Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1914-07-09
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 juillet 1914 09 juillet 1914
Description : 1914/07/09 (Numéro 9607). 1914/07/09 (Numéro 9607).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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LA CBtflX m
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l'L.-M., président de l'Association des anciens
élèves, remit le monOnientià la garde de l'Ecole.
Le voile sguf- recouvrait lejinonument fut enlevé
uïors, au milieu des 'applaudissements.
iLe général Cornille a ewuite retracé les ver-
jus héroïques des polytGtJhnioieas et les ser-
vices rendus à ;la France. Puis, le ministre de
lu Cîusrre prononça- ij&jn .discours
« te monument îfiàûlg'uré, aujourd'hui, per-
pétue le souvenir des mémorables Journées où
les élèves de l'Ecole, hâtivement instruits dans
l'exercice du canon, flrent avec succès, contre
l'ennemi, leur première école à feu. Les puis-
sances coalisées se ruaient contre la France
Napoléon, faisant appel à toutes les ressour-
ces de son génie, s'efforçait, dans une lutte
suprême, de ramener la victoire infidèle aux
aigles de son armée partout s'orgaal»alent
les renforts les polytechniciens, enflammée
de patriotisme, demandèrent à abandonner
leurs études pour servir dans les bataillons
d'artillerie de la garde mobile.
Vous avez entendu quel fut leur héroïsme
Les ennemis eux-mêmes dit, en 1815. Car-
not, ministre de l'Intérieur « ont admiré leur
courage et leur belle conduite. » Oea précieuses
vertus sont restées les vôtres, jeunes gens
Eh terminant, M. Messimy a remis la crois de
la Légion d'honneur à M. Bourgeois, professeur
de chimie, et annoncé plusieurs roeettes et
palmes d'académie.
Le président s'est retiré vers midi.
Le monument, oeuvre de M. Corneille Theu-
nissen, 'représente un élève, de 1814, debout
devant un canon et brandissant son sabre en un
geste héroïque.
Il y a cent ans, la grande armée revenue üo
Russie, aux trois quarts anéantie, avait à sou-
tenir le char de l'Europe anéanti. Napoléon dut
faire appel à toutes les ressources en hom-
mes. Les élèves de Polytechnique réclamèrent
le droit de combattre, fis furent utilisés à la
formation de la garde nationale de Paris, et dès
février 1914, ces jeunes gens montèrent la
garde aux barrières. Leur nombre était insuf-
fisant pour que le service fut assuré normale-
ment des élèves doublèrent et même tri-
plèrent leur tour.
Le 28 mars, les trois batteries des polytech-
niclens furent placées sous les ordres du com-
mandant 1,,vain. Le cercle des ennemis se rétré-
cissait dangereusement autour de Paris.
Le lendemain, les polytechniciens furent
chargés par les cosaques. Deux de leurs canons
se lancèrent à l'assaut avec un escadron du
7' cuirassiers. 118 avaient des morts à venger
peu leur importait que l'ennemi fût plus nom-
breux, plus puissant et plus riche de réserves.
Ils reprirent leurs canons.
A fa fin de la journée, lea survlvants du
combat étaient rassemblés à la barrlère du
Tronc» dont ils défendaient l'accès. A 11 heures
du soir, on leur donnait l'ordre de se retirer
sur Fontainebleau.
LE SOUS-MARIN « CALYPSO»
coulé
PAR 150 MÈTRES DE FOND
Trois morts et un blessé
Un accident, qui aurait pu avoir les plus
graves conséquences, s'est produit hier
après-midi, au large de Toulon, au cours
de manœuvres navales effectuées en pré-
sence de Djemal pacha, ministre de la ma-
rine ottomane.
L'armée navale avait appareillé de Tou-
lon à midi et devait subir des attaques de
sous-marins entre la pointe du Titan et le
cap Camarat. C'est au cours de cette ma-
nœuvre que le sous-marin Calypso, con-
voyé par le torpilleur Mousqueton, s'est
abordé avec le submersible Circé.
La rapidité d'évolution des sous-marins
amena le Calypso et le Circé l'un contre
l'autre à ce moment, ils naviguaient en
surfaoe.
Le Circé prit le Cadypso par le travers.
L'eau pénétra rapidement par un trou
béant ouvert dans la coque du sous-marin.
Comme tous les sous-marins étaient en
surface, n'ayant pas encore commencé leurs
plongées pour simuler le lancement des
torpilles; les signaux lancés par le Calypso
furent vite aperçus. Le torpilleur Mous-
queton arriva rapidement, avec plusieurs
sous-marins. Le sauvetage s'opéra avec
une grande rapidité.
Le commandant Aubert et son second
rassemblèrent en quelques secondes leurs
hommes qui détachèrent leurs petits ca-
nots, cependant que les embarcations du
Mousqueton et d'autres sous-marins s'avan-
çaient.
L'évacuation se fit avec beaucoup d'or-
dre, tout le monde ayant gardé son sang-
froid, mais la mer était mauvaise et plu-
sieurs hommes durent se jeter à l'eau, où
des embarcations de sauvetage les recueil-
lirent.
L'équipage a été sauvé à l'exception d'un
homme qui a disparu avec le sous-
marin coulé deux sous-offlciers, frappés
de congestion, recueillis et soignés à bord
du Mousqueton, sont décédés peu après
l'accident. Les corps ont été ramenés
l'hôpital de Saint-iMandrier par le cuirassé
Saint-Louis, de la division de complément.
Le croiseur-cuirassé Léon-Gambetta,
battant pavillon du commandant de la
deuxième division de l'escadre légère, fut
le premier des gros navires qui appro-
chèrent du théâtre de l'accident.
Déjà le Mousqueton et plusieurs sous-
marins s'étaient réunis pour tenter les
préliminaires d'un renflouement il fallut
y renoncer, car cette opération était im-
possible, le sous-marin ayant coulé par
150 mètres de fond.
Des bouées ont été placées pour repérer
l'endroit où le Calypso a coulé.
Djemal pacha, qui se trouvait sur le
Courbet avec les officiers de sa mission,
a tenu à féliciter l'amiral Boué de Lapey-
rère pour la belle présence d'esprit mon-
trée par l'équipage du Calypso au moment
FEUILLETON DU 9 JUILLET 1&14
La nouvelle croisade
des enfants
Aathetme est allé jusqu'au fleuve, puis
il a b%ttu en retraite, abandonnant l'ins-
tituteur à son audace aventureuse. En
forêt il n'a peur de rien, mais dans cette
ville infinie, toute jaune at toute chaude,
il y a vraiment trop de maisons, trop
de maisons et trop de gene. Non sans peine
il a retrouvé le chemin de son auberge,
qu'il ne quittera plus désormais pendant
toutes les recherches. Seul, ou avec le pa-
tron, il boit, pour s'occuper, des fiasques
au col long, à la panse large, emplies de
vin dei Castelli qui englue un peu la
bouche, mais qui laisse un goût agréable.
Quand il est de bonne humeur, le patron
va jusqu'à lui offrir une fiasque de Fras-
cati qui, lui-même, ne vaut pas le Mont-
mélian ou le Saint-Jean, crûs renommés en
Savoie.
Les rouliers, qui, le long diu Tibre, trans-
portent le vin, les légumes, le foin, le
blé et les fruits de la campagne romaine
et jusque du port d'Ostie, sur leurs cha-
riots à deux roues traînés par de grands
bœufs blancs aux cornes en forme de lyre,
font volontiers une halte prolongée devant
l'ostérie avant de franchir. la Porte Setti-
miana. pratiquée dans l'ancien mur qui
la TVo«f.«vArj» Aivthelmfi tr influe
de l'accident et pour le wurage des autres
équipages qui procédèrent au sauvetage.
L'amiral Boué de Lapeyrère a fait effec-
tuer dans la soirée quelques manœuvres
partielles et des évolutions de torpilleur3
et de croiaeurs-cuiraesés entre les îles
d'Hyèree et daint-Tropei.
Les victimes
Les cadavres ramenés par la cuirassé
Saint-Louis sont ceux du premier maître
électricien Cochet, et du deuxième maître
électricien Galliou. Un homme de l'équi-
page aurait en outre disparu. On ignore
son identité, car l'armée navale n'a pas en-
core communiqué les résultats de l'appel
des hommes du sous-marin. Enfin une
quatrième victime serait un matelot du
Calypso qui a été recueil4i par le croiseur-
cuirassé Léon-Gambetta, grièvement blessé.
Chambre des députés
Séance du mardi 7 juillet (suite)
La Chambre voto sans d^bat divers crédits
25 000 francs pour secours aux Français vic-
times des troubles du Mexique 40 000 francs
pour les dépenses de la Commission financière
des affaires balkaniques 24 974 francs pour le
nouveau sous-soerétariat d"Etat des Affaires
étrangères (période du 15 Juin au 31 décembre
1914) 10 millions pour l'expropriation de la
forêt d'Eu 280 000 francs pour l'aménage-
ment de nouveaux ateliers à l'Imprimerie na-
tionale, rue de la Convention.
Le voyage
du président de la République
en Russie et dans les pays du Nord
L'ordre du jour appelle la disousslon du
crédit extraordinaire de 400000 francs de-
mandé pour le voyage de M. Poincaré en
Russie, en Suède, en Danemark et en Norvège.
M. Jaurès. Je vais dire pourquoi mes amis
et moi repousserions le créait demaniûé.
Ce n'est pas que nous n'ayons pas la plus vive
sympathie pour toutes les démarches de cour-
toisie propres à' assurer la paix.
Mais depuis quel que temps, on semble tenté
d'user et d'abuser de ces voyages pour contrac-
ter, au nom de la France, des engagements
qu'elle ne connaît pas. (Appl. à l'extrême-
gauche.)
Nous nous refusons plus que jamais à sanc-
tionner la politique des traités secrets. (Appl.
aux mêmes banos.)
Nous ne voulons pas qu'on nous engage dans
le règlement du problème oriental par un traité
dont nous ne connaissons ni le texte, ni le sens,
ni les limites.
Il y a quelques années, on avait dévolu au
peuple russe un semblant de liberté parlemen-
On avait pu croire qu'il aurait été appelé à
contrôler les traités et les engagements pris en
son nom.
Mats peu à peu on a mutilé les pouvoirs de
garantie de la Douma.
Et c'est pour ne pas nous associer à ce qui
s'est fait pour dépouiller le peuple» rusée de «es
libertés élémentaires, que nous repoussons le
crédit. (Très bien I à l'extrême-gauche.)
M. Viviani, president du Conseil, ministre des
Affaires étrangères, répond
Il serait assez difficile de concevoir le main-
tien d'une alliance sans entrevue et entretien
entre ceux qui l'ont fondée et conservée. (Très
bien !)
M. Jaurès nous refuse les crédits destinés à
permettre au président de la République de
rendre visite au peuple russe.
M. Vaillant. Au tsar, pas à la nation russe
(Appl. à l'extrême-gauche.)
M. Viviani. Je puis lui déclarer qu'aucun
engagement ne saurait être pris dans ce voyage,
de nature à porter atteinte à la politique inté-
rieure des deux pays. (Très bien !)
Je ne peux suivre M. Jaurès dans le reste
de ses observations ce serait précisément
«'ingérer dans la politique intérieure d'un
autre pays.
L'Histoire de l'Europe depuis vingt ans dit
assez que l'alliance franco-russe répond à l'in-
térêt et aux voeux des deux peuples.
Grâce à elle, la Russie, la France et d'autres
pays ont pu être réunis en une Conférence en
vue d'empêcher l'éclosion des conflits on d'en
prévenir l'extension.
Cette alliance, en même temps, a contribué
puissamment au maintien de la paix, grâce à
laquelle peuvent se développer le progrès social
et la prospérité économique.
C'est pourquoi nous insistons pour le vote
du projet soumis à la Chambre. (Appl. sur de
nombreux bancs.)
Par 428 voix contre 106, le projet est adopté.
L'élection des Sables-d'Olonne
Aux Sables-d'Olonne, M. Pacaud a été pro-
clarné élu par voix contre 8258 voix a
M. Henri Bazlre la majorité absolue nécessaire
était de 8287 voix.
M. le commandant Briant estime que la jus-
tice élémentaire exigerait l'invalidation de
M. Pacaud.
Quarante bulletins n'ont pas été annexés, mal-
gré la loi, au dossier de l'élection.
Or, la majorité absolue eût été modifiée, et
M. Pacaud n'était pas élu.
Dans l'élection de Castres, un cas absolument
identique s'est présenté; la Chambre l'a tranché
dans le sens indiqué par l'orateur, en déclarant
qu'on avait bien fait en décidant un deuxième
tour de scrutin.
A moins de dire que sa jurisprudence s'ins-
pire uniquement du parti auquel appartient
l'élu, la décislon à intervenir doit être aujour-
d'hui la même.
Agir autrement serait proclamer hautement
que l'équité ne compte pas.
M. GredUt, rapporteur, déclare avec audace
que les questions d'élection sont essentielle-
ment « une question d'espèces -̃>. (Exclama-
tions.)
D'ailleurs, M. Ba2ire et son journal n'atta-
quent-ils pas sans cesse la Commission chargée
d'examiner cette élection, tout comme la Chamr
bre elle-même ?
Voix diverses. Ce n'est pas la question 1
M. Grodet poursuit qu'aux Sables-d'Olonne
40 bulletins contestés n'ont pas été, contraire-
ment à la loi, soumis à la Commission de recen-
sement.
Mais qu'est-ce que cela fait ?
de main à l'occasion. Il a prouvé sa com-
pétence en réparant un essieu et n'a pas
perdu l'habitude de rendre service à cha-
cun bien que l'ombre de ses bois manque
par trop aux Pues de Rome. Maintenant on
t'apprécie, on l'utilise, et l'on admire pêle-
mêle sa complaisance, ses muscles d'acier,
son adresse. Entre gens de même métier,
la mimique est un langage qui peut suf-
lire amplement. Quelquefois les rouliers
lui chantent de belles chansons d'Italie, et
notre Aruthehne enthousiasme leur rugit
les Allobroges.
Le soir, j'ai d'autres clients, lui an-
nonce le patron.
Je me contente de ceux-ci.
Les autres sont plus disttngués. Ce
sont les suisses du Vatican. Ils viennent
jouer à la manille.
Et tes gardes-suisses, en effet, ne tardant
pas à venir. Ils sont gras et leurs visages
respirent la fleur de santé. On fraternise,
on joue aux cartes, on caresse la bou-
teille, on est presque du même pays. Ah
ce petit vin dei Castelli, il est pâteux et
tiqucreux, et non pas sec et fanfaron
comme le vin de chez nous de chez noua
aussi, comme le vin de Tormery, de
Chignin ou de Vimines.
Vimines. Chignin, Tormery ?
Mais oui, ce sont crûs de Savoie.
Comme le vin de Neuchâtel, de Via-
leneuve ou d'Yvome.
Neuchâtel, Villeneuve, Yvorne ?
Mais oui, ce sont nos crûs de Suisse.
Ces mystérieuses syllables allument des
étincelles dans les yeux de ces braves
gens et leur donnent la nostalgie de leurs
coteaux, de leurs montagnes, de leur petite
vie de camoazne. Et la nostalgie aboutit au
Il n'y a eu que 232 bulletins nuls relevés
dans cette circonscription.
Or, sur les 1G2 examinés Par la Commission
de recensement, celle-ci en a simplement attrl-
bué 7 à M. Bazire et 7 M. Pacaud.
Dès lors, les 40 qu'elle n'a pas vus n'auraient
rien changé à la situation réciproque des can-
didats* (Exclamation*.)
Et avec un tranquille cynisme, le représentant
des forçat» de la Guyane conclut à la validation
de NI. Pacaud.
M. Paul Heauregard insiste sur l'identité ab-
solue des deux oas de Castves et des Sables-
d 'donne.
Dans le premier, la Chambre, le 18 juin, ju-
geait qu'il y avait lieu à un deuxième tour de
aorutm.
Si, dans le aeoorxl, elle jugeait le contraire, c*
l'équité, mais à la probité.
Le oommandant Driant insiste de nouveau
dane le même sens.
Il demande la Chambre de dérider qu'il y a
lieu a un scraMn de ballottage.
M. le président. La Chambre ne peut se
prononcer que sur lea oonolueioiie du bureau,
qui tendent à la validation de l'élection, ou sur
un ametKfement tendant à son annulation.
M. Beauregard. Alors, nous demandons
l'annulation.
Cette proposition est repoussée par voix
contre
Puis les conclusions du bureau sont adoptées
et l'élection validée.
M. Jean Lerolle. Il y a deux poids et deux
mesures 1
Le travail dans les mines
On aborde ensuite la discussion d'une inter-
pellation de M. Durafour sur l'application de la
journée de huit heures dans les mines.
M. Durafour se plaint que la mauvaise vo-
looté concertée des Compagnies s'oppose à l'ap-
plication de la loi.
M. Baaly parle dans le même sens, et reproche
au Conaell 1 supérieur des mtnes son inertie en
face de la résistance des Compagnies.
M. Couyba, ministre du Travail, répand qu'il
s'appliquera à faire respecter la loi dans sa
lettre et dans son esprit. Il s'efforcera d'amener
patrons et ouvriers à s'entendre pour collaborer
a l'application des lois sociales.
Le débat se termine par l'adoption d'un ordre
du jour exprimant la confiance de la Chambre
dans le gouvernement pour assurer, avec fer-
meté, l'application de la loi de huit heures dans
les mines.
On renvoia à la session d'octobre une inter-
pellation de MM. Sembat et Aubriot sur la poli-
tique ouvrière du gouvernement (Semaine an-
vrlère, durée du travail, etc.)
A 8 heures revient le budget voté par le
Sénat la discussion en est fixée à jeudi.
Séance du mercredi a juillet
Séance 2 heures présidence de M. Monei-
tier, vicft-préskJent.
Le président annonce que, par suite d'une
erreur matérielle, un crédit affecté au nouveau
sous-secrétaire d'Etat dtes Affaires étrangères
a été, hier, déclare voté par 420 voix contre 107.
En réalité, il y avait eu 380 voix pour et 14
contre, au total 294 votants le quorum
n'était donc cas aiStelot.
En conséquence, ce vote «et annulé et il est
procédé immédiatement à un fteuxième scrutin.
Le crédit est voté par 261 voix contre 22.
On renvoie en ffn de séance une motion de
M. Bonnefout, invitant le gouvernement à Inter-
dire l'organisation et le déploiement des cor-
tèges et manifestations dans les bois et forêts
de l'Etat dans la banlieue de Paris.
Cette motion vise les désordres auxquels a
donné lieu, à Meudon. la récente manifestation
organisée par les bandes syndicalistes.
On valide, après protestations de M. Tourrade
contre les abominables scandales de violences
auxquelles donnent lieu les élections coloniales,
l'élection de MM. Gasparin et Boussenot à la
Réunion, et Diagne au Sénégal.
Un crédit de 458 000 franos pour achat d'un
hôtel diplomatique à Athènes est voté par
364 voix contre 8.
L'exposition de San-Francisco
On aborde la discussion du projet relatif à
la participation de la Fronce à l'exposition uni-
verselle de San-Franoisco, avec vote d'un orédft
de 2 millions à cet effet.
M. Betoulle, favorable au principe du projet,
proteste, comme la Commission des crédits et
celle du oommerce et de l'hndustrie, contre les
meaurea draconiennes appliquées par la dnuane
«es Etats-Unis à certains produits français.
Il y aurait lieu de profiter de la circonstance
actuelle pour obtenir qu'il soit mis fin à ces
procèdes abusifs.
La représentation
proportionnelle
M. Charles Benoist et ses collègues du
groupe proportionnaliste viennent de dépo-
ser la proposition qu'ils avaient annoncée,
organisant la réforme électorale par le sys-
tème de la représentation proportionnelle.
L'exposé des motifs est très court mais
très net.
Nous disons donc représentation proportion-
nelle, et non plus, comme nous y aviona con-
senti, après y avoir été contraints, représen-
tation des mfnorités. En effet, toutes les con-
cessions que nous avions pu faire dans notre
volonté d'aboutir, et .en poussant à l'extrême
limite le désir de la conoiliation, n'avaient donne
d'autre. résultat que d'encourager la résistance
obstinée de nos adversaires.
Posons nettement la question.
Le scrutin majoritaire est un système. La
représentation proportionnelle est un système.
Le mélange des deux n'est rien. Pour entrer
dans l'un, il faut sortir de l'autre. Maie aussi il
faut savoir ce que- l'on veut, et, quand on
le sait, le vouloir. Voulons-nous le régime par-
lementaire ? Alors nous devons vouloir des
partis. Mais si nous voulons des partis con-
stitués, organisés, agissant d'ensemble, ayant
chacun sa doctrine, ses méthodes, son per-
eonnel et en' l'absence desquels la vie parle.
mentaire n'est qu'un jeu anarchique de menues
ambitions et de menus intérêts, alors nous de-
vons vouloir la représentation proportionnelle
dans les conditions et par les procédés qui nous
rapprocheront le plus de la vérité et de la jus-
tice intégrales.
Voici le mécanisme du système propor-
tionnaliste exposé aux articles 16 et 17
Art. 16. La Commission constate d'une part
le nombre des suffrages de chaque liste ne
des vaches qu'on connaît dans tout le
quartier pour l'avoir entendu souvent.
Anthelme n'est pas en reste et leur dégoise
certains couplets qu'on chantait jadis en
Savoie au temps où l'on se moquait de
tout, excepté de la religion
C'est le roi d'Sardaigne,
Aigne, aigne, aigne, algne, aigne,
Qul va au marché
Vendre ses châtaignes
Pour s'ach'ter des soullera.
C'est le roi de Prusse,
Uase, usse, tme, usse, uese,
Qui, dans son bastion,
Pour tuer ses puces,
Tire le canon.
C'est le roi ^Pologne,
Ogne ogne, ogne, ogne, ogne,
Qui fit un édit
Pour que les Ivrognes
Puiss'nt boire à crédit.
Et voilà un souverain qui, à l'ostérie de
Savoie, devient immédiatement populaire.
Seul le patron ne partage pas cet embal-
lement qu'il estime de mauvais aloi.
Avec les chansons die route le marcheur
oublie sa fatigue. Le chagrin est une fa-
tigue qu'on oublie aveo des chansons. Notre
Anthelme est presque heureux. Mais quand,
attiré par le bruit que font les suisses en
chantant, un gamin, dans l'embrasure de
la fenêtre grande ouverte, montre sa fi-
gure bronzée et les boucles de ses che-
veux, notre Anthelme s'arrête de boire et
l'on croit qu'il a le vin triste.
Par le pont Garibaldli, l'instituteur s'est
élancé à l'assaut de la Rome antique. Il a
conquis le Capitole sans coup férir, sans
le savoir, puis il descend sur le Forum.
Pourquoi cas pierres entassées, ces sou-
portant aucune marque de préférence, et
d'autre part \o, nombre des suffrages de pré-
férence accordés à chaque candidat dans la
circonscription.
Elle détermine la masse électorale de chaque
liste en ajoutant au nombre des suffrages de
chaque liste ne portant aucune marque de pré-
férence la somme des suffrage do préférence
accordés aux différente candtdats de cette liste.
Pour répartir les siègea entre ke listes, La
Commission divise la masse électorale de cha-
que liste successivement par 1, 2, 3, 4, etc.
elle inscrit les quotients obtenus, par ordre
d'importance, jusqu'à oe qu'elle ait déterminé
dans cet ordre autant de quotients qu'il y a de
députés à élire dans la circonscription.
Le plus petit de cas quotients, correspondant
au dernier siège à pourvoir, sert de diviseur
électoral.
La Commission attribue à chaque liste autant
de députée que sa maaee électorale c.ondknt de
fois le diviseur électoral.
S'il arrive qu'un siège revienne, à titre égal,
a plusieurs listes, Il est attribué à la liste qui
a obtenu la plus forte msnse électorale. En cas
d'égalité, il eat attribué à celui des candidats
dont l'élection demeure en cause qui présence
le plus grand nombre de suffrages, ou subsi-
dlafrement au plus âgé.
Art. 17. Les sièges attribués à chaque liste
sont ainsi répartis entre les candidats de la
liste
Sur le nombre des suffrages de chaque liste
ne portant aucune marque de préférence et
jusqu'à ce que ce nombre soit épuisé, la Com-
mission attribue successivement au candidat
inscrit, le premier sur cette liste, puis au
deuxième, et ainsi de suite, le complément de
voix nécessaire pour qu'en lea ajoutant aux
suffrages de préférence obtenus par ces can-
didats, chacun d'eux, h son tour, atteigne un
total de suffrages égal au diviseur électoral.
Sont ensuite proclamés élus jusqu'à concur-
rence des sièges attribués à chaque liste. les
candidats de cette liste qui présentent le plus
grand nombre de suffrages.
En cas d'égalité de suffrages, l'élection est
acquise au premier de ces candidats dans
l'ordre de présentation.
La proposition, qui a été renvoyée à la
Commission du suffrage universel, est
complétée par un tableau des circonscrip-
tions électorales dont la plupart sont for-
mées de la réunion de deux départements
et qui auraient à élire en moyenne douze
députés chacune.
Le nombre total des députés serait ra-
mené à 580.
Echos parlementaires
LA REFORME ELECTORALE
La Commission chargée d'examiner la propo-
sition de loi sur la représentation proportion-
nelle a adopté, par 16 voix contre 14 absten-
tions, la proposition de M. Charles Benoist, et a
nommé M. Groussier rapporteur.
L'ELECTION DE M. DE CA.3TELNAU
La Commission chargée d'enquêter sur l'élec-
tion de M. de Castelnau a nommé M. de Lavyi-
guais, président, par 5 voix contre 5, au bénéfice
de l'âge. DE
L'ELECTION DE M. GROUSSAU
2a Commission onargée de l'enquête sur
l'élection de M. Groussau a nommé M. Andrieux
président.
SÉNAT
Séance du mardi 7 juillet (suite)
L'impôt complémentaire
La discussion de l'article 21 (taxation d'of-
floe) est reprise.
M. de la Batut développe un amendement ten-
dant à supprimer le deuxième paragraphe
(taxation des revenus agricoles).
Jusqu'ici, les cultivateurs n'ont jamais été
imposés directement sur leurs profits il faut y
regarder à deux fois avant d'établir une pareille
imposition.
M. Aimond. Les bénéfices agricoles seraient
la seule source de revenus exempte de la sur-
taxe.
M. de la Batut. La taxation oédulaire des
bénéflces agricoles demeure réservée.
M. Aintond. C'est entendu.
M. Doumer. Les bénéfices agricoles doivent
échapper à toute taxation cédulaire
L'amendement est retiré.
M. Touron développe un amendement qui tend
établir que, pour les professions assujetties
à la patente, le revenu imposable ne pourra
dépasser une somme égale à 25 fois (au lie. de
40 fois) le principal de la patente.
Par cet amenoement, M. Touron veut éviter
que le contribuable propriétaire des immeubles
dans lesquels Il exerce une profession indus-
trielle, soit obligé pour ces immeubles d'évaluer
le revenu à une somme égale à la valeur loca-
tive en y ajoutant 40 fois le montant de la
patente, car il y aurait superposition d'imoot
évidente.
M. Noulens. L'industriel propriétaire dé-
clarera comme revenu foncier la valeur loce-
ttve de son usine et il cSéduira, à titre de charge,
le montant de cette valeur de son revenu indus-
triel.
M. Touron. II faudrait faire figurer la solu-
tion indiquée dans le texte même de la loi.
M. Noulens. Je m'engage formellement
Insérer dans les instructions aux contrôleurs la
solution que j'ai indiquée au Sénat.
M. Touron. Je demande la réduction du
coefficient applicable au principal de la patente
de 25 à 40. Le coefficient de 40 est excessif pour
les gros patentés, insuffisant pour les petits.
Le coefficient devrait augmenter mesure que
1e. patente diminue.
Après observations de MM. Delahaye et
H. Boucher, l'amendement est retiré.
MM. Fabien Cesbron et Sébline demandent si
les Sociétés en commandite et les Sociétés en
nom collectif acquitteront le nouvel impôt.
M. Aimond. La supertaxe est essentielle-
ment individuelle.
L'article 21 est adopté.
LJarticle 21 de la Chambre (Taxe au décès),
repoussé par la Commission, n'est pas aud'omté.
Sur l'article 22 (Etablissement et recouvre-
ment des rôles), M. F. Dreyfus demande que
le secret soit assuré e.n ce qui concerne les
recouvrements.
M. Aimond. Le secret sera assuré.
L'article 22 est voté.
MM. Hervey et Th. Girard obtiennent, par
208 voix contre 68, la suppression de l'article-ïo
qui engageait la responsabilité du propriétaire
en cas de déménagement furtlf.
çons, ces colonnes ? Voilà bien des maté-
riaux d'une forme hétéroclite que bâtira-
t-on avec ça ? Quel chantier désordonné!
On dirait un cimetière. M. Mussillon a
raison c'est un cimetière, en effet, un
cimetière de monuments.
Avec l'argent du curé, notre instituteur
s'offre un. guide à travers la Rome païenne.
Et, peu à peu, dans le ciel bleu, dans l'air
fauve qui luit et bouge, tous ces monu-
ments égorgés, tout ce passé mutilé res-
suscite, se lève'de terre, monte, renaît, vit
et respire. Le temple de Vespasien et celui
de la Concorde sont les premiers réparés.
Rien qu'avec ces trois colonnes, si pures et
si délicates, dont le marbre frémit encore
aux caresses de la lumière et prend des
tons roses de chair, comment ne pas ima-
giner le temple de Castor et Pollux ? Il y
en a, il y en a d'autres, à perte de vue il y
en a. L'instituteur, abasourdi, et débordé,
et dépassé, désirerait de s'en aller, car sa
tête est près d'éclater. Une raison d'éco-
nomie le retient son guide est loué, il
s'agit donc d'en retirer un maximum de
connaissances. Il faut gravir quelques de-
grés pour le palais des Vestales dont
l'atrhim est décoré de bassins bordés de
roses, de roses rouges épanouies. Et, le long
de cet atrium, des statues de femmes sont
rangées. Ce sont des statues brisées, mais
leurs savantes draperies semblent encore
se poser sur des corps chauds et palpi-
tants. Agrippées aux pans de murs ou
grimpant jusqu'aux galeries, des giroflées,
des roses blanches font sourire ces vieilles
pierres. Au-dessus tournoient des pigeons.
Ce guide est beaucoup trop pressé.
M. Mussillon n'ose pas lui adresser une ré-
L'a-rtiote 24 (Présenta-Mon, nidtruction et'
jugement des réclamations relatives à l'impôt
sur le revenu) est adopté après rejet d'un
amendement de M. Boivik-Champeaux tendant
A l'organisation d'une Juridiction spéciale et
d'un autre amendement de M. Halgan, tendant
à assurer aux contribuables le secret de la cor-
Ararticle 25 (préparation des rôles), le com-
mis ra du gouvernement promet à M. Brager
de la Ville-Moyian que des mesures seront
prises pour éviter la divulgation des rôles. L'ar-
ticle 26 est adopté.
Les articles 26 et sont adoptés.
La discussion de l'impôt complémentaire
étant terminée, le Sénat examiné et adtotains chapitres réservés du budget.
Des déclarations sont ims par MM. Rion, qui
n'aaoepte pas un budget mal établi, d'Elva, qui
retins» de s associer au gaspillage, et Touron qui,
pour ne pas refuser le budget, se voit contraint
d'accepter un impbt personnel mai établi.
L'etteemble du budget eet votk à l'unanimité
de 267 voix.
La fermeture et la suppression
des établissements religieux
M. Malvy demande au Sénat d'ajourner a l'au-
tre session la discussion de l'interpellation de
M. Delahaye « sur les conditions dans les-
quelles ont été rendus les décrets portant fer-
meture et suppression de plusieurs établlsse-
ments religieux
M. Gandin de Villaine. En ce cas, il faut
également ajourner les exécutions jusqu'à la
même date. (Appl. à droite.)
M. Dominique Delahaye. Votre refus de
m'entendre équivaudrait à noua dénier le droit
«/interpellation il équivaudrait à dénier à vos
victimes elles-mêmes le droit d'en appela-,
puisque le recours au Conseil d'Eta2 n'est pas
suspensif. Véritablement, votre atldtnde est
diigne de la Turquie. Il y a intérêt, vous le
savez, à ce qu'on discute devant vous, à ce
qu'on en appelle du ministre de l'Intérieur mal
informé, au même ministre mieux informé.
Je ne parle pas des 127 écoles supprimées,
bien que je sors décidé à protester, après le
carolinal Amette, arcfaevôque de Paris, contre
la fermeture des écoles catholiques Il s'agit
surtout des décrets que voua avez rendus
contre une Congrégation dont l'une des maisons
est à Jérusalem, maison où elle élève des or-
phelins et voua avez fait cela au moment
même où M. Barrés revient d'Orient pour noua
inciter à y envoyer des Français et des Fran-
çaises, seuls agents de l'influence de notre
pays Il s'agit aussi de trois communautés et
G1e onze filiales d'autres Congrégations autori-
sées régulièrement, toutes, les unes contem-
platives, les autres hospitalières, toutes adon-
nées entièrement à la prière et à la charité. Dans
œrtaimes localités, il s'agit seulement de quel-
ques religieuses qui vont gratultemeni soigner
les malades l'une est mourante de la nouvelle
qu'on lui a donné (Mouvement.)
L'ajourenmemt sine die réclamé par M. Vieu
eut voté.
Séance du mercredi 8 juillet
M. Buboat préside.
L'élection de M. Galop dans le département du
Lot-et-Garonne est validée.
Le Sénat adopte le projet autorisant le gou-
vernement de l'Afrique équatoriale française à
contracter un emprunt de 171 millions, ainsi
que le projet tendant à la crémation d'une caisse
des monuments historiques.
On aborde la discussion d'un cahier des cré-
dits supplémentaires destinés à appliquer
La semaine anglaise
dans les établissements de l'Etat
La Commission des finances en demande le
rejet. Par contre, M. Louis Martin insiste pour
l'adoption.
LE PBÉSIDENT DES COMITÉS RADICAUX
de Sceaux
faisait le trafic des décorations
L'instruction actuellement en cours contre
M. Balans, président de l'Union dos Comité»
radicaux et radicaux-socialistes de Sceaux, déjà
inculpé d'escroquerie et de trafic d'influence,
parait devoir réserver des surprises.
Sur mandat de M. Tortat, juge chargé de
cette affaire, NI. Vallet, commissaire de la police
judiciaire, s'est rendu accompagné de M. Ba-
lans, dans le local que celui-ci occupe, 3, rue
des Jeûneurs.
Là, M. Vallet a saisi une assei nombreuse
correspondance, parmi laquelle plusieurs lettres
écrites sur papier à en-tête du Sénat et de la
Chambre des députés. Ces lettres avaient trait à
des offres de décorations à dea particuliers et
d'avancement à certains officiers.
Le sieur Balans, semble-t-il, tenait donc une
véritable agence et trafiquait ouvertement de
l'influence que'pouvait lui donner, près des par-
lementaires blocards, sa qualité de président de
l'Union des Comités de Sceaux.
Ces documents, de nature à donner une nou-
velle orientation à cette affaire, ont été remis
M. Tortat, qui va faire rechercher quelle suite
ces offres ont pu recevoir.
Le rendement des imp8ts
Le ministère des Finances vient de publier
le rendement des impôts pour le mois de juin
1914
Les recouvrements effectués se sont élevés il.
310 560 700 fr. accusant une plus-value de
•i 004 400 fr. par rapport aux évaluations bud-
gétaires et une moins-value de 3 542 900 fr. par
rapport aux recouvrements effectués pendant le
mois correspondant de l'année 1913.
Par rapport aux évaluations budgétaires, il
y a plus-value sur
Les douanes, 5 T09 000 fr. les contributions
indirectes, fr. les huiles minérales,
S 000 fr. les sucres, 107 000 fr. les contri-
buttons indirectes (monopoles), fr.
les postes, 262 600 fr. les téléphones. 1 million
038 400 fr. le produit des diverses exploita-
tions (journaux officiels), 36 100 fr.
Il y a moins-value sur
L'enregistrement, 3 542 800 fr. le tJmbre,
2 724 000 fr. l'impôt sur les opérations de
bourse, 643 500 fr. l'impôt de .t sur les
valeurs mobilières, 614 500 fr. les sels
44 000 fr. les télégraphes, 3a9 800 fr.
n'a pas le droit de jouir de l'heure ni de
la beauté. Allons, Monsieur l'instituteur,
instruisez-vous et profitez. Voici là-bas
l'arc de Titus qui rappelle la défaite des
Juifs. A gauche, au fond, ces murailles
gigantesques et formidables qui décrivent
un cercle immense, dont tes noirs cré-
neaux, sous le ciel, se détachent comme un
nuage chargé d'orage et menaçant, qu'est-
ce donc ? C'est le Colisée, ou cinquante
mille Romains venaient voir les combats
de bêtes, ou les combats de gladiateurs, ou
le massacre des chrétiens. A droite, au
fond, sur la colline, que sont ces ruines
colossales qui dominent les plus hauts
arbres^? C'est le palais des Césars bâti sur
le mont Palatin.
Pourvu que, derrière ces ruines, il n'y en
ait pas d'autres encore Il y en a, Monsieur
Mussillon. Il y a les Thermes de Caracalla
dont les proportions et le luxe vous don-
neront un cauchemar, et toute la voie Ap-
pienne, qui est bordée de tombeaux, et les
catacombes de Saint-Calixte, où plus d'un
million de chrétiens dont deux cent milla
martyrs reposent dans l'ombre et la paix
mais vous y descendrez demain.
Son effarement se traduit par une ré-
flexion imprévue
Le monde n'a pas commencé avec la
Révolution.
Quand il rentre à l'ostérie, on le croit
devenu fou, car il n'a qu'un mot à la
bouche
Ils ont bâti, bâti, bâti.
De qui parle-t-il ? Des Romains, mais on
ne le devine pas.
Le lendemain, l'instituteur s'en va tout
droit au Colisée, Il se promène dans l'arène,
Le drapeau du Pape
Le tribunal de simple police de Bou->
logne-sur-Mer était saisi, hier, des contra-
ventions relevées contre un certain nombre
de catholiques boulonnais pour avoir ar-
boré le drapeau pontifical le jour de le
fête de Jeanne d'Arc.
Mgr Lejeune, archiprêtre de Boulogne, et
M. Guillaume Delattre, ancien rédacteur en
chef de l'Express, ont présenté eux-mêmes
leurs explications. Les autres contrevenants
s'étaient fait représenter par M' Bernard
Gros.
Le prononcé du jugement a été remis
à un mois.
A Saint-Calais, Mme la baronne du Pon-
ton d'Amécourt, poursuivie, elle aussi, pour'
avoir fait flotter le drapeau pontifical a
fait entendre, devant le juge de paix de
Saint-Calais, une énergique protestation.
Les egpulsions dans le Nord
A'otre eorrespondaott particulier de Lille
nous télégraphie
Les commissaires spéciaux de la préfec-
ture du Nord ont notifié un décret de fer-
meture à la supérieure des Sœurs de la
Sagesse, à Haubourdin.
La même notification a été faite à la su-
périeure des Fîllea de l'Enfant Jésus, rue
de Thionville, à Lille, concernant deux
établisssements!
JÉSUS, MARIE, JOSEPH
(Indulg. 7 me et 7 quarant., ipvUc. aux 4éft
A Millau (Aveyron), Mme Vve Cartayraud, née
Vieilledent. M. Lucien Heurtault à Hou-
ville, 60 ans. Mme Vve Vernin, née Marie
Col Tertiaire de Saint-François, 71 ans à Nevers.
Mme Vve Grincourt, née Cyprienne Belfct,
85 ans, a Fry-Cottage. Mme Vve Paris, née
Alphonsine Truftaut, ans, à Gmleourt
(Seine-et-Oise)
ACTION DE GRACES
On nous prie d'exprimer la reconnaissance
pour 24 grâce», dont une oomversion, obtenues
par l'intercession de Soeur Thérèse de l'En-
MARINAGE
On recommande aux prières de nos lecteurs le
mariage de
M. Michel BadoUe, contremaître de mature S Lay,
avec Mlle Jeanne Rochebtllard, qui sera célébré le
11 Juillet en remise de Fourneaux.
Dernières
COMMENT LE t GA1TM0» rUT ABORDE
Toulon, 8 Juillet On affirme que le Circé
était en plongée non loin du torpilleur Mous-
queton quand il remonta. à la surface et c'est
alors que ce sous-marin s'aborda avec le Ca-
lypso. Au moment où oete eut tieu, l'armée
Iwvale était en pleines manoeuvres et le bruit
du canon, le va-et-vient des grosses unités em-
pêchèrent celles-ci de se rendre un compte
exact de ce qui venait de se passer et d'aper-
cevoir les signaux de détresse lancés par le
Circé, le Calypso et le Mousqueton. Heureuse-
ment, la flottille des scus-marine, sur un contre-
ordre de son commandant, cessa son simulacre
et se rassembla pour coopérer au sauvetage.
Le Mousqueton et le Circé avalent déjà re-
cueillt les hommes du sous-marin aiuistrt.
LE VOYAGE
DE L'AMIRAL R00S8INE EN FRANCE
Saint-Pétersbourg, 8 juillet. La Gazette
de Satnt-Pttersbourg publie un entretien qu'elle
a eu avec l'amiral Roussine celui-ci a mani-
festé l'excellente impression qu'il a rapportée de
son voyage en France il a déclaré que la dif-
férence entre l'état des forces navales en 1907
et l'état actuel conetitue un progrès énorme.
La France, dit-il, remplit brillamment la taoh«
de créer en Méditerranée une force navale puis-
sante. A la tête de cette escadre se trouve un
commandement partait Il tous les points de vue
et qui a porté au plus haut point le développe-
ment de l'escadre. •
L'amiral Roussine a annoncé, en terminant,
que le vice-amiral Périer viendra l'été prochain
en Russie pour rendre visite à l'état-major naval
russe.
LES EBOTTLËXENTfl DE PARIS
Une nouvelle réunion
au ministère des Travaux publics
La Commission des éboudements a tenu, ce
matin, sa septième séance, à 9 heures, au mi-
nistère des Travaux publics.
MM. Meunier et Baudin ont terminé la leo·
ture de leurs notes concernant l'accident sur-
venu place Saint-Philippe-du-Roule.
Après la discussion générale, la Commission
a rédigé les questions qu'elle adressera aux
personnes qui seront entendues par elle, et en
particulier aux chefs de service, entrepreneurs
et ouvriers.
ENs tiendra sa prochaine séance, vendredi
10 courant, il. 9 heures du matin, et entendra,
au cours de cette séance, les divers témoins
des accidents et les chefs de service de is
Ville de Paris.
Elle tiendra une autre séance au cours de
l'après-midi. Les entrepreneurs et ouvriers se-
ront entendus.
Avis divers
Pèlerinage. Dimanche Juillet, pèlerinage des
Pèlerins zélateura en l'honneur de Notre-Dame du
Chéne, i Vironay. Départ (gare Montparnasse), à
7 h. 47. Arrtvée à 8 h. 18, réception des pèlerins
ft la gare, procession 8 h. 45, messe de commu-
nion, exhortation par M. l'abbé Galy heures,
grand'messe 3 heures, chapelet, vêpres, procession
avec h statue de Notre-Dame du Chêne, sermon
par M. l'abbé Galy, consécration des enfants i la
Sainte Vierge, salut du Saint Sacrement. Retour
départ de Vironay par le trala de 18 h. 31. Prix
aller et retour 1 franc. Le Comité déllvrera des
fileta a la gare Jusqu'à 7 h. 35.
Conférence. « Militants du devoir chrétien »
le Jeudi 9 Juillet, à 8 h. du soir, 133, avenue
de Cllcny conférence du R. P. Berthet, Barnabite
L'enquête sur la diminution de la foi (confé-
rence contradictoire).
tombe d'aplomb sur une poussière jaune.
Et voici la porte des morts, par où l'on em-
portait les corps des gladiateurs et des
chrétiens. Voici les cachots des chrétiens
dont les ouvertures sont si basses qu'on
n'en peut sortir qu'en rampant. Ces em-
pereurs d'autrefois étaient plus anticléri-
caux que la République de France. Après
la Voie des tombeaux, il parvient aux cata-
combes et s'y mêle aux retardataires d'une
caravane française que dirige un Francis-
cain. Ce Franciscain professe un cours, et
des Actes des Martyrs il rapproche le
témoignage des érudits les plus modernes.
Les persécutions impériales firent deux
cent mille victimes. Le caveau des Papes
martyrs qui est ici est bien rempli. Ce
caveau-là, c'est celui de sainte Cécile, dont
il rendit le corps intact quinze cents ans
après sa mort.
Et M. Mussillon sourit, car il ne croit pas
aux miracles. c
A sa sortie des catacombes, il monte sur
le Palatin. Au pied des ruines, des enfants
jouent dans l'herbe haute et dans les fleurs.
Et la ville lui apparaît, toute vibrante et
vivante, dans un poudroiement doré. Mais
c'est la ville des églises 1 Partout dea
dômes et des croix. A quoi bon ces per-
sécutions ? A quoi bon ces deux cent mille
morts Dans cette Rome, rien ne finit, tout
se transforme et tout dure. Sur les restes
des tep1ples païens, les églises ont refleuri.
Et quand il rentre à l'ostérie, on le croit
plus fou que la veille, bien qu'il ait changé
de rengaine
PouTquoi détruire, détruire, détruire ?
LA CBtflX m
"S
l'L.-M., président de l'Association des anciens
élèves, remit le monOnientià la garde de l'Ecole.
Le voile sguf- recouvrait lejinonument fut enlevé
uïors, au milieu des 'applaudissements.
iLe général Cornille a ewuite retracé les ver-
jus héroïques des polytGtJhnioieas et les ser-
vices rendus à ;la France. Puis, le ministre de
lu Cîusrre prononça- ij&jn .discours
« te monument îfiàûlg'uré, aujourd'hui, per-
pétue le souvenir des mémorables Journées où
les élèves de l'Ecole, hâtivement instruits dans
l'exercice du canon, flrent avec succès, contre
l'ennemi, leur première école à feu. Les puis-
sances coalisées se ruaient contre la France
Napoléon, faisant appel à toutes les ressour-
ces de son génie, s'efforçait, dans une lutte
suprême, de ramener la victoire infidèle aux
aigles de son armée partout s'orgaal»alent
les renforts les polytechniciens, enflammée
de patriotisme, demandèrent à abandonner
leurs études pour servir dans les bataillons
d'artillerie de la garde mobile.
Vous avez entendu quel fut leur héroïsme
Les ennemis eux-mêmes dit, en 1815. Car-
not, ministre de l'Intérieur « ont admiré leur
courage et leur belle conduite. » Oea précieuses
vertus sont restées les vôtres, jeunes gens
Eh terminant, M. Messimy a remis la crois de
la Légion d'honneur à M. Bourgeois, professeur
de chimie, et annoncé plusieurs roeettes et
palmes d'académie.
Le président s'est retiré vers midi.
Le monument, oeuvre de M. Corneille Theu-
nissen, 'représente un élève, de 1814, debout
devant un canon et brandissant son sabre en un
geste héroïque.
Il y a cent ans, la grande armée revenue üo
Russie, aux trois quarts anéantie, avait à sou-
tenir le char de l'Europe anéanti. Napoléon dut
faire appel à toutes les ressources en hom-
mes. Les élèves de Polytechnique réclamèrent
le droit de combattre, fis furent utilisés à la
formation de la garde nationale de Paris, et dès
février 1914, ces jeunes gens montèrent la
garde aux barrières. Leur nombre était insuf-
fisant pour que le service fut assuré normale-
ment des élèves doublèrent et même tri-
plèrent leur tour.
Le 28 mars, les trois batteries des polytech-
niclens furent placées sous les ordres du com-
mandant 1,,vain. Le cercle des ennemis se rétré-
cissait dangereusement autour de Paris.
Le lendemain, les polytechniciens furent
chargés par les cosaques. Deux de leurs canons
se lancèrent à l'assaut avec un escadron du
7' cuirassiers. 118 avaient des morts à venger
peu leur importait que l'ennemi fût plus nom-
breux, plus puissant et plus riche de réserves.
Ils reprirent leurs canons.
A fa fin de la journée, lea survlvants du
combat étaient rassemblés à la barrlère du
Tronc» dont ils défendaient l'accès. A 11 heures
du soir, on leur donnait l'ordre de se retirer
sur Fontainebleau.
LE SOUS-MARIN « CALYPSO»
coulé
PAR 150 MÈTRES DE FOND
Trois morts et un blessé
Un accident, qui aurait pu avoir les plus
graves conséquences, s'est produit hier
après-midi, au large de Toulon, au cours
de manœuvres navales effectuées en pré-
sence de Djemal pacha, ministre de la ma-
rine ottomane.
L'armée navale avait appareillé de Tou-
lon à midi et devait subir des attaques de
sous-marins entre la pointe du Titan et le
cap Camarat. C'est au cours de cette ma-
nœuvre que le sous-marin Calypso, con-
voyé par le torpilleur Mousqueton, s'est
abordé avec le submersible Circé.
La rapidité d'évolution des sous-marins
amena le Calypso et le Circé l'un contre
l'autre à ce moment, ils naviguaient en
surfaoe.
Le Circé prit le Cadypso par le travers.
L'eau pénétra rapidement par un trou
béant ouvert dans la coque du sous-marin.
Comme tous les sous-marins étaient en
surface, n'ayant pas encore commencé leurs
plongées pour simuler le lancement des
torpilles; les signaux lancés par le Calypso
furent vite aperçus. Le torpilleur Mous-
queton arriva rapidement, avec plusieurs
sous-marins. Le sauvetage s'opéra avec
une grande rapidité.
Le commandant Aubert et son second
rassemblèrent en quelques secondes leurs
hommes qui détachèrent leurs petits ca-
nots, cependant que les embarcations du
Mousqueton et d'autres sous-marins s'avan-
çaient.
L'évacuation se fit avec beaucoup d'or-
dre, tout le monde ayant gardé son sang-
froid, mais la mer était mauvaise et plu-
sieurs hommes durent se jeter à l'eau, où
des embarcations de sauvetage les recueil-
lirent.
L'équipage a été sauvé à l'exception d'un
homme qui a disparu avec le sous-
marin coulé deux sous-offlciers, frappés
de congestion, recueillis et soignés à bord
du Mousqueton, sont décédés peu après
l'accident. Les corps ont été ramenés
l'hôpital de Saint-iMandrier par le cuirassé
Saint-Louis, de la division de complément.
Le croiseur-cuirassé Léon-Gambetta,
battant pavillon du commandant de la
deuxième division de l'escadre légère, fut
le premier des gros navires qui appro-
chèrent du théâtre de l'accident.
Déjà le Mousqueton et plusieurs sous-
marins s'étaient réunis pour tenter les
préliminaires d'un renflouement il fallut
y renoncer, car cette opération était im-
possible, le sous-marin ayant coulé par
150 mètres de fond.
Des bouées ont été placées pour repérer
l'endroit où le Calypso a coulé.
Djemal pacha, qui se trouvait sur le
Courbet avec les officiers de sa mission,
a tenu à féliciter l'amiral Boué de Lapey-
rère pour la belle présence d'esprit mon-
trée par l'équipage du Calypso au moment
FEUILLETON DU 9 JUILLET 1&14
La nouvelle croisade
des enfants
Aathetme est allé jusqu'au fleuve, puis
il a b%ttu en retraite, abandonnant l'ins-
tituteur à son audace aventureuse. En
forêt il n'a peur de rien, mais dans cette
ville infinie, toute jaune at toute chaude,
il y a vraiment trop de maisons, trop
de maisons et trop de gene. Non sans peine
il a retrouvé le chemin de son auberge,
qu'il ne quittera plus désormais pendant
toutes les recherches. Seul, ou avec le pa-
tron, il boit, pour s'occuper, des fiasques
au col long, à la panse large, emplies de
vin dei Castelli qui englue un peu la
bouche, mais qui laisse un goût agréable.
Quand il est de bonne humeur, le patron
va jusqu'à lui offrir une fiasque de Fras-
cati qui, lui-même, ne vaut pas le Mont-
mélian ou le Saint-Jean, crûs renommés en
Savoie.
Les rouliers, qui, le long diu Tibre, trans-
portent le vin, les légumes, le foin, le
blé et les fruits de la campagne romaine
et jusque du port d'Ostie, sur leurs cha-
riots à deux roues traînés par de grands
bœufs blancs aux cornes en forme de lyre,
font volontiers une halte prolongée devant
l'ostérie avant de franchir. la Porte Setti-
miana. pratiquée dans l'ancien mur qui
la TVo«f.«vArj» Aivthelmfi tr influe
de l'accident et pour le wurage des autres
équipages qui procédèrent au sauvetage.
L'amiral Boué de Lapeyrère a fait effec-
tuer dans la soirée quelques manœuvres
partielles et des évolutions de torpilleur3
et de croiaeurs-cuiraesés entre les îles
d'Hyèree et daint-Tropei.
Les victimes
Les cadavres ramenés par la cuirassé
Saint-Louis sont ceux du premier maître
électricien Cochet, et du deuxième maître
électricien Galliou. Un homme de l'équi-
page aurait en outre disparu. On ignore
son identité, car l'armée navale n'a pas en-
core communiqué les résultats de l'appel
des hommes du sous-marin. Enfin une
quatrième victime serait un matelot du
Calypso qui a été recueil4i par le croiseur-
cuirassé Léon-Gambetta, grièvement blessé.
Chambre des députés
Séance du mardi 7 juillet (suite)
La Chambre voto sans d^bat divers crédits
25 000 francs pour secours aux Français vic-
times des troubles du Mexique 40 000 francs
pour les dépenses de la Commission financière
des affaires balkaniques 24 974 francs pour le
nouveau sous-soerétariat d"Etat des Affaires
étrangères (période du 15 Juin au 31 décembre
1914) 10 millions pour l'expropriation de la
forêt d'Eu 280 000 francs pour l'aménage-
ment de nouveaux ateliers à l'Imprimerie na-
tionale, rue de la Convention.
Le voyage
du président de la République
en Russie et dans les pays du Nord
L'ordre du jour appelle la disousslon du
crédit extraordinaire de 400000 francs de-
mandé pour le voyage de M. Poincaré en
Russie, en Suède, en Danemark et en Norvège.
M. Jaurès. Je vais dire pourquoi mes amis
et moi repousserions le créait demaniûé.
Ce n'est pas que nous n'ayons pas la plus vive
sympathie pour toutes les démarches de cour-
toisie propres à' assurer la paix.
Mais depuis quel que temps, on semble tenté
d'user et d'abuser de ces voyages pour contrac-
ter, au nom de la France, des engagements
qu'elle ne connaît pas. (Appl. à l'extrême-
gauche.)
Nous nous refusons plus que jamais à sanc-
tionner la politique des traités secrets. (Appl.
aux mêmes banos.)
Nous ne voulons pas qu'on nous engage dans
le règlement du problème oriental par un traité
dont nous ne connaissons ni le texte, ni le sens,
ni les limites.
Il y a quelques années, on avait dévolu au
peuple russe un semblant de liberté parlemen-
On avait pu croire qu'il aurait été appelé à
contrôler les traités et les engagements pris en
son nom.
Mats peu à peu on a mutilé les pouvoirs de
garantie de la Douma.
Et c'est pour ne pas nous associer à ce qui
s'est fait pour dépouiller le peuple» rusée de «es
libertés élémentaires, que nous repoussons le
crédit. (Très bien I à l'extrême-gauche.)
M. Viviani, president du Conseil, ministre des
Affaires étrangères, répond
Il serait assez difficile de concevoir le main-
tien d'une alliance sans entrevue et entretien
entre ceux qui l'ont fondée et conservée. (Très
bien !)
M. Jaurès nous refuse les crédits destinés à
permettre au président de la République de
rendre visite au peuple russe.
M. Vaillant. Au tsar, pas à la nation russe
(Appl. à l'extrême-gauche.)
M. Viviani. Je puis lui déclarer qu'aucun
engagement ne saurait être pris dans ce voyage,
de nature à porter atteinte à la politique inté-
rieure des deux pays. (Très bien !)
Je ne peux suivre M. Jaurès dans le reste
de ses observations ce serait précisément
«'ingérer dans la politique intérieure d'un
autre pays.
L'Histoire de l'Europe depuis vingt ans dit
assez que l'alliance franco-russe répond à l'in-
térêt et aux voeux des deux peuples.
Grâce à elle, la Russie, la France et d'autres
pays ont pu être réunis en une Conférence en
vue d'empêcher l'éclosion des conflits on d'en
prévenir l'extension.
Cette alliance, en même temps, a contribué
puissamment au maintien de la paix, grâce à
laquelle peuvent se développer le progrès social
et la prospérité économique.
C'est pourquoi nous insistons pour le vote
du projet soumis à la Chambre. (Appl. sur de
nombreux bancs.)
Par 428 voix contre 106, le projet est adopté.
L'élection des Sables-d'Olonne
Aux Sables-d'Olonne, M. Pacaud a été pro-
clarné élu par voix contre 8258 voix a
M. Henri Bazlre la majorité absolue nécessaire
était de 8287 voix.
M. le commandant Briant estime que la jus-
tice élémentaire exigerait l'invalidation de
M. Pacaud.
Quarante bulletins n'ont pas été annexés, mal-
gré la loi, au dossier de l'élection.
Or, la majorité absolue eût été modifiée, et
M. Pacaud n'était pas élu.
Dans l'élection de Castres, un cas absolument
identique s'est présenté; la Chambre l'a tranché
dans le sens indiqué par l'orateur, en déclarant
qu'on avait bien fait en décidant un deuxième
tour de scrutin.
A moins de dire que sa jurisprudence s'ins-
pire uniquement du parti auquel appartient
l'élu, la décislon à intervenir doit être aujour-
d'hui la même.
Agir autrement serait proclamer hautement
que l'équité ne compte pas.
M. GredUt, rapporteur, déclare avec audace
que les questions d'élection sont essentielle-
ment « une question d'espèces -̃>. (Exclama-
tions.)
D'ailleurs, M. Ba2ire et son journal n'atta-
quent-ils pas sans cesse la Commission chargée
d'examiner cette élection, tout comme la Chamr
bre elle-même ?
Voix diverses. Ce n'est pas la question 1
M. Grodet poursuit qu'aux Sables-d'Olonne
40 bulletins contestés n'ont pas été, contraire-
ment à la loi, soumis à la Commission de recen-
sement.
Mais qu'est-ce que cela fait ?
de main à l'occasion. Il a prouvé sa com-
pétence en réparant un essieu et n'a pas
perdu l'habitude de rendre service à cha-
cun bien que l'ombre de ses bois manque
par trop aux Pues de Rome. Maintenant on
t'apprécie, on l'utilise, et l'on admire pêle-
mêle sa complaisance, ses muscles d'acier,
son adresse. Entre gens de même métier,
la mimique est un langage qui peut suf-
lire amplement. Quelquefois les rouliers
lui chantent de belles chansons d'Italie, et
notre Aruthehne enthousiasme leur rugit
les Allobroges.
Le soir, j'ai d'autres clients, lui an-
nonce le patron.
Je me contente de ceux-ci.
Les autres sont plus disttngués. Ce
sont les suisses du Vatican. Ils viennent
jouer à la manille.
Et tes gardes-suisses, en effet, ne tardant
pas à venir. Ils sont gras et leurs visages
respirent la fleur de santé. On fraternise,
on joue aux cartes, on caresse la bou-
teille, on est presque du même pays. Ah
ce petit vin dei Castelli, il est pâteux et
tiqucreux, et non pas sec et fanfaron
comme le vin de chez nous de chez noua
aussi, comme le vin de Tormery, de
Chignin ou de Vimines.
Vimines. Chignin, Tormery ?
Mais oui, ce sont crûs de Savoie.
Comme le vin de Neuchâtel, de Via-
leneuve ou d'Yvome.
Neuchâtel, Villeneuve, Yvorne ?
Mais oui, ce sont nos crûs de Suisse.
Ces mystérieuses syllables allument des
étincelles dans les yeux de ces braves
gens et leur donnent la nostalgie de leurs
coteaux, de leurs montagnes, de leur petite
vie de camoazne. Et la nostalgie aboutit au
Il n'y a eu que 232 bulletins nuls relevés
dans cette circonscription.
Or, sur les 1G2 examinés Par la Commission
de recensement, celle-ci en a simplement attrl-
bué 7 à M. Bazire et 7 M. Pacaud.
Dès lors, les 40 qu'elle n'a pas vus n'auraient
rien changé à la situation réciproque des can-
didats* (Exclamation*.)
Et avec un tranquille cynisme, le représentant
des forçat» de la Guyane conclut à la validation
de NI. Pacaud.
M. Paul Heauregard insiste sur l'identité ab-
solue des deux oas de Castves et des Sables-
d 'donne.
Dans le premier, la Chambre, le 18 juin, ju-
geait qu'il y avait lieu à un deuxième tour de
aorutm.
Si, dans le aeoorxl, elle jugeait le contraire, c*
l'équité, mais à la probité.
Le oommandant Driant insiste de nouveau
dane le même sens.
Il demande la Chambre de dérider qu'il y a
lieu a un scraMn de ballottage.
M. le président. La Chambre ne peut se
prononcer que sur lea oonolueioiie du bureau,
qui tendent à la validation de l'élection, ou sur
un ametKfement tendant à son annulation.
M. Beauregard. Alors, nous demandons
l'annulation.
Cette proposition est repoussée par voix
contre
Puis les conclusions du bureau sont adoptées
et l'élection validée.
M. Jean Lerolle. Il y a deux poids et deux
mesures 1
Le travail dans les mines
On aborde ensuite la discussion d'une inter-
pellation de M. Durafour sur l'application de la
journée de huit heures dans les mines.
M. Durafour se plaint que la mauvaise vo-
looté concertée des Compagnies s'oppose à l'ap-
plication de la loi.
M. Baaly parle dans le même sens, et reproche
au Conaell 1 supérieur des mtnes son inertie en
face de la résistance des Compagnies.
M. Couyba, ministre du Travail, répand qu'il
s'appliquera à faire respecter la loi dans sa
lettre et dans son esprit. Il s'efforcera d'amener
patrons et ouvriers à s'entendre pour collaborer
a l'application des lois sociales.
Le débat se termine par l'adoption d'un ordre
du jour exprimant la confiance de la Chambre
dans le gouvernement pour assurer, avec fer-
meté, l'application de la loi de huit heures dans
les mines.
On renvoia à la session d'octobre une inter-
pellation de MM. Sembat et Aubriot sur la poli-
tique ouvrière du gouvernement (Semaine an-
vrlère, durée du travail, etc.)
A 8 heures revient le budget voté par le
Sénat la discussion en est fixée à jeudi.
Séance du mercredi a juillet
Séance 2 heures présidence de M. Monei-
tier, vicft-préskJent.
Le président annonce que, par suite d'une
erreur matérielle, un crédit affecté au nouveau
sous-secrétaire d'Etat dtes Affaires étrangères
a été, hier, déclare voté par 420 voix contre 107.
En réalité, il y avait eu 380 voix pour et 14
contre, au total 294 votants le quorum
n'était donc cas aiStelot.
En conséquence, ce vote «et annulé et il est
procédé immédiatement à un fteuxième scrutin.
Le crédit est voté par 261 voix contre 22.
On renvoie en ffn de séance une motion de
M. Bonnefout, invitant le gouvernement à Inter-
dire l'organisation et le déploiement des cor-
tèges et manifestations dans les bois et forêts
de l'Etat dans la banlieue de Paris.
Cette motion vise les désordres auxquels a
donné lieu, à Meudon. la récente manifestation
organisée par les bandes syndicalistes.
On valide, après protestations de M. Tourrade
contre les abominables scandales de violences
auxquelles donnent lieu les élections coloniales,
l'élection de MM. Gasparin et Boussenot à la
Réunion, et Diagne au Sénégal.
Un crédit de 458 000 franos pour achat d'un
hôtel diplomatique à Athènes est voté par
364 voix contre 8.
L'exposition de San-Francisco
On aborde la discussion du projet relatif à
la participation de la Fronce à l'exposition uni-
verselle de San-Franoisco, avec vote d'un orédft
de 2 millions à cet effet.
M. Betoulle, favorable au principe du projet,
proteste, comme la Commission des crédits et
celle du oommerce et de l'hndustrie, contre les
meaurea draconiennes appliquées par la dnuane
«es Etats-Unis à certains produits français.
Il y aurait lieu de profiter de la circonstance
actuelle pour obtenir qu'il soit mis fin à ces
procèdes abusifs.
La représentation
proportionnelle
M. Charles Benoist et ses collègues du
groupe proportionnaliste viennent de dépo-
ser la proposition qu'ils avaient annoncée,
organisant la réforme électorale par le sys-
tème de la représentation proportionnelle.
L'exposé des motifs est très court mais
très net.
Nous disons donc représentation proportion-
nelle, et non plus, comme nous y aviona con-
senti, après y avoir été contraints, représen-
tation des mfnorités. En effet, toutes les con-
cessions que nous avions pu faire dans notre
volonté d'aboutir, et .en poussant à l'extrême
limite le désir de la conoiliation, n'avaient donne
d'autre. résultat que d'encourager la résistance
obstinée de nos adversaires.
Posons nettement la question.
Le scrutin majoritaire est un système. La
représentation proportionnelle est un système.
Le mélange des deux n'est rien. Pour entrer
dans l'un, il faut sortir de l'autre. Maie aussi il
faut savoir ce que- l'on veut, et, quand on
le sait, le vouloir. Voulons-nous le régime par-
lementaire ? Alors nous devons vouloir des
partis. Mais si nous voulons des partis con-
stitués, organisés, agissant d'ensemble, ayant
chacun sa doctrine, ses méthodes, son per-
eonnel et en' l'absence desquels la vie parle.
mentaire n'est qu'un jeu anarchique de menues
ambitions et de menus intérêts, alors nous de-
vons vouloir la représentation proportionnelle
dans les conditions et par les procédés qui nous
rapprocheront le plus de la vérité et de la jus-
tice intégrales.
Voici le mécanisme du système propor-
tionnaliste exposé aux articles 16 et 17
Art. 16. La Commission constate d'une part
le nombre des suffrages de chaque liste ne
des vaches qu'on connaît dans tout le
quartier pour l'avoir entendu souvent.
Anthelme n'est pas en reste et leur dégoise
certains couplets qu'on chantait jadis en
Savoie au temps où l'on se moquait de
tout, excepté de la religion
C'est le roi d'Sardaigne,
Aigne, aigne, aigne, algne, aigne,
Qul va au marché
Vendre ses châtaignes
Pour s'ach'ter des soullera.
C'est le roi de Prusse,
Uase, usse, tme, usse, uese,
Qui, dans son bastion,
Pour tuer ses puces,
Tire le canon.
C'est le roi ^Pologne,
Ogne ogne, ogne, ogne, ogne,
Qui fit un édit
Pour que les Ivrognes
Puiss'nt boire à crédit.
Et voilà un souverain qui, à l'ostérie de
Savoie, devient immédiatement populaire.
Seul le patron ne partage pas cet embal-
lement qu'il estime de mauvais aloi.
Avec les chansons die route le marcheur
oublie sa fatigue. Le chagrin est une fa-
tigue qu'on oublie aveo des chansons. Notre
Anthelme est presque heureux. Mais quand,
attiré par le bruit que font les suisses en
chantant, un gamin, dans l'embrasure de
la fenêtre grande ouverte, montre sa fi-
gure bronzée et les boucles de ses che-
veux, notre Anthelme s'arrête de boire et
l'on croit qu'il a le vin triste.
Par le pont Garibaldli, l'instituteur s'est
élancé à l'assaut de la Rome antique. Il a
conquis le Capitole sans coup férir, sans
le savoir, puis il descend sur le Forum.
Pourquoi cas pierres entassées, ces sou-
portant aucune marque de préférence, et
d'autre part \o, nombre des suffrages de pré-
férence accordés à chaque candidat dans la
circonscription.
Elle détermine la masse électorale de chaque
liste en ajoutant au nombre des suffrages de
chaque liste ne portant aucune marque de pré-
férence la somme des suffrage do préférence
accordés aux différente candtdats de cette liste.
Pour répartir les siègea entre ke listes, La
Commission divise la masse électorale de cha-
que liste successivement par 1, 2, 3, 4, etc.
elle inscrit les quotients obtenus, par ordre
d'importance, jusqu'à oe qu'elle ait déterminé
dans cet ordre autant de quotients qu'il y a de
députés à élire dans la circonscription.
Le plus petit de cas quotients, correspondant
au dernier siège à pourvoir, sert de diviseur
électoral.
La Commission attribue à chaque liste autant
de députée que sa maaee électorale c.ondknt de
fois le diviseur électoral.
S'il arrive qu'un siège revienne, à titre égal,
a plusieurs listes, Il est attribué à la liste qui
a obtenu la plus forte msnse électorale. En cas
d'égalité, il eat attribué à celui des candidats
dont l'élection demeure en cause qui présence
le plus grand nombre de suffrages, ou subsi-
dlafrement au plus âgé.
Art. 17. Les sièges attribués à chaque liste
sont ainsi répartis entre les candidats de la
liste
Sur le nombre des suffrages de chaque liste
ne portant aucune marque de préférence et
jusqu'à ce que ce nombre soit épuisé, la Com-
mission attribue successivement au candidat
inscrit, le premier sur cette liste, puis au
deuxième, et ainsi de suite, le complément de
voix nécessaire pour qu'en lea ajoutant aux
suffrages de préférence obtenus par ces can-
didats, chacun d'eux, h son tour, atteigne un
total de suffrages égal au diviseur électoral.
Sont ensuite proclamés élus jusqu'à concur-
rence des sièges attribués à chaque liste. les
candidats de cette liste qui présentent le plus
grand nombre de suffrages.
En cas d'égalité de suffrages, l'élection est
acquise au premier de ces candidats dans
l'ordre de présentation.
La proposition, qui a été renvoyée à la
Commission du suffrage universel, est
complétée par un tableau des circonscrip-
tions électorales dont la plupart sont for-
mées de la réunion de deux départements
et qui auraient à élire en moyenne douze
députés chacune.
Le nombre total des députés serait ra-
mené à 580.
Echos parlementaires
LA REFORME ELECTORALE
La Commission chargée d'examiner la propo-
sition de loi sur la représentation proportion-
nelle a adopté, par 16 voix contre 14 absten-
tions, la proposition de M. Charles Benoist, et a
nommé M. Groussier rapporteur.
L'ELECTION DE M. DE CA.3TELNAU
La Commission chargée d'enquêter sur l'élec-
tion de M. de Castelnau a nommé M. de Lavyi-
guais, président, par 5 voix contre 5, au bénéfice
de l'âge. DE
L'ELECTION DE M. GROUSSAU
2a Commission onargée de l'enquête sur
l'élection de M. Groussau a nommé M. Andrieux
président.
SÉNAT
Séance du mardi 7 juillet (suite)
L'impôt complémentaire
La discussion de l'article 21 (taxation d'of-
floe) est reprise.
M. de la Batut développe un amendement ten-
dant à supprimer le deuxième paragraphe
(taxation des revenus agricoles).
Jusqu'ici, les cultivateurs n'ont jamais été
imposés directement sur leurs profits il faut y
regarder à deux fois avant d'établir une pareille
imposition.
M. Aimond. Les bénéfices agricoles seraient
la seule source de revenus exempte de la sur-
taxe.
M. de la Batut. La taxation oédulaire des
bénéflces agricoles demeure réservée.
M. Aintond. C'est entendu.
M. Doumer. Les bénéfices agricoles doivent
échapper à toute taxation cédulaire
L'amendement est retiré.
M. Touron développe un amendement qui tend
établir que, pour les professions assujetties
à la patente, le revenu imposable ne pourra
dépasser une somme égale à 25 fois (au lie. de
40 fois) le principal de la patente.
Par cet amenoement, M. Touron veut éviter
que le contribuable propriétaire des immeubles
dans lesquels Il exerce une profession indus-
trielle, soit obligé pour ces immeubles d'évaluer
le revenu à une somme égale à la valeur loca-
tive en y ajoutant 40 fois le montant de la
patente, car il y aurait superposition d'imoot
évidente.
M. Noulens. L'industriel propriétaire dé-
clarera comme revenu foncier la valeur loce-
ttve de son usine et il cSéduira, à titre de charge,
le montant de cette valeur de son revenu indus-
triel.
M. Touron. II faudrait faire figurer la solu-
tion indiquée dans le texte même de la loi.
M. Noulens. Je m'engage formellement
Insérer dans les instructions aux contrôleurs la
solution que j'ai indiquée au Sénat.
M. Touron. Je demande la réduction du
coefficient applicable au principal de la patente
de 25 à 40. Le coefficient de 40 est excessif pour
les gros patentés, insuffisant pour les petits.
Le coefficient devrait augmenter mesure que
1e. patente diminue.
Après observations de MM. Delahaye et
H. Boucher, l'amendement est retiré.
MM. Fabien Cesbron et Sébline demandent si
les Sociétés en commandite et les Sociétés en
nom collectif acquitteront le nouvel impôt.
M. Aimond. La supertaxe est essentielle-
ment individuelle.
L'article 21 est adopté.
LJarticle 21 de la Chambre (Taxe au décès),
repoussé par la Commission, n'est pas aud'omté.
Sur l'article 22 (Etablissement et recouvre-
ment des rôles), M. F. Dreyfus demande que
le secret soit assuré e.n ce qui concerne les
recouvrements.
M. Aimond. Le secret sera assuré.
L'article 22 est voté.
MM. Hervey et Th. Girard obtiennent, par
208 voix contre 68, la suppression de l'article-ïo
qui engageait la responsabilité du propriétaire
en cas de déménagement furtlf.
çons, ces colonnes ? Voilà bien des maté-
riaux d'une forme hétéroclite que bâtira-
t-on avec ça ? Quel chantier désordonné!
On dirait un cimetière. M. Mussillon a
raison c'est un cimetière, en effet, un
cimetière de monuments.
Avec l'argent du curé, notre instituteur
s'offre un. guide à travers la Rome païenne.
Et, peu à peu, dans le ciel bleu, dans l'air
fauve qui luit et bouge, tous ces monu-
ments égorgés, tout ce passé mutilé res-
suscite, se lève'de terre, monte, renaît, vit
et respire. Le temple de Vespasien et celui
de la Concorde sont les premiers réparés.
Rien qu'avec ces trois colonnes, si pures et
si délicates, dont le marbre frémit encore
aux caresses de la lumière et prend des
tons roses de chair, comment ne pas ima-
giner le temple de Castor et Pollux ? Il y
en a, il y en a d'autres, à perte de vue il y
en a. L'instituteur, abasourdi, et débordé,
et dépassé, désirerait de s'en aller, car sa
tête est près d'éclater. Une raison d'éco-
nomie le retient son guide est loué, il
s'agit donc d'en retirer un maximum de
connaissances. Il faut gravir quelques de-
grés pour le palais des Vestales dont
l'atrhim est décoré de bassins bordés de
roses, de roses rouges épanouies. Et, le long
de cet atrium, des statues de femmes sont
rangées. Ce sont des statues brisées, mais
leurs savantes draperies semblent encore
se poser sur des corps chauds et palpi-
tants. Agrippées aux pans de murs ou
grimpant jusqu'aux galeries, des giroflées,
des roses blanches font sourire ces vieilles
pierres. Au-dessus tournoient des pigeons.
Ce guide est beaucoup trop pressé.
M. Mussillon n'ose pas lui adresser une ré-
L'a-rtiote 24 (Présenta-Mon, nidtruction et'
jugement des réclamations relatives à l'impôt
sur le revenu) est adopté après rejet d'un
amendement de M. Boivik-Champeaux tendant
A l'organisation d'une Juridiction spéciale et
d'un autre amendement de M. Halgan, tendant
à assurer aux contribuables le secret de la cor-
Ararticle 25 (préparation des rôles), le com-
mis ra du gouvernement promet à M. Brager
de la Ville-Moyian que des mesures seront
prises pour éviter la divulgation des rôles. L'ar-
ticle 26 est adopté.
Les articles 26 et sont adoptés.
La discussion de l'impôt complémentaire
étant terminée, le Sénat examiné et adto
Des déclarations sont ims par MM. Rion, qui
n'aaoepte pas un budget mal établi, d'Elva, qui
retins» de s associer au gaspillage, et Touron qui,
pour ne pas refuser le budget, se voit contraint
d'accepter un impbt personnel mai établi.
L'etteemble du budget eet votk à l'unanimité
de 267 voix.
La fermeture et la suppression
des établissements religieux
M. Malvy demande au Sénat d'ajourner a l'au-
tre session la discussion de l'interpellation de
M. Delahaye « sur les conditions dans les-
quelles ont été rendus les décrets portant fer-
meture et suppression de plusieurs établlsse-
ments religieux
M. Gandin de Villaine. En ce cas, il faut
également ajourner les exécutions jusqu'à la
même date. (Appl. à droite.)
M. Dominique Delahaye. Votre refus de
m'entendre équivaudrait à noua dénier le droit
«/interpellation il équivaudrait à dénier à vos
victimes elles-mêmes le droit d'en appela-,
puisque le recours au Conseil d'Eta2 n'est pas
suspensif. Véritablement, votre atldtnde est
diigne de la Turquie. Il y a intérêt, vous le
savez, à ce qu'on discute devant vous, à ce
qu'on en appelle du ministre de l'Intérieur mal
informé, au même ministre mieux informé.
Je ne parle pas des 127 écoles supprimées,
bien que je sors décidé à protester, après le
carolinal Amette, arcfaevôque de Paris, contre
la fermeture des écoles catholiques Il s'agit
surtout des décrets que voua avez rendus
contre une Congrégation dont l'une des maisons
est à Jérusalem, maison où elle élève des or-
phelins et voua avez fait cela au moment
même où M. Barrés revient d'Orient pour noua
inciter à y envoyer des Français et des Fran-
çaises, seuls agents de l'influence de notre
pays Il s'agit aussi de trois communautés et
G1e onze filiales d'autres Congrégations autori-
sées régulièrement, toutes, les unes contem-
platives, les autres hospitalières, toutes adon-
nées entièrement à la prière et à la charité. Dans
œrtaimes localités, il s'agit seulement de quel-
ques religieuses qui vont gratultemeni soigner
les malades l'une est mourante de la nouvelle
qu'on lui a donné (Mouvement.)
L'ajourenmemt sine die réclamé par M. Vieu
eut voté.
Séance du mercredi 8 juillet
M. Buboat préside.
L'élection de M. Galop dans le département du
Lot-et-Garonne est validée.
Le Sénat adopte le projet autorisant le gou-
vernement de l'Afrique équatoriale française à
contracter un emprunt de 171 millions, ainsi
que le projet tendant à la crémation d'une caisse
des monuments historiques.
On aborde la discussion d'un cahier des cré-
dits supplémentaires destinés à appliquer
La semaine anglaise
dans les établissements de l'Etat
La Commission des finances en demande le
rejet. Par contre, M. Louis Martin insiste pour
l'adoption.
LE PBÉSIDENT DES COMITÉS RADICAUX
de Sceaux
faisait le trafic des décorations
L'instruction actuellement en cours contre
M. Balans, président de l'Union dos Comité»
radicaux et radicaux-socialistes de Sceaux, déjà
inculpé d'escroquerie et de trafic d'influence,
parait devoir réserver des surprises.
Sur mandat de M. Tortat, juge chargé de
cette affaire, NI. Vallet, commissaire de la police
judiciaire, s'est rendu accompagné de M. Ba-
lans, dans le local que celui-ci occupe, 3, rue
des Jeûneurs.
Là, M. Vallet a saisi une assei nombreuse
correspondance, parmi laquelle plusieurs lettres
écrites sur papier à en-tête du Sénat et de la
Chambre des députés. Ces lettres avaient trait à
des offres de décorations à dea particuliers et
d'avancement à certains officiers.
Le sieur Balans, semble-t-il, tenait donc une
véritable agence et trafiquait ouvertement de
l'influence que'pouvait lui donner, près des par-
lementaires blocards, sa qualité de président de
l'Union des Comités de Sceaux.
Ces documents, de nature à donner une nou-
velle orientation à cette affaire, ont été remis
M. Tortat, qui va faire rechercher quelle suite
ces offres ont pu recevoir.
Le rendement des imp8ts
Le ministère des Finances vient de publier
le rendement des impôts pour le mois de juin
1914
Les recouvrements effectués se sont élevés il.
310 560 700 fr. accusant une plus-value de
•i 004 400 fr. par rapport aux évaluations bud-
gétaires et une moins-value de 3 542 900 fr. par
rapport aux recouvrements effectués pendant le
mois correspondant de l'année 1913.
Par rapport aux évaluations budgétaires, il
y a plus-value sur
Les douanes, 5 T09 000 fr. les contributions
indirectes, fr. les huiles minérales,
S 000 fr. les sucres, 107 000 fr. les contri-
buttons indirectes (monopoles), fr.
les postes, 262 600 fr. les téléphones. 1 million
038 400 fr. le produit des diverses exploita-
tions (journaux officiels), 36 100 fr.
Il y a moins-value sur
L'enregistrement, 3 542 800 fr. le tJmbre,
2 724 000 fr. l'impôt sur les opérations de
bourse, 643 500 fr. l'impôt de .t sur les
valeurs mobilières, 614 500 fr. les sels
44 000 fr. les télégraphes, 3a9 800 fr.
n'a pas le droit de jouir de l'heure ni de
la beauté. Allons, Monsieur l'instituteur,
instruisez-vous et profitez. Voici là-bas
l'arc de Titus qui rappelle la défaite des
Juifs. A gauche, au fond, ces murailles
gigantesques et formidables qui décrivent
un cercle immense, dont tes noirs cré-
neaux, sous le ciel, se détachent comme un
nuage chargé d'orage et menaçant, qu'est-
ce donc ? C'est le Colisée, ou cinquante
mille Romains venaient voir les combats
de bêtes, ou les combats de gladiateurs, ou
le massacre des chrétiens. A droite, au
fond, sur la colline, que sont ces ruines
colossales qui dominent les plus hauts
arbres^? C'est le palais des Césars bâti sur
le mont Palatin.
Pourvu que, derrière ces ruines, il n'y en
ait pas d'autres encore Il y en a, Monsieur
Mussillon. Il y a les Thermes de Caracalla
dont les proportions et le luxe vous don-
neront un cauchemar, et toute la voie Ap-
pienne, qui est bordée de tombeaux, et les
catacombes de Saint-Calixte, où plus d'un
million de chrétiens dont deux cent milla
martyrs reposent dans l'ombre et la paix
mais vous y descendrez demain.
Son effarement se traduit par une ré-
flexion imprévue
Le monde n'a pas commencé avec la
Révolution.
Quand il rentre à l'ostérie, on le croit
devenu fou, car il n'a qu'un mot à la
bouche
Ils ont bâti, bâti, bâti.
De qui parle-t-il ? Des Romains, mais on
ne le devine pas.
Le lendemain, l'instituteur s'en va tout
droit au Colisée, Il se promène dans l'arène,
Le drapeau du Pape
Le tribunal de simple police de Bou->
logne-sur-Mer était saisi, hier, des contra-
ventions relevées contre un certain nombre
de catholiques boulonnais pour avoir ar-
boré le drapeau pontifical le jour de le
fête de Jeanne d'Arc.
Mgr Lejeune, archiprêtre de Boulogne, et
M. Guillaume Delattre, ancien rédacteur en
chef de l'Express, ont présenté eux-mêmes
leurs explications. Les autres contrevenants
s'étaient fait représenter par M' Bernard
Gros.
Le prononcé du jugement a été remis
à un mois.
A Saint-Calais, Mme la baronne du Pon-
ton d'Amécourt, poursuivie, elle aussi, pour'
avoir fait flotter le drapeau pontifical a
fait entendre, devant le juge de paix de
Saint-Calais, une énergique protestation.
Les egpulsions dans le Nord
A'otre eorrespondaott particulier de Lille
nous télégraphie
Les commissaires spéciaux de la préfec-
ture du Nord ont notifié un décret de fer-
meture à la supérieure des Sœurs de la
Sagesse, à Haubourdin.
La même notification a été faite à la su-
périeure des Fîllea de l'Enfant Jésus, rue
de Thionville, à Lille, concernant deux
établisssements!
JÉSUS, MARIE, JOSEPH
(Indulg. 7 me et 7 quarant., ipvUc. aux 4éft
A Millau (Aveyron), Mme Vve Cartayraud, née
Vieilledent. M. Lucien Heurtault à Hou-
ville, 60 ans. Mme Vve Vernin, née Marie
Col Tertiaire de Saint-François, 71 ans à Nevers.
Mme Vve Grincourt, née Cyprienne Belfct,
85 ans, a Fry-Cottage. Mme Vve Paris, née
Alphonsine Truftaut, ans, à Gmleourt
(Seine-et-Oise)
ACTION DE GRACES
On nous prie d'exprimer la reconnaissance
pour 24 grâce», dont une oomversion, obtenues
par l'intercession de Soeur Thérèse de l'En-
MARINAGE
On recommande aux prières de nos lecteurs le
mariage de
M. Michel BadoUe, contremaître de mature S Lay,
avec Mlle Jeanne Rochebtllard, qui sera célébré le
11 Juillet en remise de Fourneaux.
Dernières
COMMENT LE t GA1TM0» rUT ABORDE
Toulon, 8 Juillet On affirme que le Circé
était en plongée non loin du torpilleur Mous-
queton quand il remonta. à la surface et c'est
alors que ce sous-marin s'aborda avec le Ca-
lypso. Au moment où oete eut tieu, l'armée
Iwvale était en pleines manoeuvres et le bruit
du canon, le va-et-vient des grosses unités em-
pêchèrent celles-ci de se rendre un compte
exact de ce qui venait de se passer et d'aper-
cevoir les signaux de détresse lancés par le
Circé, le Calypso et le Mousqueton. Heureuse-
ment, la flottille des scus-marine, sur un contre-
ordre de son commandant, cessa son simulacre
et se rassembla pour coopérer au sauvetage.
Le Mousqueton et le Circé avalent déjà re-
cueillt les hommes du sous-marin aiuistrt.
LE VOYAGE
DE L'AMIRAL R00S8INE EN FRANCE
Saint-Pétersbourg, 8 juillet. La Gazette
de Satnt-Pttersbourg publie un entretien qu'elle
a eu avec l'amiral Roussine celui-ci a mani-
festé l'excellente impression qu'il a rapportée de
son voyage en France il a déclaré que la dif-
férence entre l'état des forces navales en 1907
et l'état actuel conetitue un progrès énorme.
La France, dit-il, remplit brillamment la taoh«
de créer en Méditerranée une force navale puis-
sante. A la tête de cette escadre se trouve un
commandement partait Il tous les points de vue
et qui a porté au plus haut point le développe-
ment de l'escadre. •
L'amiral Roussine a annoncé, en terminant,
que le vice-amiral Périer viendra l'été prochain
en Russie pour rendre visite à l'état-major naval
russe.
LES EBOTTLËXENTfl DE PARIS
Une nouvelle réunion
au ministère des Travaux publics
La Commission des éboudements a tenu, ce
matin, sa septième séance, à 9 heures, au mi-
nistère des Travaux publics.
MM. Meunier et Baudin ont terminé la leo·
ture de leurs notes concernant l'accident sur-
venu place Saint-Philippe-du-Roule.
Après la discussion générale, la Commission
a rédigé les questions qu'elle adressera aux
personnes qui seront entendues par elle, et en
particulier aux chefs de service, entrepreneurs
et ouvriers.
ENs tiendra sa prochaine séance, vendredi
10 courant, il. 9 heures du matin, et entendra,
au cours de cette séance, les divers témoins
des accidents et les chefs de service de is
Ville de Paris.
Elle tiendra une autre séance au cours de
l'après-midi. Les entrepreneurs et ouvriers se-
ront entendus.
Avis divers
Pèlerinage. Dimanche Juillet, pèlerinage des
Pèlerins zélateura en l'honneur de Notre-Dame du
Chéne, i Vironay. Départ (gare Montparnasse), à
7 h. 47. Arrtvée à 8 h. 18, réception des pèlerins
ft la gare, procession 8 h. 45, messe de commu-
nion, exhortation par M. l'abbé Galy heures,
grand'messe 3 heures, chapelet, vêpres, procession
avec h statue de Notre-Dame du Chêne, sermon
par M. l'abbé Galy, consécration des enfants i la
Sainte Vierge, salut du Saint Sacrement. Retour
départ de Vironay par le trala de 18 h. 31. Prix
aller et retour 1 franc. Le Comité déllvrera des
fileta a la gare Jusqu'à 7 h. 35.
Conférence. « Militants du devoir chrétien »
le Jeudi 9 Juillet, à 8 h. du soir, 133, avenue
de Cllcny conférence du R. P. Berthet, Barnabite
L'enquête sur la diminution de la foi (confé-
rence contradictoire).
tombe d'aplomb sur une poussière jaune.
Et voici la porte des morts, par où l'on em-
portait les corps des gladiateurs et des
chrétiens. Voici les cachots des chrétiens
dont les ouvertures sont si basses qu'on
n'en peut sortir qu'en rampant. Ces em-
pereurs d'autrefois étaient plus anticléri-
caux que la République de France. Après
la Voie des tombeaux, il parvient aux cata-
combes et s'y mêle aux retardataires d'une
caravane française que dirige un Francis-
cain. Ce Franciscain professe un cours, et
des Actes des Martyrs il rapproche le
témoignage des érudits les plus modernes.
Les persécutions impériales firent deux
cent mille victimes. Le caveau des Papes
martyrs qui est ici est bien rempli. Ce
caveau-là, c'est celui de sainte Cécile, dont
il rendit le corps intact quinze cents ans
après sa mort.
Et M. Mussillon sourit, car il ne croit pas
aux miracles. c
A sa sortie des catacombes, il monte sur
le Palatin. Au pied des ruines, des enfants
jouent dans l'herbe haute et dans les fleurs.
Et la ville lui apparaît, toute vibrante et
vivante, dans un poudroiement doré. Mais
c'est la ville des églises 1 Partout dea
dômes et des croix. A quoi bon ces per-
sécutions ? A quoi bon ces deux cent mille
morts Dans cette Rome, rien ne finit, tout
se transforme et tout dure. Sur les restes
des tep1ples païens, les églises ont refleuri.
Et quand il rentre à l'ostérie, on le croit
plus fou que la veille, bien qu'il ait changé
de rengaine
PouTquoi détruire, détruire, détruire ?
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