Titre : Le Travailleur socialiste de l'Yonne : organe de la Fédération des travailleurs socialistes du département
Auteur : Fédération des travailleurs socialistes (France). Section (Yonne). Auteur du texte
Auteur : Parti communiste français. Fédération (Yonne). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Sens)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sens)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Troyes)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Dijon)
Date d'édition : 1902-10-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32880363d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 octobre 1902 18 octobre 1902
Description : 1902/10/18 (N134). 1902/10/18 (N134).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG21 Collection numérique : BIPFPIG21
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Description : Collection numérique : BIPFPIG89 Collection numérique : BIPFPIG89
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2382211d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-90701
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/11/2018
LE TRAVAILLEUR EOCiALlSTE ÜE L'YONNE
ne pouvant rien qui l’atteigne dans son
omnipotence de mandataire élu, qualité
qui le rehausse autrement, puisqu’il est
presque à l’apogée relativement à moi qui
suis resté au périgée de l'échelle sociale, et
voyez ce que c’est que l’orgueil : en regar
dant de la hauteur de mon humble stature
il m’est apparu que j’étais du peuple et
que M. Cornet parfois s’en moque. Je suis
loin de lui en faire un gros grief, car je
connais son zèle ardent, je suis convaincu
de ses bonnes intentions, puis tant d’au
tres à sa place auraient fait de même di
manche.
Mais, si nous ne sommes pas du môme
avis en tant que républicains tous (deux,
je tiens A exposer à la fois ma rancune et
la rigueur avec laquelle je rappelle M.
Cornet à sa conscience de radical socialiste.
Le gouvernement républicain a parfois
des égards alors que des subordonnés
commettent des écarts , et quand par
exemple c’est un archevêque qui s’en
mêle, le châtiment de rigueur qu’on lui
inflige ordinairement à contre cœur est de
le décréter comme d’abus, et bien moi,
citoyen du peuple, je décrète M. Cornet
comme d’abus.
Eh bieu, amis lecteurs, il y a de ces
choses dont les retours amènent des effets
inattendus : l’épargue nous parait compor
ter de ces surprises et c’est pourquoi mon
désir serait que l’on y regarde d’un peu
plus près. J eu atteste l’acuité de la lutte
des classes actuellement très perceptible
et aussi la vitalité des doctrines socialis
tes. laquelle s'affirme d’une manière élo
quente 4 l'appui de mou dire.
Or, M. Cornet s’est mis en quatre, di
unoche ; il eut volontiers amené tous les
miaistres pour le seconder, ce qui nous a
E ertnis de contempler une tribune très
ien décorée, bondée de grosses légumes,
môme des petites. Da catte balle cérémo
nie j al pu entendre que « l’avenir appar
tient au travail et à l’épargne ».
C’est tout ce que jeu retiens pour vous
décréter comme d’Hbus. M Cornet, quoi
qae ce soft M. Psulet qui l’ait prononcé,
mais il était votre invité.
Tout le monde ne sait-il pas aujourd’hui
que le travail, dans les conditions actuel
les, c’eit-à dire le travail intensif avec
l’emploi du machinisme perfectionné et
aussi à cause de la concentration des ca
pitaux, amène infailliblement la surpro
duction, partant le chômage et... la misère,
attendu que la baisse constante des salai
res, la concurrence des bras donnent aux
exploiteurs le moyen d’épargner pour
faire face à la concurrence commerciale.
C’est même leur seul moyeu ou le plus à
Le fait signa’é à la Bourgogne par sou
correspondant tst malheureusement en
partie exact ; mais s’il faut rendre à César
ce qui appartient à César, il convient de
ne pas attribuer à un < pur », puisque
« pur » il y a en parlant de socialiste, ce
oui appartient à un clérical militant, ar
dent défenseur du tiôue et de l’autel. En
effet, ce que le correspondant du pieux
journal a oublié de dire à ses lecteurs,
c’est que le principal auteur, dans ce la
mentable épisode de la vie sociale à l’au
rore du 20* siècle, est préc isément un des
amis et féaux de son rédacteur eu thtf, le
citoyen Chambon, qu’il reçoit assez sou
vent à sa table et qu’il accompagne en
huit reflets à la messe et aux cérémonies
burlesques et tapageuses que le parti clé
rical organise de temps en temps dans
une commnue voisine. C’est donc à cet
ami de Chambon, chez qui le malheureux
travaillait, et gai se débarrasse si allègre
ment d’abord d un mourant et ensuite (l’un
cadavre gênant, après l’avoir véhiculé
d’un village à l'autre, que s’adressent les
phrases enflammées du correspondant de
la Bourgogne.
Je suis persuadé que le citoyen Cham-
bou s’empressera, avec la bonne foi qui
lui est coutumière, de reconnaître et de
signaler à ses lecteurs que ce n’est point
un des « purs » de Branche* ou d’Appoigny
oui a eu, eu cette circoustaoce, la « con
duite révoltante * que sou correspondant
flétrit si justement.
Et je terminerai en disant, à l’honneur
des habitants de notre commune, que, à
part auelques personnes dont le cœur est
fermé à tout sentiment humain et géné
reux, la population tout entière a été in
dignée de cette « conduite révoltante ». et
que la réprobation publique en a fait
justice. X.
GRàPILLES HK1EN0NAISES
Dtns le courant de la semaine dernière,
les ouvriers de la sucrerie é’aient invités
par voie d’affiches posées à l’intérieur de
l’usine à se mettre en grève.
Je n'aurais peut-être pas relaté ce fait si
ce n'était les deux motifs suivants qui
m’y obligent :
1° Après enquête le service des mou -
ches sucrières qui voltigent en toute sai
son m’a attribué la paternité de la rédac
tion et de la pose des affiches précitées.
Je u'ai pas à me prononcer ici sur cette
question.
2° Si ie suis bien
franco, la Guen % e de Chine , 0,25 franco,
adresser ces sommes au citoyen Monneret,
18, rue Sous-Murs, Auxerre.
Société Coopérative de Cordonnerie
« La LaltorieuHe •
Les actionnaires de la Laboi'ieuse sont
invités à assister à U ivuniou générale
qui aura lieu le diannche 20 octobre 1902,
à 2 heures du soir, salle de la Fédération,
à S3DB.
L'abondance des matières nous oblige
à remettre la publication de plusieurs
articles. La Revue de la semaine nous
est parvenue trop tard pour l'insertion.
Mont Saint Snlpice. — Histoire de
lapins. — U y avait uue fois, à Mout-
Saiut-Sulpice, au vieux pays de Bour
gogne, un gros bourgeois du nom de Saul
aie r qui avait une belle chasse gardée où
pullulaient les lapins.
A proximité, habitait, pour son mal
heur, un pauvre cultivateur uominé Ri
gollet.
Or, il advint que, malgré les grillages
do jt le gros bourgeois entourait sa chaRse,
les lapins, race mal apprise et fort agile,
prirent l'habitude de venir ravager les
récoltes du pauvre paysan.
Celui-ci appela le’ puissant seigneur
devant le juge de paix de Seignelay, la
grande ville voisine.
Or, il se trouva que le seigneur était le
pareut de celui qui faisait alors fonction
dejnge, en qualité de jnge suppléant; le
juge qui était
le manant 11 lui
citer le présent seigneur eu justice de priétaim* A t?j? million»,
paix, le seigneur Saulnier ferait défaut; Qa’eat-ceque l’impôt payé par les Parisien*
qu’ou irait A Auxerre devsut une juridic- * l'Etat, A coté de celui qu’il» paient chaque
l,Oü supérieure, qae là II f.adrtit consti-
tuer avouà, faire de» frai» lui.àrleur» à 6,: “ mio " a * * UI
l'Sr. !.. :»A A • •*
pour lui adresser un petit sermon qu’il écoute
du reste, bouche bée , avec une religieuse et
surprenante componction. Après que vous
lui avez répété la formule ordinaire : « Allez,
mon frère, et ne pêchez plus », il se retire
confus, et s’en va, l’oreiJle basse, en murmu
rant d’une voix dolente : » En v‘là z’une his
toire f irce ! Vrai, c’est a mettre sur le
journal I »
Voilà m »n cas de conscience, M l’Adminis
trateur, qu’au pensez vous? La petite danse
que voua, curé, avez fait exécuter à Boileau,
hurleur, constitue t-elle une action méritoire
ou un crime ? Et si crime il y a, quel châti
ment mérite-t-il ?
Je vous prie, M. l’administrateur, de me
donner votre avis là-dessus. Je vous prie,
également, d’insérer dans le Travailleur
Socialiste de samedi prochain, conformément
à la loi et à mon droit de réponse, la présente
lettre que je vous adresse sur papier li
bre et sous pli recommandé.
Et je suis, M. l’Administrateur, votre ser
viteur très humble.
A. Mouchoux,
Cure-Doyen de Saint-Faryeau.
Ne nous trouvant pas sur les lieux pour
juger de la véracité des dires de notre cor
respondant ou de ceux de M. le Curé
Mouchoux, uous nous garderons bien de
contredire ce dernier, sachant trop ce
qu’il en coûte anx rédacteurs du Travail
leur Socialiste lorsqu’ils polémiquent
avec MM. les Curés, et tout cela, d’ailleurs,
n’ayant qu’une importance des plus re^
latives.
CES PAUVRES PROPRIÉTAIRES !
Le premier janvier, il y avait 88.587 immeu
ETAT CIVIL
SENS
m.« v»« ju^c ouppicum , ie blés à Paris, dont 84,882 immeubles de rap-
bon parent, reçut fort mal port. Leur valeur locative déclarée s’élève A
ni déclara que s’il faisait 879 millions par an et le bénéfice net dt s pro-
• • 4 • J 1 . A — 1,11
t At» met»** ~“
je suis bien renseigné je crois
(j’ai dit je croîs) qu’uue légère brise de
révolte souftle actuellement sur le person-
la mode pour exercer la concurrence. Ce Qe l de l’usine. Les causes en sont mnlti-
qni m’autorise aussi A dire que J’épargne pies : C’est d’abord les vexations, les bru-
atnèoe le capitalisme qni pèse d’un poida talités, le renvoi d’ouvriers, la diminution
de salaires tout cela par la volonté et
la grâce d‘un chef de personnel igarde
chiounne). Sans compter que les ouvriers
congédiés sont remplacés à l 'intérieur
par des Belges. C’est du reste le système
adopté et employé par tous les vrais
Français de France pour combattre l'in-
‘«r nationalisme.
Aussi, camarades sucriers, permettez-
moi d’user de mon droit de militant et
de syndiqué pour vous dire :
Pourquoi ne vous syndiquez-vous pas ?
Oue craignez-vous surtout en temps de
fabrication. Un syndicat n’est pas un
groupe politique; il défend ses mtérète
immédiats: il n’y a que les ouvriers de
môme profession ou similaire qui peuvent
en faire partie.
Si voua étiez en majorité au Syndicat,
le Grand ne pourrait pas vous scier puar
ce motif.
Et puis, en supposant que vous ne voue
syndiquiez pas par peur tic perdie votre
travail, vous croyez que cela empêchera
les Belges de travailler h la sucrerie tou-
joora en progressant.
Alors il faudra bieu que tous les ans il
yen ait parmi vous qui s’en aillent pour
leur fair> de la place |aux Belges). Vous
voyez bien qoe le souci du lendemain
n’eat pas évite par ce moyen.
Donc, camarades, si voua avez des
réclamations à formuler, syndiquez-vous
avaut, ue les faite» pas individuellement.
L'organisation ouvrière sur le terrain
économique est une force pour le présent
et la base de la Société future.
G. Billiettb.
formidable sur ie contribuable et l’exploi
tation de l’boman par l’homme, mal
hideux, féroce ; que l'égoisme, engendré
aussi par l’épargne et dont la gagrène a
contaminé toute# les couches sociales,
exerçant ses ravages, détruisant toute so
lidarité. a suffisamment décomposé cette
oooiôté vermoulus.
11 est donc grand temps d’y porter re
mède. Les caisses d’épargne ne peuvent
être ce remède ; ai c’est un faible palliatif
ou une faible ressource pour d’ancuns,
combien de ceux pour qui l’utilité s’en
fait sentir le plus souvent n’en connaî
tront jamais le chemin. Et qu’on ne vienne
pas nous dire que ce sera leur faute, car
ies débiles aujourd’hui août nombreux et
c'est U le pins grand défaut. Dans une
société de laisse/, faire, c’est 1a force, c’est
l’argent et... tons les vices qui s’y donnent
carrière. Les caisses d’épargne, moi, je les
démolirais 1 Vive la Solidarité !
A. Michkcoppin.
l’indemnité à laquelle pouvait prétendre
le manant, que celui ci n’avait qu'une
chose à faire: laisser soc seigueur tran
quille.
Et le paovre manant s’sn alla chez Ici . ,
fort dépité, sans autre resiource que d’iu- nopolei ruineux pour le public,
voqner l’assistance judiciaire, qu'il n’eat des places grassement payée
môme paa sûr d’obtenir.
A quelque temps de IA, .6 maire élu par
les manants du lieu, fit piblier, à son de
caisse, un arrêté autorisant les manants à
tuer, su fusil, sur leurs propres terres,
les animaux nuisibles qs ils rencontre
raient .
Le pauvre manant, que les lapins du
seigneur S.ulmer av.,»nt rav.gé, crut , rlnd , mni M rxagère *
qu il pouvait les considérer comme des > U
.. J* seuls proprié
taires parisien* 1 VoilA ce que lee Parisiens
vont condamné» A payer de pères ou Ole au»
aeigneura vautour» dont le» péree, le» ancêtre»
»e tout enrichie» en exploitant le travail d’au
trui, en agiotant, en fraudant le (De, en l’oc
troyant quand il» étaient le pouvoir des mo
de» sinécure»
payée» par la na
tion.
Le premier acte d’on gouvernement révolu
tionnaire qni voudra attacher A sa cause la
mamie de» déshérité» et des prolétaire», comme
la Hévolution bourgeoiee s’est attachée le»
paysan* eu leur livrant une partie de» bien»
du clergé, sera de socialiser ou de rounicipa-
h»er le» maisons de rapport, qu'elle entre
tiendra par les syndicats municipaux de tra
vailleurs du bAtiment.
quant A l'indemnité viagère A payer
vautours et fils de vautours qui par hasard
auraient acquis leur fortune par leur travail
auinuux nuisibles; il s’embusqua sur ^
sou champ et n’eut pas loogtamps A atten- personnel et de» moyens à peu près propre»,
dre pour voir sortir de chez soo seigneur î» prochaine révolution a'en chargera... si nos
un superbe lapin qui se riait des grilla- vautour», A grsnds eoujs d’aile», n’émigrent
gea. En un clin d’œU, ie lapin fut mis P M * l’étranger,
hors d’étal de nuire.
An CouHcil municipal de Sens
Dans notre dernier numéro, noos avons
annoncé que M. Cornet s’était abstenu
dans le vote de la motion Clément, ten
dant A refuser toute nouvelle indemnité
pour l’érection du monument des eufauts
morts pour la patrie. Il parait qoe nous
avions été mal informé. M. Cornet a voté
pour la motion Clément.
Malheur aux Pauvres
Sous ce titre, on lit danR la Bourgogne
du 7 octobre 1902, ce qui suit :
Un petit fsit divers plein d'enseignement :
cela se pause A Branches et A Appoigny.
Un suxerrois, un ouvrier, travaillait, ces
jours dernier», A Branches ; il était occupé au
battage de» blé». Tout d’un coup, une enao le
prend au cœnr et bientôt il agonise. Vingt
maisons vont a'ouvrir sans doute pour ie re
cevoir? Voici ce qui se passa : on attelle un
cheval, on installe le pauvre homme eur une
voiture pour le conduire & Auxerre.
Eu chemin, le malade meurt; on s’arrête à
Appoigny. Le maire, prévenu, rafu»e de gar
der le mort et le renvoio A Branche», où l’on
trouve tout naturel de le déposer au peate ;
puis, le mort renfermé, on prévient la-famille.
Voilà, M. le Rédacteur, les fait» qui se eont
passé», non pas au Congo, mais dans deux
paye trô» avancé» au point de vue des nou
veaux dogme» de la religion humanitaire.
C'est très beau d'aimer l’humanité, mais c’est
très inhumain de traiter ainsi un membre de
cette pauvre humanité.
Quelle société tout de même que celle où
pas un chrétien ne »e trouve pour offrir un
refuge A un mourant, A un mort ! Je croie
qu’il est bon de relever de tels faits, ne serait-
ce que pour montrer ce que peuvent faire des
hommes ei féru» d’humanitarisme et ai pau
vres de chanté chrétienne, de pitié humaine.
Quel sort attend lee pauvres daqs la société
qu’ils nous préparent ?
Il me semble entendre, dans la rumenr qui
monte des foule9 déchristianisées, an écho
des malédictions antiques : Malheur aux
pauvres !
Et, en première page, au bas de la pre
mière colonne, s’il vous plaît, on pouvait
lire cette phrase, sous la signature d’Oc
tave Chambon : « Ea chronique locale, on
nous signale la conduite révoltante des
pars de Branches et d’Appoigny. i
P. S. -r Une jeune mouche sucrière
Trotte-Menu qni s’intéresse de mes faits
et gestes, comme si j’étais un personnage
quelconque, a teuu A diverses personnes
les propos suivants: Si Billiette met les
pieds dans l’ueine ou dans la cour de
l'usine X... le f...ichera à la porte avec
soo pied par ci, avec son poing par là, etc.
Enfin, je n’ai plus qu’à faire numéroter
mes abat m.
Eb bien I malgré cela j’ai ie regret
d’appreudre A Trotte Menu et au garde
chiounne qui doit me mettre en pièces
que j'entrerai à la suct'ei'ie à chaque
fois que j’y aurai besoin.
On pourra me faire remarquer que je
n’ai pas le droit d’y entrer et môme me
faire une contravention, mais quant aux
voies de faits sur mon humble personne,
il y a quelque part dans le code un article
oui traite du cas de légitime défense, et ma
foi... j’ai déjà bien vu de toutes petites co
gnées qui ont abattu de grands et gros chê
nes.
C’est entre nous, n'est-ce pas ?
^ G. B.
Caisse «le Propagande
Nouvelle adhésion à la Caisse de pro
pagande, à raison mensuellement de 1 fr.
par part :
Groupe ouvrier républicain socialiste
de Brienon (2 parts).
Reçu du Groupe de Maiily-la-Ville, 12
francs. Merci.
Brochures de Propagande
Pour recevoir les Crimes de Lieu, 0,15
Le pauvre manant s’en allait tranquille
et avec son laplu, lorsqu’à près d on kilo
mètre do lieu du crime, il fut appréhendé
par ie» gardes da seigneur qui préten
dirent que le lapin avait. M Lié cet laine-
ment snr le terrain de chasse de leur
patron.
En vain, le maire élu par tes manants
vint-il déclarer que c’était loi qni devait
être puni, s'il y avait nu coupable; en
vain, tous le» manants de Mont-Saint-
Sulpice adreseèrent-ils une pétition eu
faveur du prétendu délinquant; le juge,
sans rien entendre, loi administra 50 fr.
d’amende.
Cette histoire prouve que la justice
française est une admirable institution,
3 ue la loi bourgeoise est un modèle
'équité et qo'il faut être véritablement
un forcené, un anarchiste, un communard
et une canaille pour ne pas trouver que
tout soit pour le mieux dans la meilleure
des Républiques.
Saint l argcuti. — Nous recevons la
lettre suivante :
Monsieur l'Administrateur,
Le Travailleur Socùiliste du ti octobre
publie le récit que voici :
« Le curé de Saint-Fargeau qui »• trouvait
caché derrière une «porte, sortit furtivement,
parvint A ae gllsaer tau* bruit derrière le
mécréant Barthélemy et lui porta sournoise
ment, »ur la nuque, un violent coup de poing.
Barthélemy »e retourna *t empoigna notre
brave (?) curé par la gorge, pair, aussi déli
catement qne possible, le coucha eur un ta»
d’immoodice» ».
La curé de Saint- Fargaau, c'eat moi, M.
l’Administrateur, rt je voua jure qoe j’iguo-
raia ces détail» fantaisiste*, surtout le coup
de poing et ie ta» d'iromondice».
Je crois donc inutile de dt mentir autrement
un fait diver» qui pronve combien vo» cor-
resnoudant» de Fuieaye ont parfois l’imagi
nation fertile et la vue trouble.
La vérité est que voua avez été mystifié par
nn facétieux fumiate qui a voulu se payer deux
létee, la vôtre et la mitnue, sans compter
celles de vos lecteur». Qui *ait même ai le fu
miste n'eet pas celui que voue appelez un
mécréant ?
Dan» tou» le» cas, l’article du Travailleur
Socialiste me donne un droit de réponse dont,
par principe, ;e tiens A uaer, et j’en use pour
vou» soumettre le cas de coqsciepce sui
vant :
Von» êtes curé je suppose » un curé hypo
thétique j’enteude) et vou» avea dan» votre
paroisse un individu que nous appellerons
Boileau, si le von» le permettez et qui est
atteint d’une maladie bien f:\ heuse. Cette
maladie, qui a tous les symptôme» de l’épi
lepsie, consiste A aboyer ou plutôt A hurler,
surtout le lundi, du matin jusqu’au soir et
souvent du soir au matin, contre tout le
monde sans distinction, cléricaux, républi
cains, radicaux, maire, gendarmes, jugea,
tons, le diable etde» mécréants exceptés.
Bien entendu, vous n^ôtea pas épargné,
vous surtout, en qualité de curé. Mai» un
jour qne les hurlement» deviennent plus
agaçants, vous prenez le Boileau par le bras,
vous le faites valser et tournoyer comme un
enfant fait d’une toupie et finalement vous
l’aidez A s’asseoir par terre.
Or, il arrive qu’en perdant le centre de gra
vité, Ëoileaa perd l’usage de la parole et de
vient subltemeat aphone. Vous en profitez
6lt
SOUSCRIPTION
faveur du Journal LS PlOOPIOO.
Sort — KtcAàWüt d’écot d« aociftllstea Mon*
terelaiaet Sénonai» A lliiie de la conférence
Jauré», 0.6U. — Un réaervUte très mécontent
du 89* de ligne et «urtout du lieutenant de la
12* cotupaguie, 0.50. — Un antimiUtariate qni
engage ae» camarade soldat» à ne pas tirer
»ur dra grévUlee, 8 fr. — Un vieux pic bol»
•ociali«ta, 0,10. — Un vieux jardinier eocia-
llete, 0.10. ■ 0,10 I o viem pierrot
soeialUt*. 0,25. — Un ennemi de la calotte,
0,25 — Un ami du Pioupiou, 0,t0. — F.h
bi«n, vieux Mancbe-de-parapluie, croie-tu
qu'il y en e daa bacbi bouiooka et des béni-
bon fioul dans l'arroudistement d* S»ne, 0,10.
— Une vieille truelle, 0,10. — Une aveugle
guérie eanh le secours de Notre-Dame de
Lourdes, 8 fr. — K •. T.*., 0,50.
Quatre antimilitariste» de Soncv, admira
teur» d’Hervé, 0,00. — Groupe de» Précurseur*
Egalitaires d» Qkhy la-G«renne. 7 fr. — Un
socialiste Avallonoal», 0,50. — Vaaaard Geor
ges, A Pari», 0,50. — Envoi d’un militaire en
retraite, 5 fr. 10. — Un vrai patriote devenu
eotimilitanate et aent-patrie, 0,10. — Non par
ignorance, 0,10. — Mai» parce qu’il a su ap
précier le» résultat» que nous donnent le fu
sion catholique et patriotique, 0,10. — Pour
voir ces deux élément» tomber dan* la m ..ou
tarde, 0,10. — Un épicier révolutionnaire, 0,10.
Mélisey. — ton» «ans jamais nom. !ae
• >r que o’o»t l'armé» qui noua ruine, 1 fr. —
Clitir.hu Eugène, collectiviste, 0,50. — G. C.,
O.fi). — Citoyenne G. C., 0.50. — Sens-Patrie
de Mélleey, 0,50. — Le Président du Syndicat
agricole de Méliaey, 0 50. — Le conducteur de
la Sociale, 0,50. — Braut Philippe, 0 50. —
G. K., 0,50. — Un conecrit qui ne tirera paa
aur »»» frère» de travail, 0,15.
BLxmoni. — Pcar que le vrai Savant en
seigne plu» profondément dans te* campagnes
la vraie existence de l'être humain sur la pla
nète terrestre, 0,10. — Pour qu'on lui enseigne
ce qu'e«t la matière humain» et son dévelop
pement. 0,1U. — Pour qu’on lui démontre U»
sauvageries de bétee humaine» qui se tuent
1rs nne» les autres par ordre d’on être humain
qui eet de chair comme lui, 0,10. — Et qu’on
lui prouve qu'un être humain n'eet pa« supé
rieur A un autre, et qu'il a droit A la vie sur
cette planète, 0.10 — Un être qui ne veut paa
qu'il soit dit qu’un autre le gouverne et qui
n’obéira qn’A la raison du bien, 0,05. — un
eociAliete de la classe, 0,."*0. — A., qui croit
que le» doctrines socialistes auront raison de
l'ignorance, 0,00.
Oyonnax. — Jean Donier, 1 fr. — A. Candu,
1 fr. - Un réserviste, 1 fr. — Donadier, 0,25.
— René Nicod, 0 25 — Julian Guillon, 0,80.
#nca, 0,10, — Grnppo, 0.10. — Michel
Droetto, 0,10. — Vigne, 010. — Coqaelut,
0,20. — Mosca, 015. — Roraano, 0,10, —
Peyrat, 0,20. — Rendu, 0,20, — Fémy Al
bert, 0,50.
Val dê Mercy. — Un groupe de jeunes ao-
cialietee antimilitaristes qui crient : A bas
l’armée i — Jules Robert, 0,20. — Béguin Al
phonse, 0,20 — Un socialiste, 0,10. — Un
conscrit de 1&13. 0,10 — Un de la classe, 0,10
— Un conscrit de 1905, 0,10. — Deux socia
listes, 0,20. — Un conscrit de 1992, 0,10. —»
Deux ganouéch&ts de la classe 1903 qui ne
voudraient faire qne deux an», 0,10. — Qui
ne voudraient pas voir des jeunes comme eux
dire nqn, lorsqu'on leur propose de souscrire
pour le Pioupiou, 0,40. — Bardoux, 0,10. —
Tel père, tel file, i fr.
Drncy. — Un socialiste pour recevoir le
Psoupiou, 0,15. — Pour que Marlou puises
former un bureau A sa procnaine réunion, 0,15
Total A ca jour, 124 fr. 20,
NAiaaAMCBM
11 octobre. — Yvonne Dada, rue de la Ré
publique, 52.
11 octobre. — Placide Grelot, rue Saint-
Bond, 117.
11 — Raoul Simonin, rue Saint-Bond, 34.
12 — Yvon Grignon, place de l’Abbé Gré
goire.
publication»
12 octobre. — M. Pierre Persenet, ma
jeur, propriétaire, à Sens, et Mm* Armantine
Loy, majeure, cuisinière, A Sens.
12 — M. Joseph Clément, majeur, proprié
taire, A Sens, et MU* Elisabeth Crochot, ma
jeure, sans profession, A Sens.
12 — M. Numa Courtois, majeur, pâtis
sier, à Sens, et M 11 * Marthe Gauroy, majeure,
sans profession, A Nogent sur-Seine.
MARIAS#*
11 octobre. — M. Théodore Alicot, ma-
jour, boulanger, A Sens, et MU* Marguerite
Gauthier, majeure, lingère, A Sens.
11 — M. Leon Courtis, mineur, agent tem
poraire du service vicinal, A Villeneuve-sur-
Youne, et M»* Marthe Gauthier, mineure,
sans profession, A Sens.
15 octobre. — M. François Léotet, ma
jeur, domestique, A Sens, et M't* Jeanne Con-
nant, majeure, sans profession, A Sens.
Dtcia
12 octobre. — M™* veuve Alexandre Mon-
caré, née Catherine Thomas, 81 ans, sans
profession, rue Saint Pierre-le Donjon, 17.
12 — M. Marie Silvratre, époux de Mari»
Mélinat, 55 ans, emballeur, place do l'Abbé
Grégoire.
F'. — M. Magloire Simon, veuf de Eudoxie
Chaise, 69 ans, manouvrier, place de l’Abbé
Grégoire
14 -- M. François Leblanc, 26 ans, maçon,
place de l’Abbé Grégoire.
■ '■ ÜT "J~ ' ''!Ï■ ■ ■■■ ~ ■ ■■ '■■■' ■ ■'«■g
nouvelles Galeries Parisiennes, Sens
(Voir aux Annonces.)
BULLETIN COMMERCIAL
MOXTLRKAL’
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45 . Si
foear». — Vente mauv. et m*mes prix.
On cote : Normand*, de 70 174 c. ; Bosaf* blanc* d*
68 i 73 c. iCboletai*, de 63 à 71 c.; Vendéen*, de 63
4 69 e. ; Limotuint et Bonrbonnai*, de a 4 » e. le
I l kilo net.
V*a^v—V ente active et hausse de 10e.
Qa cote : choix de Bne, de Beau ce, da Câlinai», de
05 41 15 ; Champenoi*. de 0 93 i I 07 ; antre* pro
venance*, d* 0 75 à I 07. Le 1/1 kilo net.
— Vente calme et mêmes prix.
On cote : petit* mouton» du Centre, de 1 00 à 4 05
métis de Brie. deO 984 i 03. mltis beaucerons, cham
penois, bourguignons de 0 98 4 1 00 Le 4 /Ikilo net.
Porc».—Vente mauv. et baisse de 4 4 ïc.
On cote : bon* porrt de l'Ouest, de 0 47 4 0 61, et
ceux du Centre, de 0 4o 4 0 49 ; pore* gras, de * »» a
• i o. et cenx en ch&ir de » »» à * »» le 4/1 kilog vif.
A la oiA-'-e on rate de O 64 4 0 73 te 4 /I kilo net.
IDRE NOUVEAU
S adresser:
BRASSERIE DE SENS
Ce Journal e*t exécuté par des Ouvrier» «yndiqod*
L’ldœioi«tr#taur>
ne pouvant rien qui l’atteigne dans son
omnipotence de mandataire élu, qualité
qui le rehausse autrement, puisqu’il est
presque à l’apogée relativement à moi qui
suis resté au périgée de l'échelle sociale, et
voyez ce que c’est que l’orgueil : en regar
dant de la hauteur de mon humble stature
il m’est apparu que j’étais du peuple et
que M. Cornet parfois s’en moque. Je suis
loin de lui en faire un gros grief, car je
connais son zèle ardent, je suis convaincu
de ses bonnes intentions, puis tant d’au
tres à sa place auraient fait de même di
manche.
Mais, si nous ne sommes pas du môme
avis en tant que républicains tous (deux,
je tiens A exposer à la fois ma rancune et
la rigueur avec laquelle je rappelle M.
Cornet à sa conscience de radical socialiste.
Le gouvernement républicain a parfois
des égards alors que des subordonnés
commettent des écarts , et quand par
exemple c’est un archevêque qui s’en
mêle, le châtiment de rigueur qu’on lui
inflige ordinairement à contre cœur est de
le décréter comme d’abus, et bien moi,
citoyen du peuple, je décrète M. Cornet
comme d’abus.
Eh bieu, amis lecteurs, il y a de ces
choses dont les retours amènent des effets
inattendus : l’épargue nous parait compor
ter de ces surprises et c’est pourquoi mon
désir serait que l’on y regarde d’un peu
plus près. J eu atteste l’acuité de la lutte
des classes actuellement très perceptible
et aussi la vitalité des doctrines socialis
tes. laquelle s'affirme d’une manière élo
quente 4 l'appui de mou dire.
Or, M. Cornet s’est mis en quatre, di
unoche ; il eut volontiers amené tous les
miaistres pour le seconder, ce qui nous a
E ertnis de contempler une tribune très
ien décorée, bondée de grosses légumes,
môme des petites. Da catte balle cérémo
nie j al pu entendre que « l’avenir appar
tient au travail et à l’épargne ».
C’est tout ce que jeu retiens pour vous
décréter comme d’Hbus. M Cornet, quoi
qae ce soft M. Psulet qui l’ait prononcé,
mais il était votre invité.
Tout le monde ne sait-il pas aujourd’hui
que le travail, dans les conditions actuel
les, c’eit-à dire le travail intensif avec
l’emploi du machinisme perfectionné et
aussi à cause de la concentration des ca
pitaux, amène infailliblement la surpro
duction, partant le chômage et... la misère,
attendu que la baisse constante des salai
res, la concurrence des bras donnent aux
exploiteurs le moyen d’épargner pour
faire face à la concurrence commerciale.
C’est même leur seul moyeu ou le plus à
Le fait signa’é à la Bourgogne par sou
correspondant tst malheureusement en
partie exact ; mais s’il faut rendre à César
ce qui appartient à César, il convient de
ne pas attribuer à un < pur », puisque
« pur » il y a en parlant de socialiste, ce
oui appartient à un clérical militant, ar
dent défenseur du tiôue et de l’autel. En
effet, ce que le correspondant du pieux
journal a oublié de dire à ses lecteurs,
c’est que le principal auteur, dans ce la
mentable épisode de la vie sociale à l’au
rore du 20* siècle, est préc isément un des
amis et féaux de son rédacteur eu thtf, le
citoyen Chambon, qu’il reçoit assez sou
vent à sa table et qu’il accompagne en
huit reflets à la messe et aux cérémonies
burlesques et tapageuses que le parti clé
rical organise de temps en temps dans
une commnue voisine. C’est donc à cet
ami de Chambon, chez qui le malheureux
travaillait, et gai se débarrasse si allègre
ment d’abord d un mourant et ensuite (l’un
cadavre gênant, après l’avoir véhiculé
d’un village à l'autre, que s’adressent les
phrases enflammées du correspondant de
la Bourgogne.
Je suis persuadé que le citoyen Cham-
bou s’empressera, avec la bonne foi qui
lui est coutumière, de reconnaître et de
signaler à ses lecteurs que ce n’est point
un des « purs » de Branche* ou d’Appoigny
oui a eu, eu cette circoustaoce, la « con
duite révoltante * que sou correspondant
flétrit si justement.
Et je terminerai en disant, à l’honneur
des habitants de notre commune, que, à
part auelques personnes dont le cœur est
fermé à tout sentiment humain et géné
reux, la population tout entière a été in
dignée de cette « conduite révoltante ». et
que la réprobation publique en a fait
justice. X.
GRàPILLES HK1EN0NAISES
Dtns le courant de la semaine dernière,
les ouvriers de la sucrerie é’aient invités
par voie d’affiches posées à l’intérieur de
l’usine à se mettre en grève.
Je n'aurais peut-être pas relaté ce fait si
ce n'était les deux motifs suivants qui
m’y obligent :
1° Après enquête le service des mou -
ches sucrières qui voltigent en toute sai
son m’a attribué la paternité de la rédac
tion et de la pose des affiches précitées.
Je u'ai pas à me prononcer ici sur cette
question.
2° Si ie suis bien
franco, la Guen % e de Chine , 0,25 franco,
adresser ces sommes au citoyen Monneret,
18, rue Sous-Murs, Auxerre.
Société Coopérative de Cordonnerie
« La LaltorieuHe •
Les actionnaires de la Laboi'ieuse sont
invités à assister à U ivuniou générale
qui aura lieu le diannche 20 octobre 1902,
à 2 heures du soir, salle de la Fédération,
à S3DB.
L'abondance des matières nous oblige
à remettre la publication de plusieurs
articles. La Revue de la semaine nous
est parvenue trop tard pour l'insertion.
Mont Saint Snlpice. — Histoire de
lapins. — U y avait uue fois, à Mout-
Saiut-Sulpice, au vieux pays de Bour
gogne, un gros bourgeois du nom de Saul
aie r qui avait une belle chasse gardée où
pullulaient les lapins.
A proximité, habitait, pour son mal
heur, un pauvre cultivateur uominé Ri
gollet.
Or, il advint que, malgré les grillages
do jt le gros bourgeois entourait sa chaRse,
les lapins, race mal apprise et fort agile,
prirent l'habitude de venir ravager les
récoltes du pauvre paysan.
Celui-ci appela le’ puissant seigneur
devant le juge de paix de Seignelay, la
grande ville voisine.
Or, il se trouva que le seigneur était le
pareut de celui qui faisait alors fonction
dejnge, en qualité de jnge suppléant; le
juge qui était
le manant 11 lui
citer le présent seigneur eu justice de priétaim* A t?j? million»,
paix, le seigneur Saulnier ferait défaut; Qa’eat-ceque l’impôt payé par les Parisien*
qu’ou irait A Auxerre devsut une juridic- * l'Etat, A coté de celui qu’il» paient chaque
l,Oü supérieure, qae là II f.adrtit consti-
tuer avouà, faire de» frai» lui.àrleur» à 6,: “ mio " a * * UI
l'Sr. !.. :»A A • •*
pour lui adresser un petit sermon qu’il écoute
du reste, bouche bée , avec une religieuse et
surprenante componction. Après que vous
lui avez répété la formule ordinaire : « Allez,
mon frère, et ne pêchez plus », il se retire
confus, et s’en va, l’oreiJle basse, en murmu
rant d’une voix dolente : » En v‘là z’une his
toire f irce ! Vrai, c’est a mettre sur le
journal I »
Voilà m »n cas de conscience, M l’Adminis
trateur, qu’au pensez vous? La petite danse
que voua, curé, avez fait exécuter à Boileau,
hurleur, constitue t-elle une action méritoire
ou un crime ? Et si crime il y a, quel châti
ment mérite-t-il ?
Je vous prie, M. l’administrateur, de me
donner votre avis là-dessus. Je vous prie,
également, d’insérer dans le Travailleur
Socialiste de samedi prochain, conformément
à la loi et à mon droit de réponse, la présente
lettre que je vous adresse sur papier li
bre et sous pli recommandé.
Et je suis, M. l’Administrateur, votre ser
viteur très humble.
A. Mouchoux,
Cure-Doyen de Saint-Faryeau.
Ne nous trouvant pas sur les lieux pour
juger de la véracité des dires de notre cor
respondant ou de ceux de M. le Curé
Mouchoux, uous nous garderons bien de
contredire ce dernier, sachant trop ce
qu’il en coûte anx rédacteurs du Travail
leur Socialiste lorsqu’ils polémiquent
avec MM. les Curés, et tout cela, d’ailleurs,
n’ayant qu’une importance des plus re^
latives.
CES PAUVRES PROPRIÉTAIRES !
Le premier janvier, il y avait 88.587 immeu
ETAT CIVIL
SENS
m.« v»« ju^c ouppicum , ie blés à Paris, dont 84,882 immeubles de rap-
bon parent, reçut fort mal port. Leur valeur locative déclarée s’élève A
ni déclara que s’il faisait 879 millions par an et le bénéfice net dt s pro-
• • 4 • J 1 . A — 1,11
t At» met»** ~“
je suis bien renseigné je crois
(j’ai dit je croîs) qu’uue légère brise de
révolte souftle actuellement sur le person-
la mode pour exercer la concurrence. Ce Qe l de l’usine. Les causes en sont mnlti-
qni m’autorise aussi A dire que J’épargne pies : C’est d’abord les vexations, les bru-
atnèoe le capitalisme qni pèse d’un poida talités, le renvoi d’ouvriers, la diminution
de salaires tout cela par la volonté et
la grâce d‘un chef de personnel igarde
chiounne). Sans compter que les ouvriers
congédiés sont remplacés à l 'intérieur
par des Belges. C’est du reste le système
adopté et employé par tous les vrais
Français de France pour combattre l'in-
‘«r nationalisme.
Aussi, camarades sucriers, permettez-
moi d’user de mon droit de militant et
de syndiqué pour vous dire :
Pourquoi ne vous syndiquez-vous pas ?
Oue craignez-vous surtout en temps de
fabrication. Un syndicat n’est pas un
groupe politique; il défend ses mtérète
immédiats: il n’y a que les ouvriers de
môme profession ou similaire qui peuvent
en faire partie.
Si voua étiez en majorité au Syndicat,
le Grand ne pourrait pas vous scier puar
ce motif.
Et puis, en supposant que vous ne voue
syndiquiez pas par peur tic perdie votre
travail, vous croyez que cela empêchera
les Belges de travailler h la sucrerie tou-
joora en progressant.
Alors il faudra bieu que tous les ans il
yen ait parmi vous qui s’en aillent pour
leur fair> de la place |aux Belges). Vous
voyez bien qoe le souci du lendemain
n’eat pas évite par ce moyen.
Donc, camarades, si voua avez des
réclamations à formuler, syndiquez-vous
avaut, ue les faite» pas individuellement.
L'organisation ouvrière sur le terrain
économique est une force pour le présent
et la base de la Société future.
G. Billiettb.
formidable sur ie contribuable et l’exploi
tation de l’boman par l’homme, mal
hideux, féroce ; que l'égoisme, engendré
aussi par l’épargne et dont la gagrène a
contaminé toute# les couches sociales,
exerçant ses ravages, détruisant toute so
lidarité. a suffisamment décomposé cette
oooiôté vermoulus.
11 est donc grand temps d’y porter re
mède. Les caisses d’épargne ne peuvent
être ce remède ; ai c’est un faible palliatif
ou une faible ressource pour d’ancuns,
combien de ceux pour qui l’utilité s’en
fait sentir le plus souvent n’en connaî
tront jamais le chemin. Et qu’on ne vienne
pas nous dire que ce sera leur faute, car
ies débiles aujourd’hui août nombreux et
c'est U le pins grand défaut. Dans une
société de laisse/, faire, c’est 1a force, c’est
l’argent et... tons les vices qui s’y donnent
carrière. Les caisses d’épargne, moi, je les
démolirais 1 Vive la Solidarité !
A. Michkcoppin.
l’indemnité à laquelle pouvait prétendre
le manant, que celui ci n’avait qu'une
chose à faire: laisser soc seigueur tran
quille.
Et le paovre manant s’sn alla chez Ici . ,
fort dépité, sans autre resiource que d’iu- nopolei ruineux pour le public,
voqner l’assistance judiciaire, qu'il n’eat des places grassement payée
môme paa sûr d’obtenir.
A quelque temps de IA, .6 maire élu par
les manants du lieu, fit piblier, à son de
caisse, un arrêté autorisant les manants à
tuer, su fusil, sur leurs propres terres,
les animaux nuisibles qs ils rencontre
raient .
Le pauvre manant, que les lapins du
seigneur S.ulmer av.,»nt rav.gé, crut , rlnd , mni M rxagère *
qu il pouvait les considérer comme des > U
.. J* seuls proprié
taires parisien* 1 VoilA ce que lee Parisiens
vont condamné» A payer de pères ou Ole au»
aeigneura vautour» dont le» péree, le» ancêtre»
»e tout enrichie» en exploitant le travail d’au
trui, en agiotant, en fraudant le (De, en l’oc
troyant quand il» étaient le pouvoir des mo
de» sinécure»
payée» par la na
tion.
Le premier acte d’on gouvernement révolu
tionnaire qni voudra attacher A sa cause la
mamie de» déshérité» et des prolétaire», comme
la Hévolution bourgeoiee s’est attachée le»
paysan* eu leur livrant une partie de» bien»
du clergé, sera de socialiser ou de rounicipa-
h»er le» maisons de rapport, qu'elle entre
tiendra par les syndicats municipaux de tra
vailleurs du bAtiment.
quant A l'indemnité viagère A payer
vautours et fils de vautours qui par hasard
auraient acquis leur fortune par leur travail
auinuux nuisibles; il s’embusqua sur ^
sou champ et n’eut pas loogtamps A atten- personnel et de» moyens à peu près propre»,
dre pour voir sortir de chez soo seigneur î» prochaine révolution a'en chargera... si nos
un superbe lapin qui se riait des grilla- vautour», A grsnds eoujs d’aile», n’émigrent
gea. En un clin d’œU, ie lapin fut mis P M * l’étranger,
hors d’étal de nuire.
An CouHcil municipal de Sens
Dans notre dernier numéro, noos avons
annoncé que M. Cornet s’était abstenu
dans le vote de la motion Clément, ten
dant A refuser toute nouvelle indemnité
pour l’érection du monument des eufauts
morts pour la patrie. Il parait qoe nous
avions été mal informé. M. Cornet a voté
pour la motion Clément.
Malheur aux Pauvres
Sous ce titre, on lit danR la Bourgogne
du 7 octobre 1902, ce qui suit :
Un petit fsit divers plein d'enseignement :
cela se pause A Branches et A Appoigny.
Un suxerrois, un ouvrier, travaillait, ces
jours dernier», A Branches ; il était occupé au
battage de» blé». Tout d’un coup, une enao le
prend au cœnr et bientôt il agonise. Vingt
maisons vont a'ouvrir sans doute pour ie re
cevoir? Voici ce qui se passa : on attelle un
cheval, on installe le pauvre homme eur une
voiture pour le conduire & Auxerre.
Eu chemin, le malade meurt; on s’arrête à
Appoigny. Le maire, prévenu, rafu»e de gar
der le mort et le renvoio A Branche», où l’on
trouve tout naturel de le déposer au peate ;
puis, le mort renfermé, on prévient la-famille.
Voilà, M. le Rédacteur, les fait» qui se eont
passé», non pas au Congo, mais dans deux
paye trô» avancé» au point de vue des nou
veaux dogme» de la religion humanitaire.
C'est très beau d'aimer l’humanité, mais c’est
très inhumain de traiter ainsi un membre de
cette pauvre humanité.
Quelle société tout de même que celle où
pas un chrétien ne »e trouve pour offrir un
refuge A un mourant, A un mort ! Je croie
qu’il est bon de relever de tels faits, ne serait-
ce que pour montrer ce que peuvent faire des
hommes ei féru» d’humanitarisme et ai pau
vres de chanté chrétienne, de pitié humaine.
Quel sort attend lee pauvres daqs la société
qu’ils nous préparent ?
Il me semble entendre, dans la rumenr qui
monte des foule9 déchristianisées, an écho
des malédictions antiques : Malheur aux
pauvres !
Et, en première page, au bas de la pre
mière colonne, s’il vous plaît, on pouvait
lire cette phrase, sous la signature d’Oc
tave Chambon : « Ea chronique locale, on
nous signale la conduite révoltante des
pars de Branches et d’Appoigny. i
P. S. -r Une jeune mouche sucrière
Trotte-Menu qni s’intéresse de mes faits
et gestes, comme si j’étais un personnage
quelconque, a teuu A diverses personnes
les propos suivants: Si Billiette met les
pieds dans l’ueine ou dans la cour de
l'usine X... le f...ichera à la porte avec
soo pied par ci, avec son poing par là, etc.
Enfin, je n’ai plus qu’à faire numéroter
mes abat m.
Eb bien I malgré cela j’ai ie regret
d’appreudre A Trotte Menu et au garde
chiounne qui doit me mettre en pièces
que j'entrerai à la suct'ei'ie à chaque
fois que j’y aurai besoin.
On pourra me faire remarquer que je
n’ai pas le droit d’y entrer et môme me
faire une contravention, mais quant aux
voies de faits sur mon humble personne,
il y a quelque part dans le code un article
oui traite du cas de légitime défense, et ma
foi... j’ai déjà bien vu de toutes petites co
gnées qui ont abattu de grands et gros chê
nes.
C’est entre nous, n'est-ce pas ?
^ G. B.
Caisse «le Propagande
Nouvelle adhésion à la Caisse de pro
pagande, à raison mensuellement de 1 fr.
par part :
Groupe ouvrier républicain socialiste
de Brienon (2 parts).
Reçu du Groupe de Maiily-la-Ville, 12
francs. Merci.
Brochures de Propagande
Pour recevoir les Crimes de Lieu, 0,15
Le pauvre manant s’en allait tranquille
et avec son laplu, lorsqu’à près d on kilo
mètre do lieu du crime, il fut appréhendé
par ie» gardes da seigneur qui préten
dirent que le lapin avait. M Lié cet laine-
ment snr le terrain de chasse de leur
patron.
En vain, le maire élu par tes manants
vint-il déclarer que c’était loi qni devait
être puni, s'il y avait nu coupable; en
vain, tous le» manants de Mont-Saint-
Sulpice adreseèrent-ils une pétition eu
faveur du prétendu délinquant; le juge,
sans rien entendre, loi administra 50 fr.
d’amende.
Cette histoire prouve que la justice
française est une admirable institution,
3 ue la loi bourgeoise est un modèle
'équité et qo'il faut être véritablement
un forcené, un anarchiste, un communard
et une canaille pour ne pas trouver que
tout soit pour le mieux dans la meilleure
des Républiques.
Saint l argcuti. — Nous recevons la
lettre suivante :
Monsieur l'Administrateur,
Le Travailleur Socùiliste du ti octobre
publie le récit que voici :
« Le curé de Saint-Fargeau qui »• trouvait
caché derrière une «porte, sortit furtivement,
parvint A ae gllsaer tau* bruit derrière le
mécréant Barthélemy et lui porta sournoise
ment, »ur la nuque, un violent coup de poing.
Barthélemy »e retourna *t empoigna notre
brave (?) curé par la gorge, pair, aussi déli
catement qne possible, le coucha eur un ta»
d’immoodice» ».
La curé de Saint- Fargaau, c'eat moi, M.
l’Administrateur, rt je voua jure qoe j’iguo-
raia ces détail» fantaisiste*, surtout le coup
de poing et ie ta» d'iromondice».
Je crois donc inutile de dt mentir autrement
un fait diver» qui pronve combien vo» cor-
resnoudant» de Fuieaye ont parfois l’imagi
nation fertile et la vue trouble.
La vérité est que voua avez été mystifié par
nn facétieux fumiate qui a voulu se payer deux
létee, la vôtre et la mitnue, sans compter
celles de vos lecteur». Qui *ait même ai le fu
miste n'eet pas celui que voue appelez un
mécréant ?
Dan» tou» le» cas, l’article du Travailleur
Socialiste me donne un droit de réponse dont,
par principe, ;e tiens A uaer, et j’en use pour
vou» soumettre le cas de coqsciepce sui
vant :
Von» êtes curé je suppose » un curé hypo
thétique j’enteude) et vou» avea dan» votre
paroisse un individu que nous appellerons
Boileau, si le von» le permettez et qui est
atteint d’une maladie bien f:\ heuse. Cette
maladie, qui a tous les symptôme» de l’épi
lepsie, consiste A aboyer ou plutôt A hurler,
surtout le lundi, du matin jusqu’au soir et
souvent du soir au matin, contre tout le
monde sans distinction, cléricaux, républi
cains, radicaux, maire, gendarmes, jugea,
tons, le diable etde» mécréants exceptés.
Bien entendu, vous n^ôtea pas épargné,
vous surtout, en qualité de curé. Mai» un
jour qne les hurlement» deviennent plus
agaçants, vous prenez le Boileau par le bras,
vous le faites valser et tournoyer comme un
enfant fait d’une toupie et finalement vous
l’aidez A s’asseoir par terre.
Or, il arrive qu’en perdant le centre de gra
vité, Ëoileaa perd l’usage de la parole et de
vient subltemeat aphone. Vous en profitez
6lt
SOUSCRIPTION
faveur du Journal LS PlOOPIOO.
Sort — KtcAàWüt d’écot d« aociftllstea Mon*
terelaiaet Sénonai» A lliiie de la conférence
Jauré», 0.6U. — Un réaervUte très mécontent
du 89* de ligne et «urtout du lieutenant de la
12* cotupaguie, 0.50. — Un antimiUtariate qni
engage ae» camarade soldat» à ne pas tirer
»ur dra grévUlee, 8 fr. — Un vieux pic bol»
•ociali«ta, 0,10. — Un vieux jardinier eocia-
llete, 0.10. ■ 0,10 I o viem pierrot
soeialUt*. 0,25. — Un ennemi de la calotte,
0,25 — Un ami du Pioupiou, 0,t0. — F.h
bi«n, vieux Mancbe-de-parapluie, croie-tu
qu'il y en e daa bacbi bouiooka et des béni-
bon fioul dans l'arroudistement d* S»ne, 0,10.
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guérie eanh le secours de Notre-Dame de
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teur» d’Hervé, 0,00. — Groupe de» Précurseur*
Egalitaires d» Qkhy la-G«renne. 7 fr. — Un
socialiste Avallonoal», 0,50. — Vaaaard Geor
ges, A Pari», 0,50. — Envoi d’un militaire en
retraite, 5 fr. 10. — Un vrai patriote devenu
eotimilitanate et aent-patrie, 0,10. — Non par
ignorance, 0,10. — Mai» parce qu’il a su ap
précier le» résultat» que nous donnent le fu
sion catholique et patriotique, 0,10. — Pour
voir ces deux élément» tomber dan* la m ..ou
tarde, 0,10. — Un épicier révolutionnaire, 0,10.
Mélisey. — ton» «ans jamais nom. !ae
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Clitir.hu Eugène, collectiviste, 0,50. — G. C.,
O.fi). — Citoyenne G. C., 0.50. — Sens-Patrie
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agricole de Méliaey, 0 50. — Le conducteur de
la Sociale, 0,50. — Braut Philippe, 0 50. —
G. K., 0,50. — Un conecrit qui ne tirera paa
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BLxmoni. — Pcar que le vrai Savant en
seigne plu» profondément dans te* campagnes
la vraie existence de l'être humain sur la pla
nète terrestre, 0,10. — Pour qu'on lui enseigne
ce qu'e«t la matière humain» et son dévelop
pement. 0,1U. — Pour qu’on lui démontre U»
sauvageries de bétee humaine» qui se tuent
1rs nne» les autres par ordre d’on être humain
qui eet de chair comme lui, 0,10. — Et qu’on
lui prouve qu'un être humain n'eet pa« supé
rieur A un autre, et qu'il a droit A la vie sur
cette planète, 0.10 — Un être qui ne veut paa
qu'il soit dit qu’un autre le gouverne et qui
n’obéira qn’A la raison du bien, 0,05. — un
eociAliete de la classe, 0,."*0. — A., qui croit
que le» doctrines socialistes auront raison de
l'ignorance, 0,00.
Oyonnax. — Jean Donier, 1 fr. — A. Candu,
1 fr. - Un réserviste, 1 fr. — Donadier, 0,25.
— René Nicod, 0 25 — Julian Guillon, 0,80.
#nca, 0,10, — Grnppo, 0.10. — Michel
Droetto, 0,10. — Vigne, 010. — Coqaelut,
0,20. — Mosca, 015. — Roraano, 0,10, —
Peyrat, 0,20. — Rendu, 0,20, — Fémy Al
bert, 0,50.
Val dê Mercy. — Un groupe de jeunes ao-
cialietee antimilitaristes qui crient : A bas
l’armée i — Jules Robert, 0,20. — Béguin Al
phonse, 0,20 — Un socialiste, 0,10. — Un
conscrit de 1&13. 0,10 — Un de la classe, 0,10
— Un conscrit de 1905, 0,10. — Deux socia
listes, 0,20. — Un conscrit de 1992, 0,10. —»
Deux ganouéch&ts de la classe 1903 qui ne
voudraient faire qne deux an», 0,10. — Qui
ne voudraient pas voir des jeunes comme eux
dire nqn, lorsqu'on leur propose de souscrire
pour le Pioupiou, 0,40. — Bardoux, 0,10. —
Tel père, tel file, i fr.
Drncy. — Un socialiste pour recevoir le
Psoupiou, 0,15. — Pour que Marlou puises
former un bureau A sa procnaine réunion, 0,15
Total A ca jour, 124 fr. 20,
NAiaaAMCBM
11 octobre. — Yvonne Dada, rue de la Ré
publique, 52.
11 octobre. — Placide Grelot, rue Saint-
Bond, 117.
11 — Raoul Simonin, rue Saint-Bond, 34.
12 — Yvon Grignon, place de l’Abbé Gré
goire.
publication»
12 octobre. — M. Pierre Persenet, ma
jeur, propriétaire, à Sens, et Mm* Armantine
Loy, majeure, cuisinière, A Sens.
12 — M. Joseph Clément, majeur, proprié
taire, A Sens, et MU* Elisabeth Crochot, ma
jeure, sans profession, A Sens.
12 — M. Numa Courtois, majeur, pâtis
sier, à Sens, et M 11 * Marthe Gauroy, majeure,
sans profession, A Nogent sur-Seine.
MARIAS#*
11 octobre. — M. Théodore Alicot, ma-
jour, boulanger, A Sens, et MU* Marguerite
Gauthier, majeure, lingère, A Sens.
11 — M. Leon Courtis, mineur, agent tem
poraire du service vicinal, A Villeneuve-sur-
Youne, et M»* Marthe Gauthier, mineure,
sans profession, A Sens.
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jeur, domestique, A Sens, et M't* Jeanne Con-
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12 octobre. — M™* veuve Alexandre Mon-
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foear». — Vente mauv. et m*mes prix.
On cote : Normand*, de 70 174 c. ; Bosaf* blanc* d*
68 i 73 c. iCboletai*, de 63 à 71 c.; Vendéen*, de 63
4 69 e. ; Limotuint et Bonrbonnai*, de a 4 » e. le
I l kilo net.
V*a^v—V ente active et hausse de 10e.
Qa cote : choix de Bne, de Beau ce, da Câlinai», de
05 41 15 ; Champenoi*. de 0 93 i I 07 ; antre* pro
venance*, d* 0 75 à I 07. Le 1/1 kilo net.
— Vente calme et mêmes prix.
On cote : petit* mouton» du Centre, de 1 00 à 4 05
métis de Brie. deO 984 i 03. mltis beaucerons, cham
penois, bourguignons de 0 98 4 1 00 Le 4 /Ikilo net.
Porc».—Vente mauv. et baisse de 4 4 ïc.
On cote : bon* porrt de l'Ouest, de 0 47 4 0 61, et
ceux du Centre, de 0 4o 4 0 49 ; pore* gras, de * »» a
• i o. et cenx en ch&ir de » »» à * »» le 4/1 kilog vif.
A la oiA-'-e on rate de O 64 4 0 73 te 4 /I kilo net.
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