Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1867-01-06
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 janvier 1867 06 janvier 1867
Description : 1867/01/06 (Numéro 52). 1867/01/06 (Numéro 52).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k270619p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
jDimanohe S Janvier. I867j
J» arig gt Départements i 10 ç,. Je Numéro
ïft* Année V Série, a- Numéro 52
^A "flftédacteur en chef i H. PB VÏLLEMESSANT
-ï
UnU^*«|t toiles jours^aris et Départements vih^ P^h-ii mois, 22 fr, U^ an, 40 fr.- Abonnements ra^sM ^*6^^ ,Ad:J;iss6r les mandats à M.Dumont, directev.
C'est demain dimanche 6 janvierque nous commenceront la publication en feuilleton
4'un roman inédit de M. Paul Sausièrb
LE SECRET DE LA ROCHE-NOIRE
FIGARO Cl, FIGARO VA
Depuis, qu'il existe une république des lettres, la plus
parfaite iiihàrindnie n'a cessé d'y régner. De tout temps
les citoyens de ce val d'Andorre anarchique,6t inso-
ciable se sont montrés réfractaires à là discipline, et
ont évité comme peste l'union, la bienveillance et lat
confraternité. Comparé au nôtre, le camp d'Àgraman
serait un modèle de concordé.
Cependant et rien ne prouve mieux que le doigt
du dieu Progrès est partout visible- les mœurs litté-
raires, «^barbares jadis, se sont légèrement adoucies.
Vadius et Trissotîn existent encore, mais Trissotin re-
court à jies périphrases et Vàdius euphémise. Aujour-
d'hui Co.lletet, si crotté qu'il fût jusqu'à l'échiné, ne
permettrait pas à Boileau bien rente de lui reprocher
publiqn&mént son' parasitisme, et Colletet, qui serait
dans soû droit, ferait Valoir sbn droit.
Pas plus impunément le grand satirique né pourrait
appeler Rollet un fripon; cette licence poétique, mais
diffamatoire;- le forcerait à dégringoler des hauteurs du
Parhasëô'ju'squ'âu Banc peu apôïïonièn dë;la police cor-
rectionnelle. Ce sër'âitàlorti que, rentrant en soi-même,
il méditerait avec tristesse sur les inconvénients de la
hiédisaneév et apostropherait véhémentement sonesprit
en un français d'ailleurs peu correct
C'est à vous, mon esprit, à qui je veux parler.
Et tous les- -éerivains du dix-huitième siècle, si, re-
venus au monde, ifs y continuaient leur éloquent pu-
gilat ihterrohfpû par la mort, à quelles violences d'ac-
tion ne. les porteraient pas leurs violences de parole! 1
Voltaire lui-même, ce juré peseur de pensées, à qui
suffit à peîne une des plus longues existences d'homme
tant la làehe était immense serait cha.quo matin
arraché à ses travaux mensuels par la visite de deux
importuns que lui dépêcheraient Fréron ou Desfon-
.taîues, Palouillat ou Nonoéte tAar de polémiquer, les
uns et les autres, ainsi qu'Us en avaient coutume, plus
né serait possible de nos jours.
Est-ce tant pis? Non, assurément. Nous ne regret-
tons pas la tolérance mutuelle de l'invective et de l'é-
Bithète grasse dont abusaient nos pères: II allaient
trop loin, c'est incontestable quoique, les atintés ve-
nues, et avec, elles l'impartiale justice, nous ayons,
nous .qui sommes la Postérité, remis toute chose en sa
place et fait équitablement Impart 71e ciiàcuu. fis s'es-
ciimaient ^de'j, Ja jjhiiae^ .vigoureusement, et rendant
coup pour èôup; mais/ dans lia chaleur du combat,» ils
ee laissaient entraîner à des excès dont notro pruderie
8'aceommoderait mal, et qui choqueraient les nioder-
nes bienséances. Nous o*< ffou'sieatwioïis1 pasi mieux;
nous ne nous aimons :pa|ijdayanta,ge, mais nous avons
fait de la politesse un devoir, et voulons que ces hai-
nes soient:t>iea:*â5#¥ée8«> .ra;:t^>rf.ï'-?
Il est;_éj^entv.qufl^T^a1]^a^g.ggQtro^6*g^8tes
est épuisé nos manières de-dire et de contredire so
sont améliorées:' Mais- nui "n'atteint du-"prëmier élan à
.1,. ~`~~V,I~i.l~'i l4.Yau.,3i~~w.Jn.
'j;S'.titJ.J~4. ~7.
T1'-t'dr,j\
.» '̃̃ 't ̃
l' -:1 .'t: t 't').t:i-t) ij .¡
>̃̃" ̃̃̃̃̃"• ̃• •̃» ^•fi-'r" r,\r ̃“̃ ̃ .-̃ i,
-t~?'X~YII a
;René, reprit
-T-.Plu8,cetts inferng.le ,J5upppsiti,9n offrait d'invrai-'
seiub lance plus elle cre usa, un lit dani mpn cerveau
malade. -'J'en., arrivai mê)ne ne plus, mettre; en 'douté,
Totre honte -et, mon déshonneur, et^i n'eu« plus ^u'un
^ésir retroûrer le voleur qui devait êtn» soudoyé par:
Vous, «'il était votre complice, ou volé loi-même s'il
avait agi-sponjanément/ef de son chef.
Voyages, dépenses, investigations de toute nature,
j'ai tout mis en couvre, Rien n'a abouti. Maintenant,' je
ne veuxvpljis m'adresser qu'à vous-même, à vous seule.
Jurez, sur cette image du Christ, jurez; que Ie8 dià-
mant« de votre agrafe ont été réellement volés.
Je le jure, s'eeria la duchesse d'une voix fermé et
sans hésitation.
Vous en avez menli! s'écria le due, ear cette nuit;
encore ils etaientdans.ee boudqir et les voilà l
Et il jeta aux pieds, de sa femme les fausses pierres
qu'avait rapportées IvrajeuB. r
R«gi,,dit madame de Charmqntel,. après quelques
minutes d'un silence que respecta son mari, je n'ai eu
qu'un tort enreYs vous, c'est de vous avoir caché,, par
déférence poue un homme qui ppr|ait le no^a. ,de mou
père, la seul» action.de mavie qui eut besoin d'ombre.
Mais; jeV«u«vh»j.jure, j'aurais «acrifl4 à notre amour
l'honneur de mon frère, ai j'avais prévu qu'il périrait
si jeune, emportait avec lui le mot de notre secrat
rengajje.naeut des diamants pour acquitter une dette de
jëù. *"7" ̃ ̃•̃
Alors, madame de Clj^monttl raconta au duc la Vi-
site mystérieuse de sçn frère au pavillpn: de Ville-d'A-
Trây, sa dçioanfle," seji obsessions, sa prière, le sacrifice
q;u;41/av^,pbi^Qa^'ejlepet,le1départ AVs j«4f l%mm, ̃
M5)M~â~~am~i<~ ~~°Je:~qu~~ i~t
licole de SamtiThomas. H' jfeô®|lPSB4blâjàMflôfi4ri
très. Pour croire, il faut que je touche.
Il faut que je retrouve ce Samuel Roboam, ce juif
]gui, 4 jour fixe, s'est volatilisé comme Jasmin. U faut
l'idéal rêvé et nous ne sommes pas encore de petits
anges. Il arrive quelquefois que l'ardeur de l'improvi-
sation emporte le journaliste enfiévré au-delà des li-
mites que la raison lui avait tracées. De même que la.
poudre grise le soldat, le cliquetis des phrases enivre
le polémiste; l'encre lui monte à la tête, l'étourdit et
l'affolle. De là l'oubli de la mesure, l'outrage au goût,
les emportements effrénés, les infractions à la loi sou-
veraine et noblement protectrice qui veut qu'on res-
pecte ses adversaires pour avoir le droit de se res-
pecter soi-même.
Ceux-là mêmes qui, aveuglés par la poussière'et as-
sourdis par le bruit de la mêlée, frappent sur les per-
sonnes, ne croyant atteindre que les principes, ne tar-
dent pas à s"apercevoir d'une erreur que leur cons-
cience désavoue calmes et reposés, ils reconnaissent
que leur expression a trahi ou dépassé leur pensée;
mais il est trop tardet le mal est fait.
Et c'est ainsi que nous avons vu plus d'une fois de
galants hommes aux prises qui, dans le secret de leurs
cœurs, ne se sentaient les uns contre les autres ni ani-
mosîté ni mépris; ainsi encore que des intempérances
de plume'et de jugement ont failli causer dans nos
rangs d'irréparables catastrophes
C'est là un abus auquel son excès même doit mettre
un terme, tout. le monde le sent, tout le monde le dit.
On est d'accord sur ce point qu,'il est impossible qu'un
pareil état de choses dure plus longtemps, et chaoun
cherche le remède. Mais, ce remède, quel est-il? Ici,
me semble-t-il, l'hésitation n'est pas permise.
Quoi! à chaque instant éclatent entre écrivains,
entre journalistes, des querelles dont le dénouement
peut mettre eni-deuîl toute la corporation, et la Société"
des Gens de lettres 'ne s'en émeut pas A quoi songe-t-
elle et que îait-e.Uë ? N'est-ce pas de sa chose qu'il s'a-
git? Pourquoi nos consuls ne veillent-ils pas Il ne suf-
fit pas que l'on soumette à leur arbitrage les questions
d'argent. De plus hauts intérêts s'agitent, dont ils de-
vraient s'occuper d'abord car, Vil est utile dé perce-
roir nos revenus, il importe encore davantage de sau-
vegarder nos droits.
Je voudrais "donc, et beaucoup de mes confrères le
désirent aussi, que la prochaine assemblée générale de
la Société des Gens de lettres élit un jury dont les
membres, pris en égal nombre dans le Comité et dans
la Société, se constituassent en tribunal d'honneur des-
tineà connaître de tous les différends où la dignité de
l'éerivain est engagée.
Les avocats, -las notaires, les agents de change ont
des institutions excellentes que nous leur envions;
pourquoi ne pas créer pour nous une autorité analogue
à celle qui les régit? Qui nous empêche d'avoir notre
conseil de l'ordre, notre chambre, notre syndicat?
Quelles ressources possédons-nous aujourd'hui pour
réprimer les attaques personnelles-? Les représailles, le
duel, les procès trois moyens dont le meilleur n'est
pas bon.
Ne vaudrait-il pas mieux déférer au tribunal d'hon-
heurdes gens- de lettres, les articles diffamatoires et
beuxoù les écarts de la polémique vont jusqu'à l'in-
jure et à la grossièreté? Ses arrêts. seraient sans appel
pt on serait tenu de s'y soumettre sous peine de dé-
jehéance morale et de dégradation professionnelle.
I 'Cette1 ccrur,' dont chaque 'membre présenterait les'
jplus rassurantes garanties dé compétëncoef d'intégrité,
Statuerait sur -toutes les' demandes de réparation et
ft'ômpliraiti mais1 avec ^îûoins dô passion et plus d'au-
Itorité, le rôle ordinaire des témoins. '̃̃"̃̃̃̃̃ ̃̃'
I 'A. toute loi il* faut une sanction le tribunal pourrait
idôirc^appliquer diverses peines. Selon fn gravité des
que jç m'assure que,' le soir mèWâu vol, un cadavre à
;été déclilquetë à la Morgue: II tout enfin que j'inter-
roge aujourd'hui même cet honnête et religieux écri-
fvain public qui demeure, avez-vous dit, sur le quai des
Grands-Àugustinji. ̃̃
Cet homme, monsieur, ne parlera qu'autant qu'il
y sera autorisa par moi-même ou du moins par M. Du-
rand. ̃
Au revoir, ma chère Lauré, fit René en se levant
etènbaîsant la main de sa femme qui ne se prêta ni
ne se refusa à cette froide et insignifiante caresse.
? Le doute, ajouta-t-il, fait partie de mon organisa-
tion. Ne. m'en.veoiUeZîpas, D.ussérje recommencer au-
près de vous une cour respectueuse et assidue, je .sau-
rai guérir les blessures, que j'ai faites à votre cœur,
quand la plaie du mien sera cicatrisée; j'en suis certain;
vous-même, ne le croyez-vôuj pas?
Oh! René,: René!- dit -la duchesse en dévorant Ses1
larmes, que je yous plains 1
.tr.~ ("
̃ xxxviii' l'.i /̃ "?'
Ivràjéun' ne "creusa îê soi d«"sà cave que jusqu'à la
profondeur de trois pieds. Puis, silencieux, et recueilli
comme un trappiste fg,t\gué, ils^assit sur la terre amon-
céréë, et appuya le" fforit sûr1 ses mains qui serraient
encore le manche de la bêche.
Cette étrange besogne n'avait pas demandé au. petit
homme plus de deux heures* tant il avait déployé d'ac-
tivité et de vigueur. • -•
Enfin, Ivrkjeùh put chasser les idées sombres qui
l'obsédafënt; > ;̃̃ ».
Il se leva, par un soubresaut, vida d!un trait une
bouteille «le riri, franchit en deux bonds l'escalier de
sa cave, déposa sur la première marche une chandelle
qu'il venait d'éteindre" ferma la porte à double-tour,
s'habilla précipitamment et »'engag«à dans-Vaugirard.
Après avoir3â»mandé, dans la premiers boutique ve-
nue, la demeure du médecin le plus proche, il se ren-
dit chez ce praticiep ,et lut d^clar^i. qu'à la suite .d'une
névralaîe, il avait perdu pre«que complètement la fa-
culte du sonimeif, etquèlà décoction de trois ^êtei de
p^vot,_tisane aussi nauséabonde qu'indigeste, lui pro-
curait à peine, chaque nuit^deuxiiéures. de repos.
.Le;médjej2in luLi&mit,.aprèsc quelques- questions^gra-
vement posées, une ordonnance que le visiteajsJlfrjpttfe
j déchiff^|rsmais qu'en revanche il paya 3 francs.
l Dix minutes plus tard, Ivrajeun présentait sa fo
mule à l'apothicaire le plus apparent de l'endroitT'
Aussi ce marchand de drogues n'avait-il fait peindre
-̃^̃J.<̃>-iiOTU>tl^.liliX?r̃̃:l^̃-EJ^̃̃̃-
*pbs, il prononceraient contre ceux qui auraient forfait
«l'honneur littéraire, soit la réprimande, soit l'inter-
diction temporaire, soit la déclaration publique d'in-
dfgnitë.
Étré'mis au ban de rppinïén, considéré comme mort
p^r tous ses confrères, s'agiter dans le vide, écrire
djins le désert, se perdre dans .J'ombre et le silence, se
bpiser contre là dédain, ne ser^-ce pas cent fois plus
terrible que de recevoir un coup d'épée ? 1
kjjg projet d'un tribunal d'honneur est une~ des néces- `
si de~notre époque. Il comporte des développements
que je ne puis même, indiquer ici. Mais j'espère qu'il
sera prochainement examiné, débattu et adopté.
Pourquoi, au lieu de s'occuper de ces questions vi-
vantes, le Comité de la cité Trévise s'arause-t-il à nous
donner le spectacle d'un désarroi dont le secret échappe
aux observateurs les .plus perspicaces? Pourquoi, en
des séances dont le mystère rappelle celui du conseil
des pix, accueille-t-il certains candidats parfaitement
inconnus, tandis qu'il en repousse d'autres qua feur no-
toiiété recommandait ? 1
Ùy a là une anomalie au sujet de laquelle il ne ss-
raif; pas superflu de donner un mot d'explication.
4-insi, M. Lemercier de Neuville s'étant présenté, ses
livres sous la bras, à messieurs nos archontes, a été
fort injustement ëcohduit. On a prétendu que les titres
littéraires de l'auteur de I Pupazzi n'étaient pas suffi-
sants. Voilà une raison dérisoire. D'abord, s'il fallait
absolument présenter des titres littéraires pour faire
partie de notre société, il y aurait un grand nombre de
radiations à effectuer sur la liste. Mais les statuts se
taiSant sur ce point, aucune condition littéraire n'est
imposée, et l'admission est laissée au bon plaisir du
comité.
Or, je ioutiens qu'en rejetant la demande d'un can-
didat qui publie des articles dans les journaux, et ap-
porte, par la reproduction de ces articles, son contin-
gent de revenu à la^société, le comité excède son droit,
car son droit ne peut s'étendre jusqu'à l'adoption de
mesures qui lèsent l'intérêt collectif. Il'fallait donc re-
cevoir M, Lemercier de Neuville, comme il faut rece-
voir tout écrivain qui, privé de l'intermédiaire de Ta-
genèe, perd le bénéfice des emprunts qu'on lui fait.
1"
Evincer un véritable littérateur est un acte grave
donâiLconrient de demander un. compte sévère à ceux
qui l'ont commis car, outre qu'ils privent l'association
d'une utile recrue, d'une force réelle, d'un contribua-
ble nouveau, ils laissent planer sur la victime da leur
décision arbitraire de vagues soupçons qui atteignent
en même temps ses parrains. Ca n'est point le cas pour
Lemercier de Neuville, qui est le plus loyal et le meil-
leur garçon du- monde, mais enfln ces plaisanteries
sont de mauvais goût et, à un postulant moins connu,
elles pourraient causer un très sérieux dommage.
Soyons indulgents, messieurs, pour ceux-là qui, en
.effet, manqueraient de titres littéraires incontestables.
Car si vous en faisiez une condition rigoureuse, cer-
tains membres du comité, peut-être, ne seraient plus
dignes d'être de simples sociétaires i
j Et vraiment ce serait fâcheux car ils n'auraient pas
ja ressource, comme le fin pupazzo que vous avez re-
buté, de montrer dans les salons d'amusantes marion-
nettes, et Rocambole lui-même, l'immortel Rocam-
bole,:y perdrait son français.
.ALPHONSE DUCHESNE
sur son enseigne, en majuscules dorées et ombrées,
que cette noble désignation Pharmacien.
S'agit-il d'une friction ou d'une boisson, demanda
l'apothicaire en souriant avec indulgence.
Il s'agit d'tïhe boisson, monsieur, d'une boisson
qui me fasse dormir.
Très bien; cette question de ma part est plus im-
portante que vous pourriez le croire. Votre médecin
n'indique pas l'espèce dte laudanum ordonné. Or, il y a
le laudanum ûe Sydenham et le laudanum Rausseau. Le
premier, qui contient du safran, s'emploie le plus sou-
vent pour les potions soporifiques; l'autre pour les lo-
tions, frictions, pansements, etc. Je vais vous donner
du laudanum Sydenham.
Ivrajeun s'inclina devant cette explication, aussi
"claire qu'intéressante.
Je vois, ajouta le droguiste prétentieux, que le
ddctêur mis au bas de sa formule: «Verser vingt
] gouttes dans unirerre d'e^jj, boire d'un seul coup en se
couchant, et attendre une heure. Si le sommeil ne
̃ vient pas, prendre un second verre d'eau mélangée de
quinze nouvelles gouttes. Ne se mettre au lit que trois
heures au moins après le repas. »
Le pharmacien remit, avec force explications; la po-
tion ordonnée. Ivrajeun remercia, paya et s'enfuit avec
son flacon. De retour chez lui, le petit homme tira d'un
placard un litre plein d'une liqueur noirâtre, opéra le
mélange, et replaça la bouteille.
i, Cinq heures sonnaient quand sa femme rentra.
̃ •: XXXIX .̃̃'̃̃•̃
o-r Je suis un peu en retard, dit-elle, on ne sort pas
comme on veut de chez maman Lebreton. Mais sois
tranquille, mon ami, je vais me dépêcher. Le dîner,
d'ailleurs, est prêt, pour ainsi dire, et tu n'attendras
pas longtemps.
Ôh! ne te presse pas, dit le scribe^ j'ai si bien dé-
jeuné que je n'ai presque pas faim. Et puis, j'ai quel-
ques.papiers à mettre en ordre.
Il entra dans la pièce qui lui servait de cabinet de
travail et se mit effectivement à classer diverses pape-
rasses et même à écrire'. Henriette allait et venait en
1 chantant, Sa y.Qix, .limpide et joyeuse, retentissait
s comme un glas funèbre dans l'âme vide et désespérée
du malheureux écrivain. ̃
s Tout est prêt, vint lui dire la jeune fernpe-, Donne-
moi la clé, que j'aille à la cave. ù^iy
Le petit homme se redressa comme galvanise
^ai monté du vin, répondit-il.
Les époux se mirent à table.
lier ÀajoivdM leip
La Compagnie des Petites-Voitures prépare aux Pa-
.jisiens, à l'occasion de l'Exposition universelle, une
surprise qui sera, je crois, bien accueillie..
Elle va lancer le 1er avril, sur le pavé de Paris, cinqj
cents petites voitures en osier, dites paniers, et les 'i
mettre à la disposUicaules -passants. ̃̃
Ces paniers sont d'un modèle très élégant, ils sont'
très bien construits et très confortablement garnis
les uns sont à deux places et seront traînés par un'
des petits chevaux que la Compagnie attèle deux à^
deux à ces fiacres les autres sont à quatre places,;
attelés d'un cheval plus fort. Les cochers sercnt'habillés'
à neuf (ici, à vrai dire, nous sommes moins sûrs de'
notre fait) et nous croyons que le tarif sera celui des*
voitures da place, sans augmentation.
̃̃.̃••̃••̃-•'•'̃
Les petites dames vont être bien contrariées cet été
si tout le monde peut aller au bois, en panier, comme
elles. Qu'y faire? la Compagnie'des Petites Voitures
a le mauvais goût de ne pas s'occuper des considéra-^
tions- de cet ordre.
Et puis, il restera toujours à ces dames une supério-f ~e
rite sur les gens qui n'ont de voitures qu'à l'heure le:
public ne pourra pas comme elles prendre la place du!
cocher et conduire, ce qui est, comme on sait, la"
grande joie de ces dames et l'objet de leur ardentes,
convoitise.
'• • ̃' "̃
il se prépare, en vue d'une des grandes églises de'
Paris, une démonstration musicale peu commune
une messe militaire écrite par M. T. de Gajarte, auteur
de plusieurs partitions exécutées à l'^nQign théâtre,.
Lyrique.
Les chœurs saront chantés par les élèvesmilitaires-
de la Faisanderie.
La partie instrumentale est confiée à?la musique du,
1er régiment des grenadiers de la^garde/j&ouSîla direc-
tion de M. Léon Ma-gnier.
La récente ordonnance du ministre de la guerre, qui
prescrit la formation d'un orphéon dans chaque régi-
ment, n'est pas étrangère à cette innovation jnugjcalej
qui s'annonce sous d'excellents auspices.
M. San Salvi, propriétaire du Théâtre-Italien," de;
concert avec M. Bagier, directeur du même théâtre,
vient de se décider à donner- des bals costumes jusqu'à
la fin du carnaval, dans sa salle qui-ast certainementia
plus jolie de Paris.
Le vendredi est le jour fixé, etie premier, bal-poiuv
rait bien avoir lieu d'hier en quinze.
f.
Tout est arrêté en principe; le nom seul du chef
d'orchestre est encore un mystère pour nous, peut-être
même pour &s directeurs quj-n'pnj; prqba|)legientBas,
arrêté leur .choix. •?•̃«
«
La nouvelle qu# nous donnons ici paraîtra sans
doute de médiocre importance à quelques personnes.
Elle intéressera cependant beaucoup les gens do plai-
sir qui sont nombreux à Paris, si les directeurs des
bals des Italiens peuvent atteindre le but qu'ils se sont
proposé.
Il ne s'agit pas d'una concurrencevaux bals de l'O-
péra.
C'est tout autre chose/et c'est beaucoup mieux.
t-~ r .P.~
On a le projet et 1'"espoir de réunir dans la salle des
Italiens, magnifiquement ornée et éclairée, ce que Pa-
Ivrajeun déboucha une bouteille et versa. Par une
précaution surabondante et presque involontaire, il
dégusta silencieusement la saveur de tout ce qu'il but
et mangea.
Henriette se montra plus g^ie que de coutume, et
cela sans effort. C'était la joie exubérante d'un faus-
saire qui vient de bràler la preuve paipajble d_e son
crime, ou celle d'un prisonnier qui peut se dire en
toute certitude « Je serai libre demain. » T
La nuit s'avancait.
-Je t'ai ménagé une surprise, dit Henriette. Tu
vas prendre du café acheté par moi-même, au Gour-
mand.
La jeune femme courut à sa cuisine et- revint bientôt
apportant le café tout servi.'
Sucre-le beaucoup, dit-elle en plaçant-une tasse
pleine devant son mari il est très fort.
Et, joignant l'action aux paroles, elle mit trois mor-.
ceaux de sucre dans la tasse de l'écrivain.
N'eùt-il pas été prévenu, qu'Ivrajeun aurait pu s'a-
percevoir, à î amertume particulière de ce 'm^ka fal-
sifié, qu'il n'était pas naturel.
Un peu plus versé dans la science des narcotiques il;
n'eût pas hésité à avaler, cette drogue, car le café est'-
l'antidote de l'opium, et l'introduction de ce breuvage,
composé par l'ignorance, dans le débile estomac du
petit homme eût beaucoup moins provoqué le sommeil
que des vomissements.
Mais Ivrajeun, qui ne savait pas cela, ne s'occupa
que d'une chose ne pas boire le traître liquide, et,
comme font certains tricheurs qui veulent enivrer leurs!.
convives sans se griser c-ux-mèmes, verser adroitc-j
ment et sans être vu le contenu de sa tasse dans quel-:
que,vase vide.- Il fut servi à souhait.
Ah! lit Henriette, et l'eau-de-vie La clef est-elle'
à l'armoire?
Oui, dit le scribe apporte aussi pour toi le vin
cuit que t'a donné madame Lebreton. Prends la lampe
et monte, c'est la première bouteille à gauche.
Quand Henriette reparuf, armée de deux litres, l'ea^j
camotage était fait. )
Il n'était pas loin de minuit lorsque la jeune femme
qui, sur les instances de son mari, avait bu deux verres
de vin cuit, se sentit prise d'une exaltation cérébrale,
mélangée d'empâtement et 4e 'somnolence.'
C'est étrange, .flt-élle, je tombe de sommeil et )§
ne. voudrais pas dormjivQu'ai-jo -fioc?* ̃•
GABRIEL DANTRAGUBS'
{Lo suite à demain,) >
J» arig gt Départements i 10 ç,. Je Numéro
ïft* Année V Série, a- Numéro 52
^A "flftédacteur en chef i H. PB VÏLLEMESSANT
-ï
UnU^*«|t toiles jours^aris et Départements vih^ P^h-ii mois, 22 fr, U^ an, 40 fr.- Abonnements ra^sM ^*6^^ ,Ad:J;iss6r les mandats à M.Dumont, directev.
C'est demain dimanche 6 janvier
4'un roman inédit de M. Paul Sausièrb
LE SECRET DE LA ROCHE-NOIRE
FIGARO Cl, FIGARO VA
Depuis, qu'il existe une république des lettres, la plus
parfaite iiihàrindnie n'a cessé d'y régner. De tout temps
les citoyens de ce val d'Andorre anarchique,6t inso-
ciable se sont montrés réfractaires à là discipline, et
ont évité comme peste l'union, la bienveillance et lat
confraternité. Comparé au nôtre, le camp d'Àgraman
serait un modèle de concordé.
Cependant et rien ne prouve mieux que le doigt
du dieu Progrès est partout visible- les mœurs litté-
raires, «^barbares jadis, se sont légèrement adoucies.
Vadius et Trissotîn existent encore, mais Trissotin re-
court à jies périphrases et Vàdius euphémise. Aujour-
d'hui Co.lletet, si crotté qu'il fût jusqu'à l'échiné, ne
permettrait pas à Boileau bien rente de lui reprocher
publiqn&mént son' parasitisme, et Colletet, qui serait
dans soû droit, ferait Valoir sbn droit.
Pas plus impunément le grand satirique né pourrait
appeler Rollet un fripon; cette licence poétique, mais
diffamatoire;- le forcerait à dégringoler des hauteurs du
Parhasëô'ju'squ'âu Banc peu apôïïonièn dë;la police cor-
rectionnelle. Ce sër'âitàlorti que, rentrant en soi-même,
il méditerait avec tristesse sur les inconvénients de la
hiédisaneév et apostropherait véhémentement sonesprit
en un français d'ailleurs peu correct
C'est à vous, mon esprit, à qui je veux parler.
Et tous les- -éerivains du dix-huitième siècle, si, re-
venus au monde, ifs y continuaient leur éloquent pu-
gilat ihterrohfpû par la mort, à quelles violences d'ac-
tion ne. les porteraient pas leurs violences de parole! 1
Voltaire lui-même, ce juré peseur de pensées, à qui
suffit à peîne une des plus longues existences d'homme
tant la làehe était immense serait cha.quo matin
arraché à ses travaux mensuels par la visite de deux
importuns que lui dépêcheraient Fréron ou Desfon-
.taîues, Palouillat ou Nonoéte tAar de polémiquer, les
uns et les autres, ainsi qu'Us en avaient coutume, plus
né serait possible de nos jours.
Est-ce tant pis? Non, assurément. Nous ne regret-
tons pas la tolérance mutuelle de l'invective et de l'é-
Bithète grasse dont abusaient nos pères: II allaient
trop loin, c'est incontestable quoique, les atintés ve-
nues, et avec, elles l'impartiale justice, nous ayons,
nous .qui sommes la Postérité, remis toute chose en sa
place et fait équitablement Impart 71e ciiàcuu. fis s'es-
ciimaient ^de'j, Ja jjhiiae^ .vigoureusement, et rendant
coup pour èôup; mais/ dans lia chaleur du combat,» ils
ee laissaient entraîner à des excès dont notro pruderie
8'aceommoderait mal, et qui choqueraient les nioder-
nes bienséances. Nous o*< ffou'sieatwioïis1 pasi mieux;
nous ne nous aimons :pa|ijdayanta,ge, mais nous avons
fait de la politesse un devoir, et voulons que ces hai-
nes soient:t>iea:*â5#¥ée8«> .ra;:t^>rf.ï'-?
Il est;_éj^entv.qufl^T^a1]^a^g.ggQtro^6*g^8tes
est épuisé nos manières de-dire et de contredire so
sont améliorées:' Mais- nui "n'atteint du-"prëmier élan à
.1,. ~`~~V,I~i.l~'i l4.Yau.,3i~~w.Jn.
'j;S'.titJ.J~4. ~7.
T1'-t'dr,j\
.» '̃̃ 't ̃
l' -:1 .'t: t 't').t:i-t) ij .¡
>̃̃" ̃̃̃̃̃"• ̃• •̃» ^•fi-'r" r,\r ̃“̃ ̃ .-̃ i,
-t~?'X~YII a
;René, reprit
-T-.Plu8,cetts inferng.le ,J5upppsiti,9n offrait d'invrai-'
seiub lance plus elle cre usa, un lit dani mpn cerveau
malade. -'J'en., arrivai mê)ne ne plus, mettre; en 'douté,
Totre honte -et, mon déshonneur, et^i n'eu« plus ^u'un
^ésir retroûrer le voleur qui devait êtn» soudoyé par:
Vous, «'il était votre complice, ou volé loi-même s'il
avait agi-sponjanément/ef de son chef.
Voyages, dépenses, investigations de toute nature,
j'ai tout mis en couvre, Rien n'a abouti. Maintenant,' je
ne veuxvpljis m'adresser qu'à vous-même, à vous seule.
Jurez, sur cette image du Christ, jurez; que Ie8 dià-
mant« de votre agrafe ont été réellement volés.
Je le jure, s'eeria la duchesse d'une voix fermé et
sans hésitation.
Vous en avez menli! s'écria le due, ear cette nuit;
encore ils etaientdans.ee boudqir et les voilà l
Et il jeta aux pieds, de sa femme les fausses pierres
qu'avait rapportées IvrajeuB. r
R«gi,,dit madame de Charmqntel,. après quelques
minutes d'un silence que respecta son mari, je n'ai eu
qu'un tort enreYs vous, c'est de vous avoir caché,, par
déférence poue un homme qui ppr|ait le no^a. ,de mou
père, la seul» action.de mavie qui eut besoin d'ombre.
Mais; jeV«u«vh»j.jure, j'aurais «acrifl4 à notre amour
l'honneur de mon frère, ai j'avais prévu qu'il périrait
si jeune, emportait avec lui le mot de notre secrat
rengajje.naeut des diamants pour acquitter une dette de
jëù. *"7" ̃ ̃•̃
Alors, madame de Clj^monttl raconta au duc la Vi-
site mystérieuse de sçn frère au pavillpn: de Ville-d'A-
Trây, sa dçioanfle," seji obsessions, sa prière, le sacrifice
q;u;41/av^,pbi^Qa^'ejlepet,le1départ AVs j«4f l%mm, ̃
M5)M~â~~am~i<~ ~~°Je:~qu~~ i~t
licole de SamtiThomas. H' jfeô®|lPSB4blâjàMflôfi4ri
très. Pour croire, il faut que je touche.
Il faut que je retrouve ce Samuel Roboam, ce juif
]gui, 4 jour fixe, s'est volatilisé comme Jasmin. U faut
l'idéal rêvé et nous ne sommes pas encore de petits
anges. Il arrive quelquefois que l'ardeur de l'improvi-
sation emporte le journaliste enfiévré au-delà des li-
mites que la raison lui avait tracées. De même que la.
poudre grise le soldat, le cliquetis des phrases enivre
le polémiste; l'encre lui monte à la tête, l'étourdit et
l'affolle. De là l'oubli de la mesure, l'outrage au goût,
les emportements effrénés, les infractions à la loi sou-
veraine et noblement protectrice qui veut qu'on res-
pecte ses adversaires pour avoir le droit de se res-
pecter soi-même.
Ceux-là mêmes qui, aveuglés par la poussière'et as-
sourdis par le bruit de la mêlée, frappent sur les per-
sonnes, ne croyant atteindre que les principes, ne tar-
dent pas à s"apercevoir d'une erreur que leur cons-
cience désavoue calmes et reposés, ils reconnaissent
que leur expression a trahi ou dépassé leur pensée;
mais il est trop tardet le mal est fait.
Et c'est ainsi que nous avons vu plus d'une fois de
galants hommes aux prises qui, dans le secret de leurs
cœurs, ne se sentaient les uns contre les autres ni ani-
mosîté ni mépris; ainsi encore que des intempérances
de plume'et de jugement ont failli causer dans nos
rangs d'irréparables catastrophes
C'est là un abus auquel son excès même doit mettre
un terme, tout. le monde le sent, tout le monde le dit.
On est d'accord sur ce point qu,'il est impossible qu'un
pareil état de choses dure plus longtemps, et chaoun
cherche le remède. Mais, ce remède, quel est-il? Ici,
me semble-t-il, l'hésitation n'est pas permise.
Quoi! à chaque instant éclatent entre écrivains,
entre journalistes, des querelles dont le dénouement
peut mettre eni-deuîl toute la corporation, et la Société"
des Gens de lettres 'ne s'en émeut pas A quoi songe-t-
elle et que îait-e.Uë ? N'est-ce pas de sa chose qu'il s'a-
git? Pourquoi nos consuls ne veillent-ils pas Il ne suf-
fit pas que l'on soumette à leur arbitrage les questions
d'argent. De plus hauts intérêts s'agitent, dont ils de-
vraient s'occuper d'abord car, Vil est utile dé perce-
roir nos revenus, il importe encore davantage de sau-
vegarder nos droits.
Je voudrais "donc, et beaucoup de mes confrères le
désirent aussi, que la prochaine assemblée générale de
la Société des Gens de lettres élit un jury dont les
membres, pris en égal nombre dans le Comité et dans
la Société, se constituassent en tribunal d'honneur des-
tineà connaître de tous les différends où la dignité de
l'éerivain est engagée.
Les avocats, -las notaires, les agents de change ont
des institutions excellentes que nous leur envions;
pourquoi ne pas créer pour nous une autorité analogue
à celle qui les régit? Qui nous empêche d'avoir notre
conseil de l'ordre, notre chambre, notre syndicat?
Quelles ressources possédons-nous aujourd'hui pour
réprimer les attaques personnelles-? Les représailles, le
duel, les procès trois moyens dont le meilleur n'est
pas bon.
Ne vaudrait-il pas mieux déférer au tribunal d'hon-
heurdes gens- de lettres, les articles diffamatoires et
beuxoù les écarts de la polémique vont jusqu'à l'in-
jure et à la grossièreté? Ses arrêts. seraient sans appel
pt on serait tenu de s'y soumettre sous peine de dé-
jehéance morale et de dégradation professionnelle.
I 'Cette1 ccrur,' dont chaque 'membre présenterait les'
jplus rassurantes garanties dé compétëncoef d'intégrité,
Statuerait sur -toutes les' demandes de réparation et
ft'ômpliraiti mais1 avec ^îûoins dô passion et plus d'au-
Itorité, le rôle ordinaire des témoins. '̃̃"̃̃̃̃̃ ̃̃'
I 'A. toute loi il* faut une sanction le tribunal pourrait
idôirc^appliquer diverses peines. Selon fn gravité des
que jç m'assure que,' le soir mèWâu vol, un cadavre à
;été déclilquetë à la Morgue: II tout enfin que j'inter-
roge aujourd'hui même cet honnête et religieux écri-
fvain public qui demeure, avez-vous dit, sur le quai des
Grands-Àugustinji. ̃̃
Cet homme, monsieur, ne parlera qu'autant qu'il
y sera autorisa par moi-même ou du moins par M. Du-
rand. ̃
Au revoir, ma chère Lauré, fit René en se levant
etènbaîsant la main de sa femme qui ne se prêta ni
ne se refusa à cette froide et insignifiante caresse.
? Le doute, ajouta-t-il, fait partie de mon organisa-
tion. Ne. m'en.veoiUeZîpas, D.ussérje recommencer au-
près de vous une cour respectueuse et assidue, je .sau-
rai guérir les blessures, que j'ai faites à votre cœur,
quand la plaie du mien sera cicatrisée; j'en suis certain;
vous-même, ne le croyez-vôuj pas?
Oh! René,: René!- dit -la duchesse en dévorant Ses1
larmes, que je yous plains 1
.tr.~ ("
̃ xxxviii' l'.i /̃ "?'
Ivràjéun' ne "creusa îê soi d«"sà cave que jusqu'à la
profondeur de trois pieds. Puis, silencieux, et recueilli
comme un trappiste fg,t\gué, ils^assit sur la terre amon-
céréë, et appuya le" fforit sûr1 ses mains qui serraient
encore le manche de la bêche.
Cette étrange besogne n'avait pas demandé au. petit
homme plus de deux heures* tant il avait déployé d'ac-
tivité et de vigueur. • -•
Enfin, Ivrkjeùh put chasser les idées sombres qui
l'obsédafënt; > ;̃̃ ».
Il se leva, par un soubresaut, vida d!un trait une
bouteille «le riri, franchit en deux bonds l'escalier de
sa cave, déposa sur la première marche une chandelle
qu'il venait d'éteindre" ferma la porte à double-tour,
s'habilla précipitamment et »'engag«à dans-Vaugirard.
Après avoir3â»mandé, dans la premiers boutique ve-
nue, la demeure du médecin le plus proche, il se ren-
dit chez ce praticiep ,et lut d^clar^i. qu'à la suite .d'une
névralaîe, il avait perdu pre«que complètement la fa-
culte du sonimeif, etquèlà décoction de trois ^êtei de
p^vot,_tisane aussi nauséabonde qu'indigeste, lui pro-
curait à peine, chaque nuit^deuxiiéures. de repos.
.Le;médjej2in luLi&mit,.aprèsc quelques- questions^gra-
vement posées, une ordonnance que le visiteajsJlfrjpttfe
j déchiff^|rsmais qu'en revanche il paya 3 francs.
l Dix minutes plus tard, Ivrajeun présentait sa fo
mule à l'apothicaire le plus apparent de l'endroitT'
Aussi ce marchand de drogues n'avait-il fait peindre
-̃^̃J.<̃>-iiOTU>tl^.liliX?r̃̃:l^̃-EJ^̃̃̃-
*pbs, il prononceraient contre ceux qui auraient forfait
«l'honneur littéraire, soit la réprimande, soit l'inter-
diction temporaire, soit la déclaration publique d'in-
dfgnitë.
Étré'mis au ban de rppinïén, considéré comme mort
p^r tous ses confrères, s'agiter dans le vide, écrire
djins le désert, se perdre dans .J'ombre et le silence, se
bpiser contre là dédain, ne ser^-ce pas cent fois plus
terrible que de recevoir un coup d'épée ? 1
kjjg projet d'un tribunal d'honneur est une~ des néces- `
si de~notre époque. Il comporte des développements
que je ne puis même, indiquer ici. Mais j'espère qu'il
sera prochainement examiné, débattu et adopté.
Pourquoi, au lieu de s'occuper de ces questions vi-
vantes, le Comité de la cité Trévise s'arause-t-il à nous
donner le spectacle d'un désarroi dont le secret échappe
aux observateurs les .plus perspicaces? Pourquoi, en
des séances dont le mystère rappelle celui du conseil
des pix, accueille-t-il certains candidats parfaitement
inconnus, tandis qu'il en repousse d'autres qua feur no-
toiiété recommandait ? 1
Ùy a là une anomalie au sujet de laquelle il ne ss-
raif; pas superflu de donner un mot d'explication.
4-insi, M. Lemercier de Neuville s'étant présenté, ses
livres sous la bras, à messieurs nos archontes, a été
fort injustement ëcohduit. On a prétendu que les titres
littéraires de l'auteur de I Pupazzi n'étaient pas suffi-
sants. Voilà une raison dérisoire. D'abord, s'il fallait
absolument présenter des titres littéraires pour faire
partie de notre société, il y aurait un grand nombre de
radiations à effectuer sur la liste. Mais les statuts se
taiSant sur ce point, aucune condition littéraire n'est
imposée, et l'admission est laissée au bon plaisir du
comité.
Or, je ioutiens qu'en rejetant la demande d'un can-
didat qui publie des articles dans les journaux, et ap-
porte, par la reproduction de ces articles, son contin-
gent de revenu à la^société, le comité excède son droit,
car son droit ne peut s'étendre jusqu'à l'adoption de
mesures qui lèsent l'intérêt collectif. Il'fallait donc re-
cevoir M, Lemercier de Neuville, comme il faut rece-
voir tout écrivain qui, privé de l'intermédiaire de Ta-
genèe, perd le bénéfice des emprunts qu'on lui fait.
1"
Evincer un véritable littérateur est un acte grave
donâiLconrient de demander un. compte sévère à ceux
qui l'ont commis car, outre qu'ils privent l'association
d'une utile recrue, d'une force réelle, d'un contribua-
ble nouveau, ils laissent planer sur la victime da leur
décision arbitraire de vagues soupçons qui atteignent
en même temps ses parrains. Ca n'est point le cas pour
Lemercier de Neuville, qui est le plus loyal et le meil-
leur garçon du- monde, mais enfln ces plaisanteries
sont de mauvais goût et, à un postulant moins connu,
elles pourraient causer un très sérieux dommage.
Soyons indulgents, messieurs, pour ceux-là qui, en
.effet, manqueraient de titres littéraires incontestables.
Car si vous en faisiez une condition rigoureuse, cer-
tains membres du comité, peut-être, ne seraient plus
dignes d'être de simples sociétaires i
j Et vraiment ce serait fâcheux car ils n'auraient pas
ja ressource, comme le fin pupazzo que vous avez re-
buté, de montrer dans les salons d'amusantes marion-
nettes, et Rocambole lui-même, l'immortel Rocam-
bole,:y perdrait son français.
.ALPHONSE DUCHESNE
sur son enseigne, en majuscules dorées et ombrées,
que cette noble désignation Pharmacien.
S'agit-il d'une friction ou d'une boisson, demanda
l'apothicaire en souriant avec indulgence.
Il s'agit d'tïhe boisson, monsieur, d'une boisson
qui me fasse dormir.
Très bien; cette question de ma part est plus im-
portante que vous pourriez le croire. Votre médecin
n'indique pas l'espèce dte laudanum ordonné. Or, il y a
le laudanum ûe Sydenham et le laudanum Rausseau. Le
premier, qui contient du safran, s'emploie le plus sou-
vent pour les potions soporifiques; l'autre pour les lo-
tions, frictions, pansements, etc. Je vais vous donner
du laudanum Sydenham.
Ivrajeun s'inclina devant cette explication, aussi
"claire qu'intéressante.
Je vois, ajouta le droguiste prétentieux, que le
ddctêur mis au bas de sa formule: «Verser vingt
] gouttes dans unirerre d'e^jj, boire d'un seul coup en se
couchant, et attendre une heure. Si le sommeil ne
̃ vient pas, prendre un second verre d'eau mélangée de
quinze nouvelles gouttes. Ne se mettre au lit que trois
heures au moins après le repas. »
Le pharmacien remit, avec force explications; la po-
tion ordonnée. Ivrajeun remercia, paya et s'enfuit avec
son flacon. De retour chez lui, le petit homme tira d'un
placard un litre plein d'une liqueur noirâtre, opéra le
mélange, et replaça la bouteille.
i, Cinq heures sonnaient quand sa femme rentra.
̃ •: XXXIX .̃̃'̃̃•̃
o-r Je suis un peu en retard, dit-elle, on ne sort pas
comme on veut de chez maman Lebreton. Mais sois
tranquille, mon ami, je vais me dépêcher. Le dîner,
d'ailleurs, est prêt, pour ainsi dire, et tu n'attendras
pas longtemps.
Ôh! ne te presse pas, dit le scribe^ j'ai si bien dé-
jeuné que je n'ai presque pas faim. Et puis, j'ai quel-
ques.papiers à mettre en ordre.
Il entra dans la pièce qui lui servait de cabinet de
travail et se mit effectivement à classer diverses pape-
rasses et même à écrire'. Henriette allait et venait en
1 chantant, Sa y.Qix, .limpide et joyeuse, retentissait
s comme un glas funèbre dans l'âme vide et désespérée
du malheureux écrivain. ̃
s Tout est prêt, vint lui dire la jeune fernpe-, Donne-
moi la clé, que j'aille à la cave. ù^iy
Le petit homme se redressa comme galvanise
^ai monté du vin, répondit-il.
Les époux se mirent à table.
lier ÀajoivdM leip
La Compagnie des Petites-Voitures prépare aux Pa-
.jisiens, à l'occasion de l'Exposition universelle, une
surprise qui sera, je crois, bien accueillie..
Elle va lancer le 1er avril, sur le pavé de Paris, cinqj
cents petites voitures en osier, dites paniers, et les 'i
mettre à la disposUicaules -passants. ̃̃
Ces paniers sont d'un modèle très élégant, ils sont'
très bien construits et très confortablement garnis
les uns sont à deux places et seront traînés par un'
des petits chevaux que la Compagnie attèle deux à^
deux à ces fiacres les autres sont à quatre places,;
attelés d'un cheval plus fort. Les cochers sercnt'habillés'
à neuf (ici, à vrai dire, nous sommes moins sûrs de'
notre fait) et nous croyons que le tarif sera celui des*
voitures da place, sans augmentation.
̃̃.̃••̃••̃-•'•'̃
Les petites dames vont être bien contrariées cet été
si tout le monde peut aller au bois, en panier, comme
elles. Qu'y faire? la Compagnie'des Petites Voitures
a le mauvais goût de ne pas s'occuper des considéra-^
tions- de cet ordre.
Et puis, il restera toujours à ces dames une supério-f ~e
rite sur les gens qui n'ont de voitures qu'à l'heure le:
public ne pourra pas comme elles prendre la place du!
cocher et conduire, ce qui est, comme on sait, la"
grande joie de ces dames et l'objet de leur ardentes,
convoitise.
'• • ̃' "̃
il se prépare, en vue d'une des grandes églises de'
Paris, une démonstration musicale peu commune
une messe militaire écrite par M. T. de Gajarte, auteur
de plusieurs partitions exécutées à l'^nQign théâtre,.
Lyrique.
Les chœurs saront chantés par les élèvesmilitaires-
de la Faisanderie.
La partie instrumentale est confiée à?la musique du,
1er régiment des grenadiers de la^garde/j&ouSîla direc-
tion de M. Léon Ma-gnier.
La récente ordonnance du ministre de la guerre, qui
prescrit la formation d'un orphéon dans chaque régi-
ment, n'est pas étrangère à cette innovation jnugjcalej
qui s'annonce sous d'excellents auspices.
M. San Salvi, propriétaire du Théâtre-Italien," de;
concert avec M. Bagier, directeur du même théâtre,
vient de se décider à donner- des bals costumes jusqu'à
la fin du carnaval, dans sa salle qui-ast certainementia
plus jolie de Paris.
Le vendredi est le jour fixé, etie premier, bal-poiuv
rait bien avoir lieu d'hier en quinze.
f.
Tout est arrêté en principe; le nom seul du chef
d'orchestre est encore un mystère pour nous, peut-être
même pour &s directeurs quj-n'pnj; prqba|)legientBas,
arrêté leur .choix. •?•̃«
«
La nouvelle qu# nous donnons ici paraîtra sans
doute de médiocre importance à quelques personnes.
Elle intéressera cependant beaucoup les gens do plai-
sir qui sont nombreux à Paris, si les directeurs des
bals des Italiens peuvent atteindre le but qu'ils se sont
proposé.
Il ne s'agit pas d'una concurrencevaux bals de l'O-
péra.
C'est tout autre chose/et c'est beaucoup mieux.
t-~ r .P.~
On a le projet et 1'"espoir de réunir dans la salle des
Italiens, magnifiquement ornée et éclairée, ce que Pa-
Ivrajeun déboucha une bouteille et versa. Par une
précaution surabondante et presque involontaire, il
dégusta silencieusement la saveur de tout ce qu'il but
et mangea.
Henriette se montra plus g^ie que de coutume, et
cela sans effort. C'était la joie exubérante d'un faus-
saire qui vient de bràler la preuve paipajble d_e son
crime, ou celle d'un prisonnier qui peut se dire en
toute certitude « Je serai libre demain. » T
La nuit s'avancait.
-Je t'ai ménagé une surprise, dit Henriette. Tu
vas prendre du café acheté par moi-même, au Gour-
mand.
La jeune femme courut à sa cuisine et- revint bientôt
apportant le café tout servi.'
Sucre-le beaucoup, dit-elle en plaçant-une tasse
pleine devant son mari il est très fort.
Et, joignant l'action aux paroles, elle mit trois mor-.
ceaux de sucre dans la tasse de l'écrivain.
N'eùt-il pas été prévenu, qu'Ivrajeun aurait pu s'a-
percevoir, à î amertume particulière de ce 'm^ka fal-
sifié, qu'il n'était pas naturel.
Un peu plus versé dans la science des narcotiques il;
n'eût pas hésité à avaler, cette drogue, car le café est'-
l'antidote de l'opium, et l'introduction de ce breuvage,
composé par l'ignorance, dans le débile estomac du
petit homme eût beaucoup moins provoqué le sommeil
que des vomissements.
Mais Ivrajeun, qui ne savait pas cela, ne s'occupa
que d'une chose ne pas boire le traître liquide, et,
comme font certains tricheurs qui veulent enivrer leurs!.
convives sans se griser c-ux-mèmes, verser adroitc-j
ment et sans être vu le contenu de sa tasse dans quel-:
que,vase vide.- Il fut servi à souhait.
Ah! lit Henriette, et l'eau-de-vie La clef est-elle'
à l'armoire?
Oui, dit le scribe apporte aussi pour toi le vin
cuit que t'a donné madame Lebreton. Prends la lampe
et monte, c'est la première bouteille à gauche.
Quand Henriette reparuf, armée de deux litres, l'ea^j
camotage était fait. )
Il n'était pas loin de minuit lorsque la jeune femme
qui, sur les instances de son mari, avait bu deux verres
de vin cuit, se sentit prise d'une exaltation cérébrale,
mélangée d'empâtement et 4e 'somnolence.'
C'est étrange, .flt-élle, je tombe de sommeil et )§
ne. voudrais pas dormjivQu'ai-jo -fioc?* ̃•
GABRIEL DANTRAGUBS'
{Lo suite à demain,) >
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