Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-09-11
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 11 septembre 1907 11 septembre 1907
Description : 1907/09/11 (Numéro 16880). 1907/09/11 (Numéro 16880).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
tS TEMPS. 11 septembre IWr
service, de se livrer des occupations autres que celles
intéressant le service de la société. •:̃••_•.
Le bruit ayait côùni que ja compagnie du gaz de
la banlieue aurait, pour remédier, le cas échéant, à
une insuffisante production, demandé à la Compa-
gnie parisienne du gaz son -concours qui lui aurait
été accordé. j • ̃ ̃,
Inquiet de cette intervention, le comité de grève
s'était décidé à aviser la fédération des gaziers dont
le bureau fut convoqué d'urgence à la Bourse du
travail de Paris.
A l'issue de la eowfèTence qui a eu lieu hier soir
l'ordre du jour suivant à été adopté `
Le comité fédéral, réuni extraordinairement le 9
Septembre, au sujet de la grève des gazîers de laban-
lieue, après examen des'faits, décide d'intervenir au-
près de la compagnie et d'aider à la solution du oonflit
par tous les moyens en son pouvoir.
Le comité décide qu'à cet effet une démarche sera
tentée demain matin, 10 du courant, par le bureau fé-
déral auprès de la direction de Gennevilliers.
Les délégués sont MM. Mignac, des employés,
secrétaire" général de la fédération; Bienner, des
ouvriers, secrétaire général adjoint; Euvrard, des
ftllumeinrs, trisjuioi; ot Rovorsat, d<>3 employés, ar-
chiviste..
En réponse aux allégations formulées dans l'après-
midi d'hier à la réunion des grévistes, on nous
affirme au siège de la compagnie que malgré la
pression exercée sur eux, les allumeurs ne songent
nullement à cesser le travail, et que le mouvement
gréviste est de plus en plus en décroissance.
Ce matin, soixante chômeurs sont "venus à l'usina
de Gennevilliers demander à reprendre le travail
ce nombre, nous dit-on, aurait été bien plus élevé
si l'on n'avait attendu les résultats de l'entrevue
que les délégués de la fédération des gaziers doivent
avoir aujourd'hui, ainsi qu'on l'a vu d'autre part,
avec les représentants de lacompagnie.
ÎLE SYNDICAT INTERCOMMUNAL
Le syndicat intercommunal, qui d'après les trai-
tés de concession doit veiller à l'observation des
clauses relatives à la situation du personnel et dont
sious avons déjà donné la composition, s'est préoc-
cupé du mouvement actuel.
Les membres ont été convoqués à une réunion qui
sera tenue demain dans l'après-midi.
M. Calmus, maire de Gentilly membre du syn-
dicat intercommunal, s'est rendu hier à l'usine de
Gennevilliers, accompagné d'un technicien. Il a pu,
étant lui-même de la partie (c'est un ancien employé
du gaz). se rendre compte de l'état de la production
il communiquera à ses collègues les constatations
qu'il a faites.
On se plaindrait dans certaines communes de la
diminution de la pression du'gaz. C'est ainsi qu'à
Groslay, une protestation, qui a réuni plus de deux
cents signatures, a été rédigée sur l'initiative d'un
conseiller municipal.
ARRESTATIONS
Quelques incidents se sont produits dans la soirée
d'hier. Le plus marquant est celui qui a amené l'ar-
restation d'un des chefs du mouvement, M. Gouny.
secrétaire général du syndicat du gaz, un des qua-
tre employés congédiés dont les grévistes deman-
dent la réintégration.
Vers huit heures, M. Goupy se présentait à l'u-
sine il était porteur de registres quiavaient disparu
des bureaux. Le directeur du personnel, M. Fillot,
requit les gendarmes et fit arrêter M. Goupy, qui
fut conduit.au commissariat de police d'Asnières.
Au commissaire de police qui l'interrogi-ait, M.
Goupy déclara qu'il avait trouvé ces registres par
terre dans la rue à Epinay et qu'il avait cru
devoir les rapporter à la compagnie. Dans ces con-
ditions, il ne s'expliquait point son arrestation. 11
était d'ailleurs remis en liberté à onze heures du
soir..
Deux autres arrestations ont été opérées celle
à'un ouvrier congédié depuis environ quatre mois,
nommé Bouton, pour outrages aux agents, et celle
de la femme d'un gréviste, arrêtée pour avoir bous-
cnlé la femme d'un camarade non gréviste, qui por-
tait des provisions à son mari.
LA RÉUNION DE CE MATIN
Les grévistes ont tenu une réunion ce matin à-
Epinay. Elle était présidée par M. Lamarche, em-
ployé de la section de Malakoft, lequel a annoncé à
ta réunion que la compagnie venait de le congéaier.
Hier un de ses chefs lui en a apporté la nouvelle.
M. Lamarche ajoute qu'au moment où il a quitté la
section, les gendarmes et les agents présents ont dû.
fermer les portée pour ompecrier ses camarades de
le suivre.
Un autre orateur affirme que M. Calmus, membre
du synaicat intercommunal, a constaté hier l'in-
suf/isance absolue de la production du gaz. D'ail-
leurs, ajoute-t-il, la compagnie a fabriqué la nuit
dernière du gaz à l'eau, contrairement aux prescrip-
tions du cahier des charges. Tous ces faits, et bien
d'autres encore, seront portés à la connaissance des-
membres du syndicat intercommunal par une délé-
gation de grévistes. w
Un autre orateur a été acclamé quand il est venu
annoncer que les ouvriers gaziers cie la Compagnie
parisienne allaient intervenir pour leur faire obtenir
satisfaction.
Les grévistes tiendront cet après-midi une réu-
pion à laquelle Je docteur Mesher, député de la 3e
firconscription de Saint-Denis, a promis d'assister.
La grâce de Soleilland
et sa conversion au protestantisme
Nous avons essayé hier, à la préfecture de police,
ie recueillir quelques éléments nouveaux relative-
fcentà-la situation de Soleilland
J'ignore absolument, nous a dit un haut fonctionnaire
te l'entourage de M. Lépine actuellement en congé
fi Soleilland sera ou non exécuté. Ce sont les six mem-
bres de la commission des grâces qui, comme vous le
savez, auront tout d'abord à se prononcer sur ce point.
Or, ils sont, en ce moment, absents de Paris. Ils peu-
vent, néanmoins, se réunir d'un moment à l'autre.
Certes, le président de la République, aux termes delà
Constitution, a toujours le droit de se prononcer dans
un sens ou dans l'autre. Toutefois, je ne crois pas que
les prédécesseurs de M. Fallières aient jamais pris une
décision opposée à celle de la commission. Ils se sont
contentés, jusqu'à présent, de la confirmer en dernier
ressort.
Il est hors de doute qu'un immense mouvement de
réprobation s'est manifesté (à Paris comme en pro-
vince, mais surtout à Paris) contre l'assassin de la pe-
tite Marthe Erbelding et pour le rejet du recours en
grâce. Ce mouvement s'affirme quotidiennement par
les nombreuses communications qui nous parviennent
à la préfecture de police. Hier encore, je recevais une
fEULJ'E.T~~TETF~M DU ijLC1UP5
DU 11 SEPTEMBRE 1907
Causerie scientifique
SCIENCES APPLIQUÉES
̃La soie artificielle et ses divers procédés de fabrica-
tion les nitrates de cellulose et les celluloses cu-
proammoniques le crin artificiel et le cheveu arti-
ficiel. Extincteur chimique automobile permettant
de maîtriser les débuts d'incendie (fig.). Dispositif
annexe des machines à fabriquer le carton permet-
tant de produire du carton d'épaisseur variable (fig.).
-Les bateaux-amphibies: le canot-voiture de M.
Ravaillier (fig.).– Tender-condenseur deM. Frédéric
Fouché permettant la condensation de la vapeur
d'échappement des locomotives (fig.).– Les nouveaux
filaments de lampes électriques à incandescence
les filaments de wolfram et de titane leur prépara-
tion. Comment on peut tenter d'éloigner les mou-
ches des chambres à coucher.
L'industrie de la « soie artificielle », qui parut si
étonnante au début, a pris une réelle importance.
La. « soie de Chardonnet type principal de toutes
les soies à base de nitrocellulose, est homogène de
composition, se teint bien, et donne par l'assembla-
ge des brins, ctes moulinés, des retors, des cablés,
des cordonnets, qui peuvent être employés comme
fils à broder. Les tissus d'ameublement etdîvers
tissus de passementerie sont confectionnés actuelle-
ment en grande partie avec cette soie, qui a acquis
une grande place sur le marché.
Les soies à base de celluloses cuproammoniacales
Bont aussi remplies d'avenir. Il s'agit de cotons pu-
rifiés par des lessivages et des chlorages que l'on
dissout au moyen d'une dissolution de cuivre dans
l'ammoniaque c'est le réactif classique de Schweit-
zer. Il agit d'autant mieux que l'on a eu soin aupa-
ravant de « merceriser » la fibre, c'est-à-dire d'étirer
les fils à travers une lessive de soude, de les laver
et de les passer légèrement à l'acide.
Nous ne pouvons entrer ici dans des détails opé-
ratoires. Constatons seulement que les soies de
celluloses cuproammoniacales sont très brillantes,
se teignent bien et ont des propriétés analogues
à celles, justement appréciées, du coton mei cerise.
Il y a mieux encore. On peut fabriquer, à l'aide de
ces solutions, en pratiquant les formules indiquées
par divers brevets, des crins artificiels brillants et
résistants, susceptibles d'entrer en concurrence pour
diverses applications avec le crin de cheval. Ainsi,
en tressant les fils de crin artificiel, on obtient des
ganses avec lesquelles on confectionne d'agréables
chapeaux.
Finalement, avec une fabrication très soignée de
cette cellulose, on obtient les cheveux artificiels
susceptibles de remplacerles cheveux naturelsdans
la coiffure. D'une part ces cheveux artificiels coûte-
ront moins chijr que les cheveux naturels, d'autre
part ils seront incontestablement plus aptes à con-
lettre d'un habitant de Montmartre qui mettait à notre
disposition, dans ce quartier, un hall tout à fait.favo-
rable à l'exécution de l'assassin. Un autre nous offre
un ponton d*ùne large supertlcie. L'exécution aurait
lieu enSeine et la foule, nous fait-on remarquer, pou-
vant se grouper aisément sur les. deux rives du fleuve,
la peine capitale serait ainsi entourée de la plus large
pjijjlicité. -̃
Tout.cela traduit évidemment dans l'opinion publi-
que un certain mouvement de nervosité que les jour-
naux il faut bien le dire ne font rien pour en-
rayer. En tout état de cause, et sans quil me soit per-
mis de vous fournir des éléments nouveaux sur la
matière, je crois que la question sera solutionnée à
brève échéance, tout au moins par la commission des
grâces.
TJn'nnmmé Gavary, qui a été le compagnon de
cellule do Soleilland à la Santé, a été mis en liberté
hier. A l'en croire, Soleilland aurait, dans ces der
niers temps, manifesté des sentiments de haine
contre sa femme. Il aurait dit à Gavary
Tu vas aller trouver ma femme et tu lui demande-
ras qu'elle m'envoie de l'argent cinquante francs, si
c'est possible. Tu l'accompagneras ensuite à la poste
où lu t'assureras que le mandat est bien parti1. Puis
tu lui feras sou affairé. Juliet'e m'a complètement dé-
laissé depuis le jugement qui me condamnait àlapeine
de mort. Je veux me venger. Je désire par-dessus tout
qu'elle n'élève pas mon flls Camille. Quand tout sera
flnVtu m'enverras un mot pour me faire savoir com-
ment les choses se sont passées. Ah 1 liens, je ne
demanderais que quarante-huit heures de liberté pour
avoir le temps de me débarrasser d'elle 1 Deibler
pourrait ensuite m'en faire autant. Je mourrais con-
tent.
Gavary raconte encore que lors de son ingénient,
pendant son séjour à la Conciergerie, Soleilland se
serait converti au protestantisme sur les instances
d'une dame L. habitant Asnières, conversion où
la foi n'aurait joué qu'un bien petit rôle. Soleilland
aurait, à ce sujet, tenu à son compagnon de cellule
le propos suivant:
Les catholiques ne m'auraient rien donné. Le=î pro-
testants se sont intéressés à moi et m'ont promis de
me venir en aide. Voilà pourquoi je m» suis converti.
Dans le fond, je m'en moque absolument.
Dans le but de nous renseigner directement ar-
près du pasteur protestant qui aurait accompli cette
conversion nous nous sommes rendu chez M. Ar-
boux, aumônier des prisons de la Seine.
M. Arboux est en congé régulier les pasteurs et
les aumôniers obtiennent, tout comme les fonction-
naires, leur congé du préfet de la Seine- et il villé-
giature depuis quelques semaines dana une région
peu éloignée de Paris. Mais nous avons appris, au
consistoire protestant, qu'il venait à Paris plu-
sieurs fois par semaine, précisément pour visiter
Soleilland à la prison de la Santé.
Enfin nous avons pu joindre une personnalité du
milieu pmtostant que sa situation met à même
d'être exactement renseignée
La conversion de Soleilland, nous a-t-il dit, quel
grand mot Je crois que si vous aviez pu voir le pas-
teur Arboux, qui est aumônier des prisons depuis
trente ans, et dont l'esprit libéral est bien connu dans
les hôpitaux et dans les maisons pénitentiaires, je
crois que le pasteur Arboux serait le premier à protes-
ter contre cette interprétation de son rôle. La vérité
est que depuis le commencement de sa détention le
pasteur Arboux visite régulièrement Soleilland à la
prison. C'est Soleilland lui-même qui l'a fait demander.
Vous n'ignorez pas en effet que le règlement des pri-
ions interdit aux aumôniers et aux pasteurs de visiter.
un prisonnier si celui-ci ne manifeste pas le désir de
le recevoir. Le pasteur Arboux adonc eu fréquemment
des entretiens avec Soleilland.
Je crois que celui-ci n'y trouve pas d'autre avantage
que de causer de temps en temps avec un homme
doux et paternel et de rompre ainsi la monotonie de la
prison. D'après ce que j'ai entendu dire par les per-
sonnes qui l'ont approché pendant son procès, So-
leilland est un homme réservé, et je serais fort surpris
que le pasteur Arboux prétende avoir vu clair dans le
fond de son cœur.
Mais vous savez que l'abbé Fortier, l'aumônier
catholique, a déclaré qu'il avait commencé par s'occu-
per des intérêts spirituels de Soleilland, dont il avait
même reçu la oonfession, et que c'est au moment où le
prévenu fut transféré à la Conciergerie que les pro-
testants manœuvèrent auprès de lui pour lui faire
abandonner .la fei catholique L'abbé Fortier précise
lui-même
« Il reçut donc une lettre d'un personnage politique
dont j'ignore le nom, lettre dans laquelle on le plai-
gnait beaucoup et ou on l'engageait fortement à
chercher des consolations dans la religion protestante.
Son correspondant l'assurait même qu'au cas où il se-
rait condamné à mort, il s'entremettrait pour lui éviter
ce rigoureux châtiment de son crime.; •»
Et l'abbé Fortier ajoute « C'est à quelque temps de
là que M. de Pressensé, président de la Ligue des
droits de l'homme, écrivit au président de la Répu-
blique pour lui demander la grâce du condamné. u
II est triste, nous répond notre interlocuteur, de
voir les passions politiques mêlées à d'aussi graves
aff aires qui devraient être sacrées puisque la vie d'un
homme est en jeu.
11 est vrai que Soleilland a cessé de; voir l'aumûnier
catholique pour ne plus voir que le pasteur Arboux.
Mais l'abbé Fortier qui a près de quatre-vingts ans, je
crois, et qui par conséquent a une longue expérience
de ces choses, sait bien à quel sentiment a obéi le con-
damné. Ce n'est pas un mystère pour ceux qui l'ont
approché avant et pendant le procès que Soleilland,
comme certaines gens du peuple, a l'horreur du cos-
tume ecclésiastique et n'a que méfiance pour le prêtre.
Ce sentiment est tout à fait injuste, et je suis le pre-
mier à le dire, mais enfin il existe et il animait Soleil-
land.
Quant à la lettre d'une personnalité politique à So-
leilland, c'est une calomnie imbécile et maladroite.
L'abbé Fortier s'est certainement trompé, ou bien on
s'est joué de lui. En effet, l'aumônier catholique pas
plus que le pasteur protestant ne connaît la cor-
respondance du condamné. Comment donc l'abbé For-
tier aurait-il eu connaissance de cette lettre? Notez
qu'il en ignore l'auteur, ce qui est au moins singulier.
Non, c'est une calomnie, simplement. Quant au rôle de
M. de Pressensé dans cette affaire, je n'ai pas à le ju-
ger mais il faut avoir la bor.ne volonté de se trom-
per pour croire qu'entre les milieux religieux protes-
tants et M. de Pressensé, il y ait quelque rapport.
Aussi bien, sur cette affaire, on ment et on invente
à plaisir. Le public s'étant passionné, bien qu'il y ait
vingt autres affaires aussi, sinon'plus abominables, la
presse tient à honneur d'alimenter sa curiosité. Je puis
vous affirmer que l'histoire de son testament, celle de
son divorce, celle de son suicide, que tout cela est faux,
archifaux.
Mme Soleilland, comme le directeur do la Santé
l'a dit et comme vous l'avez publié, n'a pu faire pas-
serà son mari ni entrecôte ni poignard. Il est d'ail-
tenter les personnes délicates que le cheveu prove-
nant d'une autre tête inquiétait toujours un peu.
Nous pensons donc que les chimistes qui ont décou-
vert ce procédé recevront des compliments.
Lorsque l'on parla tout d'abord du « bateau am-
phibie » pouvant rouler sur le sol et continuer sa
Les bateaux amphibies
le canot-voiture de M. Ravaillier.
route en s'immergeant dans l'eau avec une majesté
de cygne, cette conception fit l'effet d'une aimable
exagération scientifique.
Pourtant, il ne faut douter de rien si l'on consi-
dère l'habileté actuelle de nos automobilistes et de
nos mécaniciens. M. Ravaillier, avec le concours de
M. Gustave Pitre, architecte naval de Maisons-Laf-
btte, a parfaitement réalisé et expérimenté, il y a
quelque temps, le canot-voiture. Il mesure cinq
mètres de longueur et peut emporter quatre per-
sonnes à son bord ces dimensions pourront d'ail-
leurs être augmentées. Mû par un moteur à essence
de douze chevaux, ce bateau amphibie roule sur
terre comme une automobile ordinaire à la vitesse
de 35 kilomètres à l'heure dans l'humide élément,
il embraye son hélice et fait 9 kilomètres à l'heui e.
Ce petit navire doit aborder autant que possible
les rivières et les laça, et surtout en sortir, en choi-
sissant des pentes qui ne soient'pas trop raides.
Jusqu'à 15 0/0 de pente, si le terrain est dur, il peut
émerger en utilisant la simple adhérence de ses
roues motlices au delà il se hale au moyen d'un
petit treuil mécanique en prenant un point fixe à
terre sur un arbre ou sur une ancre. Il possède une
pompe d'épuisement, une bouee et une paire d'avi-
rons destinés à remédier à la fâcheuse panne nau-
tique qui serait la conséquence de l'an et du mo-
teur.
Est-ce à dire que les futures escadres de cuirassés
et de croiseurs seront conçues d'après ce système et
qu'on les verra, arrivant sur roues, de plein fouet,
par la route nationale, traverser la Manche bu la
Méditerranée? Assurément non, et ce n'est pasceque
vise Fauteur de cette combinaison automobile: il a
voulu faire un petit yacht de plaisance à deux fins,
original, et il y a agréablement réussi.
Le grave inconvénient du tender, fidèle compa-
gnon de la locomotive à laquelle le relie le gros bi-
beron que l'on nomme « injecteur Giffard », c'est
d'obliger la locomotive à s'arrêter pour renouveler
la provision d'eau vaporisée.
Cela va bien encore dans les réaiona où les misas
leurs certain qu'elle n'à pas revu son mart depuis la
dernière séance de la cour d'assises, où elle a eu l'atti-
tudeque vous savez.
Mais pour revenir à l'intervention d'une personna-
lité politique dans cette aflaire,.notez que ce n'est pas
depuis le jour où Soleilland fut interné à la Concierge-
rie avant d'être conduit à la cour d'assises que le
condamné reçoit un pasteur protestant, mais bien de-
puis le début de sa prévention.
En résumé, Soleilland reçoit le pasteur Arboux,,eu-
mônier des prisons, parce, qu'il en a manifesté lui-
même le désir..
Académie des sciences
Les eaux du sous-sol en pays basque. M. Martel
.adresse une note sur les abîmes et les gorges du
pays situé au sud de Mauléon» II signale que les
canons de Cacaouette, de Holcarte, ;a'Qlhado sont
des merveilles .naturelles. Leurs cavernes souter-
raines sont en relation avec des abîmes atteignant
jusqu'à 150 mètres de profondeur. Les nouvelles ob-
servations de M. Martel confirment les remarques
qu'il a publiées depuis plus de vingt and sur l'mé-
galité de la température de l'eau- dans l'intérieur des
roches et sur la diminution progressive des quan-
tités d'eaux absorbées par le sol. Cette diminution
aboutira d'après l'auteur a la dessiccation complète
de l'écorce terrestre.
Les roches phonolitliiques d'Auvergne. M. La-
croix dépose une note relative à l'origine des pi-
tons phonolithiques'd'Auvergne. D'après lesconclu-
sions de l'auteur, ces pitons sont des formations
d'origine profonde qui ont été mises à nu par éro-
sion. ̃
L'élevage des turbots. M. Edmond Perrier, après
avoir rappelé l'insuccès des tentatives faites pour
réaliser l'élevage des turbots, dépose une note de
M. Anthony dans laquelle l'auteur annonce qu'il est
parvenu à faire vivre les jeunes turbots nés en vi-
viers au delà d'une certaine période critique qu'ils
n'avaient pu franchir jusqu'ici.A lavérité, tes jeunes
turbots de M. Anthony sont morts postérieurement,
par suite d'un accident survenu dans le fonctionne-
ment des viviers, mais on peut considérer le pro-
blème de l'élevage comme résolu.
L'élevage des jeunes hippopotames nés en captivité.
M. Edmond Perrier dépose ensuite une note-de
M. Trouessart relative aux causes de la mort du
jeune hippopotame du Muséum. Cet animal avait,
peu après sa naissance, subi de violentes contusions
occasionnées par des coups portés par sa mère pour
l'empêcher de s'approcher d elle. L autopsie a mon-
tré qu'il avait succombé à une myocardite elle a
prouvé, par l'examen du tissu graisseux, que jusqu'à
sa mort le jeune animal s'était bien nourri. L'ele-
vago en captivité est donc certainement pussible;
un second essai pourra être tenté dans quelques
mois au Muséum.
Influence de la lumière sur les végétaux. M. G.
Bonnier résume un travail de M. Ricome, maître de
conférences à la faculté des sciences de Lille, relatif
à l'influence de la lumière sur le développement des
plantes. Cette influence est faible sur la forme des
fleurs, sur-les fruits et les graines. Cette résistance,
de la fleur et de la graine aux influences extérieures
justifie le mode de classification des plantes qui est
fondé surtout sur ces parties du végétal dont les
caractères se maintiennent constants.
®
FAITS DIVERS
LA TEMPÉRATUHB
Bureau central météorologique
Mardi 10 septembre. La pression barométrique
s'abaisse généralement; toutefois elle est encore élevée
sur presque tout le continent et supérieure à 7«0mm.
sur la mer du Nord et l'Allem igné.
Des dépressions continuent à passer dans l'extrême
nord (Boao 755 mm.).
Le vent est faible des régions est, et la mer belle sur
nos côtés.
Des pluies sont tombées dans l'extrême nord de
l'Europe; en France, la sécheresse continue.
La température s'est abaissée sur l'ouest et le centre
du continent. Ce matin, le thermomètre marquait 7° à
Arkangel, 12» à' Paris, 1G» à Clermont, 1«» à Toulouse,
23° à Alger, et dans les stations élevées, 14° au puy de
Dôme, 13° au mont Aigoual, 6° au pic du Midi.
Lès maxima d'hier ont été de 34° à Biarritz et à Li-
moges, 33° à Bordeaux, 32° à Toulouse, 31° à Lyon.
En France, un temps beau et chaud est-encore pro-
bable.
a Paris, hier, la température moyenne, 19O4, a été
supérieure de à la normale (15°4).
A la tour Eiffel. maximum 22°7 le 9 septembre à
3 h. du soir; minimum lu«5 le 10 à 7 h. du matin.
Observatoire municipal (région parisienne!
Continuation du régime de ciel beau, mais légère-
ment brumeux le matin par vent modéré d'entre nord
et nord-est.
La température encore supérieure de 4° à la nor-
male pour la journée d'hier, fraîchit un peu aujour-
d'hui et les minima Rabaissent à 19".
La pression barométrique décroît très lentement; à à
midi, elle accuse 767 mm. 8.
DANS LES MUSEES. Le musée de l'Union centrale
des arts décoratifs vient de faire, au prix de 80,000
francs, une importante acquisition d'étoffes, velours
et soie, du haut moyen âge, du moyen âge et de la
Renaissance, qui complètent aujourd'hui les collec-
tions si intéressantes qu'elle possédait.
Quelques « doubles ont été cédés au musée des
Tissus de Lyon.
D'autre part, on annonce que l'impératrice Eu-
génie vient de faire don à co même musée de la col-
lection des dessins en couleurs qu'elle avait fait exé-
cuter par différents artistes pour la décoration de
ses appartements privés, au palais des Tuileries.
Elle y a joint une boiserie de l'ancien château de
Bercy, détruit lors de la construction de la ligne de
Vincennes.
d'eau sont faciles et rapprochées, mais dans les pays
chauds et secs où les stations sont fort espacée», le
train doit parfois remorquer des wagons chargés
d'eau pour s'alimenter. Il en est de même dans les
régions où l'on ne peut employer que des eaux d'a-
limentation préalablement épurées si l'on veut évi-
ter un encrassement fâcheux des chaudières par les
dépôts de sels chimiques.
Pourquoi donc ne pas appliquer aux machines de
locomotives le principe de la condensation qui réus-
sit si bien pour les machines fixes et pour celles des
navires?
On y a bien songé. Mais en ce qui concerne les lo-
comotives, cela n'est point aisé. Peut-être cependant
les radiateurs, dont les moteurs d'automobiles se
trouvent si bien, permettront-ils d'heureuses solu-
tions du problème. •
En voici une de ce genre qui a été proposée tout
dernièrement par M. Frédéric Fouché, ancien élève
de l'Ecole centrale, d'après l'intéressant principe de
ses aéro-condenseurs bien connus.
Son tender-condenseur est un aéro-condenseur à
surfaces, dont les éléments sont constitués par des
plaques creuses ondulées, formées de deux feuilles
de tôle assemblées par leurs bords, convenablement
entretoisées et laissant entr§ elles un espace dans
lequel circule la vapeur.
Le tender porte 8 batteries de 50 éléments conden-
seurs disposés de cette façon la condensation
s'opère sous l'action d'un courant d'air aspiré sur
les côtésdu véhicule, au travers des plaques, etrejetô
sur la toiture par un ventilateur à ailes en hélice, à
axe vertical, lequel est placé dans le couloir cen-
tral.
Un appareil de ce genre peut, d'après les expé-
Tender-condenseur de M. FrédéricFouché, porméttant
la condensation de la vapeur d'échappement des
locomotives.
Légende:
AA, batteries de plaques métalliques creuses ondu-
lées dans lesquelles se fait la condensation de la
vapeur.
BB, panneaux démontables canalisant l'air.
C, petit moteur à vapeur actionnant le ventilateur.
D, caisse à charbon.
E, caisse à eau.
riencps faites, condenser au maximum, par heure,
2,500 kilogrammes de vapeur. La poids de l'appareil
est sensiblement celui d'un tender ordinaire chargé
̃ d'un approvisionnement d'eau pour trois heures dé
marche; l'économie de combustible est de 12 à 14
pour cent.
Ce sont là des résultats mu méritent d'attirer l'at-
Les propositions deM.. Hamard, dans le rapportsur
les mesures à prendre pour la conservation de nos
chefs-d'œuvre, dontnous avons retracéhierles gran-
des lignes, ont déjà reçu un commencement d'exé^
cution. Une cinquantaine d'agents en bourgeois,
prêtés à la direction dus beaux-arts par le service
de la Sûreté, ont commencé leur service de surveil-
lance dans les salles a'exposition de nos musées. Ils
conserveront ces fonctions jusqu'à l'époque où aura
été créée la brigade spéciale dont nous avons parlé.
C'est parmi ies anciens inspecteurs de la Sûreté
que les agents de cette brigade seront très probable-
ment recrutés.
ARRESTATIONS. Des inspecteurs du service de la
Sûreté ont procédé, ce matin vers cinq heures, à
l'arrestation d'un jeune rôdeur de vingt ans, Fran-
çois Lanoix, se disant ouvrier raffineur et demeu-
rant rue du Chevaleret. Avant-hier soir, cité
Jeanne-d'Arç, il avait blessé d'un coup de couteau un
gardien do la paix nommé Pirus, qui allait verbali-
ser contre lui à la suite d'une bagarre.
Ils ont également arrêté le promoteur de cette
agression,.Jean Gangrès, dix-neuf ans, tonnelier, et
l'un de ses camarades, Gabriel Houry, âgé de vingt
ans, tous deux complices de François Lanoix.
Ces trois in dïvidua ont "été envoyés au Dépôt.
m RAPT D'ÉliFAHT. L'affaire du rapt d'enfant dont
nous avons parlé hier est close. Le ménage de fo-
rains contre lequel Mmefiassd avait porté plainte a
été entendu par M. Site, chef de la Sûreté de Lille.
Les époux Leclerc ont renouvelé à ce magistrat le
récit du prétendu enlèvement que nous avons rap-
porté. Finalement, il a été décidé que le petit
Charles Ga'sse partirait aujourd'hui pour Paris et
.rejoindrait sa mère.
PAPETERIE l«CENDl£E. On écrit de Nantes Hier,
un ouvrier de la papeterie Gourand, de Cliantenay,
réparait une machine à fabriquer le papier quand Ja
lampe qui l'éclairait vint heurter un moteur. Un
court-circuit se produisit et une étincelle jaillit. Le
feu, en un clin d'œil, se propagea dans la pous-
sière de papier et se communiqua à l'usine entière.
Les pompiers de Chantenay et de Nantes ont
passé la nuit et la matinée à combattre le feu.
Toute la ville de Nantes et les bords de la Loire
étaient éc'airés par les flammes qui atteignaient
une hauteur inouïe.
Le feu s'étant communiqué à des tas de bois, me-
surant près de 100 mètres de long, on eut peur un
moment pour une usine d'engrais voisine, mais les
pompiers purent rapidement circonscrire le sinistre
de ce côté.
On évalue les dégâts à près d'un million.
TROIS CADAVRES DANS UN BUISSON.-Ona pu établir
l'identité do la famille dont les cadavres furent dé-
couvérts par des chiens de chasse dans les bois de
Cagnes (Alpes-Maritimes). Le père se nommait Paul
Westphal,'âgé de quarante-cinq ans, négociant à
Hanovre. La famille était descendue le 8-août dans
un hôtel de Monaco. La fillette était aveugle et son
père semblait désespéré de la cécité de son enfant.
Le 15 août, Westphal, sa femme et sa fillette par-
tirent pour Nice, laissant leurs bagages à l'hôtel.
Westphal déclara qu'ils seraient de retour dans la
soirée.
Dans une poche du père on a trouvé 15 francs,
des clefs et diverses notes d'hôtels dont les noms
étaient biffés.
On croît que c'est l'infirmité de leur fille qui pous-
sa le père et la mère à tuer l'enfant et à se suicider
ensuite.
INFORMATIONS DIVERSES
La Société des sciences historiques et naturelles
'de Semur tiendra une grande réunion à Alise, le lundi
16 septembre 1907, à dix heures du matin, sous la pré-
sidence de M. Bienvenu Martin.
A la suite du déjeuner, visite expliquée des fouilles
du Mont-Auxois, sous la conduite du commandant
Espérandieu, directeur des fouillés, et de M. Pernet.
Les personnes qui désirent prendre part au déjeuner
sont priées de le faire connaître avant le 12 septembre,
à M. Testart, ingénieur à Semur.
Au Salon d'Automne. Sur l'initiative de M. Octave
Maus, directeur de la Libre Esthétique, une exposition
rétrospective et contemporaine d'art belge aura lieu à
Paris, au Salon d'Automne, sous les auspices du gou-
vernement belge. L'exposition résumera, dans ses ex-
pressions les plus caractéristiques, l'évolution de la
peinture belge depuis un demi-siècle. A côté des meil-
leures toiles .d'Artan, de Boulenger, de De Winne, de
Dubois, de Charles de Groux, d'Henri de Braekeleer
d'Agnêessens, de Verwée, de Baron, de Constantin
Meunier, d'Alfred et Joseph Stevens, de Rops, de Cose-
mans; de Verheyden; de Verstraete, de Vogels, d'Eve-,
nepoel, etc., figureront, en nombre limité, celles de
quelques-uns des maîtres d'aujourd'hui. Il s'y: adjoin-
dra un choix restreint de sculptures.
L'exposition s'ouvrira en même temps que le Salon
d'Automne, dont elle formera l'une des sections, le
1er octobre prochain.
NÉCROLOGIES
Nous avons le vif regret d'apprendre la mort de M.
le baron Demarçay, sénateur delà Vienne, décédé hier
après-midi dans sa propriété de Saint-Savin, près de
Poitiers, à la suite d'une longue maladie.
Né à Paris le 2fi octobre 1847, le baron Marc-
Augnste-tllamice Demaiçay fi' la campagne de
1870-71 comme officier de mobiles. Propriétaire et
éleveur très influent, M. Demarçay devint conseiller
général et maire de Saint-Savin 1 se porta comme
républicain à la déimtation en 1881 et fut élu. Après
avoir échoué en 1885, il reprit possession de son
mandat législatif en 1889 et fut réélu député de
Montmorillon en 1893 et en 1898.
Le 16 septembre 1900, il fut nommé sénateur de la
Vienne à une élection partielle.
Le baron Demarçay était membre du conseil su-
périeur des haras et mombre du conseil supérieur
de l'agriculture. 11 était très connu dans le monde
des sports et ses couleurs eurent du succès aux
courses de Boulogne et de Dieppe.
Il était petit-fils du général baron Demarçav qui
commandait l'artillerie à la bataille d'Austerlitz et
qui sous la Restauration fut député libéral.
Les obsèques auront lieu mercredi, à onze heures
et demie, à Saint-Savin.
On nous annonce la mort de Mme Zadoc-Kahn,
veuve de l'ancien grand-rabbin de France.
Les obsèques auront lieu jeudi 12 du courant, à dix
heures. On se réunira à la maison mortuaire, 54,
rue La Bruyère. L'inhumation se fera au cimetière
Montparnasse. Il ne sera pas adressé de faire-part;
prière de considérer le présent avis comme en te-
nant lieu et de n'envoyer ni fleurs ni couronnes.
teniion et qui ne manqueront pas, ce semble, d'être
mis en ligne de compte dans divers cas d'exploita-
tion des voies ferrées.
Les extincteurs chimiques appliqués aux services
d'incendie proprement dits so font apprécier. Celui
qui a été combiné en Angleterre par les ingénieurs
Merryweather sur les indications du commandant
Eddington est un bon spécimen de ce genre d'appa-
reil.
Il se compose d'une voiture automobile sur la-
Extincteur chimique automobile permettant
de maîtriser les débuts d'incendie
Légende:
A, volant servant à renverser les bouteilles conte-
nant le liquide chimique.
arbre de transmission.
CG, bouteilles contenant de l'acide.
H^ hélice dont la rotation mélange les acides.
T, tubulure pour le rechargement de l'appareil.
quelle on a groupé une échelle de sauvetage, un
dévidoir avec des tuyaux en toile, et un extincteur
chimique.
Le principe de l'extincteur chimique se trouve tout
simplement dans le vulgaire siphon d'eau de Seltz.
Il n'y a rien de tel qu'un siphon bien manié pour
arrêter un commencement d'incendie dans un ap-
partement.
Le commandant Eddington a donc mis sur la voi-
ture de prompt secours un énorme siphon, sous
la forme d'un cylindre métallique avec enveloppe en
cuivre rouge et accessoires en bronze, lequel con-
tient 275 litres d'eau et des bouteilles en plomb rem-
plies d'une composition chimique qui en se renver-
sant chargent le liquide de gaz incombustible en
même temps qu'elles le mettent sous forte pression.
On peut ainsi projeter, sans le secours d'aucune
pompe, verticalement-ou horizontalement, des jets
puissants efficaces pour arrêter, lorsque cela est en-
core possible, le début d'un feu. Il est bien évident
qu'ensuite, si l'incendie n'a pas été maîtrisé, il faut
faire intervenir le gros matériel et les pompes.
Mais on nous cite des cas de secours intéressants,
joour des feux de cave ou département, lesctuels
TRIBUNAUX
Tentative de meurtre contins un officier de
paix condamnation à mort. Vers une heure
du matin, dans la nuit du 24 février dernier, M. Bec-
ker, officier do paix, dirigeait avec quelques-uns de
b?s agents vêtus en civil comme lui, une battue, bou-
levard deClichy.pinqindividus.aux allures suspectes
furent arrêtés. M demanda à l'un d'eux, Jean Ledorze,
son identité. Celni-ciiit un pas en arrière, sortit oui
revolver de sa poche, le braqua sur la poitrine de
l'officier de paix et fit feu.
La balle pénétra au niveau de la sixième cote,
mais elle traversa le carnet de M. Becker, et se
trouva amolitie. L'officier de paix échappa à la
mort, mais pendant un mois on dut lui prodiguer
les soins les plus habiles et les plus dévoués.
Jean Ledorze, qui a déjà subi plusieurs condamna-
tions, a comparu hier devant la cour d'assises. Ainsi
qu'à l'instruction, il a nié contre toute évidence.
Après un énergique réquisitoire de M. Frémont,
avocat général, et plaidoirie de Me André Berthon,
Ledorze a été, sans manifester la moindre émotion,
condamné à la peine de mort.
Mauvais Ois. En juin dernier, une femme
Leroy succombait à Saint-Ouen et, avant,de mou-
rir, accusait son fils, un mauvais garnement de
quinze ans, de -l'avoir assassinée. Une instruction
fut ouverte. Elle devait établir l'innocence du jeune
homme, mais elle permettait cependant de retenir
à sa «liarge ce lait qu'à, div-eeses reprises il avait
frappé sa mère.
Poursuivi pour coups à ascendant devant la Se
chambre correctionnelle, .Gilbert Leroy, qu'assistait
Me Jean Brade, a été acquitté comme ayant agi sans
discernement mais envoyé en correction jusqu'à sa
majorité.
La propriété de réglise. Au mois de mai
dernier, un prêtre schismatique, M. Thers, venait
s'installer à à Saint-Hilaire-la-Croix, dans le Puy-de-
Dôme, et, avec l'autorisation de la municipalité,
prit possession de l'église et s'installa au presby-
tère. Les protestations furentnombreuses, mais elles
n'eurent aucun résultat. Le curé de Saint-Hiïaire-la-
Croix, M. Desliard, se décida à assigner en référé
devant le président du tribunal de Riom le prêtre
schismatique, M. Thers, et le maire de la commune.
Comme les juges de référé de Clam ecy et de Mont-
m«ly, celui de Riom a condamné, nonobstant appel,
l'abbé Thers à quitter l'église dont le maire devra fair-e
remise à l'abbé Desliard.
LIBRAIRIE
La- Grande
) Revue
Sommaire du n" du 10 septembre
Hugues Lapaire. Les accapareurs (lr0 partie).
Emile Bourgeois, prof. Le problème espagnol dans
d'hist. dipl. àlaSorb. la question du Maroc.
André Suarès .Réflexions sur la décadence
(fin).
Charles Martel. Le Con grès de la paix en 1849
Maurice.Le vaillant. L'in taille.
Jean Gautier Le livre français à l'étranger.
Yves Scantrel: Sur la vie.. Oh. Hurrïbert, dé-
puté les Règles de l'avancement. Frantz Jour-
dain le Salon d'automne." Jacques Roussille
Autour du procès Baudelaire. Ernest' Tissot
Proslituëe, de M. Victor Margueritte. Pierre Bau-
din, ancien ministre la Politique.
L'Egrugeoii:
M.Clemenceau et M. Doumergue; la Question
marocaine; les Jeux dans les casinos; le général
Druiie; Hors texte Un croquis d'André Dàuehez.
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Le n° ̃: Ifr. 50. Abonnement Paris, 30 francs.
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l'es dames, des vieillards
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/a glace pilée. Ajouter un peu
l'eau et un petit verre de GËT.
lumez le tout avec in chalumeau
le paille. Pris pur, le G ET
st la liqueur Ionique et (liges-
ive par exrellence.
_1- 1'1. h.,gen,i" "hemine
Au meâire.au Bai, en soirée, a ia proiueuaue. irai» «a»»«iuui.u»i««»
de fer, etc. Partout demander
,,» f2P"T PIPPERMINT HPT
Un %MSm I Exiger le Nom I
LES MALADIES DE LA PEAU
sont le résultat d'un mauvais fonctionnement des
organes de la nutrition; les matières, au Heu de s'é-
couler par les voies naturelles, se répandent dans le
sang et donnentnaissance à des manifestations cuta-
nées. Il faut ramener la régularité des fonctions in-
testinales en prenant le matin, à jeun, tous les deux
ou trois jours, un verre d'eau d'Hunyadi Janos.
3?:h::ê]^t:r,:e3S
Au théâtre de I'Odéon, la réouverture est fixée,
avec le Roi Lear, au vendredi 13 du courant.
Le directeur a signé l'engagement de deux des
lauréats du concours du Conservatoire de cette an-
née M. Le Roy et Mlle Frévalles.
M. Le Roy débutera dans le rôle de Frédéri, de
l'Arlésienne, et Mlle Frévalles dans la comédie nou-
velle de MM. Alexandre Bisson et Berr de Turique
qui passera le 1er octobre. La lecture de cette pièce,
les Plumes du paon, a été faite par M. Dumény dans
ont été mis hors de combat en cinq minutes. On
nous parle aussi d'un camion chargé de pétrole et
d'essence qui avait pris feu dans la rue. On ne sait
en général comment venir à bout d'un incendie
aussi mal placé. L'extincteur chimique arriva, et en
quelques minutes tout était éteint. C'est ce qui se
produirait aussi si l'on avait affaire à une voiture de
fourrage enflammée dans la rue, accident qui se
produit de temps à autre.
En somme, il y a là un'moyen ingénieux et effi-
cace de lutter contre l'incendie.
Le carton est actuellement l'objet d'une très im-
portante fabrication. Il y a les cartons de pâte ou
cartons de moulage qui se fabriquent comme le pa-
pier, les cartons de collage qui s'obtiennent en col-
lant plusieurs feuilles de papier les unes sur les au-
tres, les cartons mixtes qui sont de grossiers cartons
de pâte recouverts sur leurs deux faces d'une feuille
de papier fort.
Il s'agit principalement de pouvoir produire du
carton d'épaisseur quelconque, mais qui ne soit pas
susceptible de se fendre.Divers procédés sont mis en
pratique dans ce but par les cartonniers. En voici
un, tout récent, breveté par M. H. Sommermeyer,
de Hambourg, et qui paraît bien conçu.
Cet inventeur injecte sur la couche de pâte, encore
adhérente au « feutre preneur », une matière col-
lante liquide, et cela au moyen d'un dispositif mé-
Dispositif annexe des machines à fabriquer le carton,
permettant de produire du carton d'épaisseur varia-
ble non susceptible de se fendre.
Légende
B, brosse cylindrique rotative prenant la colle.
F, forme de la machine à carton prenant et entraînant
la pâte..
P, pâte à papier.
R, raquette réglant la projection de la colle sur le
papier.
canique qui peut être ajouté aux machines à car-
ton ordinaire.
La matière collante est projetée par une brosse
rotative qui la pulvérise contre la couche de pâte
prise à la forme par le feutre de la machine. On peut
se servir pour cela de colle de pâte d'amidon, de gé-
latine, de caséine, etc. Les couches de pâte se trou-
vent ainsi intimement reliées sur la forme et l'on
la journée d'hier. M. Calmettes a été engagé à
l'Odéon pour en créer, avec Mlle Sylvie, l'un dea
rôles principaux.
La direction dn théâtre Réjane ̃ajourne à lundi
prochain 16 septembre sa réouverture avec Rafjles.
L'Opéra a donné hier soir la cinquantième re~
présentation d'Ariane. Le bel ouvrage de M\L Ca-
tulle Mendès et Massenet a été fort applaudi par un
publie nombreux.
Mme JennyPassama fera sa rentrée vendredi dati«
te Prophète.
Ce soir:
A la Comédie-Française, à neuf heures un quart prè^
cises, première représentation de Chacun sa vie; corné»
die en trois actes. en prose, de MM. Gustave Guichet
et P.-B. Gbeusi. Voici la distribution
MM. de Féraudy, François Desclos-, Raphaël DuflttSr.
comte Jacques d'Arvunt; Joliet, comte de La Mois-
nière;Ravet, Renaud-, Croué, Simonelli; Grandval,
Le Bt-al Paul Numa, Blanchard Laty, Fritois H.
Vaudry. Jean Mmes Cécile Sorel, Henriette Desclos J
Piérat, Pauline Clermain; Madeleine Roch, comtesse
de La Molinière; Mitzy-Dalti, Marcelle Renaud.
On commencera à huit heures et demie par le Boni'
heur qui passe, comédie en un acte de M. Auguste Ger-
main.
A la Porte Saint-Martin, à huit heures un quart pré-
cises, le Bossu (reprise), drame en cinq actes et dix ta-
hleaux d'Anicet Bourgeois ,et Paul Féval, joué par'
MM. Jean Dulnc, Lagardère; Foire, Genzaguo Rosny,
le régent; d'Auchy, «Ghaverny; Walter, Passepoil;
Grégoire, Cocardasse; Mortimer, Peyrolles; Liabel,
de Nevers; Mmes Claude Ritter, Manche de Caylus;
Blanche Doriel, Flore; Martcha, Blanche de Nevers; i
Duriez, Martine; Lierny, Madeleine Aubertot, Charlot.
Les événements du Maroc, dans quelques vues da
leurs plus intéressantes phases, sont retracés au plus
parfait des cinématographes, celui des Grands Maga-
sins Dufayel, qui donne en outre à chaque séance uns
heureuse variation de vues comiques, panoramiques,
instructives, féeriques, sportives, etc., avec accompa-
gnement par l'orchestre, soli, choeurs, imitation des
bruits, conférences, etc. Concert et buffet de deux M,
six heures dans le Palmarium, où se sert le flv^
o'clock tea.
SPECTACLES DU MARDI 10 SEPTEMBRE
THEATRES
Opéra, relâche.
Mercredi Faust. Vendredi Le Prophète.
Français, 8 h. 1/2. Le Bonheur qui passe. Cnacuns.
sa vie.
Mercredi: La Conversion,d'Alceste; Chacun sa vie*
Jeudi Andromaque; le Malade imaginaire.
Vendredi II était une bergère; Chacun sa vie.-»
Samedi La Chance de Françoise; Chacun sa vie.
Opéra-Comique, 8 h. 3/4. Werther.
Mercredi Madame Butterfly. Jeudi Carmen. ̃–̃
Vendredi La Vie de bohème. Samedi Lou:*a.
Nouveautés, 8 h. 3/4. Le Bon Agent et le Mauvaif;
Cambrioleur. Vous n'avez rien à déclarer î
Porte Saint-Martin, 8 h. 3/i. Le Bossu.
Châtelet, 8 h. 112. Les Pilules du Diable.
Athénée, 8 h. 1/2. Chauffée. Le Cœur et le Testa.
Palais-Royal 8 h. 3/4. La Femme de César. Le -Coa-
trôleur des wagons-lits.
Ambigu, 8 h. 1/2. L'Enfant du Temple.
Folies-Dramatiques, 8 h. 1/2. Le Coup de Jarnac. 1
Chray,8 h. 1/2. Le Monsieur.– La Marraine de Charley.
Déjazet, 8 1/ II?. ou Elle?. Tire au Flanc 1
Marigny, Tél. 101-89, 8 h. 1/2. Giska la Bohémienne.'
Otero, Dora Parnès, etc.
Enghien, 11 minutes de Paris. 152 trains par jour.-«
Etablissement thermal. Casino. Les P'tites Micha..
CAPUCINES, 9 h. Mathurins, 9 h.
SPECTACLES-CONCERTS
Folies-Bergère, 8 h. 1/2. Plaisir d'amour. Sére^-
T.m. Attractions nouvelles*
Scala, R h. 1/2. Service d'ami et Paris.Bégnin. Frngsoa.
Ambassadeurs. ALCAZAR d'été. .JARDIN DE Parisv
Cigale.– Parisiana.– Moulin Rouge.– Eldorado.)
BaxTabarin.
attractions
Variétés, 9 h.- Au cinématographerL'Enfantprodiguèi
Avollo, Tél. 272-21, 8 h. 1/2. -Attractions. 11 h. l/§,
le Bascule.
Cinématographe Patlié, 5, boulevard Montmartre, de
2 h. 1/2 à Oh., de 8.h. 1/2 à 11 h., nouveautés.
Grands Magasins Dufayel. 2 h. 1/2 à 6 h., Concert
et Cinématographe tous les jours, sauf le dimanche.
Cirque d'Hiver, 8 h. 1/2. Spectacle équestre.
Musée G-révin. Le Siège de Port- Arthur. Lés Catacombes
romaines. Le Cirque. L'actualité prle cinématographe.
Tr Eiffel, 10h. m. àlanuit. 1er et, restaurant-bras, dé.). 4-Dr.,
et à la carte. Mat. au théâtre dim. et fêtes à 3 heures.
Jardin d'Acclimatation. Ouvert tous les jours.
ALHAMBRA, 8 h..1/2. CIRQUE Médra-no, 8 h. 1/2.
EXPOSITIONS. Cours-la-Reine les peintres « divisioa*
nisfces » italiens: Bois de Vineennes: Exposition colo*
niale: Hôtel Saint-Fargeau la Vie populaire à Paris}
Grand-Palais: le Livre; Grand-Palais (av. d'AntiaJï
les Sports..
Boum Am ES'
-&
3 B? Q M B"~ rmttsuoep~nucep1.~ )) a jU) 'a*)
ERN ËL9 T frl, bon ilarM U I A If! A IM 1/
|4i Boulevard dos ttnUani. DU CAP
LA FERIA C^fe^^3 /LQU AN
n'a plus à craindre, d'après ce que déclare M. Som<
mermeyer, aucun fendillement. I
Ce procédé serait applicable aussi, paraîfcil, à 1%
fabrication du cuir factice préparé avec des déchets
de cuir et de peau; ce serait donc, dans une certaine
mesure, la machine à fabriquer le cuir artificiel.
Si l'on considère l'importance pratique que terident
à prendre les succédanés du cuir rentrant dans cettç
catégorie, et en particulier lescartons-cuirs employés
par la cordonnerie, un bon dispositif du genre ds
celui dont nous venons de parler mérite d'attireç.
l'attention.
Comment prépare-t-on les délicats petits filament*"
de titane et de wolfram avec lesquels on 'illumina
les ampoules de lampes à incandescence perfection-
nées ? Il ne s'agit plus, comme au début, de calcinet
simplement des petits filaments de cellulose. Main-Ï
tenant ce sont de véritables fils métalliques, en mô*.
taux exceptionnels, que l'on utilise.
Voici comment Electrical World décrit cette fa^
brication, en prenant pour exemple les filaments dé
wolfram et de titane.
Ces métaux sont mélangés sous forme de poudre
très fine, puis le mélange est chauffé et ensuite
coulé en fils fins avec des précautions méticuleuses.
Dans un autre procédé, on mélange des volumes
égaux de Moxyde de titane et de trioxyde do wol-
fram finement pulvérisés dans do la paraffine. Cette
pommade, passée à la filière sons pression, fournit
des fils dont on fait des écheveaux que l'on chauffe
fortement dans un tube en porcelaine, au travers,
duquel on fait passer un courant d'hydrogène l'hy-
drogène réduit les deux oxydes en ne laissant sub-
sister que le mélange de wolfram et de titane des--
tiné à devenir filament de lampe à incandescence.
Nos vieux chimistes disaient
Voulez-vous faire de l'hydrogène? 'l
Prenez un tube en porcelaine,
Mettez-y du fer et de l'eau,
Placez le tout dans un fournenu.
Et ainsi de suite. 1,
Bpns chimistes 1 Quel eût été leur étonnement on
trouvant dans le tube du wolfram et du titane I
Comment éloigner des chambres à coucher les
mouches par lesquelles, cette année encore, on est
particnlièrement harcelé ?
Ce n'est pas facile.
On peut essayer de lutter enmettant de la lavande
fraîche dans les pièces.
Quelques personnes se trouvent bien, avant de se
mettre au lit, de brûler un peu de poivre en poudre
sur une bougie, puis d'éteindre bien vite et de plon-
ger la pièce dans l'obscurité en'tirant les rideaux
des fenêtres.
Enfin, on conseille de badigeonner les rainures des
portes et des fenêtres avec de l'huile de laurier-ce«
rise, ou avec une décoction d'aloès.
Et puis Quand on aura fait tout cela, on aura eu*
core des mouches alors. il faudra bien patienter.
MAX DE NANSOUTY»
service, de se livrer des occupations autres que celles
intéressant le service de la société. •:̃••_•.
Le bruit ayait côùni que ja compagnie du gaz de
la banlieue aurait, pour remédier, le cas échéant, à
une insuffisante production, demandé à la Compa-
gnie parisienne du gaz son -concours qui lui aurait
été accordé. j • ̃ ̃,
Inquiet de cette intervention, le comité de grève
s'était décidé à aviser la fédération des gaziers dont
le bureau fut convoqué d'urgence à la Bourse du
travail de Paris.
A l'issue de la eowfèTence qui a eu lieu hier soir
l'ordre du jour suivant à été adopté `
Le comité fédéral, réuni extraordinairement le 9
Septembre, au sujet de la grève des gazîers de laban-
lieue, après examen des'faits, décide d'intervenir au-
près de la compagnie et d'aider à la solution du oonflit
par tous les moyens en son pouvoir.
Le comité décide qu'à cet effet une démarche sera
tentée demain matin, 10 du courant, par le bureau fé-
déral auprès de la direction de Gennevilliers.
Les délégués sont MM. Mignac, des employés,
secrétaire" général de la fédération; Bienner, des
ouvriers, secrétaire général adjoint; Euvrard, des
ftllumeinrs, trisjuioi; ot Rovorsat, d<>3 employés, ar-
chiviste..
En réponse aux allégations formulées dans l'après-
midi d'hier à la réunion des grévistes, on nous
affirme au siège de la compagnie que malgré la
pression exercée sur eux, les allumeurs ne songent
nullement à cesser le travail, et que le mouvement
gréviste est de plus en plus en décroissance.
Ce matin, soixante chômeurs sont "venus à l'usina
de Gennevilliers demander à reprendre le travail
ce nombre, nous dit-on, aurait été bien plus élevé
si l'on n'avait attendu les résultats de l'entrevue
que les délégués de la fédération des gaziers doivent
avoir aujourd'hui, ainsi qu'on l'a vu d'autre part,
avec les représentants de lacompagnie.
ÎLE SYNDICAT INTERCOMMUNAL
Le syndicat intercommunal, qui d'après les trai-
tés de concession doit veiller à l'observation des
clauses relatives à la situation du personnel et dont
sious avons déjà donné la composition, s'est préoc-
cupé du mouvement actuel.
Les membres ont été convoqués à une réunion qui
sera tenue demain dans l'après-midi.
M. Calmus, maire de Gentilly membre du syn-
dicat intercommunal, s'est rendu hier à l'usine de
Gennevilliers, accompagné d'un technicien. Il a pu,
étant lui-même de la partie (c'est un ancien employé
du gaz). se rendre compte de l'état de la production
il communiquera à ses collègues les constatations
qu'il a faites.
On se plaindrait dans certaines communes de la
diminution de la pression du'gaz. C'est ainsi qu'à
Groslay, une protestation, qui a réuni plus de deux
cents signatures, a été rédigée sur l'initiative d'un
conseiller municipal.
ARRESTATIONS
Quelques incidents se sont produits dans la soirée
d'hier. Le plus marquant est celui qui a amené l'ar-
restation d'un des chefs du mouvement, M. Gouny.
secrétaire général du syndicat du gaz, un des qua-
tre employés congédiés dont les grévistes deman-
dent la réintégration.
Vers huit heures, M. Goupy se présentait à l'u-
sine il était porteur de registres quiavaient disparu
des bureaux. Le directeur du personnel, M. Fillot,
requit les gendarmes et fit arrêter M. Goupy, qui
fut conduit.au commissariat de police d'Asnières.
Au commissaire de police qui l'interrogi-ait, M.
Goupy déclara qu'il avait trouvé ces registres par
terre dans la rue à Epinay et qu'il avait cru
devoir les rapporter à la compagnie. Dans ces con-
ditions, il ne s'expliquait point son arrestation. 11
était d'ailleurs remis en liberté à onze heures du
soir..
Deux autres arrestations ont été opérées celle
à'un ouvrier congédié depuis environ quatre mois,
nommé Bouton, pour outrages aux agents, et celle
de la femme d'un gréviste, arrêtée pour avoir bous-
cnlé la femme d'un camarade non gréviste, qui por-
tait des provisions à son mari.
LA RÉUNION DE CE MATIN
Les grévistes ont tenu une réunion ce matin à-
Epinay. Elle était présidée par M. Lamarche, em-
ployé de la section de Malakoft, lequel a annoncé à
ta réunion que la compagnie venait de le congéaier.
Hier un de ses chefs lui en a apporté la nouvelle.
M. Lamarche ajoute qu'au moment où il a quitté la
section, les gendarmes et les agents présents ont dû.
fermer les portée pour ompecrier ses camarades de
le suivre.
Un autre orateur affirme que M. Calmus, membre
du synaicat intercommunal, a constaté hier l'in-
suf/isance absolue de la production du gaz. D'ail-
leurs, ajoute-t-il, la compagnie a fabriqué la nuit
dernière du gaz à l'eau, contrairement aux prescrip-
tions du cahier des charges. Tous ces faits, et bien
d'autres encore, seront portés à la connaissance des-
membres du syndicat intercommunal par une délé-
gation de grévistes. w
Un autre orateur a été acclamé quand il est venu
annoncer que les ouvriers gaziers cie la Compagnie
parisienne allaient intervenir pour leur faire obtenir
satisfaction.
Les grévistes tiendront cet après-midi une réu-
pion à laquelle Je docteur Mesher, député de la 3e
firconscription de Saint-Denis, a promis d'assister.
La grâce de Soleilland
et sa conversion au protestantisme
Nous avons essayé hier, à la préfecture de police,
ie recueillir quelques éléments nouveaux relative-
fcentà-la situation de Soleilland
J'ignore absolument, nous a dit un haut fonctionnaire
te l'entourage de M. Lépine actuellement en congé
fi Soleilland sera ou non exécuté. Ce sont les six mem-
bres de la commission des grâces qui, comme vous le
savez, auront tout d'abord à se prononcer sur ce point.
Or, ils sont, en ce moment, absents de Paris. Ils peu-
vent, néanmoins, se réunir d'un moment à l'autre.
Certes, le président de la République, aux termes delà
Constitution, a toujours le droit de se prononcer dans
un sens ou dans l'autre. Toutefois, je ne crois pas que
les prédécesseurs de M. Fallières aient jamais pris une
décision opposée à celle de la commission. Ils se sont
contentés, jusqu'à présent, de la confirmer en dernier
ressort.
Il est hors de doute qu'un immense mouvement de
réprobation s'est manifesté (à Paris comme en pro-
vince, mais surtout à Paris) contre l'assassin de la pe-
tite Marthe Erbelding et pour le rejet du recours en
grâce. Ce mouvement s'affirme quotidiennement par
les nombreuses communications qui nous parviennent
à la préfecture de police. Hier encore, je recevais une
fEULJ'E.T~~TETF~M DU ijLC1UP5
DU 11 SEPTEMBRE 1907
Causerie scientifique
SCIENCES APPLIQUÉES
̃La soie artificielle et ses divers procédés de fabrica-
tion les nitrates de cellulose et les celluloses cu-
proammoniques le crin artificiel et le cheveu arti-
ficiel. Extincteur chimique automobile permettant
de maîtriser les débuts d'incendie (fig.). Dispositif
annexe des machines à fabriquer le carton permet-
tant de produire du carton d'épaisseur variable (fig.).
-Les bateaux-amphibies: le canot-voiture de M.
Ravaillier (fig.).– Tender-condenseur deM. Frédéric
Fouché permettant la condensation de la vapeur
d'échappement des locomotives (fig.).– Les nouveaux
filaments de lampes électriques à incandescence
les filaments de wolfram et de titane leur prépara-
tion. Comment on peut tenter d'éloigner les mou-
ches des chambres à coucher.
L'industrie de la « soie artificielle », qui parut si
étonnante au début, a pris une réelle importance.
La. « soie de Chardonnet type principal de toutes
les soies à base de nitrocellulose, est homogène de
composition, se teint bien, et donne par l'assembla-
ge des brins, ctes moulinés, des retors, des cablés,
des cordonnets, qui peuvent être employés comme
fils à broder. Les tissus d'ameublement etdîvers
tissus de passementerie sont confectionnés actuelle-
ment en grande partie avec cette soie, qui a acquis
une grande place sur le marché.
Les soies à base de celluloses cuproammoniacales
Bont aussi remplies d'avenir. Il s'agit de cotons pu-
rifiés par des lessivages et des chlorages que l'on
dissout au moyen d'une dissolution de cuivre dans
l'ammoniaque c'est le réactif classique de Schweit-
zer. Il agit d'autant mieux que l'on a eu soin aupa-
ravant de « merceriser » la fibre, c'est-à-dire d'étirer
les fils à travers une lessive de soude, de les laver
et de les passer légèrement à l'acide.
Nous ne pouvons entrer ici dans des détails opé-
ratoires. Constatons seulement que les soies de
celluloses cuproammoniacales sont très brillantes,
se teignent bien et ont des propriétés analogues
à celles, justement appréciées, du coton mei cerise.
Il y a mieux encore. On peut fabriquer, à l'aide de
ces solutions, en pratiquant les formules indiquées
par divers brevets, des crins artificiels brillants et
résistants, susceptibles d'entrer en concurrence pour
diverses applications avec le crin de cheval. Ainsi,
en tressant les fils de crin artificiel, on obtient des
ganses avec lesquelles on confectionne d'agréables
chapeaux.
Finalement, avec une fabrication très soignée de
cette cellulose, on obtient les cheveux artificiels
susceptibles de remplacerles cheveux naturelsdans
la coiffure. D'une part ces cheveux artificiels coûte-
ront moins chijr que les cheveux naturels, d'autre
part ils seront incontestablement plus aptes à con-
lettre d'un habitant de Montmartre qui mettait à notre
disposition, dans ce quartier, un hall tout à fait.favo-
rable à l'exécution de l'assassin. Un autre nous offre
un ponton d*ùne large supertlcie. L'exécution aurait
lieu enSeine et la foule, nous fait-on remarquer, pou-
vant se grouper aisément sur les. deux rives du fleuve,
la peine capitale serait ainsi entourée de la plus large
pjijjlicité. -̃
Tout.cela traduit évidemment dans l'opinion publi-
que un certain mouvement de nervosité que les jour-
naux il faut bien le dire ne font rien pour en-
rayer. En tout état de cause, et sans quil me soit per-
mis de vous fournir des éléments nouveaux sur la
matière, je crois que la question sera solutionnée à
brève échéance, tout au moins par la commission des
grâces.
TJn'nnmmé Gavary, qui a été le compagnon de
cellule do Soleilland à la Santé, a été mis en liberté
hier. A l'en croire, Soleilland aurait, dans ces der
niers temps, manifesté des sentiments de haine
contre sa femme. Il aurait dit à Gavary
Tu vas aller trouver ma femme et tu lui demande-
ras qu'elle m'envoie de l'argent cinquante francs, si
c'est possible. Tu l'accompagneras ensuite à la poste
où lu t'assureras que le mandat est bien parti1. Puis
tu lui feras sou affairé. Juliet'e m'a complètement dé-
laissé depuis le jugement qui me condamnait àlapeine
de mort. Je veux me venger. Je désire par-dessus tout
qu'elle n'élève pas mon flls Camille. Quand tout sera
flnVtu m'enverras un mot pour me faire savoir com-
ment les choses se sont passées. Ah 1 liens, je ne
demanderais que quarante-huit heures de liberté pour
avoir le temps de me débarrasser d'elle 1 Deibler
pourrait ensuite m'en faire autant. Je mourrais con-
tent.
Gavary raconte encore que lors de son ingénient,
pendant son séjour à la Conciergerie, Soleilland se
serait converti au protestantisme sur les instances
d'une dame L. habitant Asnières, conversion où
la foi n'aurait joué qu'un bien petit rôle. Soleilland
aurait, à ce sujet, tenu à son compagnon de cellule
le propos suivant:
Les catholiques ne m'auraient rien donné. Le=î pro-
testants se sont intéressés à moi et m'ont promis de
me venir en aide. Voilà pourquoi je m» suis converti.
Dans le fond, je m'en moque absolument.
Dans le but de nous renseigner directement ar-
près du pasteur protestant qui aurait accompli cette
conversion nous nous sommes rendu chez M. Ar-
boux, aumônier des prisons de la Seine.
M. Arboux est en congé régulier les pasteurs et
les aumôniers obtiennent, tout comme les fonction-
naires, leur congé du préfet de la Seine- et il villé-
giature depuis quelques semaines dana une région
peu éloignée de Paris. Mais nous avons appris, au
consistoire protestant, qu'il venait à Paris plu-
sieurs fois par semaine, précisément pour visiter
Soleilland à la prison de la Santé.
Enfin nous avons pu joindre une personnalité du
milieu pmtostant que sa situation met à même
d'être exactement renseignée
La conversion de Soleilland, nous a-t-il dit, quel
grand mot Je crois que si vous aviez pu voir le pas-
teur Arboux, qui est aumônier des prisons depuis
trente ans, et dont l'esprit libéral est bien connu dans
les hôpitaux et dans les maisons pénitentiaires, je
crois que le pasteur Arboux serait le premier à protes-
ter contre cette interprétation de son rôle. La vérité
est que depuis le commencement de sa détention le
pasteur Arboux visite régulièrement Soleilland à la
prison. C'est Soleilland lui-même qui l'a fait demander.
Vous n'ignorez pas en effet que le règlement des pri-
ions interdit aux aumôniers et aux pasteurs de visiter.
un prisonnier si celui-ci ne manifeste pas le désir de
le recevoir. Le pasteur Arboux adonc eu fréquemment
des entretiens avec Soleilland.
Je crois que celui-ci n'y trouve pas d'autre avantage
que de causer de temps en temps avec un homme
doux et paternel et de rompre ainsi la monotonie de la
prison. D'après ce que j'ai entendu dire par les per-
sonnes qui l'ont approché pendant son procès, So-
leilland est un homme réservé, et je serais fort surpris
que le pasteur Arboux prétende avoir vu clair dans le
fond de son cœur.
Mais vous savez que l'abbé Fortier, l'aumônier
catholique, a déclaré qu'il avait commencé par s'occu-
per des intérêts spirituels de Soleilland, dont il avait
même reçu la oonfession, et que c'est au moment où le
prévenu fut transféré à la Conciergerie que les pro-
testants manœuvèrent auprès de lui pour lui faire
abandonner .la fei catholique L'abbé Fortier précise
lui-même
« Il reçut donc une lettre d'un personnage politique
dont j'ignore le nom, lettre dans laquelle on le plai-
gnait beaucoup et ou on l'engageait fortement à
chercher des consolations dans la religion protestante.
Son correspondant l'assurait même qu'au cas où il se-
rait condamné à mort, il s'entremettrait pour lui éviter
ce rigoureux châtiment de son crime.; •»
Et l'abbé Fortier ajoute « C'est à quelque temps de
là que M. de Pressensé, président de la Ligue des
droits de l'homme, écrivit au président de la Répu-
blique pour lui demander la grâce du condamné. u
II est triste, nous répond notre interlocuteur, de
voir les passions politiques mêlées à d'aussi graves
aff aires qui devraient être sacrées puisque la vie d'un
homme est en jeu.
11 est vrai que Soleilland a cessé de; voir l'aumûnier
catholique pour ne plus voir que le pasteur Arboux.
Mais l'abbé Fortier qui a près de quatre-vingts ans, je
crois, et qui par conséquent a une longue expérience
de ces choses, sait bien à quel sentiment a obéi le con-
damné. Ce n'est pas un mystère pour ceux qui l'ont
approché avant et pendant le procès que Soleilland,
comme certaines gens du peuple, a l'horreur du cos-
tume ecclésiastique et n'a que méfiance pour le prêtre.
Ce sentiment est tout à fait injuste, et je suis le pre-
mier à le dire, mais enfin il existe et il animait Soleil-
land.
Quant à la lettre d'une personnalité politique à So-
leilland, c'est une calomnie imbécile et maladroite.
L'abbé Fortier s'est certainement trompé, ou bien on
s'est joué de lui. En effet, l'aumônier catholique pas
plus que le pasteur protestant ne connaît la cor-
respondance du condamné. Comment donc l'abbé For-
tier aurait-il eu connaissance de cette lettre? Notez
qu'il en ignore l'auteur, ce qui est au moins singulier.
Non, c'est une calomnie, simplement. Quant au rôle de
M. de Pressensé dans cette affaire, je n'ai pas à le ju-
ger mais il faut avoir la bor.ne volonté de se trom-
per pour croire qu'entre les milieux religieux protes-
tants et M. de Pressensé, il y ait quelque rapport.
Aussi bien, sur cette affaire, on ment et on invente
à plaisir. Le public s'étant passionné, bien qu'il y ait
vingt autres affaires aussi, sinon'plus abominables, la
presse tient à honneur d'alimenter sa curiosité. Je puis
vous affirmer que l'histoire de son testament, celle de
son divorce, celle de son suicide, que tout cela est faux,
archifaux.
Mme Soleilland, comme le directeur do la Santé
l'a dit et comme vous l'avez publié, n'a pu faire pas-
serà son mari ni entrecôte ni poignard. Il est d'ail-
tenter les personnes délicates que le cheveu prove-
nant d'une autre tête inquiétait toujours un peu.
Nous pensons donc que les chimistes qui ont décou-
vert ce procédé recevront des compliments.
Lorsque l'on parla tout d'abord du « bateau am-
phibie » pouvant rouler sur le sol et continuer sa
Les bateaux amphibies
le canot-voiture de M. Ravaillier.
route en s'immergeant dans l'eau avec une majesté
de cygne, cette conception fit l'effet d'une aimable
exagération scientifique.
Pourtant, il ne faut douter de rien si l'on consi-
dère l'habileté actuelle de nos automobilistes et de
nos mécaniciens. M. Ravaillier, avec le concours de
M. Gustave Pitre, architecte naval de Maisons-Laf-
btte, a parfaitement réalisé et expérimenté, il y a
quelque temps, le canot-voiture. Il mesure cinq
mètres de longueur et peut emporter quatre per-
sonnes à son bord ces dimensions pourront d'ail-
leurs être augmentées. Mû par un moteur à essence
de douze chevaux, ce bateau amphibie roule sur
terre comme une automobile ordinaire à la vitesse
de 35 kilomètres à l'heure dans l'humide élément,
il embraye son hélice et fait 9 kilomètres à l'heui e.
Ce petit navire doit aborder autant que possible
les rivières et les laça, et surtout en sortir, en choi-
sissant des pentes qui ne soient'pas trop raides.
Jusqu'à 15 0/0 de pente, si le terrain est dur, il peut
émerger en utilisant la simple adhérence de ses
roues motlices au delà il se hale au moyen d'un
petit treuil mécanique en prenant un point fixe à
terre sur un arbre ou sur une ancre. Il possède une
pompe d'épuisement, une bouee et une paire d'avi-
rons destinés à remédier à la fâcheuse panne nau-
tique qui serait la conséquence de l'an et du mo-
teur.
Est-ce à dire que les futures escadres de cuirassés
et de croiseurs seront conçues d'après ce système et
qu'on les verra, arrivant sur roues, de plein fouet,
par la route nationale, traverser la Manche bu la
Méditerranée? Assurément non, et ce n'est pasceque
vise Fauteur de cette combinaison automobile: il a
voulu faire un petit yacht de plaisance à deux fins,
original, et il y a agréablement réussi.
Le grave inconvénient du tender, fidèle compa-
gnon de la locomotive à laquelle le relie le gros bi-
beron que l'on nomme « injecteur Giffard », c'est
d'obliger la locomotive à s'arrêter pour renouveler
la provision d'eau vaporisée.
Cela va bien encore dans les réaiona où les misas
leurs certain qu'elle n'à pas revu son mart depuis la
dernière séance de la cour d'assises, où elle a eu l'atti-
tudeque vous savez.
Mais pour revenir à l'intervention d'une personna-
lité politique dans cette aflaire,.notez que ce n'est pas
depuis le jour où Soleilland fut interné à la Concierge-
rie avant d'être conduit à la cour d'assises que le
condamné reçoit un pasteur protestant, mais bien de-
puis le début de sa prévention.
En résumé, Soleilland reçoit le pasteur Arboux,,eu-
mônier des prisons, parce, qu'il en a manifesté lui-
même le désir..
Académie des sciences
Les eaux du sous-sol en pays basque. M. Martel
.adresse une note sur les abîmes et les gorges du
pays situé au sud de Mauléon» II signale que les
canons de Cacaouette, de Holcarte, ;a'Qlhado sont
des merveilles .naturelles. Leurs cavernes souter-
raines sont en relation avec des abîmes atteignant
jusqu'à 150 mètres de profondeur. Les nouvelles ob-
servations de M. Martel confirment les remarques
qu'il a publiées depuis plus de vingt and sur l'mé-
galité de la température de l'eau- dans l'intérieur des
roches et sur la diminution progressive des quan-
tités d'eaux absorbées par le sol. Cette diminution
aboutira d'après l'auteur a la dessiccation complète
de l'écorce terrestre.
Les roches phonolitliiques d'Auvergne. M. La-
croix dépose une note relative à l'origine des pi-
tons phonolithiques'd'Auvergne. D'après lesconclu-
sions de l'auteur, ces pitons sont des formations
d'origine profonde qui ont été mises à nu par éro-
sion. ̃
L'élevage des turbots. M. Edmond Perrier, après
avoir rappelé l'insuccès des tentatives faites pour
réaliser l'élevage des turbots, dépose une note de
M. Anthony dans laquelle l'auteur annonce qu'il est
parvenu à faire vivre les jeunes turbots nés en vi-
viers au delà d'une certaine période critique qu'ils
n'avaient pu franchir jusqu'ici.A lavérité, tes jeunes
turbots de M. Anthony sont morts postérieurement,
par suite d'un accident survenu dans le fonctionne-
ment des viviers, mais on peut considérer le pro-
blème de l'élevage comme résolu.
L'élevage des jeunes hippopotames nés en captivité.
M. Edmond Perrier dépose ensuite une note-de
M. Trouessart relative aux causes de la mort du
jeune hippopotame du Muséum. Cet animal avait,
peu après sa naissance, subi de violentes contusions
occasionnées par des coups portés par sa mère pour
l'empêcher de s'approcher d elle. L autopsie a mon-
tré qu'il avait succombé à une myocardite elle a
prouvé, par l'examen du tissu graisseux, que jusqu'à
sa mort le jeune animal s'était bien nourri. L'ele-
vago en captivité est donc certainement pussible;
un second essai pourra être tenté dans quelques
mois au Muséum.
Influence de la lumière sur les végétaux. M. G.
Bonnier résume un travail de M. Ricome, maître de
conférences à la faculté des sciences de Lille, relatif
à l'influence de la lumière sur le développement des
plantes. Cette influence est faible sur la forme des
fleurs, sur-les fruits et les graines. Cette résistance,
de la fleur et de la graine aux influences extérieures
justifie le mode de classification des plantes qui est
fondé surtout sur ces parties du végétal dont les
caractères se maintiennent constants.
®
FAITS DIVERS
LA TEMPÉRATUHB
Bureau central météorologique
Mardi 10 septembre. La pression barométrique
s'abaisse généralement; toutefois elle est encore élevée
sur presque tout le continent et supérieure à 7«0mm.
sur la mer du Nord et l'Allem igné.
Des dépressions continuent à passer dans l'extrême
nord (Boao 755 mm.).
Le vent est faible des régions est, et la mer belle sur
nos côtés.
Des pluies sont tombées dans l'extrême nord de
l'Europe; en France, la sécheresse continue.
La température s'est abaissée sur l'ouest et le centre
du continent. Ce matin, le thermomètre marquait 7° à
Arkangel, 12» à' Paris, 1G» à Clermont, 1«» à Toulouse,
23° à Alger, et dans les stations élevées, 14° au puy de
Dôme, 13° au mont Aigoual, 6° au pic du Midi.
Lès maxima d'hier ont été de 34° à Biarritz et à Li-
moges, 33° à Bordeaux, 32° à Toulouse, 31° à Lyon.
En France, un temps beau et chaud est-encore pro-
bable.
a Paris, hier, la température moyenne, 19O4, a été
supérieure de à la normale (15°4).
A la tour Eiffel. maximum 22°7 le 9 septembre à
3 h. du soir; minimum lu«5 le 10 à 7 h. du matin.
Observatoire municipal (région parisienne!
Continuation du régime de ciel beau, mais légère-
ment brumeux le matin par vent modéré d'entre nord
et nord-est.
La température encore supérieure de 4° à la nor-
male pour la journée d'hier, fraîchit un peu aujour-
d'hui et les minima Rabaissent à 19".
La pression barométrique décroît très lentement; à à
midi, elle accuse 767 mm. 8.
DANS LES MUSEES. Le musée de l'Union centrale
des arts décoratifs vient de faire, au prix de 80,000
francs, une importante acquisition d'étoffes, velours
et soie, du haut moyen âge, du moyen âge et de la
Renaissance, qui complètent aujourd'hui les collec-
tions si intéressantes qu'elle possédait.
Quelques « doubles ont été cédés au musée des
Tissus de Lyon.
D'autre part, on annonce que l'impératrice Eu-
génie vient de faire don à co même musée de la col-
lection des dessins en couleurs qu'elle avait fait exé-
cuter par différents artistes pour la décoration de
ses appartements privés, au palais des Tuileries.
Elle y a joint une boiserie de l'ancien château de
Bercy, détruit lors de la construction de la ligne de
Vincennes.
d'eau sont faciles et rapprochées, mais dans les pays
chauds et secs où les stations sont fort espacée», le
train doit parfois remorquer des wagons chargés
d'eau pour s'alimenter. Il en est de même dans les
régions où l'on ne peut employer que des eaux d'a-
limentation préalablement épurées si l'on veut évi-
ter un encrassement fâcheux des chaudières par les
dépôts de sels chimiques.
Pourquoi donc ne pas appliquer aux machines de
locomotives le principe de la condensation qui réus-
sit si bien pour les machines fixes et pour celles des
navires?
On y a bien songé. Mais en ce qui concerne les lo-
comotives, cela n'est point aisé. Peut-être cependant
les radiateurs, dont les moteurs d'automobiles se
trouvent si bien, permettront-ils d'heureuses solu-
tions du problème. •
En voici une de ce genre qui a été proposée tout
dernièrement par M. Frédéric Fouché, ancien élève
de l'Ecole centrale, d'après l'intéressant principe de
ses aéro-condenseurs bien connus.
Son tender-condenseur est un aéro-condenseur à
surfaces, dont les éléments sont constitués par des
plaques creuses ondulées, formées de deux feuilles
de tôle assemblées par leurs bords, convenablement
entretoisées et laissant entr§ elles un espace dans
lequel circule la vapeur.
Le tender porte 8 batteries de 50 éléments conden-
seurs disposés de cette façon la condensation
s'opère sous l'action d'un courant d'air aspiré sur
les côtésdu véhicule, au travers des plaques, etrejetô
sur la toiture par un ventilateur à ailes en hélice, à
axe vertical, lequel est placé dans le couloir cen-
tral.
Un appareil de ce genre peut, d'après les expé-
Tender-condenseur de M. FrédéricFouché, porméttant
la condensation de la vapeur d'échappement des
locomotives.
Légende:
AA, batteries de plaques métalliques creuses ondu-
lées dans lesquelles se fait la condensation de la
vapeur.
BB, panneaux démontables canalisant l'air.
C, petit moteur à vapeur actionnant le ventilateur.
D, caisse à charbon.
E, caisse à eau.
riencps faites, condenser au maximum, par heure,
2,500 kilogrammes de vapeur. La poids de l'appareil
est sensiblement celui d'un tender ordinaire chargé
̃ d'un approvisionnement d'eau pour trois heures dé
marche; l'économie de combustible est de 12 à 14
pour cent.
Ce sont là des résultats mu méritent d'attirer l'at-
Les propositions deM.. Hamard, dans le rapportsur
les mesures à prendre pour la conservation de nos
chefs-d'œuvre, dontnous avons retracéhierles gran-
des lignes, ont déjà reçu un commencement d'exé^
cution. Une cinquantaine d'agents en bourgeois,
prêtés à la direction dus beaux-arts par le service
de la Sûreté, ont commencé leur service de surveil-
lance dans les salles a'exposition de nos musées. Ils
conserveront ces fonctions jusqu'à l'époque où aura
été créée la brigade spéciale dont nous avons parlé.
C'est parmi ies anciens inspecteurs de la Sûreté
que les agents de cette brigade seront très probable-
ment recrutés.
ARRESTATIONS. Des inspecteurs du service de la
Sûreté ont procédé, ce matin vers cinq heures, à
l'arrestation d'un jeune rôdeur de vingt ans, Fran-
çois Lanoix, se disant ouvrier raffineur et demeu-
rant rue du Chevaleret. Avant-hier soir, cité
Jeanne-d'Arç, il avait blessé d'un coup de couteau un
gardien do la paix nommé Pirus, qui allait verbali-
ser contre lui à la suite d'une bagarre.
Ils ont également arrêté le promoteur de cette
agression,.Jean Gangrès, dix-neuf ans, tonnelier, et
l'un de ses camarades, Gabriel Houry, âgé de vingt
ans, tous deux complices de François Lanoix.
Ces trois in dïvidua ont "été envoyés au Dépôt.
m RAPT D'ÉliFAHT. L'affaire du rapt d'enfant dont
nous avons parlé hier est close. Le ménage de fo-
rains contre lequel Mmefiassd avait porté plainte a
été entendu par M. Site, chef de la Sûreté de Lille.
Les époux Leclerc ont renouvelé à ce magistrat le
récit du prétendu enlèvement que nous avons rap-
porté. Finalement, il a été décidé que le petit
Charles Ga'sse partirait aujourd'hui pour Paris et
.rejoindrait sa mère.
PAPETERIE l«CENDl£E. On écrit de Nantes Hier,
un ouvrier de la papeterie Gourand, de Cliantenay,
réparait une machine à fabriquer le papier quand Ja
lampe qui l'éclairait vint heurter un moteur. Un
court-circuit se produisit et une étincelle jaillit. Le
feu, en un clin d'œil, se propagea dans la pous-
sière de papier et se communiqua à l'usine entière.
Les pompiers de Chantenay et de Nantes ont
passé la nuit et la matinée à combattre le feu.
Toute la ville de Nantes et les bords de la Loire
étaient éc'airés par les flammes qui atteignaient
une hauteur inouïe.
Le feu s'étant communiqué à des tas de bois, me-
surant près de 100 mètres de long, on eut peur un
moment pour une usine d'engrais voisine, mais les
pompiers purent rapidement circonscrire le sinistre
de ce côté.
On évalue les dégâts à près d'un million.
TROIS CADAVRES DANS UN BUISSON.-Ona pu établir
l'identité do la famille dont les cadavres furent dé-
couvérts par des chiens de chasse dans les bois de
Cagnes (Alpes-Maritimes). Le père se nommait Paul
Westphal,'âgé de quarante-cinq ans, négociant à
Hanovre. La famille était descendue le 8-août dans
un hôtel de Monaco. La fillette était aveugle et son
père semblait désespéré de la cécité de son enfant.
Le 15 août, Westphal, sa femme et sa fillette par-
tirent pour Nice, laissant leurs bagages à l'hôtel.
Westphal déclara qu'ils seraient de retour dans la
soirée.
Dans une poche du père on a trouvé 15 francs,
des clefs et diverses notes d'hôtels dont les noms
étaient biffés.
On croît que c'est l'infirmité de leur fille qui pous-
sa le père et la mère à tuer l'enfant et à se suicider
ensuite.
INFORMATIONS DIVERSES
La Société des sciences historiques et naturelles
'de Semur tiendra une grande réunion à Alise, le lundi
16 septembre 1907, à dix heures du matin, sous la pré-
sidence de M. Bienvenu Martin.
A la suite du déjeuner, visite expliquée des fouilles
du Mont-Auxois, sous la conduite du commandant
Espérandieu, directeur des fouillés, et de M. Pernet.
Les personnes qui désirent prendre part au déjeuner
sont priées de le faire connaître avant le 12 septembre,
à M. Testart, ingénieur à Semur.
Au Salon d'Automne. Sur l'initiative de M. Octave
Maus, directeur de la Libre Esthétique, une exposition
rétrospective et contemporaine d'art belge aura lieu à
Paris, au Salon d'Automne, sous les auspices du gou-
vernement belge. L'exposition résumera, dans ses ex-
pressions les plus caractéristiques, l'évolution de la
peinture belge depuis un demi-siècle. A côté des meil-
leures toiles .d'Artan, de Boulenger, de De Winne, de
Dubois, de Charles de Groux, d'Henri de Braekeleer
d'Agnêessens, de Verwée, de Baron, de Constantin
Meunier, d'Alfred et Joseph Stevens, de Rops, de Cose-
mans; de Verheyden; de Verstraete, de Vogels, d'Eve-,
nepoel, etc., figureront, en nombre limité, celles de
quelques-uns des maîtres d'aujourd'hui. Il s'y: adjoin-
dra un choix restreint de sculptures.
L'exposition s'ouvrira en même temps que le Salon
d'Automne, dont elle formera l'une des sections, le
1er octobre prochain.
NÉCROLOGIES
Nous avons le vif regret d'apprendre la mort de M.
le baron Demarçay, sénateur delà Vienne, décédé hier
après-midi dans sa propriété de Saint-Savin, près de
Poitiers, à la suite d'une longue maladie.
Né à Paris le 2fi octobre 1847, le baron Marc-
Augnste-tllamice Demaiçay fi' la campagne de
1870-71 comme officier de mobiles. Propriétaire et
éleveur très influent, M. Demarçay devint conseiller
général et maire de Saint-Savin 1 se porta comme
républicain à la déimtation en 1881 et fut élu. Après
avoir échoué en 1885, il reprit possession de son
mandat législatif en 1889 et fut réélu député de
Montmorillon en 1893 et en 1898.
Le 16 septembre 1900, il fut nommé sénateur de la
Vienne à une élection partielle.
Le baron Demarçay était membre du conseil su-
périeur des haras et mombre du conseil supérieur
de l'agriculture. 11 était très connu dans le monde
des sports et ses couleurs eurent du succès aux
courses de Boulogne et de Dieppe.
Il était petit-fils du général baron Demarçav qui
commandait l'artillerie à la bataille d'Austerlitz et
qui sous la Restauration fut député libéral.
Les obsèques auront lieu mercredi, à onze heures
et demie, à Saint-Savin.
On nous annonce la mort de Mme Zadoc-Kahn,
veuve de l'ancien grand-rabbin de France.
Les obsèques auront lieu jeudi 12 du courant, à dix
heures. On se réunira à la maison mortuaire, 54,
rue La Bruyère. L'inhumation se fera au cimetière
Montparnasse. Il ne sera pas adressé de faire-part;
prière de considérer le présent avis comme en te-
nant lieu et de n'envoyer ni fleurs ni couronnes.
teniion et qui ne manqueront pas, ce semble, d'être
mis en ligne de compte dans divers cas d'exploita-
tion des voies ferrées.
Les extincteurs chimiques appliqués aux services
d'incendie proprement dits so font apprécier. Celui
qui a été combiné en Angleterre par les ingénieurs
Merryweather sur les indications du commandant
Eddington est un bon spécimen de ce genre d'appa-
reil.
Il se compose d'une voiture automobile sur la-
Extincteur chimique automobile permettant
de maîtriser les débuts d'incendie
Légende:
A, volant servant à renverser les bouteilles conte-
nant le liquide chimique.
arbre de transmission.
CG, bouteilles contenant de l'acide.
H^ hélice dont la rotation mélange les acides.
T, tubulure pour le rechargement de l'appareil.
quelle on a groupé une échelle de sauvetage, un
dévidoir avec des tuyaux en toile, et un extincteur
chimique.
Le principe de l'extincteur chimique se trouve tout
simplement dans le vulgaire siphon d'eau de Seltz.
Il n'y a rien de tel qu'un siphon bien manié pour
arrêter un commencement d'incendie dans un ap-
partement.
Le commandant Eddington a donc mis sur la voi-
ture de prompt secours un énorme siphon, sous
la forme d'un cylindre métallique avec enveloppe en
cuivre rouge et accessoires en bronze, lequel con-
tient 275 litres d'eau et des bouteilles en plomb rem-
plies d'une composition chimique qui en se renver-
sant chargent le liquide de gaz incombustible en
même temps qu'elles le mettent sous forte pression.
On peut ainsi projeter, sans le secours d'aucune
pompe, verticalement-ou horizontalement, des jets
puissants efficaces pour arrêter, lorsque cela est en-
core possible, le début d'un feu. Il est bien évident
qu'ensuite, si l'incendie n'a pas été maîtrisé, il faut
faire intervenir le gros matériel et les pompes.
Mais on nous cite des cas de secours intéressants,
joour des feux de cave ou département, lesctuels
TRIBUNAUX
Tentative de meurtre contins un officier de
paix condamnation à mort. Vers une heure
du matin, dans la nuit du 24 février dernier, M. Bec-
ker, officier do paix, dirigeait avec quelques-uns de
b?s agents vêtus en civil comme lui, une battue, bou-
levard deClichy.pinqindividus.aux allures suspectes
furent arrêtés. M demanda à l'un d'eux, Jean Ledorze,
son identité. Celni-ciiit un pas en arrière, sortit oui
revolver de sa poche, le braqua sur la poitrine de
l'officier de paix et fit feu.
La balle pénétra au niveau de la sixième cote,
mais elle traversa le carnet de M. Becker, et se
trouva amolitie. L'officier de paix échappa à la
mort, mais pendant un mois on dut lui prodiguer
les soins les plus habiles et les plus dévoués.
Jean Ledorze, qui a déjà subi plusieurs condamna-
tions, a comparu hier devant la cour d'assises. Ainsi
qu'à l'instruction, il a nié contre toute évidence.
Après un énergique réquisitoire de M. Frémont,
avocat général, et plaidoirie de Me André Berthon,
Ledorze a été, sans manifester la moindre émotion,
condamné à la peine de mort.
Mauvais Ois. En juin dernier, une femme
Leroy succombait à Saint-Ouen et, avant,de mou-
rir, accusait son fils, un mauvais garnement de
quinze ans, de -l'avoir assassinée. Une instruction
fut ouverte. Elle devait établir l'innocence du jeune
homme, mais elle permettait cependant de retenir
à sa «liarge ce lait qu'à, div-eeses reprises il avait
frappé sa mère.
Poursuivi pour coups à ascendant devant la Se
chambre correctionnelle, .Gilbert Leroy, qu'assistait
Me Jean Brade, a été acquitté comme ayant agi sans
discernement mais envoyé en correction jusqu'à sa
majorité.
La propriété de réglise. Au mois de mai
dernier, un prêtre schismatique, M. Thers, venait
s'installer à à Saint-Hilaire-la-Croix, dans le Puy-de-
Dôme, et, avec l'autorisation de la municipalité,
prit possession de l'église et s'installa au presby-
tère. Les protestations furentnombreuses, mais elles
n'eurent aucun résultat. Le curé de Saint-Hiïaire-la-
Croix, M. Desliard, se décida à assigner en référé
devant le président du tribunal de Riom le prêtre
schismatique, M. Thers, et le maire de la commune.
Comme les juges de référé de Clam ecy et de Mont-
m«ly, celui de Riom a condamné, nonobstant appel,
l'abbé Thers à quitter l'église dont le maire devra fair-e
remise à l'abbé Desliard.
LIBRAIRIE
La- Grande
) Revue
Sommaire du n" du 10 septembre
Hugues Lapaire. Les accapareurs (lr0 partie).
Emile Bourgeois, prof. Le problème espagnol dans
d'hist. dipl. àlaSorb. la question du Maroc.
André Suarès .Réflexions sur la décadence
(fin).
Charles Martel. Le Con grès de la paix en 1849
Maurice.Le vaillant. L'in taille.
Jean Gautier Le livre français à l'étranger.
Yves Scantrel: Sur la vie.. Oh. Hurrïbert, dé-
puté les Règles de l'avancement. Frantz Jour-
dain le Salon d'automne." Jacques Roussille
Autour du procès Baudelaire. Ernest' Tissot
Proslituëe, de M. Victor Margueritte. Pierre Bau-
din, ancien ministre la Politique.
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de fer, etc. Partout demander
,,» f2P"T PIPPERMINT HPT
Un %MSm I Exiger le Nom I
LES MALADIES DE LA PEAU
sont le résultat d'un mauvais fonctionnement des
organes de la nutrition; les matières, au Heu de s'é-
couler par les voies naturelles, se répandent dans le
sang et donnentnaissance à des manifestations cuta-
nées. Il faut ramener la régularité des fonctions in-
testinales en prenant le matin, à jeun, tous les deux
ou trois jours, un verre d'eau d'Hunyadi Janos.
3?:h::ê]^t:r,:e3S
Au théâtre de I'Odéon, la réouverture est fixée,
avec le Roi Lear, au vendredi 13 du courant.
Le directeur a signé l'engagement de deux des
lauréats du concours du Conservatoire de cette an-
née M. Le Roy et Mlle Frévalles.
M. Le Roy débutera dans le rôle de Frédéri, de
l'Arlésienne, et Mlle Frévalles dans la comédie nou-
velle de MM. Alexandre Bisson et Berr de Turique
qui passera le 1er octobre. La lecture de cette pièce,
les Plumes du paon, a été faite par M. Dumény dans
ont été mis hors de combat en cinq minutes. On
nous parle aussi d'un camion chargé de pétrole et
d'essence qui avait pris feu dans la rue. On ne sait
en général comment venir à bout d'un incendie
aussi mal placé. L'extincteur chimique arriva, et en
quelques minutes tout était éteint. C'est ce qui se
produirait aussi si l'on avait affaire à une voiture de
fourrage enflammée dans la rue, accident qui se
produit de temps à autre.
En somme, il y a là un'moyen ingénieux et effi-
cace de lutter contre l'incendie.
Le carton est actuellement l'objet d'une très im-
portante fabrication. Il y a les cartons de pâte ou
cartons de moulage qui se fabriquent comme le pa-
pier, les cartons de collage qui s'obtiennent en col-
lant plusieurs feuilles de papier les unes sur les au-
tres, les cartons mixtes qui sont de grossiers cartons
de pâte recouverts sur leurs deux faces d'une feuille
de papier fort.
Il s'agit principalement de pouvoir produire du
carton d'épaisseur quelconque, mais qui ne soit pas
susceptible de se fendre.Divers procédés sont mis en
pratique dans ce but par les cartonniers. En voici
un, tout récent, breveté par M. H. Sommermeyer,
de Hambourg, et qui paraît bien conçu.
Cet inventeur injecte sur la couche de pâte, encore
adhérente au « feutre preneur », une matière col-
lante liquide, et cela au moyen d'un dispositif mé-
Dispositif annexe des machines à fabriquer le carton,
permettant de produire du carton d'épaisseur varia-
ble non susceptible de se fendre.
Légende
B, brosse cylindrique rotative prenant la colle.
F, forme de la machine à carton prenant et entraînant
la pâte..
P, pâte à papier.
R, raquette réglant la projection de la colle sur le
papier.
canique qui peut être ajouté aux machines à car-
ton ordinaire.
La matière collante est projetée par une brosse
rotative qui la pulvérise contre la couche de pâte
prise à la forme par le feutre de la machine. On peut
se servir pour cela de colle de pâte d'amidon, de gé-
latine, de caséine, etc. Les couches de pâte se trou-
vent ainsi intimement reliées sur la forme et l'on
la journée d'hier. M. Calmettes a été engagé à
l'Odéon pour en créer, avec Mlle Sylvie, l'un dea
rôles principaux.
La direction dn théâtre Réjane ̃ajourne à lundi
prochain 16 septembre sa réouverture avec Rafjles.
L'Opéra a donné hier soir la cinquantième re~
présentation d'Ariane. Le bel ouvrage de M\L Ca-
tulle Mendès et Massenet a été fort applaudi par un
publie nombreux.
Mme JennyPassama fera sa rentrée vendredi dati«
te Prophète.
Ce soir:
A la Comédie-Française, à neuf heures un quart prè^
cises, première représentation de Chacun sa vie; corné»
die en trois actes. en prose, de MM. Gustave Guichet
et P.-B. Gbeusi. Voici la distribution
MM. de Féraudy, François Desclos-, Raphaël DuflttSr.
comte Jacques d'Arvunt; Joliet, comte de La Mois-
nière;Ravet, Renaud-, Croué, Simonelli; Grandval,
Le Bt-al Paul Numa, Blanchard Laty, Fritois H.
Vaudry. Jean Mmes Cécile Sorel, Henriette Desclos J
Piérat, Pauline Clermain; Madeleine Roch, comtesse
de La Molinière; Mitzy-Dalti, Marcelle Renaud.
On commencera à huit heures et demie par le Boni'
heur qui passe, comédie en un acte de M. Auguste Ger-
main.
A la Porte Saint-Martin, à huit heures un quart pré-
cises, le Bossu (reprise), drame en cinq actes et dix ta-
hleaux d'Anicet Bourgeois ,et Paul Féval, joué par'
MM. Jean Dulnc, Lagardère; Foire, Genzaguo Rosny,
le régent; d'Auchy, «Ghaverny; Walter, Passepoil;
Grégoire, Cocardasse; Mortimer, Peyrolles; Liabel,
de Nevers; Mmes Claude Ritter, Manche de Caylus;
Blanche Doriel, Flore; Martcha, Blanche de Nevers; i
Duriez, Martine; Lierny, Madeleine Aubertot, Charlot.
Les événements du Maroc, dans quelques vues da
leurs plus intéressantes phases, sont retracés au plus
parfait des cinématographes, celui des Grands Maga-
sins Dufayel, qui donne en outre à chaque séance uns
heureuse variation de vues comiques, panoramiques,
instructives, féeriques, sportives, etc., avec accompa-
gnement par l'orchestre, soli, choeurs, imitation des
bruits, conférences, etc. Concert et buffet de deux M,
six heures dans le Palmarium, où se sert le flv^
o'clock tea.
SPECTACLES DU MARDI 10 SEPTEMBRE
THEATRES
Opéra, relâche.
Mercredi Faust. Vendredi Le Prophète.
Français, 8 h. 1/2. Le Bonheur qui passe. Cnacuns.
sa vie.
Mercredi: La Conversion,d'Alceste; Chacun sa vie*
Jeudi Andromaque; le Malade imaginaire.
Vendredi II était une bergère; Chacun sa vie.-»
Samedi La Chance de Françoise; Chacun sa vie.
Opéra-Comique, 8 h. 3/4. Werther.
Mercredi Madame Butterfly. Jeudi Carmen. ̃–̃
Vendredi La Vie de bohème. Samedi Lou:*a.
Nouveautés, 8 h. 3/4. Le Bon Agent et le Mauvaif;
Cambrioleur. Vous n'avez rien à déclarer î
Porte Saint-Martin, 8 h. 3/i. Le Bossu.
Châtelet, 8 h. 112. Les Pilules du Diable.
Athénée, 8 h. 1/2. Chauffée. Le Cœur et le Testa.
Palais-Royal 8 h. 3/4. La Femme de César. Le -Coa-
trôleur des wagons-lits.
Ambigu, 8 h. 1/2. L'Enfant du Temple.
Folies-Dramatiques, 8 h. 1/2. Le Coup de Jarnac. 1
Chray,8 h. 1/2. Le Monsieur.– La Marraine de Charley.
Déjazet, 8 1/ II?. ou Elle?. Tire au Flanc 1
Marigny, Tél. 101-89, 8 h. 1/2. Giska la Bohémienne.'
Otero, Dora Parnès, etc.
Enghien, 11 minutes de Paris. 152 trains par jour.-«
Etablissement thermal. Casino. Les P'tites Micha..
CAPUCINES, 9 h. Mathurins, 9 h.
SPECTACLES-CONCERTS
Folies-Bergère, 8 h. 1/2. Plaisir d'amour. Sére^-
T.m. Attractions nouvelles*
Scala, R h. 1/2. Service d'ami et Paris.Bégnin. Frngsoa.
Ambassadeurs. ALCAZAR d'été. .JARDIN DE Parisv
Cigale.– Parisiana.– Moulin Rouge.– Eldorado.)
BaxTabarin.
attractions
Variétés, 9 h.- Au cinématographerL'Enfantprodiguèi
Avollo, Tél. 272-21, 8 h. 1/2. -Attractions. 11 h. l/§,
le Bascule.
Cinématographe Patlié, 5, boulevard Montmartre, de
2 h. 1/2 à Oh., de 8.h. 1/2 à 11 h., nouveautés.
Grands Magasins Dufayel. 2 h. 1/2 à 6 h., Concert
et Cinématographe tous les jours, sauf le dimanche.
Cirque d'Hiver, 8 h. 1/2. Spectacle équestre.
Musée G-révin. Le Siège de Port- Arthur. Lés Catacombes
romaines. Le Cirque. L'actualité prle cinématographe.
Tr Eiffel, 10h. m. àlanuit. 1er et, restaurant-bras, dé.). 4-Dr.,
et à la carte. Mat. au théâtre dim. et fêtes à 3 heures.
Jardin d'Acclimatation. Ouvert tous les jours.
ALHAMBRA, 8 h..1/2. CIRQUE Médra-no, 8 h. 1/2.
EXPOSITIONS. Cours-la-Reine les peintres « divisioa*
nisfces » italiens: Bois de Vineennes: Exposition colo*
niale: Hôtel Saint-Fargeau la Vie populaire à Paris}
Grand-Palais: le Livre; Grand-Palais (av. d'AntiaJï
les Sports..
Boum Am ES'
-&
3 B? Q M B"~ rmttsuoep~nucep1.~ )) a jU) 'a*)
ERN ËL9 T frl, bon ilarM U I A If! A IM 1/
|4i Boulevard dos ttnUani. DU CAP
LA FERIA C^fe^^3 /LQU AN
n'a plus à craindre, d'après ce que déclare M. Som<
mermeyer, aucun fendillement. I
Ce procédé serait applicable aussi, paraîfcil, à 1%
fabrication du cuir factice préparé avec des déchets
de cuir et de peau; ce serait donc, dans une certaine
mesure, la machine à fabriquer le cuir artificiel.
Si l'on considère l'importance pratique que terident
à prendre les succédanés du cuir rentrant dans cettç
catégorie, et en particulier lescartons-cuirs employés
par la cordonnerie, un bon dispositif du genre ds
celui dont nous venons de parler mérite d'attireç.
l'attention.
Comment prépare-t-on les délicats petits filament*"
de titane et de wolfram avec lesquels on 'illumina
les ampoules de lampes à incandescence perfection-
nées ? Il ne s'agit plus, comme au début, de calcinet
simplement des petits filaments de cellulose. Main-Ï
tenant ce sont de véritables fils métalliques, en mô*.
taux exceptionnels, que l'on utilise.
Voici comment Electrical World décrit cette fa^
brication, en prenant pour exemple les filaments dé
wolfram et de titane.
Ces métaux sont mélangés sous forme de poudre
très fine, puis le mélange est chauffé et ensuite
coulé en fils fins avec des précautions méticuleuses.
Dans un autre procédé, on mélange des volumes
égaux de Moxyde de titane et de trioxyde do wol-
fram finement pulvérisés dans do la paraffine. Cette
pommade, passée à la filière sons pression, fournit
des fils dont on fait des écheveaux que l'on chauffe
fortement dans un tube en porcelaine, au travers,
duquel on fait passer un courant d'hydrogène l'hy-
drogène réduit les deux oxydes en ne laissant sub-
sister que le mélange de wolfram et de titane des--
tiné à devenir filament de lampe à incandescence.
Nos vieux chimistes disaient
Voulez-vous faire de l'hydrogène? 'l
Prenez un tube en porcelaine,
Mettez-y du fer et de l'eau,
Placez le tout dans un fournenu.
Et ainsi de suite. 1,
Bpns chimistes 1 Quel eût été leur étonnement on
trouvant dans le tube du wolfram et du titane I
Comment éloigner des chambres à coucher les
mouches par lesquelles, cette année encore, on est
particnlièrement harcelé ?
Ce n'est pas facile.
On peut essayer de lutter enmettant de la lavande
fraîche dans les pièces.
Quelques personnes se trouvent bien, avant de se
mettre au lit, de brûler un peu de poivre en poudre
sur une bougie, puis d'éteindre bien vite et de plon-
ger la pièce dans l'obscurité en'tirant les rideaux
des fenêtres.
Enfin, on conseille de badigeonner les rainures des
portes et des fenêtres avec de l'huile de laurier-ce«
rise, ou avec une décoction d'aloès.
Et puis Quand on aura fait tout cela, on aura eu*
core des mouches alors. il faudra bien patienter.
MAX DE NANSOUTY»
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