Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1914-07-08
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 juillet 1914 08 juillet 1914
Description : 1914/07/08 (Numéro 189). 1914/07/08 (Numéro 189).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
2
Ù2 FIGARO - MÉRfcREDI 8 JUILLET 1914
Saint-Tropez. Le temps continue à être
mauvais.
. Le Mousqueton dont les avaries seraient
assez importantes, a reçu l'ordre de rega-
gner Toulon.
Djemal pacha qui se trouvait sur le
Courbet avec les officiers de sa mission
a tenu à féliciter l'amiral Boué de La-
peyrère pour la belle présence d'esprit
montrée par l'équipage du Calypso au
moment de l'accident et pour le courage
des autres équipages qui procédèrent au
sauvetage.
Dernière HEURE
Toulon, .8 juillet, 2. li. matin.
Les renseignements suivants ont été
communiqués dans la soirée :
Comme tous les sous-marins étaient en
surface, n'ayant pas encore commencé
leurs plongées pour simuler le lance-
ment des torpilles, les signaux lancés
par le Calypsp et surtout par le Mous-
queton furent vite aperçus. Le sauvetage
s'opéra avec une grande rapidité.
Le croiseur cuirassé Léon-Gambetta,
battant pavillon du- commandant de la
deuxième division de l'escadre légère,
fut le premier des gros navires qui ap-
prochèrent du théâtre de l'accident.
Déjà le Mousqueton et plusieurs sous-
marins s'étaient réunis pour tenter les
préliminaires d'un renflouement ; il fallut
y renoncer, car cette opération était im-
possible et le sous-marin était complète-
ment perdu..
Sur le Calypso, pas la moindre pani-
que ; c'est le lieutenant de vaisseau Au-
bert qui commandait,.ayant remplacé le
commandant Vernisy, et c'est la pre-
mière fois qu'il sortait avec ce sous-ma-
rin. ,
Le commandant Aubert et son second
rassemblèrent en quelques secondes
leurs hommes qui détachèrent leurs pe-
tits canots, cependant que les embarca-
tions du Mousqueton et, d'autres sous-
marins s'avançaient.
Quelques hommes du Calypso, qui
étaiént dans le capot et dans la ma-,
chine montèrent en toute hâte sur le
pont; tout se pàssa en quelques mi-
nutes pendant lesquelles l'eau péné-
trait en grande quantité dans le petit
bâtiment, qui était complètement évacué
quand il commença à s'enfoncer; il dis-
parut en faisant un grand trou, et il ne
resta plus bientôt aucuné trace du nau-
frage à la surface de la mer.
A l'Etranger
LES AFFAIRES D'ORIENT
L'Albanie
La prise de Koritza par les Epirotes,
qu'annonçaient les dépêches d'hier, n'im-
plique nullement que l'insurrection a re-
commencé. L'assemblée épirote qui s'est
réunie le 6 à Delvino a, au contraire, ra-
tifié l'accord de Corfou, tout en stipulant
que le gouvernement épirote continue-
rait à administrer les territoires visés
par cet accord jusqu'au dénouement de
la crise que traverse actuellement le
gouvernement albanais.
La prise de Koritzâ est pourtant
exacte; mais c'est contre les insurgés
musulmans, qui s'en étaient emparés, et
non contre les troupes gouvernemen-
tales, que les Epirotes ont remporté ce
succès.
C'est une preuve de plus de la désor-
ganisation du gouvernement du prince
Guillaume.
Il y a pourtant quelqu'un qui croit
encore à la durée de ce gouvernement ;
il eyt vrai que c'est Turkhan pacha, et
que sa situation l'empêche peut-être
d'être sincère.
Le premier ministre albanais qui a
quitté Vienne hier pour se rendre à
Saint-Pétersbourg a fait à notre corres-
pondant, M. Marcel Ray, des déclara-
tions absolument optimistes. Selon lui,
ni le prince ni la princesse ne songent à
quitter Durazzo; ils enverront seulement
leurs enfants en Roumanie pendant la
saison chaude. Quant aux insurgés, on
verra bientôt leur nombre diminuer en
raison des travaux agricoles. Leurs res-
sources en argent et en munitions se-
ront bientôt épuisées ; leurs chefs sont
divisés, se jalousent entre eux.
Le prince viendra à bout dg l'insur-
rection sans l'intervention européenne
s'il peut temporiser encore quelques
semaines. Or, le gouvernement albanais
dispose de ressources pécuniaires suffi-
santes pour plusieurs mois.
Turkhan pacha déclare que sa mission
consiste à instruire exactement de cette
situation les différents cabinets et non à
demander des secours que les puissan-
ces ne seraient pas disposées à accor-
der.
Mais voici qui va à rencontre de l'op-
timisme de Turkan pacha et qui fait
douter de la sûreté de ses informations.
Une dépêche de Durazzo,.reçue à Rome,
annonce que la princesse est partie avec
ses enfants, en déclarant qu'elle ne re-
viendrait plus. I
La Grèce et là Turquie
Dans les cercles compétents d'Athènes
on dit, au sujet des déclarations faites à
la Chambre ottomane, que le nombre
des musulmans qui ont quitté la Macé-
doine grecque peut être évalué au maxi-
mum à 52,500 et le nombre des mu-
sulmans émigrés des territoires appar-
tenant aux autres Etats balkaniques, à
155,000.
AUTRICHE-HONGRIE
Aprés l'attentat de Serajevo
Notre correspondant de "Vienne nous télé-
graphie :
Une conférence a eu lieu, aujourd'hui
entre les ministres communs à l'Au-
triche et à la Hongrie. Elle a été précé-
dée d'une consultation du chef d'état-
major de l'armée, le général Conrad de
Hoetzendorff et de l'amiral Haus. La confé-
rence s'est occupée de toutes les ques-
tions qui sè posent par suite de l'attentat
de Serajevo et de la dissolution de la
chancellerie militaire de l'archiduc Fran-
çois-Ferdinand.
Aucun communiqué n'a été fait à la
presse.
Pour le cas où les ministres auraient,
décidé de demander au gouvernement
serbe de co laborer à l'enquête, il est in-
téressant de noter que M. Pachitch, pré-
sident du Conseil serbe, a déclaré, dans
une interview, que si pareille démarche
était faite, la Serbie se ferait un devoir
d'y répondre comme ferait tout gouver-
nement d'un pays civilisé.
Le comte Berchtold se rendra demain
à Ischl pour communiquer à l'Empereur
i les résolutions prises dans la confé-
| rence des ministres. - M. RAY.
D'autre part, la Zeit dit que dans les
conférences militaires qui ont eu lieu
dimanche et lundi à Vienne et auxquelles
assistait le comte Berchtold, on a dis-
cuté les mesures militaires à prendre
éventuellement pour le cas où les résul-
tats de l'instruction hâtivement menée
à Serajevo exigeraient une action mili-
taire.
Jusqu'ici, cependant, ajoute le journal,
l'instruction laisse apparaître cune telle
intervention militaire comme improba-
ble, ainsi que permet, dit-il, de,le sup-
poser le rescrit impérial où il est fait
allusion à « la folie d'une petite'troupe
d'insensés ». '
j "
, ITALIE j'
La fin des hostilités en Gyrénaïque
Un -communiqué officiel italien an-
nonce que les hostilités en Cyrénaïque
doivent être considérées comme termi-
nées.
Après la dernière défaite subie par
ses troupes au sud de Benghasi, le
grand Senoussi aurait, en eflet, dissous
son armée qui battrait actuellement en
retraite vers le désert.
Cependant, dans les milieux militaires
italiens, on fait remarquér que le grand
Senoussi avait' déjà annoncé, il y a
quelque temps, qu'il abandonnait la
lutte et avait ainsi préparé, en toute
tranquillité, une nouvelle offensive.
Le nouveau syndic de Rome
Don Prospero Colonna, prince de Son-
nino, qui fut élu premier sur la liste des
conseillers municipaux, a été choisi
comme syndic ou maire de Rome.
Le prince Prospero Colonna fut déjà
maire de Rome à l'époque où le roi
d'Italie vint à Paris et où le président
Loubet alla à Rome.
Le prince Colonna aime à rappeler
devant ses âmis lès souvénirs de Son
voyage officiel à Paris èt de la visite de
M. Loubet à Rome; et il montre volon-
tiers la médaille déconseiller municipal
de la Ville de Paris qu'il reçut quand il
nommé conseiller honoraire perpétuel.
SUISSE
Visite officielle du roi des Belges
Le roi des Belges, qui villégiature de-
Kuis quelque temps à Montreux avec la
eine, s'est rendu hier, à Berne, pour
faire au Conseil fédéral la visite officielle
qu'il avait annoncée et qui,, sur sa de-
mande, a eu lieu sans apparat. La ré-
ception du Conseil fédéral n'a duré que
quelques minutes, après quoi le Roi est
a lé visiter le palais du Parlement puis
s'est rendu à la légation de Belgique, où
le Président et le vice-président lui ont
rendu visite.
Un déjeuner a ensuite eu lieu, auquel
des toasts ont été prononcés. De celui
du roi Albert, citons les passages'sui-
vants , u
Le peuple suisse a donné de mémorables
exemples au monde. Il a montré au cours
des siècles comment on acquiert et conserve
le bien le plus précieux pour un pays, l'indé-
pendance. Cette indépendance, le peuple
suisse l'a conquise et gardée au prix de luttes
héroïques, l'a consolidée par l'union et la
pratique sage et prudente des libertés pu-
bliques.
J'aime à rappeler la noble émulation qui se
manifeste chez nos deux nations de devenir
le centre des institutions internationales et
de mettre leur hospitalité et leurs forces in-
tellectuelles au service dos oeuvres où s'af-
firme la solidarité des peuples vers un idéal
de plus de justice et de progrès.
Le roi des Belges a visité, dans l'après-
midi, l'exposition nationale et est reparti
pour Montreux.
SERBIE
Menaces contre le prince héritier
On télégraphie de Belgrade que des
lettres anonymes, écrites en allemand
et en hongrois et contenant des me-
naces de murt contre le prince héritier,
ont été reçues à la cour et au ministère
dés affaires étrangères.
ANGLETERRE
Faible majorité
La Chambre des communes a re-
poussé hier, par 269 voix contre 246, un
ordre du jour de M. Bonar Law blâ-
mant le gouvernement de demander de
restreindre à une période de sept jours
la fin de la discussion du bill des
finances.
La faiblesse de la majorité gouverne-
mentale est due à l'abstention de nom-
breux libéraux.
L'opposition a accueilli ce vote parles
cris de : « Démission 1 Démission ! »
Les travaux parlementaires
De notre correspondant de Londres :
Bien que le premier ministre ait soi-
gneusement évité de dire d'une façon
précise ce qu'il avait l'intention de faire
concernant la session d'automne, que
redoutent les députés, il se confirme,
qu'à moins d'un miracle,- force sera de
réunir la Chambre des communes en
octobre, si l'on veut venir à bout du pro-
gramme financier qu'a improvisé, avec
une si belle incompétence, M. Lloyd
George. , . , ,
Les milieux parlementaire^ discutent
avec une inquiétude non dissimulée, la
possibilité d'une extension de la session
actuelle.
La grève de Woolwich
Le gouvernement a agi avec rapidité
pour essayer de mettre fin à ]a grève de
l'arsenal d.e Woolwich. Il vient de nom-
mer une commission d'enquêté com-
posée de deux délégués ouvriers de l'ar-
senal, de deux délégués officiels, de deux
délégués de la Trade Union et d'un sep-
tième membre, sir George Askwith, qui
remplira les délicates fonctions de pré-
sident. On sait avec quel succès sir
George Askwith a déjà contribué au rè-
glement pacifique d'innombrables grèves
sur tous les points du Royaume-Uni.
Le premier ministre, répondant à une
question, a déclaré qu'il ne voyait au-
cune raison pour que le travail ne re-
prît pas immédiatement, en attendant
les décisions de la commission d'en-
quête.
Et en effet on annonce en dernière
heure que la grève est terminée.
Le « Sultan-Osman »
Comme je vous l'annonçais il y a
quelques semaines, la construction du
dreadnought turc a été si rapide que sa
livraison au gouvernement ottoman de-
vancera de beaucoup les prévisions les
plus optimistes.
Aujourd'hui, le Sultan-Osman a quitté
la rivière Tyne, se rendant à Devonport,
pour faire son " premier voyage d'essai.
Mis en chantier à Elswick au compte
du gouvernement brésilien et baptisé
tout d'abord Rio-de-Janeiro, il a été
vendu à la Turquie, et mettons « re-
nommé » Sultan-Osman,,
Le correspondant naval de la Pall
Mail Gazette conclut que ce bâtiment a
été remis au gouvernement turc, et
qu'en cas de déclaration .de guerre entre
la Turquie et la Grèce, on ne ^pourrait
plus interdire à ce dreadnought de quit-
ter les eaux britanniques ;...hjgn au con-
traire, lé gouvernement lui Ordonnerait
de quitter Devonport dans Un 1 temps
donné qui -ne serait-que de quelques
?heures.»- s /. y
Evidemment, la mise au point- du
dreadnought n'est pas terminée, mais le
simple fait qu'il a pu quitter la rivière
Tyne et prendre la mer prouvé- que,: le
cas échéant, il ne lui serait nullement
impossible de quitter les eaux britanni-
ques et d'aller prendre sa place dans
l'escadre ottomane. -' * ? .
Il se peut, comme le fait remarquer la
Pall Mail Gazette, que le gouvernement
lui ait offert l'hospitalité- dans le « dock
yard » de l'Amirauté pour cette raison
importante que la Grèce ayant acheté
aux Etats-Unis le Missisipi èt l'ldaho, la
terminaison rapide du Sultan-Osman
rétablit un peu l'équilibre des ' puis-
sances qui se disputent l'hégémonie : de
la mer Egée. - J. COUDURIER.
ALLEMAGNE
I'. '. :' -T.-!' Il ' -,
Le loup, le père et l'enfant
A Muncher Gladbach, un loup parvint
à s'enfuir d'une ménagerie. Il se préci-
pita sur un enfant de trois ans, qu'il tuas
le père du bébé entama avec la bête une
lutte, au cours de laquelle il devint fou.
A cent mètres de là, le loup fut abattu à
coups de fusil. ,\ i
COURTES DÉPÊCHES . . J"
- L'empereur d'Autriche est retourné hier
à Ischl pour reprendra sa villégiature inter-
rompue par le drame de Serajevo.
- L'empereur d'Allemagne est parti hier
matin, à bord du Hohenzollern, pour 8a croi-
sière dans le Nord.
- D'après la Gazette de la Bourse, de Saint-
Pétersbourg, les ateliers de Rovel vont mettre
en chantier douze sous-marins.
AU MAROC
Chez les Zaïans
Le général Henrys est parti de Keni-
fra avec la colonne. Claudel, se dirigeant
vers l'oued Ifran pour aller à la rencon-
tre du général Lyautey, laissant le camp
de Kenifra sous le commandement du
colonel Garnier-Duplessis. Il a, chemin
faisant, installé un camp à Keneg-Delfla
pour protéger les Zaïans qui ont fait
leur soumission, et qu'il a placé sous le
commandement du chef, de bataillon
Laverdière. La région n'est, en effet, pas
encore très sûre et le général l'a cons-
taté par lui-même, car un convoi escorté
par une partie des forces de la colonne
a été attaqué ët il a fallu recourir à l'ar-
tillerie pour , repousser les assaillants,
qui ont été mis en fuite avec de fortes
pertes.. . . ; A.s .
Au cours de cet engagement, nous
avons eu onze tués, dont un officier, et
trente blessés. . . o
L'occupation d'Ouezzan
Le Journal du Maroc annoncera au-
jourd'hui, à Tanger, que lès troupes fran-
çaises, sur la.demande du chérif d'Ouez-
zan, doivent occuper Ouezzan, vers le
25 juillet. Deux mille -hommes seront
concentrés dans 1 ce but sous le comman-
dement du général-Blondlat.
On croit, ajoute le Journal du Maroc,
que les troupes ne rencontreront pas de
résistance. uE -
Le chemin de fer de Tanger à Fez
Le Sénaf, après une très courte dis-
cussion, a approuvé la convention rela-
tive au chemin de fer de Tanger à .Fez,
déjà acceptée par la Chambe.
AU MEXIQUE
CHEZ LES CONSTITUTIONNALISTES
Nous avons mentionné, le 4 juillet, les dé-
clarations du New York Herald, relatives
aux dessous de la révolution mexicaine. De-
puis les différends entre les généraux Car-
ranza et Villa, on paraît moins circonspect,
chez les constitutionnalistes, au sujet de
l'aide pécuniaire accordée à la révolution par
les finances américaines. A ce sujet, le New
York Herald publie, un télégramme d'El Paso
annoncant que, pendant les neuf derniers mois,
vingt-cinq millions de francs ont été versés
dans les coffres des révolutionnaires par des
syndicats d'affaires des seuls Etats de l'Est.
Aussi, les rivalités entre lés chefs constitution-
nalistes causent-elles quélque inquiétude dans
Ces milieux financiers. Cependant, cette riva-
lité paraît devoir être'terminée parle fait que
le général Carranza vient d'être reconnu chef
suprême de l'année constitutionnaliste, le gé-
néral Villa couservant le commandement de
la division du Nord.
Le général Carranza va, d'autre part, s'en-
tretenir avecM. JoséVasconcellos, membre de
la Junte constitutionnaliste de Washington,
qui vient de quitter cette ville afin d'informer
le chef de la. révolution de l'attitude des
Etats-Unis à l'égard de la médiation, et pour
examiner avec lui les moyens propres à
amener la reprise des affaires dans le nord
dq Mexique- ~ . ' V ', " 7. /'
RÉVOLTE AUX AVANT-POSTES FÉDÉRAUX .
Vera-Gruz, 7 juillet-* .
Les agents constitutionnalistes annoncent
que des fédéraux, campés sur. la ligne des
avant-postes américains, ee sont révoltés.
M. Capero, agent dugénéral Carranza, a de-
mande au général Funston de le laisser tra-
verser les lignes américaines pour engager
les mutins à partir ot éviter ainsi tout conflit
entre eux et l'armée restée fidèle au général
Huerta. Le général Funston s'y est refusé mais
a donné des instructions à ses avant-postes
pour qu'ils exercent une plus grande sur-
veillance.
Amérique Latine
Argentine
LE TRAITÉ D'ARBITRAGE FRANCO - ARGENTIN
Buenos-Aires, 7 juillet.
Le gouvernement a déposé' sur le bureau
du Sénat le traité d'arbitrage franco - ar-
gentin.,
RECETTES DES DOUANES
D'après la statistique de l'inspection géné-
rale des recettes dé la nation argentine, le
montant des recettes douanières dans toute
la République a été, pendant les cinq pre-
miers mois de l'année courante, de 75,304,643
piastres-papier. ..coi*
- Paraguay
UN NOUVEAU PORT SUR LE PARAGUAY
Un port vient d'être ouvert au commerce
et à la navigation, à Barranca-Mercedes, sur
la rivière Paraguay. ' -f
Georges Bourdon.
L'EMPRUNT
Souscrit 40 fois
Ceux qui pouvaient avoir des craintes
ou,des doutes au sujet de l'emprunt de
805 millions doivent maintenant être
édités, ? - . *. : , --V ; ; ;
! C'est à neuf>heures que la.souscrip-
tion devait être ouverte dans les caisses:
de l'Etat, et dès cinq heures du matin
les queues se formaient devant la Caisse»
centrale du Trésor, la Caisse deë dépôts
èt. consignations;, la Banque de France,
la Caisse des receveurs-percepteurs de
Paris, la Recette centrale des finances
de la Seine, la Recette municipale de la
Ville de Paris. > ? '
La direction du Trésor, pour hâter les
souscriptions, avait fait installer douze
guichets, huit pour les souscriptions de
7 à 14 francs de rente, quatre pour celles
de 21 à "00 francs. C'est surtout aux pre-
miers, on le comprend, que l'af fluence
s'est portée. On s'y bousculait, mais sans
mauvaise humeur. On compte que 'plus
dé quinze cents petits rentiers, petits
bourgeois et ouvriers , ont : passe devant
ces huits guichets.'- ; ";':
A la Caisse dés dépôts et consignations
et à la Recette centrale des finances de
la seine, la foule était moins dense. Mais,
à la Banque de Frange,. rue des Petits-
Champs, l'afflence a été énorme. -
^.partir d'aujourd'hui,la Rente S 1/20/0
amortissable sera cotée, officiellement
au comptant ét à terme, en titres libérés
et non libérés. .... .>. ^ .. '
A une heure du matin, le ministère
des financés' annonçait que l'emprunt
de 8Ô5 mi liions de francs., 31/20/0, avait
été couvert environ quarante fois.
LA CHAMBRE
CRÉDITS DIVERS
VÉRIFICATION DES POUVOIRS
On avait annoncé une séance sensa-
tionnelle, toute une histoire énorme pro-
voquée par M- Jaurès et les socialistes
sur le crédit de 400,000 francs demandé
par le gouvernement pour le voyage de
iVL Poincaré en Russie.
Cette chose palpitante, on le verra
plus loin, s'est réduite à une très courte
intervention de M. Jaurès .et à une ré-
plique brève et excellente du président
du Conseil.
Tout d'abord la Chambre s'est pn>
noncée sur l'élection de M. Lacotte dans
la deuxième circonscription de Troyes.
Après un vote-à la tribune, l'élection a
été annulée par 173 voix contre 108. En
conséqûence, M." Lacotte a été invalidé.
On a voté ensuite trois ou quatre cré-
dits : un pour les Français victimes des
troubles du.Mexique^.un autre pourries
'dépensés dô la'commission 'financière
des affaires balkaniques, un troisième
pour le sous-secrétariat des affaires
étrangères, un quatrième pour les dé-
penses afférentes à l'expropriation de la
forêt . d'Eu, un cinquième pour l'Impri-
merie Nationale...
Et cependant les députés s'installaient
à leurs places nouvelles.
***
Enfin, voici le crédit de 400,000 francs.
M. Jaurès monte à la tribune.
Tout doucement, sans éclat de voix,
M. Jaurès expose les raisons pour les-
quelles ses amis et lui ne voteront pas
le crédit demandé pour, le voyage du
Président" de la République. G est tout
simplement parce qu'on ne sait pas ce
qui se dit dans les conversations qui ont
lieu dans ces occasions. Tous les problè-
me!è de politiqne internationale intéres-
sant'la Russie et la France doivent être
discutés et contrôlés par les représen-
tants du peuple russe. Malheureuse-
ment,-sous l'action d'un immense effort
contre-révolutionnaire, les droits de la
Douma ont été de plus en plus limitas.
C'est à titre d'avertissement que M- Jau-
rès et ses amis votent contre Je crédit.
;Et c'èst tôut. . "
M. Viviani, président du Conseil, n'a
pas eu de peine à justifier la demande
de crédits. Il l'a fait en un langage
excellent que j'emprunte à l'analytique :
; M, le président du Conseil. - M, Jaurès
a laissé hors de cause la substance même de
l'alliance. Il a critiqué l'application qui pour-
rait en cire faite.
Notre honorable collégue craint qu'au cours
de conversations diplomatiques des engage-
ments précis ne soient noués. Il serait diffi-
cile de concevoir une alliance fondée et con-
servée sans ces conversations, ou ceux qui
ont la charge du pouvoir se rassemblent pour
assurer leur unité de vues ét leur commu-
nauté de pensée. ;
Mais ;àucun engagement portant sur la
politique intérieure'ne saurait être contracté,
car il atteindrait là liberté dé décision du
Parlement. (Applaudissements sur les- bancs
de l'union républicaine radicale et socialiste.)
Je ne suivrai pas M..Jaurès dans sa cri-
tique relative à l'institution de la Douma et
aux transformations qu'elle a pu, subir. Je
ne voudrais pas, en effet, démentir mes pa-
roles et m'ingérer dans là politique intérieure
d'une nation amie.
Il me sera facile, non pas de justifier - là
chose étant déjà faite - mais d'expliquer
les causes qui militent en faveur du vote du
projet "
; iL histoire do l'Europe pendant ces vingt
dernières années a établi que l'alliance franco-
russe et l'entente cordiale avec. l'Angleterre
répondent" aux sentiments des pays, ainsi
qu'à leur intérêt propre. Jamais l'utilité de
ces accords n'a étt? mieux apprécié que pen-
dant les dernières crises.
Rassemblées dans une communauté de
vues, les nations amies et alliées ont pu pré-
voir les conflits et en limiter la portée.
Je témoigne des résultats heureux et fé-
conds de l'alliance. Elle répond aux senti-
ments et aux intérêts des deux pays, et as-
sure le maintien de la paix qui, lorsqu'elle
est conservée dans la dignité, est le lien su-
prême, et à l'abri de laquelle seule le pro-
grès social peut se développer.
Je demande à la Chambre de voter le pro-
jet pour marquer son inébranlable attache-
ment à Une alliance indéfectible. (Applau-
dissements sur tous les bancs, sauf sur les
bancs socialistes.)
A la majorité de 42S yoix contre 106,
les crédits sont adoptés.
La Chambre, passe à un autre exer-
cice. Elle discute les conclusions du 11°
bureau concernant les opérations élec-
torales de la lr 0 circonscription des Sa-
bles-d'Olonne. Il s'agit de l'élection de
M. Pacaut, radical-socialiste,.proclamé
,aux lieu et place de M. Bazire.
M. Driant demande l'invalidation de
M. Pacaut. Soixante-dix bulletins décla-
rés nuls par les bureaux n'ont pas été
représentés à.la commission de recense-
ment. L'annexion de 40 de ces bulletins
a été réclamée. Quand l'enveloppe ca-
chetée a été présentée à la commission
de recensement les quarante bulletins
n'y étaient plus. Or M. Pacaud a été élu
avec 17 voix de majorité. La Chambre a
récemment établi s'a jurisprudence, en
cette matières,eh proclamant que dans
le cas actuel les bulletins devaient être
annexés. L'orateur espère que la Cham-
bre ne se déjugera pa§. .. .'
> Le rapportent .M.- Grodet, ne s'em ha-
rasse, pas de jurisprudence. Pour lui une
élection est une question d'espèce, ^i
l'on est de la majorité tout va . bien. Si
l'on en est pas il faut recommencer, Or,
M. Pacaut est de la majorité. Ce raison-
nement aurait scandalisé toute autre as-
semblée que cette Chambre, C'est dire
qu'elle l'a trouvé naturel et, malgré une
excellente intervention de M. Beaure-
gard, elle a, par 237 voix contre 79, pro-
clamé que M. Pacaut était valablement
nommé.
Et dire que sur deux cents radicaux il
y en a bien cent cinquante qui sont élus
à peu près dans les mêmes conditions I
La dernière partie de la séance a été
consacrée à la discussion d'une inter-
pellation de M. Durafour sur l'applica-
tion de la loi du 31 décembre 191& (jour-
née de huit heures dans les mines)-
L'orateur radical-socialiste accuse les
compagnies minières de violer les dispo-
sitions de cette loi. C'est la cause des
grèves actuelles dans lès bassins de la
Loire et du Centre. Contrairement à la
volonté du législateur on a voulu aug-
menter la duree de la journée de travail
en réclamant des ouvriers pour la des-
cente et la remonte un,délai exagéré. Il a
été d'une demi-heure au lieu d'un quart
d'heure. Ce n'est donc plus la journée
de huit heures, mais de neuf heures.
De là le conflit.
M. Durafour demande au ministre du
travail de faire respecter la loi. Il sous-
entend ainsi) que, les ouvriers ont tou-
jours raison et les patrons toujours
tort. Il y a longtemps que nous sommes
habitués à cette façon sommaire de ju-
ger les rapports du capital et du travail.
Après une intervention de M. Basly,
dans le même sens, M. Couyba, ministre
du travail, répond que sa constante
préoccupation est d'appliquer la loi. Il
l'a dit aux délégués des ouvriers mineurs
et au comité des houillières. Les récla-
mations seront examinées contradictoi-
rement. . "
La Chambre satisfaite vote un ordre
du jour approuvant les déclarations du
ministre.
#
* *
A sept heures, on apprend que le Sé-
nat a voté le budget. La séance est sus-
pendue pour permettre au ministre des
finances de - déposer le projet rectifié.
A huit heures, cette opération ést effec-
tuée. 1 *3 é
La discussion du budget commencera
jeudi, à deux heures, devant la Chambre.
Auguste Avril.
LE SÉNAT
L'IMPOT SUR LE REVENU
LE BUDGET
Le Sénat a siégé hier de une heure et
demie à huit heures. Il a terminé le vote
de l'impôt sur le revenu et adopté l'en-
semble du budget. .
La discussion a repris à l'article 21 re-
latif à la taxation d'office.
M. Noulens, questionné par M. Tou-
ron, assure que l'industriel, propriétaire
de son usine, n'aura pas à payer à la fois
comme propriétaire et comme indus-
triel ; il déclarera comme revenu foncier
la valeur locative de son usine et il dé-
duira à titre de charge, le montant de
celte valeur de son revenu industriel.
Un long débat s'institue à propos de
la surtaxe qui pourra être imposée aux
patentés. M. Touron obtient une satis-
faction partielle de la commission. Cer-
tains sénateurs s'étant inquiétés à la
pensée que les sociétés anonymes échap-
peraient à l'impôt, M. Sébline, dans une
intervention très applaudie, mit les cho-
ses au point.
M. Sébline. -- Ces sociétés payent une
patente : premier impôt. Une fois leur pa-
tente payée, quand' elles distrib ient leurs
bénéfices aux actionnairés, l'Etat intervient
et perçoit une taxe de 40/0: deuxième impôt.
Enfin, à l'avenir, chaque actionnaire
devra déclarer qu'il a recueilli un revenu de
tant, comme actionnaire de cette société, et
sur cette somme de tant il payera la super-
taxe : troisième impôt.
Il ne faut donc pas dire anonymes - par conséquent les grands ma-
gasins - ne payeront pas le nouvel impôt,
puisque leurs bénéfices, déjà frappés deux
fois, vont l'être encore une troisième.
L'article 21 est adopté.
L'article 22 est ainsi rédigé :
Les rôles do l'impôt général sur le revenu
sont établis et le recouvrement en est pour-
suivi comme en matière de contributions
directes.
En cas de déménagement du contribuable
hors du ressort de la perception, comme en
cas de vente volontaire ou forcée, l'impôt
est immédiatement exigible pour la totalité
de l'année courante.
Il est adopté, mais M. Sébline prend
de nouveau la parole et dégage, quel-
ques-unes des conséquences-de la loî que
le Sénat va voter :
Vous êtes, je crois, les jouets d'une grande
illusion quand vous croyez pouvoir garder
secrets les résultats du recensement des for-
tunes que vous préparez.
Avant trois ans d'ici, je suis persuadé quo
certains journaux publieront pour chaque
département les noms des principaux impo-
sés.
J'estime qu'il serait préférable de faire les
choses franchement, d'avouer que l'on éta-
blit le recensement des fortunes de France
et de publier ce recensement.
Je vous prédis l'échec complet, lamentable
de toutes les dispositions que vous introdui-
sez dans la, loi pour assurer le secret des
rôles.
L'article 23 rend responsables des
sommes dues par leurs locataires les
propriétairas qui n'auront pas donné
avis au percepteur du emménagement
de ces locataires. En cas de déménage-
ment furtif, le propriétaire, toujours sous
peine, d'être responsable, devra prévenir
l'administration dans les dix jours.
M. Théodore Girard fait remarquer
qu'on inflige aux propriétaires une dure
pénalité pour un fait auquel ils seront
étrangers. Le Sénat fait preuve d'une
louable énergie et repousse l'article 23
au scrutin public.
L'article 24 donne lieu à un intéres-
sant débat. Cet article laisse aux conseils
de préfecture le soin de juger les récla-
mations relatives à l'impôt sur le re-
venu.
M. Boivin-Champeaux, dont le Sénat.
respecte la science juridique, s'élève
contre cette disposition :
M. Boivin-Champeaux. - 'Il va s'agir
de supputer par le menu, dans le détail, la
fortune, le revenu de chacun ; le débat pourra
mettre en jeu toutes les règles du Code civil.
Or, lôs conseillers de préfecture n'ont pas
forcément une grande compétence juridique,
ils peuvent n'être même pas licenciés en
droit. Et vous allez leur donner à résoudre
des problèmes devant lesquels pâlissent-les
conseillers à la Cour de cassation.
J'ajoute que l'évaluation des bénéfices
commerciaux et industriels sera chose ex-
trêmement délicate, qu'elle soulèvera des
problèmes fort difficiles à résoudre, l.a solu-
tion de ces qu'estions peut-elle être confiée à
des personnes n'ayant aucune notion de la
vie commerciale'? . «
Le Sénat vote cependant l'article 24.
Ainsi, dans tous les litiges avec les
contribuables l'administration sera à la
fois jug" et partie. Pauvre contribuable ! -
Les articles 25 et 26 empêchant ou es-
sayant, d'empêcher la divulgation du
secret des fortunes, que la loi oblige à
livrer au fisc, sont adoptés.
L'article 27 et dernier laisse obligeam-
ment à un règlement d'administration:
publique le soin de rendre la loi appli-
cable.
Le Sénat vote rapidement les chapi-
tres et les articles réservés et adopté''
l'ensemble de la loi de finances à l'una-
nimité de 267 votants.
M, Dominique Delahaye demande h'',
interpeller le ministre de l'intérieur sur.
les décrets qui viennent d'ordonner la
fermeture de divers établissements reli-
gieux. M. Malvy n'est sans doute pas ?
en veine d"éloquence et ne paraît pas
pressé de répondre ; l'interpellation, est
remise à la rentrée.
M. Viviani, « au nom de graves inté-
rêts généraux», demande auSénat d'exa-
miner-sans retard le projet de loi relatif
à la semaine anglaise.
On sait oue la commission des finan-
ces a refusé le crédit de 6 millions qui
permettrait d'accorder le repos du sa-
medi à midi au lundi malin aux ouvriers
des manufactures de l'Etat. M. Viviani,
qui sait que -son gouvernement serait
impuissant à empêcher la grève dont ses
ouvriers le menacent, va faire un grand
effort pour obtenir le vote du crédit.
Le Sénat capitulera-t-it une seconde
fois devant les menaces de la démago-
gie ?
Séance aujourd'hui, à deux heures.
L. Ch.
Autour de la Politique
Conseil des ministres
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se'
sont réunis hier matin, à l'Elysée, sous la
prësidence de M. Poincaré. '' T ;
MM. Gauthier, Augagneur et Dalimier, "
qui' représentent le gouvernement aux fêtes
de Guernesey, et M. Ajam, encore souffrant,
n'assistaient pas à la délibération.
M. René Viviani à renseigné le Conseil
sur la situation extérieure et l'a entretenu'
de différentes questions do politique étran-
gère.
Le ministre dos finances a donné, au
Conseil, des renseignements sur les condi-
tions très favorables dans lesquelles s'effec-
tue l'emprunt ; il a entretenu également ses
collègues delà discussion de la loi de finances
devant le Sénat et de l'incorporation dans
cette loi du projet d'impôt sur le revenu.
Le ministre du travail a rendu compte de
la situation créé' 1 par l'application de la loi
sur la durée du travail dans les mines de la
Loire, du Nord, du Pas-de-Calais où les
conflits partiels sont en voie d'apaisement.
Mouvement préfectoral
Le ministre de l'intérieur a fait approuver
au Conseil des ministres le mouvement admi-
nistratif suivant :
M. Fabre, préfet de la Charente, est nommé
préfet de Maine-et-Loire,en remplacement de
M. Lasserre, appelé sur sa demande à d'au- :
très fonctions et nommé préfet honoraire.
M. Ducaud, préfet des Landes, est nommé
préfet de la Charente.
M. Decharmè, sous-préfet de Compiègne,
est nommé préfet des Landes.
M. Henry, préfetde l'Ariège, est nommé pré-
fet de la Corse, en remplacement de M. Brin, ;C
précédemment nommé préfet du Loiret.
M. Laporte, sous-préfet en disponibilité,
est nommé préfet de l'Ariège ;
M. Vitry, préfet de l'Indre, est nommé
préfet du Loiret ;
M. Pugeault, préfet de la Lozère, est
nommé préfet de l'Indre;
M. Gilotte, sous-préfet de Lisieux, est
nommé préfet de la Lozère;
M. Duvernoy, préfet iu Var, est nommé
préfet de Tarn-et-Garonne, en remplacement
e M. Chardon, appelé sur sa demande à
d'autres fonctions et nommé préfet hono-
raire.
M. Roquère, sous-préfet de Rochefort, est
nommé préfet du Var.
***
Dans ce mouvement est remplacé M. Brin,
qui est appelé, sur sa demande, à la direction
de l'hospice national des Quinze-Vingts, eu
remplacement do M. Vaughan qui prend sa
retraite.
M. Brin, qui est nommé préfet honoraire,
recevra, dans la promotion du 14 juillet pro-
chain, la croix de chevalier de la Légion
d'honneur.
La suite du mouvement, portant sur les
sous-préfets et secrétaires généraux, sera in-
cessamment soumise à la signature du Prési-
dent de la République.
^ ?; r *** .
Dans un prochain mouvement, M. De-
charme, nommé préfet des Landes, sera
nommé conseiller ae préfecture de la Seino,
par permutation avec M. Gervais, qui lui
succédera à Mont-de-Marsan.
Les élections contestées
Le 8° bureau, a statué sur l'élection d'Al-
bertville. M. Sibuet avait été élu, au second
tour, contre M. Félix Chautemps, députe
sortant, radical-socialiste.
Il y avait 26 votants.
L'enquête a été repoussée par 13 voix con- ?
tre 9 et 4 bulletins blancs.
Puis l'invalidation a été votée par 16 voix
contre 7 et 3 bulletins blancs.
Les trous de Paris
Le groupe des députés de Paris, réuni sous
la présidence de M. Georges Berry, s'est oc-
cupé exclusivement de la question relative à
la construction du Métropolitain et des ébou-
lements qui se sont produits dans la soirée
du 15 juin et depuis.
Après avoir entendu MM. Failliot, Lasies,
Nortier et Bokanowski, il a adopté la propo-
sition faite par le président, de nommer une
délégation chargée de voir- le ministre des ?
Ù2 FIGARO - MÉRfcREDI 8 JUILLET 1914
Saint-Tropez. Le temps continue à être
mauvais.
. Le Mousqueton dont les avaries seraient
assez importantes, a reçu l'ordre de rega-
gner Toulon.
Djemal pacha qui se trouvait sur le
Courbet avec les officiers de sa mission
a tenu à féliciter l'amiral Boué de La-
peyrère pour la belle présence d'esprit
montrée par l'équipage du Calypso au
moment de l'accident et pour le courage
des autres équipages qui procédèrent au
sauvetage.
Dernière HEURE
Toulon, .8 juillet, 2. li. matin.
Les renseignements suivants ont été
communiqués dans la soirée :
Comme tous les sous-marins étaient en
surface, n'ayant pas encore commencé
leurs plongées pour simuler le lance-
ment des torpilles, les signaux lancés
par le Calypsp et surtout par le Mous-
queton furent vite aperçus. Le sauvetage
s'opéra avec une grande rapidité.
Le croiseur cuirassé Léon-Gambetta,
battant pavillon du- commandant de la
deuxième division de l'escadre légère,
fut le premier des gros navires qui ap-
prochèrent du théâtre de l'accident.
Déjà le Mousqueton et plusieurs sous-
marins s'étaient réunis pour tenter les
préliminaires d'un renflouement ; il fallut
y renoncer, car cette opération était im-
possible et le sous-marin était complète-
ment perdu..
Sur le Calypso, pas la moindre pani-
que ; c'est le lieutenant de vaisseau Au-
bert qui commandait,.ayant remplacé le
commandant Vernisy, et c'est la pre-
mière fois qu'il sortait avec ce sous-ma-
rin. ,
Le commandant Aubert et son second
rassemblèrent en quelques secondes
leurs hommes qui détachèrent leurs pe-
tits canots, cependant que les embarca-
tions du Mousqueton et, d'autres sous-
marins s'avançaient.
Quelques hommes du Calypso, qui
étaiént dans le capot et dans la ma-,
chine montèrent en toute hâte sur le
pont; tout se pàssa en quelques mi-
nutes pendant lesquelles l'eau péné-
trait en grande quantité dans le petit
bâtiment, qui était complètement évacué
quand il commença à s'enfoncer; il dis-
parut en faisant un grand trou, et il ne
resta plus bientôt aucuné trace du nau-
frage à la surface de la mer.
A l'Etranger
LES AFFAIRES D'ORIENT
L'Albanie
La prise de Koritza par les Epirotes,
qu'annonçaient les dépêches d'hier, n'im-
plique nullement que l'insurrection a re-
commencé. L'assemblée épirote qui s'est
réunie le 6 à Delvino a, au contraire, ra-
tifié l'accord de Corfou, tout en stipulant
que le gouvernement épirote continue-
rait à administrer les territoires visés
par cet accord jusqu'au dénouement de
la crise que traverse actuellement le
gouvernement albanais.
La prise de Koritzâ est pourtant
exacte; mais c'est contre les insurgés
musulmans, qui s'en étaient emparés, et
non contre les troupes gouvernemen-
tales, que les Epirotes ont remporté ce
succès.
C'est une preuve de plus de la désor-
ganisation du gouvernement du prince
Guillaume.
Il y a pourtant quelqu'un qui croit
encore à la durée de ce gouvernement ;
il eyt vrai que c'est Turkhan pacha, et
que sa situation l'empêche peut-être
d'être sincère.
Le premier ministre albanais qui a
quitté Vienne hier pour se rendre à
Saint-Pétersbourg a fait à notre corres-
pondant, M. Marcel Ray, des déclara-
tions absolument optimistes. Selon lui,
ni le prince ni la princesse ne songent à
quitter Durazzo; ils enverront seulement
leurs enfants en Roumanie pendant la
saison chaude. Quant aux insurgés, on
verra bientôt leur nombre diminuer en
raison des travaux agricoles. Leurs res-
sources en argent et en munitions se-
ront bientôt épuisées ; leurs chefs sont
divisés, se jalousent entre eux.
Le prince viendra à bout dg l'insur-
rection sans l'intervention européenne
s'il peut temporiser encore quelques
semaines. Or, le gouvernement albanais
dispose de ressources pécuniaires suffi-
santes pour plusieurs mois.
Turkhan pacha déclare que sa mission
consiste à instruire exactement de cette
situation les différents cabinets et non à
demander des secours que les puissan-
ces ne seraient pas disposées à accor-
der.
Mais voici qui va à rencontre de l'op-
timisme de Turkan pacha et qui fait
douter de la sûreté de ses informations.
Une dépêche de Durazzo,.reçue à Rome,
annonce que la princesse est partie avec
ses enfants, en déclarant qu'elle ne re-
viendrait plus. I
La Grèce et là Turquie
Dans les cercles compétents d'Athènes
on dit, au sujet des déclarations faites à
la Chambre ottomane, que le nombre
des musulmans qui ont quitté la Macé-
doine grecque peut être évalué au maxi-
mum à 52,500 et le nombre des mu-
sulmans émigrés des territoires appar-
tenant aux autres Etats balkaniques, à
155,000.
AUTRICHE-HONGRIE
Aprés l'attentat de Serajevo
Notre correspondant de "Vienne nous télé-
graphie :
Une conférence a eu lieu, aujourd'hui
entre les ministres communs à l'Au-
triche et à la Hongrie. Elle a été précé-
dée d'une consultation du chef d'état-
major de l'armée, le général Conrad de
Hoetzendorff et de l'amiral Haus. La confé-
rence s'est occupée de toutes les ques-
tions qui sè posent par suite de l'attentat
de Serajevo et de la dissolution de la
chancellerie militaire de l'archiduc Fran-
çois-Ferdinand.
Aucun communiqué n'a été fait à la
presse.
Pour le cas où les ministres auraient,
décidé de demander au gouvernement
serbe de co laborer à l'enquête, il est in-
téressant de noter que M. Pachitch, pré-
sident du Conseil serbe, a déclaré, dans
une interview, que si pareille démarche
était faite, la Serbie se ferait un devoir
d'y répondre comme ferait tout gouver-
nement d'un pays civilisé.
Le comte Berchtold se rendra demain
à Ischl pour communiquer à l'Empereur
i les résolutions prises dans la confé-
| rence des ministres. - M. RAY.
D'autre part, la Zeit dit que dans les
conférences militaires qui ont eu lieu
dimanche et lundi à Vienne et auxquelles
assistait le comte Berchtold, on a dis-
cuté les mesures militaires à prendre
éventuellement pour le cas où les résul-
tats de l'instruction hâtivement menée
à Serajevo exigeraient une action mili-
taire.
Jusqu'ici, cependant, ajoute le journal,
l'instruction laisse apparaître cune telle
intervention militaire comme improba-
ble, ainsi que permet, dit-il, de,le sup-
poser le rescrit impérial où il est fait
allusion à « la folie d'une petite'troupe
d'insensés ». '
j "
, ITALIE j'
La fin des hostilités en Gyrénaïque
Un -communiqué officiel italien an-
nonce que les hostilités en Cyrénaïque
doivent être considérées comme termi-
nées.
Après la dernière défaite subie par
ses troupes au sud de Benghasi, le
grand Senoussi aurait, en eflet, dissous
son armée qui battrait actuellement en
retraite vers le désert.
Cependant, dans les milieux militaires
italiens, on fait remarquér que le grand
Senoussi avait' déjà annoncé, il y a
quelque temps, qu'il abandonnait la
lutte et avait ainsi préparé, en toute
tranquillité, une nouvelle offensive.
Le nouveau syndic de Rome
Don Prospero Colonna, prince de Son-
nino, qui fut élu premier sur la liste des
conseillers municipaux, a été choisi
comme syndic ou maire de Rome.
Le prince Prospero Colonna fut déjà
maire de Rome à l'époque où le roi
d'Italie vint à Paris et où le président
Loubet alla à Rome.
Le prince Colonna aime à rappeler
devant ses âmis lès souvénirs de Son
voyage officiel à Paris èt de la visite de
M. Loubet à Rome; et il montre volon-
tiers la médaille déconseiller municipal
de la Ville de Paris qu'il reçut quand il
nommé conseiller honoraire perpétuel.
SUISSE
Visite officielle du roi des Belges
Le roi des Belges, qui villégiature de-
Kuis quelque temps à Montreux avec la
eine, s'est rendu hier, à Berne, pour
faire au Conseil fédéral la visite officielle
qu'il avait annoncée et qui,, sur sa de-
mande, a eu lieu sans apparat. La ré-
ception du Conseil fédéral n'a duré que
quelques minutes, après quoi le Roi est
a lé visiter le palais du Parlement puis
s'est rendu à la légation de Belgique, où
le Président et le vice-président lui ont
rendu visite.
Un déjeuner a ensuite eu lieu, auquel
des toasts ont été prononcés. De celui
du roi Albert, citons les passages'sui-
vants , u
Le peuple suisse a donné de mémorables
exemples au monde. Il a montré au cours
des siècles comment on acquiert et conserve
le bien le plus précieux pour un pays, l'indé-
pendance. Cette indépendance, le peuple
suisse l'a conquise et gardée au prix de luttes
héroïques, l'a consolidée par l'union et la
pratique sage et prudente des libertés pu-
bliques.
J'aime à rappeler la noble émulation qui se
manifeste chez nos deux nations de devenir
le centre des institutions internationales et
de mettre leur hospitalité et leurs forces in-
tellectuelles au service dos oeuvres où s'af-
firme la solidarité des peuples vers un idéal
de plus de justice et de progrès.
Le roi des Belges a visité, dans l'après-
midi, l'exposition nationale et est reparti
pour Montreux.
SERBIE
Menaces contre le prince héritier
On télégraphie de Belgrade que des
lettres anonymes, écrites en allemand
et en hongrois et contenant des me-
naces de murt contre le prince héritier,
ont été reçues à la cour et au ministère
dés affaires étrangères.
ANGLETERRE
Faible majorité
La Chambre des communes a re-
poussé hier, par 269 voix contre 246, un
ordre du jour de M. Bonar Law blâ-
mant le gouvernement de demander de
restreindre à une période de sept jours
la fin de la discussion du bill des
finances.
La faiblesse de la majorité gouverne-
mentale est due à l'abstention de nom-
breux libéraux.
L'opposition a accueilli ce vote parles
cris de : « Démission 1 Démission ! »
Les travaux parlementaires
De notre correspondant de Londres :
Bien que le premier ministre ait soi-
gneusement évité de dire d'une façon
précise ce qu'il avait l'intention de faire
concernant la session d'automne, que
redoutent les députés, il se confirme,
qu'à moins d'un miracle,- force sera de
réunir la Chambre des communes en
octobre, si l'on veut venir à bout du pro-
gramme financier qu'a improvisé, avec
une si belle incompétence, M. Lloyd
George. , . , ,
Les milieux parlementaire^ discutent
avec une inquiétude non dissimulée, la
possibilité d'une extension de la session
actuelle.
La grève de Woolwich
Le gouvernement a agi avec rapidité
pour essayer de mettre fin à ]a grève de
l'arsenal d.e Woolwich. Il vient de nom-
mer une commission d'enquêté com-
posée de deux délégués ouvriers de l'ar-
senal, de deux délégués officiels, de deux
délégués de la Trade Union et d'un sep-
tième membre, sir George Askwith, qui
remplira les délicates fonctions de pré-
sident. On sait avec quel succès sir
George Askwith a déjà contribué au rè-
glement pacifique d'innombrables grèves
sur tous les points du Royaume-Uni.
Le premier ministre, répondant à une
question, a déclaré qu'il ne voyait au-
cune raison pour que le travail ne re-
prît pas immédiatement, en attendant
les décisions de la commission d'en-
quête.
Et en effet on annonce en dernière
heure que la grève est terminée.
Le « Sultan-Osman »
Comme je vous l'annonçais il y a
quelques semaines, la construction du
dreadnought turc a été si rapide que sa
livraison au gouvernement ottoman de-
vancera de beaucoup les prévisions les
plus optimistes.
Aujourd'hui, le Sultan-Osman a quitté
la rivière Tyne, se rendant à Devonport,
pour faire son " premier voyage d'essai.
Mis en chantier à Elswick au compte
du gouvernement brésilien et baptisé
tout d'abord Rio-de-Janeiro, il a été
vendu à la Turquie, et mettons « re-
nommé » Sultan-Osman,,
Le correspondant naval de la Pall
Mail Gazette conclut que ce bâtiment a
été remis au gouvernement turc, et
qu'en cas de déclaration .de guerre entre
la Turquie et la Grèce, on ne ^pourrait
plus interdire à ce dreadnought de quit-
ter les eaux britanniques ;...hjgn au con-
traire, lé gouvernement lui Ordonnerait
de quitter Devonport dans Un 1 temps
donné qui -ne serait-que de quelques
?heures.»- s /. y
Evidemment, la mise au point- du
dreadnought n'est pas terminée, mais le
simple fait qu'il a pu quitter la rivière
Tyne et prendre la mer prouvé- que,: le
cas échéant, il ne lui serait nullement
impossible de quitter les eaux britanni-
ques et d'aller prendre sa place dans
l'escadre ottomane. -' * ? .
Il se peut, comme le fait remarquer la
Pall Mail Gazette, que le gouvernement
lui ait offert l'hospitalité- dans le « dock
yard » de l'Amirauté pour cette raison
importante que la Grèce ayant acheté
aux Etats-Unis le Missisipi èt l'ldaho, la
terminaison rapide du Sultan-Osman
rétablit un peu l'équilibre des ' puis-
sances qui se disputent l'hégémonie : de
la mer Egée. - J. COUDURIER.
ALLEMAGNE
I'. '. :' -T.-!' Il ' -,
Le loup, le père et l'enfant
A Muncher Gladbach, un loup parvint
à s'enfuir d'une ménagerie. Il se préci-
pita sur un enfant de trois ans, qu'il tuas
le père du bébé entama avec la bête une
lutte, au cours de laquelle il devint fou.
A cent mètres de là, le loup fut abattu à
coups de fusil. ,\ i
COURTES DÉPÊCHES . . J"
- L'empereur d'Autriche est retourné hier
à Ischl pour reprendra sa villégiature inter-
rompue par le drame de Serajevo.
- L'empereur d'Allemagne est parti hier
matin, à bord du Hohenzollern, pour 8a croi-
sière dans le Nord.
- D'après la Gazette de la Bourse, de Saint-
Pétersbourg, les ateliers de Rovel vont mettre
en chantier douze sous-marins.
AU MAROC
Chez les Zaïans
Le général Henrys est parti de Keni-
fra avec la colonne. Claudel, se dirigeant
vers l'oued Ifran pour aller à la rencon-
tre du général Lyautey, laissant le camp
de Kenifra sous le commandement du
colonel Garnier-Duplessis. Il a, chemin
faisant, installé un camp à Keneg-Delfla
pour protéger les Zaïans qui ont fait
leur soumission, et qu'il a placé sous le
commandement du chef, de bataillon
Laverdière. La région n'est, en effet, pas
encore très sûre et le général l'a cons-
taté par lui-même, car un convoi escorté
par une partie des forces de la colonne
a été attaqué ët il a fallu recourir à l'ar-
tillerie pour , repousser les assaillants,
qui ont été mis en fuite avec de fortes
pertes.. . . ; A.s .
Au cours de cet engagement, nous
avons eu onze tués, dont un officier, et
trente blessés. . . o
L'occupation d'Ouezzan
Le Journal du Maroc annoncera au-
jourd'hui, à Tanger, que lès troupes fran-
çaises, sur la.demande du chérif d'Ouez-
zan, doivent occuper Ouezzan, vers le
25 juillet. Deux mille -hommes seront
concentrés dans 1 ce but sous le comman-
dement du général-Blondlat.
On croit, ajoute le Journal du Maroc,
que les troupes ne rencontreront pas de
résistance. uE -
Le chemin de fer de Tanger à Fez
Le Sénaf, après une très courte dis-
cussion, a approuvé la convention rela-
tive au chemin de fer de Tanger à .Fez,
déjà acceptée par la Chambe.
AU MEXIQUE
CHEZ LES CONSTITUTIONNALISTES
Nous avons mentionné, le 4 juillet, les dé-
clarations du New York Herald, relatives
aux dessous de la révolution mexicaine. De-
puis les différends entre les généraux Car-
ranza et Villa, on paraît moins circonspect,
chez les constitutionnalistes, au sujet de
l'aide pécuniaire accordée à la révolution par
les finances américaines. A ce sujet, le New
York Herald publie, un télégramme d'El Paso
annoncant que, pendant les neuf derniers mois,
vingt-cinq millions de francs ont été versés
dans les coffres des révolutionnaires par des
syndicats d'affaires des seuls Etats de l'Est.
Aussi, les rivalités entre lés chefs constitution-
nalistes causent-elles quélque inquiétude dans
Ces milieux financiers. Cependant, cette riva-
lité paraît devoir être'terminée parle fait que
le général Carranza vient d'être reconnu chef
suprême de l'année constitutionnaliste, le gé-
néral Villa couservant le commandement de
la division du Nord.
Le général Carranza va, d'autre part, s'en-
tretenir avecM. JoséVasconcellos, membre de
la Junte constitutionnaliste de Washington,
qui vient de quitter cette ville afin d'informer
le chef de la. révolution de l'attitude des
Etats-Unis à l'égard de la médiation, et pour
examiner avec lui les moyens propres à
amener la reprise des affaires dans le nord
dq Mexique- ~ . ' V ', " 7. /'
RÉVOLTE AUX AVANT-POSTES FÉDÉRAUX .
Vera-Gruz, 7 juillet-* .
Les agents constitutionnalistes annoncent
que des fédéraux, campés sur. la ligne des
avant-postes américains, ee sont révoltés.
M. Capero, agent dugénéral Carranza, a de-
mande au général Funston de le laisser tra-
verser les lignes américaines pour engager
les mutins à partir ot éviter ainsi tout conflit
entre eux et l'armée restée fidèle au général
Huerta. Le général Funston s'y est refusé mais
a donné des instructions à ses avant-postes
pour qu'ils exercent une plus grande sur-
veillance.
Amérique Latine
Argentine
LE TRAITÉ D'ARBITRAGE FRANCO - ARGENTIN
Buenos-Aires, 7 juillet.
Le gouvernement a déposé' sur le bureau
du Sénat le traité d'arbitrage franco - ar-
gentin.,
RECETTES DES DOUANES
D'après la statistique de l'inspection géné-
rale des recettes dé la nation argentine, le
montant des recettes douanières dans toute
la République a été, pendant les cinq pre-
miers mois de l'année courante, de 75,304,643
piastres-papier. ..coi*
- Paraguay
UN NOUVEAU PORT SUR LE PARAGUAY
Un port vient d'être ouvert au commerce
et à la navigation, à Barranca-Mercedes, sur
la rivière Paraguay. ' -f
Georges Bourdon.
L'EMPRUNT
Souscrit 40 fois
Ceux qui pouvaient avoir des craintes
ou,des doutes au sujet de l'emprunt de
805 millions doivent maintenant être
édités, ? - . *. : , --V ; ; ;
! C'est à neuf>heures que la.souscrip-
tion devait être ouverte dans les caisses:
de l'Etat, et dès cinq heures du matin
les queues se formaient devant la Caisse»
centrale du Trésor, la Caisse deë dépôts
èt. consignations;, la Banque de France,
la Caisse des receveurs-percepteurs de
Paris, la Recette centrale des finances
de la Seine, la Recette municipale de la
Ville de Paris. > ? '
La direction du Trésor, pour hâter les
souscriptions, avait fait installer douze
guichets, huit pour les souscriptions de
7 à 14 francs de rente, quatre pour celles
de 21 à "00 francs. C'est surtout aux pre-
miers, on le comprend, que l'af fluence
s'est portée. On s'y bousculait, mais sans
mauvaise humeur. On compte que 'plus
dé quinze cents petits rentiers, petits
bourgeois et ouvriers , ont : passe devant
ces huits guichets.'- ; ";':
A la Caisse dés dépôts et consignations
et à la Recette centrale des finances de
la seine, la foule était moins dense. Mais,
à la Banque de Frange,. rue des Petits-
Champs, l'afflence a été énorme. -
^.partir d'aujourd'hui,la Rente S 1/20/0
amortissable sera cotée, officiellement
au comptant ét à terme, en titres libérés
et non libérés. .... .>. ^ .. '
A une heure du matin, le ministère
des financés' annonçait que l'emprunt
de 8Ô5 mi liions de francs., 31/20/0, avait
été couvert environ quarante fois.
LA CHAMBRE
CRÉDITS DIVERS
VÉRIFICATION DES POUVOIRS
On avait annoncé une séance sensa-
tionnelle, toute une histoire énorme pro-
voquée par M- Jaurès et les socialistes
sur le crédit de 400,000 francs demandé
par le gouvernement pour le voyage de
iVL Poincaré en Russie.
Cette chose palpitante, on le verra
plus loin, s'est réduite à une très courte
intervention de M. Jaurès .et à une ré-
plique brève et excellente du président
du Conseil.
Tout d'abord la Chambre s'est pn>
noncée sur l'élection de M. Lacotte dans
la deuxième circonscription de Troyes.
Après un vote-à la tribune, l'élection a
été annulée par 173 voix contre 108. En
conséqûence, M." Lacotte a été invalidé.
On a voté ensuite trois ou quatre cré-
dits : un pour les Français victimes des
troubles du.Mexique^.un autre pourries
'dépensés dô la'commission 'financière
des affaires balkaniques, un troisième
pour le sous-secrétariat des affaires
étrangères, un quatrième pour les dé-
penses afférentes à l'expropriation de la
forêt . d'Eu, un cinquième pour l'Impri-
merie Nationale...
Et cependant les députés s'installaient
à leurs places nouvelles.
***
Enfin, voici le crédit de 400,000 francs.
M. Jaurès monte à la tribune.
Tout doucement, sans éclat de voix,
M. Jaurès expose les raisons pour les-
quelles ses amis et lui ne voteront pas
le crédit demandé pour, le voyage du
Président" de la République. G est tout
simplement parce qu'on ne sait pas ce
qui se dit dans les conversations qui ont
lieu dans ces occasions. Tous les problè-
me!è de politiqne internationale intéres-
sant'la Russie et la France doivent être
discutés et contrôlés par les représen-
tants du peuple russe. Malheureuse-
ment,-sous l'action d'un immense effort
contre-révolutionnaire, les droits de la
Douma ont été de plus en plus limitas.
C'est à titre d'avertissement que M- Jau-
rès et ses amis votent contre Je crédit.
;Et c'èst tôut. . "
M. Viviani, président du Conseil, n'a
pas eu de peine à justifier la demande
de crédits. Il l'a fait en un langage
excellent que j'emprunte à l'analytique :
; M, le président du Conseil. - M, Jaurès
a laissé hors de cause la substance même de
l'alliance. Il a critiqué l'application qui pour-
rait en cire faite.
Notre honorable collégue craint qu'au cours
de conversations diplomatiques des engage-
ments précis ne soient noués. Il serait diffi-
cile de concevoir une alliance fondée et con-
servée sans ces conversations, ou ceux qui
ont la charge du pouvoir se rassemblent pour
assurer leur unité de vues ét leur commu-
nauté de pensée. ;
Mais ;àucun engagement portant sur la
politique intérieure'ne saurait être contracté,
car il atteindrait là liberté dé décision du
Parlement. (Applaudissements sur les- bancs
de l'union républicaine radicale et socialiste.)
Je ne suivrai pas M..Jaurès dans sa cri-
tique relative à l'institution de la Douma et
aux transformations qu'elle a pu, subir. Je
ne voudrais pas, en effet, démentir mes pa-
roles et m'ingérer dans là politique intérieure
d'une nation amie.
Il me sera facile, non pas de justifier - là
chose étant déjà faite - mais d'expliquer
les causes qui militent en faveur du vote du
projet "
; iL histoire do l'Europe pendant ces vingt
dernières années a établi que l'alliance franco-
russe et l'entente cordiale avec. l'Angleterre
répondent" aux sentiments des pays, ainsi
qu'à leur intérêt propre. Jamais l'utilité de
ces accords n'a étt? mieux apprécié que pen-
dant les dernières crises.
Rassemblées dans une communauté de
vues, les nations amies et alliées ont pu pré-
voir les conflits et en limiter la portée.
Je témoigne des résultats heureux et fé-
conds de l'alliance. Elle répond aux senti-
ments et aux intérêts des deux pays, et as-
sure le maintien de la paix qui, lorsqu'elle
est conservée dans la dignité, est le lien su-
prême, et à l'abri de laquelle seule le pro-
grès social peut se développer.
Je demande à la Chambre de voter le pro-
jet pour marquer son inébranlable attache-
ment à Une alliance indéfectible. (Applau-
dissements sur tous les bancs, sauf sur les
bancs socialistes.)
A la majorité de 42S yoix contre 106,
les crédits sont adoptés.
La Chambre, passe à un autre exer-
cice. Elle discute les conclusions du 11°
bureau concernant les opérations élec-
torales de la lr 0 circonscription des Sa-
bles-d'Olonne. Il s'agit de l'élection de
M. Pacaut, radical-socialiste,.proclamé
,aux lieu et place de M. Bazire.
M. Driant demande l'invalidation de
M. Pacaut. Soixante-dix bulletins décla-
rés nuls par les bureaux n'ont pas été
représentés à.la commission de recense-
ment. L'annexion de 40 de ces bulletins
a été réclamée. Quand l'enveloppe ca-
chetée a été présentée à la commission
de recensement les quarante bulletins
n'y étaient plus. Or M. Pacaud a été élu
avec 17 voix de majorité. La Chambre a
récemment établi s'a jurisprudence, en
cette matières,eh proclamant que dans
le cas actuel les bulletins devaient être
annexés. L'orateur espère que la Cham-
bre ne se déjugera pa§. .. .'
> Le rapportent .M.- Grodet, ne s'em ha-
rasse, pas de jurisprudence. Pour lui une
élection est une question d'espèce, ^i
l'on est de la majorité tout va . bien. Si
l'on en est pas il faut recommencer, Or,
M. Pacaut est de la majorité. Ce raison-
nement aurait scandalisé toute autre as-
semblée que cette Chambre, C'est dire
qu'elle l'a trouvé naturel et, malgré une
excellente intervention de M. Beaure-
gard, elle a, par 237 voix contre 79, pro-
clamé que M. Pacaut était valablement
nommé.
Et dire que sur deux cents radicaux il
y en a bien cent cinquante qui sont élus
à peu près dans les mêmes conditions I
La dernière partie de la séance a été
consacrée à la discussion d'une inter-
pellation de M. Durafour sur l'applica-
tion de la loi du 31 décembre 191& (jour-
née de huit heures dans les mines)-
L'orateur radical-socialiste accuse les
compagnies minières de violer les dispo-
sitions de cette loi. C'est la cause des
grèves actuelles dans lès bassins de la
Loire et du Centre. Contrairement à la
volonté du législateur on a voulu aug-
menter la duree de la journée de travail
en réclamant des ouvriers pour la des-
cente et la remonte un,délai exagéré. Il a
été d'une demi-heure au lieu d'un quart
d'heure. Ce n'est donc plus la journée
de huit heures, mais de neuf heures.
De là le conflit.
M. Durafour demande au ministre du
travail de faire respecter la loi. Il sous-
entend ainsi) que, les ouvriers ont tou-
jours raison et les patrons toujours
tort. Il y a longtemps que nous sommes
habitués à cette façon sommaire de ju-
ger les rapports du capital et du travail.
Après une intervention de M. Basly,
dans le même sens, M. Couyba, ministre
du travail, répond que sa constante
préoccupation est d'appliquer la loi. Il
l'a dit aux délégués des ouvriers mineurs
et au comité des houillières. Les récla-
mations seront examinées contradictoi-
rement. . "
La Chambre satisfaite vote un ordre
du jour approuvant les déclarations du
ministre.
#
* *
A sept heures, on apprend que le Sé-
nat a voté le budget. La séance est sus-
pendue pour permettre au ministre des
finances de - déposer le projet rectifié.
A huit heures, cette opération ést effec-
tuée. 1 *3 é
La discussion du budget commencera
jeudi, à deux heures, devant la Chambre.
Auguste Avril.
LE SÉNAT
L'IMPOT SUR LE REVENU
LE BUDGET
Le Sénat a siégé hier de une heure et
demie à huit heures. Il a terminé le vote
de l'impôt sur le revenu et adopté l'en-
semble du budget. .
La discussion a repris à l'article 21 re-
latif à la taxation d'office.
M. Noulens, questionné par M. Tou-
ron, assure que l'industriel, propriétaire
de son usine, n'aura pas à payer à la fois
comme propriétaire et comme indus-
triel ; il déclarera comme revenu foncier
la valeur locative de son usine et il dé-
duira à titre de charge, le montant de
celte valeur de son revenu industriel.
Un long débat s'institue à propos de
la surtaxe qui pourra être imposée aux
patentés. M. Touron obtient une satis-
faction partielle de la commission. Cer-
tains sénateurs s'étant inquiétés à la
pensée que les sociétés anonymes échap-
peraient à l'impôt, M. Sébline, dans une
intervention très applaudie, mit les cho-
ses au point.
M. Sébline. -- Ces sociétés payent une
patente : premier impôt. Une fois leur pa-
tente payée, quand' elles distrib ient leurs
bénéfices aux actionnairés, l'Etat intervient
et perçoit une taxe de 40/0: deuxième impôt.
Enfin, à l'avenir, chaque actionnaire
devra déclarer qu'il a recueilli un revenu de
tant, comme actionnaire de cette société, et
sur cette somme de tant il payera la super-
taxe : troisième impôt.
Il ne faut donc pas dire
gasins - ne payeront pas le nouvel impôt,
puisque leurs bénéfices, déjà frappés deux
fois, vont l'être encore une troisième.
L'article 21 est adopté.
L'article 22 est ainsi rédigé :
Les rôles do l'impôt général sur le revenu
sont établis et le recouvrement en est pour-
suivi comme en matière de contributions
directes.
En cas de déménagement du contribuable
hors du ressort de la perception, comme en
cas de vente volontaire ou forcée, l'impôt
est immédiatement exigible pour la totalité
de l'année courante.
Il est adopté, mais M. Sébline prend
de nouveau la parole et dégage, quel-
ques-unes des conséquences-de la loî que
le Sénat va voter :
Vous êtes, je crois, les jouets d'une grande
illusion quand vous croyez pouvoir garder
secrets les résultats du recensement des for-
tunes que vous préparez.
Avant trois ans d'ici, je suis persuadé quo
certains journaux publieront pour chaque
département les noms des principaux impo-
sés.
J'estime qu'il serait préférable de faire les
choses franchement, d'avouer que l'on éta-
blit le recensement des fortunes de France
et de publier ce recensement.
Je vous prédis l'échec complet, lamentable
de toutes les dispositions que vous introdui-
sez dans la, loi pour assurer le secret des
rôles.
L'article 23 rend responsables des
sommes dues par leurs locataires les
propriétairas qui n'auront pas donné
avis au percepteur du emménagement
de ces locataires. En cas de déménage-
ment furtif, le propriétaire, toujours sous
peine, d'être responsable, devra prévenir
l'administration dans les dix jours.
M. Théodore Girard fait remarquer
qu'on inflige aux propriétaires une dure
pénalité pour un fait auquel ils seront
étrangers. Le Sénat fait preuve d'une
louable énergie et repousse l'article 23
au scrutin public.
L'article 24 donne lieu à un intéres-
sant débat. Cet article laisse aux conseils
de préfecture le soin de juger les récla-
mations relatives à l'impôt sur le re-
venu.
M. Boivin-Champeaux, dont le Sénat.
respecte la science juridique, s'élève
contre cette disposition :
M. Boivin-Champeaux. - 'Il va s'agir
de supputer par le menu, dans le détail, la
fortune, le revenu de chacun ; le débat pourra
mettre en jeu toutes les règles du Code civil.
Or, lôs conseillers de préfecture n'ont pas
forcément une grande compétence juridique,
ils peuvent n'être même pas licenciés en
droit. Et vous allez leur donner à résoudre
des problèmes devant lesquels pâlissent-les
conseillers à la Cour de cassation.
J'ajoute que l'évaluation des bénéfices
commerciaux et industriels sera chose ex-
trêmement délicate, qu'elle soulèvera des
problèmes fort difficiles à résoudre, l.a solu-
tion de ces qu'estions peut-elle être confiée à
des personnes n'ayant aucune notion de la
vie commerciale'? . «
Le Sénat vote cependant l'article 24.
Ainsi, dans tous les litiges avec les
contribuables l'administration sera à la
fois jug" et partie. Pauvre contribuable ! -
Les articles 25 et 26 empêchant ou es-
sayant, d'empêcher la divulgation du
secret des fortunes, que la loi oblige à
livrer au fisc, sont adoptés.
L'article 27 et dernier laisse obligeam-
ment à un règlement d'administration:
publique le soin de rendre la loi appli-
cable.
Le Sénat vote rapidement les chapi-
tres et les articles réservés et adopté''
l'ensemble de la loi de finances à l'una-
nimité de 267 votants.
M, Dominique Delahaye demande h'',
interpeller le ministre de l'intérieur sur.
les décrets qui viennent d'ordonner la
fermeture de divers établissements reli-
gieux. M. Malvy n'est sans doute pas ?
en veine d"éloquence et ne paraît pas
pressé de répondre ; l'interpellation, est
remise à la rentrée.
M. Viviani, « au nom de graves inté-
rêts généraux», demande auSénat d'exa-
miner-sans retard le projet de loi relatif
à la semaine anglaise.
On sait oue la commission des finan-
ces a refusé le crédit de 6 millions qui
permettrait d'accorder le repos du sa-
medi à midi au lundi malin aux ouvriers
des manufactures de l'Etat. M. Viviani,
qui sait que -son gouvernement serait
impuissant à empêcher la grève dont ses
ouvriers le menacent, va faire un grand
effort pour obtenir le vote du crédit.
Le Sénat capitulera-t-it une seconde
fois devant les menaces de la démago-
gie ?
Séance aujourd'hui, à deux heures.
L. Ch.
Autour de la Politique
Conseil des ministres
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se'
sont réunis hier matin, à l'Elysée, sous la
prësidence de M. Poincaré. '' T ;
MM. Gauthier, Augagneur et Dalimier, "
qui' représentent le gouvernement aux fêtes
de Guernesey, et M. Ajam, encore souffrant,
n'assistaient pas à la délibération.
M. René Viviani à renseigné le Conseil
sur la situation extérieure et l'a entretenu'
de différentes questions do politique étran-
gère.
Le ministre dos finances a donné, au
Conseil, des renseignements sur les condi-
tions très favorables dans lesquelles s'effec-
tue l'emprunt ; il a entretenu également ses
collègues delà discussion de la loi de finances
devant le Sénat et de l'incorporation dans
cette loi du projet d'impôt sur le revenu.
Le ministre du travail a rendu compte de
la situation créé' 1 par l'application de la loi
sur la durée du travail dans les mines de la
Loire, du Nord, du Pas-de-Calais où les
conflits partiels sont en voie d'apaisement.
Mouvement préfectoral
Le ministre de l'intérieur a fait approuver
au Conseil des ministres le mouvement admi-
nistratif suivant :
M. Fabre, préfet de la Charente, est nommé
préfet de Maine-et-Loire,en remplacement de
M. Lasserre, appelé sur sa demande à d'au- :
très fonctions et nommé préfet honoraire.
M. Ducaud, préfet des Landes, est nommé
préfet de la Charente.
M. Decharmè, sous-préfet de Compiègne,
est nommé préfet des Landes.
M. Henry, préfetde l'Ariège, est nommé pré-
fet de la Corse, en remplacement de M. Brin, ;C
précédemment nommé préfet du Loiret.
M. Laporte, sous-préfet en disponibilité,
est nommé préfet de l'Ariège ;
M. Vitry, préfet de l'Indre, est nommé
préfet du Loiret ;
M. Pugeault, préfet de la Lozère, est
nommé préfet de l'Indre;
M. Gilotte, sous-préfet de Lisieux, est
nommé préfet de la Lozère;
M. Duvernoy, préfet iu Var, est nommé
préfet de Tarn-et-Garonne, en remplacement
e M. Chardon, appelé sur sa demande à
d'autres fonctions et nommé préfet hono-
raire.
M. Roquère, sous-préfet de Rochefort, est
nommé préfet du Var.
***
Dans ce mouvement est remplacé M. Brin,
qui est appelé, sur sa demande, à la direction
de l'hospice national des Quinze-Vingts, eu
remplacement do M. Vaughan qui prend sa
retraite.
M. Brin, qui est nommé préfet honoraire,
recevra, dans la promotion du 14 juillet pro-
chain, la croix de chevalier de la Légion
d'honneur.
La suite du mouvement, portant sur les
sous-préfets et secrétaires généraux, sera in-
cessamment soumise à la signature du Prési-
dent de la République.
^ ?; r *** .
Dans un prochain mouvement, M. De-
charme, nommé préfet des Landes, sera
nommé conseiller ae préfecture de la Seino,
par permutation avec M. Gervais, qui lui
succédera à Mont-de-Marsan.
Les élections contestées
Le 8° bureau, a statué sur l'élection d'Al-
bertville. M. Sibuet avait été élu, au second
tour, contre M. Félix Chautemps, députe
sortant, radical-socialiste.
Il y avait 26 votants.
L'enquête a été repoussée par 13 voix con- ?
tre 9 et 4 bulletins blancs.
Puis l'invalidation a été votée par 16 voix
contre 7 et 3 bulletins blancs.
Les trous de Paris
Le groupe des députés de Paris, réuni sous
la présidence de M. Georges Berry, s'est oc-
cupé exclusivement de la question relative à
la construction du Métropolitain et des ébou-
lements qui se sont produits dans la soirée
du 15 juin et depuis.
Après avoir entendu MM. Failliot, Lasies,
Nortier et Bokanowski, il a adopté la propo-
sition faite par le président, de nommer une
délégation chargée de voir- le ministre des ?
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