Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1912-04-30
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1912 30 avril 1912
Description : 1912/04/30 (Numéro 121). 1912/04/30 (Numéro 121).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k289568f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
58» Année 3vSêrie If t2t
Ce Numéro quotidien 40ÏÛËUTtià&fâasiMuter, fa "France »~ Étranger 20 CENTIMES
Mardi 30 Avril 19T*t:
•y-- Gaston 'CALMETTE
Directeur-Gérant
RÉDACTION ADMINISTRATION
26, jrue Drouot, Paris (9° An;1]
POUR LA PUBLICITÉ
S'ADRESSER, 2Ç, RUE DROUOT
» L'HOTEL DU « FIÇARO »
• ET POtJR LES ANNONCES ET RÉCLAMES
Chez MM.. LAGRANGE; CERF & C'f
̃ 8, place de la Bourse. 4.
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&. DE VÏLLEMESSANT
Fondateur
RÉDACTION ADMINISTRATION
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mlPHME, Trois lignes Hos IO2;46- 102.47 -102.49
'̃•:̃̃̃̃ ABONNEMENT
'• Trois mois Six mois Un aa
Parts et tépartaments 9 » 18 » 34 »
Etranger Union poétale 18 50 86 » 70 »
1 4-
Dans les colonies françaises, mêmes prix.~
ti'âbonnemenf pue pour Paris.
loué par ceux-ci, blâifcié par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchant», je me hât« >
de rire de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. » (Beaumarchais.*
SOMMAIRE
L'Assemblée générale annuelle du a Figaro »
Gaston Calmette.
Un raid fatal .-Chute de l'aviateur Védrines
Fr antz-Reich el
Les obsèques solennelles de M. Jouin JANVILLE.
Les Salons de 1912 Société des Artistesfran-
çais Absène Alexandre.
M. Fallières au Salon Ch. Dauzats.
Gazette des tribunaux Les détournements
au ministère des affaires étrangères
Georges Glaretie,
Un five o'clock dernier cri,: Ghenya.
Courrier de la Bourse Armand Yvel.
L'Assemblée
< générale annuel
̃ L. È"lgaro"
L'assemblée générale annuelle des action-
naires du Figaro, ténue hier à la salle Char-
ra's, a adopté, à l'unanimité de 4,000 actions
environ, présentes ou représentées, les conclu-
sions du rapport du jDirecteur-Gérânt, ap-
prouvé le rapport du Conseil de surveillance
et- réélu avec la même unanimité les deux
membres sortants du Conseil de surveillance,
MM. Georges Prestat et le comté Olivier de
La. Mazelière, après avoir voté des; félicita-
tions à la Gérance et au Conseil pour les
heureux résultats financiers de f exercice
1911. • ̃
Nous sommes persuadés que nos lecteurs,
c'est-à-dire les amis du Figaro, auxquels
nous devons la prospérité- toujours plus
grande de ce journal, trouveront intérêt à
lire le rapport du Directeur-Gérant.
Messieurs,' -•'
Vous êtes convoqués en .Assemblée
générale. ordinaire, en vertu de l'arti-
cle 13 des statuts,'pour que les comptes
de l'exercice 1911 vous soient soumis
avec l'exposé des opérations dé votre
Société.
.Les comptes et' les opérations de cet
exercice ont une, particulière importance
puisqu'ils résument, pour la première
ibis, la période complète d'une année en-
tièrement révolue sous le régime nou-
veau du Figaro à dix centimes.
Ce régime;date, vous le savez, du 15 oc-
tobre 191Q et, dès ses càm.rjîenQément^,
il,4pnriaieT5 plus. hQur'èûx, espoirs puis-
que pour la seule exploitation des deux
derniers mois de l'exercice d'alors, votre
gérant a eu l'honneur et la joie de vous
annoncer -que; la vente avait presque tri-
plé partout.
Votre gérant a, aujourd'hui la même
joie et le même honneur.
Il vous apporte les chiffres d'exploi-
tation obtenus; non plus en deux mois
et demi, mais en douze mois complets,
de janvier 1911 à janvier 191?, et il s'em-
presse de vous dire que, malgré l'abais-
•sçment de tous nos tarifs de vente et
d'abonnejnent, vos recettes et vos béné-
fices sont en augmentation pour l'en-
semble de l'exercice.
Les recettes de 1911 sont supérieures
de 130.855 fr. 89 à celles de 1910 elles
atteignent 4426.272 fr. 76.
Ainsi, tandis,que nos tarifs de vente
et d'abonnement ont été réduits de
43 0/0 pour Paris, de 55 0/0 pour les dé-
partements," de 18.0/0; pour l'étranger,
nos recettes,pendant le même temps, ont
monté de 3.995.416 fr.87 là 4.126.2,72 fr. 76.
Là mesure qui a été prise au sujet de
là réduction de prix ne peut donc plus
être discutée elle a été excellente
vous le voyez elle n'a pas diminué
nos recettes elle a été ratifiée par
les lecteurs de choix et de goût que
nous rêvions d'adjoindre à la clientèle
élégante et fidèle qui. était déjà notre
orgueil; et la diffusion plus vaste et
plus sonore de ce grand journal mo-
derne et français a. porté partout la
preuve de notre succès.
Les dépenses de l'exercice sont plus
fOrtes,ellesaussi,pour les mêmes causes;
lé devoir du Figaro est d'essayer Cons-
tamment de se porter au plus haut de-
gré de perfection par sa rédaction sans.
égale, le luxe de sa composition, l'outil-
lage toujours plus complet de son impri-
merie et l'organisation toujours mieux
étudiée. de sa vente ;en outre, l'augmen-
tation du tirage détermine fatalement
1 augmentation des achats de papier, des
fraisd'affranchissementdemanutention,
etc.; Pour toutes ces raisons dont nous ne
pouvons que nous réjouir puisqu'elles
sont les conséquences de notre succès,
lés dépenses se. sont élevées à 3 millions
ViOO.767 fr. 88, en augmentation de
75,655 fr. 34 syr celles' de 1910. L'ex-
cédent dès recettes, réduit ainsi de
75,655 fr. 34, est de 725,504, fr.' 80, au
lieu de 670,304 fr. 33 en 1910i
En tenant compte- de: la différence sur
la dette des abonnements en fin d'an-
née, soit 1,149 fr. 70, le bénéfice net de
l'exercice 1911 est, par conséquent, de
724,355 fr. 18 il est supérieur de,
28,253 fr. 61 au. bénéfice net de lati der-
nier, qui lui-même était supérieur de
.5,215 fr. 47 à celui de 1909.
La progression est constante.
"Nous devons nous féliciter d'autant
plus de ce résultat qu'il a été atteint
malgré les difficultés d'une exploitation
constamment gênée, pendant six mois,
par les préoccupations extérieures.
Nous n'avons pas à rappeler à votre
mémoire encore inquiète, les troubles
du dernier semestre de 1911, car les
périls qui ont été, amoncelés autour de
nous ne sont pas assez complètement.
conjurés pour nous permettre d'envi-
sager l'avenir avec une absolue sécu-
rité.' ̃ .'̃ '•- -̃̃-•
Ces troubles, nous nous sommes gar-
dés de les exagérer aux heures où ils
étaient les plus graves; nous les avons
au contraire atténués pour ne point
paralyser le magnifique labeur de là
vie nationale au moment où la France
avait besoin de multiplier précisément
son ardeur et ses ressources. Mais nous
avons profité de cette alerte pour deman-
der qu'on abandonnât, désormais, les
querelles des partis, les revendications
haineuses, les impôts vexatoires, les
folies menteuses et ruineuses que les
parlements mettent trop souvent aux
enchères pour séduire les suffrages des
foules et nous avons, sans cesse, récla-
mé une armée plus puissante, plus
unie et plus respectée, persuadés qu'en
tout état de cause, on ne saurait trop
augmenter sur terre, comme sur mer, les
forces matérielles et morales d'un pays
qui veut discuter avec dignité et vivre
avec honneur dans une paix raffermie.
Ainsi se résume le programme bien
simple de la campagne que nous devions
tout naturellement mener dans ce jour-
nal éminemment français.
Nous avons profité, en même temps,
de ces mois de fièvre patriotique pour
rendre encore plus active et plus émou-
vante, par nos souscriptions répétées,
l'inlassable générosité de nos lecteurs.
.Dans les jours difficiles les cœurs se
sè,ntent,plus rapprochés et le. bienfai-
sant" devoir social apparaît comme la
plus réconfortante dés joies humaines.
Aussi, avons-nous recueilli des som-
mes plus fortes que jamais; on nous' a
donné près d'un million en faveur des
personnes ou des pauvres pour lesquelles
nous sollicitions le concours des amis
du Figaro.
Six cent vingt mille francs sont allés
grossir la Fondation Peyrat pour les
valeureux agents de police, victimes du
devoir; et pour les familles que ces héros
laissent dans la misère quand ils suc-
combent.
yingt-trois mille francs ont assuré
l'avenir de la femme Matelot, celle qui,
là-bas/à la pointe de Belle-Isle-en-Mer,
tandis que son mari agonisait, persis-
tait, esclave sto'ïque, à tourner pendant
toute une nuit de, tempête, la lan-
terne démantibulée du phare, pour que
les bateaux en péril ne puissent se per-
dre sur les rochers. • •'̃̃!̃̃
Il nous a suffi de dire un matin que
Cooper était malade et malheureux
̃ pour que vingt-deux mille francs, placés
aussitôt en viager, viennent tomber dans
nos caisses, et assurer le calme aux der-
niers jours de ce comédien gracieux et
bon, d'esprit plaisant et de drôlerie élé-
gante, qui nous rappelait, au milieu de
ses larmes; les gaisrefrains d'Offenbach
et ces vieilles chansons du terroir qu'il
soûnijmit avec tant dp 'charme.
Le malheur de Kirehhoffèrj, après TSâ
double amputation des pieds, a provo-
qué autour du jeune maître d'armes,
partout où avait pénétré sa glorieuse
renommée, un si grand mouvement d'af-
fectueuse tristesse qu'en deux mois,
d'Europe et d'Amérique, nous avons
reçu 82,000 francs. ̃
Et quand la catastrophe de la Liberté,
en détruisant un des plus beaux cuiras-
sés de notre marine, a produit dans le
pays un tel deuil, que les souscriptions
se sont ouvertes d'elles-mêmes, pour
ainsi dire, dans toute la presse française,
c'est le Figaro qui a eu le -douloureux
honneur de réunir plus du sixième de
l'ensemble de !a souscription nationale.
Il a versé, en effet, au Syndicat de la
presse 150,617 francs sur les 820,000. fr.
recueillis par l'unanimité des journaux.
Là encore, comme toujours, quand il
s'agit d'une noble émulation ou d'un
bienfait, nos lecteurs ont été les plus
empressés, les plus dévoués, les plus
intrépides: on eût dit qu'ils avaient tous
quelqu'un parmi ces morts, tant ils cou-
raient au secours des victimes, et tant la
douleur des familles survivantes se re-
trouvait dans leur coeur.
Notre fierté, c'est d'avoir de 'pareils
amis.: il n'y a pas dé parure comparable
à celle-là pour un journal!; i
Il nous teste à vous donner lecture du
bilan de la Société du Figaro au 31 dé-
cembre 1911.• ̃
ACTIF
Propriété du journal .Fr. 1.200.000 »
Fonds disponibles en caisse et en
̃banque 608.401 51
Recouvrements à effectuer 2M.447 li9
Débiteurs divers. 244.199 01
Immeubles. 1.600.000 »
Mobilier et installations nouvelles. S6.i3S9â
Impôt et timbres 31.500 ;>0
Matériel imprimerie et composition. ̃ 173.049 34'
Actionnaires (1er acompte sur le
dividende Mil, coupon n°19]. 192.000 »
Gérance (Ie' acompte,sur le divi-
dende 1911) 19.200 »
-Total ..Fr. 4. 424 -237 60
,"•̃'̃' PASSIF
Capital social Fr. d. 200.000 »
dividendes arriérés G4.234 99
Créditeurs divers 194'205 39
Emprunt au Crédit foncier. 513.025 75
Amortissement de l'emprunt 8G.974 25
Réserve, spéciale pour l'emprunt 4.708 »
Fonds de réserve. i. 200.000 »
Réserve; extraordinaire. 126.483.87
.Abonnements à servir 233 905 »
Solde des exercices antérieurs. 153.763 54
Profits et Pertes
Bénéfice net de l'eiercice. 646.936 81
» Total.Fr. 4.424.237 60
Après avoir déduit lès 100/0 attribués
à la gérance sur ierésultat net de l'exer-
cice, vous avez maintenant, Messieurs,
à décider l'emploi du bénéfice dispo-
nible qui est.de 582,243 fr. 16 auxquels
il faut,ajouter le solde du report de 1910,
soit 153,763 fr. 54; ce qui forme un total
de 736,006 fr. 70.
D'accord avec votre dévoué Conseil de
surveillance., que je vous demande de
remercier ici pourrie concours si utile,
et si affectueux qu'il me donne en toute
circonstance, je vous propose de distri-
buer trente francs paraction pour le divi-
dende de 1911, comme vous l'avez fait
en 1910 et en 1909.
Vous emploierez ainsi, pour les 19.200
actions; de votre Société, une somme, de
570.000 francs, et vous reporterez à nou-
veau 160.0u6fr. 70, c'est-à-dire unesomme
supérieure de plus de 6,000 francs au "ji
report de 1010.
Ainsij. quinze mois 'après; noire; réduc-
tion de, prix, .les résultats de la première
année du Figaro à 10 centimes étant
complètement connus, les prudents
amortissements étant largement conti-
nués, nous avons le plaisir de vous faire
constater la triple augmentation des re-
cettes, des bénéfices nets et du report à
nouveau.
Ce sont les preuves les plus certaines
de la prospérité de votre journal elles
nous permettent d'envisager l'avenir
avec confiance,
Comptez en tout cas, Messieurs, pour
assurer cet avenir, sur tous mes efforts,
et sur le concours absolu de l'élite incom-
parable des collaborateurs de votre
grande et brillante'maison.
Tel est le rapport de votre gérant sur
les opérations et les comptes de l'exer-
cice 1911,
Si vous voulez bien fixer à' 30 francs,
comme nous vous le demandons, le divi-
dende de cet exercice, un acompte de
10 francs ayant été payé le 1er novembre
dernier, le solde, soit 20 francs, moins
les impôts, sera mis à votre disposition
à partirdu 1er mai, à la caisse du Figaro.
Gaston Calmette.
Le coupon n° 20, solde du dividende de
l'exercice 1911, sera payé à partir de demain
à la caisse du Figaro soit 19 fr. 15 net pour
les titres nominatifs et 18 fr. 50 net pour les
titres au porteur.
Échos
La température
Depuis dimanche,, la température est en
baisse sensible. Le vent souffle d'entre nord-.
est et nord-ouest, et, bien que sa vitesse ne
soit pas de plus de huit à neuf mètres par
seconde, il n'en est pas moins fort désagréa-
ble. Hier matin, à Paris, le thermomètre
marquait 70 au-dessus de zéro et restait à 14°
le, soir à cinq heures la pression barométri-
que accusait 761""11 elle se relève rapidement
sur l'buefet de l'Europe. "Une dépression per-
siste sur la Méditerranée.
Des pluies sont tombées sur le nord et le
sud du continent; en France, il a plu à Per-
pignan, à Toulouse, à Marseille et à Cler-
mpnt-Ferrand. Au pic du Midi, on a recueilli
63mm d'eau de neige. La température a aussi
fortement^ fejissé sur, presque toute l'Europe.
Départements, le matin. A%i-àtssus de,\èro
50 à' Clermonf, é* à Nantes, à Limoges, à
Belfort et à Besançon, 70 à Boulogne, au
Mans, à Nancy et à Lyon, 8° à Dunkerque,
à Cherbourg, à Rochefort, à Bordeaux et à
Charleville, 90 à Brest, l'île d'Aix, io° à
Toulouse, ii° à Cette, I2°"à Perpignan, 130 à
Biarritz et à Marseille, 160 à Oran et ,à Al-
ger"
En France, quelques pluies sont probables
dans l'Est et le Sud.
(La température du 29 avril 1911 était, à
Paris 11° au-dessus de zéro le matin et,
160 l'aprés-midi. Baromètre 759°" Très
beau temps.)
Du New York Rerald
A New-York: Beau. Température max.,
I5a5; min., 70. Vent nord-ouest. A Londres:
Nuageux. Température max., ii°2; min.,
4°4. Vent nord-nord-est. A Berlin Beau.
Température (à midi) 150.
Les Courses '.̃
Aujourd'hui, à deux heures, Courses à
Enghien. Gagnants du Figaro
Prix de Belledonne Bay 'Rhum; Lipari II.
Prix du Drac Cigale V; Pont d'Or.
Prix 4e la Afe^e,:Skalig,er; Tiphaine. ••
Prix dit Vercors Joyeux V j/Beau Rivage II.
Prix Parasang Lord' Burgoyne; Le Ma-
tifan.
Prix de la Drame Infortuné:; Zriaïm,
LE PIRE SNOBISME
Oy • L'immeuble oùs'était réfugié Bon-
tain Alfred Fromentin, connu dans le
monde des libertaires comme « million-
naire anarchiste ». Et l'on nous raconte
le plus sérieusement du monde que ce
Fromentin est un utopiste doux, tout
à tait digne.de sympathie, un « type
dans le genre de Tolstoï », moins le
talent. Il est en ce moment au Maroc,
occupé à la fondation d on ne sait quelle
république de sa façon. « JNe sait quand
reviendra », comme dit la chanson. Ces
Fromentins sont rares chez nous, heu-
reusement. La fortune peut être em-
ployée à tant d'œuvres plus utiles, plus
profitables même aux pauvres gens que
ces idéologies communistes,' doù ne
sont jamais sortis que la misère, les
désillusions et du gâchis 1
'Mais si les millionnaires à la ma-
nière de ce Fromentinsont rares, nom-.
breux étaient, hier encore, dans le
monde, les jeunes hommes, les jeunes
femmes qu'un certain snobisme incite à
l'admiration des actes révolutionnaires
les plus criminels, les plus hideux.
Cest incroyable:le banditBonnoteut
des admirateurs! des admiratrices! On
se récriait sur la bravoure de ce d'Arta-
gnan assassin et voleur, on se pâmait
au récit des, exploits de la bande tra-
gique. « Quel sang-froid! Ces gaillards-
là sont étonnants » ,Et l'horreur dés
forfaits était vite oubliée. On oubliait
même les victimes La beauté sportive
de l'exploit primait tout.
Il serait peut-être temps de revenir à
une appréciation plus saine des réalités;
et M. Lépine nous y exhortait dans le si
juste et si noble discours que nous pu-
blions plus loin. Comme le dit excellem-
ment notre préfet de police, «il y a tant
de philanthropie dans l'air » qu'aux
yeux des personnes sensibles (et amies du
paradoxe, peut-être?} »les pires coquins
sont devenus chez nous des objets de' ¡
jUié.. M. Lépine « réclame cette pitié
pour, ceux qui la méritent ».:J1, supplie
les gens d'esprit de ne pas, préférer le
malfaiteur au brave homme qui pour
eux, dans l'intérêt de leur sécurité, pour
la défense de leurs biens, donne aupéril
de sa propre vie la chasse ce malfaiteur 1
,On nous inculque l'habitude, dans
notre enfance, d'admirer, à Guignol,
Polichinelle vainqueur du commissaire.
Peut-être ferait-on bien d'avertir certains
de nos concitoyens, hommes pleins d'es-
prit, restés décidément trop'jeunes, que
cette admiration-là est la plus dange-
reuse et la plus saugrenue qui soit, dès
qu'on a passé l'âge de jouer au cerceau.
A Travers Paris
Le mouvement diplomatique.
11 est, nous l'avons dit, dans les inten-
tions du gouvernement de nommer à
l'ambassade de Vienne M. Geoffray, no-
tre excellent représentant à Madrid. Là
prolongation des négociations actuelle-
ment engagées entre la France et l'Es-
pagne retarde un peu cette nomination.
C'est M. Dumâine, qui semble avoir le
plus de chances d'être nommé à Madrid.
,11 paraît, d'autre part, bien difficile
que M, Regnault ne reçoive pas une
ambassade à son retour du Ma roc Les
.événements récents, où sa responsabi-
litéy n'est d'aucune manière engagée,, ne
feront certes oublier à personne les ser-
vices éminents qu'il a rendus à la
France durant son séjour de huit années
au Maroc. On a dit, à plusieurs reprises
déjà, que l'ambassade de Tokio pourrait
devenir vacante prochainement. Dans
ce cas, M. Regnault serait tout désigné
pour ce poste.
.Le Figaro fut le premier à annoncer,
il, y à quelques jours, que M. Chariot,
ministre de France à Christiania, serait
très vraisemblablement nommé délégué
des porteurs français à la Dette bulgare.
Cette nomination paraît à peu près dé-
cidée maintenant. Si nos informations
sont exactes, c'est M. Louis Steeg, mi-
nistre plénipotentiaire mis à la disposi-
tion du gouvernement ottoman, qui le
remplacerait en Norvège. On parle aussi
d'une vacance possible de la légation de
France à Bucarest.
M. Doulat, premier secrétaire à Lis-
bonne, sera probablement nommé con-
seiller d'ambassade à Saint-Pétersbourg.
M. de Manneville, premier secrétaire à
Bruxelles, irait à Berlin, en remplace-
ment de M. de Berkheim, qui quitte la
carrière. M. de Fontarce, chef de bureau
à -la sous-direction des archives, serait
nommé à Lisbonne, et M. Georges Clin-
«hant-à Munich. •̃ ,••
Quand même 1
Le lieutenant Faucompré a donné
hier, à Viilacoublay, un bel exemple.
Aussitôt qu il apprit la chute de Védri-
nes
Ah ce pauvre garçon s:écria-t-il. '=
Et il donna l'ordre à ses soldats de
sortir son biplan du hangar; il prit place
à bord et s'envola.
Il n'est pas le premier qui ait agi de
cette sorte. Il est bon, tout de même, de
signaler tant de simplicité dans tant de
bravoure.
La grève des gosses.,
Les petits enfants des ouvriers syndi-
ques, nous l'avons annoncé, n'iront pas
à l'école demain, jour du 1er mai. Ils
chômeront. Du moins la Confération
générale du travail le leur a prescrit.
̃Mais, à dire vrai, il ne semble pas
qu'elle ait, en leur docilité, une confiance
aveugle. S'ils allaient ne pas exécuter
ses ordres? La C. G. T. se méfie.
Elle a donc imaginé de leur distribuer
des cartes de chômage. Ces cartes seront t
remises aujourd'hui même aux ouvriers,
pèfes-de famille. Ils devront y inscrire
aussitôt les nom, prénoms et âge du
jeune chômeur. Puis le secrétaire du j
syndicat signera, l'enfant aussi. Après
quoi la carte deviendra la propriété de
ce dernier.
Demain matin, de huit heures à onze
heures, les enfants iront l'aire pointer
leur carte à la C. G. T. De huit heures à
onze heures, car c'est heure de la classe.
Ainsi, pas de supercherie possible.
Et vendredi, les petits rouges, pendant
là récréation, chasseront, dans la cour de
l'école les jaunes qui n'auront pas, eux,
là carte de chômage, brevet élémentaire
du syndicalisme.
Seulement les petits jaunes seront
peut-êtreles plus forts.
Beaucoup d'objets ont de la grâce.
Certains en sont même spirituels. Cest
le cas de deux petits sabots que M. Che--
ramy a recueillis dans ses collections de
bibelots.
Ces sabots sont ceux que portait dans
la Korrigane Rosita Mauri. Ils racontent
mille choses charmantes avec leur air
de ne pas' y toucher. Ils en racontent
tant, ils sont si amusants et si jolis que
M. Cheraniv a consenti à les tirer de ses
vitrines pour les envoyer à l'exposition
rétrospective de la Danse qu'organise lar
Société nationale des beaux-arts.
Les sabots de Rosita Mauri seront à
Bagatelle entre deux délicieux portraits
de Duthé par. Watteau et de Zambelli
par Stewart.
Nos lecteurs n'ont pas oublié la publi-
cation due au labeur et à l'érudition de
M. Péladan, et que nous avons naguère
entreprise sous ce titre « Pour les égli-
ses de France ».
Nous reprendrons la. publication de
ces listes le mois prochain. Elle précé-
dera de peu l'apparition des quatre-
vingt-six albums départementaux que
n,ous décrivions l'autre semaine. On sait
que l'excellente revue .l'Art décoratif en
a commencé déjà' la. réalisation. En
quatre-vingt-six fascicules, un par
département^ elle donnera la liste des
églises classées et celle des églises à
classer, avec un grand nombre de re-
productions. Le recueil constituera un
des livres d'art les plus magnifiques et
lesplus émouvants.
BILLET
• ̃ à M. Arnold Rechlerg
Vous m'avez invité, monsieur, et je vous en
remercie, à venir voir dans une galerie pri-
vée ce groupe désormais fameux dont vous
êtes l'auteur, et que la préfecture de police
vous priait récemment de retirer, par respect
pour la morale, du Salon de'la Société na-
tionale des Béaux-Arts.
Il y avait foule autour de votre groupe, et
je ne suis pas bien sûr qu'exposé sans tapage
parmi la foule des bronzes, des plâtres et des
marbres qui peuplent lé rez-de-chaussée du
Grand Palais, il eût provoqué dans Paris une
curiosité si grande.
Et ce n'est pas fini Voilà que la Société
des artistes berlinois vous réclame. Un
groupe expulsé du Salon et cela, dans Paris,
dans une ville dont on sait la réputation dé-
plorable Faut-il que, ce soit indécent Et
tout Berlin frémit de joie à la pensée que le
spectacle de cette indécence lui sera donné
bientôt,! .Mais avant Berlin il y aura Bruxelles."
Car on vous demande aussi à Bruxelles ̃;
et, le Salon de la Société royale a tenu
à vous avoir dans son, catalogue. On vous
demande également à Londres et quand, la
« saison finie, les Londoniens se seront
donné la joie de rougir d'indignation, pen-
dant quelques semaines, devant votre œuvre,
on l'expédiera dare-dare à New-York qui déjà
la réclame à grands cris. Je reconnais qu'un
sujet moral ne vous aurait jamais procuré
des satisfactions comparables à celles que
vous goûtez en ce moment. Aussi comme vous
devez souffrir, monsieur, si vous êtes ver-
tueux 1 Et on dit que vous l'êtes. S.
Aujourd'hui, à l'Hôtel Drouot, salle 6,
s'ouvre l'exposition particulière de la
très belle collection laissée par feu Mme
Levaigneur demain l'exposition sera
publique. Rappelons que la vente qui
sera dirigée par Mes Lair-Dubreuil et
Henri Baudoin, assistés des experts
J. Ferai et Mannheim, occupera les va-
cations des 2, 3 et 4 mai. ̃•
t
Il n'est pas de science qui noussolli-
cite davantage que la philosophie n'est-
elle pas la sagesse? Mais il est peu aussi
qu'on aborde avec autant d'appréhen-
sion, parce qu'elle suppose de longues
et laborieuses études.
Aujourd'hui, tout le monde peut, en
une lecture facile et passionnante, s'as-
similèf la substance des grands philo^
sophes et-des grands systèmes- il n'est
que de lire lé dernier petit livre de M.-
Emile Faguet, Initiation philosophique
(Hachette et Cie, 2 francs)..
a -~o.o-
:Le, tragique et délicieux drame lyrique
de MM. Isidore de Lara et Jules Bois,
Naïl, triomphe à la Gaîté-Lyrique. La
musique de M. Isidore de Lara a une
couleur orientale, une chaleur, une ori-
ginalité, une force qui s'allient à mer-
veille avec l'ardent poème de M. Jules
Bois, dont le mouvement dramatique
croît à chaque acte pour s'achever dans
la vision du mirage où les amants trou-
veront le bonheur.
Les frères Isola ont donné à cette
œuvre passionnante un cadre digne
d'elle par les décors, la mise en scène,
les admirables interprètes comme Mme
Mérentié et la danseuse Napierkowska,
MM. Salignac, Boulogne et Gilly. Maints
airs de Naïl sont en train de devenir
populaires. •
De la porte Saint-Denis au faubourg
Montmartre il y aura foule après-de-
main jeudi, et nous croyons' être agréa-;
blés aux dames qui aiment à faire com-
modément leurs achats, en les enga-
geant à venir le matin pour profiter" des
occasions. exceptionnelles et des super-
bes primes qui. seront offertes aux ache-
teurs à l'occasion de la grande fête an-
niversaire des Grands Magasins- des
Nouvelles Galeries A la Ménagère, bou-
levard Bonne-Nouvelle.
Au théâtre des Capucines, ce soir
mardi, première représentation du nou-
veau spectacle Ce qu'on peut dire! 1
revue en deux actes, de MM. Hugues
Delorme et Jean Deyrmon l'Autre Mari,
comédie en un acte; de M. Dieudonné;
la Surprise, pièce en un acte, deM. Jean
Gusky, avec Mlles Burdoni, NinaMyral,
Isabelle Fusier, Jalabert, Andral; MM,
Berthez, Aruaudy, Tramont, Luguet,
Hervil, etc.
Hors Paris
On télégraphie de New- York
« Le colonel Astor a laissé par testa-
ment 300 millions de fortune à son fils
Vincent et 75 millions à sa fille Muriel.
» D'après: ce testament, si un enfant
naissait d'un second lit, la moitié de la
part de la jeune fille reviendrait à cet
enfant.
» Le document né fait aucune allusion*
à Mme Astor. mais on fait remarquer
qu'il a été rédigé avant le second ma-
riage du colonel et qu'il est possible'
qu il existe un testament plus récent.
» La fortune totale du colonel Astor
est évaluée à 400 millions de francs. »
Il a été dit que par contrat de mariage
Mme Astor s'était vue reconnaître 50
millions.
Nouvelles a Za Main
Au cercle. ,̃; i
Qu'est-ce que ce Fromentin était
allé faire au Maroc ?..
Fonder- une colonie.« «: autôdémo-,
cratique. »
C'est drôle; il y a toujours de
l' « auto dans les affaires de cette
bande-là! ̃ •
o Q
Z. le vieux bohème' de lettres, est 1
l'auteur d'un petit volume de vers, pour I
lequel il a rêjé d'obtenir une récom-
pense académique.;Cifiq;cents francs fe-
raient si bien son affaire ̃
.L'académicien qu'il sollicite, (un ami i:
de jeunesse) essaye de réconduire ̃
C'est bien mince, mon cher, pour,
un prix.
Mais Z. conciliant
Vous ne donnez jamais d'acces-,
sits?; .̃'
Le Masque de Fer.
r'^y
Souscription pour la famille Jouin
Nous avons reçu •̃. Vi
Pour former une dot à Mlle Jouin 7*
Une Française de cœur Fr. 50 »
M. et Mme E. Levril ̃ 100'» »
M. Siegfried Propper. 100 »
Mme A. H. E 100 >
MM. Enoch et Gie.L.1 00 »
M. P.Moriçand' :1ÛÛ-/»
M. F. Kleînberger. 100 » x
M. E..Journault. 30 »
M.'Eugénè Hirsch, banquier. :'l 100 »
Un anonyme. 200 » »
M. R-B.Hochstadter. ° 20 »
M. Josef Sternberg 100 »
Le docteur N; 10 »
Mme L. Tauber. 100 »
M. Henri V. Gherghely, ancien
sous-chef de la police mùnici-
pale de Bucarest v 100; »
M. et Mme David Weill. 500 (»•
MM. et Mlles David Weill. 60 »
̃Four la famille Jouin ;̃ •< ̃̃
UneFrançaisedecœur. ,5Ô '»
Le marquis de Ganay. 500 »
M. Aug. Devay. 33
M. G. Hartog. 100 ,>
M. Georges Dufayel. 500 n
M.LeoSachs. 100 »
M. Ernest gachs. 100 '»
M. Siegfried Propper. 100 »
M. et Mme H. B. '0
Un anonyme (bon de poste). ,1 »
Total. Fr. 3.308
Listes précédentes. 7.833 »'.
Total général.Fr. il. 138 »
UN RAID FATAL
l, -.o.o.
cnuie de l'avialeur Védrines
•
L'oLviatei^r français Védrines, c,élèb,r.e
par ses exploits aériens, populaire pour
1 sa. joyeuse-intrépidité et aussi, pour; des*
démêlés qu'il eut avec le Parlement à
l'occasion d'une récente élection législa-
tive, a fait hier, près de Paris, àEpinay,
une chute d'aéroplane dont on redoute
pour lui des conséquences fatales.
•Védrines' avait, on- le sail,r formé le-
projet d'accomplir en un seul jour, du
lever au coucher du soleil, le long et
dur trajet Bruxelles-Paris-Madrid,
Il avait, ces jours-ci, quitté Paris poui
Bruxelles; le mauvais -temps l'arrêta et
le retint à Douai. Il décida d en faire son
point de départ, car il lui fallait se pres-
ser il voulait, en effet, gagner une des
primes de 7,500 francs de la Coupe Pom-
mery, instituée et dotée par le marquis
de Polignac: les primes de cette épreuve',
sont attribuées à l'aviateur qui, à des
dates fixées, a parcouru, dans une seule
journée, la plus grande distance.
Or, une de ces primes vient à échéance
aujourd'hui même; la proximité du
terme entraîna Védrines à tenter la
Coupe en un jour assez peu favorable à
un tel exploit. Mais Védrines en avait
vu bien d'autres, et pilote aussi expéri-
menté que résolu, il décida de partir
quand même afin de se réserver, en cas
d'échec, la possibilité1 de renouveler au-
jourd'hui sa tentative. •
Hier matin donc, à cinq heures, Vé-
drines, plein d'entrain et de confiance,
serrait la main aux quelques amis venus
assister, a l'aérodrome de la Brayelle,
près de Douai, à son envol, et à cinq
heures quinze officiellement chronomé-
tré par M. Salomon, délégué de TAéro-
Club de France, il s'élançait et, dans
un bond rapide et magnifique, montait
dans l'espace.
De Douai à Paris, la distance est à
vol d'oiseau d'un peu plus de 200 kilo-
mètres. Védrines avait compté parcou-
rir la distance en 1 h. 30 environ, et
faire escale à Villacoublay pour y ravi-
tailler son monôplan en huile et en
essence. Il conduisait, en effet; un engin
extrêmement rapide, aux ailes courtes,
au moteur puissant, un 140-chëvaux,
capable de le faire trouer l'air à 180 kilo-
mètres à l'heure.
Il fit d'ailleurs un vol foudroyant, il
fonça, plus qu'il ne vola, sur Paris.
Parti à 5 h. 15 de Douai, Védrines
était moins d'une heure après en vue de
Paris. A 6 h. 15. il passait en effet au-
dessus d'Epinay-sur-Seine, dans un vol;
de flèche, conduit à 200 ou 300 mètres
de hauteur.
Soudain, ceux qui, des yeux, suivaient i,
son rapide élan, virent avec une indes-
criptible émotion l'appareil comme dé-
suni, donner d'un côté, donner de l'au-
tre, et brusquement se mettre, selon un
angle très aigu, en une vertigineuse des»
cente. Et voici ce qui se passa.
En plein vol, le moteur avait subi un
ralentissement; des spectateurs atten-
tifs perçurent en effet des ratés. Oiseau
de grande vitesse, le monoplan de Vé-
drines avait des ailes de trop petite sur-
face pour assurer une descente nor-
male en vol plané. •̃
Il tomba plus qu'il ne glissa vers la.
terre, et l'on vit bien, au parcours hési-
tant qu'il décrivit dans sa plongée vers
le sol, que son pilote: cherchait avec hâte
où atterrir.
Dans sa folle course, le monoplan
arriva au-dessus de la gare d'Epinay
on eut l'impression que Védrines s'était
rendu compte du danger que présentait
pour lui les poteaux et les fils télégra-
graphiques. Comme l'infortuné René
Leveî, près de Reims, il avait vu cru'il
Ce Numéro quotidien 40ÏÛËUTtià&fâasiMuter, fa "France »~ Étranger 20 CENTIMES
Mardi 30 Avril 19T*t:
•y-- Gaston 'CALMETTE
Directeur-Gérant
RÉDACTION ADMINISTRATION
26, jrue Drouot, Paris (9° An;1]
POUR LA PUBLICITÉ
S'ADRESSER, 2Ç, RUE DROUOT
» L'HOTEL DU « FIÇARO »
• ET POtJR LES ANNONCES ET RÉCLAMES
Chez MM.. LAGRANGE; CERF & C'f
̃ 8, place de la Bourse. 4.
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&. DE VÏLLEMESSANT
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RÉDACTION ADMINISTRATION
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mlPHME, Trois lignes Hos IO2;46- 102.47 -102.49
'̃•:̃̃̃̃ ABONNEMENT
'• Trois mois Six mois Un aa
Parts et tépartaments 9 » 18 » 34 »
Etranger Union poétale 18 50 86 » 70 »
1 4-
Dans les colonies françaises, mêmes prix.~
ti'âbonnemenf pue pour Paris.
loué par ceux-ci, blâifcié par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchant», je me hât« >
de rire de tout. de peur d'être obligé d'en pleurer. » (Beaumarchais.*
SOMMAIRE
L'Assemblée générale annuelle du a Figaro »
Gaston Calmette.
Un raid fatal .-Chute de l'aviateur Védrines
Fr antz-Reich el
Les obsèques solennelles de M. Jouin JANVILLE.
Les Salons de 1912 Société des Artistesfran-
çais Absène Alexandre.
M. Fallières au Salon Ch. Dauzats.
Gazette des tribunaux Les détournements
au ministère des affaires étrangères
Georges Glaretie,
Un five o'clock dernier cri,: Ghenya.
Courrier de la Bourse Armand Yvel.
L'Assemblée
< générale annuel
̃ L. È"lgaro"
L'assemblée générale annuelle des action-
naires du Figaro, ténue hier à la salle Char-
ra's, a adopté, à l'unanimité de 4,000 actions
environ, présentes ou représentées, les conclu-
sions du rapport du jDirecteur-Gérânt, ap-
prouvé le rapport du Conseil de surveillance
et- réélu avec la même unanimité les deux
membres sortants du Conseil de surveillance,
MM. Georges Prestat et le comté Olivier de
La. Mazelière, après avoir voté des; félicita-
tions à la Gérance et au Conseil pour les
heureux résultats financiers de f exercice
1911. • ̃
Nous sommes persuadés que nos lecteurs,
c'est-à-dire les amis du Figaro, auxquels
nous devons la prospérité- toujours plus
grande de ce journal, trouveront intérêt à
lire le rapport du Directeur-Gérant.
Messieurs,' -•'
Vous êtes convoqués en .Assemblée
générale. ordinaire, en vertu de l'arti-
cle 13 des statuts,'pour que les comptes
de l'exercice 1911 vous soient soumis
avec l'exposé des opérations dé votre
Société.
.Les comptes et' les opérations de cet
exercice ont une, particulière importance
puisqu'ils résument, pour la première
ibis, la période complète d'une année en-
tièrement révolue sous le régime nou-
veau du Figaro à dix centimes.
Ce régime;date, vous le savez, du 15 oc-
tobre 191Q et, dès ses càm.rjîenQément^,
il,4pnriaieT5 plus. hQur'èûx, espoirs puis-
que pour la seule exploitation des deux
derniers mois de l'exercice d'alors, votre
gérant a eu l'honneur et la joie de vous
annoncer -que; la vente avait presque tri-
plé partout.
Votre gérant a, aujourd'hui la même
joie et le même honneur.
Il vous apporte les chiffres d'exploi-
tation obtenus; non plus en deux mois
et demi, mais en douze mois complets,
de janvier 1911 à janvier 191?, et il s'em-
presse de vous dire que, malgré l'abais-
•sçment de tous nos tarifs de vente et
d'abonnejnent, vos recettes et vos béné-
fices sont en augmentation pour l'en-
semble de l'exercice.
Les recettes de 1911 sont supérieures
de 130.855 fr. 89 à celles de 1910 elles
atteignent 4426.272 fr. 76.
Ainsi, tandis,que nos tarifs de vente
et d'abonnement ont été réduits de
43 0/0 pour Paris, de 55 0/0 pour les dé-
partements," de 18.0/0; pour l'étranger,
nos recettes,pendant le même temps, ont
monté de 3.995.416 fr.87 là 4.126.2,72 fr. 76.
Là mesure qui a été prise au sujet de
là réduction de prix ne peut donc plus
être discutée elle a été excellente
vous le voyez elle n'a pas diminué
nos recettes elle a été ratifiée par
les lecteurs de choix et de goût que
nous rêvions d'adjoindre à la clientèle
élégante et fidèle qui. était déjà notre
orgueil; et la diffusion plus vaste et
plus sonore de ce grand journal mo-
derne et français a. porté partout la
preuve de notre succès.
Les dépenses de l'exercice sont plus
fOrtes,ellesaussi,pour les mêmes causes;
lé devoir du Figaro est d'essayer Cons-
tamment de se porter au plus haut de-
gré de perfection par sa rédaction sans.
égale, le luxe de sa composition, l'outil-
lage toujours plus complet de son impri-
merie et l'organisation toujours mieux
étudiée. de sa vente ;en outre, l'augmen-
tation du tirage détermine fatalement
1 augmentation des achats de papier, des
fraisd'affranchissementdemanutention,
etc.; Pour toutes ces raisons dont nous ne
pouvons que nous réjouir puisqu'elles
sont les conséquences de notre succès,
lés dépenses se. sont élevées à 3 millions
ViOO.767 fr. 88, en augmentation de
75,655 fr. 34 syr celles' de 1910. L'ex-
cédent dès recettes, réduit ainsi de
75,655 fr. 34, est de 725,504, fr.' 80, au
lieu de 670,304 fr. 33 en 1910i
En tenant compte- de: la différence sur
la dette des abonnements en fin d'an-
née, soit 1,149 fr. 70, le bénéfice net de
l'exercice 1911 est, par conséquent, de
724,355 fr. 18 il est supérieur de,
28,253 fr. 61 au. bénéfice net de lati der-
nier, qui lui-même était supérieur de
.5,215 fr. 47 à celui de 1909.
La progression est constante.
"Nous devons nous féliciter d'autant
plus de ce résultat qu'il a été atteint
malgré les difficultés d'une exploitation
constamment gênée, pendant six mois,
par les préoccupations extérieures.
Nous n'avons pas à rappeler à votre
mémoire encore inquiète, les troubles
du dernier semestre de 1911, car les
périls qui ont été, amoncelés autour de
nous ne sont pas assez complètement.
conjurés pour nous permettre d'envi-
sager l'avenir avec une absolue sécu-
rité.' ̃ .'̃ '•- -̃̃-•
Ces troubles, nous nous sommes gar-
dés de les exagérer aux heures où ils
étaient les plus graves; nous les avons
au contraire atténués pour ne point
paralyser le magnifique labeur de là
vie nationale au moment où la France
avait besoin de multiplier précisément
son ardeur et ses ressources. Mais nous
avons profité de cette alerte pour deman-
der qu'on abandonnât, désormais, les
querelles des partis, les revendications
haineuses, les impôts vexatoires, les
folies menteuses et ruineuses que les
parlements mettent trop souvent aux
enchères pour séduire les suffrages des
foules et nous avons, sans cesse, récla-
mé une armée plus puissante, plus
unie et plus respectée, persuadés qu'en
tout état de cause, on ne saurait trop
augmenter sur terre, comme sur mer, les
forces matérielles et morales d'un pays
qui veut discuter avec dignité et vivre
avec honneur dans une paix raffermie.
Ainsi se résume le programme bien
simple de la campagne que nous devions
tout naturellement mener dans ce jour-
nal éminemment français.
Nous avons profité, en même temps,
de ces mois de fièvre patriotique pour
rendre encore plus active et plus émou-
vante, par nos souscriptions répétées,
l'inlassable générosité de nos lecteurs.
.Dans les jours difficiles les cœurs se
sè,ntent,plus rapprochés et le. bienfai-
sant" devoir social apparaît comme la
plus réconfortante dés joies humaines.
Aussi, avons-nous recueilli des som-
mes plus fortes que jamais; on nous' a
donné près d'un million en faveur des
personnes ou des pauvres pour lesquelles
nous sollicitions le concours des amis
du Figaro.
Six cent vingt mille francs sont allés
grossir la Fondation Peyrat pour les
valeureux agents de police, victimes du
devoir; et pour les familles que ces héros
laissent dans la misère quand ils suc-
combent.
yingt-trois mille francs ont assuré
l'avenir de la femme Matelot, celle qui,
là-bas/à la pointe de Belle-Isle-en-Mer,
tandis que son mari agonisait, persis-
tait, esclave sto'ïque, à tourner pendant
toute une nuit de, tempête, la lan-
terne démantibulée du phare, pour que
les bateaux en péril ne puissent se per-
dre sur les rochers. • •'̃̃!̃̃
Il nous a suffi de dire un matin que
Cooper était malade et malheureux
̃ pour que vingt-deux mille francs, placés
aussitôt en viager, viennent tomber dans
nos caisses, et assurer le calme aux der-
niers jours de ce comédien gracieux et
bon, d'esprit plaisant et de drôlerie élé-
gante, qui nous rappelait, au milieu de
ses larmes; les gaisrefrains d'Offenbach
et ces vieilles chansons du terroir qu'il
soûnijmit avec tant dp 'charme.
Le malheur de Kirehhoffèrj, après TSâ
double amputation des pieds, a provo-
qué autour du jeune maître d'armes,
partout où avait pénétré sa glorieuse
renommée, un si grand mouvement d'af-
fectueuse tristesse qu'en deux mois,
d'Europe et d'Amérique, nous avons
reçu 82,000 francs. ̃
Et quand la catastrophe de la Liberté,
en détruisant un des plus beaux cuiras-
sés de notre marine, a produit dans le
pays un tel deuil, que les souscriptions
se sont ouvertes d'elles-mêmes, pour
ainsi dire, dans toute la presse française,
c'est le Figaro qui a eu le -douloureux
honneur de réunir plus du sixième de
l'ensemble de !a souscription nationale.
Il a versé, en effet, au Syndicat de la
presse 150,617 francs sur les 820,000. fr.
recueillis par l'unanimité des journaux.
Là encore, comme toujours, quand il
s'agit d'une noble émulation ou d'un
bienfait, nos lecteurs ont été les plus
empressés, les plus dévoués, les plus
intrépides: on eût dit qu'ils avaient tous
quelqu'un parmi ces morts, tant ils cou-
raient au secours des victimes, et tant la
douleur des familles survivantes se re-
trouvait dans leur coeur.
Notre fierté, c'est d'avoir de 'pareils
amis.: il n'y a pas dé parure comparable
à celle-là pour un journal!; i
Il nous teste à vous donner lecture du
bilan de la Société du Figaro au 31 dé-
cembre 1911.• ̃
ACTIF
Propriété du journal .Fr. 1.200.000 »
Fonds disponibles en caisse et en
̃banque 608.401 51
Recouvrements à effectuer 2M.447 li9
Débiteurs divers. 244.199 01
Immeubles. 1.600.000 »
Mobilier et installations nouvelles. S6.i3S9â
Impôt et timbres 31.500 ;>0
Matériel imprimerie et composition. ̃ 173.049 34'
Actionnaires (1er acompte sur le
dividende Mil, coupon n°19]. 192.000 »
Gérance (Ie' acompte,sur le divi-
dende 1911) 19.200 »
-Total ..Fr. 4. 424 -237 60
,"•̃'̃' PASSIF
Capital social Fr. d. 200.000 »
dividendes arriérés G4.234 99
Créditeurs divers 194'205 39
Emprunt au Crédit foncier. 513.025 75
Amortissement de l'emprunt 8G.974 25
Réserve, spéciale pour l'emprunt 4.708 »
Fonds de réserve. i. 200.000 »
Réserve; extraordinaire. 126.483.87
.Abonnements à servir 233 905 »
Solde des exercices antérieurs. 153.763 54
Profits et Pertes
Bénéfice net de l'eiercice. 646.936 81
» Total.Fr. 4.424.237 60
Après avoir déduit lès 100/0 attribués
à la gérance sur ierésultat net de l'exer-
cice, vous avez maintenant, Messieurs,
à décider l'emploi du bénéfice dispo-
nible qui est.de 582,243 fr. 16 auxquels
il faut,ajouter le solde du report de 1910,
soit 153,763 fr. 54; ce qui forme un total
de 736,006 fr. 70.
D'accord avec votre dévoué Conseil de
surveillance., que je vous demande de
remercier ici pourrie concours si utile,
et si affectueux qu'il me donne en toute
circonstance, je vous propose de distri-
buer trente francs paraction pour le divi-
dende de 1911, comme vous l'avez fait
en 1910 et en 1909.
Vous emploierez ainsi, pour les 19.200
actions; de votre Société, une somme, de
570.000 francs, et vous reporterez à nou-
veau 160.0u6fr. 70, c'est-à-dire unesomme
supérieure de plus de 6,000 francs au "ji
report de 1010.
Ainsij. quinze mois 'après; noire; réduc-
tion de, prix, .les résultats de la première
année du Figaro à 10 centimes étant
complètement connus, les prudents
amortissements étant largement conti-
nués, nous avons le plaisir de vous faire
constater la triple augmentation des re-
cettes, des bénéfices nets et du report à
nouveau.
Ce sont les preuves les plus certaines
de la prospérité de votre journal elles
nous permettent d'envisager l'avenir
avec confiance,
Comptez en tout cas, Messieurs, pour
assurer cet avenir, sur tous mes efforts,
et sur le concours absolu de l'élite incom-
parable des collaborateurs de votre
grande et brillante'maison.
Tel est le rapport de votre gérant sur
les opérations et les comptes de l'exer-
cice 1911,
Si vous voulez bien fixer à' 30 francs,
comme nous vous le demandons, le divi-
dende de cet exercice, un acompte de
10 francs ayant été payé le 1er novembre
dernier, le solde, soit 20 francs, moins
les impôts, sera mis à votre disposition
à partirdu 1er mai, à la caisse du Figaro.
Gaston Calmette.
Le coupon n° 20, solde du dividende de
l'exercice 1911, sera payé à partir de demain
à la caisse du Figaro soit 19 fr. 15 net pour
les titres nominatifs et 18 fr. 50 net pour les
titres au porteur.
Échos
La température
Depuis dimanche,, la température est en
baisse sensible. Le vent souffle d'entre nord-.
est et nord-ouest, et, bien que sa vitesse ne
soit pas de plus de huit à neuf mètres par
seconde, il n'en est pas moins fort désagréa-
ble. Hier matin, à Paris, le thermomètre
marquait 70 au-dessus de zéro et restait à 14°
le, soir à cinq heures la pression barométri-
que accusait 761""11 elle se relève rapidement
sur l'buefet de l'Europe. "Une dépression per-
siste sur la Méditerranée.
Des pluies sont tombées sur le nord et le
sud du continent; en France, il a plu à Per-
pignan, à Toulouse, à Marseille et à Cler-
mpnt-Ferrand. Au pic du Midi, on a recueilli
63mm d'eau de neige. La température a aussi
fortement^ fejissé sur, presque toute l'Europe.
Départements, le matin. A%i-àtssus de,\èro
50 à' Clermonf, é* à Nantes, à Limoges, à
Belfort et à Besançon, 70 à Boulogne, au
Mans, à Nancy et à Lyon, 8° à Dunkerque,
à Cherbourg, à Rochefort, à Bordeaux et à
Charleville, 90 à Brest, l'île d'Aix, io° à
Toulouse, ii° à Cette, I2°"à Perpignan, 130 à
Biarritz et à Marseille, 160 à Oran et ,à Al-
ger"
En France, quelques pluies sont probables
dans l'Est et le Sud.
(La température du 29 avril 1911 était, à
Paris 11° au-dessus de zéro le matin et,
160 l'aprés-midi. Baromètre 759°" Très
beau temps.)
Du New York Rerald
A New-York: Beau. Température max.,
I5a5; min., 70. Vent nord-ouest. A Londres:
Nuageux. Température max., ii°2; min.,
4°4. Vent nord-nord-est. A Berlin Beau.
Température (à midi) 150.
Les Courses '.̃
Aujourd'hui, à deux heures, Courses à
Enghien. Gagnants du Figaro
Prix de Belledonne Bay 'Rhum; Lipari II.
Prix du Drac Cigale V; Pont d'Or.
Prix 4e la Afe^e,:Skalig,er; Tiphaine. ••
Prix dit Vercors Joyeux V j/Beau Rivage II.
Prix Parasang Lord' Burgoyne; Le Ma-
tifan.
Prix de la Drame Infortuné:; Zriaïm,
LE PIRE SNOBISME
Oy • L'immeuble oùs'était réfugié Bon-
monde des libertaires comme « million-
naire anarchiste ». Et l'on nous raconte
le plus sérieusement du monde que ce
Fromentin est un utopiste doux, tout
à tait digne.de sympathie, un « type
dans le genre de Tolstoï », moins le
talent. Il est en ce moment au Maroc,
occupé à la fondation d on ne sait quelle
république de sa façon. « JNe sait quand
reviendra », comme dit la chanson. Ces
Fromentins sont rares chez nous, heu-
reusement. La fortune peut être em-
ployée à tant d'œuvres plus utiles, plus
profitables même aux pauvres gens que
ces idéologies communistes,' doù ne
sont jamais sortis que la misère, les
désillusions et du gâchis 1
'Mais si les millionnaires à la ma-
nière de ce Fromentinsont rares, nom-.
breux étaient, hier encore, dans le
monde, les jeunes hommes, les jeunes
femmes qu'un certain snobisme incite à
l'admiration des actes révolutionnaires
les plus criminels, les plus hideux.
Cest incroyable:le banditBonnoteut
des admirateurs! des admiratrices! On
se récriait sur la bravoure de ce d'Arta-
gnan assassin et voleur, on se pâmait
au récit des, exploits de la bande tra-
gique. « Quel sang-froid! Ces gaillards-
là sont étonnants » ,Et l'horreur dés
forfaits était vite oubliée. On oubliait
même les victimes La beauté sportive
de l'exploit primait tout.
Il serait peut-être temps de revenir à
une appréciation plus saine des réalités;
et M. Lépine nous y exhortait dans le si
juste et si noble discours que nous pu-
blions plus loin. Comme le dit excellem-
ment notre préfet de police, «il y a tant
de philanthropie dans l'air » qu'aux
yeux des personnes sensibles (et amies du
paradoxe, peut-être?} »les pires coquins
sont devenus chez nous des objets de' ¡
jUié.. M. Lépine « réclame cette pitié
pour, ceux qui la méritent ».:J1, supplie
les gens d'esprit de ne pas, préférer le
malfaiteur au brave homme qui pour
eux, dans l'intérêt de leur sécurité, pour
la défense de leurs biens, donne aupéril
de sa propre vie la chasse ce malfaiteur 1
,On nous inculque l'habitude, dans
notre enfance, d'admirer, à Guignol,
Polichinelle vainqueur du commissaire.
Peut-être ferait-on bien d'avertir certains
de nos concitoyens, hommes pleins d'es-
prit, restés décidément trop'jeunes, que
cette admiration-là est la plus dange-
reuse et la plus saugrenue qui soit, dès
qu'on a passé l'âge de jouer au cerceau.
A Travers Paris
Le mouvement diplomatique.
11 est, nous l'avons dit, dans les inten-
tions du gouvernement de nommer à
l'ambassade de Vienne M. Geoffray, no-
tre excellent représentant à Madrid. Là
prolongation des négociations actuelle-
ment engagées entre la France et l'Es-
pagne retarde un peu cette nomination.
C'est M. Dumâine, qui semble avoir le
plus de chances d'être nommé à Madrid.
,11 paraît, d'autre part, bien difficile
que M, Regnault ne reçoive pas une
ambassade à son retour du Ma roc Les
.événements récents, où sa responsabi-
litéy n'est d'aucune manière engagée,, ne
feront certes oublier à personne les ser-
vices éminents qu'il a rendus à la
France durant son séjour de huit années
au Maroc. On a dit, à plusieurs reprises
déjà, que l'ambassade de Tokio pourrait
devenir vacante prochainement. Dans
ce cas, M. Regnault serait tout désigné
pour ce poste.
.Le Figaro fut le premier à annoncer,
il, y à quelques jours, que M. Chariot,
ministre de France à Christiania, serait
très vraisemblablement nommé délégué
des porteurs français à la Dette bulgare.
Cette nomination paraît à peu près dé-
cidée maintenant. Si nos informations
sont exactes, c'est M. Louis Steeg, mi-
nistre plénipotentiaire mis à la disposi-
tion du gouvernement ottoman, qui le
remplacerait en Norvège. On parle aussi
d'une vacance possible de la légation de
France à Bucarest.
M. Doulat, premier secrétaire à Lis-
bonne, sera probablement nommé con-
seiller d'ambassade à Saint-Pétersbourg.
M. de Manneville, premier secrétaire à
Bruxelles, irait à Berlin, en remplace-
ment de M. de Berkheim, qui quitte la
carrière. M. de Fontarce, chef de bureau
à -la sous-direction des archives, serait
nommé à Lisbonne, et M. Georges Clin-
«hant-à Munich. •̃ ,••
Quand même 1
Le lieutenant Faucompré a donné
hier, à Viilacoublay, un bel exemple.
Aussitôt qu il apprit la chute de Védri-
nes
Ah ce pauvre garçon s:écria-t-il. '=
Et il donna l'ordre à ses soldats de
sortir son biplan du hangar; il prit place
à bord et s'envola.
Il n'est pas le premier qui ait agi de
cette sorte. Il est bon, tout de même, de
signaler tant de simplicité dans tant de
bravoure.
La grève des gosses.,
Les petits enfants des ouvriers syndi-
ques, nous l'avons annoncé, n'iront pas
à l'école demain, jour du 1er mai. Ils
chômeront. Du moins la Confération
générale du travail le leur a prescrit.
̃Mais, à dire vrai, il ne semble pas
qu'elle ait, en leur docilité, une confiance
aveugle. S'ils allaient ne pas exécuter
ses ordres? La C. G. T. se méfie.
Elle a donc imaginé de leur distribuer
des cartes de chômage. Ces cartes seront t
remises aujourd'hui même aux ouvriers,
pèfes-de famille. Ils devront y inscrire
aussitôt les nom, prénoms et âge du
jeune chômeur. Puis le secrétaire du j
syndicat signera, l'enfant aussi. Après
quoi la carte deviendra la propriété de
ce dernier.
Demain matin, de huit heures à onze
heures, les enfants iront l'aire pointer
leur carte à la C. G. T. De huit heures à
onze heures, car c'est heure de la classe.
Ainsi, pas de supercherie possible.
Et vendredi, les petits rouges, pendant
là récréation, chasseront, dans la cour de
l'école les jaunes qui n'auront pas, eux,
là carte de chômage, brevet élémentaire
du syndicalisme.
Seulement les petits jaunes seront
peut-êtreles plus forts.
Beaucoup d'objets ont de la grâce.
Certains en sont même spirituels. Cest
le cas de deux petits sabots que M. Che--
ramy a recueillis dans ses collections de
bibelots.
Ces sabots sont ceux que portait dans
la Korrigane Rosita Mauri. Ils racontent
mille choses charmantes avec leur air
de ne pas' y toucher. Ils en racontent
tant, ils sont si amusants et si jolis que
M. Cheraniv a consenti à les tirer de ses
vitrines pour les envoyer à l'exposition
rétrospective de la Danse qu'organise lar
Société nationale des beaux-arts.
Les sabots de Rosita Mauri seront à
Bagatelle entre deux délicieux portraits
de Duthé par. Watteau et de Zambelli
par Stewart.
Nos lecteurs n'ont pas oublié la publi-
cation due au labeur et à l'érudition de
M. Péladan, et que nous avons naguère
entreprise sous ce titre « Pour les égli-
ses de France ».
Nous reprendrons la. publication de
ces listes le mois prochain. Elle précé-
dera de peu l'apparition des quatre-
vingt-six albums départementaux que
n,ous décrivions l'autre semaine. On sait
que l'excellente revue .l'Art décoratif en
a commencé déjà' la. réalisation. En
quatre-vingt-six fascicules, un par
département^ elle donnera la liste des
églises classées et celle des églises à
classer, avec un grand nombre de re-
productions. Le recueil constituera un
des livres d'art les plus magnifiques et
lesplus émouvants.
BILLET
• ̃ à M. Arnold Rechlerg
Vous m'avez invité, monsieur, et je vous en
remercie, à venir voir dans une galerie pri-
vée ce groupe désormais fameux dont vous
êtes l'auteur, et que la préfecture de police
vous priait récemment de retirer, par respect
pour la morale, du Salon de'la Société na-
tionale des Béaux-Arts.
Il y avait foule autour de votre groupe, et
je ne suis pas bien sûr qu'exposé sans tapage
parmi la foule des bronzes, des plâtres et des
marbres qui peuplent lé rez-de-chaussée du
Grand Palais, il eût provoqué dans Paris une
curiosité si grande.
Et ce n'est pas fini Voilà que la Société
des artistes berlinois vous réclame. Un
groupe expulsé du Salon et cela, dans Paris,
dans une ville dont on sait la réputation dé-
plorable Faut-il que, ce soit indécent Et
tout Berlin frémit de joie à la pensée que le
spectacle de cette indécence lui sera donné
bientôt,! .Mais avant Berlin il y aura Bruxelles."
Car on vous demande aussi à Bruxelles ̃;
et, le Salon de la Société royale a tenu
à vous avoir dans son, catalogue. On vous
demande également à Londres et quand, la
« saison finie, les Londoniens se seront
donné la joie de rougir d'indignation, pen-
dant quelques semaines, devant votre œuvre,
on l'expédiera dare-dare à New-York qui déjà
la réclame à grands cris. Je reconnais qu'un
sujet moral ne vous aurait jamais procuré
des satisfactions comparables à celles que
vous goûtez en ce moment. Aussi comme vous
devez souffrir, monsieur, si vous êtes ver-
tueux 1 Et on dit que vous l'êtes. S.
Aujourd'hui, à l'Hôtel Drouot, salle 6,
s'ouvre l'exposition particulière de la
très belle collection laissée par feu Mme
Levaigneur demain l'exposition sera
publique. Rappelons que la vente qui
sera dirigée par Mes Lair-Dubreuil et
Henri Baudoin, assistés des experts
J. Ferai et Mannheim, occupera les va-
cations des 2, 3 et 4 mai. ̃•
t
Il n'est pas de science qui noussolli-
cite davantage que la philosophie n'est-
elle pas la sagesse? Mais il est peu aussi
qu'on aborde avec autant d'appréhen-
sion, parce qu'elle suppose de longues
et laborieuses études.
Aujourd'hui, tout le monde peut, en
une lecture facile et passionnante, s'as-
similèf la substance des grands philo^
sophes et-des grands systèmes- il n'est
que de lire lé dernier petit livre de M.-
Emile Faguet, Initiation philosophique
(Hachette et Cie, 2 francs)..
a -~o.o-
:Le, tragique et délicieux drame lyrique
de MM. Isidore de Lara et Jules Bois,
Naïl, triomphe à la Gaîté-Lyrique. La
musique de M. Isidore de Lara a une
couleur orientale, une chaleur, une ori-
ginalité, une force qui s'allient à mer-
veille avec l'ardent poème de M. Jules
Bois, dont le mouvement dramatique
croît à chaque acte pour s'achever dans
la vision du mirage où les amants trou-
veront le bonheur.
Les frères Isola ont donné à cette
œuvre passionnante un cadre digne
d'elle par les décors, la mise en scène,
les admirables interprètes comme Mme
Mérentié et la danseuse Napierkowska,
MM. Salignac, Boulogne et Gilly. Maints
airs de Naïl sont en train de devenir
populaires. •
De la porte Saint-Denis au faubourg
Montmartre il y aura foule après-de-
main jeudi, et nous croyons' être agréa-;
blés aux dames qui aiment à faire com-
modément leurs achats, en les enga-
geant à venir le matin pour profiter" des
occasions. exceptionnelles et des super-
bes primes qui. seront offertes aux ache-
teurs à l'occasion de la grande fête an-
niversaire des Grands Magasins- des
Nouvelles Galeries A la Ménagère, bou-
levard Bonne-Nouvelle.
Au théâtre des Capucines, ce soir
mardi, première représentation du nou-
veau spectacle Ce qu'on peut dire! 1
revue en deux actes, de MM. Hugues
Delorme et Jean Deyrmon l'Autre Mari,
comédie en un acte; de M. Dieudonné;
la Surprise, pièce en un acte, deM. Jean
Gusky, avec Mlles Burdoni, NinaMyral,
Isabelle Fusier, Jalabert, Andral; MM,
Berthez, Aruaudy, Tramont, Luguet,
Hervil, etc.
Hors Paris
On télégraphie de New- York
« Le colonel Astor a laissé par testa-
ment 300 millions de fortune à son fils
Vincent et 75 millions à sa fille Muriel.
» D'après: ce testament, si un enfant
naissait d'un second lit, la moitié de la
part de la jeune fille reviendrait à cet
enfant.
» Le document né fait aucune allusion*
à Mme Astor. mais on fait remarquer
qu'il a été rédigé avant le second ma-
riage du colonel et qu'il est possible'
qu il existe un testament plus récent.
» La fortune totale du colonel Astor
est évaluée à 400 millions de francs. »
Il a été dit que par contrat de mariage
Mme Astor s'était vue reconnaître 50
millions.
Nouvelles a Za Main
Au cercle. ,̃; i
Qu'est-ce que ce Fromentin était
allé faire au Maroc ?..
Fonder- une colonie.« «: autôdémo-,
cratique. »
C'est drôle; il y a toujours de
l' « auto dans les affaires de cette
bande-là! ̃ •
o Q
Z. le vieux bohème' de lettres, est 1
l'auteur d'un petit volume de vers, pour I
lequel il a rêjé d'obtenir une récom-
pense académique.;Cifiq;cents francs fe-
raient si bien son affaire ̃
.L'académicien qu'il sollicite, (un ami i:
de jeunesse) essaye de réconduire ̃
C'est bien mince, mon cher, pour,
un prix.
Mais Z. conciliant
Vous ne donnez jamais d'acces-,
sits?; .̃'
Le Masque de Fer.
r'^y
Souscription pour la famille Jouin
Nous avons reçu •̃. Vi
Pour former une dot à Mlle Jouin 7*
Une Française de cœur Fr. 50 »
M. et Mme E. Levril ̃ 100'» »
M. Siegfried Propper. 100 »
Mme A. H. E 100 >
MM. Enoch et Gie.L.1 00 »
M. P.Moriçand' :1ÛÛ-/»
M. F. Kleînberger. 100 » x
M. E..Journault. 30 »
M.'Eugénè Hirsch, banquier. :'l 100 »
Un anonyme. 200 » »
M. R-B.Hochstadter. ° 20 »
M. Josef Sternberg 100 »
Le docteur N; 10 »
Mme L. Tauber. 100 »
M. Henri V. Gherghely, ancien
sous-chef de la police mùnici-
pale de Bucarest v 100; »
M. et Mme David Weill. 500 (»•
MM. et Mlles David Weill. 60 »
̃Four la famille Jouin ;̃ •< ̃̃
UneFrançaisedecœur. ,5Ô '»
Le marquis de Ganay. 500 »
M. Aug. Devay. 33
M. G. Hartog. 100 ,>
M. Georges Dufayel. 500 n
M.LeoSachs. 100 »
M. Ernest gachs. 100 '»
M. Siegfried Propper. 100 »
M. et Mme H. B. '0
Un anonyme (bon de poste). ,1 »
Total. Fr. 3.308
Listes précédentes. 7.833 »'.
Total général.Fr. il. 138 »
UN RAID FATAL
l, -.o.o.
cnuie de l'avialeur Védrines
•
L'oLviatei^r français Védrines, c,élèb,r.e
par ses exploits aériens, populaire pour
1 sa. joyeuse-intrépidité et aussi, pour; des*
démêlés qu'il eut avec le Parlement à
l'occasion d'une récente élection législa-
tive, a fait hier, près de Paris, àEpinay,
une chute d'aéroplane dont on redoute
pour lui des conséquences fatales.
•Védrines' avait, on- le sail,r formé le-
projet d'accomplir en un seul jour, du
lever au coucher du soleil, le long et
dur trajet Bruxelles-Paris-Madrid,
Il avait, ces jours-ci, quitté Paris poui
Bruxelles; le mauvais -temps l'arrêta et
le retint à Douai. Il décida d en faire son
point de départ, car il lui fallait se pres-
ser il voulait, en effet, gagner une des
primes de 7,500 francs de la Coupe Pom-
mery, instituée et dotée par le marquis
de Polignac: les primes de cette épreuve',
sont attribuées à l'aviateur qui, à des
dates fixées, a parcouru, dans une seule
journée, la plus grande distance.
Or, une de ces primes vient à échéance
aujourd'hui même; la proximité du
terme entraîna Védrines à tenter la
Coupe en un jour assez peu favorable à
un tel exploit. Mais Védrines en avait
vu bien d'autres, et pilote aussi expéri-
menté que résolu, il décida de partir
quand même afin de se réserver, en cas
d'échec, la possibilité1 de renouveler au-
jourd'hui sa tentative. •
Hier matin donc, à cinq heures, Vé-
drines, plein d'entrain et de confiance,
serrait la main aux quelques amis venus
assister, a l'aérodrome de la Brayelle,
près de Douai, à son envol, et à cinq
heures quinze officiellement chronomé-
tré par M. Salomon, délégué de TAéro-
Club de France, il s'élançait et, dans
un bond rapide et magnifique, montait
dans l'espace.
De Douai à Paris, la distance est à
vol d'oiseau d'un peu plus de 200 kilo-
mètres. Védrines avait compté parcou-
rir la distance en 1 h. 30 environ, et
faire escale à Villacoublay pour y ravi-
tailler son monôplan en huile et en
essence. Il conduisait, en effet; un engin
extrêmement rapide, aux ailes courtes,
au moteur puissant, un 140-chëvaux,
capable de le faire trouer l'air à 180 kilo-
mètres à l'heure.
Il fit d'ailleurs un vol foudroyant, il
fonça, plus qu'il ne vola, sur Paris.
Parti à 5 h. 15 de Douai, Védrines
était moins d'une heure après en vue de
Paris. A 6 h. 15. il passait en effet au-
dessus d'Epinay-sur-Seine, dans un vol;
de flèche, conduit à 200 ou 300 mètres
de hauteur.
Soudain, ceux qui, des yeux, suivaient i,
son rapide élan, virent avec une indes-
criptible émotion l'appareil comme dé-
suni, donner d'un côté, donner de l'au-
tre, et brusquement se mettre, selon un
angle très aigu, en une vertigineuse des»
cente. Et voici ce qui se passa.
En plein vol, le moteur avait subi un
ralentissement; des spectateurs atten-
tifs perçurent en effet des ratés. Oiseau
de grande vitesse, le monoplan de Vé-
drines avait des ailes de trop petite sur-
face pour assurer une descente nor-
male en vol plané. •̃
Il tomba plus qu'il ne glissa vers la.
terre, et l'on vit bien, au parcours hési-
tant qu'il décrivit dans sa plongée vers
le sol, que son pilote: cherchait avec hâte
où atterrir.
Dans sa folle course, le monoplan
arriva au-dessus de la gare d'Epinay
on eut l'impression que Védrines s'était
rendu compte du danger que présentait
pour lui les poteaux et les fils télégra-
graphiques. Comme l'infortuné René
Leveî, près de Reims, il avait vu cru'il
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