Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1901-02-24
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 février 1901 24 février 1901
Description : 1901/02/24 (Numéro 55). 1901/02/24 (Numéro 55).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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directeurs- Gérants
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A* PÊRIVIER
Administrateur,
• "SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION
11 Gaston OALMETTÈ
Le Numéro = S£W£ & SEINE-ET-OISE rtÇ centimes == ÙÊPmTEUENTS t 20 centimes
Dimancne 24 Février 1901
H. ©E VILLEMÈSSAWT
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^AFRIQUE EN TRAVERS
L'erreur d'Obock
̃ y ̃̃̃̃.̃ 'l ••̃̃̃̃ Février 1901.
Jba ttécessitéde nous ménager quelque
pàr^ dans la, mer Rouge un dépôt de
charbon apparut dès 1858, lorsque le
projet d'ouverture du canal de Suez se;
précisa comme, une réalité prochaine.
Nous avions, alors à Aden un agent
consulaire de beaucoup de mérite M.
Henri.Lambert. Il, avait fait à Hodei.dah
la connaissance d'un des principaux
chefs de- la côte des Somalis et du pays
dés Danakils, Ibrahim Abou-Bekr.
̃•. Abou-Bekr était en disgrâce; pis en-
core, « prisonnier du Sultan. M., Lambert
•Ipi fit rendre la liberté, puis il entama
avec son nouvel ami les négociations
qui un jour devaient aboutir à la cession
d'Obock. Malheureusement, une telle
initiative n'était point pour plaire à tous.
M. Lambert apparut aux différents maî-
tres dûdétroit de Bab-el-Manded comme
un homme d'initiatives gênantes, et le
4 juin 1859 il fut assassiné en vue d'O-
bock par Téquinage du boutre arabe qui
le portant à la côte.
On attendit trois ans pour venger cette
,'ïhjurè et pour réprendre les négociations
entamées. Ce fut l'ceuvre du capitaine de
vaisseau Eleuriot de Langle. Il trouva
Aboù-B.ekr dans des dispositions cons-
;tanie5 4^ bon vouloir. Le port d'Obock
li) t doné cédé à la France le 1 mars 1862,
.«îoyérinant le.'prix de 10,000 thalers. Le
traité visait ̃ tout" le territoire compris
entré IeiS caps Ras-Doumeirah au Nord et
.Ras-AirauSud-
.Toûtejfois des années passèrent sans
."qùeTori songeât à tirer aucun profit de
cette possession nouvelle.
M. Dëpis de Rivoyre, qui visita Obock
ièii 1880, à râcontf! avec beaucoup de pit-
toEesqiie.. l'entrevue qu'il eut,en débar-
quant, avec l'unique habitant de la côte.
ll'sé trouva en présence d'un vieillard
au corps. étiqu.e :que: deux longues jam-
bes d'araignée paraissaient soutenir à'
peine.jUn lambeau d'étoffe sale saijglait
ses i*eing,: Il se présenta comme le gar-
dien du- pavillon français, et par èonsé-
q'uent » comme .le seul représentant de
rautoritérà Obock. Sa demeure se voyait
iîi^i^JB^deJa, plage. Retenu par les de-
ypirs de sa eliarge, il né s'en éloignait
jamais. De. ténips à autre, -le séjour de
nos navires ajoutait à sa nourriture ^un
suppléinent Salutaire en dehors de ces
bonnes fortunes, il vivait du lait de ses.
• chamejiés. Sa prodigieuse niaigreur s'ex-
pliqUàitpar là.
M. Denis de Rivovre eut pendant son
passage à Obock une autre aventure qui
mérite d'être contée. Il y a peut-être de
l'intérêt à.laimettre en pendant avec mon
excursion à Cheih-Saïd. Car, au bout du
compté, le gouvernement de la Répu-
blique française n'est pas en 1900 plus
désarmé qu'il ne l'était en 1880 pour la
défense de ceux de ses droits qu'il veut
faire valoir.
La promenade du petit vapeur Se«e-
?•(»_, que montait M. de Rivoyre, avait pro-
duit dans la banlieue de Bal-el-Mandeb le
même agacement que la tournée de mon
Bi~agèr. de Rivoyre vit donc arriver
sur'sftsialqns un ou deux «samboucks »
de belle taille. Ils se. contentèrent de je-
ter l'ancre sans débarquer personne et;
en altôndant les événements, semblèrent
s'endormir, .eux. et leurs équipages. Soir
et matin, les;noirs qui montaient ces na-
vires descendaient à terre pour la cor-
vée d'eau. Ils se dirigeaient droit sur
raiguade. emplissaient des peaux de
î«5uc,;pûis remontaient à leur bord.
Quand, ils eurent constaté que la fumée
'du Sévèrin s'était effacée à. l'horizon, ils
descendirent à terre, sous le. comman-
dement d'un officier. Ils expliquèrent au
vieillard étiqne qu'ils étaient envoyés
gne et, à son nez, bien en vue de la mer,
ilsplantèreiit leur pavillon ̃•̃̃
'pettè plàisaaterie dura tant qu'elle fut
'inconnue elle finit par arriver aux
oreilles du commandant deLaCloôhet-
terie. Cèmarin était un homme décidé.
Il expédia sur-le-champ un aviso pour
'arracher ceibâton grotesque, et il le fit
brûler sur la place. Comme toujours
avec les Orientaux, cette attitude éner-
gique eùf le succès qu'on pouvait en
attendre l'équipée des officiers de Mas-
•sàouah fut officiellement désavouée au
Caire. L'Angleterre ne se mêla pas de
ce qui ne la regardait point.
Nous avons attendu les enseignements
dé la guerre franco-chinoise (1883-1885)
pour nous, souvenir qu'au sud de la mer
Rpuge nous possédions un territoire ou-
blié. Son aménagement allait permettre
de fournir du charbon et des vivres à
Boè bâtiments de guerre, réduits à l'im-
puissance par la fermeture des ports
anglais.
Je crois bien que j'ai lu tous les rap-
ports qui ont été. écrits sur la question
d'Obock, tout particulièrement ceux de
M. de Lanessan (1885) et de!M. l'ingé-
nieur Suais (1886) ils établissent avec
une clarté scientifique que, dès le pre-
mier examen sérieux, l'importance d'un
refuge dans cette partie de la mer Rouge
apparut avec une clarté qui émut l'indif-
férence des Chambrés et surexcita leur
patriotisme.
Onsent toutefois, quand on lit ces rap-
ports de près, que les insuffisances d'O- .•;
cock ne furent jamais dissimulées. Des
trois caractères qui auraient pu assurer
à la ville nafteahte une prospérité dura-
ble, uii se EDamï estait évident.
II eftt fallu que le port dont on voulait
jeter les fondements à rentrée du détroit
'dà. BàîJ-iel-Mandéb se présentât
loCofrïxnc un point, do' ravitaillement
en charbon, en eau et en vivres pour no«, i
tre marine de guerre ainsi que pour no
tre marine commerciale;
2° €orame un centre commercial
3° Comme un port intérieur sur l'A-
byssinie.
M. de Lanessan dit clairement aux
'Chambres qu'il fallait renoncer à rêver
l'avenir d'Obock sous les couleurs d'un
centre de colonisation agricole. Il ren-
força sa description scientifique du pays
par le sentiment-des voyageurs qui,avant
lui, avaient reconnu cette. côte.
« Je ne, voudrais pas, écrivait l'un
d'eux, Roehet d'Héricourt, que l'on m'ac-
cusât d'exagérer les difficultés de mes
travaux pour en accroître le mérite; ;1
mais j'affirme qu'il y a peu de voyages
plus fatigants pour l'esprit et te corps,
plus périlleux à la fois et plus mono-
tones que le parcours de ces déserts.
C'est la nature qui en a fait le plùs'af-
freux des séjours il n'y a nulle part
dans le monde autant de cratères éteints,
autant de lave répandue sur le sol. Il
n'y a ici qu'une médiocrité uniforme
presque toujours des collines aux pentes
peu abruptes, aux longues crêtes, parse-
mées de petits cônes, bouches éteintes
de volcans d'où ont coulé d'immenses et
épaisses couches de lave. Ajoutez la
teinte rougeâtre et sombre qu'elles doi-
vent à leur constitution géologique ver-
sez sur elles la lumière tropicale, qui
découpe les contours avec une si âpre
vigueur, et,vous concevrez la tristesse
de ce paysage qui ne fait grâce aux re-
gards d'aucun détail d'une aridité impor-
tune. »
Dans ces conditions, on ne pouvait
songer à voir se renouveler d'une façon
pratique le miracle coûteusement pro-
duit par l'administration d'Obock, sans
doute à titre d'expériences de- labora-
toire, dans le lieu dit « Vallée des Jar-
dins ».
Je suis venu mouiller en rade d'Obock
en quittant Périm; je n'ai pas eu la cu-
rioslté de descendre pour m'imprégnèr
de la tristesse qui règne dans ces lieux
naturellement désolés, depuis que la vie,
que l'on avait voulu acclimater de force,
s'est portée ailleurs. A sa façon,, Obock
est comme Pompéi un phénomène uni-
que. Il faut nous féliciter que l'erreur
n'ait pas été poussée plus loin. Ce palais
du gouvernement, ces cubes blancs que
l'on aperçoit de la mer encadrés de quel-
ques mimosas ont coûté, cher à la mé-
tropole. Mais combien do millions n'au-
rait-on pas engloutis dans les flots pour
̃ ce port mal choisi'qui devait pousser
dans la mer deux, longues tentacules
l'une; jusqu'au banc du « Bisson »3 l'au-
tre jusqivau banc du « Curieux », enfer-
mer dans -sa pince un bassin militaire,
un bàssinc"6àmerêial, un bassin de boiï-
tres/ un bassin de radoub, une anse pour
lés pêcheurs côfciers et pour les chalands!
,• ObOCk, qui ne pouvait devenir un cen-
tre de colonisation agricole, ne remplis-
sait, quand on y réfléchit sans parti pris,,
aucune des conditions premières que les
marins de guerre ou de Gommerce sont
en droit d'attendre d'un port imposé/à
leurs escales. Je ne parle pas du char-
bon on peut toujours l'installer à prix
d'or en un point de l'espace volontaire-
ment choisi, artificiellement créé mais
de l'eau, des vivres frais qui naissent au-
tour de son jaillissement? En effet, l'op-
timisme du commandant d'Obock par-
lent d'« eau douce et abondante est
remis au point de,la vérité dès 1884, dans
un rapport officiel du commandant d'un
navire de guerre
« Malgré les puits qui semblent, dit ce
travail, faire d'Obock un point de coloni-
sation bien supérieur à ce qu'a pu être
Aden, je crains qu'un bâtiment ne puisse
jamais songer à s'y approvisionner d'eau.
Dans les plaines basses, en creusant le
sable, on trouve, à moins de 2 ou 3 mè-
tres, de l'eau saumâtre, parfois à peu près
potable, à une température plus élevée
qu'à la surface. Ces puits sont rapide-
ment épuisés avec les seaux en cuir
dont se servent les indigènes. La moin-
dre pompe les mettrait tout de suite à
sec, et il faut longtemps à la nappe d'eau
pour reprendre son niveau à travers le
sable..
A la rigueur, on aurait pu faire d'Obock
un port acceptable du côté de la nier;
mais du côté de' la terre, il était con-
damné à végéter en peu de temps,etdéfi-
nitivementàs'étioler.Des conditions géo-
graphiques, immodifiables l'empêchaient t
de pousser jamais jusqu'au massif abys-
sin aucune racine vigoureuse.
̃ Immédiatement derrière les quelques
mimosas qui donnent à Obock un faux
aspect de fécondité, se dresse un rideau
de montagnes, le massif du Mabla puis
c'est un autre obstacle également redou-
table, les monts Goda puis le lac As-
sal, puis l'interminable et dangereuse
traversée du pays des Danakils.
Les premiers négociants qui vinrent
s'installer sur cette côte avaient fait à
leurs dépens l'épreuve decesimpossibili-
tés. Il faut citer ici-par ordre de dates
le nom de Pierre Arnoux, qui un des
premiers (de 1878 à 1881) essaya de
nouer des relations avec l'Abyssinie. Il
devait mourir assassiné sans avoir at-
teint son but; mais cette première
entreprise laissait derrière soi deux
jeunes gens qui, à des titres divers,
avaient- toutes les belles et rares quali-
tés de la grande aventure. L'un d'eux.M.
Deschamps, tourna toute son activité vers
Aden il s'y installa, il y évolua, il fut
le lien entre ce grand centreMe vie et les
exilés de la côte d'Obock. Le second, M.
Léon Chefneux dont l'amiral de Beau-
mont disait dans un rapport prophéti-
que « Il faudrait à la France beaucoup
d'audacieuxdecette envergure » rêvait,
dès cette époque, d'établir non seule-
ment des relations d'affaires, mais un
courant d'affection et de réciproque
confiance entre l'Abyssinie et son pays.
Je viens de recueillir de la bouche d'un
Abyssin, Andalé, qui est aujourd'hui au
flanc de ma caravane quelque chose,
comme le bon sous-officier sur lequel on
se repose, l'histoire du premier voyage
au Choa que M. Chefneux eEtrepritea
sa .ep.JBpagme^ersiSSJ,, t
Lé jeune explorateur avait promis à
M, Soleillet de joindre l'empereur Mené»
Hck et d'obtenir sa bienveillance pour
l'effort que des négociants français ten?
taient sur le littoral. Il tint parole. Parti
de Zeila avec une escorte de trois Abys-,
sins et l'unique secours de deux mulets,
il atteignit l'Empereur en quelques se-
maines. De ce jour il noua avec lui ces
relations qui ne devaient plus s'inter-
rompre et qui, pour le plus grand profit
de l'influence française, se sont achevées
dans une amitié étroite.
Quand on a relaté le souvenir de ces
efforts, rappelé les noms de M- Brémond,
de M. Savouré,i qui, venu sur' cette côte
en 1884, est aujourd'hui un des plus
considérables négociants d'Addis-Ababa,
on a épuisé l'intérêt des annales vivan-
tes d'Obock. ̃
Le bulletin de son histoire adminis-
trative tient en dix lignes
Jusqu'en i886 la colonie-avait été ad-
ministrée par la marine. Le comman-
dant de cercle civil qui en hérita par la
suite jugea que le titre de gouverneur
donnerait à son administration plus de
prestige et à son budget plus d'indépen-
dance. La création momentanée d'un
penitencierpermit d'effectuer la transfor-
mation rêvée sans violer directement la
lettre des règlements. Un peu plus tard,
le même gouverneur utilisa son passage
au secrétariat général des colonies pour
changer la figure d'Obock.
Obock disparaissait en tant que colo-
nie française. Il était remplacé par un,
protectorat baptisé « Protectorat de la
Côte française des Somalis ».0n ne disait
pas qui l'on protégeait, et pour cause,
puisqu'on n'avait devant soi nulle orga-
nisation sérieuse d'une vie indigène ré-
gulière. On constituait une sorte de fief
libre, dont le budget allait être établi par
le gouverneur lui-même, soustrait au
contrôle trop précis de la Cour des,
comptes. •
Jamais notre démocratie, si jalouse,
parfois si exagérément soupçonneuse,
n'avait offert à un administrateur pri-
vilégié une telle occasion de donner la
mesure de ses capacités et:de se,s initia-
tives.
Hugues Le Roux.
Écfeos
'C'll'O:S':
La Température: ̃ ̃
La baisse du baromètre est à peu près gé-
nérale. Les fortes pressions s'étendent de
l'ouest. des Iles Britanniques à là mer Noire.
Le vent est faible de l'Ouest sur la Manche
où la'mer est belle^ ainsi que sur l'Océan. Dés
neiges sont signalées sur le littoraî de là-Bal-
tique..
La température se relève •généralement
.aux. premières .heures de la; matinée, 'le ther-
'momètre était' encore très bas à Paris, mais
vers huit heures il marquait i^ au-dessous
seulement,-et 30 au-dessus dans l'après-midi ;•
©ci notait 150 au-dessous à Clermont et 130 à
Briançon. Le temps brumeux est encore pro-
bable, mais le froid tend à diminuer. Dans la
journée, le baromètre était à 766mm, après
avoir f marqué 768 m*1 dans la matinée.
Monte-Carlo. Thermomètre le matin à
huit heures, 90; à midi, 13°. Beau temps.
U01~'7
UNE FUMISTERIE
La Chambre s'est permis avant-hier
une fumisterie indigne d'elle, ou, pour
parler plus exactement, indigne d'une
assemblée qui a l'honneur de représenter
un pays tel que la France. On sait que
dans la loi de finances de 1901 on a in-
troduit un relèvement des taxes succes-
sorales, basé sur le système suivant:
Les droits sont proportionnels pour
les fortunes de la valeur d'un million et
au delà. Pour les fortunes. au-dessous
d'un million, la quotité des droits dimi-
nue progressivement. On peut ne pas
être partisan de ce système. J'avoue que
pour ma part je préférais l'ancien. Mais
on n'a pas le droit, sous prétexte d'en
démontrer les inconvénients, et sur-
tout dans le but de renverser un
cabinet qui déplaît, on n'a pas le droit
de l'amplifier jusqu'à l'absurde, et d'ex-
ploiter la légèreté d'une partie des re-
présentants du peuple, l'instinct révolu-
tionnaire d'une autre partie, pour arra-
cher à uneChambre un vote qui la couvre
de ridicule et qui, par surcroît, la rend
odieuse.
C'est ce qu'ont fait deux députés ap-
partenant tous deux à la coalition anti-
ministérielle l'un à droite, et l'autre à
gauche. M. Anthime Ménard, député
conservateur de la Loire-Inférieure, a
proposé une combinaison qui frappe'de
taxes s'élevant à 37 0/0 les gros hérita-
ges. Et M. Ktotz, député radical de la
Somme, a surenchéri par une proposi-
tion qui élève ces taxes jusqu'à 64 0/0.
Ces absurdités ont été votées au milieu
d'interruptions dont les auteurs auraient
dû porter le tromblon et le chapeau pointu
des compagnons de Fra Diavolo. Car,
véritablement, entre le métier d'arrêter
lès diligences et celui de voter de pareil-
les lois, je ne vois pas bien la différence.
Pour compléter la sauce, le gouverneT
ment a été invité à défendre devant ;le
Sénat ce bel ouvrage législatif.
Il ne tiendra pas compte de cette in-
jonction, et il aura tort, car il serait plai-
sant vraiment qu'il pût venir dire au
pays Te voilà soumis à une législation
de confiscation qui va te ruiner et enri-
chir tes voisins. Eh bien, c'est aux dé-
putés conservateurs que tu le dois, car
la droite presque entière a, dans cette cir-
constance, marié ses bulletins à ceux des
socialistes.
Ces aventures sont excellentes pour
rassurer lés consciences, timorées. Je
connais quelques personbes, en effet,
qui, après de longues étapes parcourues
de, concert avec les conservateurs, ont
dû, dans certaines conjonctures.marcher
à l'écart de leurs compagnons de route.
Elles sont troublées parfois, ces per-
sonnes, elles se disent Suis-je bien dans
le vrai? Ai-je eu raison de ne pas suivre
Je gros du troupeau ? `? v
jRçfaxdea4§ dojaAi ^ofljiefeâflîesflè:
troupeau conservateur. Pour satisfaire
.leurs rancunes, ces députés n'ont plus
ni principes, ni programme, ni rien. Ils
votent comme des révolutionnaires ils
ont, flétri déjà Waldeck-Rousseau, pour
avoir défendu l'ordre à Chàlon, et voici
maintenant qu'ils votent la confiscation
des héritages, ces défenseurs de Dieu,
du-Roi et de la famille
Et ils ne s'aperçoivent pas, les pau-
vres 1 qu'au lieu de détruire leurs enne-
mis, ils tuent leurs propres esoérances.
r– J. CORNÉLY.
À Travers Paris
Le président du Conseil, fort heureu-
sement rétabli de son indisposition, a pu
faire hier, eh- compagnie de Mme Wal-
deck-Rousseau, une promenade de plu-
sieurs heures, qui lui a fait grand bien.
M. Waldeck-Rousseau pourradoric re-
prendre demain sa place au Palais-Bour-
bon. ̃̃ ̃
Une élection sénatoriale a lieu aujour-
d'hui dans la, Charente, en remplacement t
de M. Brothier, récemment décédé.
Nqus n'en avions pas-fini avec lé vieux
palais de l'Industrie.
Par une ironie piquante, au moment
3tiiême. où les artistes maugréent contre
le Grand Palais, voici que l'autre repa-
raît en pleins Champs-Elysées!
Sur l'avenue Nicolas-II, on ouvrait
hier une large tranchée pour aménager
quelque canalisation nouvelle, lorsque,
à la surprise extrême des terrassiers et
de l'ingénieur qui dirigeait leurs tra-
» vaux, les pioches heurtèrent une arcade.
On continua à creuser, et tout un cloi
tre apparut.
C'étaient des caves inconnues et admi-
rablement voûtées de l'ancien palais de
•l'Industrie.
.Les démolisseurs, on s'en souvient
peut-être, avaient arrêté leurs travaux
au ras du sol, et jamais on n'avait pu re-
trouver la première pierre du vieux pa-
lais.
La tranchée que l'on ouvre en ce mo-
ment Ja mettra à jouiv
Le dernier paige du roi Charles X, M.
le.comte de .Sfaquillé, vient de mourir à
Nantes; presque nonagénaiTe.
Il avait juste quinze ans lorsqu'il fut
admis en 1828, en qualité de page à Ver-
sailles, dans le quatrième service de la
maison civile du Roi, sous les ordres du
gcïàrtd écuyèï1 dé France et du marquis
de Crux, sous-gouverneur des pages pour
Versailles. v
L'année suivante, M. de Maquillé passa
aux pages de Paris avec MM. de Lastïc,
premier page de La Vincendière, page
dauphin de Perigord, de Wall,' de Jac-
quinot, de Pontevès-Bargême, duDezer-
seul, de Moritésquiou-Fezensac, d'Aur
morit, deTressan, de Mac Carthy, de
Coëtlogon, de Tricornbt, de Bernis, de
Virieu, de Rougé, de'Gain-Montaignae,
de Carbonnières et de Léotaud-Donnine.
Il demeura sous les ordres de M. de
Brisoult, sous-gouverneur des pages à
Paris, et de M. le duc de Polignac, pre-
mier écuyer, jusqu'à la Révolution
de 1830.
.a.
OPINIONS DE L'INVITÉ
-'&- Les économistes et les dramaturges
s'efforcent à rappeler à leurs devoirs de na-
ture les mères de famille, et je vois le chef de
PËtat témoigner de sa haute bienveillance aux
femmes peintres et sculpteurs un peu de lo-
gique r
-Si- L'aquarelle, c'est comme le piano,
aussitôt que les bébés arrivent.
-Ï5- Peindre des fleurs sur porcelaine, sym-
bole double et gracieux tout le charme de la
femme, et toute sa fragilité ,1
-S- Hésite-t-on à épouser une jeune fille qui
fait ses éventails elle-même ?
'0r Parce que l'on illustre .un menu, cela
ne signifie pas qu'on serait incapable de l'or-
donner, mieux, de le faire cuire,
-'&- On ne saurait demander à. une jeune
personne qui décore des tamboT:is pour.un
cotillon, d'y mettre le talent de tu\is de Cha-
vannes. ̃ •.
-®- Une comédie récente nous montre
qu'une jeune fille s'autorise de ses goûts artis-
tiques pour prétendre à fumer la pipe mais
ce n'est pas indispensable.
-S(- Le véritable danger est d'une vieille
amie delà famille,,ou d'une cousine pauvre,
qui fera votre portrait, celui de votre femme,
de vos enfants, de votre épagneul, et de toute
la parenté»
Un de nos abonnés nous demande de
suggérer à la Compagnie du Métropoli-
tain une petite amélioration facilement
réalisable.
Les employés des wagons s'époumo-
nent à annoncer les stations avant l'arri-
vée du train à chacune d'elles, et géné-
ralement on ne les entend pas ou on les
comprend mal. Ne serait-il pas plus sim-
ple de placarder dans l'intérieur des wa-
gons une liste très apparente des sta-
tions, dans leur ordre topographique '?
Ne pourrait-on pas arriver, même, à
l'aide d'un appareil à déclenchement, à
faire apparaître dans chacun des wa-
gons l'indication de la station pro-
chaine?
Cette petite réforme, qui rendrait de
si précieux services aux voyageurs et
simplifierait le service, nous paraît d'une
réalisation très facile.
/Le bon roi Aguibou, souverain du Ma-
eina, qui fut notre hôte pendant l'Expo-
sition,accorda plusieurs séances de pose,
au cours de son séjour à Paris au sculp-
teur de Mellanville.
Son buste aura les honneurs d'un petit
Salon spécial qu'inaugurera cette semaine
MvDeeEais, ministre des colonies, à l'Office ̃
colonial,installé dans la galerie d'Orléan
au Palais-Royal.
Ce curieux Salon.où l'on verra,immor-
talisés par la statuaire, quelques-uns des
types indigènes les plus originaux -de
l'Exposition de 1900, sera suivi dYune expo-
sition des peintres coloniaux, où MM.
Merwart, Gaston Rouler, Marsac, de La
Nézière, Godeby, Merit et Avelot présen-
teront leurs dernières œuvres au public.
Un journal publiait récemment une
très suggestive statistique, d'où il ressor-
tait que sur le nombre de personnes ma-
lades et vieillies à cause de leur mau-
vaise dentition, une proportion considé-
rable avait retrouvé santé et jeunesse et
avait complètement cessé de' souffrir.,
grâce aux ingénieux procédés pour la
reconstitution et la pose des dents créés
par le professeur James Miller, dont la
réputation et l'autorité sont si grandes
que, aujourd'hui encore, des dentistes
viennent d'Amérique pour étudier les
procédés de réminent praticien dans son
cabinet de, la rue de l'Arcade. Ce cabinet
reçoit d'ailleurs chaque jour de nom-
breuses visites, et il n'est que juste de
constater que les simples mortels y
trouvent un accueil aussi cordial et em-
pressé que les souverains et les princes
qui ne dédaignent pas de s'y rendre.
Encore une institution plus que sécu-
laire appelée à disparaître d'ici peu le
tirage au sort.
h% question de la suppression du tirage
au sort. souvent agitée, va de nouveau se
poser à propos de la loi sur le service de
deuxans.
Il est certain qu'à l'heure actuelle, le
tirage au sort n'aurait plus de raisond' être
au point de vue du recrutement. Cette
institution, qui date du commencement
du siècle dernier, a, été conservée pour
des motifs d'un tout autre ordre d'idées.
Les opérations du tirage au sort sont,
en effet, pour les préfets et sous-préfets,
représentants du pouvoir "central, une
excellente occasion de prendre contact
avec les municipalités et les populations.
Puis il faut aussi, dans cette question,
comme malheureusement dans. bien
d'autres, compter avec les marchands de
vin, aubergistes, hôteliers, qui font de
brillantes affaires pendant ces jours de
.liesse. ̃
II y a, dit-on,. la question des bons nu-
méros mais il y a belle lurette que les
bons numéros n'existent plus et qu'on
n'incorpore plus dans la marine les pre-
miers numéros.
D'ailleurs, si on tenait absolument à
conserver l'antique institution du tirage
au sort, il serait toujours facile de faire
cette opération le même jour que le
Conseil de révision.
C'est d'ailleurs de qui s'est fait .au
moment de la guerre, lorsque la classe
1870 fut levée, après nos premiers dé-
sastres. Les conscrits tiraient au sort et
passaient immédiatement après le Con-
seil de révision. Sous le premier Empire,
on opéra de la sorte pendant de longues
années, et sans la moindre difficulté.
Le budget de la guerre y gagnerait
quelques centaines de mille francs, et les
conscrits perdraient une occasion de
faire de nombreuses libations nuisibles
à leur santé.
L'Académie de médecine .vient d'avoir
à examiner le résultat d'expériences très
intéressantes sur le traitement de la tu-
berculose. Ces expériences démontrent
de façon péremptoire que la-viande crue
ne doit son efficacité qu'au suc muscu-
laire.qu'elle contient à l'état naturel. De
là, on a tout naturellement été conduit à
extraire industriellement ce produit au-
quel on a donné le nom de « ZômoL » et
qui, pris à la dose de trois cuillerées à
cafépar jour, représentant le suc de deux
cents grammes de viande crue, rend
d'inappréciables services dans te traite-
ment de la tuberculose.
Hors Pans
Retour de M. Bàllay.
La Dépêche coloniale annonce que le
gouverneur général de l'Afrique occi-
dentale française arrivera prochainement
en France.
L'épidémie de fièvre jaune ayant à peu près
complètement disparu, dit notre excellent
confrère, et l'état sanitaire s'étant, par suite,
amélioré, M. Ballaya, en effet, demandé au
ministre des colonies l'autorisation qui lui
a été accordée de quitter la colonie pour
venir s'occuper à la fois d'affaires de famille
nécessitées par la mort successive de son
frère et de sa mère et du règlement de ques-
tions importantes intéressant la colonie du
Sénégal.
Le séjour en France du gouverneur
général serait de trois semaines' à un
mois.'
T
De Nice
« S. M. le roi Lçopold et S. A. R. la
princesse Clémentine sont arrivés cet
après-midi à Nice et se sont installés à
l'Excelsior Hotel Regina, où séjournait
habituellement la reine Victoria. »
Nouvelles â la Main
Le baron Rapineau a été gravement
insulté et l'on se demande s'il se battra.
Impossible, dit un de ses collègues
du cercle.
Pourquoi ? Il est encore très vert.
Oui, mais il n'a jamais pu se fendre.
Pitancbard rentre chez lui très émé-
ché. Sa femmme .éclate en reproches.
C'est l'ami Mouillebec,iexplique-t-il,
qui m'avait invité à d^re deux mots à
certain petit vin.
Deux mots? Jeteconnâis tu asrfait
un discours ..̃̃ ;̃•' •
.-̃̃̃̃.̃ 1*3 SîasïUô'de Fe&.
LE GÉNÉRAL PENDÉZP
EN RUSSIE ;̃ 7
,'̃;̃ ̃ ̃
̃ Saint-Pétersbourg, 22 -février.^
Le général Pendezec,;chef dWt-majoi*
général de 1 armée française, envoyé à
Saint-Pétersbourg pour présenter à
S.- M. le tsar Nicolas II les félicitations
du gouvernement français à l'occasion
de son heureux rétablissement, a: été,
dans les cercles de la Cour et dans tes
hautes sphères militaires. l'objet des
manifestations les plus sympathiques
Deux grands dîners ont été donnés en
son honneur par le marquis de Monte-
bello, ambassadeur de France, auxquels
ont assisté les plus hauts fonctionnaires
de 1 armée et de la marine russes, no-
tamment les généraux Koûropatkïne,
ministre de la guerre; Sakharow, chef
d etat-major général Dragomirôw, gou-
verneur général des provinces de Kiev,
Podohe et Volhynie Pouzyrewsky. com-
mandant des troupes de la circonscrip-
tion militaire de Varsovie Obroutcheff,
ancien chef de l'état-major général Von-
larlarsky, qui assistait aux dernières
grandes manœuvres françaises Prolow,
Oussakovsky; tes amiraux Tyrtow, mi-
nistre de là marine; Avellan, chef de
1 état-major général de ta marine; Mâ-
karow, commandant du port de Cron.
stadt; Verkhovsky, directeur des cons-
tructions navales; Doùbassow, Rodgest-
vensky, etc.
Aux déjeuners donnés successivement
en son honneur par le ministre de Ja
guerre et le chef d'état-major de t'armée
russe, le général Pendezee s'est rencon-
tré avec d'autres personnalités militaires
éminentes, et il'lui a été donné; au cours
des entretiens nombreux qu'il a eus dans
ces diverses. circonstances, de constater
le dédain avec lequel les officiers russes
traitaient la campagne de dénigrement
dirigée récemment par quelques jour-
naux de Saint-Pétersbourg contre l'ar-
mée française et son chef suprême.
Durant son séjour à Saint-Péters-
bourg, le général Pendezee, accompagné
de son officier d'ordonnance, le lieute-
nant de dragons comte de Montëbello,
fils de l'ambassadeur' de France, a visité
les établissements militaires et les ca-
sernes, ainsi que les principaux monu-
ments eties curiosités dé là villes notam-
ment, la cathédrale d'Isaad, la maison-
nette historique de Pierre le Grand
1 édifice dé l'état-major général, le musée
de 1 Ermitage, où les merveilleuses
collections d'antiquités égybtiéatïes Tant
vivement intéressé,
Aujourd'hui, le chef de rétàt-màjor
gënéràlde.rarmée frauçaisea déjeuné au
régiment des chevaliers-gardes, :où on
toi a fait leplus chaleureux accueil..C'est
après cette réception, marquée par une
impressionnante confraternité d'armes
que le général Pendezec 'a quitté Saint-
Pétersbourg pour rentrer directement à
̃Pans; ''̃<••
"Lies HVdCodoe;"
La distribution du deuxième fascicule
des MODES nos abonnes d'un, an càm~
mencera aujourd'hui, pour 'Paris; 'une
seconde distribution aura lieu deïpain, et
la troisième après-demain. Nos abomiés
parisiens devront. donc avoir reçu mor~
credi matin au plus tard la deuxième livrai-
son des MODES.̃•'<̃
L'envoi aux abonnés de province aura
lieu les 26 et 27 aux abonnés de Téirau'
ger, le 27 et le 28 de ce mois.:
Une publication exécute' e avec [autant [de
perfection que celle-ci nécessite nos lec-
teurs s'en rendront compté –un emballage
extrêmement soigné et qui ne peut être
,fait trop rapidement. C'est ce qui explique
pourquoi la. livraison des fascicules parus
ne peut être effectuée en une seule fois. •
Le second numéro des MODES > qjii
n'est pas appelé à un succès \jhoins 'brillant
que le précédent, sera en vente après*
demain chez tous les libraires et dans les
gares, en même temps que: s'en abhèvera
1 expédition à nos abonnés d'un an, re'is/-
dant à Paris.
Les Fêtes du Petit Palais
Nous avons parlé hier de la grande
fête qui sera donnée, le 9 mars, au petit
palais des Beaux-Arts et qui s'appellera
la « Fête du Département." »
Il ne faut point la confondre avec celle,
beaucoup plus sérieuse,: qui aura lieu le
7 mars, de 3 à 5 heures, et qui a été
annoncée antérieurement.
Celle-ci comptera trois personnages
principaux: M. Millerand,; ministre du
commerce; M. Chérioux, président du
Conseil général de la Seine, et M. Gré-
bauval qui, ce jour-là; verra expirer son
mandat de président du Conseil muni-
cipal. -̃̃̃̃
Entre eux sera passé,' en présence de
tous les hauts fonctionnaires de l'Etat
de l'Exposition, de la municipalité, du
Conseil général, l'acte officiel, par le-
quell'Etat remettra le Petit Palais à là
Ville de Paris.
Mille invités au plus assisteront à cette
cérémonie purement officielle. Un lunch
leur sera servi. A cinq heures tout sera
•fini. ̃•̃̃•̃ ̃̃̃
Le lendemain, importante séance à
l'Hôtel de Ville. Le bureau du Conseil
municipal sera entièi-emeut renouvelé.
A!oî?s, il n;y :auraplus ,àe< raison pour que
.le conflit. qui s'est produit entre le gou-
directeurs- Gérants
RSEROIXAYSf t
;£ê
A* PÊRIVIER
Administrateur,
• "SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION
11 Gaston OALMETTÈ
Le Numéro = S£W£ & SEINE-ET-OISE rtÇ centimes == ÙÊPmTEUENTS t 20 centimes
Dimancne 24 Février 1901
H. ©E VILLEMÈSSAWT
Fondateur ̃̃
RÉDACTION ADMINISTRATION
26, rua ©rouot PARIS (9« Ait4)
ABONNEMENT
Trois Jfois Six Moi» Cri 4*
Saine, Seine-et-Oise. 15 » 30 » 60 W
Départements 18 75, 37 50 75 W
Union Postale. 2150 43 » 86 J
On' s'abonne dans tous les Bureaux de Poste^
̃ ".•̃̃%̃ de France et &Alg[èrie. •
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K°« 102-46– 103-47 102-49
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^AFRIQUE EN TRAVERS
L'erreur d'Obock
̃ y ̃̃̃̃.̃ 'l ••̃̃̃̃ Février 1901.
Jba ttécessitéde nous ménager quelque
pàr^ dans la, mer Rouge un dépôt de
charbon apparut dès 1858, lorsque le
projet d'ouverture du canal de Suez se;
précisa comme, une réalité prochaine.
Nous avions, alors à Aden un agent
consulaire de beaucoup de mérite M.
Henri.Lambert. Il, avait fait à Hodei.dah
la connaissance d'un des principaux
chefs de- la côte des Somalis et du pays
dés Danakils, Ibrahim Abou-Bekr.
̃•. Abou-Bekr était en disgrâce; pis en-
core, « prisonnier du Sultan. M., Lambert
•Ipi fit rendre la liberté, puis il entama
avec son nouvel ami les négociations
qui un jour devaient aboutir à la cession
d'Obock. Malheureusement, une telle
initiative n'était point pour plaire à tous.
M. Lambert apparut aux différents maî-
tres dûdétroit de Bab-el-Manded comme
un homme d'initiatives gênantes, et le
4 juin 1859 il fut assassiné en vue d'O-
bock par Téquinage du boutre arabe qui
le portant à la côte.
On attendit trois ans pour venger cette
,'ïhjurè et pour réprendre les négociations
entamées. Ce fut l'ceuvre du capitaine de
vaisseau Eleuriot de Langle. Il trouva
Aboù-B.ekr dans des dispositions cons-
;tanie5 4^ bon vouloir. Le port d'Obock
li) t doné cédé à la France le 1 mars 1862,
.«îoyérinant le.'prix de 10,000 thalers. Le
traité visait ̃ tout" le territoire compris
entré IeiS caps Ras-Doumeirah au Nord et
.Ras-AirauSud-
.Toûtejfois des années passèrent sans
."qùeTori songeât à tirer aucun profit de
cette possession nouvelle.
M. Dëpis de Rivoyre, qui visita Obock
ièii 1880, à râcontf! avec beaucoup de pit-
toEesqiie.. l'entrevue qu'il eut,en débar-
quant, avec l'unique habitant de la côte.
ll'sé trouva en présence d'un vieillard
au corps. étiqu.e :que: deux longues jam-
bes d'araignée paraissaient soutenir à'
peine.jUn lambeau d'étoffe sale saijglait
ses i*eing,: Il se présenta comme le gar-
dien du- pavillon français, et par èonsé-
q'uent » comme .le seul représentant de
rautoritérà Obock. Sa demeure se voyait
iîi^i^JB^deJa, plage. Retenu par les de-
ypirs de sa eliarge, il né s'en éloignait
jamais. De. ténips à autre, -le séjour de
nos navires ajoutait à sa nourriture ^un
suppléinent Salutaire en dehors de ces
bonnes fortunes, il vivait du lait de ses.
• chamejiés. Sa prodigieuse niaigreur s'ex-
pliqUàitpar là.
M. Denis de Rivovre eut pendant son
passage à Obock une autre aventure qui
mérite d'être contée. Il y a peut-être de
l'intérêt à.laimettre en pendant avec mon
excursion à Cheih-Saïd. Car, au bout du
compté, le gouvernement de la Répu-
blique française n'est pas en 1900 plus
désarmé qu'il ne l'était en 1880 pour la
défense de ceux de ses droits qu'il veut
faire valoir.
La promenade du petit vapeur Se«e-
?•(»_, que montait M. de Rivoyre, avait pro-
duit dans la banlieue de Bal-el-Mandeb le
même agacement que la tournée de mon
Bi~agèr. de Rivoyre vit donc arriver
sur'sftsialqns un ou deux «samboucks »
de belle taille. Ils se. contentèrent de je-
ter l'ancre sans débarquer personne et;
en altôndant les événements, semblèrent
s'endormir, .eux. et leurs équipages. Soir
et matin, les;noirs qui montaient ces na-
vires descendaient à terre pour la cor-
vée d'eau. Ils se dirigeaient droit sur
raiguade. emplissaient des peaux de
î«5uc,;pûis remontaient à leur bord.
Quand, ils eurent constaté que la fumée
'du Sévèrin s'était effacée à. l'horizon, ils
descendirent à terre, sous le. comman-
dement d'un officier. Ils expliquèrent au
vieillard étiqne qu'ils étaient envoyés
gne et, à son nez, bien en vue de la mer,
ilsplantèreiit leur pavillon ̃•̃̃
'pettè plàisaaterie dura tant qu'elle fut
'inconnue elle finit par arriver aux
oreilles du commandant deLaCloôhet-
terie. Cèmarin était un homme décidé.
Il expédia sur-le-champ un aviso pour
'arracher ceibâton grotesque, et il le fit
brûler sur la place. Comme toujours
avec les Orientaux, cette attitude éner-
gique eùf le succès qu'on pouvait en
attendre l'équipée des officiers de Mas-
•sàouah fut officiellement désavouée au
Caire. L'Angleterre ne se mêla pas de
ce qui ne la regardait point.
Nous avons attendu les enseignements
dé la guerre franco-chinoise (1883-1885)
pour nous, souvenir qu'au sud de la mer
Rpuge nous possédions un territoire ou-
blié. Son aménagement allait permettre
de fournir du charbon et des vivres à
Boè bâtiments de guerre, réduits à l'im-
puissance par la fermeture des ports
anglais.
Je crois bien que j'ai lu tous les rap-
ports qui ont été. écrits sur la question
d'Obock, tout particulièrement ceux de
M. de Lanessan (1885) et de!M. l'ingé-
nieur Suais (1886) ils établissent avec
une clarté scientifique que, dès le pre-
mier examen sérieux, l'importance d'un
refuge dans cette partie de la mer Rouge
apparut avec une clarté qui émut l'indif-
férence des Chambrés et surexcita leur
patriotisme.
Onsent toutefois, quand on lit ces rap-
ports de près, que les insuffisances d'O- .•;
cock ne furent jamais dissimulées. Des
trois caractères qui auraient pu assurer
à la ville nafteahte une prospérité dura-
ble, uii se EDamï estait évident.
II eftt fallu que le port dont on voulait
jeter les fondements à rentrée du détroit
'dà. BàîJ-iel-Mandéb se présentât
loCofrïxnc un point, do' ravitaillement
en charbon, en eau et en vivres pour no«, i
tre marine de guerre ainsi que pour no
tre marine commerciale;
2° €orame un centre commercial
3° Comme un port intérieur sur l'A-
byssinie.
M. de Lanessan dit clairement aux
'Chambres qu'il fallait renoncer à rêver
l'avenir d'Obock sous les couleurs d'un
centre de colonisation agricole. Il ren-
força sa description scientifique du pays
par le sentiment-des voyageurs qui,avant
lui, avaient reconnu cette. côte.
« Je ne, voudrais pas, écrivait l'un
d'eux, Roehet d'Héricourt, que l'on m'ac-
cusât d'exagérer les difficultés de mes
travaux pour en accroître le mérite; ;1
mais j'affirme qu'il y a peu de voyages
plus fatigants pour l'esprit et te corps,
plus périlleux à la fois et plus mono-
tones que le parcours de ces déserts.
C'est la nature qui en a fait le plùs'af-
freux des séjours il n'y a nulle part
dans le monde autant de cratères éteints,
autant de lave répandue sur le sol. Il
n'y a ici qu'une médiocrité uniforme
presque toujours des collines aux pentes
peu abruptes, aux longues crêtes, parse-
mées de petits cônes, bouches éteintes
de volcans d'où ont coulé d'immenses et
épaisses couches de lave. Ajoutez la
teinte rougeâtre et sombre qu'elles doi-
vent à leur constitution géologique ver-
sez sur elles la lumière tropicale, qui
découpe les contours avec une si âpre
vigueur, et,vous concevrez la tristesse
de ce paysage qui ne fait grâce aux re-
gards d'aucun détail d'une aridité impor-
tune. »
Dans ces conditions, on ne pouvait
songer à voir se renouveler d'une façon
pratique le miracle coûteusement pro-
duit par l'administration d'Obock, sans
doute à titre d'expériences de- labora-
toire, dans le lieu dit « Vallée des Jar-
dins ».
Je suis venu mouiller en rade d'Obock
en quittant Périm; je n'ai pas eu la cu-
rioslté de descendre pour m'imprégnèr
de la tristesse qui règne dans ces lieux
naturellement désolés, depuis que la vie,
que l'on avait voulu acclimater de force,
s'est portée ailleurs. A sa façon,, Obock
est comme Pompéi un phénomène uni-
que. Il faut nous féliciter que l'erreur
n'ait pas été poussée plus loin. Ce palais
du gouvernement, ces cubes blancs que
l'on aperçoit de la mer encadrés de quel-
ques mimosas ont coûté, cher à la mé-
tropole. Mais combien do millions n'au-
rait-on pas engloutis dans les flots pour
̃ ce port mal choisi'qui devait pousser
dans la mer deux, longues tentacules
l'une; jusqu'au banc du « Bisson »3 l'au-
tre jusqivau banc du « Curieux », enfer-
mer dans -sa pince un bassin militaire,
un bàssinc"6àmerêial, un bassin de boiï-
tres/ un bassin de radoub, une anse pour
lés pêcheurs côfciers et pour les chalands!
,• ObOCk, qui ne pouvait devenir un cen-
tre de colonisation agricole, ne remplis-
sait, quand on y réfléchit sans parti pris,,
aucune des conditions premières que les
marins de guerre ou de Gommerce sont
en droit d'attendre d'un port imposé/à
leurs escales. Je ne parle pas du char-
bon on peut toujours l'installer à prix
d'or en un point de l'espace volontaire-
ment choisi, artificiellement créé mais
de l'eau, des vivres frais qui naissent au-
tour de son jaillissement? En effet, l'op-
timisme du commandant d'Obock par-
lent d'« eau douce et abondante est
remis au point de,la vérité dès 1884, dans
un rapport officiel du commandant d'un
navire de guerre
« Malgré les puits qui semblent, dit ce
travail, faire d'Obock un point de coloni-
sation bien supérieur à ce qu'a pu être
Aden, je crains qu'un bâtiment ne puisse
jamais songer à s'y approvisionner d'eau.
Dans les plaines basses, en creusant le
sable, on trouve, à moins de 2 ou 3 mè-
tres, de l'eau saumâtre, parfois à peu près
potable, à une température plus élevée
qu'à la surface. Ces puits sont rapide-
ment épuisés avec les seaux en cuir
dont se servent les indigènes. La moin-
dre pompe les mettrait tout de suite à
sec, et il faut longtemps à la nappe d'eau
pour reprendre son niveau à travers le
sable..
A la rigueur, on aurait pu faire d'Obock
un port acceptable du côté de la nier;
mais du côté de' la terre, il était con-
damné à végéter en peu de temps,etdéfi-
nitivementàs'étioler.Des conditions géo-
graphiques, immodifiables l'empêchaient t
de pousser jamais jusqu'au massif abys-
sin aucune racine vigoureuse.
̃ Immédiatement derrière les quelques
mimosas qui donnent à Obock un faux
aspect de fécondité, se dresse un rideau
de montagnes, le massif du Mabla puis
c'est un autre obstacle également redou-
table, les monts Goda puis le lac As-
sal, puis l'interminable et dangereuse
traversée du pays des Danakils.
Les premiers négociants qui vinrent
s'installer sur cette côte avaient fait à
leurs dépens l'épreuve decesimpossibili-
tés. Il faut citer ici-par ordre de dates
le nom de Pierre Arnoux, qui un des
premiers (de 1878 à 1881) essaya de
nouer des relations avec l'Abyssinie. Il
devait mourir assassiné sans avoir at-
teint son but; mais cette première
entreprise laissait derrière soi deux
jeunes gens qui, à des titres divers,
avaient- toutes les belles et rares quali-
tés de la grande aventure. L'un d'eux.M.
Deschamps, tourna toute son activité vers
Aden il s'y installa, il y évolua, il fut
le lien entre ce grand centreMe vie et les
exilés de la côte d'Obock. Le second, M.
Léon Chefneux dont l'amiral de Beau-
mont disait dans un rapport prophéti-
que « Il faudrait à la France beaucoup
d'audacieuxdecette envergure » rêvait,
dès cette époque, d'établir non seule-
ment des relations d'affaires, mais un
courant d'affection et de réciproque
confiance entre l'Abyssinie et son pays.
Je viens de recueillir de la bouche d'un
Abyssin, Andalé, qui est aujourd'hui au
flanc de ma caravane quelque chose,
comme le bon sous-officier sur lequel on
se repose, l'histoire du premier voyage
au Choa que M. Chefneux eEtrepritea
sa .ep.JBpagme^ersiSSJ,, t
Lé jeune explorateur avait promis à
M, Soleillet de joindre l'empereur Mené»
Hck et d'obtenir sa bienveillance pour
l'effort que des négociants français ten?
taient sur le littoral. Il tint parole. Parti
de Zeila avec une escorte de trois Abys-,
sins et l'unique secours de deux mulets,
il atteignit l'Empereur en quelques se-
maines. De ce jour il noua avec lui ces
relations qui ne devaient plus s'inter-
rompre et qui, pour le plus grand profit
de l'influence française, se sont achevées
dans une amitié étroite.
Quand on a relaté le souvenir de ces
efforts, rappelé les noms de M- Brémond,
de M. Savouré,i qui, venu sur' cette côte
en 1884, est aujourd'hui un des plus
considérables négociants d'Addis-Ababa,
on a épuisé l'intérêt des annales vivan-
tes d'Obock. ̃
Le bulletin de son histoire adminis-
trative tient en dix lignes
Jusqu'en i886 la colonie-avait été ad-
ministrée par la marine. Le comman-
dant de cercle civil qui en hérita par la
suite jugea que le titre de gouverneur
donnerait à son administration plus de
prestige et à son budget plus d'indépen-
dance. La création momentanée d'un
penitencierpermit d'effectuer la transfor-
mation rêvée sans violer directement la
lettre des règlements. Un peu plus tard,
le même gouverneur utilisa son passage
au secrétariat général des colonies pour
changer la figure d'Obock.
Obock disparaissait en tant que colo-
nie française. Il était remplacé par un,
protectorat baptisé « Protectorat de la
Côte française des Somalis ».0n ne disait
pas qui l'on protégeait, et pour cause,
puisqu'on n'avait devant soi nulle orga-
nisation sérieuse d'une vie indigène ré-
gulière. On constituait une sorte de fief
libre, dont le budget allait être établi par
le gouverneur lui-même, soustrait au
contrôle trop précis de la Cour des,
comptes. •
Jamais notre démocratie, si jalouse,
parfois si exagérément soupçonneuse,
n'avait offert à un administrateur pri-
vilégié une telle occasion de donner la
mesure de ses capacités et:de se,s initia-
tives.
Hugues Le Roux.
Écfeos
'C'll'O:S':
La Température: ̃ ̃
La baisse du baromètre est à peu près gé-
nérale. Les fortes pressions s'étendent de
l'ouest. des Iles Britanniques à là mer Noire.
Le vent est faible de l'Ouest sur la Manche
où la'mer est belle^ ainsi que sur l'Océan. Dés
neiges sont signalées sur le littoraî de là-Bal-
tique..
La température se relève •généralement
.aux. premières .heures de la; matinée, 'le ther-
'momètre était' encore très bas à Paris, mais
vers huit heures il marquait i^ au-dessous
seulement,-et 30 au-dessus dans l'après-midi ;•
©ci notait 150 au-dessous à Clermont et 130 à
Briançon. Le temps brumeux est encore pro-
bable, mais le froid tend à diminuer. Dans la
journée, le baromètre était à 766mm, après
avoir f marqué 768 m*1 dans la matinée.
Monte-Carlo. Thermomètre le matin à
huit heures, 90; à midi, 13°. Beau temps.
U01~'7
UNE FUMISTERIE
La Chambre s'est permis avant-hier
une fumisterie indigne d'elle, ou, pour
parler plus exactement, indigne d'une
assemblée qui a l'honneur de représenter
un pays tel que la France. On sait que
dans la loi de finances de 1901 on a in-
troduit un relèvement des taxes succes-
sorales, basé sur le système suivant:
Les droits sont proportionnels pour
les fortunes de la valeur d'un million et
au delà. Pour les fortunes. au-dessous
d'un million, la quotité des droits dimi-
nue progressivement. On peut ne pas
être partisan de ce système. J'avoue que
pour ma part je préférais l'ancien. Mais
on n'a pas le droit, sous prétexte d'en
démontrer les inconvénients, et sur-
tout dans le but de renverser un
cabinet qui déplaît, on n'a pas le droit
de l'amplifier jusqu'à l'absurde, et d'ex-
ploiter la légèreté d'une partie des re-
présentants du peuple, l'instinct révolu-
tionnaire d'une autre partie, pour arra-
cher à uneChambre un vote qui la couvre
de ridicule et qui, par surcroît, la rend
odieuse.
C'est ce qu'ont fait deux députés ap-
partenant tous deux à la coalition anti-
ministérielle l'un à droite, et l'autre à
gauche. M. Anthime Ménard, député
conservateur de la Loire-Inférieure, a
proposé une combinaison qui frappe'de
taxes s'élevant à 37 0/0 les gros hérita-
ges. Et M. Ktotz, député radical de la
Somme, a surenchéri par une proposi-
tion qui élève ces taxes jusqu'à 64 0/0.
Ces absurdités ont été votées au milieu
d'interruptions dont les auteurs auraient
dû porter le tromblon et le chapeau pointu
des compagnons de Fra Diavolo. Car,
véritablement, entre le métier d'arrêter
lès diligences et celui de voter de pareil-
les lois, je ne vois pas bien la différence.
Pour compléter la sauce, le gouverneT
ment a été invité à défendre devant ;le
Sénat ce bel ouvrage législatif.
Il ne tiendra pas compte de cette in-
jonction, et il aura tort, car il serait plai-
sant vraiment qu'il pût venir dire au
pays Te voilà soumis à une législation
de confiscation qui va te ruiner et enri-
chir tes voisins. Eh bien, c'est aux dé-
putés conservateurs que tu le dois, car
la droite presque entière a, dans cette cir-
constance, marié ses bulletins à ceux des
socialistes.
Ces aventures sont excellentes pour
rassurer lés consciences, timorées. Je
connais quelques personbes, en effet,
qui, après de longues étapes parcourues
de, concert avec les conservateurs, ont
dû, dans certaines conjonctures.marcher
à l'écart de leurs compagnons de route.
Elles sont troublées parfois, ces per-
sonnes, elles se disent Suis-je bien dans
le vrai? Ai-je eu raison de ne pas suivre
Je gros du troupeau ? `? v
jRçfaxdea4§ dojaAi ^ofljiefeâflîesflè:
troupeau conservateur. Pour satisfaire
.leurs rancunes, ces députés n'ont plus
ni principes, ni programme, ni rien. Ils
votent comme des révolutionnaires ils
ont, flétri déjà Waldeck-Rousseau, pour
avoir défendu l'ordre à Chàlon, et voici
maintenant qu'ils votent la confiscation
des héritages, ces défenseurs de Dieu,
du-Roi et de la famille
Et ils ne s'aperçoivent pas, les pau-
vres 1 qu'au lieu de détruire leurs enne-
mis, ils tuent leurs propres esoérances.
r– J. CORNÉLY.
À Travers Paris
Le président du Conseil, fort heureu-
sement rétabli de son indisposition, a pu
faire hier, eh- compagnie de Mme Wal-
deck-Rousseau, une promenade de plu-
sieurs heures, qui lui a fait grand bien.
M. Waldeck-Rousseau pourradoric re-
prendre demain sa place au Palais-Bour-
bon. ̃̃ ̃
Une élection sénatoriale a lieu aujour-
d'hui dans la, Charente, en remplacement t
de M. Brothier, récemment décédé.
Nqus n'en avions pas-fini avec lé vieux
palais de l'Industrie.
Par une ironie piquante, au moment
3tiiême. où les artistes maugréent contre
le Grand Palais, voici que l'autre repa-
raît en pleins Champs-Elysées!
Sur l'avenue Nicolas-II, on ouvrait
hier une large tranchée pour aménager
quelque canalisation nouvelle, lorsque,
à la surprise extrême des terrassiers et
de l'ingénieur qui dirigeait leurs tra-
» vaux, les pioches heurtèrent une arcade.
On continua à creuser, et tout un cloi
tre apparut.
C'étaient des caves inconnues et admi-
rablement voûtées de l'ancien palais de
•l'Industrie.
.Les démolisseurs, on s'en souvient
peut-être, avaient arrêté leurs travaux
au ras du sol, et jamais on n'avait pu re-
trouver la première pierre du vieux pa-
lais.
La tranchée que l'on ouvre en ce mo-
ment Ja mettra à jouiv
Le dernier paige du roi Charles X, M.
le.comte de .Sfaquillé, vient de mourir à
Nantes; presque nonagénaiTe.
Il avait juste quinze ans lorsqu'il fut
admis en 1828, en qualité de page à Ver-
sailles, dans le quatrième service de la
maison civile du Roi, sous les ordres du
gcïàrtd écuyèï1 dé France et du marquis
de Crux, sous-gouverneur des pages pour
Versailles. v
L'année suivante, M. de Maquillé passa
aux pages de Paris avec MM. de Lastïc,
premier page de La Vincendière, page
dauphin de Perigord, de Wall,' de Jac-
quinot, de Pontevès-Bargême, duDezer-
seul, de Moritésquiou-Fezensac, d'Aur
morit, deTressan, de Mac Carthy, de
Coëtlogon, de Tricornbt, de Bernis, de
Virieu, de Rougé, de'Gain-Montaignae,
de Carbonnières et de Léotaud-Donnine.
Il demeura sous les ordres de M. de
Brisoult, sous-gouverneur des pages à
Paris, et de M. le duc de Polignac, pre-
mier écuyer, jusqu'à la Révolution
de 1830.
.a.
OPINIONS DE L'INVITÉ
-'&- Les économistes et les dramaturges
s'efforcent à rappeler à leurs devoirs de na-
ture les mères de famille, et je vois le chef de
PËtat témoigner de sa haute bienveillance aux
femmes peintres et sculpteurs un peu de lo-
gique r
-Si- L'aquarelle, c'est comme le piano,
aussitôt que les bébés arrivent.
-Ï5- Peindre des fleurs sur porcelaine, sym-
bole double et gracieux tout le charme de la
femme, et toute sa fragilité ,1
-S- Hésite-t-on à épouser une jeune fille qui
fait ses éventails elle-même ?
'0r Parce que l'on illustre .un menu, cela
ne signifie pas qu'on serait incapable de l'or-
donner, mieux, de le faire cuire,
-'&- On ne saurait demander à. une jeune
personne qui décore des tamboT:is pour.un
cotillon, d'y mettre le talent de tu\is de Cha-
vannes. ̃ •.
-®- Une comédie récente nous montre
qu'une jeune fille s'autorise de ses goûts artis-
tiques pour prétendre à fumer la pipe mais
ce n'est pas indispensable.
-S(- Le véritable danger est d'une vieille
amie delà famille,,ou d'une cousine pauvre,
qui fera votre portrait, celui de votre femme,
de vos enfants, de votre épagneul, et de toute
la parenté»
Un de nos abonnés nous demande de
suggérer à la Compagnie du Métropoli-
tain une petite amélioration facilement
réalisable.
Les employés des wagons s'époumo-
nent à annoncer les stations avant l'arri-
vée du train à chacune d'elles, et géné-
ralement on ne les entend pas ou on les
comprend mal. Ne serait-il pas plus sim-
ple de placarder dans l'intérieur des wa-
gons une liste très apparente des sta-
tions, dans leur ordre topographique '?
Ne pourrait-on pas arriver, même, à
l'aide d'un appareil à déclenchement, à
faire apparaître dans chacun des wa-
gons l'indication de la station pro-
chaine?
Cette petite réforme, qui rendrait de
si précieux services aux voyageurs et
simplifierait le service, nous paraît d'une
réalisation très facile.
/Le bon roi Aguibou, souverain du Ma-
eina, qui fut notre hôte pendant l'Expo-
sition,accorda plusieurs séances de pose,
au cours de son séjour à Paris au sculp-
teur de Mellanville.
Son buste aura les honneurs d'un petit
Salon spécial qu'inaugurera cette semaine
MvDeeEais, ministre des colonies, à l'Office ̃
colonial,installé dans la galerie d'Orléan
au Palais-Royal.
Ce curieux Salon.où l'on verra,immor-
talisés par la statuaire, quelques-uns des
types indigènes les plus originaux -de
l'Exposition de 1900, sera suivi dYune expo-
sition des peintres coloniaux, où MM.
Merwart, Gaston Rouler, Marsac, de La
Nézière, Godeby, Merit et Avelot présen-
teront leurs dernières œuvres au public.
Un journal publiait récemment une
très suggestive statistique, d'où il ressor-
tait que sur le nombre de personnes ma-
lades et vieillies à cause de leur mau-
vaise dentition, une proportion considé-
rable avait retrouvé santé et jeunesse et
avait complètement cessé de' souffrir.,
grâce aux ingénieux procédés pour la
reconstitution et la pose des dents créés
par le professeur James Miller, dont la
réputation et l'autorité sont si grandes
que, aujourd'hui encore, des dentistes
viennent d'Amérique pour étudier les
procédés de réminent praticien dans son
cabinet de, la rue de l'Arcade. Ce cabinet
reçoit d'ailleurs chaque jour de nom-
breuses visites, et il n'est que juste de
constater que les simples mortels y
trouvent un accueil aussi cordial et em-
pressé que les souverains et les princes
qui ne dédaignent pas de s'y rendre.
Encore une institution plus que sécu-
laire appelée à disparaître d'ici peu le
tirage au sort.
h% question de la suppression du tirage
au sort. souvent agitée, va de nouveau se
poser à propos de la loi sur le service de
deuxans.
Il est certain qu'à l'heure actuelle, le
tirage au sort n'aurait plus de raisond' être
au point de vue du recrutement. Cette
institution, qui date du commencement
du siècle dernier, a, été conservée pour
des motifs d'un tout autre ordre d'idées.
Les opérations du tirage au sort sont,
en effet, pour les préfets et sous-préfets,
représentants du pouvoir "central, une
excellente occasion de prendre contact
avec les municipalités et les populations.
Puis il faut aussi, dans cette question,
comme malheureusement dans. bien
d'autres, compter avec les marchands de
vin, aubergistes, hôteliers, qui font de
brillantes affaires pendant ces jours de
.liesse. ̃
II y a, dit-on,. la question des bons nu-
méros mais il y a belle lurette que les
bons numéros n'existent plus et qu'on
n'incorpore plus dans la marine les pre-
miers numéros.
D'ailleurs, si on tenait absolument à
conserver l'antique institution du tirage
au sort, il serait toujours facile de faire
cette opération le même jour que le
Conseil de révision.
C'est d'ailleurs de qui s'est fait .au
moment de la guerre, lorsque la classe
1870 fut levée, après nos premiers dé-
sastres. Les conscrits tiraient au sort et
passaient immédiatement après le Con-
seil de révision. Sous le premier Empire,
on opéra de la sorte pendant de longues
années, et sans la moindre difficulté.
Le budget de la guerre y gagnerait
quelques centaines de mille francs, et les
conscrits perdraient une occasion de
faire de nombreuses libations nuisibles
à leur santé.
L'Académie de médecine .vient d'avoir
à examiner le résultat d'expériences très
intéressantes sur le traitement de la tu-
berculose. Ces expériences démontrent
de façon péremptoire que la-viande crue
ne doit son efficacité qu'au suc muscu-
laire.qu'elle contient à l'état naturel. De
là, on a tout naturellement été conduit à
extraire industriellement ce produit au-
quel on a donné le nom de « ZômoL » et
qui, pris à la dose de trois cuillerées à
cafépar jour, représentant le suc de deux
cents grammes de viande crue, rend
d'inappréciables services dans te traite-
ment de la tuberculose.
Hors Pans
Retour de M. Bàllay.
La Dépêche coloniale annonce que le
gouverneur général de l'Afrique occi-
dentale française arrivera prochainement
en France.
L'épidémie de fièvre jaune ayant à peu près
complètement disparu, dit notre excellent
confrère, et l'état sanitaire s'étant, par suite,
amélioré, M. Ballaya, en effet, demandé au
ministre des colonies l'autorisation qui lui
a été accordée de quitter la colonie pour
venir s'occuper à la fois d'affaires de famille
nécessitées par la mort successive de son
frère et de sa mère et du règlement de ques-
tions importantes intéressant la colonie du
Sénégal.
Le séjour en France du gouverneur
général serait de trois semaines' à un
mois.'
T
De Nice
« S. M. le roi Lçopold et S. A. R. la
princesse Clémentine sont arrivés cet
après-midi à Nice et se sont installés à
l'Excelsior Hotel Regina, où séjournait
habituellement la reine Victoria. »
Nouvelles â la Main
Le baron Rapineau a été gravement
insulté et l'on se demande s'il se battra.
Impossible, dit un de ses collègues
du cercle.
Pourquoi ? Il est encore très vert.
Oui, mais il n'a jamais pu se fendre.
Pitancbard rentre chez lui très émé-
ché. Sa femmme .éclate en reproches.
C'est l'ami Mouillebec,iexplique-t-il,
qui m'avait invité à d^re deux mots à
certain petit vin.
Deux mots? Jeteconnâis tu asrfait
un discours ..̃̃ ;̃•' •
.-̃̃̃̃.̃ 1*3 SîasïUô'de Fe&.
LE GÉNÉRAL PENDÉZP
EN RUSSIE ;̃ 7
,'̃;̃ ̃ ̃
̃ Saint-Pétersbourg, 22 -février.^
Le général Pendezec,;chef dWt-majoi*
général de 1 armée française, envoyé à
Saint-Pétersbourg pour présenter à
S.- M. le tsar Nicolas II les félicitations
du gouvernement français à l'occasion
de son heureux rétablissement, a: été,
dans les cercles de la Cour et dans tes
hautes sphères militaires. l'objet des
manifestations les plus sympathiques
Deux grands dîners ont été donnés en
son honneur par le marquis de Monte-
bello, ambassadeur de France, auxquels
ont assisté les plus hauts fonctionnaires
de 1 armée et de la marine russes, no-
tamment les généraux Koûropatkïne,
ministre de la guerre; Sakharow, chef
d etat-major général Dragomirôw, gou-
verneur général des provinces de Kiev,
Podohe et Volhynie Pouzyrewsky. com-
mandant des troupes de la circonscrip-
tion militaire de Varsovie Obroutcheff,
ancien chef de l'état-major général Von-
larlarsky, qui assistait aux dernières
grandes manœuvres françaises Prolow,
Oussakovsky; tes amiraux Tyrtow, mi-
nistre de là marine; Avellan, chef de
1 état-major général de ta marine; Mâ-
karow, commandant du port de Cron.
stadt; Verkhovsky, directeur des cons-
tructions navales; Doùbassow, Rodgest-
vensky, etc.
Aux déjeuners donnés successivement
en son honneur par le ministre de Ja
guerre et le chef d'état-major de t'armée
russe, le général Pendezee s'est rencon-
tré avec d'autres personnalités militaires
éminentes, et il'lui a été donné; au cours
des entretiens nombreux qu'il a eus dans
ces diverses. circonstances, de constater
le dédain avec lequel les officiers russes
traitaient la campagne de dénigrement
dirigée récemment par quelques jour-
naux de Saint-Pétersbourg contre l'ar-
mée française et son chef suprême.
Durant son séjour à Saint-Péters-
bourg, le général Pendezee, accompagné
de son officier d'ordonnance, le lieute-
nant de dragons comte de Montëbello,
fils de l'ambassadeur' de France, a visité
les établissements militaires et les ca-
sernes, ainsi que les principaux monu-
ments eties curiosités dé là villes notam-
ment, la cathédrale d'Isaad, la maison-
nette historique de Pierre le Grand
1 édifice dé l'état-major général, le musée
de 1 Ermitage, où les merveilleuses
collections d'antiquités égybtiéatïes Tant
vivement intéressé,
Aujourd'hui, le chef de rétàt-màjor
gënéràlde.rarmée frauçaisea déjeuné au
régiment des chevaliers-gardes, :où on
toi a fait leplus chaleureux accueil..C'est
après cette réception, marquée par une
impressionnante confraternité d'armes
que le général Pendezec 'a quitté Saint-
Pétersbourg pour rentrer directement à
̃Pans; ''̃<••
"Lies HVdCodoe;"
La distribution du deuxième fascicule
des MODES nos abonnes d'un, an càm~
mencera aujourd'hui, pour 'Paris; 'une
seconde distribution aura lieu deïpain, et
la troisième après-demain. Nos abomiés
parisiens devront. donc avoir reçu mor~
credi matin au plus tard la deuxième livrai-
son des MODES.̃•'<̃
L'envoi aux abonnés de province aura
lieu les 26 et 27 aux abonnés de Téirau'
ger, le 27 et le 28 de ce mois.:
Une publication exécute' e avec [autant [de
perfection que celle-ci nécessite nos lec-
teurs s'en rendront compté –un emballage
extrêmement soigné et qui ne peut être
,fait trop rapidement. C'est ce qui explique
pourquoi la. livraison des fascicules parus
ne peut être effectuée en une seule fois. •
Le second numéro des MODES > qjii
n'est pas appelé à un succès \jhoins 'brillant
que le précédent, sera en vente après*
demain chez tous les libraires et dans les
gares, en même temps que: s'en abhèvera
1 expédition à nos abonnés d'un an, re'is/-
dant à Paris.
Les Fêtes du Petit Palais
Nous avons parlé hier de la grande
fête qui sera donnée, le 9 mars, au petit
palais des Beaux-Arts et qui s'appellera
la « Fête du Département." »
Il ne faut point la confondre avec celle,
beaucoup plus sérieuse,: qui aura lieu le
7 mars, de 3 à 5 heures, et qui a été
annoncée antérieurement.
Celle-ci comptera trois personnages
principaux: M. Millerand,; ministre du
commerce; M. Chérioux, président du
Conseil général de la Seine, et M. Gré-
bauval qui, ce jour-là; verra expirer son
mandat de président du Conseil muni-
cipal. -̃̃̃̃
Entre eux sera passé,' en présence de
tous les hauts fonctionnaires de l'Etat
de l'Exposition, de la municipalité, du
Conseil général, l'acte officiel, par le-
quell'Etat remettra le Petit Palais à là
Ville de Paris.
Mille invités au plus assisteront à cette
cérémonie purement officielle. Un lunch
leur sera servi. A cinq heures tout sera
•fini. ̃•̃̃•̃ ̃̃̃
Le lendemain, importante séance à
l'Hôtel de Ville. Le bureau du Conseil
municipal sera entièi-emeut renouvelé.
A!oî?s, il n;y :auraplus ,àe< raison pour que
.le conflit. qui s'est produit entre le gou-
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