérialistes sous la République.
Le document qu'on vient de lire mani-
feste, une fois de plus, avec quel achar-
nement l'Allemagne poursuit la campa-
gne qu'elle a entreprise depuis six ans,
afin de dégager, ou tout au moins d'at-
ténuer sa responsabilité totale dans le
déclenchement de la grande guerre.
Certes, nous devons nous efforcer loya-
lement, continuellement de vivre en
bon accord avec nos anciens en-
nemis et, afin d'éviter le retour de l'hor-
rible guerre, de donner sans cesse à la
paix plus de vigueur et de solidité. Mais
est-ce une raison pour accepter que, de
l'autre côté du Rhin, on s'ingénie, fût-
ce en rectifiant une inexactitude, à dé-
former l'Histoire sur un point aussi
sensible à notre honneur et à notre hu-
manité ? Cette Histoire-là, hélas est
écrite en lettres de sang c'est une en-
cre qui ne permet pas les ratures.
Aussi bien pouvons-nous nous con-
tenter de relire l'article 231 du traité
de Versailles, l'un des seuls dont nous
n'ayons pas à regretter les funestes ef-
fets « Les gouvernements alliés et as-
sociés déclarent i^~ et l'Allemagne re-
connaît que l'Allemagne et ses alliés
sont responsables, pour les avoir cau-
sées, de toutes les pertes subies par les
gouvernements alliés et leurs natio-
naux en conséquence de la guerre qui
leur a été imposée par l'agression de
l'Allemagne et de ses alliés. » Ces quel-
ques lignes nous suffisent et, à côté
d'elles, j'avoue bien volontiers qu'un
article de journal, selon l'expression
chère à la diplomatie allemande de
1914, n'est « qu'un chiffon de papier ».
Robert de Flers,
de l'Académie française.
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