Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1909-03-23
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mars 1909 23 mars 1909
Description : 1909/03/23 (Numéro 1800). 1909/03/23 (Numéro 1800).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2519694
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
SIXIEME ANNEE. -N» 1800.
JOURNAL SOCIALISTE QUOTIDIEN
MARDI 23 MARS 1909.
RÉDACTION, ADMINISTRATION & ANNONCES
16, Rué du Croissant, Paris
Tout ce qui concerne l'Administration dû journal doit être adressd
à l'Administrateur.
.'̃ “• ̃̃ ̃̃̃̃ T^EEHQME ^J0?-6» ^J,
ci,
X>s XTuzttâre»
Paris, Seine
ABONNEMENTS' ét; Seine-et-Oiaè Départ" Etranger
Un An 18 fr. » 21 fr. » 3i fr. »
Six Mois. 9 fr. » 10 fr. GO 16 fr. 50
Trois Mois 4 fr. SO 5 fr. 25 9 fr. »
Un Mois. 1 fr. 50 1 fr. 75
Las taoraeats sgnt reçus SANS PUAIS tais Ions les Bureaux de Poste.
5;0.
Le l~Tum.éro
Directeur Politique s s
JEAN JAURÈS
E l~i' J ;AU FI m 3S
L'ARROGANCE EST TOMBE~
8artbauelDbiR;rrI2Iae,liltl,a1D I1G ,1CI ;mtnleaucoJ1cillal1t
Jfawcus
parla Grève
Pour qui sait voir et comprendre, la
séance de la Chambre où s'est discutée
hier l'interpellation de Rouanet, fut as-
surément aux antipodes de la séance. dé
^vendredi où M. Barthou paraissait n'a-
.voir d'autre souci que de « mater » les
grévistes. La morgue hautaine était dis-
parue, et vraiment quand M. ̃ Viollette
'étala impitoyablement l'abandon fait
par le ministère de toutes ses attitudes
antérieures, on peut dire que la Cham-
,bre tout entière eut l'impression qu'elle
n'avait plus devant elle de gouverne-'
ment.
De ̃même,. il' faut avoir vu M. Simyan
muet à son banc, agité, essayant une
fois ou deux de se dresser pour répoa-
'dre aux véhémentes attaques dont il
était l'objet, obligé de se rasseoir sous
lés huées, de retomber dans son mutis-
me et de subir en silence les pires a va-
nies. Pauvre M. Simyan Il est mirusl-re
par force. Destinée étrange que caile de:
.ret homme dont le maintien est irripps-
gible et qui, au nom du principe d'auto-
jrité.et de la raison d'Etat, doit jusqu'au
î»out boire le .calice. jusqu'à la lie, pour
Sauver la face du gouvernement aux
̃£]jC'.S.
II fau! àv-îr vu M. Clemenceiu li:
même. Ah il n'était plus le Clemen-
iceau des grands jours. Il n'était plus en
bataille, de l'autre côté de la barricade.
Il était, voyez-vous, un brave homme,
au cœur brisé d'avoir à mettre en lia--
fcmce.- les intérêts de pères de famille et
le principe de gouvernement. dont il pré-
tend avoir la garde. ̃ ̃
Morte l'arrogance, finies les provoca-
tions aux socialistes. Plus rien qu'un
appel au sentimentalisme.
Quand M. Clemenceau a dit « Si M.
Simyan m'apportait aujourd'hui sa dé-
mission; je ne pourrais pas l'accepter ».̃
tjuand M. Clemenceau a dit «Je n'ai
pas pu prendre d'engagement ïtu sujet'
Hes mesures de répression pour faits de
grève, mais nous ne sommes pas de?
bêtes sauvages, et nous déclarons haute
xnent qu'il faudra user non pas de clé-,
m'ence.– le mot pourrait blesser
mais de générosité, d'humanité » oui,
quand M. Clemenceau a dit tout cela,
quelle que soit l'habileté du procédé, la
beauté même de la forme, tout le monde
a senti qu'il était à bout, qu'il était bien
iVaincu par la grève.
Le bénéfice qu'ont tiré les postiers de
l'interpellation de Rouanet, c'est que les
déclarations faites à la délégation d'hier
matin sont devenues publiques, et que
quel que soit le spectacle de reniement
qu'ait si souvent donné ce ministère de
renégats, il serait tout de même diffi-
cile, sous peine de soulever l'opinion, de 'e
trahir les engagements implicites pris
du haut de la tribune parlementaire.
C'est par tout cela que s'accuse, plus
encore aujourd'hui qu'hier, la victoire
remportée par les grévistes. Avoir ré-
duit à cette attitude piteuse tous ceux
qui depuis trois ans pensaient pouvoir
impunément jeter le défi à la classe ou-
.vrière, ceux-là qui avaient sans piti'î
̃frappé les fonctionnaires, révoqué, arrê-
té, emprisonné, s fusillé, oui, c'est uns
grande victoire.
Quelle décision prendront ce matin
les postiers ? C'est la même question qui
se posait hier déjà. Nous les adjurions
alors de rechercher leur unanimité, leur
admirable solidarité. Nous avons eu la
joie de les voir, dans leurs meetings
aux foules immenses, retrouver l'en-
thousiasme des premiers jours. Jamais
nous n'avions vu, comme au Tivoli-
̃Vaux-Hall hier, salle plus comble, plus
ardente à la fois et plus disciplinée. Ce
qui s'est passé hier nous est garant de
ce qui se passera aujourd'hui. C'est la
même solidarité qui battra d'un cœur
fervent. ,-•'̃'
Qu'ils reprennent le travail ou qu'ils
continuent la grève, nos camarades
pourront se dire avec fierté qu'ils auront
donné un grand exemple, une grande
'leçon au prolétariat en marche vers son
émancipation.
PIERRE BEMAUDSL..
ans Ici Qefi VâysS ëll yFë¥3
LA JOURNEE SE PASSA
EN COMMENTAIRES i
Aussi bien chez les. ambulants que chez
les ouvriers des •̃ lignes, .coçirne dans le
personnel du Central .tëlégFaphiqu'è et des ̃' 1
téléphones, la journée d'hier a été celle
des commentaires. Les entrevues des délé-
gués des grévistes avec MM. Clemenceau i
et Barthou, les votes des meetings de la
veille faisaient l'objet. -de toutes les conver-
satïdns. '̃
Comme on ne connaissait pas très .exac-
testent tous les détails, il y a .permanence et aux abords de la recette »̃
principale, comme des bureaux de la: rue r
de Grenelle, die petits meetings en plein a
air. ̃̃̃• '•'̃̃ g
̃ ^W-ç-rs dix heures et demie, une forte co- C)
1-énne de grévistes venant 'du' nïeeting. de; }
Tivoli, s'est rendue à la permanence pour
faire part aux camarades de ce qui se l
faisait au meeting. Il fut décidé qu'on [
attendrait de 'coniiàîtrè le résultat de l
l'entrevue que devaient avoir les délégués d
/avec les membres du gouvernement. Et -s
les employés se retirèrent pour revenir, r,
au. meeting. l
Dans le personnel des ambulants, la si-
tuation est restée la même il n'y a eu T
dans aucune gare de rentrée dé grévistes.
A la salle Vianey, on s'est montré très o
décidé à ne" reprendre? le service q;ue si q
Ton obtenait satisfaction et que si. l'on 1
'avait des promesses formelles de la part
du gouvernement.
Les ouvriers des lignes, qui -devaient
tenir dans l'après-midi une réunion à la r
salle de l'Avenir, de Plaisance, rue Niepce, t
se sont rendus à Tivoli: "Citez «us, l'im-
pression générale était que l'on continue- t
rait grève si l'on n'obtenait pas ce que
l'on avait demandé dès le début.
̃•̃̃ c
mm lei Immmm^
~ass les Départements:
DES ADHESIONS ET DES
MARQUES'. DE SYMPATHIE
Dans la plupart des dépa,rtements, les
employés des postes, des télégraphes et 't
les ouvriers des lignes ont continué à adhé- ? r
rer au mouvement gréviste ou à manifes- l
ter leur sympathie pour leurs camarades
parisiens.
A Bordeaux, les employés des P. T. T.
ont décidé d'envoyer cinq dés leurs à Pa- i
ris pour,; prendre contact avec le comité s
central de grève. t
Au Havre,- les, ouvriers et ouvrières de
la manufacture des tabacs se solidarisent
avec les agents des postes et télégraphes,
auxquels ils promettent leur appui moral
et financier.
Au Mans, l'équipe des ouvriers des li- i
graès des P. T. T., qui comprend une ving- ï
tain.e de personnes, s'est mise en grève |
hier matin.
A Marseille, après une réunion tenue à
la Bourse du Travail, les employés ont <
décidé de continuer la grève pour se soli-
dariser avec les camarades de Paris.
Réuni hier soir, le personnel des P. T. T.
de -'Moulins a voté un ordre du jour dé-
clarant qu'il ne saurait blâmer les cama- ]
rades grévistes de leur mouvement, les as-
surant au contraire de sa vive sympathie
et de son concours moral et pécuniaire.
Les agents des postes et "télégraphes. de
Gap, réunis en séance, d'un commun ac-
cord avec leurs camarades des Basses-
Alpes, ont décidé d'apporter. aux camara-
dss parisiens leur concours moral et pé-
cuniaire et les assurent de leur entière
sympathie.
A Dijon, les ouvriers des lignes se sont
mis en grève1 dans là matinée. ̃
Les institutrices et instituteurs de la
section de Selles-sur-Cher, réunis le 18
mars 1909,
Envoient leur salut fraternel à leurs
camarades postiers en lutte pour obtenir
la.recoimaissanc-ï de leurs droits, la sup-
pression du favoritisme et, le respect de
leur dignité personnelle.
BMiiam'NEBS
Çe matin,à3 heupss,su Twoli-
Vaux-Hall, Bpand Meeting de fou-
tes les Catégories en gpève.
Présence indispensable de tous
les Camarades.
PARTI SOGIffiÛISTE
Section française de l'Internationale ouvrière
CONSEIL NATIONAL
COMMISSION ADMINISTRATIVE PERMANENT1
Piéunion" de la Commission administra-
tive permanente aujourd'hui mardi, 23
mars, à 8. heures et demie du'soir, au
siège, 16; rue de la CoMerie.
• te secrétaire Louis Dubreuilh.
̃' ̃ .̃'̃«
,Manifeste ,à .1aNatiol1
L'Association 'générale ̃ vient' de faire
apposer sur tous les murs. de Paris un ma-
nifeste intitulé «A la Nation ». J
Voici la, teneur de ce manifeste qui fait
ressortir les. contradictions existant entre
les déclarations faites par M: Barthou"
vendredi dernier et une circulaire' de M.
Simyan que l'Humanité signalait dimanche
matin.
LES DECLARATIONS DU. MINISTRE
Extrait dit Journal Officiel, séance du 19
mars 1909.. ̃
Paroles de M. Simyan
M. Ç-àiiés Dumont. Le personnel ne sait
pas que la circulaire sur le tiereement est
retirée. Le personnel ne. sait pas que vous
avez promis de refaire toutes Les je2aiLLes si-
gnalêtiques, raturées ou surchargées.. ̃:
M. Simyan. Comment fMais. c'est dans le
Bulletin. ̃
M. Bai-thou. M. 'Chartes D'ûmont m'a posé
une. question..précise ̃; il m'a demandé st la
fameuse circulaire du.- tiereement -elle est
du 30" juillet 1907 –.était retirée. M. Charles
Dumont a raison de vouloir, il a même le
droit d'exiger qu'il n'y ait aficune -équivoque
;et que loiites les' paroles prononcées ici au
nom du gouvernement soient cïes'paroles de'
clarté et. déloyauté.
Eh bien la circulaire du 30 juillet 1907 a
été suivie d'une circulaire^ dit 10 août 1908, qui
règle, elle aussi, la question d'avancement.
Celte dernière circulaire remplace la précé-
dente, elle se substitue à elle -et,, par consé-
quent, j'affirme que la' circulaire du 30 juillet
1907 a disparu.
LA CIRCULAIRE DE M. SIMYAN
Circulaire dw 10 août 1908, extraite du « .-Bul-
letin mensuel des Postes et Télégraphes »,
miméro 10, journal officiel de l'Administra-
tion.
̃Le smiê-seciéMÎTti d'Etal ù. MM' les Dircc--
teurs et Chefs de services.
Je vous prescris de me transmettre pour le
16 octobre prochain, les feuilles signalétiques
des fonctionnaires et agents, etc.
Pour l'établissement- -"&e ces feuilles, vous
vous inspirerez « des prescriptions contenues
dans mes circulaires. -.antérieures'
Je vous ai signalé déjà l'importance de vos
prérogatives, en' ce qui concerne l'attribu-
tion des notes, la responsabilité morale que
vous encourez- (te ce fait, « ainsi que la né-
cessité- d'observer strictement mes instruc-
tions. »
Les divergences d'appréciation qui se sont
produites- tiennent surtâ2it à a l'inexacte ob-
servation de mes recommandations » elles
doivent disparaître, ou tout, au moins s'atté-
nuer si vous vous pénétrez des instructions de
l'administration.̃
Nous faisons la MatîGEi juge de ces dé-
testables procédés. L? bonne foi de ses
représentants a été, une fois de plus,
surprise.
Le pays nous conservera toute sa con-
fiance. ̃̃̃̃•
LE DIFFEREND AUSTRO-SERBE
[Ëf~tj~aM~MB
On se renvoie de Londres à Vienne et vice-
versa les «formules» idéales.
Il est décidément dit que les événements
d'Orient continueront longtemps encore à
tourner dans le même cercle monotone,
tandis que la diplomatie amuse la galerie
avec ses sempiternelles démarches qui,
finalement, laissent les choses en l'était.
Il est certes vrai que la tension extrême
qui existait il y -a quelques jours, a disparu,
mais la solution définitive apparaît en-
core lointaine, et tant-qu'elle n'aura pas
été trouvée, les dangers dé complications
nouvelles devront toujours être envisagés.
On sait comment un projet de note avait
été rédigé pour les Serbes par la collabo-
ration des cabinets de "Londres, Paris et
Pétersbourg et l'assentiment de l'Italie.
Par une chinoiserie bien digne de nos di-
plomates, on avait communiqué à l'avance
au gouvernement autrichien la « formule »
ainsi trouvée, pour lui demander s'il con-
sentirait à l'accepter– lorsqu'elle lui se-
rait présentée « ipour de bon » par le ca-
binet de Belgrade.
Mais la comédie ne s'arrêta pas là. 'A
la formule anglo-franco'-russe, M. d'ZEren-
thal. déclaré maintenant en préférer une
'autre qu'il vient de rédiger et qui, déclare-
t-ori naïvement, « donnerait satisfaction
d'une façon beaucoup plus complète au
gouvernement autrichien ». Etant rédigée
par lui-même, il y a quelque raison de
supposer en effet qu'il y mettrait tout ce
qu'il' désire y. voir nguaeer. V
En même temps, on nous apprend que,
les gouvernants autrichiens -né se refuse-
ront pas à accepter le; principe de. la- neu-
tralisation- de la Serbie,'mais c'est là he^
sogne future de la c.onférenoe internatio-
nale et il importe de régler auparavant
le différend austro-serbe..
C'est le moment où -jamais de. rappeler
aux graves pontifes de là diplomatie eu-
ropéenne, le mot fameux de Gambetta
Il. faut aboutir. J. L.
̃ "»»«<» ̃ < '} •
FÉDÉRATION DE LA SEINE
~iJMâiiUN IJ~ M MiNR
Le Conseil fédéral se réunira d'urgen-
ce- ce soir mardi, à 9 heures, rue de Bre-
tagne, '.49. '̃ -̃̃.̃ -.•
prdre d'ujqur Scrutin de' Ballottage;
̃ ̃ •̃ ̃ • ET />
f .̃̃̃̃ '̃ ;̃̃' ̃ ̃̃; ̃ '̃ ̃' :̃̃/ <– g-o-j> ̃ ;̃̃' ,̃ ".̃ ̃. ̃̃ ̃'̃<
'ÈmWÊlë§mm::â:0 Grévistes pmeîji leurs Coijditioijs
tE ~~T~ TI ~I
i'V ̃ ̃; yLerMMnr "̃̃
Le Comité central, dé grève, à la. suite
du meeting de dimanche soir, avait, com-
me on sait,' rédigé- et publié dans la presse
une note brève qui conviait les travailleurs
en grève de toutes les catégories, à se ràs-
Isémbler le lendemain matin, à neuf heu-
res, dans !a salle de Tivoli, pour y enten-
dre les "« ( explications précises » qu'il de-
vait lui fournir. Cette réunion" générale
n'avait pas seulement pour but-de permet-
tre au comité et aux délégués envoyés par
lui auprès de MM.. Ba,rthou et Clemenceau,
de mettre toute leur pensée en lumière. Il
était, de plus, nécessaire de l'organiser
pour formuler une opinion d'ensemble sur
laj( forme vague et passablement troublante
du communiqué officiel.
Les travailleurs des Postes ont répondu
on,: masse à l'appel du Comité. Dès huit
heures et demie, ils arrivaient rue de la
Douane, isolément ou par petits groupes
et en attendant l'heure de l'ouverture des
portes, soucieux de garder jusqu'à la fin
du conflit leur calme attitude, se ran-
geaient au long du trottoir jusqu'à la place
de la République. Obéissant sans doute à
des ordres supérieurs, M.1 Lépine avait eu
le abon esprit de ne pas étaler, conims les
jours précédents, les forces policières en
appareil menaçant. Le service d'ordre était-
réduit au • strict minimum. Les grévistes,
avaient, d'ailleurs, "donné une. preuve as-
sez éclat-ante de leur force pour, mépriser,
les provocations des sabres et des fusils.
A neuf heures, la salle est bondée elle'
rist trop étroite pour. contenir une foule
pressée jusqu'à- l'étouffement et qui dé-
borde dans la rue. Aux abords de l'estrade
et sur les chaises des galeries, des dames
en grand nombre. Comme un contrôle sé-
vère à été exercé à la porte, on est cer-
tain qu'en dehors de -la presse, il. n'y é,
pas là dix personnes étrangères à la cor-
poration.
'̃̃̃ Pauron s'explique
Dans un grand silence, le camarade Pau-
ron, "secrétaire du Syndicat des. ouvriers
des lignes, s'exprime ainsi
Je tiens 'tout de suite à dissiper une -équi-
voque :qui, peut demeurer dans: votre esprit
à la suite de nos explications incomplètes
dshier isoir Je déclare que la. délégation qui.
s'est rendue auprès^ du gouvernement, n'a
i>fis et. ne pouvait prendre aucun engagement.
C'est à vous dé prendre, en assemblée géné-
rale, les responsabilités; d'une décision.
'Des l'umeui's inquiétantes ont cour.u. Est-il
possible que l'on ait pu .seulement chuchoter
que nous pouvions avoir été achetés par Cle-
menceau. Je ne permettrai à personne d'in-
sinuer que le misérable appât de l'or, de l'or
.maudit, puisse avoir prise sur la; conscience
de vieux militants qui n'ont pas dans leur
vie une .taché.̃
II. y a entre vous et nous;, camarades, un
simple malentendu. Je me suis mal exprimé.'
Laissez-moi vous parler clair. Le /Comité de
grève .n'avait' pas. à décréter la. reprise du tra-
vail ou la continuation de la grève. Il 'n'a-
vait que le droit-de vous fournir -des indica-
tions et d'organiser des meetings. Et je dois
dire aussi.que.ee Comité :étâit trop nombreux
..c'était;presgue.un .P£Ut EarKptejit.
Le communiqué officiel, je le reconnais;,est
-trop vague .et ne vous donne- pas satisfaçtionr
et ce qui vous, est,- à; coup: ̃sûr, le-.plûs. péni-'l I
ble, c'est que le gouvernement .n'ait pu sous-
crire à notre demande expresse pour le ren-
voi de l'insulteur de jf.em.mes que v.o.us, avez
en horreur. Mais cependant, les impressions
produites sur nous parles paroles de Bar-
thou et de Clemenceau étaient nettes. Nous
étions certains eh les quittant que vous aviez1
satisfaction sur. la rentrée des camarades sus-
pendus. Nous l'étions tellement que le Comité
de grève aurait maintenu sa permanence pour
les surveiller. Si les engagements n'avaient
pas été tenus, nous n'aurions pas hésité! nous
autres; les ouvriers des lignes, à faire une
grève révolutionnaire. et non pas une simple
grève des bras croisés et légaliste. La ba-
taille se serait engagée de nouveau a fond
et sans merci.' ̃ .̃ ̃•̃'
La plupart des journaux disent que le con-
flit est termine. Leur opinion ne pèsera pas
sur vous. C'est à vous dé décider librement
si vous devez rentrer demain matin ou lutter
encore. Pas. un ouvrier des lignes n'a repris
le travail. La foule qui se presse ici nous est
la preuve qu'il eh 'est de même dans les autres
catégories. Mais il est nécessaire pour que la
situation soit nette et précise,, d'envoyer au-
près de .-M. Clemenceau une délégation nou-
velle-dans laquelle entreront toutes les caté-
gories en grève. Elle apportera à son retour
une claire et décisive réponse sur laquelle
vous vous prononcerez. Nous vous Invitons à
nommer tout de suite cette délégation.
La -nouvelle délégation
Des murmures avaient par moments
monté de la. foule. La surexcitation violen-
te de la. veille au soir allait-elle se renou-
veler ? Les dernières paroles et les propo-
sitions précises 'de Pauron provoquent l'a-
paisement." :.̃
Nous dirons à Clemenceau, reprend Pauron,
que ses explications ne sont pas suffisantes et
que nous l'invitons en votre nom- à les déve-
lopper et à les ëclaicir.'Ge ne seront pas seu-
lement les ouvriers des lignes qui seront, cette
fois, vos mandataires. Il faut que toutes les
catégories du personnel .en grève soient re-
présentées dans cette délégation. A notre re-
tour, vous déciderez. (Vif mouvement.}
Simonnet formule quelques remarques
au sujet de son camarade Grangier, qui
n'aurait pas, à son avis, dans ses déclara-
tions aux sous-agents, reflété exactement
la pensée du Comité de grève. Il produit
un tumulte passager.
Puis l'assemblée décide qu'une déléga-
tion, nommée, par elle, «V l'endra aussitôt
chez M. Clemenceau. Sont nommés Pour
les -agents': Clicçstcnetr Lamaiqùe, Le Gléo.
:Pour les sous-âgents. Barbul, Simonnet,
Jaquesson. Pour les dames employées •
•Mmes'.Peth, lîàspaiid," Farïnet..
II est entenduqu'un: autre meeting aura
lieu à trois heures et que les délégués
viendront y rendre compte de leur mandat.
Vallet parle clair
II, est six heures. Pendant que les dé-
légués vont remplir. leur mission, un nou-
veau bureau est nommé. Président Qui-
lici assesseurs IZltte :Püissa2ïl, Cl~ôi~édux
(ouvrier dès-lignes). Puis une nouvelle dis-
cussion .s'engage où se reflètent- les opi-
nions contraires" qui agitèrent la veille le
Comité central de- grève.
Vallet, des ambulants, est un de ceux
qui, au: sein 'de ce comité, votèrent pour
la reprise Su travail. Mais il a- été surpris
par. le: communiqué officiel' qui ne ressem-
blait.en rien aux déclarations du gouver-
nement.
̃̃Clêfifënceà'u, dit-il, avait même engagé sa
parole d'honneur.
Voix. nombreuses .f'« U ri'en'Xpîs. »
^i--Qu'iljeit5jjLSiLlït>'il n'en ait 'pas, conti-
nue Vallet, u est certain qu'après avoir en-
^?u les délégués, nous avons eu l'impres»
sion «ve qu'il n'y aurait pas de coupes
la ™ r?s-.Je maintiens mon opinion. Mais si
jd. majorité -fle l'assernblée se prononce pout
la. grève, je la ferai, moi, msqu'au bout. pout
v toi ie gouvernemen violait ses engagements.
la grève n'aurait puis un caractère de lutts
professwmieUe.. Elle aurait, d'un seul coup
l allure et la force d'un mouvement insur-
'mfVpi1?® rr ne suis pas, vous le savez, par-
mi les trembleurs.
Toute la salle bat des mains..
Subra, Thibault, Grangier
Thibault est un de ceux qui ont voté
pour la continuation" de la grève mais en/- `
militant discipliné il se conformera sans
mot dire à l'opinion de la majorité.
Le président annonce que les ouvriers
inecaMciens ont adressé des encourage-
ments chaleureux et un secours de 500 fr.
En termes très vifs, Grangier répond aux
précédentes remarques de Simonnet et.dé^
clare qu'il a parlé et agi suivant sa cons.
cience.
Vous m'avez vu assez souvent a l'œuvre,
camarades, pour que les susriciont, mâchantes
ne puissent m'atteindre. Là journée d'hier a
failli être la journée des dupes. Oui, soft,
faites la grève à outrance pourvu que voua
soyez assez forts pour la poursuivre jusqu'à
la victoire intégrale. Sommes-nous a:-rez t
forts î
Voix. nombreuses « Oui. Oui » Long
tumulte. Après avoir noté qu'il n'a pas
voulu poser la. question de la révocation
de Nègre et de Sirnonnet, parce qu'il était
lui-môme en cause, il invite les sous-agenta
à se rendre à VEjalitairc, où ils tiendront
une réunion."
Après une suspension de séance, Subrc
prend la parole. Il regrette qu'il n'ait pa»
été désigné pour annoncer la veille le ré-
sultat de la délégation. Il aurait dit, entre
autres choses; que le seul fait d'avoir dis-
cuté avec Barthou en l'absence de Simyan,.
impliquait que Simyan était frappé de dis-
grâce, qu'il n'aurait plus de relations avee
les postiers.
Plus de rapports avec Simyan, ajoute-l-ft,,
réintégration des camarades suspendus, rctee*
bliss-cment du mode ancien de l'avancemsntr
feuilles siqnalétiqucs à refaire Voilà ce qu'il
faut exiger.
Pour Ina part, j'ai été très heureux qua
l'on ait fait une nouvelle proposition. Et }&,
su»s heureux aussi que vous ayez décidé de
repousser le communiqué officiel et de résis-
ter jusqu'au bout. Si nous avons perdu votre
confiance, dites-le. Nous rentrerons dans let
̃rangs. (Vif mouvement d'approbation.)
Labat, Marmonnïer
Quant à moi, dit Vallet, j'ai l'impression qvn
Simyan est virtuellement vidé.
Une explosion de rires remplit la salle,
Labat a appris qu'un membre du Comité
de grève s'est rendu dans les permanence:
L'armée-jaunisse
Maladresse de de
pour dire: aux camarades de reprendre la
travail mardi matin. Pourquoi ? (Protesta.
tions véhémentes.)
Assez de flottement, ajoute-t-il. Le moment
est venu de ne plus hésiter. Autre chose
Comment se fait-il que nous n'ayons pas ports
dans le dôbao le flécret présidentiel qui des-
saisit 'les conseils de discipline et donne aum
ministres le droit absolu de révocation? U
faudra bien s'en occuper aussi.
Marmonnier attribue les flottements de
l'opinion à l'inexpérience d'une organisa-
tion qui, dès la première révolte contre un
sous-ministre disqualifié et des abus
criants, n'a pas encore la pleine conscien-
ce de sa force. Barthou lui avant para
prendre à son compte les injures de Si-
myan, il a été de ceux qui ont voté contre"
laj'eprjse_-du travail Les "concessions n'é-
taierit'pas assez catégoriques. Mais ie-voMt
JOURNAL SOCIALISTE QUOTIDIEN
MARDI 23 MARS 1909.
RÉDACTION, ADMINISTRATION & ANNONCES
16, Rué du Croissant, Paris
Tout ce qui concerne l'Administration dû journal doit être adressd
à l'Administrateur.
.'̃ “• ̃̃ ̃̃̃̃ T^EEHQME ^J0?-6» ^J,
ci,
X>s XTuzttâre»
Paris, Seine
ABONNEMENTS' ét; Seine-et-Oiaè Départ" Etranger
Un An 18 fr. » 21 fr. » 3i fr. »
Six Mois. 9 fr. » 10 fr. GO 16 fr. 50
Trois Mois 4 fr. SO 5 fr. 25 9 fr. »
Un Mois. 1 fr. 50 1 fr. 75
Las taoraeats sgnt reçus SANS PUAIS tais Ions les Bureaux de Poste.
5;0.
Le l~Tum.éro
Directeur Politique s s
JEAN JAURÈS
E l~i' J ;AU FI m 3S
L'ARROGANCE EST TOMBE~
8artbauelDbiR;rrI2Iae,liltl,a1D I1G ,1CI ;mtnleaucoJ1cillal1t
Jfawcus
parla Grève
Pour qui sait voir et comprendre, la
séance de la Chambre où s'est discutée
hier l'interpellation de Rouanet, fut as-
surément aux antipodes de la séance. dé
^vendredi où M. Barthou paraissait n'a-
.voir d'autre souci que de « mater » les
grévistes. La morgue hautaine était dis-
parue, et vraiment quand M. ̃ Viollette
'étala impitoyablement l'abandon fait
par le ministère de toutes ses attitudes
antérieures, on peut dire que la Cham-
,bre tout entière eut l'impression qu'elle
n'avait plus devant elle de gouverne-'
ment.
De ̃même,. il' faut avoir vu M. Simyan
muet à son banc, agité, essayant une
fois ou deux de se dresser pour répoa-
'dre aux véhémentes attaques dont il
était l'objet, obligé de se rasseoir sous
lés huées, de retomber dans son mutis-
me et de subir en silence les pires a va-
nies. Pauvre M. Simyan Il est mirusl-re
par force. Destinée étrange que caile de:
.ret homme dont le maintien est irripps-
gible et qui, au nom du principe d'auto-
jrité.et de la raison d'Etat, doit jusqu'au
î»out boire le .calice. jusqu'à la lie, pour
Sauver la face du gouvernement aux
̃£]jC'.S.
II fau! àv-îr vu M. Clemenceiu li:
même. Ah il n'était plus le Clemen-
iceau des grands jours. Il n'était plus en
bataille, de l'autre côté de la barricade.
Il était, voyez-vous, un brave homme,
au cœur brisé d'avoir à mettre en lia--
fcmce.- les intérêts de pères de famille et
le principe de gouvernement. dont il pré-
tend avoir la garde. ̃ ̃
Morte l'arrogance, finies les provoca-
tions aux socialistes. Plus rien qu'un
appel au sentimentalisme.
Quand M. Clemenceau a dit « Si M.
Simyan m'apportait aujourd'hui sa dé-
mission; je ne pourrais pas l'accepter ».̃
tjuand M. Clemenceau a dit «Je n'ai
pas pu prendre d'engagement ïtu sujet'
Hes mesures de répression pour faits de
grève, mais nous ne sommes pas de?
bêtes sauvages, et nous déclarons haute
xnent qu'il faudra user non pas de clé-,
m'ence.– le mot pourrait blesser
mais de générosité, d'humanité » oui,
quand M. Clemenceau a dit tout cela,
quelle que soit l'habileté du procédé, la
beauté même de la forme, tout le monde
a senti qu'il était à bout, qu'il était bien
iVaincu par la grève.
Le bénéfice qu'ont tiré les postiers de
l'interpellation de Rouanet, c'est que les
déclarations faites à la délégation d'hier
matin sont devenues publiques, et que
quel que soit le spectacle de reniement
qu'ait si souvent donné ce ministère de
renégats, il serait tout de même diffi-
cile, sous peine de soulever l'opinion, de 'e
trahir les engagements implicites pris
du haut de la tribune parlementaire.
C'est par tout cela que s'accuse, plus
encore aujourd'hui qu'hier, la victoire
remportée par les grévistes. Avoir ré-
duit à cette attitude piteuse tous ceux
qui depuis trois ans pensaient pouvoir
impunément jeter le défi à la classe ou-
.vrière, ceux-là qui avaient sans piti'î
̃frappé les fonctionnaires, révoqué, arrê-
té, emprisonné, s fusillé, oui, c'est uns
grande victoire.
Quelle décision prendront ce matin
les postiers ? C'est la même question qui
se posait hier déjà. Nous les adjurions
alors de rechercher leur unanimité, leur
admirable solidarité. Nous avons eu la
joie de les voir, dans leurs meetings
aux foules immenses, retrouver l'en-
thousiasme des premiers jours. Jamais
nous n'avions vu, comme au Tivoli-
̃Vaux-Hall hier, salle plus comble, plus
ardente à la fois et plus disciplinée. Ce
qui s'est passé hier nous est garant de
ce qui se passera aujourd'hui. C'est la
même solidarité qui battra d'un cœur
fervent. ,-•'̃'
Qu'ils reprennent le travail ou qu'ils
continuent la grève, nos camarades
pourront se dire avec fierté qu'ils auront
donné un grand exemple, une grande
'leçon au prolétariat en marche vers son
émancipation.
PIERRE BEMAUDSL..
ans Ici Qefi VâysS ëll yFë¥3
LA JOURNEE SE PASSA
EN COMMENTAIRES i
Aussi bien chez les. ambulants que chez
les ouvriers des •̃ lignes, .coçirne dans le
personnel du Central .tëlégFaphiqu'è et des ̃' 1
téléphones, la journée d'hier a été celle
des commentaires. Les entrevues des délé-
gués des grévistes avec MM. Clemenceau i
et Barthou, les votes des meetings de la
veille faisaient l'objet. -de toutes les conver-
satïdns. '̃
Comme on ne connaissait pas très .exac-
testent tous les détails, il y a
principale, comme des bureaux de la: rue r
de Grenelle, die petits meetings en plein a
air. ̃̃̃• '•'̃̃ g
̃ ^W-ç-rs dix heures et demie, une forte co- C)
1-énne de grévistes venant 'du' nïeeting. de; }
Tivoli, s'est rendue à la permanence pour
faire part aux camarades de ce qui se l
faisait au meeting. Il fut décidé qu'on [
attendrait de 'coniiàîtrè le résultat de l
l'entrevue que devaient avoir les délégués d
/avec les membres du gouvernement. Et -s
les employés se retirèrent pour revenir, r,
au. meeting. l
Dans le personnel des ambulants, la si-
tuation est restée la même il n'y a eu T
dans aucune gare de rentrée dé grévistes.
A la salle Vianey, on s'est montré très o
décidé à ne" reprendre? le service q;ue si q
Ton obtenait satisfaction et que si. l'on 1
'avait des promesses formelles de la part
du gouvernement.
Les ouvriers des lignes, qui -devaient
tenir dans l'après-midi une réunion à la r
salle de l'Avenir, de Plaisance, rue Niepce, t
se sont rendus à Tivoli: "Citez «us, l'im-
pression générale était que l'on continue- t
rait grève si l'on n'obtenait pas ce que
l'on avait demandé dès le début.
̃•̃̃ c
mm lei Immmm^
~ass les Départements:
DES ADHESIONS ET DES
MARQUES'. DE SYMPATHIE
Dans la plupart des dépa,rtements, les
employés des postes, des télégraphes et 't
les ouvriers des lignes ont continué à adhé- ? r
rer au mouvement gréviste ou à manifes- l
ter leur sympathie pour leurs camarades
parisiens.
A Bordeaux, les employés des P. T. T.
ont décidé d'envoyer cinq dés leurs à Pa- i
ris pour,; prendre contact avec le comité s
central de grève. t
Au Havre,- les, ouvriers et ouvrières de
la manufacture des tabacs se solidarisent
avec les agents des postes et télégraphes,
auxquels ils promettent leur appui moral
et financier.
Au Mans, l'équipe des ouvriers des li- i
graès des P. T. T., qui comprend une ving- ï
tain.e de personnes, s'est mise en grève |
hier matin.
A Marseille, après une réunion tenue à
la Bourse du Travail, les employés ont <
décidé de continuer la grève pour se soli-
dariser avec les camarades de Paris.
Réuni hier soir, le personnel des P. T. T.
de -'Moulins a voté un ordre du jour dé-
clarant qu'il ne saurait blâmer les cama- ]
rades grévistes de leur mouvement, les as-
surant au contraire de sa vive sympathie
et de son concours moral et pécuniaire.
Les agents des postes et "télégraphes. de
Gap, réunis en séance, d'un commun ac-
cord avec leurs camarades des Basses-
Alpes, ont décidé d'apporter. aux camara-
dss parisiens leur concours moral et pé-
cuniaire et les assurent de leur entière
sympathie.
A Dijon, les ouvriers des lignes se sont
mis en grève1 dans là matinée. ̃
Les institutrices et instituteurs de la
section de Selles-sur-Cher, réunis le 18
mars 1909,
Envoient leur salut fraternel à leurs
camarades postiers en lutte pour obtenir
la.recoimaissanc-ï de leurs droits, la sup-
pression du favoritisme et, le respect de
leur dignité personnelle.
BMiiam'NEBS
Çe matin,à3 heupss,su Twoli-
Vaux-Hall, Bpand Meeting de fou-
tes les Catégories en gpève.
Présence indispensable de tous
les Camarades.
PARTI SOGIffiÛISTE
Section française de l'Internationale ouvrière
CONSEIL NATIONAL
COMMISSION ADMINISTRATIVE PERMANENT1
Piéunion" de la Commission administra-
tive permanente aujourd'hui mardi, 23
mars, à 8. heures et demie du'soir, au
siège, 16; rue de la CoMerie.
• te secrétaire Louis Dubreuilh.
̃' ̃ .̃'̃«
,Manifeste ,à .1aNatiol1
L'Association 'générale ̃ vient' de faire
apposer sur tous les murs. de Paris un ma-
nifeste intitulé «A la Nation ». J
Voici la, teneur de ce manifeste qui fait
ressortir les. contradictions existant entre
les déclarations faites par M: Barthou"
vendredi dernier et une circulaire' de M.
Simyan que l'Humanité signalait dimanche
matin.
LES DECLARATIONS DU. MINISTRE
Extrait dit Journal Officiel, séance du 19
mars 1909.. ̃
Paroles de M. Simyan
M. Ç-àiiés Dumont. Le personnel ne sait
pas que la circulaire sur le tiereement est
retirée. Le personnel ne. sait pas que vous
avez promis de refaire toutes Les je2aiLLes si-
gnalêtiques, raturées ou surchargées.. ̃:
M. Simyan. Comment fMais. c'est dans le
Bulletin. ̃
M. Bai-thou. M. 'Chartes D'ûmont m'a posé
une. question..précise ̃; il m'a demandé st la
fameuse circulaire du.- tiereement -elle est
du 30" juillet 1907 –.était retirée. M. Charles
Dumont a raison de vouloir, il a même le
droit d'exiger qu'il n'y ait aficune -équivoque
;et que loiites les' paroles prononcées ici au
nom du gouvernement soient cïes'paroles de'
clarté et. déloyauté.
Eh bien la circulaire du 30 juillet 1907 a
été suivie d'une circulaire^ dit 10 août 1908, qui
règle, elle aussi, la question d'avancement.
Celte dernière circulaire remplace la précé-
dente, elle se substitue à elle -et,, par consé-
quent, j'affirme que la' circulaire du 30 juillet
1907 a disparu.
LA CIRCULAIRE DE M. SIMYAN
Circulaire dw 10 août 1908, extraite du « .-Bul-
letin mensuel des Postes et Télégraphes »,
miméro 10, journal officiel de l'Administra-
tion.
̃Le smiê-seciéMÎTti d'Etal ù. MM' les Dircc--
teurs et Chefs de services.
Je vous prescris de me transmettre pour le
16 octobre prochain, les feuilles signalétiques
des fonctionnaires et agents, etc.
Pour l'établissement- -"&e ces feuilles, vous
vous inspirerez « des prescriptions contenues
dans mes circulaires. -.antérieures'
Je vous ai signalé déjà l'importance de vos
prérogatives, en' ce qui concerne l'attribu-
tion des notes, la responsabilité morale que
vous encourez- (te ce fait, « ainsi que la né-
cessité- d'observer strictement mes instruc-
tions. »
Les divergences d'appréciation qui se sont
produites- tiennent surtâ2it à a l'inexacte ob-
servation de mes recommandations » elles
doivent disparaître, ou tout, au moins s'atté-
nuer si vous vous pénétrez des instructions de
l'administration.̃
Nous faisons la MatîGEi juge de ces dé-
testables procédés. L? bonne foi de ses
représentants a été, une fois de plus,
surprise.
Le pays nous conservera toute sa con-
fiance. ̃̃̃̃•
LE DIFFEREND AUSTRO-SERBE
[Ëf~tj~aM~MB
On se renvoie de Londres à Vienne et vice-
versa les «formules» idéales.
Il est décidément dit que les événements
d'Orient continueront longtemps encore à
tourner dans le même cercle monotone,
tandis que la diplomatie amuse la galerie
avec ses sempiternelles démarches qui,
finalement, laissent les choses en l'était.
Il est certes vrai que la tension extrême
qui existait il y -a quelques jours, a disparu,
mais la solution définitive apparaît en-
core lointaine, et tant-qu'elle n'aura pas
été trouvée, les dangers dé complications
nouvelles devront toujours être envisagés.
On sait comment un projet de note avait
été rédigé pour les Serbes par la collabo-
ration des cabinets de "Londres, Paris et
Pétersbourg et l'assentiment de l'Italie.
Par une chinoiserie bien digne de nos di-
plomates, on avait communiqué à l'avance
au gouvernement autrichien la « formule »
ainsi trouvée, pour lui demander s'il con-
sentirait à l'accepter– lorsqu'elle lui se-
rait présentée « ipour de bon » par le ca-
binet de Belgrade.
Mais la comédie ne s'arrêta pas là. 'A
la formule anglo-franco'-russe, M. d'ZEren-
thal. déclaré maintenant en préférer une
'autre qu'il vient de rédiger et qui, déclare-
t-ori naïvement, « donnerait satisfaction
d'une façon beaucoup plus complète au
gouvernement autrichien ». Etant rédigée
par lui-même, il y a quelque raison de
supposer en effet qu'il y mettrait tout ce
qu'il' désire y. voir nguaeer. V
En même temps, on nous apprend que,
les gouvernants autrichiens -né se refuse-
ront pas à accepter le; principe de. la- neu-
tralisation- de la Serbie,'mais c'est là he^
sogne future de la c.onférenoe internatio-
nale et il importe de régler auparavant
le différend austro-serbe..
C'est le moment où -jamais de. rappeler
aux graves pontifes de là diplomatie eu-
ropéenne, le mot fameux de Gambetta
Il. faut aboutir. J. L.
̃ "»»«<» ̃ < '} •
FÉDÉRATION DE LA SEINE
~iJMâiiUN IJ~ M MiNR
Le Conseil fédéral se réunira d'urgen-
ce- ce soir mardi, à 9 heures, rue de Bre-
tagne, '.49. '̃ -̃̃.̃ -.•
prdre d'ujqur Scrutin de' Ballottage;
̃ ̃ •̃ ̃ • ET />
f .̃̃̃̃ '̃ ;̃̃' ̃ ̃̃; ̃ '̃ ̃' :̃̃/ <– g-o-j> ̃ ;̃̃' ,̃ ".̃ ̃. ̃̃ ̃'̃<
'ÈmWÊlë§mm::â:0 Grévistes pmeîji leurs Coijditioijs
tE ~~T~ TI ~I
i'V ̃ ̃; yLerMMnr "̃̃
Le Comité central, dé grève, à la. suite
du meeting de dimanche soir, avait, com-
me on sait,' rédigé- et publié dans la presse
une note brève qui conviait les travailleurs
en grève de toutes les catégories, à se ràs-
Isémbler le lendemain matin, à neuf heu-
res, dans !a salle de Tivoli, pour y enten-
dre les "« ( explications précises » qu'il de-
vait lui fournir. Cette réunion" générale
n'avait pas seulement pour but-de permet-
tre au comité et aux délégués envoyés par
lui auprès de MM.. Ba,rthou et Clemenceau,
de mettre toute leur pensée en lumière. Il
était, de plus, nécessaire de l'organiser
pour formuler une opinion d'ensemble sur
laj( forme vague et passablement troublante
du communiqué officiel.
Les travailleurs des Postes ont répondu
on,: masse à l'appel du Comité. Dès huit
heures et demie, ils arrivaient rue de la
Douane, isolément ou par petits groupes
et en attendant l'heure de l'ouverture des
portes, soucieux de garder jusqu'à la fin
du conflit leur calme attitude, se ran-
geaient au long du trottoir jusqu'à la place
de la République. Obéissant sans doute à
des ordres supérieurs, M.1 Lépine avait eu
le abon esprit de ne pas étaler, conims les
jours précédents, les forces policières en
appareil menaçant. Le service d'ordre était-
réduit au • strict minimum. Les grévistes,
avaient, d'ailleurs, "donné une. preuve as-
sez éclat-ante de leur force pour, mépriser,
les provocations des sabres et des fusils.
A neuf heures, la salle est bondée elle'
rist trop étroite pour. contenir une foule
pressée jusqu'à- l'étouffement et qui dé-
borde dans la rue. Aux abords de l'estrade
et sur les chaises des galeries, des dames
en grand nombre. Comme un contrôle sé-
vère à été exercé à la porte, on est cer-
tain qu'en dehors de -la presse, il. n'y é,
pas là dix personnes étrangères à la cor-
poration.
'̃̃̃ Pauron s'explique
Dans un grand silence, le camarade Pau-
ron, "secrétaire du Syndicat des. ouvriers
des lignes, s'exprime ainsi
Je tiens 'tout de suite à dissiper une -équi-
voque :qui, peut demeurer dans: votre esprit
à la suite de nos explications incomplètes
dshier isoir Je déclare que la. délégation qui.
s'est rendue auprès^ du gouvernement, n'a
i>fis et. ne pouvait prendre aucun engagement.
C'est à vous dé prendre, en assemblée géné-
rale, les responsabilités; d'une décision.
'Des l'umeui's inquiétantes ont cour.u. Est-il
possible que l'on ait pu .seulement chuchoter
que nous pouvions avoir été achetés par Cle-
menceau. Je ne permettrai à personne d'in-
sinuer que le misérable appât de l'or, de l'or
.maudit, puisse avoir prise sur la; conscience
de vieux militants qui n'ont pas dans leur
vie une .taché.̃
II. y a entre vous et nous;, camarades, un
simple malentendu. Je me suis mal exprimé.'
Laissez-moi vous parler clair. Le /Comité de
grève .n'avait' pas. à décréter la. reprise du tra-
vail ou la continuation de la grève. Il 'n'a-
vait que le droit-de vous fournir -des indica-
tions et d'organiser des meetings. Et je dois
dire aussi.que.ee Comité :étâit trop nombreux
..c'était;presgue.un .P£Ut EarKptejit.
Le communiqué officiel, je le reconnais;,est
-trop vague .et ne vous donne- pas satisfaçtionr
et ce qui vous, est,- à; coup: ̃sûr, le-.plûs. péni-'l I
ble, c'est que le gouvernement .n'ait pu sous-
crire à notre demande expresse pour le ren-
voi de l'insulteur de jf.em.mes que v.o.us, avez
en horreur. Mais cependant, les impressions
produites sur nous parles paroles de Bar-
thou et de Clemenceau étaient nettes. Nous
étions certains eh les quittant que vous aviez1
satisfaction sur. la rentrée des camarades sus-
pendus. Nous l'étions tellement que le Comité
de grève aurait maintenu sa permanence pour
les surveiller. Si les engagements n'avaient
pas été tenus, nous n'aurions pas hésité! nous
autres; les ouvriers des lignes, à faire une
grève révolutionnaire. et non pas une simple
grève des bras croisés et légaliste. La ba-
taille se serait engagée de nouveau a fond
et sans merci.' ̃ .̃ ̃•̃'
La plupart des journaux disent que le con-
flit est termine. Leur opinion ne pèsera pas
sur vous. C'est à vous dé décider librement
si vous devez rentrer demain matin ou lutter
encore. Pas. un ouvrier des lignes n'a repris
le travail. La foule qui se presse ici nous est
la preuve qu'il eh 'est de même dans les autres
catégories. Mais il est nécessaire pour que la
situation soit nette et précise,, d'envoyer au-
près de .-M. Clemenceau une délégation nou-
velle-dans laquelle entreront toutes les caté-
gories en grève. Elle apportera à son retour
une claire et décisive réponse sur laquelle
vous vous prononcerez. Nous vous Invitons à
nommer tout de suite cette délégation.
La -nouvelle délégation
Des murmures avaient par moments
monté de la. foule. La surexcitation violen-
te de la. veille au soir allait-elle se renou-
veler ? Les dernières paroles et les propo-
sitions précises 'de Pauron provoquent l'a-
paisement." :.̃
Nous dirons à Clemenceau, reprend Pauron,
que ses explications ne sont pas suffisantes et
que nous l'invitons en votre nom- à les déve-
lopper et à les ëclaicir.'Ge ne seront pas seu-
lement les ouvriers des lignes qui seront, cette
fois, vos mandataires. Il faut que toutes les
catégories du personnel .en grève soient re-
présentées dans cette délégation. A notre re-
tour, vous déciderez. (Vif mouvement.}
Simonnet formule quelques remarques
au sujet de son camarade Grangier, qui
n'aurait pas, à son avis, dans ses déclara-
tions aux sous-agents, reflété exactement
la pensée du Comité de grève. Il produit
un tumulte passager.
Puis l'assemblée décide qu'une déléga-
tion, nommée, par elle, «V l'endra aussitôt
chez M. Clemenceau. Sont nommés Pour
les -agents': Clicçstcnetr Lamaiqùe, Le Gléo.
:Pour les sous-âgents. Barbul, Simonnet,
Jaquesson. Pour les dames employées •
•Mmes'.Peth, lîàspaiid," Farïnet..
II est entenduqu'un: autre meeting aura
lieu à trois heures et que les délégués
viendront y rendre compte de leur mandat.
Vallet parle clair
II, est six heures. Pendant que les dé-
légués vont remplir. leur mission, un nou-
veau bureau est nommé. Président Qui-
lici assesseurs IZltte :Püissa2ïl, Cl~ôi~édux
(ouvrier dès-lignes). Puis une nouvelle dis-
cussion .s'engage où se reflètent- les opi-
nions contraires" qui agitèrent la veille le
Comité central de- grève.
Vallet, des ambulants, est un de ceux
qui, au: sein 'de ce comité, votèrent pour
la reprise Su travail. Mais il a- été surpris
par. le: communiqué officiel' qui ne ressem-
blait.en rien aux déclarations du gouver-
nement.
̃̃Clêfifënceà'u, dit-il, avait même engagé sa
parole d'honneur.
Voix. nombreuses .f'« U ri'en'Xpîs. »
^i--Qu'iljeit5jjLSiLlït>'il n'en ait 'pas, conti-
nue Vallet, u est certain qu'après avoir en-
^?u les délégués, nous avons eu l'impres»
sion «ve qu'il n'y aurait pas de coupes
la ™ r?s-.Je maintiens mon opinion. Mais si
jd. majorité -fle l'assernblée se prononce pout
la. grève, je la ferai, moi, msqu'au bout. pout
v toi ie gouvernemen violait ses engagements.
la grève n'aurait puis un caractère de lutts
professwmieUe.. Elle aurait, d'un seul coup
l allure et la force d'un mouvement insur-
'mfVpi1?® rr ne suis pas, vous le savez, par-
mi les trembleurs.
Toute la salle bat des mains..
Subra, Thibault, Grangier
Thibault est un de ceux qui ont voté
pour la continuation" de la grève mais en/- `
militant discipliné il se conformera sans
mot dire à l'opinion de la majorité.
Le président annonce que les ouvriers
inecaMciens ont adressé des encourage-
ments chaleureux et un secours de 500 fr.
En termes très vifs, Grangier répond aux
précédentes remarques de Simonnet et.dé^
clare qu'il a parlé et agi suivant sa cons.
cience.
Vous m'avez vu assez souvent a l'œuvre,
camarades, pour que les susriciont, mâchantes
ne puissent m'atteindre. Là journée d'hier a
failli être la journée des dupes. Oui, soft,
faites la grève à outrance pourvu que voua
soyez assez forts pour la poursuivre jusqu'à
la victoire intégrale. Sommes-nous a:-rez t
forts î
Voix. nombreuses « Oui. Oui » Long
tumulte. Après avoir noté qu'il n'a pas
voulu poser la. question de la révocation
de Nègre et de Sirnonnet, parce qu'il était
lui-môme en cause, il invite les sous-agenta
à se rendre à VEjalitairc, où ils tiendront
une réunion."
Après une suspension de séance, Subrc
prend la parole. Il regrette qu'il n'ait pa»
été désigné pour annoncer la veille le ré-
sultat de la délégation. Il aurait dit, entre
autres choses; que le seul fait d'avoir dis-
cuté avec Barthou en l'absence de Simyan,.
impliquait que Simyan était frappé de dis-
grâce, qu'il n'aurait plus de relations avee
les postiers.
Plus de rapports avec Simyan, ajoute-l-ft,,
réintégration des camarades suspendus, rctee*
bliss-cment du mode ancien de l'avancemsntr
feuilles siqnalétiqucs à refaire Voilà ce qu'il
faut exiger.
Pour Ina part, j'ai été très heureux qua
l'on ait fait une nouvelle proposition. Et }&,
su»s heureux aussi que vous ayez décidé de
repousser le communiqué officiel et de résis-
ter jusqu'au bout. Si nous avons perdu votre
confiance, dites-le. Nous rentrerons dans let
̃rangs. (Vif mouvement d'approbation.)
Labat, Marmonnïer
Quant à moi, dit Vallet, j'ai l'impression qvn
Simyan est virtuellement vidé.
Une explosion de rires remplit la salle,
Labat a appris qu'un membre du Comité
de grève s'est rendu dans les permanence:
L'armée-jaunisse
Maladresse de de
pour dire: aux camarades de reprendre la
travail mardi matin. Pourquoi ? (Protesta.
tions véhémentes.)
Assez de flottement, ajoute-t-il. Le moment
est venu de ne plus hésiter. Autre chose
Comment se fait-il que nous n'ayons pas ports
dans le dôbao le flécret présidentiel qui des-
saisit 'les conseils de discipline et donne aum
ministres le droit absolu de révocation? U
faudra bien s'en occuper aussi.
Marmonnier attribue les flottements de
l'opinion à l'inexpérience d'une organisa-
tion qui, dès la première révolte contre un
sous-ministre disqualifié et des abus
criants, n'a pas encore la pleine conscien-
ce de sa force. Barthou lui avant para
prendre à son compte les injures de Si-
myan, il a été de ceux qui ont voté contre"
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