Titre : L'Ami du peuple
Éditeur : Nicolas Vagner (Nancy)
Éditeur : René VagnerRené Vagner (Nancy)
Date d'édition : 1897-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691561c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1897 10 janvier 1897
Description : 1897/01/10 (N2). 1897/01/10 (N2).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG54 Collection numérique : BIPFPIG54
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2380533d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-2326
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2018
Prix du Numéro: 5 Centimes dimanche i® janvier is%.
ORDRE ET LIBERTÉ
RELIGION. - PROPRIÉTÉ. — FAMILLE
ON S'ABONNE
à Nancy, me du Manège, 3.
3Pr»ix : TROIS Francs.
L'abonnement se continue jusqu'à réception d'un avis contraire.
Nue;, 10 Janvier 1897.
REVUE DE LA SEMAINE
Le renouvellement triennal du Sénat, qui
a eu lieu dimanche, et q i portait sur qua
tre vingt dix-sept sièges, soit tous ceux de
la série B, plus cinq 1 issés vacants parles
décès les plus réce ts, fait entrer au Luxem
bourg douze conservateurs, soixante six op
portu ’isies, seize radie ux et trois radicaux-
socialistes. Les conse vateurs perdent ainsi
huit sièges, les radicaux en gagnent huit, les
Oppor unistes retrouve it le même nombre
de sièges qu’auparavant. Mais il y a eu un
grand nombre de mutations. L’ineident le
plus marquant de la journée est, dans la
Haute Ga onne, l’échec de l’ex ministre op
portuniste Contans reoap acé par M. de Ré-
musat et que le populaire a bafoué comme
ces temps derniers il a bafoué le socialiste
Jaurès à Carm^ux.
M. Constans a dû se cacher dans une mai
son amie * our échapper aux vociférations et
aux menaces dont il éta t l’objet. L’homme
des décrets avec Jules Ferry, l’expulseur des
Congi égalions qui a ameuté la foule des es
claves ivres contre de pauvres Religieux,
s’est vu à son tour expulsé.
C’est le châûment. Ce ui qui avait rêvé
d’être le Rouher de la république, et qui
n’était pas fâché de s’entendre appeler à la
Chambre, au temps de son pouvoir, le vice
empereur, n’est plus qu un malheureux zéro.
On d t de Dieu qu’il est patient parce qu’il
est éternel, et que ie* récompenses et les
peines de l’autre vie permettent à sa justice
d’attendre au-delà. Parfo s cependant il lui
plaît d abréger 1 s délais de cette justice et
par l’exemple d’appliquer dès ce monde aux
persécuteurs de son église de « juste retour
des choses d’ici-bas, » qui est pour a cons
cience publique un si précieux soulage
ment.
** A chaque jour sa peine: après les élections
pour le renouvellement partiel du Sénat
viendront, la semaine prochaine, les élec
tions des memb es d*s bureaux des deux
Chambres. Au Luxembourg, on dit que l’é
lection du bureau sera rapidement menée.
Au Palais Bourbon, si nous en croyons les
courriéristes, il peut ne pas en être de même.
Les radicaux socialistes seraient, en effet,
très irrités contre M Brisson qu’ils accusent
d’avoir ai lé le ministère Méline à se faire
une majorité, rt aussi d avoir encouragé M.
Doumer — q d, du reste, ne demandait qu’à
se laisser pouss r — à accepter le gouverne
ment d’Indo-Chine. Le Président de la Cham
bre est donc à pru près sûr d’ètre battu en
brèche par un des groupes qui, jusqu’ici le
soutenait de tou ts ses forces.
Ce n’est plus seulement M. Bourgeois qu'on
ittaque à propos ce révolution de M. Dou-
FEUILLETON DE h'AMI VU PEUPLE
MÈRE FRANÇAISE
— 22 —
» Les dames Marnier avaient été envelop
pées dans la débâcle de l'Union générale ; il
ne restait plus rien du legs du vieil ami.
» Cependant, slles avaient quelques autres
ressources. Alix était capable de donner des
leçoDS de piano, de peinture et d’allemand.—
Il est vrai qu’il faut trouver les leçons ! —
Comment la misère était-elle venue ? Com
ment était venue la nécessité de loger sous
les tuiles ? J’allais le savoir.
» Je sonnai.
» On vint m’ouvrir. C’était Alix.
» — Gaston !
> — Eh bien, oui, c’est moi, ma chère
amie; Gaston, retour du Tonkin, blessé,
commandant, officior de la Légion d’honneur
et que saii-je ! Je vous dis tout, d’un coup.
Où est cette bonne Mme Marnier?
» — Venez, venez. La voici.
» Elle me guida à travers un vestibule
rand comme la main et eitra dans une des
eux chambres du logement.
» — Maman, voici une visite qui vous sera
agréable : Gaston de Wiliermé !
» La vieil e dame, qui est aveugle mainte
nant tout à fait, se souleva un peu dans son
fauteuil et me tendit les mains.
» — Ganton 1 Ah 1 mon ami, que je suis
contente I Je croyais que vous nous aviez ou
bliées complètement.
» — Comment pouvez-vous dire ça, ma
dame Marnier? répondis-je. Mais voyons!
mer. M. Henri Brisson lui même est l’objet
1 de l’ire de la Petite République. C’est le pré -
j sident de la Chambre qui, suivant M. Vi-
1 viani, a surtout pesé sur M. Doumer pour
1 qu’il acceptât les propositions à lui faites. Et
I pourquoi cette intervention et dans ce sens?
Tout simplement parce que M. B isson est
ambitieux, qu’il vise la près deuce de la Ré
publique. Pour atteindre ce but, il travaille
à la concentration des républicains... Nous
n’avons pas à défendre M. Brisson. mais
vraiment en quelle estime tous ces gens-là
se tiennent entre euxl N’est-ce pas édi
fiant ?
| L’empereur de Russie a adressé un télé
gramme à M. le Président de la République,
à l’occasion du 1 er janvier, télégramme ans
lequel il lui exprime « Ls mei leurs vœux
pour la prospérité de la France » : le isar
ajoute que le souvenir de son séjour en
France restera pour lui « ineffaçable ». C’est
ceitainement très aimab e, très gracieux,
mais on cherche vainement le mot, le fameux
mot affirmatif et précis : et l’on ne peut s’em
pêcher de remarquer que les soudain* de la
Triple-Alliance ne manquent pas souvent une
occasion de rappeler publique nent l’existence
j de ceite alli»nce. Une déclaration d alliance
| eût é?é assurément un bon commencement
i d’année pour la France.
Grâce aux démarches tentées en haut lieu
par l’archevêque de Rouen et à ses pres
santes sollicitations, le fisc ne poussera pas
plus loin — pour le moment, du moins — ses
rigueurs contre les Petites Sœurs des Pau
vres de son diocèse ; elles ne seront pas étran
glées entre deux commandements. Le minis
tère Méline a compris le toile qui eût été sou
levé par un acte tellement odieux que le mi
nistère Bourgeois n’avait pas osé l’entre
prendre.
Les contraintes et les saisies pleuvent un
peu partout dans tous les diocèses contre les
communautés qui se refusent au pa ement du
droit d’accrois/ement, cette loi injuste votée
par la passion antireligieuse, d’après les
ordres de la franc maçonnerie.
Nos lecteurs trouveront aux nouvelles lo
cales la belle lettre écrite au receveur de
l’enregistrement d’Haroué par la vaillant
supérieure des Sœurs infirmières et hospita
lières de la Compassion, à Saint-Firmin.
LES ÉTEI6N0IRS
! Les curés sont des éteignoirs. Pour
quoi? Dame, c’est simple, ils détestent la
lumière. Et pourquoi détestent-ils la lu
mière ? C’est ce que n’ont jamais pu dire
j les imbéciles aussi nombreux que peu
j convaincus qui se servent de cette épi-
] thète quand ils parlent du clergé.
1 Connaissez-vous le Frahau ? — Non ?
s ——
| Comment cela va t il ? Vous, Alix, vous sem-
j blez toujours un peu souffrante !
I » — Ôb !... un peu !
! » — Bigre ! pensai-je aussi, en jetant un
\ regard autour de moi, cet intérieur est bien
\ dégarni. Comment la pauvre fille pourrait-
il elle se remettre sans soins, sans confort, sans
l rien ?... J’arrive à point.
| » Je repris tout haut :
I » — J’ai un tas de nouvelles à vous ap-
| prendre. D’abord je suis en congé. On va se
{ voir. Mon père et ma mère vous veulent à
j Muizoa et tout de suite,
f » Alix parla à son tour. Pauvre Alix !
| Comme elle toussait en parlant, en me racon-
1 tant sa triste vie, ses inquiétudes, à la pen-
i sée de laisser sa mère seule î
» Elle s’interrompit pour me dire :
» —Je ne vous entretiens que de moi. Par
lez moi de Lucie. Que devient-elle? Où est-
elle à présent? Depuis longtemps nous ne
nous écrivons plus. Je suis malheureuse; elle
n’est pas hi-ureuse et...
» Je lui répondis que vous étiez sans doute
toujours à Rome, car je ne connaissais pas
encore la mort du baron de Thunen. Votre
lettre de faire-part ne nous est arrivée que le
lendemain de ma visite à Alix.
— Se soigne t elle au moins? demanda Lu
cie avec sollicitude.
— C’est la question que je lui ai faite. Elle
me répondit :
» — J’ai un excellent médecin, le decteur
Tommel, qui demeure ici tout près.
» — Faites-vous ce qu’il vous ordonne, et
d’abord que vous ordonne-1 il?
» — Des biftecks, du vin de Bordeaux et
toutes sortes de bonnes choses, fit elle, avec
un sourire plein d’amertume et en envelop
pant d’un regard circulaire la misère de son
pauvre mobilier.
i
Le^Frahau est un fleuve qui mesure
bien un mètre et quelques centimètres de
largeur et qui arrose Ja partie Ouest du
Vermois.
Un jour, il y a eu de cela tantôt deux
ans, des curés, des ennemis de la lumière,
firent une visite à un petit village coupé
en deux par une branche dudit Frahau.
Là iis achetèrent une belle propriété pour
y établir un asile où des orphelins puis
sent trouver, avec l’affection sincère qui
leur manque, une éducation soignée et une
instruction agricole exempte de préjugés
et tout à tait classique.
Le futur directeur de cet établissement
était là, parlant peu, admirant et pensant
beaucoup. Le Frahau lui tapa particuliè
rement dans l’œil, vu qu’à un certain en
droit il fait une chute d’environ 5 mètres.
Tous les jours, surtout par les mauvais
temps, le directeur venait assister à la
chute. Avec une planche il arrêtait l’eau
et quand elle passai* par-dessus il con
sultait sa montre et s’en allait consigner
la quantité d’eau écoulée. Bientôt il eut
une moyenne raisonnable. C’est alors
que l’on vit s’élever sur la chute une mai
sonnette. Une forte cloison arrêta l’eau
et en fit un puits au fond duquel on des
cendit une manière de moulin à café. En
passant dans ce moulin avec la pression
que lui donnait sa hauteur, l’eau lui im
primait un mouvement de rotation rapide
et d’une force équivalent à deux chevaux
vapeur.
Il paraît que ceite espèce de moulin
s’appelle une turbine et que ses construc
teurs, MM. Singrün, d’Epinal, lui ont
donné le nom de «turbine Hercule».
L’axe de la turbine portait à sa partie
supérieure une poulie; la poulie reçut une
courroie; la courroie transmit son mouve
ment à une machine pleine de fils-de-fer
en cuivre, entortillés autour de je ne sais
combien de bobines. Cette machine porte
le nom de dynamo; du reste, si vous en
vouiez voir, allez chez Fabius Henrion à
Nancy, c’est lui qui l’a faite.
A la dynamo furent attachés de grands
fils qui, passant à travers les murs dans
des pipes retournées, furent conduits à
l’Orphelinat où iis se ramifièrent à l’in
fini. Au bout des fils on accrocha de pe
tites vessies en verre complètement vidées
d’air. Chaque vessie est suspendue par
deux fils qui sont reliés à l’intérieur de
l’ampoule par un charbon fin comme un
cheveu. Quand Ja dynamo est en marche
elle produit, disent les savants, — que c’est
beau la science l — elle produit deux choses
très ennemies J’une de l’autre. Très éton-
» — Alix, lui dis-je, nous sommes presque
frère et sœur, vous le savez.
» — Oui, frère et sœur, je le sais.
Et il y avait un sanglot dans sa vo x.
» — Eh bienl Alix, laissez moi agir avec
vous comme avec une sœur et partager fra
ternellement.
» Je voulus alors lui glisser dans la main
un billet de banque que je froissais dans la
mienne depuis dix minutes. Oh! Lucie, je la
vois encore ! Elle se recula comme si elle
apercevait un serpent, pâlit, rougit, s’appuya
au pied du lit qui était là, près d’elle. Elle
était assise sur une chaise basse, avec le
coude sur les genoux, le front dans la main
gauche et tendant la droite en avant, très
troublée, très malheureuse, elle murmu
rait :
» -— De lui, jamais!... Une aumône !... plu
tôt mourir! Ah! non ! jamais, Gasîon..., pas
de vous! pas de vous!
» Elle était tellement anéantie que je bal
butiai quelques mots d’excuses et me retirai
sans qu’elle s’en aperçût. Quant à Mme Mar
nier, la bonne vieille s’était tout simplement
endormie; cela lui arrive, paraît il, souvent
maintenant.
» Comment la secourir malgré elle?
» Heuieusement je savais le nom de son
médecin. J’y courus.
— Bien, cela ! fit Lucie.
--Le docteur Tommel, qui habite avenue
Yictor Hugo, est un ancien médecin mili
taire que j’avais rencontré autrefois précisé
ment à Hombourg, en captivité ; il m’avait
même donné quelques soins. Une bonne tête
blanche et affable, un homme sérieux et ex
périmenté.
— Que vous a dit le médecin? demanda
Lucie, anxieuse.
— Rien de bon, ma pauvre amie. Voici le
nées et très furieuses de se rencontrer
I dans la petite vessie, elles se lâchent d’a-
; bord tout rouge et quand la colère arrive
; à son paroxysme elles deviennent blanches
de fureur. Et c’est ça qu’on nomme lumière
électrique par lampes à incandescence.
De ces ampoules de verre, il y en a,
c’est comme la muscade, il y en a par
tout ; puisque je dis partout je suis quitte
d’en donner le détail. Et comme l’eau ne
manque pas actuellement, elles sont éclai
rées toute ia nuit à cause des veaux dont
on veut surveiller la naissance. On y
voit clair, je vous le jure, et ça ne coûte
rien du tout !
Ce curé-là qui a fait ceite installation
est, pour sûr, un grand ennemi de la lu
mière. Et si je vous disais tout ce qu’il
fait encore avec ses deux machins, vous
en seriez émerveillés !
Depuis le jour où, au grand émoi de la
population, eut lieu l’inauguration du
combat entre les fluides ennemis, il y eut
quelqu’un dont le sommeil fut troublé. Ce
quelqu’un assurément était un pius grand
adversaire ue Ja lumière : c’était le curé,
le vrai curé de la paroisse. Sa lampe à
pétrole lui paraissait insupportable, à cause
de son odeur désagréable ; et aussi parce
qu’en voulant monter ia mèche, bernique !
elle refusa de marcher. Il changea la
mèche, eiie ne marcha pas mieux que la
première. Bref, dans son désespoir, fl
partit un beau matin pour Paris, la Ville-
Lumière ! En traversant la rue de Châ-
teaudun, il vit à une vitrine quelque chose
qui brillait : c’était blanc comme neige,
lumineux comme le soleil. Il entra et
apprit que cette lumière était produite par
la combustion d’un gaz nouvellement dé
couvert et nommé Acétylène. Sa vengeance
était trouvée et quand arrivèrent les lon
gues soirées d’hiver il se fit expédier l’ap
pareil qui avait dissipé ses chagrins et
calmé sa noire jalousie ;, maintenant, il
jouit d’un éclairage qui laisse loin derrière
lui les vessies de son confrère.
Comme lui il a mis dans tous les coins
des biûleurs d’acétylène; il y en a dans
un taudis qu’il appelle imprimerie, car ce
bon curé fait des impressions plus ou
moins fLtteuses. Il lui faudrait bien quatre
vies pour étreindre ce qu’il a présomp
tueusement embrassé, et un de ses amis
disait qu’il avait assez de métiers pour
mourir à l’hôpital.
Encore un éteigooir ! Us sont U deux
qui se battent à coups de lumière. Et dans
un avenir prochain, je n’en doute pas, ce
sera à qui des deux voudra éclairer le plus
magnifiquement les rues de ia capitale du
résumé de la consultation :
«— Daqs les conditions où elle se trouve,
Mme Marnier en a pour deux mois. Bien soi
gnée, bien nourris, elle pourra aller au mois
de juillet peut-être...., et encore. »
J’ai laissé mon malheureux billet de ban
que entre les mains du docteur ea le sup
pliant d8 donner à Alix tout ce qa’il pourra
lui faire accepter. Mais ce n’est pas assez, il
lui faudrait le grand air, la tranquillité d’ea-
prit, des soins, des domestiques ; nous
pourrions, noua voudrions, vous et moi,
lui donner tout cela. Elle a refusé le peu que
je lui offrais et avec quelle fierté !... Elle re
fusera de môme tout «8 que vous pourrez lui
offrir.
— Cela dépend de ce que je lui offrirai,
mon ami....
« Gaston reprit-elle aprèi un moment
de silence, répétez moi encore comment et
dans quels termes Alix a repoussé votre se
cours ?
Gaston répéta ce qu’il avait dit.
— Et vous êt*s certain, reprit Lucie,
quelle ignore que je suis veuve ?
— Absolument certain. Qui aurait pu le
lui d:re ? Mais que comptez-vous faire,
Lucie ?
— Tenir ce soir, avec vous et vos pareats,
un conseil de guerre aussitôt que Henri dor
mira, tt, si la proposition que j’ai à y sou
mettre est agréée, partir demain matin, avec
vous, pour Paris. Laissez-moi y réfléchir
seule, encore ua peu...
Le lendemain, Gaston et Lucie prirent le
train de Paris Dès que la baronne fut ins
tallée dans le wagon chauffé, elle sa débar
rassa du man>eau et des fourrures qui l’en-
veloppaîent, et Gaston remarqua avec éton
nement que le» vêtements de deuil de Lucie
ORDRE ET LIBERTÉ
RELIGION. - PROPRIÉTÉ. — FAMILLE
ON S'ABONNE
à Nancy, me du Manège, 3.
3Pr»ix : TROIS Francs.
L'abonnement se continue jusqu'à réception d'un avis contraire.
Nue;, 10 Janvier 1897.
REVUE DE LA SEMAINE
Le renouvellement triennal du Sénat, qui
a eu lieu dimanche, et q i portait sur qua
tre vingt dix-sept sièges, soit tous ceux de
la série B, plus cinq 1 issés vacants parles
décès les plus réce ts, fait entrer au Luxem
bourg douze conservateurs, soixante six op
portu ’isies, seize radie ux et trois radicaux-
socialistes. Les conse vateurs perdent ainsi
huit sièges, les radicaux en gagnent huit, les
Oppor unistes retrouve it le même nombre
de sièges qu’auparavant. Mais il y a eu un
grand nombre de mutations. L’ineident le
plus marquant de la journée est, dans la
Haute Ga onne, l’échec de l’ex ministre op
portuniste Contans reoap acé par M. de Ré-
musat et que le populaire a bafoué comme
ces temps derniers il a bafoué le socialiste
Jaurès à Carm^ux.
M. Constans a dû se cacher dans une mai
son amie * our échapper aux vociférations et
aux menaces dont il éta t l’objet. L’homme
des décrets avec Jules Ferry, l’expulseur des
Congi égalions qui a ameuté la foule des es
claves ivres contre de pauvres Religieux,
s’est vu à son tour expulsé.
C’est le châûment. Ce ui qui avait rêvé
d’être le Rouher de la république, et qui
n’était pas fâché de s’entendre appeler à la
Chambre, au temps de son pouvoir, le vice
empereur, n’est plus qu un malheureux zéro.
On d t de Dieu qu’il est patient parce qu’il
est éternel, et que ie* récompenses et les
peines de l’autre vie permettent à sa justice
d’attendre au-delà. Parfo s cependant il lui
plaît d abréger 1 s délais de cette justice et
par l’exemple d’appliquer dès ce monde aux
persécuteurs de son église de « juste retour
des choses d’ici-bas, » qui est pour a cons
cience publique un si précieux soulage
ment.
** A chaque jour sa peine: après les élections
pour le renouvellement partiel du Sénat
viendront, la semaine prochaine, les élec
tions des memb es d*s bureaux des deux
Chambres. Au Luxembourg, on dit que l’é
lection du bureau sera rapidement menée.
Au Palais Bourbon, si nous en croyons les
courriéristes, il peut ne pas en être de même.
Les radicaux socialistes seraient, en effet,
très irrités contre M Brisson qu’ils accusent
d’avoir ai lé le ministère Méline à se faire
une majorité, rt aussi d avoir encouragé M.
Doumer — q d, du reste, ne demandait qu’à
se laisser pouss r — à accepter le gouverne
ment d’Indo-Chine. Le Président de la Cham
bre est donc à pru près sûr d’ètre battu en
brèche par un des groupes qui, jusqu’ici le
soutenait de tou ts ses forces.
Ce n’est plus seulement M. Bourgeois qu'on
ittaque à propos ce révolution de M. Dou-
FEUILLETON DE h'AMI VU PEUPLE
MÈRE FRANÇAISE
— 22 —
» Les dames Marnier avaient été envelop
pées dans la débâcle de l'Union générale ; il
ne restait plus rien du legs du vieil ami.
» Cependant, slles avaient quelques autres
ressources. Alix était capable de donner des
leçoDS de piano, de peinture et d’allemand.—
Il est vrai qu’il faut trouver les leçons ! —
Comment la misère était-elle venue ? Com
ment était venue la nécessité de loger sous
les tuiles ? J’allais le savoir.
» Je sonnai.
» On vint m’ouvrir. C’était Alix.
» — Gaston !
> — Eh bien, oui, c’est moi, ma chère
amie; Gaston, retour du Tonkin, blessé,
commandant, officior de la Légion d’honneur
et que saii-je ! Je vous dis tout, d’un coup.
Où est cette bonne Mme Marnier?
» — Venez, venez. La voici.
» Elle me guida à travers un vestibule
rand comme la main et eitra dans une des
eux chambres du logement.
» — Maman, voici une visite qui vous sera
agréable : Gaston de Wiliermé !
» La vieil e dame, qui est aveugle mainte
nant tout à fait, se souleva un peu dans son
fauteuil et me tendit les mains.
» — Ganton 1 Ah 1 mon ami, que je suis
contente I Je croyais que vous nous aviez ou
bliées complètement.
» — Comment pouvez-vous dire ça, ma
dame Marnier? répondis-je. Mais voyons!
mer. M. Henri Brisson lui même est l’objet
1 de l’ire de la Petite République. C’est le pré -
j sident de la Chambre qui, suivant M. Vi-
1 viani, a surtout pesé sur M. Doumer pour
1 qu’il acceptât les propositions à lui faites. Et
I pourquoi cette intervention et dans ce sens?
Tout simplement parce que M. B isson est
ambitieux, qu’il vise la près deuce de la Ré
publique. Pour atteindre ce but, il travaille
à la concentration des républicains... Nous
n’avons pas à défendre M. Brisson. mais
vraiment en quelle estime tous ces gens-là
se tiennent entre euxl N’est-ce pas édi
fiant ?
| L’empereur de Russie a adressé un télé
gramme à M. le Président de la République,
à l’occasion du 1 er janvier, télégramme ans
lequel il lui exprime « Ls mei leurs vœux
pour la prospérité de la France » : le isar
ajoute que le souvenir de son séjour en
France restera pour lui « ineffaçable ». C’est
ceitainement très aimab e, très gracieux,
mais on cherche vainement le mot, le fameux
mot affirmatif et précis : et l’on ne peut s’em
pêcher de remarquer que les soudain* de la
Triple-Alliance ne manquent pas souvent une
occasion de rappeler publique nent l’existence
j de ceite alli»nce. Une déclaration d alliance
| eût é?é assurément un bon commencement
i d’année pour la France.
Grâce aux démarches tentées en haut lieu
par l’archevêque de Rouen et à ses pres
santes sollicitations, le fisc ne poussera pas
plus loin — pour le moment, du moins — ses
rigueurs contre les Petites Sœurs des Pau
vres de son diocèse ; elles ne seront pas étran
glées entre deux commandements. Le minis
tère Méline a compris le toile qui eût été sou
levé par un acte tellement odieux que le mi
nistère Bourgeois n’avait pas osé l’entre
prendre.
Les contraintes et les saisies pleuvent un
peu partout dans tous les diocèses contre les
communautés qui se refusent au pa ement du
droit d’accrois/ement, cette loi injuste votée
par la passion antireligieuse, d’après les
ordres de la franc maçonnerie.
Nos lecteurs trouveront aux nouvelles lo
cales la belle lettre écrite au receveur de
l’enregistrement d’Haroué par la vaillant
supérieure des Sœurs infirmières et hospita
lières de la Compassion, à Saint-Firmin.
LES ÉTEI6N0IRS
! Les curés sont des éteignoirs. Pour
quoi? Dame, c’est simple, ils détestent la
lumière. Et pourquoi détestent-ils la lu
mière ? C’est ce que n’ont jamais pu dire
j les imbéciles aussi nombreux que peu
j convaincus qui se servent de cette épi-
] thète quand ils parlent du clergé.
1 Connaissez-vous le Frahau ? — Non ?
s ——
| Comment cela va t il ? Vous, Alix, vous sem-
j blez toujours un peu souffrante !
I » — Ôb !... un peu !
! » — Bigre ! pensai-je aussi, en jetant un
\ regard autour de moi, cet intérieur est bien
\ dégarni. Comment la pauvre fille pourrait-
il elle se remettre sans soins, sans confort, sans
l rien ?... J’arrive à point.
| » Je repris tout haut :
I » — J’ai un tas de nouvelles à vous ap-
| prendre. D’abord je suis en congé. On va se
{ voir. Mon père et ma mère vous veulent à
j Muizoa et tout de suite,
f » Alix parla à son tour. Pauvre Alix !
| Comme elle toussait en parlant, en me racon-
1 tant sa triste vie, ses inquiétudes, à la pen-
i sée de laisser sa mère seule î
» Elle s’interrompit pour me dire :
» —Je ne vous entretiens que de moi. Par
lez moi de Lucie. Que devient-elle? Où est-
elle à présent? Depuis longtemps nous ne
nous écrivons plus. Je suis malheureuse; elle
n’est pas hi-ureuse et...
» Je lui répondis que vous étiez sans doute
toujours à Rome, car je ne connaissais pas
encore la mort du baron de Thunen. Votre
lettre de faire-part ne nous est arrivée que le
lendemain de ma visite à Alix.
— Se soigne t elle au moins? demanda Lu
cie avec sollicitude.
— C’est la question que je lui ai faite. Elle
me répondit :
» — J’ai un excellent médecin, le decteur
Tommel, qui demeure ici tout près.
» — Faites-vous ce qu’il vous ordonne, et
d’abord que vous ordonne-1 il?
» — Des biftecks, du vin de Bordeaux et
toutes sortes de bonnes choses, fit elle, avec
un sourire plein d’amertume et en envelop
pant d’un regard circulaire la misère de son
pauvre mobilier.
i
Le^Frahau est un fleuve qui mesure
bien un mètre et quelques centimètres de
largeur et qui arrose Ja partie Ouest du
Vermois.
Un jour, il y a eu de cela tantôt deux
ans, des curés, des ennemis de la lumière,
firent une visite à un petit village coupé
en deux par une branche dudit Frahau.
Là iis achetèrent une belle propriété pour
y établir un asile où des orphelins puis
sent trouver, avec l’affection sincère qui
leur manque, une éducation soignée et une
instruction agricole exempte de préjugés
et tout à tait classique.
Le futur directeur de cet établissement
était là, parlant peu, admirant et pensant
beaucoup. Le Frahau lui tapa particuliè
rement dans l’œil, vu qu’à un certain en
droit il fait une chute d’environ 5 mètres.
Tous les jours, surtout par les mauvais
temps, le directeur venait assister à la
chute. Avec une planche il arrêtait l’eau
et quand elle passai* par-dessus il con
sultait sa montre et s’en allait consigner
la quantité d’eau écoulée. Bientôt il eut
une moyenne raisonnable. C’est alors
que l’on vit s’élever sur la chute une mai
sonnette. Une forte cloison arrêta l’eau
et en fit un puits au fond duquel on des
cendit une manière de moulin à café. En
passant dans ce moulin avec la pression
que lui donnait sa hauteur, l’eau lui im
primait un mouvement de rotation rapide
et d’une force équivalent à deux chevaux
vapeur.
Il paraît que ceite espèce de moulin
s’appelle une turbine et que ses construc
teurs, MM. Singrün, d’Epinal, lui ont
donné le nom de «turbine Hercule».
L’axe de la turbine portait à sa partie
supérieure une poulie; la poulie reçut une
courroie; la courroie transmit son mouve
ment à une machine pleine de fils-de-fer
en cuivre, entortillés autour de je ne sais
combien de bobines. Cette machine porte
le nom de dynamo; du reste, si vous en
vouiez voir, allez chez Fabius Henrion à
Nancy, c’est lui qui l’a faite.
A la dynamo furent attachés de grands
fils qui, passant à travers les murs dans
des pipes retournées, furent conduits à
l’Orphelinat où iis se ramifièrent à l’in
fini. Au bout des fils on accrocha de pe
tites vessies en verre complètement vidées
d’air. Chaque vessie est suspendue par
deux fils qui sont reliés à l’intérieur de
l’ampoule par un charbon fin comme un
cheveu. Quand Ja dynamo est en marche
elle produit, disent les savants, — que c’est
beau la science l — elle produit deux choses
très ennemies J’une de l’autre. Très éton-
» — Alix, lui dis-je, nous sommes presque
frère et sœur, vous le savez.
» — Oui, frère et sœur, je le sais.
Et il y avait un sanglot dans sa vo x.
» — Eh bienl Alix, laissez moi agir avec
vous comme avec une sœur et partager fra
ternellement.
» Je voulus alors lui glisser dans la main
un billet de banque que je froissais dans la
mienne depuis dix minutes. Oh! Lucie, je la
vois encore ! Elle se recula comme si elle
apercevait un serpent, pâlit, rougit, s’appuya
au pied du lit qui était là, près d’elle. Elle
était assise sur une chaise basse, avec le
coude sur les genoux, le front dans la main
gauche et tendant la droite en avant, très
troublée, très malheureuse, elle murmu
rait :
» -— De lui, jamais!... Une aumône !... plu
tôt mourir! Ah! non ! jamais, Gasîon..., pas
de vous! pas de vous!
» Elle était tellement anéantie que je bal
butiai quelques mots d’excuses et me retirai
sans qu’elle s’en aperçût. Quant à Mme Mar
nier, la bonne vieille s’était tout simplement
endormie; cela lui arrive, paraît il, souvent
maintenant.
» Comment la secourir malgré elle?
» Heuieusement je savais le nom de son
médecin. J’y courus.
— Bien, cela ! fit Lucie.
--Le docteur Tommel, qui habite avenue
Yictor Hugo, est un ancien médecin mili
taire que j’avais rencontré autrefois précisé
ment à Hombourg, en captivité ; il m’avait
même donné quelques soins. Une bonne tête
blanche et affable, un homme sérieux et ex
périmenté.
— Que vous a dit le médecin? demanda
Lucie, anxieuse.
— Rien de bon, ma pauvre amie. Voici le
nées et très furieuses de se rencontrer
I dans la petite vessie, elles se lâchent d’a-
; bord tout rouge et quand la colère arrive
; à son paroxysme elles deviennent blanches
de fureur. Et c’est ça qu’on nomme lumière
électrique par lampes à incandescence.
De ces ampoules de verre, il y en a,
c’est comme la muscade, il y en a par
tout ; puisque je dis partout je suis quitte
d’en donner le détail. Et comme l’eau ne
manque pas actuellement, elles sont éclai
rées toute ia nuit à cause des veaux dont
on veut surveiller la naissance. On y
voit clair, je vous le jure, et ça ne coûte
rien du tout !
Ce curé-là qui a fait ceite installation
est, pour sûr, un grand ennemi de la lu
mière. Et si je vous disais tout ce qu’il
fait encore avec ses deux machins, vous
en seriez émerveillés !
Depuis le jour où, au grand émoi de la
population, eut lieu l’inauguration du
combat entre les fluides ennemis, il y eut
quelqu’un dont le sommeil fut troublé. Ce
quelqu’un assurément était un pius grand
adversaire ue Ja lumière : c’était le curé,
le vrai curé de la paroisse. Sa lampe à
pétrole lui paraissait insupportable, à cause
de son odeur désagréable ; et aussi parce
qu’en voulant monter ia mèche, bernique !
elle refusa de marcher. Il changea la
mèche, eiie ne marcha pas mieux que la
première. Bref, dans son désespoir, fl
partit un beau matin pour Paris, la Ville-
Lumière ! En traversant la rue de Châ-
teaudun, il vit à une vitrine quelque chose
qui brillait : c’était blanc comme neige,
lumineux comme le soleil. Il entra et
apprit que cette lumière était produite par
la combustion d’un gaz nouvellement dé
couvert et nommé Acétylène. Sa vengeance
était trouvée et quand arrivèrent les lon
gues soirées d’hiver il se fit expédier l’ap
pareil qui avait dissipé ses chagrins et
calmé sa noire jalousie ;, maintenant, il
jouit d’un éclairage qui laisse loin derrière
lui les vessies de son confrère.
Comme lui il a mis dans tous les coins
des biûleurs d’acétylène; il y en a dans
un taudis qu’il appelle imprimerie, car ce
bon curé fait des impressions plus ou
moins fLtteuses. Il lui faudrait bien quatre
vies pour étreindre ce qu’il a présomp
tueusement embrassé, et un de ses amis
disait qu’il avait assez de métiers pour
mourir à l’hôpital.
Encore un éteigooir ! Us sont U deux
qui se battent à coups de lumière. Et dans
un avenir prochain, je n’en doute pas, ce
sera à qui des deux voudra éclairer le plus
magnifiquement les rues de ia capitale du
résumé de la consultation :
«— Daqs les conditions où elle se trouve,
Mme Marnier en a pour deux mois. Bien soi
gnée, bien nourris, elle pourra aller au mois
de juillet peut-être...., et encore. »
J’ai laissé mon malheureux billet de ban
que entre les mains du docteur ea le sup
pliant d8 donner à Alix tout ce qa’il pourra
lui faire accepter. Mais ce n’est pas assez, il
lui faudrait le grand air, la tranquillité d’ea-
prit, des soins, des domestiques ; nous
pourrions, noua voudrions, vous et moi,
lui donner tout cela. Elle a refusé le peu que
je lui offrais et avec quelle fierté !... Elle re
fusera de môme tout «8 que vous pourrez lui
offrir.
— Cela dépend de ce que je lui offrirai,
mon ami....
« Gaston reprit-elle aprèi un moment
de silence, répétez moi encore comment et
dans quels termes Alix a repoussé votre se
cours ?
Gaston répéta ce qu’il avait dit.
— Et vous êt*s certain, reprit Lucie,
quelle ignore que je suis veuve ?
— Absolument certain. Qui aurait pu le
lui d:re ? Mais que comptez-vous faire,
Lucie ?
— Tenir ce soir, avec vous et vos pareats,
un conseil de guerre aussitôt que Henri dor
mira, tt, si la proposition que j’ai à y sou
mettre est agréée, partir demain matin, avec
vous, pour Paris. Laissez-moi y réfléchir
seule, encore ua peu...
Le lendemain, Gaston et Lucie prirent le
train de Paris Dès que la baronne fut ins
tallée dans le wagon chauffé, elle sa débar
rassa du man>eau et des fourrures qui l’en-
veloppaîent, et Gaston remarqua avec éton
nement que le» vêtements de deuil de Lucie
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.43%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.43%.
- Collections numériques similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k2380533d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k2380533d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k2380533d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k2380533d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k2380533d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k2380533d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k2380533d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest