Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1905-02-13
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 février 1905 13 février 1905
Description : 1905/02/13 (Numéro 44). 1905/02/13 (Numéro 44).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
^Xia ^I&ft&Q^tWilïrrôïfÊVRlëR 1905
ou -encore « X'toï Marguerite là première
manche, à moi 4a1 seconde !» N'est-ce'
paS en etl'ct dételles phrases qui donnent
à l'oeuvre-, sa;saveur romantique. Ensui-
vant cette voie, on- n'aurait plus qu'à re-
tirer des tragédies de Corneille les
concetti, dans le goût de l'époque, et de
celles de^Racine les fadeurs chères aux
petits maîtres. Et ainsi on enlèverait aux
œuvres les.plus belles ce qui leur donne
leur. caractère-particulier. Aussi bien, une
pièce ne vit-elle pas seulement par ses
qualités mais aussi par ses défauts.
» En admettant cette fâcheuse doctrine
et en laissant auxhéritiers ou aux ayants
droit d'un, auteur le pouvoir de retou-
cher 'son. œuvre après sa mort, on expo-
serait celle-ci à de singulières aventures.
«Imaginez que l'héritier, de Molière eût
été un dévot, et pensez un peu aux étran-,
ges retouches qu'il eût pu apporter au
Tartuffe.
» Non, non voyez-vous, il faut respec-
ter l'oeuvre d'un auteur dramatique ou
d'un écrivain et la vouloir telle qu'il la
voulut. C'est un cas de conscience litté-
raire et même un cas de conscience tout
court.. », •
J. G. Davenay,
LES CONCERTS
La Ycé ~ïi Pofte, de Gustave Charpen-
tier, n'avait pas été exécutée depuis plus
de cinq années. M. Edouard Colonne, qui.
seul de tous les chefs d'orchestre avait
déjà fait figurer cet ouvrage une demi-
douzaine de fois au programme de ses
concerts1, nous en-a redonné hier une
audition splendide à tous égards, tant par,
la qualité de l'interprétation vocale où se
distinguèrent Mlle Suzanne Richebourg,
Mme Boyer de Lafory, MM. Emile Caze-
neuve eUan Reder, que par l'excellence
de l'orchestre et des chœurs où M. Co-
lonne-répandit une vie intense. Me suis-je
trompé? ïï m'a semblé que la singularité
de la ̃conception poétique et certaines
excentricités voulues n'avaient plus au-
cune prise sur le public, tandis, au
contraire, que les auditeurs me paru-
rent avoir gardé leur enthousiasme des
premières auditions pour les parties
de cette symphonie-drame où lamusique
règne en souveraine. Souslaphraséologie
boursouflée d'un commentaire inspiré
par un romantisme exacerbé, on s'est peu
à peu habitué à voir quatre tableaux
d'une musicalité admirable, renfermant
je rie sais quelle force, quelle puissance
d'érnotion à laquelle on ne saurait rester
insensible. Qu'importe qu'ici et là, dans
cette œuvre pourtant si personnelle, nous
rencontrions certaines réminiscences
wagnérieniies, comme ce thème appa-
renté à celui de l'entrée de Sieglinde au
deuxième acte de la Valkyrie, telle autre
partie d'une phrase des Maîtres Chan-
teurs, tel procédé d'instrumentation issu
de Siegfried; ce sont là des rencontres
fortuites qui ont dû être un étonnement
pour l'auteur lui-même, et qui disparais-
sent dans le. mouvement et la vie dont
déborde la Vie du Poète. Au demeurant,
cette œuvre reste, par ses seules qualités
musicales,- une des plus originales etdes
plus puissantes de l'école française.
Un chaleureux accueil fut fait au Pro-
logae symphonique de Circé, musique de
scèrré* çfjt^l:"ftao!al Brunel a-écritê-^our
le drame de M. Charles Richet.LCtï pro-
est un véritable tableau descriptif,
efïvl. Raoul Brunel nous y a révèle une
remarquable i-n tuition des facultés expres-
sives destimbres en faisant passer .ses
motifs d'un instrument à un autre, tou-
jours avec bonheur, et en les envelop-
pant d'un- contrepoint la, fois savant
et distingué. Moins bien 'accueilli fut
le Concerto en r«" mineur., de Brahms,
et iL la vérité, je ne 'sais pas. d'œu-
vre- plus ennuyeuse pour l'auditeur,
plus ingrate pour le pianiste, car bien
la partie de piano y soit d'une diffi-
culté extraordinaire, le virtuose peut à
peine y trouver le moyen d'y faire briller
ses qualités, écrasées qu'elles' sont par
un orchestre, tapageur. Le talent de M.
Mark Hambourg n'est pas en cause;
nous en connaissons l'étendue, et nous
en avons proclamé la valeur ici même.
Mais quelle idée d'avoir choisi une œu-
vre qui est loin de compter parmi les
meilleures de Brahms! Après une si
cruelle épreuve, on avait hâte d'entendre i~
la Vie du Poète, de la fêter et de l'applau-
dir, et d'applaudir aussi le chef éminent
qui en dirigea magnifiquement l'exécu-
tion.
La Symphonie avec chœurs exerce
toujours un attrait irrésistible sur le'
public; on le vit bien hier encore aux
Concerts-Lamoureux où elle avait attiré
grande affluence. Des quatre parties de
l'œuvre de Beethoven, la seconde (le
Scherzo) fut de beaucoup la mieux exé-
cutée, sans doute parce qu'elle ne de-
mande que de la verve et de la virtuo-
sité l'orchestre Lamoureux y fut la
perfection -même.. Mais le premier mor-
ceau manqua de majesté et même de
force là où la force était nécessaire les
deux thèmes de l'Adagio furent tout d'a-
bord exposés comme ils doivent l'être,
le premier-avec une gravité toute reli-
gieuse, le second avec une douceur ex-
quise cependant .il perdirent peu à peu
cette religiosité rêveuse et cette tendresse
mélancolique, d'abord par une sortede sé-
cheresse imprimée au rythme, ensuite
par l'importance trop prépondérante don-
née aux ornements contrapontiques qui,
parfois', allaient jusqu'à couvrir la mé-
lodie enfin la quatrième' partie se res-
sentit beaucoup de l'insuffisance de plu-
sieurs unités du quatuor vocal, de sorte
que ce chant sublime, parti du fond du
cœur pour répandre la joie divine parmi
les larmes de la terre, nous apparut
comme dépouillé de la part d'éternité
que lui assura le génie. `'
Nous ne dirons qu'un mot des Varia-
tions sur 'un "Thème original, de M.
Edward Elgar, jouées hier pour la pre-
mière fois: elles sont l'œuvre d'un mu-
sicien" à coup sûr fort remarquable,
exceilântô. développer' un thème, à le
transformer et à le revêtir des mille et
une grâces de la polyphonie moderne.
J'ai cru sentir dans sa façon d'écrire
pour l'orchestre l'influence directe des
Maîtres Chanteurs; mais je suis sûr que
la dernière variation, un peu longue
et parfois nïême un peu vulgaire, a-
gâté l'Heureuse impression qu'avait pro-
duite les précédentes.' Il fut un 'mo-
ment-question de faire venir àParis l'or-
chestre et' les chœurs de Manchester avec:
leur illiislre chef Hans Richter, pour
fai re e nlen"d"f fort repaies en Angleterre. Je crois sa-
voir que. Je projet est abandonné.
Charles Joly.
COURRfÊR'DE~:1HEATRÈà'
(MRl®MS:THiTRi;
Ce soir >
A l'Opéra, h, heures, Daria, Rigoletto (on
commencera par Rigolcilo).
A la Comêdié-Francaise, à 8 h. 1/2, la
Vraie Farce.de maître Pathelin, Les affaires
sont les affaires.
A l'Opera-ComiquOj 8 heures, représen-
tation populaire à prix réduits avec location,
Xavière, les Rendez-Vous bourgeois.
A l'Odéon, à 8'h. 1/2, l'Heure espa-
gnole, Thérèse Raqidn (Mimés Andrée Mégard,
Tèssandier).
Aux Variétés, a 9 heures, première re-
présentation des Dragons de l' Impératrice
opéra-comique en 3 actes, de MM. Georges
Duval et Albert Vanloo, musique de M. André
Messager. Distribution
Sâint-Gildas MM. Alberthal
Ag-énor Prince ̃
Prince de Carinthie ̃ Olaudius
• Le colonel A.Simon
"Plantinois Bergerat
Bois-Landry Maréchal
Bridou Rocher }
Pontmèillan Duclerc
La. Clayette Guérin
Survilliers • ̃ Darcourt
Lucrèce Mmes Germ. Gallois
Cyprienne Mariette Sully,
Rig-olboche k Ma|g. Fournier
Princesse do Carinthie Ginette
Mme Pâcôme Lavernière
Marquise D'esternicH Nita Rolla
Duchesse d'Auriffet Dalba
Virginie Eymard
Caroline MarDis
Princesse Radiskoï Valfort
Lady Armington Valmory
Mme Risniann Yaldiny ̃-
Etc. etc.. ̃ >
Au théâtre de la Renaissance» à 9 heures,
la Massière (Mlle Marthe Brandès, Mme Anna
Judic,M. Lucien Guitry).
Au théâtre Antoine, à 8 h. 1/2, les Ex-
perts, lès Manigances, V Amourette.
Au Palais-Royal, à 8 h. 1/2, le Chopin
(MM. Galipaux, Hurteaux, A. Guyon fils,
Tréville, Mmes B. Legrand, Aimée. Samuel).
Aux Capucines, à 9 heures précises, pour
les représentations de Mme Jeanne Granier
la Bonne Intention (Mme Jeanne Granier,
Mile Alice Nory, M. Paul Numa), le 'Numéro
33 (MM. Béliéres, P. Darcy, Mlles Viviane
Lavergne, Wilford, Jameson), Un Cas de
folie! (MM. Bôlières, Valfoin,Thoulouze,Mlle
Jameson), Tout vient ai point. (MM. Garba-
gni, Darcy, Mlle Wiiïord).
Aux Mathurins, à 8 h. 3/4 la Femme
de César (Mmes Suzanne de Behr, Jane
Reina, MM. Tauffenberger Fernand Frey),
l'Eperon (Mlle Alice Nory, MM. Victor Bou-
cher, Henry Houry), la Revue des Mathurins
(Mlle Thérèse Cernay, MM. Fernand Frey,
Victor Boucher).
Les recettes encaissées par l'Opéra pendant
le mois do janvier se sont élevées à 334,100 fr.
pour seize représentations, soit; une moyenne
do U,ti31 fr. par spectacle.
Les œuvres qui ont fait lojjlus d'argent
sont Faust, Tristan et Isolde etlSigurd.
Ce soir, Rigolello sera chanté à l'Opéra, par
Mlle Alice Verlet, la délicieuse Giîda, Mlle
Arbell, MM. Noté, Scaramborg, Delpouget,
Douaillier, etc., eic.
Daria sera chanté par Mlle Demougeot,
MM. Delmas, Rbusselièro, etc., etc. :>
La Comédie-Française donnait hier Bajazel
pour la continuation des débuts de Mlle Roch.
L'impression a été excellente» La jeune artiste
a joué remarquablement le rôle de Roxane.
Sa belle voix ardente et nuancée a fait
merveille, tour à tour, dans les passages
de mélancolie et de véhémence et? à plu-
sieurs reprises, le jeu passionné de l'artiste a
soulevé des Bravos chaleureux. M. Silvain,
magistral dans Acomat; M. Fenoux, un Ba-
jazet excellent; M. Rayçt, Mlles Geniat,
Maille et Lherbay entouraient Mlle Roch et
lui prêtaient le concours de leur autorité, de
leur talent ou de leur zèle. '̃
A l'Opéra Comique. ̃ ̃ •
La belle série des représentations du Vais-
seau-fantôme se terminera après-demain. Ce
sera la dernière soirée consacrée à l'œuvre
de Richard Wagner. M. Dufranne et Mlle
Claire Friche seront pris, en effet, tout en-
tier, maintenant, par les dernières répétitions
de VEnfanl-Roi, la nouvelle œuvre de M.
Alfred Bruneau.
Au théâtre Sarah-Bernhardt.
En présence du grand succès de la matinée
d'Angelo, hier, à laquelle plusieurs centaines
de personnes n'ont pu trouver de places, Mme
Sarah Bernhardt a décidé'de donner jeudi
prochain une matinée supplémentaire du beau
drame de Victor Hugo.
Détail à noter. Entre samedi et dimanche,
la recette dépassait 24,000 francs. 11.1
Au Vaudeville.̃̃
'L'à première représentation de la Retraite
est toujours fixée à après-demain 15 courant.
Demain,.à une heure et demie, répétition géné-
rale du nouveau spectacle.
On commencera par le Bon Numéro M.
Porel recommande à ses invités 'la plus
grande exactitude.
Ce soir, lundi et demain mardi, deux der-
nières représentations de Petite Peste!
L'Abbé Constantin dont le succès est déci-
dément aussi brillant qu'à la création, gràce
à son interprétation hors ligne, M. Coquelin
aine en tête, va atteindre dans quelques
jours sa 50
Spectacle des familles par excellence, la
ravissante pièce tirée du roman de M. Halévy
par Hector Crémieux etM. Pierre Decourcelle se
donne tops les soirs devant des salles combles
et l'on refuse du monde à toutes les matinées
des jeudis et des dimanches. C'est ainsi que'
la matinée d'hier a produit la recette magni-
fique de 8,125 francs. 0
On pense si la 50e représentation de l'Abbé
Constantin sera- brillamment fêtée
Après avoir soulevé de longs bravos, ces
deux derniers dimanches, aux Concerts du
Conservatoire en exécutant le Concerto de
Saint-Saëns qui lui est dédié, 1\1. Hollman va
partir pour Londres. Il y est attendu pour un
grand concert, dans le Queen's Hall, en pré-
sence du roi d'Angleterre et du prince de
Galles.
L'éminent violoncelliste ira se faire enten-
dre ensuite en Algérie et à Monte-Carlo.
̃ .-̃̃ ̃
M. Léon Melchissèdec, de l'Opéra, profes-
seur au Conservatoire, fera trois causeries
sur la voix et sur l'enseignement du chant
ancien et actuel aujourd'iiui, lundi pro-
chain 20 et lundi 27 février, à, quatre heures
précises, au Conservatoire de musique (salle
n° 1).
Signalons, en passant, le véritable intérêt
de ces conférences auxquelles tout la
monde peut assister, et dans lesquelles le
savant professeur exposera le -résultat de.ses
études, de ses recherches et ses découvertes
en phonétique.
">.̃ .̃
Aux Bouffes-Parisiens..
Cadet Roussel va pouvoir ajouter un cou-,
plet; à .sa chanson. On lui envoie du papier
timbre. A" peiné est-il ^cniinénago aux Bouffes
que. son ancien propriétaire lui cherche noise.
A (jpi- appartient Cadet Roussel à k JÎ.'Clèves"-
qui le réclame pour lui avoir donné quelque-
temps l'hospitalité à la Porte-Saint-Martin,
ou OL' Armand Bdur qui lé créa," au milieu ti@
des bravos, authôâtrè Victor-Hugo '?
Lestribunaux auront à se prononcer-sur
la question. En attendant, Cadet Roussel
continue à conter ses môsaye/itures au public
et a lui plaire.
AuGhâtelet»
Dans Tom Pill, le roi des pickpockets, que
1 M. Fontanes est en train de monter avec luxe,
nous applaudirons la célèbre troupe améri-
,cainedes Havrisson. Nous apprenons, en effet,
que l'imprésario des célèbres fantaisistes a
traité hier avec le directeur du Chàtelet.
La matinée exceptionnelle de là Bonne in-
lenlion, donnée avant-hier samedi par Mme
Jeanne Granier au théâtre des Capucines, a
été ce qu'elle devait être: un énorme succès.
Tout autant que le soir, on a refusé du
monde, et la grande artiste ainsi que ses
partenaires ont été applaudis jusquà l'en--
thousiâs'me.
M. Micliélllortier se propose de demander
à Mme Jeanne Grauier une seconde Matinée,
pour les nombreux spectateurs qui,hier,n'onj;
pu trouver de places.
M. Jules Berny vient de s'attacher, pour la
durée de la saison prochaine, M. Victor Bou-
cher, dont le talent amusant et varié a été si
souvent applaudi, depuis deux ans, aux Ma-
thurins..
̃̃ .:̃
On a joyeusement fêté la 5Ô« de la Revue
des Malhurins en buvant aux auteurs, au di-
recteur et aux interprètes, «t notamment à
Mlle Thérèse Cernay, la délicieuse eommère.
V 'Illustration publiera dans son prochain
numéro la Fille de Jorio, tragédie pastorale
en trois actes de Gabriele d'Annunzio1/rlo
grand succès actuel du théâtre de « l'Œu-
vre ». ̃̃̃'̃ •;̃
vre », ̃- f–, y
Au «théâtre Molière.
A la demande d'un grand nombre d'habi-
tués, c'est le Cul qui sera donné jeudi pro-
chain 16 février pour la 10e matinée classi-
que et moderne.
En raison de l'importance de cette tragédie,
il n'y aura pas de récitation do poésies, mais
les Èntr'actes musicaux auront lieu, comme
d'habitude, avec le concours de Mlle B. Ma-
clfti. harpiste, premier prix du Conserva,»
toire.
Prix des places l-.fr. 50 ct-0 fr. 75. Loca-
tion sans augmentation de prix.
M. Gustave Lahruyèro a quitté hier soir
Paris pour Nice, où, sous sa direction, vont
être organisées, au Casino municipal, de. très
artistiques représentations, dcXovrier à avril.
Parmi les artistes qui accompagnent l'ha-
bile imprésario, nous relevons les noms de
Mlles Fériel, Dorville, Henfictto Andral, Ar-
lette, Stella Viarny,Vois, Lcly,Clarty, Angèlo
Durand, Manette, Adrian, etc., MM. Henry
Burguet, Doroy, Laîné, Desmayes, Vouthior,
Marcel Numa, Marc Gérard, Derval, Lenoir,
Perret, etc.
Les principaux spectacles annoncés par M.
Labruyère sont le Secret de Polichinelle,
Zaza, Education de prince, Ly^istrala, Nôlr.ç
Jeunesse, l'Autre Danger, le Dédale, le Jeu ïïe-
Vamour, la Loi de V homme, les Effrontés, les
Amants dé Sazy, le Demi-Monde, les Rornar-
nesques, Oiseaux de passage, Qtç.•
Viendront de plus on représentation, au
cours de cette saison, Mmes Bartet, Piersoç;
Leconte, Sorel, Mégard, etc., MM. Albert Lai^r
bert fils, Henry Mayer, Huguenot, Brouette^
etC., etc. ̃' ̃ ̃̃̃ •̃ .;•<&
M. André Calmettes, à qui le succès Bercail avait fait des loisirs et qui en avait
profité pour aller brillamment interpréter à la
Porte-Saint-Martin le rôle du prince Nôklu-
̃doffr-dans-ikiswj'wclieni n.o:jouci"piu6fle-r41e-
que ce soir et demain. Dos engagocoêntsanté-
sieurs l'obligent à partir pour Monte-Carlo-
où il va donner jusqu'au 20 plusieurs repré-
sentations. au palais des Beaux- Arts.
Le 26,,M. André Calmettes sera de retours, à
Paris et il reprendra aussitôt son service de
directeur de la scène au Gymnase, à l'occasion
de la pièce de NI. Pierre Wolff.
1 1 ~z'. 1. 1 11,-
Mme Réjane a terminé sa tournée, à Ne\vr
York par une série de représentations dé Ma-
Cousine au Liberty Théâtre, où elle a rem-
porté son habituel succès. Sa représentation-
d'adieu a été donnée le samedi 4 février, t
̃Serge Basset.
~M~T&fT~ PfIMr'H'T'~
SPECTACLES h CONCERTS
Ce soir
Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-
Bergère, en 15 tableaux, avec Mmes Dauerey,
Jane Yvon, Allems, Liane Devriès, Paulo J
Delys, Chautenay., Withney, Kerville, Nirie
de Pervenche, MM. Fragscm, Maurel, Re-
gnard, Sinoël, Burtey, Rossel, etc.
A l'Olympia, les Saisons de la Parisienne,
ballet en 4 tableaux, de M. Alfred Curti,
musique de Louis Varney (Mlles Suzanne Der-
val et Ritadel Erido), « The great Rolland »yi
le célèbre enchanteur américain Holden, Léo-
nidas et dix attractions extraordinaires. •
A la Scala, Coco Barmaid, opérette en,
2 actes et 5 tableaux (MM. Sulbac, Morton,
Girier, Gabin, Moricey, Baldy, Mmes Maï-
ville, Campton, les fameux Cocktail's, thé
foolish boys).
-A la Lune Rousse: NumaBlès, L. Boyer
G. Baltha, etc. Ces Messieurs chassent, Fails
d'hiver (Lucie Pezet, Emile René.
Le gros succès de rire obtenu par Coco Bar-
maid, à la Scala, ne fait qu'aller s'accentuant
à chaque représentation.
Il n'en saurait être autrement avec un en-
semble de comiques tels que Sulbac, Morton,
Girier, Gabin, Moricey, qui apportent, dans
cette burlesque parodie des opérettes anglai-
ses, l'entrain, la fantaisie dont ils sont coutu-
miers, et avec les Coktails qui, après des clan-
ses gracieuses ou suggestives, exécutent' des
pas au plus endiablé comique.
.Alice Bonheur, dans la Minne de Willy et
Clérice; Fursy, avec son Affaire mystérieuse
(une chanson dont tout Paris parle eu ce mo-
ment, le plus grand succès peut-être que le
chansonnier ait eu dans sa carrière) et son
Nouveau ministère Dominique Bonnaud,
avec son Grand mariage; Blasco, avec ses
Binettes ministérielles Mévisto aîné, avec sa
Victime du taximètre, composent en ce mo-
ment, à la Boîte à Fursy, un ensemble comme
rarement il fut donné d'y voir et d'y applau-
dir. Il faut aller à la Boîte à Fursy.
Aux Concerts-Colonne, dimanche prochain
19 février, à deux heures et quart, au Çhàte-
let, huitième et dernière audition de la Vie
du Poète, de Gustave Charpentier, le chef-
d'œuvre du jeune maître français tant ac-
clamé au concert d'hier et qui valut à M. Ed.
Colonne, à son orchestre, à ses chœurs et aux
admirables interprètes, Mlle Suzanne Riche-
bourg, Mme Boyer de Lafory, MM. Emile
Cazeneuve et.Jan Reder, les plus chaleu-
reuses ovations. •̃
A cette même séance,. M." Hugo Heermann,
l'éminent violoniste, de Francfort, jouera le
Concerto de Brahms, et Mlle Jeanne Leclerc
chantera Clair de lune, de Gabriel Fauré, et
laRomance du Timbre d'argent, de C. Saint-
Saëns: ̃̃•̃̃̃̃ ̃-
1- Voie~@lc~ programme de 'la i:lixième1\Iatinêè'
Danbé,qui aura lieu après-demain,. ;r i h.l/à
très pr.écises, au théâtre de rAmb|gu. .e.r:
Deuxième Trio (Diénier) MM. Soudant, Be-
ctetti et Fauteur. Aie de Riuaido (HaendeWî. ~·
• Mm$ CtoHeS'$ïajt. ^cfeerzp,:atf,-Qua.tUQV {Wmm
g-artnei»): tàif,' Soudant,- de» Bi-uyAe,- Mi^ai-a- et
Bodctl.i. a) Gavotte pour les Heures et les
Zéphyrs (Rameau); b) le Coucou (C. Daijuin); c)
Dixième Rapsodie (Liszt) M. Louis Diemcr.
Andante du Concerto pour, alto (Hans-Sitt) M.-
Mig-ard. a) Contemplation; b) Pourquoi ? c)
A l'Aube (Widor) Mme Charles Max, accompa-
gnée par l'auteur. a) Sérénade, in audition
(L. Diomer); *). Grande Valse de Concert (L. Dié-
mer), redemandée, transcriptions pour deux pia-
nos par Georges de Lausnay MM. L. Diénier et
G. de Lausnay. Allegro molto du Deuxième
Quatuor (Beethoven) MM. Soudant, do Bruyno,
Migard et Bedotti.
Prix des places, au bureau ou en location
2 francs, 1 franc et 50 centimes.
Harold Bauer qui donnera son
concert cette saison, à la salle Erard, le sa-
medi 18 février prochain, avec le concours de
l'orchestre Lamoureux, sous la direction de
M. Camille Chevillard, exécutera le pro-
gramme suivant: ̃
Concerto en mi bémol (Beethoven). Varia-
tions symphoniques (César Franck). Intro-
duction et Allegro appassidnato, op. 92 (Schu-
mann). Danse macabre (Liszt). Paraphrase
sur le Dies Irx:
Pour tous renseignements s'adresser à la
direction de concerts R. jStrakbsch, 338, rue
Saint-Honoré (téléphone 225.38)..
Jeudi soir, 16 février, aura lieu à la salle
Erard la première séance du célèbre pianiste
Emil Sauer. On sait quelle déconvenue
causa, l'an'passé, la suppression des récitals
annoncés, Féminent artiste étant retenu à
Vienne près d'un enfant très souffrant, aussi
peut-on présumer pour cette soirée do quatre
concerts un succès digne de ceux que rem-
porte l'admirable virtuose partout Où il se
fait entendre. Avec Sauer, l'exécution ne
peut laisser de doute ce n'est pas lo d6bu->
tant doué de qualités plus ou moins intéres-
santes, mais le grand artiste mûri par l'ex-
pôrienco:, en. même temps que le musicien
ayant pénétré à fond toutes les intentions
des maitres qu'il interprète Bach, Beetho-
ven, Schumann, Chopin, Liszt seront traduits
par Sauer en son premier récital, dans le-
quel il jouera: aussi trois de ses couvres per-
sonnelles.
Pour là location, s'adresser à la sallo
Erard, choz MM. Durand, Frornont, édi-
teurs, ou à l'administration do Concerts A.
Dandclot,3, rue du29-Juillot. (Télôp.: 113.25.)
Devant le nombre toujours croissant dos
demandes de places pour la lr° audition do
la Légende de Sainte- Elisabeth de Liszt, le
bureau do location du Nouveau-Théâtrû est
ouvert dès à présent.
On sait que cette audition aura lieu lo 23
février avee le concours do Mlle Etëouoro
Blanc, Mme L. Hess, M. Daraux et M. Jan
Reder.
Fauteuils do galerie k et 5 fr. Promenoirs
1 et 3. francs.
De retour d'Italie et avant de partir à Lon-
dres, Wanda Lan dowska donne deux concerts
à Paris. Le premier a eu lieu hier soir à la
salle Plcycl, et le public n'a pas ménagé à' la
grande artiste les applaudissements les plus
enthousiastes. Elle a de nouveau afiir'mè la
beauté de son style et la personnalité de son
interprétation dans un programme consacre
̃à Bach et à ses contemporains.
Le second récital do Wanda Landowska
aura lieu le 20 février à la salle, Pleyel et sera
consacré, sous le titre de Voiles et valses, A un
captivant historique de la valse, présente au
clavecin, au piano-forte et au piano. ̃
Le célèbre écuyer Reinsch, qui paraît ac-
tuellement sur la scène de rAlhambra,attirc
à ce brillant music-hall non seulement tous
les sportsmen, tous les officiers de cavalerie
de< la flatte. dri.jParis, mais encore tous.oaux.
qui s'intôressent-aux grands sports, Le dros--
sage des chiens qui accompagnent, les che-
vaux soulève dans la salle des fous rires.
Avec Reinsch, une quinzaine de numéros
inédits et du plus curieux exotisme dan-
seuses australiennes, équilibristes japonais,
Salmo, lo :« Mophisto d'or»; la dernière
attraction américaine, les incomparables
Bonhair :Grogory, et surtout la désopilante
comédie zoologique, avec .ses nains, ses
géants, ses singes, éléphants et autres grands
fauves des plus drôles sans bluff! 1
-Alfred bolilia.
rfRENTE ANS I THÉÂTRE
A MADAME ROSE CARON
Vous venez, madame, de remporter
dans Orphée un de vos plus éclatants
succès; je dirais le plus éclatant, si je
ne craignais d'affliger notre cher Ernest
Reyer qui proclame qu'il n'y aura ja-
mais qu'une Salammbô, qu'une Bru-
nehilde Vous reste-rez,en effet, l'héroïne
rêvée de ces admirables épopées, et
cellesrlà même qui' vous succédèrent
en. ces rôles s'inclinent, pleines d'une
admiration sincère devant la créatrice.
Un soir, vous répétiez à l'Opéra, en
1895 si j'ai bonne mémoire avec M.
Van Dyck, M. Delmas, M. Renaud et
Mlle Bréval, celle-ci chantant Vénus,
l'Elisabeth, de Tannhauser. Tous tâton-
naient, accompagnés au piano et ne sa-
chant pas encore leurs rôles l'aimable
Bertrand écoutait, rêvant, sommeillant
à demi, et M. Gailhard se faisant à la fois
chef des chœurs et de l'orchestre, ma-
chiniste et électricien, jouait et chantait
tous les personnages. Ce travail terminé,
vous aviez demandé de chanter toute
seule la prière d'Elisabeth. Directeur et
artistes avaient déjà il était minuit et
demi gagné la sortie par bonheur le
pianiste restait là et j'eus l'indiscrétion
de faire comme lui. Alors, avec un
sentiment inexprimable, vous avez sou-
piré cette prière. L'avez-vous dite, mi-
mée ou chantée? Je ne sais plus au juste,
mais pour ma part (je suis permis de
vous rappeler plus d'une fois cette scène
à trois personnages) jamais je n'enten-
dis rien de plus complètement, de plus
parfaitement, de plus purement beau.
Vous n'aviez pas revêtu le traditionnel
costume d'Elisabeth et vous étiez en toi-
lette de ville le décor manquait, la salle
:-sç trouvait vide; les housses grises, sui-
vant l'usage, recouvraient les fauteuils
rouges et une toute petite lampe éclairait
le pianiste Kœnig, lequel fondait en lar-
mes. Et cela fut vraiment une chose
unique. Je me contentai de vous balbu-
tier quelques stupides compliments et je
quittai le théâtre, pleurant à l'exemple
du pauvre Kœnig. J'avais bien, l'année
précédente, assisté à Bayreuth, à une
magnifique représentation de ce même
Tannhauser, alors merveilleusement
monté, chanté et éclairé, mais rien au
monde ne valait la prière, votre prière.
Et Voilà comment, madame, je ne puis
aujourd'hui entendre ce troisième acte de
Taiinhauser, le délicieux chœur des pè-
lerins, l'émouvant retour de Rome .et
cette prière d'Elisabeth sans songer au
brave-Kœnig.-qui n-"est plus, à. vous.sur-.
̃ tau t,FElisabeth d'autrefois- .•
-Vous ravQuera,i;-je;? j'ai rétro uv.é, i'au*.
tre soir, dans Orphée, à l'Opéra-Comique,
l'Elisabeth' dé ICanhhàuscr. Seuiement.la
saïle était bondée les décors pi us gracieux
les uns que les autres les spectateurs
vous acclamaient. Gel ui-ci, vieil habitué
du théâtre, se promenait dans les cou-
loirs, affirmant que depuis la célèbre
Mme Viardot le rôle d'Orphée ne trouva
pareille interprète :« Oh ;la bonne soi-
rée », faisait-il. Celui-là, jeune abonné
de la salle Favart, reprenait sur un ton
d'autorité « Quelle impression d'art,
monsieur! » Quant à moi, j'aurais donné
beaucoup pour qu'il n'y eût ni décors, ni
orchestre,'ni spectateurs. Un piano, un
autre Kœnig, vous et moi. Mais je
sens bien que je demandais beaucoup
trop.
Tannhauser! Elisabeth! dix années
On était tout à Wagner. La Valkyrie',
durant quarante représentations consé-
cutives, venait de faire le grosmaximum,
et nos valkyristes de redire « Si vous
cherchez la poésie, lisez Gœthe si vous
voulez la musique, écoutez Beethoven;
si le drame vous attire, allez à Wagner »
Garvalho, réinstallé à l'Opéra-Comique.
déclarait qu'il fallait laisser passer
l'orage, qu'on reviendrait à Marinette et
à Marton, et qu'en fin de compte le
.joli bonnet de la soubrette de France
vaut bien le casque de la tragédienne
d'outre-Rhin.
Le valkyriste allait trop à gauche,
Garvalho trop à droite, et ce fut le gluc-
kiste qui se chargea de remettre tout en
place.
Mais ici encore, madame, vous étiez
là, et c'est vous la première qui, aux
Concerts de l'Opéra et du Conservatoire,
rendîtes .son -rang à Gluck en chantant,
avec l'incomparable Delmas, une scène
d'Alceste. Bertrand, gluckiste forcené,
dans un accès d'enthousiasme, laissa
'tomber ces paroles directoriales • ̃ ̃
Voilà au moins de la grande mu-
sique, facile à comprendre et à chanter
Grande, certes, reprit M. Gailhard
facile à comprendre, je le veux bien,
mais commode à chanter, ça c'est une
autre affaire!
On a fait pas mal de chemin depuis
cette époque. Gluck a décidément sup-
planté Wagner; le directeur de l'Opéra-
Comiquc a repris Alceste, Iphigénie et
Orphée, et celui de l'Opéra, tenant les
promesses de ses prédécesseurs, remet'
à la scène Armide. Mais reste à savoir,
et c'est une question que je puis bien
vous poser à vous, madame, triomphante
interprète d'Orphée, si M. Gailhard, indi-
quant les difficultés d'exécution du réper-
toire de Gluck, ne voyait pas infiniment
plus juste que son associé.
Je me souviens encore un souvenir
-que, lors de votre nomination comme
professeur au Conservatoire, vous fîtes
à quelques privilégiés, dont j'étais, l'hon-
neur et le plaisir d'exposer vos idées sur'
l'enseignement du chant. Vous ne rou-
gissiez pas .'L'abonné chercheur d'im-,
pressions d'art tremblera d'épouvanté
d'avoir débuté dans Alice de Robert le
Diable, d'avoir chanté la Juive,Faust et les
Huguenots. Vous nous expliquiez môme
fort clairement,, avec, un rare bonheur
d'expressions., quev pour bien chanter
Gluck et Mozart, il faut avoir passé par
Meyerbeer, Rossiiii et Verdi; vous ajou-
tiez que l'interprétation de l'Elisabeth
déjà nommée était un jeu et que vous-
môme, si .rompue pourtant à tous les
répertoires, vous vous étiez tardivement
̃frottée^JT– joicits vetre tenue ^t^G.ïuck,
;1 Cette musique, selon vous, est difficile
pour. l'interprète, par la seule raison
qu'elle est d'une simplicité sans égale.
Vous jugez dangereux d'imposer à de
jeunes élèves qui ne connaissent pas en-
core leur alphabet musical une scène.
d'Orphée ou dAlceste; vous ne voulez pas
qu'on abuse des « divinités du Styx «
dont nous accablent les concurrentes de
première. et de seconde grandeur. Bref,
respectueux des vieilles traditions clas-
siques, traditionaliste fidèle, vous ne
méconnaissez- point les .vertus de l'an-
cienne école et les douceurs de cette mu-
sique italienne musique de table, di-
sait Wagner aujourd'hui si méprisée;
vous refusez à l'élève le droit de faire de
la déclamation lyrique, autrement dit de
chanter Wagner, avant d'avoir épelé ses
lettres. Et il faut bien croire que votre
avis est bon à suivre puisqu-'aujourd'hui,
après deux années seulement de profes-
sorat, votre classe du Conservatoire est
parmi les meilleures et les plus ré-
cherchées.
Exigez-vous, pour cela, que l'acteur,
lorsqu'il est en scène, parle devant le
trou du souffleur, toujours à la même
place, suivant la vieille convention? Là
vous réprouvez la routine qui n'a rien à
voir avec la tradition, et vous vous dé-
clarez l'adversaire résolue, irréductible
de certaines mises en scène. Vous don-
nez d'ailleurs l'exemple, et quel exem-
ple Sans chercher l'elfet, sans procédé,
par la-simplicité seule du geste, du jeu,
de la diction, vous élargissez et gran-
dissez tous les rôles, et ressuscitez ainsi
la grande tragédie. « Aucune actrice
mieux que Rachel, écrivait Théophile
Gautier, ne rend les expressions synthé-
tiques de la passion humaine personni-
fiées parla tragédie sous l'apparence de
dieux, de héros, de rois, de-princes et de
princesses, comme pour mieux les éloi-
gner de la réalité vulgaire et du détail
prosaïque. Elle est belle, grande, noble
et mâle comme l'art grec qu'elle repré-
sente.à travers la tragédie française..».
Prenez pour vous, madame, ces belles
paroles, et puisqu'il ne vous suffit plus
de créer des rôles et d'idéaliser les per-
sonnages des temps passés, enseignez
à ces jeunes gens, qui déjà vous font
honneur, l'art de dire; apprenez-leur
que de toutes les qualités de théâtre, de
toutes les vertus de l'artiste, la première
reste le stvle.
Et vous voudrez bien m'excuser si j'ai
indiqué vos idées sur l'enseignement mu-
sical et .insisté plus, qu'il ne convenait
survotre Iraditio7ialisme.Mais vous vous
rappellerez qu.il.y a deux ans, alors qu'on
vous incitait à abandonner le théâtre,
votre entrée au Conservatoire fut saluée
ici même avec enthousiasme. Que ne
contait-on pas alors sur le professorat des
femmes On invoquait les précédents, on
craignait que le maître de chant ne portât
préjudice à l'artiste. Aujourd'hui, au len-
demain même de la triomphale soirée
d'Orphée, il, n'était pas inutile de consta-
ter que vous faites, madame, une belle
exception à la. règle et trouvez le moyen,
vous devenue excellent professeur de-
chant en.notre glorieux Conservatoire, J
derester la première de nos tragédiennes
lyriques. Adrien Bernheim.
sans plaque, ni crochets; «d IHIEBc^lr2rs'en^îentistede
-.Niveaux .procédés de. rec9DsWulion. B-EL HIER-j^^X^Sa
rdo tontes les' dents cariées par des ̃- ̃̃ *°< Kvmnae I upera.
blocs d'émail iiaUérafclcsetinvisiileô. Lire "La Prothèse Dentaire".
DENTS
Itè Màèç
des l^éelamations
̃4-rts»«to*-
LA POSTE Et U\ CHAMBRE DE COMMERCE
Nous avons reçu depuis quelque temps
plus de réclamations que jamais contre
certains retards de la poste à Paris et
dans la banlieue immédiate de la capitale.
Ces réclamations n'étaient pas rsolées,
car la Chambre de commerce de Paris
s'est émue des doléances de ses ressor-
tissants. Elle a envoyé une série de cons-
tatations au sous-secrétaire des postes.
'En attendant que ses bureaux instrui-
sent la chose, le sous-secrétaire d'Etat
vient d'écrire à la Chambre de commerce
pour lui signaler à son tour la douce ma-
nie qu'ont les commerçants parisiens
d'attendre tous la dernière heure, la der-
nière minute pour envoyer leur courrier
au bureau de poste de leur quartier.
La tâche ainsi imposée par eux aux em-
ployés devient surhumaine. Et il arrive
fatalement que des départs sont man-
qués par force majeure, et par la faute.
des premiers intéressés.
Le sous-sëcrétaire d'Etat, par l'inter-
médiaire de la Chambre de commerce,
fait un pressant appel aux commerçants
parisiens. Je dirai presque qu'il les ad-
jure, s'il ne les supplie, d'envoyer leurs
lettres à la poste en deux ou trois fois,
dans le cours de la journée, de manière à
n'en réserver que le strict nécessaire
pour la dernière heure.
On ne saurait mieux dire. Nous con-
vions à notre tour les ayants droit à se
rendre justice eux-mêmes en, ne laissant
pas leurs correspondances, écrites à trois
heures, par exemple, s'accumuler sur
leurs tables jusqu'à six heures moins
cinq 1
Rien de plus simple que d'établir dans
chaque maison un envoi double ou triple
des lettres a la poste entre deux et six
heures chaque jour. Qu'on se le dise! Il
y va de l'intérêt général l
*>OUR LE QUARTIER NECKER
Mon cher Figaro,
Demandez donc à M. Bérard qu'il veuille
bien avoir pitié du quartier Necker! En janvier,
nous y recevions nos lettres entre neuf heures
et demie et dix heures du matin, c'est-à-dire
beaucoup plus tard qu'à Toulouse ou à Bor-
deaux.
D'autre part, nous n'avons pas une seule
boîte aux lettres à proximité immédiate do la
place de Breteuil sur laquelle cependant huit
rues ou avenues aboutissent directement.
Il est vrai que la plupart de ces rues sont
nouvelles et que l'administration des postes
les ignore peut-être!
Dans ce cas, j'engage M. Bôrard à se ren-
seigner près du percepteur des contributions.
Ce fonctionnaire a mis beaucoup moins do
temps à les. connaître, et ses courriers sont
autrement réguliers que ceux de la poste.
Veuillez agréer; mon cher Figaro, l'assu-
rance dos lûeUieui's, sentiments de votro
abonné.
y. '̃' César Gàomier,
•̃̃'̃ .̃?' ̃-̃4, ruç i César-Franck.
AUX DIRECTEURS DE THEATRE
83, avenue du Bois-de'-Boulogno.
Monsieur le Directeur
,!«-̃.̃ r- ̃ du Figaro.
Pout>fiBy*-v©uè' 'avoir- -l'obligeance' d'expli-
quer à' 'beaucoup de nous autres Américains
pourquoi la mendicité est tolérée dans la
plupart des théâtres de Paris ?
Il semblerait qu'après avoir été forcé do
payer le mendiant à l'entrée, qui ouvre la
portière de votre voiture, pour le vestiaire,
le programme.et; l'abominable petit banc, que
Ton'pourrait être débarrassé de la dernière
et la plus enragée mendiahte, celle qui ré-
clame « son service » d'ouvreuse ou do pla-
ceuse, surtout quand Mon dos fois elle a déjà
« touché » pour vestiaire; programme, petit
banc, etc.
i E. Rqnne,
Paris, le 4 février 1905. abonné américain.
Ces réclamations d'étrangers sont fréquen-
tes. Nous, bons Français, nous sommes faits
à ces déplorables pratiques.
Une fois de plus nous les signalons à la
vigilance des directeurs des théâtres pari-
siens.
QUELQUES HOMMES ET QUELQUES DISQUES
̃ Monsieur l'Ecrivain public,
Je lis que le Conseil municipal de Paris
une de ses Commissions tout au moins so
préoccuperait dei faire peindre en rouge cer-
taines plaques indicatrices des rues, afin de
dicter ainsi aux cochers un ralentissement
indispensable.
A qui fera-t-on. croire qu'une plaque èmail-
lée en rouge servira à quelque chose? Si la
rue parisienne est trop encombrée, et elle
l'est sur certains points, est-il donc si difficile
de planter là de pauvres diables de sous-
cantonniers, à qui l'on donnera un disque
rouge et une lanterne idem, qu'ils agiteront
chaque fois que le passage ne,sera pas prati-
cable au carrefour, au tournant dange-
reux, etc. ? «
Ce procédé est employé partout à l'étran-
ger. Pourquoi pas à Paris ?
Agréez, etc.
Sedillbaxj,
̃ .propriétaire, rue Ampère.
Pour copie conforme
L'Ecrivain Public. •
P. S- Montbéliard. Impossible
d'insérer dans ce livre modeste des ré-
clamations, d'où la politique est nécessai-
rement bannie. L'E. P.
EAU B'HOUBSGANT
EAU DE BOTOT %l?Z'rÈJ££Znl£ïïZ{%£?.
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Envoi Franco no CATAtoann iixcsTRi.
QUINTESSENCE BOUTON D'OR HOUBIQAHT
ou -encore « X'toï Marguerite là première
manche, à moi 4a1 seconde !» N'est-ce'
paS en etl'ct dételles phrases qui donnent
à l'oeuvre-, sa;saveur romantique. Ensui-
vant cette voie, on- n'aurait plus qu'à re-
tirer des tragédies de Corneille les
concetti, dans le goût de l'époque, et de
celles de^Racine les fadeurs chères aux
petits maîtres. Et ainsi on enlèverait aux
œuvres les.plus belles ce qui leur donne
leur. caractère-particulier. Aussi bien, une
pièce ne vit-elle pas seulement par ses
qualités mais aussi par ses défauts.
» En admettant cette fâcheuse doctrine
et en laissant auxhéritiers ou aux ayants
droit d'un, auteur le pouvoir de retou-
cher 'son. œuvre après sa mort, on expo-
serait celle-ci à de singulières aventures.
«Imaginez que l'héritier, de Molière eût
été un dévot, et pensez un peu aux étran-,
ges retouches qu'il eût pu apporter au
Tartuffe.
» Non, non voyez-vous, il faut respec-
ter l'oeuvre d'un auteur dramatique ou
d'un écrivain et la vouloir telle qu'il la
voulut. C'est un cas de conscience litté-
raire et même un cas de conscience tout
court.. », •
J. G. Davenay,
LES CONCERTS
La Ycé ~ïi Pofte, de Gustave Charpen-
tier, n'avait pas été exécutée depuis plus
de cinq années. M. Edouard Colonne, qui.
seul de tous les chefs d'orchestre avait
déjà fait figurer cet ouvrage une demi-
douzaine de fois au programme de ses
concerts1, nous en-a redonné hier une
audition splendide à tous égards, tant par,
la qualité de l'interprétation vocale où se
distinguèrent Mlle Suzanne Richebourg,
Mme Boyer de Lafory, MM. Emile Caze-
neuve eUan Reder, que par l'excellence
de l'orchestre et des chœurs où M. Co-
lonne-répandit une vie intense. Me suis-je
trompé? ïï m'a semblé que la singularité
de la ̃conception poétique et certaines
excentricités voulues n'avaient plus au-
cune prise sur le public, tandis, au
contraire, que les auditeurs me paru-
rent avoir gardé leur enthousiasme des
premières auditions pour les parties
de cette symphonie-drame où lamusique
règne en souveraine. Souslaphraséologie
boursouflée d'un commentaire inspiré
par un romantisme exacerbé, on s'est peu
à peu habitué à voir quatre tableaux
d'une musicalité admirable, renfermant
je rie sais quelle force, quelle puissance
d'érnotion à laquelle on ne saurait rester
insensible. Qu'importe qu'ici et là, dans
cette œuvre pourtant si personnelle, nous
rencontrions certaines réminiscences
wagnérieniies, comme ce thème appa-
renté à celui de l'entrée de Sieglinde au
deuxième acte de la Valkyrie, telle autre
partie d'une phrase des Maîtres Chan-
teurs, tel procédé d'instrumentation issu
de Siegfried; ce sont là des rencontres
fortuites qui ont dû être un étonnement
pour l'auteur lui-même, et qui disparais-
sent dans le. mouvement et la vie dont
déborde la Vie du Poète. Au demeurant,
cette œuvre reste, par ses seules qualités
musicales,- une des plus originales etdes
plus puissantes de l'école française.
Un chaleureux accueil fut fait au Pro-
logae symphonique de Circé, musique de
scèrré* çfjt^l:"ftao!al Brunel a-écritê-^our
le drame de M. Charles Richet.LCtï pro-
est un véritable tableau descriptif,
efïvl. Raoul Brunel nous y a révèle une
remarquable i-n tuition des facultés expres-
sives destimbres en faisant passer .ses
motifs d'un instrument à un autre, tou-
jours avec bonheur, et en les envelop-
pant d'un- contrepoint la, fois savant
et distingué. Moins bien 'accueilli fut
le Concerto en r«" mineur., de Brahms,
et iL la vérité, je ne 'sais pas. d'œu-
vre- plus ennuyeuse pour l'auditeur,
plus ingrate pour le pianiste, car bien
la partie de piano y soit d'une diffi-
culté extraordinaire, le virtuose peut à
peine y trouver le moyen d'y faire briller
ses qualités, écrasées qu'elles' sont par
un orchestre, tapageur. Le talent de M.
Mark Hambourg n'est pas en cause;
nous en connaissons l'étendue, et nous
en avons proclamé la valeur ici même.
Mais quelle idée d'avoir choisi une œu-
vre qui est loin de compter parmi les
meilleures de Brahms! Après une si
cruelle épreuve, on avait hâte d'entendre i~
la Vie du Poète, de la fêter et de l'applau-
dir, et d'applaudir aussi le chef éminent
qui en dirigea magnifiquement l'exécu-
tion.
La Symphonie avec chœurs exerce
toujours un attrait irrésistible sur le'
public; on le vit bien hier encore aux
Concerts-Lamoureux où elle avait attiré
grande affluence. Des quatre parties de
l'œuvre de Beethoven, la seconde (le
Scherzo) fut de beaucoup la mieux exé-
cutée, sans doute parce qu'elle ne de-
mande que de la verve et de la virtuo-
sité l'orchestre Lamoureux y fut la
perfection -même.. Mais le premier mor-
ceau manqua de majesté et même de
force là où la force était nécessaire les
deux thèmes de l'Adagio furent tout d'a-
bord exposés comme ils doivent l'être,
le premier-avec une gravité toute reli-
gieuse, le second avec une douceur ex-
quise cependant .il perdirent peu à peu
cette religiosité rêveuse et cette tendresse
mélancolique, d'abord par une sortede sé-
cheresse imprimée au rythme, ensuite
par l'importance trop prépondérante don-
née aux ornements contrapontiques qui,
parfois', allaient jusqu'à couvrir la mé-
lodie enfin la quatrième' partie se res-
sentit beaucoup de l'insuffisance de plu-
sieurs unités du quatuor vocal, de sorte
que ce chant sublime, parti du fond du
cœur pour répandre la joie divine parmi
les larmes de la terre, nous apparut
comme dépouillé de la part d'éternité
que lui assura le génie. `'
Nous ne dirons qu'un mot des Varia-
tions sur 'un "Thème original, de M.
Edward Elgar, jouées hier pour la pre-
mière fois: elles sont l'œuvre d'un mu-
sicien" à coup sûr fort remarquable,
exceilântô. développer' un thème, à le
transformer et à le revêtir des mille et
une grâces de la polyphonie moderne.
J'ai cru sentir dans sa façon d'écrire
pour l'orchestre l'influence directe des
Maîtres Chanteurs; mais je suis sûr que
la dernière variation, un peu longue
et parfois nïême un peu vulgaire, a-
gâté l'Heureuse impression qu'avait pro-
duite les précédentes.' Il fut un 'mo-
ment-question de faire venir àParis l'or-
chestre et' les chœurs de Manchester avec:
leur illiislre chef Hans Richter, pour
fai re e nlen"d"f
voir que. Je projet est abandonné.
Charles Joly.
COURRfÊR'DE~:1HEATRÈà'
(MRl®MS:THiTRi;
Ce soir >
A l'Opéra, h, heures, Daria, Rigoletto (on
commencera par Rigolcilo).
A la Comêdié-Francaise, à 8 h. 1/2, la
Vraie Farce.de maître Pathelin, Les affaires
sont les affaires.
A l'Opera-ComiquOj 8 heures, représen-
tation populaire à prix réduits avec location,
Xavière, les Rendez-Vous bourgeois.
A l'Odéon, à 8'h. 1/2, l'Heure espa-
gnole, Thérèse Raqidn (Mimés Andrée Mégard,
Tèssandier).
Aux Variétés, a 9 heures, première re-
présentation des Dragons de l' Impératrice
opéra-comique en 3 actes, de MM. Georges
Duval et Albert Vanloo, musique de M. André
Messager. Distribution
Sâint-Gildas MM. Alberthal
Ag-énor Prince ̃
Prince de Carinthie ̃ Olaudius
• Le colonel A.Simon
"Plantinois Bergerat
Bois-Landry Maréchal
Bridou Rocher }
Pontmèillan Duclerc
La. Clayette Guérin
Survilliers • ̃ Darcourt
Lucrèce Mmes Germ. Gallois
Cyprienne Mariette Sully,
Rig-olboche k Ma|g. Fournier
Princesse do Carinthie Ginette
Mme Pâcôme Lavernière
Marquise D'esternicH Nita Rolla
Duchesse d'Auriffet Dalba
Virginie Eymard
Caroline MarDis
Princesse Radiskoï Valfort
Lady Armington Valmory
Mme Risniann Yaldiny ̃-
Etc. etc.. ̃ >
Au théâtre de la Renaissance» à 9 heures,
la Massière (Mlle Marthe Brandès, Mme Anna
Judic,M. Lucien Guitry).
Au théâtre Antoine, à 8 h. 1/2, les Ex-
perts, lès Manigances, V Amourette.
Au Palais-Royal, à 8 h. 1/2, le Chopin
(MM. Galipaux, Hurteaux, A. Guyon fils,
Tréville, Mmes B. Legrand, Aimée. Samuel).
Aux Capucines, à 9 heures précises, pour
les représentations de Mme Jeanne Granier
la Bonne Intention (Mme Jeanne Granier,
Mile Alice Nory, M. Paul Numa), le 'Numéro
33 (MM. Béliéres, P. Darcy, Mlles Viviane
Lavergne, Wilford, Jameson), Un Cas de
folie! (MM. Bôlières, Valfoin,Thoulouze,Mlle
Jameson), Tout vient ai point. (MM. Garba-
gni, Darcy, Mlle Wiiïord).
Aux Mathurins, à 8 h. 3/4 la Femme
de César (Mmes Suzanne de Behr, Jane
Reina, MM. Tauffenberger Fernand Frey),
l'Eperon (Mlle Alice Nory, MM. Victor Bou-
cher, Henry Houry), la Revue des Mathurins
(Mlle Thérèse Cernay, MM. Fernand Frey,
Victor Boucher).
Les recettes encaissées par l'Opéra pendant
le mois do janvier se sont élevées à 334,100 fr.
pour seize représentations, soit; une moyenne
do U,ti31 fr. par spectacle.
Les œuvres qui ont fait lojjlus d'argent
sont Faust, Tristan et Isolde etlSigurd.
Ce soir, Rigolello sera chanté à l'Opéra, par
Mlle Alice Verlet, la délicieuse Giîda, Mlle
Arbell, MM. Noté, Scaramborg, Delpouget,
Douaillier, etc., eic.
Daria sera chanté par Mlle Demougeot,
MM. Delmas, Rbusselièro, etc., etc. :>
La Comédie-Française donnait hier Bajazel
pour la continuation des débuts de Mlle Roch.
L'impression a été excellente» La jeune artiste
a joué remarquablement le rôle de Roxane.
Sa belle voix ardente et nuancée a fait
merveille, tour à tour, dans les passages
de mélancolie et de véhémence et? à plu-
sieurs reprises, le jeu passionné de l'artiste a
soulevé des Bravos chaleureux. M. Silvain,
magistral dans Acomat; M. Fenoux, un Ba-
jazet excellent; M. Rayçt, Mlles Geniat,
Maille et Lherbay entouraient Mlle Roch et
lui prêtaient le concours de leur autorité, de
leur talent ou de leur zèle. '̃
A l'Opéra Comique. ̃ ̃ •
La belle série des représentations du Vais-
seau-fantôme se terminera après-demain. Ce
sera la dernière soirée consacrée à l'œuvre
de Richard Wagner. M. Dufranne et Mlle
Claire Friche seront pris, en effet, tout en-
tier, maintenant, par les dernières répétitions
de VEnfanl-Roi, la nouvelle œuvre de M.
Alfred Bruneau.
Au théâtre Sarah-Bernhardt.
En présence du grand succès de la matinée
d'Angelo, hier, à laquelle plusieurs centaines
de personnes n'ont pu trouver de places, Mme
Sarah Bernhardt a décidé'de donner jeudi
prochain une matinée supplémentaire du beau
drame de Victor Hugo.
Détail à noter. Entre samedi et dimanche,
la recette dépassait 24,000 francs. 11.1
Au Vaudeville.̃̃
'L'à première représentation de la Retraite
est toujours fixée à après-demain 15 courant.
Demain,.à une heure et demie, répétition géné-
rale du nouveau spectacle.
On commencera par le Bon Numéro M.
Porel recommande à ses invités 'la plus
grande exactitude.
Ce soir, lundi et demain mardi, deux der-
nières représentations de Petite Peste!
L'Abbé Constantin dont le succès est déci-
dément aussi brillant qu'à la création, gràce
à son interprétation hors ligne, M. Coquelin
aine en tête, va atteindre dans quelques
jours sa 50
Spectacle des familles par excellence, la
ravissante pièce tirée du roman de M. Halévy
par Hector Crémieux etM. Pierre Decourcelle se
donne tops les soirs devant des salles combles
et l'on refuse du monde à toutes les matinées
des jeudis et des dimanches. C'est ainsi que'
la matinée d'hier a produit la recette magni-
fique de 8,125 francs. 0
On pense si la 50e représentation de l'Abbé
Constantin sera- brillamment fêtée
Après avoir soulevé de longs bravos, ces
deux derniers dimanches, aux Concerts du
Conservatoire en exécutant le Concerto de
Saint-Saëns qui lui est dédié, 1\1. Hollman va
partir pour Londres. Il y est attendu pour un
grand concert, dans le Queen's Hall, en pré-
sence du roi d'Angleterre et du prince de
Galles.
L'éminent violoncelliste ira se faire enten-
dre ensuite en Algérie et à Monte-Carlo.
̃ .-̃̃ ̃
M. Léon Melchissèdec, de l'Opéra, profes-
seur au Conservatoire, fera trois causeries
sur la voix et sur l'enseignement du chant
ancien et actuel aujourd'iiui, lundi pro-
chain 20 et lundi 27 février, à, quatre heures
précises, au Conservatoire de musique (salle
n° 1).
Signalons, en passant, le véritable intérêt
de ces conférences auxquelles tout la
monde peut assister, et dans lesquelles le
savant professeur exposera le -résultat de.ses
études, de ses recherches et ses découvertes
en phonétique.
">.̃ .̃
Aux Bouffes-Parisiens..
Cadet Roussel va pouvoir ajouter un cou-,
plet; à .sa chanson. On lui envoie du papier
timbre. A" peiné est-il ^cniinénago aux Bouffes
que. son ancien propriétaire lui cherche noise.
A (jpi- appartient Cadet Roussel à k JÎ.'Clèves"-
qui le réclame pour lui avoir donné quelque-
temps l'hospitalité à la Porte-Saint-Martin,
ou OL' Armand Bdur qui lé créa," au milieu ti@
des bravos, authôâtrè Victor-Hugo '?
Lestribunaux auront à se prononcer-sur
la question. En attendant, Cadet Roussel
continue à conter ses môsaye/itures au public
et a lui plaire.
AuGhâtelet»
Dans Tom Pill, le roi des pickpockets, que
1 M. Fontanes est en train de monter avec luxe,
nous applaudirons la célèbre troupe améri-
,cainedes Havrisson. Nous apprenons, en effet,
que l'imprésario des célèbres fantaisistes a
traité hier avec le directeur du Chàtelet.
La matinée exceptionnelle de là Bonne in-
lenlion, donnée avant-hier samedi par Mme
Jeanne Granier au théâtre des Capucines, a
été ce qu'elle devait être: un énorme succès.
Tout autant que le soir, on a refusé du
monde, et la grande artiste ainsi que ses
partenaires ont été applaudis jusquà l'en--
thousiâs'me.
M. Micliélllortier se propose de demander
à Mme Jeanne Grauier une seconde Matinée,
pour les nombreux spectateurs qui,hier,n'onj;
pu trouver de places.
M. Jules Berny vient de s'attacher, pour la
durée de la saison prochaine, M. Victor Bou-
cher, dont le talent amusant et varié a été si
souvent applaudi, depuis deux ans, aux Ma-
thurins..
̃̃ .:̃
On a joyeusement fêté la 5Ô« de la Revue
des Malhurins en buvant aux auteurs, au di-
recteur et aux interprètes, «t notamment à
Mlle Thérèse Cernay, la délicieuse eommère.
V 'Illustration publiera dans son prochain
numéro la Fille de Jorio, tragédie pastorale
en trois actes de Gabriele d'Annunzio1/rlo
grand succès actuel du théâtre de « l'Œu-
vre ». ̃̃̃'̃ •;̃
vre », ̃- f–, y
Au «théâtre Molière.
A la demande d'un grand nombre d'habi-
tués, c'est le Cul qui sera donné jeudi pro-
chain 16 février pour la 10e matinée classi-
que et moderne.
En raison de l'importance de cette tragédie,
il n'y aura pas de récitation do poésies, mais
les Èntr'actes musicaux auront lieu, comme
d'habitude, avec le concours de Mlle B. Ma-
clfti. harpiste, premier prix du Conserva,»
toire.
Prix des places l-.fr. 50 ct-0 fr. 75. Loca-
tion sans augmentation de prix.
M. Gustave Lahruyèro a quitté hier soir
Paris pour Nice, où, sous sa direction, vont
être organisées, au Casino municipal, de. très
artistiques représentations, dcXovrier à avril.
Parmi les artistes qui accompagnent l'ha-
bile imprésario, nous relevons les noms de
Mlles Fériel, Dorville, Henfictto Andral, Ar-
lette, Stella Viarny,Vois, Lcly,Clarty, Angèlo
Durand, Manette, Adrian, etc., MM. Henry
Burguet, Doroy, Laîné, Desmayes, Vouthior,
Marcel Numa, Marc Gérard, Derval, Lenoir,
Perret, etc.
Les principaux spectacles annoncés par M.
Labruyère sont le Secret de Polichinelle,
Zaza, Education de prince, Ly^istrala, Nôlr.ç
Jeunesse, l'Autre Danger, le Dédale, le Jeu ïïe-
Vamour, la Loi de V homme, les Effrontés, les
Amants dé Sazy, le Demi-Monde, les Rornar-
nesques, Oiseaux de passage, Qtç.•
Viendront de plus on représentation, au
cours de cette saison, Mmes Bartet, Piersoç;
Leconte, Sorel, Mégard, etc., MM. Albert Lai^r
bert fils, Henry Mayer, Huguenot, Brouette^
etC., etc. ̃' ̃ ̃̃̃ •̃ .;•<&
M. André Calmettes, à qui le succès
profité pour aller brillamment interpréter à la
Porte-Saint-Martin le rôle du prince Nôklu-
̃doffr-dans-ikiswj'wclieni n.o:jouci"piu6fle-r41e-
que ce soir et demain. Dos engagocoêntsanté-
sieurs l'obligent à partir pour Monte-Carlo-
où il va donner jusqu'au 20 plusieurs repré-
sentations. au palais des Beaux- Arts.
Le 26,,M. André Calmettes sera de retours, à
Paris et il reprendra aussitôt son service de
directeur de la scène au Gymnase, à l'occasion
de la pièce de NI. Pierre Wolff.
1 1 ~z'. 1. 1 11,-
Mme Réjane a terminé sa tournée, à Ne\vr
York par une série de représentations dé Ma-
Cousine au Liberty Théâtre, où elle a rem-
porté son habituel succès. Sa représentation-
d'adieu a été donnée le samedi 4 février, t
̃Serge Basset.
~M~T&fT~ PfIMr'H'T'~
SPECTACLES h CONCERTS
Ce soir
Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-
Bergère, en 15 tableaux, avec Mmes Dauerey,
Jane Yvon, Allems, Liane Devriès, Paulo J
Delys, Chautenay., Withney, Kerville, Nirie
de Pervenche, MM. Fragscm, Maurel, Re-
gnard, Sinoël, Burtey, Rossel, etc.
A l'Olympia, les Saisons de la Parisienne,
ballet en 4 tableaux, de M. Alfred Curti,
musique de Louis Varney (Mlles Suzanne Der-
val et Ritadel Erido), « The great Rolland »yi
le célèbre enchanteur américain Holden, Léo-
nidas et dix attractions extraordinaires. •
A la Scala, Coco Barmaid, opérette en,
2 actes et 5 tableaux (MM. Sulbac, Morton,
Girier, Gabin, Moricey, Baldy, Mmes Maï-
ville, Campton, les fameux Cocktail's, thé
foolish boys).
-A la Lune Rousse: NumaBlès, L. Boyer
G. Baltha, etc. Ces Messieurs chassent, Fails
d'hiver (Lucie Pezet, Emile René.
Le gros succès de rire obtenu par Coco Bar-
maid, à la Scala, ne fait qu'aller s'accentuant
à chaque représentation.
Il n'en saurait être autrement avec un en-
semble de comiques tels que Sulbac, Morton,
Girier, Gabin, Moricey, qui apportent, dans
cette burlesque parodie des opérettes anglai-
ses, l'entrain, la fantaisie dont ils sont coutu-
miers, et avec les Coktails qui, après des clan-
ses gracieuses ou suggestives, exécutent' des
pas au plus endiablé comique.
.Alice Bonheur, dans la Minne de Willy et
Clérice; Fursy, avec son Affaire mystérieuse
(une chanson dont tout Paris parle eu ce mo-
ment, le plus grand succès peut-être que le
chansonnier ait eu dans sa carrière) et son
Nouveau ministère Dominique Bonnaud,
avec son Grand mariage; Blasco, avec ses
Binettes ministérielles Mévisto aîné, avec sa
Victime du taximètre, composent en ce mo-
ment, à la Boîte à Fursy, un ensemble comme
rarement il fut donné d'y voir et d'y applau-
dir. Il faut aller à la Boîte à Fursy.
Aux Concerts-Colonne, dimanche prochain
19 février, à deux heures et quart, au Çhàte-
let, huitième et dernière audition de la Vie
du Poète, de Gustave Charpentier, le chef-
d'œuvre du jeune maître français tant ac-
clamé au concert d'hier et qui valut à M. Ed.
Colonne, à son orchestre, à ses chœurs et aux
admirables interprètes, Mlle Suzanne Riche-
bourg, Mme Boyer de Lafory, MM. Emile
Cazeneuve et.Jan Reder, les plus chaleu-
reuses ovations. •̃
A cette même séance,. M." Hugo Heermann,
l'éminent violoniste, de Francfort, jouera le
Concerto de Brahms, et Mlle Jeanne Leclerc
chantera Clair de lune, de Gabriel Fauré, et
laRomance du Timbre d'argent, de C. Saint-
Saëns: ̃̃•̃̃̃̃ ̃-
1- Voie~@lc~ programme de 'la i:lixième1\Iatinêè'
Danbé,qui aura lieu après-demain,. ;r i h.l/à
très pr.écises, au théâtre de rAmb|gu. .e.r:
Deuxième Trio (Diénier) MM. Soudant, Be-
ctetti et Fauteur. Aie de Riuaido (HaendeWî. ~·
• Mm$ CtoHeS'$ïajt. ^cfeerzp,:atf,-Qua.tUQV {Wmm
g-artnei»): tàif,' Soudant,- de» Bi-uyAe,- Mi^ai-a- et
Bodctl.i. a) Gavotte pour les Heures et les
Zéphyrs (Rameau); b) le Coucou (C. Daijuin); c)
Dixième Rapsodie (Liszt) M. Louis Diemcr.
Andante du Concerto pour, alto (Hans-Sitt) M.-
Mig-ard. a) Contemplation; b) Pourquoi ? c)
A l'Aube (Widor) Mme Charles Max, accompa-
gnée par l'auteur. a) Sérénade, in audition
(L. Diomer); *). Grande Valse de Concert (L. Dié-
mer), redemandée, transcriptions pour deux pia-
nos par Georges de Lausnay MM. L. Diénier et
G. de Lausnay. Allegro molto du Deuxième
Quatuor (Beethoven) MM. Soudant, do Bruyno,
Migard et Bedotti.
Prix des places, au bureau ou en location
2 francs, 1 franc et 50 centimes.
Harold Bauer qui donnera son
concert cette saison, à la salle Erard, le sa-
medi 18 février prochain, avec le concours de
l'orchestre Lamoureux, sous la direction de
M. Camille Chevillard, exécutera le pro-
gramme suivant: ̃
Concerto en mi bémol (Beethoven). Varia-
tions symphoniques (César Franck). Intro-
duction et Allegro appassidnato, op. 92 (Schu-
mann). Danse macabre (Liszt). Paraphrase
sur le Dies Irx:
Pour tous renseignements s'adresser à la
direction de concerts R. jStrakbsch, 338, rue
Saint-Honoré (téléphone 225.38)..
Jeudi soir, 16 février, aura lieu à la salle
Erard la première séance du célèbre pianiste
Emil Sauer. On sait quelle déconvenue
causa, l'an'passé, la suppression des récitals
annoncés, Féminent artiste étant retenu à
Vienne près d'un enfant très souffrant, aussi
peut-on présumer pour cette soirée do quatre
concerts un succès digne de ceux que rem-
porte l'admirable virtuose partout Où il se
fait entendre. Avec Sauer, l'exécution ne
peut laisser de doute ce n'est pas lo d6bu->
tant doué de qualités plus ou moins intéres-
santes, mais le grand artiste mûri par l'ex-
pôrienco:, en. même temps que le musicien
ayant pénétré à fond toutes les intentions
des maitres qu'il interprète Bach, Beetho-
ven, Schumann, Chopin, Liszt seront traduits
par Sauer en son premier récital, dans le-
quel il jouera: aussi trois de ses couvres per-
sonnelles.
Pour là location, s'adresser à la sallo
Erard, choz MM. Durand, Frornont, édi-
teurs, ou à l'administration do Concerts A.
Dandclot,3, rue du29-Juillot. (Télôp.: 113.25.)
Devant le nombre toujours croissant dos
demandes de places pour la lr° audition do
la Légende de Sainte- Elisabeth de Liszt, le
bureau do location du Nouveau-Théâtrû est
ouvert dès à présent.
On sait que cette audition aura lieu lo 23
février avee le concours do Mlle Etëouoro
Blanc, Mme L. Hess, M. Daraux et M. Jan
Reder.
Fauteuils do galerie k et 5 fr. Promenoirs
1 et 3. francs.
De retour d'Italie et avant de partir à Lon-
dres, Wanda Lan dowska donne deux concerts
à Paris. Le premier a eu lieu hier soir à la
salle Plcycl, et le public n'a pas ménagé à' la
grande artiste les applaudissements les plus
enthousiastes. Elle a de nouveau afiir'mè la
beauté de son style et la personnalité de son
interprétation dans un programme consacre
̃à Bach et à ses contemporains.
Le second récital do Wanda Landowska
aura lieu le 20 février à la salle, Pleyel et sera
consacré, sous le titre de Voiles et valses, A un
captivant historique de la valse, présente au
clavecin, au piano-forte et au piano. ̃
Le célèbre écuyer Reinsch, qui paraît ac-
tuellement sur la scène de rAlhambra,attirc
à ce brillant music-hall non seulement tous
les sportsmen, tous les officiers de cavalerie
de< la flatte. dri.jParis, mais encore tous.oaux.
qui s'intôressent-aux grands sports, Le dros--
sage des chiens qui accompagnent, les che-
vaux soulève dans la salle des fous rires.
Avec Reinsch, une quinzaine de numéros
inédits et du plus curieux exotisme dan-
seuses australiennes, équilibristes japonais,
Salmo, lo :« Mophisto d'or»; la dernière
attraction américaine, les incomparables
Bonhair :Grogory, et surtout la désopilante
comédie zoologique, avec .ses nains, ses
géants, ses singes, éléphants et autres grands
fauves des plus drôles sans bluff! 1
-Alfred bolilia.
rfRENTE ANS I THÉÂTRE
A MADAME ROSE CARON
Vous venez, madame, de remporter
dans Orphée un de vos plus éclatants
succès; je dirais le plus éclatant, si je
ne craignais d'affliger notre cher Ernest
Reyer qui proclame qu'il n'y aura ja-
mais qu'une Salammbô, qu'une Bru-
nehilde Vous reste-rez,en effet, l'héroïne
rêvée de ces admirables épopées, et
cellesrlà même qui' vous succédèrent
en. ces rôles s'inclinent, pleines d'une
admiration sincère devant la créatrice.
Un soir, vous répétiez à l'Opéra, en
1895 si j'ai bonne mémoire avec M.
Van Dyck, M. Delmas, M. Renaud et
Mlle Bréval, celle-ci chantant Vénus,
l'Elisabeth, de Tannhauser. Tous tâton-
naient, accompagnés au piano et ne sa-
chant pas encore leurs rôles l'aimable
Bertrand écoutait, rêvant, sommeillant
à demi, et M. Gailhard se faisant à la fois
chef des chœurs et de l'orchestre, ma-
chiniste et électricien, jouait et chantait
tous les personnages. Ce travail terminé,
vous aviez demandé de chanter toute
seule la prière d'Elisabeth. Directeur et
artistes avaient déjà il était minuit et
demi gagné la sortie par bonheur le
pianiste restait là et j'eus l'indiscrétion
de faire comme lui. Alors, avec un
sentiment inexprimable, vous avez sou-
piré cette prière. L'avez-vous dite, mi-
mée ou chantée? Je ne sais plus au juste,
mais pour ma part (je suis permis de
vous rappeler plus d'une fois cette scène
à trois personnages) jamais je n'enten-
dis rien de plus complètement, de plus
parfaitement, de plus purement beau.
Vous n'aviez pas revêtu le traditionnel
costume d'Elisabeth et vous étiez en toi-
lette de ville le décor manquait, la salle
:-sç trouvait vide; les housses grises, sui-
vant l'usage, recouvraient les fauteuils
rouges et une toute petite lampe éclairait
le pianiste Kœnig, lequel fondait en lar-
mes. Et cela fut vraiment une chose
unique. Je me contentai de vous balbu-
tier quelques stupides compliments et je
quittai le théâtre, pleurant à l'exemple
du pauvre Kœnig. J'avais bien, l'année
précédente, assisté à Bayreuth, à une
magnifique représentation de ce même
Tannhauser, alors merveilleusement
monté, chanté et éclairé, mais rien au
monde ne valait la prière, votre prière.
Et Voilà comment, madame, je ne puis
aujourd'hui entendre ce troisième acte de
Taiinhauser, le délicieux chœur des pè-
lerins, l'émouvant retour de Rome .et
cette prière d'Elisabeth sans songer au
brave-Kœnig.-qui n-"est plus, à. vous.sur-.
̃ tau t,FElisabeth d'autrefois- .•
-Vous ravQuera,i;-je;? j'ai rétro uv.é, i'au*.
tre soir, dans Orphée, à l'Opéra-Comique,
l'Elisabeth' dé ICanhhàuscr. Seuiement.la
saïle était bondée les décors pi us gracieux
les uns que les autres les spectateurs
vous acclamaient. Gel ui-ci, vieil habitué
du théâtre, se promenait dans les cou-
loirs, affirmant que depuis la célèbre
Mme Viardot le rôle d'Orphée ne trouva
pareille interprète :« Oh ;la bonne soi-
rée », faisait-il. Celui-là, jeune abonné
de la salle Favart, reprenait sur un ton
d'autorité « Quelle impression d'art,
monsieur! » Quant à moi, j'aurais donné
beaucoup pour qu'il n'y eût ni décors, ni
orchestre,'ni spectateurs. Un piano, un
autre Kœnig, vous et moi. Mais je
sens bien que je demandais beaucoup
trop.
Tannhauser! Elisabeth! dix années
On était tout à Wagner. La Valkyrie',
durant quarante représentations consé-
cutives, venait de faire le grosmaximum,
et nos valkyristes de redire « Si vous
cherchez la poésie, lisez Gœthe si vous
voulez la musique, écoutez Beethoven;
si le drame vous attire, allez à Wagner »
Garvalho, réinstallé à l'Opéra-Comique.
déclarait qu'il fallait laisser passer
l'orage, qu'on reviendrait à Marinette et
à Marton, et qu'en fin de compte le
.joli bonnet de la soubrette de France
vaut bien le casque de la tragédienne
d'outre-Rhin.
Le valkyriste allait trop à gauche,
Garvalho trop à droite, et ce fut le gluc-
kiste qui se chargea de remettre tout en
place.
Mais ici encore, madame, vous étiez
là, et c'est vous la première qui, aux
Concerts de l'Opéra et du Conservatoire,
rendîtes .son -rang à Gluck en chantant,
avec l'incomparable Delmas, une scène
d'Alceste. Bertrand, gluckiste forcené,
dans un accès d'enthousiasme, laissa
'tomber ces paroles directoriales • ̃ ̃
Voilà au moins de la grande mu-
sique, facile à comprendre et à chanter
Grande, certes, reprit M. Gailhard
facile à comprendre, je le veux bien,
mais commode à chanter, ça c'est une
autre affaire!
On a fait pas mal de chemin depuis
cette époque. Gluck a décidément sup-
planté Wagner; le directeur de l'Opéra-
Comiquc a repris Alceste, Iphigénie et
Orphée, et celui de l'Opéra, tenant les
promesses de ses prédécesseurs, remet'
à la scène Armide. Mais reste à savoir,
et c'est une question que je puis bien
vous poser à vous, madame, triomphante
interprète d'Orphée, si M. Gailhard, indi-
quant les difficultés d'exécution du réper-
toire de Gluck, ne voyait pas infiniment
plus juste que son associé.
Je me souviens encore un souvenir
-que, lors de votre nomination comme
professeur au Conservatoire, vous fîtes
à quelques privilégiés, dont j'étais, l'hon-
neur et le plaisir d'exposer vos idées sur'
l'enseignement du chant. Vous ne rou-
gissiez pas .'L'abonné chercheur d'im-,
pressions d'art tremblera d'épouvanté
d'avoir débuté dans Alice de Robert le
Diable, d'avoir chanté la Juive,Faust et les
Huguenots. Vous nous expliquiez môme
fort clairement,, avec, un rare bonheur
d'expressions., quev pour bien chanter
Gluck et Mozart, il faut avoir passé par
Meyerbeer, Rossiiii et Verdi; vous ajou-
tiez que l'interprétation de l'Elisabeth
déjà nommée était un jeu et que vous-
môme, si .rompue pourtant à tous les
répertoires, vous vous étiez tardivement
̃frottée^JT– joicits vetre tenue ^t^G.ïuck,
;1 Cette musique, selon vous, est difficile
pour. l'interprète, par la seule raison
qu'elle est d'une simplicité sans égale.
Vous jugez dangereux d'imposer à de
jeunes élèves qui ne connaissent pas en-
core leur alphabet musical une scène.
d'Orphée ou dAlceste; vous ne voulez pas
qu'on abuse des « divinités du Styx «
dont nous accablent les concurrentes de
première. et de seconde grandeur. Bref,
respectueux des vieilles traditions clas-
siques, traditionaliste fidèle, vous ne
méconnaissez- point les .vertus de l'an-
cienne école et les douceurs de cette mu-
sique italienne musique de table, di-
sait Wagner aujourd'hui si méprisée;
vous refusez à l'élève le droit de faire de
la déclamation lyrique, autrement dit de
chanter Wagner, avant d'avoir épelé ses
lettres. Et il faut bien croire que votre
avis est bon à suivre puisqu-'aujourd'hui,
après deux années seulement de profes-
sorat, votre classe du Conservatoire est
parmi les meilleures et les plus ré-
cherchées.
Exigez-vous, pour cela, que l'acteur,
lorsqu'il est en scène, parle devant le
trou du souffleur, toujours à la même
place, suivant la vieille convention? Là
vous réprouvez la routine qui n'a rien à
voir avec la tradition, et vous vous dé-
clarez l'adversaire résolue, irréductible
de certaines mises en scène. Vous don-
nez d'ailleurs l'exemple, et quel exem-
ple Sans chercher l'elfet, sans procédé,
par la-simplicité seule du geste, du jeu,
de la diction, vous élargissez et gran-
dissez tous les rôles, et ressuscitez ainsi
la grande tragédie. « Aucune actrice
mieux que Rachel, écrivait Théophile
Gautier, ne rend les expressions synthé-
tiques de la passion humaine personni-
fiées parla tragédie sous l'apparence de
dieux, de héros, de rois, de-princes et de
princesses, comme pour mieux les éloi-
gner de la réalité vulgaire et du détail
prosaïque. Elle est belle, grande, noble
et mâle comme l'art grec qu'elle repré-
sente.à travers la tragédie française..».
Prenez pour vous, madame, ces belles
paroles, et puisqu'il ne vous suffit plus
de créer des rôles et d'idéaliser les per-
sonnages des temps passés, enseignez
à ces jeunes gens, qui déjà vous font
honneur, l'art de dire; apprenez-leur
que de toutes les qualités de théâtre, de
toutes les vertus de l'artiste, la première
reste le stvle.
Et vous voudrez bien m'excuser si j'ai
indiqué vos idées sur l'enseignement mu-
sical et .insisté plus, qu'il ne convenait
survotre Iraditio7ialisme.Mais vous vous
rappellerez qu.il.y a deux ans, alors qu'on
vous incitait à abandonner le théâtre,
votre entrée au Conservatoire fut saluée
ici même avec enthousiasme. Que ne
contait-on pas alors sur le professorat des
femmes On invoquait les précédents, on
craignait que le maître de chant ne portât
préjudice à l'artiste. Aujourd'hui, au len-
demain même de la triomphale soirée
d'Orphée, il, n'était pas inutile de consta-
ter que vous faites, madame, une belle
exception à la. règle et trouvez le moyen,
vous devenue excellent professeur de-
chant en.notre glorieux Conservatoire, J
derester la première de nos tragédiennes
lyriques. Adrien Bernheim.
sans plaque, ni crochets; «d IHIEBc^lr2rs'en^îentistede
-.Niveaux .procédés de. rec9DsWulion. B-EL HIER-j^^X^Sa
rdo tontes les' dents cariées par des ̃- ̃̃ *°< Kvmnae I upera.
blocs d'émail iiaUérafclcsetinvisiileô. Lire "La Prothèse Dentaire".
DENTS
Itè Màèç
des l^éelamations
̃4-rts»«to*-
LA POSTE Et U\ CHAMBRE DE COMMERCE
Nous avons reçu depuis quelque temps
plus de réclamations que jamais contre
certains retards de la poste à Paris et
dans la banlieue immédiate de la capitale.
Ces réclamations n'étaient pas rsolées,
car la Chambre de commerce de Paris
s'est émue des doléances de ses ressor-
tissants. Elle a envoyé une série de cons-
tatations au sous-secrétaire des postes.
'En attendant que ses bureaux instrui-
sent la chose, le sous-secrétaire d'Etat
vient d'écrire à la Chambre de commerce
pour lui signaler à son tour la douce ma-
nie qu'ont les commerçants parisiens
d'attendre tous la dernière heure, la der-
nière minute pour envoyer leur courrier
au bureau de poste de leur quartier.
La tâche ainsi imposée par eux aux em-
ployés devient surhumaine. Et il arrive
fatalement que des départs sont man-
qués par force majeure, et par la faute.
des premiers intéressés.
Le sous-sëcrétaire d'Etat, par l'inter-
médiaire de la Chambre de commerce,
fait un pressant appel aux commerçants
parisiens. Je dirai presque qu'il les ad-
jure, s'il ne les supplie, d'envoyer leurs
lettres à la poste en deux ou trois fois,
dans le cours de la journée, de manière à
n'en réserver que le strict nécessaire
pour la dernière heure.
On ne saurait mieux dire. Nous con-
vions à notre tour les ayants droit à se
rendre justice eux-mêmes en, ne laissant
pas leurs correspondances, écrites à trois
heures, par exemple, s'accumuler sur
leurs tables jusqu'à six heures moins
cinq 1
Rien de plus simple que d'établir dans
chaque maison un envoi double ou triple
des lettres a la poste entre deux et six
heures chaque jour. Qu'on se le dise! Il
y va de l'intérêt général l
*>OUR LE QUARTIER NECKER
Mon cher Figaro,
Demandez donc à M. Bérard qu'il veuille
bien avoir pitié du quartier Necker! En janvier,
nous y recevions nos lettres entre neuf heures
et demie et dix heures du matin, c'est-à-dire
beaucoup plus tard qu'à Toulouse ou à Bor-
deaux.
D'autre part, nous n'avons pas une seule
boîte aux lettres à proximité immédiate do la
place de Breteuil sur laquelle cependant huit
rues ou avenues aboutissent directement.
Il est vrai que la plupart de ces rues sont
nouvelles et que l'administration des postes
les ignore peut-être!
Dans ce cas, j'engage M. Bôrard à se ren-
seigner près du percepteur des contributions.
Ce fonctionnaire a mis beaucoup moins do
temps à les. connaître, et ses courriers sont
autrement réguliers que ceux de la poste.
Veuillez agréer; mon cher Figaro, l'assu-
rance dos lûeUieui's, sentiments de votro
abonné.
y. '̃' César Gàomier,
•̃̃'̃ .̃?' ̃-̃4, ruç i César-Franck.
AUX DIRECTEURS DE THEATRE
83, avenue du Bois-de'-Boulogno.
Monsieur le Directeur
,!«-̃.̃ r- ̃ du Figaro.
Pout>fiBy*-v©uè' 'avoir- -l'obligeance' d'expli-
quer à' 'beaucoup de nous autres Américains
pourquoi la mendicité est tolérée dans la
plupart des théâtres de Paris ?
Il semblerait qu'après avoir été forcé do
payer le mendiant à l'entrée, qui ouvre la
portière de votre voiture, pour le vestiaire,
le programme.et; l'abominable petit banc, que
Ton'pourrait être débarrassé de la dernière
et la plus enragée mendiahte, celle qui ré-
clame « son service » d'ouvreuse ou do pla-
ceuse, surtout quand Mon dos fois elle a déjà
« touché » pour vestiaire; programme, petit
banc, etc.
i E. Rqnne,
Paris, le 4 février 1905. abonné américain.
Ces réclamations d'étrangers sont fréquen-
tes. Nous, bons Français, nous sommes faits
à ces déplorables pratiques.
Une fois de plus nous les signalons à la
vigilance des directeurs des théâtres pari-
siens.
QUELQUES HOMMES ET QUELQUES DISQUES
̃ Monsieur l'Ecrivain public,
Je lis que le Conseil municipal de Paris
une de ses Commissions tout au moins so
préoccuperait dei faire peindre en rouge cer-
taines plaques indicatrices des rues, afin de
dicter ainsi aux cochers un ralentissement
indispensable.
A qui fera-t-on. croire qu'une plaque èmail-
lée en rouge servira à quelque chose? Si la
rue parisienne est trop encombrée, et elle
l'est sur certains points, est-il donc si difficile
de planter là de pauvres diables de sous-
cantonniers, à qui l'on donnera un disque
rouge et une lanterne idem, qu'ils agiteront
chaque fois que le passage ne,sera pas prati-
cable au carrefour, au tournant dange-
reux, etc. ? «
Ce procédé est employé partout à l'étran-
ger. Pourquoi pas à Paris ?
Agréez, etc.
Sedillbaxj,
̃ .propriétaire, rue Ampère.
Pour copie conforme
L'Ecrivain Public. •
P. S- Montbéliard. Impossible
d'insérer dans ce livre modeste des ré-
clamations, d'où la politique est nécessai-
rement bannie. L'E. P.
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