Titre : Figaro : électeur, juré, contribuable, artiste, financier, auteur, industriel, homme du monde et journaliste
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1838-05-18
Contributeur : Karr, Alphonse (1808-1890). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344482258
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3197 Nombre total de vues : 3197
Description : 18 mai 1838 18 mai 1838
Description : 1838/05/18 (Numéro 216). 1838/05/18 (Numéro 216).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k269036m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
VENDREDI 18 MAI 1838.
ONZIÈME ANNEE– NUMERO 216.
̃̃̃̃̃̃̃' n mi -t
'<
3H)O~CMMMienn'5 U~r~e.
Un mois. 1, 1 l'a Il c'S.
Trois mois. 1
Six mois. Su '1~
Uu an ~0
ON SOUSCRIT ••̃̃
t APAtUS,
RUE COQ-HÉRON V 3.
ANNONCES. C;
Soixante-quiuiecentliiies la ligne.
^tbomtrmrnt awc Ifuraj.
Trois mois 20 francs.
Six mois 40 0'
Uu an. JJO'
~i,
,̃ ̃ ©ar souscrit ̃.
EN PROVINCE
;Cliez tous les Lilnaires et tes Directeurs de
Postes et des Messageries.
-̃ • (Affranchir.)
E IGARO
̃ jotomal QTrogpnar, politique ht littéraire, v*
llUIIDA'~ll(l)n ~M ~W ~a~Ulll\C&~
MAttéraltire Variétés, Mœurs gtotititgnes et littéraires, Cttronia-tees tfos jour t MBI., IiÉOBT ÏIAMîVY. AliPïfOlVgE
HAKR. THÉOPHILE GAUTHIER. KOGEK ME BEAUVOIR. OUR&iAC. GERARD. MARIE MCABD.
COVAIIiHAC. J»Ë BAKAUfCOURT. AïiEXA&SÎRlË IBEîiAVERGBÏE, etc.
Wouvette* MOT. CHARMES 1MMMER (de l'Académie française). MSOÏÏ G©2ÏIiAM. 55®GER DE BEAUVOIR. HENRI
BERTHOUD. H. BE SABST-GEOBCIES.i ̃ :̃
Beaux-Arts, IwSwstrie SOI. 5»©UIS BATISSIEH. XAVIER. BOISSEIiOT. LOUIS LECLER, etc. ̃-• • «
Concerts, Bibliographie Miusicate t IM. X. BOSSSEIjOT E.. EIiWART ex.-gteiïs*»iBnaires de l'Académie de France à
Rome. •• TB~~S~ r
Acaaémie royale «le
musiqwe
THééUre?Œ'rtn*çais..
Oaéon. •
Opéra-Coutit/tte- • •
( Partie Ultéraire t M." ÏMEafcPBÏBÏjï;
1 CiAl;ÏBEM.
{ Partie tmtisicaié M. BSOϧSEIi«6ï'.
M. LÉO1Ï MAÏ1E^rY.
I Partie iittéraire t M. KL'K AIÎ S».
Partie musicale t M. BOISSELOV.
f'asuiSeville. • i
'tiSfpiiaatiase. I
Variétés. -̃'̃̃.
PaSais-Jlioyiai.
Parle-Saint- Martin.
Atn&ëffM. (
Gaîté. •
m. ws<; §Ai]Vfi.QE«ra&E§.
M. »E BAZÀaJTfDOlJRT.
M. couAiiiSiAc –='
BI. AliEX. «EIiAVEReKE. ̃ ̃
91. BE WAZAX€«IRT.
Ciir&BBÎqpse*
Nouveaux charmes du gouvernement représen-
tatif. Le couronnement de la reine d'Angleterre
est une fête solennelle à laquelle des représentans
de tous les pays vont faire assaut de richesse, de
bon goût, de prodigalité. Autrefois la France était
le pays de la mode et de l'élégance, la cour de
France donnait le ton à toute l'Europe, et des sei-
gneurs français eussent plutôt vendu tout ce qu'ils
possédaient que de ne pas se faire remarquer com-
me les plus correctement élégans des hommes.
Aujourd'hui gràce au gouvernement dit repré-
sentatif sous lequel nous vivons, voici ce qui se
passe actuellement à la chambre des députés
On demande quelque argent aux contribuables
pour mettre le maréchal Soult à même d'être au
moins vêtu là-bas et d'y faire une certaine figure,
mais ce n'est plus ainsi que le régime constitu-
tionnel a fait la France; la France n'est plus
jeune, coquette, élégante, amoureuse; la Fran-
ce est vieille, déguenillée, économe; la France
a la prétention aujourd'hui d'être un pays sérieux;
la France n'est plus reine du monde la France
n'a plus de jeunes hommes ni de gentilshommes.
Il s'est levé une foule de députés, d'avocats, d'o-
rateurs contre l'adoption des sommes réclamées
pour l'ambassade de M. Soult. Nous possédons des
gaillards bien économes à la chambre, ce sont eux
qui voudraient que le roi fît remonter ses bottes et
allât en omnibus ce sont eux qui n'ont pas voulu
a-yyy,LPW~7ot~i'Lw.nnn
que les députés fussent revêtus d'un costume dé-
cent, et ont récemment établi avec tant de
clarté et d'éloquence que les députés seraient cor-
rompus sitôt qu'ils auraient des habits propres, et
qu'à moins d'être vendu au pouvoir, on ne saurait
porter des gants et se laver les mains.
Des gens qui mettent leur vertu dans la malpro-
preté et s'imaginent que crasse est synonime d'in-
tégrité On chicane à ce pauvre maréchal Soult
les plats de sa table, les domestiques de sa maison,
le nombre des bougies qui seront allumées.
Et grâce à la publicité des débats, on ne pourra
s'empêcher, en voyant M. Soult, de se dire Voici
d'assez beaux chevaux, M. Chapuy, de Paris, a
eu l'honneur de vouloir diminuer leur ration d'a-
voine. i ̃;•- 'A. K.
M. le prince de Talleyrand est mort cet après-
midi, à quatre heures moins dix minutes.
Le roi avait été lui faire une visite en personne
quelques instans auparavant.
>=;
BONS MOIS DE LA JOURNÉE.
M. Dupin dit hier à M. Sauzet Sauzet, mon
ami dis-moi z'un peu, je te prie quel est l'écri-
vain français qui a filé les plus longs jours?
Je ne sais pas, répondit M. Sauzet. Eh bien, c'est
Voltaire, parce qu'il était Arouet (à rouet).
La leçon «le clinique. f
k
Alfred d'Ambreville, l'un de nos médecins à la
mode, revenait de l'Opéra. Il était une heure du
matin. Plusieurs lettres, jetées sur son somno, at-
tendaient son retour. Il les ouvrit négligemment..
« Ah ah c'est de la petite danseuse. Elle se.
ravise j'irai. Demain, à midi, une consultation
avec Magendie, Roux et Marjolin. Une de nos
aimables cantatrices, prise d'un mal de gorge subit
et opiniâtre. Cela est trop scabreux; je n'irai pas
Demain, pour la même heure, des billets de
course du Champ-de-Mars. Le prix royal. M. de
Cambis aux prises avec lord Seymour. On m'y
verra. -Un accouchement. rue du Pas-de-la'
Mule. une portière. Fi! l'horreur! Ma sœur
de lait. Allons donc, quelle plaisanterie! Et
puis, pourquoi les portières font-elles des enfans?.
Je m'excuserai. Dîner au café Anglais avec Ju-
les et Edouard? Je n'y manquerai pas. Oh!
oh ceci est plus sérieux c'est de mon vieux pro-
fesseur, l'illustre et vénérable D" Que me veut
ce cher homme? » Et il décacheta la missive.
«Mon cher Alfred, je suis obligé ce soir de
» quitter Paris et de prendre la poste pour me
» rendre à vingt lieues d'ici. Une paysanne de
» Virelay-sous-Bois (vous savez que j'ai là une
» petite maison et quelques arpens) est menacée
» de perdre son enfant. Le pauvre petit s'est laissé
y> choir d'un arbre et s'est cassé la jambe en trois
ONZIÈME ANNEE– NUMERO 216.
̃̃̃̃̃̃̃' n mi -t
'<
3H)O~CMMMienn'5 U~r~e.
Un mois. 1, 1 l'a Il c'S.
Trois mois. 1
Six mois. Su '1~
Uu an ~0
ON SOUSCRIT ••̃̃
t APAtUS,
RUE COQ-HÉRON V 3.
ANNONCES. C;
Soixante-quiuiecentliiies la ligne.
^tbomtrmrnt awc Ifuraj.
Trois mois 20 francs.
Six mois 40 0'
Uu an. JJO'
~i,
,̃ ̃ ©ar souscrit ̃.
EN PROVINCE
;Cliez tous les Lilnaires et tes Directeurs de
Postes et des Messageries.
-̃ • (Affranchir.)
E IGARO
̃ jotomal QTrogpnar, politique ht littéraire, v*
llUIIDA'~ll(l)n ~M ~W ~a~Ulll\C&~
MAttéraltire Variétés, Mœurs gtotititgnes et littéraires, Cttronia-tees tfos jour t MBI., IiÉOBT ÏIAMîVY. AliPïfOlVgE
HAKR. THÉOPHILE GAUTHIER. KOGEK ME BEAUVOIR. OUR&iAC. GERARD. MARIE MCABD.
COVAIIiHAC. J»Ë BAKAUfCOURT. AïiEXA&SÎRlË IBEîiAVERGBÏE, etc.
Wouvette* MOT. CHARMES 1MMMER (de l'Académie française). MSOÏÏ G©2ÏIiAM. 55®GER DE BEAUVOIR. HENRI
BERTHOUD. H. BE SABST-GEOBCIES.i ̃ :̃
Beaux-Arts, IwSwstrie SOI. 5»©UIS BATISSIEH. XAVIER. BOISSEIiOT. LOUIS LECLER, etc. ̃-• • «
Concerts, Bibliographie Miusicate t IM. X. BOSSSEIjOT E.. EIiWART ex.-gteiïs*»iBnaires de l'Académie de France à
Rome. •• TB~~S~ r
Acaaémie royale «le
musiqwe
THééUre?Œ'rtn*çais..
Oaéon. •
Opéra-Coutit/tte- • •
( Partie Ultéraire t M." ÏMEafcPBÏBÏjï;
1 CiAl;ÏBEM.
{ Partie tmtisicaié M. BSOϧSEIi«6ï'.
M. LÉO1Ï MAÏ1E^rY.
I Partie iittéraire t M. KL'K AIÎ S».
Partie musicale t M. BOISSELOV.
f'asuiSeville. • i
'tiSfpiiaatiase. I
Variétés. -̃'̃̃.
PaSais-Jlioyiai.
Parle-Saint- Martin.
Atn&ëffM. (
Gaîté. •
m. ws<; §Ai]Vfi.QE«ra&E§.
M. »E BAZÀaJTfDOlJRT.
M. couAiiiSiAc –='
BI. AliEX. «EIiAVEReKE. ̃ ̃
91. BE WAZAX€«IRT.
Ciir&BBÎqpse*
Nouveaux charmes du gouvernement représen-
tatif. Le couronnement de la reine d'Angleterre
est une fête solennelle à laquelle des représentans
de tous les pays vont faire assaut de richesse, de
bon goût, de prodigalité. Autrefois la France était
le pays de la mode et de l'élégance, la cour de
France donnait le ton à toute l'Europe, et des sei-
gneurs français eussent plutôt vendu tout ce qu'ils
possédaient que de ne pas se faire remarquer com-
me les plus correctement élégans des hommes.
Aujourd'hui gràce au gouvernement dit repré-
sentatif sous lequel nous vivons, voici ce qui se
passe actuellement à la chambre des députés
On demande quelque argent aux contribuables
pour mettre le maréchal Soult à même d'être au
moins vêtu là-bas et d'y faire une certaine figure,
mais ce n'est plus ainsi que le régime constitu-
tionnel a fait la France; la France n'est plus
jeune, coquette, élégante, amoureuse; la Fran-
ce est vieille, déguenillée, économe; la France
a la prétention aujourd'hui d'être un pays sérieux;
la France n'est plus reine du monde la France
n'a plus de jeunes hommes ni de gentilshommes.
Il s'est levé une foule de députés, d'avocats, d'o-
rateurs contre l'adoption des sommes réclamées
pour l'ambassade de M. Soult. Nous possédons des
gaillards bien économes à la chambre, ce sont eux
qui voudraient que le roi fît remonter ses bottes et
allât en omnibus ce sont eux qui n'ont pas voulu
a-yyy,LPW~7ot~i'Lw.nnn
que les députés fussent revêtus d'un costume dé-
cent, et ont récemment établi avec tant de
clarté et d'éloquence que les députés seraient cor-
rompus sitôt qu'ils auraient des habits propres, et
qu'à moins d'être vendu au pouvoir, on ne saurait
porter des gants et se laver les mains.
Des gens qui mettent leur vertu dans la malpro-
preté et s'imaginent que crasse est synonime d'in-
tégrité On chicane à ce pauvre maréchal Soult
les plats de sa table, les domestiques de sa maison,
le nombre des bougies qui seront allumées.
Et grâce à la publicité des débats, on ne pourra
s'empêcher, en voyant M. Soult, de se dire Voici
d'assez beaux chevaux, M. Chapuy, de Paris, a
eu l'honneur de vouloir diminuer leur ration d'a-
voine. i ̃;•- 'A. K.
M. le prince de Talleyrand est mort cet après-
midi, à quatre heures moins dix minutes.
Le roi avait été lui faire une visite en personne
quelques instans auparavant.
>=;
BONS MOIS DE LA JOURNÉE.
M. Dupin dit hier à M. Sauzet Sauzet, mon
ami dis-moi z'un peu, je te prie quel est l'écri-
vain français qui a filé les plus longs jours?
Je ne sais pas, répondit M. Sauzet. Eh bien, c'est
Voltaire, parce qu'il était Arouet (à rouet).
La leçon «le clinique. f
k
Alfred d'Ambreville, l'un de nos médecins à la
mode, revenait de l'Opéra. Il était une heure du
matin. Plusieurs lettres, jetées sur son somno, at-
tendaient son retour. Il les ouvrit négligemment..
« Ah ah c'est de la petite danseuse. Elle se.
ravise j'irai. Demain, à midi, une consultation
avec Magendie, Roux et Marjolin. Une de nos
aimables cantatrices, prise d'un mal de gorge subit
et opiniâtre. Cela est trop scabreux; je n'irai pas
Demain, pour la même heure, des billets de
course du Champ-de-Mars. Le prix royal. M. de
Cambis aux prises avec lord Seymour. On m'y
verra. -Un accouchement. rue du Pas-de-la'
Mule. une portière. Fi! l'horreur! Ma sœur
de lait. Allons donc, quelle plaisanterie! Et
puis, pourquoi les portières font-elles des enfans?.
Je m'excuserai. Dîner au café Anglais avec Ju-
les et Edouard? Je n'y manquerai pas. Oh!
oh ceci est plus sérieux c'est de mon vieux pro-
fesseur, l'illustre et vénérable D" Que me veut
ce cher homme? » Et il décacheta la missive.
«Mon cher Alfred, je suis obligé ce soir de
» quitter Paris et de prendre la poste pour me
» rendre à vingt lieues d'ici. Une paysanne de
» Virelay-sous-Bois (vous savez que j'ai là une
» petite maison et quelques arpens) est menacée
» de perdre son enfant. Le pauvre petit s'est laissé
y> choir d'un arbre et s'est cassé la jambe en trois
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67.11%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67.11%.
- Auteurs similaires Ritz Jean Ritz Jean /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ritz Jean" or dc.contributor adj "Ritz Jean")Tourte Francis Tourte Francis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Tourte Francis" or dc.contributor adj "Tourte Francis")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k269036m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k269036m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k269036m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k269036m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k269036m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k269036m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k269036m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest