Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1914-05-27
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 27 mai 1914 27 mai 1914
Description : 1914/05/27 (Numéro 147). 1914/05/27 (Numéro 147).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2903286
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO - MERCREDI 27 MAI 1914
5
avec le même plaisir le très , distingué socié-
taire et l'excellent professeur dont le grand
talent, là par ai te courtoisie et te dévouement
discret reçoivent cette récompense.
A l'Opéra-Comique.
C'est ce soir qu'à lieu, à l'Opéra-Comique,
la reprise d'Aphrodite, l'oeuvre magnifique de
M. Camille Erlanger. Mil' 1 Lubin chantera,
pour la première ois, le rôle de Bacchis, et
Mllo Chenal rejouera le rôle do Chrysis, où
elle est si émouvante et si belle. M. Loon
Beyle reprendra le rôlo de Démétrios, dont
il est le créateur. Mlles Mathieu-Lutz, Billa-
Azéma, Borel, Tissier, compléteront la dis-
tribution. Mlle Sonia Pavlolf paraîtra dans
le divertissement étrange et somptueux du
troisième acte, admirablement réglé par Mme
Mariquita.
«**
' Lé Rêve, dont la reprise vient d'avoir lieu,
avec un triomphal éclat, fera spectacle ven-
dredi. avec la.Péri, di; M. Paul Dukas. C'est,
bien entendu, Mlle Chenal, admirable dans
le rô e d'Angélique ; MM. David Devi i^s, Al-
bers, Mlle Brohly, M. Vieuille qui tiendront
les principaux rôles du che -d'oeuvre de M.
Alfred Bruneau. Mllo Trouhanowa et M. Ro-
bert Quinault assureront l'interprétation de
la Péri.
***
Mme Félia Litvinne donnera prochaine-
ment une série de représentations d'Alceste,
dont elle est l'incomparable interprète. La
grande cantatrice aura pour partenaires :
MM. Léon Beyle, Chasne, Allard, cazeneuve,
Audouin. M. Paul Vidal, l'éminent direc-
teur de la musique de l'Opéra-Comique, sera
au pupitre.
' º .
A la Porte-Saint-Martin.
Au programme de la matinée Léon Chris-
tian, qui sera donnée, rappelons-le, demain
jeudi, à deux heures, ajoutons le nom de
Mlle Lucienne Bréval, qui prendra part à
l'intermède, et celui de Mme Andrée de Lorde,
qui fera, partie de la distribution du Mariage
de Mademoiselle Beulemans.
?***
On sait combien de sympathies laissa
Léon Christian. Cet excellent artiste fut de
la fondation du Théâtre Libre, et André An-
toine, reconnaissant son mérite et son dé-
vouement, le choisit comme administrateur.
Après un séjour à Bruxelles, Léon Christian
vint à la Porte-Saint-Martin, appelé par son
ami Henry Hertz qui avait joué autrefois la
comédie avec lui.
Dans le grand et beau théâtre, Léon
Christian fut un régisseur général admira-
ble, unique, aussi habile que dévoué, aussi
indulgent que vigilant. Combien d'artistes et
d'auteurs lui demeurent reconnaissants et
voudront assister à la représentation organi-
sée demain jeudi, en matinée, à la Porte-
Saint-Martin, au bénéfice de sa veuve qui,
sous le nom do Darlot, joue présentement
avec tant d'esprit le rôlo de Céleste, la bonne
à tout faire de Monsieur Brotonneau.
Au Nouvel-Ambigu.
L'Epervier, dont lo triomphe se poursuit
toujours aussi éclatant, sera donné en mati-
née, demain jeudi, avec la belle distribution
acclamée tous les soirs, MM. André Brûlé,
Jean Coquelin, Armand Bour, Roger Mon-
teaux, Mmes Rosa Bruck ot Jane Sabrior et
Mlle Gabrielle Dorziat en tête.
A l'occasion de la Pentecôte, l'Epervier
sera donné en matinée dimanche et lundi
avec la même distribution que le soir.
Au théâtre des Champs-Elysées.
. Vendredi 29 mai, à 8 b. 45, deuxième re-
présentation de II Segreto di . Suzanna, avec
miss Maggie Teyte et M. Vanni Marcoux, et
del Pagliacci. L'opéra de Leoncavallo permet-
tra d'applaudir, à côté de M. Mario Ancona,
Tonio admirable, l'excellent ténor Ferrari-
Fontana, qui chantera pour la première fois
? Canio, et, dans le rôle de Nedda, une jeune
cantatrice encore inconnue à Paris, Mlle
Claudia Muzio, qui vient.de débuter à Co-
vent-Garden avec un succès éclatant.
Samedi 30 mai, douxième représentation
des Meistersinger von Nurnberg, avec la dis-
tribution merveilleuse citée plus haut.
A la Renaissance.
Ils y viennent tous... à la Renaissance.
Décidément, toutes les personnalités du
monde politique, du théâtre, voire même de
la boxe, défilent actuellement à la Renais-
sance. Avant-hier, c'était S. A. I. la grande-
duchesse Vladimir qui a applaudi l Homme
riche, la comédie si gaie et si amusante de
MM. Jean-José Frappa et Dupuy-Mazuel où
triomphent chaque soir M, de Max et Mlle
Van Doren. Hier, c'était le colonel comte
Ignatieff qui s'est rencontré avec M. Malvy,
ministre do l'intérieur, et Carpentier, notre
boxeur national. . '
Au théâtre Réjane.
« Vers le pôle Sud avec le capitaine Scott ».
« C'est un film incomparable, merveilleux! »,
nous disait hier Mounet-Sully, l'éminent
doyen des Français. Et le maître ajoutait bien
haut : « Né vous fatiguez pas de répéter que
les familles, les enfants des écoles, tous ceux
qui recherchent une soirée instructive et di-
vertissante, doivent aller applaudir un des
plus incomparables spectacles que le cinéma
ait jamais offerts jusqu'ici !... »
Au Châtelel.
Demain, à 3 heures, matinée extraordi-
naire, -Loïe Fuller et l'orchestre Colonne : le
Songe d'une nuit d'été (Mendelssohn), Orches-
tration de couleurs (Armande de Polignac),
Une Nuit sur le mont Chauve (Moussorgski),
Feu d artifice (Strawinsky), Children's Cor-
ner (Cl. Debussy).
A la Gaîté-Lyrique.
Le C hemineau, cette oeuvre puissante et
poétique dont les pittoresques images évo-
quent avec le plus profond lyrisme l'exis-
tence des travailleurs, de. la terre, sera re-
prise demain à la Gaîté-Lyrique. Le drame
lyrique de MM. Richepin et Xavier Leroux
bénéficiera d'une excellente distribution avec
le brillant, baryton Valette qui chantera pour
la première fois le rôle du Chemineau, Mlle
Claire Friché, line touchante et sincère Toi-
nette; MM. Cotreuil, Lequien, Borel-Laugier,
Dousset, Desgranges, Mlles Elsen et H.
Mirey.
Au théâtre Michel.
Lucien Rozenberg et Henry Burguet sont
chaleureusement applaudis chaque soir par
le public de l'élégant théâtre de la rue des
Mathurins. Ces deux excellents artistes ont
retrouvé dans les Agités, la joyeuse comédie
de M. Henri Falk, los mêmes succès qu'ils
avaient si justement remportés jadis dans
le Rubicon et le Poulailler. La carrière des
Agités no peut manquer d'être longue et
brillante. '
Au Grand-Guignol.
La répétition du nouveau spectacle devant
avoir lieu vendredi prochain, voilà prévenus
les retardataires qui n'auraient pas encore
applaudi ou qui voudraient revoir le Siège de
Berlin, le drame héroïque de MM. Charles
Hellem et Pol d'Estoc, d'après Alphonse Dau-
det, qui prendra place au rang des drames
les plus sensationnels du Grand-Guignol.
Au théâtre du Vieux-Colombier.
On peut dire que la merveilleuse réalisa-
tion de la Nuit des Bois, de Shakespare, a
dépassé l'attente de ceux-là même qui fai-
saient au jeune théâtre le plus enthousiaste
crédit. Cette fois, tout Paris s'est joint spon-
tanément aux promiers admirateurs de la
petite scène de la rive gauche, désormais re-
connue comme l'une des premières scènos do
Franco et d'Europe.
Nous rappelons à ceux de nos lecteurs qui
n'ont pas encore entendu la Nuit des Bois
que le théâtro du Vieux-Colombier, par suite
d'engagements pris à l'étranger, a fixé sa
clôture annuelle au 31 mai irrevocablemont.
Jusqu'au 31 mai, ôn jouera chaque soir, ot
le dimanche en matinée, la Nuit des Rois.
Pour être sûr de trouver des places, il est
prudent de les retenir par téléphone : Saxe
64-69.
La fêto des « Mille désirs ».
On so souvient du formidable succès qu'ob-
tint il y a un an là fête du théâtre organisée
à Magic City par l'Association des secrétaires
des théâtre (Mille Regrets). Pareil triomphe
était un encouragement et c'est pourquoi le
12 juin prochain une autre fête du même
genre sera donnée également à Magio City,
qui, d'après les on-dit, ne le cédera en rien £i
la précédente.
Deux clous de premier ordre sont déjà an-
noncés, qui oiit cette qualité d'emprunter la
participation du public.
Le premier, est un concours do Danses
nouvelles d'où sortira peut-être lo pas qui
doit remplacer le tango et la maxixe ; if y
aura des prix pour l'auteur, le compositeur et
les danseurs. Le second, qui réunira égale-
ment de nombreux prix en espèces et en na-
ture, ost un concours de chanteuses mondai-
nes, dont seront exclues lés professionnelles.
Chaquo concurrente devra venir chanter une
chanson ou un air en public, avec un accom-
pagnement d'orchestre ou de pianô. Un jury
.composé des principaux auteurs et„acteurs
cle PÀris, déçernerà les récompenses, .
Pour ,cê% $è$x concours, .doit se .faire
inscrire dès a présenté Ecrire à MM. FÙrsy
ot Hannaux, membres du comité, 34, ruo
Louis-le-Grand.
A cette adresse, sera installé dès aujour-
d'hui le bureau de vente des billots, qui
sera tenu par les plus jolies artistes de
Paris. -i-
Réunions
L'assemblée générale annuelle de l'Asso-
ciation de la critique dramatique et musicale
aura lieu demain mercredi 27 mai, à trois
heures et demie, en l'Hôtel des Annales,
51, rue Saint-Georges, sous la présidence do
M. Adolphe Brisson, président.
Les Sociétés artistiques
Les « Amis de Montjoie », la petite pha-
lange d'artistes et d'écrivains groupés autour
de la jeune gazette d'art dirigée par M. Ca-
nudo, eurent à leur dernière réunion hebdo-
madaire du lundi la primeur des harmonies
les plus audacieuses du Rossignol.
M. Igor Strawinsky était là, entouré de
Mme Nathalie Goucharova, l'auteur des dé-
cors du Coq d'Or ; do miss Loïe Fuller, et
des peintres, poètes et musiciens : MM. Mau-
rice Ravel, Florent Schmitt, Maurice Delage,
Ricardo Vinès, Mmes Armande de Polignac,
Valentine de Saint-Point, Alice Bailly, Va-
lentine Gross, Raoul Dufy, A. Gleizes, I. Lé-
ger, Jacques Villon, Duchamp-Villon, Jacques
Reboul, Roger de la Fresnaye, Csakv, Alfred
Capella, Luc-A. Moreau, Girieud, E. Sicard,
Guégan, Sobotka, Mercereau, etD.
Le théâtre partout
DE MADRID :
La charmante pièce do M. Francis de
Crôisset, le Coeur dispose, traduite en espa-
gnol par M. Villarégut sous le titre de El Co-
razon manda, a trouvé au théâtre de la Prin-
cesa, où la troupe de Margarita Xirgu conti-
nue sa tournée, un vif succès ot une inter-
prétation de choix. Dans le rôle d'Hélène de
Miran-Chaville, Mlle Xirgu a su montrer un
talent de comédienne égal aux qualités tra-
giques qu'elle déploie clans la Salomé d'Oscar
Wilde, et qui font d'ores et déjà d'elle une
des tontes premières actrices espagnoles.
MM. Puga et Barraycoa l'ont fort bien se-,
condée.
Régis Gignoux".
SPECTACLES * CONCERTS
Aujourd'hui ;
- Au Jardin de Paris, de 4 à 7 h. Thé-
Tango. Les meilleurs professeurs. Soirée à
8 h. 1/2.
Ce soir : *
- Au» Folies-Bergère 'tél. 102-59), çt 8 h. 1/2,
Marcelle Yrven, Mado Minty, Trame), Rivers
dans la lievue galante. Mmes Debrenne, Musi-
dora, Dolniet, Kerby, Monor, Terka, MM.
Darcet, Zidner, Saint-Clair, Biscot, etc. Tho-
mas (de l'Opéra), miss June, Mac Leans,
Terry Twins, les 24 Sydney Russell Girls,
etc. Orchestre Lachaume.
« La Passerelle enchantée », « les Stalac-
tites de chair », « la Bataille de boules de
neigo », « le Cercle vicieux ».
- A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la
Revue des remmes, en deux actes et trente ta-
bleaux, les quatre-vingts plus jolies femmes
de Paris; les'douze plus jolies Anglaises;
Dorville, lo foi du rire ; Billio Reeves dans
son numéro du « Gentleman-ivre »; Albens,
Carlus, etc. Mmes Nina Myral, roine do la
fantaisie ; Bert-Angère dans son sketch et sa
périlleuse danse ae l'escalier, et Doly6ia,
dans le célèbre tableau d1 « Aphrôdfsia ».
- Aux Folws-Marigny, à 8 h. 1/2, la Revue
de Marigny, en 2 actes et 25 tableaux
(Mmes Anne Dancrey, Irène Bordoni, G. Wil-
liams, Davrigny, A. de Tender, Pretty Myr-
till, MM. Raimu,- Frod Pascal, G. Battaille,
Robledillo, l'homme qui a renversé les lois
de l'équilibre).
- A la Scala (tél. Nord 35-86), à 8 h. 3/4,
Elles y sont toutes ! revue à grand spectaclo
( Morton, Maud Harry, Prestat, C. Landry,
Lerner, etc.).
- Au Moulin-Rouge (tél. Marc. 08-63), Cache
ton nul revue en 40 tableaux, 700 costumes
(Bach, Jane Perriat, Fernande Diamant,
Reine Gabin, Timmy, Dellys, Deschamps,
Dolphin, Blanche de Vinci, Geneniève Dr.a-
gha, Despalix et Mills, Ransard, Hemdey,
Marche, la belle d'Herlys, Paula de Alba).
Au l6r acte : « les Rendez-vous galants ». Au
2° acte : « la Garde veille ! »
- A la Cigale (Téléph. Nord 07-60), à
8 h. 1/2, Ça ira! revue à grand spectacle en
2 actes et 15 tableaux (Mlles Jane Marnac
Madge Derny, Eva Reid, MM. Paul Ardot,
Serjius, Senga, etc., etc.).
- A la Lune Rousse (direction Bonnaud-Blès,
téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2: Nu vu ! nu
connu ! revue (Reine Derns, A. Chazy, lo cé-
lèbre humoriste Georges Chepfer), Venise...
ou lagune de miel, d'Abel Truoliet.
Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha»
Tourtal,Weil, Héliot. ..., , ; ; 4
- Au Moulin de la Chanson (téléph. Gut. 40-40),
43, boulevard de Clichy, Roger Forréôl et
Emile Wollf, directeurs; à 9 h. 1/2 ; los
chansonniers Jules Moy, Marinier, Martini,
Abadie, pominus, André Dahl, Vanino et
le dessinateur Gir. Au piano, le compositeur
Heintz. Enthoven, Marguerite Magdy, Ro-
ger Forréol, Suzanne Feindel dans la Revuo.
- Au Concert Mayol, (téléph. Gut. 68-07), à
8 h. 1/2, Venez...Z'...Ouïr ! revue à grand
spectacle, en 2 actes, 20 tableaux (Hania Rout-
chine, Darius M., Blanca de Bilbao, Laure
Dalba, Addy Hett, la belle Varena, Barsac,
Vallès, la jolie Forisy, MM. Henry Varna,
Dalcourt, Max Hilaire, Reymond Hyé, etc.).
On ne saurait trop répéter que la Revue la
plus joyeuse, c'est la Revue des Jolies fem-
mes, que l'on peut applaudir chaque soir à
l'Olympia ; que la meilleure interprétation
est réunie à l'Olympia, puisqu'on y applau-
dit Dorville, le roi des comiques ; Nina My-
ral, l'exquise fantaisiste ; Bert-Angère, la ra-
vissante danseuse ; Alice Delysia, parfaite
comédienne, et enfin Billie Reeves, le célè-
bre comique américain. La Revue de l'Olym-
pia est un enchantement pour les veux et les
oreilles avec son tableau d'Aphrodisia, l'Es-
calier animé, la Passerelle d'amour, et avec
l'admirable orchestre que dirige magistrale-
ment le maestro Letombe.
Toutes les vedettes sont aux Ambassa-
deurs pour jouer la rçvue de P.-L. Fiers,
dont la générale aura lieu vendredi soir» Il
y aura la talentueuse Lucette Darbelle, la
spirituelle Gaby Benda, la jolie Debienne, et
les plus jolies artistes de Paris. L'Angleterre
nous a envoyé sonchef-d'oeuvre, Daisy Yates,
et l'Espagne, la belle Serana; mais nous gar-
dons notre Dranem avec, autour de lui, Du-
val, Fortugé, Lerner. Il y aura aussi... mais
nous en avons assez dit pour aujourd'hui.
Nous vous reparlerons de cette troupe mer-
veilleuse qui n'est composée que do ve-
dettes.
A la Scala.
Pour ne pas faire coïncider la première re-
présentation de la revue belge Viens profiter
avec, jouée 300 fois de suite à Bruxelles, avec
la première des Ambassadeurs annoncée pour
vendredi prochain, M. L.Huret, directeur de
la Scala pour la saison d'été,-vient de fixer
irrévocablement à samedi prochain, 9 heures,
la. première représentation de Viens profiter
avec, interprétée par les joyeux comiques
belges Nossent, Léopold, Mnrio, Du Prez,
F. Dumont, etc. Jeudi soir, 130° et dernière
représentation de Elles y sont toutes, avec
Morton, Maud harry, H. Prestat, C. Lan-
dry, Lerner, etc.
CONFERENCES * AUDITIONS
Aujourd'hui
A la Vie féminine, 88, avenue des Champs-
Elysées, à 5 heures, M. Robert de Fiers :
« Le Théâtre ».
Les Mercredis d'Yvette Guilbert, à la salle
Gaveau (trois derniers).
Ce soir à 9 heures, cinquième soirée Yvette
Guilbert. Joyeuses satires parisiennes du dix-
huitième siècle et chansons « du temps que
la reine berthe filait... », chantées par Mme
Yvette Guilbert. Causerie : M. Charles Oui-
mont.
Parmi les autres conférences d'aujour-
d'hui :
- Institut catholique, 74, rue de Vaugi-
rard, â 2 h. 1/4, M. Chapeau : « les Explora-
tions sous-marines » ; à 3 h. 1/2, M. J. Joer-
gensen : « Sainte Catherine et ses prédéces-
seurs ».
yr- Cerclo du Luxembourg, 18, rue du
Luxembourg, à 3 heures, M. le lieutenant
Coulbois : « le Congo français : derniers évé-
nements et négociations 'franco-allemandes
de 1911 ». (Projections.)
COURRIER MUSICAL
Au Foyer.
Voici le programme de la prochaine mati-
née musicale organisée par 1 Association des
Concerts-Chaigneau et qui aura lieu (34, ruo
Vaneau) domain jeudi 28 mai, à 3 heures
précises :
Trio en si bémol (op. 29) (Vincont d'Indy),
piano, clarinette et violoncelle : Ouverture, Di-
vertissement, Chant élegiaque, Finale : l'auteur,
M. P. Mimart) Mmo Marguerite Piazza-Chai-
gneau. - Les Amours du poète. (Schumann) (au-
dition intégrale) £ Mlle Jeanne Montjovat. Au
piano : M. L. Viorne.
Billets chez Durand (télép. Central 45-74).
et à la salle du Foyer, 34, rue Vaneau (télép.
Saxe 59-09).
Au Jardin d'Acclimatation.
Voici le programme du concert qui sera
donné jeudi prochain, à deux heures, en plein
air, au Jardin d'Acclimatation.:
Marché de fêle (E. Weiller) ; Esméralda, ma-
zurka (E. Koch) ; La-Grotte enchantée, ouverture
(C.Otter) ; .-1 l'ombre. (Pillevestre), solo de hautbois
par M. Rey, 1er prix du Conservatoire ; Le Do-
- mino -noir, -fantaisie (Auber) ; Caprice, marche
-(G: Parés); Jeanne-Jeannette-Jeanneton, ouver-
ture (Lacôme) ; MenUét Princesse (F. Andrieu) ;
La Maladetta, airs de ballet (P.Vidal) ; Isabelle,
polka (Bratton-Berger).
Chef d'orchestre : M. E. Koch, do l'Opéra.
Un public nombreux et enthousiaste accla-
mait hier le retour de la célèbre cantatrice
Mme Nathalie Aktzery qui, dans la salle des
Agriculteurs, donnait un programme de mu-
sique çontemporaine russe à partir de Tschaï-
kowsky jusqu'à nos jours. Son art exquis,
son interprétation prenante et sa voix chaude
lui valurent le plus complet et 1e plus légi-
time succès. Notons aussi l'accompagnement
de M. Jowanowitsch, admirable comme tou-
jours.
Le « Concours Roger-Miclos-Battaille ».
L'idée si originale et.si neuve do faire vo-
ter le public a donné des résultats très judi-
cieux. Les jeunes pianistes mondaines los
Elus remarquées, et qui font le plus grand
onneur à l'enseignement de leur célèbre
professeur, sont :
Mlle Fleuret, 1er prix; Mlles Rossignol,
Villié, Aubert, 2° prix ; Mlles Breffort et Ga-
rin, 1" accessit, et Mlle Sabatier, 2° accessit.
h. de Crémone.
LES GRANDES VENTES
Aujourd'hui :
A l'Hôtel Drouot;
Vente :
Salle 7. - Arbres nains du Japon, cultivés
par Yamanaka. Mcs DUBOURG et LAIR-DU-
BREUIL ; M. Bing.
Exposition :
Salle 6 (particulière]". - Objets d'art et
d'ameublement, tableaux anciens et moder-
nes, sculptures, tapisseries. M° HENRI BAU-
DOIN ; MM. Mannheim et Jules Ferai.
A la Galerie Georges Petit:.
Vente Î
Collection Arthur Sambon : Objets d'art
et de haute curiosité, de l'antiquité, du
moyen âge et do la Renaissance, et autres ;
tableaux anciens. M0 LAÏR-DUBREUIL ; IM.
docteur Jacob Hirsch,Meyer-Riefstahl, Mann-
heim et Jules Ferai.
LIVRES D'ARCHITECTURE
ET RECUEILS D'ORNEMENTS
Cette collection qui va être dispersée
auxv enchères, du 3 au 6 juin, Hôtel
Drouot, salle 7, par le ministère de M0
André Desvouges, assisté de M. Besom-
bes, expert, est l'une des plus admira-
bles, des plus complètes qui se puisse
imaginer. Elle fut formée au cours d'un
demi-siècle, et elle compte les oeuvres
de tous les principaux architectes et
maîtres ornemanistes du seizième à la
fin du dix-huitième siècle : plusieurs de
ses' recueils sont uniques, et l'on devine
avec quel entrain les bibliothèques et les
amateurs vont se les disputer.
Parmi les ouvrages les plus précieux,
en des exemplaires d'une incomparable
beauté, nous nous plairons à citer l'Ar-
chitecture françoise, de Mariette, et celle
de Blondel ; parmi les ornemanistes fran-
çais du seizième siècle, l'oeuvre iSe Boy-
vin, les ornements pour l'orFèvrerie de
Etienne Delaune, tout l'oeuvre de Jacques
Audrenet du Cerceau, d'une extrème ra-
reté ; les dessins de D. Mignot, pour la
joaillerie ; les recueils infiniment pré-
cieux de Pierre Woeiriot ;parmi ceux du
dix-septième siècle les Orne mens, de
Jean Berain ; l'oeuvre de G. Charmeton,
les modèles d'Antoine Jacquard, les oeu-
vres d'architecture de J. Le Pautre, les
modèles de Daniel Marot ; parmi ceux du
dix-huitième siècle, les recueils de Fran-
çois Boucher, ceux de Boucher lé fils, de
Cauvet, de Choffart, de F. de Cuvillier,
de Delafosse, de Duflos, de Fordrin, de
Forty, de Huet, de Lalonde, de Juste-Au-
rèle Meissonier, d'Oppenord, de Pille-
ment, dont la vogue grandit en ce mo-
ment ; de Ranson, de Toro, de Watteau,
etc., etc.
Puis, ce sont les oeuvres des ornema-
nistes allemands, Hans Brosamer, Th. de
Bry, P. Flindt, Flotner, Laechlin, du maî-
tre de 1551, dont le recueil compte trente
planches, alors que ? celui du musée de
Berlin n'en possède que vingt et une ; des
ornemanistes hollandais, Blondus, Col-
laert ; des maîtres italiens, anglais, etc. ;
ainsi que de fort belles suites de plan-
ches, révélant les petits maîtres des di-
verses écoles européennes, et des livres
illustrés qui complètent par de pures mer-
veilles cette collection, véritable monu-
ment de l'art décoratif.
C'est là le plus bel ensemble qui ait
été formé, et ce qui rendra les exemplai-
res plus précieux encore pour les biblio-
philes,«c'est que tous portent 1' «ex-libris»
de M.'Ë. Foule. 11 y aura' èxposition pu-
blique, à l'Hôtel Drouot, le a juin ; mais,
dès aujourd'hui et jusqu'au s<) mai, les
amateurs pourront aller examiner cette
collection sans seconde, chez M. A. Be-
sombes, 40, rue Le Peletier.
&
sr*
COLLECTION ARTHUR SAMBON
Hier, à la Galerie Georges Petit, la se-
conde vacation de la vente de l'impor-
tante collection Arthur Sambon, vacation
qui était consacrée aux terres cuites grec-
ques, objets d'art chrétien, musulman,
chinois, japonais, et aux tableaux anciens,
porta à 608,000 francs environ, le total de
cette dispersion, jusqu'à ce jour.
Nous avons remarqué, au cours de la
journée, un gobelet en faïence persane,
du treizième siècle, à décor polychrome
à sujet tiré d'un roman persan, et qui fut
adjugé 09,500 francs. Un tabouret en
bronze gravé et incrusté d'argent, du trei-
zième siècle, provenant de Mésopotamie
et trouvé en Egypte, trouva acquéreur
pour 19,000 francs; mais l'enchère la plus
élevée fut réalisée par un manuscrit des
Poèmes de Hafiz, provenant de la biblio-
thèque du prince Abû'l-Musaffir et enlu-
miné par les artistes les plus réputés du
commencement du seizième siècle. Ce
précieux ouvrage, enrichi de cinq minia-
tures et conservé dans une reliure de l'é-
poque, laquée et bordée ' de rinceaux
d'or, atteignit l'adjudication de 65,500
francs. Le public crut devoir souligner
cette enchère par des applaudissements.
Nous avons retenu les autres prix prin-
cipaux suivants :
Terres cuites de la Grèce et de l'Asie Mi-
neure. - N° î2i, Jeune femme assise sur un.
rocher, statuette de Tanagra du quatrième
siècle avant'J.-C., 950 fr. ; n° 122, Une jeune
béotienne, statuette de Tanagra du quatrième
siècle av. J.-C., ayant conservé le vernis po-
lychrome, 850 fr. ; n" 124, Tête féminine,,
quatrième siècle av. J.-C., 720 francs.
Objets divers. - N° 140, Tête de bélier en
argent, travail grec, 2,400 fr. ; n° 142, Trois
plaquettes en nacre, travail du quatriémé
siècle ap. J.-C., 1,120 francs.
Art chrétien. - N° 148, Aiguière liturgique
et patène en argent, cinquième siècle de l'ère
chrétienne, 6,550 fr. ; n° 149, Dalle, fenestrée,
servant aux recluses pour l'audition de la
messe, sculpture en marbre du cinquième
siècle, 900 francs.
Art musulman, Faïences èmaillêes. -
N° 152, Gobelet en faïence, déCor polychrome
au petit feu sur' fond blanc, sujet tiré d'un
roman persan, Perse (Rhagès), treizième siè-
cle, 39,500 fr. ; n° 153, Gobelet en faïence, à
décor polychrome au petit feu sur fond
blanc, Perso (Rhagès), treizième siècle, 10,500
francs ; n° 154, Fragment de gobelet, fond
d'émail blanc très brillant, à décor poly-
chrome, cuit au moufle, avec traces de do-
rure, Perse (Rhagès), treizième siècle, 2,000
francs ; n° 155, Fond de bol, à déCor poly-
chrome, trace de dorure, Perse (Rhagès),
treizième siècle, 600 fr. ; n° 156, Bol à décor
polychrome sur fond vert turquoise, Perse
(Rhagès), treizième siècle, 3,100 francs;
n° 158, Bol en faïence très épaisse, â émail
blanc, Perse (Rhagès), treizième siècle, 1,200
francs ; n° 159, Bol à décor polychrome sur
fond blanc, Perse (Rhagès), treizième siècle,
1,750 fr.; n° 160, Bol à décor radial, fond bleu
lapis, Perse (Rhagès), treizième siècle, 2,950
francs; n° 161, Grand vase en forme de ba-
lustre, à décor mordoré sur fond blanc, avec
rehauts en bleu cobalt et bleu turquoise,
PeUse (Rhagès), treizième siècle, 12,000 fr. ;
n° 162, Assiette sur piédouche, décor en lustre
et bleu cobalt sur fond blanc. Perse (Rhagès),
treizième siècle, 2,800 fr. ; n° 163, Bol à bords
évasés, décoré à l'intérieur de dessins à reflets
métalliques sur fond blanc, Perse (Rhagès),
treizième ' siècle , 3,300 fr. ; n° 164, Assiette
décorée^ de dessins â reflets métalliques
jaune clair sur fond blanc, Perse. (fouil-
les de l'Arag), quatorzième siècle , 5,000
francs ; n° 165, Bol à profil droit, fond blanc,
peinture sous émail en bleu cobalt et noir,
Perse (Rhagès), treizième siècle, 1,950 fr. :
ii° 166, Bol à profil droit, orné de peintures
sous émail en bleu cobalt et noir, sur fond
blanc, Perse (Rhagès), treizième siècle, -2,550
francs ; n° 167, Plat creux, décor à feuIlage
stylisé en bleu, turquoise et cobalt, cerné de
noir, Perse (Sultanabad), treizième siècle,
1,550 fr.; n° 171, Grande aiguière en faïence à
émail bleu turquoise et à dessein en noir et
bleu cobalt, Perse (Rhagès), treizième siècle,
12,000 francs.
Verres arabes émailles des treizième et qua-
torzième siècles. - N° 174, Godet de lampe
arabe en verre blanc translucide, travail sy-
rien, treizième siècle, trouvé en Crimée, 1,250
francs; n° 172, Godet de lampe, en verre
blanc translucide, travail syrien du treizième
siècle, 1,200 fr.; n° 176, Godet de lampe arabe,
en verre blanc translucide, travail syrien,
1,050 francs.
Faïences etporcelàines orientales. - VfrTff,
Cruche ayee couvercle, sur un fond d'émail
bleu cobalt sont semés des médaillons à ré-
serve blanche, faïence de Damas, seizième
siècle, 6,000 fr.; n° 179, Plat en faience d'Ana-
tolie, rouge de bolus, cobalt et vert sur fond
blanc, Anatolie, seizième siècle, 2,050 fr. ;
n° 182, Grand bol de Kutahia, orné de pein-
tures alternées, bleu sur fond blanc et en ca-
maïeu bleu cendré sur - cobalt, Anatolie (Ku-
tahia), seizième siècle, 14,600 francs.
Bronzes incrustés d'or et d'argent, des dou-
zième, treizième et quatorzième siècles. - N°
184, Grand bassin en bronze, patine verte,
Perse (Hamadan), douzième siècle, 2,000 fr.;
n° 185, Petit plat à rebord en cuivre, incrusté
d'or et d'argent, Perse (Hamadan), treizième
siècle, 2,550 fr.; n° 186, Tabouret en bronze,
richement gravé et incrusté d'argent, Méso-
potamie (Mossoul), treizième siècle, i9,ooofr.;
n° 187, Cassette hexagonale en cuivre incrusté
d'argent et niellé, Egypte, quatorzième siè-
cle, 725 francs.
Manuscrits. - N° 188, Manuscrit du
Khamsé de Nizami, en écriture nastaliq et
décoré de neuf miniatures, école de Herat ou
de Samarcand, 4,600 fr. ; n° 190, Manuscrit
du Tuhfat-ul-Ahrar par Djami, série de ro-
mans en vers à l'imitation du Khamsé de Ni-
zami, écriture nastaliq, il porte la date de
Feuilleton du FIGARO du 26- MAI 1814
(20}
L 'expiation
de Ma
xvm
?
LE NOVIO
- SUITE -
Cependant, rien de sérieux ne s'était
produit pendant la semaine qui suivit la
déclaration de guerre. Gil Perez n'avait
pu retrouver Tormillo. Ses soupçons
s'étaient portés un instant sur un ma-
telot étranger, qui en passant près do
son maître avait prononcé des paroles
désobligeantes, et avait fait mine de
tirer son couteau. Mais, le même soir,
ledit matelot avait tué une autre per-
sonne :
- Gela prouve que c'est un brave
garçon, - dit Gil, - un peu vif, peut-
être.
Manvers, dans cette sécurité relative,
que le temps en s'écoulant accentuait,
n'avait même pas jugé à propos de
mettre une cotte de mailles sous ses
habits, ou de porter un revolver ou une
canne â épée. A la fin de la semaine, il
ne se rappelait plus sa condamnation à '
mort.
Le dimanche, il dit à Gil qu'il avait
l'intention de visiter la chapelle des
« Recogidas ». La face de Gil s'illumina.
- Bien, monsieur, bien, dit-il. Nous
allons. Je vous montre Manuela toute
comme une sainte nonne. Je sais ce
qu'elle fait. Regarde le ciel tout le jour.
Cette Chucha, elle m'a dit quelque
? chose. Et 1 e portero, c'est un damné bon
garçon.
Reproduction, traduction ut adaptation réser-
vées.
Resplendissant dans son pantalon de
coutil blanc, M. Manvers fit sensation
dans l'assistance toute indigène. Il y
avait là des dames dont l'oeil vif se ca-
chait sous la mantille, &t qui jouaient
avec l'éventail et des flacons d'odeur.
Leurs cavaliers servants eurent à gloser
sur l'Anglais à face froide, à la belle
barbe, à l'oeil bleu monoclé, dont un air
de détachement dissimulait les senti-
ments véritables, et qui donnait l'illu-
sion de n'être qu'un visiteur plus ou
moins curieux.
La vérité était qu'il sentait chaque
jour davantage son destin lié à celui de
Manuela, et se rendait compte, avec in-
quiétude, des progrès de son amour pour
la pauvre fille. Ce n'était plus une en-
fant à qui l'on donne un baiser. Ce n'é-
tait plus une jolie meurtrière. Elle était
devenue une héroïne, une martyre, quel-
que chose de saint et de sacré.
Pendant l'audience du tribunal, il s'é-
tait rendu compte de la situation, plus
qu'il n'aurait jamais cru. Le dernier re-
gard de Manuela lui avait révélé pleine-
ment tout ce qu'il était pour elle, ce long
regard qu'elle lui avait adressé, quand
les gardes l'emmenaient, et qu'elle s'é-
tait retournée vers lui. Il devinait son
agonie, sa honte; il comprenait pour-
quoi elle avait voulu cette honte. Enfin
il savait sûrement que le coeur de Ma-
nuela était entièrement à lui, dange-
reuse possession pour un homme qui
était déjà trop sûr de ses propres senti-
ments.
L'orgue commença à jouer, et les Re-
cogidas entrèrent une à une. Elles étaient
une centaine environ. Le coeur de Man-
vers cessa de battre, comme il les exa-
minait dans le demi-jour. Elles étaient
toutes vêtues pareillement de robes d'un
gris sombre et terne ; elles avaient tou-
tes des bonnets blancs étroitement ser-
rés. Leurs visages étaient pâles et sans
expression. Elles s'avançaient d'uç pas
traînant, comme des forçats qui vont au
travail.
Il fut choqué de ne pas reconnaître
Manuela immédiatement. Et encore plus
touché, désagréablement, que Gi.l Perez
la reconnût aussitôt.
- Regardez-la, maître ; regardez-la,
ma beauté, - murmura-t-il la tête bais-
sée.
Et Manvers porta ses yeux dans la di-
rection indiquée, et il la vit. Mais tout le
charme avait disparu. C'était Gil Perez,
l'amoureux. Rien ne pouvait faire que le
seigneur de Somerset ne fût le rival de
son valet.
Le seigneur de Somerset, pourtant,
remarqua que Manuela marchait la tête
plus droite que ses compagnes et d'un
pas moins traînant. Dans son vêtement
de prisonnière, elle paraissait en deuil,
mais les plis de là robe étaient disposés
noblement. La démarche gardait de l'al-
lure. La silhouette des autres était va-
gue et gauche. Celle de Manuela se dé-
gageait sobrement et dignement. Il y
avait quelque chose en elle qui ne pou-
vait être dissimulé.
C'était une criminelle, si l'on voulait,
mais une femme, néanmoins. Une con-
damnée, une Madeleine, et cependant
la joie possible et unique d'un homme.
Manvers regarda Gil Perez,'dans une
extase muette à côté de lui. Il l'entendit
respirer d'un souffle court.
- Manuela est pour lui, se dit-il.
Et il éprouva une sensation de déli-
vrance.
Elles sortirent en file, comme elles
étaient entrées. On les vit se lever toutes
ensemble, se tourner vers la porte, et
attendre le signal d'avancer. Elles mar-
chèrent l'une derrière l'autre, comme un
troupeau de moutons qui passe sous un
porche, toutes paraissant, à ce qu'il sem-
blait, ne rien voir, ne rien attendre, ne
penser à rien. Un véritable troupeau,
qui s'en allait tète baissée, l'esprit sans
doute abruti par 1& travail machinal.
Manvers était trop éloigné pour voir
dans l'oeil de chacune la lueur d'espoir
qui la faisait vivre. Les religieuses les
dirigeaient avec des gestes impératifs,
rapides, et que la routine, sans doute,
rendait brusques, sans intention. Il vit
une des femmes poussée parles épaules
si vivement qu'elle faillit tomber. Une
autre trébucha dans sa hâte à obéir à
un ordre irrité. Une autre eut un regard
de haine en passant devant sa maîtresse.
Manvers voulut voir comment se com-
portait Manuela, qui-était entrée tout au
commencement, et devait donc sortir
une des dernières. Il fut tout heureux
d'un détail joli et encourageant.
Manuela, en passant, laissa traîner sa
main le long du sommet du banc, avec
un geste d'aimable abandon. La main
rencontra celle d'une des religieuses, et
il vit la religieuse saisir et presser la
main de Manuela. Il vit aussi le regard
de gratitude de Manuela, et le sourire
affectueux de l'autre femme. Il lui sem-
bla que Manuela rougissait. Cet incident
lui fit le'plus grand plaisir. Ses senti-
ments en redevinrent tout à fait affec-
tueux.
Gil Perez avait-il vu? Probablement
non. Les yeux noirs de Gil étaient fixés
sur la forme de Manuela. Ils luisaient
comme ceux d'un chat qui guette un
oiseau dans un buisson. Le valet de
Manvers n'était plus le même homme,
quand il regagna la maison avec son
maître. Il lui demanda congé pour la
soiréo. C'était la première fois depuis
qu'il était à son service. Manvers n'eut
pas le moindre doute sur l'emploi de
cette soirée. Elle dut être passée tout
entière sous les fenêtres do la maison
des Recogidas.
Et c'était vrai. Gil Perez « fit l'ours »,
comme on dit, depuis le crépuscule jus-
qu'à l'aube, parfaitement heureux dans
un ravissement d'adoration que son maî-
tre lui eût vainement envié. Tous les ro-
mans qui jamais, si nous en croyons
Cervantès, illuminèrent la vie espa-
gnole, et dorèrent les plus vulgaires
événements jusqu'à leur donner quelque
chose de divin, furent résumés dans
cette étrange veille, dans cette fête mys-
térieuse de l'amour.
Le serviteur prompt, admirable, le gai
compagnon, le gaillard aventureux,
avait disparu. Ce n'était plus un simple
valet qui se tenait sous le£ étoiles, san-
glotant des louanges et des prières, sou-
pirant pour une pécheresse, mais un
jeune chevalier montant la garde au
pied de la tour de sa dame. Il n'était pas
le seul, d'ailleurs. A intervalles régu-
; liers, au long des murs austères étaient
postés d'autres chevaliers servants des
filles qui dormaient de l'autre côté,
d'autres amoureux en garde et au guet.
La prière de Gil Perez était répétée par
d'autres bouches pour Dolorès ou Mer-
cédès en prison. «Vierge d'Atocha,Vierge
du Pilier, Vierge de douleur et de divine
compassion, envoyez un heureux som-
meil à Manuela ; versez sur ses paupiè-
res la rosée de votre amour, gardez,
calmes ses yeux et ses lèvres innocentes.
Elevez-moi en dignité, moi, Gil Perez,
votre serviteur, que je devienne digne de
soutenir l'honneur de ce grand amour. »
Ses yeux ne quittaient pa^ une fenêtre
de l'étage supérieur. Elle était aussi obs-
cure que les autres, et rien ne la distin-
fuait des vingt-cinq fenêtres du même
tage. Mais pour Gil, c'était l'unique.
- Heureuses étoiles, - murmurait-il,
- dont le regard peut traverser les
murs et voir ma bien-aimée dans son
lit ! Rayons fortunés qui caressent
ses paupières, et se posent mollement
sur les flots parfumés de sa chevelure 1
Souffle de la nuit, qui se joue sur la
blancheur de son cou, ot sur son bras
replié sur la couverture ! O vent du
soir, et vous, étoiles, je vous confie une
mission. Portez le message de mon
amour vers Manuela aux tresses d'or 1
Dites-lui que je veille dans la nuit. Dites-
lui qu'elle n'a rien à craindre, puisque
je veille. Chuchotez à son oreille, tandis
qu'elle rêve, et dites-lui que je suis son
amoureux. Dites-lui aussi que les nuits
de Madrid ne sont point pareilles à
celles de Valence, et qu'elle ait soin de
se bien couvrir les bras et l'épaule, afin
de ne pas prendre froid.
C'était bien là le romantisme réaliste
de l'Espagne; car Gil Perez ne savait
nullement dans quelle chambre reposait
Manuela, et ne pouvait pas non plus sa-
voir si elle avait ou non les bras hors du
lit. Il avait oublié, également, qu'elle
avait maintenant les cheveux coupés.
Mais peu importe. Heureux Gil! Il y
avait bien d'autres choses qu'il oublait!
Lorsque Manvers lui fit part do son
intention de rendre visite à Manuela, au
jour permis, Gil souffrit comme un
damné. Une rage de jalousie rongea son
coeur comme un acide. Ni la raison, ni
la loyauté ne purent apaiser cette fu-
reur. Cependant la .raison et la loyauté
jouèrent leur rôle le plus consciencieu-
sement du monde, et c'était un spectacle
amusant de voir Gil grimaçant et faisant
des mines désespérées à son propre vi-
sage, dans la glace, le menaçant du doigt,
et lui disant (en anglais, car c'était le mi-
roir à barbe de son maître) : « Gil Perez,
mon garçon, fermez ça! » Il répétait sans
cesse la même phrase, bien embarrassé
de dire autre chose, complètement privé
de ses moyens par la jalousie. Enfin l'es-
prit de discipline reprit le dessus. Quand
Manvers fut de retour, il n'y avait plus
de trace, sur la figure mobile de Gil, de la
tempête qui venait de ravager son âme.
Manvers avait vu Manuela. Grâce à la
charité de Soeur Chucha, il l'avait vue
seule. La pauvre fille était tombée à ses
pieds, et les lui aurait baisés s'il ne l'eût
relevée aussitôt.
- Non, ma chère, non, lui dit-il. C'est
moi qui devrais être à vos pieds. Vous
avez fait pour moi des choses merveil-
leuses. Vous êtes brave comme un lion,
Manuela. Je vous tirerai d'ici.
- Non, non, Don Osmundo, s'écria-t-
elle dans un élan ; non, il vaut mieux que
je reste ici.
Elle était debout devant lui, très maî-
tresse de soi, se raidissant en présence
de l'homme qu'elle aimait, imposant
silence à son coeur.
Lui-même se possédait admirable-,
ment. La beauté de Manuela, son mal-
heur ne pouvaient plus l'émouvoir. Tout
ce qu'il ressentait pour elle, c'était de
l'admiration et une profonde bienveil-
lance. Faible offrande pour une femme
amoureuse ! Dès qu'elle se fut aperçue
des sentiments de Manvers, elle eut \in
courage nouveau pour la lutte. Elle im-
posa silence aux mouvemènts de son
sang et de son coeur. Et elle reprit toute
son impassibilité.
Il lui prit la main. Qu'importait !
Maurice Hewlett.
Traduit de l'anglais par HENRY D. DAVRAY,
(A suivre.) .
5
avec le même plaisir le très , distingué socié-
taire et l'excellent professeur dont le grand
talent, là par ai te courtoisie et te dévouement
discret reçoivent cette récompense.
A l'Opéra-Comique.
C'est ce soir qu'à lieu, à l'Opéra-Comique,
la reprise d'Aphrodite, l'oeuvre magnifique de
M. Camille Erlanger. Mil' 1 Lubin chantera,
pour la première ois, le rôle de Bacchis, et
Mllo Chenal rejouera le rôle do Chrysis, où
elle est si émouvante et si belle. M. Loon
Beyle reprendra le rôlo de Démétrios, dont
il est le créateur. Mlles Mathieu-Lutz, Billa-
Azéma, Borel, Tissier, compléteront la dis-
tribution. Mlle Sonia Pavlolf paraîtra dans
le divertissement étrange et somptueux du
troisième acte, admirablement réglé par Mme
Mariquita.
«**
' Lé Rêve, dont la reprise vient d'avoir lieu,
avec un triomphal éclat, fera spectacle ven-
dredi. avec la.Péri, di; M. Paul Dukas. C'est,
bien entendu, Mlle Chenal, admirable dans
le rô e d'Angélique ; MM. David Devi i^s, Al-
bers, Mlle Brohly, M. Vieuille qui tiendront
les principaux rôles du che -d'oeuvre de M.
Alfred Bruneau. Mllo Trouhanowa et M. Ro-
bert Quinault assureront l'interprétation de
la Péri.
***
Mme Félia Litvinne donnera prochaine-
ment une série de représentations d'Alceste,
dont elle est l'incomparable interprète. La
grande cantatrice aura pour partenaires :
MM. Léon Beyle, Chasne, Allard, cazeneuve,
Audouin. M. Paul Vidal, l'éminent direc-
teur de la musique de l'Opéra-Comique, sera
au pupitre.
' º .
A la Porte-Saint-Martin.
Au programme de la matinée Léon Chris-
tian, qui sera donnée, rappelons-le, demain
jeudi, à deux heures, ajoutons le nom de
Mlle Lucienne Bréval, qui prendra part à
l'intermède, et celui de Mme Andrée de Lorde,
qui fera, partie de la distribution du Mariage
de Mademoiselle Beulemans.
?***
On sait combien de sympathies laissa
Léon Christian. Cet excellent artiste fut de
la fondation du Théâtre Libre, et André An-
toine, reconnaissant son mérite et son dé-
vouement, le choisit comme administrateur.
Après un séjour à Bruxelles, Léon Christian
vint à la Porte-Saint-Martin, appelé par son
ami Henry Hertz qui avait joué autrefois la
comédie avec lui.
Dans le grand et beau théâtre, Léon
Christian fut un régisseur général admira-
ble, unique, aussi habile que dévoué, aussi
indulgent que vigilant. Combien d'artistes et
d'auteurs lui demeurent reconnaissants et
voudront assister à la représentation organi-
sée demain jeudi, en matinée, à la Porte-
Saint-Martin, au bénéfice de sa veuve qui,
sous le nom do Darlot, joue présentement
avec tant d'esprit le rôlo de Céleste, la bonne
à tout faire de Monsieur Brotonneau.
Au Nouvel-Ambigu.
L'Epervier, dont lo triomphe se poursuit
toujours aussi éclatant, sera donné en mati-
née, demain jeudi, avec la belle distribution
acclamée tous les soirs, MM. André Brûlé,
Jean Coquelin, Armand Bour, Roger Mon-
teaux, Mmes Rosa Bruck ot Jane Sabrior et
Mlle Gabrielle Dorziat en tête.
A l'occasion de la Pentecôte, l'Epervier
sera donné en matinée dimanche et lundi
avec la même distribution que le soir.
Au théâtre des Champs-Elysées.
. Vendredi 29 mai, à 8 b. 45, deuxième re-
présentation de II Segreto di . Suzanna, avec
miss Maggie Teyte et M. Vanni Marcoux, et
del Pagliacci. L'opéra de Leoncavallo permet-
tra d'applaudir, à côté de M. Mario Ancona,
Tonio admirable, l'excellent ténor Ferrari-
Fontana, qui chantera pour la première fois
? Canio, et, dans le rôle de Nedda, une jeune
cantatrice encore inconnue à Paris, Mlle
Claudia Muzio, qui vient.de débuter à Co-
vent-Garden avec un succès éclatant.
Samedi 30 mai, douxième représentation
des Meistersinger von Nurnberg, avec la dis-
tribution merveilleuse citée plus haut.
A la Renaissance.
Ils y viennent tous... à la Renaissance.
Décidément, toutes les personnalités du
monde politique, du théâtre, voire même de
la boxe, défilent actuellement à la Renais-
sance. Avant-hier, c'était S. A. I. la grande-
duchesse Vladimir qui a applaudi l Homme
riche, la comédie si gaie et si amusante de
MM. Jean-José Frappa et Dupuy-Mazuel où
triomphent chaque soir M, de Max et Mlle
Van Doren. Hier, c'était le colonel comte
Ignatieff qui s'est rencontré avec M. Malvy,
ministre do l'intérieur, et Carpentier, notre
boxeur national. . '
Au théâtre Réjane.
« Vers le pôle Sud avec le capitaine Scott ».
« C'est un film incomparable, merveilleux! »,
nous disait hier Mounet-Sully, l'éminent
doyen des Français. Et le maître ajoutait bien
haut : « Né vous fatiguez pas de répéter que
les familles, les enfants des écoles, tous ceux
qui recherchent une soirée instructive et di-
vertissante, doivent aller applaudir un des
plus incomparables spectacles que le cinéma
ait jamais offerts jusqu'ici !... »
Au Châtelel.
Demain, à 3 heures, matinée extraordi-
naire, -Loïe Fuller et l'orchestre Colonne : le
Songe d'une nuit d'été (Mendelssohn), Orches-
tration de couleurs (Armande de Polignac),
Une Nuit sur le mont Chauve (Moussorgski),
Feu d artifice (Strawinsky), Children's Cor-
ner (Cl. Debussy).
A la Gaîté-Lyrique.
Le C hemineau, cette oeuvre puissante et
poétique dont les pittoresques images évo-
quent avec le plus profond lyrisme l'exis-
tence des travailleurs, de. la terre, sera re-
prise demain à la Gaîté-Lyrique. Le drame
lyrique de MM. Richepin et Xavier Leroux
bénéficiera d'une excellente distribution avec
le brillant, baryton Valette qui chantera pour
la première fois le rôle du Chemineau, Mlle
Claire Friché, line touchante et sincère Toi-
nette; MM. Cotreuil, Lequien, Borel-Laugier,
Dousset, Desgranges, Mlles Elsen et H.
Mirey.
Au théâtre Michel.
Lucien Rozenberg et Henry Burguet sont
chaleureusement applaudis chaque soir par
le public de l'élégant théâtre de la rue des
Mathurins. Ces deux excellents artistes ont
retrouvé dans les Agités, la joyeuse comédie
de M. Henri Falk, los mêmes succès qu'ils
avaient si justement remportés jadis dans
le Rubicon et le Poulailler. La carrière des
Agités no peut manquer d'être longue et
brillante. '
Au Grand-Guignol.
La répétition du nouveau spectacle devant
avoir lieu vendredi prochain, voilà prévenus
les retardataires qui n'auraient pas encore
applaudi ou qui voudraient revoir le Siège de
Berlin, le drame héroïque de MM. Charles
Hellem et Pol d'Estoc, d'après Alphonse Dau-
det, qui prendra place au rang des drames
les plus sensationnels du Grand-Guignol.
Au théâtre du Vieux-Colombier.
On peut dire que la merveilleuse réalisa-
tion de la Nuit des Bois, de Shakespare, a
dépassé l'attente de ceux-là même qui fai-
saient au jeune théâtre le plus enthousiaste
crédit. Cette fois, tout Paris s'est joint spon-
tanément aux promiers admirateurs de la
petite scène de la rive gauche, désormais re-
connue comme l'une des premières scènos do
Franco et d'Europe.
Nous rappelons à ceux de nos lecteurs qui
n'ont pas encore entendu la Nuit des Bois
que le théâtro du Vieux-Colombier, par suite
d'engagements pris à l'étranger, a fixé sa
clôture annuelle au 31 mai irrevocablemont.
Jusqu'au 31 mai, ôn jouera chaque soir, ot
le dimanche en matinée, la Nuit des Rois.
Pour être sûr de trouver des places, il est
prudent de les retenir par téléphone : Saxe
64-69.
La fêto des « Mille désirs ».
On so souvient du formidable succès qu'ob-
tint il y a un an là fête du théâtre organisée
à Magic City par l'Association des secrétaires
des théâtre (Mille Regrets). Pareil triomphe
était un encouragement et c'est pourquoi le
12 juin prochain une autre fête du même
genre sera donnée également à Magio City,
qui, d'après les on-dit, ne le cédera en rien £i
la précédente.
Deux clous de premier ordre sont déjà an-
noncés, qui oiit cette qualité d'emprunter la
participation du public.
Le premier, est un concours do Danses
nouvelles d'où sortira peut-être lo pas qui
doit remplacer le tango et la maxixe ; if y
aura des prix pour l'auteur, le compositeur et
les danseurs. Le second, qui réunira égale-
ment de nombreux prix en espèces et en na-
ture, ost un concours de chanteuses mondai-
nes, dont seront exclues lés professionnelles.
Chaquo concurrente devra venir chanter une
chanson ou un air en public, avec un accom-
pagnement d'orchestre ou de pianô. Un jury
.composé des principaux auteurs et„acteurs
cle PÀris, déçernerà les récompenses, .
Pour ,cê% $è$x concours, .doit se .faire
inscrire dès a présenté Ecrire à MM. FÙrsy
ot Hannaux, membres du comité, 34, ruo
Louis-le-Grand.
A cette adresse, sera installé dès aujour-
d'hui le bureau de vente des billots, qui
sera tenu par les plus jolies artistes de
Paris. -i-
Réunions
L'assemblée générale annuelle de l'Asso-
ciation de la critique dramatique et musicale
aura lieu demain mercredi 27 mai, à trois
heures et demie, en l'Hôtel des Annales,
51, rue Saint-Georges, sous la présidence do
M. Adolphe Brisson, président.
Les Sociétés artistiques
Les « Amis de Montjoie », la petite pha-
lange d'artistes et d'écrivains groupés autour
de la jeune gazette d'art dirigée par M. Ca-
nudo, eurent à leur dernière réunion hebdo-
madaire du lundi la primeur des harmonies
les plus audacieuses du Rossignol.
M. Igor Strawinsky était là, entouré de
Mme Nathalie Goucharova, l'auteur des dé-
cors du Coq d'Or ; do miss Loïe Fuller, et
des peintres, poètes et musiciens : MM. Mau-
rice Ravel, Florent Schmitt, Maurice Delage,
Ricardo Vinès, Mmes Armande de Polignac,
Valentine de Saint-Point, Alice Bailly, Va-
lentine Gross, Raoul Dufy, A. Gleizes, I. Lé-
ger, Jacques Villon, Duchamp-Villon, Jacques
Reboul, Roger de la Fresnaye, Csakv, Alfred
Capella, Luc-A. Moreau, Girieud, E. Sicard,
Guégan, Sobotka, Mercereau, etD.
Le théâtre partout
DE MADRID :
La charmante pièce do M. Francis de
Crôisset, le Coeur dispose, traduite en espa-
gnol par M. Villarégut sous le titre de El Co-
razon manda, a trouvé au théâtre de la Prin-
cesa, où la troupe de Margarita Xirgu conti-
nue sa tournée, un vif succès ot une inter-
prétation de choix. Dans le rôle d'Hélène de
Miran-Chaville, Mlle Xirgu a su montrer un
talent de comédienne égal aux qualités tra-
giques qu'elle déploie clans la Salomé d'Oscar
Wilde, et qui font d'ores et déjà d'elle une
des tontes premières actrices espagnoles.
MM. Puga et Barraycoa l'ont fort bien se-,
condée.
Régis Gignoux".
SPECTACLES * CONCERTS
Aujourd'hui ;
- Au Jardin de Paris, de 4 à 7 h. Thé-
Tango. Les meilleurs professeurs. Soirée à
8 h. 1/2.
Ce soir : *
- Au» Folies-Bergère 'tél. 102-59), çt 8 h. 1/2,
Marcelle Yrven, Mado Minty, Trame), Rivers
dans la lievue galante. Mmes Debrenne, Musi-
dora, Dolniet, Kerby, Monor, Terka, MM.
Darcet, Zidner, Saint-Clair, Biscot, etc. Tho-
mas (de l'Opéra), miss June, Mac Leans,
Terry Twins, les 24 Sydney Russell Girls,
etc. Orchestre Lachaume.
« La Passerelle enchantée », « les Stalac-
tites de chair », « la Bataille de boules de
neigo », « le Cercle vicieux ».
- A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la
Revue des remmes, en deux actes et trente ta-
bleaux, les quatre-vingts plus jolies femmes
de Paris; les'douze plus jolies Anglaises;
Dorville, lo foi du rire ; Billio Reeves dans
son numéro du « Gentleman-ivre »; Albens,
Carlus, etc. Mmes Nina Myral, roine do la
fantaisie ; Bert-Angère dans son sketch et sa
périlleuse danse ae l'escalier, et Doly6ia,
dans le célèbre tableau d1 « Aphrôdfsia ».
- Aux Folws-Marigny, à 8 h. 1/2, la Revue
de Marigny, en 2 actes et 25 tableaux
(Mmes Anne Dancrey, Irène Bordoni, G. Wil-
liams, Davrigny, A. de Tender, Pretty Myr-
till, MM. Raimu,- Frod Pascal, G. Battaille,
Robledillo, l'homme qui a renversé les lois
de l'équilibre).
- A la Scala (tél. Nord 35-86), à 8 h. 3/4,
Elles y sont toutes ! revue à grand spectaclo
( Morton, Maud Harry, Prestat, C. Landry,
Lerner, etc.).
- Au Moulin-Rouge (tél. Marc. 08-63), Cache
ton nul revue en 40 tableaux, 700 costumes
(Bach, Jane Perriat, Fernande Diamant,
Reine Gabin, Timmy, Dellys, Deschamps,
Dolphin, Blanche de Vinci, Geneniève Dr.a-
gha, Despalix et Mills, Ransard, Hemdey,
Marche, la belle d'Herlys, Paula de Alba).
Au l6r acte : « les Rendez-vous galants ». Au
2° acte : « la Garde veille ! »
- A la Cigale (Téléph. Nord 07-60), à
8 h. 1/2, Ça ira! revue à grand spectacle en
2 actes et 15 tableaux (Mlles Jane Marnac
Madge Derny, Eva Reid, MM. Paul Ardot,
Serjius, Senga, etc., etc.).
- A la Lune Rousse (direction Bonnaud-Blès,
téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2: Nu vu ! nu
connu ! revue (Reine Derns, A. Chazy, lo cé-
lèbre humoriste Georges Chepfer), Venise...
ou lagune de miel, d'Abel Truoliet.
Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha»
Tourtal,Weil, Héliot. ..., , ; ; 4
- Au Moulin de la Chanson (téléph. Gut. 40-40),
43, boulevard de Clichy, Roger Forréôl et
Emile Wollf, directeurs; à 9 h. 1/2 ; los
chansonniers Jules Moy, Marinier, Martini,
Abadie, pominus, André Dahl, Vanino et
le dessinateur Gir. Au piano, le compositeur
Heintz. Enthoven, Marguerite Magdy, Ro-
ger Forréol, Suzanne Feindel dans la Revuo.
- Au Concert Mayol, (téléph. Gut. 68-07), à
8 h. 1/2, Venez...Z'...Ouïr ! revue à grand
spectacle, en 2 actes, 20 tableaux (Hania Rout-
chine, Darius M., Blanca de Bilbao, Laure
Dalba, Addy Hett, la belle Varena, Barsac,
Vallès, la jolie Forisy, MM. Henry Varna,
Dalcourt, Max Hilaire, Reymond Hyé, etc.).
On ne saurait trop répéter que la Revue la
plus joyeuse, c'est la Revue des Jolies fem-
mes, que l'on peut applaudir chaque soir à
l'Olympia ; que la meilleure interprétation
est réunie à l'Olympia, puisqu'on y applau-
dit Dorville, le roi des comiques ; Nina My-
ral, l'exquise fantaisiste ; Bert-Angère, la ra-
vissante danseuse ; Alice Delysia, parfaite
comédienne, et enfin Billie Reeves, le célè-
bre comique américain. La Revue de l'Olym-
pia est un enchantement pour les veux et les
oreilles avec son tableau d'Aphrodisia, l'Es-
calier animé, la Passerelle d'amour, et avec
l'admirable orchestre que dirige magistrale-
ment le maestro Letombe.
Toutes les vedettes sont aux Ambassa-
deurs pour jouer la rçvue de P.-L. Fiers,
dont la générale aura lieu vendredi soir» Il
y aura la talentueuse Lucette Darbelle, la
spirituelle Gaby Benda, la jolie Debienne, et
les plus jolies artistes de Paris. L'Angleterre
nous a envoyé sonchef-d'oeuvre, Daisy Yates,
et l'Espagne, la belle Serana; mais nous gar-
dons notre Dranem avec, autour de lui, Du-
val, Fortugé, Lerner. Il y aura aussi... mais
nous en avons assez dit pour aujourd'hui.
Nous vous reparlerons de cette troupe mer-
veilleuse qui n'est composée que do ve-
dettes.
A la Scala.
Pour ne pas faire coïncider la première re-
présentation de la revue belge Viens profiter
avec, jouée 300 fois de suite à Bruxelles, avec
la première des Ambassadeurs annoncée pour
vendredi prochain, M. L.Huret, directeur de
la Scala pour la saison d'été,-vient de fixer
irrévocablement à samedi prochain, 9 heures,
la. première représentation de Viens profiter
avec, interprétée par les joyeux comiques
belges Nossent, Léopold, Mnrio, Du Prez,
F. Dumont, etc. Jeudi soir, 130° et dernière
représentation de Elles y sont toutes, avec
Morton, Maud harry, H. Prestat, C. Lan-
dry, Lerner, etc.
CONFERENCES * AUDITIONS
Aujourd'hui
A la Vie féminine, 88, avenue des Champs-
Elysées, à 5 heures, M. Robert de Fiers :
« Le Théâtre ».
Les Mercredis d'Yvette Guilbert, à la salle
Gaveau (trois derniers).
Ce soir à 9 heures, cinquième soirée Yvette
Guilbert. Joyeuses satires parisiennes du dix-
huitième siècle et chansons « du temps que
la reine berthe filait... », chantées par Mme
Yvette Guilbert. Causerie : M. Charles Oui-
mont.
Parmi les autres conférences d'aujour-
d'hui :
- Institut catholique, 74, rue de Vaugi-
rard, â 2 h. 1/4, M. Chapeau : « les Explora-
tions sous-marines » ; à 3 h. 1/2, M. J. Joer-
gensen : « Sainte Catherine et ses prédéces-
seurs ».
yr- Cerclo du Luxembourg, 18, rue du
Luxembourg, à 3 heures, M. le lieutenant
Coulbois : « le Congo français : derniers évé-
nements et négociations 'franco-allemandes
de 1911 ». (Projections.)
COURRIER MUSICAL
Au Foyer.
Voici le programme de la prochaine mati-
née musicale organisée par 1 Association des
Concerts-Chaigneau et qui aura lieu (34, ruo
Vaneau) domain jeudi 28 mai, à 3 heures
précises :
Trio en si bémol (op. 29) (Vincont d'Indy),
piano, clarinette et violoncelle : Ouverture, Di-
vertissement, Chant élegiaque, Finale : l'auteur,
M. P. Mimart) Mmo Marguerite Piazza-Chai-
gneau. - Les Amours du poète. (Schumann) (au-
dition intégrale) £ Mlle Jeanne Montjovat. Au
piano : M. L. Viorne.
Billets chez Durand (télép. Central 45-74).
et à la salle du Foyer, 34, rue Vaneau (télép.
Saxe 59-09).
Au Jardin d'Acclimatation.
Voici le programme du concert qui sera
donné jeudi prochain, à deux heures, en plein
air, au Jardin d'Acclimatation.:
Marché de fêle (E. Weiller) ; Esméralda, ma-
zurka (E. Koch) ; La-Grotte enchantée, ouverture
(C.Otter) ; .-1 l'ombre. (Pillevestre), solo de hautbois
par M. Rey, 1er prix du Conservatoire ; Le Do-
- mino -noir, -fantaisie (Auber) ; Caprice, marche
-(G: Parés); Jeanne-Jeannette-Jeanneton, ouver-
ture (Lacôme) ; MenUét Princesse (F. Andrieu) ;
La Maladetta, airs de ballet (P.Vidal) ; Isabelle,
polka (Bratton-Berger).
Chef d'orchestre : M. E. Koch, do l'Opéra.
Un public nombreux et enthousiaste accla-
mait hier le retour de la célèbre cantatrice
Mme Nathalie Aktzery qui, dans la salle des
Agriculteurs, donnait un programme de mu-
sique çontemporaine russe à partir de Tschaï-
kowsky jusqu'à nos jours. Son art exquis,
son interprétation prenante et sa voix chaude
lui valurent le plus complet et 1e plus légi-
time succès. Notons aussi l'accompagnement
de M. Jowanowitsch, admirable comme tou-
jours.
Le « Concours Roger-Miclos-Battaille ».
L'idée si originale et.si neuve do faire vo-
ter le public a donné des résultats très judi-
cieux. Les jeunes pianistes mondaines los
Elus remarquées, et qui font le plus grand
onneur à l'enseignement de leur célèbre
professeur, sont :
Mlle Fleuret, 1er prix; Mlles Rossignol,
Villié, Aubert, 2° prix ; Mlles Breffort et Ga-
rin, 1" accessit, et Mlle Sabatier, 2° accessit.
h. de Crémone.
LES GRANDES VENTES
Aujourd'hui :
A l'Hôtel Drouot;
Vente :
Salle 7. - Arbres nains du Japon, cultivés
par Yamanaka. Mcs DUBOURG et LAIR-DU-
BREUIL ; M. Bing.
Exposition :
Salle 6 (particulière]". - Objets d'art et
d'ameublement, tableaux anciens et moder-
nes, sculptures, tapisseries. M° HENRI BAU-
DOIN ; MM. Mannheim et Jules Ferai.
A la Galerie Georges Petit:.
Vente Î
Collection Arthur Sambon : Objets d'art
et de haute curiosité, de l'antiquité, du
moyen âge et do la Renaissance, et autres ;
tableaux anciens. M0 LAÏR-DUBREUIL ; IM.
docteur Jacob Hirsch,Meyer-Riefstahl, Mann-
heim et Jules Ferai.
LIVRES D'ARCHITECTURE
ET RECUEILS D'ORNEMENTS
Cette collection qui va être dispersée
auxv enchères, du 3 au 6 juin, Hôtel
Drouot, salle 7, par le ministère de M0
André Desvouges, assisté de M. Besom-
bes, expert, est l'une des plus admira-
bles, des plus complètes qui se puisse
imaginer. Elle fut formée au cours d'un
demi-siècle, et elle compte les oeuvres
de tous les principaux architectes et
maîtres ornemanistes du seizième à la
fin du dix-huitième siècle : plusieurs de
ses' recueils sont uniques, et l'on devine
avec quel entrain les bibliothèques et les
amateurs vont se les disputer.
Parmi les ouvrages les plus précieux,
en des exemplaires d'une incomparable
beauté, nous nous plairons à citer l'Ar-
chitecture françoise, de Mariette, et celle
de Blondel ; parmi les ornemanistes fran-
çais du seizième siècle, l'oeuvre iSe Boy-
vin, les ornements pour l'orFèvrerie de
Etienne Delaune, tout l'oeuvre de Jacques
Audrenet du Cerceau, d'une extrème ra-
reté ; les dessins de D. Mignot, pour la
joaillerie ; les recueils infiniment pré-
cieux de Pierre Woeiriot ;parmi ceux du
dix-septième siècle les Orne mens, de
Jean Berain ; l'oeuvre de G. Charmeton,
les modèles d'Antoine Jacquard, les oeu-
vres d'architecture de J. Le Pautre, les
modèles de Daniel Marot ; parmi ceux du
dix-huitième siècle, les recueils de Fran-
çois Boucher, ceux de Boucher lé fils, de
Cauvet, de Choffart, de F. de Cuvillier,
de Delafosse, de Duflos, de Fordrin, de
Forty, de Huet, de Lalonde, de Juste-Au-
rèle Meissonier, d'Oppenord, de Pille-
ment, dont la vogue grandit en ce mo-
ment ; de Ranson, de Toro, de Watteau,
etc., etc.
Puis, ce sont les oeuvres des ornema-
nistes allemands, Hans Brosamer, Th. de
Bry, P. Flindt, Flotner, Laechlin, du maî-
tre de 1551, dont le recueil compte trente
planches, alors que ? celui du musée de
Berlin n'en possède que vingt et une ; des
ornemanistes hollandais, Blondus, Col-
laert ; des maîtres italiens, anglais, etc. ;
ainsi que de fort belles suites de plan-
ches, révélant les petits maîtres des di-
verses écoles européennes, et des livres
illustrés qui complètent par de pures mer-
veilles cette collection, véritable monu-
ment de l'art décoratif.
C'est là le plus bel ensemble qui ait
été formé, et ce qui rendra les exemplai-
res plus précieux encore pour les biblio-
philes,«c'est que tous portent 1' «ex-libris»
de M.'Ë. Foule. 11 y aura' èxposition pu-
blique, à l'Hôtel Drouot, le a juin ; mais,
dès aujourd'hui et jusqu'au s<) mai, les
amateurs pourront aller examiner cette
collection sans seconde, chez M. A. Be-
sombes, 40, rue Le Peletier.
&
sr*
COLLECTION ARTHUR SAMBON
Hier, à la Galerie Georges Petit, la se-
conde vacation de la vente de l'impor-
tante collection Arthur Sambon, vacation
qui était consacrée aux terres cuites grec-
ques, objets d'art chrétien, musulman,
chinois, japonais, et aux tableaux anciens,
porta à 608,000 francs environ, le total de
cette dispersion, jusqu'à ce jour.
Nous avons remarqué, au cours de la
journée, un gobelet en faïence persane,
du treizième siècle, à décor polychrome
à sujet tiré d'un roman persan, et qui fut
adjugé 09,500 francs. Un tabouret en
bronze gravé et incrusté d'argent, du trei-
zième siècle, provenant de Mésopotamie
et trouvé en Egypte, trouva acquéreur
pour 19,000 francs; mais l'enchère la plus
élevée fut réalisée par un manuscrit des
Poèmes de Hafiz, provenant de la biblio-
thèque du prince Abû'l-Musaffir et enlu-
miné par les artistes les plus réputés du
commencement du seizième siècle. Ce
précieux ouvrage, enrichi de cinq minia-
tures et conservé dans une reliure de l'é-
poque, laquée et bordée ' de rinceaux
d'or, atteignit l'adjudication de 65,500
francs. Le public crut devoir souligner
cette enchère par des applaudissements.
Nous avons retenu les autres prix prin-
cipaux suivants :
Terres cuites de la Grèce et de l'Asie Mi-
neure. - N° î2i, Jeune femme assise sur un.
rocher, statuette de Tanagra du quatrième
siècle avant'J.-C., 950 fr. ; n° 122, Une jeune
béotienne, statuette de Tanagra du quatrième
siècle av. J.-C., ayant conservé le vernis po-
lychrome, 850 fr. ; n" 124, Tête féminine,,
quatrième siècle av. J.-C., 720 francs.
Objets divers. - N° 140, Tête de bélier en
argent, travail grec, 2,400 fr. ; n° 142, Trois
plaquettes en nacre, travail du quatriémé
siècle ap. J.-C., 1,120 francs.
Art chrétien. - N° 148, Aiguière liturgique
et patène en argent, cinquième siècle de l'ère
chrétienne, 6,550 fr. ; n° 149, Dalle, fenestrée,
servant aux recluses pour l'audition de la
messe, sculpture en marbre du cinquième
siècle, 900 francs.
Art musulman, Faïences èmaillêes. -
N° 152, Gobelet en faïence, déCor polychrome
au petit feu sur' fond blanc, sujet tiré d'un
roman persan, Perse (Rhagès), treizième siè-
cle, 39,500 fr. ; n° 153, Gobelet en faïence, à
décor polychrome au petit feu sur fond
blanc, Perso (Rhagès), treizième siècle, 10,500
francs ; n° 154, Fragment de gobelet, fond
d'émail blanc très brillant, à décor poly-
chrome, cuit au moufle, avec traces de do-
rure, Perse (Rhagès), treizième siècle, 2,000
francs ; n° 155, Fond de bol, à déCor poly-
chrome, trace de dorure, Perse (Rhagès),
treizième siècle, 600 fr. ; n° 156, Bol à décor
polychrome sur fond vert turquoise, Perse
(Rhagès), treizième siècle, 3,100 francs;
n° 158, Bol en faïence très épaisse, â émail
blanc, Perse (Rhagès), treizième siècle, 1,200
francs ; n° 159, Bol à décor polychrome sur
fond blanc, Perse (Rhagès), treizième siècle,
1,750 fr.; n° 160, Bol à décor radial, fond bleu
lapis, Perse (Rhagès), treizième siècle, 2,950
francs; n° 161, Grand vase en forme de ba-
lustre, à décor mordoré sur fond blanc, avec
rehauts en bleu cobalt et bleu turquoise,
PeUse (Rhagès), treizième siècle, 12,000 fr. ;
n° 162, Assiette sur piédouche, décor en lustre
et bleu cobalt sur fond blanc. Perse (Rhagès),
treizième siècle, 2,800 fr. ; n° 163, Bol à bords
évasés, décoré à l'intérieur de dessins à reflets
métalliques sur fond blanc, Perse (Rhagès),
treizième ' siècle , 3,300 fr. ; n° 164, Assiette
décorée^ de dessins â reflets métalliques
jaune clair sur fond blanc, Perse. (fouil-
les de l'Arag), quatorzième siècle , 5,000
francs ; n° 165, Bol à profil droit, fond blanc,
peinture sous émail en bleu cobalt et noir,
Perse (Rhagès), treizième siècle, 1,950 fr. :
ii° 166, Bol à profil droit, orné de peintures
sous émail en bleu cobalt et noir, sur fond
blanc, Perse (Rhagès), treizième siècle, -2,550
francs ; n° 167, Plat creux, décor à feuIlage
stylisé en bleu, turquoise et cobalt, cerné de
noir, Perse (Sultanabad), treizième siècle,
1,550 fr.; n° 171, Grande aiguière en faïence à
émail bleu turquoise et à dessein en noir et
bleu cobalt, Perse (Rhagès), treizième siècle,
12,000 francs.
Verres arabes émailles des treizième et qua-
torzième siècles. - N° 174, Godet de lampe
arabe en verre blanc translucide, travail sy-
rien, treizième siècle, trouvé en Crimée, 1,250
francs; n° 172, Godet de lampe, en verre
blanc translucide, travail syrien du treizième
siècle, 1,200 fr.; n° 176, Godet de lampe arabe,
en verre blanc translucide, travail syrien,
1,050 francs.
Faïences etporcelàines orientales. - VfrTff,
Cruche ayee couvercle, sur un fond d'émail
bleu cobalt sont semés des médaillons à ré-
serve blanche, faïence de Damas, seizième
siècle, 6,000 fr.; n° 179, Plat en faience d'Ana-
tolie, rouge de bolus, cobalt et vert sur fond
blanc, Anatolie, seizième siècle, 2,050 fr. ;
n° 182, Grand bol de Kutahia, orné de pein-
tures alternées, bleu sur fond blanc et en ca-
maïeu bleu cendré sur - cobalt, Anatolie (Ku-
tahia), seizième siècle, 14,600 francs.
Bronzes incrustés d'or et d'argent, des dou-
zième, treizième et quatorzième siècles. - N°
184, Grand bassin en bronze, patine verte,
Perse (Hamadan), douzième siècle, 2,000 fr.;
n° 185, Petit plat à rebord en cuivre, incrusté
d'or et d'argent, Perse (Hamadan), treizième
siècle, 2,550 fr.; n° 186, Tabouret en bronze,
richement gravé et incrusté d'argent, Méso-
potamie (Mossoul), treizième siècle, i9,ooofr.;
n° 187, Cassette hexagonale en cuivre incrusté
d'argent et niellé, Egypte, quatorzième siè-
cle, 725 francs.
Manuscrits. - N° 188, Manuscrit du
Khamsé de Nizami, en écriture nastaliq et
décoré de neuf miniatures, école de Herat ou
de Samarcand, 4,600 fr. ; n° 190, Manuscrit
du Tuhfat-ul-Ahrar par Djami, série de ro-
mans en vers à l'imitation du Khamsé de Ni-
zami, écriture nastaliq, il porte la date de
Feuilleton du FIGARO du 26- MAI 1814
(20}
L 'expiation
de Ma
xvm
?
LE NOVIO
- SUITE -
Cependant, rien de sérieux ne s'était
produit pendant la semaine qui suivit la
déclaration de guerre. Gil Perez n'avait
pu retrouver Tormillo. Ses soupçons
s'étaient portés un instant sur un ma-
telot étranger, qui en passant près do
son maître avait prononcé des paroles
désobligeantes, et avait fait mine de
tirer son couteau. Mais, le même soir,
ledit matelot avait tué une autre per-
sonne :
- Gela prouve que c'est un brave
garçon, - dit Gil, - un peu vif, peut-
être.
Manvers, dans cette sécurité relative,
que le temps en s'écoulant accentuait,
n'avait même pas jugé à propos de
mettre une cotte de mailles sous ses
habits, ou de porter un revolver ou une
canne â épée. A la fin de la semaine, il
ne se rappelait plus sa condamnation à '
mort.
Le dimanche, il dit à Gil qu'il avait
l'intention de visiter la chapelle des
« Recogidas ». La face de Gil s'illumina.
- Bien, monsieur, bien, dit-il. Nous
allons. Je vous montre Manuela toute
comme une sainte nonne. Je sais ce
qu'elle fait. Regarde le ciel tout le jour.
Cette Chucha, elle m'a dit quelque
? chose. Et 1 e portero, c'est un damné bon
garçon.
Reproduction, traduction ut adaptation réser-
vées.
Resplendissant dans son pantalon de
coutil blanc, M. Manvers fit sensation
dans l'assistance toute indigène. Il y
avait là des dames dont l'oeil vif se ca-
chait sous la mantille, &t qui jouaient
avec l'éventail et des flacons d'odeur.
Leurs cavaliers servants eurent à gloser
sur l'Anglais à face froide, à la belle
barbe, à l'oeil bleu monoclé, dont un air
de détachement dissimulait les senti-
ments véritables, et qui donnait l'illu-
sion de n'être qu'un visiteur plus ou
moins curieux.
La vérité était qu'il sentait chaque
jour davantage son destin lié à celui de
Manuela, et se rendait compte, avec in-
quiétude, des progrès de son amour pour
la pauvre fille. Ce n'était plus une en-
fant à qui l'on donne un baiser. Ce n'é-
tait plus une jolie meurtrière. Elle était
devenue une héroïne, une martyre, quel-
que chose de saint et de sacré.
Pendant l'audience du tribunal, il s'é-
tait rendu compte de la situation, plus
qu'il n'aurait jamais cru. Le dernier re-
gard de Manuela lui avait révélé pleine-
ment tout ce qu'il était pour elle, ce long
regard qu'elle lui avait adressé, quand
les gardes l'emmenaient, et qu'elle s'é-
tait retournée vers lui. Il devinait son
agonie, sa honte; il comprenait pour-
quoi elle avait voulu cette honte. Enfin
il savait sûrement que le coeur de Ma-
nuela était entièrement à lui, dange-
reuse possession pour un homme qui
était déjà trop sûr de ses propres senti-
ments.
L'orgue commença à jouer, et les Re-
cogidas entrèrent une à une. Elles étaient
une centaine environ. Le coeur de Man-
vers cessa de battre, comme il les exa-
minait dans le demi-jour. Elles étaient
toutes vêtues pareillement de robes d'un
gris sombre et terne ; elles avaient tou-
tes des bonnets blancs étroitement ser-
rés. Leurs visages étaient pâles et sans
expression. Elles s'avançaient d'uç pas
traînant, comme des forçats qui vont au
travail.
Il fut choqué de ne pas reconnaître
Manuela immédiatement. Et encore plus
touché, désagréablement, que Gi.l Perez
la reconnût aussitôt.
- Regardez-la, maître ; regardez-la,
ma beauté, - murmura-t-il la tête bais-
sée.
Et Manvers porta ses yeux dans la di-
rection indiquée, et il la vit. Mais tout le
charme avait disparu. C'était Gil Perez,
l'amoureux. Rien ne pouvait faire que le
seigneur de Somerset ne fût le rival de
son valet.
Le seigneur de Somerset, pourtant,
remarqua que Manuela marchait la tête
plus droite que ses compagnes et d'un
pas moins traînant. Dans son vêtement
de prisonnière, elle paraissait en deuil,
mais les plis de là robe étaient disposés
noblement. La démarche gardait de l'al-
lure. La silhouette des autres était va-
gue et gauche. Celle de Manuela se dé-
gageait sobrement et dignement. Il y
avait quelque chose en elle qui ne pou-
vait être dissimulé.
C'était une criminelle, si l'on voulait,
mais une femme, néanmoins. Une con-
damnée, une Madeleine, et cependant
la joie possible et unique d'un homme.
Manvers regarda Gil Perez,'dans une
extase muette à côté de lui. Il l'entendit
respirer d'un souffle court.
- Manuela est pour lui, se dit-il.
Et il éprouva une sensation de déli-
vrance.
Elles sortirent en file, comme elles
étaient entrées. On les vit se lever toutes
ensemble, se tourner vers la porte, et
attendre le signal d'avancer. Elles mar-
chèrent l'une derrière l'autre, comme un
troupeau de moutons qui passe sous un
porche, toutes paraissant, à ce qu'il sem-
blait, ne rien voir, ne rien attendre, ne
penser à rien. Un véritable troupeau,
qui s'en allait tète baissée, l'esprit sans
doute abruti par 1& travail machinal.
Manvers était trop éloigné pour voir
dans l'oeil de chacune la lueur d'espoir
qui la faisait vivre. Les religieuses les
dirigeaient avec des gestes impératifs,
rapides, et que la routine, sans doute,
rendait brusques, sans intention. Il vit
une des femmes poussée parles épaules
si vivement qu'elle faillit tomber. Une
autre trébucha dans sa hâte à obéir à
un ordre irrité. Une autre eut un regard
de haine en passant devant sa maîtresse.
Manvers voulut voir comment se com-
portait Manuela, qui-était entrée tout au
commencement, et devait donc sortir
une des dernières. Il fut tout heureux
d'un détail joli et encourageant.
Manuela, en passant, laissa traîner sa
main le long du sommet du banc, avec
un geste d'aimable abandon. La main
rencontra celle d'une des religieuses, et
il vit la religieuse saisir et presser la
main de Manuela. Il vit aussi le regard
de gratitude de Manuela, et le sourire
affectueux de l'autre femme. Il lui sem-
bla que Manuela rougissait. Cet incident
lui fit le'plus grand plaisir. Ses senti-
ments en redevinrent tout à fait affec-
tueux.
Gil Perez avait-il vu? Probablement
non. Les yeux noirs de Gil étaient fixés
sur la forme de Manuela. Ils luisaient
comme ceux d'un chat qui guette un
oiseau dans un buisson. Le valet de
Manvers n'était plus le même homme,
quand il regagna la maison avec son
maître. Il lui demanda congé pour la
soiréo. C'était la première fois depuis
qu'il était à son service. Manvers n'eut
pas le moindre doute sur l'emploi de
cette soirée. Elle dut être passée tout
entière sous les fenêtres do la maison
des Recogidas.
Et c'était vrai. Gil Perez « fit l'ours »,
comme on dit, depuis le crépuscule jus-
qu'à l'aube, parfaitement heureux dans
un ravissement d'adoration que son maî-
tre lui eût vainement envié. Tous les ro-
mans qui jamais, si nous en croyons
Cervantès, illuminèrent la vie espa-
gnole, et dorèrent les plus vulgaires
événements jusqu'à leur donner quelque
chose de divin, furent résumés dans
cette étrange veille, dans cette fête mys-
térieuse de l'amour.
Le serviteur prompt, admirable, le gai
compagnon, le gaillard aventureux,
avait disparu. Ce n'était plus un simple
valet qui se tenait sous le£ étoiles, san-
glotant des louanges et des prières, sou-
pirant pour une pécheresse, mais un
jeune chevalier montant la garde au
pied de la tour de sa dame. Il n'était pas
le seul, d'ailleurs. A intervalles régu-
; liers, au long des murs austères étaient
postés d'autres chevaliers servants des
filles qui dormaient de l'autre côté,
d'autres amoureux en garde et au guet.
La prière de Gil Perez était répétée par
d'autres bouches pour Dolorès ou Mer-
cédès en prison. «Vierge d'Atocha,Vierge
du Pilier, Vierge de douleur et de divine
compassion, envoyez un heureux som-
meil à Manuela ; versez sur ses paupiè-
res la rosée de votre amour, gardez,
calmes ses yeux et ses lèvres innocentes.
Elevez-moi en dignité, moi, Gil Perez,
votre serviteur, que je devienne digne de
soutenir l'honneur de ce grand amour. »
Ses yeux ne quittaient pa^ une fenêtre
de l'étage supérieur. Elle était aussi obs-
cure que les autres, et rien ne la distin-
fuait des vingt-cinq fenêtres du même
tage. Mais pour Gil, c'était l'unique.
- Heureuses étoiles, - murmurait-il,
- dont le regard peut traverser les
murs et voir ma bien-aimée dans son
lit ! Rayons fortunés qui caressent
ses paupières, et se posent mollement
sur les flots parfumés de sa chevelure 1
Souffle de la nuit, qui se joue sur la
blancheur de son cou, ot sur son bras
replié sur la couverture ! O vent du
soir, et vous, étoiles, je vous confie une
mission. Portez le message de mon
amour vers Manuela aux tresses d'or 1
Dites-lui que je veille dans la nuit. Dites-
lui qu'elle n'a rien à craindre, puisque
je veille. Chuchotez à son oreille, tandis
qu'elle rêve, et dites-lui que je suis son
amoureux. Dites-lui aussi que les nuits
de Madrid ne sont point pareilles à
celles de Valence, et qu'elle ait soin de
se bien couvrir les bras et l'épaule, afin
de ne pas prendre froid.
C'était bien là le romantisme réaliste
de l'Espagne; car Gil Perez ne savait
nullement dans quelle chambre reposait
Manuela, et ne pouvait pas non plus sa-
voir si elle avait ou non les bras hors du
lit. Il avait oublié, également, qu'elle
avait maintenant les cheveux coupés.
Mais peu importe. Heureux Gil! Il y
avait bien d'autres choses qu'il oublait!
Lorsque Manvers lui fit part do son
intention de rendre visite à Manuela, au
jour permis, Gil souffrit comme un
damné. Une rage de jalousie rongea son
coeur comme un acide. Ni la raison, ni
la loyauté ne purent apaiser cette fu-
reur. Cependant la .raison et la loyauté
jouèrent leur rôle le plus consciencieu-
sement du monde, et c'était un spectacle
amusant de voir Gil grimaçant et faisant
des mines désespérées à son propre vi-
sage, dans la glace, le menaçant du doigt,
et lui disant (en anglais, car c'était le mi-
roir à barbe de son maître) : « Gil Perez,
mon garçon, fermez ça! » Il répétait sans
cesse la même phrase, bien embarrassé
de dire autre chose, complètement privé
de ses moyens par la jalousie. Enfin l'es-
prit de discipline reprit le dessus. Quand
Manvers fut de retour, il n'y avait plus
de trace, sur la figure mobile de Gil, de la
tempête qui venait de ravager son âme.
Manvers avait vu Manuela. Grâce à la
charité de Soeur Chucha, il l'avait vue
seule. La pauvre fille était tombée à ses
pieds, et les lui aurait baisés s'il ne l'eût
relevée aussitôt.
- Non, ma chère, non, lui dit-il. C'est
moi qui devrais être à vos pieds. Vous
avez fait pour moi des choses merveil-
leuses. Vous êtes brave comme un lion,
Manuela. Je vous tirerai d'ici.
- Non, non, Don Osmundo, s'écria-t-
elle dans un élan ; non, il vaut mieux que
je reste ici.
Elle était debout devant lui, très maî-
tresse de soi, se raidissant en présence
de l'homme qu'elle aimait, imposant
silence à son coeur.
Lui-même se possédait admirable-,
ment. La beauté de Manuela, son mal-
heur ne pouvaient plus l'émouvoir. Tout
ce qu'il ressentait pour elle, c'était de
l'admiration et une profonde bienveil-
lance. Faible offrande pour une femme
amoureuse ! Dès qu'elle se fut aperçue
des sentiments de Manvers, elle eut \in
courage nouveau pour la lutte. Elle im-
posa silence aux mouvemènts de son
sang et de son coeur. Et elle reprit toute
son impassibilité.
Il lui prit la main. Qu'importait !
Maurice Hewlett.
Traduit de l'anglais par HENRY D. DAVRAY,
(A suivre.) .
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.5%.
- Collections numériques similaires Georgius Zothorus Zaparus Fendulus Georgius Zothorus Zaparus Fendulus /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Georgius Zothorus Zaparus Fendulus" or dc.contributor adj "Georgius Zothorus Zaparus Fendulus")Ailly Pierre d' Ailly Pierre d' /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ailly Pierre d'" or dc.contributor adj "Ailly Pierre d'") Isidore de Séville Isidore de Séville /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Isidore de Séville" or dc.contributor adj "Isidore de Séville") Charles VIII Charles VIII /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Charles VIII" or dc.contributor adj "Charles VIII")
- Auteurs similaires Georgius Zothorus Zaparus Fendulus Georgius Zothorus Zaparus Fendulus /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Georgius Zothorus Zaparus Fendulus" or dc.contributor adj "Georgius Zothorus Zaparus Fendulus")Ailly Pierre d' Ailly Pierre d' /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ailly Pierre d'" or dc.contributor adj "Ailly Pierre d'") Isidore de Séville Isidore de Séville /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Isidore de Séville" or dc.contributor adj "Isidore de Séville") Charles VIII Charles VIII /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Charles VIII" or dc.contributor adj "Charles VIII")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k2903286/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k2903286/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k2903286/f5.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k2903286/f5.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k2903286
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k2903286
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k2903286/f5.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest