Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1866-04-22
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 164718 Nombre total de vues : 164718
Description : 22 avril 1866 22 avril 1866
Description : 1866/04/22 (Numéro 1167). 1866/04/22 (Numéro 1167).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k270511b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
FIGARO
sans les jarrets des chevaux arabes. Le peloton franchit le
fossé, le cheval français tombe en sautant juste sur le flanc du
cheval de l'officier mexicain, et culbute avec lui.
Tout cela tombe ensemble.
Le Mexicain seul ne se relève pas, le sabre du lieutenant de
chasseurs d'Afrique lui était entré dans la poitrine jusqu'à la
garde.
Son cheval fut pris et acheté le lendemain à la vente de la
razzia par un officier d'infanterie.
Ce malheureux bidet avait été tellement impressionné du
choc de l'Arabe, que son maître assez mauvais cavalier, du
reste, ne pouvait jamais le faire approcher pendant la route
du cheval de notre camarade, qu'il reconnaissait parfaitement.
27 novembre. Le général Bazaine, parti de Mexico le 18,
nous rejoint à Acambaro et prend le commandement.
décembre ET JANVIER. Deux mois passés sur les grandes
routes, et toujours en courant. Je ne sais plus où j'en suis
marches de nuit, marches de jour, je n'ai pas eu le cou-
rage de prendre une note. Tout est confus dans ma tête; je ne
vois plus que des étapes, longues, longues, et au bout de la
route des villes où l'on entre en triomphe et d'où l'on repart
brusquement la nuit pour courir après un ennemi qui fuit sans
cesse.
Les colonnes rayonnent dans toutes les directions. Nous occu-
pons tout le centre du Mexique, et le général en chef combine
avec une précision terrible ses mouvements. Cette rapidité
d'opération, à laquelle l'ennemi ne s'attendait pas, après les
lenteurs sagement calculées du siège de Puebla, a désorganisé
complétement, sur tous les points à la fois, la résistance. De-
puis Vera-Cruz jusqu'à Guadalajara, Zacatecas et San-Luis, tout
le pays est à nous, et toutes les autorités locales rétablies par
les soins de la France.
L'armée, sous les ordres de son nouveau général, a parcouru,
soumis et organisé politiquement plus de 400 lieues de terrain
en deux mois et demi.
1864
4 JANVIER. Le général en chef est rentré à Mexico. Son
retour concorde avec l'arrivée de M. le marquis de Montholon,
ministre de France au Mexique; il assiste au TeDeum ehanté à
la cathédrale pour célébrer l'acceptation définitive de Maxi-
milien.
FÉVRIER, MARS, AVRIL. L'escadron est bien loin de ce
Mexico, où nous nous sommes tant amusés; nous avons vu
d'autres villes. Mexico n'est pas, à vrai dire, une ville mexi-
caine la présence et le contact des étrangers y a donné aux
habitants une physionomie plus européenne. Nous avons vu
San-Luis, pays des chevaux Zacatecas, pays des mines; Guada-
lajara, pays des jolies filles. Nous avons habité ces magnifiques
haciendas (fermes), qui sont de petits royaumes, où le proprié-
taire est maître après Dieu et les voleurs.
Les hacendados (propriétaires) protestent quand on leur dit
que leurs péons sont esclaves. En réalité, ce n'est pas pré-
cisément l'esclavage de la race nègre, mais c'est tout à fait le
servage de la féodalité. Voici le procédé généralement adopté
pour maintenir les péons dans la dépendance, et surtout pour
les faire travailler gra'is; le majordome paye bien tous les sa-
medis la raia à ses travailleurs; mais comme l'hacienda est
souvent à vingt lieues de toute communication, le propriétaire
tient à son compte une tiend>i (boutique) le seul endroit où ses
Indiens peuvent trouver toutes les choses indispensables à la
vie. En ayant soin de ne gagner que trois cents pour cent, l'ar-
gent payé le samedi rentre bien vite à la caisse pour les achats
du dimanche. Puis, pour attacher le péon à la glèbe, on a re-
cours à l'intervention du padre (chapelain) de l'hacienda.
Comme au Mexique l'Eglise ne vous laisse jamais naître, mou-
rir et se marier qu'à des prix insensés, chacun des péons a une
dette flottante avec l'administrateur, qui lui avance pour les
frais du culte, dette qu'il ne pourra jamais liquider, seul
héritage qu'il laissera à ses enfants.
Nous venons de faire sur Conotitlan une petite pointe assez
intéressante comme résultats. Un hacendado des environs avait
reçu la visite d'une bande établie dans ce village, et on lui
avait extorqué quelques milliers de piastres, toujours sous
prétexte d'impôts patriotiques. Pour se venger, il vient nous
chercher et nous amène de nuit, en nous guidant lui-même.
Tout ce monde endormi est pris comme dans une souricière.
Parmi les prisonniers, nous tenons le fameux Ghilardi, qui s'é-
tait évadé après la reddition de Puebla. La cour martiale se
rassemble, et l'on condamne à la peine de mort cet aventurier
italien, en s'appuyant sur le texte de la loi qui veut que tout
prisonnier de guerre repris les armes à la main soit fusillé sur-
le-champ.
On l'exécute à Aguas-Calientes. 11 est bien mort.
Un peloton de l'escadron monte à cheval par alerte, pour al-
ler, avec une compagnie de chasseurs à pied-capitaine Grain-
viller au secours de l'hacienda de Mal-Paso à huit lieues de
Zacatecas, que l'on dit attaquée par la bande de Chiavès, l'ex-
gouverneur d'Aguas Calientes.
A l'annonce de l'arrivée des Français, les voleurs se retirent.
Mais quel tableau i's nous ont laissé. Les péons de l'hacienda
s'étaient retirés derrière les murs pour se défendre; une partie
des femmes et des enfants oubliés, dans les cases en dehors de
l'enceinte, se trouvaient séparés de leurs maris et de leurs pè-
res. Les bourreaux ont eu l'infamie de les mettre devant
eux pour s'en servir comme d'un rempart vivant.
Les chasseurs d'Afrique arrivent au galop, les bandits s'en-
fuient, et nous trouvons sept femmes et trois enfants étendus
sur le champ de bataille.
Nos hommes, indignés, avaient soif du sang deces misérables.
Les parents des victimes, guidés par la vengeance, eurent bien-
tôt trouvé la piste de la bande. Deux heures après, nous savions
qu'ils étaient allés se coucher à Jérez, petite ville à trois lieues
de Mal-Paso, et qu'ils y passeraient la nuit en orgies.
Le capitaine Grainviller n'hésite pas. A minuit, il repart; à
quatre heures du matin, la bande entière, composée de cent
trente hommes, est prisonnière avec Chiavès, son digne chef.
La cour martiale vient de juger Chiavès. Cet atroce as-
sassin a une figure vénérable, soixante-dix ans, des cheveux
blancs, et un sourire plein de mansuétude. Ses soldats sont
condamnés aux travaux publics, mais tout ce qui est gradé,
jusqu'aux caporaux inclusivement, subira la peine capitale.
Je viens d'être désigné pour conduire les condamnés à Mal-
Paso, car le général en chef a décidé qu'ils seraient fusillés là
où leur crime avait été commis. Ils sont trente-cinq. Le fils de
Chiavès accompagne son père en pleurant. A voir cette scène
de famille et leurs adieux déchirants, ce vieillard à l'air résigné
qui se pose en martyr, on serait ému si l'on n'était à l'en-
droit même où ce misérable égorgeait les femmes et les enfants.
Nous recevons une triste nouvelle. La diligence emportait à
Mexico six Français et deux Suédois qui, après avoir servi notre
drapeau avec distinction, retournaient en Europe, avec l'inter-
prète du général Bazaine. A Arroyo-Zarco, elle est attaquée
par Romero à la tête de quatre cents hommes. Le combat a
duré six heures nos soldats, barricadés dans la voiture comme
dans un fort, n'ont cessé leur feu que quand le dernier d'eux
est tombé criblé de blessures sur le corps des autres. La nuit
venue, et les bandits retirés, des Indiens s'approchèrent timi-
dement des cadavres d'pouillés, et trouvèrent l'interprète et
un des officiers suédois respirant encore.
Ils vivront.
Pour en finir avec ces bandes, le général en chef forme des
compagnies franches qui battent le pays, se portant sur les
traces de chaque guérilla, suivant l'inspiration de leur capi-
taine. On obtient les meilleurs résultats de cette organisation.
Tous les principaux chefs ont été arrêtés. Romero, prisonnier,
va expier à Mexico ses crimes d'Arroyo-Zarco. On détruit en
même temps la bande du fameux Rojas.
C'était un bonhomme assez réussi que ce Rojas.
Voici quelle était sa manière de procéder Il envoyait à un
hacendado une réquisition pour une somme quelconque- tou-
jours au nom de la patrie expirante. Si la somme n'était pas
complète au jour dit, il faisait amener son banquier involon-
taire et d'un coup de pouce lui faisait sauter l'œil droit; au
deuxième refus de payement, c'était l'œil gauche à la troisième
traite p-otestée, il le pendait. Le capitaine Berthelin l'atteignit
avec sa compagnie etje pendit à son tour pour lui démontrer
cet axiome de géométrie, la réciproque est également vraie.
25 MAI. Nous sommes partis en hâte de Zacatecas pour
San-Luis de Potosi, pour retrouver le général Aymard, chargé
d'appuyer le général Mejia attaqué par toute l'armée de Doblado.
Nous avons manqué le train. Le général est déjà parti quand
nous arrivons. La bataille de Matéhuala a étégagnée sans nous.
Pends-toi, brave Crillonl
1er JUIN. Notre destination est changée, et nous redescen-
dons àQuerétaro, escortant un envoi d'argent venant des mines
de Catorce et de Zacatecas. On ne perd pas tout à fait son
temps à faire le métier de mineur au Mexique. A Zacatecas,
j'étc.is logé chez les frères Yriarte, et la porte de ma chambre
donnait sur deux vastes salles où l'on empilait non, je me
trompe -on entassait à même les piastres à mesure qu'elles
étaient faites. Il y avait-là une pelle comme auprès d'un tas de blé
pour remplir les sacs. On n'avait pas depuis deux ans, à cause
des troubles, osé faire une conduite d'argent jusqu'à Vera-Cruz,
pour envoyer en Europe ces richesses métalliques.
Les frères Yriarte m'ont dit que ces piastres qui, rendues en
France, valaient 5 fr. 45 en moyenne, leur avaient coûté à faire
deux réaux et demi, c'est-à-dire, fr. 50. Il est vrai que cette
année la mine était en ganancia, ce qui veut dire qu'on avait
trouvé une veine très riche.
L'EMPEREUR MAXIMILIEN
1 4 août. Çà qu'on fourbisse mon sabre, qu'on nettoie
mes étriers mettons notre spencer à manger le rôti. Je suis de
service pour aller à San-Juan del Rio, au devant de Sa Majesté
impériale et royale Maximilien ter. Je regarde mon peloton, il
est superbe. Maximilien va, du reste, retrouver des figures de
connaissance. Nous étions à Solférino.
15 AOUT. L'Empereur, du Mexique, vient d'avoir une idée
touchante. Il a reçu à sa table aujourd'hui, 15 août, toutes les
troupes françaises placées sur son passage à San-Juan del
Rio, disant qu'il savait qu'en France les soldats se réunissaient
dans un banquet commun pour fêter la Saint-Napoléon, et qu'il
voulait faire comme eux. Cette soirée m'a vivement frappé.
20 août. Sportsmen parisiens, saluez nous venons de
courir un steeple-chase devant l'empereur du Mexique douze
haies six fossés et une banquette irlandaise Il y avait
course de soldats, de brigadiers et de sous-officiers, enfin celle
des officiers. M. le capitaine Adam, du 3e chasseurs d'Afrique,
est arrivé premier sur un cheval arabe de la province de Cons-
tantine, et M. de Saint- Sauveur, sous-lieutenant au 3» zouaves,
est second avec un cheval mexicain d'Aguas-Calientes.
L'empereur Maximilien envoie au vainqueur un zarc.} e (man-
teau mexicain) d'une valeur de 300 piastres (i,500 fr.)
Le nouvel empereur du Mexique est un homme très-sédui-
sant. Une grande simplicité de manières chez lui n'exclut pas
la distinction. Afhble, bienveillant, il s'entretient familière-
ment de tout et avec tous. Il possède à un très haut degvéle
don des langues il parle français comme un Parisien, et ne
s'adresse aux Mexicains que dansl'espagnol le plus pur. Croirait-
on qu'il a eu le courage d'apprendre assez" d'aztèque pour par-
ler aux Indiens accourus sur son passage dans leur propre
langue qu'ignorent même la plupart des Mexicains. II a sur-
tout un tact inouï pour chercher à prendre immédiatement les
allures de sa nouvelle patrie. Il ne monte à cheval qu'en uni-
forme de général, ou bien habillé en cavalier mexicain; c'est-
à-dire, avec le sombrero, la veste brodée, les calzoneras, les
éperons énormes et la selle argentée du pays. Chose rare chez
un prince, il est mauvais cavalier. On sait qu'en Autriche il
servait dans la marine.
Les officiers du 3e hussards qui ont escorté l'empereur de-
puis Mexico, nous racontent une assez jolie histoire, qui se se-
rait passée le jour de son entrée dans la capitale. Je la note
sous toute réserve; mais pour qui connaît l'armée mexicaine,
elle est tout à fait vraisemblable.
Sa Majesté arrive au Palais impérial. Une garde d'hon-
neur du 3e zouaves l'y attend, 1 Empereur préfère pour son
installation une garde mexicaine. La journée se passe en ré-
ceptions solennel s, mais le soir, les rois éprouvent, comme
les autres mortels, le besoin vulgaire de se coucher; retiré
dans ses appartements, il entend comme une vague rumeur.
Un peu impressionné dans ce pays tout nouveau pour lui, il
entr'ouvre les rideaux et regarde avec un peu d'inquiétude
sur les terrasses du Palais qui font face à ses fenêtres. Une
foule respectueuse, mais curieuse, cherche à voir le coucher
de Leurs Majestés.
Assez surpris, il s'informe et apprend que l'officier de girde
mexicain a vendu un réal (12 sous) par tête le droit d'entrer au
Palais pour voir le coucher de l'Empereur.
La garde mexicaine fut immédiatement relevée par les zoua-
ves. Le plus curieux c'est qu'on ne put jamais faire comprendre
à cet officier pourquoi il avait déplu à l'Empereur.
Sa Majesté voyage assez simplement six voitures attelées en
poste, douze chevaux de selle composent ses équipages. Pour
escorte, un escadron de cavalerie française et un escadron
mexicain du 1er régiment de cavalerie de sa garde qu'il vient
de créer. Ce régiment a une tenue analogue à celle des chas-
seurs d'Afrique, auxquels ils ressemblent. de loin.
Voici l'ordre de route
Deux pelotons de cavalerie à deux cents pas en avant-garde.
Un escadron entier autour de la voiture ou du cheval de l'Em-
pereur.
Les voitures ce suite;
Les chevaux de main
Enfin, deux pelotons de cavalerie à l'arrière-garde.
L'escadron qui entoure la personne même de l'Empereur est
un jour mexicain, et le lendemain français.
On marche au grand trot quand l'Empereur ne travaille pas,
mais souvent tout d'un coup, s'il lui vient une idée, il veut
écrire, alors toute cette colonne lancé passe brusquement au
pas, quelquefois même s'arrête net, pour repartir vivement
quand il a achevé de prendre des notes.
Nous visitons ainsi tout le Baquillo,-quel ch armant voyagel
traversant les villes en fête, séjournant dans des haciendas
splendides, dont les riches propriétaires rivalisent d'ainour-
propre pour offrir les divertissements les plus curieux du pays
à l'auguste personnage qui les visite.
Je n'aurais pas la fibre, chasseur d'Afrique, si je ne mettais
pas dans mes notes la journée d'aujourd'hui. Nous avons été
visiter l'hacienda de Las Crucès, où l'on donnait à l'Empereur le
spectacle d'un< mazra de taureaux. Tous les ans on marque
du fer du propriétaire les bestiaux et les chevaux de l'ha-
cienda qui lâchés ensuite dans les immenses pâturages d'alen-
tour vivent abandonnés à eux-mêmes jusqu'à ce que l'on ait
besoin d'eux alors un vaquro monte à cheval et prenant au
lazo l'animal dont on a besoin, le ramène à l'habitation.
La veille du jour où l'on doit marquer le troupeau, ce qui est
une fête pour les péons, comme la vendange ou la moisson chez
nos paysans, on a cerné legana 'o (troupeau) de bœufs ou la caval-
/ada^troupeau de chevaux), et des picadores, armés de leurs lan-
ces, l'ont enferméenle chassant devant eux dans un corral (en-
ceinte entourée de palissades) d'où les bœufs ne peuvent sortir
qu'un à un.
On entr'ouvre la porte et on laisse échapper un taureau qui
arrive bondissant au milieu d'une espèce de cii-que où sont
groupés tous les spectateurs. Deux cavaliers font tournoyer
leurs lazos, et l'un, saisissant- les jambes de devant, l'autre
celles de derrière, ils partent tous deux au galop abattant le
malheureux taureau, qui tombe, comme on dit vulgairement
les quatre fers en l'air. Le marqueur s'approche et le ferrouge,
au chiffre du maître, s'imprime profondément dans la cuisse de
l'animal immobile.
Plusieurs taureaux ont été successivement abattu* et mar-
sans les jarrets des chevaux arabes. Le peloton franchit le
fossé, le cheval français tombe en sautant juste sur le flanc du
cheval de l'officier mexicain, et culbute avec lui.
Tout cela tombe ensemble.
Le Mexicain seul ne se relève pas, le sabre du lieutenant de
chasseurs d'Afrique lui était entré dans la poitrine jusqu'à la
garde.
Son cheval fut pris et acheté le lendemain à la vente de la
razzia par un officier d'infanterie.
Ce malheureux bidet avait été tellement impressionné du
choc de l'Arabe, que son maître assez mauvais cavalier, du
reste, ne pouvait jamais le faire approcher pendant la route
du cheval de notre camarade, qu'il reconnaissait parfaitement.
27 novembre. Le général Bazaine, parti de Mexico le 18,
nous rejoint à Acambaro et prend le commandement.
décembre ET JANVIER. Deux mois passés sur les grandes
routes, et toujours en courant. Je ne sais plus où j'en suis
marches de nuit, marches de jour, je n'ai pas eu le cou-
rage de prendre une note. Tout est confus dans ma tête; je ne
vois plus que des étapes, longues, longues, et au bout de la
route des villes où l'on entre en triomphe et d'où l'on repart
brusquement la nuit pour courir après un ennemi qui fuit sans
cesse.
Les colonnes rayonnent dans toutes les directions. Nous occu-
pons tout le centre du Mexique, et le général en chef combine
avec une précision terrible ses mouvements. Cette rapidité
d'opération, à laquelle l'ennemi ne s'attendait pas, après les
lenteurs sagement calculées du siège de Puebla, a désorganisé
complétement, sur tous les points à la fois, la résistance. De-
puis Vera-Cruz jusqu'à Guadalajara, Zacatecas et San-Luis, tout
le pays est à nous, et toutes les autorités locales rétablies par
les soins de la France.
L'armée, sous les ordres de son nouveau général, a parcouru,
soumis et organisé politiquement plus de 400 lieues de terrain
en deux mois et demi.
1864
4 JANVIER. Le général en chef est rentré à Mexico. Son
retour concorde avec l'arrivée de M. le marquis de Montholon,
ministre de France au Mexique; il assiste au TeDeum ehanté à
la cathédrale pour célébrer l'acceptation définitive de Maxi-
milien.
FÉVRIER, MARS, AVRIL. L'escadron est bien loin de ce
Mexico, où nous nous sommes tant amusés; nous avons vu
d'autres villes. Mexico n'est pas, à vrai dire, une ville mexi-
caine la présence et le contact des étrangers y a donné aux
habitants une physionomie plus européenne. Nous avons vu
San-Luis, pays des chevaux Zacatecas, pays des mines; Guada-
lajara, pays des jolies filles. Nous avons habité ces magnifiques
haciendas (fermes), qui sont de petits royaumes, où le proprié-
taire est maître après Dieu et les voleurs.
Les hacendados (propriétaires) protestent quand on leur dit
que leurs péons sont esclaves. En réalité, ce n'est pas pré-
cisément l'esclavage de la race nègre, mais c'est tout à fait le
servage de la féodalité. Voici le procédé généralement adopté
pour maintenir les péons dans la dépendance, et surtout pour
les faire travailler gra'is; le majordome paye bien tous les sa-
medis la raia à ses travailleurs; mais comme l'hacienda est
souvent à vingt lieues de toute communication, le propriétaire
tient à son compte une tiend>i (boutique) le seul endroit où ses
Indiens peuvent trouver toutes les choses indispensables à la
vie. En ayant soin de ne gagner que trois cents pour cent, l'ar-
gent payé le samedi rentre bien vite à la caisse pour les achats
du dimanche. Puis, pour attacher le péon à la glèbe, on a re-
cours à l'intervention du padre (chapelain) de l'hacienda.
Comme au Mexique l'Eglise ne vous laisse jamais naître, mou-
rir et se marier qu'à des prix insensés, chacun des péons a une
dette flottante avec l'administrateur, qui lui avance pour les
frais du culte, dette qu'il ne pourra jamais liquider, seul
héritage qu'il laissera à ses enfants.
Nous venons de faire sur Conotitlan une petite pointe assez
intéressante comme résultats. Un hacendado des environs avait
reçu la visite d'une bande établie dans ce village, et on lui
avait extorqué quelques milliers de piastres, toujours sous
prétexte d'impôts patriotiques. Pour se venger, il vient nous
chercher et nous amène de nuit, en nous guidant lui-même.
Tout ce monde endormi est pris comme dans une souricière.
Parmi les prisonniers, nous tenons le fameux Ghilardi, qui s'é-
tait évadé après la reddition de Puebla. La cour martiale se
rassemble, et l'on condamne à la peine de mort cet aventurier
italien, en s'appuyant sur le texte de la loi qui veut que tout
prisonnier de guerre repris les armes à la main soit fusillé sur-
le-champ.
On l'exécute à Aguas-Calientes. 11 est bien mort.
Un peloton de l'escadron monte à cheval par alerte, pour al-
ler, avec une compagnie de chasseurs à pied-capitaine Grain-
viller au secours de l'hacienda de Mal-Paso à huit lieues de
Zacatecas, que l'on dit attaquée par la bande de Chiavès, l'ex-
gouverneur d'Aguas Calientes.
A l'annonce de l'arrivée des Français, les voleurs se retirent.
Mais quel tableau i's nous ont laissé. Les péons de l'hacienda
s'étaient retirés derrière les murs pour se défendre; une partie
des femmes et des enfants oubliés, dans les cases en dehors de
l'enceinte, se trouvaient séparés de leurs maris et de leurs pè-
res. Les bourreaux ont eu l'infamie de les mettre devant
eux pour s'en servir comme d'un rempart vivant.
Les chasseurs d'Afrique arrivent au galop, les bandits s'en-
fuient, et nous trouvons sept femmes et trois enfants étendus
sur le champ de bataille.
Nos hommes, indignés, avaient soif du sang deces misérables.
Les parents des victimes, guidés par la vengeance, eurent bien-
tôt trouvé la piste de la bande. Deux heures après, nous savions
qu'ils étaient allés se coucher à Jérez, petite ville à trois lieues
de Mal-Paso, et qu'ils y passeraient la nuit en orgies.
Le capitaine Grainviller n'hésite pas. A minuit, il repart; à
quatre heures du matin, la bande entière, composée de cent
trente hommes, est prisonnière avec Chiavès, son digne chef.
La cour martiale vient de juger Chiavès. Cet atroce as-
sassin a une figure vénérable, soixante-dix ans, des cheveux
blancs, et un sourire plein de mansuétude. Ses soldats sont
condamnés aux travaux publics, mais tout ce qui est gradé,
jusqu'aux caporaux inclusivement, subira la peine capitale.
Je viens d'être désigné pour conduire les condamnés à Mal-
Paso, car le général en chef a décidé qu'ils seraient fusillés là
où leur crime avait été commis. Ils sont trente-cinq. Le fils de
Chiavès accompagne son père en pleurant. A voir cette scène
de famille et leurs adieux déchirants, ce vieillard à l'air résigné
qui se pose en martyr, on serait ému si l'on n'était à l'en-
droit même où ce misérable égorgeait les femmes et les enfants.
Nous recevons une triste nouvelle. La diligence emportait à
Mexico six Français et deux Suédois qui, après avoir servi notre
drapeau avec distinction, retournaient en Europe, avec l'inter-
prète du général Bazaine. A Arroyo-Zarco, elle est attaquée
par Romero à la tête de quatre cents hommes. Le combat a
duré six heures nos soldats, barricadés dans la voiture comme
dans un fort, n'ont cessé leur feu que quand le dernier d'eux
est tombé criblé de blessures sur le corps des autres. La nuit
venue, et les bandits retirés, des Indiens s'approchèrent timi-
dement des cadavres d'pouillés, et trouvèrent l'interprète et
un des officiers suédois respirant encore.
Ils vivront.
Pour en finir avec ces bandes, le général en chef forme des
compagnies franches qui battent le pays, se portant sur les
traces de chaque guérilla, suivant l'inspiration de leur capi-
taine. On obtient les meilleurs résultats de cette organisation.
Tous les principaux chefs ont été arrêtés. Romero, prisonnier,
va expier à Mexico ses crimes d'Arroyo-Zarco. On détruit en
même temps la bande du fameux Rojas.
C'était un bonhomme assez réussi que ce Rojas.
Voici quelle était sa manière de procéder Il envoyait à un
hacendado une réquisition pour une somme quelconque- tou-
jours au nom de la patrie expirante. Si la somme n'était pas
complète au jour dit, il faisait amener son banquier involon-
taire et d'un coup de pouce lui faisait sauter l'œil droit; au
deuxième refus de payement, c'était l'œil gauche à la troisième
traite p-otestée, il le pendait. Le capitaine Berthelin l'atteignit
avec sa compagnie etje pendit à son tour pour lui démontrer
cet axiome de géométrie, la réciproque est également vraie.
25 MAI. Nous sommes partis en hâte de Zacatecas pour
San-Luis de Potosi, pour retrouver le général Aymard, chargé
d'appuyer le général Mejia attaqué par toute l'armée de Doblado.
Nous avons manqué le train. Le général est déjà parti quand
nous arrivons. La bataille de Matéhuala a étégagnée sans nous.
Pends-toi, brave Crillonl
1er JUIN. Notre destination est changée, et nous redescen-
dons àQuerétaro, escortant un envoi d'argent venant des mines
de Catorce et de Zacatecas. On ne perd pas tout à fait son
temps à faire le métier de mineur au Mexique. A Zacatecas,
j'étc.is logé chez les frères Yriarte, et la porte de ma chambre
donnait sur deux vastes salles où l'on empilait non, je me
trompe -on entassait à même les piastres à mesure qu'elles
étaient faites. Il y avait-là une pelle comme auprès d'un tas de blé
pour remplir les sacs. On n'avait pas depuis deux ans, à cause
des troubles, osé faire une conduite d'argent jusqu'à Vera-Cruz,
pour envoyer en Europe ces richesses métalliques.
Les frères Yriarte m'ont dit que ces piastres qui, rendues en
France, valaient 5 fr. 45 en moyenne, leur avaient coûté à faire
deux réaux et demi, c'est-à-dire, fr. 50. Il est vrai que cette
année la mine était en ganancia, ce qui veut dire qu'on avait
trouvé une veine très riche.
L'EMPEREUR MAXIMILIEN
1 4 août. Çà qu'on fourbisse mon sabre, qu'on nettoie
mes étriers mettons notre spencer à manger le rôti. Je suis de
service pour aller à San-Juan del Rio, au devant de Sa Majesté
impériale et royale Maximilien ter. Je regarde mon peloton, il
est superbe. Maximilien va, du reste, retrouver des figures de
connaissance. Nous étions à Solférino.
15 AOUT. L'Empereur, du Mexique, vient d'avoir une idée
touchante. Il a reçu à sa table aujourd'hui, 15 août, toutes les
troupes françaises placées sur son passage à San-Juan del
Rio, disant qu'il savait qu'en France les soldats se réunissaient
dans un banquet commun pour fêter la Saint-Napoléon, et qu'il
voulait faire comme eux. Cette soirée m'a vivement frappé.
20 août. Sportsmen parisiens, saluez nous venons de
courir un steeple-chase devant l'empereur du Mexique douze
haies six fossés et une banquette irlandaise Il y avait
course de soldats, de brigadiers et de sous-officiers, enfin celle
des officiers. M. le capitaine Adam, du 3e chasseurs d'Afrique,
est arrivé premier sur un cheval arabe de la province de Cons-
tantine, et M. de Saint- Sauveur, sous-lieutenant au 3» zouaves,
est second avec un cheval mexicain d'Aguas-Calientes.
L'empereur Maximilien envoie au vainqueur un zarc.} e (man-
teau mexicain) d'une valeur de 300 piastres (i,500 fr.)
Le nouvel empereur du Mexique est un homme très-sédui-
sant. Une grande simplicité de manières chez lui n'exclut pas
la distinction. Afhble, bienveillant, il s'entretient familière-
ment de tout et avec tous. Il possède à un très haut degvéle
don des langues il parle français comme un Parisien, et ne
s'adresse aux Mexicains que dansl'espagnol le plus pur. Croirait-
on qu'il a eu le courage d'apprendre assez" d'aztèque pour par-
ler aux Indiens accourus sur son passage dans leur propre
langue qu'ignorent même la plupart des Mexicains. II a sur-
tout un tact inouï pour chercher à prendre immédiatement les
allures de sa nouvelle patrie. Il ne monte à cheval qu'en uni-
forme de général, ou bien habillé en cavalier mexicain; c'est-
à-dire, avec le sombrero, la veste brodée, les calzoneras, les
éperons énormes et la selle argentée du pays. Chose rare chez
un prince, il est mauvais cavalier. On sait qu'en Autriche il
servait dans la marine.
Les officiers du 3e hussards qui ont escorté l'empereur de-
puis Mexico, nous racontent une assez jolie histoire, qui se se-
rait passée le jour de son entrée dans la capitale. Je la note
sous toute réserve; mais pour qui connaît l'armée mexicaine,
elle est tout à fait vraisemblable.
Sa Majesté arrive au Palais impérial. Une garde d'hon-
neur du 3e zouaves l'y attend, 1 Empereur préfère pour son
installation une garde mexicaine. La journée se passe en ré-
ceptions solennel s, mais le soir, les rois éprouvent, comme
les autres mortels, le besoin vulgaire de se coucher; retiré
dans ses appartements, il entend comme une vague rumeur.
Un peu impressionné dans ce pays tout nouveau pour lui, il
entr'ouvre les rideaux et regarde avec un peu d'inquiétude
sur les terrasses du Palais qui font face à ses fenêtres. Une
foule respectueuse, mais curieuse, cherche à voir le coucher
de Leurs Majestés.
Assez surpris, il s'informe et apprend que l'officier de girde
mexicain a vendu un réal (12 sous) par tête le droit d'entrer au
Palais pour voir le coucher de l'Empereur.
La garde mexicaine fut immédiatement relevée par les zoua-
ves. Le plus curieux c'est qu'on ne put jamais faire comprendre
à cet officier pourquoi il avait déplu à l'Empereur.
Sa Majesté voyage assez simplement six voitures attelées en
poste, douze chevaux de selle composent ses équipages. Pour
escorte, un escadron de cavalerie française et un escadron
mexicain du 1er régiment de cavalerie de sa garde qu'il vient
de créer. Ce régiment a une tenue analogue à celle des chas-
seurs d'Afrique, auxquels ils ressemblent. de loin.
Voici l'ordre de route
Deux pelotons de cavalerie à deux cents pas en avant-garde.
Un escadron entier autour de la voiture ou du cheval de l'Em-
pereur.
Les voitures ce suite;
Les chevaux de main
Enfin, deux pelotons de cavalerie à l'arrière-garde.
L'escadron qui entoure la personne même de l'Empereur est
un jour mexicain, et le lendemain français.
On marche au grand trot quand l'Empereur ne travaille pas,
mais souvent tout d'un coup, s'il lui vient une idée, il veut
écrire, alors toute cette colonne lancé passe brusquement au
pas, quelquefois même s'arrête net, pour repartir vivement
quand il a achevé de prendre des notes.
Nous visitons ainsi tout le Baquillo,-quel ch armant voyagel
traversant les villes en fête, séjournant dans des haciendas
splendides, dont les riches propriétaires rivalisent d'ainour-
propre pour offrir les divertissements les plus curieux du pays
à l'auguste personnage qui les visite.
Je n'aurais pas la fibre, chasseur d'Afrique, si je ne mettais
pas dans mes notes la journée d'aujourd'hui. Nous avons été
visiter l'hacienda de Las Crucès, où l'on donnait à l'Empereur le
spectacle d'un< mazra de taureaux. Tous les ans on marque
du fer du propriétaire les bestiaux et les chevaux de l'ha-
cienda qui lâchés ensuite dans les immenses pâturages d'alen-
tour vivent abandonnés à eux-mêmes jusqu'à ce que l'on ait
besoin d'eux alors un vaquro monte à cheval et prenant au
lazo l'animal dont on a besoin, le ramène à l'habitation.
La veille du jour où l'on doit marquer le troupeau, ce qui est
une fête pour les péons, comme la vendange ou la moisson chez
nos paysans, on a cerné legana 'o (troupeau) de bœufs ou la caval-
/ada^troupeau de chevaux), et des picadores, armés de leurs lan-
ces, l'ont enferméenle chassant devant eux dans un corral (en-
ceinte entourée de palissades) d'où les bœufs ne peuvent sortir
qu'un à un.
On entr'ouvre la porte et on laisse échapper un taureau qui
arrive bondissant au milieu d'une espèce de cii-que où sont
groupés tous les spectateurs. Deux cavaliers font tournoyer
leurs lazos, et l'un, saisissant- les jambes de devant, l'autre
celles de derrière, ils partent tous deux au galop abattant le
malheureux taureau, qui tombe, comme on dit vulgairement
les quatre fers en l'air. Le marqueur s'approche et le ferrouge,
au chiffre du maître, s'imprime profondément dans la cuisse de
l'animal immobile.
Plusieurs taureaux ont été successivement abattu* et mar-
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