Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-06-27
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 juin 1942 27 juin 1942
Description : 1942/06/27 (Numéro 29460)-1942/06/28. 1942/06/27 (Numéro 29460)-1942/06/28.
Description : Note : un seul numéro pour samedi et dimanche. Note : un seul numéro pour samedi et dimanche.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
SAMEDI 27 ET DIMANCHE 28 JUIN 1942
QUATRE-VINGT-DEUXIEME ANNÉE. N« 29.460
Le numéro UN franc
PRIX DE L'ABONNEMENT
Trois mois Six mois Un an
FRANCE et COLONIES 70 fr..130 fr. ZSOÎT.'
I Pap accordant une réduction de
ÉTR1N6ER ? BO 0/0 sur Itt tarifs pottaui. 110 fr. 210 fr. 405 ir.
Autres pays 150 fr. 295 fr. 565&
LES ABONMMENTS DATENT DES 1er Et 16 DE CHAQUE MOIS
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ANCIEN3 IDlXVEr -"EXTELS I
.A.r>RlE*T 3EÎÉBICA.IUD (1867-1914)
ÊMIIiB HÉBRARI) (1915-1S35)
ADRIEIT HÉBBAB.C (1938-1829)
LOUIS-MILLé (1929-1931)
X3xsu3c:t:btt».s «
JA.CQXTES CS-Ô.STE3STET BT aàltfltŒ! liIR.EA.TJ3C
LA Gt/ERBE DANS L'EST
Lyon, 26 juin 1942
BULLETIN
DU JOUR
LA POSITION DE L'EGYPTE
Tandis que les entretiens
Roosevelt- Churchill sur la
conduite de la guerre se pour-
suivent à Washington, le ma- &
réchal Rommel procède au re- é
groupement de ses forces en IJ
vue d'une nouvelle poussée o
vers l'est. Les Germano-Ita- s
liens ayant occupé Sollum, le t
col d'Halfaya et Sidi-Barani, ï
qui sont les points d'appui les
plus importants à la frontière z
égyptienne, on peut considé- r
rer que la campagne d'Egypte {
est virtuellement commencée. e
On voit apparaître ici une
des conséquences politiques
de la défaite anglaise de Li-
bye que nous avons indiquées
au lendemain de la chute de J
Tobrouk. Le problème de 1
l'Egypte, le plus grave de
tous ceux qui commandent la
défense de l'empire britanni-
que, se trouve maintenant net- le
tement posé, et les gouverne- i
ments de Londres et du Caire
vont avoir à le résoudre dans
les circonstances les plus déli-
cates. Aussi longtemps que,
en conséquence de l'avance
des Britanniques en Libye, le
royaume -de la vallée du Nil
paraissait à l'abri de toute
menace immédiate, le traité
anglo-égyptien, dont Nahas
pacha fut le négociateur et le
signataire en 1936, pouvait
jouer normalement. Les cho-
ses changent d'aspect mainte-
nant que le territoire égyp-
tien est atteint par les forces
des puissances de l'Axe et
qu'il s'agit de savoir dans
quelle mesure l'Egypte, en
exécution du traité qui la lie
à la Grande-Bretagne, se trou-
vera effectivement entraînée
dans le conflit,
'Lés natïônàifsfês"" égyptiens,
et particulièrement le parti
du Wafd, n'ont jamais cessé
de réclamer l'indépendance
totale pour leur pays, son af-
franchissement de toute tu-
telle anglaise. Par le traité de
1936 la Grande-Bretagne a
admis cette indépendance,
mais avec la réserve que l'An-
gleterre, hautement intéressée
par la position du canal de
Suez, assumera la défense mi-
litaire de l'Egypte jusqu'à ce
que l'armée égyptienne soit
capable de l'assurer efficace-
ment par ses propres moyens.
Il en résulte que, sans que
l'Egypte participe elle-même
à. la guerre, son territoire peut
être utilisé par les Britanni-
ques aux fins de leurs opéra-
tions militaires dans ce sec-
teur de la guerre mondiale.
De toute manière cette posi-
tion a, pour conséquence de
placer le royaume de la val-
lée du Nil dans l'orbite, poli-
tique de la Grande-Bretagne
et de l'exposer à tous les ris-
ques que comportent. les fluc-
tuations de la campagne dans
le nord-est de l'Afrique.
Le gouvernement du Caire
s'est efforcé de maintenir cette
position difficile en dépit des
remous d'une opinion publique
qui semble très divisée même
au sein du parti du Wafd.
Lorsque, il y a quelques mois,
Nahas pacha reprit le pouvoir
malgré l'opposition des'mi-
lieux de la cour du roi Fa-
rouk, il fit connaître sa réso-
lution d'exécuter loyalement
le traité anglo-égyptien dont
il avait été le négociateur, ce
qui lui valut l'appui sans ré-
serve de l'Angleterre. Mais le
premier ministre eut à faire
face à des mouvements inté-
rieurs encouragés par les élé-
ments hostiles à l'influence
britannique. Soutenu par la
majorité wafdiste du Parle-
ment, il dut agir à plusieurs
reprises avec vigueur. Pour-
tant, depuis les premiers re-
vers subis par les Britanni-
ques en Libye, la situation po-
litique paraît assez confuse au
Caire. Il ne semble pas que
les déclarations que le premier
ministre vient de faire au Par-
lement soient de nature à
l'éclaircir sensiblement. Na-
has pacha a insisté, il est vrai,
sur les assurances qui lui ont
été données par la Grande-
Bretagne en ce qui concerne
la défense du territoire égyp-
tien, mais il a affirmé une fois
de plus que son gouvernement
s'efforcera, « quels que soient
les événements », de mainte-
nir l'Egypte en dehors de la
guerre. Il reste à démontrer
comment cette position pourra
être maintenue, sur la base
du traité de 1936, si les hosti-
lités viennent à s'étendre au
territoire égyptien.
Après le discours
du président Laval
LE RECRUTEMENT DE LA MAIN-D'ŒUVRE
POUR L'ALLEMAGNE
Deputa plus d'un an les ouvriers
savaient que beaucoup d'entre eux
étaient partis travailler dans des.
établissements industriels em Alle-
magne, les paroles du chef du gou-
vernement ont produit sur eux une
profonde sensation qui n'a pas tardé
à se manifester par le regain d'In-
térêt qu'ils apportent maintenant
au recrutement de la main-d'œuvre
française.
Aussi, dès hier matin, voyalfcon un
nombre accru de travailleurs, libé-
rés de scrupules et de préjuges, tt
répondant à l'appel émouvant du
président Laval, se présenter aux
bureaux de placement ouverts a cet
effet.
Voici comment fonctionne celui
d'un grand centre Industriel de la
région parisienne « L'Allemagne
embauche, ilt-on dès l'entrée du bu-
reau de placement, des tourneurs.
ajusteurs. outiUeurs (suivent les
noms d'une vingtaine de spéciali-
tés) renseignez-vous, regardez,
écoutez et réfléchissez. »
Et'sur tous ies murs figurent Ces
graphiques représentant la progresr
sion croissante de la main-d'œuvre
française' en Allemagne,- des 'photo-
graphies montrant la. vie des Fran-
çais là-bas, les mesures prises en
faveur des familles restées au pays
le directeur du bureau de place-
ment, qui connaît depuis longtemps
les ouvriers français, nous déclare
« Notre bureau fonctionne depuis
janvier 1941. Il a déjà embauché
plus de 10.000 métallurgistes, pris
parmi les ouvriers de la région. La
plupart d'entre eux n'étalent aucu-
nement des chômeurs ce n'est donc
pas la nécessité qui les a envoyés en
Allemagne tous ceux qui ont passé
plus de six mois en Allemagne sont
déjà revenus en congé 90 sont
volontairement repartis outre Rhin,
les autres restant ordinairement pour
raisons de famille nous les avons
du reste fait embaucher en France
deux usines annexées au bureau per-
mettent d'apprécier la valeur de cha-
que ouvrier et de le diriger sans
pertes de temps vers le poste qui lui
convient en lui allouant la rémuné-
ration qu'il mérite.
c Au début de notre expérience
les choses n'ont pas toujours aussi
bien marché qu'aujourd'hui il n'est
pas facile en effet de recevoir dans
un pays une aussi grande quantité
de travailleurs étrangers tout
n'était pas préparé pour les reoe-
•.̃•̃ .̃*
^gjj r^aC||OS1S OUVI.|^res i <
Vichy, 25 Juin.
Dans une déclaration à la presse,
M. Dhoghe, président du centre syn-
dicaliste de propagande, a fait part
de ses impressions à la suite de l'al-
locution radiodiffusée du président
Levai.
Il a tout d'abord indiqué que les
ouvriers qui, samedi dernier, assis-
taient à une réunion d'Information
tenue à Reims £ous sa présidence,
comprendront grâce à l'émouvant
message du chef du gouvernement
combien 11 avait eu Taison d'insis-
ter pour qu'ils répondent à l'at-
tente du Maréchal en apportant de
toute urgence leur collaboration dé-
vouée au chef responsable de son
gouvernement.
« Bien mieux que nous le fîmes,
poursuit-Il, le message leur a mon-
tré dane quelle situation 6e trouve
notre pays et ce que le président Jja-
val entend faire pour le sauver. Le
chef du gouvernement, avec le ruoe
courage que nous lui connaissons,
a exposé ses responsabilités elles
sont à l'échelle de notre catastro-
phe nationale. Incommensurables.
« J'ai à peine besoin de dire que
les militants ouvriers soutiendront
d'instinct cet homme qui ne les
a jamais trompés, qui a doté la
classe ouvrière des allocations faml-
liailes, des assurances sociales, et
grâce à qui furent acquises les lole
de protection du travail des fem-
mes et des enfants. Ils savent que
*1 le présid'ent Lava) avait été écouté
nous n'aurions jamais eu la guerre.
« Voici pourquoi les ouvriers non
bolchevisants voudront l'aider,
parce qu'ils sont, comme Jul. des pa-
triotes dans la haute et dure accep-
tion du mot, des socialistes selon
la tradition française et des pion-
niers de l'Europe nouvelle.
EN NORMANDIE
On mande de Cherbourg
L'appel de M. Laval en faveur du
recrutement de la main-d'œuvre
française pour l'industrie allemande
a produit Ici une profonde impres-
sion. La perspective de la libéra-
tlon' des agriculteurs prisonniers en
Allemagne a fait naltre un espoir
d'autant' plus grand que la région
est avant tout agricole et manque
de main-d'œuvre.
Nous sommes à la saison des
foins. La récolte est belle, pour la
mettre en bottes et l'engranger on
a recours eux écoliers. Il va de sol
que l'on préférerait voir leurs pè-
res, actuellement en captivité, re-
orendre laur Tjlace dans les eraiol-
LES COMMENTAIRES DE LA PRESSE
FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE
On trouve encore dans la presse
de province d«« échos à l'appel du
président Laval. Ainsi L'Ouest-
Eclair (Rennes) écrit
Le net, le courageux apptU lancé
par M. Pierre Laval aux ouvriers a
eu, non seulement en France mais
dans le monde entier, un vaste et
légitime retentissement. Le pays tait
le plus grand gré au chef du gou-
vernement de lui avoir dit la vérité
sans fard dans toute son inexorable
rigueur. Tant d'hommes d'Etat sous
l'ancien régime, prenant ce peuple
pour un peuple d'enfants, 'avaient
pris d'habitude de l'endormir avec ce
creuses et fallaoieuses déclarations.
Quel Français, en vérité, ne serait
sensible à ces propos Inspirés à da
fois par notre Intérêt le plus direct
et Ia plus criante logique ? Malheur
à notre pays s'il ne voulait pas de
nouveau comprendre. Malheur à nos
chera prisonniers surtout, si la pro-
pagande anglo-russe entravait le re-
crutement des ouvriers.
On lit dans la Dépêche du Berry
(Bourges)
S'il n'y avait naguère aucune basse
Batterie Qu'on négligeât pour s'at-
voir, mais aujourd'hui notre orga-
nidation est absolument au point et
nulle réolamation ne peut plus être
Justifiée d'ailleurs nous restons
en relations avec les ouvriers em-
bauchés. Nous leur demandons de
nous écrire leurs impressions et
nous tenons le plus grand compte
de leurs suggestions dans les rap-
ports que nous adressons en Alle-
magne. Ce sont les ouvriers déjà
embauchas par nous qui sont les
meilleurs propagandistes. Bien loin
de leur promettre des merveilles qui
risqueraient de ne pas être réali-
sées, nous ne leur parlons en prin-
cipe que du minimum garanti, leur
laissant la surprise de voir par eus-
mêmes leur vie s'améliorer là-bas,
au delà de leurs espérances.
Et que peose-t-on d'eux en Al-
lemagne ? 7
Dans l'ensemble, les patrons et
les Ingénieurs sont on ne peut plus
satisfaite de la main-d'œuvre fran-
çaise, qui est préférée à celle de tou.
tes les autres nationalités. Quant
au peuple allemand il apprécie beau-
coup le sérieux, l'Initiative et sur-
tout la bonne camaraderie de l'ou-
vrier français des contacts franco-
allemandâ s'établissent dans le tra-
vail, qui se prolongent dans la vie
privée dès que les difficultés lin-
guistiques sont vaincues et que la
conversation devient possible on
voit des Français sortir avec des ou-
vriers allemande et être reçus dfen*
leur famille.
Et que pensent les ouvrier»
français de t'organisation du travail
et de la vie du peuple en Alle-
magne ?
Les Français qui travaillent en
Allemagne apprécient les méthodes
du travail allemand Ils sont- favo-
rablement Impressionnés par la fa-
miliarité qui règne entre ouvriers
Ingénieurs et patrons. Ils ont cons-
taté la valeur des réalisations socia-
les de l'Allemagne moderne', et la
mise en application par le gouver-
nement national-socialiste des prin-
cipes qui sont leur Idéal leur a fait
oublier les étiquettes politiques dont
Ils croyaient devoir s'affubler autre-
fois. »
Ainsi, il apparaît que ce mouve-
ment engendré par un simple besoin
de main-d'œuvre, pourrait avoir dane
l'avenir les plus heureuses consé-
quences pour le rapprochement fie
deux peuples qui auront appris, dans
le travail en commun à s'apprécier
et à se comprendre.
tations pour la prochaine moisson. =
Les yeux Eoe tournent vers la ville.
Les femmes de prisonniers espèrent t
que la relève pourra s'opérer et per- (
mettre le retour des absents. Les or-
ganisation? agrlooles ne manqueront
pas de faire appel à l'esprit de soli-
darité des travailleurs de la ville en c
faveur de la paysannerie. En préyl- 1
sion de l'augmentation des deman- t
des qui sont actuellement reçues, par a
le service de recrutement de la main- 1
d'oeuvre pour l'Allemagne, des bu- ï
reaux spéciaux vont fonctionner. Il e
doit en être créés dés demain à t
Cherbourg, Saint-LÔ, Valogne, Saint- t
HUalre. GranvUlè et Coutanoes. c
i
EN PICARDIE
On mande d'Amiens
L'appel adressé par le président) j 1
Laval aux ouvriers de France a trou- a
vé un profond écho en Picardie. Il i
s'agit d'assurer la relève des prison- <
niers de guerre en Allemagne et per- i
sonne ne songerait à se soustraire à i
ce devoir. La Somme est un pays de <
grande culture et ses paysans sont 1
depuis toujours les ennemis du com-
munisme. Ils ont aussi, en fournis-
sant le plus grand nombre de fcol-
dats, subi plus dourdement que tout
autre le poids de la défaite par le
nombre des leurs qui sont encore y
dans les stalags. a
C'est pourquoi l'appal de M. Pierre (
Laval annonçant qu'un nombre ta- ]
portant de cultivateurs prisonniers i
seraient libérés dès l'arrivée d'où-
vriers français en Allemagne a été
très favorablement accueilli. La terre ]
manque de bras, et des fermes picar-
des sont souvent dirigées par tes j
femmes dont les maris sont loin
de leurs foyers. La moisson prochai-
ne cause de vives inquiétudes et il
est ainsi de l'Intérêt général de voir,
revenir au plus tôt les cultivateurs.
Les citadins l'ont parfaitement
compris. Tous les ouvriers sont ces 3
lors prêts à accomplir fleur devoir de
solidarité. Les nombreux bureaux
d'embauché ouverts dans tout le té-
partement reçoivent la foule des can-
didats venus se renseigner sur les
conditions de travail en Allemagne.
Beaucoup d'ouvriers en chômage ont
déjà signé des contrats d'autres se1
préparent à le faire.
Telles sont nes premières réactions
suscitées par le aiscours du président
Lavai. Sur le plan pratique, elles se
sont traduites par des engagements
qu'il est encore difficile de dénom-
brer avec certitude, mais on peut
assurer d'ores et déjà qu'ils autori-
sent les meilleurs espoirs.
tirer les bonnes grâces des masses
ouvrières, en aucune occasion on ne
leur a rendu autant d'honneur que
le fait M. Pierre Laval, parce qu'id
sait qu'elles en sont dignes, et que
•les perfidies des communistes et
l'ardeur de leurs campagnes ne pré-
vaudront pas contre la raison et
contre le cœur. Contre la raison,
car ta création d'une Europe nou-
velle, si elle ne se fait pas avec la
France, se fera contre elle, et que
notre participation doit se manifes-
ter par des actes véritables et non
pas seulement par de bonnes paro-
les. Oontre le cœur, car par une
chance qu'aussi bien nous aurions
pu ne pas rencontrer le départ d'ou-
vriers français vers l'Allemagne, sera
compensé par le retour dagrioul-
teurs en leurs foyers.
La Sarthe du Matin (Le Mans):
C'est pour conserver notre civi-
lisation et pour éviter aux généra-
tions futures d'être îles esclaves d'un
régime aussi odieux que le bolche-
visme que notre gouvernement a
choisi la position que l'on connalt.
S'il y avait une autre politique con-
forme aux Intérêts de la France!
qu'on' se persuade bien qu'il l'eût
ANNIVERSAIRE l
II y a deux ans l'armistice était signé., Journée douloureuse,
journée de deuil, où notre pays, blessé et vaincu, voyait s'ef-
fondrer ses illusions et ses derniers espoirs. Le deuil et la dou-
leur ne se sont pas effacés depuis lors, et il serait affreux qu'ils
fussent oubliés. Une nation vaincue qui en arriverait à se com-
plaire dans son désastre serait définitivement perdue, Comme
l'a dit le président Laval: « Notre génération ne peut pas se rési- «
gner à être une génération de vaincus. » Nous l'avons rappelé
récemment après le chef de l'Etat, le devoir de notre pays, ]
qui veut vivre, qui veut reprendre sa place sous le ciel, est de
tirer virilement les leçons de sa défaite, et non de considérer
celle-ci avec une sorte de délectation morose. L'armistice signé
le 25 juin fut la conséquence d'un effondrement militaire dû
lui-même à une longue suite d'erreurs et de fautes politiques.
Rien de plus et rien de moins. w
Les chefs militaires de la France l'ont déclaré inévitable.
Groupés autour du maréchal Pétain, des hommes politiques à
la suite du président Laval l'ont considéré comme une préface
à un effort de reconstruction. Ce qui n'avait pu être réalisé
dans la paix, la pacification de l'Europe, pouvait être, pensaient-
ils, accompli après la terrible leçon et malgré la terrible leçon.
Tel fut le sens de réntrevue d&Mbfltoire. Une politique de col-
laboration européenne posait des problèmes complexes et délicats
que les divers gouvernements qui se sont succédé ont tenté de
résoudre. Mais il fallait pour cela établir d'abord dans le pays
une unité morale aussi complète que possible, éviter le péril des
dissidences matérielles et spirituelles. C'est à quoi s'est attaché
le président Laval, sous la haute autorité du maréchal Pétain.
Il veut parfaire l'oeuvré qu'il avait ébauchéje au lendemain des
tristes journées de juin 1940, et il fait présentement appel au
sentiment de la solidarité qui doit unir tous les Français.
Solidarité entre les ouvriers de l'arrière d'hier et les com-
'̃ battants aujourd'hui prisonniers, les favorisés d'hier relevant
les seconds en première ligne. Solidarité entre les travailleurs
des champs retrouvant leur foyer et ceux des villes qui auront
[ volontairement quitté le leur. Solidarité enfin entre la zone
occupée et la zone libre, celle-ci prenant spontanément sa part
t d'une charge qui risque de peser uniquement et trop lourdement
sur l'autre moitié de la nation. j • j
î Puissent ainsi les épreuves que le pays connaît depuis deux
ans, et'qui ne s'atténueront pas avec la prolongation des hosti-
lités, redonner à la France le sentiment vivant d'une unité retrem-
r pée dans le sacrifice A cette condition, la patrie, qui grâce
à la courageuse sagesse du Maréchal en juin 1940 a épargné
un sang précieux, pourra regarder en face un avenir encore
incertain, mais qui idépeoâ danî une large mesure de sa force
d'âme et surtout de son sens des réalités.; C'est pourquoi
dans l'amertume du souvenir ne doit se glisser aucun désespoir.
srulirte. Moto, cornu» son chef l'a
déjà dit, il n'y en a pas d'autre.
Dans Le Bourguignon (A/uxerre):
On ne noue demanda de lournlr
que notre travaU_penaant que coule
te «sang des guerriers. Ne nous y
trompanis pas. C'est le test là est
la pierre de touche. Selon notae
réponse iJ.AJIi1emagne «saura si elle
doit nous ranger parmi ses ennemi
et ceux du monde qui se orée, et
toute son attitude demain dépen-
dra de notre choix. Nous avons en-
core une tols la parole. Prenonis-y
Bande. 11 est des queutions qu'on ne
nous posera pas une foie de plus.
Avec l'Allemagne ou contre elle ?
Dans la Dépéche de l1rest
Prenoras-y garde nous avons la
parole Le bon sens nous diote que
nous ne devons pas laisser échapper
une. occasion, aussi peu coûteuse
d'obtenir la libération, de certains d'e
nos prisonniers et du même coup de
nous ranger parmi les participante
de la lutte dont dépend la civilisa-
tion et la vie de l'Europe.
Le Mémorial de Saint-Etienne
exprime en ces termes sa confiance
dans la politique de M. Laval
S'il était fait obstacle a la politi-
que, du chef du gouvernement, ce
n'est pas lui. mais les prisonnière
et la France qui en supporteraient
les conséquences douloureuse» si,
au contraire, cette politique donne
les résultat» heureux que l'on at-
tend c'est la voie ouverte vers une
Europe nouvelle réconciliée. Voilà ce
qu'a dit et le but que veut atteindre
le chef du gouvernement.
Enfin, le Petit Dauphinois ex-
prime, lui aussi, en ces termes, sa
confiance envers les ouvriers fran-
çais
M. Pierre Laval ne s'est certaine-
ment pa» trompé en penisant que
nombreux seraient, en l'écoutant,
nos travailleurs en chômage ou tra-
vaillant au ralenti dont la pensée
irait vers ceux 14e leurs compatriotee
qui attendent, là-bas, derrière les
barbelés, loin des présences chères,
et que la solidarité française n'aura
jamais trouvé pour s'affirmer une
uu£&i magnifique occasion.
LA PRESSE.SUISSE
Berne, 25 juin.
Le dernier discours prononcé
par le président Laval continue à
retenir l'attention de la. presse
suisse. L'éditorialiste des Basler
Nachrichten relève |>articuiière-
ment le passage du discours où le
président Laval fait appel au sens
de la solidarité nationale des ou-
vriers français et où il leur fait
entrevoir un avenir meilleur.
En pratique, poursuit le Journa-
liste, l'appel de M. Pierre Laval au 1
monde ouvrier constitue un plébis-
cite. Il faut avouer en tout cas qu'à
la base des déclarations d"u prési-
dent du conseil français se trouve
une idée constructrice, et que cette
idée vaut mieux que les plaintes
émises jusqu'ici sur la misère de
la France ou que les souhaits théo-
riques d'amélioration du sort du
pays.
De toutes les nouvelles qui sont
parvenues récemment de France,
même celles émanant d"u camp des
adversaires politiques de M. Laval, il
ressort que sa popularité s'accroît.
Le plan du pressent Lavai, s'il peut
être mis à exécution, accroîtra en-
core cette popularité.
• WEUX-TTJ devenir un homme.
» APPRENDRE UN METIER ? 7
ENGAGE-TOI
DANS uB SERVICE GENERAL
'DE
L'ARMÉE DE L'AIR
1
LA GUERRE AERIENNE
ANGLO-ALLEMANDE
COMMUNIQUE ANGLAIS
Londres, 25 juin. Au cours
des opérations qui se sont dé-
roulées au-dessus de la partie
ouest de la Manche cette nuit,
nos chasseurs ont attaqué des
navires ennemis au large de la
côte bretonne 2 de nos chas-
seurs sont manquants.
Des troupes canadiennes
en Grande-Bretagne
Londres, 25 juin. Un nou-
veau contingent de troupes ca-
nadiennes viennent d'arriver en
Grande-Bretagne. Elles ont été
accueillies par le contre-amiral
Sir Arthur Bromley, représen-
tant Te ministère des Dominions.
Le service national
en Angleterre
Londres, 26 juin. Le ministère
du travail et du service national
annonce que l'inscription en vue
du service national a été étendue
aux hommes âgés de 50 ans et aux
femmes âgées de 45 ans. L'âge li-
mite des hommes appelés à servir
dans les formation* armées reste
sans changement
Les fortifications
allemandes
le long des côtes
de l'Atlantique
Milan, 25 juin. « Le west-
wall (rempart de l'ouest), ligne
de fortifications élevée par la
Wehrmacht le long des côtes de
l'Atlantique, peut être consi-
déré comme terminé, même si,
ça et là, des travaux de renfor-
cement sont encore en cours
cette construction composée
d'une quantité de Bunkers (for-
tins) gigantesques est si solide
qu'elle garantit maintenant le
maximum de sécurité au conti-
nent », mande d'Irun le corres-
pondant du Corriere della Sera.
Ce fait n'exclut pas l'éventua-
lité de quelques petits coups de
mains des Anglais, comme ceux
de Saint-Nazaire et de Boulo-
gne. Le Westwall n'est pas seu-
lpment une ligne défensive mais
aussi un chantier naval et une
base offensive créée pour ali-
menter la bataille de l'Atlanti-
que que les submersibles alle-
mands et italiens livrent sur les
côtes adverses au tonnage an-
glo-saxon.
Après s'être assuré sa pleine
liberté d'action sur le continent,
la Wehrmacht a construit, sur
une échelle imposante, un
grand nombre de nouveaux
sous-marins. Elle a, en même
temps, créé des bases sûres et
modernes qui les tiennent à
l'abri des bombardements de
l'aviation ennemie et qui per-
mettent d'abréger les arrêts for-
cés entre deux croisières du
même bâtiment,
LES OPERATIONS
MILITAIRES
Communiqué allemand
du 25 juin
Quartier général du Fûfhrer,
?5 juin. Le haut commande-
ment des forces armées alle-
mandes communique
Dans la région fortifiée de
Sébastopol, l'attaque des troupes
germano-roumaines a continué
à gagner du terrain au cours de
combats acharnés dans les bois
et les maisons.
La Luftwaffe a effectué de 1
violentes attaques couronnées
de succès, surtout contre les po-
sitions de la baie du sud, près
d'Inkerman et contre la zone
défensive autour de Nikolaïev-
ska.
Au sud-ouest de Kharkov, une
attaque qui a pour but d'anéan-
tir des groupes de forces enne-
mies est en cours depuis le 22
juin.
Sur le reste du front oriental,
à l'exception des durs combats
couronnés de succès, livrés dans
la région du Volkhov contre
l'ennemi encerclé, aucune opéra-
tion importante.
Des avions de reconnaissance
ont détruit dans le golfe de Fin-
lande un dragueur de mines.
Dans la mer Glaciale, la
Luftwaffe a coulé, dans la baie
de Kola, deux navires de com-
merce jaugeant au total 11.000
tonneaux et endommagé un au-
tre grand cargo à coups de bom-
bes.
Les Soviets ont perdu hier 71
avions. Deux de nos appareils
sont manquants.
XXX x
En Afrique du Nord, les trou-
pes germano-italiennes ont brisé,
la résistance de l'ennemi à là
frontière égypto-libyenne et se
sont emparées des forteresses de-
Capuzzo, Sollum et Halfaya.
Talonnant les troupes britanni-
ques en déroute, les troupes de
l'Axe ont atteint Sidi-Barrani et
la région située au sud-est de
cette localité.̃
Dans la lutte contre la Grande-
Bretagne, la LuftwaMe a lancé
des bombes explosives et incen-
diaires la nuit dernière dans la
région Industrielle de Birmin..
gham ainsi que contre des ob-
jectifs militaires dans le sud-est
de l'Angleterre.
L'adjudant-chef Steinbach, ti-
tulaire des feuilles de chêne de
la croix de chevalier de l'ordre
de la croix de fer, pilote dans
une escadrille de chasse, n'est
pas rentré à la suite de sa 99°
victoire aérienne. L'aviation alle-
mande perd en lui un de ses
plus brillants chasseurs. Le
Führer a rendu hommage à
l'héroïsme de l'adjudant-chef en
lui décernant les feuilles de chê-
ne avec glaive de la croix de
chevalier de l'ordre de la croix
de fer. Au cours des succès rem-
portés dans l'Atlantique et dont
il a été fait mention dans le
communiqué d'hier, le sous-ma-
rin du lieutenant de vaisseau
Roltin s'est particulièrement dis-
tingué.
̃
Les entretiens
Roosevelt-Churchill
Washington, 25 juin. Le
président Roosevelt et M. Chur-
chill ont tenu jeudi matin une
conférence à la Maison-Blan-
che avec les leaders du Con-
grès appartenant aux deux
grands partis politiques amé-
ricaine.
Après la réunion du conseil
de guerre du Pacifique, les
deux hommes d'Etat auront cet
après-midi des entretiens avec
lord Halifax, ambassadeur de
Grande-Bretagne, et avec M.
Cordell Hull, secrétaire d'Etat.
Réunion extraordinaire
du conseil de guerre
du Pacifique
Washington, 25 juin. Le
président Roosevelt a présidé
aujourd'hui une réunion extra-
ordinaire du conseil de guerre
du Pacifique.. A cette réunion
assistaient M. Churchill, pre-
mier ministre britannique, et
M. Mackenzie King, premier
ministre canadien, ainsi que les
représentants des autres na-
tions unies du théâtre de la
guerre du Pacifique Australie,
Nouvelle-Zélande, Chine, Indes
Néerlandaises, Pays-Bas. Dans
les milieux informés de la capi-
tale américaine on considère
comme probable qu'au cours de
cette réunion le président des
Etats-Unis mettra les membres
du conseil de guerre du Paci-
fique au courant des résultats
des conférences qui ont lieu
actuellement entre le premier
ministre de Grande-Bretagne et
lui sur la stratégie de guerre.
M. SERRANO SUNER
REGAGNE L'ESPAGNE
Rome, 25 juin. M. Serrano
Suner, ministre espagnol des af-
faires étrangères, a quitté Rome
ce soir pour rentrer en Espagne.
Les alliés ont pris Koupiansk
important nœud ferroviaire situé
à une centaine de kilomètres à l'est de Kharkov
La défense dé Sébastopol continue acharnée
L'événement du jour, en ce qui
concerne les opérations sur le
front germano-soviétique, est l'ocr
cupation jeudi (trois jours après
le déclenchement de la nouvelle
offensive du maréchal von Bock),
à la suite de violents combats,
de Koupiansk par les forces al-
liées.
Koupiansk, sur l'Oskol, affluent
de gauche du Donetz, se trouve
à une centaine de kilomètres à
l'est et légèrement au sud de
Kharkov. C'est une plaque tour-
nante importante dans le systè-
me des voies ferrées qui, dans le
sud de l'U. R. S. S., assure le
trafic de la partie du bassin-in-
dustriel du Donetz encore aux
mains des Russes vers le Nord et
l'Est.
On ne possède encore aucyan
renseignement sur les opérations
qui ont abouti à ce succès des
armées alliées. Il est vraisembla-
ble qu'il résulte des efforts con-
jugués des forces qui ont fran-
chi le Donetz supérieur au sud de
Voltchansk (à 65 kilomètres au
nord-est de Kharkov) et de celles
qui, du confluent du Dc|ietz et de
l'Oskol (au voisinage d'Izioum)
remontaient le cours de ce
dernier fleuve.
Dans cette nouvelle offensive,
le commandement de la Wehr-
macht opère suivant sa tactique
habituelle après une prépara-
tion d'artillerie de plusieurs heu-
res, l'infanterie se lance à l'as-
saut, précédée de blindés dont le
nombre atteint de 150 à 200
unités.
Cette opération prélude-t-elle à
une tentative de vaste envergure
contre le Caucase ? Il serait pré-
maturé de l'affirmer, encore que
le rôle de protection et de sécu-
rité de cette manœuvre sur l'aile
gauche du dispositif du maréchal
von Bock apparaisse clairement.
x x x
A Sébastopol, les assiégés ne
paraissent pas décidés à aban-
donner la résistance, bien au con-
traire. Ils contre-attaquent dans le
secteur sud et leur défense du
quartier situé au nord de la baie
Siévernaîa pourrait être une
répétition générale de ce que
sera la défense du reste de la
ville.
La nuit même n'interrompt pas
les combats, et c'est mètre par
mètre que l'infanterie et les pion-
t ̃
STRATÉGIE MONDIALE
La fièvre belliqueuse qui il
y a un quart de siècle a secoué ]
si profondément une partie des i
peuples de la terre n'avait cer- 1
tes pas usurpé le nom de guer- <
re mondiale qui lui avait été <
généralement donné. Cepen- ]
dant, à la lueur des événements ]
actuels, on reconnaît que cette 1
formidable éruption fut propre- ]
ment européenne. C'est sur les 1
champs de bataille de France,
de Russie et des Balkans que
se sont jouées les parties deci-
sives. Les opérations engagées
sur les théâtres extérieurs n'ont
eu aucune répercussion bien
sensible sur les résultats des
grandes rencontres qui se n- j
vrèrent et se dénouèrent autour
des territoires des empires cen-
traux.
Les hostilités présentes, qui
embrassent véritablement tou-
tes les régions du globe, méri-
tent cette fois incontestable-
ment le titre de conflit mondial
les cinq continents sont en
pleine effervescence, tandis que
les étendues illimitées de l'At-
lantique et du Pacifique sont
sillonnées de bâtiments adver-
ses qui se cherchent pour se
détruire.
Ce caractère d'universalité
d'une conflagration qui a dis-
socié le «rythme de la vie in-
ternationale entraîne ses con-
séquences les plus immédiates
et les plus visibles dans la con-
duite de la guerre. Pour la
première fois depuis que les
hommes se battent entre eux,
c'est-à-dire depuis qu'ils exis-
tent, une action entreprise sur
un point du globe retentit jus-
qu'aux antipodes, et une batail-
le gagnée ou perdue dans l'Eu-
rope septentrionale modifie
l'équilibre des forces en Méla-
nésie.
Cet état de choses s'est ma-
nifesté, depuis quelques mois,
dans beaucoup de cas qu'il est
facile de discerner. Les rapides
progrès du Japon dans le Paci-
fique occidental, en menaçant
directement l'Australie, ont for-
cé l'Angleterre à libérer les
contingents provenant de ce
lointain dominion et l'ont ame-
née, par suite, à suspendre
niers germano-roumains doivent
conquérir le terrain.
Le commandement soviétique
n'a d'autre part pas renoncé à
ses tentatives en vue de soula-
ger les défenseurs de la forte-
resse. Au cours de la nuit de
mercredi à jeudi, des unités ve-
nues du Caucase ont effectué un
débarquement à l'ouest de Yalta
(localité voisine de Balaklava, sur
la mer Noire, au sud de Sébas-
topol, et qui constitue une sorte
de no man's land). Ces troupes
sont actuellement en butte, dans
les défilés des monts Ycâla, aux
attaques des forces de l'Axe qui
ont reçu des renforts de Simfé-
ropol et de Féodosia, port proche
de l'isthme de Kertch.
4
L'occupation de Koupiansk
Moscou, 25' juin. On an- J
nonce officiellement qu'après de
violents combats les troupes so-
viétiques ont évacué Koupiansk.
Un-article de M. Davis,
ancien ambassadeur
des Etats-Unis à Moscov [
Stockholm, 25 juin. La, )!
presse suédoise reproduit un ar-
ticle de M. Davis, ex-ambassa-
deur des Etats-Unis à Moscou, i
dans lequel le diplomate améri-
cain révèle que l'Union soviétj-
que, depuis plusieurs années
déjà, se prépare méthodique- f
ment à la guerre.
En 1937 déjà, précise M. Davis.
15 millions- de jeunes citoyens so-
viétiques étaient soumis. à la pré-
paration .militaire,; et cela par- w-
tir de l'âge de 6 ans. En 1940 ce
ohiffre atteignait 18 millions.
Les fabrications' d'armes avaient
pris en outre en U.R.S.S. de for.
midables proportions. En 1938 l'ar.
mée' rouge disposait de 4.000
tanks, et après cette date. et sur-
tout après Munich, un effort con-
sidérable fut réalisé dans ce dn.
maine.
Depuis cette époque 90 de l'in.
dustrie soviétique travaille pour
la préparation militaire.
M. Davis déclare ensuite qu'en
signant, en août 1939, un pacte
avec l'Allemagne le gouverne-
ment des Soviets n'avait en vue
que de gagner du temps pour
renforcer sa puissance militaire.
La conquête des Etats balles
et la guerre contre ta Finlande
n'ont eu pour objectif que ne
prendre et d'occuper des posi-
tions favorables en vue d'un
conflit avec l'Allemagne.
son offensive en Cyrénaïque.
Les difficultés auxquelles avab
à faire face l'U. R. S. S. en
Europe ont exercé une influera
ce imprévue sur la situation
dans le Mandchoukouo et la
province de l'Amour. Les Ja-
ponais et les Russes, qui de-
puis bien des années vivaient
là-bas dans un état d'hostilité
latente, et qui appartiennent a
des coalitions rivales, ont jugé
bon, d'un commun accord, de
ne pas s'attirer un ennemi de
plus, et continuent de se sur-
veiller réciproquement l'arme
au pied.
Dans le même ordre d'idées,
il n'est pas douteux que l'em-
pire du Soleil Levant n'ait pro-
fité, pour se jeter dans la mêlée,
du moment où deux de ses ad-
versaires principaux, l'Angle-
terre et les Soviets, avaient
toutes leurs ressources absor-
bées, en Europe ou en Libye,
dans une lutte extrêmement
sévère. Plus récemment, la ten-
tative des Nippons contre les
îles Aléoutiennes, à proximité
immédiate du territoire de e
l'Alaska, s'explique par ce
fait que les Etats-Unis ont porté
une notable proportion de leurs
forces navales dans les mers
européennes.
A un point de vue particulier,
mais de la plus haute impor-
tance militaire, des circonstan-
ces défavorables venant trou-
bler les communications sur les
principales routes maritimes
provoquent de telles lenteurs
dans l'arrivée des troupes et
des ravitaillements sur des
théâtres d'opérations séparés de
la métropole par des milliers
de kilomètres que les problè-
mes qui se posent peuvent de-
venir véritablement insolubles..
C'est ainsi que les convois
britanniques ne passant plus
par la Méditerranée et le canal
de Suez, mais faisant le tour
de l'Afrique, le gouvernement
de Londres a été dans l'impos-
sibilité de renforcer à temps, et
d'une façon suffisante, la dé-
fense de la Malaisie et celle de
la Birmanie. 1
n semble que ce soit là qu'il
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LOUIS-MILLé (1929-1931)
X3xsu3c:t:btt».s «
JA.CQXTES CS-Ô.STE3STET BT aàltfltŒ! liIR.EA.TJ3C
LA Gt/ERBE DANS L'EST
Lyon, 26 juin 1942
BULLETIN
DU JOUR
LA POSITION DE L'EGYPTE
Tandis que les entretiens
Roosevelt- Churchill sur la
conduite de la guerre se pour-
suivent à Washington, le ma- &
réchal Rommel procède au re- é
groupement de ses forces en IJ
vue d'une nouvelle poussée o
vers l'est. Les Germano-Ita- s
liens ayant occupé Sollum, le t
col d'Halfaya et Sidi-Barani, ï
qui sont les points d'appui les
plus importants à la frontière z
égyptienne, on peut considé- r
rer que la campagne d'Egypte {
est virtuellement commencée. e
On voit apparaître ici une
des conséquences politiques
de la défaite anglaise de Li-
bye que nous avons indiquées
au lendemain de la chute de J
Tobrouk. Le problème de 1
l'Egypte, le plus grave de
tous ceux qui commandent la
défense de l'empire britanni-
que, se trouve maintenant net- le
tement posé, et les gouverne- i
ments de Londres et du Caire
vont avoir à le résoudre dans
les circonstances les plus déli-
cates. Aussi longtemps que,
en conséquence de l'avance
des Britanniques en Libye, le
royaume -de la vallée du Nil
paraissait à l'abri de toute
menace immédiate, le traité
anglo-égyptien, dont Nahas
pacha fut le négociateur et le
signataire en 1936, pouvait
jouer normalement. Les cho-
ses changent d'aspect mainte-
nant que le territoire égyp-
tien est atteint par les forces
des puissances de l'Axe et
qu'il s'agit de savoir dans
quelle mesure l'Egypte, en
exécution du traité qui la lie
à la Grande-Bretagne, se trou-
vera effectivement entraînée
dans le conflit,
'Lés natïônàifsfês"" égyptiens,
et particulièrement le parti
du Wafd, n'ont jamais cessé
de réclamer l'indépendance
totale pour leur pays, son af-
franchissement de toute tu-
telle anglaise. Par le traité de
1936 la Grande-Bretagne a
admis cette indépendance,
mais avec la réserve que l'An-
gleterre, hautement intéressée
par la position du canal de
Suez, assumera la défense mi-
litaire de l'Egypte jusqu'à ce
que l'armée égyptienne soit
capable de l'assurer efficace-
ment par ses propres moyens.
Il en résulte que, sans que
l'Egypte participe elle-même
à. la guerre, son territoire peut
être utilisé par les Britanni-
ques aux fins de leurs opéra-
tions militaires dans ce sec-
teur de la guerre mondiale.
De toute manière cette posi-
tion a, pour conséquence de
placer le royaume de la val-
lée du Nil dans l'orbite, poli-
tique de la Grande-Bretagne
et de l'exposer à tous les ris-
ques que comportent. les fluc-
tuations de la campagne dans
le nord-est de l'Afrique.
Le gouvernement du Caire
s'est efforcé de maintenir cette
position difficile en dépit des
remous d'une opinion publique
qui semble très divisée même
au sein du parti du Wafd.
Lorsque, il y a quelques mois,
Nahas pacha reprit le pouvoir
malgré l'opposition des'mi-
lieux de la cour du roi Fa-
rouk, il fit connaître sa réso-
lution d'exécuter loyalement
le traité anglo-égyptien dont
il avait été le négociateur, ce
qui lui valut l'appui sans ré-
serve de l'Angleterre. Mais le
premier ministre eut à faire
face à des mouvements inté-
rieurs encouragés par les élé-
ments hostiles à l'influence
britannique. Soutenu par la
majorité wafdiste du Parle-
ment, il dut agir à plusieurs
reprises avec vigueur. Pour-
tant, depuis les premiers re-
vers subis par les Britanni-
ques en Libye, la situation po-
litique paraît assez confuse au
Caire. Il ne semble pas que
les déclarations que le premier
ministre vient de faire au Par-
lement soient de nature à
l'éclaircir sensiblement. Na-
has pacha a insisté, il est vrai,
sur les assurances qui lui ont
été données par la Grande-
Bretagne en ce qui concerne
la défense du territoire égyp-
tien, mais il a affirmé une fois
de plus que son gouvernement
s'efforcera, « quels que soient
les événements », de mainte-
nir l'Egypte en dehors de la
guerre. Il reste à démontrer
comment cette position pourra
être maintenue, sur la base
du traité de 1936, si les hosti-
lités viennent à s'étendre au
territoire égyptien.
Après le discours
du président Laval
LE RECRUTEMENT DE LA MAIN-D'ŒUVRE
POUR L'ALLEMAGNE
Deputa plus d'un an les ouvriers
savaient que beaucoup d'entre eux
étaient partis travailler dans des.
établissements industriels em Alle-
magne, les paroles du chef du gou-
vernement ont produit sur eux une
profonde sensation qui n'a pas tardé
à se manifester par le regain d'In-
térêt qu'ils apportent maintenant
au recrutement de la main-d'œuvre
française.
Aussi, dès hier matin, voyalfcon un
nombre accru de travailleurs, libé-
rés de scrupules et de préjuges, tt
répondant à l'appel émouvant du
président Laval, se présenter aux
bureaux de placement ouverts a cet
effet.
Voici comment fonctionne celui
d'un grand centre Industriel de la
région parisienne « L'Allemagne
embauche, ilt-on dès l'entrée du bu-
reau de placement, des tourneurs.
ajusteurs. outiUeurs (suivent les
noms d'une vingtaine de spéciali-
tés) renseignez-vous, regardez,
écoutez et réfléchissez. »
Et'sur tous ies murs figurent Ces
graphiques représentant la progresr
sion croissante de la main-d'œuvre
française' en Allemagne,- des 'photo-
graphies montrant la. vie des Fran-
çais là-bas, les mesures prises en
faveur des familles restées au pays
le directeur du bureau de place-
ment, qui connaît depuis longtemps
les ouvriers français, nous déclare
« Notre bureau fonctionne depuis
janvier 1941. Il a déjà embauché
plus de 10.000 métallurgistes, pris
parmi les ouvriers de la région. La
plupart d'entre eux n'étalent aucu-
nement des chômeurs ce n'est donc
pas la nécessité qui les a envoyés en
Allemagne tous ceux qui ont passé
plus de six mois en Allemagne sont
déjà revenus en congé 90 sont
volontairement repartis outre Rhin,
les autres restant ordinairement pour
raisons de famille nous les avons
du reste fait embaucher en France
deux usines annexées au bureau per-
mettent d'apprécier la valeur de cha-
que ouvrier et de le diriger sans
pertes de temps vers le poste qui lui
convient en lui allouant la rémuné-
ration qu'il mérite.
c Au début de notre expérience
les choses n'ont pas toujours aussi
bien marché qu'aujourd'hui il n'est
pas facile en effet de recevoir dans
un pays une aussi grande quantité
de travailleurs étrangers tout
n'était pas préparé pour les reoe-
•.̃•̃ .̃*
^gjj r^aC||OS1S OUVI.|^res i <
Vichy, 25 Juin.
Dans une déclaration à la presse,
M. Dhoghe, président du centre syn-
dicaliste de propagande, a fait part
de ses impressions à la suite de l'al-
locution radiodiffusée du président
Levai.
Il a tout d'abord indiqué que les
ouvriers qui, samedi dernier, assis-
taient à une réunion d'Information
tenue à Reims £ous sa présidence,
comprendront grâce à l'émouvant
message du chef du gouvernement
combien 11 avait eu Taison d'insis-
ter pour qu'ils répondent à l'at-
tente du Maréchal en apportant de
toute urgence leur collaboration dé-
vouée au chef responsable de son
gouvernement.
« Bien mieux que nous le fîmes,
poursuit-Il, le message leur a mon-
tré dane quelle situation 6e trouve
notre pays et ce que le président Jja-
val entend faire pour le sauver. Le
chef du gouvernement, avec le ruoe
courage que nous lui connaissons,
a exposé ses responsabilités elles
sont à l'échelle de notre catastro-
phe nationale. Incommensurables.
« J'ai à peine besoin de dire que
les militants ouvriers soutiendront
d'instinct cet homme qui ne les
a jamais trompés, qui a doté la
classe ouvrière des allocations faml-
liailes, des assurances sociales, et
grâce à qui furent acquises les lole
de protection du travail des fem-
mes et des enfants. Ils savent que
*1 le présid'ent Lava) avait été écouté
nous n'aurions jamais eu la guerre.
« Voici pourquoi les ouvriers non
bolchevisants voudront l'aider,
parce qu'ils sont, comme Jul. des pa-
triotes dans la haute et dure accep-
tion du mot, des socialistes selon
la tradition française et des pion-
niers de l'Europe nouvelle.
EN NORMANDIE
On mande de Cherbourg
L'appel de M. Laval en faveur du
recrutement de la main-d'œuvre
française pour l'industrie allemande
a produit Ici une profonde impres-
sion. La perspective de la libéra-
tlon' des agriculteurs prisonniers en
Allemagne a fait naltre un espoir
d'autant' plus grand que la région
est avant tout agricole et manque
de main-d'œuvre.
Nous sommes à la saison des
foins. La récolte est belle, pour la
mettre en bottes et l'engranger on
a recours eux écoliers. Il va de sol
que l'on préférerait voir leurs pè-
res, actuellement en captivité, re-
orendre laur Tjlace dans les eraiol-
LES COMMENTAIRES DE LA PRESSE
FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE
On trouve encore dans la presse
de province d«« échos à l'appel du
président Laval. Ainsi L'Ouest-
Eclair (Rennes) écrit
Le net, le courageux apptU lancé
par M. Pierre Laval aux ouvriers a
eu, non seulement en France mais
dans le monde entier, un vaste et
légitime retentissement. Le pays tait
le plus grand gré au chef du gou-
vernement de lui avoir dit la vérité
sans fard dans toute son inexorable
rigueur. Tant d'hommes d'Etat sous
l'ancien régime, prenant ce peuple
pour un peuple d'enfants, 'avaient
pris d'habitude de l'endormir avec ce
creuses et fallaoieuses déclarations.
Quel Français, en vérité, ne serait
sensible à ces propos Inspirés à da
fois par notre Intérêt le plus direct
et Ia plus criante logique ? Malheur
à notre pays s'il ne voulait pas de
nouveau comprendre. Malheur à nos
chera prisonniers surtout, si la pro-
pagande anglo-russe entravait le re-
crutement des ouvriers.
On lit dans la Dépêche du Berry
(Bourges)
S'il n'y avait naguère aucune basse
Batterie Qu'on négligeât pour s'at-
voir, mais aujourd'hui notre orga-
nidation est absolument au point et
nulle réolamation ne peut plus être
Justifiée d'ailleurs nous restons
en relations avec les ouvriers em-
bauchés. Nous leur demandons de
nous écrire leurs impressions et
nous tenons le plus grand compte
de leurs suggestions dans les rap-
ports que nous adressons en Alle-
magne. Ce sont les ouvriers déjà
embauchas par nous qui sont les
meilleurs propagandistes. Bien loin
de leur promettre des merveilles qui
risqueraient de ne pas être réali-
sées, nous ne leur parlons en prin-
cipe que du minimum garanti, leur
laissant la surprise de voir par eus-
mêmes leur vie s'améliorer là-bas,
au delà de leurs espérances.
Et que peose-t-on d'eux en Al-
lemagne ? 7
Dans l'ensemble, les patrons et
les Ingénieurs sont on ne peut plus
satisfaite de la main-d'œuvre fran-
çaise, qui est préférée à celle de tou.
tes les autres nationalités. Quant
au peuple allemand il apprécie beau-
coup le sérieux, l'Initiative et sur-
tout la bonne camaraderie de l'ou-
vrier français des contacts franco-
allemandâ s'établissent dans le tra-
vail, qui se prolongent dans la vie
privée dès que les difficultés lin-
guistiques sont vaincues et que la
conversation devient possible on
voit des Français sortir avec des ou-
vriers allemande et être reçus dfen*
leur famille.
Et que pensent les ouvrier»
français de t'organisation du travail
et de la vie du peuple en Alle-
magne ?
Les Français qui travaillent en
Allemagne apprécient les méthodes
du travail allemand Ils sont- favo-
rablement Impressionnés par la fa-
miliarité qui règne entre ouvriers
Ingénieurs et patrons. Ils ont cons-
taté la valeur des réalisations socia-
les de l'Allemagne moderne', et la
mise en application par le gouver-
nement national-socialiste des prin-
cipes qui sont leur Idéal leur a fait
oublier les étiquettes politiques dont
Ils croyaient devoir s'affubler autre-
fois. »
Ainsi, il apparaît que ce mouve-
ment engendré par un simple besoin
de main-d'œuvre, pourrait avoir dane
l'avenir les plus heureuses consé-
quences pour le rapprochement fie
deux peuples qui auront appris, dans
le travail en commun à s'apprécier
et à se comprendre.
tations pour la prochaine moisson. =
Les yeux Eoe tournent vers la ville.
Les femmes de prisonniers espèrent t
que la relève pourra s'opérer et per- (
mettre le retour des absents. Les or-
ganisation? agrlooles ne manqueront
pas de faire appel à l'esprit de soli-
darité des travailleurs de la ville en c
faveur de la paysannerie. En préyl- 1
sion de l'augmentation des deman- t
des qui sont actuellement reçues, par a
le service de recrutement de la main- 1
d'oeuvre pour l'Allemagne, des bu- ï
reaux spéciaux vont fonctionner. Il e
doit en être créés dés demain à t
Cherbourg, Saint-LÔ, Valogne, Saint- t
HUalre. GranvUlè et Coutanoes. c
i
EN PICARDIE
On mande d'Amiens
L'appel adressé par le président) j 1
Laval aux ouvriers de France a trou- a
vé un profond écho en Picardie. Il i
s'agit d'assurer la relève des prison- <
niers de guerre en Allemagne et per- i
sonne ne songerait à se soustraire à i
ce devoir. La Somme est un pays de <
grande culture et ses paysans sont 1
depuis toujours les ennemis du com-
munisme. Ils ont aussi, en fournis-
sant le plus grand nombre de fcol-
dats, subi plus dourdement que tout
autre le poids de la défaite par le
nombre des leurs qui sont encore y
dans les stalags. a
C'est pourquoi l'appal de M. Pierre (
Laval annonçant qu'un nombre ta- ]
portant de cultivateurs prisonniers i
seraient libérés dès l'arrivée d'où-
vriers français en Allemagne a été
très favorablement accueilli. La terre ]
manque de bras, et des fermes picar-
des sont souvent dirigées par tes j
femmes dont les maris sont loin
de leurs foyers. La moisson prochai-
ne cause de vives inquiétudes et il
est ainsi de l'Intérêt général de voir,
revenir au plus tôt les cultivateurs.
Les citadins l'ont parfaitement
compris. Tous les ouvriers sont ces 3
lors prêts à accomplir fleur devoir de
solidarité. Les nombreux bureaux
d'embauché ouverts dans tout le té-
partement reçoivent la foule des can-
didats venus se renseigner sur les
conditions de travail en Allemagne.
Beaucoup d'ouvriers en chômage ont
déjà signé des contrats d'autres se1
préparent à le faire.
Telles sont nes premières réactions
suscitées par le aiscours du président
Lavai. Sur le plan pratique, elles se
sont traduites par des engagements
qu'il est encore difficile de dénom-
brer avec certitude, mais on peut
assurer d'ores et déjà qu'ils autori-
sent les meilleurs espoirs.
tirer les bonnes grâces des masses
ouvrières, en aucune occasion on ne
leur a rendu autant d'honneur que
le fait M. Pierre Laval, parce qu'id
sait qu'elles en sont dignes, et que
•les perfidies des communistes et
l'ardeur de leurs campagnes ne pré-
vaudront pas contre la raison et
contre le cœur. Contre la raison,
car ta création d'une Europe nou-
velle, si elle ne se fait pas avec la
France, se fera contre elle, et que
notre participation doit se manifes-
ter par des actes véritables et non
pas seulement par de bonnes paro-
les. Oontre le cœur, car par une
chance qu'aussi bien nous aurions
pu ne pas rencontrer le départ d'ou-
vriers français vers l'Allemagne, sera
compensé par le retour dagrioul-
teurs en leurs foyers.
La Sarthe du Matin (Le Mans):
C'est pour conserver notre civi-
lisation et pour éviter aux généra-
tions futures d'être îles esclaves d'un
régime aussi odieux que le bolche-
visme que notre gouvernement a
choisi la position que l'on connalt.
S'il y avait une autre politique con-
forme aux Intérêts de la France!
qu'on' se persuade bien qu'il l'eût
ANNIVERSAIRE l
II y a deux ans l'armistice était signé., Journée douloureuse,
journée de deuil, où notre pays, blessé et vaincu, voyait s'ef-
fondrer ses illusions et ses derniers espoirs. Le deuil et la dou-
leur ne se sont pas effacés depuis lors, et il serait affreux qu'ils
fussent oubliés. Une nation vaincue qui en arriverait à se com-
plaire dans son désastre serait définitivement perdue, Comme
l'a dit le président Laval: « Notre génération ne peut pas se rési- «
gner à être une génération de vaincus. » Nous l'avons rappelé
récemment après le chef de l'Etat, le devoir de notre pays, ]
qui veut vivre, qui veut reprendre sa place sous le ciel, est de
tirer virilement les leçons de sa défaite, et non de considérer
celle-ci avec une sorte de délectation morose. L'armistice signé
le 25 juin fut la conséquence d'un effondrement militaire dû
lui-même à une longue suite d'erreurs et de fautes politiques.
Rien de plus et rien de moins. w
Les chefs militaires de la France l'ont déclaré inévitable.
Groupés autour du maréchal Pétain, des hommes politiques à
la suite du président Laval l'ont considéré comme une préface
à un effort de reconstruction. Ce qui n'avait pu être réalisé
dans la paix, la pacification de l'Europe, pouvait être, pensaient-
ils, accompli après la terrible leçon et malgré la terrible leçon.
Tel fut le sens de réntrevue d&Mbfltoire. Une politique de col-
laboration européenne posait des problèmes complexes et délicats
que les divers gouvernements qui se sont succédé ont tenté de
résoudre. Mais il fallait pour cela établir d'abord dans le pays
une unité morale aussi complète que possible, éviter le péril des
dissidences matérielles et spirituelles. C'est à quoi s'est attaché
le président Laval, sous la haute autorité du maréchal Pétain.
Il veut parfaire l'oeuvré qu'il avait ébauchéje au lendemain des
tristes journées de juin 1940, et il fait présentement appel au
sentiment de la solidarité qui doit unir tous les Français.
Solidarité entre les ouvriers de l'arrière d'hier et les com-
'̃ battants aujourd'hui prisonniers, les favorisés d'hier relevant
les seconds en première ligne. Solidarité entre les travailleurs
des champs retrouvant leur foyer et ceux des villes qui auront
[ volontairement quitté le leur. Solidarité enfin entre la zone
occupée et la zone libre, celle-ci prenant spontanément sa part
t d'une charge qui risque de peser uniquement et trop lourdement
sur l'autre moitié de la nation. j • j
î Puissent ainsi les épreuves que le pays connaît depuis deux
ans, et'qui ne s'atténueront pas avec la prolongation des hosti-
lités, redonner à la France le sentiment vivant d'une unité retrem-
r pée dans le sacrifice A cette condition, la patrie, qui grâce
à la courageuse sagesse du Maréchal en juin 1940 a épargné
un sang précieux, pourra regarder en face un avenir encore
incertain, mais qui idépeoâ danî une large mesure de sa force
d'âme et surtout de son sens des réalités.; C'est pourquoi
dans l'amertume du souvenir ne doit se glisser aucun désespoir.
srulirte. Moto, cornu» son chef l'a
déjà dit, il n'y en a pas d'autre.
Dans Le Bourguignon (A/uxerre):
On ne noue demanda de lournlr
que notre travaU_penaant que coule
te «sang des guerriers. Ne nous y
trompanis pas. C'est le test là est
la pierre de touche. Selon notae
réponse iJ.AJIi1emagne «saura si elle
doit nous ranger parmi ses ennemi
et ceux du monde qui se orée, et
toute son attitude demain dépen-
dra de notre choix. Nous avons en-
core une tols la parole. Prenonis-y
Bande. 11 est des queutions qu'on ne
nous posera pas une foie de plus.
Avec l'Allemagne ou contre elle ?
Dans la Dépéche de l1rest
Prenoras-y garde nous avons la
parole Le bon sens nous diote que
nous ne devons pas laisser échapper
une. occasion, aussi peu coûteuse
d'obtenir la libération, de certains d'e
nos prisonniers et du même coup de
nous ranger parmi les participante
de la lutte dont dépend la civilisa-
tion et la vie de l'Europe.
Le Mémorial de Saint-Etienne
exprime en ces termes sa confiance
dans la politique de M. Laval
S'il était fait obstacle a la politi-
que, du chef du gouvernement, ce
n'est pas lui. mais les prisonnière
et la France qui en supporteraient
les conséquences douloureuse» si,
au contraire, cette politique donne
les résultat» heureux que l'on at-
tend c'est la voie ouverte vers une
Europe nouvelle réconciliée. Voilà ce
qu'a dit et le but que veut atteindre
le chef du gouvernement.
Enfin, le Petit Dauphinois ex-
prime, lui aussi, en ces termes, sa
confiance envers les ouvriers fran-
çais
M. Pierre Laval ne s'est certaine-
ment pa» trompé en penisant que
nombreux seraient, en l'écoutant,
nos travailleurs en chômage ou tra-
vaillant au ralenti dont la pensée
irait vers ceux 14e leurs compatriotee
qui attendent, là-bas, derrière les
barbelés, loin des présences chères,
et que la solidarité française n'aura
jamais trouvé pour s'affirmer une
uu£&i magnifique occasion.
LA PRESSE.SUISSE
Berne, 25 juin.
Le dernier discours prononcé
par le président Laval continue à
retenir l'attention de la. presse
suisse. L'éditorialiste des Basler
Nachrichten relève |>articuiière-
ment le passage du discours où le
président Laval fait appel au sens
de la solidarité nationale des ou-
vriers français et où il leur fait
entrevoir un avenir meilleur.
En pratique, poursuit le Journa-
liste, l'appel de M. Pierre Laval au 1
monde ouvrier constitue un plébis-
cite. Il faut avouer en tout cas qu'à
la base des déclarations d"u prési-
dent du conseil français se trouve
une idée constructrice, et que cette
idée vaut mieux que les plaintes
émises jusqu'ici sur la misère de
la France ou que les souhaits théo-
riques d'amélioration du sort du
pays.
De toutes les nouvelles qui sont
parvenues récemment de France,
même celles émanant d"u camp des
adversaires politiques de M. Laval, il
ressort que sa popularité s'accroît.
Le plan du pressent Lavai, s'il peut
être mis à exécution, accroîtra en-
core cette popularité.
• WEUX-TTJ devenir un homme.
» APPRENDRE UN METIER ? 7
ENGAGE-TOI
DANS uB SERVICE GENERAL
'DE
L'ARMÉE DE L'AIR
1
LA GUERRE AERIENNE
ANGLO-ALLEMANDE
COMMUNIQUE ANGLAIS
Londres, 25 juin. Au cours
des opérations qui se sont dé-
roulées au-dessus de la partie
ouest de la Manche cette nuit,
nos chasseurs ont attaqué des
navires ennemis au large de la
côte bretonne 2 de nos chas-
seurs sont manquants.
Des troupes canadiennes
en Grande-Bretagne
Londres, 25 juin. Un nou-
veau contingent de troupes ca-
nadiennes viennent d'arriver en
Grande-Bretagne. Elles ont été
accueillies par le contre-amiral
Sir Arthur Bromley, représen-
tant Te ministère des Dominions.
Le service national
en Angleterre
Londres, 26 juin. Le ministère
du travail et du service national
annonce que l'inscription en vue
du service national a été étendue
aux hommes âgés de 50 ans et aux
femmes âgées de 45 ans. L'âge li-
mite des hommes appelés à servir
dans les formation* armées reste
sans changement
Les fortifications
allemandes
le long des côtes
de l'Atlantique
Milan, 25 juin. « Le west-
wall (rempart de l'ouest), ligne
de fortifications élevée par la
Wehrmacht le long des côtes de
l'Atlantique, peut être consi-
déré comme terminé, même si,
ça et là, des travaux de renfor-
cement sont encore en cours
cette construction composée
d'une quantité de Bunkers (for-
tins) gigantesques est si solide
qu'elle garantit maintenant le
maximum de sécurité au conti-
nent », mande d'Irun le corres-
pondant du Corriere della Sera.
Ce fait n'exclut pas l'éventua-
lité de quelques petits coups de
mains des Anglais, comme ceux
de Saint-Nazaire et de Boulo-
gne. Le Westwall n'est pas seu-
lpment une ligne défensive mais
aussi un chantier naval et une
base offensive créée pour ali-
menter la bataille de l'Atlanti-
que que les submersibles alle-
mands et italiens livrent sur les
côtes adverses au tonnage an-
glo-saxon.
Après s'être assuré sa pleine
liberté d'action sur le continent,
la Wehrmacht a construit, sur
une échelle imposante, un
grand nombre de nouveaux
sous-marins. Elle a, en même
temps, créé des bases sûres et
modernes qui les tiennent à
l'abri des bombardements de
l'aviation ennemie et qui per-
mettent d'abréger les arrêts for-
cés entre deux croisières du
même bâtiment,
LES OPERATIONS
MILITAIRES
Communiqué allemand
du 25 juin
Quartier général du Fûfhrer,
?5 juin. Le haut commande-
ment des forces armées alle-
mandes communique
Dans la région fortifiée de
Sébastopol, l'attaque des troupes
germano-roumaines a continué
à gagner du terrain au cours de
combats acharnés dans les bois
et les maisons.
La Luftwaffe a effectué de 1
violentes attaques couronnées
de succès, surtout contre les po-
sitions de la baie du sud, près
d'Inkerman et contre la zone
défensive autour de Nikolaïev-
ska.
Au sud-ouest de Kharkov, une
attaque qui a pour but d'anéan-
tir des groupes de forces enne-
mies est en cours depuis le 22
juin.
Sur le reste du front oriental,
à l'exception des durs combats
couronnés de succès, livrés dans
la région du Volkhov contre
l'ennemi encerclé, aucune opéra-
tion importante.
Des avions de reconnaissance
ont détruit dans le golfe de Fin-
lande un dragueur de mines.
Dans la mer Glaciale, la
Luftwaffe a coulé, dans la baie
de Kola, deux navires de com-
merce jaugeant au total 11.000
tonneaux et endommagé un au-
tre grand cargo à coups de bom-
bes.
Les Soviets ont perdu hier 71
avions. Deux de nos appareils
sont manquants.
XXX x
En Afrique du Nord, les trou-
pes germano-italiennes ont brisé,
la résistance de l'ennemi à là
frontière égypto-libyenne et se
sont emparées des forteresses de-
Capuzzo, Sollum et Halfaya.
Talonnant les troupes britanni-
ques en déroute, les troupes de
l'Axe ont atteint Sidi-Barrani et
la région située au sud-est de
cette localité.̃
Dans la lutte contre la Grande-
Bretagne, la LuftwaMe a lancé
des bombes explosives et incen-
diaires la nuit dernière dans la
région Industrielle de Birmin..
gham ainsi que contre des ob-
jectifs militaires dans le sud-est
de l'Angleterre.
L'adjudant-chef Steinbach, ti-
tulaire des feuilles de chêne de
la croix de chevalier de l'ordre
de la croix de fer, pilote dans
une escadrille de chasse, n'est
pas rentré à la suite de sa 99°
victoire aérienne. L'aviation alle-
mande perd en lui un de ses
plus brillants chasseurs. Le
Führer a rendu hommage à
l'héroïsme de l'adjudant-chef en
lui décernant les feuilles de chê-
ne avec glaive de la croix de
chevalier de l'ordre de la croix
de fer. Au cours des succès rem-
portés dans l'Atlantique et dont
il a été fait mention dans le
communiqué d'hier, le sous-ma-
rin du lieutenant de vaisseau
Roltin s'est particulièrement dis-
tingué.
̃
Les entretiens
Roosevelt-Churchill
Washington, 25 juin. Le
président Roosevelt et M. Chur-
chill ont tenu jeudi matin une
conférence à la Maison-Blan-
che avec les leaders du Con-
grès appartenant aux deux
grands partis politiques amé-
ricaine.
Après la réunion du conseil
de guerre du Pacifique, les
deux hommes d'Etat auront cet
après-midi des entretiens avec
lord Halifax, ambassadeur de
Grande-Bretagne, et avec M.
Cordell Hull, secrétaire d'Etat.
Réunion extraordinaire
du conseil de guerre
du Pacifique
Washington, 25 juin. Le
président Roosevelt a présidé
aujourd'hui une réunion extra-
ordinaire du conseil de guerre
du Pacifique.. A cette réunion
assistaient M. Churchill, pre-
mier ministre britannique, et
M. Mackenzie King, premier
ministre canadien, ainsi que les
représentants des autres na-
tions unies du théâtre de la
guerre du Pacifique Australie,
Nouvelle-Zélande, Chine, Indes
Néerlandaises, Pays-Bas. Dans
les milieux informés de la capi-
tale américaine on considère
comme probable qu'au cours de
cette réunion le président des
Etats-Unis mettra les membres
du conseil de guerre du Paci-
fique au courant des résultats
des conférences qui ont lieu
actuellement entre le premier
ministre de Grande-Bretagne et
lui sur la stratégie de guerre.
M. SERRANO SUNER
REGAGNE L'ESPAGNE
Rome, 25 juin. M. Serrano
Suner, ministre espagnol des af-
faires étrangères, a quitté Rome
ce soir pour rentrer en Espagne.
Les alliés ont pris Koupiansk
important nœud ferroviaire situé
à une centaine de kilomètres à l'est de Kharkov
La défense dé Sébastopol continue acharnée
L'événement du jour, en ce qui
concerne les opérations sur le
front germano-soviétique, est l'ocr
cupation jeudi (trois jours après
le déclenchement de la nouvelle
offensive du maréchal von Bock),
à la suite de violents combats,
de Koupiansk par les forces al-
liées.
Koupiansk, sur l'Oskol, affluent
de gauche du Donetz, se trouve
à une centaine de kilomètres à
l'est et légèrement au sud de
Kharkov. C'est une plaque tour-
nante importante dans le systè-
me des voies ferrées qui, dans le
sud de l'U. R. S. S., assure le
trafic de la partie du bassin-in-
dustriel du Donetz encore aux
mains des Russes vers le Nord et
l'Est.
On ne possède encore aucyan
renseignement sur les opérations
qui ont abouti à ce succès des
armées alliées. Il est vraisembla-
ble qu'il résulte des efforts con-
jugués des forces qui ont fran-
chi le Donetz supérieur au sud de
Voltchansk (à 65 kilomètres au
nord-est de Kharkov) et de celles
qui, du confluent du Dc|ietz et de
l'Oskol (au voisinage d'Izioum)
remontaient le cours de ce
dernier fleuve.
Dans cette nouvelle offensive,
le commandement de la Wehr-
macht opère suivant sa tactique
habituelle après une prépara-
tion d'artillerie de plusieurs heu-
res, l'infanterie se lance à l'as-
saut, précédée de blindés dont le
nombre atteint de 150 à 200
unités.
Cette opération prélude-t-elle à
une tentative de vaste envergure
contre le Caucase ? Il serait pré-
maturé de l'affirmer, encore que
le rôle de protection et de sécu-
rité de cette manœuvre sur l'aile
gauche du dispositif du maréchal
von Bock apparaisse clairement.
x x x
A Sébastopol, les assiégés ne
paraissent pas décidés à aban-
donner la résistance, bien au con-
traire. Ils contre-attaquent dans le
secteur sud et leur défense du
quartier situé au nord de la baie
Siévernaîa pourrait être une
répétition générale de ce que
sera la défense du reste de la
ville.
La nuit même n'interrompt pas
les combats, et c'est mètre par
mètre que l'infanterie et les pion-
t ̃
STRATÉGIE MONDIALE
La fièvre belliqueuse qui il
y a un quart de siècle a secoué ]
si profondément une partie des i
peuples de la terre n'avait cer- 1
tes pas usurpé le nom de guer- <
re mondiale qui lui avait été <
généralement donné. Cepen- ]
dant, à la lueur des événements ]
actuels, on reconnaît que cette 1
formidable éruption fut propre- ]
ment européenne. C'est sur les 1
champs de bataille de France,
de Russie et des Balkans que
se sont jouées les parties deci-
sives. Les opérations engagées
sur les théâtres extérieurs n'ont
eu aucune répercussion bien
sensible sur les résultats des
grandes rencontres qui se n- j
vrèrent et se dénouèrent autour
des territoires des empires cen-
traux.
Les hostilités présentes, qui
embrassent véritablement tou-
tes les régions du globe, méri-
tent cette fois incontestable-
ment le titre de conflit mondial
les cinq continents sont en
pleine effervescence, tandis que
les étendues illimitées de l'At-
lantique et du Pacifique sont
sillonnées de bâtiments adver-
ses qui se cherchent pour se
détruire.
Ce caractère d'universalité
d'une conflagration qui a dis-
socié le «rythme de la vie in-
ternationale entraîne ses con-
séquences les plus immédiates
et les plus visibles dans la con-
duite de la guerre. Pour la
première fois depuis que les
hommes se battent entre eux,
c'est-à-dire depuis qu'ils exis-
tent, une action entreprise sur
un point du globe retentit jus-
qu'aux antipodes, et une batail-
le gagnée ou perdue dans l'Eu-
rope septentrionale modifie
l'équilibre des forces en Méla-
nésie.
Cet état de choses s'est ma-
nifesté, depuis quelques mois,
dans beaucoup de cas qu'il est
facile de discerner. Les rapides
progrès du Japon dans le Paci-
fique occidental, en menaçant
directement l'Australie, ont for-
cé l'Angleterre à libérer les
contingents provenant de ce
lointain dominion et l'ont ame-
née, par suite, à suspendre
niers germano-roumains doivent
conquérir le terrain.
Le commandement soviétique
n'a d'autre part pas renoncé à
ses tentatives en vue de soula-
ger les défenseurs de la forte-
resse. Au cours de la nuit de
mercredi à jeudi, des unités ve-
nues du Caucase ont effectué un
débarquement à l'ouest de Yalta
(localité voisine de Balaklava, sur
la mer Noire, au sud de Sébas-
topol, et qui constitue une sorte
de no man's land). Ces troupes
sont actuellement en butte, dans
les défilés des monts Ycâla, aux
attaques des forces de l'Axe qui
ont reçu des renforts de Simfé-
ropol et de Féodosia, port proche
de l'isthme de Kertch.
4
L'occupation de Koupiansk
Moscou, 25' juin. On an- J
nonce officiellement qu'après de
violents combats les troupes so-
viétiques ont évacué Koupiansk.
Un-article de M. Davis,
ancien ambassadeur
des Etats-Unis à Moscov [
Stockholm, 25 juin. La, )!
presse suédoise reproduit un ar-
ticle de M. Davis, ex-ambassa-
deur des Etats-Unis à Moscou, i
dans lequel le diplomate améri-
cain révèle que l'Union soviétj-
que, depuis plusieurs années
déjà, se prépare méthodique- f
ment à la guerre.
En 1937 déjà, précise M. Davis.
15 millions- de jeunes citoyens so-
viétiques étaient soumis. à la pré-
paration .militaire,; et cela par- w-
tir de l'âge de 6 ans. En 1940 ce
ohiffre atteignait 18 millions.
Les fabrications' d'armes avaient
pris en outre en U.R.S.S. de for.
midables proportions. En 1938 l'ar.
mée' rouge disposait de 4.000
tanks, et après cette date. et sur-
tout après Munich, un effort con-
sidérable fut réalisé dans ce dn.
maine.
Depuis cette époque 90 de l'in.
dustrie soviétique travaille pour
la préparation militaire.
M. Davis déclare ensuite qu'en
signant, en août 1939, un pacte
avec l'Allemagne le gouverne-
ment des Soviets n'avait en vue
que de gagner du temps pour
renforcer sa puissance militaire.
La conquête des Etats balles
et la guerre contre ta Finlande
n'ont eu pour objectif que ne
prendre et d'occuper des posi-
tions favorables en vue d'un
conflit avec l'Allemagne.
son offensive en Cyrénaïque.
Les difficultés auxquelles avab
à faire face l'U. R. S. S. en
Europe ont exercé une influera
ce imprévue sur la situation
dans le Mandchoukouo et la
province de l'Amour. Les Ja-
ponais et les Russes, qui de-
puis bien des années vivaient
là-bas dans un état d'hostilité
latente, et qui appartiennent a
des coalitions rivales, ont jugé
bon, d'un commun accord, de
ne pas s'attirer un ennemi de
plus, et continuent de se sur-
veiller réciproquement l'arme
au pied.
Dans le même ordre d'idées,
il n'est pas douteux que l'em-
pire du Soleil Levant n'ait pro-
fité, pour se jeter dans la mêlée,
du moment où deux de ses ad-
versaires principaux, l'Angle-
terre et les Soviets, avaient
toutes leurs ressources absor-
bées, en Europe ou en Libye,
dans une lutte extrêmement
sévère. Plus récemment, la ten-
tative des Nippons contre les
îles Aléoutiennes, à proximité
immédiate du territoire de e
l'Alaska, s'explique par ce
fait que les Etats-Unis ont porté
une notable proportion de leurs
forces navales dans les mers
européennes.
A un point de vue particulier,
mais de la plus haute impor-
tance militaire, des circonstan-
ces défavorables venant trou-
bler les communications sur les
principales routes maritimes
provoquent de telles lenteurs
dans l'arrivée des troupes et
des ravitaillements sur des
théâtres d'opérations séparés de
la métropole par des milliers
de kilomètres que les problè-
mes qui se posent peuvent de-
venir véritablement insolubles..
C'est ainsi que les convois
britanniques ne passant plus
par la Méditerranée et le canal
de Suez, mais faisant le tour
de l'Afrique, le gouvernement
de Londres a été dans l'impos-
sibilité de renforcer à temps, et
d'une façon suffisante, la dé-
fense de la Malaisie et celle de
la Birmanie. 1
n semble que ce soit là qu'il
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