Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1924-07-30
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juillet 1924 30 juillet 1924
Description : 1924/07/30 (Numéro 212). 1924/07/30 (Numéro 212).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2940469
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
70meAnnée 3™ Série- N«212
Mercredi 30 Juillet 1924
te Numéro ifuot/d/en: MMÏT CENTIMES EN FRANCE
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Directeur {1902-1914)
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..̃ de France et d'Alaérie
« Loué par céux-cî, blâmé par ceux-là,- me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse,
dé rire de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. :»-, (̃SeAumarchais.-)1
Sun les pistes de Zénobie
~oc=:
Le 20 mars 1913, tan,dis que FEurope
tout entière retentissait du bruit des ar-
'mes, une imposante ;et pacifique, caval-
cade défilait à travers' les rues d'Hama,
,une des merveilles de la Syrie, une dés
villes les pïus curieuses, les plus'pitto-
resques de rislanx
Tapi dans les replis sinueux, de
l'Oronte, comme séparé du restant du'
•monde, un fouillis de maisons de. pier-
re,- décalais de- miarbr^ qui forment
quelque chose'd'exceptionnel, d'unique
dans l'architecture arabe, amie des
constructions fragiles, en bois ou en
stuc, des ponts solides ̃enjambant le
fleuve et, jour et nuit, le grincement gé-
missant des gigantesques roues hydrau-
liques qui mêlent leur plainte humide
au bourdonnement de la cité.
Nièce de Pitt, petite-fille de Chathanr,
lady Estner Stanhope avait quitté-, trois
ans auparavant, l'Angleterre, sans es-
poir d'y revenir. Son oncle tétait mort;
l'homme qu'elle' aimait, qu'elle regar-
dait comme son fiancé, le général John
Moore,' avait été tué à la bataille de la,
Corogne. Rien ne la, retenait plus dans
son. pays, qui lui paraissait vide et plus
encore ennuyeux.
L'Orient ï'alfirait; la vie' fà&tu'e-u'se' et
ltbre, des ambitions, des rêves mial défi-
nis, le désir de tenter, de réussir- quel-
que chose de grand. v
Son oncle Pitt lui avait dit, un jour
« Etrange créature le monde' vous
plait pourvu que ce soit un tourbillon,
da politique pourvu que ce soit un im-
broglio, la solitude pourvu qu'elle soit
profonde. »
Politique1, solitude, ambition, c'est
tout cela que le mirage de l'Orient re-
couvrait de ses défroques splendides.
Pendant plusieurs années, la voyageu-
se britannique, grande dame autant que
dame très grande (elle mesurait, plus de
six rij»ieds), erra au gré de ses fantaisies,
de ses caprices à. travers tout l'Orient,
Malte, Zante, Corinthe. Le consul 3e
France à Janina, Pouqueville, qui atten-
dait impatiemiment saj, venue, écrivait
d'elle
« Atfemtè de la double manie des an-
tiques et de la célébrité, flanquée d'un
̃médecin, de deux laquais, on assure
qu'elle veut faire le pèlerinage de Thy-
rinthe, où se trouve cette fontaine dans
laquelle Junon descendait chaque ruinée
pour se baigner et d'où elle sortait t
.vierge. «
A Athènes,- elle rencontre Byrbn. Mais,
l'ancienne capitale de la Grèce, qui n'est
alors qu'une bourgade très misérable,
était trop petite pour deux' personna-
ges aussi illustres.
Constantinople, où elle séjourne puis
les navigations recommencent et, com-
me il convient à, des navigateurs, une
histoire de naufrage, un très dramatique
naufrage qui les jette, elle et ses compa-
gnons, à demi nus, dépouillés de tout,
sur les côtes rocailleuses de Rhodes.
Jamais infortune ne fut prise avec plus
de sérénité. « Ne croyez pas que nous
isoyons tristes, écrivait-elle. Nous avons
tous dansé, moi comprise, la danse- Pyr-
rhique, avec les paysans du village qui
se trouvaient sur notre route. »
• De Rhodes, elle gagne l'Egypte, le
Caire où elle rend visite à Méhémet Ali.
La Terre Sainte, Jérusalem1, où elle ar-
rive un peu après la Pâque Saint-Jean-
d'Acre, où règne un pacha sanguinaire
qui, par simple distraction, s'amiuse à
faire couper tantôt le nez, tantôt les
oreilles de ses administrés Damas, où
les étrangers ne pouvaient pas, sans
être insultés par la populace, se prome-
ner par la ville dans un costume euro-
péen.
Les ruines de Pa.Imyre exercent sur
elle une attraction des plus vives, et les
-difficultés, .les périls du voyage ne font
que fouetter davantage son désir. Le dé-
sert est au pouvoir des Bédouins qui ne
reconnaissent aucunement l'autorité
des Turcs. Lady Stanhope finit par s'a-
boucher avec l'un des chefs bédouins
•qui fournit l'escorte et. prend la direc-
tion' de sa caravane. C'est la vraie et
même la seule solution il n'existe pas,
après tout, pour peu qu'ils, veuillent se
prêter à cette métamorphose, de meil-
leurs gendarmes que les voleurs.
Dans le, livre très attirant que Mlle
Paule Henry-Bordeaux vient de consa-
crer à lady Stanhope, la Circé du Dé-
sert, ce voyage de Palmyre forme le
point culminant du récit. Il est traité
comme tout te reste, avec beaucoup
d'art il est relevé et. comme pimerîté
de mille détails colorés, savoureux, où
revivent les souvenirs de l'auteur, ayant
vu de ses yeux, et fort bien vu, ma foi,
la plupart des paysages qu'elle décrit.
Ce qu'il y a d'extraordinaire dans Pal-
myre, c'est que les ruines elles-mêmes
en avaient, selon le vers fameux, péri
pendant plus de quinze siècles, nul n'en
entendit parler elles furent rayées de
l'histoire, presque de l'existence.
Ces contrées, autrefois si fréquentées,
si passantes, lieu de trafic intense pour
les caravanes, étaient depuis longtemps
complètement abandonnées. La. désola-
tion, l'aridité, la. mort s'étaient appe-
santies sur elles les sables illimités du
désert les recouvraient comme un lin-
ceul. Seules, quelques tribus de Bé-
douins erraient à travers ces parages.
Des marchands d'Alep, au cours du
dix-huitième siècle, découvrirent ces
ruines. Les descriptions enthousiastes
qu'ils en firent attirèrent sur elles l'at-
tention, la curiosité. Mais les voya-
geurs, à cette époque, et pendant assez
longtemps encore, étaient rares. Lady
Stanhope, au milieu de son escorte
nombreuse, dépenaillée, famélique, put
se croire, pendant quelques jours, la
reine.de la vieille cité disparue.
Le souvenir de Zénobie hanta ses
promenades, ses imaginations, ses rê-
ves. Car Palmyre est plein de ce souve-
nir qui s'identifie avec ses temples, ses
palais, ses colonnades, -.ses portiques.
Le peu qu'on sait de -celte souveraine
fastueuse qui a inspiré à La. Bruyère
une de ses pages lès plus belles, aug-
mente -encore l'intérêt qui s'attache à
elle..
Elle fut belle, instruite puisqu'elle ap-
pela des philosophes à sa cour une
âme tout héroïque animait ce corps gra-
cieux. Elle lutta contre les Romains
avec le courage, l'intrépidité d'un hom-
me, fit la plus fière des réponses au gé-
néral ennemi qui l'assiégeait, fut finale-
ment vaincue, et servit à orner, à. Rome,
le triomphe de ses vainqueurs.
Ces quelques traits composent, une
figure plutôt énigm.a-tique et, par cela
même, plus attirante peut-être.
Or, voici qu'à travers ces régions dé-
sertiques, le flot des voyageurs va de,
nouveau s'écouler. Par un étrange re-
tour de l'activité, de la. civilisation hu-
maine, cette vieille roule des caravanes
va. devenir fréquentée de nouveau. Le
désert formait jusqu'ici un obstacle à
peu près infranchissable. Plutôt que de
s'y aventurer, on aimait mieux se rési-
gner à un très long détour. Mais l'auto-
mobile est en train de vaincre .un peu
partout, en Afrique comme en Asie, le
désert.
A mesure que cette victoire se. déve-
loppé et se précise, il* suffit de jeter les
yeux sur une carte pour s"apercevoir
que la route la plus courte des Indes
passe par la Syrie, reliant Damas à Bag-
dad.
Cette route, à peine ouverte, est déjà
des plus fréquentées. Palmyre en est
précisément une des étapes les plus im-
portantes. C'est Ta que les voyageurs
pour les Indes ou la Perse passent leur
première nuit après le départ de Da-
mas. Ils pourront, en visitant, au soleil
couchant, les ruines, évoquer à leur
aise la mémoire de lady Stanhope et de
Zénobie.
Raymond Recouly.
Samûsltan'est pas allé à VarziD
A la suite de la discussion courtoise que
nous avons poursuivie avec M. Léon Dau-
det, Mme Juliette Adam nous écrit.
Nous allons publier sa lettre en retran-
chant la dédicace affectueuse et toute
personnelle qui la précède le public ne
nous saurait aucun gré d'avoir imprimé
des formules qui flattent notre orgueil. Il
nous aura suffi d'exprimer, à diverses re-
prises,' toute notre vénération pour la
grande, intransigeante et loyale Française
qui a signé ces lignes -̃' .̃'̃:
« Mes chers amis,
» Pourquoi tant de protestations, d'in-
dignation pour la visite de Gambetta et
de Mlle Léonie Léon à Varzin ?
» Elle a eu ou n'a pas mi lieu. Il n'im-
porterait, si Gambetta n'avait pas imposé
à la France la politique anticléricale du
Kultitrka-mpf de Bismarck.
» Qu'on soit écœuré des relations de
Gambetta avec la Baïya et Henckel, c'est
ce que j'ai éprouvé quand Spuller m'a ra-
conté que ledit Henckel avait dit, à sa
table, à Gambetta « Nous vous avons
» bien brossés en 1870. »
» Ce qui m'a séparée brutalement de
Gambetta car je conviens être brutale
c'est la persécution à la mode du
Kidturkampf, la persécution religieuse,
aboutissant au mot cruel sur l'Alsace-Lor-
raine « Pensons-y toujours et n'en
parlons jamais » `
» Alsace et Lorraine, mes cultes passion-
nés, ai-je souffert pour vous Je vous ai
donné ma vie, je vous ai retrouvées vi-
vantes et voilà qu'on vous menace aujour-
d'hui de la résurrection du Kulturkampf
bismarckien
» Je n^ai qu'une vie bien courte encore
à vivre mais je la mets en travers de
l'attentat religieux qu'on veut recommen-
cer. Je dénonce à notre France l'article
que me signalait (le 29 décembre 1905 ou
1907) le rédacteur en chef de la Savoie
Libérale, dans le journal d'Albertville
« Nous ne pouvons songer à reprendre
l'Alsace-Lorraine par la force et nous ne
pouvons espérer un abandon possible de
l'Allemagne, abaudon~d'autant plus irréali-
sable que les modernes Alsaciens-Lorrains,
il faut l'avouer franchement, s'ils aspirent
'au particularisme et à l'autonomie, ne con-
sentiront jamais à redevenir Français en
raison des liens économiques essentiels qui
les attachent aujourd'hui à l'Empire alle-
mand.
̃» L'autonomie est donc la solution accep-
table qui peut faciliter les relations aujour-
d'hui impossibles entre l'Allemagne et la
France dont la sourde querelle pesait sj,
lourdement sur les destinées pacifiques du
monde. FÉux Chautemps, député de la
Savoie. »
» Voilà qui dépasse, me semble-t-il. la
visite à Varzin, visite qui, sans l'applica-
tion du Kulturkampf, n'aurait pas alors
plus d'importance que mon déjeuner, à
Rome, .avec M. de Bulow, vivant encore
et dont la valeur diplomatique et- politi-
que a une envergure supérieure à celle de
M. de Bismarck, et qui reste ma grande
crainte pour l'avenir.
» Juliette Adam. »
Avouons que nous ne lisons pas la phra-
se citée plus haut avec les mêmes yeux
et la même pensée que Mme Adam. hl
faudrait, d'abord, la situer dans 'le milieu,
les circonstances et l'ambiance de sa date.
Mais ce n'est pas sans émotion que nous
en trouvons la citation sous .la plume de
la polémiste patriote de 88 ans.
Car elle atteste, elle prouve, elle crie,
par la voix d'un républicain disparu
avant la guerre, que la France ne vou-
lait pas cette guerre, qu'elle ne la voulait à
aucun prix, pas même pour reconquérir
les chères provinces alsaciennes et que
la responsabilité de l'agression sauvage et
préméditée d'il y a dix ans retombe tout
entière sur l'Allemagne et sur son Kaiser
criminel,
P.-B. Gheusi. `
LES TRAVAUX DE LA CONFERENCE
A la recherche
v des solutions
Les problèmes posés devant la Confé-
rence de Londres sont aujourd'hui con-
nus de tout le monde. Les trois commis-
sions travaillent à leur trouver d'es so-
lutions..
De la deuxième commission, c'est-à-
dire de la, mainlevée des gages pris en
1923 par la France et par la Belgique,
pas de nouvelles importantes hier. Rien
non plus de la troisième commission,
qui s'occupe des modes de paiement de
l'Allemagne, c'est-à-dire, en fait, des ré-
parations en .nature. En revanche, des
nouvelles intéressantes arrivent' de la
première commission.
Cette première commission discute,
on Je sait, la question des manquements
éventuels de l'Allemagne. En elle-même,
cette question pourrait passer au second
plan. Mais elle est liée à toute une cam-
pagne contre la Commission des répa-
rations. Le crime de la Commission des
réparations c'est d'avoir constaté les
manquements qui ont permis les sanc-
tions de 1923. Ceux qui craignent par-
dessus tout cle voir la France prendre
de nouveau des mesures cuercitives ne
veulent pas que la Commission des ré-
parations lui en donne une seconde fois
l'occasion. Leur idée est de faire cons-
tater les manquements de ̃l'Allemagne
par des organismes qui, en fin de comp-
te, ne les constateront jamais. On sera
ainsi tranquille sur l'article sanctions.
Il est vrai qu'on le sera aussi sur l'arti-
cle paiements.
Il s'agit donc de rendre la constatation
des manquements de l 'Allemagne. assez
difficile pour qu'elle ..ne se produise1
point. On avait d'abord pensé qu'il suf-
fisait d'ajouter à la Commission des ré-
parations, quand elle délibérerait, une
voix américaine. Mais tes banquiers,
représentants des préteurs éventuels, se
sont récriés sur l'insuffisance de cette
garantie. Il faut donc trouver un frein
plus sûr.
Plusieurs projets sont en présence. JI
y a le projet Theunis la Commission
des réparations ne peut constater le
manquement, du Reich qu'après consul-
tation du Comité Dawes. Rejeté
avant-hier.
il y a le projet Logan les délégués
allemands, les délégués de là Commis-
sion des. réparations, les banquiers dis-
cuteront la question en commun. Re-
jeté avant-hier.
Il y a enfin le projet français il a été
élaboré hier par la délégation française,
et quoique le détail n'en soit pas connu,
le principe en a été publié. Ce principe,
c'est le système de l'arbitrage. Le droit
de se prononcer sur les manquements
allemands est conservé à la Commission
des réparations, comme le demandent t
les Français. Mais supposez que l'una-
nimité ne soit pas faite dans la. Com-
mission. Dans ce cas. la, minorité oppo-
sante a le droit de demander un arbi-
trage, confié à trois arbitres un de ces
arbitres serait américain.
Remettre la question des manque-
ments à des "arbitres, c'est, pour la
France, qui se fonde sur les droits ins-
crits au traité de Versailles, un sacrifice
considérable. M. Herriot aurait deman-
dé en échange des, contre-concessions,
dont l'objet serait emprunté au pro-
gramme de la troisième commission.
Celle-ci, comme nous venons de le dire,
règle les prestations de l'Allemagne. M.
Herriot demande que ces prestations,
exécutées par l'industrie privée, soient
garanties par le gouvernement.
La. question en est là. Mais la vérité
est que tout, à Londres, est en suspens.
Les Allemands doivent être convoqués,
mais seulement après que les Alliés se
seront mis d'accord. La Commission
des réparations est convoquée, mais elle
fait des difficultés. Que devient cepen-
dant l'accord des Alliés ? La première
commission va discuter sur le projet
français, qui est commenté par une
presse favorable, mais qui n'est pas en-
core rédigé. En revanche, la seconde
commission n'a pu établir un. rapport
qu'en escamotant la question principa-
le et quant à la. troisième commission,
nous ne savons rien d'elle, sinon que la
séance qu'elle devait tenir hier a été re-
mise à ce matin.
Henry Bidou.
Les chefs des délégations
se sont réunis
LONDRES, 29 juillet. Les chefs de délé-
gations ont tenu ce matin, à 10 heures, à
Downing Street, leur réunion habituelle. En
dehors du baron Hayashi, qui représente
désormais le Japon, MM. Hymans et Clé-
mentel y ont pris part également. La con-
versation a. surtout porté sur les travaux
du premier comité (manquements et sanc-
tions) qui est toujours à la recherche des
garanties propres à satisfaire les préteurs
qui seront sollicités de souscrire à l'em-
prunt de 800 millions de marks-or prévu par
le plan Dawes, pour la restauration de l'Al-
lemagne.
Les deux experts travaillent
à la formule transactionnelle
LONDRES, 29 juillet. Les deux experts
financiers français et. anglais, MM. Aron et
Fisher Williams, auxquels s'était joint M.
Fromageot, conseiller juridique, ont tâché,
tout l'après-midi, de mettre au point la for-
mule transactionnelle, dont la délégation
française a pris l'initiative en vue d'amener
un accord au premier comité (manquements
et sanctions).
Bien que ce travail soit en bonne voie, il
ne sera pas terminé ce soir. Dans ces condi-
tions, la séance des première et troisième
commissions, qui devait avoir lieu demain
matin, a été ajournée. Il en sera de même,
i probablement, de la, réunion des chefs des
| délégations :prévue pour- l'après-midi.
La complexité de. la rédaction à donner
au, texte envisagé explique ce détail II s'agit
eiiiéffet, tout en restant dans le cadre du
traité de Versailles, de prévoir une procé-
dure qui permettrait, aux délégués de la
Commission des réparations, lorsqu'ils ne
parviendraient pas à se mettre d'accord sur
la constatation du manquement, de recourir
à un arbitrage.
La même procédure d'appel pourrait être
employée pour résoudre toute difficulté d'in-
terprétation du plan Dawes, notamment en
ce qui concerne les prestations en nature.
La consultation préniable par la Commis-
sion des réparations et cinq experts du co-
mité Dawes et du représentant des prêteurs
serait maintenue.
Dans les milieux de la Conférence on esti-
me généralement ce soir que les délégués
allemands ne pourront être invités à se ren-
dre à Londres qu'au début de la semaine
prochaine.
Le programme d'aujourd'hui
Le premier comité siégera demain matin
à 9 h. 30. le troisième comité, à, 10 h. 30. L'a*
près-midi, les chefs de délégations auxquels
seront adjoints M. Clémente] et M. Hy-
mans. se réuniront à la Chambre des com-
munes pour se prononcer à leur tour sur les
conclusions "auxquelles auront abouti, dans
l'a matinée, les experts.
Du "côté iïançais, on paraît ne pas vouloir
traiter à Londres la question de l'éva.ouation
militaire o la Ruly qui n'est pas posée par
la, plan Dawes et qui est, par conséquent,
exclue du programme de la Conférence, que
si l'on élargit le débat en y traitant d'autres
problèmes la sécurité et les dettes inter-
alliées.
La C. D. R. n'a pas encore
fixé la date de son départ
On sait que La. Conférence de Londres,
dans sa séance plénière d' avant-hier, a dé-
cidé d'inviter la Commission des répara-
tions à venir participer à ses travaux.
Réunie en séance officieuse hier après-
midi, après sa séance officielle ordinaire,
?n!d! aprc~~asca?!Cfo~fcir~eord))!(!!)'F,
la Commission des réparations, après un
court échange de vues, n'a pas cru devoir
fixer immédiatement la date de son départ.
Elle attendra, pour ce faire, le retour à
Paris de sir John Bradburtj. actuellement à
Londres, et aussi de connaître la, date à la-
quelle les délégués allemands seront invités
à venir à la Conférence par les chefs des
délégations.
ECHOS
Un incident à la Chambre.
La séance était terminée. Les députés
commençaient à, quitter la .salle. M-
Painlevé, qui avait présidé, allait en
faire autant. Mais ses yeux tombèrent
sur un papier qu'il avait oublié de lire
à l'assemblée. Il sonna. Personne n'y
prit garde. Il sonna encore. Peine per-
due. Il rassembla, toute, son énergie -et
frappa si fort qu'il cassa, la sonnette.
Et le président se mit alors à rire de
si bon cœur que les députés, qui avaient
fini par entendre son appel désespéré,
lui: firent une petite ovation.
-«.-
Pendant le Meeting Automobile e de
Lyon, un appareil Radiola, installé au
Magasin d'Exposition des Automobiles
Alfa-Roméo, 36, rue Marbeuf (Champs-
Elysées!, donnera le compte rendu des
épreuves au fur et à mesure qu'elles se
poursuivront.
Ainsi, le public parisien pourra-t-il
suivre, comme s'il en était le spectateur,
les péripéties des Grands Prix des mo-
tos, des cyclecars, de Tourisme et enfin
du Grand Prix d'Europe où la marque
Alfa-Roméo est engagée.
-<>--o--
Jugement téméraire.
̃ M. Jean Longuet faisait hier les hon-
neurs1 du Palais-Bourbon à un visiteur
visiblement étranger, qui était blond,
qui portait, de grosses lunettes rondes,
et dans lequel tout le monde à la Cham-
bre reconnaissait M. Lcebe, l'ancien
président du Reichstag. qui doit, pronon-
cer un discours demain au Trocadéro.
.Nombreux étaient ceux qui tentaient
d'approcher l'homme politique alle-
mand et -qui auraient voulu lui par-
ler. Mais M. Longuet veillait. Nul ne
put engager la conversation avec le com-
pagnon du petit-fils de Karl Marx avant
le momient où M. Longuet et lui quittè-
rent la Chambre. Alors on constata que
ie soi-disant M. Lœbe ne parlait que
l'anglais et l'on apprit que c'était un
avocat américain.
L'art du bottier est de créer des mo-
dèles nouveaux à seule fin de contenter
les élégantes. Gréco expose en ce mo-'
ment, clans ses salons de Deauville, rue
Gontaut-Biron. et de Biarritz, avenue
Edouard-VII, des créations qui feront la
joie des jolies femmes, tant par leur chic
que par leur originalité.
->-<>0-
Pour suivre les Grands Prix Automo-
biles de Lyon.
̃ Pour tenir au courant, minute par mi-
nute, ses nombreux clients et amis, de
toutes les péripéties des Grands Prix
Automobiles et Motocyclistes de Lyon,
la Société Ariès fait installer dans son
hall d'exposition, 68, avenue des
Champs-Elysées, un appareil de télépho-
nie sans fil qui restera, depuis le
mercredi 30 juillet jusqu'au dimanche
3 août, en comimunication constante
avec les tribunes, et tiendra un tableau
d'affichage pour communiquer au pu-
blic-toutes les nouvelles au fur et- à me-
suretqu'e!le les recevra.
La sage précaution. '̃
A Constantinople, la consommation
de l'alcool est rigoureusement interdite
dans certaines rues, mais elle est tolé-
rée dans d'autres. Il y a les rues sèches
et les rues humides.
L'administration, qui pense à tout, a
désigné comme rues humides celles
qui sont à proximité d'un poste de po-
lice.
Le Masque de Fer.
Desenchantemeîrt
Le président du Conseil a adressé
,de Londres, aux Chambres, par dé-
pêche, un important communiqué. Dé-
putés et sénateurs ont très juste-
ment loué l'accent de sincérité parfaite
et-le ton de loyauté simple de ce mes-
sage. Mais tous ont été frappés du sen-
timent désenchanté qui s'en dégage. Il
y a comme une plainte dans 'le regret de
n'avoir point abouti après une quin-
zaine d'efforts constants, une quinzaine
qui sépare, comme un fossé rempli d'il-
lusions perdues, l'accord de Paris,
base des discussions, de l'accord de
Londres, but de ces efforts. Notre Pre-
mier poursuit la réalisation de l'entente
interalliée, sans découragement, mais
sans se dissimuler, ni cacher au Parle-
ment qu'elle implique de nombreuses
difficultés techniques dont la, solution
réclame encore des négociations, pen-
dant des jours (Et peut-être, de nou-
veaux sacrifices !)
Le Parlement qui n'ignorait point
ces difficultés, quand le, Sénat a donné
à M. Herriot le mandat d'aller défen-
dre à Londres le traité de Versailles, a
accueilli, sans commentaire, la, déclara-
tion du chef du gouvernement. Toutes
les sympathies inquiètes allaient, ici et
là, vers ie représentant, de la France qui
-s'est, à Londres comme disaient les
communiqués de la guerre heurté à
des forces supérieures mais qui a
conscience de sa responsabilité dans la
défense de nos droits et qui met tout
r>on courage à les maintenir.
Ce désenchantement manifesté par
M. Herriot, on disait dans les couloirs
du Sénat qu'à la Conférence, il n'était
pas seul à le ressentir. L'enthousiasme
qui accueillit le plan Dawes, un peu par-
tout, se change en froideur générale.
C'est un mariage d'amour qui ne tourne
pas bien. Par crainte du scandale, on
ne peut rompre 'niais si l'on avait
su Chaque jour fait apparaitre des
défauts et naître des Ainsi cha-
que jour,, chefs de gouvernement, in-
dustriels britanniques, banquiers amé-
ricains, découvrent, à l'œuvre des ex-
perts, des inconvénients et des lacunes.
Les Français ne sont plus seuls à s'éton-
ner de cet emprunt, de renflouement en
faveur d'un pays riche de huit milliards
de devises étrangères ils ne soat paa
les l;lus préoccupés de' cette renaissance
qu'on prépare de la concurrence alle-
mande. Les délégués de la Conférence
qui ont marché vers ce mirage du rap-
port- sont trop loin à présent pour re-
venir sur leurs pas, et feignant d'y croire
encore, vaillamment, ils tentent d'en
faire une réalité. Mais ils n'ont plus la
foi.
Ainsi parle-t-on du plan Dawes, au
Luxembourg. Mais ce qui agite surtout
les parlementaires, la. question leur'
étant mieux connue, c'est te sort de la
Ruhr. Les produits en sont abandonnés
désormais. « L'unité économique de
l'Allemagne est rétablie. » Mais on
n'admet l'évacuation totale que si cette
restitution définitive a sa contre-partie.
L'opposition de jadis, devenue ̃majorité,
comprend qu'elle a eu tort de diminuer
sans cesse, il'imiportance du gage en ré-
duisant à plaisir le chiffre des revenus.
La valeur d'un gage s'estime d'après le
prix qu'y attache, non le créancier ga-
giste, mais le débiteur saisi. Et l'ardeur
de l'étranger à nous déposséder de la.
Ruhr, même invisiblement tenue, mon-
tre tout ce qu'en échange nous pouvons
obtenir encore.
Malgré le faible optimisme qui a mar-
qué la journée, hier, on reprenait un peu
d'espérance, au souvenir de ce qu'écri-
vait à M. Léon Blum, au nom. de son
parti, le chef radical, le 2 juin dernier, et
de ce que proclamait, dans sa déclara-
tion ministérielle, deux semaines plus
tard, le chef du gouvernement français
«. En présence, disait-il, de l'état de
l'Allemagne, devant la nécessité de
prémunir non seulement la France
mais tous les peuples contre un re-
tour offensif du pangermanisme na-
tionaliste, nous ne croyons pas pos-
sible d'évacuer la, Ruhr avant que les
gages prévus par les experts, dont nous
acceptons le rapport sans arrière-pen-
sée, aient élé, avec des garanties d'exé-
cution équitables et efficaces constitués
et remis aux organismes .internationaux
qualifiés pour les gérer. »
Dans la discussion de l'évacuation mi-
litaire de la Ruhr, M. Herriot se rend
compte, on le 'voit, du haut prix que
vaut le gage dont il est encore déposi-
taire.
taire. Henri Vonoyen.
Un télégramme de M. Herriot
Voici le texte du télégramme adressé de Lon-
dres au gouvernement par le président du Con-
seit sur l'état des travaux de la Conférence, et
qui a été lu aux Chambres comme nous le di-
sons par ailleurs.
Le gouvernement aurait désiré, en se pré-
sentant aujourd'hui devant les Chambres,
leur porter le texte complet d'un accord au-
quel il travaille depuis deux semaines
mais, en dépit d'un effort constant,, la né-
gociation n'a pu encore être terminée.
LeS/différenls articles de l'accord de Pa-
ris, pris comme base des discussions de la 1
conférence, ont été renvoyés à des commis-
sions qui n'ont cessé de siéger.
La première commission, chargée de s'oc<-
cuper des manquements et des sanctions, a
pris, à l'unanimité, des conclusions que les
^représentants des prêteurs éventuels ont es-
timées insuffisantes pour assurer Je suc-
cès de l'emprunt de 800 millions de marks-
or prévu au plan Dawes. De ce fait^ces con-
clusions n'ont pu encore être adoptées à la
conférence. La délégation française, tout en
cherchant à donner aux prêteurs des sécu-
rités légitimes, veille à ce qu'aucune atteinte
ne soit portée, ni au traité de Versailles, ni,
pour le cas où ne s'appliquerait pas l'action
collective, aux.droits de la France.
La deuxième commission, chargée d'étu-
dier les conditions du rétablissement de
l'unité fiscale et économique de l'Allemagne,
a fait ap.w'ouvet" hier- par la conférence plé-
niera unanime l'ensemble de ses conclu-
sions. Demeure réserve le point qui concerne
le maintien de cheminots français et belges
eur la rive gauche du Rhin.
La troisième commission poursuit son
travail sur les prestations en nature et les
transferts. La conférence plénière a, dans
sa séance d'hier, autorisé cette commission
à étudier son programme sans la limitation
de mandat qui, jusqu'à présent, lui avait été
imposée.
En ce qui concerne l'admission des Alle-
mands, l'accord s'est facilement établi sur
les propositions d'un comité composé d'un
juriste français et d'un juriste britannique.
Ce comité a déterminé les points qui doivent
être réglés, soit entre la Commission des
réparations et 'l'Allemagne, soit entre les
gouvernements al!iés et le gouvernement al-
lemand, soit, enfin, entre les gouvernements
alliés. Conformément à ces propositions, la
Commission des réparations a, été priée de
bien vouloir se rendre à. Londres. Les chef"
de gouvernement convoqueront la. déléga-
iion allemande lorsque raccord sur tes ques-
tions essentielles sera réalisé entre les al-
liés.
Les négociations, qui impliquent de nom-
breases difficultés techniques, réclament en-
core plusieurs jours.
Le gouvernement les poursuit avec la fer-
me volonté d'assurer à la fois, la défense
des droits de la France, !e rétablissement
de l'entente interalliée et la paix. Il est dé-
sireux da .soumettre les résultats de ces né-
gociations aux Chambres,' dès qu'une con-
clusion sera intervenue, pour qu'elles en
délibèrent à la date qu'il leur conviendra de
choisir.
Herriot.
Les nouveaux préfets de Paris
M. Camille Chautemps, ministre de
l'intérieur, a soumis, hier, à l'approba-
tion du conseil do cabinet la premièruf
partie du mouvement administratif erf
préparation.
Les nominations de M. Armand Na.u-
din, préfet de police, comme préfet da
la. Seine, et de M. Morain, préfet du
Nord, comme préfet do police, ont 'élé
approuvées. Quant à M.- Juilla'rd, il est
mis à, la disposition du président, du-
conseil il sera compris dans un mou*
vement diplomatique signe ultérieures
ment. ·
Les nominations d& MM. Naudin et
Mo rai n sont complétées par celle de M.
Hudelo, directeur de l'hygiène au mi-
nistère du travail, ancien préfet, ancien
directeur de la Sûreté générale, h la
préfecture du Nord, ainsi que par plu-
sieurs nominations et mutations de pré-,
fets de 3e classe, secrétaires généraux;
et sous-préfets.
CATASTROPHE EN MER
Un paquebot japonais coulé
138 passagers et 54 marins noyés
fl1
ToKio, 29 juillet. Le paquebot japonais
Tairei a coulé par suite d'une collision avec
le paquebot Shimpo, appartenant à une au-
tre ligne de navigation japonaise. Il ij cirait
alors un épais brouillard. Le Tairci a coulé
en vingt minutes.
Un premier télégramme annonçait que.
cent trente-huit passagers et cinquanlé-quri'-
ire hommes d'équipage .s'étaient iuôycs.1
Seuls, dix-huit passagers et cinq mariris'onl-
pu arriver au vidage de Noloro, à bord fl'un
canot de sauvetage.
EN DEUXIEME PAGE
LES « ADVERTISING CLUBS »
v LA JOURNEE DES AVOCATS
AMERICAINS ET CANADIENS
L'Exposition
impériale britannique
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Londres, juillet.
En 1913, à la veille de la. guerre, quel-
ques hommes d'affaires anglais avaient
eu l'idée d'organiser une exposition qui
serait comme un inventaire des riches-
ses de l'empire britannique et servirait
à développer les échanges commer-
ciaux il s'agissait surtout de mettre- eu;
regard les matières brutes coloniales et
les produits industriels de la mélrofible.
Le projet fut adopté avec enthousiasme.
Repris aussitôt après l'armistice, son
exécution commença, sous le ministère
Lloyd George, fut continuée par les ca-
binets conservateurs et terminée par le
gouvernement travailliste. Le roi Creor-
ge V en a accepté le patronage, le co-
mité directeur est présidé par le prince
de Galles, le Parlement a. garanti une;
partie des fonds nécessaires,! tous. les.
Dominions– sauf l'Etat libre d'Irlande-'
et l'Egypte ont apporté leur contribu-
tion. `
̃C'est l'initiative privée, cependant,
qui a le plus fait pour le succès de l'en-
treprise des .douze millions de livres
un milliard de francs que côûle
l'Exposition de Wembley, les participa-
tions officielles n'en ont guère fourni
que deux. Mais les souscripteurs parta-
gent. l'opinion qu'exprimait récemment
M. Thomas, le, ministre socialiste des
colonies « La réussite de Wembley ne
se mesure pas par une balance com-
merciale, par la différence entre les re-
cettes et les dépenses elle se mesure
par les occasions données à des mil-
lions d'hommes et de femmes de com-
prendre ce que signifie l'Empire bri-
tannique, et à des millions d'enfants
d'apprendre ce qu'est cet Empire,
mieux qu'ils ne pourraient le faire
dans les livres ». C'est, par-dessus tout,
une oeuvre impériale à laquelle s'asso-
cient tous les, partis « Le gouverne-
ment travailliste, disait encore M. Tho-
mas, ne veut pas que ses successeurs
puissent dire que l'Empire et devenu
Mercredi 30 Juillet 1924
te Numéro ifuot/d/en: MMÏT CENTIMES EN FRANCE
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Directeur {1902-1914)
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H, DE VILLEMESSANT
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Etranger –Union postale. 28 » 54 » 100
0t,\ s'abonne dans tous les bureaux de poste •
..̃ de France et d'Alaérie
« Loué par céux-cî, blâmé par ceux-là,- me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse,
dé rire de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. :»-, (̃SeAumarchais.-)1
Sun les pistes de Zénobie
~oc=:
Le 20 mars 1913, tan,dis que FEurope
tout entière retentissait du bruit des ar-
'mes, une imposante ;et pacifique, caval-
cade défilait à travers' les rues d'Hama,
,une des merveilles de la Syrie, une dés
villes les pïus curieuses, les plus'pitto-
resques de rislanx
Tapi dans les replis sinueux, de
l'Oronte, comme séparé du restant du'
•monde, un fouillis de maisons de. pier-
re,- décalais de- miarbr^ qui forment
quelque chose'd'exceptionnel, d'unique
dans l'architecture arabe, amie des
constructions fragiles, en bois ou en
stuc, des ponts solides ̃enjambant le
fleuve et, jour et nuit, le grincement gé-
missant des gigantesques roues hydrau-
liques qui mêlent leur plainte humide
au bourdonnement de la cité.
Nièce de Pitt, petite-fille de Chathanr,
lady Estner Stanhope avait quitté-, trois
ans auparavant, l'Angleterre, sans es-
poir d'y revenir. Son oncle tétait mort;
l'homme qu'elle' aimait, qu'elle regar-
dait comme son fiancé, le général John
Moore,' avait été tué à la bataille de la,
Corogne. Rien ne la, retenait plus dans
son. pays, qui lui paraissait vide et plus
encore ennuyeux.
L'Orient ï'alfirait; la vie' fà&tu'e-u'se' et
ltbre, des ambitions, des rêves mial défi-
nis, le désir de tenter, de réussir- quel-
que chose de grand. v
Son oncle Pitt lui avait dit, un jour
« Etrange créature le monde' vous
plait pourvu que ce soit un tourbillon,
da politique pourvu que ce soit un im-
broglio, la solitude pourvu qu'elle soit
profonde. »
Politique1, solitude, ambition, c'est
tout cela que le mirage de l'Orient re-
couvrait de ses défroques splendides.
Pendant plusieurs années, la voyageu-
se britannique, grande dame autant que
dame très grande (elle mesurait, plus de
six rij»ieds), erra au gré de ses fantaisies,
de ses caprices à. travers tout l'Orient,
Malte, Zante, Corinthe. Le consul 3e
France à Janina, Pouqueville, qui atten-
dait impatiemiment saj, venue, écrivait
d'elle
« Atfemtè de la double manie des an-
tiques et de la célébrité, flanquée d'un
̃médecin, de deux laquais, on assure
qu'elle veut faire le pèlerinage de Thy-
rinthe, où se trouve cette fontaine dans
laquelle Junon descendait chaque ruinée
pour se baigner et d'où elle sortait t
.vierge. «
A Athènes,- elle rencontre Byrbn. Mais,
l'ancienne capitale de la Grèce, qui n'est
alors qu'une bourgade très misérable,
était trop petite pour deux' personna-
ges aussi illustres.
Constantinople, où elle séjourne puis
les navigations recommencent et, com-
me il convient à, des navigateurs, une
histoire de naufrage, un très dramatique
naufrage qui les jette, elle et ses compa-
gnons, à demi nus, dépouillés de tout,
sur les côtes rocailleuses de Rhodes.
Jamais infortune ne fut prise avec plus
de sérénité. « Ne croyez pas que nous
isoyons tristes, écrivait-elle. Nous avons
tous dansé, moi comprise, la danse- Pyr-
rhique, avec les paysans du village qui
se trouvaient sur notre route. »
• De Rhodes, elle gagne l'Egypte, le
Caire où elle rend visite à Méhémet Ali.
La Terre Sainte, Jérusalem1, où elle ar-
rive un peu après la Pâque Saint-Jean-
d'Acre, où règne un pacha sanguinaire
qui, par simple distraction, s'amiuse à
faire couper tantôt le nez, tantôt les
oreilles de ses administrés Damas, où
les étrangers ne pouvaient pas, sans
être insultés par la populace, se prome-
ner par la ville dans un costume euro-
péen.
Les ruines de Pa.Imyre exercent sur
elle une attraction des plus vives, et les
-difficultés, .les périls du voyage ne font
que fouetter davantage son désir. Le dé-
sert est au pouvoir des Bédouins qui ne
reconnaissent aucunement l'autorité
des Turcs. Lady Stanhope finit par s'a-
boucher avec l'un des chefs bédouins
•qui fournit l'escorte et. prend la direc-
tion' de sa caravane. C'est la vraie et
même la seule solution il n'existe pas,
après tout, pour peu qu'ils, veuillent se
prêter à cette métamorphose, de meil-
leurs gendarmes que les voleurs.
Dans le, livre très attirant que Mlle
Paule Henry-Bordeaux vient de consa-
crer à lady Stanhope, la Circé du Dé-
sert, ce voyage de Palmyre forme le
point culminant du récit. Il est traité
comme tout te reste, avec beaucoup
d'art il est relevé et. comme pimerîté
de mille détails colorés, savoureux, où
revivent les souvenirs de l'auteur, ayant
vu de ses yeux, et fort bien vu, ma foi,
la plupart des paysages qu'elle décrit.
Ce qu'il y a d'extraordinaire dans Pal-
myre, c'est que les ruines elles-mêmes
en avaient, selon le vers fameux, péri
pendant plus de quinze siècles, nul n'en
entendit parler elles furent rayées de
l'histoire, presque de l'existence.
Ces contrées, autrefois si fréquentées,
si passantes, lieu de trafic intense pour
les caravanes, étaient depuis longtemps
complètement abandonnées. La. désola-
tion, l'aridité, la. mort s'étaient appe-
santies sur elles les sables illimités du
désert les recouvraient comme un lin-
ceul. Seules, quelques tribus de Bé-
douins erraient à travers ces parages.
Des marchands d'Alep, au cours du
dix-huitième siècle, découvrirent ces
ruines. Les descriptions enthousiastes
qu'ils en firent attirèrent sur elles l'at-
tention, la curiosité. Mais les voya-
geurs, à cette époque, et pendant assez
longtemps encore, étaient rares. Lady
Stanhope, au milieu de son escorte
nombreuse, dépenaillée, famélique, put
se croire, pendant quelques jours, la
reine.de la vieille cité disparue.
Le souvenir de Zénobie hanta ses
promenades, ses imaginations, ses rê-
ves. Car Palmyre est plein de ce souve-
nir qui s'identifie avec ses temples, ses
palais, ses colonnades, -.ses portiques.
Le peu qu'on sait de -celte souveraine
fastueuse qui a inspiré à La. Bruyère
une de ses pages lès plus belles, aug-
mente -encore l'intérêt qui s'attache à
elle..
Elle fut belle, instruite puisqu'elle ap-
pela des philosophes à sa cour une
âme tout héroïque animait ce corps gra-
cieux. Elle lutta contre les Romains
avec le courage, l'intrépidité d'un hom-
me, fit la plus fière des réponses au gé-
néral ennemi qui l'assiégeait, fut finale-
ment vaincue, et servit à orner, à. Rome,
le triomphe de ses vainqueurs.
Ces quelques traits composent, une
figure plutôt énigm.a-tique et, par cela
même, plus attirante peut-être.
Or, voici qu'à travers ces régions dé-
sertiques, le flot des voyageurs va de,
nouveau s'écouler. Par un étrange re-
tour de l'activité, de la. civilisation hu-
maine, cette vieille roule des caravanes
va. devenir fréquentée de nouveau. Le
désert formait jusqu'ici un obstacle à
peu près infranchissable. Plutôt que de
s'y aventurer, on aimait mieux se rési-
gner à un très long détour. Mais l'auto-
mobile est en train de vaincre .un peu
partout, en Afrique comme en Asie, le
désert.
A mesure que cette victoire se. déve-
loppé et se précise, il* suffit de jeter les
yeux sur une carte pour s"apercevoir
que la route la plus courte des Indes
passe par la Syrie, reliant Damas à Bag-
dad.
Cette route, à peine ouverte, est déjà
des plus fréquentées. Palmyre en est
précisément une des étapes les plus im-
portantes. C'est Ta que les voyageurs
pour les Indes ou la Perse passent leur
première nuit après le départ de Da-
mas. Ils pourront, en visitant, au soleil
couchant, les ruines, évoquer à leur
aise la mémoire de lady Stanhope et de
Zénobie.
Raymond Recouly.
Samûsltan'est pas allé à VarziD
A la suite de la discussion courtoise que
nous avons poursuivie avec M. Léon Dau-
det, Mme Juliette Adam nous écrit.
Nous allons publier sa lettre en retran-
chant la dédicace affectueuse et toute
personnelle qui la précède le public ne
nous saurait aucun gré d'avoir imprimé
des formules qui flattent notre orgueil. Il
nous aura suffi d'exprimer, à diverses re-
prises,' toute notre vénération pour la
grande, intransigeante et loyale Française
qui a signé ces lignes -̃' .̃'̃:
« Mes chers amis,
» Pourquoi tant de protestations, d'in-
dignation pour la visite de Gambetta et
de Mlle Léonie Léon à Varzin ?
» Elle a eu ou n'a pas mi lieu. Il n'im-
porterait, si Gambetta n'avait pas imposé
à la France la politique anticléricale du
Kultitrka-mpf de Bismarck.
» Qu'on soit écœuré des relations de
Gambetta avec la Baïya et Henckel, c'est
ce que j'ai éprouvé quand Spuller m'a ra-
conté que ledit Henckel avait dit, à sa
table, à Gambetta « Nous vous avons
» bien brossés en 1870. »
» Ce qui m'a séparée brutalement de
Gambetta car je conviens être brutale
c'est la persécution à la mode du
Kidturkampf, la persécution religieuse,
aboutissant au mot cruel sur l'Alsace-Lor-
raine « Pensons-y toujours et n'en
parlons jamais » `
» Alsace et Lorraine, mes cultes passion-
nés, ai-je souffert pour vous Je vous ai
donné ma vie, je vous ai retrouvées vi-
vantes et voilà qu'on vous menace aujour-
d'hui de la résurrection du Kulturkampf
bismarckien
» Je n^ai qu'une vie bien courte encore
à vivre mais je la mets en travers de
l'attentat religieux qu'on veut recommen-
cer. Je dénonce à notre France l'article
que me signalait (le 29 décembre 1905 ou
1907) le rédacteur en chef de la Savoie
Libérale, dans le journal d'Albertville
« Nous ne pouvons songer à reprendre
l'Alsace-Lorraine par la force et nous ne
pouvons espérer un abandon possible de
l'Allemagne, abaudon~d'autant plus irréali-
sable que les modernes Alsaciens-Lorrains,
il faut l'avouer franchement, s'ils aspirent
'au particularisme et à l'autonomie, ne con-
sentiront jamais à redevenir Français en
raison des liens économiques essentiels qui
les attachent aujourd'hui à l'Empire alle-
mand.
̃» L'autonomie est donc la solution accep-
table qui peut faciliter les relations aujour-
d'hui impossibles entre l'Allemagne et la
France dont la sourde querelle pesait sj,
lourdement sur les destinées pacifiques du
monde. FÉux Chautemps, député de la
Savoie. »
» Voilà qui dépasse, me semble-t-il. la
visite à Varzin, visite qui, sans l'applica-
tion du Kulturkampf, n'aurait pas alors
plus d'importance que mon déjeuner, à
Rome, .avec M. de Bulow, vivant encore
et dont la valeur diplomatique et- politi-
que a une envergure supérieure à celle de
M. de Bismarck, et qui reste ma grande
crainte pour l'avenir.
» Juliette Adam. »
Avouons que nous ne lisons pas la phra-
se citée plus haut avec les mêmes yeux
et la même pensée que Mme Adam. hl
faudrait, d'abord, la situer dans 'le milieu,
les circonstances et l'ambiance de sa date.
Mais ce n'est pas sans émotion que nous
en trouvons la citation sous .la plume de
la polémiste patriote de 88 ans.
Car elle atteste, elle prouve, elle crie,
par la voix d'un républicain disparu
avant la guerre, que la France ne vou-
lait pas cette guerre, qu'elle ne la voulait à
aucun prix, pas même pour reconquérir
les chères provinces alsaciennes et que
la responsabilité de l'agression sauvage et
préméditée d'il y a dix ans retombe tout
entière sur l'Allemagne et sur son Kaiser
criminel,
P.-B. Gheusi. `
LES TRAVAUX DE LA CONFERENCE
A la recherche
v des solutions
Les problèmes posés devant la Confé-
rence de Londres sont aujourd'hui con-
nus de tout le monde. Les trois commis-
sions travaillent à leur trouver d'es so-
lutions..
De la deuxième commission, c'est-à-
dire de la, mainlevée des gages pris en
1923 par la France et par la Belgique,
pas de nouvelles importantes hier. Rien
non plus de la troisième commission,
qui s'occupe des modes de paiement de
l'Allemagne, c'est-à-dire, en fait, des ré-
parations en .nature. En revanche, des
nouvelles intéressantes arrivent' de la
première commission.
Cette première commission discute,
on Je sait, la question des manquements
éventuels de l'Allemagne. En elle-même,
cette question pourrait passer au second
plan. Mais elle est liée à toute une cam-
pagne contre la Commission des répa-
rations. Le crime de la Commission des
réparations c'est d'avoir constaté les
manquements qui ont permis les sanc-
tions de 1923. Ceux qui craignent par-
dessus tout cle voir la France prendre
de nouveau des mesures cuercitives ne
veulent pas que la Commission des ré-
parations lui en donne une seconde fois
l'occasion. Leur idée est de faire cons-
tater les manquements de ̃l'Allemagne
par des organismes qui, en fin de comp-
te, ne les constateront jamais. On sera
ainsi tranquille sur l'article sanctions.
Il est vrai qu'on le sera aussi sur l'arti-
cle paiements.
Il s'agit donc de rendre la constatation
des manquements de l 'Allemagne. assez
difficile pour qu'elle ..ne se produise1
point. On avait d'abord pensé qu'il suf-
fisait d'ajouter à la Commission des ré-
parations, quand elle délibérerait, une
voix américaine. Mais tes banquiers,
représentants des préteurs éventuels, se
sont récriés sur l'insuffisance de cette
garantie. Il faut donc trouver un frein
plus sûr.
Plusieurs projets sont en présence. JI
y a le projet Theunis la Commission
des réparations ne peut constater le
manquement, du Reich qu'après consul-
tation du Comité Dawes. Rejeté
avant-hier.
il y a le projet Logan les délégués
allemands, les délégués de là Commis-
sion des. réparations, les banquiers dis-
cuteront la question en commun. Re-
jeté avant-hier.
Il y a enfin le projet français il a été
élaboré hier par la délégation française,
et quoique le détail n'en soit pas connu,
le principe en a été publié. Ce principe,
c'est le système de l'arbitrage. Le droit
de se prononcer sur les manquements
allemands est conservé à la Commission
des réparations, comme le demandent t
les Français. Mais supposez que l'una-
nimité ne soit pas faite dans la. Com-
mission. Dans ce cas. la, minorité oppo-
sante a le droit de demander un arbi-
trage, confié à trois arbitres un de ces
arbitres serait américain.
Remettre la question des manque-
ments à des "arbitres, c'est, pour la
France, qui se fonde sur les droits ins-
crits au traité de Versailles, un sacrifice
considérable. M. Herriot aurait deman-
dé en échange des, contre-concessions,
dont l'objet serait emprunté au pro-
gramme de la troisième commission.
Celle-ci, comme nous venons de le dire,
règle les prestations de l'Allemagne. M.
Herriot demande que ces prestations,
exécutées par l'industrie privée, soient
garanties par le gouvernement.
La. question en est là. Mais la vérité
est que tout, à Londres, est en suspens.
Les Allemands doivent être convoqués,
mais seulement après que les Alliés se
seront mis d'accord. La Commission
des réparations est convoquée, mais elle
fait des difficultés. Que devient cepen-
dant l'accord des Alliés ? La première
commission va discuter sur le projet
français, qui est commenté par une
presse favorable, mais qui n'est pas en-
core rédigé. En revanche, la seconde
commission n'a pu établir un. rapport
qu'en escamotant la question principa-
le et quant à la. troisième commission,
nous ne savons rien d'elle, sinon que la
séance qu'elle devait tenir hier a été re-
mise à ce matin.
Henry Bidou.
Les chefs des délégations
se sont réunis
LONDRES, 29 juillet. Les chefs de délé-
gations ont tenu ce matin, à 10 heures, à
Downing Street, leur réunion habituelle. En
dehors du baron Hayashi, qui représente
désormais le Japon, MM. Hymans et Clé-
mentel y ont pris part également. La con-
versation a. surtout porté sur les travaux
du premier comité (manquements et sanc-
tions) qui est toujours à la recherche des
garanties propres à satisfaire les préteurs
qui seront sollicités de souscrire à l'em-
prunt de 800 millions de marks-or prévu par
le plan Dawes, pour la restauration de l'Al-
lemagne.
Les deux experts travaillent
à la formule transactionnelle
LONDRES, 29 juillet. Les deux experts
financiers français et. anglais, MM. Aron et
Fisher Williams, auxquels s'était joint M.
Fromageot, conseiller juridique, ont tâché,
tout l'après-midi, de mettre au point la for-
mule transactionnelle, dont la délégation
française a pris l'initiative en vue d'amener
un accord au premier comité (manquements
et sanctions).
Bien que ce travail soit en bonne voie, il
ne sera pas terminé ce soir. Dans ces condi-
tions, la séance des première et troisième
commissions, qui devait avoir lieu demain
matin, a été ajournée. Il en sera de même,
i probablement, de la, réunion des chefs des
| délégations :prévue pour- l'après-midi.
La complexité de. la rédaction à donner
au, texte envisagé explique ce détail II s'agit
eiiiéffet, tout en restant dans le cadre du
traité de Versailles, de prévoir une procé-
dure qui permettrait, aux délégués de la
Commission des réparations, lorsqu'ils ne
parviendraient pas à se mettre d'accord sur
la constatation du manquement, de recourir
à un arbitrage.
La même procédure d'appel pourrait être
employée pour résoudre toute difficulté d'in-
terprétation du plan Dawes, notamment en
ce qui concerne les prestations en nature.
La consultation préniable par la Commis-
sion des réparations et cinq experts du co-
mité Dawes et du représentant des prêteurs
serait maintenue.
Dans les milieux de la Conférence on esti-
me généralement ce soir que les délégués
allemands ne pourront être invités à se ren-
dre à Londres qu'au début de la semaine
prochaine.
Le programme d'aujourd'hui
Le premier comité siégera demain matin
à 9 h. 30. le troisième comité, à, 10 h. 30. L'a*
près-midi, les chefs de délégations auxquels
seront adjoints M. Clémente] et M. Hy-
mans. se réuniront à la Chambre des com-
munes pour se prononcer à leur tour sur les
conclusions "auxquelles auront abouti, dans
l'a matinée, les experts.
Du "côté iïançais, on paraît ne pas vouloir
traiter à Londres la question de l'éva.ouation
militaire o la Ruly qui n'est pas posée par
la, plan Dawes et qui est, par conséquent,
exclue du programme de la Conférence, que
si l'on élargit le débat en y traitant d'autres
problèmes la sécurité et les dettes inter-
alliées.
La C. D. R. n'a pas encore
fixé la date de son départ
On sait que La. Conférence de Londres,
dans sa séance plénière d' avant-hier, a dé-
cidé d'inviter la Commission des répara-
tions à venir participer à ses travaux.
Réunie en séance officieuse hier après-
midi, après sa séance officielle ordinaire,
?n!d! aprc~~asca?!Cfo~fcir~eord))!(!!)'F,
la Commission des réparations, après un
court échange de vues, n'a pas cru devoir
fixer immédiatement la date de son départ.
Elle attendra, pour ce faire, le retour à
Paris de sir John Bradburtj. actuellement à
Londres, et aussi de connaître la, date à la-
quelle les délégués allemands seront invités
à venir à la Conférence par les chefs des
délégations.
ECHOS
Un incident à la Chambre.
La séance était terminée. Les députés
commençaient à, quitter la .salle. M-
Painlevé, qui avait présidé, allait en
faire autant. Mais ses yeux tombèrent
sur un papier qu'il avait oublié de lire
à l'assemblée. Il sonna. Personne n'y
prit garde. Il sonna encore. Peine per-
due. Il rassembla, toute, son énergie -et
frappa si fort qu'il cassa, la sonnette.
Et le président se mit alors à rire de
si bon cœur que les députés, qui avaient
fini par entendre son appel désespéré,
lui: firent une petite ovation.
-«.-
Pendant le Meeting Automobile e de
Lyon, un appareil Radiola, installé au
Magasin d'Exposition des Automobiles
Alfa-Roméo, 36, rue Marbeuf (Champs-
Elysées!, donnera le compte rendu des
épreuves au fur et à mesure qu'elles se
poursuivront.
Ainsi, le public parisien pourra-t-il
suivre, comme s'il en était le spectateur,
les péripéties des Grands Prix des mo-
tos, des cyclecars, de Tourisme et enfin
du Grand Prix d'Europe où la marque
Alfa-Roméo est engagée.
-<>-
Jugement téméraire.
̃ M. Jean Longuet faisait hier les hon-
neurs1 du Palais-Bourbon à un visiteur
visiblement étranger, qui était blond,
qui portait, de grosses lunettes rondes,
et dans lequel tout le monde à la Cham-
bre reconnaissait M. Lcebe, l'ancien
président du Reichstag. qui doit, pronon-
cer un discours demain au Trocadéro.
.Nombreux étaient ceux qui tentaient
d'approcher l'homme politique alle-
mand et -qui auraient voulu lui par-
ler. Mais M. Longuet veillait. Nul ne
put engager la conversation avec le com-
pagnon du petit-fils de Karl Marx avant
le momient où M. Longuet et lui quittè-
rent la Chambre. Alors on constata que
ie soi-disant M. Lœbe ne parlait que
l'anglais et l'on apprit que c'était un
avocat américain.
L'art du bottier est de créer des mo-
dèles nouveaux à seule fin de contenter
les élégantes. Gréco expose en ce mo-'
ment, clans ses salons de Deauville, rue
Gontaut-Biron. et de Biarritz, avenue
Edouard-VII, des créations qui feront la
joie des jolies femmes, tant par leur chic
que par leur originalité.
->-<>0-
Pour suivre les Grands Prix Automo-
biles de Lyon.
̃ Pour tenir au courant, minute par mi-
nute, ses nombreux clients et amis, de
toutes les péripéties des Grands Prix
Automobiles et Motocyclistes de Lyon,
la Société Ariès fait installer dans son
hall d'exposition, 68, avenue des
Champs-Elysées, un appareil de télépho-
nie sans fil qui restera, depuis le
mercredi 30 juillet jusqu'au dimanche
3 août, en comimunication constante
avec les tribunes, et tiendra un tableau
d'affichage pour communiquer au pu-
blic-toutes les nouvelles au fur et- à me-
suretqu'e!le les recevra.
La sage précaution. '̃
A Constantinople, la consommation
de l'alcool est rigoureusement interdite
dans certaines rues, mais elle est tolé-
rée dans d'autres. Il y a les rues sèches
et les rues humides.
L'administration, qui pense à tout, a
désigné comme rues humides celles
qui sont à proximité d'un poste de po-
lice.
Le Masque de Fer.
Desenchantemeîrt
Le président du Conseil a adressé
,de Londres, aux Chambres, par dé-
pêche, un important communiqué. Dé-
putés et sénateurs ont très juste-
ment loué l'accent de sincérité parfaite
et-le ton de loyauté simple de ce mes-
sage. Mais tous ont été frappés du sen-
timent désenchanté qui s'en dégage. Il
y a comme une plainte dans 'le regret de
n'avoir point abouti après une quin-
zaine d'efforts constants, une quinzaine
qui sépare, comme un fossé rempli d'il-
lusions perdues, l'accord de Paris,
base des discussions, de l'accord de
Londres, but de ces efforts. Notre Pre-
mier poursuit la réalisation de l'entente
interalliée, sans découragement, mais
sans se dissimuler, ni cacher au Parle-
ment qu'elle implique de nombreuses
difficultés techniques dont la, solution
réclame encore des négociations, pen-
dant des jours (Et peut-être, de nou-
veaux sacrifices !)
Le Parlement qui n'ignorait point
ces difficultés, quand le, Sénat a donné
à M. Herriot le mandat d'aller défen-
dre à Londres le traité de Versailles, a
accueilli, sans commentaire, la, déclara-
tion du chef du gouvernement. Toutes
les sympathies inquiètes allaient, ici et
là, vers ie représentant, de la France qui
-s'est, à Londres comme disaient les
communiqués de la guerre heurté à
des forces supérieures mais qui a
conscience de sa responsabilité dans la
défense de nos droits et qui met tout
r>on courage à les maintenir.
Ce désenchantement manifesté par
M. Herriot, on disait dans les couloirs
du Sénat qu'à la Conférence, il n'était
pas seul à le ressentir. L'enthousiasme
qui accueillit le plan Dawes, un peu par-
tout, se change en froideur générale.
C'est un mariage d'amour qui ne tourne
pas bien. Par crainte du scandale, on
ne peut rompre 'niais si l'on avait
su Chaque jour fait apparaitre des
défauts et naître des Ainsi cha-
que jour,, chefs de gouvernement, in-
dustriels britanniques, banquiers amé-
ricains, découvrent, à l'œuvre des ex-
perts, des inconvénients et des lacunes.
Les Français ne sont plus seuls à s'éton-
ner de cet emprunt, de renflouement en
faveur d'un pays riche de huit milliards
de devises étrangères ils ne soat paa
les l;lus préoccupés de' cette renaissance
qu'on prépare de la concurrence alle-
mande. Les délégués de la Conférence
qui ont marché vers ce mirage du rap-
port- sont trop loin à présent pour re-
venir sur leurs pas, et feignant d'y croire
encore, vaillamment, ils tentent d'en
faire une réalité. Mais ils n'ont plus la
foi.
Ainsi parle-t-on du plan Dawes, au
Luxembourg. Mais ce qui agite surtout
les parlementaires, la. question leur'
étant mieux connue, c'est te sort de la
Ruhr. Les produits en sont abandonnés
désormais. « L'unité économique de
l'Allemagne est rétablie. » Mais on
n'admet l'évacuation totale que si cette
restitution définitive a sa contre-partie.
L'opposition de jadis, devenue ̃majorité,
comprend qu'elle a eu tort de diminuer
sans cesse, il'imiportance du gage en ré-
duisant à plaisir le chiffre des revenus.
La valeur d'un gage s'estime d'après le
prix qu'y attache, non le créancier ga-
giste, mais le débiteur saisi. Et l'ardeur
de l'étranger à nous déposséder de la.
Ruhr, même invisiblement tenue, mon-
tre tout ce qu'en échange nous pouvons
obtenir encore.
Malgré le faible optimisme qui a mar-
qué la journée, hier, on reprenait un peu
d'espérance, au souvenir de ce qu'écri-
vait à M. Léon Blum, au nom. de son
parti, le chef radical, le 2 juin dernier, et
de ce que proclamait, dans sa déclara-
tion ministérielle, deux semaines plus
tard, le chef du gouvernement français
«. En présence, disait-il, de l'état de
l'Allemagne, devant la nécessité de
prémunir non seulement la France
mais tous les peuples contre un re-
tour offensif du pangermanisme na-
tionaliste, nous ne croyons pas pos-
sible d'évacuer la, Ruhr avant que les
gages prévus par les experts, dont nous
acceptons le rapport sans arrière-pen-
sée, aient élé, avec des garanties d'exé-
cution équitables et efficaces constitués
et remis aux organismes .internationaux
qualifiés pour les gérer. »
Dans la discussion de l'évacuation mi-
litaire de la Ruhr, M. Herriot se rend
compte, on le 'voit, du haut prix que
vaut le gage dont il est encore déposi-
taire.
taire. Henri Vonoyen.
Un télégramme de M. Herriot
Voici le texte du télégramme adressé de Lon-
dres au gouvernement par le président du Con-
seit sur l'état des travaux de la Conférence, et
qui a été lu aux Chambres comme nous le di-
sons par ailleurs.
Le gouvernement aurait désiré, en se pré-
sentant aujourd'hui devant les Chambres,
leur porter le texte complet d'un accord au-
quel il travaille depuis deux semaines
mais, en dépit d'un effort constant,, la né-
gociation n'a pu encore être terminée.
LeS/différenls articles de l'accord de Pa-
ris, pris comme base des discussions de la 1
conférence, ont été renvoyés à des commis-
sions qui n'ont cessé de siéger.
La première commission, chargée de s'oc<-
cuper des manquements et des sanctions, a
pris, à l'unanimité, des conclusions que les
^représentants des prêteurs éventuels ont es-
timées insuffisantes pour assurer Je suc-
cès de l'emprunt de 800 millions de marks-
or prévu au plan Dawes. De ce fait^ces con-
clusions n'ont pu encore être adoptées à la
conférence. La délégation française, tout en
cherchant à donner aux prêteurs des sécu-
rités légitimes, veille à ce qu'aucune atteinte
ne soit portée, ni au traité de Versailles, ni,
pour le cas où ne s'appliquerait pas l'action
collective, aux.droits de la France.
La deuxième commission, chargée d'étu-
dier les conditions du rétablissement de
l'unité fiscale et économique de l'Allemagne,
a fait ap.w'ouvet" hier- par la conférence plé-
niera unanime l'ensemble de ses conclu-
sions. Demeure réserve le point qui concerne
le maintien de cheminots français et belges
eur la rive gauche du Rhin.
La troisième commission poursuit son
travail sur les prestations en nature et les
transferts. La conférence plénière a, dans
sa séance d'hier, autorisé cette commission
à étudier son programme sans la limitation
de mandat qui, jusqu'à présent, lui avait été
imposée.
En ce qui concerne l'admission des Alle-
mands, l'accord s'est facilement établi sur
les propositions d'un comité composé d'un
juriste français et d'un juriste britannique.
Ce comité a déterminé les points qui doivent
être réglés, soit entre la Commission des
réparations et 'l'Allemagne, soit entre les
gouvernements al!iés et le gouvernement al-
lemand, soit, enfin, entre les gouvernements
alliés. Conformément à ces propositions, la
Commission des réparations a, été priée de
bien vouloir se rendre à. Londres. Les chef"
de gouvernement convoqueront la. déléga-
iion allemande lorsque raccord sur tes ques-
tions essentielles sera réalisé entre les al-
liés.
Les négociations, qui impliquent de nom-
breases difficultés techniques, réclament en-
core plusieurs jours.
Le gouvernement les poursuit avec la fer-
me volonté d'assurer à la fois, la défense
des droits de la France, !e rétablissement
de l'entente interalliée et la paix. Il est dé-
sireux da .soumettre les résultats de ces né-
gociations aux Chambres,' dès qu'une con-
clusion sera intervenue, pour qu'elles en
délibèrent à la date qu'il leur conviendra de
choisir.
Herriot.
Les nouveaux préfets de Paris
M. Camille Chautemps, ministre de
l'intérieur, a soumis, hier, à l'approba-
tion du conseil do cabinet la premièruf
partie du mouvement administratif erf
préparation.
Les nominations de M. Armand Na.u-
din, préfet de police, comme préfet da
la. Seine, et de M. Morain, préfet du
Nord, comme préfet do police, ont 'élé
approuvées. Quant à M.- Juilla'rd, il est
mis à, la disposition du président, du-
conseil il sera compris dans un mou*
vement diplomatique signe ultérieures
ment. ·
Les nominations d& MM. Naudin et
Mo rai n sont complétées par celle de M.
Hudelo, directeur de l'hygiène au mi-
nistère du travail, ancien préfet, ancien
directeur de la Sûreté générale, h la
préfecture du Nord, ainsi que par plu-
sieurs nominations et mutations de pré-,
fets de 3e classe, secrétaires généraux;
et sous-préfets.
CATASTROPHE EN MER
Un paquebot japonais coulé
138 passagers et 54 marins noyés
fl1
ToKio, 29 juillet. Le paquebot japonais
Tairei a coulé par suite d'une collision avec
le paquebot Shimpo, appartenant à une au-
tre ligne de navigation japonaise. Il ij cirait
alors un épais brouillard. Le Tairci a coulé
en vingt minutes.
Un premier télégramme annonçait que.
cent trente-huit passagers et cinquanlé-quri'-
ire hommes d'équipage .s'étaient iuôycs.1
Seuls, dix-huit passagers et cinq mariris'onl-
pu arriver au vidage de Noloro, à bord fl'un
canot de sauvetage.
EN DEUXIEME PAGE
LES « ADVERTISING CLUBS »
v LA JOURNEE DES AVOCATS
AMERICAINS ET CANADIENS
L'Exposition
impériale britannique
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Londres, juillet.
En 1913, à la veille de la. guerre, quel-
ques hommes d'affaires anglais avaient
eu l'idée d'organiser une exposition qui
serait comme un inventaire des riches-
ses de l'empire britannique et servirait
à développer les échanges commer-
ciaux il s'agissait surtout de mettre- eu;
regard les matières brutes coloniales et
les produits industriels de la mélrofible.
Le projet fut adopté avec enthousiasme.
Repris aussitôt après l'armistice, son
exécution commença, sous le ministère
Lloyd George, fut continuée par les ca-
binets conservateurs et terminée par le
gouvernement travailliste. Le roi Creor-
ge V en a accepté le patronage, le co-
mité directeur est présidé par le prince
de Galles, le Parlement a. garanti une;
partie des fonds nécessaires,! tous. les.
Dominions– sauf l'Etat libre d'Irlande-'
et l'Egypte ont apporté leur contribu-
tion. `
̃C'est l'initiative privée, cependant,
qui a le plus fait pour le succès de l'en-
treprise des .douze millions de livres
un milliard de francs que côûle
l'Exposition de Wembley, les participa-
tions officielles n'en ont guère fourni
que deux. Mais les souscripteurs parta-
gent. l'opinion qu'exprimait récemment
M. Thomas, le, ministre socialiste des
colonies « La réussite de Wembley ne
se mesure pas par une balance com-
merciale, par la différence entre les re-
cettes et les dépenses elle se mesure
par les occasions données à des mil-
lions d'hommes et de femmes de com-
prendre ce que signifie l'Empire bri-
tannique, et à des millions d'enfants
d'apprendre ce qu'est cet Empire,
mieux qu'ils ne pourraient le faire
dans les livres ». C'est, par-dessus tout,
une oeuvre impériale à laquelle s'asso-
cient tous les, partis « Le gouverne-
ment travailliste, disait encore M. Tho-
mas, ne veut pas que ses successeurs
puissent dire que l'Empire et devenu
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