Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1895-07-14
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 juillet 1895 14 juillet 1895
Description : 1895/07/14 (Numéro 195). 1895/07/14 (Numéro 195).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k283337r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE FIGARO DIMANCHE 14 JUILLET 1895
(Jean-Louis-Alexandre), commissaire-adjoint*
colonial.
M. Hébert (Eugène-Ernest), commissaire-
adjoint colonial.
M. Gleizes (Jean-Baptiste-Charles-Ray-
mond), commissaire-adjoint colonial.
M. Parnet (Emile-Louis-Marie- François),
médecin principal des colonies.
M. Nény (Eugène-Emile), pharmacien prin-
cipal des colonies.
M. Baud Joseph-Marie-Louis), lieutenant
d'infanterie de marine.
M. Targe (Antoine-Louis), lieutenant d'af-
tillerie h. c.
DÉCORATIONS AU TITRE CIVIL
Est promu au grade d'officier. M. Huyn
de Verneville, résident au Cambodge.
Sont nommés au grade de chevalier.
M. Salles (André), inspecteur de 3" classe des
colonies.
M. Aimés (Alfred), commis, rédacteur prin-
cipal de l'administration centrale des colo-
nies.
M. Trillard /Léon), procureur général, chef
du service judiciaire à la Martinique.
M. Grec (Paul), vice-recteur à la Réunion.
M. d'Erneville (Germain), vice-président du
Conseil général du Sénégal.
M; Jame (Germain), notaire à Saïgon,
membre du conseil privé, vice-président du
Conseil colonial.
M. Le Boucher (Henri), chef de bureau de
1" classe de l'administration pénitentiaire à
la' Guyane. -̃-
M. Tréfeu (Etienne), membre du Conseil
enpérieur des colonies, publiciste.
M. Dubois (Marcel), docteur ès-lettres,
professeur de géographie coloniale à la Sor-
bonne.
M. Roullet (Gaston), peintre des .départe-
ments des colonies et de la marine.
M. Rousselle, conseiller référendaire à la
Cour des Comptes, rapporteur de la Commis-
sion de vérification des comptes de l'Indo-
Chine.
M. Artaud (Paul), président du Tribunal
supérieur de Cajsenne.
Ministère des finances
Au grade de commandeur. M. Liotard-
Vogt, directeur général de l'enregistrement
des domaines et du timbre.
Au grade d'officier. M. Chevrier, ins-
pecteur général des finances.
M. Bardoux, administrateur des contribu-
tions directes.
M. Bardot, administrateur des manufactu-
res de l'Etat.
Au grade de chevalier. M. Barbier de la
Serre, conseiller référendaire la Cour des
Compte. `
'M; BouTlez, insp^cteut das finances.
'M. Guérnaud, chef de bureau à l'adminis-
tration centrale.
M. Du/rénoy, sous-chef -de bureau à l'admi-
nistration centrale.
M. Duboys-Lavigerie, sous-chef de bureau
à l'administration centrale.
M. Canteloube, directeur des contributions
directes à Montpellier.
M. Teyssier, directeur des contributions
directes à Agen.
M. Effantin, directeur de l'enregistrement à
Mâcon.
M. Benoist, directeur de l'enregistrement à
Angers.
"M. Vautier, eheî de bureau à la direction
générale des douanes.
M. Barbier, directeur des douanes à Char-
leville.
M. Plancke, inspecteur des douanes àMar*
seille.
M. Boivin, chef de bureau à. la direction
générale des contributions indirectes.
M. Vergez, directeur des contributions in-
directes à Marseille.
M. Robiou du Pont, directeur des contribu-
tions indirectes à Angers.
M; Belot, ingénieur à la manufacture des
tabacs de Paris.
M. Rouxel, chef de division à la Caisse des
dépôts et consignations.
• M. Mercadier, trésorier général à Albi.
M. Letainturier de La Chapelle, chef de
l'escompte à la Banque de France.
M. Heitz, ancien commis principal au mi-
nistère des finances.
Grande Chancellerie «Le la Légion
d'honneur
Au grade d'officier. M. Berry, capitaine
de frégate.
M. le docteur Luys, ancien médecin des
hôpitaux de Paris, ancien médecin en chef
d'ambulance en 1870-1871, membre de l'Aca-
mie de médecine.
Au grade de chevalier. M. Bompard,
ancien conducteur principal des ponts et
chaussées, agent général de colonisation en
rétraite. • ̃
'M. Roubille, directeur des contributions in-
directes en retraite.
M. Devin, professeur honoraire du lycée
Charlemagne.
M. Olivieri, surveillant principal des éta-
blissements pénitentiaires à la Guyane, en
retraite.
M. Maugis, vice-président honoraire du tri-
bunal de la Seine. ri-
BEVUE DE|JQ1™Î
M. Edouard Hervé, dans le Soleil, fixe
un point d'histoire qui n'est pas sans in-
térêt, relativement à la politique suivie
par le Souverain Pontife.
Un de nos lecteurs, écrit-il, nous demande
si les instructions de la Cour de Rome en îa-
veur d'une adhésion au régime républicain
datent seulement de l'époque des élections
générales de 1885. Non: elles sont antérieures;
de telle sorte qu'elles avaient déjà pu faire
leur chemin dans le monde auquel elles
s'adressaient.
Avant même la mort de Monsieur le
Comte de Chambord, la Cour de Rome con-
seillait l'acceptation des faits accomplis.
Seulement elle donnait ce conseil sans bruit,
sans publicité, par voie de démarches indi-
Feuilleton du FIGARO du U Juillet 1895
LA
GALILÉE
IiI
•– Suite -.i
A l'ouest, un peu à l'écart de la ville
et regardant la vaste plaine, notre camp
dressé nous attendait depuis plusieurs-
heures, nos muletiers ayant eu le temps
de prendre l'avance pendant notre ascen-
sion du matin au Garizim.
C'est au milieu de champs de blés touf-
fus, mêlés de coquelicots et de bleuets.
Une fraîcheur pénétrante, qui est pres-
que du vrai froid, monte, avec le soir.de
la terre encore mouillée, tandis que, du
fond de tous les lointains d'herbes et de
fleurs, des rainettes, des grenouilles, des
hibous, des chacals, entonnent l'hymne.
de la nuit. Une grande pleine lune d'ar-
gent surgit, s'élève dans le ciel. Et, aux
heures consacrés, des muezzins à voix
délicieuse modulent, avec une infinie
tristesse, le nom d'Allah.
Çeçroduetion interdite,
TidtieHes. Chose curieuse une do jees dé-
marches fut faite auprès du chef de la Mai-
son de France lui-même. Elle est racontée
dans le livre du marquis de Dreux-Brézé.
Elle n'eut d'ailleurs_aucun succès auprès' du
Comte de Chambord.
La politique pontificale était donc fixée dès
cette époque; mais elle n'était connue que
d'un petit nombre de personnes initiées aux
secrets de la politique. Elle n'avait pas en-
core reçu le retentissement que lui ont donné,
plus tard, le toast du cardinal Lavigerie et
les, lettres du cardinal Rampolla.
M. Hervé estime avec raison que la
politique pontificale n'en a pas moins
exercé, dès cette époque, une influence
appréciable, quoique discrète, sur les
événements.
A la suite de la publication qu'il a
faite ici-même pour essayer d'établir que
Louis XVII s'était bien échappé du
Temple, et pour l'identifier avec le mort
qui repose dans le cimetière de Delft, M.
Provins a reçu, du prétendant.Naundorff,
la lettre suivante que nous reproduisons
à titre de document
Teteringen, 7 juillet 1895..
Mon cher ami,
Je viens de lire les notes d'histoire que
vous avez publiées dans le Figaro. C'
Veuillez bien remercier, en mon nom, les
directeurs de ce journal de la généreuse hos-
pitalité qu'ils vous ont accordée, et accepter
pour vous-même la meilleure part de ma
gratitude.
Dans ce remarquable exposé de la thèse de
l'évasion et de 1 identité de mon père avec
l'enfant royal évadé, combien vous avez eu
raison de signaler en passant la comédie sa-
crilège qui s'est jouée à propos du coeur du
petit, scrofuleux, décédé le 8 juin, à la cour
du Temple 1 Comment voilà un objet que les
deux rois de la Restauration et la duchesse
d'Angoulême ont repoussé que le comte de
Chambord, qui en connaissait parfaitement
l'éxistence, avait dédaigné à l'exemple de ses
ancêtres, et c'est après leurmort à tous qu'on
en fait l'exhibition- solennelle par-devant no-
taire 1 Les motifs de cette résurrection n'é-
chapperont à personne. Je n'en dois pas
moins protester hautement contre ce nou-
veau travestissement de l'histoire.
Tout méconnu qu'ait été mon père de son
vivant, il n'en était pas moins né fils du roi
Louis XVI. L'histoire qui, comme vous l'a-
vez fait remarqué justement, se revise à me-
sure gu'eiie s'éloigne des événements, ne,
tardera peut-être plus longtemps à reconnaî-
tre et à dissiper l'erreur dans laquelle les
.passions politiques ont entretenu la nation
française.
Ce jour remplirait mon âme d'une grande
joie, parce qu'il justifierait mon père si injus-
tement flétri par les fauteurs de mensonge.
Et cependant, le ne puis me défendre à cette
approche d'une véritable terreur en pensant
aux responsabilités çne je porte déjà et qui
deviendront plus, lourdes en devenant pu-
bliques.
Si ma naissance n'avait créé que des droits
personnels, j'y renoncerais; mais elle a créé
des devoirs que je remplirai jusqu'au bout;
et contre toute usurpation et contre toute vio-
lation du principe héréditaire, ma voix s'élè-
vera toujours du fond de cette terre d'exil
si protectrice aux cendres de mon illustre
j>ére.
Croyez-moi toujours, mon cher ami, votre
reconnaissant et dévoué,
L.-G. DE BOURBON,
DUC DE NORMANDIE.
M. Dujardin-Beaumetz, député, a
proposé de compléter l'ornementation
du pont de la Concorde en y installant
des statues, et le commissaire général
de l'Exposition a soumis la projet à la
Commission supérieure de l'Exposition.
A ce sujet, le XIX' Siècle dit
Mais ces statues du pont de la Concorde,
elles existent elles ornent la grande cour,
d'honneur du château de Versailles.
Quand le pont de la Concorde fut construit,
en 1790, avec les pierres de la Bastille, il fut
aménagé des socles destinés à recevoir les
statues de grands hommes, Voltaire, Rous-
seau, Mirabeau, Puget, d'Alembert, etc.
Le projet ne fut exécuté qu'en 1828 par la
Restauration, mais le programme fut modi-
fié au lieu des philosophes et des encyclo-
pédistes, on mit sur ces socles Sully, Suger,
Duguesclin, Colbert, Turenne, Tourville et
Richelieu, Duguay-Trouin, Suffren, Condé,
Bayard, Duquesne.
Les dimensions colossales de ces statues
écrasant le pont, elles furent, en 1837, des-
cendues de leurs piédestaux et transportées à
'Versailles.
La question subsiste entière les so-
cles du pont ont été évidemment cons-
truits pour recevoir des statues. Si celles
qui ont été faites jadis ne peuvent être
utilisées vu leurs proportions, on peut
en mettre d'autres à la place. Toute la
difficulté résidera dans Je choix des
hommes à glorifier.
La Revue des Revues a traduit du
Mac-Lure Magazine de curieux souve-
nirs de M. Archibald Forbes, sur la ba-
taille de Sedan, où se trouvent des détails
sur la maison où- Napoléon III s'arrêta,
en attendant qu'il pût aller lui-même,
,après la défaite,- se constituer prison-
nier.
Cette maison appartenait à une dame Four-
naise, qui paraît avoir su assez bien tirer parti
des avantages de la situation; dés que sa de-
meure fut devenue « historique », elle en ven-
dit les morceaux aux amateurs de curiosités
au prince de Bismarck échut la table à laquelle
lui et l'Empereur s'étaient assis. Les deux
IV
Vendredi 20 avril.
Quand notre camp s'éveille, au milieu
de ses blés et de ses coquelicots, c'est le
lever du jour, l'heure du premier appel
sonore des muezzins, l'heure de la sortie
des bergers.
Près de nous, derrière des haies de
cactus et des murailles, apparaissent les
minarets et les petites coupoles de cette
Djéninn, que nous allons quitter sans
avoir même pénétré dans ses rues.
Par milliers, des chèvres et des che-
vreaux sortent de la ville, l'allure lente
et en bêlant, si serrés les uns aux autres
qu'on dirait un fleuve s'épandant sur la
campagne; dans le flot uniformément
noir des bêtes, se dresse de distance en
distance la stature longue d'un berger,
en robe bleue ou jaune, ou rose, la tête
couverte d'un voile que maintient une
très large couronne de laine.
Ici, est l'entrée de la Galilée, et nous
dormirons ce soir à Nazareth, qui doit
nous être caché dans les replis de ces
imprécises montagnes, là-bas au delà
des nappes vertes de la plaine d'Esdre-
Ion.
D'abord, il nous faut donc traverser
cette plaine si unie, déroulée devant nous
à n'en plus finir. Pendant cinq heures
d'affilée, au pas ou au galop, nous nous
avançons à travers des orges et des blés,
véritables champs de la Terre Promise,
voyant peu à peu se rapprocher les mon-
tagnes du fond, qui semblent être l'autre
rivage de cette mer verte. Des Arabes
croisent notre chemin, les uns à pied, les
chaises de paille authentiques qui avaient
servi à Napoléon et an ministre du roi Güil-
laume furent adjugées, l'une à sir Beau-
champs Walker, l'autre au général Sheridan.
Quant aux visiteurs innombrables qui défilè-
rent ensuite pendant des années dans l'im-
meuble de Mme Fournaise, ils eurent, eux
aussi, des chaises, ou plutôt des morceaux
de chaises, mais' qui, celles-là, avaienb sim-
plement servi à remplacer les sièges origi-
naux acquis par MM. Beauchamps, Walker
et Shèridan.
C'est ainsi qu'en Angleterre, la quan-
tité de bois qui a été vendue comme
provenant du fameux mûrier de Shakes-
peare pourrait maintenant faire la char-
pente d'une ville.
Le Liseur.
1 ENCORE « M Tm ? MICROBES RAD-AN » »'
Dans le récent article de.notre collabora-
teur, M. Emile Gautier, sur ce remède aux
effets extraordinaires qui, aux Etats-Unis, a
porté au pinacle la renommée de William
Radam, quelques légères inexactitudes se
sont glissées. Le pharmacien qui prépare le
Microbe Killer se nomme M. Guillou et de-
meure, 42, rue Condorcet, à Paris. Le dépôt
pour la vente en gros et le bureau des com-
mandes est 19, boulevard Poissonnière, et
M. le docteur L. 46, rue de Dunkerque,
déclare exactement que
« Ayant pris tout d'abord sa propre per-
» sonne pour anima vilis (dans le but d'étu-
» dier le Tueur de microbes), il n'a eu qu'à
» s'en féliciter puisqu'il s'est ainsi guéri ra-
» dicalement, en quinze jours, d'un eczéma
» chronique généralisé, absolument rebelle
» depuis longtemps à tout autre traite-
» ment. »
M. Emile Gautier disait également que la
marchandise avait été saisie; ce sont quelques
échantillons seulement qui ont été fournis au
"commissaire de police et les nombreux clients
n'ont point eu à souffrir d'une interruption
de traitement toutes les commandes, sans ex-
ception, comme à l'ordinaire, ont été livrées.
Les propriétés curatives et antiseptiques
du « Tueur de microbes Radam-» résident
purement et simplement dans la méthode em-
ployée pour .saturer l'eau (qui ici sert de véhi-
cule) des gaz très particuliers constituant le
médicament. La découverte de M. Radam, en
effet, a sa caractéristique en ce que le'liquide
à l'aide duquel il combat et vainc si souvent
des' maladies réputées jusqu'à ce jour incu-
rables, est tout bonnement de l'eau claire
dans laquelle il a sa insérer des combinai-
sons gazeuses d'une puissance antiseptique
inouïe. Son «Microbe Killer », pénétrantdans
l'économie, anéantit les germes de la maladie
en saturant, par voie de circulation san-
guine, l'organisme tout entier. La personne
du malade est littéralement désinfectée les
ferments putrides et bacillaires, mis en con-
tact avec les gaz bienfaisants, sont anéantis,
et le malade sent en lui courir la vie, après
avoir pu pressentir peut-être l'arrivée pro-
chaine de la mort.
Ce qu'il a de particulier, c'est que le
«Tueur de microbes Radam », ingéré même
à de très hautes doses par les gens les plus
délicats, est absolument inoffensif MM. Hirs-
chfel.d et Bryant sont donc persuadés que le
procès qui leur est intenté tournera à leur
gloire et établira l'efficacité de la «Rada-
mine ». Ils comprennent à merveille que la
justice cherche à contrôler leur remède. Les
envieux nepourront empêcherque William Ra-
dam n'ait su conquérir de haute lutte la con-
sidération et l'estime de tous ses concitoyens
des Etats-Unis; qu'il n'ait gagné honorable-
ment une fortune de plus de quarante mil-
lions de francs, ce qui est de notoriété publi-
que, et que dans le dernier procès qu'il a eu
à soutenir, le quatorzième, je crois, il n'ait,
après l'avoir gagné, guéri. son juge lui-
même i
Eugène Foreau.
A L'HO TEL DE VILLE
On liquidait. i>onç on s'est hâté. Mais, si
vite qu'on ait été hier, il a fallu encore au-
jourd'hui deux séances supplémentaires.
Faisons comme les édiles et brûlons le
pavé.
Ceux qui n'ont jamais réussi à faire percer
le boulevard Haussmann sont furieux de voir
M. Max Vincent sur le point d'aboutir.
Aussi répandent-ils sur les projets dont le Fi-
Sraroaparlé avant-hier les bruits les plus men-
songers. Ainsi ils prétendent que le Crédit
foncier de France n'a pas accordé son con-
cours. Nous n'avons qu'une chose à répon-
dre on publiera, quand il sera temps, la
lettre même par laquelle le Crédit foncier de
France se déclare heureux de participer à
une œuvre si attendue.
Quant aux envieux, ils ont eu le déplaisir
de voir hier envoyer à l'administration, en
les recommandant d'urgence à sa sollicitude,
les propositions de M. Létorey et de la So-
ciété immobiliéré du boulevard Haussmann.
L'ordre du jour appelle la discussion du
rapport de M. Pierre Baudin sur la partici-
pation financière, de la Ville de Paris dans les
dépenses de l'Exposition de 1900.
Après une longue discussion à laquelle
prend énergiquement part M. Paul Strauss,
qui se montre très prudent, le Conseil s'en-
gagera payer jusqu à concurrence de vingt
millions le cinquième des dépenses de cette
Exposition, dont les bénéfices seront d'ailleurs
partagés entre la Ville et l'Etat.
La plupart des autres votes, très rapides, ont
trait à des questions absolument locales. Ah 1
bienheureux sont ceux dont les affaires se
discutent en fin de session On ne contredit
presque pas le demandeur
L'ordre du jour est prononcé sur bien peu
de pétitions.
A sept heures, la séance est levée et la ses-
sion close.
Messieurs les édiles, en vacances 1
Henri Hamoise.
autres sur des ânes ou sur des chevaux;
ils disent « Waraksaï 1 » s'ils nous pren-
nent pour des chrétiens; le plus sou-
vent « Salam Aleikoum 1 » nous pre-
nant pour des musulmans.
De loin en loin, sur des petites hau-
teurs qui émergent de l'étendue unie,
comme des ilots, habitent les laboureurs
de ces terres si fertiles. Autant que pos-
sible, ils ont perché ainsi leurs vieilles
maisonnettes à coupoles, dont les murs
extérieurs se tiennent les uns aux autres
de façon à former rempart, et que pro-
tègent en outre des haies de cactus;
dans l'arrangement de chaque groupe,
s'indiquent les méfiances séculaires, la
continuelle nécessité de se défendre con-
tre les incursions des Bédouins voisins..
Tous pareils, ces villages. A l'entrée,
toujours des femmes et des filles au la-
voir en général aussi, quelque sarco-
phage chrétien des premiers siècles,
violé, la crojx grattée, servant de timbre
pour l'eau du bétail. Et partout aux
abords, donnant à ces nids humains l'as-
pect des repaires de fauves, traînent de
fétides carcasses de chevaux ou de cha-
meaux, autour desquels chaque nuit
s'assemblent les chacals.
Puis, le village passé, la mer des blés
et des orges semble très vite l'engloutir,
à mesure qu'il s'abaisse dans le lointain;
la plaine recommence, monotone, étale
au gré du vent et du soleil ses reflets
verts, ses luisants de peluche. `
Beaucoup de jeunes femmes sont à
travailler dans ces champs immenses;
enfouies jusqu'à mi-jambe parmi les
épis serrés, elles arrachent les mauvaises
herbes, qui sont des coquelicots, des
bleuets, des pâquerettes; dans leurs
beaux bras, nus jusqu'aux épaules, elles
tiennent toutes. des gerbes de ces fleurs:
non voilées, ici, en rase campagne, elles
Nouvelles Diverses
l'escroc DES GARDIENS DE LA PAIX'
M. Archer, commissaire de police, a en-
voyé hier au Dépôt un individu nommé
Jean-Claude Chatard qui, tantôt sous le nom
de Dumont, tantôt sous celui de Randeau,
avait pour spécialité d'escroquer les gardiens
de la paix.
Cet individu, qui portait à la boutonnière
la médaille militaire et la médaille du Ton-
kin, accostait les gardiens de la paix et leur
disait qu'il était brigadier de la Sûreté. m
Il arrivait ainsi à .capter leur confiance et
en profitait pour se'faire offrir à déjeuner et
se faire faire ensuite, sous prétexte qu'il avait
oublié son porte-monnaie, des avances va-
riant de cinq à vingt francs.
Chatard qui, par ce moyen, était arrivé à
faire un nombre considérable de dupes, a été
reconnu hier matin par une de ses victimes,
qui l'a fait aussitôt arrêter.
Chatard a fait des aveux complets à
M. Archer.
̃ m
M. Kospiniki, âgé de quarante ans, repré-
sentant de commerce, demeurant 188, avenue
de Versailles, s'est tué, hier, en se tirant un
coup de revolver à la tempe gauche. •
M. Nachon, commissaire de police, en ve-
nant procéder aux constatations d'usage, a
trouvé sur la cheminée de la chambre du dé-
funt deux lettres que celui-ci avait placées en
évidence, lettres dans lesquelles il faisait'
connaître sa résolution:
De ces deux lettres, l'une était adressée au
commissaire de police, la seconde à son cou-
sin, M. Alexandre, 51, rue du Dbcteur-
Blanche.
Jean de Paris.
Mémento. M. Dupouy, commissaire de po-
lice du quartier de la Muette, et M. Bolot, com-
missaire de police du quartier de la Gare, arri-
vés au terme de leur carrière, seront mis à la
retraité le ior octobre prochain.
Ne partez pas sans chapeaux Léon, r. Daunou.
jr. de P.
J J^J^J~
INFORMATIONS
Dans les églises. M: l'abbé Armbruster,
supérieur de la- maison de l'Immaculée-Con-
ception de Bel-Air, vient d'être nommé supé-
rieur du séminaire des missions étrangères
de Paris en remplacement de M. l'abbé Del-
pech, qui a atteint la limite des pouvoirs que
lui conférait la constitution du séminaire.
Le nouveau supérieur est originaire du
diocèse de Lanares, où il est né -en 1842. Il a
été pendant de longues années missionnaire
au Japon, avant d'être appelé comme direc-
teur à la maison-mère de Paris, puis placé à
la tête de la maison de l'Immaculée-Goncep-
tion.
Le Grand-Prix de Rome pour la peinture.
L'exposition publique des tableaux des dix
concurrents pour le grand-prix de peinture
aura lieu à l'Ecole des Beaux-Arts les 19, 20,
21 et 23 juillet, trois jours avant et un jour
après Je jugement qui sera prononcé le 22
juillet.
Les concurrents sont MM. 1° Moulin,
2o Lappara, 3<> Roger, 40 Laurens (Paul),
5o Besson, 6» Larrec, 7« Gibert, 8° Rouault,
9» Guinier, 10» Charbonneam.
Le sujet à traiter était « Le Christ mort
descendu au pied de la Croix est pleuré par.
les saintes Femmes. »
Académie des sciences morales et politiques.
L'auteur du no 3 du concours sur le posi-
tivisme (prix Bordin de 1895), qui a obtenu
une récompense de 2,000 francs, est M. C.
Laurens, professeur honoraire du lycée
Corneille et de l'Ecole supérieure des scien-
ces de Rouen.
La Compagnie a partagé également le prix
Le Dissez de Penanrum, 2,000 francs, entre
M. Arnauné, directeur du contrôle des régies
financières au ministère des finances pour
son livre intitulé la Monnaie, lé crédit et
le change, et M. Adhémar Leclerc, résident
de France au Cambodge, pour son ouvrage
intitulé la Législation cambodgienne.
Les Grands Thermes de Dax. C'est une
erreur de croire que cet établissement, fameux
pour le traitement du rhumatisme et généra-
lement des affections arthritique, est exclusi-
vement un établissement d'hiver. Il est bon
de rappeler qu'on peut y faire une cure en
août comme en janvier, grâce à l'admirable
système de ventilation qu'on y emploie. On .1
y reçoit les mêmes soins en toute saison, et
quel que soit le mois, les Grands Thermes I
demeurent dignes de leur réputation.
GAZETTE DES TRIBUNAUX
TRIBUNAL civil Le contrat de mariage de
M. Thomson:. Nouvelles judiciaires.
J'ai annoncé la semaine dernière le
procès intenté par M. Alfred Peigné,
gendre de M. Crémieux, ancien membre
du gouvernement de la Défense natio-
nale, à sa fille et à son gendre M. Thom-
son, député de l'Algérie, et à sa propre
femme, dont il est actuellement divorcé.
M. Alfred Peigné prétendait qu'au mo-
ment de la signature du contrat de ma-
riage de sa fille, on avait abusé d'un
blanc-seing qu'il avait laissé entre les
mains du notaire, Me Vassal,, pour le
constituer débiteur d'une dot de 250,000
francs au profit de Mme Thomson, alors
qu'il entendaitla marier sans dot.
Il réclamait, par l'organe de Me Pi-
gnon, l'annulation de cette clause du
contrat.
Hier, Me Raoul Rousseau, avocat de
M. et Mme Thomson, a pris la parole
devant la lre Chambre et expliqué tout
d'abord que les accusations portées par
M. Alfred Peigné tombaient d'elles-mê-
nous laissent regarder leurs traits et
leurs longs yeux de naïveté sombre; de
légers tatouages bleus ornent le front de
quelques-unes et des boucles de cheveux
noirs s'échappent des mouchoirs de
mousseline qui les coiffent à l'antique.
Avec leurs énormes bouquets à l'épaule,
quand elles se redressent pour nous voir
passer,- si naturellement nobles de lignes
et d'attitude, on dirait les anciennes
déesses des moissons ou de la terre,
des Cérès, des Cybèle.
« Monts de Gilboë, que jamais sur
» vous ne tombent ni pluies ni ro-
» sées. parce que c'est là qu'a été
» jeté le bouclier des vaillants
» d'Israël. » (II Rois, 1,21.)
Une montagne que nous avons laissée,
à droite de notre route, sur la rive sud
de cette mer d'herbages, est le Gilboë,
contre lequel David composa ce, chant de
malédiction. Là, après la défaite d'Israël,
Saül se transperça le corps de sa lance et
les Philistins lui enlevèrent ses armes
pour les suspendre dans le temple d'As-
taroth. (I Rois, XXI, 4, 10.)
Nous apercevons une réunion de tristes
masures, un hameau sur ce Gilboë c'est
Zehrin, l'antique Jezraël, où deux cents
ans après la mort de Saiil, au IXe siècle
avant Jésus-Christ, s'élevait le palais du
roi Achab. Et, comme il y a sur terre de
persistantes et presque indestructibles
petites choses, des vignes les seules
du pays environnant croissent encore
au penchant de la montagne, là même
où devait se trouver, il y a près de trois
mille ans, la vigne de Naboth convoitée
par Jézabel. (111 Rois, XXI.)
Ici comme ailleurs, comme partout en
Palestine, ville et palais sont retournés à
mes, le, beau-père de M. Thomson ayant
reconnu qu'il avait vu dans l'étude
de M* Vassal le projet de contrat déjà
transcrit sur timbre et qu'il en avait pris
connaissance.
Mais ce n'est pas tout M. Alfred Pei-
gné a déjà intenté pour la même cause
un procès à M° Vassal, notaire, pour le-
quel plaidait Me Flogny. Ce procès, il l'a
complètement perdul Un arrêt de la
Cour d'appel de Paris proclame formel-
lement la parfaite régularité du contrat
de mariage, l'incontestable authenticité
des pièces qui l'accompagnent, et toutes
les articulations de M. Peigné sont reje-
tées comme contraires à la réalité des
faits.
M" Raoul Rousset et Flogny invo-
quent- naturellement cet arrêt de la
Cour d'appel de Paris pour 1repousser la
demande actuelle, qui n'a plus de raison
d'être, la cause étant' jugée et.bien jugée.
C'est absolument l'avis de M. le subs-
titut Flach, qui, dans des conclusions
très énergiques et très sévères contre
M. Alfred Peigné, demande au tribunal
.de le débouter de sa demande, et de met-
tre un terme aux procès aussi doulou-
reux qu'injustifiés qu'il ne cesse d'in-
tenter à sa famille.
Le jugement sera rendu à huitaine.
•
Le comble de l'audace chez un récidi-
viste, c'est assurément de revenir voler
dans la prison où il a été détenu.
C'est le cas du nommé Rebut, ancien
pensionnaire de la colonie pénitentiaire
de Port-Sainte-Foy, qui vient de compa-
raître devant le jury de la Dordogne.
Sept ou huit mois après sa libération,
ce hardi gredin s'introduisait la nuit dans
les bâtiments de la colonie et mettait au
pillage le magasin d'habillement, em-
portant une quantité considérable de vê-
tements.
Poursuivi par les gendarmes, Rebut se
réfugia dans une grotte dontil fallut faire
le siège, et tira plusieurs coups de revol-
ver-sur le brigadier, fort heureusement
sans l'atteindre.
La Cour d'assises de la Dordogne n'a
condamné Rebut qu'à un an de prison.
Albert Bataille.
PETITE GAZETTE
Dents et dentiers -sans crochets, ressorts et
plaçues. H. Adler, seul inventeur, 16, av. Opéra. '̃
Sanitor, désinfectant infaillible sans odeur. (
En vente partout. Dêpôt,68,b*Sl-Marcel,Paris. (
Cheveux clairsemés; épaissis, allongés par
l'Extrait capillaire des Bénédictins du Mont
Majella qui arrête la chute et retarde la déco- <
loration.6 fr.le flacon. Franco mandat,6 6 fr. 85. 1
E.Sene£,administrateur,35, r. du 4-Septembre. 1
1UB Et «EMUS
Du 13\JuiUet
• Rambouillet. Le sieur Rouget,
qui, jjier, avait tenté de tuer le maire de Ta-
coignières, ayant réussi à s'échapper, s'est
suicidé-en se tirant dans la,bouche un coup
de fusil. La mort a été instantanée.
Nouvelles du Tonkin
-™ Marseille. Le Melbourne, des
Messageries maritimes, courrier d'Indo-Gûine,-
est arrivé ce matin avec quelques heures de
retard, dus à la perte d'une aile d'hélice. Le
navire avait 278 passagers parmi lesquels le
prince Cantacuzène venant de Yokohama, le
colonel Eliamanet, le lieutenant-colonel Cla-
margan, 3 capitaines, 3 lieutenants, 135 offi-
ciers et soldats de différentes armes, venant
tous de Saïgon.
La traversée n'a été troublée que par une
forte mousson dans l'océan Indien.
La situation au Tonkin est toujours mau-
vaise. Les pirates redoublent d'audace et la
population est convaincue qu'on n'arrivera
pas à les mater avec les forces dont dispose
le gouverneur général. Aussi le commerce
est-il dans le marasme le plus complet.
Collision dans le canal de Klel
• RENDSBOURG. Une collision a eu
liëu hier dans l'après-midi, dans le canal de
Kiel, entre le bateau à vapeur français
l'Emile et un navire à voiles. "l'
Le navire à voiles a sombré immédiate-
ment.
Le vapeur français a pu continuer sa
route et se rendre à Kiel.
̃"v%
X?<2 qD ourse?
On est calme, et même lourd, sur à peu
près toute l'étendue de la cote; il était d'ail-
leurs prévu et presque convenu qu'on
finirait la semaine sans donner aux dernières
séances plus d'animation qu'aux premières.
Du reste, il nous manque beaucoup de monde,
pour les raisons villégiaturesques que nous
avons données hier.Un groupe de baissiers a
même profité de cette espèce de désorganisa-
tion momentanée du marché pour tenter,
avec un certain succès, de peser sur les
cours des valeurs nitratières, qui ont toutes
reculé, à commencer parla Nitrate Railway
qui finit à 370 à terme et à 400 au comptant.
On s'est servi de toutes sortes d'arguments
découvertes de gisements nitratiers au Trans-
vaal, découverte de, phosphates en Algérie,
reports dénoncés, guerre entre la Bolivie et
le Pérou nous arrêtons ici, car on n'en fi-
nirait pas, l'énumération des motifs allégués
la poussière disparues aussi, les forêts
qui jadis couvraient les cimes de Gilboë
tout s'est changé en un mélancolique dé-
sert de broussailles et d'herbes, où seule
la vigne de Naboth a laissé trace. Mais le
printemps et la lumière sont demeurés
les mêmes; les tranquilles céréales, un
peu plus envahissantes peut-être à pré-
sent qu'aux époques où abondaient ici
les hommes, germent aux mêmes sai-
sons et aux mêmes places.Et sans doute,
malgré les invasions, malgré les croise-
ments, les belles filles qui ramassent au-
jourd'hui des coquelicots parmi les blés
ressemblent à celles d'autrefois, dans
leurs gestes et leurs poses; ont la même
beauté brune et les mêmes regards.
Sous ces infinies nappes vertes, la terre
doit être toute mêlée de débris de guer-
riers et d'armes, car cette plaine n'a
cessé d'être le grand champ de bataille
de la Palestine, depuis les Hébreux jus-
qu'aux Croisés, depuis les Amalékites
jusqu'aux Sarrasins et aux Bédouins,
leurs continuateurs pareils. A toutes les
époques, elle a entendu des clameurs de
guerre, des galops de cavalerie, des
chocs d'armures. Et, comme si elle n'a-
vâit pas encore été assez piétinée au
cours des vieux âges, Bonaparte aussi,
incidemment, y est apparu; à l'époque
où son premier rêve, son vague rêve
d'empire oriental, commençait à s'irréa-
liser sous les murs imprenables de Saint-
Jean-d'Acre, on l'a vu passer, lui aussi,
dans la plaine d'Esdrelon, très vite, juste
le temps d'y mettre en déroute une
armée et de la coucher dans les herbes
son souvenir en ce moment nous revient,
car voici que se lève au-dessus des blés
et des orges ce village de El-Affouleh sur
lequel, à l'improviste, il s'abattit. des
hauteurs de Nazareth, un matin d'avril,
pour dégager Junot et Kléber qui faiblis-
saient devant la grande armée turque.
pour provoquer une baisse au moment dm
coupon. Nous ferons seulement deux obser-
vations la première, o'est que c'est toujours
;L^ïe-me gr^e de vendeurs qui marche,
conduit par MM. Erlanger et Subercaseau^
et seconde, c'est que, lors de la dernier
assemblée des actionnaires, le colonel North,
ainsi que nous l'avons rapporté, a affirmé
que l'affaire qu'il dirige donnerait des divi-
aenaes de 15 0/0 au moins.
̃ • ̃ ̃
Valeurs nitratières à part la Laovnas
passe de 131 à 117, le Laularo Iléchit de 175
a 160, etc. il n'y a guère que d'insigni-,
fiantes variations à signaler. Le 3 0(Q gaôn~
2 centimes, le 3 1/2 0(0 les perd; et la
comptant, pour l'une et l'autre valeur, est ua
peu meilleur qu'hier, bien que ses cours, ea
ce qui. cQuCérne le 3 0/0, restent C11COJ'e Ma-
siblement inférieurs à ceux dii terme.
Un peu de reprise sur les valeurs turques
et aussi sur l'Extérieure Esparpiole on dit
qu on a de meilleures nouvelles de -Cuba
a lions, tant mieux; l'Italien piétine sur
place. Les titres .russes sont délaissés et se
tassent un peu. Rien sur les autres mais
la, nen.
L'Emprunt chinois fait 2 3/16 de prime.
'-w~'
La Banque de France, qui ne cote aucun
cours à terme, perd 50 francs au comptant:
Il va sans dire que c'est la seule diminution
importante qu'il y ait à relever sur la cote
des établissements de crédit, qui sont géné^
ralement faibles. Mais leurs moins-values ne
sont guère que de 1 fr. 25 5 5 francs pour la.
Banque de Paris, le Comptoir d'Escompte.
le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier, la
Banque Ottomane, etc. Il v a, de loin ea
loin, et au comptant surtout, des petites aug.
mentations c'est le cas de la Banque Part-
sienne et du Crédit Industriel l
Le Lyon perd U francs au comptant; la
Nord gagne 10 francs sur le même marché,
Sur les chemins de fer étrangers, il n'y a
pour ainsi dire aucune variation ce qui est
peu.
Suez a baissé de 3,220 à 3,200. Le Gaz
est uri peu mieux tenu que Précédemment, à
1,087 50. L'Omnibus, les Voitures, la Trans-
atlantique ne cotent même pas un cours à
terme, du moins. L'Alpine, la De Beers, le
Jtio Tinto sont faibles.
Sur les Mines d'or, un peu d'hésitation,
voire, parfois, un peu de faiblesse. Mais rien
qui vaille d'être mentionné. Au surplus, il
serait étonnant qu'il n'y eût pas quelques
réalisations à la veille d'une liquidation.
Ch. J?rid.
Londres, 13 juillet. Clôture (après Bourse)
des Mines d'or sud-africaines
Black ReefProp. 23/4 Luipaards Vlei. 28/»
Buffelsfc-onsol.. 111/16 Modderfontein 15 3/8
CityandSuburb.. 26 7/8 Nigel. 7 13/il
CrownDeep. 121/2 Rand Mines 343/4
East 'Rand 61/8 Simmerand Jack 17 3/8
EersteFabrieken 49/I6 Transv.GoIdExp. 8 3/8
GoldfleldsDeep.. 77/8 Treasury. e 41/4
GeldenhuisDeep. 91/2 Village Mainreeï. 91/8
Hf"0* 115/8 West Rand Mines 3 5/16
Klemfontem 515/16 Wolhuter 3»/.
Kmghts 97/165
uommuniqué par MM. Lema.ira, Dupont et C»,
18, r.du 4-Septemb. Nég-oc. spéc. de ces vaisurs
etrenseig-K Editeurs de la Revue Sml-Africainl
lia Vie Sportive
PETITES NOUVELLES
Vélocipédie. La course des 100 kilomètre»
organisée vendredi par l'Omnium, à Buffalo a
remporté un très grand succès. Malgré le vent
qui soufflait en tempète,cinq concurrents sur huit
ont achevé le parcours en moins de trois heures-
Le premier, M. Georges Lasserro, avocat, a
couvert les 100 kilomètres en 2 h. 42' 43" 2/5, sans
éprouver nulle, défaillance. Ce temps n'est que
d une minute supérieur à celui do l'ancien record
de Dubois.
Un des concurrents, M. Thibault, a été'frappê
d'une congestion au début de la deuxième heure,
alors qu'il n'avait qu'un tour do retard sur
M. Lasserre. M. Thibault est tombé de machine.
se contusionnant assez grièvement à la face. Cet
accident n'aura cependant aucune suite grave.
Résultats MM.
1. Georges Lasserre, en 2 h. 42" 43" 2/5
2. Etienne Giraud, en 2 h. 45' 46" 1/5.
3. R. de Madec, en 2 h. 46' 35" 4/5.
4. M. Haralàmb, en 2 h. 53'30" 1/5.
5. Comte Arnold de Contades, en 2 h. 56' 45",
Un concours de côte est organisé par notr*
confrère Raoul Fabens. Il n'est ouvert qu'aux
amateurs. v^au*.
La côte choisie est celle qui va de Saint-Ger-
main-les-Couilly (ne pas confondre avec Saint-
Germain-en-Laye) à Quincy près d'Esbly. Elle
mesure 1,200 mètres de long, sa pente est de
6 centimètres par mètre. Le départ de l'énrcuve
sera donné à 9 heures 1/2. Quarante concurrents
sont engagés. < '<'
Mémento cycliste. La Clément est la bi-
cyclette préférée des officiers.
Paul Meyan.
VïNoVIAL
waMBEWMaL~-s~
Le VIN de VIAL ut on modificateur pulisant de l'organisa
Oui tou les ou de débilité générait, croissances diltioilBi, longvot
COttnlaiûenoet, tnêmte, diabète, oerte de l'anoétit et das fonm
sauoo Foo~ERE ROYALE d
EAU GAZEUSE SCHMOLL aqstE^jMg
EAU~L. LEGRANB~BS~SSX
PJlilfiRF RPHËI IA TaUmman (le Jteuuie
fUJMjnS. UrnEUlA bohbiq&kt. 1», »«ni1ï>iiit.Ha»o*
r IIJUUQ en DOCTEOK lwiUHlBtlHfa"i3.r.MjnuUa.p«»l»
v~oLErrE n~a~E v~~runv w~.T~nâ4
Violette idéale woJwiSr^fjj-^o?^
.Xapport/ftM't'aNe Re t'/icAntiseptique, Cicatrisant, Buaiéniaue
Punlie Pair chargé de miasmes.
Prêteras des maladies epsdemlques et contogieme».
Précieux pour lep soins Intimes du corna.
l*»lni|JSSi' ^m'< !'Elat TOUTES PIIAHMAC1BS
Argus-
El-Affouleh est semblable aux autres
villages de la plaine; ses masures sont
dans le même délabrement et se groit-
pent derrière des haies de cactus avec
les mêmes poses de méfiance. A l'entrée,
quelques femmes, les bras nus dans
l'eau, tordent des linges au lavoir; des
petits ânes et des petits veaux jouent en-
semble, très comiques, se poursuivent,
courent sur la terre grasse et noire, seméa
de détritus, de carcasses de bêtes, de
crânes et de vertèbres. De tout ce repaire,
s'exhale une sauvage odeur humaine,
plus sensible après le bon air qui passait
sur les orges désertes.
Les milliers de morts que Bonaparte
laissa ici dans les champs d'alentour n'ont
point de pierres pour marquer leur sou-
venir et, depuis cent années bientôt, les
Arabes, en labourant, ont dû bien des
fois retourner leur cendre. Nous chemi-
nons recueillis sur cet ossuaire, au mi-
lieu de la magnificence des moissons,
dans le silence et dans la lumière d#
midi.
Très loin, sur l'une des montagnes à
droite de notre route, apparaît le tris.te
hameau de Naïn, reste de cette ville 0J1
Jésus ressuscita le fils unique de la veuve
(Luc, VII.)
Et, derrière Naïn, il y a Endoûr, •
l'Endor de la Pythonisse et de Saül.
C'est étrange, cette persistance des
noms bibliques à travers les siècles»
Etrange aussi, cette ténacité des hommes
à habiter aux mêmes places presque
partout en Palestine, ils continuent obs-
tinément de bâtir des hameaux sur les
lieux où, avant le dépeuplement du pay%
s'étendaient des villes.
PIERRE LOTI,
(La suite à demain.)
(Jean-Louis-Alexandre), commissaire-adjoint*
colonial.
M. Hébert (Eugène-Ernest), commissaire-
adjoint colonial.
M. Gleizes (Jean-Baptiste-Charles-Ray-
mond), commissaire-adjoint colonial.
M. Parnet (Emile-Louis-Marie- François),
médecin principal des colonies.
M. Nény (Eugène-Emile), pharmacien prin-
cipal des colonies.
M. Baud Joseph-Marie-Louis), lieutenant
d'infanterie de marine.
M. Targe (Antoine-Louis), lieutenant d'af-
tillerie h. c.
DÉCORATIONS AU TITRE CIVIL
Est promu au grade d'officier. M. Huyn
de Verneville, résident au Cambodge.
Sont nommés au grade de chevalier.
M. Salles (André), inspecteur de 3" classe des
colonies.
M. Aimés (Alfred), commis, rédacteur prin-
cipal de l'administration centrale des colo-
nies.
M. Trillard /Léon), procureur général, chef
du service judiciaire à la Martinique.
M. Grec (Paul), vice-recteur à la Réunion.
M. d'Erneville (Germain), vice-président du
Conseil général du Sénégal.
M; Jame (Germain), notaire à Saïgon,
membre du conseil privé, vice-président du
Conseil colonial.
M. Le Boucher (Henri), chef de bureau de
1" classe de l'administration pénitentiaire à
la' Guyane. -̃-
M. Tréfeu (Etienne), membre du Conseil
enpérieur des colonies, publiciste.
M. Dubois (Marcel), docteur ès-lettres,
professeur de géographie coloniale à la Sor-
bonne.
M. Roullet (Gaston), peintre des .départe-
ments des colonies et de la marine.
M. Rousselle, conseiller référendaire à la
Cour des Comptes, rapporteur de la Commis-
sion de vérification des comptes de l'Indo-
Chine.
M. Artaud (Paul), président du Tribunal
supérieur de Cajsenne.
Ministère des finances
Au grade de commandeur. M. Liotard-
Vogt, directeur général de l'enregistrement
des domaines et du timbre.
Au grade d'officier. M. Chevrier, ins-
pecteur général des finances.
M. Bardoux, administrateur des contribu-
tions directes.
M. Bardot, administrateur des manufactu-
res de l'Etat.
Au grade de chevalier. M. Barbier de la
Serre, conseiller référendaire la Cour des
Compte. `
'M; BouTlez, insp^cteut das finances.
'M. Guérnaud, chef de bureau à l'adminis-
tration centrale.
M. Du/rénoy, sous-chef -de bureau à l'admi-
nistration centrale.
M. Duboys-Lavigerie, sous-chef de bureau
à l'administration centrale.
M. Canteloube, directeur des contributions
directes à Montpellier.
M. Teyssier, directeur des contributions
directes à Agen.
M. Effantin, directeur de l'enregistrement à
Mâcon.
M. Benoist, directeur de l'enregistrement à
Angers.
"M. Vautier, eheî de bureau à la direction
générale des douanes.
M. Barbier, directeur des douanes à Char-
leville.
M. Plancke, inspecteur des douanes àMar*
seille.
M. Boivin, chef de bureau à. la direction
générale des contributions indirectes.
M. Vergez, directeur des contributions in-
directes à Marseille.
M. Robiou du Pont, directeur des contribu-
tions indirectes à Angers.
M; Belot, ingénieur à la manufacture des
tabacs de Paris.
M. Rouxel, chef de division à la Caisse des
dépôts et consignations.
• M. Mercadier, trésorier général à Albi.
M. Letainturier de La Chapelle, chef de
l'escompte à la Banque de France.
M. Heitz, ancien commis principal au mi-
nistère des finances.
Grande Chancellerie «Le la Légion
d'honneur
Au grade d'officier. M. Berry, capitaine
de frégate.
M. le docteur Luys, ancien médecin des
hôpitaux de Paris, ancien médecin en chef
d'ambulance en 1870-1871, membre de l'Aca-
mie de médecine.
Au grade de chevalier. M. Bompard,
ancien conducteur principal des ponts et
chaussées, agent général de colonisation en
rétraite. • ̃
'M. Roubille, directeur des contributions in-
directes en retraite.
M. Devin, professeur honoraire du lycée
Charlemagne.
M. Olivieri, surveillant principal des éta-
blissements pénitentiaires à la Guyane, en
retraite.
M. Maugis, vice-président honoraire du tri-
bunal de la Seine. ri-
BEVUE DE|JQ1™Î
M. Edouard Hervé, dans le Soleil, fixe
un point d'histoire qui n'est pas sans in-
térêt, relativement à la politique suivie
par le Souverain Pontife.
Un de nos lecteurs, écrit-il, nous demande
si les instructions de la Cour de Rome en îa-
veur d'une adhésion au régime républicain
datent seulement de l'époque des élections
générales de 1885. Non: elles sont antérieures;
de telle sorte qu'elles avaient déjà pu faire
leur chemin dans le monde auquel elles
s'adressaient.
Avant même la mort de Monsieur le
Comte de Chambord, la Cour de Rome con-
seillait l'acceptation des faits accomplis.
Seulement elle donnait ce conseil sans bruit,
sans publicité, par voie de démarches indi-
Feuilleton du FIGARO du U Juillet 1895
LA
GALILÉE
IiI
•– Suite -.i
A l'ouest, un peu à l'écart de la ville
et regardant la vaste plaine, notre camp
dressé nous attendait depuis plusieurs-
heures, nos muletiers ayant eu le temps
de prendre l'avance pendant notre ascen-
sion du matin au Garizim.
C'est au milieu de champs de blés touf-
fus, mêlés de coquelicots et de bleuets.
Une fraîcheur pénétrante, qui est pres-
que du vrai froid, monte, avec le soir.de
la terre encore mouillée, tandis que, du
fond de tous les lointains d'herbes et de
fleurs, des rainettes, des grenouilles, des
hibous, des chacals, entonnent l'hymne.
de la nuit. Une grande pleine lune d'ar-
gent surgit, s'élève dans le ciel. Et, aux
heures consacrés, des muezzins à voix
délicieuse modulent, avec une infinie
tristesse, le nom d'Allah.
Çeçroduetion interdite,
TidtieHes. Chose curieuse une do jees dé-
marches fut faite auprès du chef de la Mai-
son de France lui-même. Elle est racontée
dans le livre du marquis de Dreux-Brézé.
Elle n'eut d'ailleurs_aucun succès auprès' du
Comte de Chambord.
La politique pontificale était donc fixée dès
cette époque; mais elle n'était connue que
d'un petit nombre de personnes initiées aux
secrets de la politique. Elle n'avait pas en-
core reçu le retentissement que lui ont donné,
plus tard, le toast du cardinal Lavigerie et
les, lettres du cardinal Rampolla.
M. Hervé estime avec raison que la
politique pontificale n'en a pas moins
exercé, dès cette époque, une influence
appréciable, quoique discrète, sur les
événements.
A la suite de la publication qu'il a
faite ici-même pour essayer d'établir que
Louis XVII s'était bien échappé du
Temple, et pour l'identifier avec le mort
qui repose dans le cimetière de Delft, M.
Provins a reçu, du prétendant.Naundorff,
la lettre suivante que nous reproduisons
à titre de document
Teteringen, 7 juillet 1895..
Mon cher ami,
Je viens de lire les notes d'histoire que
vous avez publiées dans le Figaro. C'
Veuillez bien remercier, en mon nom, les
directeurs de ce journal de la généreuse hos-
pitalité qu'ils vous ont accordée, et accepter
pour vous-même la meilleure part de ma
gratitude.
Dans ce remarquable exposé de la thèse de
l'évasion et de 1 identité de mon père avec
l'enfant royal évadé, combien vous avez eu
raison de signaler en passant la comédie sa-
crilège qui s'est jouée à propos du coeur du
petit, scrofuleux, décédé le 8 juin, à la cour
du Temple 1 Comment voilà un objet que les
deux rois de la Restauration et la duchesse
d'Angoulême ont repoussé que le comte de
Chambord, qui en connaissait parfaitement
l'éxistence, avait dédaigné à l'exemple de ses
ancêtres, et c'est après leurmort à tous qu'on
en fait l'exhibition- solennelle par-devant no-
taire 1 Les motifs de cette résurrection n'é-
chapperont à personne. Je n'en dois pas
moins protester hautement contre ce nou-
veau travestissement de l'histoire.
Tout méconnu qu'ait été mon père de son
vivant, il n'en était pas moins né fils du roi
Louis XVI. L'histoire qui, comme vous l'a-
vez fait remarqué justement, se revise à me-
sure gu'eiie s'éloigne des événements, ne,
tardera peut-être plus longtemps à reconnaî-
tre et à dissiper l'erreur dans laquelle les
.passions politiques ont entretenu la nation
française.
Ce jour remplirait mon âme d'une grande
joie, parce qu'il justifierait mon père si injus-
tement flétri par les fauteurs de mensonge.
Et cependant, le ne puis me défendre à cette
approche d'une véritable terreur en pensant
aux responsabilités çne je porte déjà et qui
deviendront plus, lourdes en devenant pu-
bliques.
Si ma naissance n'avait créé que des droits
personnels, j'y renoncerais; mais elle a créé
des devoirs que je remplirai jusqu'au bout;
et contre toute usurpation et contre toute vio-
lation du principe héréditaire, ma voix s'élè-
vera toujours du fond de cette terre d'exil
si protectrice aux cendres de mon illustre
j>ére.
Croyez-moi toujours, mon cher ami, votre
reconnaissant et dévoué,
L.-G. DE BOURBON,
DUC DE NORMANDIE.
M. Dujardin-Beaumetz, député, a
proposé de compléter l'ornementation
du pont de la Concorde en y installant
des statues, et le commissaire général
de l'Exposition a soumis la projet à la
Commission supérieure de l'Exposition.
A ce sujet, le XIX' Siècle dit
Mais ces statues du pont de la Concorde,
elles existent elles ornent la grande cour,
d'honneur du château de Versailles.
Quand le pont de la Concorde fut construit,
en 1790, avec les pierres de la Bastille, il fut
aménagé des socles destinés à recevoir les
statues de grands hommes, Voltaire, Rous-
seau, Mirabeau, Puget, d'Alembert, etc.
Le projet ne fut exécuté qu'en 1828 par la
Restauration, mais le programme fut modi-
fié au lieu des philosophes et des encyclo-
pédistes, on mit sur ces socles Sully, Suger,
Duguesclin, Colbert, Turenne, Tourville et
Richelieu, Duguay-Trouin, Suffren, Condé,
Bayard, Duquesne.
Les dimensions colossales de ces statues
écrasant le pont, elles furent, en 1837, des-
cendues de leurs piédestaux et transportées à
'Versailles.
La question subsiste entière les so-
cles du pont ont été évidemment cons-
truits pour recevoir des statues. Si celles
qui ont été faites jadis ne peuvent être
utilisées vu leurs proportions, on peut
en mettre d'autres à la place. Toute la
difficulté résidera dans Je choix des
hommes à glorifier.
La Revue des Revues a traduit du
Mac-Lure Magazine de curieux souve-
nirs de M. Archibald Forbes, sur la ba-
taille de Sedan, où se trouvent des détails
sur la maison où- Napoléon III s'arrêta,
en attendant qu'il pût aller lui-même,
,après la défaite,- se constituer prison-
nier.
Cette maison appartenait à une dame Four-
naise, qui paraît avoir su assez bien tirer parti
des avantages de la situation; dés que sa de-
meure fut devenue « historique », elle en ven-
dit les morceaux aux amateurs de curiosités
au prince de Bismarck échut la table à laquelle
lui et l'Empereur s'étaient assis. Les deux
IV
Vendredi 20 avril.
Quand notre camp s'éveille, au milieu
de ses blés et de ses coquelicots, c'est le
lever du jour, l'heure du premier appel
sonore des muezzins, l'heure de la sortie
des bergers.
Près de nous, derrière des haies de
cactus et des murailles, apparaissent les
minarets et les petites coupoles de cette
Djéninn, que nous allons quitter sans
avoir même pénétré dans ses rues.
Par milliers, des chèvres et des che-
vreaux sortent de la ville, l'allure lente
et en bêlant, si serrés les uns aux autres
qu'on dirait un fleuve s'épandant sur la
campagne; dans le flot uniformément
noir des bêtes, se dresse de distance en
distance la stature longue d'un berger,
en robe bleue ou jaune, ou rose, la tête
couverte d'un voile que maintient une
très large couronne de laine.
Ici, est l'entrée de la Galilée, et nous
dormirons ce soir à Nazareth, qui doit
nous être caché dans les replis de ces
imprécises montagnes, là-bas au delà
des nappes vertes de la plaine d'Esdre-
Ion.
D'abord, il nous faut donc traverser
cette plaine si unie, déroulée devant nous
à n'en plus finir. Pendant cinq heures
d'affilée, au pas ou au galop, nous nous
avançons à travers des orges et des blés,
véritables champs de la Terre Promise,
voyant peu à peu se rapprocher les mon-
tagnes du fond, qui semblent être l'autre
rivage de cette mer verte. Des Arabes
croisent notre chemin, les uns à pied, les
chaises de paille authentiques qui avaient
servi à Napoléon et an ministre du roi Güil-
laume furent adjugées, l'une à sir Beau-
champs Walker, l'autre au général Sheridan.
Quant aux visiteurs innombrables qui défilè-
rent ensuite pendant des années dans l'im-
meuble de Mme Fournaise, ils eurent, eux
aussi, des chaises, ou plutôt des morceaux
de chaises, mais' qui, celles-là, avaienb sim-
plement servi à remplacer les sièges origi-
naux acquis par MM. Beauchamps, Walker
et Shèridan.
C'est ainsi qu'en Angleterre, la quan-
tité de bois qui a été vendue comme
provenant du fameux mûrier de Shakes-
peare pourrait maintenant faire la char-
pente d'une ville.
Le Liseur.
1 ENCORE « M Tm ? MICROBES RAD-AN » »'
Dans le récent article de.notre collabora-
teur, M. Emile Gautier, sur ce remède aux
effets extraordinaires qui, aux Etats-Unis, a
porté au pinacle la renommée de William
Radam, quelques légères inexactitudes se
sont glissées. Le pharmacien qui prépare le
Microbe Killer se nomme M. Guillou et de-
meure, 42, rue Condorcet, à Paris. Le dépôt
pour la vente en gros et le bureau des com-
mandes est 19, boulevard Poissonnière, et
M. le docteur L. 46, rue de Dunkerque,
déclare exactement que
« Ayant pris tout d'abord sa propre per-
» sonne pour anima vilis (dans le but d'étu-
» dier le Tueur de microbes), il n'a eu qu'à
» s'en féliciter puisqu'il s'est ainsi guéri ra-
» dicalement, en quinze jours, d'un eczéma
» chronique généralisé, absolument rebelle
» depuis longtemps à tout autre traite-
» ment. »
M. Emile Gautier disait également que la
marchandise avait été saisie; ce sont quelques
échantillons seulement qui ont été fournis au
"commissaire de police et les nombreux clients
n'ont point eu à souffrir d'une interruption
de traitement toutes les commandes, sans ex-
ception, comme à l'ordinaire, ont été livrées.
Les propriétés curatives et antiseptiques
du « Tueur de microbes Radam-» résident
purement et simplement dans la méthode em-
ployée pour .saturer l'eau (qui ici sert de véhi-
cule) des gaz très particuliers constituant le
médicament. La découverte de M. Radam, en
effet, a sa caractéristique en ce que le'liquide
à l'aide duquel il combat et vainc si souvent
des' maladies réputées jusqu'à ce jour incu-
rables, est tout bonnement de l'eau claire
dans laquelle il a sa insérer des combinai-
sons gazeuses d'une puissance antiseptique
inouïe. Son «Microbe Killer », pénétrantdans
l'économie, anéantit les germes de la maladie
en saturant, par voie de circulation san-
guine, l'organisme tout entier. La personne
du malade est littéralement désinfectée les
ferments putrides et bacillaires, mis en con-
tact avec les gaz bienfaisants, sont anéantis,
et le malade sent en lui courir la vie, après
avoir pu pressentir peut-être l'arrivée pro-
chaine de la mort.
Ce qu'il a de particulier, c'est que le
«Tueur de microbes Radam », ingéré même
à de très hautes doses par les gens les plus
délicats, est absolument inoffensif MM. Hirs-
chfel.d et Bryant sont donc persuadés que le
procès qui leur est intenté tournera à leur
gloire et établira l'efficacité de la «Rada-
mine ». Ils comprennent à merveille que la
justice cherche à contrôler leur remède. Les
envieux nepourront empêcherque William Ra-
dam n'ait su conquérir de haute lutte la con-
sidération et l'estime de tous ses concitoyens
des Etats-Unis; qu'il n'ait gagné honorable-
ment une fortune de plus de quarante mil-
lions de francs, ce qui est de notoriété publi-
que, et que dans le dernier procès qu'il a eu
à soutenir, le quatorzième, je crois, il n'ait,
après l'avoir gagné, guéri. son juge lui-
même i
Eugène Foreau.
A L'HO TEL DE VILLE
On liquidait. i>onç on s'est hâté. Mais, si
vite qu'on ait été hier, il a fallu encore au-
jourd'hui deux séances supplémentaires.
Faisons comme les édiles et brûlons le
pavé.
Ceux qui n'ont jamais réussi à faire percer
le boulevard Haussmann sont furieux de voir
M. Max Vincent sur le point d'aboutir.
Aussi répandent-ils sur les projets dont le Fi-
Sraroaparlé avant-hier les bruits les plus men-
songers. Ainsi ils prétendent que le Crédit
foncier de France n'a pas accordé son con-
cours. Nous n'avons qu'une chose à répon-
dre on publiera, quand il sera temps, la
lettre même par laquelle le Crédit foncier de
France se déclare heureux de participer à
une œuvre si attendue.
Quant aux envieux, ils ont eu le déplaisir
de voir hier envoyer à l'administration, en
les recommandant d'urgence à sa sollicitude,
les propositions de M. Létorey et de la So-
ciété immobiliéré du boulevard Haussmann.
L'ordre du jour appelle la discussion du
rapport de M. Pierre Baudin sur la partici-
pation financière, de la Ville de Paris dans les
dépenses de l'Exposition de 1900.
Après une longue discussion à laquelle
prend énergiquement part M. Paul Strauss,
qui se montre très prudent, le Conseil s'en-
gagera payer jusqu à concurrence de vingt
millions le cinquième des dépenses de cette
Exposition, dont les bénéfices seront d'ailleurs
partagés entre la Ville et l'Etat.
La plupart des autres votes, très rapides, ont
trait à des questions absolument locales. Ah 1
bienheureux sont ceux dont les affaires se
discutent en fin de session On ne contredit
presque pas le demandeur
L'ordre du jour est prononcé sur bien peu
de pétitions.
A sept heures, la séance est levée et la ses-
sion close.
Messieurs les édiles, en vacances 1
Henri Hamoise.
autres sur des ânes ou sur des chevaux;
ils disent « Waraksaï 1 » s'ils nous pren-
nent pour des chrétiens; le plus sou-
vent « Salam Aleikoum 1 » nous pre-
nant pour des musulmans.
De loin en loin, sur des petites hau-
teurs qui émergent de l'étendue unie,
comme des ilots, habitent les laboureurs
de ces terres si fertiles. Autant que pos-
sible, ils ont perché ainsi leurs vieilles
maisonnettes à coupoles, dont les murs
extérieurs se tiennent les uns aux autres
de façon à former rempart, et que pro-
tègent en outre des haies de cactus;
dans l'arrangement de chaque groupe,
s'indiquent les méfiances séculaires, la
continuelle nécessité de se défendre con-
tre les incursions des Bédouins voisins..
Tous pareils, ces villages. A l'entrée,
toujours des femmes et des filles au la-
voir en général aussi, quelque sarco-
phage chrétien des premiers siècles,
violé, la crojx grattée, servant de timbre
pour l'eau du bétail. Et partout aux
abords, donnant à ces nids humains l'as-
pect des repaires de fauves, traînent de
fétides carcasses de chevaux ou de cha-
meaux, autour desquels chaque nuit
s'assemblent les chacals.
Puis, le village passé, la mer des blés
et des orges semble très vite l'engloutir,
à mesure qu'il s'abaisse dans le lointain;
la plaine recommence, monotone, étale
au gré du vent et du soleil ses reflets
verts, ses luisants de peluche. `
Beaucoup de jeunes femmes sont à
travailler dans ces champs immenses;
enfouies jusqu'à mi-jambe parmi les
épis serrés, elles arrachent les mauvaises
herbes, qui sont des coquelicots, des
bleuets, des pâquerettes; dans leurs
beaux bras, nus jusqu'aux épaules, elles
tiennent toutes. des gerbes de ces fleurs:
non voilées, ici, en rase campagne, elles
Nouvelles Diverses
l'escroc DES GARDIENS DE LA PAIX'
M. Archer, commissaire de police, a en-
voyé hier au Dépôt un individu nommé
Jean-Claude Chatard qui, tantôt sous le nom
de Dumont, tantôt sous celui de Randeau,
avait pour spécialité d'escroquer les gardiens
de la paix.
Cet individu, qui portait à la boutonnière
la médaille militaire et la médaille du Ton-
kin, accostait les gardiens de la paix et leur
disait qu'il était brigadier de la Sûreté. m
Il arrivait ainsi à .capter leur confiance et
en profitait pour se'faire offrir à déjeuner et
se faire faire ensuite, sous prétexte qu'il avait
oublié son porte-monnaie, des avances va-
riant de cinq à vingt francs.
Chatard qui, par ce moyen, était arrivé à
faire un nombre considérable de dupes, a été
reconnu hier matin par une de ses victimes,
qui l'a fait aussitôt arrêter.
Chatard a fait des aveux complets à
M. Archer.
̃ m
M. Kospiniki, âgé de quarante ans, repré-
sentant de commerce, demeurant 188, avenue
de Versailles, s'est tué, hier, en se tirant un
coup de revolver à la tempe gauche. •
M. Nachon, commissaire de police, en ve-
nant procéder aux constatations d'usage, a
trouvé sur la cheminée de la chambre du dé-
funt deux lettres que celui-ci avait placées en
évidence, lettres dans lesquelles il faisait'
connaître sa résolution:
De ces deux lettres, l'une était adressée au
commissaire de police, la seconde à son cou-
sin, M. Alexandre, 51, rue du Dbcteur-
Blanche.
Jean de Paris.
Mémento. M. Dupouy, commissaire de po-
lice du quartier de la Muette, et M. Bolot, com-
missaire de police du quartier de la Gare, arri-
vés au terme de leur carrière, seront mis à la
retraité le ior octobre prochain.
Ne partez pas sans chapeaux Léon, r. Daunou.
jr. de P.
J J^J^J~
INFORMATIONS
Dans les églises. M: l'abbé Armbruster,
supérieur de la- maison de l'Immaculée-Con-
ception de Bel-Air, vient d'être nommé supé-
rieur du séminaire des missions étrangères
de Paris en remplacement de M. l'abbé Del-
pech, qui a atteint la limite des pouvoirs que
lui conférait la constitution du séminaire.
Le nouveau supérieur est originaire du
diocèse de Lanares, où il est né -en 1842. Il a
été pendant de longues années missionnaire
au Japon, avant d'être appelé comme direc-
teur à la maison-mère de Paris, puis placé à
la tête de la maison de l'Immaculée-Goncep-
tion.
Le Grand-Prix de Rome pour la peinture.
L'exposition publique des tableaux des dix
concurrents pour le grand-prix de peinture
aura lieu à l'Ecole des Beaux-Arts les 19, 20,
21 et 23 juillet, trois jours avant et un jour
après Je jugement qui sera prononcé le 22
juillet.
Les concurrents sont MM. 1° Moulin,
2o Lappara, 3<> Roger, 40 Laurens (Paul),
5o Besson, 6» Larrec, 7« Gibert, 8° Rouault,
9» Guinier, 10» Charbonneam.
Le sujet à traiter était « Le Christ mort
descendu au pied de la Croix est pleuré par.
les saintes Femmes. »
Académie des sciences morales et politiques.
L'auteur du no 3 du concours sur le posi-
tivisme (prix Bordin de 1895), qui a obtenu
une récompense de 2,000 francs, est M. C.
Laurens, professeur honoraire du lycée
Corneille et de l'Ecole supérieure des scien-
ces de Rouen.
La Compagnie a partagé également le prix
Le Dissez de Penanrum, 2,000 francs, entre
M. Arnauné, directeur du contrôle des régies
financières au ministère des finances pour
son livre intitulé la Monnaie, lé crédit et
le change, et M. Adhémar Leclerc, résident
de France au Cambodge, pour son ouvrage
intitulé la Législation cambodgienne.
Les Grands Thermes de Dax. C'est une
erreur de croire que cet établissement, fameux
pour le traitement du rhumatisme et généra-
lement des affections arthritique, est exclusi-
vement un établissement d'hiver. Il est bon
de rappeler qu'on peut y faire une cure en
août comme en janvier, grâce à l'admirable
système de ventilation qu'on y emploie. On .1
y reçoit les mêmes soins en toute saison, et
quel que soit le mois, les Grands Thermes I
demeurent dignes de leur réputation.
GAZETTE DES TRIBUNAUX
TRIBUNAL civil Le contrat de mariage de
M. Thomson:. Nouvelles judiciaires.
J'ai annoncé la semaine dernière le
procès intenté par M. Alfred Peigné,
gendre de M. Crémieux, ancien membre
du gouvernement de la Défense natio-
nale, à sa fille et à son gendre M. Thom-
son, député de l'Algérie, et à sa propre
femme, dont il est actuellement divorcé.
M. Alfred Peigné prétendait qu'au mo-
ment de la signature du contrat de ma-
riage de sa fille, on avait abusé d'un
blanc-seing qu'il avait laissé entre les
mains du notaire, Me Vassal,, pour le
constituer débiteur d'une dot de 250,000
francs au profit de Mme Thomson, alors
qu'il entendaitla marier sans dot.
Il réclamait, par l'organe de Me Pi-
gnon, l'annulation de cette clause du
contrat.
Hier, Me Raoul Rousseau, avocat de
M. et Mme Thomson, a pris la parole
devant la lre Chambre et expliqué tout
d'abord que les accusations portées par
M. Alfred Peigné tombaient d'elles-mê-
nous laissent regarder leurs traits et
leurs longs yeux de naïveté sombre; de
légers tatouages bleus ornent le front de
quelques-unes et des boucles de cheveux
noirs s'échappent des mouchoirs de
mousseline qui les coiffent à l'antique.
Avec leurs énormes bouquets à l'épaule,
quand elles se redressent pour nous voir
passer,- si naturellement nobles de lignes
et d'attitude, on dirait les anciennes
déesses des moissons ou de la terre,
des Cérès, des Cybèle.
« Monts de Gilboë, que jamais sur
» vous ne tombent ni pluies ni ro-
» sées. parce que c'est là qu'a été
» jeté le bouclier des vaillants
» d'Israël. » (II Rois, 1,21.)
Une montagne que nous avons laissée,
à droite de notre route, sur la rive sud
de cette mer d'herbages, est le Gilboë,
contre lequel David composa ce, chant de
malédiction. Là, après la défaite d'Israël,
Saül se transperça le corps de sa lance et
les Philistins lui enlevèrent ses armes
pour les suspendre dans le temple d'As-
taroth. (I Rois, XXI, 4, 10.)
Nous apercevons une réunion de tristes
masures, un hameau sur ce Gilboë c'est
Zehrin, l'antique Jezraël, où deux cents
ans après la mort de Saiil, au IXe siècle
avant Jésus-Christ, s'élevait le palais du
roi Achab. Et, comme il y a sur terre de
persistantes et presque indestructibles
petites choses, des vignes les seules
du pays environnant croissent encore
au penchant de la montagne, là même
où devait se trouver, il y a près de trois
mille ans, la vigne de Naboth convoitée
par Jézabel. (111 Rois, XXI.)
Ici comme ailleurs, comme partout en
Palestine, ville et palais sont retournés à
mes, le, beau-père de M. Thomson ayant
reconnu qu'il avait vu dans l'étude
de M* Vassal le projet de contrat déjà
transcrit sur timbre et qu'il en avait pris
connaissance.
Mais ce n'est pas tout M. Alfred Pei-
gné a déjà intenté pour la même cause
un procès à M° Vassal, notaire, pour le-
quel plaidait Me Flogny. Ce procès, il l'a
complètement perdul Un arrêt de la
Cour d'appel de Paris proclame formel-
lement la parfaite régularité du contrat
de mariage, l'incontestable authenticité
des pièces qui l'accompagnent, et toutes
les articulations de M. Peigné sont reje-
tées comme contraires à la réalité des
faits.
M" Raoul Rousset et Flogny invo-
quent- naturellement cet arrêt de la
Cour d'appel de Paris pour 1repousser la
demande actuelle, qui n'a plus de raison
d'être, la cause étant' jugée et.bien jugée.
C'est absolument l'avis de M. le subs-
titut Flach, qui, dans des conclusions
très énergiques et très sévères contre
M. Alfred Peigné, demande au tribunal
.de le débouter de sa demande, et de met-
tre un terme aux procès aussi doulou-
reux qu'injustifiés qu'il ne cesse d'in-
tenter à sa famille.
Le jugement sera rendu à huitaine.
•
Le comble de l'audace chez un récidi-
viste, c'est assurément de revenir voler
dans la prison où il a été détenu.
C'est le cas du nommé Rebut, ancien
pensionnaire de la colonie pénitentiaire
de Port-Sainte-Foy, qui vient de compa-
raître devant le jury de la Dordogne.
Sept ou huit mois après sa libération,
ce hardi gredin s'introduisait la nuit dans
les bâtiments de la colonie et mettait au
pillage le magasin d'habillement, em-
portant une quantité considérable de vê-
tements.
Poursuivi par les gendarmes, Rebut se
réfugia dans une grotte dontil fallut faire
le siège, et tira plusieurs coups de revol-
ver-sur le brigadier, fort heureusement
sans l'atteindre.
La Cour d'assises de la Dordogne n'a
condamné Rebut qu'à un an de prison.
Albert Bataille.
PETITE GAZETTE
Dents et dentiers -sans crochets, ressorts et
plaçues. H. Adler, seul inventeur, 16, av. Opéra. '̃
Sanitor, désinfectant infaillible sans odeur. (
En vente partout. Dêpôt,68,b*Sl-Marcel,Paris. (
Cheveux clairsemés; épaissis, allongés par
l'Extrait capillaire des Bénédictins du Mont
Majella qui arrête la chute et retarde la déco- <
loration.6 fr.le flacon. Franco mandat,6 6 fr. 85. 1
E.Sene£,administrateur,35, r. du 4-Septembre. 1
1UB Et «EMUS
Du 13\JuiUet
• Rambouillet. Le sieur Rouget,
qui, jjier, avait tenté de tuer le maire de Ta-
coignières, ayant réussi à s'échapper, s'est
suicidé-en se tirant dans la,bouche un coup
de fusil. La mort a été instantanée.
Nouvelles du Tonkin
-™ Marseille. Le Melbourne, des
Messageries maritimes, courrier d'Indo-Gûine,-
est arrivé ce matin avec quelques heures de
retard, dus à la perte d'une aile d'hélice. Le
navire avait 278 passagers parmi lesquels le
prince Cantacuzène venant de Yokohama, le
colonel Eliamanet, le lieutenant-colonel Cla-
margan, 3 capitaines, 3 lieutenants, 135 offi-
ciers et soldats de différentes armes, venant
tous de Saïgon.
La traversée n'a été troublée que par une
forte mousson dans l'océan Indien.
La situation au Tonkin est toujours mau-
vaise. Les pirates redoublent d'audace et la
population est convaincue qu'on n'arrivera
pas à les mater avec les forces dont dispose
le gouverneur général. Aussi le commerce
est-il dans le marasme le plus complet.
Collision dans le canal de Klel
• RENDSBOURG. Une collision a eu
liëu hier dans l'après-midi, dans le canal de
Kiel, entre le bateau à vapeur français
l'Emile et un navire à voiles. "l'
Le navire à voiles a sombré immédiate-
ment.
Le vapeur français a pu continuer sa
route et se rendre à Kiel.
̃"v%
X?<2 qD ourse?
On est calme, et même lourd, sur à peu
près toute l'étendue de la cote; il était d'ail-
leurs prévu et presque convenu qu'on
finirait la semaine sans donner aux dernières
séances plus d'animation qu'aux premières.
Du reste, il nous manque beaucoup de monde,
pour les raisons villégiaturesques que nous
avons données hier.Un groupe de baissiers a
même profité de cette espèce de désorganisa-
tion momentanée du marché pour tenter,
avec un certain succès, de peser sur les
cours des valeurs nitratières, qui ont toutes
reculé, à commencer parla Nitrate Railway
qui finit à 370 à terme et à 400 au comptant.
On s'est servi de toutes sortes d'arguments
découvertes de gisements nitratiers au Trans-
vaal, découverte de, phosphates en Algérie,
reports dénoncés, guerre entre la Bolivie et
le Pérou nous arrêtons ici, car on n'en fi-
nirait pas, l'énumération des motifs allégués
la poussière disparues aussi, les forêts
qui jadis couvraient les cimes de Gilboë
tout s'est changé en un mélancolique dé-
sert de broussailles et d'herbes, où seule
la vigne de Naboth a laissé trace. Mais le
printemps et la lumière sont demeurés
les mêmes; les tranquilles céréales, un
peu plus envahissantes peut-être à pré-
sent qu'aux époques où abondaient ici
les hommes, germent aux mêmes sai-
sons et aux mêmes places.Et sans doute,
malgré les invasions, malgré les croise-
ments, les belles filles qui ramassent au-
jourd'hui des coquelicots parmi les blés
ressemblent à celles d'autrefois, dans
leurs gestes et leurs poses; ont la même
beauté brune et les mêmes regards.
Sous ces infinies nappes vertes, la terre
doit être toute mêlée de débris de guer-
riers et d'armes, car cette plaine n'a
cessé d'être le grand champ de bataille
de la Palestine, depuis les Hébreux jus-
qu'aux Croisés, depuis les Amalékites
jusqu'aux Sarrasins et aux Bédouins,
leurs continuateurs pareils. A toutes les
époques, elle a entendu des clameurs de
guerre, des galops de cavalerie, des
chocs d'armures. Et, comme si elle n'a-
vâit pas encore été assez piétinée au
cours des vieux âges, Bonaparte aussi,
incidemment, y est apparu; à l'époque
où son premier rêve, son vague rêve
d'empire oriental, commençait à s'irréa-
liser sous les murs imprenables de Saint-
Jean-d'Acre, on l'a vu passer, lui aussi,
dans la plaine d'Esdrelon, très vite, juste
le temps d'y mettre en déroute une
armée et de la coucher dans les herbes
son souvenir en ce moment nous revient,
car voici que se lève au-dessus des blés
et des orges ce village de El-Affouleh sur
lequel, à l'improviste, il s'abattit. des
hauteurs de Nazareth, un matin d'avril,
pour dégager Junot et Kléber qui faiblis-
saient devant la grande armée turque.
pour provoquer une baisse au moment dm
coupon. Nous ferons seulement deux obser-
vations la première, o'est que c'est toujours
;L^ïe-me gr^e de vendeurs qui marche,
conduit par MM. Erlanger et Subercaseau^
et seconde, c'est que, lors de la dernier
assemblée des actionnaires, le colonel North,
ainsi que nous l'avons rapporté, a affirmé
que l'affaire qu'il dirige donnerait des divi-
aenaes de 15 0/0 au moins.
̃ • ̃ ̃
Valeurs nitratières à part la Laovnas
passe de 131 à 117, le Laularo Iléchit de 175
a 160, etc. il n'y a guère que d'insigni-,
fiantes variations à signaler. Le 3 0(Q gaôn~
2 centimes, le 3 1/2 0(0 les perd; et la
comptant, pour l'une et l'autre valeur, est ua
peu meilleur qu'hier, bien que ses cours, ea
ce qui. cQuCérne le 3 0/0, restent C11COJ'e Ma-
siblement inférieurs à ceux dii terme.
Un peu de reprise sur les valeurs turques
et aussi sur l'Extérieure Esparpiole on dit
qu on a de meilleures nouvelles de -Cuba
a lions, tant mieux; l'Italien piétine sur
place. Les titres .russes sont délaissés et se
tassent un peu. Rien sur les autres mais
la, nen.
L'Emprunt chinois fait 2 3/16 de prime.
'-w~'
La Banque de France, qui ne cote aucun
cours à terme, perd 50 francs au comptant:
Il va sans dire que c'est la seule diminution
importante qu'il y ait à relever sur la cote
des établissements de crédit, qui sont géné^
ralement faibles. Mais leurs moins-values ne
sont guère que de 1 fr. 25 5 5 francs pour la.
Banque de Paris, le Comptoir d'Escompte.
le Crédit Lyonnais, le Crédit Foncier, la
Banque Ottomane, etc. Il v a, de loin ea
loin, et au comptant surtout, des petites aug.
mentations c'est le cas de la Banque Part-
sienne et du Crédit Industriel l
Le Lyon perd U francs au comptant; la
Nord gagne 10 francs sur le même marché,
Sur les chemins de fer étrangers, il n'y a
pour ainsi dire aucune variation ce qui est
peu.
Suez a baissé de 3,220 à 3,200. Le Gaz
est uri peu mieux tenu que Précédemment, à
1,087 50. L'Omnibus, les Voitures, la Trans-
atlantique ne cotent même pas un cours à
terme, du moins. L'Alpine, la De Beers, le
Jtio Tinto sont faibles.
Sur les Mines d'or, un peu d'hésitation,
voire, parfois, un peu de faiblesse. Mais rien
qui vaille d'être mentionné. Au surplus, il
serait étonnant qu'il n'y eût pas quelques
réalisations à la veille d'une liquidation.
Ch. J?rid.
Londres, 13 juillet. Clôture (après Bourse)
des Mines d'or sud-africaines
Black ReefProp. 23/4 Luipaards Vlei. 28/»
Buffelsfc-onsol.. 111/16 Modderfontein 15 3/8
CityandSuburb.. 26 7/8 Nigel. 7 13/il
CrownDeep. 121/2 Rand Mines 343/4
East 'Rand 61/8 Simmerand Jack 17 3/8
EersteFabrieken 49/I6 Transv.GoIdExp. 8 3/8
GoldfleldsDeep.. 77/8 Treasury. e 41/4
GeldenhuisDeep. 91/2 Village Mainreeï. 91/8
Hf"0* 115/8 West Rand Mines 3 5/16
Klemfontem 515/16 Wolhuter 3»/.
Kmghts 97/165
uommuniqué par MM. Lema.ira, Dupont et C»,
18, r.du 4-Septemb. Nég-oc. spéc. de ces vaisurs
etrenseig-K Editeurs de la Revue Sml-Africainl
lia Vie Sportive
PETITES NOUVELLES
Vélocipédie. La course des 100 kilomètre»
organisée vendredi par l'Omnium, à Buffalo a
remporté un très grand succès. Malgré le vent
qui soufflait en tempète,cinq concurrents sur huit
ont achevé le parcours en moins de trois heures-
Le premier, M. Georges Lasserro, avocat, a
couvert les 100 kilomètres en 2 h. 42' 43" 2/5, sans
éprouver nulle, défaillance. Ce temps n'est que
d une minute supérieur à celui do l'ancien record
de Dubois.
Un des concurrents, M. Thibault, a été'frappê
d'une congestion au début de la deuxième heure,
alors qu'il n'avait qu'un tour do retard sur
M. Lasserre. M. Thibault est tombé de machine.
se contusionnant assez grièvement à la face. Cet
accident n'aura cependant aucune suite grave.
Résultats MM.
1. Georges Lasserre, en 2 h. 42" 43" 2/5
2. Etienne Giraud, en 2 h. 45' 46" 1/5.
3. R. de Madec, en 2 h. 46' 35" 4/5.
4. M. Haralàmb, en 2 h. 53'30" 1/5.
5. Comte Arnold de Contades, en 2 h. 56' 45",
Un concours de côte est organisé par notr*
confrère Raoul Fabens. Il n'est ouvert qu'aux
amateurs. v^au*.
La côte choisie est celle qui va de Saint-Ger-
main-les-Couilly (ne pas confondre avec Saint-
Germain-en-Laye) à Quincy près d'Esbly. Elle
mesure 1,200 mètres de long, sa pente est de
6 centimètres par mètre. Le départ de l'énrcuve
sera donné à 9 heures 1/2. Quarante concurrents
sont engagés. < '<'
Mémento cycliste. La Clément est la bi-
cyclette préférée des officiers.
Paul Meyan.
VïNoVIAL
waMBEWMaL~-s~
Le VIN de VIAL ut on modificateur pulisant de l'organisa
Oui tou les ou de débilité générait, croissances diltioilBi, longvot
COttnlaiûenoet, tnêmte, diabète, oerte de l'anoétit et das fonm
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l*»lni|JSSi' ^m'< !'Elat TOUTES PIIAHMAC1BS
Argus-
El-Affouleh est semblable aux autres
villages de la plaine; ses masures sont
dans le même délabrement et se groit-
pent derrière des haies de cactus avec
les mêmes poses de méfiance. A l'entrée,
quelques femmes, les bras nus dans
l'eau, tordent des linges au lavoir; des
petits ânes et des petits veaux jouent en-
semble, très comiques, se poursuivent,
courent sur la terre grasse et noire, seméa
de détritus, de carcasses de bêtes, de
crânes et de vertèbres. De tout ce repaire,
s'exhale une sauvage odeur humaine,
plus sensible après le bon air qui passait
sur les orges désertes.
Les milliers de morts que Bonaparte
laissa ici dans les champs d'alentour n'ont
point de pierres pour marquer leur sou-
venir et, depuis cent années bientôt, les
Arabes, en labourant, ont dû bien des
fois retourner leur cendre. Nous chemi-
nons recueillis sur cet ossuaire, au mi-
lieu de la magnificence des moissons,
dans le silence et dans la lumière d#
midi.
Très loin, sur l'une des montagnes à
droite de notre route, apparaît le tris.te
hameau de Naïn, reste de cette ville 0J1
Jésus ressuscita le fils unique de la veuve
(Luc, VII.)
Et, derrière Naïn, il y a Endoûr, •
l'Endor de la Pythonisse et de Saül.
C'est étrange, cette persistance des
noms bibliques à travers les siècles»
Etrange aussi, cette ténacité des hommes
à habiter aux mêmes places presque
partout en Palestine, ils continuent obs-
tinément de bâtir des hameaux sur les
lieux où, avant le dépeuplement du pay%
s'étendaient des villes.
PIERRE LOTI,
(La suite à demain.)
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