Titre : L'Avenir du Tonkin : commercial, agricole et industriel : journal de renseignements et d'études publié à Hanoï
Éditeur : [s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-04-10
Contributeur : Cousin, Jules. Directeur de publication
Contributeur : Dandolo, Marc (1867-1955). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327087806
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 avril 1912 10 avril 1912
Description : 1912/04/10 (A29,N5115). 1912/04/10 (A29,N5115).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k2766778z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-5467 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/10/2019
Vingt-Neuvicme Année. No 5115
INDOCHINE FRANÇAISE
Mercredi 10 Avril 1912
DI RECTION-RÉDACTION
ADMINISTRATION
114 RU B JULES-FERRY, 114
HANOI
Adrpssp tWgmpliinu.. • Avenir — Hanoi
IniBiiiis'ritN ne sont cm- recuits.
1 ^»» insertions et t, imoin**s sont relues- ji
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TELEPHONE Nu 113 Hanoi
264 Halphong
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Prix du numéro O p. 10
SOMMAIRE
Nos suasoBH oa colosihatios... Henri Lanmôiiet
tioeoe DE PiUTOOT ... m>N>h «
Pneee Ba*vst ... ,..Hob«rt Delye
Novb« d'd* T Ngayêo.
Notrriu.se TâuÊosAPHiQüee
Csaonqua di Haiphoio H. de U Sinsaje
Lire* »■ Catto* M. Aiin >ot T,*bire
CSBOEIQOE DO P Al. AI*........ m". ohm.
TfltATBI....... ............................... #.m ............
La Ville ......... *.•.«•».•.....•»«*»................... ••
Le* Broute ......... ••
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SAsAeadb
K* A** AM ....... ... ..m... .... ... ...... ..............
Ad Toeei*
La vie militaire .... ....................
V ABIÉTfe ... ....... ..S. e. ...‘H.......M
000000000000000000
Us Erreurs le coioBlsalion
A différentes reprises, le Parlement
e’est fait l'écho des accusations injustifiées
portées contre les Français fixés dans nos
Colonies et, à l’exemple de trop nom-
breux fonctionnaire»,dépotés et sénateurs,
■e sont montrés prête écrier : “ liard sur
le Colon ! "
Or, on ne le répétera jamais assez, les
administraient»,gênés par ce témoin aver-
ti qu’est le colon,se sont efforcés de le dis
créditer partons les moyens ; pour s’en
convaincre, il suffit de lire certains rap-
ports, émanant de chefs de provinces ou
d'autres fonctionnaires des Services civils.
Le colon qui lutte à la fois contre le
climat, les travailleurs indélicats et les
argente de l'Administration, ceux-ci indif-
férents lorsqu'ils ne sont pas hostiles, le
colon finit par s'énerver et par rendre
coup pour coup ; on ne lui pardonne pas
celte attitude. Et puis, cet homme indé-
pendant trouve étrange qn’il n’y ait jamais
de fonds pour refaire les ponts écroulés
ou emportés par les crues, réparer les di-
ctl et lea route*, antre #in'nn HAnwne*
milliers de piastres eu vue d ébaucher un
sanatorium aux résultats problématiques,
remplacer une voiture automobile par une
autre plus luxueuse, modifier les abords
de la résidence ou la disposition intérieure
des bâtiments,
Si l'antagonisme existant entre les co-
lons et de trop nombreux représentants
du pouvoir légal était spécial à l Indochine,
on pourrait admettre que les Français fi-
xés dans notre possession d'Extrême-
Orient sont dotés d’un caractère spécial
00 que le climat, l'éloignement, ont eu
one répercussion fâcheuse sur leur men-
talité. Malheureusement, les mêmes inci-
dents ae reproduisent un peu partout ; des
constatations similaires sont faites dans
toutes nos possessions, aussi bien en
Tonisie qu’en Afrique Occidentale, à Ma-
dagascar comme en Nouvelle-Calédonie,*
laGoyaoe ou au Gabon. Dès lors,il faut bien
admettre que ce ne sont pas lea hommes
qui sont mauvais,mais le système. A vrai
dire,aouenotre pseudo-démocratie,la bour-
geoisie parvenue au pouvoir, lea membres
de l'oligarchie financière témoignent vis-à-
-vis de tous ceux qui sont contrainte d’e-
xercer une profession manuelle un véritable
méprii.Ceetavecla morgue en plua,l'affabi-
lité en moine, le même sentiment que celui
ressenti autrefois par maints grands sei-
gneur» vis-à-vis de ceux qui n’étaient pal nés.
Dana leur famille même, amok d’honora-
bles et nombreuses exceptions, les fils de
bourgeoia,qn’il s’agisse de gens de finance,
de commerce, ou d'industrie, voire ceux
issu» de parents exerçant l*une des profes-
sions dites libérales, les fils de famille ai-
sée contractent des habitudes hautaines
vis-à-vis de ceuxqo'on est convenu d’ap-
peler les gens du commun et leur séjour
dans les grandes écoles de l'Etat, le suc-
cès des examens, ne «ont certes pai faits
pour amoindrir lent orgueil.
Que l'on me comprenne bien ; loin de
moi est la pensée de reprocher à oes jeu-
nes gens de ressentir la légitime fierté que
procure on succès mérité, je veux simple-
ment parler de la morgue, de la vanité sa
tisait que repousse toujours le vrai ta-
lent ; nos grands lavant fournissent de
nombreux exemples de ce que j'avance ici.
Dès lors qu’il ait en possession de
diplômes faisant de lui un rouage de la
machine gouvernementale 00 administra-
tive,le fonctionnaire à l’âme de par veau
ae croit obligé de planer bien au dessine
des vaines contingences de la vie publi-
que et de considérer eea administrés ainsi
que des êtres inférieurs que l’on doit diri-
ger d’après des principes généraux, sans
tenir compte des détails, c’est 4 dire des
desiderata de la plèbe. Aneii, tout contrai-
haab’e troublant le repos nostalgique de
l’administrateur possédant cette mentalité
se voit-il rabroué vertement.
Dans un article sur la Tunisitication,ar-
ticle paru dans la “ Revue Hebdomadai-
re ", l’auteur écrit excellemment : "...
Dans ces conquêtes, nos qualités et nos
défauts dominants apparaissent : les expé-
ditions militaires décidées à l’improvise,
à la suite d’une explosion de sentiments,
ont été insuffisamment préparées ; elles
nous ont coûté plus d’hommes et d’argent
qu’on ne l’avait annoncé et qu’il n'eût été
nécessaire avec plus de prévoyance. Ces
déceptions nous ont dégoûtés. L'organisa-
tion des territoires a débuté sous cette
mauvaise impression. Au lieu de la con-
cevoir objectivement, nom l’avons imagi-
née d’après notre foi dans l’idéal,notre con-
fiance dans l’ordre rationnel des sociétés,
notre amour de la clarté et de la symétrie.
Cette erreur initiale en a entraîné d’au-
tres : nous avons imposé à nos colonies
des cadres qui n’étaient pas à leurs me-
sures, d’où gêne et souffrances ; dans le
choix du personnel et surtout du person-
nel le plus élevé, les intellectuels,les thé-
oriciens, les politiciens Vont emporté sur
les hommes possédant la connaissance ap-
profondie des peuples et des pays à admi-
nistrer ainsi que l'esprit pratique. "
Plus loin,le même auteur cite ce passa-
ge d’un article paru jadis dans le Ttmps-
"... Par ces épreuves imméritées, on est
en train de faire aux colons tunisiens une
humeur chagrine, et, si j’ose dire, maladi-
ve... Les colons n’ayant pas d’autre orga-
ne auprès de la France que le résident
général, il est naturel qu’ils s’en prennent
au résident général des déboires qu’elle
leur cause. L’indifférence de la métropole
De même, les colons étant abandonnés
sous le protectorat, il est naturel encore
qu'ils prennent ce régime en haine. Je
vois bien que ce n’est point raisonnable,
le protectorat n’étant pour rien dans l’?f-
ratio, mais pourquoi ceux qui sont les vic-
times seraient-ils plus raisonnables que la
métropole qui les lyse ? Je frémis en pen-
sant que, par leur opposition aveugle, ils
sont capables de compromettre la premiè-
re tentative qui a été faite jusqu'ici pour
initier un peuple musulman à la culture
européenne, une tentative qui n’intéresse
pas seulement notre politique nationale,
mais qui touche aux problèmes les plus
élevée de l’histoire et de la sociologie. ”
Enfin, voici encore une phrase qui peut
•'appliquer également à l’Iodochhe : “ Ce
n’est pas tout, l’exemple est contagieux :
les colons s'entre-déchirèrent, les indigè-
nes s’en mêlèrent et, chaque fois, la métro-
pole,acceptant imprudemment d’arbitrer
ces querelles intestines, les aggravait et
faisait payer aux plaideurs les frais dn
procès.
“ Les plaintes des indigènes ou plus
exactement de ceux qui prétendaient, sans
toujours le prouver, interpréter leur pen-
sée, forent exprimées publiquement, pour
la première fois, par le président de la
djemmaai des tabous en 1906 ; elle» por-
taient sur la décadence du travail indigè-
ne et taries craintes d’aliénations exces-
sives menaçant la propriété indigène.
Comme l'a remarqué M. Paul Leroy-
Beaulieu, il y avait quelque exagération
dans ces allégations. ”
Au Tonkin.noos voyons lea mêmes faits
se reproduire, les mêmes accusations se
faire jour. L'Administration, loin de trai-
ter les colons en collaborateurs, con-
sidère de plus en plus ceux-ci comme
des adversaires qu’il faut réduire par tons
les moyen».
On réclame des impôts exorbitants
quitte à dégrever ensuite pour mon-
trer la “bienveillance " administrative et,
chose plus grave, lea revendication» rela-
tives aux terres occupées par des Fran-
çais et formulées par des natifs trouvent
le meilleur accueil devant les tribunaux
résidentiels et les coure régulières. Pour
lea besoins de la cause, des lia bo, de-
meurés ignorés jusqu’alors,sont découverte
et toujours la même excuse revient en
faveur des réclamant : “ ces gens ont été
chassés de chez eux par la piraterie et, en
intervenant aujourd’hui,ils sont dans leurs
droits. ”
Oo n’oublie qu’une chose,c’est que,de-
puis dix ans, au moins, la grande piraterie
k cessé et rien n'empêchait les fuyards de
j^dis de regagner leur région. En agissant
comme elle le fait, l'Administration du
Protectorat, non seulement,ment aux pro-
j messes faite» autrefois, mais de plus noms
prépare des joncs difficiles.
Hsmbi Laumônibb
1
Echos de^Partout
LE REGIME DU BON PLAISIR
Un sids-chAoflear nommé Herqael, qui, à eee heu
tes de loisir, exerce 01 entre métier, déjà sept fois
oonlemoé, arait été arrêté rée ment à Lerellois
pont infraction i un palment d’interdiction de sé-
jour. Il conepareiifleit iteemment one lois de plus de-
vint la neuvième ohsahe, qui l’a condamné à quatre
mois de prison.
Le côté drôle de !’•( miré, c’est que Herqiel, pont
sa défense, prétendait n'être resté à Levalhie qne
paroi qu'il croyait quini sursis lai vent été accordé,
en raison de la lettre qui voici, adressée an commissaire
de police par... M. Pmi Anbriot, dépoté socialiste
de la Seine.
aéPDBLIQÜ* FBAlÇAlBS
— Paris, le 6 février 1912.
OEAMBB* DIS DÉPOTÉ;
“ Monsieur le commissaire,
“ J’ai l’honneur d’appeler d’none folio tonte spéciale
votre bienveillante attention sur M. llerqoel, pont le-
quel j’si sollicité, en raison de son mariage, an saisie
à l’exécution de sa peine d’ioteriiiotion de séjour.
“ La réponse de M. i« midis de la justice doit
venir ioeeisamment.
“ Veuilles agréer, moosiiar le commissaire, l'as-
soraooe de ma haute eonsidéntion.
Sif»i : “ P. AübbioT. ”
Aptèa cela, certains politiciens viendront encore noms
dire que leur régime est la régna de la loi I
• e
Heureuse commune
Nous citions récemment le cas sourient de la petite
commune de 0 hâte au ruoi-les-Alpes, où n'existe pas
de mairie et où les acte de ta via publique août
célébrés dons la cuisine de la ferme du maire.
Maie voici encore pins orient : ia petite commune
de Trédaniel, dans les Côtes-du-Nord, qni compte
864 habitante, possède eu conseil municipal com-
plet, mail elle ne possède pas da mairie non pins et
lei conseillera ont adopté le e’booter de l’église pour
tenir leurra séances et y célébrer les mariages et tontes
Ica cérémonies civiles.
Pas de mairie, passe encore ! Mais c’est que cette
heorenes commune ne possède pas le moindre débit
de boissons.
Les t juristes nombreux s'étonnent en passant à Tré-
denier, mais lent surprise n’est point de longue durée,
osr ils ne tardent gère à trouver un Breton ou une
Bretonne en costume national qui leur dit : “ Si vous
roules vous déiilUrw a» x
porte quelle porte, on voue ouvrira et vous trouvera*
toujours des gela heureux de vous offrir ce que voua
désire*. ”
C’est l’hospitalité d'autrefois, doublement française
puisqu’elle est bretons, et ceux qui passent à Tté-
damiez en gardent le plus charment souvenir.
Faite au moule
On vient de construire à Santpoort, près de Hsiltm,
en Hollande, le première maison moui. d'après les
idées d'Edison. L’opération de la mise au monte a doré
huit heures environ. Deux jours après, ou enlevait les
moules ; la maison était toute prête et les locataires pre-
naient possession de leurs logis.
Dopais le vestibule jusqu’à l’escalier, tout a été coulé
d'au seul jet au moyen d’une sorte de ciment d’une
extrême résistance. Néanmoins, et per excès de précau-
tion, on a posé hirisontalemenl et peton iiculairem en t
des tringla de fer qii augmenteront la solidité des
mars et dre planchers.
On le voit, effet tonte ans révolution dans l'art de
la eonatruetion. En qu^lqiea joute, 00 pourra désormais
construire des maisons da deux et même trois étages.
Lee propriétaires y trouveront leur compte, car un im-
meuble construit d'après ce procédé coûte moitié moins
cher.
A quand, à Hanoi, la première maison montée T...
neevellee à le mais
— Voue êtes donc toujours très occupé, cher docteur?
— ie m'en parle* pas ; je n'ai pas une minute à
mû, je su»éreinté. Lee malades Boiront par ma tuer.
— Une revanche, flore I
•
• •
Un campagnard ae promène dîne la grande salle
de-. Pea-Perdus. A plusieurs reprise- 1 , son regard se
heurte à une inscription planée sor deux on trois por-
tes inutiles an icivio*.
— sapristi, a'éorie-t il, on est joliment sévère ici ;
on condamne même les portes.
A 1» mairie.
Le maire. — Impossible de vont unir, votre élancé
est ivre...
La fiancée. — Je ne die pas non, monsieur le maire,
mail quand il ne l'e=t pas, il ne veut plu se marier...
AAAAAAAAAÉtÂAAÀAAA
papesse brousse
scion d’entendre parler de quelques amis que
j’ai au bagne, et qne je ne van pas voir, car
je suis très formalisme et ila uo ine rendraient
pas ma visite." Est-ce ai sûr que cela qu’ils ne
lui rendraient pas sa visite ? Lea évasions des
bagnes de la Guyane et de la Nouvelle-Calé-
donie sont plu fréquentes qu’on ne le suppose-
rait, étant donnée la rigueur de la chiourme.
Une statistique du ministère des Colonies nous
apprend, en effet, qu’en une seule des derniè-
res années, sur une population de 5,416 forçats
répartis dans les divers pénitenciers guyanais
ou macédoniens, 1.465 ont tenté de s’évader et
que 726 seulement n’y ont pas réussi. Il est vrai
que la police en ‘‘cueille ” beaucoup à leur ar-
rivée en France, à Paris surtout qui est leur
refuge préféré, ou s’ils reviennent chez eux,en
proie au mal du pays, comme il vient d’arriver
à Louis Nourrit qui, condamné à vingt ans de
travaux forcés par les assises du Gard et ayant
réussi à s’évader de la Guyane, s'est laissé re-
prendre à Nîmes.
La Guyane est ta plus ancienne de nos deux
colonies de déportation, la France ne s’étant
annexé la Nouvelle-Calédonie qu’eu LS53, tan-
dis que le drapeau fleurdelisé flottait à Cayen-
ne dès 1601.
Situés sur les bords du Maroni, deux des
cinq pénitenciers guyanais, Saint-Laurent et
Saint-Jean, sont en pays relativement sain ; si
ce n’est pas le paradis, ce n’est pourtant pas
l’enfer, et on les réserve aux moindres crimi-
nels et à ceux des forçats dont on a pu appré-
cier la bonne conduite. Plus loin, vers le litto-
ral,est le pénitencier de Kourou. le plus ter-
rible de tous, en pays marécageux ; c’est là
que le travail est le plus dangereux, dans une
lourde atmosphère de miasmes pestilentiels que
chaque coup de pioche donné dans le sol dé-
gage, comme si le terrassier creusait lui-même
sa tombe. Aussi est-ce le véritable enfer réser-
vé aux grands criminels et aux fortes
l’occasion d’user de ce suprême moyen de cor-
rection. Déjà matés par le régime du dépôt,
ahuris par celui du transport, les forçats sont
incapables d’articule violence et ils n’aspirent
qu’à l’heure où ila seront débarqués.
Robert De lys
Ms Ci Mills
Le quatrième pénitencier est formé des îles
du Salut,Vile Royale, l’île Saint-Joseph, la fa-
meuse île du Diable oui, à cette heure, l’officier
de marine Ullmo, condamné l’an dernier pour
trahison par le Conseil de guerre de Toulon,
expie sa peine.
“ lies du Salut ! Pas pour ceux qui les Ha-
bitent à coup sûr, écrivait il y a quelques an-
3 éea un reporter oui avait, poussé la curiosité
e son métier jusqu à les visiter. Sous la som-
ptuosité de leur décor de verdure, elles ouïrent
le climat le plu dangereux. Là, sous l’action
corrosive du soleil, sous l’étreinte du paludis-
me et l’atrocement des moustiques, avec la voie
continuelle de cette mer éternellement en cour-
roux où veillent, comme des sentinelles, les
requins : combien elle est rapide l’œuvre d’ex-
piation ! ’’ L'inscription qui, dans le poème de
Dante, est placée à la porte des enfers, con-
viendrait là aussi : Lasciate ovni speranzi, voi
ché'ntrate. (Laissez toute espérance, vous qui
entrez.)
Brierre.le condamné de Corrancez-.y est mort
en clamant son innocence. Parmi les condam-
nés notoires qui y sont enfermés, on peut citer
Manda, l’amant de Casque d’Or, à qui sa bon-
ne conduite a valu l’emploi d’infirmier, Hubac,
Marseille, employé à la
Voue ne savez pas la nouvelle ? — Ma foi
non. —■ Eh ! bien , mot bons amis, il paraît
qu’on va supprimer les pousse-pousses...Ah ! ah !
voilà que vous restez bées. Ça vous en bouche un
coin, et je vois votre nez s allonger, hé, le gros
pépère qui ne savez pas faire cinquante mètres
pedibus cum jamais sans souffler comme plu-
sieurs phoques asthmatiques ; et le vôtre aussi,
tout mignon qu'il soit,belle dame, qui ne mettez
que le moins possible vos petits petons en contact
avec le dur sein de notre mère Cybèle. Oui, oui,
' oui,par le soleil et par le crachin,par le froid et
par le chaud, par la poussière et par la boue, il
faudra que vous marchiez, madame et monsieur.
G'est excellent pour la santé, vous savez, le foo-
ting. Mais je vois vos figures s’écarteler d'un
rire gras. Vous croyez que je vous en conte.
Ma foi,non ; si c’est un conte que je vous ra-
conte, c’est en tout cas un conte qu’on raconte un
peu partout en ville de Hanoi. Il parait,
— c’est la raison qu’on donne de l’kas
éventuel, — que le respect de la per-
sonne humaine exige celte suppression-là. Il
est indigne ; il est insupportable aux âmes bien
nées de voir un chaque suant,soufflant, rendu,
traîner d'autres chaque ou un européen,
— fût ce une gentille française fleurant bon,
têtes. — dans une charrette à deux roues. C’est oui-
ce de bête de somme qu’il ne faut plus suppor-
ter. J’avoue que nos coolies-xe ne s'en étaient
pas doutés jusqu’au jour d'aujourd'hui. Mais
on va en faire des travailleurs “ conscients ”
qui n'accepteront plus qu’un métier, celui de
rentier. J’imagine en effet, si la nouvelle est
vi no vu. un* joui ui* lertuermllfl/lbUr
tirer le riz de la bouche en même temps que les
brancards des mains sans leur assurer des ren-
ds# au,en tout cas,un métier qui nourrisse son
homme sans humilier sa personne. Autrement
les coolies-xe ne manqueraient pas de hurler au
Dahomey, et de dire qu’ils se fichent pas mal de
la dignité de la personne humaine si on met
cette personne-là dans l’impossibilité de se ca-
ler les joues, comme dirait l’ami Becsalé. J e ne
sais quel Lemice-Terrieüx a lancé dans le pu-
blic cette abracadabrant nouvelle qu’on donne
comme le prochain pendant de la suppression de
la cafouille, mais ce que je sais bien c'est que si
elle a fait l'ébahissement des gogos prêts d gober
toutes les couleuvres soi-disant humanitai-
res, elle a fait aussi la joie des masses , — aussi
bien dynamite qu'européenne, ■ — qu'on ne mène
pas si aisément en bateau d propos de pousse-
pousse». C'est une histoire à dormir debout, évi-
demment, une scie qu'un pince sans rire a voulu
monter à l’usage des gouvernants, qui ont de
si jolies autos que nous payons pour en
gober la poussière, — car pourquoi voudriez-
l’empoisonneur de
pharmacie, et Soleilland, l’atroce criminel dont
la grâce de mort souleva tant de colère et qui - - , „ , ,
a été admis à reprendre, au service de l’ad- ^us que ces quan-lons se fuHsentoffertde^ si
administration pénitentiaire, son ancien métier
de peintre en bâtiment.
Pour nourrir et entretenir, tant à la Guya-
ne qu'à la Nouvelle-Calédonie, la populati-
on des 5.500 détenus environ, dont un cin-
quième de femmes, il a été dépensé dans
l’exercice visé par la statistique du minis-
tère des Colonies 8.613.560 fr., ae répartis-
sent à peu près par moitié entre les deux
colonies. En y comprenant les frais de trans-
partition, l’habillement, la nourriture et le
couchage, chaque forçat coûte à l’Etat de
450 à 500 frs par an.
Car il a y les frais de transformation. Eu at-
tendant d’être embarqué, le condamné aux
il n'y a plus de
jolis pousse-pousse, et si bien rembourrés, et si
moelleusement suspendus, s’ils devaient en inter-
dire l’emploi le lendemain. Ce serait de l’argent
jeté par les fenêtres, et chacun sait que le régi-
me est aux économies. Donc... les pousse-pousse
roulent et rouleront, ou bien c’est qu’il n’y a
plus de logique. D’ailleurs, un autre mauvais
plaisant me sou file une idée que je vous soumets
tout de go pour son originalité. Puisqu’on soi-
gne surtout, à l’heure qu’il est, la personne hu-
maine qui se vêt de peau jaune, pourquoi ne
mettrait-on pas, à sa place, dans les brancards
des pousse-pousse, les personnes humaines qui
s’habillent de peau blanche, et... malle di !
Nous avons des sans-travail. Et puis, si nous en
croyons ce farceur de Nozière, ông Brieux s’y
travaux forcée pour lequel H n'y a ~ , , , -
recoure poaeibl.; le condamné définitif, est «« mut, et ta ne Umpêdu pa, litre d.
t,o;Ls „„ fm-nat. «n, zLlnAta rus- l Académie. Mais tout cela, lest de la bouillie
pour les chais. Entre nous soit dit, en effet,
AU PAY8 DO BAGNE
Récemment, un médecin dee troupes colonia-
les, le docteur Dufougeré, a fait à la salle de
la Société de Géographie, une conférence sur la
Guyane, paye de l’or et du bagne.
Paya de l'or ! Q’est un titre un peu préten-
tieux.car les petites quantités d'or que ses cher-
cheurs parviennent à récolter damne les alluvions
des rivières est le bien rare profit dee pénibles
efforts d'une vie errante et périlleuse sous
un climat meurtrier.
La Guyane est surtout le pays du bagne.
A ce propos, le grand avocat dee procès cri-
minels, Me Henri Robert, qui présidait la con-
férence au nom de l’association de la Solidarité
coloniale, disait avec beaucoup d'humour : “La
Solidarité coloniale a voulu me donner l’octa*
déjà traité comme un forçat aux dépôts pé-
nitentiaires de Saint-Martin-de-Ré et de l’île
d’Aix, dont le régime est aussi sévère qne
celui du bagne et plus insupportable parce
qu'il prive ds la liberté de mouvement an
grand air.
O’est à ce régime, peut-être adouci en
raison de l'état de sa santé qui a jusqu’ici
fait retarder sou embarquement, qu’est ac-
tuellement soumis, à Saint-Martin-de-Ré, le
liquidateur Duez autour du procès duquel
s’est fait tant de bruit. Valesi, l’assassin d®
l’infortuné directeur de l’asile d’aliénés des
Bouches-du-Rhône, vient de l’y rejoindre et
partira avec le premier convoi de déportés
à destination de la Guyane.
Cet embarquement à bord d’un transport
de l’Etat est particulièrement lugubre. C’est
dans des enclos grillée, entre Lesquels circu-
lent des gardiens, le revolver au côté, que,
par groupes de quarante ou cinquante, sont
parqués les bagnards, et où ils vivront les
Î quatorze, quinze ou seize jours, et parfois
avantage suivant l’état de la mer,que durera
l'infernale traversée. Une rébellion se produi-
rait elle que, par une pression de vapeur |
partie de la chambre des machines et
qui ferait crever des tuyaux disposés
au dessus des cages, celles-ci seraient
immédiatement inondées d’eau bouil-
lante. Mais on ne cite pas qu’on ait eu jamais
pourquoi voulez-vous qu’on protège plutôt,dans
les brancards, la personne humaine, soi-disant
amoindrie, que sous le sac de riz du portefaix.
Dans un cas comme dans l'autre, puisqu’on lire
ou qu’on porte, c'est faire office de bête de som-
me. Et donc je ne vois pas bien pourquoi on dé-
fendrait aux uns de tirer si telle est leur envie,
alors qv’on permettrait aux autres de porter le
bât, comme des mulets. Et puis encore, — il y a
le» coolies-cut !... La voilà, la noble profession,
celle qui donne du lustre à la personne humai-
ne ! Va-t-on la supprimer aussi ?... Pourquoi
non ?... Pendant qu’on y est. il importe de pous-
ser le principe jusqu’au bout ,— auquel mas,
beaux messieurs et lentes dames,il vous faudra
bientôt vaquer vous-mêmes au nettoyage des va-
ses témoins de vos intimités. Oh ! là, là, mon
pauvre nerf olfactif, ce que tu vas prendre !
Mais assez plaisanté comme ça. N on,voyez-vovs,
il ne faut pas prendre pour argent comptant
tout ce que racontent nos blagueurs à froid.
Nous savons tous bien que le ridicule tue et donc
que certains extravagances sont mottes avant
que d’être nés, — si tant est qu’on y ait jamais
songé. D'ailleurs on prétend que no» gouver-
nants sont intelligent», et pas seulement a vi-
des ; si oui, il y a des chances pour qu'ils ne
veuillent pas succomber sous la risée publique.
Ngdyxx
INDOCHINE FRANÇAISE
Mercredi 10 Avril 1912
DI RECTION-RÉDACTION
ADMINISTRATION
114 RU B JULES-FERRY, 114
HANOI
Adrpssp tWgmpliinu.. • Avenir — Hanoi
IniBiiiis'ritN ne sont cm- recuits.
1 ^»» insertions et t, imoin**s sont relues- ji
H soi et » Puipliong, Il me Hernuiml. aux
b grenus
TELEPHONE Nu 113 Hanoi
264 Halphong
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Prix du numéro O p. 10
SOMMAIRE
Nos suasoBH oa colosihatios... Henri Lanmôiiet
tioeoe DE PiUTOOT ... m>N>h «
Pneee Ba*vst ... ,..Hob«rt Delye
Novb« d'd* T Ngayêo.
Notrriu.se TâuÊosAPHiQüee
Csaonqua di Haiphoio H. de U Sinsaje
Lire* »■ Catto* M. Aiin >ot T,*bire
CSBOEIQOE DO P Al. AI*........ m". ohm.
TfltATBI....... ............................... #.m ............
La Ville ......... *.•.«•».•.....•»«*»................... ••
Le* Broute ......... ••
.... Boiter.
SAsAeadb
K* A** AM ....... ... ..m... .... ... ...... ..............
Ad Toeei*
La vie militaire .... ....................
V ABIÉTfe ... ....... ..S. e. ...‘H.......M
000000000000000000
Us Erreurs le coioBlsalion
A différentes reprises, le Parlement
e’est fait l'écho des accusations injustifiées
portées contre les Français fixés dans nos
Colonies et, à l’exemple de trop nom-
breux fonctionnaire»,dépotés et sénateurs,
■e sont montrés prête écrier : “ liard sur
le Colon ! "
Or, on ne le répétera jamais assez, les
administraient»,gênés par ce témoin aver-
ti qu’est le colon,se sont efforcés de le dis
créditer partons les moyens ; pour s’en
convaincre, il suffit de lire certains rap-
ports, émanant de chefs de provinces ou
d'autres fonctionnaires des Services civils.
Le colon qui lutte à la fois contre le
climat, les travailleurs indélicats et les
argente de l'Administration, ceux-ci indif-
férents lorsqu'ils ne sont pas hostiles, le
colon finit par s'énerver et par rendre
coup pour coup ; on ne lui pardonne pas
celte attitude. Et puis, cet homme indé-
pendant trouve étrange qn’il n’y ait jamais
de fonds pour refaire les ponts écroulés
ou emportés par les crues, réparer les di-
ctl et lea route*, antre #in'nn HAnwne*
milliers de piastres eu vue d ébaucher un
sanatorium aux résultats problématiques,
remplacer une voiture automobile par une
autre plus luxueuse, modifier les abords
de la résidence ou la disposition intérieure
des bâtiments,
Si l'antagonisme existant entre les co-
lons et de trop nombreux représentants
du pouvoir légal était spécial à l Indochine,
on pourrait admettre que les Français fi-
xés dans notre possession d'Extrême-
Orient sont dotés d’un caractère spécial
00 que le climat, l'éloignement, ont eu
one répercussion fâcheuse sur leur men-
talité. Malheureusement, les mêmes inci-
dents ae reproduisent un peu partout ; des
constatations similaires sont faites dans
toutes nos possessions, aussi bien en
Tonisie qu’en Afrique Occidentale, à Ma-
dagascar comme en Nouvelle-Calédonie,*
laGoyaoe ou au Gabon. Dès lors,il faut bien
admettre que ce ne sont pas lea hommes
qui sont mauvais,mais le système. A vrai
dire,aouenotre pseudo-démocratie,la bour-
geoisie parvenue au pouvoir, lea membres
de l'oligarchie financière témoignent vis-à-
-vis de tous ceux qui sont contrainte d’e-
xercer une profession manuelle un véritable
méprii.Ceetavecla morgue en plua,l'affabi-
lité en moine, le même sentiment que celui
ressenti autrefois par maints grands sei-
gneur» vis-à-vis de ceux qui n’étaient pal nés.
Dana leur famille même, amok d’honora-
bles et nombreuses exceptions, les fils de
bourgeoia,qn’il s’agisse de gens de finance,
de commerce, ou d'industrie, voire ceux
issu» de parents exerçant l*une des profes-
sions dites libérales, les fils de famille ai-
sée contractent des habitudes hautaines
vis-à-vis de ceuxqo'on est convenu d’ap-
peler les gens du commun et leur séjour
dans les grandes écoles de l'Etat, le suc-
cès des examens, ne «ont certes pai faits
pour amoindrir lent orgueil.
Que l'on me comprenne bien ; loin de
moi est la pensée de reprocher à oes jeu-
nes gens de ressentir la légitime fierté que
procure on succès mérité, je veux simple-
ment parler de la morgue, de la vanité sa
tisait que repousse toujours le vrai ta-
lent ; nos grands lavant fournissent de
nombreux exemples de ce que j'avance ici.
Dès lors qu’il ait en possession de
diplômes faisant de lui un rouage de la
machine gouvernementale 00 administra-
tive,le fonctionnaire à l’âme de par veau
ae croit obligé de planer bien au dessine
des vaines contingences de la vie publi-
que et de considérer eea administrés ainsi
que des êtres inférieurs que l’on doit diri-
ger d’après des principes généraux, sans
tenir compte des détails, c’est 4 dire des
desiderata de la plèbe. Aneii, tout contrai-
haab’e troublant le repos nostalgique de
l’administrateur possédant cette mentalité
se voit-il rabroué vertement.
Dans un article sur la Tunisitication,ar-
ticle paru dans la “ Revue Hebdomadai-
re ", l’auteur écrit excellemment : "...
Dans ces conquêtes, nos qualités et nos
défauts dominants apparaissent : les expé-
ditions militaires décidées à l’improvise,
à la suite d’une explosion de sentiments,
ont été insuffisamment préparées ; elles
nous ont coûté plus d’hommes et d’argent
qu’on ne l’avait annoncé et qu’il n'eût été
nécessaire avec plus de prévoyance. Ces
déceptions nous ont dégoûtés. L'organisa-
tion des territoires a débuté sous cette
mauvaise impression. Au lieu de la con-
cevoir objectivement, nom l’avons imagi-
née d’après notre foi dans l’idéal,notre con-
fiance dans l’ordre rationnel des sociétés,
notre amour de la clarté et de la symétrie.
Cette erreur initiale en a entraîné d’au-
tres : nous avons imposé à nos colonies
des cadres qui n’étaient pas à leurs me-
sures, d’où gêne et souffrances ; dans le
choix du personnel et surtout du person-
nel le plus élevé, les intellectuels,les thé-
oriciens, les politiciens Vont emporté sur
les hommes possédant la connaissance ap-
profondie des peuples et des pays à admi-
nistrer ainsi que l'esprit pratique. "
Plus loin,le même auteur cite ce passa-
ge d’un article paru jadis dans le Ttmps-
"... Par ces épreuves imméritées, on est
en train de faire aux colons tunisiens une
humeur chagrine, et, si j’ose dire, maladi-
ve... Les colons n’ayant pas d’autre orga-
ne auprès de la France que le résident
général, il est naturel qu’ils s’en prennent
au résident général des déboires qu’elle
leur cause. L’indifférence de la métropole
sous le protectorat, il est naturel encore
qu'ils prennent ce régime en haine. Je
vois bien que ce n’est point raisonnable,
le protectorat n’étant pour rien dans l’?f-
ratio, mais pourquoi ceux qui sont les vic-
times seraient-ils plus raisonnables que la
métropole qui les lyse ? Je frémis en pen-
sant que, par leur opposition aveugle, ils
sont capables de compromettre la premiè-
re tentative qui a été faite jusqu'ici pour
initier un peuple musulman à la culture
européenne, une tentative qui n’intéresse
pas seulement notre politique nationale,
mais qui touche aux problèmes les plus
élevée de l’histoire et de la sociologie. ”
Enfin, voici encore une phrase qui peut
•'appliquer également à l’Iodochhe : “ Ce
n’est pas tout, l’exemple est contagieux :
les colons s'entre-déchirèrent, les indigè-
nes s’en mêlèrent et, chaque fois, la métro-
pole,acceptant imprudemment d’arbitrer
ces querelles intestines, les aggravait et
faisait payer aux plaideurs les frais dn
procès.
“ Les plaintes des indigènes ou plus
exactement de ceux qui prétendaient, sans
toujours le prouver, interpréter leur pen-
sée, forent exprimées publiquement, pour
la première fois, par le président de la
djemmaai des tabous en 1906 ; elle» por-
taient sur la décadence du travail indigè-
ne et taries craintes d’aliénations exces-
sives menaçant la propriété indigène.
Comme l'a remarqué M. Paul Leroy-
Beaulieu, il y avait quelque exagération
dans ces allégations. ”
Au Tonkin.noos voyons lea mêmes faits
se reproduire, les mêmes accusations se
faire jour. L'Administration, loin de trai-
ter les colons en collaborateurs, con-
sidère de plus en plus ceux-ci comme
des adversaires qu’il faut réduire par tons
les moyen».
On réclame des impôts exorbitants
quitte à dégrever ensuite pour mon-
trer la “bienveillance " administrative et,
chose plus grave, lea revendication» rela-
tives aux terres occupées par des Fran-
çais et formulées par des natifs trouvent
le meilleur accueil devant les tribunaux
résidentiels et les coure régulières. Pour
lea besoins de la cause, des lia bo, de-
meurés ignorés jusqu’alors,sont découverte
et toujours la même excuse revient en
faveur des réclamant : “ ces gens ont été
chassés de chez eux par la piraterie et, en
intervenant aujourd’hui,ils sont dans leurs
droits. ”
Oo n’oublie qu’une chose,c’est que,de-
puis dix ans, au moins, la grande piraterie
k cessé et rien n'empêchait les fuyards de
j^dis de regagner leur région. En agissant
comme elle le fait, l'Administration du
Protectorat, non seulement,ment aux pro-
j messes faite» autrefois, mais de plus noms
prépare des joncs difficiles.
Hsmbi Laumônibb
1
Echos de^Partout
LE REGIME DU BON PLAISIR
Un sids-chAoflear nommé Herqael, qui, à eee heu
tes de loisir, exerce 01 entre métier, déjà sept fois
oonlemoé, arait été arrêté rée ment à Lerellois
pont infraction i un palment d’interdiction de sé-
jour. Il conepareiifleit iteemment one lois de plus de-
vint la neuvième ohsahe, qui l’a condamné à quatre
mois de prison.
Le côté drôle de !’•( miré, c’est que Herqiel, pont
sa défense, prétendait n'être resté à Levalhie qne
paroi qu'il croyait quini sursis lai vent été accordé,
en raison de la lettre qui voici, adressée an commissaire
de police par... M. Pmi Anbriot, dépoté socialiste
de la Seine.
aéPDBLIQÜ* FBAlÇAlBS
— Paris, le 6 février 1912.
OEAMBB* DIS DÉPOTÉ;
“ Monsieur le commissaire,
“ J’ai l’honneur d’appeler d’none folio tonte spéciale
votre bienveillante attention sur M. llerqoel, pont le-
quel j’si sollicité, en raison de son mariage, an saisie
à l’exécution de sa peine d’ioteriiiotion de séjour.
“ La réponse de M. i« midis de la justice doit
venir ioeeisamment.
“ Veuilles agréer, moosiiar le commissaire, l'as-
soraooe de ma haute eonsidéntion.
Sif»i : “ P. AübbioT. ”
Aptèa cela, certains politiciens viendront encore noms
dire que leur régime est la régna de la loi I
• e
Heureuse commune
Nous citions récemment le cas sourient de la petite
commune de 0 hâte au ruoi-les-Alpes, où n'existe pas
de mairie et où les acte de ta via publique août
célébrés dons la cuisine de la ferme du maire.
Maie voici encore pins orient : ia petite commune
de Trédaniel, dans les Côtes-du-Nord, qni compte
864 habitante, possède eu conseil municipal com-
plet, mail elle ne possède pas da mairie non pins et
lei conseillera ont adopté le e’booter de l’église pour
tenir leurra séances et y célébrer les mariages et tontes
Ica cérémonies civiles.
Pas de mairie, passe encore ! Mais c’est que cette
heorenes commune ne possède pas le moindre débit
de boissons.
Les t juristes nombreux s'étonnent en passant à Tré-
denier, mais lent surprise n’est point de longue durée,
osr ils ne tardent gère à trouver un Breton ou une
Bretonne en costume national qui leur dit : “ Si vous
roules vous déiilUrw a» x
porte quelle porte, on voue ouvrira et vous trouvera*
toujours des gela heureux de vous offrir ce que voua
désire*. ”
C’est l’hospitalité d'autrefois, doublement française
puisqu’elle est bretons, et ceux qui passent à Tté-
damiez en gardent le plus charment souvenir.
Faite au moule
On vient de construire à Santpoort, près de Hsiltm,
en Hollande, le première maison moui. d'après les
idées d'Edison. L’opération de la mise au monte a doré
huit heures environ. Deux jours après, ou enlevait les
moules ; la maison était toute prête et les locataires pre-
naient possession de leurs logis.
Dopais le vestibule jusqu’à l’escalier, tout a été coulé
d'au seul jet au moyen d’une sorte de ciment d’une
extrême résistance. Néanmoins, et per excès de précau-
tion, on a posé hirisontalemenl et peton iiculairem en t
des tringla de fer qii augmenteront la solidité des
mars et dre planchers.
On le voit, effet tonte ans révolution dans l'art de
la eonatruetion. En qu^lqiea joute, 00 pourra désormais
construire des maisons da deux et même trois étages.
Lee propriétaires y trouveront leur compte, car un im-
meuble construit d'après ce procédé coûte moitié moins
cher.
A quand, à Hanoi, la première maison montée T...
neevellee à le mais
— Voue êtes donc toujours très occupé, cher docteur?
— ie m'en parle* pas ; je n'ai pas une minute à
mû, je su»éreinté. Lee malades Boiront par ma tuer.
— Une revanche, flore I
•
• •
Un campagnard ae promène dîne la grande salle
de-. Pea-Perdus. A plusieurs reprise- 1 , son regard se
heurte à une inscription planée sor deux on trois por-
tes inutiles an icivio*.
— sapristi, a'éorie-t il, on est joliment sévère ici ;
on condamne même les portes.
A 1» mairie.
Le maire. — Impossible de vont unir, votre élancé
est ivre...
La fiancée. — Je ne die pas non, monsieur le maire,
mail quand il ne l'e=t pas, il ne veut plu se marier...
AAAAAAAAAÉtÂAAÀAAA
papesse brousse
scion d’entendre parler de quelques amis que
j’ai au bagne, et qne je ne van pas voir, car
je suis très formalisme et ila uo ine rendraient
pas ma visite." Est-ce ai sûr que cela qu’ils ne
lui rendraient pas sa visite ? Lea évasions des
bagnes de la Guyane et de la Nouvelle-Calé-
donie sont plu fréquentes qu’on ne le suppose-
rait, étant donnée la rigueur de la chiourme.
Une statistique du ministère des Colonies nous
apprend, en effet, qu’en une seule des derniè-
res années, sur une population de 5,416 forçats
répartis dans les divers pénitenciers guyanais
ou macédoniens, 1.465 ont tenté de s’évader et
que 726 seulement n’y ont pas réussi. Il est vrai
que la police en ‘‘cueille ” beaucoup à leur ar-
rivée en France, à Paris surtout qui est leur
refuge préféré, ou s’ils reviennent chez eux,en
proie au mal du pays, comme il vient d’arriver
à Louis Nourrit qui, condamné à vingt ans de
travaux forcés par les assises du Gard et ayant
réussi à s’évader de la Guyane, s'est laissé re-
prendre à Nîmes.
La Guyane est ta plus ancienne de nos deux
colonies de déportation, la France ne s’étant
annexé la Nouvelle-Calédonie qu’eu LS53, tan-
dis que le drapeau fleurdelisé flottait à Cayen-
ne dès 1601.
Situés sur les bords du Maroni, deux des
cinq pénitenciers guyanais, Saint-Laurent et
Saint-Jean, sont en pays relativement sain ; si
ce n’est pas le paradis, ce n’est pourtant pas
l’enfer, et on les réserve aux moindres crimi-
nels et à ceux des forçats dont on a pu appré-
cier la bonne conduite. Plus loin, vers le litto-
ral,est le pénitencier de Kourou. le plus ter-
rible de tous, en pays marécageux ; c’est là
que le travail est le plus dangereux, dans une
lourde atmosphère de miasmes pestilentiels que
chaque coup de pioche donné dans le sol dé-
gage, comme si le terrassier creusait lui-même
sa tombe. Aussi est-ce le véritable enfer réser-
vé aux grands criminels et aux fortes
l’occasion d’user de ce suprême moyen de cor-
rection. Déjà matés par le régime du dépôt,
ahuris par celui du transport, les forçats sont
incapables d’articule violence et ils n’aspirent
qu’à l’heure où ila seront débarqués.
Robert De lys
Ms Ci Mills
Le quatrième pénitencier est formé des îles
du Salut,Vile Royale, l’île Saint-Joseph, la fa-
meuse île du Diable oui, à cette heure, l’officier
de marine Ullmo, condamné l’an dernier pour
trahison par le Conseil de guerre de Toulon,
expie sa peine.
“ lies du Salut ! Pas pour ceux qui les Ha-
bitent à coup sûr, écrivait il y a quelques an-
3 éea un reporter oui avait, poussé la curiosité
e son métier jusqu à les visiter. Sous la som-
ptuosité de leur décor de verdure, elles ouïrent
le climat le plu dangereux. Là, sous l’action
corrosive du soleil, sous l’étreinte du paludis-
me et l’atrocement des moustiques, avec la voie
continuelle de cette mer éternellement en cour-
roux où veillent, comme des sentinelles, les
requins : combien elle est rapide l’œuvre d’ex-
piation ! ’’ L'inscription qui, dans le poème de
Dante, est placée à la porte des enfers, con-
viendrait là aussi : Lasciate ovni speranzi, voi
ché'ntrate. (Laissez toute espérance, vous qui
entrez.)
Brierre.le condamné de Corrancez-.y est mort
en clamant son innocence. Parmi les condam-
nés notoires qui y sont enfermés, on peut citer
Manda, l’amant de Casque d’Or, à qui sa bon-
ne conduite a valu l’emploi d’infirmier, Hubac,
Marseille, employé à la
Voue ne savez pas la nouvelle ? — Ma foi
non. —■ Eh ! bien , mot bons amis, il paraît
qu’on va supprimer les pousse-pousses...Ah ! ah !
voilà que vous restez bées. Ça vous en bouche un
coin, et je vois votre nez s allonger, hé, le gros
pépère qui ne savez pas faire cinquante mètres
pedibus cum jamais sans souffler comme plu-
sieurs phoques asthmatiques ; et le vôtre aussi,
tout mignon qu'il soit,belle dame, qui ne mettez
que le moins possible vos petits petons en contact
avec le dur sein de notre mère Cybèle. Oui, oui,
' oui,par le soleil et par le crachin,par le froid et
par le chaud, par la poussière et par la boue, il
faudra que vous marchiez, madame et monsieur.
G'est excellent pour la santé, vous savez, le foo-
ting. Mais je vois vos figures s’écarteler d'un
rire gras. Vous croyez que je vous en conte.
Ma foi,non ; si c’est un conte que je vous ra-
conte, c’est en tout cas un conte qu’on raconte un
peu partout en ville de Hanoi. Il parait,
— c’est la raison qu’on donne de l’kas
éventuel, — que le respect de la per-
sonne humaine exige celte suppression-là. Il
est indigne ; il est insupportable aux âmes bien
nées de voir un chaque suant,soufflant, rendu,
traîner d'autres chaque ou un européen,
— fût ce une gentille française fleurant bon,
têtes. — dans une charrette à deux roues. C’est oui-
ce de bête de somme qu’il ne faut plus suppor-
ter. J’avoue que nos coolies-xe ne s'en étaient
pas doutés jusqu’au jour d'aujourd'hui. Mais
on va en faire des travailleurs “ conscients ”
qui n'accepteront plus qu’un métier, celui de
rentier. J’imagine en effet, si la nouvelle est
vi no vu. un* joui ui* lertuermllfl/lbUr
tirer le riz de la bouche en même temps que les
brancards des mains sans leur assurer des ren-
ds# au,en tout cas,un métier qui nourrisse son
homme sans humilier sa personne. Autrement
les coolies-xe ne manqueraient pas de hurler au
Dahomey, et de dire qu’ils se fichent pas mal de
la dignité de la personne humaine si on met
cette personne-là dans l’impossibilité de se ca-
ler les joues, comme dirait l’ami Becsalé. J e ne
sais quel Lemice-Terrieüx a lancé dans le pu-
blic cette abracadabrant nouvelle qu’on donne
comme le prochain pendant de la suppression de
la cafouille, mais ce que je sais bien c'est que si
elle a fait l'ébahissement des gogos prêts d gober
toutes les couleuvres soi-disant humanitai-
res, elle a fait aussi la joie des masses , — aussi
bien dynamite qu'européenne, ■ — qu'on ne mène
pas si aisément en bateau d propos de pousse-
pousse». C'est une histoire à dormir debout, évi-
demment, une scie qu'un pince sans rire a voulu
monter à l’usage des gouvernants, qui ont de
si jolies autos que nous payons pour en
gober la poussière, — car pourquoi voudriez-
l’empoisonneur de
pharmacie, et Soleilland, l’atroce criminel dont
la grâce de mort souleva tant de colère et qui - - , „ , ,
a été admis à reprendre, au service de l’ad- ^us que ces quan-lons se fuHsentoffertde^ si
administration pénitentiaire, son ancien métier
de peintre en bâtiment.
Pour nourrir et entretenir, tant à la Guya-
ne qu'à la Nouvelle-Calédonie, la populati-
on des 5.500 détenus environ, dont un cin-
quième de femmes, il a été dépensé dans
l’exercice visé par la statistique du minis-
tère des Colonies 8.613.560 fr., ae répartis-
sent à peu près par moitié entre les deux
colonies. En y comprenant les frais de trans-
partition, l’habillement, la nourriture et le
couchage, chaque forçat coûte à l’Etat de
450 à 500 frs par an.
Car il a y les frais de transformation. Eu at-
tendant d’être embarqué, le condamné aux
il n'y a plus de
jolis pousse-pousse, et si bien rembourrés, et si
moelleusement suspendus, s’ils devaient en inter-
dire l’emploi le lendemain. Ce serait de l’argent
jeté par les fenêtres, et chacun sait que le régi-
me est aux économies. Donc... les pousse-pousse
roulent et rouleront, ou bien c’est qu’il n’y a
plus de logique. D’ailleurs, un autre mauvais
plaisant me sou file une idée que je vous soumets
tout de go pour son originalité. Puisqu’on soi-
gne surtout, à l’heure qu’il est, la personne hu-
maine qui se vêt de peau jaune, pourquoi ne
mettrait-on pas, à sa place, dans les brancards
des pousse-pousse, les personnes humaines qui
s’habillent de peau blanche, et... malle di !
Nous avons des sans-travail. Et puis, si nous en
croyons ce farceur de Nozière, ông Brieux s’y
travaux forcée pour lequel H n'y a ~ , , , -
recoure poaeibl.; le condamné définitif, est «« mut, et ta ne Umpêdu pa, litre d.
t,o;Ls „„ fm-nat. «n, zLlnAta rus- l Académie. Mais tout cela, lest de la bouillie
pour les chais. Entre nous soit dit, en effet,
AU PAY8 DO BAGNE
Récemment, un médecin dee troupes colonia-
les, le docteur Dufougeré, a fait à la salle de
la Société de Géographie, une conférence sur la
Guyane, paye de l’or et du bagne.
Paya de l'or ! Q’est un titre un peu préten-
tieux.car les petites quantités d'or que ses cher-
cheurs parviennent à récolter damne les alluvions
des rivières est le bien rare profit dee pénibles
efforts d'une vie errante et périlleuse sous
un climat meurtrier.
La Guyane est surtout le pays du bagne.
A ce propos, le grand avocat dee procès cri-
minels, Me Henri Robert, qui présidait la con-
férence au nom de l’association de la Solidarité
coloniale, disait avec beaucoup d'humour : “La
Solidarité coloniale a voulu me donner l’octa*
déjà traité comme un forçat aux dépôts pé-
nitentiaires de Saint-Martin-de-Ré et de l’île
d’Aix, dont le régime est aussi sévère qne
celui du bagne et plus insupportable parce
qu'il prive ds la liberté de mouvement an
grand air.
O’est à ce régime, peut-être adouci en
raison de l'état de sa santé qui a jusqu’ici
fait retarder sou embarquement, qu’est ac-
tuellement soumis, à Saint-Martin-de-Ré, le
liquidateur Duez autour du procès duquel
s’est fait tant de bruit. Valesi, l’assassin d®
l’infortuné directeur de l’asile d’aliénés des
Bouches-du-Rhône, vient de l’y rejoindre et
partira avec le premier convoi de déportés
à destination de la Guyane.
Cet embarquement à bord d’un transport
de l’Etat est particulièrement lugubre. C’est
dans des enclos grillée, entre Lesquels circu-
lent des gardiens, le revolver au côté, que,
par groupes de quarante ou cinquante, sont
parqués les bagnards, et où ils vivront les
Î quatorze, quinze ou seize jours, et parfois
avantage suivant l’état de la mer,que durera
l'infernale traversée. Une rébellion se produi-
rait elle que, par une pression de vapeur |
partie de la chambre des machines et
qui ferait crever des tuyaux disposés
au dessus des cages, celles-ci seraient
immédiatement inondées d’eau bouil-
lante. Mais on ne cite pas qu’on ait eu jamais
pourquoi voulez-vous qu’on protège plutôt,dans
les brancards, la personne humaine, soi-disant
amoindrie, que sous le sac de riz du portefaix.
Dans un cas comme dans l'autre, puisqu’on lire
ou qu’on porte, c'est faire office de bête de som-
me. Et donc je ne vois pas bien pourquoi on dé-
fendrait aux uns de tirer si telle est leur envie,
alors qv’on permettrait aux autres de porter le
bât, comme des mulets. Et puis encore, — il y a
le» coolies-cut !... La voilà, la noble profession,
celle qui donne du lustre à la personne humai-
ne ! Va-t-on la supprimer aussi ?... Pourquoi
non ?... Pendant qu’on y est. il importe de pous-
ser le principe jusqu’au bout ,— auquel mas,
beaux messieurs et lentes dames,il vous faudra
bientôt vaquer vous-mêmes au nettoyage des va-
ses témoins de vos intimités. Oh ! là, là, mon
pauvre nerf olfactif, ce que tu vas prendre !
Mais assez plaisanté comme ça. N on,voyez-vovs,
il ne faut pas prendre pour argent comptant
tout ce que racontent nos blagueurs à froid.
Nous savons tous bien que le ridicule tue et donc
que certains extravagances sont mottes avant
que d’être nés, — si tant est qu’on y ait jamais
songé. D'ailleurs on prétend que no» gouver-
nants sont intelligent», et pas seulement a vi-
des ; si oui, il y a des chances pour qu'ils ne
veuillent pas succomber sous la risée publique.
Ngdyxx
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