Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1911-02-02
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 02 février 1911 02 février 1911
Description : 1911/02/02 (Numéro 33). 1911/02/02 (Numéro 33).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k289113k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO -JEUDI 2 FÉVRIER 1911
un sentiment nouveau ..d'un comique
réaliste que nous n'avons peut-être pas
su découvrir aujourd'hui.
:/̃̃̃• •̃-• ̃! t. • ̃ Kobert Brussefc
Théâtre de Monte-Carlo Débuts de
Mm Marthe Régnier dans la Vie de bohème,
de Puccini. v
Un des, événements les plus parisiens
'vient de s'accomplir à Monte-Carlo les
débuts lyriques de'Mme Marthe Régnier.
On les attendait, nous les attendions
tous, ces débuts, avec une. curiosité im-
patiente où il y avait de .l'admiration et
do l'angoisse car- n'est-ce pas admira-
ble, et angoissant aussi, qu'une corné-,
dienne des plus fêtées, en pleine jeu-
nesse, en plein triomphe, ambitionne de
conquérir, à côté des voies parcourues,
une! voie' nouvelle, 'transposant du jour
au lendemain son art, et modifiant du
tout au tout ses moyens d'expression ?
Certes, on cite des chanteuses d opérette
qui deviennent comédiennes nous en
admirons qui sont parmi les plus gran-
des et c'est bonheur pour nous qu'un
jour elles n'aient.plus osé chanter.
Des tréteaux de la bouffonnerie elles
gravirent au Théâtre de la Vie. Mais il
est sans exemple qu'une comédienne de
qui le" nom. seul valait la moitié du suc-
cès d'une comédie, et qui par sa person-
nalité avait créé, parmi les auteurs en
quête do mode, l'émulation d'inventer
de nouvelles héroïnes, les « Marthe Ré-
gnier », il est sans exemple qu'une
telle comédienne, sans déserter la' comé-
die, .se jette à cœur perdu dans la musi-
que. Evidem ment, pour les artistes les
plus privilégiés, pour ceux que l'art uni-
quement guide, c'est une joie quasi mi-
raculeuse que, rôle à rôle, d'entrer dans
« des peaux différentes », de vivre des
vies multiples et sans cesse renouve-
lées c'est vivre des centaines dé vies
au cours d'une seule. Il y a là un perpé-
tuel dédoublement de. l'être, qui magui-
fie l'être. C'est assurément a cette soif
de vivre autrement, grâce au prestige
du théâtre, que no,us.deyons la nouvelle
héroïne lyrique, si frénétiquement ac-
clamée dès ses premiers gazouillis de
jeune rossignolette.
Tout eh admirant d'avance là tenta-
tive, si noblement belle, de Mme Mar-
the Régnier, l'on s'inquiétait à 1 idée
que, dans un opéra; elle n'eût, comme
chanteuse, qu'unsuccès moindre l'évé-
nement a prouvé, le. contraire. Ce fut un
triomphe.
Comment définir la voix de Mme Mar-
the Régnier?. Il semble, dans le'rpje
de Miriïi,' que l'on entend chanter une
âme. Oui, la voix est pure, jolie, douce-
ment caressante, avec des éclats vrai-
ment beaux dans le registre aigu. Oui,
la, nouvelle cantatrice,' qui a longuement
travaillé, sait poser la note, filer le son,
bref chanter comme si elle n'avait ja-
mais fait autre chose. Mais, est-ce
parce qu'elle est si délicieusement comé-
dienne? son chant va tout de suite au
cœur elle a des accents naturels qu'on
n'a jamais entendus; il se dégage de son
chant une émotion qu'on n'a jamais
éprouvée.
C'est d'un charme irrésistible :.à tel
point' que, le premier soir, à la scène
lînale du troisième acte, la doulou-
reusg,et si .amoureuse agonie' de Mi'mi,
ni 'Rodolphe, ni Colline, ni Schau-
nard, (je veux dire Rousseliôro, Cha-
liapine et Chalmin) ne résistaient
eux-mômes au torrent d'émotion qui
jaillissait, non du gosier seulement,
mais' du coeur de Mi'mi et ils pleuraient
sur scène, comme on pleurait dans la
salle, bouleversés tous, acteurs et pu-
blic, .non pas seulement par la situption
dramatique qui, d'ordinaire, n'émeut
pas avec cette intensité, mais par la
profondeur de l'interprétation de Mme
Marthe Régnier.
Il Taut féliciter M. Puccini d'avoir une
telle-interprète. -Mais il faut surtout re-
mercier M. Raoul Gunsbourg de nous
l'avoir révélée.'
Dans quelques jours, Mme Marthe
Régnier chantera les Contes d'Hoffmann
puis Chérubin des Noces de Figaro. Son
répertoire de début est admirablement
choisi là encore se manifestent le goût"
fit la. précision du directeur, avisé entre
tous, qui décida Mme Marthe Régnier à
incarner les héroïnes lyriques.
Il serait injuste de ne pas associer au
succès de la jeune cantatrice' ses admi-
rables partenaires M. Rousselière, dont
la voix puissante et souple est si belle,
et qui joue avec une délicieuse jeunesse,
une fougueuse ardeur, le rôle de Rodol-
phe, où il se dépense tout entier M.
Cbaliapine, un Colline pittoresque en-
diablé, amusant comme tout, et qui vous
arrache les larmes avec ses « adieux au
vieux manteau » murmurés presque sans
voix, mars avec quel art M. Chalmin,
qui campe un type fort truculent, et si
bon garçon, de Schaunard M. Floresco,
un jeune baryton; M. Delmas, d'un fin
comique dans le personnage épisodique
de Benoît; et Mlle.Dornelli, une Mu-
sette fort coquette, et,de qui le ramage
vaut le plumage, car c'est une des plus
jolies voix de soprano qu'on puisse en-
tendre.
Une admirable pléiade de vétérans du
succès a accompagné au feu les feux
de la rampe, la petite bleue dont la
première bataille est une victoire.
Jules Méry.
LA SOIRÉE
SCULPTEUR DE MASQUES
AU GYMNASE
M. Armand Bour .nous a conviés, mardi soir,
au Gymnase, à l'inauguration du « théâtre
impressif ».
Le théâtre quoi ? dites-vous.
Le « théâtre impressîf >> C'est la dernière
trouvaille des chercheurs de .formules drama-
tiques nouvelles. Le théâtre impressif, c'est
tout simplement un descendant du théâtre
libre, de l'art réaliste et naturaliste. Il paraît
que le théâtre tel qu'on le pratique commu-
nément est un ramassis de conventions, d'à-
côté inutiles,- de vaines conversations, de
remplissages, de hors-d'œuvre et d'acces-
soires ridicules. Le théâtre impressif va nous
délivrer de tout ce fatras, de tous les cham-
pignons qui poussent sur l'idée maîtresse.
Le théâtre impressif 'ne nous offre que le
strict nécessaire,que l'indispensable. Un évé-
nement se produit-il ? Les personnages émet-
tent des mots essentiels, prennent les attitu-
des, font les gestes strictement adéquats à
leur état d'âme. C'est à vous de vous dé-
brouiller C'est à vous de suppléer par votre
imagination et votre sensibilité personnelles
à l'absence de commentaires et d'extériori-
sation des sentiments intimes des intéressés.
Eh bien vous me croirez si vous voulez,
c'est un genre de divertissement horriblement
fatigant. Et j'affirme que c'est horriblement
fatigant, non pas parce que je suis sorti du
Gymnase avec un mal de tête caractérisé
car aimant avant tout la justice, je n'aurais
eu garde de tirer une conclusion générale
d'une migraine particulière j'affirme que
c'est' horriblement fatigant parce qu'une
petite enquête discrète m'a permis de cbn-
clure que je n'étais pas le seul spectateur un
peu fatigué par la divination de rébus psy-
chologiques se succédant sans discontinuer
pendant trois actes.
Ceci'ne signifie pas'qu'il s'est agi d'une
manifestation sans intérêt Bien 'loin de
là. Rarement je vis salle plus silencieuse et
plus attentive. Tant il est vrai que chacun
était pris, et goûtait un plaisir évident à dé-
mêler selon sa nature, son caractère, son
tempérament, les mille devinettes proposées.
Mais quoi! Si amusant que soit la recherche
des solutions de rébus, c'est un petit jeu qui
ne va-pas saris fatigue même pour le Sphinx
de la brasserie des Mille-Colonnes ou. pour
l'Œdipe du café du Théâtre 1 `
M. Armand Bour a mis en scène la pièce
curieuse et parfois éloquente de M. Crom-
melynck avec un goût; un sens du pittoresque
et un art qu'il convient de louer sans réserve.
Il n'est pas un détail qui n'ait été étudié, rien
qui ait été laissé au hasard. Quant aux mou-
vements compliqués de la figuration, ils ont
été réglés de main de maître.
• Et puis, je ne sais pas comment cela se fait,
mais tous les artistes, sans exception, ont
paru excellents. M. Bour a été un Pascal
étrangement tourmenté par la lutte entre son
amour et sa conscience; M. Dechamps, un
gentil Cador chantonnant et sautillant Bou-
chez, un' menuisier tragique; Jean Laurent,
un raconteur bien ̃ cisant Mme Marthe
Barthe, -une Madeleine impressionnante
quant à Mme Gina Barbieri, elle a été remar-
quable par la façon douloureuse, angoissante
jusqu'au cauchemar et j'en ai encore
l'estomac serré quand j'y pense dont elle
a incarné la pauvre Louisbn.
Détail assez amusant. Le théâtre impressif
étant l'expression de1 la nature même, les ar-
tistes ne sont pas venus une seule fois saluer
aux nombreux rappels, a la fin des actes.
Dame dans la vie, -y a-t-il des entr'actes ? 7
Y a-t-il des rappels ? Est-ce quel'on vient sa-
luer la galerie ?
Donc chaque fois que le rideau se' relevait,
on voyait les personnages continuer à aller et
à venir sur la scène, continuer à s'arrêter, à
bavarder, comme si de rien n'était. La, vie'
continuait On m'a même affirmé que pendant
les entr'actes, derrière le rideau baissé, les
bonnes gens persistaient à rire, à s'envoyer
des boules de neige, à pleurer, à se réjouir,
à souffrir que le sculpteur continuait à
sculpter ses masques, le vannier à tresser ses
corbeilles, le médecin à faire ses visites.
Mais vous savez, on dit tant de choses
Un Monsieur de l'Orchestre.
AU THÉÂTRE IMPRESSIF
Le Sculpteur de Masques
M. A. Boui'
COURRIER DES THÉÂTRES
Aujourd'hui: ~a., ̃ •̃
A la Comédie-Française, à 1 h. 1/2, Quin-
zaines classiques, deuxième quinzaine (billets
roses),' Monsieur Purgon (Mlle Rachel Boyer,
MM. Crouô, Alexandre)
Horace (Mines S. -Veber, Madeleine Roch,
Gabrielle Robinne, MM. Albert Lambert fils,
Paul Mounet,' Jacques Fenoux, Falconnier,
Ravct, Georges Le Roy).
La comtesse d'Escarbagnas (avec intermè-
des) (Mmes Pierson, Dussane, Berthe Bovy,
Provost, MM. Siblot, Croué, Charles Gran-
val, Lafon, Alexandre, Léon Bernard);
Intermèdes Mélicerte (acte 2, scènes II
et III) (Mlle Yvonne Lifraud, Mélicerte, MM.
Jacques Guilhène, Myrtii M. J. Truffier, Un
fâcheux)
Amphitryon (acte Ier, scène- III) (Mme
Bartot, Alcmène M. Mounet-Sully, Jupiter);
hon Juan (acte 2, scène Iro) (Mme Lara,
Charlotte; M. Georges Berr, Pierrot).
A l'Opéra-Comique, à 1 h. 1/2, 9e repré-
sentation des matinées du jeudi (abonnement
de la série rouge), le Jongleur de Notre-Dame
(MM. de Poumayrac. Vigneau, Dupré), et le
Toréador (Mlle L. Korsoff, MM. Pasquier et
Belhommé).
A l'Odéon, à 2 heures, pour la première
série des Matinées-conférences du jeudi,
la Femme d'intrigues, comédie en 5 actes de
Dançourt. Distribution
Mme Thibaud Mmes Barjac ̃̃̃̃
Mélinte -Kerwich
Aram'inte Colonna-Romano
Dorise Barsange
Lisette Didier
La Bric MM.-Costè •̃
Le maître à chanter Denis d'Inès
La Raméo ̃ Hervé'
M. de la Protaso Morgan
Angélique, Guyta Dauzon Mme Torquette,
Mazalto; Gabillôn,- Rosay
Le marquis, Person-Dumaine M. Dubois, Du-
bus le commissaire, Gay; Jolicœur, Jean d'Id
Champagne, Quiliot; lo chevalier, Laray; Léan-
dro. Courier Cascaret, De Canonge"; Le cocher,
Fontenoy.
Au Théâtre Lyrique (Gaîte), à 2 h. 1/4,
reprise du Barbier de Séville. Distribution
Rosino Mlles Vasseur
Marcelino Mazly
Comte Almaviva MM. i.îilly
Figaro Corin
Bartholo G. Petit
Basile • -̃, Alberti
Le notaire Poyet
L'alcade • Delestre
Pedro Delaplanche
L'officier Brefel
L'orchestre sera dirigé par M. Amalou.
Au théâtre Femina; à 3 heures (Matinée
pour la jeunesse), la Revue dé Noël (Mono.
Gondré, G. Livettini, Emma Mau.ll.er). Fau-
teujls depuis 3 francs. Toi. B28768. Métro Aima.
Nos lecteurs trouveront à sa place habituelle
le tableau complet des matinées d'aujourd'hui;
""VVVWJIII~¥W.vw-
Ce soir
Au théâtro Michel, à 9 heures très précises-,
première représentation de
J° Le Complice, comédie en un acte, dç
M. Daniel Riche. Distribution ;i
Tfgrette du Thyllai Miss Bennett
Georges Froberville MM. Lucien Prad
M. du Tbyllai Cornély ly
Jean Rheims î
Maurice de Vallières Daury
2° La' Femme et les pantins, pièce en un
acte, de M. Pierre Veber. Distribution
Floche Mlles Corciade
Julio Clairville
Boulot MM. Rozenberg
Le baron Cooper
3" Le Veilieur de nuit, comédie en trois
actes, de M. Sacha Guitry. ·
Mmes MM.
Madeleine Dolley Harry Baur
Rose Grane Prad
Bennett •• Cornély
Yernièrcs Daury »
Charnioy ̃̃'
Et Mme Charlotte Lysès
M. Sacha "Guitry
la Comédie-Française, à 8 h. 3/4,
la Marquis de Villcmer {Mmes Pierson, Maille,
Yvonne Lifraud, Jane Faber, MM. Leitner,
Henry Mayor, Siblot, Joliet, Gerbault).
A l'Opéra-Comique, à 8 heures, 7° repré-
sontation de l'abonnement du jeudi (série A),
Manon (Mlle Geneviève Vix, MM. Salignac,
Vieuille, Delvoyc).
A l'Odéon," ù 8 h. 1/2, les Affranchis
(Mlle Gilda Darthy, M. Desjardins).
On commencera par une pièce du répertoire.
Aux Variétés, à 9 heures, les Midinettes,
comédie en 4 actes de M. Louis Artus (Mmes
Amélie Diéterle, Mistinguett. (débuts)', Rcu-
ver, Miller, Marcelle Prince, etc., MM. Guy,
Max Dearly, Prince, Emile Petit, Diamand).
Au Théâtre Lyrique (Gaîté), à heures pré-
cises (abonnement série A, 1^ et 3° jeudis),
les Huguenots (Mme «Félia Litvinne, Berth'e
Lowelly, Moïha Doria, Do.ccin, MM. Aifre,
Boulogne, Kardec, Alberti, Sardct, Tcsdar,
Germât, Barreau, Robart, Guillot, Dolvy).
L'orchestre sera dirigé par M. Archainbaud.
A la Porte-Sa'nt-Martin, à 8 h. 3/4, l'Aven-
{nrier, pièce en 4 actes, de M. Altred Capus
MM. Lucien Guitry, Jean Coquelin, Signoret,
Pierre Magnier, Mmes Gabricllc Dorziat, Ju-
liette Darcourt, Jeanne Deselos, Franqupt).
A la Renaissance, à 8 h: 1/2,* le Vieil
Homme, pièce nouvelle en cinq actes de M.
Georges de Porto-Riche (Mmes Simone,
Lantelme, Margel, Liceney, Vermeil, MM.
Tarride, A. Dubosc).
Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. les
Noces de Panurge (M. Galipaux, Mlle Andrée
Pascal, MM. Chameroy, Krauss, Maxime-
Lôry).
Au théâtre Réjane, à 9 heures, le Mariage
de Mlle Beulemans (Mlle .Dieudbnné, MM.
Jacque, Berry, Francis Bernard, etc.).
A l'Athénée, à 8 h. 1/2, Y avait un arrêt
A Dijon à 9 heures, les Blaus_ de l'Amour
(Mmes Augustine Leriche, Alice Nory, An-
drée Barelly, Maud Gauthier, MM. Victor
Boucher, Cazalis, Félix Gandéra, Gallot,
Tôrof, Rolley, Borderie).
Aux Bouffes-Parisiens-Cora Laparcerie, à
9 heures; ÎTn prétexte (Mlle Lejean, M.Varna);
à 9 h. 1/4, Madame l'Amiraïe (Mmes Cora
Laparcerie, J. de Frezia, Il. Manccl, MM. H.
Lamothe, R. Hasti, Bouthors, L. Callamant).
Au théâtre Apollo, ù 8 h. 3/4, la Veuve
joyeuse (Mlle Alice O'Brien, Cébron-Nor-
bens, MM. Henry Defroyn, Paul Ardot).
Au théâtre des Capucines, à 9 heures,
dernières représentations de la revue Sauf
vot' respect! (Mlles do Léka, Mérindol, Ré-
gine Flory, Yane, Delyane, MM. Berthez, Ar-
naudy, Maujan); Ye'ttc (Mlles Saint-Bonnot,
Ritto, MM. Tramont, Déan) Le Deuxième
larron (Mlle Fraix, M. Hervil).•
Au Grand-Guignol, à 9 heures, Saturnin,
Sabolage, Concioléances, Un jjcu d'idéal, Fi-
gures de cire, le Pharmacien.
A la Comédie-Royale, continuation du
nouveau spectacle pour les représentations
de M. de Max, Mlles Jeanne Rolly, Thomas-
sin, MM. Gaston Dubose, Arquillière,ctc.,etc.
Hier: ~w>~>
MM. Arthur Beruède, Alexandre Bisson,
Robert Charvay, Pierre Decourcelle, Emile
Fabre, Maurice "Hennequin, Xavier Leroux et
Gabriel Trârieux étaient présents, hier, à la
séance extraordinaire qu'a tenue la commis-
sion -des Auteurs, sous la présidence de M.
Paul Ferrior qu'assistait M. Paul Hervieu,
président d'honneur.
Le long procès-verbal qui suit donnera
une idée de l'intérêt de la séance
La Commission a discuté avec M. Raymond
Poincaré, avocat de la Société; M. Chavane,. son
notaire, et M Eugène Pelletier, son avoué, les
modifications à apporter aux statuts de la So-
ciété modifications qui seront proposées à la
ratification de la prochaine assemblée des so-
ciétaires.
Il n'est plus, a l'heure actuelle, question du
rachat des deux charges d'agents généraux, mais
simplement de la suppression du droit ile pré-
sentation, qui, aux te: mes des statuts, autorisait
les héritiers des agents généraux décédés à pré-
senter eux-mêmes ceux qui succéderaient au ti-
tulaire défunt.
M. Doyen, expert-comptable, est ensuite intro-
duit. Il remet a la Commission le rapport dont
il avait été chargé sur la situation financière do
la Société, et établissant les chiffres oflicièls qui
permettront de discuter utilement le modtts vi-
vendi qui succédera au mode de perception ac-
tuelle par deux agents généraux.
La commission entend lecture de ce rapport et
on commence immédiatement la discussion, tou-
jours en présence de MM. Poincaré, Chavane et
Pelletier.
La transformation des agents généraux en di-
recteurs appointés, qui résulterait de la suppres-
sion virtuellement décidée du droit de présenta-
tion, permettrait vraisemblablement de rédmre
dans de notables proportions le pourcentage de-
mandé aux auteurs pour la perception do leurs
droits.
Après cinq heures de séance, la commission se
sépare sans avoir pris d'autres décisions fermes
que de convoquer le groupe administratif pour
le mercredi 22 février, et l'assemblée gé.iérale
des sociétaires pour le lundi G mars, à la salle
des Ingénieurs civils, 19, rue Blanche.
A l'issue de la répétition de la\ Boulangère,
et du Pacha, M. André Antoine, estimant
que ce spectacle n'est pas encore au point a
décidé d'en renvoyer a la semaine prochaine
l'apparition devant le public de l'Odéon.
11 a décidé également de faire afficher deux
représentations encore de Roméo et Juliette,
pour les mercredi 8 et samedi 12 février.
Lundi soir, pour la deuxième série de
l'abonnement du lundi, les Corbeaux.
La Société de l'Histoire du théâtre a tenu
hier, à la salle des commissions du sous-se-
crétariat d'Etat des beaux-arts, sa séance
mensuelle.
Après diverses communications de MM; J.
d'Estournelles de Constant, Emile Fabre,
Henry Martin, H. de Curzon, G. Hartmann,
la Société a décerné son prix de cinq cents
francs àM. Henry Lyonnet, auteur du Dic-
tionnaire des comédiens français.
Sur la proposition de M. Paul Ginisty, la
Société a décidé de réunir, pour l'Exposition
historique de 1812, organisée à Moscou, les
documents concernant les onze représenta-
tions qui furent données,, par ordre de Na-
poléon, aussitôt après l'incendie, pendant
que des quartiers de Moscou brûlaient en-
core, dans une salle de l'hôtel Posniakoff,
épargné par les flammes.
Ces représentations, en de "telles circons-
tances, eurent une manière d'héroïsme, qu'on
devait rappeler.. •.••̃̃
Elles eurent pour interprètes les artistes
français qui restaient de la troupe de Mme
Bursay. La plupart d'entre eux suivirent
l'armée et partagèrent les misères et les
souffrances des soldats dans la fameuse et
terrible retraite de Russie.
M. Camille-Le Senne a fait l'historique de
la question du dédoublement de la Comédie-
Française, plusieurs fois reprise, notam-
ment, il y a trente ans, par M. Henri do
Bornier. «.. •
Au jour te joue
L'assemblée extraordinaire de^ comtûaadi-
tàires de l'Opéra aura lieu le 13 février. L'or-
dre du jour comporte là suppression des sta-
tuts de l'article attribuant à ces commandi-
daires un service d'intérêts pris' sur les
frais généraux et non sur les bénéfices.
̃' •' **#' '.̃̃ -i .•:
M. Chah-Mouradian,le nouveau ténor de
l'Opéra qui eut un si grand succès, dans le
rôle de Faust, le chantera pour la seconde
fois samedi. L'interprétation est la même,
aussi brillante que lors de la dernière repré-
sentation. Mlle Alexandrowicz, exquise Mar-
guerite, chantera ce rôle; M. Delmas sera
Méphistophélès M. Duclos, Valentïn Mlles
Courbières et Goulancourt. Dans le diver-
tissement, Mlle Meunier figurera également
sur cette belle affiche.
II paraît probable que Après moi, la comé-
die nouvelle de M. Henry Bernstein, passera
le samedi 11, après midi, en répétition géné-
rale, et le lundi 13, en première représenta-
tion, à la Comédie-Française.
'Pelléas et M'élisandc reparaîtront sur l'af-
fiche de. l'Opéra-Comique, selon toute vrai-
semblance, vers le 15 février. Mme Margue-
rite Carré, M. Jean Périer, nous l'avons dit,
figureront en tête d'une distribution tout à
fait supérieure. v
On repète, en même temps, la Jota, l'ou-
vrage nouveau de M. Laparra. •
La journée de dimanche, à l'Opéra-Comi-
que, sera la suivante
En matinée, h 1 h. 1/2: Louise (Mlle Gene-
viève A"ix, MM. Léon B'eyle, Vieuille, Mllo Char-
borinel). Lo soir, h 8 heures :Jla Vie de bohème
(Mllii Lucy Vauthrin, .M. Francell, nille Tiphaine,
M. Belhommo, M. Azéma), et Cavallcria rusti-
cana (Mme Pcltior, MM. Mario et Mozy).
La Saison russe du théâtre Sarah-Bern-
hardt. Cette année, les mois de mai et
juin réserveront aux dilettanti parisiens une
sensationnelle surprise les plus dramati-
ques et les plus brillants opéras du grand
répertoire russe dont quelques échantil-
lons ont cu à. Paris le succès que l'on se rap-
pelle seront donnés pour la première
fois en français, avec des distributions écla-
tantes.
C'est au théâtre Sarah-Bernhardt qu'au-
ront lieu, sous la direction du prince. Alexis
Zeretelli, delégué par l'Association pour la
propagation de la musique slave, ces spec-
tacles de gala dont l'ensemble constituera
une « scason » incomparable.
Nous donnerons bientôt à nos lecteurs les
renseignements les plus détaillés.
La Famille Scnoiton ne sera plus représen-
tée que deux fois en matinée, au Vaudeville,
cet après-midi et dimanche. Tous les artis-
tes delà distribution, Mme Simon-Girard en
tête, joueront à ces matinées, comme le soir,
les rôles qui leur ont été confiés â la reprise.
Les représentations du Sculpteur de mas-
ques devenant publiques, au Gymnase, à
partir do ce soir Mme' Lara renoncera à son
rôle de Madeleine pour no pas heurter les rè-
glements de la Comédie-Française. C'est Mlle
Marthe Barthe qui, ce soir, reprendra ce rôle.
Tous ceux qui connaissent le talent souple,
fin et vibrant de Mlle Barthe sont persuadés
que, même après Mme Lara, elle saura faire
du rôle une création remarquable, d'une per-
sonnalité charmante et digne de captiver
l'attention. Elle nous confiait, hier, en ces
termes, ses impressions d'avantpremière
Le rôle est intéressant à jouer; il y a beau-
coup à faire s'il n'y a pas beaucoup (Lire. Mais,
eu, matière d'art, le texte n'est pas tout. Dans ce
rôle, où Mmo Lara a 6to justement fort applau-
die, je vois uno « composition pleine d'intérêt
à tenter, pour graduer, au moyen de physionomies
et d'attitudes, l'intensité do sentiments si di-
vers et si complexes que doit rendre Madeleine,
depuis le coup de théâtre, do la fin du premier
acte, jusqu'à son grand cri final de desespoir,
en devinant que sa sœur est morte sans vou-
loir en rien dire, du chagrin de s'ùtrc vue trom-
pée par son mari et sa belle-sœur. C'est un beau
rôle; je m'efforcerai de ne pas en être indigne.
Si nous en croyons des bruits de coulisses,
Mlle Marthe Bartho sera, remarquable.
-»~ ")
Contrairement à ce que trop de personnes
croient encore, le Vieil Homme finit, a la
Renaissance, entre minuit cinq et minuit
dix, pas plus tard. Et la représentation ne
commence pas avant 8 h. 1/2.
On voit que ces heures sont tout à fait
normales et que nulle préoccupation' do lon-
gueur excessive ou de trop tardive rentrée
ne peut empêcher les amateurs de beaux
spectacles de venir à la Renaissance, ap-
plaudir l'œuvre poignante de M. Georges de
Porto-Riche. 0 0
Voici quel sera le programme complet de
la matinée de demain vendredi qu'ont orga-
nisée, aux Variétés, pour l'œuvre du « Ves-
tiaire du théâtre », M. Fernand Samuel et
Mme Yvette Guilbert
A 2 heures précises, la Partie d'échecs, de
M. Paul Ferrier. Puis viendront:
Un à-propos de M. Dominique Bonnaud; Mlle
Javotte, dans ses Chansons enrubannées; MM.
Mercadier et Philippon Mme Jeanne Granior,
a l'Ecple de la chanson », avec ses vingt petits
enfants dans les vieilles rondos des dix-septième
et dix-huitième siècles; Mme Yvette Guilbert,
Mme Régina Badet. Une conférence sur le Duel »,
par M. Rouzier-Dorcières les duellistes, par
MM. Prince et Moricey. La Valse chaloupée, par
Mlle Mistinguett'et M. Max Dearly; les Chansons
de roule de la cantiniere, Dina Koca la Revue
de la « Lune .rousse » Chants de manœuvre
(Lucy Pezet, Antoine Laufl", Georges Battha,
Tourtal, Bpyer,îsTurnaBlès, Dominique Bonnaud)
au iano, Àdolf Stanislas.
Enfin, le Devin dit village, paroles et musique
de J,-J. Rousseau (le Devin, M. Tarquini d'Or,
du Trianon-Lyrique Colin, M. Jouvin, du Tria-
non-Lyrique Colette, Mmcdfvette Guilbert, au-
torisée par l'Alhambra la Paysanne, Mlle do
Morpira, de l'Opéra; le Seigneur, M. Bourdel,
de l'Opéra; le Paysan, M. Aveline, de l'Opéra;
Paysans, paysannes, danseuses Mmes Anslaux,
Bisg-ny, Carlitta. Gratsli, Morise, Viennois, du
théâtre de l'Apollo.
Orchestre dirigé par M. Ferrari.
Le Châtelet annonce, pour cet après-midi,
une représentation d'Arsène Lupin contre
IJerlock Sholmes. Même distribution que le
soir, M. Moricey en tête. ̃
Rideau à 2 heures exactement.
Matinées annoncées pour dimanche pro-
chain °
Comédie-Française, 1 h. 1/2, les Marion-
nettes.
Opéra-Comique, 1 h. 1/2, Louise.
Odéon, 1 h. 1/2, les A/franchis.
Théâtre Sarah-Bernhardt, 2 heures, les No-
ces de Panurge.
Vaudeville, 2 h. 1/2, la Famille Benoiton.
Variétés, 2 heures, les Midinettes.
Théâtre Rèjanc, 2 heures, le Mariage de
Mlle Beulemans.
Porte-Saint-Martin, 2 heures, l'Aventurier.
Renaissance, 2 heures, le Vieil Homme.
Nouveautés, 2 heures. Monsieur chasse
Gâîté, 2 h. 1/2, Do» Quichotte.
Gymnase, 2 heures, le Sculpteur de mas-
qués.
Athénée, 2 heures, les Bleus de l'amour.
Théâtre Apollo, 2 heures, la Veuve joyeuse.
Théâtre Antoine, 2 h. 1/2, la Femme et le
Pantin.
Théâtre Michel, 2 h. 1/2, le Veilleur de
nuit, la Femme et les pantins, le Complice.
Palais-Royal, heures, le Million.
Bouffes-Parisiens-Cora Laparcerie, 2 heu-
res, Madame l'Amiraïe.
Ambigu, 2,heures, le Train de 8 h. 47, Au
téléphone.
Grand-Guignol, 2 h. l/'i, Sabotage; Condo-
léances, Figures de cire, Un peu d'idéal,, le,
Pharmacien.
Comédie-Royale, -2 h. 1/2, le nouveau spec-
tacle.
Trianon-Lyrique, 1 h..1/2, la Mascotte.
Déjazet, 2 heures, les Pi§eonnettes.
Çluny, 2 heures, le Père la Frousse.
Jardin d'acclimatation, 2 heures, la Juive*.
.u.
'Le n° 4 à'Athènœa vient de paraître. La
valeur artistique des planches hors texte
qu'il renferme est doublée par l'intérêt que
présente son texte, qui contient notamment
la fameuse scène du Circuit de VOuest, de la
revue du théâtre des Capucines.
Voici d'ailleurs le sommaire de ce n" Il
à'Athènœa
Chronique Parisienne o La Sagesse », Romain
Coolus « Le Mois théâtral », Orton (avec repro-
ductions des scènes et des portraits, artistes,
auteurs); Sauf vot' respect! Rip et J. Bousquet
(scène de la revae du Circuit de l'Ouest, théâtre
dos 'Capucines, avec reproductions photogra-
phiques); Philosophie a Sur la Route », Paul
de la Lune Rousse; Silhouettes provin-
ciales « Le Photographe », L. Roussell « A
tort et à travers la Modo », Rose Bertin Mu-
sique Salut, Athènœa! paroles do Paul Fer-
rier, musique d'Edmond Laurens; « Nos direc-
teurs Fernand Samuel, al home. »
Planches hors texte contenues dans le n° 4
d'Alhènœa « Mlle Gozategui la Navar-
raise », « Mlle J. Marnac Merveilleuse»,
« M. Fabert Opéra, Mime, Or du Rhin »,
«Apres le Bain », étude, « Tête d'enfant,
souvenir de Chioggia », « Paysage Vers
Murano ».
.i.
Malgré la vogue persistante qui semble
s'être encore accrue par l'annonce des der-
nières de Sauf vot' respect' l'amusante
revue de MM. Rip et Jacques Bousquet, et
de Yêtle, la jolie comédie de M. Maurice
Hennoquin, ïe théâtre des Capucines ne
pourra plus en donner que trois représenta-
tions, et la dernière aura lieu irrévocable-
ment après-demain samedi.
Lo- succès obtenu par Mlle Régine Flory,
la jeune artiste découverte par M. Berthez
et que celui-ci vient de faire débuter dans
Sauf vot' respect se confirme chaque soir;
le public lui prodigue ses plus chaleureux
bravos, ainsi qu'à Mlles de Léka, Mérindol,
Yanc, Saint-Bonnet, Ritto, Fraix, Delyanc,
MM. Berthez, Arnaudy, Tramont, Choof,
Maujan, Déan, Hervil, Laurac, etc., etc.
Donnons l'horaire exact du nouveau et si
curieux spectacle du théâtre des Arts. Le
Marchand de passions commence exacte-
ment à 9 heures à 11 heures précises, Na-
buchodonosor, où M. de Max a trouvé uno de
ses plus belles et plus émouvantes créations.
Sur l'affiche aussi, Mlle Natacha Trouhanowa,
dans ses danses, si originales.
̃ n
Cédant aux instances de nombre d'hahi-
tués du Grand-Guignol, M. Max Maurey fait
annoncer une mâtinée encore de son si cu-
rieux spectacle. Elle aura lieu dimanche et
son programme comprendra Sabotage, Fi-
gures de cire, Un peu d'idéal, le Pharmacien
et Condoléances, c'est-à-dire do- l'émotion et'
de la folle gaieté tour à tour.
Changement d'affiche, ce soir, au Trianon-
Lyrique, par suite do l'indisposition d'un
artiste. Au lieu de Fra Diavolo et de M. Chou-
fleurij, on donnera Si j'étais roi
Hors Paris
Do Marseille, on nous télégraphie que la
première représentation do la Demoiselle de"
Tabarin, le charmant ouvrage do M. Maurice
Ordonneau et d'Edmond Missa, a été un
éclatant succès. Mlle Mélodia, qui créa l'ou-
vrage à Paris, a été fêtée par un public en-
chanté de son jou comme de l'ouvrage.
#
De Marseille, ou noussignalc encore l'aceueil
enthousiaste fait à Mme Iïerieroy qui, avec
le concours de M. Pierre Sechiarl, adonné
un récital admirablement réussi. La bril-
lante artiste de l'Opéra-Comique a tenu le
public sous ie charme pendant ses vocalises,
qui sont des merveilles de justesse, de sou-
plesse et de légèreté. Le public l'a longue-
ment acclamée.
Do- Monte-Carlo
M. Chaliapine a retrouvé son immense
succès habituel dans Mefistofele, de Boïto,
où il est admirable son interprétation du
rôle de Mefistofele est d'une magnifique puis-
sance. Mlle Dornelli, dans le rôle de Mar-
guerite, a fait applaudir sa voix superbe et
son beau tempérament dramatique. Le suc-
cès fut également très vif pour le jeune
ténor, M. Grassi, qui possède une voix bien
timbrée et chante avec une rare facilité.
Mmes Deschamps-Jehin, de Courcy et M.
Delmas complétaient cette belle distribution.
La losca, de Puccini, nous a révélé une
jeune et remarquable tragédienne lyrique,
Mme Edith de Lys, dont la voix est fort
belle et qui joue très dramatiquement ce
rôle difficile. M. Campagnola a brillamment
chanté le rôle de Mario, et M. Dangès fut un
admirable Scarpia. Il faut citer encore MM.
Chalmin, Floresco et Delmas.
L'orchestre était dirigé pour Mefistofele,
par M. Léon Jehin, et, pour la Totca, par
M. Pomê..
-H
D'Alger
Continuant la série des oeuvres écrites par
M. Saint-Saëns pour la scène, le théâtre de
notre ville vient de représenter Henry VIII.
L'ouvrage a obtenu un succès considérable.
De Bruxelles:
La belle tragédie de M. Louis Payen, la
Victoire, créée à Orange en 1909 et re-
prise à Marseille chez M. Paul Barlatier en
1910, vient d'être jouée à Liège et à Bruxelles
avec un succès triomphal. Pour la première
fois, M. Payen abandonnait le plein air pourun
théâtre fermé. L'œuvre s'y est admirablement
adaptée et a paru, comme à Orange, d'un pa-
thétique puissamment humain, d'une gran-
deur émouvante. Mme Segond-Weber a re-
trouvé son triomphe de la création dans le
rôle d'Erynna qui est un de ses meilleurs.
M. Paul Mounet, parfait Démias; M. Albert
Lambert fils, ardent et superbe et M. Teste
remarquable d'autorité et de tenue, ont été
acclamés ainsi que MM. Virot, Tailhades,
Mlles Dhor et Dainay.
Une causerie de M. Louis Payen sur « le
Théâtre de plein air» précédait la pièce et a
été fort applaudie.
D'Anvers
Le banquet donné en l'honneur et sous la
présidence de M. Grenet-Dancourt, à l'oc-
casion du vingtième annivérsaire de la fon-
dation du cercle artistique et dramatique
« le Gardenia », a été particulièrement bril-
lant. Les convives eurent d'abord l'aimable
et joyeuse surprise de voir M. Crozier, le
distingué consul de France à Anvers, re-
mettre les insignes de ta Légion d'honneur à
M. Fernand Rooman, secrétaire général en
Belgique de la Société des auteurs, compo-
siteurs et éditeurs de musique et fondateur
du « Gardenia ».
Après M. Delersy, président du cercle, et
plusieurs autres orateurs longuement ap-
plaudis, le héros de la fête, M. Grenet-Dan-
court, prit la parole, et, après avoir, en une
langue châtiée et spirituellement française,
rappelé les origines du cercle, leva son verre
en l'honneur de S. M. le roi, de S. M. la
reine
Le lendemain, représentation de gala au
théâtre des Variétés, que dirige si habile-
ment M. Paul Forge. Au programme, deux
pièces de M. Grenet-Dancourt Oscar Bour-
doche et Trois femmes pour un mari, remar-
quablement interprétées par les membres du
« Gardénia ». Entre les deux pièces, M. Gre-
net-Dancourt s'est fait applaudir dans plu-
sieurs de ses œuvres comme bien rarement
auteur le~ fût,
Serge Basset.
SPECTACLES & CONCERTS
Aujourd'hui
Matinées, avec les spectacles du soir î
al Olympia .(3 h. 1/2), au Nouveau-Cirque
(ah. 1/2), auConcertMayol(2h-),au Little-
Palace (3 h. 85), au cirque MedranofSh. 1/2),
au Cirque do Paris (2 lu 1/2) et à l'Alhambra
(3 h..1/3).
A l'Université des Annales, 51, rue Saint-
Georges, à 5 heures « Fantoches », confé-
rence par M. Georges Courteline. Lectures
par M. Georges Courteline. MM. Millanvoya
et Jelmon joueront la Lettre chargée.
Ce soir
Aux Folies-Bergère (tél. 102-59 et 281-42),
à 8 h, 1/2, laRevue des Polies-Bergère, de MM.
P.-L. Flers et Eugène Héros, 46 tableaux. A
9 h. 1/2, les Jaxons dans « les Polichinel-
les » à 10 h.,Paris en 1910; à 10 h. 1/4,
Mme Récamier; à 10 h. 1/2, la Distribution
des Aigles; à 11 h. 10, la Femme et le Pan-
tin; àll h. 20, les Régates d'Henley â 11 h. 30,
lAUumcuse automatique; à 11 h. 4b, l'En-
trevue, du camp du Drap d'Or (Louise Bal-
thy, miss Haney, Claudius, Maure!, Che-
valier, Inès, Reba Kauffman et Marie Mar-
ville).
A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2,
dernières de Frégoli, dans son spectacle en-
tièrement changé lo « la Leçon de sol-
fège » 2° « Affmann » 3° Imitations !k°VHon-
nêteté, journal rédigé sur la scène, impri-
m'erio Frégoli, S personnages 5° « l'Abeille
(parodie de Faust) ». « Cosmopolita » (série
do danses). Attractions diverses « l'Estu-
diantina d'Orient »; Alba, etc., etc.
A la Scala, la Bévue de la Scala, en
2 actes et 22 tableaux, de MM. Michel Carré
et André Barde (Morton, Edmée Favart, Mary
Perret, Pauie Morlv, Pomponette, I. Bor-
doni, Ronéo Baltha, Sinoël, R. Casa, Eugé-
nio, etc.). Décors d'Amable.
A la Boîte à Fursy, à. 9 h. 1/2 1911 1
revue en 2 actes, de MM. Robert Dieudonnô
et C.-A. Carpentier (Yvonne Maëlec, Made
Siamé, Sauterne, d'Horfcuil, Michel, etcT.).
Les chansonniers Vincent Hyspa, Mévisto
aîné, Emile Wolfï et Mlle Debério.
Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attrac-
tions diverses; à 10 h. 1/2, Dans les Landes.
A la Lune Rousse, 36, boulevard de Gli-' ̃
chy, toi. 587-48 (direction Bonnaud-Blôs); à
9 h. 1/2 les chansonniers Bonnaud, Numa
Blés, L. Boyer, G. Baltha, Tourtal, Weil,
dans leurs œuvres. Ulysse à Montmartre,
ombres humoristiques. Chants de manœuvre,
revue en un acte avec Mlle Lucy Pezet.
Décor de Giffey.
A l'Olympia. ̃•
Ainsi qu'on l'a lu plus haut, aujourd'hui
jeudi, à 2 h. 1/2, grande matinée avec Frégoli,
dont on annonce les dernières représenta-
tions. v
Un concours à Luna Park. .•̃
En présence du public solect qui fréquente
régulièrement ce magnifique et lumineux
établissement, M. Gaston Akoun vient de
décider d'organiser pour la mi-février un
grand concours de valse et do « tvro-step »
sur patins à roulettes Richardson. Les per-
sonnes désireuses de s'inscrire peuvent déjà
s'adresser à cette administration, au bureau
du concours. En effet, â cette occasion, do
très beaux prix seront ofïerts par la direction,
de Luna Park, qui en fera l'exposition pro-,
chainemont dans sa salle de skating.
Il y a eu hier un an qu'est mort M. Tho-
mas Barrasford, le créateur de l'Alhambra do
Paris. A l'occasion de cet anniversaire, lo
personnel du music-hall anglais a'fait part
a Mme Barrasford, à Brighton, du sympa-
thique souvenir qu'il garde de son regretté
directeur.. -̃̃.̃.̃>- ,:• ;k,- ;• ̃̃̃
Au Bal Tabarin.
Le premier bal masqué de samedi dernier
a été un nouveau triomphe et atteste une
fois de plus la suprématie de ce somptueux
établissement.
Samedi prochain, Fêle de Cléopâlre, dan-
ses égyptiennes, cortège et défilé des jolies
esclaves, farandole et apothéose de la divine
Cléopàtro.
COURRIER "MUSICAL
«I.
Aujourd'hui "̃'
A la salle Gaveau, à 4 heures, le quatuor
Rimé-Saintel et Mme G. Vicq-Challet.
Les grands concerts de dimanche prochain :'̃
Concert? -Colonne (théâtre du Châtelet),
à il h. 1/2, quinzième concert de l'abonne-
ment, avec le concours de Mlle Chenal (do
l'Opéra) et de M. Franz (de l'Opéra), MM.
Pablo Casals, Alejandro Ribo
iïœnsel et Gretel, ouverture (Humperdin'ek).
Concerto en la mineur (C. Saint-Saëns;, pour vio-
loncelle'. Allegro non troppo. Menuet. Finale
M. Pablo Casais. Périmai (Vincent d'Indy).
2' scène du premier acte: Guilhen, Mlle Chenal;
Fervaal, M. Franz. Hapsodie espagnole (op. 70)
(Albeniz).pour piano et orchestre, orchestrée par
M. Georges Enesco (première audition) M. Ale-
jandro Itlbo. Prélude « l'après-midi d'un
faune (Claude Debussy). Redemandé. Elégie
pour violoncelle (Gabriel Fauré) M. Pablo Ca-
sais Don Juan (Richard Strauss), poème
symphonique.
L'orchestre sera dirigé par M. Gabriel-
Pierné.
Concerts Lamoureux, salle Gaveau, à trois s
heures, quinzième concert, série A, avec le
concours de Mlle Agnès. Borgo, M. Hans
Tsenzler, Mlle Gisèle Eerk
Le Roi Lear, ouverture (première audition)
(Balakirew). Tristan et .YsetUt, deuxième acte
(première et deuxième scène) (Wagner) Yseult,
Mlle Agnès Borgo; Tristan, M; Hans Taenzler
Braugaine, Mlle Gisèle Berk. Roméo et Ju-
liette, scène d'amour(Berlioz). Troisième sym-
phonie, avec orgue (Saint-Saëns).
L'orgue sera tenu par M. Louis Vierne.
Chef d'orchestre M. Camille Chevillard.
Orgue Cavaillé-Coll.
il:
Concerts Scchiari, à trois heures, au théâ-- v
tre Marigny (Champs-Elysées), cinquième'
concert (2° série). Programme
Symphonie écossaise (Mondelssohn) Caprice
andalou (Saint-Saëns), par M. Pierre Sechiari
Je t'ccris; Ave Maria (Raymond Rôze), premiè-
res auditions a Paris, par Mme Péiia Litvinne
Marche et Bacchanale (Raymond Rôze) Rondo
Capriccioso (Saint-Saëns), par M. Pierre Se-"
chiari les Amours du poete (Schumann), or-
chestration de M. Th. Dubois '(lr« audition)
Mme Félia Litvinno la Chasse (Paul Bazelaire)
(i«> audition) Prélude et Mort d'isolde (Wa-
gner), Isolde Mme Félia Litvinne).
Orchestre de quatre-vingts musiciens sous
la direction de MM. Pierre Sechiari et Paul
Bazelaire.
Location à l'avance au théâtre Marigny,
de 11 heures à 6 heures (téléph. 101-89), et
chez MM, Durand, Grus, Eschig, éditeurs.
L. de Crémone.
LES GRANDES VENTES
Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot1:
Ventes •
Salle 40. Collection du baron Roger
Portails Dessins et estampes anciens et
modernes. Me Lair-Dcbreuil Ml Loys
Delteil. ̃ f_
Salle 4L Objets d'art et d'ameublement
Faïences et porcelaines, meubles anciens,
tapisseries, tapis, tableaux. Me A^ORfi Con-
turïer M. G. Guillaume.
un sentiment nouveau ..d'un comique
réaliste que nous n'avons peut-être pas
su découvrir aujourd'hui.
:/̃̃̃• •̃-• ̃! t. • ̃ Kobert Brussefc
Théâtre de Monte-Carlo Débuts de
Mm Marthe Régnier dans la Vie de bohème,
de Puccini. v
Un des, événements les plus parisiens
'vient de s'accomplir à Monte-Carlo les
débuts lyriques de'Mme Marthe Régnier.
On les attendait, nous les attendions
tous, ces débuts, avec une. curiosité im-
patiente où il y avait de .l'admiration et
do l'angoisse car- n'est-ce pas admira-
ble, et angoissant aussi, qu'une corné-,
dienne des plus fêtées, en pleine jeu-
nesse, en plein triomphe, ambitionne de
conquérir, à côté des voies parcourues,
une! voie' nouvelle, 'transposant du jour
au lendemain son art, et modifiant du
tout au tout ses moyens d'expression ?
Certes, on cite des chanteuses d opérette
qui deviennent comédiennes nous en
admirons qui sont parmi les plus gran-
des et c'est bonheur pour nous qu'un
jour elles n'aient.plus osé chanter.
Des tréteaux de la bouffonnerie elles
gravirent au Théâtre de la Vie. Mais il
est sans exemple qu'une comédienne de
qui le" nom. seul valait la moitié du suc-
cès d'une comédie, et qui par sa person-
nalité avait créé, parmi les auteurs en
quête do mode, l'émulation d'inventer
de nouvelles héroïnes, les « Marthe Ré-
gnier », il est sans exemple qu'une
telle comédienne, sans déserter la' comé-
die, .se jette à cœur perdu dans la musi-
que. Evidem ment, pour les artistes les
plus privilégiés, pour ceux que l'art uni-
quement guide, c'est une joie quasi mi-
raculeuse que, rôle à rôle, d'entrer dans
« des peaux différentes », de vivre des
vies multiples et sans cesse renouve-
lées c'est vivre des centaines dé vies
au cours d'une seule. Il y a là un perpé-
tuel dédoublement de. l'être, qui magui-
fie l'être. C'est assurément a cette soif
de vivre autrement, grâce au prestige
du théâtre, que no,us.deyons la nouvelle
héroïne lyrique, si frénétiquement ac-
clamée dès ses premiers gazouillis de
jeune rossignolette.
Tout eh admirant d'avance là tenta-
tive, si noblement belle, de Mme Mar-
the Régnier, l'on s'inquiétait à 1 idée
que, dans un opéra; elle n'eût, comme
chanteuse, qu'unsuccès moindre l'évé-
nement a prouvé, le. contraire. Ce fut un
triomphe.
Comment définir la voix de Mme Mar-
the Régnier?. Il semble, dans le'rpje
de Miriïi,' que l'on entend chanter une
âme. Oui, la voix est pure, jolie, douce-
ment caressante, avec des éclats vrai-
ment beaux dans le registre aigu. Oui,
la, nouvelle cantatrice,' qui a longuement
travaillé, sait poser la note, filer le son,
bref chanter comme si elle n'avait ja-
mais fait autre chose. Mais, est-ce
parce qu'elle est si délicieusement comé-
dienne? son chant va tout de suite au
cœur elle a des accents naturels qu'on
n'a jamais entendus; il se dégage de son
chant une émotion qu'on n'a jamais
éprouvée.
C'est d'un charme irrésistible :.à tel
point' que, le premier soir, à la scène
lînale du troisième acte, la doulou-
reusg,et si .amoureuse agonie' de Mi'mi,
ni 'Rodolphe, ni Colline, ni Schau-
nard, (je veux dire Rousseliôro, Cha-
liapine et Chalmin) ne résistaient
eux-mômes au torrent d'émotion qui
jaillissait, non du gosier seulement,
mais' du coeur de Mi'mi et ils pleuraient
sur scène, comme on pleurait dans la
salle, bouleversés tous, acteurs et pu-
blic, .non pas seulement par la situption
dramatique qui, d'ordinaire, n'émeut
pas avec cette intensité, mais par la
profondeur de l'interprétation de Mme
Marthe Régnier.
Il Taut féliciter M. Puccini d'avoir une
telle-interprète. -Mais il faut surtout re-
mercier M. Raoul Gunsbourg de nous
l'avoir révélée.'
Dans quelques jours, Mme Marthe
Régnier chantera les Contes d'Hoffmann
puis Chérubin des Noces de Figaro. Son
répertoire de début est admirablement
choisi là encore se manifestent le goût"
fit la. précision du directeur, avisé entre
tous, qui décida Mme Marthe Régnier à
incarner les héroïnes lyriques.
Il serait injuste de ne pas associer au
succès de la jeune cantatrice' ses admi-
rables partenaires M. Rousselière, dont
la voix puissante et souple est si belle,
et qui joue avec une délicieuse jeunesse,
une fougueuse ardeur, le rôle de Rodol-
phe, où il se dépense tout entier M.
Cbaliapine, un Colline pittoresque en-
diablé, amusant comme tout, et qui vous
arrache les larmes avec ses « adieux au
vieux manteau » murmurés presque sans
voix, mars avec quel art M. Chalmin,
qui campe un type fort truculent, et si
bon garçon, de Schaunard M. Floresco,
un jeune baryton; M. Delmas, d'un fin
comique dans le personnage épisodique
de Benoît; et Mlle.Dornelli, une Mu-
sette fort coquette, et,de qui le ramage
vaut le plumage, car c'est une des plus
jolies voix de soprano qu'on puisse en-
tendre.
Une admirable pléiade de vétérans du
succès a accompagné au feu les feux
de la rampe, la petite bleue dont la
première bataille est une victoire.
Jules Méry.
LA SOIRÉE
SCULPTEUR DE MASQUES
AU GYMNASE
M. Armand Bour .nous a conviés, mardi soir,
au Gymnase, à l'inauguration du « théâtre
impressif ».
Le théâtre quoi ? dites-vous.
Le « théâtre impressîf >> C'est la dernière
trouvaille des chercheurs de .formules drama-
tiques nouvelles. Le théâtre impressif, c'est
tout simplement un descendant du théâtre
libre, de l'art réaliste et naturaliste. Il paraît
que le théâtre tel qu'on le pratique commu-
nément est un ramassis de conventions, d'à-
côté inutiles,- de vaines conversations, de
remplissages, de hors-d'œuvre et d'acces-
soires ridicules. Le théâtre impressif va nous
délivrer de tout ce fatras, de tous les cham-
pignons qui poussent sur l'idée maîtresse.
Le théâtre impressif 'ne nous offre que le
strict nécessaire,que l'indispensable. Un évé-
nement se produit-il ? Les personnages émet-
tent des mots essentiels, prennent les attitu-
des, font les gestes strictement adéquats à
leur état d'âme. C'est à vous de vous dé-
brouiller C'est à vous de suppléer par votre
imagination et votre sensibilité personnelles
à l'absence de commentaires et d'extériori-
sation des sentiments intimes des intéressés.
Eh bien vous me croirez si vous voulez,
c'est un genre de divertissement horriblement
fatigant. Et j'affirme que c'est horriblement
fatigant, non pas parce que je suis sorti du
Gymnase avec un mal de tête caractérisé
car aimant avant tout la justice, je n'aurais
eu garde de tirer une conclusion générale
d'une migraine particulière j'affirme que
c'est' horriblement fatigant parce qu'une
petite enquête discrète m'a permis de cbn-
clure que je n'étais pas le seul spectateur un
peu fatigué par la divination de rébus psy-
chologiques se succédant sans discontinuer
pendant trois actes.
Ceci'ne signifie pas'qu'il s'est agi d'une
manifestation sans intérêt Bien 'loin de
là. Rarement je vis salle plus silencieuse et
plus attentive. Tant il est vrai que chacun
était pris, et goûtait un plaisir évident à dé-
mêler selon sa nature, son caractère, son
tempérament, les mille devinettes proposées.
Mais quoi! Si amusant que soit la recherche
des solutions de rébus, c'est un petit jeu qui
ne va-pas saris fatigue même pour le Sphinx
de la brasserie des Mille-Colonnes ou. pour
l'Œdipe du café du Théâtre 1 `
M. Armand Bour a mis en scène la pièce
curieuse et parfois éloquente de M. Crom-
melynck avec un goût; un sens du pittoresque
et un art qu'il convient de louer sans réserve.
Il n'est pas un détail qui n'ait été étudié, rien
qui ait été laissé au hasard. Quant aux mou-
vements compliqués de la figuration, ils ont
été réglés de main de maître.
• Et puis, je ne sais pas comment cela se fait,
mais tous les artistes, sans exception, ont
paru excellents. M. Bour a été un Pascal
étrangement tourmenté par la lutte entre son
amour et sa conscience; M. Dechamps, un
gentil Cador chantonnant et sautillant Bou-
chez, un' menuisier tragique; Jean Laurent,
un raconteur bien ̃ cisant Mme Marthe
Barthe, -une Madeleine impressionnante
quant à Mme Gina Barbieri, elle a été remar-
quable par la façon douloureuse, angoissante
jusqu'au cauchemar et j'en ai encore
l'estomac serré quand j'y pense dont elle
a incarné la pauvre Louisbn.
Détail assez amusant. Le théâtre impressif
étant l'expression de1 la nature même, les ar-
tistes ne sont pas venus une seule fois saluer
aux nombreux rappels, a la fin des actes.
Dame dans la vie, -y a-t-il des entr'actes ? 7
Y a-t-il des rappels ? Est-ce quel'on vient sa-
luer la galerie ?
Donc chaque fois que le rideau se' relevait,
on voyait les personnages continuer à aller et
à venir sur la scène, continuer à s'arrêter, à
bavarder, comme si de rien n'était. La, vie'
continuait On m'a même affirmé que pendant
les entr'actes, derrière le rideau baissé, les
bonnes gens persistaient à rire, à s'envoyer
des boules de neige, à pleurer, à se réjouir,
à souffrir que le sculpteur continuait à
sculpter ses masques, le vannier à tresser ses
corbeilles, le médecin à faire ses visites.
Mais vous savez, on dit tant de choses
Un Monsieur de l'Orchestre.
AU THÉÂTRE IMPRESSIF
Le Sculpteur de Masques
M. A. Boui'
COURRIER DES THÉÂTRES
Aujourd'hui: ~a., ̃ •̃
A la Comédie-Française, à 1 h. 1/2, Quin-
zaines classiques, deuxième quinzaine (billets
roses),' Monsieur Purgon (Mlle Rachel Boyer,
MM. Crouô, Alexandre)
Horace (Mines S. -Veber, Madeleine Roch,
Gabrielle Robinne, MM. Albert Lambert fils,
Paul Mounet,' Jacques Fenoux, Falconnier,
Ravct, Georges Le Roy).
La comtesse d'Escarbagnas (avec intermè-
des) (Mmes Pierson, Dussane, Berthe Bovy,
Provost, MM. Siblot, Croué, Charles Gran-
val, Lafon, Alexandre, Léon Bernard);
Intermèdes Mélicerte (acte 2, scènes II
et III) (Mlle Yvonne Lifraud, Mélicerte, MM.
Jacques Guilhène, Myrtii M. J. Truffier, Un
fâcheux)
Amphitryon (acte Ier, scène- III) (Mme
Bartot, Alcmène M. Mounet-Sully, Jupiter);
hon Juan (acte 2, scène Iro) (Mme Lara,
Charlotte; M. Georges Berr, Pierrot).
A l'Opéra-Comique, à 1 h. 1/2, 9e repré-
sentation des matinées du jeudi (abonnement
de la série rouge), le Jongleur de Notre-Dame
(MM. de Poumayrac. Vigneau, Dupré), et le
Toréador (Mlle L. Korsoff, MM. Pasquier et
Belhommé).
A l'Odéon, à 2 heures, pour la première
série des Matinées-conférences du jeudi,
la Femme d'intrigues, comédie en 5 actes de
Dançourt. Distribution
Mme Thibaud Mmes Barjac ̃̃̃̃
Mélinte -Kerwich
Aram'inte Colonna-Romano
Dorise Barsange
Lisette Didier
La Bric MM.-Costè •̃
Le maître à chanter Denis d'Inès
La Raméo ̃ Hervé'
M. de la Protaso Morgan
Angélique, Guyta Dauzon Mme Torquette,
Mazalto; Gabillôn,- Rosay
Le marquis, Person-Dumaine M. Dubois, Du-
bus le commissaire, Gay; Jolicœur, Jean d'Id
Champagne, Quiliot; lo chevalier, Laray; Léan-
dro. Courier Cascaret, De Canonge"; Le cocher,
Fontenoy.
Au Théâtre Lyrique (Gaîte), à 2 h. 1/4,
reprise du Barbier de Séville. Distribution
Rosino Mlles Vasseur
Marcelino Mazly
Comte Almaviva MM. i.îilly
Figaro Corin
Bartholo G. Petit
Basile • -̃, Alberti
Le notaire Poyet
L'alcade • Delestre
Pedro Delaplanche
L'officier Brefel
L'orchestre sera dirigé par M. Amalou.
Au théâtre Femina; à 3 heures (Matinée
pour la jeunesse), la Revue dé Noël (Mono.
Gondré, G. Livettini, Emma Mau.ll.er). Fau-
teujls depuis 3 francs. Toi. B28768. Métro Aima.
Nos lecteurs trouveront à sa place habituelle
le tableau complet des matinées d'aujourd'hui;
""VVVWJIII~¥W.vw-
Ce soir
Au théâtro Michel, à 9 heures très précises-,
première représentation de
J° Le Complice, comédie en un acte, dç
M. Daniel Riche. Distribution ;i
Tfgrette du Thyllai Miss Bennett
Georges Froberville MM. Lucien Prad
M. du Tbyllai Cornély ly
Jean Rheims î
Maurice de Vallières Daury
2° La' Femme et les pantins, pièce en un
acte, de M. Pierre Veber. Distribution
Floche Mlles Corciade
Julio Clairville
Boulot MM. Rozenberg
Le baron Cooper
3" Le Veilieur de nuit, comédie en trois
actes, de M. Sacha Guitry. ·
Mmes MM.
Madeleine Dolley Harry Baur
Rose Grane Prad
Bennett •• Cornély
Yernièrcs Daury »
Charnioy ̃̃'
Et Mme Charlotte Lysès
M. Sacha "Guitry
la Comédie-Française, à 8 h. 3/4,
la Marquis de Villcmer {Mmes Pierson, Maille,
Yvonne Lifraud, Jane Faber, MM. Leitner,
Henry Mayor, Siblot, Joliet, Gerbault).
A l'Opéra-Comique, à 8 heures, 7° repré-
sontation de l'abonnement du jeudi (série A),
Manon (Mlle Geneviève Vix, MM. Salignac,
Vieuille, Delvoyc).
A l'Odéon," ù 8 h. 1/2, les Affranchis
(Mlle Gilda Darthy, M. Desjardins).
On commencera par une pièce du répertoire.
Aux Variétés, à 9 heures, les Midinettes,
comédie en 4 actes de M. Louis Artus (Mmes
Amélie Diéterle, Mistinguett. (débuts)', Rcu-
ver, Miller, Marcelle Prince, etc., MM. Guy,
Max Dearly, Prince, Emile Petit, Diamand).
Au Théâtre Lyrique (Gaîté), à heures pré-
cises (abonnement série A, 1^ et 3° jeudis),
les Huguenots (Mme «Félia Litvinne, Berth'e
Lowelly, Moïha Doria, Do.ccin, MM. Aifre,
Boulogne, Kardec, Alberti, Sardct, Tcsdar,
Germât, Barreau, Robart, Guillot, Dolvy).
L'orchestre sera dirigé par M. Archainbaud.
A la Porte-Sa'nt-Martin, à 8 h. 3/4, l'Aven-
{nrier, pièce en 4 actes, de M. Altred Capus
MM. Lucien Guitry, Jean Coquelin, Signoret,
Pierre Magnier, Mmes Gabricllc Dorziat, Ju-
liette Darcourt, Jeanne Deselos, Franqupt).
A la Renaissance, à 8 h: 1/2,* le Vieil
Homme, pièce nouvelle en cinq actes de M.
Georges de Porto-Riche (Mmes Simone,
Lantelme, Margel, Liceney, Vermeil, MM.
Tarride, A. Dubosc).
Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. les
Noces de Panurge (M. Galipaux, Mlle Andrée
Pascal, MM. Chameroy, Krauss, Maxime-
Lôry).
Au théâtre Réjane, à 9 heures, le Mariage
de Mlle Beulemans (Mlle .Dieudbnné, MM.
Jacque, Berry, Francis Bernard, etc.).
A l'Athénée, à 8 h. 1/2, Y avait un arrêt
A Dijon à 9 heures, les Blaus_ de l'Amour
(Mmes Augustine Leriche, Alice Nory, An-
drée Barelly, Maud Gauthier, MM. Victor
Boucher, Cazalis, Félix Gandéra, Gallot,
Tôrof, Rolley, Borderie).
Aux Bouffes-Parisiens-Cora Laparcerie, à
9 heures; ÎTn prétexte (Mlle Lejean, M.Varna);
à 9 h. 1/4, Madame l'Amiraïe (Mmes Cora
Laparcerie, J. de Frezia, Il. Manccl, MM. H.
Lamothe, R. Hasti, Bouthors, L. Callamant).
Au théâtre Apollo, ù 8 h. 3/4, la Veuve
joyeuse (Mlle Alice O'Brien, Cébron-Nor-
bens, MM. Henry Defroyn, Paul Ardot).
Au théâtre des Capucines, à 9 heures,
dernières représentations de la revue Sauf
vot' respect! (Mlles do Léka, Mérindol, Ré-
gine Flory, Yane, Delyane, MM. Berthez, Ar-
naudy, Maujan); Ye'ttc (Mlles Saint-Bonnot,
Ritto, MM. Tramont, Déan) Le Deuxième
larron (Mlle Fraix, M. Hervil).•
Au Grand-Guignol, à 9 heures, Saturnin,
Sabolage, Concioléances, Un jjcu d'idéal, Fi-
gures de cire, le Pharmacien.
A la Comédie-Royale, continuation du
nouveau spectacle pour les représentations
de M. de Max, Mlles Jeanne Rolly, Thomas-
sin, MM. Gaston Dubose, Arquillière,ctc.,etc.
Hier: ~w>~>
MM. Arthur Beruède, Alexandre Bisson,
Robert Charvay, Pierre Decourcelle, Emile
Fabre, Maurice "Hennequin, Xavier Leroux et
Gabriel Trârieux étaient présents, hier, à la
séance extraordinaire qu'a tenue la commis-
sion -des Auteurs, sous la présidence de M.
Paul Ferrior qu'assistait M. Paul Hervieu,
président d'honneur.
Le long procès-verbal qui suit donnera
une idée de l'intérêt de la séance
La Commission a discuté avec M. Raymond
Poincaré, avocat de la Société; M. Chavane,. son
notaire, et M Eugène Pelletier, son avoué, les
modifications à apporter aux statuts de la So-
ciété modifications qui seront proposées à la
ratification de la prochaine assemblée des so-
ciétaires.
Il n'est plus, a l'heure actuelle, question du
rachat des deux charges d'agents généraux, mais
simplement de la suppression du droit ile pré-
sentation, qui, aux te: mes des statuts, autorisait
les héritiers des agents généraux décédés à pré-
senter eux-mêmes ceux qui succéderaient au ti-
tulaire défunt.
M. Doyen, expert-comptable, est ensuite intro-
duit. Il remet a la Commission le rapport dont
il avait été chargé sur la situation financière do
la Société, et établissant les chiffres oflicièls qui
permettront de discuter utilement le modtts vi-
vendi qui succédera au mode de perception ac-
tuelle par deux agents généraux.
La commission entend lecture de ce rapport et
on commence immédiatement la discussion, tou-
jours en présence de MM. Poincaré, Chavane et
Pelletier.
La transformation des agents généraux en di-
recteurs appointés, qui résulterait de la suppres-
sion virtuellement décidée du droit de présenta-
tion, permettrait vraisemblablement de rédmre
dans de notables proportions le pourcentage de-
mandé aux auteurs pour la perception do leurs
droits.
Après cinq heures de séance, la commission se
sépare sans avoir pris d'autres décisions fermes
que de convoquer le groupe administratif pour
le mercredi 22 février, et l'assemblée gé.iérale
des sociétaires pour le lundi G mars, à la salle
des Ingénieurs civils, 19, rue Blanche.
A l'issue de la répétition de la\ Boulangère,
et du Pacha, M. André Antoine, estimant
que ce spectacle n'est pas encore au point a
décidé d'en renvoyer a la semaine prochaine
l'apparition devant le public de l'Odéon.
11 a décidé également de faire afficher deux
représentations encore de Roméo et Juliette,
pour les mercredi 8 et samedi 12 février.
Lundi soir, pour la deuxième série de
l'abonnement du lundi, les Corbeaux.
La Société de l'Histoire du théâtre a tenu
hier, à la salle des commissions du sous-se-
crétariat d'Etat des beaux-arts, sa séance
mensuelle.
Après diverses communications de MM; J.
d'Estournelles de Constant, Emile Fabre,
Henry Martin, H. de Curzon, G. Hartmann,
la Société a décerné son prix de cinq cents
francs àM. Henry Lyonnet, auteur du Dic-
tionnaire des comédiens français.
Sur la proposition de M. Paul Ginisty, la
Société a décidé de réunir, pour l'Exposition
historique de 1812, organisée à Moscou, les
documents concernant les onze représenta-
tions qui furent données,, par ordre de Na-
poléon, aussitôt après l'incendie, pendant
que des quartiers de Moscou brûlaient en-
core, dans une salle de l'hôtel Posniakoff,
épargné par les flammes.
Ces représentations, en de "telles circons-
tances, eurent une manière d'héroïsme, qu'on
devait rappeler.. •.••̃̃
Elles eurent pour interprètes les artistes
français qui restaient de la troupe de Mme
Bursay. La plupart d'entre eux suivirent
l'armée et partagèrent les misères et les
souffrances des soldats dans la fameuse et
terrible retraite de Russie.
M. Camille-Le Senne a fait l'historique de
la question du dédoublement de la Comédie-
Française, plusieurs fois reprise, notam-
ment, il y a trente ans, par M. Henri do
Bornier. «.. •
Au jour te joue
L'assemblée extraordinaire de^ comtûaadi-
tàires de l'Opéra aura lieu le 13 février. L'or-
dre du jour comporte là suppression des sta-
tuts de l'article attribuant à ces commandi-
daires un service d'intérêts pris' sur les
frais généraux et non sur les bénéfices.
̃' •' **#' '.̃̃ -i .•:
M. Chah-Mouradian,le nouveau ténor de
l'Opéra qui eut un si grand succès, dans le
rôle de Faust, le chantera pour la seconde
fois samedi. L'interprétation est la même,
aussi brillante que lors de la dernière repré-
sentation. Mlle Alexandrowicz, exquise Mar-
guerite, chantera ce rôle; M. Delmas sera
Méphistophélès M. Duclos, Valentïn Mlles
Courbières et Goulancourt. Dans le diver-
tissement, Mlle Meunier figurera également
sur cette belle affiche.
II paraît probable que Après moi, la comé-
die nouvelle de M. Henry Bernstein, passera
le samedi 11, après midi, en répétition géné-
rale, et le lundi 13, en première représenta-
tion, à la Comédie-Française.
'Pelléas et M'élisandc reparaîtront sur l'af-
fiche de. l'Opéra-Comique, selon toute vrai-
semblance, vers le 15 février. Mme Margue-
rite Carré, M. Jean Périer, nous l'avons dit,
figureront en tête d'une distribution tout à
fait supérieure. v
On repète, en même temps, la Jota, l'ou-
vrage nouveau de M. Laparra. •
La journée de dimanche, à l'Opéra-Comi-
que, sera la suivante
En matinée, h 1 h. 1/2: Louise (Mlle Gene-
viève A"ix, MM. Léon B'eyle, Vieuille, Mllo Char-
borinel). Lo soir, h 8 heures :Jla Vie de bohème
(Mllii Lucy Vauthrin, .M. Francell, nille Tiphaine,
M. Belhommo, M. Azéma), et Cavallcria rusti-
cana (Mme Pcltior, MM. Mario et Mozy).
La Saison russe du théâtre Sarah-Bern-
hardt. Cette année, les mois de mai et
juin réserveront aux dilettanti parisiens une
sensationnelle surprise les plus dramati-
ques et les plus brillants opéras du grand
répertoire russe dont quelques échantil-
lons ont cu à. Paris le succès que l'on se rap-
pelle seront donnés pour la première
fois en français, avec des distributions écla-
tantes.
C'est au théâtre Sarah-Bernhardt qu'au-
ront lieu, sous la direction du prince. Alexis
Zeretelli, delégué par l'Association pour la
propagation de la musique slave, ces spec-
tacles de gala dont l'ensemble constituera
une « scason » incomparable.
Nous donnerons bientôt à nos lecteurs les
renseignements les plus détaillés.
La Famille Scnoiton ne sera plus représen-
tée que deux fois en matinée, au Vaudeville,
cet après-midi et dimanche. Tous les artis-
tes delà distribution, Mme Simon-Girard en
tête, joueront à ces matinées, comme le soir,
les rôles qui leur ont été confiés â la reprise.
Les représentations du Sculpteur de mas-
ques devenant publiques, au Gymnase, à
partir do ce soir Mme' Lara renoncera à son
rôle de Madeleine pour no pas heurter les rè-
glements de la Comédie-Française. C'est Mlle
Marthe Barthe qui, ce soir, reprendra ce rôle.
Tous ceux qui connaissent le talent souple,
fin et vibrant de Mlle Barthe sont persuadés
que, même après Mme Lara, elle saura faire
du rôle une création remarquable, d'une per-
sonnalité charmante et digne de captiver
l'attention. Elle nous confiait, hier, en ces
termes, ses impressions d'avantpremière
Le rôle est intéressant à jouer; il y a beau-
coup à faire s'il n'y a pas beaucoup (Lire. Mais,
eu, matière d'art, le texte n'est pas tout. Dans ce
rôle, où Mmo Lara a 6to justement fort applau-
die, je vois uno « composition pleine d'intérêt
à tenter, pour graduer, au moyen de physionomies
et d'attitudes, l'intensité do sentiments si di-
vers et si complexes que doit rendre Madeleine,
depuis le coup de théâtre, do la fin du premier
acte, jusqu'à son grand cri final de desespoir,
en devinant que sa sœur est morte sans vou-
loir en rien dire, du chagrin de s'ùtrc vue trom-
pée par son mari et sa belle-sœur. C'est un beau
rôle; je m'efforcerai de ne pas en être indigne.
Si nous en croyons des bruits de coulisses,
Mlle Marthe Bartho sera, remarquable.
-»~ ")
Contrairement à ce que trop de personnes
croient encore, le Vieil Homme finit, a la
Renaissance, entre minuit cinq et minuit
dix, pas plus tard. Et la représentation ne
commence pas avant 8 h. 1/2.
On voit que ces heures sont tout à fait
normales et que nulle préoccupation' do lon-
gueur excessive ou de trop tardive rentrée
ne peut empêcher les amateurs de beaux
spectacles de venir à la Renaissance, ap-
plaudir l'œuvre poignante de M. Georges de
Porto-Riche. 0 0
Voici quel sera le programme complet de
la matinée de demain vendredi qu'ont orga-
nisée, aux Variétés, pour l'œuvre du « Ves-
tiaire du théâtre », M. Fernand Samuel et
Mme Yvette Guilbert
A 2 heures précises, la Partie d'échecs, de
M. Paul Ferrier. Puis viendront:
Un à-propos de M. Dominique Bonnaud; Mlle
Javotte, dans ses Chansons enrubannées; MM.
Mercadier et Philippon Mme Jeanne Granior,
a l'Ecple de la chanson », avec ses vingt petits
enfants dans les vieilles rondos des dix-septième
et dix-huitième siècles; Mme Yvette Guilbert,
Mme Régina Badet. Une conférence sur le Duel »,
par M. Rouzier-Dorcières les duellistes, par
MM. Prince et Moricey. La Valse chaloupée, par
Mlle Mistinguett'et M. Max Dearly; les Chansons
de roule de la cantiniere, Dina Koca la Revue
de la « Lune .rousse » Chants de manœuvre
(Lucy Pezet, Antoine Laufl", Georges Battha,
Tourtal, Bpyer,îsTurnaBlès, Dominique Bonnaud)
au iano, Àdolf Stanislas.
Enfin, le Devin dit village, paroles et musique
de J,-J. Rousseau (le Devin, M. Tarquini d'Or,
du Trianon-Lyrique Colin, M. Jouvin, du Tria-
non-Lyrique Colette, Mmcdfvette Guilbert, au-
torisée par l'Alhambra la Paysanne, Mlle do
Morpira, de l'Opéra; le Seigneur, M. Bourdel,
de l'Opéra; le Paysan, M. Aveline, de l'Opéra;
Paysans, paysannes, danseuses Mmes Anslaux,
Bisg-ny, Carlitta. Gratsli, Morise, Viennois, du
théâtre de l'Apollo.
Orchestre dirigé par M. Ferrari.
Le Châtelet annonce, pour cet après-midi,
une représentation d'Arsène Lupin contre
IJerlock Sholmes. Même distribution que le
soir, M. Moricey en tête. ̃
Rideau à 2 heures exactement.
Matinées annoncées pour dimanche pro-
chain °
Comédie-Française, 1 h. 1/2, les Marion-
nettes.
Opéra-Comique, 1 h. 1/2, Louise.
Odéon, 1 h. 1/2, les A/franchis.
Théâtre Sarah-Bernhardt, 2 heures, les No-
ces de Panurge.
Vaudeville, 2 h. 1/2, la Famille Benoiton.
Variétés, 2 heures, les Midinettes.
Théâtre Rèjanc, 2 heures, le Mariage de
Mlle Beulemans.
Porte-Saint-Martin, 2 heures, l'Aventurier.
Renaissance, 2 heures, le Vieil Homme.
Nouveautés, 2 heures. Monsieur chasse
Gâîté, 2 h. 1/2, Do» Quichotte.
Gymnase, 2 heures, le Sculpteur de mas-
qués.
Athénée, 2 heures, les Bleus de l'amour.
Théâtre Apollo, 2 heures, la Veuve joyeuse.
Théâtre Antoine, 2 h. 1/2, la Femme et le
Pantin.
Théâtre Michel, 2 h. 1/2, le Veilleur de
nuit, la Femme et les pantins, le Complice.
Palais-Royal, heures, le Million.
Bouffes-Parisiens-Cora Laparcerie, 2 heu-
res, Madame l'Amiraïe.
Ambigu, 2,heures, le Train de 8 h. 47, Au
téléphone.
Grand-Guignol, 2 h. l/'i, Sabotage; Condo-
léances, Figures de cire, Un peu d'idéal,, le,
Pharmacien.
Comédie-Royale, -2 h. 1/2, le nouveau spec-
tacle.
Trianon-Lyrique, 1 h..1/2, la Mascotte.
Déjazet, 2 heures, les Pi§eonnettes.
Çluny, 2 heures, le Père la Frousse.
Jardin d'acclimatation, 2 heures, la Juive*.
.u.
'Le n° 4 à'Athènœa vient de paraître. La
valeur artistique des planches hors texte
qu'il renferme est doublée par l'intérêt que
présente son texte, qui contient notamment
la fameuse scène du Circuit de VOuest, de la
revue du théâtre des Capucines.
Voici d'ailleurs le sommaire de ce n" Il
à'Athènœa
Chronique Parisienne o La Sagesse », Romain
Coolus « Le Mois théâtral », Orton (avec repro-
ductions des scènes et des portraits, artistes,
auteurs); Sauf vot' respect! Rip et J. Bousquet
(scène de la revae du Circuit de l'Ouest, théâtre
dos 'Capucines, avec reproductions photogra-
phiques); Philosophie a Sur la Route », Paul
de la Lune Rousse; Silhouettes provin-
ciales « Le Photographe », L. Roussell « A
tort et à travers la Modo », Rose Bertin Mu-
sique Salut, Athènœa! paroles do Paul Fer-
rier, musique d'Edmond Laurens; « Nos direc-
teurs Fernand Samuel, al home. »
Planches hors texte contenues dans le n° 4
d'Alhènœa « Mlle Gozategui la Navar-
raise », « Mlle J. Marnac Merveilleuse»,
« M. Fabert Opéra, Mime, Or du Rhin »,
«Apres le Bain », étude, « Tête d'enfant,
souvenir de Chioggia », « Paysage Vers
Murano ».
.i.
Malgré la vogue persistante qui semble
s'être encore accrue par l'annonce des der-
nières de Sauf vot' respect' l'amusante
revue de MM. Rip et Jacques Bousquet, et
de Yêtle, la jolie comédie de M. Maurice
Hennoquin, ïe théâtre des Capucines ne
pourra plus en donner que trois représenta-
tions, et la dernière aura lieu irrévocable-
ment après-demain samedi.
Lo- succès obtenu par Mlle Régine Flory,
la jeune artiste découverte par M. Berthez
et que celui-ci vient de faire débuter dans
Sauf vot' respect se confirme chaque soir;
le public lui prodigue ses plus chaleureux
bravos, ainsi qu'à Mlles de Léka, Mérindol,
Yanc, Saint-Bonnet, Ritto, Fraix, Delyanc,
MM. Berthez, Arnaudy, Tramont, Choof,
Maujan, Déan, Hervil, Laurac, etc., etc.
Donnons l'horaire exact du nouveau et si
curieux spectacle du théâtre des Arts. Le
Marchand de passions commence exacte-
ment à 9 heures à 11 heures précises, Na-
buchodonosor, où M. de Max a trouvé uno de
ses plus belles et plus émouvantes créations.
Sur l'affiche aussi, Mlle Natacha Trouhanowa,
dans ses danses, si originales.
̃ n
Cédant aux instances de nombre d'hahi-
tués du Grand-Guignol, M. Max Maurey fait
annoncer une mâtinée encore de son si cu-
rieux spectacle. Elle aura lieu dimanche et
son programme comprendra Sabotage, Fi-
gures de cire, Un peu d'idéal, le Pharmacien
et Condoléances, c'est-à-dire do- l'émotion et'
de la folle gaieté tour à tour.
Changement d'affiche, ce soir, au Trianon-
Lyrique, par suite do l'indisposition d'un
artiste. Au lieu de Fra Diavolo et de M. Chou-
fleurij, on donnera Si j'étais roi
Hors Paris
Do Marseille, on nous télégraphie que la
première représentation do la Demoiselle de"
Tabarin, le charmant ouvrage do M. Maurice
Ordonneau et d'Edmond Missa, a été un
éclatant succès. Mlle Mélodia, qui créa l'ou-
vrage à Paris, a été fêtée par un public en-
chanté de son jou comme de l'ouvrage.
#
De Marseille, ou noussignalc encore l'aceueil
enthousiaste fait à Mme Iïerieroy qui, avec
le concours de M. Pierre Sechiarl, adonné
un récital admirablement réussi. La bril-
lante artiste de l'Opéra-Comique a tenu le
public sous ie charme pendant ses vocalises,
qui sont des merveilles de justesse, de sou-
plesse et de légèreté. Le public l'a longue-
ment acclamée.
Do- Monte-Carlo
M. Chaliapine a retrouvé son immense
succès habituel dans Mefistofele, de Boïto,
où il est admirable son interprétation du
rôle de Mefistofele est d'une magnifique puis-
sance. Mlle Dornelli, dans le rôle de Mar-
guerite, a fait applaudir sa voix superbe et
son beau tempérament dramatique. Le suc-
cès fut également très vif pour le jeune
ténor, M. Grassi, qui possède une voix bien
timbrée et chante avec une rare facilité.
Mmes Deschamps-Jehin, de Courcy et M.
Delmas complétaient cette belle distribution.
La losca, de Puccini, nous a révélé une
jeune et remarquable tragédienne lyrique,
Mme Edith de Lys, dont la voix est fort
belle et qui joue très dramatiquement ce
rôle difficile. M. Campagnola a brillamment
chanté le rôle de Mario, et M. Dangès fut un
admirable Scarpia. Il faut citer encore MM.
Chalmin, Floresco et Delmas.
L'orchestre était dirigé pour Mefistofele,
par M. Léon Jehin, et, pour la Totca, par
M. Pomê..
-H
D'Alger
Continuant la série des oeuvres écrites par
M. Saint-Saëns pour la scène, le théâtre de
notre ville vient de représenter Henry VIII.
L'ouvrage a obtenu un succès considérable.
De Bruxelles:
La belle tragédie de M. Louis Payen, la
Victoire, créée à Orange en 1909 et re-
prise à Marseille chez M. Paul Barlatier en
1910, vient d'être jouée à Liège et à Bruxelles
avec un succès triomphal. Pour la première
fois, M. Payen abandonnait le plein air pourun
théâtre fermé. L'œuvre s'y est admirablement
adaptée et a paru, comme à Orange, d'un pa-
thétique puissamment humain, d'une gran-
deur émouvante. Mme Segond-Weber a re-
trouvé son triomphe de la création dans le
rôle d'Erynna qui est un de ses meilleurs.
M. Paul Mounet, parfait Démias; M. Albert
Lambert fils, ardent et superbe et M. Teste
remarquable d'autorité et de tenue, ont été
acclamés ainsi que MM. Virot, Tailhades,
Mlles Dhor et Dainay.
Une causerie de M. Louis Payen sur « le
Théâtre de plein air» précédait la pièce et a
été fort applaudie.
D'Anvers
Le banquet donné en l'honneur et sous la
présidence de M. Grenet-Dancourt, à l'oc-
casion du vingtième annivérsaire de la fon-
dation du cercle artistique et dramatique
« le Gardenia », a été particulièrement bril-
lant. Les convives eurent d'abord l'aimable
et joyeuse surprise de voir M. Crozier, le
distingué consul de France à Anvers, re-
mettre les insignes de ta Légion d'honneur à
M. Fernand Rooman, secrétaire général en
Belgique de la Société des auteurs, compo-
siteurs et éditeurs de musique et fondateur
du « Gardenia ».
Après M. Delersy, président du cercle, et
plusieurs autres orateurs longuement ap-
plaudis, le héros de la fête, M. Grenet-Dan-
court, prit la parole, et, après avoir, en une
langue châtiée et spirituellement française,
rappelé les origines du cercle, leva son verre
en l'honneur de S. M. le roi, de S. M. la
reine
Le lendemain, représentation de gala au
théâtre des Variétés, que dirige si habile-
ment M. Paul Forge. Au programme, deux
pièces de M. Grenet-Dancourt Oscar Bour-
doche et Trois femmes pour un mari, remar-
quablement interprétées par les membres du
« Gardénia ». Entre les deux pièces, M. Gre-
net-Dancourt s'est fait applaudir dans plu-
sieurs de ses œuvres comme bien rarement
auteur le~ fût,
Serge Basset.
SPECTACLES & CONCERTS
Aujourd'hui
Matinées, avec les spectacles du soir î
al Olympia .(3 h. 1/2), au Nouveau-Cirque
(ah. 1/2), auConcertMayol(2h-),au Little-
Palace (3 h. 85), au cirque MedranofSh. 1/2),
au Cirque do Paris (2 lu 1/2) et à l'Alhambra
(3 h..1/3).
A l'Université des Annales, 51, rue Saint-
Georges, à 5 heures « Fantoches », confé-
rence par M. Georges Courteline. Lectures
par M. Georges Courteline. MM. Millanvoya
et Jelmon joueront la Lettre chargée.
Ce soir
Aux Folies-Bergère (tél. 102-59 et 281-42),
à 8 h, 1/2, laRevue des Polies-Bergère, de MM.
P.-L. Flers et Eugène Héros, 46 tableaux. A
9 h. 1/2, les Jaxons dans « les Polichinel-
les » à 10 h.,Paris en 1910; à 10 h. 1/4,
Mme Récamier; à 10 h. 1/2, la Distribution
des Aigles; à 11 h. 10, la Femme et le Pan-
tin; àll h. 20, les Régates d'Henley â 11 h. 30,
lAUumcuse automatique; à 11 h. 4b, l'En-
trevue, du camp du Drap d'Or (Louise Bal-
thy, miss Haney, Claudius, Maure!, Che-
valier, Inès, Reba Kauffman et Marie Mar-
ville).
A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2,
dernières de Frégoli, dans son spectacle en-
tièrement changé lo « la Leçon de sol-
fège » 2° « Affmann » 3° Imitations !k°VHon-
nêteté, journal rédigé sur la scène, impri-
m'erio Frégoli, S personnages 5° « l'Abeille
(parodie de Faust) ». « Cosmopolita » (série
do danses). Attractions diverses « l'Estu-
diantina d'Orient »; Alba, etc., etc.
A la Scala, la Bévue de la Scala, en
2 actes et 22 tableaux, de MM. Michel Carré
et André Barde (Morton, Edmée Favart, Mary
Perret, Pauie Morlv, Pomponette, I. Bor-
doni, Ronéo Baltha, Sinoël, R. Casa, Eugé-
nio, etc.). Décors d'Amable.
A la Boîte à Fursy, à. 9 h. 1/2 1911 1
revue en 2 actes, de MM. Robert Dieudonnô
et C.-A. Carpentier (Yvonne Maëlec, Made
Siamé, Sauterne, d'Horfcuil, Michel, etcT.).
Les chansonniers Vincent Hyspa, Mévisto
aîné, Emile Wolfï et Mlle Debério.
Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attrac-
tions diverses; à 10 h. 1/2, Dans les Landes.
A la Lune Rousse, 36, boulevard de Gli-' ̃
chy, toi. 587-48 (direction Bonnaud-Blôs); à
9 h. 1/2 les chansonniers Bonnaud, Numa
Blés, L. Boyer, G. Baltha, Tourtal, Weil,
dans leurs œuvres. Ulysse à Montmartre,
ombres humoristiques. Chants de manœuvre,
revue en un acte avec Mlle Lucy Pezet.
Décor de Giffey.
A l'Olympia. ̃•
Ainsi qu'on l'a lu plus haut, aujourd'hui
jeudi, à 2 h. 1/2, grande matinée avec Frégoli,
dont on annonce les dernières représenta-
tions. v
Un concours à Luna Park. .•̃
En présence du public solect qui fréquente
régulièrement ce magnifique et lumineux
établissement, M. Gaston Akoun vient de
décider d'organiser pour la mi-février un
grand concours de valse et do « tvro-step »
sur patins à roulettes Richardson. Les per-
sonnes désireuses de s'inscrire peuvent déjà
s'adresser à cette administration, au bureau
du concours. En effet, â cette occasion, do
très beaux prix seront ofïerts par la direction,
de Luna Park, qui en fera l'exposition pro-,
chainemont dans sa salle de skating.
Il y a eu hier un an qu'est mort M. Tho-
mas Barrasford, le créateur de l'Alhambra do
Paris. A l'occasion de cet anniversaire, lo
personnel du music-hall anglais a'fait part
a Mme Barrasford, à Brighton, du sympa-
thique souvenir qu'il garde de son regretté
directeur.. -̃̃.̃.̃>- ,:• ;k,- ;• ̃̃̃
Au Bal Tabarin.
Le premier bal masqué de samedi dernier
a été un nouveau triomphe et atteste une
fois de plus la suprématie de ce somptueux
établissement.
Samedi prochain, Fêle de Cléopâlre, dan-
ses égyptiennes, cortège et défilé des jolies
esclaves, farandole et apothéose de la divine
Cléopàtro.
COURRIER "MUSICAL
«I.
Aujourd'hui "̃'
A la salle Gaveau, à 4 heures, le quatuor
Rimé-Saintel et Mme G. Vicq-Challet.
Les grands concerts de dimanche prochain :'̃
Concert? -Colonne (théâtre du Châtelet),
à il h. 1/2, quinzième concert de l'abonne-
ment, avec le concours de Mlle Chenal (do
l'Opéra) et de M. Franz (de l'Opéra), MM.
Pablo Casals, Alejandro Ribo
iïœnsel et Gretel, ouverture (Humperdin'ek).
Concerto en la mineur (C. Saint-Saëns;, pour vio-
loncelle'. Allegro non troppo. Menuet. Finale
M. Pablo Casais. Périmai (Vincent d'Indy).
2' scène du premier acte: Guilhen, Mlle Chenal;
Fervaal, M. Franz. Hapsodie espagnole (op. 70)
(Albeniz).pour piano et orchestre, orchestrée par
M. Georges Enesco (première audition) M. Ale-
jandro Itlbo. Prélude « l'après-midi d'un
faune (Claude Debussy). Redemandé. Elégie
pour violoncelle (Gabriel Fauré) M. Pablo Ca-
sais Don Juan (Richard Strauss), poème
symphonique.
L'orchestre sera dirigé par M. Gabriel-
Pierné.
Concerts Lamoureux, salle Gaveau, à trois s
heures, quinzième concert, série A, avec le
concours de Mlle Agnès. Borgo, M. Hans
Tsenzler, Mlle Gisèle Eerk
Le Roi Lear, ouverture (première audition)
(Balakirew). Tristan et .YsetUt, deuxième acte
(première et deuxième scène) (Wagner) Yseult,
Mlle Agnès Borgo; Tristan, M; Hans Taenzler
Braugaine, Mlle Gisèle Berk. Roméo et Ju-
liette, scène d'amour(Berlioz). Troisième sym-
phonie, avec orgue (Saint-Saëns).
L'orgue sera tenu par M. Louis Vierne.
Chef d'orchestre M. Camille Chevillard.
Orgue Cavaillé-Coll.
il:
Concerts Scchiari, à trois heures, au théâ-- v
tre Marigny (Champs-Elysées), cinquième'
concert (2° série). Programme
Symphonie écossaise (Mondelssohn) Caprice
andalou (Saint-Saëns), par M. Pierre Sechiari
Je t'ccris; Ave Maria (Raymond Rôze), premiè-
res auditions a Paris, par Mme Péiia Litvinne
Marche et Bacchanale (Raymond Rôze) Rondo
Capriccioso (Saint-Saëns), par M. Pierre Se-"
chiari les Amours du poete (Schumann), or-
chestration de M. Th. Dubois '(lr« audition)
Mme Félia Litvinno la Chasse (Paul Bazelaire)
(i«> audition) Prélude et Mort d'isolde (Wa-
gner), Isolde Mme Félia Litvinne).
Orchestre de quatre-vingts musiciens sous
la direction de MM. Pierre Sechiari et Paul
Bazelaire.
Location à l'avance au théâtre Marigny,
de 11 heures à 6 heures (téléph. 101-89), et
chez MM, Durand, Grus, Eschig, éditeurs.
L. de Crémone.
LES GRANDES VENTES
Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot1:
Ventes •
Salle 40. Collection du baron Roger
Portails Dessins et estampes anciens et
modernes. Me Lair-Dcbreuil Ml Loys
Delteil. ̃ f_
Salle 4L Objets d'art et d'ameublement
Faïences et porcelaines, meubles anciens,
tapisseries, tapis, tableaux. Me A^ORfi Con-
turïer M. G. Guillaume.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 63.22%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 63.22%.
- Collections numériques similaires Chadeuil Gustave Chadeuil Gustave /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Chadeuil Gustave" or dc.contributor adj "Chadeuil Gustave")
- Auteurs similaires Chadeuil Gustave Chadeuil Gustave /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Chadeuil Gustave" or dc.contributor adj "Chadeuil Gustave")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 6/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k289113k/f6.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k289113k/f6.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k289113k/f6.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k289113k/f6.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k289113k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k289113k
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k289113k/f6.image × Aide