Titre : Le Temps
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1868-12-25
Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication
Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 décembre 1868 25 décembre 1868
Description : 1868/12/25 (Numéro 2769). 1868/12/25 (Numéro 2769).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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charge pas de les renvoyer. t %^?4'
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Temps sera, dans quelques jours, imprimé
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g»arls, «4 décembre
BULLETIN DU JOUR
Les informations qui nous arrivent au-
jourd'hui sur le conflit turco-grec sont
très belliqueuses du côté d'Athènes. On
fait de grands préparatifs de guerre dans
le royaume hellénique; le ministère Bul-
garis, qui ne paraît avoir nullement son-
gé à la retraite, a demandé à la Chambre
un crédit extraordinaire de 100 millions
de drachmes et un accroissement consi-
dérable des forces militaires. La garde na-
tionale a été mobilisée; on travaille acti-
vement aux fortifications des ports. Une
correspondance adressée à t'agence Havas
porte que l'armée grecque, comptant
une quinzaine de mille hommes, a reçu
l'ordre de se rapprocher de la frontière
turque, sous la réserve, toutefois, de ne
pas prendre l'initiative des hostilités.
D'autre part, on nous apprend de Con-
stantinople que l'armée ottomane, con-
centrée en Thessalie, est prête à entrer
en campagne, mais on n'annonce d'ail-
leurs aucun mouvement inquiétant une
dépêche turque assure même que Ho-
barlr?acha, qui continue à croiser avec
son escadre devant Syra, aurait informé
les autorités de cette ville qu'il avait reçu
des instructions pacifiques.
-Au surplus, ce n'est (pas vers l'Orient
qu'il faut regarder maintenant pour sa-
voir ce qu'il adviendra du différend turco-
hellénique. Les grandes puissancesontpris
l'affaire en main,et c'est de leur entente ou
de leur désaccord que dépendra la solu-
tion. L'idée d'une conférence européenne,
à laquelle prendraient part tous les cabi-
nets signataires des traités de 1856, paraît
être plus que jamais sur le tapis. On pré-
tend de Berlin, que l'adhésion de l'Eu-
rope à ce projet serait déjà regardée com-
me assurée; la dépêche ne dit rien de
l'accueil que la proposition aurait reçue
de la Porte. D'après le Daily-Telegraph de
de Londres, et le Mémorial diplomatique
de Paris, ce* ÏÏ6 serait pas la Russie qui
aurait fait la première suggestion du re-
cours une conféfence,maisbien laPrusse,
le gouvernement russe demeurant à l'ar-
rière-plan.
Il semble, en effet, qu'on s'agite beau-
coup dans les hautes régions prussiennes
en vue d'un arrangement. Mais, s'il faut
en juger par l'analyse d'un article que
publiait hier la Correspondance provin-
ciale, l'un des organes les plus au-
torisés du cabinet de Berlin, jles dispo-
silions de la Prusse seraient loin
d'être de tout point favorables aux préten-
tions turques. La Correspondance provin-
ciale maintient d'abord comme constant,
malgré tous les démentis de Vienne, le
fait de la recommandation adressée par
la Porte aux gouvernements serbe et
roumain, d'avoir à expulser les rési-
dants hellènes, et le blâme sévère-
ment. Elle ne condamne pas moins
vivement ces mesures de rigueur en tant
qu'elles s'appliquent aux sujets grecs éta-
blis sur le territoire ottoman proprement
dit a Les puissances, dit-elle, s'applique-
ront à détourner, dans l'intérêt de l'hu-
manité, le gouvernement turc d'exécu-
ter l'injuste mesure d'expulsion dont les
sujets grecs sont menaés, et qui est en
contradiction avec les usages européens.»
Ce langage indique suffisamment quelle
est; dans les pourparlers relatifs au ré-
glement du différend, l'attitude de la
Prusse, dont l'entente complète avec la
Russie ne saurait, d'ailleurs,être douteuse
pour personne. La Prusse ne croit pas que
tous les torts soient du côté de la Grèce,et
elle demande sans doute des concessions
réciproques. La question est de savoir
si dans cette voie moyenne les deux puis-
sances du Nord rencontreront les gouver-
nements occidentaux et l'Autriche à mi-
chemin. La disgrâce de M. de Moustier et
la rumeur que nous avons signalée hier
du prochain remplacement de notre am-
bassadeur à Constantinople, M. Bourée,
par M. Benedetti, pourraient le donner à
penser; on pourrait également voir un
amendement de la politique autrichienne
dans la mise à la retraite qu'annonce au-
jourd'hui la Nouvelle Presse libre de
Vienne du baron de Prokesch-Os'en
internonce autrichien auprès du sultan, et
véhémentement accusé d'avoir, de con-
cert avec M. Bourée;, poussé le gou-
vernement ottoman à rompre avec la
Grèce. Toutefois et quel que soit
l'optimisme du Moniteur du soir dans
son bulletin hebdomadaire d'hier, il
est bon de se réserver et d'attendre
que les situations se dessinent plus nette-
ment pour se prononcer, sur les chances
d'une pacifique solution.
Le Moniteur publie le mémoire annuel
du préfet de la Seine à la commission
municipale. Nous aurons à revenir sur ce
document. •«* ̃
ULYSSE LADET.
Télégraphie privée.
L'Agence Havas-Bullier nous commu-
nique les dépêches suivantes
Havre, 23 décembre.
Lo paquebot le Pereire, venant de New-York,
est entre dans le port à 4 h. 30. Les passagers
débarquent.
Espagne.
Madrid, 23 décembre, soir.
L'Imparcial rapporte qu'a Brinnega, les carlis-
tes sont ailes voter en corps avec des inscrip-
tions portant « Vive Charles VII! Vive Cabrerai!
Vive la religion »
L'Imparcial dit que cela devrait servir d'exem-
ple aux libéraux, il félicite les cariistes d'em-
ployer les voies constitutionnelles. Mais ce qu'il
trouve moins digne d'éloge, c'est de voir des
prêtres commander les groupes d'un air martial,
et criant à tue-tête que les libéraux vont aban-
donner la religion. « Quand donc, ajoute 17m-
parcial, les prêtres comprendront ils que la reli-
gion est puremeat et simplement spirituelle ? »
Italie. 1
Florencn, 23 décembre.
La grande-duchesse Marie de Russie est arri-
vée ici venant de Rome.
Pras8«.
Berlin, 23 décembre.
Le Journal de Nformations des fouilles autrichiennes au sujet
de M. Walsnieff, et déclare que ce diplomate
n'est chargé d'aucune mission pour Rome. Son
séjour dans cette ville n'est motivé que par des
raisons de santé.
Berlin, 23 décembre.
La Correspondance provinciale déploie le vote
de la Chambre des seigueurs au sujet do la li-
berté de la parole parlementaire. Elle dit que le
gouvernement no renonce ni à ses efforts, ni à
l'espoir de réaliser le plus tôt possible et par une
autre vole la conciliation désirable.
Berlin, 24 décembre.
La Saxe renonce à se faire représenter diplo-
matiquement à Saint-Petersbourg.
M. Lemaistre, chargé d'affaires de Saxe à
Saint Pétersbourg, est nomme ambassadeur de
la Confédération de l'Allemagne du Nord à Bué-
nos-Ayres.
i ̃ t Saxe.
Dresde, 23 décembre.
Le Journal de Dresde annonce que le consul
général de France à Leipsig, a retiré, sur un
ordre venu de Paris, la plainte pour offense à
l'empereur des Français qu'il avait portée, à
propos de l'adresse des démocrates au peuple
espagnol. Par suite, la poursuite dirigée contre
les auteurs de cette adresse, a été suspendue.
Chine.
New-York, 23 décembre.
On a reçu Ici des avis do Hong-Kong du 16. La
flotte anglaise avait demandé et obtenu une ré-
paration pour les Insultes faites aux missionnai-
res Yangchow..L'insurrection s'étendait dans le
nord do la Chine. Des proclamations contre les
chrétiens avaient éié affichées dans tout l'em-
pire.
Au Japon, les troupes du mikado se sont em-
parées de la ville principale, que les rebelles oc-
cupaient.
»t19i»i
On lit dans le Mémorial diplomatique:
Plusieurs journaux ont annoncé que la Russie
avait proposé aux grandes puissances la réu-
nion d'une conférence européenne pour réglT
le conflit turco-grec. Cette nouvelle est inexacte;
l'initiative d'une pareille proposition n'appartlent
pas au cabinet de St-Pétcrsbourg, mais à une
autre puissance.
Quoi qu'il en soit, d'ailleurs, de la question
d'initiative, l'essentiel est que les grandes puis-
sances désespèrent moins que jamais de mainte-
nir la paix en Orient; nous croyons même savoir
que lorsqu'elles auront à délibérer sur la nature
des difficultés engagées, elles se prononceront,
au moins en majorité, en faveur dos demandes
do la Turquie.
Nous pouvons ajouter qu'A la date des derniè-
res nouvelles, la Porte venait de consentir à ne
pas commencer les hostilités contre la Grèce
avant un délai matériel très suffisant et au delà,
pour permettre aux grandes puissances d'exa-
miner et de résoudre les, tions qui vont être
soumises à leurs délibJpfuojrfÈ
Si nous sommer bien informés, le pro-
jet de conférence jïé rerïcontre pas grande
faveur ery^ajR#e-€i, en Angleterre. On
préféreraffWj^rnple échange de notes
entre lardrçjefs cabinets.– Ch. du Bouzet,
Le journal la France a publié hier soir
un article qu'il donne pour le ré-
sultat de ses réflexions propres, mois où
l'on doit probablement voir le programme
de notre diplomatie pour l'apaisement du
différend turco-hellénique. La Grèce y est
fort malmenée, mais la Turquie s'y trouve
encore plus maltraitée « A-t-on
fait à Constantinople, demande l'auteur,
tout ce qui était nécessaire pour dés-
armer les haines nationales et l'amour
de l'indépendance, si vivaces dans certai-
nes parties de l'empire? Y a-t-on tenu
toutes les promesses dont l'Europe avait
pris acte dans les solennelles délibérations
du traité de Paris? Ne peut-on pas essayer
quelque chose de plus efficace que la
force des armes pour pacifier la Crète et
rassurer la Turquie contre de nouvelles
révoltes? N'y a-t-il pas moyen, sans donner
raisonauxambilions illégitimes de la Grè-
ce, de donner satisfaction aux aspirations
légitimes des populations crétoises? »
Eu d'autres termes n'y a-t-il pas moyen
de constituer en Crète une nouvelle prin-
cipauté vassale, c'est-à-dire de procéder
à un nouveau démembrement de l'empire
otloman? C'est là, si nous sommes bien
informés, l'idée qui prend faveur en ce
moment. Ch. du Bouzet.
La Gazelle nationale, de Berlin, publie
Ja proposition suivarite,.présentée au Con-
seil fédéral, et relative à une convention
militaire avec le grand-duché de Bade
Le gouvernement grand-ducal badois a
exprimé le désir de conclure, avec la Confé-
dération, un traité d'après lequel les jeunes
gens, appartenant à la Confédération pour-
raient se soumettre aux opérations lu recru-
tement, et accomplir leur service militaire
dans le grand-duché de Bade, et ceux du
grand-duché dans la Confédération. Comme
Fa conclusion d'un traité pareil est dans l'in-
térêt national commun, et que, par suite, il
répond parfaitement aux intérêts fédéraux,
le soussigné chancelier fédéral a l'honneur
de demander au Conseil fédéral que la pré-
sidence soit autorisée à conclure, avec le
grand-duché de Bade, une convention sur la
base indiquée.
Cette proposition a été renvoyée au co-
mité de l'armée et des fortifications.
CONFLIT TURCO-GREC
On écrit d'Athènes, le 17 décembre, à
l'agence Havas
Les affaires s'engagent en Orient, et les
événements se précipitent avec rapidité. Je
vous ai déjà annoncé le débarquement de
Petropoulaki en Crète, avec ses 1,000 hom-
mes mais on na pas pu débarquer toute
l'artillerie, et deux pièces do siégeront res-
tées à bord de YEnosis.
En retournant à Syra, le 13, YEnosis ren-
contra une escadre turque qui croisait dans
les mers de la Grèce dans l'intention d'atta-
quer le ravitailleur de la révolution. Hobbart-
Pacha, commandant l'escadre de blocus inti-
ma à VEnosis l'ordre de se rendre.et lui lança
quelques boulets. L'Enosis riposta, et la fré-
gate amirale reçut un coup de canon qui lui
causa quelques avaries. L'lzzeddin se mit à
la poursuite de l'Enosis, qui parvint à gagner
Syra, après avoir tiré deux coups de canon,
qui atteignirent cet aviso et lui causèrent des
dégâts matériels.
Hobbart se dirigea alors sur Syra, où il jeta
l'ancre, et adressa au préfet des Cyclades une
dépêche dans laquelle il demandait la sé-
questration de YEnosis. Le préfet ne put
qu'en référer au gouvernement, après avoir
préalablement entendu les consuls des puis-
sances amies. Le gouvernement décida alors
de repousser la force par la force, et l'esca-
dre grecque appareilla pour Syra dans la
journée du 15, avec ordre d'intimer à Hobbart
d'avoir à quitter Syra, ou de le chasser à
coups de canon.
Dans cet intervalle, le gouvernement hel-
lène adressa aux gouvernements des trois
puissances garantes une protestation énergi-
que contre ce qu'il appelle une violation du
droit des gens.
Les ambassadeurs des trois puissances tin-
rent conseil, et le Forbin appareilla pour Sy-
ra avant l'escadre grecque elle-même. Je pen-
se que le Forbin était allé communiquer à
Hobbart la décision prise par les ambassa-
deurs des trois puissances; car, à l'arrivée
de l'escadre grecque à Syra, la flotte tur-
que avait quitté la rade et croisait dans la
haute mer.
Cependant Hobbart ayant reçu des renforts,
se présenta de nouveau devant Syra, et re-
nouvela sa demande, qui n'a pas été mieux
accueillie, à ce que l'on m'assure. Le gou-
vernement grec a expédié à la hâte des offi-
ciers du génie et de la grosse artillerie pour
fortifier Syra et la mettre en état de dé-
fense.
Les démarches de la diplomatie n'ont pu,
ainsi que je vous la faisais pressentir, dans
ma dernière lettre, empêcher la rupture des
relations diplomatiques entre la Grèce et la
Turquie.
Le gouvernement grec paraît décidé à ne
céder sur aucun point, et toute la nation l'ap-
puie chaleureusement. Jamais il ne s'est ma-
nifesté un plus grand enthousiasme à Athè-
nes comme dans les provinces; et tout le
monde est dieposé à recommencer la lutte
interrompue eu 1830, dût-on subir les mê-
mes catastrophes, les mêmes malheurs que
peuda.t la guerre d:> i'Indéptndance. De
toutes les villes, de toutes les provinces arri-
vent au gouvernement des dépêches qui ap-
prouvent hautement sa conduite, et annon-
çant que le pays tout entier prendra part à
la lutte, que l'on considère comme natio-
nale.
Dès quejPhotiades-Bey eut reçu ses passe-
ports et que les relations diplomatiques eurent
été officiellement rompues, M. D. Delyannis,
ministre des affaires étrangères, s'est rendu à
la Chambre et a exposé la conduite du gou-
vernement hellène dans toute cette affaire
avec éloquence et patriotisme. Son discours
a été religieusemeôt écouté et couvert d'ap-
plaudissementsTrénétique.s, qui partaient de
tous les points de la Chambre, des tribunes
et même du dehors, où une foule empressée
et attentive attendait avec anxiété la fin de
cette mémorable séance.
M. Delyannis a donné ensuite lecture de
l'ultimatum et de la réponse de notre gou-
vernement. A la fin de cette lecture, les ap-
plaudissements redoublèrent, et des cris de
« Vive la guerre » retentirent de tous cô-
tés.
A Syra, toute la population s'est armée
pour repousser une attaque de la flotte tur-
que, et des mesures générales pour mettre le
pays en état de faire face à tout événement
seront prises dans la journée de demain.
L'armée régulière a reçu l'ordre de se diri-
ger vers la frontière, mais de ne pas com-
mencer les hostilités. Dans quelques jours,
15,000 hommes environ de troupes réguliè-
res, sans compter de nombreux corps de gué-
rillas qui lui serviront d'avan'-garde et d'é-
claireur, seront échelonnés sur la frontière;
et les populations chrétiennes de l'Epire »t
de la Thessalie pourraient bien organiser
quelque levée de boucliers, dans les districts
montagneux au moins, et harceler l'armée
turque avant même qu'elle se soit mise en
mouvement.
Aujourd'hui, ont été volées les lois finan-
cières et le budget, et demain seront soumi-
ses à la Chambre des projets de loi extraor-
dinaires, que nécessite la gravité des circon-
stances, car on est décide non-seulement à
repousser l'ennemi en cas de guerre, mais
même à prendre l'offensive et a envahir les
provinces grecques de la Turquie, qui se
lèveront en masse à la vue du drapeau hel-
lène.
Patras, le Pirée, Nauplie, Syra et d'autres
villes du littoral seront, dans quelques jours,
en état de défense, car ou déploie en ca mo-
ment une activité extraordinaire. L'opposition
seconde le gouvernement. Toute haine a dis-
paru devant l'intérêt national et la dignité de
l'hellénisme et, comme l'enthousiasme va
toujours croissant, on ne sait pas trop où
pourra s'arrêter l'incendie, dans le cas où un
petit incident mettrait le fou à cette vaste
traînée de poudre, que l'on appelle « l'Orient
chrétien. »
On dit ici que les ambassadeurs de France
et d'Angleterre à Constantiuoplo sont pour
beaucoup dans la décision que la Porte vient
de prendre à l'égard do la Grèce. Ils avaient
compté sur une panique ici à la suite de la
rupture des relations diplomatiques et com-
merciales, et ils voient maintenant que cette
rupture a ou pour effet d'exciter nos suscep-
libilités nationales, et de nous pousser à
prendre des mesures extrêmes. D'un autre
côté, on est débordé par les événements, et
on ne sait plus comment empêcher la catas-
trophe. La diplomatie tâche de trouver un
biais pour faire partir llobbart de Syra, et
prévenir une collision qui aurait pour cun-
séquence immédiate une guerre acharnée
entre la Grèce et la Turquie.
On lit dans le Bulletin hedomadaire du
Moniteur du soir
L'opinion publique s'était préoccupée de
la présence dans les eaux territoriales de la
Grèce d'un navire de guerre ottoman, qui a-
vait poursuivi jusque dans la rade de Syra
le corsaire hellénique l'Enosis. Le daoger
d'un conflit entre le bâtiment turc et la mari-
ne grecque a été écarté par l'intervenlion
d'un navire de la marine française, le For-
bin, envoyé sur les lieux par le ministre de
France à Athènes, agissant de concert avec
le commandement de notre station navale.
Quant au différend diplomatique résultant
de la rupture des relations de la Turquie et
de la Grêce, il fait en ce moment l'objet
d'un échange d'idées très actif entre ies
puissances signataires du traité de Paris de
1836; et, grâce au désir de conciliation dont
les cabinets se montrent animés, on peut
espérer que la diplomatie européenne, par
son action modératrice, trouvera le moyen
d'aplanir los difficultés actuelles.
L'agence Havas nous transmet les dépêches
suivantes
Athènes, 22 décembre.
Le ministre a demandé aux Chambres un
crédit extraordinaire de 100 millions de drachmes
et dos levées extraordinaires.
La garde nationale est mobilisée.
Les ports de Parps et de Patras sont fortifiés.
Les navires do guerre turcs ne croisent quo
devant Syra.
Trieste, 23 décembre.
Aujourd'hui, le prince de Monténégro est ar-
rivé à Trleste, d'où il continuera, sans s'arrêter,
son voyage jusqu'à Saint-Pétersbourg.
Constanlinople, 23 déc., 10 h. 40, soir.
La Turquie dit que le vice-amiral Hobbart-Pa-
cha conserve devant Syra son ancienne position.
Les troupes ottomanes stationnées sur les fron-
tières de Thessalio sont prêtes à entrer en cam-
paguo.
Le mêmo journal dit que l'insurrection de
Crêle est finie. Les Crétois ont accueilli avec in-
différence la nouvella do la rupture entre la
Turquie et la Grèce; ils sont occupés do la ré-
colte, qui est abondante. Les récoltes des famil-
les absentes ont été recueillies par les soldats
et rendues par le gouvernement avec un kilo de
blé à chaque famille rapatriée.
Bruxelles, 23 décembre.
L'Indépendance belge a reçu de Berlin le télé-
gramme suivant
« Le gouvernement turc s'est considérable-
ment départi de ses mesures de rigueur vis à
vis do ses sujets grecs. Tout porte à croire quo
le différend turco-grec aura uce issue paci-
fique. »
Marseille, 23 décembre.
Les lettres d'Athènes du 17 confirment la nou-
velle que la Grèce fait de grands préparatifs do
guerre. Le roi aurait déclaré qu'il se mettrait
à la tête de l'armée, si les négociations é-
chouaient.
Les mêmes lettres disent que le vice-amiral
Hobbart-Pacha, avec une frégate et le vapeur
Izzeddin avait poursuivi le vapeur Enosis, qui
s'était réfugié dans le port de Syra.
Le commandant du navire le Forbin aurait,
dit-on, représenté à Hobbart-Pacha qu'il ne con-
venait pas d'attaquer Syra, ville commerçante et
ouverte.
L'Indépendance hellénique dit que les villes do
Grèce ont été Illuminées pendant trois jours, à
la nouvelle de la rupture avec la Turquie.
Berlin, 23 décembre.
On lit dans la Correspondance provinciale
« Jusqu'à ce jour, aucun conflit armé ni au-
cune déclaration do guerre n'a eu lieu entre la
Turquie et la Grèce. Toutofois, la Porte a donné
au différend une tournure inusitée, en ce sens
qu'avant mPme la déclaration de guerre, elle a
ordonne l'expulsion dos nationaux grecs de la
Turquie, et a recommandé aux gouvernements
de Roumanio et do Serbie de prendre une me-
sure semblable. Or ces pays, tout en étaot placés
sous la suzeraineté de la Turquie, ne sont nul-
lement des parties intégrantes do l'empire otto-
man.
» La Porto vient de reculer do trois semaines
le délai pour l'application do cotte mesure. Bien
que l'action des puissances n'ait pu empêcher la
rupture diplomatique entre la Turquie et la
Grèce, il y a lieu d'espérer que les efforts paci-
fiques et la sagesse des gouvernements réussi-
ront à prévenir l'explosion d'hostilités effec-
tives.
» Les puissances s'appliqueront, en outre, a
détourner, dans l'intérêt do l'humanilé, le gou-
vernement turc d'exécuter la mesure injuste
d'expulsion dont los sujets grecs sont menacés,
mesure qui est en contradiction avec les usages
européens. » ~@_
` Berlin, 23 décembre.
L'adhésion des puissances signataires du traité
de Paris 1856, à la réunion d'une conférence
chargée du règlement du conflit turco-helléni-
que, est regardée comme assurée.
Tuutes les grandes puissances ont protesté, à
Constantinople, contre l'expulsion des Grecs rési-
dant sur le territoire turc.
Constantinople, 23 décembre, soir.
Hobbart-Pacha a informé les autorités de Syra
qu'il avait reçu des instructions pacifiques.
Il a demandé au Forbin et ft un navire autri-
chien de conduire VEnoiis au Pirée pour être
mis en jugement.
Londres, 24 décembre.
Le Times espère quo la conférence, si elle
aboutit, se bornera à délibérer sur le conflit pen-
dant entre la Turquie et la Grèce.
Il croit que la France et l'Angleterre pourront
encore détourner la guerre.
Vienne, 24 décembre.
La Nouvelle Presse libre annonce la mise à la
retraite de M. le baron de ProkoschOsten, inter-
nonce d'Autriche à Constantinople.
Le Moniteur publie aujourd'hui le rap-
port de M. le préfet de la Seine au conseil
municipal de Paris, sur le budget de la
ville pour 1869.
Nous analyserons, comme d'habitude,
ce document. En voici, dès aujourd'hui,
les derniers paragraphes
Je ne saurais croire, messieurs, que tout ce
quo nous avons fait do concert soit irréprocha-
ble» à tous égards. Les œuvres humaines sont fa-
talement imparfaites. Mais, n'en doutez pas, en
présence des nombreux monuments de tout or-
dro élevés do toutes parts, et des ouvrages mul-
tiples qui ont donné satisfaction aux principaux
besoins des différents services publics, l'entier
achèvement des grands travaux de voirie com-
pris dans le traité passé entre l'Etat et la Ville en
1858, qui aura lieu exactement avant la clôture
du présent exercice, et l'ouverture complète de
toutes les voies du troisième réseau, qui est as-
surée dans lo cours de la campagne prochaine
pnr les traités que la ville a conclus avec des
compagnie;; d'entrepreneurs, permettront de bien
]ug«r l'ensemble des plans tracés par une main
auguste, dont nous avons fidèlement poursuiv
l'exécution, et provoquera Infailliblement, de la
part do la très grande majorité do la population
parisienne, une équitable appréciation de nos
efforts persévérants -pour la conduire aussitôt
que possible à bonne Cn.
Déjà le remarquable travail de l'honorable
rapporteur do la commission du Corps législatif,
qui a fait justice de tant d'attaques inconsidéré-
ment dirigées contre les entreprises de la ville
et contre tout ce qui s'y rattache, constitue pour
nous un précieux témoignage.
Aussi, messieurs, après tant de difficultés de
toute ospèce qu'il nous a fallu traverser, lorsque
jo vois se rapprocher le terme de nos commu-
nes épreuves et se dissiper graduellement les
ombres qui pouvaient dérober ou obscurcir, aux
y.'ux du grand nombre, le but final do nos la-
bours, j'i no puis m'ompôchor de ponser que, si
nous l'atteignons, comme j'en ai la ferme espé-
rance, dans les conditions que j'ai dites, nous
aurons aussi heureusement quo résolument rem-
pli notre périlleux mandat, et bien mérité de
l'empereur, dont la confiance nous avait imposé
la charge d'un si grand devoir
-ut ̃ r
Chronique
On lit dans le Moniteur
L'empereur a reçu en audience privée M. Sa-
lustiano do Olozaga, qui a eu l'honneur do lui
remettre les lettres qui l'accrédltont auprès do
Sa Maj^st'i en qualité d'ambassadeur extraordi-
naire et ministre plénipotentiaire du gouverne-
ment provisoire espagnol.
Les envoyés des gouvernements provisoires
ne reçoivent pas habituellement le titre
d'ambassadeur, et ne sont pas reçus en cette
qualité par le souverain auprès duquel ils
sont accrédités. 11 faut remarquer, du reste,
que M. Olozaga a été reçu en audience pri-
vée, et non en audience solennelle et publi-
que mais il n'en est pas moins vrai qu'il a
été,en cette circonstance, l'objet d'une distinc-
tion exceptionnelle. On pense bien que nous
attachons une très mince importance à ces
nuances d'étiquette mais celle que nous
relevons a un double intérêt elle montre
d'abord que M. Olozaga est fort bien en
cour, et elle a, si nous sommes bien infor-
mé, donné lieu à des observations de quel-
ques membres du corps diplomatique, rigides
partisans de la tradition. Nous ne serions
pas étonné de voir le Moniteur publier de-
main une note explicative.
Le conseil des ministres s'est réuni hier
aux Tuileries sous la présidence de l'empe-
reur.. ̃ ̃̃< i
L'état de M. de Moustier s'est légèrement
amélioré depuis hier.
M. de la Valette devait, selon l'usage, rece-
voir aujourd'hui, à l'hôtel du quai d'Orsay,
le corps diplomatique.
On dit qu'au ministère de l'agriculture et
du commerce, on avait mis à l'étude le pro-
jet de l'établissement d'un grand institut
agronomique. Le changement de ministère
entravera-t-il l'exécution de ce projet?
A propos du comice agricole qui vient de
s'ouvrir à Chinon, l'autorité a prescrit de re-
fuser la parole à tout orateur n'ayant pas
obtenu par avance l'agrément du sous-pré-
fet. Par suite de cette mesure, deux mem-
bres du comité, MM. de Castillane et de
Puységur ont donné leur démission.
On lit dans la Presse ̃.
On s'entretenait hier, au Cercle Impérial, avec
une certaine animation, de l'émoi causé au con-
seil d'Etat par la convocation insolite de la sec-
tion do législation et do la section de la guerre
pour l'affaire de M. le général Goyon.
Tous les journaux ont annoncé, dans les pre-
miers jours du mois de novembre dernier, que
la section de la guerre avait émis l'avis qu'il n'y
avait lieu de maintenir ce général dans le cadre
d'activité; que le commandement des troupes
françaises à Ronn ne satisfait pas aux prescrip-
tions de la loi qui a fixe des exceptions à la li-
mite d'âge. Cet avis était conforme aux conclu-
sions du rapporteur, Iff. Chaa.blaln.
Le ministre de la guerre, qui avait soutenu les
prétentions de M. le général de Goyon, a obtenu,
sur un rapport qu'il a adressé à l'empereur, que
l'avis fût do nouveau examiné avec le concours
de la spction de législation, qui n'a pas dans ses
attributions les questions qui concernent le per-
sonnol militaire.
On dit que ̃̃̃ le général de Goyon a été admis
hier à plaider pro domo devant les deux sections
réunies, et que la délibération s'est prolongée
fort avant dans la soirée.
M. le général de Goyon a atteint, depuis le 19
novembre dernier, la limite d'âge au delà de la-
quelle on n'est pas maintenu à l'activité. Il est
Investi du commandement du 6e corps d'armée,
à Toulouse.
Avant-hier a été ouvert le testament de M.
Berryer.
Le défunt lègue la quotité disponible de
ses biens à sa bru, Mme Arthur Berryer, et à
son petit-fîls, Henri Berryer, qui devient pro-
priétaire du château et de la terre d'Auger-
ville.
Des souvenirs ont été laissés par M. Ber-
ryer à Mme la baronne de Rothschild, à Mme
la marquise de la Grange, à Mme la com-
tesse Johal, à Mlle Outrey, à Mme Kisseleff,
au comte de Falloux, au comte de Chateau-
briand. Le testament donne à M. Andral,
avocat, le buste en marbre blanc du comte
de Chambord, qui ornait le grand salon
d'Augerville; à M. Henri Moreau, un portrait
du chancelier de Lhospital; à M. Prestat, no-
taire une copie du François I«r du Louvre,
qui était placée dans le cabinet de Berryer
à Paris.
D'après la Gazette de Turin, le général Mo-
rozzo, aide de camp du roi, est arrivé à Turin,
de retour de Rome, où le roi l'avait envoyé,
porteur d'une lettre autographe pour le pape.
Dans cette lettre, Victor-Emmanuel deman-
dait la grâce des deux condamnés, Ajani et
Luzzi.
La Gazette croit que leur peine sera com-
muée.
Le général Morozzo s'est rendu au Vatican
en grande tenue de lieutenant-général, et la
garde suisse lui a rendu les honneurs mili-
taires.
C'est la première fois, depuis 1859, que l'u-
niforme italien s'est montré à Rome, et
notamment au Vatican. Le pape a accueilli
avec beaucoup de bienveillance l'envoyé
du roi. Il l'a dispensé des formalités ordi-
naires des audiences pontificales.
CH. DU BOUZET.
Actes officiels
intérieur. Par décrets du 23 décembre,
M. de Saint-Paul, conseiller d'Etat en service
ordinaire hors sections, est nommé conseiller
d'Etat en service extraordinaire.
M. de Saint-Paul, conseiller d'Etat en ser-
vice extraordinaire, est chargé de l'adminis-
tration du département du Nord.
M. Mouzard-Sencier, préfet du Nord, est
nommé directeur général du personnel au
ministère de l'intérieur, en remplacement de
M. de Saint-Paul, appelé à d autres fonc-
tions.
M. Mouzard-Sencier, directeur général du
personnel au ministère de l'intérieur, est
nommé conseiller d'Etat en service ordinaire
hors sections.
JUSTICE. Par décret du 23 décembre sont
nommés
Conseiller à la cour de cassation, M. Savary
avocat général, en remplacement de M. Lega-
gneur, nommé président de chambre.
Avocat général, M. Connelly, procureur géné-
ral près la cour de Caen.
Procureur général à Caen, M. Petit, premier
avocat général à Toulouse.
Conseiller à la cour de cassation, M. Moreau,
conseiller à la même cour, on remplacement de
M. Laborie, nommé président de chambre.
Président du tribunalde Toulouse, M. Degrand,
président à Montpellier, en remplacement de
M. Desarnauts, nommé procureur impérial à
Paris.
SI. Fontant, jugo à Rucbofort, et M. Nivard,
Juge à Cosne, rempliront les fonctions de juges
d'instruction.
Par décrets du 19 décembre, M. Fortoul,
maître des requêtes, est nommé membre de
la commission chargée de l'examen des
comptes rendus parles ministres pour l'exer-
cice 1868.
8ITÎIATJOM DB I.A BASfQUK DB WB.AWCB
ET DB SES SKICCimSALES
Le jeudi 24 décembre 1868, au tnati*t.
ACTIF. ̃' ̃"
ATgentmonnayê et lingots à Paris 'f
el dans los succursales. 1 139.333.948 50
Effets échus hier, a recevoir ce
jour 221.386 83
Portefeuille de Paris, dont
78.899.123 fr. 97 provenant des
succursales. 256 383 107 14
Portefeuille des succursales, ef-
fets surplace. 236.9Î3.322 »
Avances sur lingots et monnaies 38 668.090 »
Avances sur lingots et monnaies
dans les succursales 3 386.800 >
Avances sur effets publics fran-
çais 12 051.600 >
vances sur effets publics fran-
C.ais dans les succursales. 7 021.100 »
Avances sur actions et obliga-
tions de chemins de fer 37.241.500, »
Avances sur actions et obliga-
tions de chemins de fer dans
les succursales 28.331.400 >
Avances sur obligations du Cré-
dit foncier. 063700 ̃
Avances sur obligations du Cré-
dit foncier dans les succur-
Sîlles 913.400 »
Avances à l'Etat (convention du
10 JH)nl857). rio. CGC-. 01»
Rentes de la réserve 12.98Q.750 14
Rentes disponibles. 80.633.437 21
Rentes immobilisées (loi du 9 juin
1857) IGi^.MO.OOO »
Hôtel et mobilier de la Banque
immeubles des succursales. 8 970 059 >
Dépenses d'administration de la
Banque et des succursales. 3.174.595 27
Divers. 15 628 872 83
2.042 806.978 92
FÀJ3SIP
Capital de la Banque. 182. 500.000 >
Bénéfices en addition au capital
(art. 8, loi du 9 juin 1857) 7.044.776 02
Réserves mobilières. 22.105.750 14
RéserveimmobilièredelaBanque 4.000.000 >
Billets au porteur en circulation
(Banque et succursales). 1.288.987.350 >
Billets à ordre et récépissés
payables à Paris et dans les
succursales. 32.460.237 93
Compte courant du Trésor cré-
diteur. 183.100.414 78
Comptes courants de Paris. 260.487.407 47
Comptes courants dans les suc-
cursales 44.006.237 »
Dividendes à payer. 684.423 »
Escomptes et intérêts divers à OW423 n
Paris et dans les succursales.. 8 530 815 37
Réescompte du dernier semestre
a Paris et dans les succursales 703.152 43
Divers. 8.496.39* 79
2.042.806.978 92
Certifie" conforme aux écritures
U gouv«rnem de la Banque 46 frane§.
Signé ROTJtAWB.
ON S'ABONNE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, 10.
HUITIEME ANNEE N. 27«9
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et M. DupoRr. 7, rue Coq-Héron,
(Droit d'insertion réservé à la rédaction.)
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ttols mois «4 fr. Six mois 28 fr. Un an 50 fr.
IE9 ABONNEMENTS DATENT HES 1er ET 16 DE CHAQUE MOIS.
Rédacteur en chef • a. NEPPTzeb,
{-. c~
La rédaction ne répond pas des articles communiqués «ftneafe^
charge pas de les renvoyer. t %^?4'
îîous commencerons dans notre pro-
chain feuilleion la publication d'un ro-
man de M. Ernest Serret rancunes DE
FEMMES.
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Le renouvellement du 1er janvier étant
de beaucoup le plus considérable de l'an-
née, nous prions instamment nos sous-
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nement expire après le Ier janvier peu-
vent jouir du bénéfice de la prime en
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Nous prenons nos dispositions pour
introduire dans le journal plusieurs amé-
liorations matérielles justement réclamées
par un certain nombre de nos lecteurs. Le
Temps sera, dans quelques jours, imprimé
en caractères neufs et d'une façon irrépro-
chable. ̃
BOURSE DE PARIS.
clôture le 93 le 2i Hausto balisa
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COMPTAIT. 70 »» I 70. 10 I » 10 | » »»
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CONSOLIDÉS.
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UNR HEDRK. 92 1/2 J 92 3/8 j » » » | » »/»
g»arls, «4 décembre
BULLETIN DU JOUR
Les informations qui nous arrivent au-
jourd'hui sur le conflit turco-grec sont
très belliqueuses du côté d'Athènes. On
fait de grands préparatifs de guerre dans
le royaume hellénique; le ministère Bul-
garis, qui ne paraît avoir nullement son-
gé à la retraite, a demandé à la Chambre
un crédit extraordinaire de 100 millions
de drachmes et un accroissement consi-
dérable des forces militaires. La garde na-
tionale a été mobilisée; on travaille acti-
vement aux fortifications des ports. Une
correspondance adressée à t'agence Havas
porte que l'armée grecque, comptant
une quinzaine de mille hommes, a reçu
l'ordre de se rapprocher de la frontière
turque, sous la réserve, toutefois, de ne
pas prendre l'initiative des hostilités.
D'autre part, on nous apprend de Con-
stantinople que l'armée ottomane, con-
centrée en Thessalie, est prête à entrer
en campagne, mais on n'annonce d'ail-
leurs aucun mouvement inquiétant une
dépêche turque assure même que Ho-
barlr?acha, qui continue à croiser avec
son escadre devant Syra, aurait informé
les autorités de cette ville qu'il avait reçu
des instructions pacifiques.
-Au surplus, ce n'est (pas vers l'Orient
qu'il faut regarder maintenant pour sa-
voir ce qu'il adviendra du différend turco-
hellénique. Les grandes puissancesontpris
l'affaire en main,et c'est de leur entente ou
de leur désaccord que dépendra la solu-
tion. L'idée d'une conférence européenne,
à laquelle prendraient part tous les cabi-
nets signataires des traités de 1856, paraît
être plus que jamais sur le tapis. On pré-
tend de Berlin, que l'adhésion de l'Eu-
rope à ce projet serait déjà regardée com-
me assurée; la dépêche ne dit rien de
l'accueil que la proposition aurait reçue
de la Porte. D'après le Daily-Telegraph de
de Londres, et le Mémorial diplomatique
de Paris, ce* ÏÏ6 serait pas la Russie qui
aurait fait la première suggestion du re-
cours une conféfence,maisbien laPrusse,
le gouvernement russe demeurant à l'ar-
rière-plan.
Il semble, en effet, qu'on s'agite beau-
coup dans les hautes régions prussiennes
en vue d'un arrangement. Mais, s'il faut
en juger par l'analyse d'un article que
publiait hier la Correspondance provin-
ciale, l'un des organes les plus au-
torisés du cabinet de Berlin, jles dispo-
silions de la Prusse seraient loin
d'être de tout point favorables aux préten-
tions turques. La Correspondance provin-
ciale maintient d'abord comme constant,
malgré tous les démentis de Vienne, le
fait de la recommandation adressée par
la Porte aux gouvernements serbe et
roumain, d'avoir à expulser les rési-
dants hellènes, et le blâme sévère-
ment. Elle ne condamne pas moins
vivement ces mesures de rigueur en tant
qu'elles s'appliquent aux sujets grecs éta-
blis sur le territoire ottoman proprement
dit a Les puissances, dit-elle, s'applique-
ront à détourner, dans l'intérêt de l'hu-
manité, le gouvernement turc d'exécu-
ter l'injuste mesure d'expulsion dont les
sujets grecs sont menaés, et qui est en
contradiction avec les usages européens.»
Ce langage indique suffisamment quelle
est; dans les pourparlers relatifs au ré-
glement du différend, l'attitude de la
Prusse, dont l'entente complète avec la
Russie ne saurait, d'ailleurs,être douteuse
pour personne. La Prusse ne croit pas que
tous les torts soient du côté de la Grèce,et
elle demande sans doute des concessions
réciproques. La question est de savoir
si dans cette voie moyenne les deux puis-
sances du Nord rencontreront les gouver-
nements occidentaux et l'Autriche à mi-
chemin. La disgrâce de M. de Moustier et
la rumeur que nous avons signalée hier
du prochain remplacement de notre am-
bassadeur à Constantinople, M. Bourée,
par M. Benedetti, pourraient le donner à
penser; on pourrait également voir un
amendement de la politique autrichienne
dans la mise à la retraite qu'annonce au-
jourd'hui la Nouvelle Presse libre de
Vienne du baron de Prokesch-Os'en
internonce autrichien auprès du sultan, et
véhémentement accusé d'avoir, de con-
cert avec M. Bourée;, poussé le gou-
vernement ottoman à rompre avec la
Grèce. Toutefois et quel que soit
l'optimisme du Moniteur du soir dans
son bulletin hebdomadaire d'hier, il
est bon de se réserver et d'attendre
que les situations se dessinent plus nette-
ment pour se prononcer, sur les chances
d'une pacifique solution.
Le Moniteur publie le mémoire annuel
du préfet de la Seine à la commission
municipale. Nous aurons à revenir sur ce
document. •«* ̃
ULYSSE LADET.
Télégraphie privée.
L'Agence Havas-Bullier nous commu-
nique les dépêches suivantes
Havre, 23 décembre.
Lo paquebot le Pereire, venant de New-York,
est entre dans le port à 4 h. 30. Les passagers
débarquent.
Espagne.
Madrid, 23 décembre, soir.
L'Imparcial rapporte qu'a Brinnega, les carlis-
tes sont ailes voter en corps avec des inscrip-
tions portant « Vive Charles VII! Vive Cabrerai!
Vive la religion »
L'Imparcial dit que cela devrait servir d'exem-
ple aux libéraux, il félicite les cariistes d'em-
ployer les voies constitutionnelles. Mais ce qu'il
trouve moins digne d'éloge, c'est de voir des
prêtres commander les groupes d'un air martial,
et criant à tue-tête que les libéraux vont aban-
donner la religion. « Quand donc, ajoute 17m-
parcial, les prêtres comprendront ils que la reli-
gion est puremeat et simplement spirituelle ? »
Italie. 1
Florencn, 23 décembre.
La grande-duchesse Marie de Russie est arri-
vée ici venant de Rome.
Pras8«.
Berlin, 23 décembre.
Le Journal de N
de M. Walsnieff, et déclare que ce diplomate
n'est chargé d'aucune mission pour Rome. Son
séjour dans cette ville n'est motivé que par des
raisons de santé.
Berlin, 23 décembre.
La Correspondance provinciale déploie le vote
de la Chambre des seigueurs au sujet do la li-
berté de la parole parlementaire. Elle dit que le
gouvernement no renonce ni à ses efforts, ni à
l'espoir de réaliser le plus tôt possible et par une
autre vole la conciliation désirable.
Berlin, 24 décembre.
La Saxe renonce à se faire représenter diplo-
matiquement à Saint-Petersbourg.
M. Lemaistre, chargé d'affaires de Saxe à
Saint Pétersbourg, est nomme ambassadeur de
la Confédération de l'Allemagne du Nord à Bué-
nos-Ayres.
i ̃ t Saxe.
Dresde, 23 décembre.
Le Journal de Dresde annonce que le consul
général de France à Leipsig, a retiré, sur un
ordre venu de Paris, la plainte pour offense à
l'empereur des Français qu'il avait portée, à
propos de l'adresse des démocrates au peuple
espagnol. Par suite, la poursuite dirigée contre
les auteurs de cette adresse, a été suspendue.
Chine.
New-York, 23 décembre.
On a reçu Ici des avis do Hong-Kong du 16. La
flotte anglaise avait demandé et obtenu une ré-
paration pour les Insultes faites aux missionnai-
res Yangchow..L'insurrection s'étendait dans le
nord do la Chine. Des proclamations contre les
chrétiens avaient éié affichées dans tout l'em-
pire.
Au Japon, les troupes du mikado se sont em-
parées de la ville principale, que les rebelles oc-
cupaient.
»t19i»i
On lit dans le Mémorial diplomatique:
Plusieurs journaux ont annoncé que la Russie
avait proposé aux grandes puissances la réu-
nion d'une conférence européenne pour réglT
le conflit turco-grec. Cette nouvelle est inexacte;
l'initiative d'une pareille proposition n'appartlent
pas au cabinet de St-Pétcrsbourg, mais à une
autre puissance.
Quoi qu'il en soit, d'ailleurs, de la question
d'initiative, l'essentiel est que les grandes puis-
sances désespèrent moins que jamais de mainte-
nir la paix en Orient; nous croyons même savoir
que lorsqu'elles auront à délibérer sur la nature
des difficultés engagées, elles se prononceront,
au moins en majorité, en faveur dos demandes
do la Turquie.
Nous pouvons ajouter qu'A la date des derniè-
res nouvelles, la Porte venait de consentir à ne
pas commencer les hostilités contre la Grèce
avant un délai matériel très suffisant et au delà,
pour permettre aux grandes puissances d'exa-
miner et de résoudre les, tions qui vont être
soumises à leurs délibJpfuojrfÈ
Si nous sommer bien informés, le pro-
jet de conférence jïé rerïcontre pas grande
faveur ery^ajR#e-€i, en Angleterre. On
préféreraffWj^rnple échange de notes
entre lardrçjefs cabinets.– Ch. du Bouzet,
Le journal la France a publié hier soir
un article qu'il donne pour le ré-
sultat de ses réflexions propres, mois où
l'on doit probablement voir le programme
de notre diplomatie pour l'apaisement du
différend turco-hellénique. La Grèce y est
fort malmenée, mais la Turquie s'y trouve
encore plus maltraitée « A-t-on
fait à Constantinople, demande l'auteur,
tout ce qui était nécessaire pour dés-
armer les haines nationales et l'amour
de l'indépendance, si vivaces dans certai-
nes parties de l'empire? Y a-t-on tenu
toutes les promesses dont l'Europe avait
pris acte dans les solennelles délibérations
du traité de Paris? Ne peut-on pas essayer
quelque chose de plus efficace que la
force des armes pour pacifier la Crète et
rassurer la Turquie contre de nouvelles
révoltes? N'y a-t-il pas moyen, sans donner
raisonauxambilions illégitimes de la Grè-
ce, de donner satisfaction aux aspirations
légitimes des populations crétoises? »
Eu d'autres termes n'y a-t-il pas moyen
de constituer en Crète une nouvelle prin-
cipauté vassale, c'est-à-dire de procéder
à un nouveau démembrement de l'empire
otloman? C'est là, si nous sommes bien
informés, l'idée qui prend faveur en ce
moment. Ch. du Bouzet.
La Gazelle nationale, de Berlin, publie
Ja proposition suivarite,.présentée au Con-
seil fédéral, et relative à une convention
militaire avec le grand-duché de Bade
Le gouvernement grand-ducal badois a
exprimé le désir de conclure, avec la Confé-
dération, un traité d'après lequel les jeunes
gens, appartenant à la Confédération pour-
raient se soumettre aux opérations lu recru-
tement, et accomplir leur service militaire
dans le grand-duché de Bade, et ceux du
grand-duché dans la Confédération. Comme
Fa conclusion d'un traité pareil est dans l'in-
térêt national commun, et que, par suite, il
répond parfaitement aux intérêts fédéraux,
le soussigné chancelier fédéral a l'honneur
de demander au Conseil fédéral que la pré-
sidence soit autorisée à conclure, avec le
grand-duché de Bade, une convention sur la
base indiquée.
Cette proposition a été renvoyée au co-
mité de l'armée et des fortifications.
CONFLIT TURCO-GREC
On écrit d'Athènes, le 17 décembre, à
l'agence Havas
Les affaires s'engagent en Orient, et les
événements se précipitent avec rapidité. Je
vous ai déjà annoncé le débarquement de
Petropoulaki en Crète, avec ses 1,000 hom-
mes mais on na pas pu débarquer toute
l'artillerie, et deux pièces do siégeront res-
tées à bord de YEnosis.
En retournant à Syra, le 13, YEnosis ren-
contra une escadre turque qui croisait dans
les mers de la Grèce dans l'intention d'atta-
quer le ravitailleur de la révolution. Hobbart-
Pacha, commandant l'escadre de blocus inti-
ma à VEnosis l'ordre de se rendre.et lui lança
quelques boulets. L'Enosis riposta, et la fré-
gate amirale reçut un coup de canon qui lui
causa quelques avaries. L'lzzeddin se mit à
la poursuite de l'Enosis, qui parvint à gagner
Syra, après avoir tiré deux coups de canon,
qui atteignirent cet aviso et lui causèrent des
dégâts matériels.
Hobbart se dirigea alors sur Syra, où il jeta
l'ancre, et adressa au préfet des Cyclades une
dépêche dans laquelle il demandait la sé-
questration de YEnosis. Le préfet ne put
qu'en référer au gouvernement, après avoir
préalablement entendu les consuls des puis-
sances amies. Le gouvernement décida alors
de repousser la force par la force, et l'esca-
dre grecque appareilla pour Syra dans la
journée du 15, avec ordre d'intimer à Hobbart
d'avoir à quitter Syra, ou de le chasser à
coups de canon.
Dans cet intervalle, le gouvernement hel-
lène adressa aux gouvernements des trois
puissances garantes une protestation énergi-
que contre ce qu'il appelle une violation du
droit des gens.
Les ambassadeurs des trois puissances tin-
rent conseil, et le Forbin appareilla pour Sy-
ra avant l'escadre grecque elle-même. Je pen-
se que le Forbin était allé communiquer à
Hobbart la décision prise par les ambassa-
deurs des trois puissances; car, à l'arrivée
de l'escadre grecque à Syra, la flotte tur-
que avait quitté la rade et croisait dans la
haute mer.
Cependant Hobbart ayant reçu des renforts,
se présenta de nouveau devant Syra, et re-
nouvela sa demande, qui n'a pas été mieux
accueillie, à ce que l'on m'assure. Le gou-
vernement grec a expédié à la hâte des offi-
ciers du génie et de la grosse artillerie pour
fortifier Syra et la mettre en état de dé-
fense.
Les démarches de la diplomatie n'ont pu,
ainsi que je vous la faisais pressentir, dans
ma dernière lettre, empêcher la rupture des
relations diplomatiques entre la Grèce et la
Turquie.
Le gouvernement grec paraît décidé à ne
céder sur aucun point, et toute la nation l'ap-
puie chaleureusement. Jamais il ne s'est ma-
nifesté un plus grand enthousiasme à Athè-
nes comme dans les provinces; et tout le
monde est dieposé à recommencer la lutte
interrompue eu 1830, dût-on subir les mê-
mes catastrophes, les mêmes malheurs que
peuda.t la guerre d:> i'Indéptndance. De
toutes les villes, de toutes les provinces arri-
vent au gouvernement des dépêches qui ap-
prouvent hautement sa conduite, et annon-
çant que le pays tout entier prendra part à
la lutte, que l'on considère comme natio-
nale.
Dès quejPhotiades-Bey eut reçu ses passe-
ports et que les relations diplomatiques eurent
été officiellement rompues, M. D. Delyannis,
ministre des affaires étrangères, s'est rendu à
la Chambre et a exposé la conduite du gou-
vernement hellène dans toute cette affaire
avec éloquence et patriotisme. Son discours
a été religieusemeôt écouté et couvert d'ap-
plaudissementsTrénétique.s, qui partaient de
tous les points de la Chambre, des tribunes
et même du dehors, où une foule empressée
et attentive attendait avec anxiété la fin de
cette mémorable séance.
M. Delyannis a donné ensuite lecture de
l'ultimatum et de la réponse de notre gou-
vernement. A la fin de cette lecture, les ap-
plaudissements redoublèrent, et des cris de
« Vive la guerre » retentirent de tous cô-
tés.
A Syra, toute la population s'est armée
pour repousser une attaque de la flotte tur-
que, et des mesures générales pour mettre le
pays en état de faire face à tout événement
seront prises dans la journée de demain.
L'armée régulière a reçu l'ordre de se diri-
ger vers la frontière, mais de ne pas com-
mencer les hostilités. Dans quelques jours,
15,000 hommes environ de troupes réguliè-
res, sans compter de nombreux corps de gué-
rillas qui lui serviront d'avan'-garde et d'é-
claireur, seront échelonnés sur la frontière;
et les populations chrétiennes de l'Epire »t
de la Thessalie pourraient bien organiser
quelque levée de boucliers, dans les districts
montagneux au moins, et harceler l'armée
turque avant même qu'elle se soit mise en
mouvement.
Aujourd'hui, ont été volées les lois finan-
cières et le budget, et demain seront soumi-
ses à la Chambre des projets de loi extraor-
dinaires, que nécessite la gravité des circon-
stances, car on est décide non-seulement à
repousser l'ennemi en cas de guerre, mais
même à prendre l'offensive et a envahir les
provinces grecques de la Turquie, qui se
lèveront en masse à la vue du drapeau hel-
lène.
Patras, le Pirée, Nauplie, Syra et d'autres
villes du littoral seront, dans quelques jours,
en état de défense, car ou déploie en ca mo-
ment une activité extraordinaire. L'opposition
seconde le gouvernement. Toute haine a dis-
paru devant l'intérêt national et la dignité de
l'hellénisme et, comme l'enthousiasme va
toujours croissant, on ne sait pas trop où
pourra s'arrêter l'incendie, dans le cas où un
petit incident mettrait le fou à cette vaste
traînée de poudre, que l'on appelle « l'Orient
chrétien. »
On dit ici que les ambassadeurs de France
et d'Angleterre à Constantiuoplo sont pour
beaucoup dans la décision que la Porte vient
de prendre à l'égard do la Grèce. Ils avaient
compté sur une panique ici à la suite de la
rupture des relations diplomatiques et com-
merciales, et ils voient maintenant que cette
rupture a ou pour effet d'exciter nos suscep-
libilités nationales, et de nous pousser à
prendre des mesures extrêmes. D'un autre
côté, on est débordé par les événements, et
on ne sait plus comment empêcher la catas-
trophe. La diplomatie tâche de trouver un
biais pour faire partir llobbart de Syra, et
prévenir une collision qui aurait pour cun-
séquence immédiate une guerre acharnée
entre la Grèce et la Turquie.
On lit dans le Bulletin hedomadaire du
Moniteur du soir
L'opinion publique s'était préoccupée de
la présence dans les eaux territoriales de la
Grèce d'un navire de guerre ottoman, qui a-
vait poursuivi jusque dans la rade de Syra
le corsaire hellénique l'Enosis. Le daoger
d'un conflit entre le bâtiment turc et la mari-
ne grecque a été écarté par l'intervenlion
d'un navire de la marine française, le For-
bin, envoyé sur les lieux par le ministre de
France à Athènes, agissant de concert avec
le commandement de notre station navale.
Quant au différend diplomatique résultant
de la rupture des relations de la Turquie et
de la Grêce, il fait en ce moment l'objet
d'un échange d'idées très actif entre ies
puissances signataires du traité de Paris de
1836; et, grâce au désir de conciliation dont
les cabinets se montrent animés, on peut
espérer que la diplomatie européenne, par
son action modératrice, trouvera le moyen
d'aplanir los difficultés actuelles.
L'agence Havas nous transmet les dépêches
suivantes
Athènes, 22 décembre.
Le ministre a demandé aux Chambres un
crédit extraordinaire de 100 millions de drachmes
et dos levées extraordinaires.
La garde nationale est mobilisée.
Les ports de Parps et de Patras sont fortifiés.
Les navires do guerre turcs ne croisent quo
devant Syra.
Trieste, 23 décembre.
Aujourd'hui, le prince de Monténégro est ar-
rivé à Trleste, d'où il continuera, sans s'arrêter,
son voyage jusqu'à Saint-Pétersbourg.
Constanlinople, 23 déc., 10 h. 40, soir.
La Turquie dit que le vice-amiral Hobbart-Pa-
cha conserve devant Syra son ancienne position.
Les troupes ottomanes stationnées sur les fron-
tières de Thessalio sont prêtes à entrer en cam-
paguo.
Le mêmo journal dit que l'insurrection de
Crêle est finie. Les Crétois ont accueilli avec in-
différence la nouvella do la rupture entre la
Turquie et la Grèce; ils sont occupés do la ré-
colte, qui est abondante. Les récoltes des famil-
les absentes ont été recueillies par les soldats
et rendues par le gouvernement avec un kilo de
blé à chaque famille rapatriée.
Bruxelles, 23 décembre.
L'Indépendance belge a reçu de Berlin le télé-
gramme suivant
« Le gouvernement turc s'est considérable-
ment départi de ses mesures de rigueur vis à
vis do ses sujets grecs. Tout porte à croire quo
le différend turco-grec aura uce issue paci-
fique. »
Marseille, 23 décembre.
Les lettres d'Athènes du 17 confirment la nou-
velle que la Grèce fait de grands préparatifs do
guerre. Le roi aurait déclaré qu'il se mettrait
à la tête de l'armée, si les négociations é-
chouaient.
Les mêmes lettres disent que le vice-amiral
Hobbart-Pacha, avec une frégate et le vapeur
Izzeddin avait poursuivi le vapeur Enosis, qui
s'était réfugié dans le port de Syra.
Le commandant du navire le Forbin aurait,
dit-on, représenté à Hobbart-Pacha qu'il ne con-
venait pas d'attaquer Syra, ville commerçante et
ouverte.
L'Indépendance hellénique dit que les villes do
Grèce ont été Illuminées pendant trois jours, à
la nouvelle de la rupture avec la Turquie.
Berlin, 23 décembre.
On lit dans la Correspondance provinciale
« Jusqu'à ce jour, aucun conflit armé ni au-
cune déclaration do guerre n'a eu lieu entre la
Turquie et la Grèce. Toutofois, la Porte a donné
au différend une tournure inusitée, en ce sens
qu'avant mPme la déclaration de guerre, elle a
ordonne l'expulsion dos nationaux grecs de la
Turquie, et a recommandé aux gouvernements
de Roumanio et do Serbie de prendre une me-
sure semblable. Or ces pays, tout en étaot placés
sous la suzeraineté de la Turquie, ne sont nul-
lement des parties intégrantes do l'empire otto-
man.
» La Porto vient de reculer do trois semaines
le délai pour l'application do cotte mesure. Bien
que l'action des puissances n'ait pu empêcher la
rupture diplomatique entre la Turquie et la
Grèce, il y a lieu d'espérer que les efforts paci-
fiques et la sagesse des gouvernements réussi-
ront à prévenir l'explosion d'hostilités effec-
tives.
» Les puissances s'appliqueront, en outre, a
détourner, dans l'intérêt do l'humanilé, le gou-
vernement turc d'exécuter la mesure injuste
d'expulsion dont los sujets grecs sont menacés,
mesure qui est en contradiction avec les usages
européens. » ~@_
` Berlin, 23 décembre.
L'adhésion des puissances signataires du traité
de Paris 1856, à la réunion d'une conférence
chargée du règlement du conflit turco-helléni-
que, est regardée comme assurée.
Tuutes les grandes puissances ont protesté, à
Constantinople, contre l'expulsion des Grecs rési-
dant sur le territoire turc.
Constantinople, 23 décembre, soir.
Hobbart-Pacha a informé les autorités de Syra
qu'il avait reçu des instructions pacifiques.
Il a demandé au Forbin et ft un navire autri-
chien de conduire VEnoiis au Pirée pour être
mis en jugement.
Londres, 24 décembre.
Le Times espère quo la conférence, si elle
aboutit, se bornera à délibérer sur le conflit pen-
dant entre la Turquie et la Grèce.
Il croit que la France et l'Angleterre pourront
encore détourner la guerre.
Vienne, 24 décembre.
La Nouvelle Presse libre annonce la mise à la
retraite de M. le baron de ProkoschOsten, inter-
nonce d'Autriche à Constantinople.
Le Moniteur publie aujourd'hui le rap-
port de M. le préfet de la Seine au conseil
municipal de Paris, sur le budget de la
ville pour 1869.
Nous analyserons, comme d'habitude,
ce document. En voici, dès aujourd'hui,
les derniers paragraphes
Je ne saurais croire, messieurs, que tout ce
quo nous avons fait do concert soit irréprocha-
ble» à tous égards. Les œuvres humaines sont fa-
talement imparfaites. Mais, n'en doutez pas, en
présence des nombreux monuments de tout or-
dro élevés do toutes parts, et des ouvrages mul-
tiples qui ont donné satisfaction aux principaux
besoins des différents services publics, l'entier
achèvement des grands travaux de voirie com-
pris dans le traité passé entre l'Etat et la Ville en
1858, qui aura lieu exactement avant la clôture
du présent exercice, et l'ouverture complète de
toutes les voies du troisième réseau, qui est as-
surée dans lo cours de la campagne prochaine
pnr les traités que la ville a conclus avec des
compagnie;; d'entrepreneurs, permettront de bien
]ug«r l'ensemble des plans tracés par une main
auguste, dont nous avons fidèlement poursuiv
l'exécution, et provoquera Infailliblement, de la
part do la très grande majorité do la population
parisienne, une équitable appréciation de nos
efforts persévérants -pour la conduire aussitôt
que possible à bonne Cn.
Déjà le remarquable travail de l'honorable
rapporteur do la commission du Corps législatif,
qui a fait justice de tant d'attaques inconsidéré-
ment dirigées contre les entreprises de la ville
et contre tout ce qui s'y rattache, constitue pour
nous un précieux témoignage.
Aussi, messieurs, après tant de difficultés de
toute ospèce qu'il nous a fallu traverser, lorsque
jo vois se rapprocher le terme de nos commu-
nes épreuves et se dissiper graduellement les
ombres qui pouvaient dérober ou obscurcir, aux
y.'ux du grand nombre, le but final do nos la-
bours, j'i no puis m'ompôchor de ponser que, si
nous l'atteignons, comme j'en ai la ferme espé-
rance, dans les conditions que j'ai dites, nous
aurons aussi heureusement quo résolument rem-
pli notre périlleux mandat, et bien mérité de
l'empereur, dont la confiance nous avait imposé
la charge d'un si grand devoir
-ut ̃ r
Chronique
On lit dans le Moniteur
L'empereur a reçu en audience privée M. Sa-
lustiano do Olozaga, qui a eu l'honneur do lui
remettre les lettres qui l'accrédltont auprès do
Sa Maj^st'i en qualité d'ambassadeur extraordi-
naire et ministre plénipotentiaire du gouverne-
ment provisoire espagnol.
Les envoyés des gouvernements provisoires
ne reçoivent pas habituellement le titre
d'ambassadeur, et ne sont pas reçus en cette
qualité par le souverain auprès duquel ils
sont accrédités. 11 faut remarquer, du reste,
que M. Olozaga a été reçu en audience pri-
vée, et non en audience solennelle et publi-
que mais il n'en est pas moins vrai qu'il a
été,en cette circonstance, l'objet d'une distinc-
tion exceptionnelle. On pense bien que nous
attachons une très mince importance à ces
nuances d'étiquette mais celle que nous
relevons a un double intérêt elle montre
d'abord que M. Olozaga est fort bien en
cour, et elle a, si nous sommes bien infor-
mé, donné lieu à des observations de quel-
ques membres du corps diplomatique, rigides
partisans de la tradition. Nous ne serions
pas étonné de voir le Moniteur publier de-
main une note explicative.
Le conseil des ministres s'est réuni hier
aux Tuileries sous la présidence de l'empe-
reur.. ̃ ̃̃< i
L'état de M. de Moustier s'est légèrement
amélioré depuis hier.
M. de la Valette devait, selon l'usage, rece-
voir aujourd'hui, à l'hôtel du quai d'Orsay,
le corps diplomatique.
On dit qu'au ministère de l'agriculture et
du commerce, on avait mis à l'étude le pro-
jet de l'établissement d'un grand institut
agronomique. Le changement de ministère
entravera-t-il l'exécution de ce projet?
A propos du comice agricole qui vient de
s'ouvrir à Chinon, l'autorité a prescrit de re-
fuser la parole à tout orateur n'ayant pas
obtenu par avance l'agrément du sous-pré-
fet. Par suite de cette mesure, deux mem-
bres du comité, MM. de Castillane et de
Puységur ont donné leur démission.
On lit dans la Presse ̃.
On s'entretenait hier, au Cercle Impérial, avec
une certaine animation, de l'émoi causé au con-
seil d'Etat par la convocation insolite de la sec-
tion do législation et do la section de la guerre
pour l'affaire de M. le général Goyon.
Tous les journaux ont annoncé, dans les pre-
miers jours du mois de novembre dernier, que
la section de la guerre avait émis l'avis qu'il n'y
avait lieu de maintenir ce général dans le cadre
d'activité; que le commandement des troupes
françaises à Ronn ne satisfait pas aux prescrip-
tions de la loi qui a fixe des exceptions à la li-
mite d'âge. Cet avis était conforme aux conclu-
sions du rapporteur, Iff. Chaa.blaln.
Le ministre de la guerre, qui avait soutenu les
prétentions de M. le général de Goyon, a obtenu,
sur un rapport qu'il a adressé à l'empereur, que
l'avis fût do nouveau examiné avec le concours
de la spction de législation, qui n'a pas dans ses
attributions les questions qui concernent le per-
sonnol militaire.
On dit que ̃̃̃ le général de Goyon a été admis
hier à plaider pro domo devant les deux sections
réunies, et que la délibération s'est prolongée
fort avant dans la soirée.
M. le général de Goyon a atteint, depuis le 19
novembre dernier, la limite d'âge au delà de la-
quelle on n'est pas maintenu à l'activité. Il est
Investi du commandement du 6e corps d'armée,
à Toulouse.
Avant-hier a été ouvert le testament de M.
Berryer.
Le défunt lègue la quotité disponible de
ses biens à sa bru, Mme Arthur Berryer, et à
son petit-fîls, Henri Berryer, qui devient pro-
priétaire du château et de la terre d'Auger-
ville.
Des souvenirs ont été laissés par M. Ber-
ryer à Mme la baronne de Rothschild, à Mme
la marquise de la Grange, à Mme la com-
tesse Johal, à Mlle Outrey, à Mme Kisseleff,
au comte de Falloux, au comte de Chateau-
briand. Le testament donne à M. Andral,
avocat, le buste en marbre blanc du comte
de Chambord, qui ornait le grand salon
d'Augerville; à M. Henri Moreau, un portrait
du chancelier de Lhospital; à M. Prestat, no-
taire une copie du François I«r du Louvre,
qui était placée dans le cabinet de Berryer
à Paris.
D'après la Gazette de Turin, le général Mo-
rozzo, aide de camp du roi, est arrivé à Turin,
de retour de Rome, où le roi l'avait envoyé,
porteur d'une lettre autographe pour le pape.
Dans cette lettre, Victor-Emmanuel deman-
dait la grâce des deux condamnés, Ajani et
Luzzi.
La Gazette croit que leur peine sera com-
muée.
Le général Morozzo s'est rendu au Vatican
en grande tenue de lieutenant-général, et la
garde suisse lui a rendu les honneurs mili-
taires.
C'est la première fois, depuis 1859, que l'u-
niforme italien s'est montré à Rome, et
notamment au Vatican. Le pape a accueilli
avec beaucoup de bienveillance l'envoyé
du roi. Il l'a dispensé des formalités ordi-
naires des audiences pontificales.
CH. DU BOUZET.
Actes officiels
intérieur. Par décrets du 23 décembre,
M. de Saint-Paul, conseiller d'Etat en service
ordinaire hors sections, est nommé conseiller
d'Etat en service extraordinaire.
M. de Saint-Paul, conseiller d'Etat en ser-
vice extraordinaire, est chargé de l'adminis-
tration du département du Nord.
M. Mouzard-Sencier, préfet du Nord, est
nommé directeur général du personnel au
ministère de l'intérieur, en remplacement de
M. de Saint-Paul, appelé à d autres fonc-
tions.
M. Mouzard-Sencier, directeur général du
personnel au ministère de l'intérieur, est
nommé conseiller d'Etat en service ordinaire
hors sections.
JUSTICE. Par décret du 23 décembre sont
nommés
Conseiller à la cour de cassation, M. Savary
avocat général, en remplacement de M. Lega-
gneur, nommé président de chambre.
Avocat général, M. Connelly, procureur géné-
ral près la cour de Caen.
Procureur général à Caen, M. Petit, premier
avocat général à Toulouse.
Conseiller à la cour de cassation, M. Moreau,
conseiller à la même cour, on remplacement de
M. Laborie, nommé président de chambre.
Président du tribunalde Toulouse, M. Degrand,
président à Montpellier, en remplacement de
M. Desarnauts, nommé procureur impérial à
Paris.
SI. Fontant, jugo à Rucbofort, et M. Nivard,
Juge à Cosne, rempliront les fonctions de juges
d'instruction.
Par décrets du 19 décembre, M. Fortoul,
maître des requêtes, est nommé membre de
la commission chargée de l'examen des
comptes rendus parles ministres pour l'exer-
cice 1868.
8ITÎIATJOM DB I.A BASfQUK DB WB.AWCB
ET DB SES SKICCimSALES
Le jeudi 24 décembre 1868, au tnati*t.
ACTIF. ̃' ̃"
ATgentmonnayê et lingots à Paris 'f
el dans los succursales. 1 139.333.948 50
Effets échus hier, a recevoir ce
jour 221.386 83
Portefeuille de Paris, dont
78.899.123 fr. 97 provenant des
succursales. 256 383 107 14
Portefeuille des succursales, ef-
fets surplace. 236.9Î3.322 »
Avances sur lingots et monnaies 38 668.090 »
Avances sur lingots et monnaies
dans les succursales 3 386.800 >
Avances sur effets publics fran-
çais 12 051.600 >
vances sur effets publics fran-
C.ais dans les succursales. 7 021.100 »
Avances sur actions et obliga-
tions de chemins de fer 37.241.500, »
Avances sur actions et obliga-
tions de chemins de fer dans
les succursales 28.331.400 >
Avances sur obligations du Cré-
dit foncier. 063700 ̃
Avances sur obligations du Cré-
dit foncier dans les succur-
Sîlles 913.400 »
Avances à l'Etat (convention du
10 JH)nl857). rio. CGC-. 01»
Rentes de la réserve 12.98Q.750 14
Rentes disponibles. 80.633.437 21
Rentes immobilisées (loi du 9 juin
1857) IGi^.MO.OOO »
Hôtel et mobilier de la Banque
immeubles des succursales. 8 970 059 >
Dépenses d'administration de la
Banque et des succursales. 3.174.595 27
Divers. 15 628 872 83
2.042 806.978 92
FÀJ3SIP
Capital de la Banque. 182. 500.000 >
Bénéfices en addition au capital
(art. 8, loi du 9 juin 1857) 7.044.776 02
Réserves mobilières. 22.105.750 14
RéserveimmobilièredelaBanque 4.000.000 >
Billets au porteur en circulation
(Banque et succursales). 1.288.987.350 >
Billets à ordre et récépissés
payables à Paris et dans les
succursales. 32.460.237 93
Compte courant du Trésor cré-
diteur. 183.100.414 78
Comptes courants de Paris. 260.487.407 47
Comptes courants dans les suc-
cursales 44.006.237 »
Dividendes à payer. 684.423 »
Escomptes et intérêts divers à OW423 n
Paris et dans les succursales.. 8 530 815 37
Réescompte du dernier semestre
a Paris et dans les succursales 703.152 43
Divers. 8.496.39* 79
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