Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1914-08-27
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 août 1914 27 août 1914
Description : 1914/08/27 (Numéro 3784). 1914/08/27 (Numéro 3784).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k253928x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ONZIEME ANN'EE. N« 3784 I
6 Pages 5e
FILS SPÉCIAUX }^'RH£S
«DRESSE PARIS {£•) i 142, Rue Monbnartra
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE HUMANITÉ. PARI»
TÉLÉPHONE 5 GUTENBEflG { °|*J |
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143, Rue Montmaru-e, 142 JbL
JEUDI 2? AOUT 19if
6 Pages 5e
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et Colonies } 21 • 10 50 5 25 1 /j
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JOURNAL ~~C3 CI~I LiSTE
Fondateur JEAN JAURÈS
GOUVERNEMENT
1 de 1,
DÉFENSE NATifTHALE
Un ministère nouveau, reflet de Vu-
toité nationale gui depuis vingt-six jours
groupe la France en vue de sa défense,
vient de se constituer.
,A l'heure,, grave du péril, le groupe
socialiste au Parlement a décidé d'au-
'ioriser nos caniarades Jules Guesde et
Marcel Sémbat à prendre place dans
pe. gouvernement de Défense nationale.
I he groupe socialiste n'a pas cru pou-
Voï> écarter les responsabilités que lui
json autorité accrue dàîis le pays.
.&est ce qu'il dira demain quand il
fera connaître les raisons qui l'ont dé-
terminé. ̃••̃̃̃•. ̃'̃̃̃-̃
Il, -marquera, lui-même l'œuvre d'orga-
ttisation, (Pfïciïan et de Défense natio-
nale pbUr laquelle il a mandaté ses deux
teprèsentants au du gouvernement.
L'HUMANITE.
̃ /M. René Viviani, président dlu Conseil, a
jramis hier soir au président de la Républi-
tqiie la démission dru .cabinet. M. Poincaxé
Ta chargé de former un nouveau minis-
tre. "< ̃ v ̃.
Le nouveau catanet est composé die la
*£açon sucrante
Présidence da Conseil René VIVIANI
Vice-Préêident da
Consul et Jastict. BRUNO
IntéHear MALVY
Affaire* étrangères. DELCASSÉ
Guerre. MILLERAND
ATarm. AUGAGNEUR
CofomW .̃«. Gaston OOUMEBBUE
Commerce THOMSON
Finance* RIBOT
Travaux public* MaPCSl SEMBAT
Agriculture. FeMaîld DAVID
Instruction publique., hlïiitt SARRAUT
Triai BIENVENU-MARTIN
'A~Ndstre tant cot
Ministre feaWe son» porte' JiliflS 6UESDE
JL naiimier conserve le sous-secxétaiiat
«L'Etat aux beaus-aerts. Tous les autres
Bous-secrétariats sont supprimés,
POUR TENIR
Territoriaux affectés en ce moment au
camp retranché de Paris, nous atten-
dons. Le Bulletin des Armées ne nous
parvient pas. Mais, matin et soir, la
presse, toute la presse accoutumée, nous
arrive. Et, dans les cantonnements, non
par. des discussions il n'en est au-
1 «une niais par les conversations, par
S'échange fraternel des vues, des con-
baissances, il existe encore une opi-
guon.
Une opinion publique, Calme, sereine,
jeans nervosité. Le travail quotidien de
l'unité qui se constitue qui s'entraîne,
tqùi se prépare à son action, domine les
̃ émotions et discipline les nerfs.
Hier, au travers des communiqués,
«mous avons eu l'impression nette de
Véchec subi. Soit qu'ils aient été débor-
dés par des forces inattendues, inima-
ginables, soit qu'ils aient été desservis
par les circonstances, nos chefs n'ont
jgias atteint leur but.
Les Allemands n'ont pas été coupés.
SA. la gauche, dans le département du
INord, le sol est envahi.
Mais, ce matin, il apparaît bien que
l'armée tient. Dans la guerre moderne.
1 ce n'est pas tant la perte du terrain le
ïecuî qui révèlent la défaite.
N'est pas vaincue l'armée qui con-
serve son organisation. L'armée fran-
çaise semble avoir grandi la; sienne.
L'opinion française également tient
bon. Malgré le régime, parfois absurde,
auquel elle a été soumise, malgré les
excès d'optimisme et de pessimisme de
ceux qui devaient la diriger, elle a sur-
monté tout esprit de panique. Et elle
n'en dédaigne pas moins ceux qui se
donnent pour mission de la rassurer à
tout prix.
La nation est ferme. Elle est résolue à
la résistance. Elle comprend que c'est
de cette résistance et des sacrifices
qu'elle impose que dépendra le succès
des alliés. Elle fait confiance à ses chefs
militaires et civils.
Mais il faut que cette magnifique ré-
solution soit soutenue. Il faut que la na-
tion ait la certitude qu'une organisation
bien préparée, et, chez les gouvernants.
une force de volonté égale à la sienne,
donneront à ses sacrifices toute leur ef-
ficacité. Il ne faut pas'que des décisions
inattendues, incompréhensibles pour la
masse comme le renvoi des classes 1893
et 1894, jettent le trouble- et le doute
dans les esprits. Il ne faut pas que les
colères des hommes valides qui en 1870
demandaient à combattre et ne le pou-
vaient pas soient de nouveau provo-
quées.
M. Viviani disait le 4 août que ce
n'était plus un gouvernement de parti,
mais un gouvernement de défense natio-
nale qui dirigeait les affaires de la
France. Nous comptons que le gouver-
nement aura toute l'ardeur, toute l'éner-
gie, toute l'ingéniosité qu'ont eues en
France, traditionnellement,tous les gou-
vernements de défense nationale, aux
JtteuKa où la patrie était menacée.
ON TERRITORIAL,
La marche des Russes
en Prusse et en Galicie
ILS OCCUPENT DE NOUVELLES VILLES
Wfr/V ̃ ̃
Une centaine de pièces d'artillerie
allemande capturées
Saint-Pétersbourg, 26 août. Le
25 août, l'arrière-garde autrichienne a
tenté d'arrêter les Russes dans la région
de Tarnopof et sur la Sereth, mais elle n'y
a pas réussi; Elle a perdu deux mitrailleu-
see, un train et beaucoup de matériel.
Sur le front allemand, l'offensive russb
continue' à la suite du succès de Gumbin-
nen.
Les Russes occupent Insterbourg et An-
gersbourg. Dans la- Prusse occidentale, on
signale un recul des Allemands vers Os-
terode. Ils abandonnent beaucoup de pri-
sonniers et ont laissé derrière eux une
centaine de pièces d'artillerie.
LESALLEMANDS SE REPLIENT
SUR KŒNIGSBERG
Voici, d'autre paît, le communiqué de
l'état-major du généralissime russe
Saînt-Pét-eisbouTij, ï7j août. Le ~2'i août,
les arrière-gardes autrichiennes, soutenue^
par de l'artillerie, ont tenté d'entraver
notre -marche sur la rivière Sereth, dans.la
région de TarnopoUTcherlkove mais,
après une série d'e combat elles ont été
repoujssées.
Notre offensive continue. Nous avons
pris de nombreux wagons, deux mitrail-
leuses et beaucoup de munitions de guerre.
Au sud de Groudeschone, nous avons
abattu un aéroplane autrichien. Deux offi-
ciers qui le montaient ont été tués un
troisième a été blessé. Notre cavalerie a'
arrêté la circulation des trains sur .un
pont, près de Kamenka.
Sur le front oriental prussien, l'armée
allemand^; -bat en retraite à marches for-
cées «ne partie de cette armée se replie
sur la forteresse de Kœnigsberg. Les Alle-
La Grande-Bretagne tiendra jusqu'au bout
DÉCLARATIONS DE LORD KITCHENER ET DE M. ASQUITH
lord Kitchener devant les Lords
Londres,- 26 août. Lord Kitdiener a
fait hier, pour la première fois, devant la
Chambre des Lords, une déclaration im-
portante sur la situation.
L'éloge de l'armée
L'armée expéditionnaire affirme lord
Kitchener a commencé la campagne sur
la frontière nord-ouest de la France. De-
puis trente-six heures déjà, nos troupes
ont été en contact avec une force supé-
rieure d'e1J,vahisseurs allemands. Pendant
ce temps, ils, ont maintenu les traditions
de l'armée britannique. (Vifs applaudisse-
ment?) et se sont comportés avec la plus
grande bravoure. Les mouvements qu'on
leur a demandé d'exécuter ont été ceux
qui érigent le plus de sang-froid de la
part des soldats et le plus d'habileté de la
part des o f f iciers.
Une dépêche du général French
Sir John, Rrench m'a télégraphié à mi-
nuit comme suit « Malgré des marches et
des combats très durs, les forces britan-
niques sont dans le ̃meilleur état/ d'es-
vrit » J'ai répondu, « Félicite troupes sur
leur travail splendide. Nous sommes tous
fiers d'eux. » (Vifs applaudissements.)
L'effort à faire
Les cent mille recrues que Von croyait
nécessaire de demander en premier lieu
ont déjà répondu. Derrière celles-ci, nous
avons nos réserves. Les empires avec les-
quels nous sommes en guerre ont appelé
sous les drapeaux presque toute la popula-
tion mâle. Le principe que nous suivrons
est nae, tandis que leur force maximum
subit 'Une diminution constante, les ren-
forts que nous préparerons s'écouleront
lentement, en augmentant jusqu'à ce que
nous ayons une armée en campagne qui,
tant par le nombre que par ta qualité, sera
digne de la puissance et des responsabili-
tés de l'Empire britannique. (Vifs applau-
dissements.)
Jusqu'au bout
« Je ne peux pas dire aujourd'hui que
cela sera la limite des forces nécessaire s.
La force de l'armée de campagne que nous
appelons actuel ̃nmivrn Mvp portée
à un total de ̃ Menues
continuellemen '.s, si la
guerre était lo; ̃ diver-
̃rnands ont abandonné sans coup férir une
position préalablement fortifiée sur la ri.
vière Angherap. Les routes au delà de
l'Angherap sont parsemées de cartouches,
d'obus et de sacs, que V ennemi a jetés dans
le but d'accélérer sa retraite. Nos troupes
ont occupé les villes d'Insterburg et d'An-
gerburg.
Les 23 et 24 août, nous avons litre heu-
reusement des combats acharnés à d'im-
portantes forces allemandes. Dans la mê-
me région., le- 20a corps d'armée, porté à
l'effectif de trois divisions, occupait une
position fortifiée à Oblau-Frankenau.
Les 23 et 24, nos troupes, franchissant
les fossés, rompant les barrages de fil de
fe-v, ont attaqué la position en se servant
d'obus à main et en combattant à la baïon-
nette.
Le 2i, vers onse heures du matin, le
20° corps d'année allemand, enveloppé va.?
nous sur le flanc gauclie, évacua Osterode,
en abandonnant plusieurs canons, des mi-
traiî't vîmes, des;caissons et des prisonniers.
(Ilayas.)
\Angsrbunj, dans le district de Gumbinnen:
sur le Manèrsee, a une population de 6.100
habitants. La principale industrie comporte
la fabrication d'objets en terre cuite.
ENCORE TROIS VILLES
OCCUPÉES PAR LES RUSSES
Saint-Pétersbourg 26 août. Les trou-
pes russqjs ont occupe;, dans la Prusse
orientale, les villes de Nordenburg, Sens-
burg, Bisehofburg et la gare de RotbilLess.
L'offensive de l'armée russe continue.
EN GALICIE
Saint-Pétersbourg, 26 août. Dans la
Galicie Orientale, les troupes russes ont
rejeté ramène-garde autrichienne au-delà
de la rivière Ztolalipa.
ses, des sacrifices au delà de tout ce qui
a Été jamais demandé seront nécessaires,
et nous sommes sûrs nue ni le Parlement,
ni le peuple ne se refuseront à les faire. »
(Vifs applaudissements.)
Le discours de lord Kilcheuer a fait une
impression profonde. « C'était un discours
d'empire », commenta un membre distin.
gué de la Chambre des Lords.
Ë. Asqustfi devant les Communes
Londres, 26 août. Le premier ministre
a fait les déclarations suivantes à la Cham-
bre des Communes
Nous avons appris, ce matin, de sir John
French, que la retraite des troupes a été
effectuée avec succès, mais n'a pu être ac-
complie sans des pertes considérables. Nos
soldats étaient très durement attaqués par
l'ennemi, qui a été cependant repoussé.
Il n'est pas désirable de dire rien de plus
pour le moment, excepté que le maréchal en
chef rapporta que- les troupes anglaises,
en dépit de toute l'opposition qu'elles ont
rencontrée et des pénibles marches et com-
bats qu'elles ont exécutés, sont dans le
meilleur &sjiri1. Il estime les pertes à plus
de deux mille hommes, mais nous n'avons
reçu encore aucun nom.
Le VorwaBrts mis à sac
par
ies militaristes berlinois
Des journaux de Copenhague racon-
tent que les bureaux du Yorwserts ont
été mis à sac par des militaristes force
nés qui ont détruit les presses et tout
cassé dans les bureaux.
Ces actes de violence ont été commis
à la suite d'articles publiés par le jour-
nal socialiste et dans lesquels il était
dit, dans une forme très prudente, mais
suffisamment explicite, que les respon-
sabilités non seulement des événements
actuels, mais de ceux qui peuvent sur-
venir fâcheusement plus tard, pour l'u-
nité allemande, doivent être re jetés sur
l'emDereurc
LA RÉSISTANCE DE NOS TROUPES
;̃,̃ ̃ ̃̃ ̃ ;'̃̃.̃ ̃̃ ,,1^- f ^Jf-ç^-f. ̃ ̃
SITUATION GÉNÉRALE
{Communiqué officiel,2Q août,23 heures.)
D'une façon générale notre offensive
progresse entre Nancy et les Vosges. Tou-
tefois, notre droite a dû égarement se re-
plier dans la région de Saint-Dîé.
L'ennemi parait avoir subi des pertes
considérables. On a trouvé plus de 1.500
cadavres dans un espace très restreint.
Dans une tranchée, une section tout en-
tière avait été fauchée par nos obus. Les
morts étaient cloués sur place, encore
dans la position de mise enjoué. li se livre
dans cette région depuis trois jours des
combats acharnés qui paraissent, dans
l'ensemble, tourner à notre avantage.
Aucun fait saillant en Woëvre où les
forces opposées semfolent se recueillir
après les combats de ces derniers jours.
Dans le Nord, les lignes franco-anglai.
ses ont été légèrement ramenées en arriè-
re. La résistance continue.
LE lÉlÉUt MLLIEir
mmimim de paris
{Communiqué officiel, 26 août, 23 h.)
Demain paraîtra au Journal Officiel tin
décret nommant le général Galliéni com-
mandant de F armée de Paris et gouver-
neur militaire.
Avec une admirable abnégation, le gé-
néral Michel a demandé un, commande-
ment sous les ordres du chef éminent
qu'est le général Galliéni.
L'olfensive de la Belgiaue
LE QUARTIER GENERAL
DU ROI DES BELGES A MALINES
Anvers, 26 août. Depuis hier, à la
suite de ta glorieuse offensive de l'armée
belge, le roi des Belges et le quartier gé-
néral sont installés à Malines.
Le bombardement d'Anvers, commencé
dans la nuit par un Zeppelin, a eu lieu
du 24 au 25, sans avis préalable, contrai.
rement aux fois de la guerre.
Deux princes de la maison de Saxe sont
installés au château de Laeken.
LES BELGES REFOULENT L'ENNEMI
JUSQU'A VILV0RDE
Anvers, 25 août. Deux mille Allemands
ont bombardé .Ualiucs. La tour de l'église
twt légèueNn-nt endommagée deux cents
inaistjjis sont jtlus fortement atteintes.
Le» Belges ont ri posé énergiquement et
ont refoulé l'ennemi jusqu'à Vilvoi'de.
Les pertes sont sensibles des deux côtés.
(Havas.)
LA GARDE CIVIQUE DE GAND
.REPREND LES ARMES
Gand, 23 août. Une proclamation du
bourgmestre demande à la population de
replacer partout le drapeau national et
interdit les bals publia? et les concerts, en
raison des calamités que traveise la Belgi-
que. La garde civique a été rappelée sous
les armes, et envoyée par train spécial à
Bruges, des uhlans repouss.es de Snaer-
kerke se trouvant dans les environs de
cette ville. (Havas.)
ACTIONS D'ECLAT RECOMPENSEES
Anvers, 26 août. Le roi Albû.-t, vou-
lant reconnaître les actions d'éclat accom-
plies par des militaires, a décerné l'ordre
de Léopold n plusieurs officiers et même
à de simples soldats. (Havas.)
UN PRINCE ALLEMAND TUÉ A NAMUR
Copenhague, 26 août. On annonce de
source officieuse la mort du prince Fré-
déric de Saxe-Meiningen, tué par un obus,
à Namur, le 23 août. [tlavas.)
NOUVEAU RAID D'UN « ZEPPELIN »
A ANVERS
Anvers, 26 août. On a dit que le Zep-
pelin avait été « descendu à Hemixem,
à dix kilomètres d'Anvers et que son équi-
page (quinze hommes) avait été capturé.
Cette information n est pas encore con-
firmée, et il semble que le dirigeable ait
pu s'échapper.
Anvers, 26 août. Officiel. ,Le même
Zeppelin a tenté, cette nuit, de renouve-
ler son raid d'liier mais cette fois les me-
sures prises déjouèrent sa tactijue et le
Zeppelin dut renoncer à sa tentative.
Un Gouuiipé officiel SR;jliiis
sur
les opeïattas ea Belsique
<̃( La situation générale est bonne»
Lundi y»- 26 août. Le Bureau de la Presse
a publié ce matin. à deux heures, le commu-
niqué suivant
Les .forces britanniques ont atteint avec
succès leur nouvelle position. Le combat
continue sans interruption, mais l'ennemi
n'a pas i»îlicacemen1 empêché _nos opéra-
tions. Les niouveisients ont été axécutts
avec beaucoup de décision par le comman-
dant des premier et deuxième corps d'ar-
mée. -Vo.s pertes ne peuvent pas être éva-
luées exactement, mais elles ne sont pas
lourdes.
Nos troupes étaient opposées à deux
corps d'armée allemands et dix régiments
de-cavalerie. L'ennemi a été très fortement
éprouvé. La position que nous occupons
actuellement est bien protégée. La situa,-
tion générale est bonne.
Le- i'Jliés poursuivirent le combat hier
et avant-hier, mais, en présence de la su-
périorité numérique écrasante des forces
qar- les AlieirLUiiL-i avaient massées, le
commandant en chef français décida de
retirer ses troupes sur la ligne de défense
originale, où elles sont fortement établies.
Deux divisions françaises ont souffert as-
sez sérieusement, mais le gros des forces
n'a pas été touché et reste plein d'enthou-
siasme. Les pertes allemandes, surtout
dans le corps d'armée de la garde, sont
lourdes. Le moral des troupes alliées est
cxoellent.
LES BELGES
BÉFUGXÉS
1 A FAHXS
Deux mille sont
au Cirque de Paris
Je ne. sais qucïio eyt l'itnorfi.ssioji d't'nou-
vante et de tristesse que doit faire naiti-c
dans l'âme des spccT-cteur.* la vue des'
champs de bataille "ou des tâtés qui eurent
à supporter le choc des rencontres. Mais
je doute qu'il soit plus poignant, plus dou-
loureux, qu'il vous emplisse d'une plus
profonde irritation contre le fléau de la
guerre que celui offert en ce moment par
l'arrivée à Paris des réfugiés belges que
l'on a hospitalisés, hier matin, dans les
environs de la gare de l'Est et au Cirque
de Paris, avenue Lamothe-Picquet.
C'est dans ce dernier décor que j'ai vu
près de deux mille exilés, ayant fui dès
les premières heures où apparurent lés
Allemands dans la région de Cha fierai.
Les hommes sont, en minorité et la plu-
part d'entre eux sont déjà d'tlge mur. MaTs
ce sont surtout les femmes et les enfants
qui représentent la plus grande partie de
cette caravane en détresse. Ils se sont
groupés un peu partout dans ce grjuxfl ci-
néma où ni' guère se déroulaient des films
amusants, des vues pittoresques et où l'on
riait à grands éclats, sans soupçonner que
les heui-es. tragiques allaient oûnneir si vite
et si près.
Dès l'entrée dans le vestibule les émi-
grés sont ilâ, troupeau lamentable, déso-
rienté. Les hommes se tiennent debout,
causant en patois wallon, essayant dé .re-
connaître ceux de leurs parents ou de
leurs amis que les trains ont amenés dans
la matinée.
Les femmes, assises sur des bottes de
paille, soignent leurs bébés, noirs de la
suie et de la poussière de la route. Les
enfants courent d'un groupe à l'autre,
étonnés d'avoir vu tant de choses et re-
gardé tant de pays différents.
Au long des escaliers qui conduisent aux
galeries des fêtes des réfugiés attendent
dociles leur tour d'arriver jusqu'au ves-
tiaire improvisé, où on leur distribuera
des vêtements, du linge, des chaussures,
le tout en excellent état.
D'autres se pressent vers le bar, qui a
été transformé en une sorte de buffet, où
l'on donne des vivres.
Dans la salle, aux balcons du premier
étage, aux dernières galeries, des mères
de famille sont assises, entourées de leur
inarmaiile. Des infirmières passent, distri-
buent du lait aux tout petits, encouragent
et réconfortent les mères, consolent les
enfants d'un mot, d'une caresse qui vient
du cœur.
Elles flétrissent les lioneurs de la
guerre, mais sont vaillantes quand même.
L'une de ces ambulancières converse ami-
calement avec la femme d'un mineur, qui
s'inquiète d'avoir laissé là-bas des. frères
et des parents. Et, tout en lui prodiguant
des paroles d'espoir, elle ajoute, très sim-
plement
J'ai mon lils qui est blessé à Charle-
roi. Il a reçu une balle dans la tùte. Com-
ment le rcrrouveruj-j.e
Dans les couloirs, le spectacle est le
même. Les fugitifs sont partis de chez
eux sans avoir eu, pour la plupart, le
temps d'emporter le moindre objet, la
moindre harde.
Je n'ai que ces habits-là, me déclare
un ouvrier terrassier, qui demeurait a
GharLeroi, près de la, gare, et qui a. pu
fuir avec sa femme.' Si je vais travailler
ça ne tiendra pas deux jours. Comme je
lui fais entendre qu'il peut aller an ves-
tiaire chercher d'autres vi)iements. il me
répond, sans colère, mais avec un accent
d'jniour-propiv froissé
Mais je n'ai pas l'habitude de demander.
,1e n'ai jamais rien demandé à personne, al-
lez, J.e gagnais bien ma vie et j'avais une
maison.
En voici un autre. 11 était mineur à
Ungis. Il a pu s'enfuir avec sa femme et
ses trois enfants. Tout ce qui lui reste
est contenu dans un grand mouchoir à
carreaux jaunes et bleus il y a un peu
de linge, une paire de petits souiiers noirs
pour i*un des sïosses et des savates
Nous avons pagné à travers lns champs,
me dit-il, pour nous en aller parce rnje les
Allemands mit pris tous les hommes pour.
faire-des travaux de u-rra.ssemejji. Ceux qui
ne voulaient p:1. on leur tirait dessus. Avec
d'autres habitants du village nous a.ori-j
réussi à umv.-r jusqu'à Bî-rti-inion; pour
prendre le train.
Tout le monde s'^st- FaiivO ?
Il n'y a que Les vieux qui sont r-3r!»'à M
encore quelques-uns ont voulu fuir quand
mènKi. Nous en avons ami'in'1 un avec .l'.u.s.
On l'a îrausp/jpui sur une brouette tour, o
long du ^liwniji.
On a tout lai^ié là-bas les l.irs ilaiif K>
curie, les t-hieïis, tout, on n'a ra-n ̃•[ >iu't-
co que nous rotrouve-roni quand Xiouj Tuvi'n-
dvous
Tout cehi csi dit &ul- un ton in&iioione,
mais sans J'aibiesse. sans larmes, -a\ oc -unn
résignation qui vous émeut, vous poigne
plus profondément, que les larmes ou Jos
cris.
Dans les couloirs, dans la salle, c'est
partout le même spectacle. Et la dei'nièro
vision que j'emporte de ce spectacle de d(.-
tresse c'est celle d'un groupe de f?inmos
assises au pied d:un escalier. Ces n.aJ heu-
reuses font l'inv-eQKiii'e des nienas objets
qu'elles ont pu emporter, tandis que deux
marmots jouent dans la paille et. qu'une
lilielte d'une huitaine d'années, rerrani
i'ortenient sous sou bru.? la poupée qu'ello
a emportée, essaie de faire ;>oire au bis^-
ron un bébé enveloppé d'un fichu de Jaiu/j
blajic, nmculé de Loue et de suie. R. Fi»
GLAC.
Quatre cents réfugiés sont à la
Caserne de la Nouvelle-France
Quatre cents pauvres s.cas de UoliiiqU'"»,
des fi'jnriiei:, des enfants, des vieillards,
arrivés hier soir par les trains du Nord,
ont été, vers minuit, hospitalisés rue du
Fanbouj'jï-Poissonnièri?, dans la caâerna
de la Nouvc-ilc-Fi'iinc: Refoulés 'àâ -Bori-
nage jmr les envahisseurs qui v.atit mîa
tout à feu et à sang, repou&sés 'ensuita
sur la frontière, au iisqu« de trouver ïn.
mort sur leur pasrsagfi, eUJes ont chercîiâ1
un refuge à Pari?.
La caserne de la Xtiav-eKe-France a été
pour tous ces malheureux le bon refuse.
Ils y ont trouvé de quoi mangrer beau-
coup d'entre eux nvnrie-nl grand'ïanTr; e;
un peu de .sommeil sur des Iris de îortun'
Ils ont eu, de plus, la bonne auba-inë «.'ètr^
accueillis par les douaniers de Paris, qui'
ont été militarisés et logés daiis' CFtte ca-
serne.
Les pauvres îïôïîs en détresse1 ont trouvé
là de brav.ss g«is .qui, après leur avoir
fait un accueil fraternel, ont aussitôt 1.
adopté un certain nombre d'enîantp. qu'ils
garderont dans leur foyer pendant la du«
rée de.la guerre.
Les douaniers de Paris sont, dans câ
lamentable exode des virfmes de l,i
guerre, les premiers à donner Je hoii
exemple. Los pauvres s'entr'aident .oonm >
des frères. Tout simplement. A.-M iî.
aéroplane allemand détruit
La compagnie du Jiutailloiî" des
douaniers français a descendu hier Jtia:i-i
un avion allemand qui .«urwlnit nos ;nr-
mations dans Li région du Quc-snoy. LY-
vion atteint est allé "tomber dans Wlisrr.
anglaises .et a brûlé comjjlr-ie-iïkjnr. L i
deux officiers qui lo montaient se s.mc
écrasés avec l'appaavJ.1 sur 1b sol (/
formation.) <
•» » m––
La levée en im eo Altape
L'instruction miiitaire
des enfants de seize ans
Londres, 2G a^ûT. iC^mm unique <>;t
ciid.) I.a presse alleriHuuu» ijao!iL- an Js.
cret ordonnant que tous les ie>ïiinï16 à 19 ans soien* entraîni1* r..ux i-.yi.-iv;-
ces militaires -ei au maiùoni^n; un ̃•
Les officiers retraites seront charges de ;.g'
instruire. (Herald.) voy
Les Allemands manquent de pétrole,
â'fflsfs et û'mèm\
Berne, 2G août. Le. gouverut/nent alJ
lemand a lancé une circulai ru recomman-
dant aux- habitants de l'Empire dtéeono?ni.{
wr le pétrole, Its œufs cl, t' essence.
6 Pages 5e
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^™ ^™^ ^h^w ^v ^HiH^P ^H^ ^̃p^^H^f ^̃• ^H^HI ^BH^OIIh^^HB^P flHHjHH^I^^lNHIH^H ^BBI^RBmBHBB^HBHKB ^ju^i^ ^b^I^^B^
JOURNAL ~~C3 CI~I LiSTE
Fondateur JEAN JAURÈS
GOUVERNEMENT
1 de 1,
DÉFENSE NATifTHALE
Un ministère nouveau, reflet de Vu-
toité nationale gui depuis vingt-six jours
groupe la France en vue de sa défense,
vient de se constituer.
,A l'heure,, grave du péril, le groupe
socialiste au Parlement a décidé d'au-
'ioriser nos caniarades Jules Guesde et
Marcel Sémbat à prendre place dans
pe. gouvernement de Défense nationale.
I he groupe socialiste n'a pas cru pou-
Voï> écarter les responsabilités que lui
.&est ce qu'il dira demain quand il
fera connaître les raisons qui l'ont dé-
terminé. ̃••̃̃̃•. ̃'̃̃̃-̃
Il, -marquera, lui-même l'œuvre d'orga-
ttisation, (Pfïciïan et de Défense natio-
nale pbUr laquelle il a mandaté ses deux
teprèsentants au du gouvernement.
L'HUMANITE.
̃ /M. René Viviani, président dlu Conseil, a
jramis hier soir au président de la Républi-
tqiie la démission dru .cabinet. M. Poincaxé
Ta chargé de former un nouveau minis-
tre. "< ̃ v ̃.
Le nouveau catanet est composé die la
*£açon sucrante
Présidence da Conseil René VIVIANI
Vice-Préêident da
Consul et Jastict. BRUNO
IntéHear MALVY
Affaire* étrangères. DELCASSÉ
Guerre. MILLERAND
ATarm. AUGAGNEUR
CofomW .̃«. Gaston OOUMEBBUE
Commerce THOMSON
Finance* RIBOT
Travaux public* MaPCSl SEMBAT
Agriculture. FeMaîld DAVID
Instruction publique., hlïiitt SARRAUT
Triai BIENVENU-MARTIN
'A~Ndstre tant cot
Ministre feaWe son» porte' JiliflS 6UESDE
JL naiimier conserve le sous-secxétaiiat
«L'Etat aux beaus-aerts. Tous les autres
Bous-secrétariats sont supprimés,
POUR TENIR
Territoriaux affectés en ce moment au
camp retranché de Paris, nous atten-
dons. Le Bulletin des Armées ne nous
parvient pas. Mais, matin et soir, la
presse, toute la presse accoutumée, nous
arrive. Et, dans les cantonnements, non
par. des discussions il n'en est au-
1 «une niais par les conversations, par
S'échange fraternel des vues, des con-
baissances, il existe encore une opi-
guon.
Une opinion publique, Calme, sereine,
jeans nervosité. Le travail quotidien de
l'unité qui se constitue qui s'entraîne,
tqùi se prépare à son action, domine les
̃ émotions et discipline les nerfs.
Hier, au travers des communiqués,
«mous avons eu l'impression nette de
Véchec subi. Soit qu'ils aient été débor-
dés par des forces inattendues, inima-
ginables, soit qu'ils aient été desservis
par les circonstances, nos chefs n'ont
jgias atteint leur but.
Les Allemands n'ont pas été coupés.
SA. la gauche, dans le département du
INord, le sol est envahi.
Mais, ce matin, il apparaît bien que
l'armée tient. Dans la guerre moderne.
1 ce n'est pas tant la perte du terrain le
ïecuî qui révèlent la défaite.
N'est pas vaincue l'armée qui con-
serve son organisation. L'armée fran-
çaise semble avoir grandi la; sienne.
L'opinion française également tient
bon. Malgré le régime, parfois absurde,
auquel elle a été soumise, malgré les
excès d'optimisme et de pessimisme de
ceux qui devaient la diriger, elle a sur-
monté tout esprit de panique. Et elle
n'en dédaigne pas moins ceux qui se
donnent pour mission de la rassurer à
tout prix.
La nation est ferme. Elle est résolue à
la résistance. Elle comprend que c'est
de cette résistance et des sacrifices
qu'elle impose que dépendra le succès
des alliés. Elle fait confiance à ses chefs
militaires et civils.
Mais il faut que cette magnifique ré-
solution soit soutenue. Il faut que la na-
tion ait la certitude qu'une organisation
bien préparée, et, chez les gouvernants.
une force de volonté égale à la sienne,
donneront à ses sacrifices toute leur ef-
ficacité. Il ne faut pas'que des décisions
inattendues, incompréhensibles pour la
masse comme le renvoi des classes 1893
et 1894, jettent le trouble- et le doute
dans les esprits. Il ne faut pas que les
colères des hommes valides qui en 1870
demandaient à combattre et ne le pou-
vaient pas soient de nouveau provo-
quées.
M. Viviani disait le 4 août que ce
n'était plus un gouvernement de parti,
mais un gouvernement de défense natio-
nale qui dirigeait les affaires de la
France. Nous comptons que le gouver-
nement aura toute l'ardeur, toute l'éner-
gie, toute l'ingéniosité qu'ont eues en
France, traditionnellement,tous les gou-
vernements de défense nationale, aux
JtteuKa où la patrie était menacée.
ON TERRITORIAL,
La marche des Russes
en Prusse et en Galicie
ILS OCCUPENT DE NOUVELLES VILLES
Wfr/V ̃ ̃
Une centaine de pièces d'artillerie
allemande capturées
Saint-Pétersbourg, 26 août. Le
25 août, l'arrière-garde autrichienne a
tenté d'arrêter les Russes dans la région
de Tarnopof et sur la Sereth, mais elle n'y
a pas réussi; Elle a perdu deux mitrailleu-
see, un train et beaucoup de matériel.
Sur le front allemand, l'offensive russb
continue' à la suite du succès de Gumbin-
nen.
Les Russes occupent Insterbourg et An-
gersbourg. Dans la- Prusse occidentale, on
signale un recul des Allemands vers Os-
terode. Ils abandonnent beaucoup de pri-
sonniers et ont laissé derrière eux une
centaine de pièces d'artillerie.
LESALLEMANDS SE REPLIENT
SUR KŒNIGSBERG
Voici, d'autre paît, le communiqué de
l'état-major du généralissime russe
Saînt-Pét-eisbouTij, ï7j août. Le ~2'i août,
les arrière-gardes autrichiennes, soutenue^
par de l'artillerie, ont tenté d'entraver
notre -marche sur la rivière Sereth, dans.la
région de TarnopoUTcherlkove mais,
après une série d'e combat elles ont été
repoujssées.
Notre offensive continue. Nous avons
pris de nombreux wagons, deux mitrail-
leuses et beaucoup de munitions de guerre.
Au sud de Groudeschone, nous avons
abattu un aéroplane autrichien. Deux offi-
ciers qui le montaient ont été tués un
troisième a été blessé. Notre cavalerie a'
arrêté la circulation des trains sur .un
pont, près de Kamenka.
Sur le front oriental prussien, l'armée
allemand^; -bat en retraite à marches for-
cées «ne partie de cette armée se replie
sur la forteresse de Kœnigsberg. Les Alle-
La Grande-Bretagne tiendra jusqu'au bout
DÉCLARATIONS DE LORD KITCHENER ET DE M. ASQUITH
lord Kitchener devant les Lords
Londres,- 26 août. Lord Kitdiener a
fait hier, pour la première fois, devant la
Chambre des Lords, une déclaration im-
portante sur la situation.
L'éloge de l'armée
L'armée expéditionnaire affirme lord
Kitchener a commencé la campagne sur
la frontière nord-ouest de la France. De-
puis trente-six heures déjà, nos troupes
ont été en contact avec une force supé-
rieure d'e1J,vahisseurs allemands. Pendant
ce temps, ils, ont maintenu les traditions
de l'armée britannique. (Vifs applaudisse-
ment?) et se sont comportés avec la plus
grande bravoure. Les mouvements qu'on
leur a demandé d'exécuter ont été ceux
qui érigent le plus de sang-froid de la
part des soldats et le plus d'habileté de la
part des o f f iciers.
Une dépêche du général French
Sir John, Rrench m'a télégraphié à mi-
nuit comme suit « Malgré des marches et
des combats très durs, les forces britan-
niques sont dans le ̃meilleur état/ d'es-
vrit » J'ai répondu, « Félicite troupes sur
leur travail splendide. Nous sommes tous
fiers d'eux. » (Vifs applaudissements.)
L'effort à faire
Les cent mille recrues que Von croyait
nécessaire de demander en premier lieu
ont déjà répondu. Derrière celles-ci, nous
avons nos réserves. Les empires avec les-
quels nous sommes en guerre ont appelé
sous les drapeaux presque toute la popula-
tion mâle. Le principe que nous suivrons
est nae, tandis que leur force maximum
subit 'Une diminution constante, les ren-
forts que nous préparerons s'écouleront
lentement, en augmentant jusqu'à ce que
nous ayons une armée en campagne qui,
tant par le nombre que par ta qualité, sera
digne de la puissance et des responsabili-
tés de l'Empire britannique. (Vifs applau-
dissements.)
Jusqu'au bout
« Je ne peux pas dire aujourd'hui que
cela sera la limite des forces nécessaire s.
La force de l'armée de campagne que nous
appelons actuel ̃nmivrn Mvp portée
à un total de ̃ Menues
continuellemen '.s, si la
guerre était lo; ̃ diver-
̃rnands ont abandonné sans coup férir une
position préalablement fortifiée sur la ri.
vière Angherap. Les routes au delà de
l'Angherap sont parsemées de cartouches,
d'obus et de sacs, que V ennemi a jetés dans
le but d'accélérer sa retraite. Nos troupes
ont occupé les villes d'Insterburg et d'An-
gerburg.
Les 23 et 24 août, nous avons litre heu-
reusement des combats acharnés à d'im-
portantes forces allemandes. Dans la mê-
me région., le- 20a corps d'armée, porté à
l'effectif de trois divisions, occupait une
position fortifiée à Oblau-Frankenau.
Les 23 et 24, nos troupes, franchissant
les fossés, rompant les barrages de fil de
fe-v, ont attaqué la position en se servant
d'obus à main et en combattant à la baïon-
nette.
Le 2i, vers onse heures du matin, le
20° corps d'année allemand, enveloppé va.?
nous sur le flanc gauclie, évacua Osterode,
en abandonnant plusieurs canons, des mi-
traiî't vîmes, des;caissons et des prisonniers.
(Ilayas.)
\Angsrbunj, dans le district de Gumbinnen:
sur le Manèrsee, a une population de 6.100
habitants. La principale industrie comporte
la fabrication d'objets en terre cuite.
ENCORE TROIS VILLES
OCCUPÉES PAR LES RUSSES
Saint-Pétersbourg 26 août. Les trou-
pes russqjs ont occupe;, dans la Prusse
orientale, les villes de Nordenburg, Sens-
burg, Bisehofburg et la gare de RotbilLess.
L'offensive de l'armée russe continue.
EN GALICIE
Saint-Pétersbourg, 26 août. Dans la
Galicie Orientale, les troupes russes ont
rejeté ramène-garde autrichienne au-delà
de la rivière Ztolalipa.
ses, des sacrifices au delà de tout ce qui
a Été jamais demandé seront nécessaires,
et nous sommes sûrs nue ni le Parlement,
ni le peuple ne se refuseront à les faire. »
(Vifs applaudissements.)
Le discours de lord Kilcheuer a fait une
impression profonde. « C'était un discours
d'empire », commenta un membre distin.
gué de la Chambre des Lords.
Ë. Asqustfi devant les Communes
Londres, 26 août. Le premier ministre
a fait les déclarations suivantes à la Cham-
bre des Communes
Nous avons appris, ce matin, de sir John
French, que la retraite des troupes a été
effectuée avec succès, mais n'a pu être ac-
complie sans des pertes considérables. Nos
soldats étaient très durement attaqués par
l'ennemi, qui a été cependant repoussé.
Il n'est pas désirable de dire rien de plus
pour le moment, excepté que le maréchal en
chef rapporta que- les troupes anglaises,
en dépit de toute l'opposition qu'elles ont
rencontrée et des pénibles marches et com-
bats qu'elles ont exécutés, sont dans le
meilleur &sjiri1. Il estime les pertes à plus
de deux mille hommes, mais nous n'avons
reçu encore aucun nom.
Le VorwaBrts mis à sac
par
ies militaristes berlinois
Des journaux de Copenhague racon-
tent que les bureaux du Yorwserts ont
été mis à sac par des militaristes force
nés qui ont détruit les presses et tout
cassé dans les bureaux.
Ces actes de violence ont été commis
à la suite d'articles publiés par le jour-
nal socialiste et dans lesquels il était
dit, dans une forme très prudente, mais
suffisamment explicite, que les respon-
sabilités non seulement des événements
actuels, mais de ceux qui peuvent sur-
venir fâcheusement plus tard, pour l'u-
nité allemande, doivent être re jetés sur
l'emDereurc
LA RÉSISTANCE DE NOS TROUPES
;̃,̃ ̃ ̃̃ ̃ ;'̃̃.̃ ̃̃ ,,1^- f ^Jf-ç^-f. ̃ ̃
SITUATION GÉNÉRALE
{Communiqué officiel,2Q août,23 heures.)
D'une façon générale notre offensive
progresse entre Nancy et les Vosges. Tou-
tefois, notre droite a dû égarement se re-
plier dans la région de Saint-Dîé.
L'ennemi parait avoir subi des pertes
considérables. On a trouvé plus de 1.500
cadavres dans un espace très restreint.
Dans une tranchée, une section tout en-
tière avait été fauchée par nos obus. Les
morts étaient cloués sur place, encore
dans la position de mise enjoué. li se livre
dans cette région depuis trois jours des
combats acharnés qui paraissent, dans
l'ensemble, tourner à notre avantage.
Aucun fait saillant en Woëvre où les
forces opposées semfolent se recueillir
après les combats de ces derniers jours.
Dans le Nord, les lignes franco-anglai.
ses ont été légèrement ramenées en arriè-
re. La résistance continue.
LE lÉlÉUt MLLIEir
mmimim de paris
{Communiqué officiel, 26 août, 23 h.)
Demain paraîtra au Journal Officiel tin
décret nommant le général Galliéni com-
mandant de F armée de Paris et gouver-
neur militaire.
Avec une admirable abnégation, le gé-
néral Michel a demandé un, commande-
ment sous les ordres du chef éminent
qu'est le général Galliéni.
L'olfensive de la Belgiaue
LE QUARTIER GENERAL
DU ROI DES BELGES A MALINES
Anvers, 26 août. Depuis hier, à la
suite de ta glorieuse offensive de l'armée
belge, le roi des Belges et le quartier gé-
néral sont installés à Malines.
Le bombardement d'Anvers, commencé
dans la nuit par un Zeppelin, a eu lieu
du 24 au 25, sans avis préalable, contrai.
rement aux fois de la guerre.
Deux princes de la maison de Saxe sont
installés au château de Laeken.
LES BELGES REFOULENT L'ENNEMI
JUSQU'A VILV0RDE
Anvers, 25 août. Deux mille Allemands
ont bombardé .Ualiucs. La tour de l'église
twt légèueNn-nt endommagée deux cents
inaistjjis sont jtlus fortement atteintes.
Le» Belges ont ri posé énergiquement et
ont refoulé l'ennemi jusqu'à Vilvoi'de.
Les pertes sont sensibles des deux côtés.
(Havas.)
LA GARDE CIVIQUE DE GAND
.REPREND LES ARMES
Gand, 23 août. Une proclamation du
bourgmestre demande à la population de
replacer partout le drapeau national et
interdit les bals publia? et les concerts, en
raison des calamités que traveise la Belgi-
que. La garde civique a été rappelée sous
les armes, et envoyée par train spécial à
Bruges, des uhlans repouss.es de Snaer-
kerke se trouvant dans les environs de
cette ville. (Havas.)
ACTIONS D'ECLAT RECOMPENSEES
Anvers, 26 août. Le roi Albû.-t, vou-
lant reconnaître les actions d'éclat accom-
plies par des militaires, a décerné l'ordre
de Léopold n plusieurs officiers et même
à de simples soldats. (Havas.)
UN PRINCE ALLEMAND TUÉ A NAMUR
Copenhague, 26 août. On annonce de
source officieuse la mort du prince Fré-
déric de Saxe-Meiningen, tué par un obus,
à Namur, le 23 août. [tlavas.)
NOUVEAU RAID D'UN « ZEPPELIN »
A ANVERS
Anvers, 26 août. On a dit que le Zep-
pelin avait été « descendu à Hemixem,
à dix kilomètres d'Anvers et que son équi-
page (quinze hommes) avait été capturé.
Cette information n est pas encore con-
firmée, et il semble que le dirigeable ait
pu s'échapper.
Anvers, 26 août. Officiel. ,Le même
Zeppelin a tenté, cette nuit, de renouve-
ler son raid d'liier mais cette fois les me-
sures prises déjouèrent sa tactijue et le
Zeppelin dut renoncer à sa tentative.
Un Gouuiipé officiel SR;jliiis
sur
les opeïattas ea Belsique
<̃( La situation générale est bonne»
Lundi y»- 26 août. Le Bureau de la Presse
a publié ce matin. à deux heures, le commu-
niqué suivant
Les .forces britanniques ont atteint avec
succès leur nouvelle position. Le combat
continue sans interruption, mais l'ennemi
n'a pas i»îlicacemen1 empêché _nos opéra-
tions. Les niouveisients ont été axécutts
avec beaucoup de décision par le comman-
dant des premier et deuxième corps d'ar-
mée. -Vo.s pertes ne peuvent pas être éva-
luées exactement, mais elles ne sont pas
lourdes.
Nos troupes étaient opposées à deux
corps d'armée allemands et dix régiments
de-cavalerie. L'ennemi a été très fortement
éprouvé. La position que nous occupons
actuellement est bien protégée. La situa,-
tion générale est bonne.
Le- i'Jliés poursuivirent le combat hier
et avant-hier, mais, en présence de la su-
périorité numérique écrasante des forces
qar- les AlieirLUiiL-i avaient massées, le
commandant en chef français décida de
retirer ses troupes sur la ligne de défense
originale, où elles sont fortement établies.
Deux divisions françaises ont souffert as-
sez sérieusement, mais le gros des forces
n'a pas été touché et reste plein d'enthou-
siasme. Les pertes allemandes, surtout
dans le corps d'armée de la garde, sont
lourdes. Le moral des troupes alliées est
cxoellent.
LES BELGES
BÉFUGXÉS
1 A FAHXS
Deux mille sont
au Cirque de Paris
Je ne. sais qucïio eyt l'itnorfi.ssioji d't'nou-
vante et de tristesse que doit faire naiti-c
dans l'âme des spccT-cteur.* la vue des'
champs de bataille "ou des tâtés qui eurent
à supporter le choc des rencontres. Mais
je doute qu'il soit plus poignant, plus dou-
loureux, qu'il vous emplisse d'une plus
profonde irritation contre le fléau de la
guerre que celui offert en ce moment par
l'arrivée à Paris des réfugiés belges que
l'on a hospitalisés, hier matin, dans les
environs de la gare de l'Est et au Cirque
de Paris, avenue Lamothe-Picquet.
C'est dans ce dernier décor que j'ai vu
près de deux mille exilés, ayant fui dès
les premières heures où apparurent lés
Allemands dans la région de Cha fierai.
Les hommes sont, en minorité et la plu-
part d'entre eux sont déjà d'tlge mur. MaTs
ce sont surtout les femmes et les enfants
qui représentent la plus grande partie de
cette caravane en détresse. Ils se sont
groupés un peu partout dans ce grjuxfl ci-
néma où ni' guère se déroulaient des films
amusants, des vues pittoresques et où l'on
riait à grands éclats, sans soupçonner que
les heui-es. tragiques allaient oûnneir si vite
et si près.
Dès l'entrée dans le vestibule les émi-
grés sont ilâ, troupeau lamentable, déso-
rienté. Les hommes se tiennent debout,
causant en patois wallon, essayant dé .re-
connaître ceux de leurs parents ou de
leurs amis que les trains ont amenés dans
la matinée.
Les femmes, assises sur des bottes de
paille, soignent leurs bébés, noirs de la
suie et de la poussière de la route. Les
enfants courent d'un groupe à l'autre,
étonnés d'avoir vu tant de choses et re-
gardé tant de pays différents.
Au long des escaliers qui conduisent aux
galeries des fêtes des réfugiés attendent
dociles leur tour d'arriver jusqu'au ves-
tiaire improvisé, où on leur distribuera
des vêtements, du linge, des chaussures,
le tout en excellent état.
D'autres se pressent vers le bar, qui a
été transformé en une sorte de buffet, où
l'on donne des vivres.
Dans la salle, aux balcons du premier
étage, aux dernières galeries, des mères
de famille sont assises, entourées de leur
inarmaiile. Des infirmières passent, distri-
buent du lait aux tout petits, encouragent
et réconfortent les mères, consolent les
enfants d'un mot, d'une caresse qui vient
du cœur.
Elles flétrissent les lioneurs de la
guerre, mais sont vaillantes quand même.
L'une de ces ambulancières converse ami-
calement avec la femme d'un mineur, qui
s'inquiète d'avoir laissé là-bas des. frères
et des parents. Et, tout en lui prodiguant
des paroles d'espoir, elle ajoute, très sim-
plement
J'ai mon lils qui est blessé à Charle-
roi. Il a reçu une balle dans la tùte. Com-
ment le rcrrouveruj-j.e
Dans les couloirs, le spectacle est le
même. Les fugitifs sont partis de chez
eux sans avoir eu, pour la plupart, le
temps d'emporter le moindre objet, la
moindre harde.
Je n'ai que ces habits-là, me déclare
un ouvrier terrassier, qui demeurait a
GharLeroi, près de la, gare, et qui a. pu
fuir avec sa femme.' Si je vais travailler
ça ne tiendra pas deux jours. Comme je
lui fais entendre qu'il peut aller an ves-
tiaire chercher d'autres vi)iements. il me
répond, sans colère, mais avec un accent
d'jniour-propiv froissé
Mais je n'ai pas l'habitude de demander.
,1e n'ai jamais rien demandé à personne, al-
lez, J.e gagnais bien ma vie et j'avais une
maison.
En voici un autre. 11 était mineur à
Ungis. Il a pu s'enfuir avec sa femme et
ses trois enfants. Tout ce qui lui reste
est contenu dans un grand mouchoir à
carreaux jaunes et bleus il y a un peu
de linge, une paire de petits souiiers noirs
pour i*un des sïosses et des savates
Nous avons pagné à travers lns champs,
me dit-il, pour nous en aller parce rnje les
Allemands mit pris tous les hommes pour.
faire-des travaux de u-rra.ssemejji. Ceux qui
ne voulaient p:1. on leur tirait dessus. Avec
d'autres habitants du village nous a.ori-j
réussi à umv.-r jusqu'à Bî-rti-inion; pour
prendre le train.
Tout le monde s'^st- FaiivO ?
Il n'y a que Les vieux qui sont r-3r!»'à M
encore quelques-uns ont voulu fuir quand
mènKi. Nous en avons ami'in'1 un avec .l'.u.s.
On l'a îrausp/jpui sur une brouette tour, o
long du ^liwniji.
On a tout lai^ié là-bas les l.irs ilaiif K>
curie, les t-hieïis, tout, on n'a ra-n ̃•[ >iu't-
co que nous rotrouve-roni quand Xiouj Tuvi'n-
dvous
Tout cehi csi dit &ul- un ton in&iioione,
mais sans J'aibiesse. sans larmes, -a\ oc -unn
résignation qui vous émeut, vous poigne
plus profondément, que les larmes ou Jos
cris.
Dans les couloirs, dans la salle, c'est
partout le même spectacle. Et la dei'nièro
vision que j'emporte de ce spectacle de d(.-
tresse c'est celle d'un groupe de f?inmos
assises au pied d:un escalier. Ces n.aJ heu-
reuses font l'inv-eQKiii'e des nienas objets
qu'elles ont pu emporter, tandis que deux
marmots jouent dans la paille et. qu'une
lilielte d'une huitaine d'années, rerrani
i'ortenient sous sou bru.? la poupée qu'ello
a emportée, essaie de faire ;>oire au bis^-
ron un bébé enveloppé d'un fichu de Jaiu/j
blajic, nmculé de Loue et de suie. R. Fi»
GLAC.
Quatre cents réfugiés sont à la
Caserne de la Nouvelle-France
Quatre cents pauvres s.cas de UoliiiqU'"»,
des fi'jnriiei:, des enfants, des vieillards,
arrivés hier soir par les trains du Nord,
ont été, vers minuit, hospitalisés rue du
Fanbouj'jï-Poissonnièri?, dans la caâerna
de la Nouvc-ilc-Fi'iinc: Refoulés 'àâ -Bori-
nage jmr les envahisseurs qui v.atit mîa
tout à feu et à sang, repou&sés 'ensuita
sur la frontière, au iisqu« de trouver ïn.
mort sur leur pasrsagfi, eUJes ont chercîiâ1
un refuge à Pari?.
La caserne de la Xtiav-eKe-France a été
pour tous ces malheureux le bon refuse.
Ils y ont trouvé de quoi mangrer beau-
coup d'entre eux nvnrie-nl grand'ïanTr; e;
un peu de .sommeil sur des Iris de îortun'
Ils ont eu, de plus, la bonne auba-inë «.'ètr^
accueillis par les douaniers de Paris, qui'
ont été militarisés et logés daiis' CFtte ca-
serne.
Les pauvres îïôïîs en détresse1 ont trouvé
là de brav.ss g«is .qui, après leur avoir
fait un accueil fraternel, ont aussitôt 1.
adopté un certain nombre d'enîantp. qu'ils
garderont dans leur foyer pendant la du«
rée de.la guerre.
Les douaniers de Paris sont, dans câ
lamentable exode des virfmes de l,i
guerre, les premiers à donner Je hoii
exemple. Los pauvres s'entr'aident .oonm >
des frères. Tout simplement. A.-M iî.
aéroplane allemand détruit
La compagnie du Jiutailloiî" des
douaniers français a descendu hier Jtia:i-i
un avion allemand qui .«urwlnit nos ;nr-
mations dans Li région du Quc-snoy. LY-
vion atteint est allé "tomber dans Wlisrr.
anglaises .et a brûlé comjjlr-ie-iïkjnr. L i
deux officiers qui lo montaient se s.mc
écrasés avec l'appaavJ.1 sur 1b sol (/
formation.) <
•» » m––
La levée en im eo Altape
L'instruction miiitaire
des enfants de seize ans
Londres, 2G a^ûT. iC^mm unique <>;t
ciid.) I.a presse alleriHuuu» ijao!iL- an Js.
cret ordonnant que tous les ie>ïiinï
ces militaires -ei au maiùoni^n; un ̃•
Les officiers retraites seront charges de ;.g'
instruire. (Herald.) voy
Les Allemands manquent de pétrole,
â'fflsfs et û'mèm\
Berne, 2G août. Le. gouverut/nent alJ
lemand a lancé une circulai ru recomman-
dant aux- habitants de l'Empire dtéeono?ni.{
wr le pétrole, Its œufs cl, t' essence.
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