Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-02-25
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 25 février 1924 25 février 1924
Description : 1924/02/25 (Numéro 22845). 1924/02/25 (Numéro 22845).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
S. LE TEMPS. 33 février 1924.
et de ténacité. Il a constaté.- que, si l'on veut con-
trebattre utilement cette action hostile à notre
cause, il est nécessaire d'aider, par d'importants
subsides, l'effort accompli jusqu'à ce jour en fa-.
veur de l'influence française par l'enseignement du
français. •
Le centenaire de Géricault
Le 26 janvier. 1821, mourait, à peine âgé de
trente-deux ans, à Paris, l'auteur du Radeau de la
« Méduse .»,Théod.Qre ,(ïérjçauH..En ce temps,, où
l'on célèbre à plein gosier les centenaires, et même
les cinquantenaires, celui du créateur de la peinture
moderne eût passé inaperçu si les musées natio-
naux n'avaient songé à le rappeler en organisant
une exposition de dessins et d'aquarelles du mal-
tre, qui s'est ouverte en même temps que celle des
dessins de toutes les écoles offerts ou légués au
Louvre par Bonnat.
Cette exposition, prise en elle-même, est char-
mante et très instructive. Les, dessins nous ren-1
seignent à merve.ille'sur l'instinct profond de la
vie, la science anatomique, la sûreté de trait et
le sens inné de lleffet qui se manifestèrent chez
le peintre, même pendant sa période d'apprentis-
sage, et les aquarelles finement épinglées où tou-
tes les variétés de chevaux se rencontrent, où
toutes les races' sont déterminées avec un souci
d'observation scrupuleux, ne nous laissent rien"
ignorer de l'amour clairvoyant t passionné tout
ensemble que l'artiste porta dès l'enfance à « la
plus noble conquête' de l'homme ».
.Cette dénionstratio'n si restreinte suffit-elle?
Comment! Voilà un homme qui apprit à voir
à Delacroix et qui, en le dirigeant et en le stimu-
lant de ses conseils, lui ouvrit toute grande la
porte du royaume de la vie et de l'empire des
eonges, un homme qui fut l'initiateur du roman-
tisme et le père du réalisme, un homme à qui la
peinture française doit tout, et qu'on ne juge à
propos d'honorer que par une de ces rétrospecti-
ves banales comme il s'en voit trop où man-
que l'essentiel!
Mais à quoi le- Louvre serWl s'il ne sait être ni
l'excitateur ni le conseiller de nos artistes? Com-
ment n'a-t-il pas eu la pensée de faire appel aux
collectionneurs pour offrir aux méditations d'une
-jeunesse désorientée, et qui se cherche une dis-
cipline et une -règle, cette carrière si courte, mais
si ardente et si remplie d'enseignements? Avec le
Radeau de la « Méduse » ,avec l'Officier de chasseurs
à cheval chargeant et le Cuirassier blessé, avec le
Carabinier à mi-corps, ies scènes de courses et
les études de chevaux qu'il possède, le musée en
a les principaux éléments sous la main. Il lui suf-
firait de les grouper dans une salle unique et d'y
joindre une vingtaine de pièces dispersées dans
des galeries d'amateurs, d'y ajouter la Tempête
du musée d'Alençon et la collection complète des
lithographies, pour constituer un ensemble digne
à la fois de Géricault et du Louvre. On y verrait
ainsi quels exemples il a pu fournir, d'une part
à Daumier, d'autre part à tous les grands pein-
tres du dix-neuvième siècle. Il n'en est pas un à
qui il n'ait appris quelque chose, par la puis-
sance 'de ses modelés^ par la liberté et la vailiance
•4e sa tourflié; par la qualité de sa pâte, par la ri-
ehesse et la puissance de ses tons. Tel portrait de
l'artiste par lui-même est déjà du Monticeih; tel
autre morceau annonce le divisionnisme à 1 a-
vance, et toutes les nouveautés, qu'on est convenu
d'attribuer à Delacroix viennent de lui.
Il n'est' pas trop tard encore pour bien faire.
Si ces lignes tombaient par hasard sous les yeux
de M. Léon Béràrd, j'imagine qu'il n'hésiterait pas
un instant donner aux musées nationaux le
conseil de ressusciter cette gloire et de présenter
cette forte leçon à nos peintres. Thiébault-
Sisson.
LA VIE ECONOMIQUE ET SOCIALV
L'Union des intérêts éconoips et ta sitnatioa îiuanciÈre
Le bureau et lé comité de direction de l'Union
des intérêts économiques viennent de prendre la
délibération suivante
La crise générale dont nous subissons actuellement
les manifestations pénibles exige des résolutions éner-
giques, mais les groupements économiques ont le de-
voir de réagir contre un affolement qui conduit à des
solutions hâtives et empiriques dont les conséquences
peuvent être inopérantes' ou dangereuses.
Ils doivent, en outre, dégager leur responsabilité de
fautes anciennes 'dont il ont d'ailleurs, depuis long-
temps, dénoncé l'ImportAnce et la gravité,
Ils signalent que les remèdes h appliquer aux multi-
ples maux dont souffre le pays ne peuvent être tous
d'une efficacité immédiate et totale.
En attendant les effets des mesures déjà prises ou
ffljÉëèô^à prendre,- Wtktën des intéc-èia. économiques, na,
saurait admettre que ia crise des ctaanges.sçr-vlt ,derprcr,
texte pour déplacer les responsabilités, apporter de
nouvelles entraves à la liberté économique et placer
sous un régime général de suspicion les commerçants
et les industriels.
On a prétendu à tort que la hausse de certaines den-
rées était le seul fait du mercantilisme.
L'élévation récente du prix de certaines marchandi-
ses s'explique par l'augmentation mondiale de la valeur
de ces marchandises, aggravée elle-même par la hausse
des devises étrangères nécessaires à leur achat.
L'Union des intérêts économiques, confiante dans ta
probité des commerçants et des industriels, qui ont
autant que quiconque le souci du bien général et de
l'Intérêt national, demande instamment au Parlement
et aux pouvoirs publics de ne pas décourager par des
mesures vexatoires et imméritées des contribuables
qui ont accepté spontanément les sacrifices fiscaux
̃qu'on leur demandait et dont l'activité est une des con-
ditions essentielles du relèvement économique.
La crise actuelle est avant tout une crise de con-
fiance. En dehors des moyens techniques propres à la
conjurer, on ne saurait négliger les moyens moraux et
politiques.
L'Union des intérêts économiques rappelle les gran-
des directives du programme qu'elle a développé Iç
28 novembre à Lunà-Part,
Pour atténuer la crise économique, assainir la situa-
tion financière et réagir contre" la baisse du franc,
l'Union des intérêts économiques préconise
1° La réalisation immédiate d'économies rigoureuses
(dans cet ordre d'idées, elle demande l'affermage des
chemins de fer de J 'Etat dont le déficit est un danger);
2° La liquidation ou la transformation de certains
monopoles, en particulier de celui du téléphone;
3° La réalisation de l'équilibre budgétaire, y compris
celui des dépenses recouvrables, par l'applioation d'Jm-
pftte supportés par toutes les catégories de citoyens,
'4tant spécifié que les., impôts .nouveaux ^ne. sauraient
avoir d'effat rétroactif; '̃.
4° La revalorisation du franc, par l'Instauration
d'une politique d'amortissement pour la réalisation de
laquelle l'Union des intérêts économiques préconise' no-
tamment l'utilisation du système de valeurs à lots.
Enfin, l'Union des intérêts économiques demande au
gouvernement de provoquer, par des garanties appro-
priées, l'ouverture, à l'extérieur, principalement en
Amérique, de crédits qui lui permettront de résister
aux manoeuvres spéculatives internationales.
GpffîMERGE ET mPtiSTRlÊ
La fermeSure de fa Bourse de commerce
Le président du syndicat agricole de la région de
Paris a adressé à M. Chéron, ministre de l'agricul-
ture, une lettre dont voici la partie saillante
Je me permets d'appeler votre bienveillante attention
sur îe très fâcheux effet qu'a produit auprès des culti-
vateurs le déploiement des forces policières qui les em-
pêchèrent, non seulement de pénétrer dans l'immeuble
de la Bourse, m8is même de stationner aux abords de
l'édifice, comme ils ont coutume de le faire tous les
mercredis. '̃̃̃
Certains d'entre eux avaient fait cent kilomètres en
ehemin de fer pour opérer diverses transactions avec
leurs fournisseurs ou leurs clients (meuniers, graine-
tiers, marchands d'engrais, de machines, etc.).
Au moment même où le gouvernement demande aux
agriculteurs d'intensifier leurs battages afin d'augmen-
ter les apports de blé sur les marchés, il leur est parti-
culièrement désagréable de se voir traiter en indésirables
sinon en malfaiteurs lorsqu'ils viennent au mar-
ché libre pour réaliser leurs affaires et notamment leurs
ventes de blé.
ta plupart sont partis .en manifestant hautement leur
mécontentement et en déclarant qu'ils attendraient dé-
sormais des jours moins troubles pour reprendre leurs
transactions interrompues par les pouvoirs publics.
Je proteste donc très énergiquement en leur nom,
auprès de vous; monsieur le ministre, et jo vous serais
très reconnaissant de bian vouloir faire prendre d'ur-^
gënce par le. gouvernement la décision nécessaire pojr
éviter que se reproduise cette nouvelle brimade impo-
sée aux cultivateurs sans la moindre raison plausible.
CHEZ LES COURTIERS ASSERMENTÉS
Nous recevons la communication suivante
La compagnie des courtiers assermentés au tribunal
de commerce da la Seine, vivement ëmue par le préju-
dice cause au commerce et à l'industrie par la sup-
pression de la, cote officielle, a l'honneur d'attirer l'at-,
tention du ministre du commerce sur le fait
Que les mesurés prises ne font que favoriser les trans-
ports clandestins et k. prix exagérés;.
Que les affaires normales en cours basées sur la cote
officielle, régulateur des marchés, que contrôlent les
courtiers assermentés, restent en suspens;
Que. dans ces conditions, il Importe de demander l'an-
tc-" sntion, pour la compagnie des courtiers assermentés
de reprendre, dans le plus bref délai pcssible, la coti-
tlon officielle du disponible des diverses marchandises.
'̃' LES GRAINS NB SERONT PLUS COTÉi A DIJON
A la suite de la fermeture par le gouvernement
de la Bourse de commerce de Paris, la commission
da la cote officielle des grains de Dijon a décidé da
ne plus établir, jusqu'à nouvel ordre, de cote pour
lo marché hebdomadaire.
Les achats de t'étranger en France
M. Dior, ministre du commerce, vient d'adresser
la circulaire suivante aux présidents des chambres
de commerce
Parmi les mesures employées pour amener la baisse
du franc, une pratique fréquemment usitée consiste,
pour l'étranger, à acheter en France, sur le marché à
terme, des matières premières produites à l'étranger
(telles que la laine, le coton, le cuivre, etc.), en ne dé-
posant, comme couverture, qu'une sommé minime re-
présentant seulement une fraction de la valeur de la
marchandise.
Ceux de nos nationaux qui consentent des ventes a,
terme dans ces conditions se couvrent le plus souvent
du risque qu'ils courent en faisant ces- opérations; ils se
portent acheteurs, dans les, pays d'origine, d'une quan-
tité de marchandises correspondante à. celle .qu'ils ont
vendue.
Or, ils sont tenus de décaisser, pour ces achats, des
sommes considérables en devises étrangères, qui sor-
tent de France avant même que le montant des achats
faits par les étrangers ait été aoquitté.
Il en résulte une demande inusitée de devises étran-
gères et une baisse correspondante du franc, dont
l'acheteur étranger bénéfloie lorsque le .terme fixé pour
ses achats est arrivé.
Il importe de parer immédiatement à oes manœu-
vres, dont l'effet a une réperouseion des plus dange-
reuses sur la valeur de notre devise nationale.
En conséquence, je vous prie de vouloir bien dénon-
cer ces pratiques aux industriels, négociants et cour-
tiers de votre circonscription. Il y a lieu de les inviter.
de la manière la plus pressante, à exiger, toutes les fois
que des achats seront faits auprès d'eux par des étran-
gers, ia couverture totale et préalable du montant de
ces achats.
Je vous serai obligé de me tenir au courant des'me-
sures que vous aurez prises et, le cas échéant, des Ins-
tructions que vous aurez adressées pour que des pra-
tiques aussi dangereuses que celles signalées ci-dessus
ne soient plus désormais possibles.
Je suis assuré que vous êtes vous-même trop profon-
dément pénétré de l'impérieuse nécessité qui s'attache
à assurer la défense de notre devise nationale pour ne
pas prendre immédiatement, en vous inspirant des di-
rectives ci-dessus, les mesures que mon département
considère comme particulièrement urgentes.
TRANSPORTS
Les nouveaux tarifs de chemins de fer
Au cours de la dernière séance du conseil des
ministres, M. Le Trocquer a fait part à ses col-
lègues, ainsi que le Temps l'a annoncé, de son in-
tention d'homologuer les nouveaux tarifs de che-
mins de fer proposés par le conseil supérieur, en
y apportant toutefois certaines modifications.
Les mesures que compte prendre le ministre,
d'accord avec les grands réseaux, comportent la
revision de plusieurs tarifs de base des marchan-
dises, notamment en ce qui concerne les blés et
les farines, ainsi que plusieurs tarifs, des marchan-
dises de grande vitesse; le maintien des tarifs
actuels pour les abonnements ouvriers et de ban-
lieue des dispositions propres à faciliter aux
voyageurs de commerce l'exercice de leur profes-
sion, par exemple l'admission dans un plus grand
nombre de trains rapides; enfin le rétablissement
des billets de famille.
Recettes des chemins de fer
Lyon. + t.ssn.000 + 3. z-.o
Est. + 1.7SO.OÛO + 9.17
Orlôan9. + 497.01.10 + 2.93
Etat. + 1 102.000 + 5.50
Midi. -t- h~3.300 + 4.37
~ord. + 360.000 + 1.70
A16.;IAr.étGûillaume-L>z.e.~ -1- 4.507.000 50.46
FAITS-DIVERS
Office national métdorologique
I. Situation générale le 24 février, à 7 heures.
La dépression d'Islande s'est comblée, +10 mm., mats
la baisse atteint –14 mm. Norvège, Shetland, s'étendant
Iles Britanniques et. Scandinavie. La hausse est de
+G mm. Açores, +6 mm. Provence, +7 mm. Pologne-
Finlande-Espagne. A Paris 770 mm., maximum 776 mm.
Irlande, minimum 752 mm. -Corse.
Les vents sont faibles de nord-ouest Manche, modérés
Bretagne, nord-ouest-nord-est Océan, nord-ouest forts
Roussillon, modérés Provence.
Les maxima de la veille ont été de +5* à, Paris. Or-
léans, Toulouse, Calais, le Havre, 6. Argentan, T Perpi-
gnan, Cherbourg,. Brest, 10* Niée. 4" Marseille, Char-
tres, Bordeaux, 3° Bourges, Strasbourg;, ;ï* Lyon, Dijon,
O" Kancy,' Ciçrrftonï. '̃̃̃̃' ̃"̃̃"̃̃ '̃
Minima de *-ii* à Paris, Toulouse, Bayonne, Marseille,
2» Orléans, Bordeaux, –3" Compiègne, Pau, –4" Lyon,
Bourges, –5e Meta, –6' Dijon, Clermont, Nancy, ii»
Epinal, –14" Strasbourg, Mulhouse, 0° Calais, +i« Per-
pignan, 4° Cherbourg, 5« Nice.
Pluies des 24 heures à 7 heures i mm. Paris, le
Havre. 2 mm. Amiens, Orléans, Clermont, 4 mm. Ca-
lais, 9 mm. Dijon.
Ce matin, neige ou bruine du nord au Bud. Beau au
nord-ouest; clair à l'est et sud.
U. prévisions valables jusqu'au 25 février, à 1 h.
La dépression de Norvège sera sur Danemark-Hano-
vre, –9 mm. h –10 mm., et baisse France-Îles Britanni-
ques-Europe centrale. La hausse reprendra dans le nord,
+6 6 mm. à +8 mm. Feroë-Laponîe, +5 mm. Jan-Mity en-
Shetland. Le minimum de Corse se comblera, +7 mm. à
+9 mm. Nouvelle dépression Islande.
Les vents seront modérés de nord-ouest Manche, Bre-
tagne, Océan, nord-ouest-nord-est Méditerranée.
Le ciel, nuageux, puis couvert avec bruine ou neige
fine dans la matinée à Paris, tendra. vers éolaircles dans
l'après-midi.
Nuit: quelques éclaircies; un peu de neige.
Le minimum de la nuit à Paris sera 0°.
III. Probabilités pour la journée du 25 février.
Région' parisienne vent d'ouest à nord-ouest faible.
Nuageux-brumeux, un peu de neige, de bruine ou de
pluie.
Même temps dans toute la France: adoucissement à
l'est. ̃̃ .̃
Tremblements d«> terre. La terre a conti-
nué de trembler dans les Hautes-Pyrénées. Cinq
nouvelles secousses ont été ressenties avant-hier
soir et hier matin dans la région. Quatre cheminées
sont tombées à la maison d'école d'Aucun (arron-
dissement d'Argelès). Aucun accident de personne.
D'autre part, un tremblement de terre -cnie les
premières nouvelles donnent comme très violent a
secoué une grande partie de la côte de l'Equateur
et notamment les îles situées dans le golfe de
Guayaquil.
Éboulements. Un placage de schiste ardoi-
sier s'est détaché de la voûte d'une carrière sou-
terraine d'ardoise, à Saiut-Julien-d'6-Mauirienjne
(Savoie), juste au-dessus de trois ouvriers, les frè-
res Buffard et le fils de l'un d'eux. Un quatrième
ouvrier, frôi'é par le placage, a pu se sauver, in-
demne, et a.Mer chercher du secours. Après cinq
heures de travail, on a retrouvé les corps des
trois ouvriers littéralement écrans, bien que la
couche de schiste ne fut tombée que d'une hau-
teur de trois mètres; maie elle avait près de vingt
centimètres d'épaisseur.
La visite des lieux faite par le service des mi-
nes n'a révélé aucune imprudence ou négligence
qui puisse expliquer ce terrible accident.
Un éboulement s'est produit dans un chan-
tier des houilères de Saint-Michel, près de Deca-
zeville (Aveyron). Deux mineurs ont été ensevelis
sous les décombres. L'un d'eux a pu être dégagé
peu de temps après et transporte à l'hospice ou •
son état a été jugé grave; quant au second, on ne
l'avait pas encore retrouvé ce matin. On espère ce-
pendant pouvoir le retirer vivant. Le déblayement
des décombres se poursuit activement.
Tentative de cambriolage. Une demoi-
selle de magasin, Mlle Cottier, âgée de 19 ans,
venait d'ouvrir la boutique de M. Alexandre, rue
La-Boétio, hier matin, à 9 heures, quand deux
individus lui demandèrent à choisir des gravures
1830. Mlle Cottier leur en présenta deux, enca-
drées sous verre. Brusquement, bousculant la
jeune fille, ils s'élancèrent vers le bureau, tentant
de forcer le tiroir-caisse. Mlle Cottier cria « Au,
secours!», et, s'armant d'un des cadres, frappa
violemment l'un des individus au visage. Leur
r coup manqué, les deux cambrioleurs prirent la
fuite, après avoir porté un violent coup de poing
à la vendeuse. Celle-ci eut cependant l'énergie de
téléphoner au poste centra! de police, et (tes
agents accourus arrivèrent pour la trouver éva-
nouie. Après avoir repris connaissance, Mlle Cottier
put donner le signalement des agresseurs. Son état
n'inspire aucune inquiétude. M. Alexandre croit
que le coup était combiné depuis plusieurs jours,
car une femme s'était déjà présentée au magasin,
voici une huitaine, pour acheter une gravure 1830,
et avait donné une fausse adresse. Ella était re-
venue hier pour réclamer son achat, mais comme
elle n'avait pas d'argent, l'employée de M. Alexan-
dre avait refusé de lui remettre la gravure.
Agressions contreM. Roger Schmeti, fils d'un brasseur d'Or-
léans, revenait en automobilp. dans la soirée d'a-
vant-hier, de Neuville-aux-Bois. Au moment où
il arrivait à l'entrée de la forêt d'Orléans, il aper-
çut, rangée sur le bord de la route, une automobile
dont les phares étaient éteints.
A ce moment, un individu vint se placer sur la
milieu de la route, en lui criant « Arrête-toi I »
Et deux autres hommes surgh%eï*fc ï\m d'un buis-
son. l'autre de la voiture,
•M. Roger Schmetz, au lieu d'obtempérer à î'in--
jonction du premier do ses agresseurs, repartit
a toute vitesse. Aussitôt, quatre détonations re-
tentirent, et trois baltes sifflèrent à ses oreilles.
L'une traversa, de part en part, un bidon renier-,
mant du gaz acétylène et placé sur le marche-
pied do la voiture.
M. Schmetz, aussitôt arrivé à Orléans, déposa'
une plainte au parquet qui a chargé la police mobile
d'ouvrir une enquete sur cet attentat
Avant-hier soir également, vers dix ou onze-
heures, M. Débris, marchand de bestiaux, à Gon-
freville-rOrcher (Seine-Inférieure), a été attaqué
dans son automobile entre cette ville et Monli-
villiers, et blessé de plusieurs coups de feu au
bras, par un individu qui chercha à s'emparer du
volant. Il réussit toutefois rejeter hors de la voi-
ture son agresseur dont il aMa donner le signale-
ment à la gendarmerie d'Harfleur. Ce signalement
était si précis que l'es gendarmes- ont pu arrêter
hier l'auteur de cette agression, un eudtiyateur do
Saint-Romain, nommé Dehrey, qui avait aban-
donné sur la route un nerf de boeuf, reconnu
comme lui appartenant et qui, mis' en présence
de cette pièce a conviction, au parquet du Havre, a
fait des aveux, ̃̃••̃-
Brame de famille. Depuis longtemps les
frères Jean et Marius Girard, âgés, le premier de
51 ans, le second de 37, qui exercent tous deux la
profession d'horticulteurs aux environs d'Antibes,
étaient, divisés par des questions d'intérêt et ne
se voyaient guère. Le hasard les fit se rencontrer
dans un bois d'oliviers du quartier des Rastines, à
3 kilomètres d'Antibes, où ils allaient à la chasse
aux grives. Une discussion s'éleva entre eux
soudain, Marius épaula son fusil et tira. Atteint
à la tête, Jean fut tué sur le coup.
Le frère meurtrier alla ensuite se constituer
prisonnier en disant « Je suis le dernier des
lâches: je viens de tuer mon frère.»
EseroqiraerSe an fawx etBèqrae. La police
mobile de Nancy a ^arrêté un nommé René Wan-
hem, âgé de 26 ans, recherché par plusieurs par-
quets pour escroquerie. René Wanhem, fils d'un
honorable huissier d'Amiens, s'était fait une spé-
cialité d'escroquer les collègues de son père. Il se
présentait chez les huissiers, après la fermeture
des banques, en se recommandant de son père,
leur déclarait qu'il était dans leur ville .pour
affaires et qu'il se trouvait dépourvu d'argent
liquide, mais qu'il avait des chèques sur une
banque d'Amiens, chèques qui offraient tous les
caractères d'autenthicité et qu'il leur présentait.
Il leur demandait de lui remettre une partie de
la somme portée sur ces chèques et de verser le'
solde à son compte de chèque postal à Amiens.'
Les huissiers, sans défiance, acquiesçaient à la
sollicitation de l'escroc; le lendemain, ils portaient
à une banque les chèques, qui, peu après, leur
revenaient impayés..
René Wanhem a fait. des- aveux. Le montant de
ses escroqueries s'élèverait, dit-on, à une centaine
de mille franos.
ELe vpl de la perception de tLovîent.
Le .1. i janvier- dernier, pendant l'heure du déjeusr,.
nôr" dès" "employés, des cambrioleurs pénétraient
dans la perception de Lorient et emportaient une
somme de 140,000 francs, dont 60,000 francs d'ar-
gent et 80,000 francs de bons de la Défense natio-
nale. On apprend qu'un individu, dont on a le signa-
lement, a négocié, le 2 février, dans divers bureaux
de postes parisiens, la plupart de ces bons bien
qu'ils aient été frappés d'opposition.
INFORMATIONS DIVERSES
A la commission du Vieui-Pàris
La commission du Vieux-Paris a tenu séance
hier, à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. i
Le Corbôiller. <
Deux vœux importants ont été émis l'un pour.
l'hôtel de Rôhan, l'autre pour le parc de Sceaux.
On sait que le Conseil général a acquis cette ad- I
mifable propriété gui évoque le souvenir de Col-
bert, du duc du Maine et du duc de Penthièvre. M. ̃<
Debidour a rendu compte de la visite faite par
la commission du Vieux-Paris au domaine de
Sceaux; il en a décrit l'état actuel.
Cette propriété a conservé quelques parties de
sa physionomie primitive comme architecture, 1
comme, distribution des eaux, comme verdure, :̃
comme statues. Après une discussion, à laquelle:
M, André ïïal'lays a pris part, un vœu a été émis;
pour qu'il soit procède au nettoyage des parties •
plantées, à l'entretien des canalisations qui contri-^
buent au décor d'eau, au sauvetage des statues re-
marquables restées intactes ou presque.
La commission s'est également occupée de l'hô-
têt do Boha^n, dont l'évacuation par l'Imprimerie na- ̃<
tionale est prochaine. M. Léon Mirot, des Archives
nationales, a fait adopter le vœu « que l'hôtebde; i
Itohan soit ̃ .classé-comiHe:; monument ïiatïo-, l
nal, contenant et -contenu; c'est-à-dire l'hôtel
et sa décoration; qu'il soit affecté à l'agrandisse-'
ment diu service des Archives nationales (qui oc-
oupent l'hôtel Clisson, et lui sont, comme on sait,
contiguës); que, en cas d'impossibilité, il soit
aliéné par l'Etat, en faveur de la ville de Paris
ou de l'administration départementale, afin d'être
affecté à un service publie, soit de la Viïile, soit
du département »,
M. Hartmann a manifesté ses craintes au sujet
d'un projet de prolongation du cours Marigny à
Vincennes, entre le château et le fort. MM. de
Fossa et André Hallays ont pris part à une dis-
cussion, dont la conclusion a été favorable ay
maintien du statu quo, à défaut de quoi il y au-'
rait lieu d'émettre le vœu que ni le bois ni la
vue du château ne souffrent de la création de
cette avenue. •
M. Louis Bonnier a entretenu ses collègues d'un
terrain en bordure du quai, et contre lequel. se
trouve l'église Saint-Julien-le-Pauvre. En prévi-
sion d'une aliénation possible de ce terrain, qui
i appartient à l'Assistance publique, qui ne peut
l'abandonner sans compensation, ainsi que l'a ex-;
pliqué M. Jean Varenne, M.'Bonnier a fait adop--
ter un voau sur le maintien du dégagement de
l'église Saint-Julien-le-Pauvre et de la perspec^
tive de Notre-Dame. •
Enfin •– et c'est pour ramener vers le Pari$
contemporain, M. Victor Perrot à fait connaî-"
(,re que l'inscription qui sera placée boulevard des
Capucines, relative à la création du cinémai
sera ainsi rédigea « Ici, le 28 décembre 1895, le
cinématographe, invention des frères Lumière,
réalisa les premières projections publiques do
photographie animée. » Ce point d'histoire du
théâtre méritait ce souvenir parisien.
Le congrès national de l'étang
Le deuxième congrès national de l'étang, que
nous avons annoncé en signalant tout l'intérêt qu'il
présentait, a remporté un très grand succès. De
nombreux' propriétaires et exploitants d'étangs
étaient venus des différents points de la France
Sologne, Bretagne,- Centre, Bresse, Sud-Ouest et
Midi, en vue de discuter avec les rapporteurs les
principales questions concernant la production
du poisson d'étang et en particulier de la carpe.
M. Route, professeur au Muséum, a parlé de la,
pisciculture en étangs et de' l'amélioration ra-
tionnelle des races; M. de Drouin de Bouvitlé, ins-
pecteur principal des eaux et'forêts, a étudie ies;
moyens pratiques de produire des races sélection-'
nées; le général de Morlaincourt, la possibilité d3
parvenir à leur expansion sans craindre les abâ-
tardissements.
Passant en revue en praticien consommé la tech-
nique de l'élevage et l'organisation rationnelle l'étang, M. Meugniot a insisté sur les résultats que
donne le faucardage, c'est-à-dire le fauchage des
joncs qui infestent si fréquemment les pièces
d'eau; MM. Guénaux et de Tarade ont présenté des
vœux relatifs au transport et à l'organisation coin-
merciale de la vente du poisson d'eau douce, M.
Baratte, des vœux concernant les tarifs douaniers.
Rappelons que la Compagnie du chemin de
fer d'Orléans, qui s'intéresse si activement aux
différentes branches de l'activité agricole sur son
réseau, a grandement contribué à l'organisation
de ce congrès, dont l'intérêt pratique, par ce temps =
de vie difficile, n'échappera à personne.
ETécrologië
Les obsèques du général de division Poey-
mirau, grand-officier de la Légion d'honneur, corn-,
mandant la' région nord du Maroc, auront ;lieu;
mardi 26 février, au Val-de-Grâce, où un service
religieux sera célébré et où les honneurs mili-
taires seront, rendus. L'inhumation aura !.ieu à
Esiang (Gers). De la part du maréchal de France
Lyautev, résident général de France au Maroc,
commandant en chef des troupes d'occupation au
Maroc; de MM. Jean Barret. E. Gagniet, George
Gouzy, Jean Siben, le docteur Georges Barret, te
R. P. Barret., ses neveu et cousins.
Mme André Vacherot, Mme Arsène Vaçheroi
et la famille ont la douleur de faire part du décès
de M. André Vacherot, notaire à Rouen, décédé- en
son domicile le 22 février 1924. Les obsèques se-
ront célébrées le mardi 26 février, à 10 heures, en
l'église Saint-Joseph de Rouen. Le présent avis tient
lieu d'invitation.
On nous prie d'annoncer la mort de Mme Char-
tes Fauqueux Hubert-Delisle, décédée à Saint-Ger-
main-en-Laye, où se feront les obsèques, le mardi
26 février, à 10 h. 1/2. Trains Saint-Lazare, 9 h. 37,
et 10 h. 18. Une messe sera dite à Paris à Saint-
Augustin le mercredi 27 février, à 10 h. 1/2. Ni
fleurs ni couronnes. Prière de considérer le pré-
t sent avis comme une invitation.
M. et Mme Eugène Léon, M. et Mme André
Debenedetti, Mlles Claudine et Françoise Léon ont,
la douleur d'annoncer à leurs amis la mort de Nxas
jouis Bernheim, leur mère, belle-mère et grand'-
nère. Suivant eon désir, les obsèques ont eu lieu
m famille le 21 février. Il ne sera pas envoyé de
'aire-part,
-'V ̃̃̃̃ Naissances
-v- M. et Mme Robert Bloch, 37, rue du Rane-
agh, ont le plaisir d'annoncer la naissance de leur
Ils Michel-ôeorges.
^Petites nouvelles
M. Juillard, préfet de la Seins,, a présidé ce
matin, à l'hôtel de la Ligue de l'enseignement, rue'
Elécamier, l'assemblée générale de l'Union départe-
•npotaïe des délégués cantonaux de la. Seine.
e
f6 û ïTïcSc 'ne Di cSïTcil
i:
'.bULLlEno^rCnLtgi
7~ à partir de SB,OOO traces
PIERRES PRÉCIEUSES g
HilPI~OTFRÈRES,IaégQCiauts,ss,r.L~Payeitelte°~w~
^tTrTb u ï^aldT5
Le « Marocain d'Argentauil » devant les jurés.,
La cour d'assises de Seine-et-Oise a- condamné
à cinq ans de réclusion Mohamed ben Hamed, le
« Marocain d'Argenteuil qui l'an dernier, à Be-
zons, s'était, dans les circonstances que- nous avons
rappelées hier, rendu coupable de trois tentatives
de meurtre, et qu on finit par arrêter à Bruxelles
aprôg l'avoir longtemps cherché en France.
~-f-E3JM-tr&JL~&
Bôpublique française
MISTERF, M COMMEÎÉ" ET DE L10PIRIE
I
LE RÉPERTOIRE INDISPENSABLE
= A TOUT COMMERÇANT =
Paraissant tous les Mercredis. ̃
abonnements:
France, 75 fr. par an. 1 Etranger, 90 fr. par an.
ADMINISTBATION »
S3, Rue Rêaurnur,. PA.R!S (2.)
LES LOYERS NON EXIGIBLES EN OR
L'arrêt de la 2e chambre reproduit zn extenso et
commenté dans la France Economique et Financière.
;Dans ce numéro, articles de MM. Emm Vidal, B.
Biact, Alb. Dreyfus, Merye; la conférence in extenso
da M. Dècamps sur la CHsè des changes. Le
numéro 75 cent, Abonnem. 1 an, 18 fr.; sis mois, 10 fr.
1, rue Méhul
SEMAIIIE FINANCIÈRE
24 février 492$. La Bourse a été, cette semaine,
bien différente de ce qu'elle fut au cours des se-
maines précédentes. Dès mardi, une première
réaction se produisit, sous l'influence des mesures
de sauvegarde prises très heureusement par la
chambre syndicale des agents de change à l'égard
de. la clientèle. Les marges cnt été augmentées et
.-les couvertures accrues. Mais, le lendemain, les de-
vises étrangères ayant pris une nouvelle avance, la
tenue des valeurs internationales se raffermit, pour
une courte durée d'ailleurs. Ce qui a transpiré du
travail des comités d'experts, la confirmation des
tendances du gouvernement anglais vers un res-
serrement de l'entente avec la France, enfin les
déclarations assez conformes du président du con-
seil français au Sénat, dans sa séance du 20 fé-
vrier toutes ces circonstances et considérations
•réunies ont fait bloc dès vendredi contre les ven-
deurs de francs et ramené hier la livre et le dollar
respectivement à 97 50 et 23. i AA
Les Valeurs internationales n'ont pas tardé à'
suivre et l'on a vu, notamment, le Suez baisser de
1$,600 à 11,805. Il ne faut pas se montrer surpris
de ces écarts de cours et encore moins les déplorer..
Notre marché est depuis plusieurs semaines acha-.
Ùçradé par des spéculateurs étrangers auxquels on
îpèut attribuer la hausse rapide de nos grandes va-
leurs et dans une mesure à laquelle on n'était
.guère habitué de la part des spéculateurs fran-
çais. H fallait s'attendre que l'amélioration d'ori-
gifce politique que nous venons de souligner trou-
blerait les combinaisons téméraires des spécula-
teurs étrangers et les engagerait à liquider par-
tiellement leurs achats de valeurs. Ils paraissent
s'y être décidés d'autant plus rapidement que les s
crédits dans les banques françaises leur sont de-
puis quelque temps beaucoup plus mesurés et
même, auprès de certaines, absolument refusés.
Il ne faut pas déplorer, avons-nous dit, la baisse
des grandes valeurs internationales, car elle a
pour contre-partie la hausse du franc. Les por-
teurs de ces valeurs doivent les avoir considérées
comme des assurances prises contre la chute de
la monnaie nationale. S'ils perdent les primés de
ces assurances, ils les regagneront, et bien au delà,
non seulement sur les valeurs françaises à revenu
fixe et môme à revenu variable qu'ils ont sans
doute en portefeuille, mais aussi sur les prix de
ila vie quotidienne, qui ne sauraient être mainte-
nus déraisonnablement avec l'amélioration de no-
tre change.
Ces circonstances font prévoir que, si se réalisait
l'espoir d'un accord définitif entre toutes les na-
tions alliées d'abord, puis sous la pression de cet
accord, d'un programme financier des réparations
accepté cette fois sans réticences par l'Allemagne,
l'amélioration du, franc se manifesterait dans une
mesure très sensible et l'on assisterait à un vif
retour de la confiance,
Mais peut-on se dire à jamais sûr de la bonne
volonté, de l'Allemagne tant qu'on entendra des.
propos semblables à' ceux que vient de tenir ré-
cemment M. Stresemann?
Nier effrontément que le gouvernement alle-
mand se soit employé à précipiter la faillite du
mark et prétendre hypocritement, alors que l'on
sait d'où viennent les attaques dirigées contre.
notre monnaie, que la France n'a rien fait pour
en éviter la chute, ce langage encourage peu à
croire que l'Allemagne aura un jour la bonne foi
de reconnaître sa défaite et la résignation d'en
subir les conséquences, en réalité très atténuées.
Au surplus, il ne faut pas se dissimuler que si
l'amélioration des rapports internationaux fait
sur notre change son œuvre de relèvement, la po-
litique intérieure ne se trouvera pas dispensée
d'entreprendre la sienne. Or,- la confiance ne se
trouvera consolidée de ce chef en France que si
les nouveaux impôts et les économies nécessaires
sont non seulement votés par le Parlement tout'
entier, mais équitablement et judicieusement ré-
partis et appliqués. Malheureusement, et comme j
si la plupart des élus ne pouvaient se résigner à
subordonner l'intérêt électoral à l'intérêt général, j
le recours aux deux décimes nouveaux applicables
eh principe et originellement à tous les impôts, a
fini par céder devant la politique des exceptions. Et'
il se trouve, comme par hasard, que ce seront les
mêmes contribuables qui payeront la majoration et
les mêmes contribuables qui bénéficieront de nou-
velles exemptions. 0 fortunatos tiimium sua si bona
norint agricolas.
Or, un pays ne peut pas se développer sous un
régime d'inégalité et le Trésor s'emplir dans la
(mesure de ses besoins. D'autre part, nos dirigeants
-f&nt tout pour entraver la libre circulation des
capitaux. La France est le seul pays où se dres-
sent des barrières devant eux. L'ignorance en
matière économique et financière incite trop fa-
cilement les pouvoirs publics à résoudre les dif-
ficultés et les, problèmes autrement que par des
mesures brutales. Et ceux qui prétendent savoir
sont .imbus d'un tel esprit fiscal et jacobin qu'on
se prend à regretter l'inspection des finances du
temps jadis, des Léon Say et des Rouvier. De-
mander des ressources au développement de la ri-,
chesse publique sous un régime libéral consti-
tuait la doctrine de ces grands ministres, pour ne
rappeler que les plus proches de nous. La nouvelle
école s'applique surtout à prendre l'argent où i!
est, 'sans se préoccuper des conséquences .d'une
mainmise sur les fruits d'un long labeur et qui
forment le fonds de roulement du pays'. Cette doc-
trine dispense d'imagination et de l'étude d'un
programme financier à longue portée.
A cet égard, la dernière circulaire de la Banco
commerciale italïnna abonde en renseignements
bien intéressants sur la façon dont sont envisa-
î gés en Italie les problèmes économiques et traités
{ les .«Hôpitaux et les contribuables.
}' *^ff s peut sans doute méconnaître la <îiffê-
rence qui existe entre l'Italie et ta France au
point de vue de leur approvisionnement en capi-
taux. Cependant, n'oublions, pas. que la guerre a
fait perdre à notre pays beaucoup de sa puis-
sance de prêteur. De créancier, il est devenu à son
tour débiteur de l'étranger et les impôts dont sont
•accablées les classes riche et moyenne ont affaibli
ses moyens d'épargne.
Quoi qu'il en soit, l'Italie. afin d'attirer les ca-
pitaux du dehors et leurs détenteurs eux-mêmes,
ne les traite pas, au point de vue fiscal, autrement
qu'elle ne le fait à l'égard de ses nationaux.
Rappelons que la mesure la plus effteaee qui
ait été prise pour faire affluer les capitaux étran-
gers a consisté dans l'abolition, en 1922, de la no-
minativité des valeurs mobilières.
Ajoutons qu'un décret royal du i6 décembre
1922 exempte de l'impôt sur la richesse mobilière
les intérêts de certaines obligations italiennes pla-
cées à l'étranger par des sociétés aussi bien que
par des provinces ou communes italiennes. Il en
résulte que les possesseurs étrangers de ces titres
se trouvent avantagés, et par conséquent incites à
y souscrire, au grand profit du pays débiteur.
iLe décret royal du 20 août 1923 a aboli en Ita-
lie l'impôt des successions, non seulement en ligne
directe, mais entre conjoints, entre frères et
sœurs, oncles, tantes et neveux, entre descendants
de frères ou sœurs, représentés par eux.
Les étrangers sont soumis aux mêmes exemp-
tions, de sorte qu'en cas d'ouverture d'une suc-
cession, les héritiers peuvent disposer sans for-
malités des biens déposes dans les banques par
l'étranger décédé.
En vertu du décret du 26 octobre 1923, les titres
étrangers sont dispensés du timbre aussi long-
temps qu'ils ne sont pas l'objet de négociations.
Toutes ces mesures libérales en matière fiscale
sont grosses de conséquences. Mais on peut assu-
rer que la première a été d'assurer à l'Italie le
concours d'importants capitaux internationaux et
de redresser son change non seulement par rap-
port au nôtre, mais aussi par rapport à la livre et
au dollar.
La politique économique, financière et fiscale
de restriction et de coercition est-elle préférable
à celle adoptée par l'Italie? L'avenir nous l'ap-
prendra sans doute. Mais est-il nécessaire d'en
attendre la leçon? Nous n'en avons pas besoin
pour savoir que l'ignorance du législateur est une
condition d'erreur et que l'inégalité et la viola-
tion du secret des affaires sont des ferments de
discorde et de révolte. La constatation du présent
suffit donc pour nous édifier en France sur la
valeur des deux régimes comparés. Quant à l'opi-
nion internationale, elle se manifeste par le ther-
momètre des changes.
Après avoir cédé du terrain sous la pression
des réalisations déterminées par d'importants ar-
bitrages en faveur des valeurs dominées par le
change, le marché des fonds publics français réa-
git inversement sur la baisse de la livre. Le vote
par la Chambre des lois fiscales et l'accord des
experts sur des conclusions adoptées en principe
nar Ias !?nnvFTnf!mp.Tif.K intéressés ont ramené vers
0"
;e compartiment un fort courant d'ordres d'achat.
Test ainsi que le 3 0/0 s'inscrit à 56 10 contre 53 77.
Les emprunts de guerre sont également en re-
prise le 5 0/0 1915-19W de 68 20 à 69 95; le 4 0/0
1917 de 58 25 à 59 50; le 4 0/0 191S de 57 25 à 58 75.
Le 5 0/0 amortissable 1920 s'avance dé 84 05 à
36. Le 6 0/0 a été beaucoup mieux traité que pré-
cédemment et cote 82 au lieu de 80 17, après avoir
rétrogradé un instant à un cours voisin de 78.
Les bons du Trésor font preuve de moins de
fermeté que les rentes les Botis du Trésor 6 0/0
1922 se retrouvent à 486; les Bons 6 0/0 février
{923 à 481 25; les Bons 6 0/0 septembre 4923 à
477 50..
Les obligations et les bons du Crédit national;
malgré les garanties qu'ils possèdent et les chances
de lots qu'ils offrent, ont perdu du terrain au
début, de la semaine sur des réalisations irréflé-
chies. Les capitalistes avisés ont mis à profit les
bas cours pratiqués pour acquérir à bon compte
ces valeurs rémunératrices. La série 19i9, qui avait
reculé jusqu'à 396, a repris à 416; elle cotait 411 75
il y a huit jours. La série 1920, ramenée un mo-
ment à 394, s'est améliorée à 427 au lieu de 41«.
Les Bons 6 0/0 juin 1923 sont revenus de 465 à 455.
Les nouvelles J&lativas Ji jum, 'reprise dos rela-
tions axec les Soviets par divers gouvernement
européens étaient pour le moins prématurées;
pour, le moment, les Soviets ont rompu les négo-
ciations engagées avec le Japon. Aussi l'indécision
a-4-elle dominé sur le marché des fonds ms$es.
Le Consolidé 1" et S* séries a perdu une impor-
tante fraction à 26 25 contre 28 25; le 5 0/0 1906
à 30 05 contre 31 50; le 4 i/% 0/0 1909 à 21 contre
22 60.
Les fonds ottomans' n'ont pu conserver l'avanee
qu'ils avaient enregistrée la semaine dernière
V Unifié revient de 67 à 62 75 et le 5 0/0 1914 de
36 75 à 35 50.
Les fonds mexicains ont relativement bien dé-
fendu les gains acquis; le 4 0/0 1904 reste à son
cours précédent; le 4 0/0 1910 se tient à 133 (titres
non estampillés).
Les fonds brésiliens ont été fermes, sur la hausse
du milreie, qui atteint 7, et sur l'amélioration de
la balance commerciale.
Les fonds Japonais ont une allure iirégulière;
le 4 0/0 1905 fait en dernier lieu 372 50 contre 358;
mais le S 0/0 1907 revient à 300 contre 303; le 4 0/0
/9fO à 346 contre 258.
Le compartiment bancaire a été irréguiier
alors que les titres de nos grands instituts finan-
ciers et de noë établissements de crédit ont fait
montre de résistance, les actions des banques
d'affaires, après avoir atteint des cours très élevés,
ont eu à compter avec des allégements assez lié-
rieux.
La Banque de France. est en progrès à 8,300
contre 8,000, La Banquede l'Algérie est sans chan-
gement à 5,750. La Compagnie algérienne n'a pas
varié à 1,445; pour l'exercice 1923, le conseil pro-
posera le maintien du dividende à 65 francs. La
Banque de l'Indochine a perdu un peu de terrain
à 4,350 contre 4,475.
Là Crédit foncier de France est en avance ap-
préciable à 1,460, venant de 1,445; le dividende
pour l'année 1923 sera de 60 francs au lieu de 50 fr.
en 1022. Le marché des obligations foncières et
communales bénéficie toujours d'une animation
spéciale; chaque année, ces titres participent à 108
tirages dotés de 9,240 lots, formant une somme glo-
bale de 35 millions.
Le Crédit lyonnais, après être revenu à 1,685, re-
prend à 1,715 contre 1,725; le bilan provisoire au
31 décembre 1923 révèle un sensible accroissement
des opérations. La Société générale se maintient
ferme à 744. Le Comptoir national d'escompte, à
967, s'écarte peu de son cours de huitaine. Le Crédit
industriel et commercial accuse un nouveau progrès
à 1,207, contre 1,200; le conseil proposera un divi-
dende de 43 fr. 75 net par action entièrement libé-
rée, et de 25 francs net par action libérée de 125
francs contre respectivement 36 fr. et 21 fr. net l'an
dernier. La Banque nationale de crédit s'inscrit'à à
796 au lieu de 809.
Comme nous le disons plus haut, les banques d'af-
faires ont subi des réalisations assez importantes
la Banque de Paris et des Pays-Bas termine à 1,690,
venant de 1,800; la Banque de l'Union parisienne
à. 1,055, venant de 1,190.
Le Crédit commercial de France cote 755 au lieu
de 770, et le Crédit -mobilier français 550 au lieu de
568. La Société marseillaise gagne une petite frac-
tion à 560. la Banque transatlantique vaut 326 au
•lieu de 334; le dividende de l'exercice 1923 sera,
maintenu à 20 francs. La Banque privée n'a pas va-
rié à 2Ô8.
Dans le gtoupo des sociétés immobilières, la
Rente foncière a été largement réalisée de 3,800
à 3,399; rien n'est venu confirmer les bruits que
nous avons rapportés la semaine dernière con-
cernant une répartition éventuelle des bénéfices
supplémentaires laissée par la vente ds l'hôtel'
Scribe.
La Foncière lyonnaise s'inscrit comme dernier
cours à 1,140, au lieu de 1,150.
Dans le groupe des banques étrangères, la Ban-
que ottomane a réactionné de 970 à 92>û; les né-
gociations en vue de sa transformation en ban-
que d'Etat seraient en bonne voie; on dit que le
gouvernement d'Angora serait disposé à sous-
crire 50 0/0 du capital du nouvel établissement.
La Banque nationale du Mexique paye son tri-
but l'ambiance et revient de 805 à 752; la Ban-
que te Londres et de Mexico n'a pas varié à 350,
son. dernier cours de huitaine.
L» détente' sensible des devises étrangères, con-
juguée avec l'augmentation des couvertures pour
le* opérations à terme, a eu une grosse réper-
««ssion sur les valeurs internationales. Le Cré-
dît foncier énuvtien esl en résf eeeiou à 2,123 Te-
-–̃ ̃ ̃ ̃
nant de 2,350. Le Crédit foncier franco-canadien
vaut 3,998 au lieu de 4,445; le conseil étudierait,
dit-on, un projet de répartition extraordinaire qui
permettrait d'attribuer 500 francs à, chaque ae*
tion. •
Lo Sues, dont la hausse avait été par trop wm
pide, a perdu une bonne partie de l'avaniee ae-<
quise; il termine, en effet, à 11,800, après ii,7§0*
venant de 14,350, il y a huit jours.
Les valeurs de navigation accusent égatonent
un recul plus ou moins sensible les Chargeurs
réunis à 552, contre 335; la Compagnie générale
transatlantique à 194, contre 207. Les Message-
ries maritimes, qui avaient dépassé 300, clôtu-
rent à 262, au lieu de 254 à huitaine écoulée; on
annonce que les résultats de l'exercice 1923, dtëft-
citaires, m> permettraient pas l'attribution d'un. dt*
vidi&nde.
Nos valeurs de chemins de for font preuve d'ex-
eeWentes dispositions. 'L'Est est sans changement
à à. 890; le Paris-Lyon-Méditerranée cote 1,130
contre 1,160; lie Midi s'avance à 899 contre 891; lej
Nord à 1,375 contre 1,372; l'Orléans à 1,048 coq*
tre 1,000.
L'action Santa-Fé perd du terrain à 800, contre
835. L'action Voitures à Paris revient de 1,325 U
1,230; le dividende de l'exercice 1923 sera main-«
tenu' au même taux que précédemment.
Les valeurs d'électricité montrent un grand fond
de résistance. La Parisienne de distribution se
traite à 865, au lieu de 900. La Compagnie gêné-*
raie d'électricité, qui s'était avancée jus qu'à, i,7âO,
revient à 1,575; elle était à 1,658 il y à huit jours.
La Thomson-Bouston passe de 795 à 752; l'Eleç*
tricité de Paris a conservé, à 1,100, son avance pré-»
cédente.
La part de fondateur de la Société nantaise
d'éclairage et de force par l'électricité poursuit de
façon régulière sa marche en avant elle termine
à 1,701, après 1,714, contre 1,695; l'action priyiléV
giée est également en bonne tendance à 392, aprè$
400.
L' Energie électrique du littoral méditerranéen
reste bien tenue à 585. L'action Gaç et Eaux si ti
perdu du terrain à 1,040, contre 1,180. ÛElectricité,
et Gaz du Nord a perdu 15 points à 430..
Les prises de bénéfices se sont poursuivies su$
les actions Gaz pour la France et l'étrangev.. i
elles cotent 800 au lieu de 886.
Les valeurs- métallurgiques sont restées bien- te-
nues dans l'ensemble en raison de la situation sa-
tisfaisante de notre industrie. Denain-Anzin est
en bonne tendance à 2,650 au lieu de 2,700; Se-
neUe-Maubeuge a progressé de 1,710 à 1,770. Les
Constructions mécaniques françaises _(J0ail) se
maintiennent à 819. La Franco-belge de matériel
de chemins de fer est un peu moins ferme à 1,4.90
contre 1,526. Les Aciéries de Longwy sont recher-
chées aux environs de 1,300, .̃ x
Les Etablissements Sclinetder et Cie cotent 1,750,*
Les charbonnages' français ont été défavorable-
ment influencés par lesvariations des changes; ce-
pendant les conditions d'exploitation de nos compa-
gnies restent très favorables. Lens revient de 465
à 440; Courrières de 683 à 655; Bruày de 2,963 à
2,895; la grosse coupure Liévin de 10,150 à 9,540,
Les métaux ont été, cette semaine, plus irrégu*
liers. Les valeurs intéressées ont, en conséquence,;
subi des dégagements assez importants, qu'ont ac-
compagnés des ventes à découvert. Le Rio-Tinto,
recule sensiblement à 3,175, contre 3,530 la se-
maine dernière. Le Boléo est ramené de 767 à
7iO, et la Tharsis de 438 à 366.
La Penarroya paye également son tribut à là
baisse en s'inscrivant à 1,405 contre 1,550 et lQ
Platine à 885 contre 975: les transactions restent
toutefois animées sur ces titres, principalement
sur Penarroya.
La De Béer s, qui avait dépassé un moment té
cours de 1,300, clôture à 1,206 contre 1,275; à Lon-
dres, on a mis de nouveau en circulation le bruit
d'une répartition possible aux actions ordinaires.'
Le recul de la livre et la perspective d'un dé--
gonflement plus accentué des changes en général
mettent le désarroi dans le compartiment dep
mines d'or, où la. Randmines revient de 302 50 à
296, et dans celui des valeurs de caoutchouc^
Padang est offerte à 435 contre 473, et la Fingçi-l
cière des caoutchoucs à 210 contre 232. '̃
Les valeurs de pétrole ont conformé leur allure
à l'ambiance générale. Toutefois, la Royal Dutch
parvient à se maintenir à 38,200 sur des achats
pour compte hollandais, dit-onv u
Les groupas roumain; galicien et riissë .oint éîjS
attaqués par le découvert. La Steaua française
revient de 640 à 590.
Malgré la fermeté des prix de la denrée, les
valeurs de sucre n'ont pas été épargnées la Say
est en régression de 3,320 à 3,160; les Sucreries
d'Egypte do 1,629 à 1,480 pour les actions et de
2,465 à 2,2©0 pour les parts.
Parmi les valeurs diverses, 3a Dynamite centrale
reste sur son ancien cours de 730. Le dixième Kali
Sainte-Thérèse s'est avancé de 2,620, à 3,300 pour
clôturer à 2,845. Péchiney a été réalisé jusqu'à
1,075, venant de 1,185. Gafsa abandonne près de cent
points à 1,050. Pathé-Cinéma s'inscrit à 675 au
lieu de 700. L'action Gaveau et Cie demeure à 73p«
Le conseil de la Banque de l'Algérie a très heureu-
sement rappelé dans son rapport à l'assemblée
des actionnaires, tenue le 29 novembre dernier
ies considérations générales par lesquelles se ter-
minait le rapport précédent. Après avoir constaté
la situation parfaitement saine de la banque et
montré que nos possessions nord africaines était
moins éprouvées par la crise qui sévit sur le
monde entier que beaucoup d'autres pays plus
riches et plus anciens, il ajoutait « Une ou deux
bonnes récoltes agricoles suffiraient à le rendre
plus prospère qu'il ne l'a jamais été. Nous vous
engageons à avoir confiance dans l'avenir. »
Les événements ont démontré la justesse de
cette vue optimiste. Après un premier semestre;
languissant, une récolte de céréales, dans l'ensem-
ble abondante et très supérieure aux besoins lo-
caux, est venue rétablir la situation. D'autre part,
une hausse notable du prix des; vinsj -survenue ai
la veille des récoltes, a ouvert des espérances d'é-
coulement du produit, soit à la consommation, soit
à la distillerie, dans d'excellentes conditions.
L'exercice s'est donc terminé beaucoup plus fa.
vorablement qu'il n'avait commencé, et à Tatpnié
du premier semestre faisait place, au cours du se-
cond semestre, un courant d'affaires très intense.
Le volume des escomptes et des agios qui en est
le reflet passait respectivement du premier se-
mestre au second de 1,522 millions et 9,983,000 ft»,
à 2,721 millions et 15,32-8,000 francs. ·
Le succès de l'emprunt de 361 millions du gou.
vernement d'Algérie en mai dernier, par l'empres-
sement avec lequel il a été souscrit, démontre
avec quelle rapidité pouvait s'effectuer la recons-
titution des réserves de disponibilités et se ré-
tablir une élasticité financière que deux années
de récoltes médiocres avaient à peine entamées.'
La Tunisie a été comme l'Algérie, éprouvée pat!,
la disette. Mais sa mise en valeur plus tardive ne
lui a pas permis de constituer des réserves As,
fortune mobilière aussi importantes que l'Algérie»
Les Italiens, qui y sont en nombre considérable,,
ont l'habitude d'expédier dans leur pays d'origine
les gains qu'ils réalisent, au lieu de les affectée
sur place à l'intensification de la production. Sa
situation, sous l'influence de circonstances éco-
nomiques plus favorables, s'est largement amélio-
rée.
Le Maroc a été moins bien partagé. La crise
continue. Appuyé sur l'Algérie il obtiendra quand
il le voudra, de. cet heureux voisinage, les moyens
de développer ses richesses naturelles.
Cette prospérité de l'Afrique du nord s'est traA
duite pour la banque, par une progression très
nette des opérations d'escompte et d'encaissement,
comme le montre la tableau suivant, dans lequel
-LES NOUVELLES.
DE LA BOURSE ET DE LA BANQUE
QUOTIDIEN ÎS 20-22, RneRicher
du Soir K PARiS-9*
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et lecteurs, ont décidé de créer un
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et de ténacité. Il a constaté.- que, si l'on veut con-
trebattre utilement cette action hostile à notre
cause, il est nécessaire d'aider, par d'importants
subsides, l'effort accompli jusqu'à ce jour en fa-.
veur de l'influence française par l'enseignement du
français. •
Le centenaire de Géricault
Le 26 janvier. 1821, mourait, à peine âgé de
trente-deux ans, à Paris, l'auteur du Radeau de la
« Méduse .»,Théod.Qre ,(ïérjçauH..En ce temps,, où
l'on célèbre à plein gosier les centenaires, et même
les cinquantenaires, celui du créateur de la peinture
moderne eût passé inaperçu si les musées natio-
naux n'avaient songé à le rappeler en organisant
une exposition de dessins et d'aquarelles du mal-
tre, qui s'est ouverte en même temps que celle des
dessins de toutes les écoles offerts ou légués au
Louvre par Bonnat.
Cette exposition, prise en elle-même, est char-
mante et très instructive. Les, dessins nous ren-1
seignent à merve.ille'sur l'instinct profond de la
vie, la science anatomique, la sûreté de trait et
le sens inné de lleffet qui se manifestèrent chez
le peintre, même pendant sa période d'apprentis-
sage, et les aquarelles finement épinglées où tou-
tes les variétés de chevaux se rencontrent, où
toutes les races' sont déterminées avec un souci
d'observation scrupuleux, ne nous laissent rien"
ignorer de l'amour clairvoyant t passionné tout
ensemble que l'artiste porta dès l'enfance à « la
plus noble conquête' de l'homme ».
.Cette dénionstratio'n si restreinte suffit-elle?
Comment! Voilà un homme qui apprit à voir
à Delacroix et qui, en le dirigeant et en le stimu-
lant de ses conseils, lui ouvrit toute grande la
porte du royaume de la vie et de l'empire des
eonges, un homme qui fut l'initiateur du roman-
tisme et le père du réalisme, un homme à qui la
peinture française doit tout, et qu'on ne juge à
propos d'honorer que par une de ces rétrospecti-
ves banales comme il s'en voit trop où man-
que l'essentiel!
Mais à quoi le- Louvre serWl s'il ne sait être ni
l'excitateur ni le conseiller de nos artistes? Com-
ment n'a-t-il pas eu la pensée de faire appel aux
collectionneurs pour offrir aux méditations d'une
-jeunesse désorientée, et qui se cherche une dis-
cipline et une -règle, cette carrière si courte, mais
si ardente et si remplie d'enseignements? Avec le
Radeau de la « Méduse » ,avec l'Officier de chasseurs
à cheval chargeant et le Cuirassier blessé, avec le
Carabinier à mi-corps, ies scènes de courses et
les études de chevaux qu'il possède, le musée en
a les principaux éléments sous la main. Il lui suf-
firait de les grouper dans une salle unique et d'y
joindre une vingtaine de pièces dispersées dans
des galeries d'amateurs, d'y ajouter la Tempête
du musée d'Alençon et la collection complète des
lithographies, pour constituer un ensemble digne
à la fois de Géricault et du Louvre. On y verrait
ainsi quels exemples il a pu fournir, d'une part
à Daumier, d'autre part à tous les grands pein-
tres du dix-neuvième siècle. Il n'en est pas un à
qui il n'ait appris quelque chose, par la puis-
sance 'de ses modelés^ par la liberté et la vailiance
•4e sa tourflié; par la qualité de sa pâte, par la ri-
ehesse et la puissance de ses tons. Tel portrait de
l'artiste par lui-même est déjà du Monticeih; tel
autre morceau annonce le divisionnisme à 1 a-
vance, et toutes les nouveautés, qu'on est convenu
d'attribuer à Delacroix viennent de lui.
Il n'est' pas trop tard encore pour bien faire.
Si ces lignes tombaient par hasard sous les yeux
de M. Léon Béràrd, j'imagine qu'il n'hésiterait pas
un instant donner aux musées nationaux le
conseil de ressusciter cette gloire et de présenter
cette forte leçon à nos peintres. Thiébault-
Sisson.
LA VIE ECONOMIQUE ET SOCIALV
L'Union des intérêts éconoips et ta sitnatioa îiuanciÈre
Le bureau et lé comité de direction de l'Union
des intérêts économiques viennent de prendre la
délibération suivante
La crise générale dont nous subissons actuellement
les manifestations pénibles exige des résolutions éner-
giques, mais les groupements économiques ont le de-
voir de réagir contre un affolement qui conduit à des
solutions hâtives et empiriques dont les conséquences
peuvent être inopérantes' ou dangereuses.
Ils doivent, en outre, dégager leur responsabilité de
fautes anciennes 'dont il ont d'ailleurs, depuis long-
temps, dénoncé l'ImportAnce et la gravité,
Ils signalent que les remèdes h appliquer aux multi-
ples maux dont souffre le pays ne peuvent être tous
d'une efficacité immédiate et totale.
En attendant les effets des mesures déjà prises ou
ffljÉëèô^à prendre,- Wtktën des intéc-èia. économiques, na,
saurait admettre que ia crise des ctaanges.sçr-vlt ,derprcr,
texte pour déplacer les responsabilités, apporter de
nouvelles entraves à la liberté économique et placer
sous un régime général de suspicion les commerçants
et les industriels.
On a prétendu à tort que la hausse de certaines den-
rées était le seul fait du mercantilisme.
L'élévation récente du prix de certaines marchandi-
ses s'explique par l'augmentation mondiale de la valeur
de ces marchandises, aggravée elle-même par la hausse
des devises étrangères nécessaires à leur achat.
L'Union des intérêts économiques, confiante dans ta
probité des commerçants et des industriels, qui ont
autant que quiconque le souci du bien général et de
l'Intérêt national, demande instamment au Parlement
et aux pouvoirs publics de ne pas décourager par des
mesures vexatoires et imméritées des contribuables
qui ont accepté spontanément les sacrifices fiscaux
̃qu'on leur demandait et dont l'activité est une des con-
ditions essentielles du relèvement économique.
La crise actuelle est avant tout une crise de con-
fiance. En dehors des moyens techniques propres à la
conjurer, on ne saurait négliger les moyens moraux et
politiques.
L'Union des intérêts économiques rappelle les gran-
des directives du programme qu'elle a développé Iç
28 novembre à Lunà-Part,
Pour atténuer la crise économique, assainir la situa-
tion financière et réagir contre" la baisse du franc,
l'Union des intérêts économiques préconise
1° La réalisation immédiate d'économies rigoureuses
(dans cet ordre d'idées, elle demande l'affermage des
chemins de fer de J 'Etat dont le déficit est un danger);
2° La liquidation ou la transformation de certains
monopoles, en particulier de celui du téléphone;
3° La réalisation de l'équilibre budgétaire, y compris
celui des dépenses recouvrables, par l'applioation d'Jm-
pftte supportés par toutes les catégories de citoyens,
'4tant spécifié que les., impôts .nouveaux ^ne. sauraient
avoir d'effat rétroactif; '̃.
4° La revalorisation du franc, par l'Instauration
d'une politique d'amortissement pour la réalisation de
laquelle l'Union des intérêts économiques préconise' no-
tamment l'utilisation du système de valeurs à lots.
Enfin, l'Union des intérêts économiques demande au
gouvernement de provoquer, par des garanties appro-
priées, l'ouverture, à l'extérieur, principalement en
Amérique, de crédits qui lui permettront de résister
aux manoeuvres spéculatives internationales.
GpffîMERGE ET mPtiSTRlÊ
La fermeSure de fa Bourse de commerce
Le président du syndicat agricole de la région de
Paris a adressé à M. Chéron, ministre de l'agricul-
ture, une lettre dont voici la partie saillante
Je me permets d'appeler votre bienveillante attention
sur îe très fâcheux effet qu'a produit auprès des culti-
vateurs le déploiement des forces policières qui les em-
pêchèrent, non seulement de pénétrer dans l'immeuble
de la Bourse, m8is même de stationner aux abords de
l'édifice, comme ils ont coutume de le faire tous les
mercredis. '̃̃̃
Certains d'entre eux avaient fait cent kilomètres en
ehemin de fer pour opérer diverses transactions avec
leurs fournisseurs ou leurs clients (meuniers, graine-
tiers, marchands d'engrais, de machines, etc.).
Au moment même où le gouvernement demande aux
agriculteurs d'intensifier leurs battages afin d'augmen-
ter les apports de blé sur les marchés, il leur est parti-
culièrement désagréable de se voir traiter en indésirables
sinon en malfaiteurs lorsqu'ils viennent au mar-
ché libre pour réaliser leurs affaires et notamment leurs
ventes de blé.
ta plupart sont partis .en manifestant hautement leur
mécontentement et en déclarant qu'ils attendraient dé-
sormais des jours moins troubles pour reprendre leurs
transactions interrompues par les pouvoirs publics.
Je proteste donc très énergiquement en leur nom,
auprès de vous; monsieur le ministre, et jo vous serais
très reconnaissant de bian vouloir faire prendre d'ur-^
gënce par le. gouvernement la décision nécessaire pojr
éviter que se reproduise cette nouvelle brimade impo-
sée aux cultivateurs sans la moindre raison plausible.
CHEZ LES COURTIERS ASSERMENTÉS
Nous recevons la communication suivante
La compagnie des courtiers assermentés au tribunal
de commerce da la Seine, vivement ëmue par le préju-
dice cause au commerce et à l'industrie par la sup-
pression de la, cote officielle, a l'honneur d'attirer l'at-,
tention du ministre du commerce sur le fait
Que les mesurés prises ne font que favoriser les trans-
ports clandestins et k. prix exagérés;.
Que les affaires normales en cours basées sur la cote
officielle, régulateur des marchés, que contrôlent les
courtiers assermentés, restent en suspens;
Que. dans ces conditions, il Importe de demander l'an-
tc-" sntion, pour la compagnie des courtiers assermentés
de reprendre, dans le plus bref délai pcssible, la coti-
tlon officielle du disponible des diverses marchandises.
'̃' LES GRAINS NB SERONT PLUS COTÉi A DIJON
A la suite de la fermeture par le gouvernement
de la Bourse de commerce de Paris, la commission
da la cote officielle des grains de Dijon a décidé da
ne plus établir, jusqu'à nouvel ordre, de cote pour
lo marché hebdomadaire.
Les achats de t'étranger en France
M. Dior, ministre du commerce, vient d'adresser
la circulaire suivante aux présidents des chambres
de commerce
Parmi les mesures employées pour amener la baisse
du franc, une pratique fréquemment usitée consiste,
pour l'étranger, à acheter en France, sur le marché à
terme, des matières premières produites à l'étranger
(telles que la laine, le coton, le cuivre, etc.), en ne dé-
posant, comme couverture, qu'une sommé minime re-
présentant seulement une fraction de la valeur de la
marchandise.
Ceux de nos nationaux qui consentent des ventes a,
terme dans ces conditions se couvrent le plus souvent
du risque qu'ils courent en faisant ces- opérations; ils se
portent acheteurs, dans les, pays d'origine, d'une quan-
tité de marchandises correspondante à. celle .qu'ils ont
vendue.
Or, ils sont tenus de décaisser, pour ces achats, des
sommes considérables en devises étrangères, qui sor-
tent de France avant même que le montant des achats
faits par les étrangers ait été aoquitté.
Il en résulte une demande inusitée de devises étran-
gères et une baisse correspondante du franc, dont
l'acheteur étranger bénéfloie lorsque le .terme fixé pour
ses achats est arrivé.
Il importe de parer immédiatement à oes manœu-
vres, dont l'effet a une réperouseion des plus dange-
reuses sur la valeur de notre devise nationale.
En conséquence, je vous prie de vouloir bien dénon-
cer ces pratiques aux industriels, négociants et cour-
tiers de votre circonscription. Il y a lieu de les inviter.
de la manière la plus pressante, à exiger, toutes les fois
que des achats seront faits auprès d'eux par des étran-
gers, ia couverture totale et préalable du montant de
ces achats.
Je vous serai obligé de me tenir au courant des'me-
sures que vous aurez prises et, le cas échéant, des Ins-
tructions que vous aurez adressées pour que des pra-
tiques aussi dangereuses que celles signalées ci-dessus
ne soient plus désormais possibles.
Je suis assuré que vous êtes vous-même trop profon-
dément pénétré de l'impérieuse nécessité qui s'attache
à assurer la défense de notre devise nationale pour ne
pas prendre immédiatement, en vous inspirant des di-
rectives ci-dessus, les mesures que mon département
considère comme particulièrement urgentes.
TRANSPORTS
Les nouveaux tarifs de chemins de fer
Au cours de la dernière séance du conseil des
ministres, M. Le Trocquer a fait part à ses col-
lègues, ainsi que le Temps l'a annoncé, de son in-
tention d'homologuer les nouveaux tarifs de che-
mins de fer proposés par le conseil supérieur, en
y apportant toutefois certaines modifications.
Les mesures que compte prendre le ministre,
d'accord avec les grands réseaux, comportent la
revision de plusieurs tarifs de base des marchan-
dises, notamment en ce qui concerne les blés et
les farines, ainsi que plusieurs tarifs, des marchan-
dises de grande vitesse; le maintien des tarifs
actuels pour les abonnements ouvriers et de ban-
lieue des dispositions propres à faciliter aux
voyageurs de commerce l'exercice de leur profes-
sion, par exemple l'admission dans un plus grand
nombre de trains rapides; enfin le rétablissement
des billets de famille.
Recettes des chemins de fer
Lyon. + t.ssn.000 + 3. z-.o
Est. + 1.7SO.OÛO + 9.17
Orlôan9. + 497.01.10 + 2.93
Etat. + 1 102.000 + 5.50
Midi. -t- h~3.300 + 4.37
~ord. + 360.000 + 1.70
A16.;IAr.étGûillaume-L>z.e.~ -1- 4.507.000 50.46
FAITS-DIVERS
Office national métdorologique
I. Situation générale le 24 février, à 7 heures.
La dépression d'Islande s'est comblée, +10 mm., mats
la baisse atteint –14 mm. Norvège, Shetland, s'étendant
Iles Britanniques et. Scandinavie. La hausse est de
+G mm. Açores, +6 mm. Provence, +7 mm. Pologne-
Finlande-Espagne. A Paris 770 mm., maximum 776 mm.
Irlande, minimum 752 mm. -Corse.
Les vents sont faibles de nord-ouest Manche, modérés
Bretagne, nord-ouest-nord-est Océan, nord-ouest forts
Roussillon, modérés Provence.
Les maxima de la veille ont été de +5* à, Paris. Or-
léans, Toulouse, Calais, le Havre, 6. Argentan, T Perpi-
gnan, Cherbourg,. Brest, 10* Niée. 4" Marseille, Char-
tres, Bordeaux, 3° Bourges, Strasbourg;, ;ï* Lyon, Dijon,
O" Kancy,' Ciçrrftonï. '̃̃̃̃' ̃"̃̃"̃̃ '̃
Minima de *-ii* à Paris, Toulouse, Bayonne, Marseille,
2» Orléans, Bordeaux, –3" Compiègne, Pau, –4" Lyon,
Bourges, –5e Meta, –6' Dijon, Clermont, Nancy, ii»
Epinal, –14" Strasbourg, Mulhouse, 0° Calais, +i« Per-
pignan, 4° Cherbourg, 5« Nice.
Pluies des 24 heures à 7 heures i mm. Paris, le
Havre. 2 mm. Amiens, Orléans, Clermont, 4 mm. Ca-
lais, 9 mm. Dijon.
Ce matin, neige ou bruine du nord au Bud. Beau au
nord-ouest; clair à l'est et sud.
U. prévisions valables jusqu'au 25 février, à 1 h.
La dépression de Norvège sera sur Danemark-Hano-
vre, –9 mm. h –10 mm., et baisse France-Îles Britanni-
ques-Europe centrale. La hausse reprendra dans le nord,
+6 6 mm. à +8 mm. Feroë-Laponîe, +5 mm. Jan-Mity en-
Shetland. Le minimum de Corse se comblera, +7 mm. à
+9 mm. Nouvelle dépression Islande.
Les vents seront modérés de nord-ouest Manche, Bre-
tagne, Océan, nord-ouest-nord-est Méditerranée.
Le ciel, nuageux, puis couvert avec bruine ou neige
fine dans la matinée à Paris, tendra. vers éolaircles dans
l'après-midi.
Nuit: quelques éclaircies; un peu de neige.
Le minimum de la nuit à Paris sera 0°.
III. Probabilités pour la journée du 25 février.
Région' parisienne vent d'ouest à nord-ouest faible.
Nuageux-brumeux, un peu de neige, de bruine ou de
pluie.
Même temps dans toute la France: adoucissement à
l'est. ̃̃ .̃
Tremblements d«> terre. La terre a conti-
nué de trembler dans les Hautes-Pyrénées. Cinq
nouvelles secousses ont été ressenties avant-hier
soir et hier matin dans la région. Quatre cheminées
sont tombées à la maison d'école d'Aucun (arron-
dissement d'Argelès). Aucun accident de personne.
D'autre part, un tremblement de terre -cnie les
premières nouvelles donnent comme très violent a
secoué une grande partie de la côte de l'Equateur
et notamment les îles situées dans le golfe de
Guayaquil.
Éboulements. Un placage de schiste ardoi-
sier s'est détaché de la voûte d'une carrière sou-
terraine d'ardoise, à Saiut-Julien-d'6-Mauirienjne
(Savoie), juste au-dessus de trois ouvriers, les frè-
res Buffard et le fils de l'un d'eux. Un quatrième
ouvrier, frôi'é par le placage, a pu se sauver, in-
demne, et a.Mer chercher du secours. Après cinq
heures de travail, on a retrouvé les corps des
trois ouvriers littéralement écrans, bien que la
couche de schiste ne fut tombée que d'une hau-
teur de trois mètres; maie elle avait près de vingt
centimètres d'épaisseur.
La visite des lieux faite par le service des mi-
nes n'a révélé aucune imprudence ou négligence
qui puisse expliquer ce terrible accident.
Un éboulement s'est produit dans un chan-
tier des houilères de Saint-Michel, près de Deca-
zeville (Aveyron). Deux mineurs ont été ensevelis
sous les décombres. L'un d'eux a pu être dégagé
peu de temps après et transporte à l'hospice ou •
son état a été jugé grave; quant au second, on ne
l'avait pas encore retrouvé ce matin. On espère ce-
pendant pouvoir le retirer vivant. Le déblayement
des décombres se poursuit activement.
Tentative de cambriolage. Une demoi-
selle de magasin, Mlle Cottier, âgée de 19 ans,
venait d'ouvrir la boutique de M. Alexandre, rue
La-Boétio, hier matin, à 9 heures, quand deux
individus lui demandèrent à choisir des gravures
1830. Mlle Cottier leur en présenta deux, enca-
drées sous verre. Brusquement, bousculant la
jeune fille, ils s'élancèrent vers le bureau, tentant
de forcer le tiroir-caisse. Mlle Cottier cria « Au,
secours!», et, s'armant d'un des cadres, frappa
violemment l'un des individus au visage. Leur
r coup manqué, les deux cambrioleurs prirent la
fuite, après avoir porté un violent coup de poing
à la vendeuse. Celle-ci eut cependant l'énergie de
téléphoner au poste centra! de police, et (tes
agents accourus arrivèrent pour la trouver éva-
nouie. Après avoir repris connaissance, Mlle Cottier
put donner le signalement des agresseurs. Son état
n'inspire aucune inquiétude. M. Alexandre croit
que le coup était combiné depuis plusieurs jours,
car une femme s'était déjà présentée au magasin,
voici une huitaine, pour acheter une gravure 1830,
et avait donné une fausse adresse. Ella était re-
venue hier pour réclamer son achat, mais comme
elle n'avait pas d'argent, l'employée de M. Alexan-
dre avait refusé de lui remettre la gravure.
Agressions contre
léans, revenait en automobilp. dans la soirée d'a-
vant-hier, de Neuville-aux-Bois. Au moment où
il arrivait à l'entrée de la forêt d'Orléans, il aper-
çut, rangée sur le bord de la route, une automobile
dont les phares étaient éteints.
A ce moment, un individu vint se placer sur la
milieu de la route, en lui criant « Arrête-toi I »
Et deux autres hommes surgh%eï*fc ï\m d'un buis-
son. l'autre de la voiture,
•M. Roger Schmetz, au lieu d'obtempérer à î'in--
jonction du premier do ses agresseurs, repartit
a toute vitesse. Aussitôt, quatre détonations re-
tentirent, et trois baltes sifflèrent à ses oreilles.
L'une traversa, de part en part, un bidon renier-,
mant du gaz acétylène et placé sur le marche-
pied do la voiture.
M. Schmetz, aussitôt arrivé à Orléans, déposa'
une plainte au parquet qui a chargé la police mobile
d'ouvrir une enquete sur cet attentat
Avant-hier soir également, vers dix ou onze-
heures, M. Débris, marchand de bestiaux, à Gon-
freville-rOrcher (Seine-Inférieure), a été attaqué
dans son automobile entre cette ville et Monli-
villiers, et blessé de plusieurs coups de feu au
bras, par un individu qui chercha à s'emparer du
volant. Il réussit toutefois rejeter hors de la voi-
ture son agresseur dont il aMa donner le signale-
ment à la gendarmerie d'Harfleur. Ce signalement
était si précis que l'es gendarmes- ont pu arrêter
hier l'auteur de cette agression, un eudtiyateur do
Saint-Romain, nommé Dehrey, qui avait aban-
donné sur la route un nerf de boeuf, reconnu
comme lui appartenant et qui, mis' en présence
de cette pièce a conviction, au parquet du Havre, a
fait des aveux, ̃̃••̃-
Brame de famille. Depuis longtemps les
frères Jean et Marius Girard, âgés, le premier de
51 ans, le second de 37, qui exercent tous deux la
profession d'horticulteurs aux environs d'Antibes,
étaient, divisés par des questions d'intérêt et ne
se voyaient guère. Le hasard les fit se rencontrer
dans un bois d'oliviers du quartier des Rastines, à
3 kilomètres d'Antibes, où ils allaient à la chasse
aux grives. Une discussion s'éleva entre eux
soudain, Marius épaula son fusil et tira. Atteint
à la tête, Jean fut tué sur le coup.
Le frère meurtrier alla ensuite se constituer
prisonnier en disant « Je suis le dernier des
lâches: je viens de tuer mon frère.»
EseroqiraerSe an fawx etBèqrae. La police
mobile de Nancy a ^arrêté un nommé René Wan-
hem, âgé de 26 ans, recherché par plusieurs par-
quets pour escroquerie. René Wanhem, fils d'un
honorable huissier d'Amiens, s'était fait une spé-
cialité d'escroquer les collègues de son père. Il se
présentait chez les huissiers, après la fermeture
des banques, en se recommandant de son père,
leur déclarait qu'il était dans leur ville .pour
affaires et qu'il se trouvait dépourvu d'argent
liquide, mais qu'il avait des chèques sur une
banque d'Amiens, chèques qui offraient tous les
caractères d'autenthicité et qu'il leur présentait.
Il leur demandait de lui remettre une partie de
la somme portée sur ces chèques et de verser le'
solde à son compte de chèque postal à Amiens.'
Les huissiers, sans défiance, acquiesçaient à la
sollicitation de l'escroc; le lendemain, ils portaient
à une banque les chèques, qui, peu après, leur
revenaient impayés..
René Wanhem a fait. des- aveux. Le montant de
ses escroqueries s'élèverait, dit-on, à une centaine
de mille franos.
ELe vpl de la perception de tLovîent.
Le .1. i janvier- dernier, pendant l'heure du déjeusr,.
nôr" dès" "employés, des cambrioleurs pénétraient
dans la perception de Lorient et emportaient une
somme de 140,000 francs, dont 60,000 francs d'ar-
gent et 80,000 francs de bons de la Défense natio-
nale. On apprend qu'un individu, dont on a le signa-
lement, a négocié, le 2 février, dans divers bureaux
de postes parisiens, la plupart de ces bons bien
qu'ils aient été frappés d'opposition.
INFORMATIONS DIVERSES
A la commission du Vieui-Pàris
La commission du Vieux-Paris a tenu séance
hier, à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. i
Le Corbôiller. <
Deux vœux importants ont été émis l'un pour.
l'hôtel de Rôhan, l'autre pour le parc de Sceaux.
On sait que le Conseil général a acquis cette ad- I
mifable propriété gui évoque le souvenir de Col-
bert, du duc du Maine et du duc de Penthièvre. M. ̃<
Debidour a rendu compte de la visite faite par
la commission du Vieux-Paris au domaine de
Sceaux; il en a décrit l'état actuel.
Cette propriété a conservé quelques parties de
sa physionomie primitive comme architecture, 1
comme, distribution des eaux, comme verdure, :̃
comme statues. Après une discussion, à laquelle:
M, André ïïal'lays a pris part, un vœu a été émis;
pour qu'il soit procède au nettoyage des parties •
plantées, à l'entretien des canalisations qui contri-^
buent au décor d'eau, au sauvetage des statues re-
marquables restées intactes ou presque.
La commission s'est également occupée de l'hô-
têt do Boha^n, dont l'évacuation par l'Imprimerie na- ̃<
tionale est prochaine. M. Léon Mirot, des Archives
nationales, a fait adopter le vœu « que l'hôtebde; i
Itohan soit ̃ .classé-comiHe:; monument ïiatïo-, l
nal, contenant et -contenu; c'est-à-dire l'hôtel
et sa décoration; qu'il soit affecté à l'agrandisse-'
ment diu service des Archives nationales (qui oc-
oupent l'hôtel Clisson, et lui sont, comme on sait,
contiguës); que, en cas d'impossibilité, il soit
aliéné par l'Etat, en faveur de la ville de Paris
ou de l'administration départementale, afin d'être
affecté à un service publie, soit de la Viïile, soit
du département »,
M. Hartmann a manifesté ses craintes au sujet
d'un projet de prolongation du cours Marigny à
Vincennes, entre le château et le fort. MM. de
Fossa et André Hallays ont pris part à une dis-
cussion, dont la conclusion a été favorable ay
maintien du statu quo, à défaut de quoi il y au-'
rait lieu d'émettre le vœu que ni le bois ni la
vue du château ne souffrent de la création de
cette avenue. •
M. Louis Bonnier a entretenu ses collègues d'un
terrain en bordure du quai, et contre lequel. se
trouve l'église Saint-Julien-le-Pauvre. En prévi-
sion d'une aliénation possible de ce terrain, qui
i appartient à l'Assistance publique, qui ne peut
l'abandonner sans compensation, ainsi que l'a ex-;
pliqué M. Jean Varenne, M.'Bonnier a fait adop--
ter un voau sur le maintien du dégagement de
l'église Saint-Julien-le-Pauvre et de la perspec^
tive de Notre-Dame. •
Enfin •– et c'est pour ramener vers le Pari$
contemporain, M. Victor Perrot à fait connaî-"
(,re que l'inscription qui sera placée boulevard des
Capucines, relative à la création du cinémai
sera ainsi rédigea « Ici, le 28 décembre 1895, le
cinématographe, invention des frères Lumière,
réalisa les premières projections publiques do
photographie animée. » Ce point d'histoire du
théâtre méritait ce souvenir parisien.
Le congrès national de l'étang
Le deuxième congrès national de l'étang, que
nous avons annoncé en signalant tout l'intérêt qu'il
présentait, a remporté un très grand succès. De
nombreux' propriétaires et exploitants d'étangs
étaient venus des différents points de la France
Sologne, Bretagne,- Centre, Bresse, Sud-Ouest et
Midi, en vue de discuter avec les rapporteurs les
principales questions concernant la production
du poisson d'étang et en particulier de la carpe.
M. Route, professeur au Muséum, a parlé de la,
pisciculture en étangs et de' l'amélioration ra-
tionnelle des races; M. de Drouin de Bouvitlé, ins-
pecteur principal des eaux et'forêts, a étudie ies;
moyens pratiques de produire des races sélection-'
nées; le général de Morlaincourt, la possibilité d3
parvenir à leur expansion sans craindre les abâ-
tardissements.
Passant en revue en praticien consommé la tech-
nique de l'élevage et l'organisation rationnelle
donne le faucardage, c'est-à-dire le fauchage des
joncs qui infestent si fréquemment les pièces
d'eau; MM. Guénaux et de Tarade ont présenté des
vœux relatifs au transport et à l'organisation coin-
merciale de la vente du poisson d'eau douce, M.
Baratte, des vœux concernant les tarifs douaniers.
Rappelons que la Compagnie du chemin de
fer d'Orléans, qui s'intéresse si activement aux
différentes branches de l'activité agricole sur son
réseau, a grandement contribué à l'organisation
de ce congrès, dont l'intérêt pratique, par ce temps =
de vie difficile, n'échappera à personne.
ETécrologië
Les obsèques du général de division Poey-
mirau, grand-officier de la Légion d'honneur, corn-,
mandant la' région nord du Maroc, auront ;lieu;
mardi 26 février, au Val-de-Grâce, où un service
religieux sera célébré et où les honneurs mili-
taires seront, rendus. L'inhumation aura !.ieu à
Esiang (Gers). De la part du maréchal de France
Lyautev, résident général de France au Maroc,
commandant en chef des troupes d'occupation au
Maroc; de MM. Jean Barret. E. Gagniet, George
Gouzy, Jean Siben, le docteur Georges Barret, te
R. P. Barret., ses neveu et cousins.
Mme André Vacherot, Mme Arsène Vaçheroi
et la famille ont la douleur de faire part du décès
de M. André Vacherot, notaire à Rouen, décédé- en
son domicile le 22 février 1924. Les obsèques se-
ront célébrées le mardi 26 février, à 10 heures, en
l'église Saint-Joseph de Rouen. Le présent avis tient
lieu d'invitation.
On nous prie d'annoncer la mort de Mme Char-
tes Fauqueux Hubert-Delisle, décédée à Saint-Ger-
main-en-Laye, où se feront les obsèques, le mardi
26 février, à 10 h. 1/2. Trains Saint-Lazare, 9 h. 37,
et 10 h. 18. Une messe sera dite à Paris à Saint-
Augustin le mercredi 27 février, à 10 h. 1/2. Ni
fleurs ni couronnes. Prière de considérer le pré-
t sent avis comme une invitation.
M. et Mme Eugène Léon, M. et Mme André
Debenedetti, Mlles Claudine et Françoise Léon ont,
la douleur d'annoncer à leurs amis la mort de Nxas
jouis Bernheim, leur mère, belle-mère et grand'-
nère. Suivant eon désir, les obsèques ont eu lieu
m famille le 21 février. Il ne sera pas envoyé de
'aire-part,
-'V ̃̃̃̃ Naissances
-v- M. et Mme Robert Bloch, 37, rue du Rane-
agh, ont le plaisir d'annoncer la naissance de leur
Ils Michel-ôeorges.
^Petites nouvelles
M. Juillard, préfet de la Seins,, a présidé ce
matin, à l'hôtel de la Ligue de l'enseignement, rue'
Elécamier, l'assemblée générale de l'Union départe-
•npotaïe des délégués cantonaux de la. Seine.
e
f6 û ïTïcSc 'ne Di cSïTcil
i:
'.bULLlEno^rCnLtgi
7~ à partir de SB,OOO traces
PIERRES PRÉCIEUSES g
HilPI~OTFRÈRES,IaégQCiauts,ss,r.L~Payeitelte°~w~
^tTrTb u ï^aldT5
Le « Marocain d'Argentauil » devant les jurés.,
La cour d'assises de Seine-et-Oise a- condamné
à cinq ans de réclusion Mohamed ben Hamed, le
« Marocain d'Argenteuil qui l'an dernier, à Be-
zons, s'était, dans les circonstances que- nous avons
rappelées hier, rendu coupable de trois tentatives
de meurtre, et qu on finit par arrêter à Bruxelles
aprôg l'avoir longtemps cherché en France.
~-f-E3JM-tr&JL~&
Bôpublique française
MISTERF, M COMMEÎÉ" ET DE L10PIRIE
I
LE RÉPERTOIRE INDISPENSABLE
= A TOUT COMMERÇANT =
Paraissant tous les Mercredis. ̃
abonnements:
France, 75 fr. par an. 1 Etranger, 90 fr. par an.
ADMINISTBATION »
S3, Rue Rêaurnur,. PA.R!S (2.)
LES LOYERS NON EXIGIBLES EN OR
L'arrêt de la 2e chambre reproduit zn extenso et
commenté dans la France Economique et Financière.
;Dans ce numéro, articles de MM. Emm Vidal, B.
Biact, Alb. Dreyfus, Merye; la conférence in extenso
da M. Dècamps sur la CHsè des changes. Le
numéro 75 cent, Abonnem. 1 an, 18 fr.; sis mois, 10 fr.
1, rue Méhul
SEMAIIIE FINANCIÈRE
24 février 492$. La Bourse a été, cette semaine,
bien différente de ce qu'elle fut au cours des se-
maines précédentes. Dès mardi, une première
réaction se produisit, sous l'influence des mesures
de sauvegarde prises très heureusement par la
chambre syndicale des agents de change à l'égard
de. la clientèle. Les marges cnt été augmentées et
.-les couvertures accrues. Mais, le lendemain, les de-
vises étrangères ayant pris une nouvelle avance, la
tenue des valeurs internationales se raffermit, pour
une courte durée d'ailleurs. Ce qui a transpiré du
travail des comités d'experts, la confirmation des
tendances du gouvernement anglais vers un res-
serrement de l'entente avec la France, enfin les
déclarations assez conformes du président du con-
seil français au Sénat, dans sa séance du 20 fé-
vrier toutes ces circonstances et considérations
•réunies ont fait bloc dès vendredi contre les ven-
deurs de francs et ramené hier la livre et le dollar
respectivement à 97 50 et 23. i AA
Les Valeurs internationales n'ont pas tardé à'
suivre et l'on a vu, notamment, le Suez baisser de
1$,600 à 11,805. Il ne faut pas se montrer surpris
de ces écarts de cours et encore moins les déplorer..
Notre marché est depuis plusieurs semaines acha-.
Ùçradé par des spéculateurs étrangers auxquels on
îpèut attribuer la hausse rapide de nos grandes va-
leurs et dans une mesure à laquelle on n'était
.guère habitué de la part des spéculateurs fran-
çais. H fallait s'attendre que l'amélioration d'ori-
gifce politique que nous venons de souligner trou-
blerait les combinaisons téméraires des spécula-
teurs étrangers et les engagerait à liquider par-
tiellement leurs achats de valeurs. Ils paraissent
s'y être décidés d'autant plus rapidement que les s
crédits dans les banques françaises leur sont de-
puis quelque temps beaucoup plus mesurés et
même, auprès de certaines, absolument refusés.
Il ne faut pas déplorer, avons-nous dit, la baisse
des grandes valeurs internationales, car elle a
pour contre-partie la hausse du franc. Les por-
teurs de ces valeurs doivent les avoir considérées
comme des assurances prises contre la chute de
la monnaie nationale. S'ils perdent les primés de
ces assurances, ils les regagneront, et bien au delà,
non seulement sur les valeurs françaises à revenu
fixe et môme à revenu variable qu'ils ont sans
doute en portefeuille, mais aussi sur les prix de
ila vie quotidienne, qui ne sauraient être mainte-
nus déraisonnablement avec l'amélioration de no-
tre change.
Ces circonstances font prévoir que, si se réalisait
l'espoir d'un accord définitif entre toutes les na-
tions alliées d'abord, puis sous la pression de cet
accord, d'un programme financier des réparations
accepté cette fois sans réticences par l'Allemagne,
l'amélioration du, franc se manifesterait dans une
mesure très sensible et l'on assisterait à un vif
retour de la confiance,
Mais peut-on se dire à jamais sûr de la bonne
volonté, de l'Allemagne tant qu'on entendra des.
propos semblables à' ceux que vient de tenir ré-
cemment M. Stresemann?
Nier effrontément que le gouvernement alle-
mand se soit employé à précipiter la faillite du
mark et prétendre hypocritement, alors que l'on
sait d'où viennent les attaques dirigées contre.
notre monnaie, que la France n'a rien fait pour
en éviter la chute, ce langage encourage peu à
croire que l'Allemagne aura un jour la bonne foi
de reconnaître sa défaite et la résignation d'en
subir les conséquences, en réalité très atténuées.
Au surplus, il ne faut pas se dissimuler que si
l'amélioration des rapports internationaux fait
sur notre change son œuvre de relèvement, la po-
litique intérieure ne se trouvera pas dispensée
d'entreprendre la sienne. Or,- la confiance ne se
trouvera consolidée de ce chef en France que si
les nouveaux impôts et les économies nécessaires
sont non seulement votés par le Parlement tout'
entier, mais équitablement et judicieusement ré-
partis et appliqués. Malheureusement, et comme j
si la plupart des élus ne pouvaient se résigner à
subordonner l'intérêt électoral à l'intérêt général, j
le recours aux deux décimes nouveaux applicables
eh principe et originellement à tous les impôts, a
fini par céder devant la politique des exceptions. Et'
il se trouve, comme par hasard, que ce seront les
mêmes contribuables qui payeront la majoration et
les mêmes contribuables qui bénéficieront de nou-
velles exemptions. 0 fortunatos tiimium sua si bona
norint agricolas.
Or, un pays ne peut pas se développer sous un
régime d'inégalité et le Trésor s'emplir dans la
(mesure de ses besoins. D'autre part, nos dirigeants
-f&nt tout pour entraver la libre circulation des
capitaux. La France est le seul pays où se dres-
sent des barrières devant eux. L'ignorance en
matière économique et financière incite trop fa-
cilement les pouvoirs publics à résoudre les dif-
ficultés et les, problèmes autrement que par des
mesures brutales. Et ceux qui prétendent savoir
sont .imbus d'un tel esprit fiscal et jacobin qu'on
se prend à regretter l'inspection des finances du
temps jadis, des Léon Say et des Rouvier. De-
mander des ressources au développement de la ri-,
chesse publique sous un régime libéral consti-
tuait la doctrine de ces grands ministres, pour ne
rappeler que les plus proches de nous. La nouvelle
école s'applique surtout à prendre l'argent où i!
est, 'sans se préoccuper des conséquences .d'une
mainmise sur les fruits d'un long labeur et qui
forment le fonds de roulement du pays'. Cette doc-
trine dispense d'imagination et de l'étude d'un
programme financier à longue portée.
A cet égard, la dernière circulaire de la Banco
commerciale italïnna abonde en renseignements
bien intéressants sur la façon dont sont envisa-
î gés en Italie les problèmes économiques et traités
{ les .«Hôpitaux et les contribuables.
}' *^ff s peut sans doute méconnaître la <îiffê-
rence qui existe entre l'Italie et ta France au
point de vue de leur approvisionnement en capi-
taux. Cependant, n'oublions, pas. que la guerre a
fait perdre à notre pays beaucoup de sa puis-
sance de prêteur. De créancier, il est devenu à son
tour débiteur de l'étranger et les impôts dont sont
•accablées les classes riche et moyenne ont affaibli
ses moyens d'épargne.
Quoi qu'il en soit, l'Italie. afin d'attirer les ca-
pitaux du dehors et leurs détenteurs eux-mêmes,
ne les traite pas, au point de vue fiscal, autrement
qu'elle ne le fait à l'égard de ses nationaux.
Rappelons que la mesure la plus effteaee qui
ait été prise pour faire affluer les capitaux étran-
gers a consisté dans l'abolition, en 1922, de la no-
minativité des valeurs mobilières.
Ajoutons qu'un décret royal du i6 décembre
1922 exempte de l'impôt sur la richesse mobilière
les intérêts de certaines obligations italiennes pla-
cées à l'étranger par des sociétés aussi bien que
par des provinces ou communes italiennes. Il en
résulte que les possesseurs étrangers de ces titres
se trouvent avantagés, et par conséquent incites à
y souscrire, au grand profit du pays débiteur.
iLe décret royal du 20 août 1923 a aboli en Ita-
lie l'impôt des successions, non seulement en ligne
directe, mais entre conjoints, entre frères et
sœurs, oncles, tantes et neveux, entre descendants
de frères ou sœurs, représentés par eux.
Les étrangers sont soumis aux mêmes exemp-
tions, de sorte qu'en cas d'ouverture d'une suc-
cession, les héritiers peuvent disposer sans for-
malités des biens déposes dans les banques par
l'étranger décédé.
En vertu du décret du 26 octobre 1923, les titres
étrangers sont dispensés du timbre aussi long-
temps qu'ils ne sont pas l'objet de négociations.
Toutes ces mesures libérales en matière fiscale
sont grosses de conséquences. Mais on peut assu-
rer que la première a été d'assurer à l'Italie le
concours d'importants capitaux internationaux et
de redresser son change non seulement par rap-
port au nôtre, mais aussi par rapport à la livre et
au dollar.
La politique économique, financière et fiscale
de restriction et de coercition est-elle préférable
à celle adoptée par l'Italie? L'avenir nous l'ap-
prendra sans doute. Mais est-il nécessaire d'en
attendre la leçon? Nous n'en avons pas besoin
pour savoir que l'ignorance du législateur est une
condition d'erreur et que l'inégalité et la viola-
tion du secret des affaires sont des ferments de
discorde et de révolte. La constatation du présent
suffit donc pour nous édifier en France sur la
valeur des deux régimes comparés. Quant à l'opi-
nion internationale, elle se manifeste par le ther-
momètre des changes.
Après avoir cédé du terrain sous la pression
des réalisations déterminées par d'importants ar-
bitrages en faveur des valeurs dominées par le
change, le marché des fonds publics français réa-
git inversement sur la baisse de la livre. Le vote
par la Chambre des lois fiscales et l'accord des
experts sur des conclusions adoptées en principe
nar Ias !?nnvFTnf!mp.Tif.K intéressés ont ramené vers
0"
;e compartiment un fort courant d'ordres d'achat.
Test ainsi que le 3 0/0 s'inscrit à 56 10 contre 53 77.
Les emprunts de guerre sont également en re-
prise le 5 0/0 1915-19W de 68 20 à 69 95; le 4 0/0
1917 de 58 25 à 59 50; le 4 0/0 191S de 57 25 à 58 75.
Le 5 0/0 amortissable 1920 s'avance dé 84 05 à
36. Le 6 0/0 a été beaucoup mieux traité que pré-
cédemment et cote 82 au lieu de 80 17, après avoir
rétrogradé un instant à un cours voisin de 78.
Les bons du Trésor font preuve de moins de
fermeté que les rentes les Botis du Trésor 6 0/0
1922 se retrouvent à 486; les Bons 6 0/0 février
{923 à 481 25; les Bons 6 0/0 septembre 4923 à
477 50..
Les obligations et les bons du Crédit national;
malgré les garanties qu'ils possèdent et les chances
de lots qu'ils offrent, ont perdu du terrain au
début, de la semaine sur des réalisations irréflé-
chies. Les capitalistes avisés ont mis à profit les
bas cours pratiqués pour acquérir à bon compte
ces valeurs rémunératrices. La série 19i9, qui avait
reculé jusqu'à 396, a repris à 416; elle cotait 411 75
il y a huit jours. La série 1920, ramenée un mo-
ment à 394, s'est améliorée à 427 au lieu de 41«.
Les Bons 6 0/0 juin 1923 sont revenus de 465 à 455.
Les nouvelles J&lativas Ji jum, 'reprise dos rela-
tions axec les Soviets par divers gouvernement
européens étaient pour le moins prématurées;
pour, le moment, les Soviets ont rompu les négo-
ciations engagées avec le Japon. Aussi l'indécision
a-4-elle dominé sur le marché des fonds ms$es.
Le Consolidé 1" et S* séries a perdu une impor-
tante fraction à 26 25 contre 28 25; le 5 0/0 1906
à 30 05 contre 31 50; le 4 i/% 0/0 1909 à 21 contre
22 60.
Les fonds ottomans' n'ont pu conserver l'avanee
qu'ils avaient enregistrée la semaine dernière
V Unifié revient de 67 à 62 75 et le 5 0/0 1914 de
36 75 à 35 50.
Les fonds mexicains ont relativement bien dé-
fendu les gains acquis; le 4 0/0 1904 reste à son
cours précédent; le 4 0/0 1910 se tient à 133 (titres
non estampillés).
Les fonds brésiliens ont été fermes, sur la hausse
du milreie, qui atteint 7, et sur l'amélioration de
la balance commerciale.
Les fonds Japonais ont une allure iirégulière;
le 4 0/0 1905 fait en dernier lieu 372 50 contre 358;
mais le S 0/0 1907 revient à 300 contre 303; le 4 0/0
/9fO à 346 contre 258.
Le compartiment bancaire a été irréguiier
alors que les titres de nos grands instituts finan-
ciers et de noë établissements de crédit ont fait
montre de résistance, les actions des banques
d'affaires, après avoir atteint des cours très élevés,
ont eu à compter avec des allégements assez lié-
rieux.
La Banque de France. est en progrès à 8,300
contre 8,000, La Banquede l'Algérie est sans chan-
gement à 5,750. La Compagnie algérienne n'a pas
varié à 1,445; pour l'exercice 1923, le conseil pro-
posera le maintien du dividende à 65 francs. La
Banque de l'Indochine a perdu un peu de terrain
à 4,350 contre 4,475.
Là Crédit foncier de France est en avance ap-
préciable à 1,460, venant de 1,445; le dividende
pour l'année 1923 sera de 60 francs au lieu de 50 fr.
en 1022. Le marché des obligations foncières et
communales bénéficie toujours d'une animation
spéciale; chaque année, ces titres participent à 108
tirages dotés de 9,240 lots, formant une somme glo-
bale de 35 millions.
Le Crédit lyonnais, après être revenu à 1,685, re-
prend à 1,715 contre 1,725; le bilan provisoire au
31 décembre 1923 révèle un sensible accroissement
des opérations. La Société générale se maintient
ferme à 744. Le Comptoir national d'escompte, à
967, s'écarte peu de son cours de huitaine. Le Crédit
industriel et commercial accuse un nouveau progrès
à 1,207, contre 1,200; le conseil proposera un divi-
dende de 43 fr. 75 net par action entièrement libé-
rée, et de 25 francs net par action libérée de 125
francs contre respectivement 36 fr. et 21 fr. net l'an
dernier. La Banque nationale de crédit s'inscrit'à à
796 au lieu de 809.
Comme nous le disons plus haut, les banques d'af-
faires ont subi des réalisations assez importantes
la Banque de Paris et des Pays-Bas termine à 1,690,
venant de 1,800; la Banque de l'Union parisienne
à. 1,055, venant de 1,190.
Le Crédit commercial de France cote 755 au lieu
de 770, et le Crédit -mobilier français 550 au lieu de
568. La Société marseillaise gagne une petite frac-
tion à 560. la Banque transatlantique vaut 326 au
•lieu de 334; le dividende de l'exercice 1923 sera,
maintenu à 20 francs. La Banque privée n'a pas va-
rié à 2Ô8.
Dans le gtoupo des sociétés immobilières, la
Rente foncière a été largement réalisée de 3,800
à 3,399; rien n'est venu confirmer les bruits que
nous avons rapportés la semaine dernière con-
cernant une répartition éventuelle des bénéfices
supplémentaires laissée par la vente ds l'hôtel'
Scribe.
La Foncière lyonnaise s'inscrit comme dernier
cours à 1,140, au lieu de 1,150.
Dans le groupe des banques étrangères, la Ban-
que ottomane a réactionné de 970 à 92>û; les né-
gociations en vue de sa transformation en ban-
que d'Etat seraient en bonne voie; on dit que le
gouvernement d'Angora serait disposé à sous-
crire 50 0/0 du capital du nouvel établissement.
La Banque nationale du Mexique paye son tri-
but l'ambiance et revient de 805 à 752; la Ban-
que te Londres et de Mexico n'a pas varié à 350,
son. dernier cours de huitaine.
L» détente' sensible des devises étrangères, con-
juguée avec l'augmentation des couvertures pour
le* opérations à terme, a eu une grosse réper-
««ssion sur les valeurs internationales. Le Cré-
dît foncier énuvtien esl en résf eeeiou à 2,123 Te-
-–̃ ̃ ̃ ̃
nant de 2,350. Le Crédit foncier franco-canadien
vaut 3,998 au lieu de 4,445; le conseil étudierait,
dit-on, un projet de répartition extraordinaire qui
permettrait d'attribuer 500 francs à, chaque ae*
tion. •
Lo Sues, dont la hausse avait été par trop wm
pide, a perdu une bonne partie de l'avaniee ae-<
quise; il termine, en effet, à 11,800, après ii,7§0*
venant de 14,350, il y a huit jours.
Les valeurs de navigation accusent égatonent
un recul plus ou moins sensible les Chargeurs
réunis à 552, contre 335; la Compagnie générale
transatlantique à 194, contre 207. Les Message-
ries maritimes, qui avaient dépassé 300, clôtu-
rent à 262, au lieu de 254 à huitaine écoulée; on
annonce que les résultats de l'exercice 1923, dtëft-
citaires, m> permettraient pas l'attribution d'un. dt*
vidi&nde.
Nos valeurs de chemins de for font preuve d'ex-
eeWentes dispositions. 'L'Est est sans changement
à à. 890; le Paris-Lyon-Méditerranée cote 1,130
contre 1,160; lie Midi s'avance à 899 contre 891; lej
Nord à 1,375 contre 1,372; l'Orléans à 1,048 coq*
tre 1,000.
L'action Santa-Fé perd du terrain à 800, contre
835. L'action Voitures à Paris revient de 1,325 U
1,230; le dividende de l'exercice 1923 sera main-«
tenu' au même taux que précédemment.
Les valeurs d'électricité montrent un grand fond
de résistance. La Parisienne de distribution se
traite à 865, au lieu de 900. La Compagnie gêné-*
raie d'électricité, qui s'était avancée jus qu'à, i,7âO,
revient à 1,575; elle était à 1,658 il y à huit jours.
La Thomson-Bouston passe de 795 à 752; l'Eleç*
tricité de Paris a conservé, à 1,100, son avance pré-»
cédente.
La part de fondateur de la Société nantaise
d'éclairage et de force par l'électricité poursuit de
façon régulière sa marche en avant elle termine
à 1,701, après 1,714, contre 1,695; l'action priyiléV
giée est également en bonne tendance à 392, aprè$
400.
L' Energie électrique du littoral méditerranéen
reste bien tenue à 585. L'action Gaç et Eaux si ti
perdu du terrain à 1,040, contre 1,180. ÛElectricité,
et Gaz du Nord a perdu 15 points à 430..
Les prises de bénéfices se sont poursuivies su$
les actions Gaz pour la France et l'étrangev.. i
elles cotent 800 au lieu de 886.
Les valeurs- métallurgiques sont restées bien- te-
nues dans l'ensemble en raison de la situation sa-
tisfaisante de notre industrie. Denain-Anzin est
en bonne tendance à 2,650 au lieu de 2,700; Se-
neUe-Maubeuge a progressé de 1,710 à 1,770. Les
Constructions mécaniques françaises _(J0ail) se
maintiennent à 819. La Franco-belge de matériel
de chemins de fer est un peu moins ferme à 1,4.90
contre 1,526. Les Aciéries de Longwy sont recher-
chées aux environs de 1,300, .̃ x
Les Etablissements Sclinetder et Cie cotent 1,750,*
Les charbonnages' français ont été défavorable-
ment influencés par lesvariations des changes; ce-
pendant les conditions d'exploitation de nos compa-
gnies restent très favorables. Lens revient de 465
à 440; Courrières de 683 à 655; Bruày de 2,963 à
2,895; la grosse coupure Liévin de 10,150 à 9,540,
Les métaux ont été, cette semaine, plus irrégu*
liers. Les valeurs intéressées ont, en conséquence,;
subi des dégagements assez importants, qu'ont ac-
compagnés des ventes à découvert. Le Rio-Tinto,
recule sensiblement à 3,175, contre 3,530 la se-
maine dernière. Le Boléo est ramené de 767 à
7iO, et la Tharsis de 438 à 366.
La Penarroya paye également son tribut à là
baisse en s'inscrivant à 1,405 contre 1,550 et lQ
Platine à 885 contre 975: les transactions restent
toutefois animées sur ces titres, principalement
sur Penarroya.
La De Béer s, qui avait dépassé un moment té
cours de 1,300, clôture à 1,206 contre 1,275; à Lon-
dres, on a mis de nouveau en circulation le bruit
d'une répartition possible aux actions ordinaires.'
Le recul de la livre et la perspective d'un dé--
gonflement plus accentué des changes en général
mettent le désarroi dans le compartiment dep
mines d'or, où la. Randmines revient de 302 50 à
296, et dans celui des valeurs de caoutchouc^
Padang est offerte à 435 contre 473, et la Fingçi-l
cière des caoutchoucs à 210 contre 232. '̃
Les valeurs de pétrole ont conformé leur allure
à l'ambiance générale. Toutefois, la Royal Dutch
parvient à se maintenir à 38,200 sur des achats
pour compte hollandais, dit-onv u
Les groupas roumain; galicien et riissë .oint éîjS
attaqués par le découvert. La Steaua française
revient de 640 à 590.
Malgré la fermeté des prix de la denrée, les
valeurs de sucre n'ont pas été épargnées la Say
est en régression de 3,320 à 3,160; les Sucreries
d'Egypte do 1,629 à 1,480 pour les actions et de
2,465 à 2,2©0 pour les parts.
Parmi les valeurs diverses, 3a Dynamite centrale
reste sur son ancien cours de 730. Le dixième Kali
Sainte-Thérèse s'est avancé de 2,620, à 3,300 pour
clôturer à 2,845. Péchiney a été réalisé jusqu'à
1,075, venant de 1,185. Gafsa abandonne près de cent
points à 1,050. Pathé-Cinéma s'inscrit à 675 au
lieu de 700. L'action Gaveau et Cie demeure à 73p«
Le conseil de la Banque de l'Algérie a très heureu-
sement rappelé dans son rapport à l'assemblée
des actionnaires, tenue le 29 novembre dernier
ies considérations générales par lesquelles se ter-
minait le rapport précédent. Après avoir constaté
la situation parfaitement saine de la banque et
montré que nos possessions nord africaines était
moins éprouvées par la crise qui sévit sur le
monde entier que beaucoup d'autres pays plus
riches et plus anciens, il ajoutait « Une ou deux
bonnes récoltes agricoles suffiraient à le rendre
plus prospère qu'il ne l'a jamais été. Nous vous
engageons à avoir confiance dans l'avenir. »
Les événements ont démontré la justesse de
cette vue optimiste. Après un premier semestre;
languissant, une récolte de céréales, dans l'ensem-
ble abondante et très supérieure aux besoins lo-
caux, est venue rétablir la situation. D'autre part,
une hausse notable du prix des; vinsj -survenue ai
la veille des récoltes, a ouvert des espérances d'é-
coulement du produit, soit à la consommation, soit
à la distillerie, dans d'excellentes conditions.
L'exercice s'est donc terminé beaucoup plus fa.
vorablement qu'il n'avait commencé, et à Tatpnié
du premier semestre faisait place, au cours du se-
cond semestre, un courant d'affaires très intense.
Le volume des escomptes et des agios qui en est
le reflet passait respectivement du premier se-
mestre au second de 1,522 millions et 9,983,000 ft»,
à 2,721 millions et 15,32-8,000 francs. ·
Le succès de l'emprunt de 361 millions du gou.
vernement d'Algérie en mai dernier, par l'empres-
sement avec lequel il a été souscrit, démontre
avec quelle rapidité pouvait s'effectuer la recons-
titution des réserves de disponibilités et se ré-
tablir une élasticité financière que deux années
de récoltes médiocres avaient à peine entamées.'
La Tunisie a été comme l'Algérie, éprouvée pat!,
la disette. Mais sa mise en valeur plus tardive ne
lui a pas permis de constituer des réserves As,
fortune mobilière aussi importantes que l'Algérie»
Les Italiens, qui y sont en nombre considérable,,
ont l'habitude d'expédier dans leur pays d'origine
les gains qu'ils réalisent, au lieu de les affectée
sur place à l'intensification de la production. Sa
situation, sous l'influence de circonstances éco-
nomiques plus favorables, s'est largement amélio-
rée.
Le Maroc a été moins bien partagé. La crise
continue. Appuyé sur l'Algérie il obtiendra quand
il le voudra, de. cet heureux voisinage, les moyens
de développer ses richesses naturelles.
Cette prospérité de l'Afrique du nord s'est traA
duite pour la banque, par une progression très
nette des opérations d'escompte et d'encaissement,
comme le montre la tableau suivant, dans lequel
-LES NOUVELLES.
DE LA BOURSE ET DE LA BANQUE
QUOTIDIEN ÎS 20-22, RneRicher
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