Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1901-02-02
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 février 1901 02 février 1901
Description : 1901/02/02 (Numéro 33). 1901/02/02 (Numéro 33).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO --SAMEDI 2 FEVRIER 1801
!du gouvernement des Etats-Unis à l'Exposi-
tion" de 1900;
M. John Henry Patterëôn, exposant. Deux
grands prix "B.
M. George B. Post, architecte-conseil
M. Francis C. Pratt, vice-président de la
Pratt and Whitney Manufacjuring Co de
Hartford
M. Gonzalo de Quesada, commissaire spé-
cial de l'île de Cuba à l'Exposition de 1900;
M. John Krom Rees, professeur d'astrono-
»ie; e
M. E. W. Rice, exposant. Hors concours ¡
M. Howard Rogers, directeur des sections
d'enseignement et d'économie sociale pour
les Etats-Unis à l'Exposition de 1900
M. Charles Thomas Schven, président de
la Pressed Steel Ga.r C° de Pittsburg
M.Lyman G. Smith, exposant. Grand prix;
` M. Willàrd Adelbert Smith, directeur des
sections du génie civil et moyens de trans-
port, ainsi que des armées de terre et de mer
pour les Etats-Unis à l'Exposition de 1900
̃̃' M. A. G; Spalding, directeur de la section
des sports pour les Etats-Unis à l'Exposition
del9&0;
M.VAmbron S. Swasey, exposant. Grand
prix; .•••
M. William Watts Taylor, président de la
Rookwood Pottery company ¡
M. Louis C. Tiff air/, président de la Tif-
fany company;
M. George Westinghouse, président de la
société Westinghouse eleotric and manufactu-
ring Westinghouse
M. George Shreve WilMns, membre du
jury, classe 28; •
M. William Franklin Willoughby, mem-
bre du jury supérieur
M. Lucien Wulsin, exposant. Grand prix
M. Midhael H. de Young, commissaire des
.Etats-Unis à l'Exposition de 1900.
GRANDE-BRETAGNE
Au grade de chevalier
M? George-Arthur G-ilmer," directeur de la
maison Clément et Gilmer; V
M. Marcus Grûnberg, négociant. Médaille
d'or; il
M. Louis-Philippe Hébert, sculpteur. Mé-
daille de bronze 1889. Médaille d'argent 1900.
RUSSIE
Au grade de grand officier
M.Wladimir Kowalesky, conseiller privé.
Ministre adjoint des nnances de S. M. l'em-
pereur de toutes les Russies
M. Léonide Werckhovsky, conseiller privé.
Membre gérant du Comité technique de l'in-
tendance du ministère de la guerre de Russie; i
M. Wladimir Verchorsky, conseiller privé.
Membre du Conseil du ministre des voies et
communications pour les affaires des chemins
de ferile Russie.
Au grade de commandeur
M. Mark Antocolsky, artiste sculpteur. Of-.
ficier du 16 janvier 1892
M. Albert Edelfeld, artiste peintre. Officier
du 30 octobre 1889;
M. Nicolas Béléloubsky, conseiller d'Etat
actuel. Chef de l'administration du commerce
de Russie; ¡
M. Michel Botkine, conseiller d'Etat actuel.
Membre de llAca"démie impériale des Beaux-
arts *P'
M. Jean Kroustchoff, conseiller d'Etat ac-
tuel. Membre suppléant du jury à l'Exposition
de 1900;
M. Serge des Carrières, conseiller d'Etat
actuel. Chambellan à la Cour de S. M. l'Em-
pereur
M. Nicolas Gédrinsky, conseiller d'Etat ac-
tuel. En. fonctions de maître de la Cour de
S. M. l'Empereur;
M. Harlampy Golowine, conseiller privé.
Directeur de l'Institut technologique deSaint-
.Pètersbpurg
V M. Diniitry Konôvaloff, conseiller d'Etat
actuel. Professeur à l'Université de Saint-Pé-
tersbourg
M. Dimitry Mendèleeff professeur à rUni-
Yersité, de Saint-Pétersbourg
M. Basile Mostivenko, conseiller d'Etat ac-
tuel. Ingénieur des mines i,
M. Léon Ragôsine, conseiller privé. Direc-
teur du département de médecine au minis-
tère de l'intérieur
M. Robert Runeberg, ingénieur
M. Alexis Schouliatohenko, général-major
,'du génie. Vice-président de la Société impé-
riale technique;.
M. Alexandre Schwartz, conseiller d'Etat
actuel. Directeur général du district scolaire
de Riga i
M. le prince Jean Tarkhan Moouravoff,
conseiller d'Etat actuel. Professeur à l'Uni-
yersitè de Saint-Pétersbourg i
M. Dimitry Tchernoff, conseiller d'Etat
astuel. Ingénieur. Professeur à l'Académie
d'artillerie de Saint-Pétersbourg;
M', le comte Jean Tolstoï, maître de la Cour
de S. M. l'Empereur;
M. Alexandre Van der Hoven, général ma-
jor d'artillerie;
M. Nicolas Zélénoi, contre-amiral do la,
flotte russe.
£ii grade d'officier
< M. le cointe Louis Van der Noot d'Assche,
délégué du commissariat général de Russie
M, Michel Bietepage, directeur et proprié-
taire de la fàbriquede pianos Becker et Cie
M. Alexis Bork, conseiller d'Etat, docteur
en médecine;
M. Paul Charitonenko, représentant et pro-
priétaye de la maison Charitonenko et fils,
de Saint-Pétersbourg
M. le prince Boris Galitzine, conseiller
d'Etat. Chambellan à la Cour de'S. M. l'Em-
pereur
M. Léonard Ivanovsky, conseiller de Col-
lège. Ingénieur
•- M. Paul Gasentzer, conseiller d'Etat. Tré-
sorier du commissariat général de Russie
M. Edouard Kërn, conseiller d'Etat. Di-
recteur de l'Institut forestier à Saînt-Péters-
bourg;
M. Alexis Kirsanoff, conseiller d'Etat. Dé-
légué du contrôle au commissariat;
M. Nicolas Térestchenko, exposant à l'Ex-
position de 1900
M. Alexandre Kovaniko, colonel du génie;
M. Grégoire Krestovnikoff, représentant do
la maison Krestovnikoff frères
M. Vaîérien Loboïkoff, conseiller de »Cour.
Secrétaire de l'Académie impériale des beaux-
arts à Saint-Pétersbourg »
M. Wladimir Pastchenko, artiste sculp-
teur
M. Alexandre Poehl, docteur en médecine.
Professeur de chimie à ^Université de Saint-
Pétersbourg
M. Michel Pomortzeiî, ingénieur. Colonel
professeur à l'Ecole d'artillerie
M. Piasetsky, artiste peintre. Docteur en
médecine. Conseiller de Collège
M. Elie Répine, artiste peintre. Membre de
l'Académie impériale des ceaux-arts
M. Mietchislas Schaniavsky, conseiller de
Collège. Délégué adjoint pour le groupe des
confins de l'Empire russe
M. Boris Schapiroff, conseiller d'Etat ac-
tuel. Doôteur en médecine
M. Albert Tcherep-Spiridovitch, conseiller
d'Etat. Gérant d'affaires de la Commission
impériale pour la participation de la Russie
à Imposition de 1900
M. Valgren, artiste peintre, statuaire. Che-
valier du 30 juillet. 1894.
Ait grade de chevalier
M, le baron Jacques de Berwiek, chef de
la correspondance au commissariat de Russie;
M. Paul Apostol, conseiller honoraire. Dé-
légué au service des Congrès et du Catalogue
de l'Exposition de 1900;
M. Edouard Grunwaldt, directeur de la
maison P. M. Grumvaldt;
M. Nicolas Roussanoff, attaché au commis-
sariat général
M. Arthur Abrahamson, conseiller de Cour,
flélégué de la direction des chemins de fer de
J'Empire à l'Exposition
M. Nicolas Bakou1line, conseiller hono.
raire, inspecteur des impôts au ministère des
finances;
M. Jean Baranoff, directeur de la, Compa-
gnie des manufactures Baranoff
M. Witold BUinsky, conseiller honoraire,
chef de bureau au commissariat;
M. Albert Benois, inspecteur de l'enseigne-
ment d'art décoratif au ministère des finan-
ces
M. Michel Bilbassoff, conseiller honoraire,
chef de bureau des expéditions au ministère
des finances;
M. Léon Brodsky, industriel;
M. Georges Bromley, représentant de la
maison Bromley frères;
M. Charles Du Loup, professeur à l'Ecole su-
périeure de guerre;
M. Hyppolite Dyakoff, fonctionnaire à la
direction générale des haras;
M. Grégoire Elisséefî, conseiller municipal
de Saint-Pétersbourg;
M. Charles Fabergé, orfèvre-joaillier;
M. Adolphe Franck, directeur de la Compa-
gnie de verrerie du Nord; v
M. Gustave Frank, directeur-adjoint de
l'expédition pour la confection des papiers
d'Etat:
M. Gustave Gulisé, directeur de la Compa-
gnie russo-américaine de caoutchouc
M. Stéphane Goulichambaroff, fonction-
naire au ministère des finances de Russie;
M. Alexis Harlamoff, artiste peintre;
M. Alexande Hômenko, lieutenant de'la
marine russe;
M. Ladislas Hubert, conseiller d'Etat, ingé-
nieur
M. Constantin Isenberg, ohargé des instal-
lations artistiques de la section russe à l'Ex-
position
M. Nicolas, "Jassiuninsky, directeur de la
Compagnie des manufactures Jassiuninsky;
M. Gennady Kartzoff, délégué au ministère
des finances
M. Nicolas Kaschine, directeur de la nou-
velle manufacture de Kotsôua;
«M. Paul Karpinsky, gérant de l'usine de
Kyschtym;
M. DimitryHardine, professeur de l'insti-
tut polytechnique de Varsovie; `
M. Constantin Korovine, artiste peintre
M. Mathieu Kouznetzoff industriel
M. Guillaume Koubitzky, contrôleur au
contrôle de l'Empire
M. Eugraph. Kovalevsky, fonctionnaire au
ministère de l'instruction publique
M. Serge Latkine, chef des archives au dé-
partement des douanes;
M. Serge Lebedkine, directeur du bureau
de la garantie à Moscou
M. Serge Lénine, inspecteur d'agriculture
M. Moïse Mangouby, conseiller honoraire,
fonctionnaire au ministère des voies et com-
munications
M. Robert Meltzer, architecte
M. Sara Morosoff, représentant de la mai-
son Morosoff, Sara et fils;
M. Alexis Nédykhlaeff, délégué du gouver-
nement russe
M. Constantin Nikolaevsky, assesseur de
collège
M. Gustave Nittey, attaché au ministère de
l'agriculture et des domaines
M. Emmanuel Nobel, exposant
M. le comte Alexis Ouvaroff, gentilhomme
de la chambre de Sa Majesté
M. Boris Ovsianikolï, ingénieur, conseiller
de Cour;
M. Nicolas Philippoff, conseiller de Cour,
chef de bureau au ministère de l'agriculture
et des domaines
M.ie baron Georges Pilav de Pilhau, con-
seiller de Cour, gentilhomme de la chambre
de Sa Majesté;
M. Alexandre Pogojeff, conseiller d'Etat,
docteur en médecine;
M. Constantin Popoff, industriel;
M. Nicolas Prohoroff, manufacturier
M. Alexandre Protopopoff, ingénieur
̃M. Jean Prowé, représentant de la maison
Zïmdel et'C'e; 1 •< >
M. le; comte Louis Skaîzynsky, délégué du
ministère des finances
M. Valérie Séménoff, secrétaire au 1er dé-
partement du Sénat dirigeant de Russie
M. Charles Schémachko, conseiller hono-
raire, attaché au ministère des finances
M. Nicolas Sokavnine, attaché au ministère
des finances;
M. Alexandre Solsky, conseiller honoraire,
contrôleur adjoint au contrôle de l'Empire
M. Jean Sosnovsky, conseiller de Cour,
chef de section au Comité des ministres de
l'Empire;
M. Jules Kounitzer, manufacturier;
M. le prince Paul Troubetzkoï, artiste
sculpteur.;
M. FrantzWenzeliedes, directeur de l'usine
métallique de Saint-Pétersbourg
M. Michel Wilié, artiste peintre
M. Nicolas Woulav-Larsky, conseiller de
Cour, attaché au commissariat
M. Waldemar Yakountchikoff, membre du
Comité de la petite industrie rurale
M. Pierre Zélensky, secrétaire de collège,
attaché au ministère de l'agriculture
M. Catoire de Bioncourt, directeur et copro-
priétaire des papeteries de Troizko-Kou-
drowo.
TURQUIE
Au grade d'officier
M. Hector Econonïos-bey, secrétaire géné-
ral de la Commission d'organisation de la
section ottomane (chevalier du 34 novem-
bre 1896). Ait grade de chevalier
M. Nubar-pacha Boghos, ingénieur des
arts et manufactures. Exposant. Médaille
d'or;
M. Stephan Spartale, vice-président du Co-
mité d'organisation de la section ottomane.
Membre du jury;
M. Pio-Alphonse-Marie-Joseph Calil Hanna-
bey, administrateur de la section ottomane.
DANEMARK
Au grade d'officier
M. de Grevenkop-Castenskiold, grand ve-
neur de la Cour de S. M. le roi de Danemark;
M. le comte de Moltke-Hwitfeld, vice-pré-
sident du jury du groupe XVII
M. B. Munster, capitaine de vaisseau en
retraite, membre du jury. classe 33;
M. Harold Bing, président de la Société
des industriels de Copenhague. Trésorier du
commissariat général danois;
M. Henri Glœsel, architecte. Inspecteur et
sociétaire du garde-meuble royal à Copen-
hague
M. Kroyer, peintre. Vice-président du Co-
mité danois pour les beaux-arts;
M. Pietro Krohn, directeur du musée des
Arts décoratifs. Commissaire du Danemark
M. le comte B. de Wedell-Wedellsborg,
président de la Société royale d'agriculture.
Au grade de chevalier
M. de Christmas Dircking Homfeld, méde-
cin de la légation de Danemark à Paris;
M. Benzon', auteur., Commissaire du Dane-
mark i
M. Beriiburg, négociant. Commissaire dû
Danemark
M. Daniel Brunn, capitaine d'infanterie
dans l'armée danoise. Cottïmissâire du Dane-
mark
M. Christensen, capitaine du génie dans
l'armée danoise. Secrétaire général du com-
missaire du Danemark
M. Engelsted, vice-consul du Danemark à
Paris
M. Nyrop, architecte. Commissaire;
M, le baron H. de Rosenkrantz; veneur de
la Cour de S. M. le Roi. Commissaire
M. Bjœxn Stephensen, fabricant. Commis-
saire
M. Tuxen, professeur peintre. Commissaire
adjoint
M. L.-U. La Cour, capitaine du génie. Se-
crétaire du commissariat;
M. Ehlers, docteur en médecine
M. le comte C. de Knuth Lilliendal. Ve-
neur de la Cour de S- M. le Roi;
M. Jal Schultz, sculpteur
M. Vigo Johansen, professeur dé peinture
à l'Académie des beaux-arts de Copenhague;
M. Westermana, professeur à l'Iastitut
royal vétérinaire et agricole de Copenhague.
Commissaire.
̃̃-• ̃ /GRÈCE -̃•-̃
Au grade d'officier
M. Georges Roma, député au Parlement
hellénique. Membre du jury, à l'Exposition
de 1900.
Au grade de chevalier
-M. Constantin Chrysaphidès, membre du
jury de la classe 83
M. Théodore Ralli, artiste peintre. Hors
concours
M. Etienne Stamatiadis, membre du jury
de la classe 89;
M.Athanase Vagliano, commissaire à l'Ex-
position de 1900
M. Michel Vlasto;
M. Nicolas Paraskevas, ingénieur archi-
tecte
M. Alexis Koliva, délégué de la Commis-
sion centrale d'Athènes auprès du commissa-
riat hellénique.
SERBIE
Au grade de grand officier
M. Iovanovitch, président du Conseil des
ministre de Serbie
M. Spassitch, ministre de l'agriculture et
du commerce de Serbie.
Au grade de commandeur
M. Bochkovitch, secrétaire général du dé-
partement des affaires étrangères de Serbie;
M. Pretozar Gvozditch, président du Co-
mité pour l'organisation de la section serbe,
à l'Exposition de 1900;
M. Lazar lovanovitch, vice-président du
Comité pour l'organisation de la section
serbe à TExposition de 1900.
Au grade do chevalier
M. Sava Petrovitch, médecin en chef du
commissariat général
M. Léonce Tedeschi, sujet austro-hon-
grois, secrétaire général de la section serbe;
M. Milan Novakovitch, capitaine d'artille-
rie
M. Dragomir Jankovitch, secrétaire au mi-
nistère des affaires étrangères;
M. Vassa Jovanovitch, secrétaire au minis-
tère du commerce;
M. Demètre Antoula, géologue à la section
des mines;
M. Miloch Cristitch, secrétaire à la léga-
tion de Serbie; fc
Le docteur Bochko Tcholak-Antitch, secré-
taire de légation;
M. Svetzovar Zoritch, professeur à la Fa-
culté des sciences de Belgrade;
M. Girko Chokoratz, membre et secrétaire
général du Comité;
M. Girko Ba,rlovatz, secrétaire délégué du
Comité;
M. Voïslave Marinkovitch, secrétaire délé-
gué du Comité.
ROUMANIE
Au grade de grand officier
M. Alexandre Marghiloman, ministre des
affaires étrangères do S. M. le roi de Rou-
manie;,
M. Nicolas Philippesco, ministre de l'agri-
culture, du commerce, de l'industrie et des
domaines de S. M. le roi de Roumanie
M. Georges Philippesco, grand maréchal de
la Cour de S. M. le roi de Roumanie
M. Pierre Poni, ancien ministre des cultes
et de l'instruction publique de Roumanie.
Au grade de commandeur
M. Nicolas Herjeu, secrétaire général au
ministère de l'agriculture, du commerce, de
l'industrie et des domaines de Roumanie;
M. Alexandre Floresco, secrétaire général
au ministère des affaires étrangères de Rou-
manie
M. Georges Bengesco-Dabija, intendant gé-
"néral de l'armée roumaine • ̃ ̃•
M. Nicolas Coucou, député.' Ingénieur en
chef des ponts et chaussées
M. Constantin-Jean Istrati, député. Profes-
seur à la Faculté des sciences de Bucarest;
M. Grégoire Mano, député. Président du
jury central d'admission
M. Grégoire Toeilesco, sénateur. Membre
de l'Académie roumaine. Directeur du mu-
sée national des antiquités.
Au grade d'officier
M. Anastase Simu, député, ancien ma-
gistrat
M. Georges Assan, président de la Cham-
bre de commerce de Bucarest
M. Nicolas Butculesco, chef de cabinet du
ministre des affaires étrangères de RoU-
manie
M. Michel Cantacuzène, député. Vice-prési-
dent du jury, classe 104
M. Grégoire Capsa, sénateur. Industriel.
Exposant;
M. Ferdinand Ghika, délégué au commis-
sariat général de Roumanie;
M. Jean .Istrasi,, lieutenant-colonel. Vice-
président de la classe 117
M. Thomas Ionesco, professeur à la Fa-
culté de médecine de Bucarest
M. Ozar Lens, chef de division du per-
sonnel, du protocole et du secrétariat des or-
dres roumains
M. Georges Nicoleano, directeur au minis-
tère de l'agriculture de Roumanie. Membre
du jury;
M. Alexandre ûbregia, directeur général du
service sanitaire. Membre du jury, classe 112;
M. Michel Pacliano, directeur des affaires
politiques et du contentieux au ministère des
affaires étrangères.
Au grade de chevalier
M. A.-G. Carissy, négociant commission-
naire. Membre du jury, classe 60;
M. Charles Lahovary, délégué du commis-
sariat général de Roumanie à l'Exposition de
1900;
M. Michel Simonidy, artiste peintre;
*M. Constantin Hiott, député. Membre de la
Commission agricole auprès du ministère de
l'agriculture et du commerce de Roumanie
M. J.-N. Tresnea Greciano, sous-directeur
des affaires politiques au ministère royal des
affaires étrangères
M. Demètre Apostolu, président de la So-
ciété agricole de Roumanie;
M. le docteur Alfred-Nicolas Bernarth-
Lendway, directeur de l'Institut central de
chimie;
M. E. Bibesco, secrétaire au commissariat
général à l'Exposition universelle de 1900;
M. Henri Cremer, ingénieur dés mines et
ingénieur électricien;
M. Alexandre Cuza, ancien député. Membre
du jury;
M. J. Don, ingénieur en chef de Ire classe;
M. Théodore Floresco, secrétaire et rédac-
teur en chef du commissariat;
M. Georges Ghitza, ancien député. Délégué
du commissariat général;
M. le docteur Pierre Heresco, docteur en
médecine. Rapporteur au congrès Internatio-
nal de Paris;
M. M.-T. Mandrea, directeur général et
membre délégué de là fabrique d'équipements
et fournitures militaires;
M. Constantin G. Mano, deuxième secréi
taire de la légation de Roumanie à Paris;
M. Marinesco Bragadiru, industriel et com-
merçant
M- Minco, architecte, professeur à l'Ecole
des beaux-arts;
M. 'le docteur Minovici, médecin légiste et
professeur de médecine légale à la Faculté de
Bucarest;
M. E. Pantazzi, député, avocat de l'Etat,
Ire classe
M. Thomas Paraschivesao, lieùtenant'co-
lonel d'artillerie. Installateur de la âectioù
militaire;
M. J. Prodan, magistrat. Membre dit jury;
M. Horiâ Rosetti, ancien procureur dtt Roi.
Délégué du gouvernement aux concours in-
ternationaux d'escrime;
M. Scortsesco, député. Membre du jury in-
ternational
M. Socec, membre de la GhambreSle coin-
merce de Bucarest, libraire-éditeur;
j M; Stirbey, propriêtaii'e. Graadprisj ¡
M. le docteur Thomas Thomesco, profes-
seur de pathologie interne à la Faculté de
médecine de Bucarest;
M. Ursachy, capitaine. Professeur à l'Ecole
supérieure de guerre;
M. Zanné, professeur à l'Ecole des ponts et
chaussées de Bucarest. Vice-président du Co-
mité consultatif de l'Exposition.
PÉROU
Au grade de chevalier
M. Alfred Ayulo, consul général du Pérou
â Paris. Membre du jury de la classe 60 à
l'Exposition de 1900;
• M. Alexandre de Ydiaguez, ancien consul
fénéral du Pérou au Havre. Membre du jury
de la classe 52
M. Daniel Hernandez, artiste peintre. Com-
missaire spécial du Pérou pour la section des
beaux-arts
M. Albert Lynch; artiste peintre.
LA CHAMBRE
i
Vendredi lor février 1901..
LES PRÉVOYANTS DE L'AVENIR
La Chambre qui, depuis trois semaines,
grignotait du congréganiste, s'attendait
aujourd'hui à manger du curé. JJne inter-
pellation de M. Zévaès, inscrite à sori
feuilleton, semblait lui promettre cette
nourriture plus ou moins substantielle;
le hasard en a décidé autrement. Ce
sont les Prévoyants de l'avenir qui se
sont emparés de la tribune. A vrai dire,
on pouvait prévoir que, tôt ou tard, ils
feraient brusquement invasion dans
l'enceinte parlementaire. Menacés d'être
pris, comme dans un étau, entre les
tribunaux et l'administration, c'était
évidemment leur dernier recours.
La première broutille parlementaire
une fois expédiée, M. Georges Berry,
député de la Seine, a porté leurs doléan-
ces à la tribune sous la forme d'un pro-
jet de résolution pour lequel il a réclamé
l'urgence et la discussion immédiate.
Le gouvernement a déclaré par l'or-
gane de M. Waldeck-Rous^eau, prési-
dent du Conseil, qu'il était aux ordres de
la Chambre, et la discussion s'est en-
gagée.
Le projet de résolution de M. Georges
Berry est ainsi conçu:
La Chambre invite le gouvernement à sur-
seoir à l'exécution des arrêtés ministériels du
3 avril 1900 afin de permettre à la société
des Prévoyants de l'avenir et autres sociétés
similaires de raviser leurs statuts.
M. Georges Berry a développé ces
idées avec une certaine chaleur, sans
toutefois attaquer trop vivement le pré-
sident du Conseil, à l'adhésion duquel
était attachée la réussite de son entre-
prise. Il a raconté toute l'histoire des
Prévoyants de l'avenir, rappelé leurs
efforts, loué leur noble initiative, célébré
leurs succès, compati à leurs récentes
déceptions.
Comment s'est produit, dans leur sein,
le grand déchirement qui les a brusque-
ment armés les uns contre les autres?
Quelle est la vraie cause de cette espèce
de guerre civile qui en a fait des frères
ennemis? Il faut bien le dire c'est l'ar-
gent!
Les premiers fondateurs ne se dou-
taient pas qu'en sacrifiant vingt sous par
mois, ils auraient, au bout de vingt ans,
4,000 francs de rente pour 240 francs
de capital. Ils avaient rédigé leurs sta-
tuts sans prévoir les bénéfices léonins
qu'ils devaient un jour en recueillir. Ce-
pendant, l'année dernière, à l'heure bé-
nie du premier partage, il leur a bien
fallu s'en rendre compte. Ils avaient
réussi, les malheureux, bien au delà de
leur désir et de leur attente. Ils en étaient
épouvantés, pétrifiés!
Mais en même temps que leur richesse
les effrayait, elle irritait les autres, les
nouveaux venus, qui se proclamèrent
lésés, dépouillés et qui, suivant la cou-
tume, invoquèrent le bras séculier, au-
trement dit les pouvoirs publics.
Avant même d'être sollicité par ces
séparatistes, le bras séculier s'était ému.
La situation des Prévoyants de l'avenir
et de quelques autres sociétés analogues
avait frappé et inquiété certains esprits;
elle avait été discutée à la Chambre et au
Sénat, à l'occasion du grand débat sur
la loi de 1898 relative aux sociétés de
secours mutuels, et il avait été -entendu
qu'elles continueraient à vivre en dehors
de cette loi, qu'elles conserveraient leur
pleine et entière indépendance, parce
qu'elles donnaient un bon exemple et
qu'il y avait beaucoup plus d'intérêt à
les conserver qu'à les détruire.
Ainsi pensait M. Barthou, alors mi-
nistre de l'intérieur, et M. Waldeck-
Rousseau, devenu ministre à son tour,
eût certainement partagé cette opinion,
si le feu ne s'était mis dans la société et
ne l'eût obligé à prendre des mesures
conservatoires.
Voilà ce qu'a raconté M.Georges Berry,
et son récit nous a amenés jusqu'au
moment décisif où leprésidentdu Conseil
consulta tous les sociétaires, anciens et
nouveaux, au moyen d'une espèce de
référendum. Il n'a pas dissimulé que le
référendum n'était pas de son goût.
M. Barthou, mis en cause à plusieurs
reprises, est monté à la tribune après M.
Georges Berry et il a prononcé un dis-
cours très habile, très modéré, auquel la
Chambpe tout entière s'est empressée
d'applaudir, parce qu'il n'y a pas de plai-
sir plus délicat, même pour une assem-
blée politique et passionnée, que de sen-/
tir la lumière pénétrer en elle au souffle
de la justice et de la liberté.
Au reste, l'orateur a pris grand soin
de bannir de ses claires et loyales explica-
tions tout ce qui aurait pu avoir une
apparence d'opposition ou d'hostilité. Il
a simplement raconté les faits, depuis
leur origine jusqu'à la rupture actuelle,
avec une nuance de légitime sympathie
pour les Prévoyants de l'avenir, mais
sans méconnaître les embarras en face
desquels le gouvernement s'est trouvé
et la légalité absolue des résolutions qu'il
a été amené à prendre. -et->Oise,
M. Aimond, député de Seine-et-Oise,
lui a succédé. Il était plus à l'aise pour
plaider, sans réticence, la cause des Pré-
voyants de l'avenir, et il l'a très élo-
quemment défendue. A ses yeux, ces
hommes, ces travailleurs qui ont, pour
ainsi dire, devancé les temps et déblayé
la voie, en montrant, ce que pouvait de-
venir, l'épargne entre des mains honnê-
tes, sans le secours de l'Etat, sont vieti*
mes de la plus criante des injustices la'
jalousie et l'ingratitude humaines ont
épuisé à leur égard toute leur noirceur.
Ils consentent à se dépouiller eux-mêmes,
ils sont bien bons Les résultats acquis
leur appartenaient, leur étaient dus
comme la plus méritée des récompenses.
Jeté suis pas- loin -de m'associér -au
sentiment que M. Aimond a si hardiment
exprimé. Non seulement je veux que qui
sème récolte, dût-il récolter plus qu'il
n'espérait; mais je me rappelle aussi la
parabole des ouvriers de la douzième
heure. La difficulté est de la faire en-
trer dans la tête des ouvriers. Il ,suffit
d'ailleurs qu'elle soit dans l'Evàngile
pour n'avoir rien de commun avec la
politique.
Tout le monde était à peu près d'ac-
cord, lorsque le président du Conseil est
venu renforcer et consacrer cette entente
par. un de ces exposés auxquels ne résis-
tent que les pires sourds, c'est-à-dire
ceux qui ne veulent pas entendre. Il a re-
pris, lui aussi, l'histoire de la société des
Prévoyants de l'avenir depuis sa fonda-
tion jusqu'à sa catastrophe mais en y
mettant ces touches vivifiantes qui, d'une
froide récapitulation, font un tableau
vivant et parlant
M. Waldeok-Rousseau, président du Con-
sëil. Quel était le mécanisme de la So-
ciété ? Il repose sur l'accumulation des inté-
rêts de chaque cotisation pendant vingt anr
nées. Chaque sociétaire verse un franc par
mois, soit 340 francs en vingt ans. La société
ayant été fondée en 1881, c'est en janvier 1901
que devait avoir lieu la première réparti-
tion.
Plus on approchait de l'échéance, plus on
se préoccupait de ce que serait le dividende.
Or, d'après les statuts, le sociétaire de la
première heure, pour un versement de âiO
francs, devait en 1901 toucher 3,300 francs!
Il y avait 300 sociétaires dans ce cas. En
1902, 600 sociétaires, ayant versé 240 francs,
plus une annuité de 12 francs, devaient re-
cevoir 1,800 francs; en 1903, 1,500 sociétaires
auraient touché 1,000 francs.
Si vous remarquez que le sociétaire inscrit
en 1881 participait aux répartitions suivantes,
vous constaterez qu'il aurait touché 3,300 +
1,800 -+- 1,000 fr., soit une somme supérieure
à 6,000 fr. Ce résultat est tellement peu en
harmonie avec les règles de la prévoyance,
quo personne certainement ne s'en était
douté lors de la fondation'de la société.
Si nous recherchons maintenant quels se-
raient les résultats dans dix ans, en 1911, on
est frappé de leur disproportion, pour des
sociétaires ayant fait les mêmes sacrifices,
suivant qu'ils seraient inscrits depuis 1881 ou
depuis 1891. Les calculs permettent d'établir,
en effet, que le dividende serait alors d'envi-
ron 38 fr. seulement, moins 12 fr. de cotisa-
tion.
Tel est le mécanisme financier de cette So-
ciété, autorisée, je Ae rappelle, non par une
loi, mais par un arrêté ministériel. Lespréoc-
cupations de ses membres ont augmente avec
le temps; les assemblées générales ont été
houleuses, on en est arrivé à un état voisin
de la violence, il y a eu des voies de fait.
Dès ce moment, chacun a pris son nom dis-
tinctif les uns se sont appelés les révision-
nistes, les autres les antirevisionnistes; les
uns voulaient la revision des statuts dans un
sens plus équitable; les autres, le maintien
du statu quo.
Quoi qu'il en soit, l'exécution des sta-
tuts de la société aboutirait, dans l'ave-
nir, à de telles anomalies qu'il est impos-
sible de les maintenir tels qu'ils sont.
Une revision s'impose. En attendant, «le
gouvernement ne. pouvait laisser s'ac-
complir, sous le régime de l'article 291,
un acte que tout le monde eût considéré
comme regrettable ».
Cette revision nécessaire, les intéressés
eux-mêmes l'acceptent puisqu'ils se ré-
duisent spontanément à la portion con-
grue^ 360 francs dé pension. Ce chiffre
pourra être modifié, mais le bon sens
̃ proclame qu'il faut établir un maximum.
Quant aux procès entre revisionnistes et
antirevisionnistes, le gouvernement n'y
peut absolument rien
M. le président du Conseil. Je ne peux
absolument rien dans cet ordre de faits, qui
sont du domaine judiciaire. L'engagement
que je prends, c'est que les Prévoyants de
l'avenir ont toute sécurité pour se réunir
en assemblée générale. Suivant la résolution
qu'ils.adopteront, le gouvernement aura ou
n'aura pas à intervenir. S'ils choisissent la
forme de la société commerciale, tout est
dit, le gouvernement n'ayant pas à ap-
prouver^
S'ils choisissent le régime de la loi de
1898, ils demanderont l'autorisation que le
gouvernement no leur refusera certainement
pas, si leurs statuts sont réglementaires. Si
enfin, ils préfèrent la forme d'une société
indépendante, en vertu de la loi de 1898,
mais avec la déclaration d'utilité publique,
ils adresseront une demande au Conseil
d'Etat qui, après examen des statuts, pourra
accorder ou refuser l'utilité publique.
Je crois donc que ce débat, très utile, peut-
se résumer ainsi.
En 1880, est née une conception, excellente
dans son esprit, mais peut-être inexacte au
point de vue des conséquences flnancières.
Le jour où il a fallu réaliser la conception
primitive,on s.'est aperçu qu'il y aurait une dis-
proportion énorme, quant aux avantages, en-
tre ceux qui font partie de la société depuis
1880 ou 1882 et ceux qui n'y sont entrés que
dans les années suivantes. C'est cette dispor-
portion qui a nécessité l'intervention du mi-
nistre.
Voilà pour le passé. Quant à l'avenir, il ap-
partient à la société des Prévoyants de le ré-
gler.et elle est assurée pour cette œuvre de la
sympathie du gouvernement. Son sort est en-
tre ses mains. (Applaudissements).
Je prends l'engagement de ne plus
parler des bravos qui saluent les dis-
cours de M. le président du Conseil. La
monotonie est la monotonie, même
quand elle est la vérité, et je me rappelle
le sort d'Aristide.
M. Gauthier (de Clagny) a répondu à
M. Waldeck-Rousseau ou plutôt, il est
monté à la tribune après lui, pour
rendre un dernier et très délicat hom-
mage aux Prévoyants de l'avenir. Il
a constaté qu'ils avaient des ennemis
« au dehors, dans les ministères et même
à la Chambre »; mais, après les fleurs
dont on les a couverts aujourd'hui, le
nombre de leurs adversaires va certai-
nement diminuer.
Ils refusent de se soumettre aux condi-
tions très rigoureuses de la loi sur les
sociétés de secours mutuels, ils enten-
dent placer leurs capitaux à leur fan-
taisie. En un mot, ils veulent être libres,
quel crime En réalité, les sociétés-
concurrentes, les sociétés d'assurances,
les sociétés financières et lé gouverne-
ment lui-même ont peur de leurs 38 mil-
lions 1
Enfin, on leur accorde un sursis. C'est
bien Ils pourront dire au moins, en
toute liberté, ce qu'ils comptent faire.;
ils demanderont avant tout qu'on leur
donne la paix.
La fin de la* "discussion a été, comme
toujours, un peu confusç. On s'est animé.
Il y a eu des interruptions, des récrimi-
nations, voire des invectives et quelques
rappels à l'ordre. M. Rouanet a «évoqué
le spectre du Panama. Je glisse sur cet
incident démodé. M. Louis Ricard, qui
ne paraît pas très bien disposé pour les
Prévoyants, a dit qu'ils ne pouvaient s'en
prendre qu'à eux-mêmes de ce qui leur
arrive. Pourquoi ont-ils refusé de modi-
fier leurs statuts ?
En fin de compté^èux projets-^ *ésôy
lution ont été soumis à la Chambre Tui|
par M. Groussier 1 autre par M. Bar-
thou. Le président du Conseil a déclaré ï;
qu'il préférait celui de M. Barthou, ainsi
conçu
La Chambre, prenant acte des déclarations
du gouvernement de surseoir à l'exécution de
l'arrêté pris à l'égard des Prévovants de l'a-
venir, en vue de leur permettre ï'étude de la.
réforme de leurs statuts et la réunion d'une
assemblée générale, passe à l'ordre du jour.
C'est la motion qui a été adoptée par
l'immense majorité de la Chambre. Il no,
lui a manqué que 54 voix. Tout est bien
qui finit bien mais un mot de M; Gau-
thier (de Clagny) m'a étonné. Je n'aurais
jamais cru que les Prévoyants de l'ave-
nir eussent, à la Chambre même, tant
d'ennemis. II est visible que les mutuel-
listes leur en veulent, et cela a tout l'air
d'une question de boutique.
Pas-Perdus.
LE SÉNAT
LE BUDGET DE 1901
Après avoir validé les élections de
M. Pochon et du général Saint-Ger-
main, le Sénat aborde la discussion- du
budget de la justice, dont M.; Chaumié
est le rapporteur.
Un. débat assez long s'ouvre sur l'ar-
ticle 7 (Cours d'appel), La Chambre des
députés avait'voté un crédit de 6,129,083
francs, la Commission du Sénat pro-
pose de le porter à 6,387,083 francs. Il
s'agit de la suppression d'un certain
nombre de sièges dans quelques Cours.
Le garde des sceaux explique d'ail-
leurs très clairement les motifs qui l'ont t
poussé à proposer cette réforme utile
Ce plan de réforme consiste dans la créa-
tion d'une Chambre supplémentaire à Paris
et à Lyon, et dans la suppression correspon-
dante d'un conseiller dans chacune des Cours
d'appel, Paris et Lyon exceptés.
Cette réforme a été acceptée par la Cham-
bre des députés à une grosse majorité.
Ici, elle a rencontré une certaine opposi-
tion de la part de votre Commission.
J'accppte la rédaction qu'elle propose, parca
qu'il s'agit d'une œuvre d'avenir qu'il y aura
lieu de compléter. Mais je dois declarer que
je ne s.aurais passer condamnation sur les
réductions qui m'ont été imposées.
C'est un fait d'expérience que ce sont les
petites Cours, celles qui ont le moins d'affaires,
qui travaillent le moins. Se préoccupant tou-
jours d'une suppression possible, elles s'effor-
cent d'avoir un rôle constamment encombré,
et elles ne procèdent qu'avec une sage len-
teur.
Je me souviens, quand il m'est arrivé
d'aller plaider devant telle ou telle de ces
petites Cours, que le premier président me
disait invariablement, lorsque j'allais lui
faire visite avant l'audience « Et surtout no
vous croyez pas obligé d'être bref, nous ai-
mons le développement. » (Sourires.)
M. Monis rassure ceux de ses collègues S
qui paraissent inquiets sur le sort des
magistrats de leur région. MM. Leydet,
Chaumié, Tillaye reçoivent les meilleures
assurances. Et finalement l'article 7; qui
avait été réservé, a été voté,, conformé-
ment aux propositions sénatoriales. Le
garde des sceaux saisira la Chambre
d'un projet spécial qui ï)aè$r^ les choses
au point.
Divers amendements, défendu's par
MM. Bodinier, Francoz, sont repoussés,
et le budget de la justice est adopté
ain£i que celui de l'Imprimerie nationale.
Lundi, ce sera le tour du* budget do
l'intérieur. #
Edmond Millaud.
COULISSES PARLEMENTAIRES
Sur les associations
Pendant que le président du Conseil don-
nait à la tribune de la Chambre toutes les
explications utiles sur le fonctionnement des
Prévoyants de l'avenir à la satisfaction gé-
nérale, les amendements à la loi sur les
associations ne cessaient d'être déposés. Nous
sommes à 78 1
On a distribué hier la nouvelle rédaction
de l'article 2 du projet en discussion. E116 est
ainsi formulée
Art. 2. Toute association fondée sur.-uno
cause ou en vue d'un objet illicites contraire
aux lois, aux bonnes mœurs, ou qui aurait pour
but de porter atteinte à l'intégrité du territoire;
national et à la forme républicaine du gouver-
nement, est nulle et de.tful effet.
Deux projets do loi
M. le général André, ministre de la guerre,
a déposé sur le bureau de la Chambre deux
projets de loi.
Le premier porte déclassement des places
fortes et ouvrages fortifiés $ur le littoral, le
second est relatif au classement des ouvragas
de fortification de la défense du littoral de la
France et de l'Algérie.
Les deux projets ont été renvoyés à la Com-
mission de l'armée.
une proposition de M. Bertosas:
M. Berteaux, député de Seine-et-Oise, a
èoumis à ses collègues hier, au début de la.
séance, d'accord avec le gouvernement, une
proposition de loi qui a pour objet de'niodi-
fier l'article 28 de la loi de 18&8 sur les-sociè-
tés de secours mutuels.
Aux termes de cet article, les sociétés do
secours mutuels qui accordent a leurs roesn-
bres ou à quelques-uns dé leurs memBres
des indemnités moyennes ou supérieures à :z
5 francs par jour, des allocations
ou des pensions supérieures à 360 francs .par r
an ûe participent pas aux subventions fie
l'Etat et ne bénéficient pas des autres avan-
tages accordés par la loi aux sociétés de se-
cours mutuels.
D'autre part, aux termes du dernier para-
graphe de cet article, lès sociétaires qui s'af-
filient à plusieurs sociétés en-vue de se cons-
tituer une pension supérieure à 360 francs ou.
des capitaux en cas de vie ou de décès supé-
rieurs à 3,000 francs doivent être exclus de.^
sociétés de secours mutuels dont ils font
partie, sous peine pour la société de perdre
les avantages concédés par la loi.
M. Berteaux, suivant les desiderata for-
mulés par tous les mutualistes, propose de
remplacer dans cet article les chiffres de
360 francs et de 3,000 francs par 720 francs et
6,000 francs..
6,000 france~ Paul Héniery-
J -i.n.n, ^^A»VV-
Nouvelles Militaires
Armée de, Terre
AU camp de Châlons
L'ouverture du cours théorique et pratique
de l'Ecole normale de tir a eu lieu lii»! uo ~-i,
camp de Châlons, pour la première £-ri
d'officiers appelés à suivre ce cours.
Service d'état-majer
Les stagiaires d'état-major dont les ih^u^
suivent ont été mis hors cadres,
M. Forlot, capitaine breveté au 'r n-c
d'infanterie de la 38 brigade d'i'a.r.ff"
d'Alger, a.été désigné pour servir o:. •
-éM&«'â.'ôrâoonance "auprès' -4ù" -J«: t
!du gouvernement des Etats-Unis à l'Exposi-
tion" de 1900;
M. John Henry Patterëôn, exposant. Deux
grands prix "B.
M. George B. Post, architecte-conseil
M. Francis C. Pratt, vice-président de la
Pratt and Whitney Manufacjuring Co de
Hartford
M. Gonzalo de Quesada, commissaire spé-
cial de l'île de Cuba à l'Exposition de 1900;
M. John Krom Rees, professeur d'astrono-
»ie; e
M. E. W. Rice, exposant. Hors concours ¡
M. Howard Rogers, directeur des sections
d'enseignement et d'économie sociale pour
les Etats-Unis à l'Exposition de 1900
M. Charles Thomas Schven, président de
la Pressed Steel Ga.r C° de Pittsburg
M.Lyman G. Smith, exposant. Grand prix;
` M. Willàrd Adelbert Smith, directeur des
sections du génie civil et moyens de trans-
port, ainsi que des armées de terre et de mer
pour les Etats-Unis à l'Exposition de 1900
̃̃' M. A. G; Spalding, directeur de la section
des sports pour les Etats-Unis à l'Exposition
del9&0;
M.VAmbron S. Swasey, exposant. Grand
prix; .•••
M. William Watts Taylor, président de la
Rookwood Pottery company ¡
M. Louis C. Tiff air/, président de la Tif-
fany company;
M. George Westinghouse, président de la
société Westinghouse eleotric and manufactu-
ring Westinghouse
M. George Shreve WilMns, membre du
jury, classe 28; •
M. William Franklin Willoughby, mem-
bre du jury supérieur
M. Lucien Wulsin, exposant. Grand prix
M. Midhael H. de Young, commissaire des
.Etats-Unis à l'Exposition de 1900.
GRANDE-BRETAGNE
Au grade de chevalier
M? George-Arthur G-ilmer," directeur de la
maison Clément et Gilmer; V
M. Marcus Grûnberg, négociant. Médaille
d'or; il
M. Louis-Philippe Hébert, sculpteur. Mé-
daille de bronze 1889. Médaille d'argent 1900.
RUSSIE
Au grade de grand officier
M.Wladimir Kowalesky, conseiller privé.
Ministre adjoint des nnances de S. M. l'em-
pereur de toutes les Russies
M. Léonide Werckhovsky, conseiller privé.
Membre gérant du Comité technique de l'in-
tendance du ministère de la guerre de Russie; i
M. Wladimir Verchorsky, conseiller privé.
Membre du Conseil du ministre des voies et
communications pour les affaires des chemins
de ferile Russie.
Au grade de commandeur
M. Mark Antocolsky, artiste sculpteur. Of-.
ficier du 16 janvier 1892
M. Albert Edelfeld, artiste peintre. Officier
du 30 octobre 1889;
M. Nicolas Béléloubsky, conseiller d'Etat
actuel. Chef de l'administration du commerce
de Russie; ¡
M. Michel Botkine, conseiller d'Etat actuel.
Membre de llAca"démie impériale des Beaux-
arts *P'
M. Jean Kroustchoff, conseiller d'Etat ac-
tuel. Membre suppléant du jury à l'Exposition
de 1900;
M. Serge des Carrières, conseiller d'Etat
actuel. Chambellan à la Cour de S. M. l'Em-
pereur
M. Nicolas Gédrinsky, conseiller d'Etat ac-
tuel. En. fonctions de maître de la Cour de
S. M. l'Empereur;
M. Harlampy Golowine, conseiller privé.
Directeur de l'Institut technologique deSaint-
.Pètersbpurg
V M. Diniitry Konôvaloff, conseiller d'Etat
actuel. Professeur à l'Université de Saint-Pé-
tersbourg
M. Dimitry Mendèleeff professeur à rUni-
Yersité, de Saint-Pétersbourg
M. Basile Mostivenko, conseiller d'Etat ac-
tuel. Ingénieur des mines i,
M. Léon Ragôsine, conseiller privé. Direc-
teur du département de médecine au minis-
tère de l'intérieur
M. Robert Runeberg, ingénieur
M. Alexis Schouliatohenko, général-major
,'du génie. Vice-président de la Société impé-
riale technique;.
M. Alexandre Schwartz, conseiller d'Etat
actuel. Directeur général du district scolaire
de Riga i
M. le prince Jean Tarkhan Moouravoff,
conseiller d'Etat actuel. Professeur à l'Uni-
yersitè de Saint-Pétersbourg i
M. Dimitry Tchernoff, conseiller d'Etat
astuel. Ingénieur. Professeur à l'Académie
d'artillerie de Saint-Pétersbourg;
M', le comte Jean Tolstoï, maître de la Cour
de S. M. l'Empereur;
M. Alexandre Van der Hoven, général ma-
jor d'artillerie;
M. Nicolas Zélénoi, contre-amiral do la,
flotte russe.
£ii grade d'officier
< M. le cointe Louis Van der Noot d'Assche,
délégué du commissariat général de Russie
M, Michel Bietepage, directeur et proprié-
taire de la fàbriquede pianos Becker et Cie
M. Alexis Bork, conseiller d'Etat, docteur
en médecine;
M. Paul Charitonenko, représentant et pro-
priétaye de la maison Charitonenko et fils,
de Saint-Pétersbourg
M. le prince Boris Galitzine, conseiller
d'Etat. Chambellan à la Cour de'S. M. l'Em-
pereur
M. Léonard Ivanovsky, conseiller de Col-
lège. Ingénieur
•- M. Paul Gasentzer, conseiller d'Etat. Tré-
sorier du commissariat général de Russie
M. Edouard Kërn, conseiller d'Etat. Di-
recteur de l'Institut forestier à Saînt-Péters-
bourg;
M. Alexis Kirsanoff, conseiller d'Etat. Dé-
légué du contrôle au commissariat;
M. Nicolas Térestchenko, exposant à l'Ex-
position de 1900
M. Alexandre Kovaniko, colonel du génie;
M. Grégoire Krestovnikoff, représentant do
la maison Krestovnikoff frères
M. Vaîérien Loboïkoff, conseiller de »Cour.
Secrétaire de l'Académie impériale des beaux-
arts à Saint-Pétersbourg »
M. Wladimir Pastchenko, artiste sculp-
teur
M. Alexandre Poehl, docteur en médecine.
Professeur de chimie à ^Université de Saint-
Pétersbourg
M. Michel Pomortzeiî, ingénieur. Colonel
professeur à l'Ecole d'artillerie
M. Piasetsky, artiste peintre. Docteur en
médecine. Conseiller de Collège
M. Elie Répine, artiste peintre. Membre de
l'Académie impériale des ceaux-arts
M. Mietchislas Schaniavsky, conseiller de
Collège. Délégué adjoint pour le groupe des
confins de l'Empire russe
M. Boris Schapiroff, conseiller d'Etat ac-
tuel. Doôteur en médecine
M. Albert Tcherep-Spiridovitch, conseiller
d'Etat. Gérant d'affaires de la Commission
impériale pour la participation de la Russie
à Imposition de 1900
M. Valgren, artiste peintre, statuaire. Che-
valier du 30 juillet. 1894.
Ait grade de chevalier
M, le baron Jacques de Berwiek, chef de
la correspondance au commissariat de Russie;
M. Paul Apostol, conseiller honoraire. Dé-
légué au service des Congrès et du Catalogue
de l'Exposition de 1900;
M. Edouard Grunwaldt, directeur de la
maison P. M. Grumvaldt;
M. Nicolas Roussanoff, attaché au commis-
sariat général
M. Arthur Abrahamson, conseiller de Cour,
flélégué de la direction des chemins de fer de
J'Empire à l'Exposition
M. Nicolas Bakou1line, conseiller hono.
raire, inspecteur des impôts au ministère des
finances;
M. Jean Baranoff, directeur de la, Compa-
gnie des manufactures Baranoff
M. Witold BUinsky, conseiller honoraire,
chef de bureau au commissariat;
M. Albert Benois, inspecteur de l'enseigne-
ment d'art décoratif au ministère des finan-
ces
M. Michel Bilbassoff, conseiller honoraire,
chef de bureau des expéditions au ministère
des finances;
M. Léon Brodsky, industriel;
M. Georges Bromley, représentant de la
maison Bromley frères;
M. Charles Du Loup, professeur à l'Ecole su-
périeure de guerre;
M. Hyppolite Dyakoff, fonctionnaire à la
direction générale des haras;
M. Grégoire Elisséefî, conseiller municipal
de Saint-Pétersbourg;
M. Charles Fabergé, orfèvre-joaillier;
M. Adolphe Franck, directeur de la Compa-
gnie de verrerie du Nord; v
M. Gustave Frank, directeur-adjoint de
l'expédition pour la confection des papiers
d'Etat:
M. Gustave Gulisé, directeur de la Compa-
gnie russo-américaine de caoutchouc
M. Stéphane Goulichambaroff, fonction-
naire au ministère des finances de Russie;
M. Alexis Harlamoff, artiste peintre;
M. Alexande Hômenko, lieutenant de'la
marine russe;
M. Ladislas Hubert, conseiller d'Etat, ingé-
nieur
M. Constantin Isenberg, ohargé des instal-
lations artistiques de la section russe à l'Ex-
position
M. Nicolas, "Jassiuninsky, directeur de la
Compagnie des manufactures Jassiuninsky;
M. Gennady Kartzoff, délégué au ministère
des finances
M. Nicolas Kaschine, directeur de la nou-
velle manufacture de Kotsôua;
«M. Paul Karpinsky, gérant de l'usine de
Kyschtym;
M. DimitryHardine, professeur de l'insti-
tut polytechnique de Varsovie; `
M. Constantin Korovine, artiste peintre
M. Mathieu Kouznetzoff industriel
M. Guillaume Koubitzky, contrôleur au
contrôle de l'Empire
M. Eugraph. Kovalevsky, fonctionnaire au
ministère de l'instruction publique
M. Serge Latkine, chef des archives au dé-
partement des douanes;
M. Serge Lebedkine, directeur du bureau
de la garantie à Moscou
M. Serge Lénine, inspecteur d'agriculture
M. Moïse Mangouby, conseiller honoraire,
fonctionnaire au ministère des voies et com-
munications
M. Robert Meltzer, architecte
M. Sara Morosoff, représentant de la mai-
son Morosoff, Sara et fils;
M. Alexis Nédykhlaeff, délégué du gouver-
nement russe
M. Constantin Nikolaevsky, assesseur de
collège
M. Gustave Nittey, attaché au ministère de
l'agriculture et des domaines
M. Emmanuel Nobel, exposant
M. le comte Alexis Ouvaroff, gentilhomme
de la chambre de Sa Majesté
M. Boris Ovsianikolï, ingénieur, conseiller
de Cour;
M. Nicolas Philippoff, conseiller de Cour,
chef de bureau au ministère de l'agriculture
et des domaines
M.ie baron Georges Pilav de Pilhau, con-
seiller de Cour, gentilhomme de la chambre
de Sa Majesté;
M. Alexandre Pogojeff, conseiller d'Etat,
docteur en médecine;
M. Constantin Popoff, industriel;
M. Nicolas Prohoroff, manufacturier
M. Alexandre Protopopoff, ingénieur
̃M. Jean Prowé, représentant de la maison
Zïmdel et'C'e; 1 •< >
M. le; comte Louis Skaîzynsky, délégué du
ministère des finances
M. Valérie Séménoff, secrétaire au 1er dé-
partement du Sénat dirigeant de Russie
M. Charles Schémachko, conseiller hono-
raire, attaché au ministère des finances
M. Nicolas Sokavnine, attaché au ministère
des finances;
M. Alexandre Solsky, conseiller honoraire,
contrôleur adjoint au contrôle de l'Empire
M. Jean Sosnovsky, conseiller de Cour,
chef de section au Comité des ministres de
l'Empire;
M. Jules Kounitzer, manufacturier;
M. le prince Paul Troubetzkoï, artiste
sculpteur.;
M. FrantzWenzeliedes, directeur de l'usine
métallique de Saint-Pétersbourg
M. Michel Wilié, artiste peintre
M. Nicolas Woulav-Larsky, conseiller de
Cour, attaché au commissariat
M. Waldemar Yakountchikoff, membre du
Comité de la petite industrie rurale
M. Pierre Zélensky, secrétaire de collège,
attaché au ministère de l'agriculture
M. Catoire de Bioncourt, directeur et copro-
priétaire des papeteries de Troizko-Kou-
drowo.
TURQUIE
Au grade d'officier
M. Hector Econonïos-bey, secrétaire géné-
ral de la Commission d'organisation de la
section ottomane (chevalier du 34 novem-
bre 1896). Ait grade de chevalier
M. Nubar-pacha Boghos, ingénieur des
arts et manufactures. Exposant. Médaille
d'or;
M. Stephan Spartale, vice-président du Co-
mité d'organisation de la section ottomane.
Membre du jury;
M. Pio-Alphonse-Marie-Joseph Calil Hanna-
bey, administrateur de la section ottomane.
DANEMARK
Au grade d'officier
M. de Grevenkop-Castenskiold, grand ve-
neur de la Cour de S. M. le roi de Danemark;
M. le comte de Moltke-Hwitfeld, vice-pré-
sident du jury du groupe XVII
M. B. Munster, capitaine de vaisseau en
retraite, membre du jury. classe 33;
M. Harold Bing, président de la Société
des industriels de Copenhague. Trésorier du
commissariat général danois;
M. Henri Glœsel, architecte. Inspecteur et
sociétaire du garde-meuble royal à Copen-
hague
M. Kroyer, peintre. Vice-président du Co-
mité danois pour les beaux-arts;
M. Pietro Krohn, directeur du musée des
Arts décoratifs. Commissaire du Danemark
M. le comte B. de Wedell-Wedellsborg,
président de la Société royale d'agriculture.
Au grade de chevalier
M. de Christmas Dircking Homfeld, méde-
cin de la légation de Danemark à Paris;
M. Benzon', auteur., Commissaire du Dane-
mark i
M. Beriiburg, négociant. Commissaire dû
Danemark
M. Daniel Brunn, capitaine d'infanterie
dans l'armée danoise. Cottïmissâire du Dane-
mark
M. Christensen, capitaine du génie dans
l'armée danoise. Secrétaire général du com-
missaire du Danemark
M. Engelsted, vice-consul du Danemark à
Paris
M. Nyrop, architecte. Commissaire;
M, le baron H. de Rosenkrantz; veneur de
la Cour de S. M. le Roi. Commissaire
M. Bjœxn Stephensen, fabricant. Commis-
saire
M. Tuxen, professeur peintre. Commissaire
adjoint
M. L.-U. La Cour, capitaine du génie. Se-
crétaire du commissariat;
M. Ehlers, docteur en médecine
M. le comte C. de Knuth Lilliendal. Ve-
neur de la Cour de S- M. le Roi;
M. Jal Schultz, sculpteur
M. Vigo Johansen, professeur dé peinture
à l'Académie des beaux-arts de Copenhague;
M. Westermana, professeur à l'Iastitut
royal vétérinaire et agricole de Copenhague.
Commissaire.
̃̃-• ̃ /GRÈCE -̃•-̃
Au grade d'officier
M. Georges Roma, député au Parlement
hellénique. Membre du jury, à l'Exposition
de 1900.
Au grade de chevalier
-M. Constantin Chrysaphidès, membre du
jury de la classe 83
M. Théodore Ralli, artiste peintre. Hors
concours
M. Etienne Stamatiadis, membre du jury
de la classe 89;
M.Athanase Vagliano, commissaire à l'Ex-
position de 1900
M. Michel Vlasto;
M. Nicolas Paraskevas, ingénieur archi-
tecte
M. Alexis Koliva, délégué de la Commis-
sion centrale d'Athènes auprès du commissa-
riat hellénique.
SERBIE
Au grade de grand officier
M. Iovanovitch, président du Conseil des
ministre de Serbie
M. Spassitch, ministre de l'agriculture et
du commerce de Serbie.
Au grade de commandeur
M. Bochkovitch, secrétaire général du dé-
partement des affaires étrangères de Serbie;
M. Pretozar Gvozditch, président du Co-
mité pour l'organisation de la section serbe,
à l'Exposition de 1900;
M. Lazar lovanovitch, vice-président du
Comité pour l'organisation de la section
serbe à TExposition de 1900.
Au grade do chevalier
M. Sava Petrovitch, médecin en chef du
commissariat général
M. Léonce Tedeschi, sujet austro-hon-
grois, secrétaire général de la section serbe;
M. Milan Novakovitch, capitaine d'artille-
rie
M. Dragomir Jankovitch, secrétaire au mi-
nistère des affaires étrangères;
M. Vassa Jovanovitch, secrétaire au minis-
tère du commerce;
M. Demètre Antoula, géologue à la section
des mines;
M. Miloch Cristitch, secrétaire à la léga-
tion de Serbie; fc
Le docteur Bochko Tcholak-Antitch, secré-
taire de légation;
M. Svetzovar Zoritch, professeur à la Fa-
culté des sciences de Belgrade;
M. Girko Chokoratz, membre et secrétaire
général du Comité;
M. Girko Ba,rlovatz, secrétaire délégué du
Comité;
M. Voïslave Marinkovitch, secrétaire délé-
gué du Comité.
ROUMANIE
Au grade de grand officier
M. Alexandre Marghiloman, ministre des
affaires étrangères do S. M. le roi de Rou-
manie;,
M. Nicolas Philippesco, ministre de l'agri-
culture, du commerce, de l'industrie et des
domaines de S. M. le roi de Roumanie
M. Georges Philippesco, grand maréchal de
la Cour de S. M. le roi de Roumanie
M. Pierre Poni, ancien ministre des cultes
et de l'instruction publique de Roumanie.
Au grade de commandeur
M. Nicolas Herjeu, secrétaire général au
ministère de l'agriculture, du commerce, de
l'industrie et des domaines de Roumanie;
M. Alexandre Floresco, secrétaire général
au ministère des affaires étrangères de Rou-
manie
M. Georges Bengesco-Dabija, intendant gé-
"néral de l'armée roumaine • ̃ ̃•
M. Nicolas Coucou, député.' Ingénieur en
chef des ponts et chaussées
M. Constantin-Jean Istrati, député. Profes-
seur à la Faculté des sciences de Bucarest;
M. Grégoire Mano, député. Président du
jury central d'admission
M. Grégoire Toeilesco, sénateur. Membre
de l'Académie roumaine. Directeur du mu-
sée national des antiquités.
Au grade d'officier
M. Anastase Simu, député, ancien ma-
gistrat
M. Georges Assan, président de la Cham-
bre de commerce de Bucarest
M. Nicolas Butculesco, chef de cabinet du
ministre des affaires étrangères de RoU-
manie
M. Michel Cantacuzène, député. Vice-prési-
dent du jury, classe 104
M. Grégoire Capsa, sénateur. Industriel.
Exposant;
M. Ferdinand Ghika, délégué au commis-
sariat général de Roumanie;
M. Jean .Istrasi,, lieutenant-colonel. Vice-
président de la classe 117
M. Thomas Ionesco, professeur à la Fa-
culté de médecine de Bucarest
M. Ozar Lens, chef de division du per-
sonnel, du protocole et du secrétariat des or-
dres roumains
M. Georges Nicoleano, directeur au minis-
tère de l'agriculture de Roumanie. Membre
du jury;
M. Alexandre ûbregia, directeur général du
service sanitaire. Membre du jury, classe 112;
M. Michel Pacliano, directeur des affaires
politiques et du contentieux au ministère des
affaires étrangères.
Au grade de chevalier
M. A.-G. Carissy, négociant commission-
naire. Membre du jury, classe 60;
M. Charles Lahovary, délégué du commis-
sariat général de Roumanie à l'Exposition de
1900;
M. Michel Simonidy, artiste peintre;
*M. Constantin Hiott, député. Membre de la
Commission agricole auprès du ministère de
l'agriculture et du commerce de Roumanie
M. J.-N. Tresnea Greciano, sous-directeur
des affaires politiques au ministère royal des
affaires étrangères
M. Demètre Apostolu, président de la So-
ciété agricole de Roumanie;
M. le docteur Alfred-Nicolas Bernarth-
Lendway, directeur de l'Institut central de
chimie;
M. E. Bibesco, secrétaire au commissariat
général à l'Exposition universelle de 1900;
M. Henri Cremer, ingénieur dés mines et
ingénieur électricien;
M. Alexandre Cuza, ancien député. Membre
du jury;
M. J. Don, ingénieur en chef de Ire classe;
M. Théodore Floresco, secrétaire et rédac-
teur en chef du commissariat;
M. Georges Ghitza, ancien député. Délégué
du commissariat général;
M. le docteur Pierre Heresco, docteur en
médecine. Rapporteur au congrès Internatio-
nal de Paris;
M. M.-T. Mandrea, directeur général et
membre délégué de là fabrique d'équipements
et fournitures militaires;
M. Constantin G. Mano, deuxième secréi
taire de la légation de Roumanie à Paris;
M. Marinesco Bragadiru, industriel et com-
merçant
M- Minco, architecte, professeur à l'Ecole
des beaux-arts;
M. 'le docteur Minovici, médecin légiste et
professeur de médecine légale à la Faculté de
Bucarest;
M. E. Pantazzi, député, avocat de l'Etat,
Ire classe
M. Thomas Paraschivesao, lieùtenant'co-
lonel d'artillerie. Installateur de la âectioù
militaire;
M. J. Prodan, magistrat. Membre dit jury;
M. Horiâ Rosetti, ancien procureur dtt Roi.
Délégué du gouvernement aux concours in-
ternationaux d'escrime;
M. Scortsesco, député. Membre du jury in-
ternational
M. Socec, membre de la GhambreSle coin-
merce de Bucarest, libraire-éditeur;
j M; Stirbey, propriêtaii'e. Graadprisj ¡
M. le docteur Thomas Thomesco, profes-
seur de pathologie interne à la Faculté de
médecine de Bucarest;
M. Ursachy, capitaine. Professeur à l'Ecole
supérieure de guerre;
M. Zanné, professeur à l'Ecole des ponts et
chaussées de Bucarest. Vice-président du Co-
mité consultatif de l'Exposition.
PÉROU
Au grade de chevalier
M. Alfred Ayulo, consul général du Pérou
â Paris. Membre du jury de la classe 60 à
l'Exposition de 1900;
• M. Alexandre de Ydiaguez, ancien consul
fénéral du Pérou au Havre. Membre du jury
de la classe 52
M. Daniel Hernandez, artiste peintre. Com-
missaire spécial du Pérou pour la section des
beaux-arts
M. Albert Lynch; artiste peintre.
LA CHAMBRE
i
Vendredi lor février 1901..
LES PRÉVOYANTS DE L'AVENIR
La Chambre qui, depuis trois semaines,
grignotait du congréganiste, s'attendait
aujourd'hui à manger du curé. JJne inter-
pellation de M. Zévaès, inscrite à sori
feuilleton, semblait lui promettre cette
nourriture plus ou moins substantielle;
le hasard en a décidé autrement. Ce
sont les Prévoyants de l'avenir qui se
sont emparés de la tribune. A vrai dire,
on pouvait prévoir que, tôt ou tard, ils
feraient brusquement invasion dans
l'enceinte parlementaire. Menacés d'être
pris, comme dans un étau, entre les
tribunaux et l'administration, c'était
évidemment leur dernier recours.
La première broutille parlementaire
une fois expédiée, M. Georges Berry,
député de la Seine, a porté leurs doléan-
ces à la tribune sous la forme d'un pro-
jet de résolution pour lequel il a réclamé
l'urgence et la discussion immédiate.
Le gouvernement a déclaré par l'or-
gane de M. Waldeck-Rous^eau, prési-
dent du Conseil, qu'il était aux ordres de
la Chambre, et la discussion s'est en-
gagée.
Le projet de résolution de M. Georges
Berry est ainsi conçu:
La Chambre invite le gouvernement à sur-
seoir à l'exécution des arrêtés ministériels du
3 avril 1900 afin de permettre à la société
des Prévoyants de l'avenir et autres sociétés
similaires de raviser leurs statuts.
M. Georges Berry a développé ces
idées avec une certaine chaleur, sans
toutefois attaquer trop vivement le pré-
sident du Conseil, à l'adhésion duquel
était attachée la réussite de son entre-
prise. Il a raconté toute l'histoire des
Prévoyants de l'avenir, rappelé leurs
efforts, loué leur noble initiative, célébré
leurs succès, compati à leurs récentes
déceptions.
Comment s'est produit, dans leur sein,
le grand déchirement qui les a brusque-
ment armés les uns contre les autres?
Quelle est la vraie cause de cette espèce
de guerre civile qui en a fait des frères
ennemis? Il faut bien le dire c'est l'ar-
gent!
Les premiers fondateurs ne se dou-
taient pas qu'en sacrifiant vingt sous par
mois, ils auraient, au bout de vingt ans,
4,000 francs de rente pour 240 francs
de capital. Ils avaient rédigé leurs sta-
tuts sans prévoir les bénéfices léonins
qu'ils devaient un jour en recueillir. Ce-
pendant, l'année dernière, à l'heure bé-
nie du premier partage, il leur a bien
fallu s'en rendre compte. Ils avaient
réussi, les malheureux, bien au delà de
leur désir et de leur attente. Ils en étaient
épouvantés, pétrifiés!
Mais en même temps que leur richesse
les effrayait, elle irritait les autres, les
nouveaux venus, qui se proclamèrent
lésés, dépouillés et qui, suivant la cou-
tume, invoquèrent le bras séculier, au-
trement dit les pouvoirs publics.
Avant même d'être sollicité par ces
séparatistes, le bras séculier s'était ému.
La situation des Prévoyants de l'avenir
et de quelques autres sociétés analogues
avait frappé et inquiété certains esprits;
elle avait été discutée à la Chambre et au
Sénat, à l'occasion du grand débat sur
la loi de 1898 relative aux sociétés de
secours mutuels, et il avait été -entendu
qu'elles continueraient à vivre en dehors
de cette loi, qu'elles conserveraient leur
pleine et entière indépendance, parce
qu'elles donnaient un bon exemple et
qu'il y avait beaucoup plus d'intérêt à
les conserver qu'à les détruire.
Ainsi pensait M. Barthou, alors mi-
nistre de l'intérieur, et M. Waldeck-
Rousseau, devenu ministre à son tour,
eût certainement partagé cette opinion,
si le feu ne s'était mis dans la société et
ne l'eût obligé à prendre des mesures
conservatoires.
Voilà ce qu'a raconté M.Georges Berry,
et son récit nous a amenés jusqu'au
moment décisif où leprésidentdu Conseil
consulta tous les sociétaires, anciens et
nouveaux, au moyen d'une espèce de
référendum. Il n'a pas dissimulé que le
référendum n'était pas de son goût.
M. Barthou, mis en cause à plusieurs
reprises, est monté à la tribune après M.
Georges Berry et il a prononcé un dis-
cours très habile, très modéré, auquel la
Chambpe tout entière s'est empressée
d'applaudir, parce qu'il n'y a pas de plai-
sir plus délicat, même pour une assem-
blée politique et passionnée, que de sen-/
tir la lumière pénétrer en elle au souffle
de la justice et de la liberté.
Au reste, l'orateur a pris grand soin
de bannir de ses claires et loyales explica-
tions tout ce qui aurait pu avoir une
apparence d'opposition ou d'hostilité. Il
a simplement raconté les faits, depuis
leur origine jusqu'à la rupture actuelle,
avec une nuance de légitime sympathie
pour les Prévoyants de l'avenir, mais
sans méconnaître les embarras en face
desquels le gouvernement s'est trouvé
et la légalité absolue des résolutions qu'il
a été amené à prendre. -et->Oise,
M. Aimond, député de Seine-et-Oise,
lui a succédé. Il était plus à l'aise pour
plaider, sans réticence, la cause des Pré-
voyants de l'avenir, et il l'a très élo-
quemment défendue. A ses yeux, ces
hommes, ces travailleurs qui ont, pour
ainsi dire, devancé les temps et déblayé
la voie, en montrant, ce que pouvait de-
venir, l'épargne entre des mains honnê-
tes, sans le secours de l'Etat, sont vieti*
mes de la plus criante des injustices la'
jalousie et l'ingratitude humaines ont
épuisé à leur égard toute leur noirceur.
Ils consentent à se dépouiller eux-mêmes,
ils sont bien bons Les résultats acquis
leur appartenaient, leur étaient dus
comme la plus méritée des récompenses.
Jeté suis pas- loin -de m'associér -au
sentiment que M. Aimond a si hardiment
exprimé. Non seulement je veux que qui
sème récolte, dût-il récolter plus qu'il
n'espérait; mais je me rappelle aussi la
parabole des ouvriers de la douzième
heure. La difficulté est de la faire en-
trer dans la tête des ouvriers. Il ,suffit
d'ailleurs qu'elle soit dans l'Evàngile
pour n'avoir rien de commun avec la
politique.
Tout le monde était à peu près d'ac-
cord, lorsque le président du Conseil est
venu renforcer et consacrer cette entente
par. un de ces exposés auxquels ne résis-
tent que les pires sourds, c'est-à-dire
ceux qui ne veulent pas entendre. Il a re-
pris, lui aussi, l'histoire de la société des
Prévoyants de l'avenir depuis sa fonda-
tion jusqu'à sa catastrophe mais en y
mettant ces touches vivifiantes qui, d'une
froide récapitulation, font un tableau
vivant et parlant
M. Waldeok-Rousseau, président du Con-
sëil. Quel était le mécanisme de la So-
ciété ? Il repose sur l'accumulation des inté-
rêts de chaque cotisation pendant vingt anr
nées. Chaque sociétaire verse un franc par
mois, soit 340 francs en vingt ans. La société
ayant été fondée en 1881, c'est en janvier 1901
que devait avoir lieu la première réparti-
tion.
Plus on approchait de l'échéance, plus on
se préoccupait de ce que serait le dividende.
Or, d'après les statuts, le sociétaire de la
première heure, pour un versement de âiO
francs, devait en 1901 toucher 3,300 francs!
Il y avait 300 sociétaires dans ce cas. En
1902, 600 sociétaires, ayant versé 240 francs,
plus une annuité de 12 francs, devaient re-
cevoir 1,800 francs; en 1903, 1,500 sociétaires
auraient touché 1,000 francs.
Si vous remarquez que le sociétaire inscrit
en 1881 participait aux répartitions suivantes,
vous constaterez qu'il aurait touché 3,300 +
1,800 -+- 1,000 fr., soit une somme supérieure
à 6,000 fr. Ce résultat est tellement peu en
harmonie avec les règles de la prévoyance,
quo personne certainement ne s'en était
douté lors de la fondation'de la société.
Si nous recherchons maintenant quels se-
raient les résultats dans dix ans, en 1911, on
est frappé de leur disproportion, pour des
sociétaires ayant fait les mêmes sacrifices,
suivant qu'ils seraient inscrits depuis 1881 ou
depuis 1891. Les calculs permettent d'établir,
en effet, que le dividende serait alors d'envi-
ron 38 fr. seulement, moins 12 fr. de cotisa-
tion.
Tel est le mécanisme financier de cette So-
ciété, autorisée, je Ae rappelle, non par une
loi, mais par un arrêté ministériel. Lespréoc-
cupations de ses membres ont augmente avec
le temps; les assemblées générales ont été
houleuses, on en est arrivé à un état voisin
de la violence, il y a eu des voies de fait.
Dès ce moment, chacun a pris son nom dis-
tinctif les uns se sont appelés les révision-
nistes, les autres les antirevisionnistes; les
uns voulaient la revision des statuts dans un
sens plus équitable; les autres, le maintien
du statu quo.
Quoi qu'il en soit, l'exécution des sta-
tuts de la société aboutirait, dans l'ave-
nir, à de telles anomalies qu'il est impos-
sible de les maintenir tels qu'ils sont.
Une revision s'impose. En attendant, «le
gouvernement ne. pouvait laisser s'ac-
complir, sous le régime de l'article 291,
un acte que tout le monde eût considéré
comme regrettable ».
Cette revision nécessaire, les intéressés
eux-mêmes l'acceptent puisqu'ils se ré-
duisent spontanément à la portion con-
grue^ 360 francs dé pension. Ce chiffre
pourra être modifié, mais le bon sens
̃ proclame qu'il faut établir un maximum.
Quant aux procès entre revisionnistes et
antirevisionnistes, le gouvernement n'y
peut absolument rien
M. le président du Conseil. Je ne peux
absolument rien dans cet ordre de faits, qui
sont du domaine judiciaire. L'engagement
que je prends, c'est que les Prévoyants de
l'avenir ont toute sécurité pour se réunir
en assemblée générale. Suivant la résolution
qu'ils.adopteront, le gouvernement aura ou
n'aura pas à intervenir. S'ils choisissent la
forme de la société commerciale, tout est
dit, le gouvernement n'ayant pas à ap-
prouver^
S'ils choisissent le régime de la loi de
1898, ils demanderont l'autorisation que le
gouvernement no leur refusera certainement
pas, si leurs statuts sont réglementaires. Si
enfin, ils préfèrent la forme d'une société
indépendante, en vertu de la loi de 1898,
mais avec la déclaration d'utilité publique,
ils adresseront une demande au Conseil
d'Etat qui, après examen des statuts, pourra
accorder ou refuser l'utilité publique.
Je crois donc que ce débat, très utile, peut-
se résumer ainsi.
En 1880, est née une conception, excellente
dans son esprit, mais peut-être inexacte au
point de vue des conséquences flnancières.
Le jour où il a fallu réaliser la conception
primitive,on s.'est aperçu qu'il y aurait une dis-
proportion énorme, quant aux avantages, en-
tre ceux qui font partie de la société depuis
1880 ou 1882 et ceux qui n'y sont entrés que
dans les années suivantes. C'est cette dispor-
portion qui a nécessité l'intervention du mi-
nistre.
Voilà pour le passé. Quant à l'avenir, il ap-
partient à la société des Prévoyants de le ré-
gler.et elle est assurée pour cette œuvre de la
sympathie du gouvernement. Son sort est en-
tre ses mains. (Applaudissements).
Je prends l'engagement de ne plus
parler des bravos qui saluent les dis-
cours de M. le président du Conseil. La
monotonie est la monotonie, même
quand elle est la vérité, et je me rappelle
le sort d'Aristide.
M. Gauthier (de Clagny) a répondu à
M. Waldeck-Rousseau ou plutôt, il est
monté à la tribune après lui, pour
rendre un dernier et très délicat hom-
mage aux Prévoyants de l'avenir. Il
a constaté qu'ils avaient des ennemis
« au dehors, dans les ministères et même
à la Chambre »; mais, après les fleurs
dont on les a couverts aujourd'hui, le
nombre de leurs adversaires va certai-
nement diminuer.
Ils refusent de se soumettre aux condi-
tions très rigoureuses de la loi sur les
sociétés de secours mutuels, ils enten-
dent placer leurs capitaux à leur fan-
taisie. En un mot, ils veulent être libres,
quel crime En réalité, les sociétés-
concurrentes, les sociétés d'assurances,
les sociétés financières et lé gouverne-
ment lui-même ont peur de leurs 38 mil-
lions 1
Enfin, on leur accorde un sursis. C'est
bien Ils pourront dire au moins, en
toute liberté, ce qu'ils comptent faire.;
ils demanderont avant tout qu'on leur
donne la paix.
La fin de la* "discussion a été, comme
toujours, un peu confusç. On s'est animé.
Il y a eu des interruptions, des récrimi-
nations, voire des invectives et quelques
rappels à l'ordre. M. Rouanet a «évoqué
le spectre du Panama. Je glisse sur cet
incident démodé. M. Louis Ricard, qui
ne paraît pas très bien disposé pour les
Prévoyants, a dit qu'ils ne pouvaient s'en
prendre qu'à eux-mêmes de ce qui leur
arrive. Pourquoi ont-ils refusé de modi-
fier leurs statuts ?
En fin de compté^èux projets-^ *ésôy
lution ont été soumis à la Chambre Tui|
par M. Groussier 1 autre par M. Bar-
thou. Le président du Conseil a déclaré ï;
qu'il préférait celui de M. Barthou, ainsi
conçu
La Chambre, prenant acte des déclarations
du gouvernement de surseoir à l'exécution de
l'arrêté pris à l'égard des Prévovants de l'a-
venir, en vue de leur permettre ï'étude de la.
réforme de leurs statuts et la réunion d'une
assemblée générale, passe à l'ordre du jour.
C'est la motion qui a été adoptée par
l'immense majorité de la Chambre. Il no,
lui a manqué que 54 voix. Tout est bien
qui finit bien mais un mot de M; Gau-
thier (de Clagny) m'a étonné. Je n'aurais
jamais cru que les Prévoyants de l'ave-
nir eussent, à la Chambre même, tant
d'ennemis. II est visible que les mutuel-
listes leur en veulent, et cela a tout l'air
d'une question de boutique.
Pas-Perdus.
LE SÉNAT
LE BUDGET DE 1901
Après avoir validé les élections de
M. Pochon et du général Saint-Ger-
main, le Sénat aborde la discussion- du
budget de la justice, dont M.; Chaumié
est le rapporteur.
Un. débat assez long s'ouvre sur l'ar-
ticle 7 (Cours d'appel), La Chambre des
députés avait'voté un crédit de 6,129,083
francs, la Commission du Sénat pro-
pose de le porter à 6,387,083 francs. Il
s'agit de la suppression d'un certain
nombre de sièges dans quelques Cours.
Le garde des sceaux explique d'ail-
leurs très clairement les motifs qui l'ont t
poussé à proposer cette réforme utile
Ce plan de réforme consiste dans la créa-
tion d'une Chambre supplémentaire à Paris
et à Lyon, et dans la suppression correspon-
dante d'un conseiller dans chacune des Cours
d'appel, Paris et Lyon exceptés.
Cette réforme a été acceptée par la Cham-
bre des députés à une grosse majorité.
Ici, elle a rencontré une certaine opposi-
tion de la part de votre Commission.
J'accppte la rédaction qu'elle propose, parca
qu'il s'agit d'une œuvre d'avenir qu'il y aura
lieu de compléter. Mais je dois declarer que
je ne s.aurais passer condamnation sur les
réductions qui m'ont été imposées.
C'est un fait d'expérience que ce sont les
petites Cours, celles qui ont le moins d'affaires,
qui travaillent le moins. Se préoccupant tou-
jours d'une suppression possible, elles s'effor-
cent d'avoir un rôle constamment encombré,
et elles ne procèdent qu'avec une sage len-
teur.
Je me souviens, quand il m'est arrivé
d'aller plaider devant telle ou telle de ces
petites Cours, que le premier président me
disait invariablement, lorsque j'allais lui
faire visite avant l'audience « Et surtout no
vous croyez pas obligé d'être bref, nous ai-
mons le développement. » (Sourires.)
M. Monis rassure ceux de ses collègues S
qui paraissent inquiets sur le sort des
magistrats de leur région. MM. Leydet,
Chaumié, Tillaye reçoivent les meilleures
assurances. Et finalement l'article 7; qui
avait été réservé, a été voté,, conformé-
ment aux propositions sénatoriales. Le
garde des sceaux saisira la Chambre
d'un projet spécial qui ï)aè$r^ les choses
au point.
Divers amendements, défendu's par
MM. Bodinier, Francoz, sont repoussés,
et le budget de la justice est adopté
ain£i que celui de l'Imprimerie nationale.
Lundi, ce sera le tour du* budget do
l'intérieur. #
Edmond Millaud.
COULISSES PARLEMENTAIRES
Sur les associations
Pendant que le président du Conseil don-
nait à la tribune de la Chambre toutes les
explications utiles sur le fonctionnement des
Prévoyants de l'avenir à la satisfaction gé-
nérale, les amendements à la loi sur les
associations ne cessaient d'être déposés. Nous
sommes à 78 1
On a distribué hier la nouvelle rédaction
de l'article 2 du projet en discussion. E116 est
ainsi formulée
Art. 2. Toute association fondée sur.-uno
cause ou en vue d'un objet illicites contraire
aux lois, aux bonnes mœurs, ou qui aurait pour
but de porter atteinte à l'intégrité du territoire;
national et à la forme républicaine du gouver-
nement, est nulle et de.tful effet.
Deux projets do loi
M. le général André, ministre de la guerre,
a déposé sur le bureau de la Chambre deux
projets de loi.
Le premier porte déclassement des places
fortes et ouvrages fortifiés $ur le littoral, le
second est relatif au classement des ouvragas
de fortification de la défense du littoral de la
France et de l'Algérie.
Les deux projets ont été renvoyés à la Com-
mission de l'armée.
une proposition de M. Bertosas:
M. Berteaux, député de Seine-et-Oise, a
èoumis à ses collègues hier, au début de la.
séance, d'accord avec le gouvernement, une
proposition de loi qui a pour objet de'niodi-
fier l'article 28 de la loi de 18&8 sur les-sociè-
tés de secours mutuels.
Aux termes de cet article, les sociétés do
secours mutuels qui accordent a leurs roesn-
bres ou à quelques-uns dé leurs memBres
des indemnités moyennes ou supérieures à :z
5 francs par jour, des allocations
ou des pensions supérieures à 360 francs .par r
an ûe participent pas aux subventions fie
l'Etat et ne bénéficient pas des autres avan-
tages accordés par la loi aux sociétés de se-
cours mutuels.
D'autre part, aux termes du dernier para-
graphe de cet article, lès sociétaires qui s'af-
filient à plusieurs sociétés en-vue de se cons-
tituer une pension supérieure à 360 francs ou.
des capitaux en cas de vie ou de décès supé-
rieurs à 3,000 francs doivent être exclus de.^
sociétés de secours mutuels dont ils font
partie, sous peine pour la société de perdre
les avantages concédés par la loi.
M. Berteaux, suivant les desiderata for-
mulés par tous les mutualistes, propose de
remplacer dans cet article les chiffres de
360 francs et de 3,000 francs par 720 francs et
6,000 francs..
6,000 france~ Paul Héniery-
J -i.n.n, ^^A»VV-
Nouvelles Militaires
Armée de, Terre
AU camp de Châlons
L'ouverture du cours théorique et pratique
de l'Ecole normale de tir a eu lieu lii»! uo ~-i,
camp de Châlons, pour la première £-ri
d'officiers appelés à suivre ce cours.
Service d'état-majer
Les stagiaires d'état-major dont les ih^u^
suivent ont été mis hors cadres,
M. Forlot, capitaine breveté au 'r n-c
d'infanterie de la 38 brigade d'i'a.r.ff"
d'Alger, a.été désigné pour servir o:. •
-éM&«'â.'ôrâoonance "auprès' -4ù" -J«: t
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