Presse et revues
6 pages
Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1939-02-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 104176 Nombre total de vues : 104176
Description : 24 février 1939 24 février 1939
Description : 1939/02/24 (A60,N17199). 1939/02/24 (A60,N17199).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2826108c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/10/2021
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Quotidien $ CINQUANTE CENTIMES
RÉDACTION - ADMINISTRATION
5, rwe Boyard, Paris-Vllf. — Adresse tHégraph. ; CBOIBAYAR-FArtlS-96
Chèques assure —pie e® 1 668
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La rottgkm n'est pas une case rassurés du
casier de la vie; d'aucuns pensent que c'eut
seulement à dee occasions déterminées, à des
Jours ou dee heures fixes qu'on peut y recourir
utilement La religion, au contraire, doit embras-
ser l'homme tout entier, car elle l'instruit des
rapports qui lient et relient la créature au
Créateur : « Tu aimeras Dieu de tout ton coeur,
de toute ton âme, de toutes tes forces, de tout
ton esprit •
PIE XL
advenait magnum tuai
Vendredi 24 février. - Saint Serge.
Samedi 25 février. — Saint Mathias.
La Journée
Paris. 23 février 1939.
ia Sénat, l'après-midi, discussion
interpellations sur la coordination
du rail et de la route.
A la Chambre, suite de la diseuse-
t;:n sur la propriété commerciale.
Les membres du gouvernement se
réuniront en Conseil des ministres,
lundi a 16 heures, a l'Elysée, sous la
présidence de M. Albert Lebrun.
*
H Léon Bérard, qui a quitté
Saint-Jean-de-Luz jeudi matin, ren-
contre le jour même, à Burgos, le
général Jordana.
>IORT
à S. Exc. Mgr Grellier,
archevêque de Césarée,
ancien évêque de Laval
Nous recevons jeudi matin la dépêche
«mante ;
[.aval, 23 février.
ionique Laval n douleur annoncer di-
f't iténi'ré Mqr Grellier. archevêque Ci-
Mrée. Obsèques mercredi 1 er mars. Sol-
licitez prière*.
le deuil du diocèse de Laval sera par-
:a kv par toute la K rance catholique. I,e
archevêque de Césarée qui vient
e retourner à Dieu doit rappeler une
'•de mémorable dans l’Eglise de France:
1 fiait le dernier survivant des 14 ive-
sacrés par Pie X, I« 14 février 1 !>06.
Voir la suite page 2.)
QU'EN PENSEZ-VOUS?
Le problème
des réfugiés
espagnols
par JEAN GUIRAUD
L es parlementaires socialistes des
^Ténécs-Orientales ont fait une
démarche collective auprès du
gouvernement, pour lui demander
pe débarrasser leur département, des
240000 Catalans qui s’y sont réfugies
après la débâcle des rouges. Ce sont
ces mêmes parlementaires qui, il y
a à peine quelques semaines, vou-
laient entraîner ia France chez ces
mêmes rouges, pour leur prêter un
concours qui devait déchaîner une
guerre universelle I
Et voici que. maintenant, ils se
plaignent d'être eux-mêmes envahis
par ces amis et ces frères pour les-
quels ils consentaient, d’un coeur lé-
ger, à sacrifier la paix 1 C’est qu’ils
les voient de près, et que le spec-
tacle n'est pas rassurant !
Gardons-nous do jeter, sur l’en-
semble de ces réfugiés, un discrédit
général. 11 en est beaucoup, parmi
eux, qui ont. subi la terreur rouge
et qui ont vu massacrer sous leurs
yeux leurs parents les plus chers
ou ont été les témoins impuissants
des massacres de Barcelone, de
Puigcerda et de beaucoup d’autres
pays. Il y avait en Catalogne, en
grand nombre, des catholiques qui
ont frémi d'horreur devant la des-
truction et la profanation des
églises, le massacre des évêques, des
prêtres et des religieux, et la profa-
nation de leurs sépultures, comme
celle des Carmélites de Barcelone.
Mais à ceux-là l'Espagne libérée
demeure ouverte ; Franco l’a main-
tes fois proclamé, en ne faisant
exception que pour ceux qui furent
des assassins et des bandits. Or,
de ceux-là, il y en a beaucoup
parmi ces réfugiés qui ne veulent
pas retourner en E«p«gno parce que,
disent-ils eux-mêmes, ils y sont trop
« marqués *>.
Parmi les réfugiés on a reconnu à
Perpignan les massacreras de Puig-
merda, que la police a dû enfermer
pour les soustraire à la colère des
familles de leurs victimes ; il en est
d’autres liait se sont uniquement
vantés d’avoir tué de leurs mains
des catholiques, des prêtres et des
religieuses, et les bandes de ceux
qui ont. défilé chez nous le poing
tendu prouvent que beaucoup d’entre
eux n’ont rien oublié ni rien ap-
pris, et que leur défaite n’a fait
qu’exaspérer la brutalité de leurs
instincts.
Et ce sont ceux-là qui veulent res-
ter en France. Ces gens que leurs
coreligionnaires politiques des Pyré-
nées - Orientales déclarant indési-
rables et dont certains terrorisent
les populations qui les ont reçues,
on va les répandre dans la France
entière.
(Voir Ui suite page 2.)
La pré parution du C enclave
La « sfumata » traditionnelle
annoncera l’élection du Pape
On Installe le poêle d'où sortira la
vient d'être élu. (On reconnaît,
Le nouveau
Cabinet syrien
« sfumata » annonçant qu'un Pape
au centre, Mgr FoNTENELLE).
Le tuyau par lequel s’échappera la
fumée dont la consistance servira A an-
noncer à l’extérieur du Conclave que la
scrutin pour l’élection pontificale a été
négatif ou positif vient d’être installé
sur le toit du palais du Vatican.
Ce tuyau, qui dépasse la toiture d’une
dizaine de mètres, est long de 3.S mètres
et aboutit au poêle en fonte qu’on a
placé à gauche à l’intérieur de la Cha-
pelle Sixtine, où les cardinaux se réu-
niront pour voter.
C’est là que l’on brûler* les bulletins
aussitôt après le scrutai. quel que soit
le résultat de celui-ci.
Le poêle a été recouvert à l’extérieur
d’une couche de peinture de couleur ar-
gentée.
D’autre part, les travaux pour l'amé-
nagement des appartements cardinales
à l'intérieur du Conclave sont presque
terminés.
Plusieurs cardinaux ont dj visité
les appartements qui seront attribué*
aux membres du Sacré-Collège par voie
de tirage au sort.
Des deux côtés des portes du Con-
clave. qui ont été ouvertes dans la pa-
lissade dressée dans la cour Saint-Da-
mase, en face de l’escalier de Pie IX,
on a ménagé, sous les arcades, quatre
petites salles où les cardinaux pour-
ront, éventuellement, recevoir des visi-
teurs. Des prélats assisteront 4 ces en-
tretiens et contrôleront en même temps
la correspondance qui serait adressée
aux membres du Sacré-Collège.
(Voir la suite page 2.)
Damas, 23 février. — Après vingt-
quatre heures de consultation», LouftI
Hnffara a réussi à constituer le nouveau
Cabinet syrien.
La composition en est la suivante :
Présidence de Conseil et Instruction
publique par intérim : LouftI Haffar ;
Intérieur et défende nationale par in-
térim .• Mazhar pacha Itaslane ;
Finances cl Affaircsi étrangères par
intérim : Payez Khoury :
Justice : Nesslb Bakrl ;
Economie nationale S*!im DjambarL
Le problème des réfugiés
Le général Ménard
à Perpignan
Perpignan, 23 février. — Le général
Ménard, désigné par le Conseil des mi-
nistres pour coordonner les mesures
concernant les réfugiés, accompagné
du capitaine Vignoles, son officier
d’ordonnance, est arrivé ce matin à
Perpignan. 11 s’est entretenu aussitôt
avec le préfet
62 cardinaux
vont entrer en Conclave
L anniversaire de U naissance de Washington a été l’occasion, mercredi. d*Or*
belle manifestation d’amitié franco-américaine. Entouré ei gardé par les chevalin
de bronze, le drapeau étoilé a flotté toute La journée sur le campanile de l'Hôtel ii
Ville de Paris. Le soif, au dîner de l’American Club, M. Daladier a affirmé
volonté commune de la France et des Etats-Uni» de maintenu la paix.
M. Léon Bérard
confère de nouveau
avec le général Jordana
Un Conseil des ministres se réunira lundi
• me
Obélisques
équipe d'ouvriers s’affaire ces
iours-ci t place de la Concorde, à
graver dans le bitume, autour de
‘ p ‘‘^ ue , cercles et ramures bizarres...
zndenl-ils « damer le pion » aux
ttx^iaiisla en hiéroglyphes qui clan-
lien ; Coi là près de 3 500 ans,
— à coups de ciseau mystérieux
uf grand t la gloire de Rhamsès ?
cn - Cm ouvriers 1939 travaillent
°*? ^^cment les lignes du cadran
l obélisque sera, si l'on
ta, i’aiguillé.
‘ itère origine, singulier tende-
f 1 ?u< c cut des monolithes !
j 65 . techniciens » modernes avouent
l' C ' are f ncn * devant la patience et
J 1*0? " n t >ea t > ie qui se permettait
t{. ‘ a -)-) CT ? m ^ me carrière ces blocs
7tn ,7m l ^ ™ ôtes > quelque
' . Y Et '.uriout de les trans
ir, v ° “ es ^-'tances prodigieuses ; de
; hisser sur des socles aux portes des
arum gray aüX ' en g U|3c J e colifichets...
1 J nr ? ue ^ es ingénieurs de notre,
^ 'W* faillirent bien, pour re-
•-ulc er en 1836 l'expérience, y laisser |
" c « réputation
tae'un-an/, / obélisque de Louqsor '•
“° u * Sonera l'heure. |
revient-il à sa destination pri-
e • Prétendent certains savants...
„ bure dits I n protestent les autres,
moins savants.
Mifs... »
Quoi qu il ,. n 30,7 f ( C g ran n Je trente-
j Ua ' r ’* s bâcles nous permettra de régler
formais aos chronomètres de précision.
'■ ur homme n’a pas encore réussi à
armer le soleil dans un boîtier. Si
c r et *i fignolé soit-il...
Louis Brunet.
S. Em. la cardinal EMMANUEL-CELEST1N
SlfHARD. né à Brains eur les-Marches (dio-
cèse de Laval) en 1874 ; prêtre le 18 dé-
cembre î 898 : vice-recteur et professeur
au Grand Séminaire en 1899 ; élu évêque
de Bayeux le 6 juillet 1928 ; promu arche-
vêque de Reims le 23 décembre 1930 ;
créé cardinal prêtre du titre de Saint-
Onuphre le 16 décembre 1935.
Archevêque de Reims.
S. Em, le cardinal LOUIS LAVITRANO,
né à Porto (Italie) en 1874 ; prêtre à Borne
le 21 mars 1898 ; chapelain secret hono-
raire ; directeur du collège Léonin à Home
en 1910 ; élu évêque de Gava et Samo
le 25 mai 1914 ; promu à Bénévent, le
16 paillet 1924 1 transféré à Païenne, le
29 septembre 1828 1 crié cardinal-prêtre
le 16 décembre 1929 du titre de Saint-
Sylvestre in Capite.
Archevêque de Palermc.
S. B. Eme le cardinal IGNACE-GABRIEL I"
T AP PO UN L de rite syrien, né à M os soûl
(Irak) en 1879 ; prêtre à Mossoul le
9 novembre 1902 ; élu évêque titulaire
de Danaba le 14 septembre 1912 et
vicaire patriarcal à Mardin : promu
archevêque titulaire de Bâta an Sarugh le
13 décembre 1912 ; vicaire patriarcale à
Alep en mai 1919 1 archevêque d'Alep
le 24 février 1821 ; nommé administrateur
apostolique du patriarcat le 17 mai 1929:
élu patriarche d'Anfiecbe le 24 loin 1829
sous le nom dlgnace-GabrielT' ; créé
cardinal-prêtre le 18 décembre 1935. da
titre des XII Apôtres.
Patriarche syrien d’Antioche
S. Km le cardinal PIERRE FUMA80Nl-
BIOND1. né à Rome en 1872, prêtre à
Rome 1* 18 avril 1897 > élu archevêque
de Doclea le 14 novembre 191* et délé-
gué apostolique aux Indes : nommé
premier délégué apostolique ou Japon
le 6 décembre 1919; rentré à Rome en
mars 1921 ; nommé secrétaire de la Pro-
pagande le 1* Juin suivant ; délégué
apostolique aux Etats-Unis le 14 décembre
1922 ; créé cardinal-prêtre du titre de
Ste-Crolx de Jérusalem le 13 mars 1933.
Préfet de la Propagande depuis
le 16 mars 1933.
M. Léon Bérard. envoyé extrairai •
narre du gouvernement français auprès
du gouvernement du général Franco,
a quitté jeudi matin Salot-Jean-de-Luz,
où II ee trouvait depuis lundi soir,
peur se rendre à Burgos.
M. Léon Bérard était accompagné de
MM. Charles Saint et Baraduc, secré-
taires d'ambassade au ministère des
Affaire* étrangères, et Bogaert, vice-
consul de France à Saint-Sébastien.
Sans s’arrêter au poste-frontière
d'Hendave, la voiture de M. Bérard eat
arrivée \ Irun, où l’envoyé du gouver-
nement français a été salué par un
groupe de personnalités officielles espa-
gnoles.
M. Léon Bérard a ensuite poursuivi
sa route vers Burgos. ou II arrive
dans U soirée.
On prévoit que le sénateur des
Basses-i^rénées va être reçu par le
général jordano peu d'instants après
son retour à Burgos.
Dans tous les cas. Il apparaît que,
de l'avis même du sénateur d
Basses-Pyrénées, ce nouvel échange !•
vues doit être décisif.
*
On sait qn’un préflttiltt Cotisai) 4*1
ministres doit trancher — sans doute
favorablement — la question do record
naissance de jure du général Franco. Ce
Conseil avait d’abord été fixé pour 1»
semaine en cours. Mais M. Léon Bérard
ne pouvait rentrer de Burgos avant *a
media soir ou dimanche matin. Notre
envoyé doit d’abord rencontrer longue-
ment à son retour MM. Daladier et
Bonnet, qui ont conféré entre eux
jeudi matin. C’est seulement lundi
après-midi qu’mura lieu la délibération
gouvernementale, M. A Lebrun étant
pris le matin.
Nous saurons donc sans doute officiel-
lament avant mardi le nom du nouvel
ambassadeur de France en Espagne.
ive E T T ET E
L F. discours de M. Daladier a été bien
accueilli, au dehors, par les amis
1 de la France, qui ont également
apprécié les déclarations réconfor-
tantes de l’ambassadeur des Etats-
Unis.
Mais tout en parlant au monde, le
chef du gouvernement a voulu s'adres-
ser à ses compatriotes.
Pour eux, sans doute, < un oui est
un oui > et « un non est un non >. Il
ne saurait tout de même être mauvais,
au milieu de la confusion actuelle, de
leur donner de temps en temps le < la >.
Depuis le voyage triomphal de
M. Edouard Daladier en Afrique du
Nord, bien des bruits étranges avaient
couru. Tout récemment encore, M. Louis
Marin aecusutt certains collaborateurs
du président du Conseil d’intriguer dans
l’espoir d’obtenir que soient violés les
« serments solennels > if Alger.
Notre Premier, après avoir affirmé,
en termes heureux, son immense désir
de paix, vient de répondre :
— La France ne cédera jamais ni à
la menace de la force ni au chantage
de la ruse.
Voici tout le monde fixé, chez nous
et ailleurs. Tant mieux, car la netteté
et la franchise brutale sont de mature
à prévenir des < malentendus > fort
dangereux. P. L.
Lire plus loin les passages essen-
tiels des discours.
em p rise
Je R
omet>
Le souvenir de Pie XI y restera vivant
S. Em. le cardinal THÉODORE INN1TZER.
né à Weipert, diocèse de Prague, en
1875 ; prêtre à Vienne le 25 juillet 1902 :
prélat de Sa Sainteté : élu archevêque de
Vienne le 19 septembre 1932 ; créé car-
dinal-prêtre du titre de Saint-Chryeogone
le 13 mare 1933.
Archevêque de Vienne ,
P eu de villes exercent sur les esprits
et les cœurs une emprise compa-
rable à celle dont Rome enveloppe
ceux qui viennent à elle avec une âme
loyale. J’ai vu bien des capitales qui,
par leur ordonnance extérieure, sur-
passaient la Ville Eternelle ; mais je
n’en connais aucune qui agisse sur
l’homme avec un si puissant dyna-
misme spirituel.
Rome a hanté nos rêves d’enfants,
comme elle a rempli notre jeunesse de
l’éclat de sa gloire, du prestige millé-
naire de son histoire et du bruit de ses
légions en marche... Mais qu’est-ce que
tout cela en regard de l’entrée qu’y fit,
aux premières années de l’ère chré-
tienne, Pierre, le chef de la jeune Eglise
qui venait conquérir le monde ?...
Par son lieutenant, en effet, le Christ
domine Rome, l’antique et la moderne ;
ainsi la coupole du Vatican, qui profile
sur un ciel bleu sa silhouette toute de
grâce et de sveltes, est le chef-
d’œuvre de la cité.
Face à l’Arc de Titus se dresse fiè-
rement celui de Constantin. Jusque dans
je palais des Césars, dans le Forum, un
sanctuaire abritait une madone : Sainte-
Marie l’Antique. Au-dessus de la colonne
Trajan, vieille de vingt siècles, l’apôtre
Pierre étend ses bras qui semblent pro-
jeter sur la ville des faisceaux de lu-
mière. Dans l’arène sanglante du Coli-
sée, la croix est debout, pour laquelle
des milliers de martyrs ont incliné
leur front sous le glaive du bourreau ou
ont subi sur leur chair innocente la
bave et la morsure des bêtes.
L’emprise de Rome est subtile et
forte...
tandis que se célébraient les offices
funèbre, le glas s’échappait de tous les
campaniles et se répandait sur la ville
en une atmosphère de tristesse et de
mort. Des hauteurs de Sainte-Sabine ou
du Janicule, du Palatin ou du Pincio,
les gens écoutaient, silencieux, la dou-
loureuse voix des cloches...
Pie XI mort continue d'être le centre
de Rome, comme, avant lui, tous les
Papes qui ont travaille à la grandeur
de l’Eglise ; l’en enlever, c’est lui faire
perdre ce dynamisme surnaturel qui en
est le charme.
Louis le Bartz.
(Voir la suite page 2.)
R. Zi» le cardinal charles SALOTTI,
B# à Grotte Basconel en 1870 i prêtre 1» 23 septembre
1884 t prélat de 8a Sainteté i élu arche
roque titulaire de PhiüppopoUs de Throee
le 30 loin 1930 > secrétaire de la Propa-
gande le 3 Juillet suivant ; créé cardinal-
prêtre in letto le U mars 1933. publié le
Il décembre 1935 de titre de Saint
Barthélemy-en-TBe.
Préfet de la Congrégation des Rites.
M. Chamberlain insiste
de nouveau sur la nécessité
de suivre une poétique
de paix dans la force
Le premier ministre a prononcé. \
Blacfchurn. un discours dans lequel U
a de nouveau affirmé sa foi dans la
puissance de la Grande-Bretagne, mais
aussi exprimé son ardent désir de voir
ne réaliser, le plu* tôt possible, les
conditions qui permettront la réunion
d'une Conférence du désarmement.
La presse anglaise de Jeudi consi-
dère ce discours comme visant À prou-
ver que la Grande-Bretagne a dee
moyens écrasants de gagner la course
aux armements, afin de faire appa-
raître du même coup, à certains gou-
vernements, l'absurdité, pour eux. de
cette course.
S. E"»- le cardinal LAURENT LA URL né à
Rome en 18*4. élu archevêque titulaire
d Ephèse le 5 Janvier 1917 et Intemeace
au Pérou i nommé nonce au Pérou le
20 juillet 1017, transféré comme nonce à
Varsovie le 25 mai 1021 : créé cardtoat-
prétre du titre de Saint Pancrace le
20 décembre 1921.
Grand pénitencier
depuis le 31 juillet 1927.
Premier vol transpacifique
San-Franelsco, 23 février. — L’hy-
dravion géant Clipper-18 s'est envolé
hier soir pour la Chine, effectuant son
premier voyage d’essai de vol trans-
pacifique.
S. 7-«" le cardinal JOSEPH-ERNEST VAN
ROEY, né à Vorseelae: (diocèse de Ma-
tines) ee 1974. prêtre le 19 sept 1997 1
élu archevêque de Mail ses le 12 mars
1929 ; créé cardinal-prêtre du titre de
Sainte-Marte Ara Caeli le 20 fuie 1922.
Archevêque de Matines,
primat de Belgique .
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La rottgkm n'est pas une case rassurés du
casier de la vie; d'aucuns pensent que c'eut
seulement à dee occasions déterminées, à des
Jours ou dee heures fixes qu'on peut y recourir
utilement La religion, au contraire, doit embras-
ser l'homme tout entier, car elle l'instruit des
rapports qui lient et relient la créature au
Créateur : « Tu aimeras Dieu de tout ton coeur,
de toute ton âme, de toutes tes forces, de tout
ton esprit •
PIE XL
advenait magnum tuai
Vendredi 24 février. - Saint Serge.
Samedi 25 février. — Saint Mathias.
La Journée
Paris. 23 février 1939.
ia Sénat, l'après-midi, discussion
interpellations sur la coordination
du rail et de la route.
A la Chambre, suite de la diseuse-
t;:n sur la propriété commerciale.
Les membres du gouvernement se
réuniront en Conseil des ministres,
lundi a 16 heures, a l'Elysée, sous la
présidence de M. Albert Lebrun.
*
H Léon Bérard, qui a quitté
Saint-Jean-de-Luz jeudi matin, ren-
contre le jour même, à Burgos, le
général Jordana.
>IORT
à S. Exc. Mgr Grellier,
archevêque de Césarée,
ancien évêque de Laval
Nous recevons jeudi matin la dépêche
«mante ;
[.aval, 23 février.
ionique Laval n douleur annoncer di-
f't iténi'ré Mqr Grellier. archevêque Ci-
Mrée. Obsèques mercredi 1 er mars. Sol-
licitez prière*.
le deuil du diocèse de Laval sera par-
:a kv par toute la K rance catholique. I,e
archevêque de Césarée qui vient
e retourner à Dieu doit rappeler une
'•de mémorable dans l’Eglise de France:
1 fiait le dernier survivant des 14 ive-
sacrés par Pie X, I« 14 février 1 !>06.
Voir la suite page 2.)
QU'EN PENSEZ-VOUS?
Le problème
des réfugiés
espagnols
par JEAN GUIRAUD
L es parlementaires socialistes des
^Ténécs-Orientales ont fait une
démarche collective auprès du
gouvernement, pour lui demander
pe débarrasser leur département, des
240000 Catalans qui s’y sont réfugies
après la débâcle des rouges. Ce sont
ces mêmes parlementaires qui, il y
a à peine quelques semaines, vou-
laient entraîner ia France chez ces
mêmes rouges, pour leur prêter un
concours qui devait déchaîner une
guerre universelle I
Et voici que. maintenant, ils se
plaignent d'être eux-mêmes envahis
par ces amis et ces frères pour les-
quels ils consentaient, d’un coeur lé-
ger, à sacrifier la paix 1 C’est qu’ils
les voient de près, et que le spec-
tacle n'est pas rassurant !
Gardons-nous do jeter, sur l’en-
semble de ces réfugiés, un discrédit
général. 11 en est beaucoup, parmi
eux, qui ont. subi la terreur rouge
et qui ont vu massacrer sous leurs
yeux leurs parents les plus chers
ou ont été les témoins impuissants
des massacres de Barcelone, de
Puigcerda et de beaucoup d’autres
pays. Il y avait en Catalogne, en
grand nombre, des catholiques qui
ont frémi d'horreur devant la des-
truction et la profanation des
églises, le massacre des évêques, des
prêtres et des religieux, et la profa-
nation de leurs sépultures, comme
celle des Carmélites de Barcelone.
Mais à ceux-là l'Espagne libérée
demeure ouverte ; Franco l’a main-
tes fois proclamé, en ne faisant
exception que pour ceux qui furent
des assassins et des bandits. Or,
de ceux-là, il y en a beaucoup
parmi ces réfugiés qui ne veulent
pas retourner en E«p«gno parce que,
disent-ils eux-mêmes, ils y sont trop
« marqués *>.
Parmi les réfugiés on a reconnu à
Perpignan les massacreras de Puig-
merda, que la police a dû enfermer
pour les soustraire à la colère des
familles de leurs victimes ; il en est
d’autres liait se sont uniquement
vantés d’avoir tué de leurs mains
des catholiques, des prêtres et des
religieuses, et les bandes de ceux
qui ont. défilé chez nous le poing
tendu prouvent que beaucoup d’entre
eux n’ont rien oublié ni rien ap-
pris, et que leur défaite n’a fait
qu’exaspérer la brutalité de leurs
instincts.
Et ce sont ceux-là qui veulent res-
ter en France. Ces gens que leurs
coreligionnaires politiques des Pyré-
nées - Orientales déclarant indési-
rables et dont certains terrorisent
les populations qui les ont reçues,
on va les répandre dans la France
entière.
(Voir Ui suite page 2.)
La pré parution du C enclave
La « sfumata » traditionnelle
annoncera l’élection du Pape
On Installe le poêle d'où sortira la
vient d'être élu. (On reconnaît,
Le nouveau
Cabinet syrien
« sfumata » annonçant qu'un Pape
au centre, Mgr FoNTENELLE).
Le tuyau par lequel s’échappera la
fumée dont la consistance servira A an-
noncer à l’extérieur du Conclave que la
scrutin pour l’élection pontificale a été
négatif ou positif vient d’être installé
sur le toit du palais du Vatican.
Ce tuyau, qui dépasse la toiture d’une
dizaine de mètres, est long de 3.S mètres
et aboutit au poêle en fonte qu’on a
placé à gauche à l’intérieur de la Cha-
pelle Sixtine, où les cardinaux se réu-
niront pour voter.
C’est là que l’on brûler* les bulletins
aussitôt après le scrutai. quel que soit
le résultat de celui-ci.
Le poêle a été recouvert à l’extérieur
d’une couche de peinture de couleur ar-
gentée.
D’autre part, les travaux pour l'amé-
nagement des appartements cardinales
à l'intérieur du Conclave sont presque
terminés.
Plusieurs cardinaux ont dj visité
les appartements qui seront attribué*
aux membres du Sacré-Collège par voie
de tirage au sort.
Des deux côtés des portes du Con-
clave. qui ont été ouvertes dans la pa-
lissade dressée dans la cour Saint-Da-
mase, en face de l’escalier de Pie IX,
on a ménagé, sous les arcades, quatre
petites salles où les cardinaux pour-
ront, éventuellement, recevoir des visi-
teurs. Des prélats assisteront 4 ces en-
tretiens et contrôleront en même temps
la correspondance qui serait adressée
aux membres du Sacré-Collège.
(Voir la suite page 2.)
Damas, 23 février. — Après vingt-
quatre heures de consultation», LouftI
Hnffara a réussi à constituer le nouveau
Cabinet syrien.
La composition en est la suivante :
Présidence de Conseil et Instruction
publique par intérim : LouftI Haffar ;
Intérieur et défende nationale par in-
térim .• Mazhar pacha Itaslane ;
Finances cl Affaircsi étrangères par
intérim : Payez Khoury :
Justice : Nesslb Bakrl ;
Economie nationale S*!im DjambarL
Le problème des réfugiés
Le général Ménard
à Perpignan
Perpignan, 23 février. — Le général
Ménard, désigné par le Conseil des mi-
nistres pour coordonner les mesures
concernant les réfugiés, accompagné
du capitaine Vignoles, son officier
d’ordonnance, est arrivé ce matin à
Perpignan. 11 s’est entretenu aussitôt
avec le préfet
62 cardinaux
vont entrer en Conclave
L anniversaire de U naissance de Washington a été l’occasion, mercredi. d*Or*
belle manifestation d’amitié franco-américaine. Entouré ei gardé par les chevalin
de bronze, le drapeau étoilé a flotté toute La journée sur le campanile de l'Hôtel ii
Ville de Paris. Le soif, au dîner de l’American Club, M. Daladier a affirmé
volonté commune de la France et des Etats-Uni» de maintenu la paix.
M. Léon Bérard
confère de nouveau
avec le général Jordana
Un Conseil des ministres se réunira lundi
• me
Obélisques
équipe d'ouvriers s’affaire ces
iours-ci t place de la Concorde, à
graver dans le bitume, autour de
‘ p ‘‘^ ue , cercles et ramures bizarres...
zndenl-ils « damer le pion » aux
ttx^iaiisla en hiéroglyphes qui clan-
lien ; Coi là près de 3 500 ans,
— à coups de ciseau mystérieux
uf grand t la gloire de Rhamsès ?
cn - Cm ouvriers 1939 travaillent
°*? ^^cment les lignes du cadran
l obélisque sera, si l'on
ta, i’aiguillé.
‘ itère origine, singulier tende-
f 1 ?u< c cut des monolithes !
j 65 . techniciens » modernes avouent
l' C ' are f ncn * devant la patience et
J 1*0? " n t >ea t > ie qui se permettait
t{. ‘ a -)-) CT ? m ^ me carrière ces blocs
7tn ,7m l ^ ™ ôtes > quelque
' . Y Et '.uriout de les trans
ir, v ° “ es ^-'tances prodigieuses ; de
; hisser sur des socles aux portes des
arum gray aüX ' en g U|3c J e colifichets...
1 J nr ? ue ^ es ingénieurs de notre,
^ 'W* faillirent bien, pour re-
•-ulc er en 1836 l'expérience, y laisser |
" c « réputation
tae'un-an/, / obélisque de Louqsor '•
“° u * Sonera l'heure. |
revient-il à sa destination pri-
e • Prétendent certains savants...
„ bure dits I n protestent les autres,
moins savants.
Mifs... »
Quoi qu il ,. n 30,7 f ( C g ran n Je trente-
j Ua ' r ’* s bâcles nous permettra de régler
formais aos chronomètres de précision.
'■ ur homme n’a pas encore réussi à
armer le soleil dans un boîtier. Si
c r et *i fignolé soit-il...
Louis Brunet.
S. Em. la cardinal EMMANUEL-CELEST1N
SlfHARD. né à Brains eur les-Marches (dio-
cèse de Laval) en 1874 ; prêtre le 18 dé-
cembre î 898 : vice-recteur et professeur
au Grand Séminaire en 1899 ; élu évêque
de Bayeux le 6 juillet 1928 ; promu arche-
vêque de Reims le 23 décembre 1930 ;
créé cardinal prêtre du titre de Saint-
Onuphre le 16 décembre 1935.
Archevêque de Reims.
S. Em, le cardinal LOUIS LAVITRANO,
né à Porto (Italie) en 1874 ; prêtre à Borne
le 21 mars 1898 ; chapelain secret hono-
raire ; directeur du collège Léonin à Home
en 1910 ; élu évêque de Gava et Samo
le 25 mai 1914 ; promu à Bénévent, le
16 paillet 1924 1 transféré à Païenne, le
29 septembre 1828 1 crié cardinal-prêtre
le 16 décembre 1929 du titre de Saint-
Sylvestre in Capite.
Archevêque de Palermc.
S. B. Eme le cardinal IGNACE-GABRIEL I"
T AP PO UN L de rite syrien, né à M os soûl
(Irak) en 1879 ; prêtre à Mossoul le
9 novembre 1902 ; élu évêque titulaire
de Danaba le 14 septembre 1912 et
vicaire patriarcal à Mardin : promu
archevêque titulaire de Bâta an Sarugh le
13 décembre 1912 ; vicaire patriarcale à
Alep en mai 1919 1 archevêque d'Alep
le 24 février 1821 ; nommé administrateur
apostolique du patriarcat le 17 mai 1929:
élu patriarche d'Anfiecbe le 24 loin 1829
sous le nom dlgnace-GabrielT' ; créé
cardinal-prêtre le 18 décembre 1935. da
titre des XII Apôtres.
Patriarche syrien d’Antioche
S. Km le cardinal PIERRE FUMA80Nl-
BIOND1. né à Rome en 1872, prêtre à
Rome 1* 18 avril 1897 > élu archevêque
de Doclea le 14 novembre 191* et délé-
gué apostolique aux Indes : nommé
premier délégué apostolique ou Japon
le 6 décembre 1919; rentré à Rome en
mars 1921 ; nommé secrétaire de la Pro-
pagande le 1* Juin suivant ; délégué
apostolique aux Etats-Unis le 14 décembre
1922 ; créé cardinal-prêtre du titre de
Ste-Crolx de Jérusalem le 13 mars 1933.
Préfet de la Propagande depuis
le 16 mars 1933.
M. Léon Bérard. envoyé extrairai •
narre du gouvernement français auprès
du gouvernement du général Franco,
a quitté jeudi matin Salot-Jean-de-Luz,
où II ee trouvait depuis lundi soir,
peur se rendre à Burgos.
M. Léon Bérard était accompagné de
MM. Charles Saint et Baraduc, secré-
taires d'ambassade au ministère des
Affaire* étrangères, et Bogaert, vice-
consul de France à Saint-Sébastien.
Sans s’arrêter au poste-frontière
d'Hendave, la voiture de M. Bérard eat
arrivée \ Irun, où l’envoyé du gouver-
nement français a été salué par un
groupe de personnalités officielles espa-
gnoles.
M. Léon Bérard a ensuite poursuivi
sa route vers Burgos. ou II arrive
dans U soirée.
On prévoit que le sénateur des
Basses-i^rénées va être reçu par le
général jordano peu d'instants après
son retour à Burgos.
Dans tous les cas. Il apparaît que,
de l'avis même du sénateur d
Basses-Pyrénées, ce nouvel échange !•
vues doit être décisif.
*
On sait qn’un préflttiltt Cotisai) 4*1
ministres doit trancher — sans doute
favorablement — la question do record
naissance de jure du général Franco. Ce
Conseil avait d’abord été fixé pour 1»
semaine en cours. Mais M. Léon Bérard
ne pouvait rentrer de Burgos avant *a
media soir ou dimanche matin. Notre
envoyé doit d’abord rencontrer longue-
ment à son retour MM. Daladier et
Bonnet, qui ont conféré entre eux
jeudi matin. C’est seulement lundi
après-midi qu’mura lieu la délibération
gouvernementale, M. A Lebrun étant
pris le matin.
Nous saurons donc sans doute officiel-
lament avant mardi le nom du nouvel
ambassadeur de France en Espagne.
ive E T T ET E
L F. discours de M. Daladier a été bien
accueilli, au dehors, par les amis
1 de la France, qui ont également
apprécié les déclarations réconfor-
tantes de l’ambassadeur des Etats-
Unis.
Mais tout en parlant au monde, le
chef du gouvernement a voulu s'adres-
ser à ses compatriotes.
Pour eux, sans doute, < un oui est
un oui > et « un non est un non >. Il
ne saurait tout de même être mauvais,
au milieu de la confusion actuelle, de
leur donner de temps en temps le < la >.
Depuis le voyage triomphal de
M. Edouard Daladier en Afrique du
Nord, bien des bruits étranges avaient
couru. Tout récemment encore, M. Louis
Marin aecusutt certains collaborateurs
du président du Conseil d’intriguer dans
l’espoir d’obtenir que soient violés les
« serments solennels > if Alger.
Notre Premier, après avoir affirmé,
en termes heureux, son immense désir
de paix, vient de répondre :
— La France ne cédera jamais ni à
la menace de la force ni au chantage
de la ruse.
Voici tout le monde fixé, chez nous
et ailleurs. Tant mieux, car la netteté
et la franchise brutale sont de mature
à prévenir des < malentendus > fort
dangereux. P. L.
Lire plus loin les passages essen-
tiels des discours.
em p rise
Je R
omet>
Le souvenir de Pie XI y restera vivant
S. Em. le cardinal THÉODORE INN1TZER.
né à Weipert, diocèse de Prague, en
1875 ; prêtre à Vienne le 25 juillet 1902 :
prélat de Sa Sainteté : élu archevêque de
Vienne le 19 septembre 1932 ; créé car-
dinal-prêtre du titre de Saint-Chryeogone
le 13 mare 1933.
Archevêque de Vienne ,
P eu de villes exercent sur les esprits
et les cœurs une emprise compa-
rable à celle dont Rome enveloppe
ceux qui viennent à elle avec une âme
loyale. J’ai vu bien des capitales qui,
par leur ordonnance extérieure, sur-
passaient la Ville Eternelle ; mais je
n’en connais aucune qui agisse sur
l’homme avec un si puissant dyna-
misme spirituel.
Rome a hanté nos rêves d’enfants,
comme elle a rempli notre jeunesse de
l’éclat de sa gloire, du prestige millé-
naire de son histoire et du bruit de ses
légions en marche... Mais qu’est-ce que
tout cela en regard de l’entrée qu’y fit,
aux premières années de l’ère chré-
tienne, Pierre, le chef de la jeune Eglise
qui venait conquérir le monde ?...
Par son lieutenant, en effet, le Christ
domine Rome, l’antique et la moderne ;
ainsi la coupole du Vatican, qui profile
sur un ciel bleu sa silhouette toute de
grâce et de sveltes, est le chef-
d’œuvre de la cité.
Face à l’Arc de Titus se dresse fiè-
rement celui de Constantin. Jusque dans
je palais des Césars, dans le Forum, un
sanctuaire abritait une madone : Sainte-
Marie l’Antique. Au-dessus de la colonne
Trajan, vieille de vingt siècles, l’apôtre
Pierre étend ses bras qui semblent pro-
jeter sur la ville des faisceaux de lu-
mière. Dans l’arène sanglante du Coli-
sée, la croix est debout, pour laquelle
des milliers de martyrs ont incliné
leur front sous le glaive du bourreau ou
ont subi sur leur chair innocente la
bave et la morsure des bêtes.
L’emprise de Rome est subtile et
forte...
tandis que se célébraient les offices
funèbre, le glas s’échappait de tous les
campaniles et se répandait sur la ville
en une atmosphère de tristesse et de
mort. Des hauteurs de Sainte-Sabine ou
du Janicule, du Palatin ou du Pincio,
les gens écoutaient, silencieux, la dou-
loureuse voix des cloches...
Pie XI mort continue d'être le centre
de Rome, comme, avant lui, tous les
Papes qui ont travaille à la grandeur
de l’Eglise ; l’en enlever, c’est lui faire
perdre ce dynamisme surnaturel qui en
est le charme.
Louis le Bartz.
(Voir la suite page 2.)
R. Zi» le cardinal charles SALOTTI,
B# à Grotte Basconel en 1870 i prêtre 1» 23 septembre
1884 t prélat de 8a Sainteté i élu arche
roque titulaire de PhiüppopoUs de Throee
le 30 loin 1930 > secrétaire de la Propa-
gande le 3 Juillet suivant ; créé cardinal-
prêtre in letto le U mars 1933. publié le
Il décembre 1935 de titre de Saint
Barthélemy-en-TBe.
Préfet de la Congrégation des Rites.
M. Chamberlain insiste
de nouveau sur la nécessité
de suivre une poétique
de paix dans la force
Le premier ministre a prononcé. \
Blacfchurn. un discours dans lequel U
a de nouveau affirmé sa foi dans la
puissance de la Grande-Bretagne, mais
aussi exprimé son ardent désir de voir
ne réaliser, le plu* tôt possible, les
conditions qui permettront la réunion
d'une Conférence du désarmement.
La presse anglaise de Jeudi consi-
dère ce discours comme visant À prou-
ver que la Grande-Bretagne a dee
moyens écrasants de gagner la course
aux armements, afin de faire appa-
raître du même coup, à certains gou-
vernements, l'absurdité, pour eux. de
cette course.
S. E"»- le cardinal LAURENT LA URL né à
Rome en 18*4. élu archevêque titulaire
d Ephèse le 5 Janvier 1917 et Intemeace
au Pérou i nommé nonce au Pérou le
20 juillet 1017, transféré comme nonce à
Varsovie le 25 mai 1021 : créé cardtoat-
prétre du titre de Saint Pancrace le
20 décembre 1921.
Grand pénitencier
depuis le 31 juillet 1927.
Premier vol transpacifique
San-Franelsco, 23 février. — L’hy-
dravion géant Clipper-18 s'est envolé
hier soir pour la Chine, effectuant son
premier voyage d’essai de vol trans-
pacifique.
S. 7-«" le cardinal JOSEPH-ERNEST VAN
ROEY, né à Vorseelae: (diocèse de Ma-
tines) ee 1974. prêtre le 19 sept 1997 1
élu archevêque de Mail ses le 12 mars
1929 ; créé cardinal-prêtre du titre de
Sainte-Marte Ara Caeli le 20 fuie 1922.
Archevêque de Matines,
primat de Belgique .
%
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