Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1901-12-29
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 29 décembre 1901 29 décembre 1901
Description : 1901/12/29 (Numéro 5740)-1901/12/30. 1901/12/29 (Numéro 5740)-1901/12/30.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
feîmancho 29, lundi 30 Décembre 1901
LA CROIX
1 Ç-f
éoninmes de fin d'année
L'année civile qui part maintenant du 1" jan-
vier commençait autrefois à Noël, et pour cela
en sft souhaitait un « bon Noël » comm» on se
8oahft>te une bonne année.
Les solennités de la naissanee du Christ
remontent aux premiers siècles chrétiens. Dans
tes Gaules elles devinrent vite très populaires,
et le jour de la Nativité de Jésus, dies natalis,
devint dans le Midi, Natal ou Nadal et dans
le Nord. Noël. Mais ce qui contribua surtout à
donner à cette fête un éclat tout spécial en
France c'est le baptême de Clovis et de ses sol-
dats qui eut lieu Je jour de Noël 496. Un oarac-
tère joyeux s'attacha tellement à ce beau jour
que la coutume s'établit bien vite de n'y jamais
faire maigre, même le vendredi. Primitivement
il n'y avait du reste ni jeûne, ni abstinence les
jours de grande fête mais ce privilège, dans
la suite, se trouva restreint au seul jour de la
Nativité: Nicolas I" dans sa lettre aux Bulgares
excepte Noël des jours d'abstinence; Honorius III
s'exprime de même dans sa lettre à. l'évêque
de Prague qu'il avait consulté à ce sujet. D'après
Mathieu Paris, cette coutume était générale en
Angleterre au xm* siècle et il en était de même
dans les autres églises.
Une grande pompe entourait cette solennité
riches tentures, draperies, magnifique lumi-
naire, hymnes et proses latines, noëls en langue
commune, tout contribuait à la grandeur de la
fête. en même temps qu'une foule d'usages
s'établissaient parmi le peuple.
On connaît la bûche de Noël ou briborion,
ancienne redevance due aux seigneurs le 25 dé-
cembre. En Picardie, les bergers apportaient
des agneaux; en Franche-Comté, les enfants
travestis on rois, mages s'en allaient quêter de
porte en porte; en Provence, chez le grand'père,
on faisait le gros souper avec de la morue en
brandade, des choux-fleurs et un nougat pour
dessert. Le plus jeune enfant bénissait la table.
presque partout, au moyen âge. on jouait des
« Mystères ». et le Mémorial de Rouen parle
tout au long d'un grand drame liturgique, joué
dans la cathédrale même, et dont certains
détails devaient provoquer le sourire.
Les jours qui suivent la fête, on prit de bonne
heure l'habitude de dresser pour les entants et
pour les pauvres des arbres de Noël chargés
de doux présents. Autour de la crèche élevée
dans les églises, le peuple se réunissait jusque
vers l'Epiphanie, pour chanter des noëls. La
collection de ces curieux morceaux nous initie
aux usages de la veillée, à la bénédiction de la
boche, à l'habitude de garnir d'une gerbée de
choix le râtelier du bœuf et de l'Ane, pour les
régaler géntiment. et à cent autres particula-
rités analogues.
Ça et là, et au xvm« siècle encore, à Aix,
Reims, Dijon. etc" on chantait des noëls farcis.
En. voici un curieux spécimen
Célébrons la naissance
Nostri Salvatoris,
Qui fait la complaisance
Dei mi Patris.
Ce Sauveur tout aimable
In nocte mediâ
Est né dans une ètable
De casta Maria.
A la veillée, dans les chaumières, comme
dans les rondes populaires des jours chômés,
ou même dehors, la nuit de Noël, jeunes gens
et jeunes filles chantaient de ces noëls anciens
comme on en retrouve à Besançon, dans le
Velay, et en différentes provinces. Ils sont gé-
néralement naïfs, pleins d'entrain, d'une mé-
ladle vive et heureuse.
M. Fernand Nicolay, dans son beau et récent
livre 1 Histoire des Croyances (8 vol., Victor
Uetaux) a recueilli de nombreux spécimens de
ces vieux noëls. En voici quelques strophes
Entre le bœuf et le bouvet,
Noël, nouvelet
Voulut Jésus, nostre maistre,
Dans un petit hostelet
En ce pauvre monde naistre,
0 Noël nouvelet.
*B
Que j'ons quand il est fête,
tour adorer l'enfant nouviau 1
Âpres avoir pris moun bonnet
Y dirai, si je n crains:
Serviteur bon Dieu! nous voicy;
Tous vous portez bien, Dieu mercy!
Cas chants retentissaient sur la place publique
et dans les rues pendant toute la nuit de Noël.
Les jours suivants, les gauloiseries se donnaient
volontiers libre cours. C'est ce qu'on appelait
les libertés de décembre. Le jour des Saints-
Innocents, 29 décembre, était considéré par les
chantres, choristes, enfants de chœur, comme
jour de grande liesse et de récréation publique.
On s'y donnait la permission de faire les fous.
C'est même de là que le terme d'innocents a
commencé à être appliqué aux fous d'une folie
douce et bénigne. Le prétexte de cette fête po-
pulaire; que rappelle un peu la procession dan-
sante de Trêves, était d'honorer l'innocence des
petits martyrs de Noël. Mais ces étourderies
ne tardèrent point à dégénérer en de véritables
parodies et en des façons grotesques. Elles
étaient tellement enracinées dans les habitudes
populaires, que durant plusieurs siècles les
autorités diocésaines ne purent les abolir. Mau-
rice, évëque de Paris, avait en vain protesté
dès la fin du xn« siècle Odon, archevêque de
Sens, 6t une pareille tentative sans succès. Ce
n'est guère qu'au temps de Gerson, que. sur
ses conseils, le doyen et le Chapitre de Saint-
Vincent de Châlons obtinrent du Parlement
l'abolition de tous ces désordres.
Cela ne se fit point sans de grandes résis-
tances. Tel était le plaisir que le peuple trouvait
à ces « joyeusetés », que, tout en fulminant
contre l'indécence de ces jeux, un Concile tenu
vers la fin du xv« siècle dut faire la concession
suivante il limita à trois seaux l'eau qu'on
pouvait jeter à la tête du préchantre. Le
pjrôchantre était le chantre ayant la plus belle
voix.
Nous préférons certes, le charmant usage
qui, de nos jours, en beaucoup d'églises, réunit
les enfants de la paroisse autour de la crèche.
Le jour des Saints-Innocents, l'Enfant-Jésus
est déposé triomphalement sur un coussin de
velours rouge, à l'entrée du chœur, au milieu
de tentures et de lumières. Des cantiques sont
Causerie
scientifique
PILULES ALIMENTAIRES
« Les objections dirigées contre la théorie
de l'alimentation chimique ne me paraissent
pas sérieuses le jour où l'on réussira à intro-
duire directement dans la circulation des ali-
ments élaborés, l'atrophie progressive du sys-
tème digestif s'ensuivra, et voilà tout 1 Le pain
se compose de fécule et de gluten. nous en
ferons 1 Nous'vous offrirons aussi de la viande
artificielle. J'ai fait la synthèse des corps gras il
y a quarante-six ans. Nous vous fournirons
aussi du sucre de notre façon et des matières
azotées, telles que l'albumine et la fibrine des
muscles.
» Une fois résolu le problème qui consiste à
fabriquer vos repas plus économiquement que
la oMurc, vous n'aurez besoin désormais- ni de
blé ai de bestiaux; les mœurs et l'humanité
s'adouciront; il deviendra inutile d'égorger les
animaux domestiques; l'âge d'or se réalisera
enfini
» A propos, rassurez les gourmands le goût
de nos produitssera strictement identique à celui
des produits naturels nous nous ferons un jeu
d'ajouter aux plats chimiques lesarômes les plus
détideux; nous trouverons du nouveau en art
culinaire !En résumé, là synthèse chimique mo-
difiera, révolutionnera peu à peu la civilisation
chantés, la pain bénit est offert enfin, après la
sainte messe et une allocution de circons-
tance, tous les enfants viennent défiler deux à
deux devant l'Enfant Jésus. Ils se prosternent
et lui baisent les pieds.
A Rome, on conserve à YAra-Cœli un mer-
veilleux Bambino. Jadis, au temps de Rome
libre, le Saint Bambin avait son carrosse doré et
on le voiturait magnifiquement par la ville dans
le temps de NoSl.
La dévotion du Saint Enfant Jésus de Prague
est venue, depuis quelques années, exciter et
renouveler la dévotion de beaucoup de fidèles
envers l'Enfant Jésus.
Ls Paresibn.
Le devoir de l'heure présente
Le Saint-Père a répondu en ces termes
aux vœux que le cardinal Coullié, arche-
vêque de Lyon, lui avait envoyés à l'occa-
sion des fêtes de Noël
Les difficultés du moment, les malheurs im-
minents ou leurs conséquences prévues qui
répandent tant de chagrin dans votre lettre,
n'ont rien affaibli de votre ardeur ni de votre
zèle, et il vous a plu, à l'approche de la Nati-
vité, de Nous offrir vos souhaits de complet
bonheur. C'est bien à propos que vous avez
rappelé le souvenir de ta te si consolante et
absolument unique que vous célébriez a Lyon.
il y a quelques jours, en l'honneur de la Samte
Mère de Dieu, dans sa basilique très renommée:
car. si la société chrétienne s appuie sur le puis-
sant secours de la Vierge, elle s'acheminera
sans aucun doute vers des jours prospères et
rencontrera l'Enfant Jésus, auteur de toute
joie.
o
Mgr l'archevêque de Toulouse, en adres-
sant ses vœux d'heureuse année à ses dio-
césains, s'exprime ainsi
C'est au pied des autels que nous porte-
rons, dès le premier jour de l'année, avec votre
souvenir, ces vœux de tous les jours. Nous
prierons aussi pour le Souverain Pontife et
pour la sainte Eglise, pour nos prêtres bien-
aimés, sans lesquels notre ministère serait
infécond, pour nos chères Congrégations, sans
lesquelles notre vie religieuse serait incom-
plète et la couronne de la sainte Eglise man-
querait d'un de ses plus beaux fleurons.
Nous prierons pour la France, en ce moment
si éprouvée par la division de ses enfants; pour
la France qui est à jamais perdue si elle ne
revient pas.par l'Evangile, à l'équité, à la sagesse,
à l'honneur, à la charité. Nous demanderons à
Dieu de bénir, de protéger son peuple. Ora pro
populo. Quand donc cette prière fut-elle plus
nécessaire? Quand le peuple fut-il victime de
tant d'illusions et environné de plus de séduc-
tions? A quelle époque fit-on servir sa droiture,
sa simplicité à de plus sinistres desseins au
risque de l'abtmer, et ta société avec lui, dans
les plus terribles catastrophes?
0–
Mgr Lelong, évêque de Nevers, recevait
mercredi soir son clergé, venu pour lui
offrir ses vœux de fête et de nouvel an.
Le vénérable doyen du Chapitre"M. le
chanoine Lecoq, s'est fait l'interprète de
l'affection et du respect de tous ses confrères
pour leur évêque:
Les temps sont mauvais, a-t-il ajouté, la
tempête est déchaînée sur l'Eglise de France. Le
départ des religieux n'est-il pas comme le
signe que les anges de la patrie nous quittent,
et que l'heure des vengeances divines est venue
pour nous, comme autrefois pour la ville
déicide1? Prions, afin d'écarter, s'il en est
temps encore, les châtiments qui nous me-
naient Que si la persécution violente et
totale doit éclater, qu'elle nous trouve prêts,
c'est-à-dire courageux et forts, disposés à tous
les sacrifices Cette force, nous la trouverons
en nous inspirant des conseils et des exemples
de Sa Grandeur. Dans un livre récemment
publié Le Saint Prêtre, Monseigneur nous a
retracé les vertus qui donnent la vraie force
sacerdotale. Profitons de ces hauts enseigne-
ments.
Le prélat, en remerciant ses prêtres, a
insisté sur la tristesse des temps présents,
rappelant combien il importe que le clergé,
à l'heure actuelle, soit à la hauteur des
grands devoirs qui lui incombent et des
nombreux périls qui le menacent.
L'union du clergé avec son évèque est
une des meilleures consolations pour le
Gliof* du ciioo4iflQ .^tr o q 1 1 o nvi^n fi* ̃* f f irnt 9
solennellement aujourd'hui pour la vingt-
quatrième fois.
L'année 1902 sera décisive. Les élections
amèneront ou l'apaisement dans la justice
et la liberté, ou elles accéléreront la persé-
cution. Luttons énergiquement et avec
ensemble pour soutenir les droits de Dieu
et de la conscience; mais conservons tou-
jours et dispensons aux ames la paix du
Seigneur Jésus.
Morts d'hier
M de caercq, conseiller général d« Pas-de-Calais,
ancien membre de l'Assemblée nationale de 1871,
74 ans. M. Léon Lemaire, inspecteur principal au
chemin de fer d'Orléans, 54 ans. Le peintre anglais
sir Noël Paton, connu pour ses illustrations des œuvres
de Shakspeare, 58 ans.
L'œuvre Saint-François-Régis
M. l'Ebraly, avocat à Clermont-Ferrand, a
fait récemment une conférence à la réunion
générale des Conférences de Saint-Vincent de
Paul sur l'œuvre Saint-François-Régis.
11 a raconté comment M. Gossin, vice-prési-
dent du tribunal de la Seine, fonda, en 1826,
pour accomplir un voeu fait par lui deux ans
auparavant à la Louvesc, près du tombeau de
saint François Régis, l'oeuvre pour la réhabilita-
tion des mariages et l'accomplissement des for-
malités pour les indigents. Puis il a montré son
développement en France où, en dehors des
20 arrondissements de Paris, elle existe dans
186 villes, ensuite à l'étranger et notamment en
Belgique où, de i838 à 1892, elle a fait réaliser
58 000 mariages et réhabiliter 29000 enfants
naturels. Il a retracé enfin rapidement son orga-
nisation à Clermont.
Laïcisation d'écoles
Par arrêtés préfectoraux, les écoles publiques
de filles de Grignan, la Garde-Adhémar et de
Montélimar (Drôme) ont été laïcisées.
.».
-i.»»» Arrivé vendredi matin à Tunis, le soas-
secrétairo d'Etat aux postes et télégraphes est parti
dans l'après-midi pour Sfax d'où il reviendra à Tunis
le 6 janvier, fi rentrera à Paris le 18 janvier.
entière. Renvoyez vos lecteurs à ma peinture de
l'an 2000, dans mon volume Scienceet Morale.
Nous changerons la terre en jardin. Tout le
monde sera bien plus heureux. Ce sont les
savants, et non pas les politiciens, qui réalise-
ront la Salente du prophète de Cambrai! »
Ainsi, l'an dernier, s'épanchait dans le sein
d'un de nos confrères du grand format (1), dit
M. Maison dans le Cosmos, l'homme illustre
dont un aéropage vient de célébrer les noces
d'or scientifiques dans la Sorbonne rajeunie, le
chef de l'Etat couronnant lui-même le prince
de la chimie.
Ce fut, certes, une glorieuse journée pour
M. Berthelot, et nul n'oserait prétendre que la
postérité y voudra marchander. Quoique le
menu eut été composé d'après les formules
classiques, le banquet qui suivit ne fut pas
moins brillant; or, c'est précisément cette ab-
sence de nouveautés culinaires qui nous met en
garde contre la prophétie pseudo-humanitaire
de M. Berthelot. Il est vrai que nous sommes
encore un peu loin de l'an 2 000; nous est avis,
toutefois, que ce banquet eût dû nous donner
un avant-goût des joies gastronomiques réser-
vées aux générations futures.
Sans doute, M. Berthelot a prévu le cas de
l'atrophie progressive du système digestif; mais,
voilà tout 1 dit-il excellemment. A quoiM.Sully-
Prudhomme répondait le lendemain « 11 y a
une ironie diabolique dans l'usage que fait
actuellement la chimie de ses plus étonnantes
découvertes. »
(1) Le Temps, numéro du 30 octobre 1900.
PROMOTION DE GÉNÉRAUX
Les divisionnaires
Nous avons donné hier la liste des généraux
promus par décret du président de la Répu-
blique.
Voici quelques notes biographiques
GÉNÉRAL PELOUX
Né le 16 février 1845 a Montrevel (Atu). Sorti le pre-
mier de l'ancienne Ecole d'état-major, il • fait la
campagne de 1870 au l" corps d'armée et a combattu
à Frœschwtller et a Sedan; décoré pendant le second
siège de Paris, en 1871, attaché h l'état-major du
ministre de la Guerre, affecté à l'infanterie en 1880, il
a été nommé colonel en 1S92 et général de brigade le
18 juillet 1897. 11 compte 6 campagnes.
GÉNÉRAL DALSTEIN
Né k Metz le 24 octobre 1845. Entré à l'Ecole poly-
technique en 1863, sous-lieutenant du génie en 1856,
lieutenant en 1868, capitaine en 1871, chef de bataillon
en 1385, lieutenant-colonel en 1890, colonel en 1893,
général de brigade en 1897, attaché à l'Elysée sous le
président Carnot. Compte 16 campagnes, sept ans en
Afrique et au Tonkin. Commande depuis un an la
division de Verdun.
GÉNÉRAL ROUX
Directeur du génie au ministére de la Guerre
Né à Paris le 7 décembre 1811. A pris part a l'expé-
dition de l'Oued-Ghir, sur la frontière marocaine, où
il a été blessé au cou et décoré. 11 fut commandant en
second de l'Ecole militaire de Versailles, puis de
l'Ecole polytechnique. Colonel en 1898, général de
brigade le 12 juillet 1897.
GÉNÉRAL DECKHERR
Commandant par intérim
la 4> division d'infanterie à Remiremont
Né le 27 mars 18i2 à Mouzeil (Loire-Inf«rienre). Sous-
lieutenant d'Infanterie en 1S63, lieutenant en 1888,
capitaine en 1870, chef de bataillon en 1879, lieutenant-
colonel en 1889, colonel en 1893, brigadier en 1897 il
fut nommé au commandement de la 2l« brigade d'in-
fanterie a Nancy.
GÉNÉRAL BAILLOUD
Commandant la 2' brigade du corps
expéditionnaire de Chine
Né à Tours le t3 octobre 1817. Sorti de Saint-Cyr
en 1868 M. Bailloud a débuté dans l'ancien corps
d'étatmaiorjen 1870, il a fait la campagne au 3' chas-
seurs d'Afrique, colonel de Galliffet, et a pris part aux
fameuses charges de la division Margueritte à Sedan
où il fut blessé. Capitaine en 1872, chef de bataillon
en 1884, lieutenant-colonel en 1891, il fut nommé
colonel en 1895, puis général de brigade en 1898 Il fut
chef de la maison militaire, secrétaire général de la
présidence de la République. Commandeur de la Lé-
gion d'honneur depuis 1895.
GÉNÉRAL OUDARD
Commandant la brigade de cavalerie
du li* corps à Nantes
Né à Oran en 1847. Sous-lieutenant d'infanterie en
1867, lieutenant en 1870, capitaine en 1871, chef de
bataillon en 1883, lieutenant-colonel en 1890, colonel
en 1894, brigadier en 1898. Il fut nommé au comman-
dement de la 55' brigade d'infanterie à Annecy, avant
d'occuper son poste actuel.
GÉNÉRAL DE LACROIX
Né à la Guadeloupe le 30 août lsn. 11 a fait une
grande partie de sa carrière aux chasseurs à pied
avec lesquels il a pris part à l'expédition de Mentana,
à la campagne contre l'Allemagne (Frœschwiller et
Sedan) et à plusieurs expéditions en Algérie; il a
également pris part aux débuts de la campagne du
Tonkin où il fut cité à l'ordre du jour. Colonel en
1894 et chef d'état-major du E« corps d'armée à
Amiens, général de brigade i» 1" mars 1898, M. de
Lacroix est sous-chef d'état-major de l'armée depuis
deux ans et demi. Il compte 11 campagnes.
GÉNÉRAL BURNEZ
Né à Micon le 29 novembre 1845. A fait sa carrière
dans la cavalerie. En 1870, U fit partie du corps des
éclaireurs algériens et prit part a presque tous les
combats de l'armée de la Loire; depuis, M. Burnez
est passé par l'Ecole de guerre et a rempli pendant
de longues années les fonctions de professeur d'art
militaire et de topographie à l'Ecole de Saumur.
Colonel en 1893, général de brigade le li juillet 1398,
il compte 12 campagnes.
Les généraux de brigade
Le général GESLIN DE BOUR-
GOGNE est réintégré dans les cadres.
L'Agence Havas avait commis une erreur,
hier, en le donnant comme promu division-
naire.
Il avait été mis en disponibilité le 26 janvier
1901, par le général André sur les injonctions
des journaux radicaux et socialistes.
En qualité de membre de l'association des
anciens élèves du collège des Jésuites à Vannes,
le général avait prononcé, en 1899, une allocu-
tion privée où il a dit ses sentiments de catho-
lique, de breton, de militaire et de père de
famille. Il parlait à cœur ouvert à ses anciens
camarades; il disait ses tristesses et ses espoirs,
il faisait entendre de dures vérités aux sectaires.
Ces paroles n'avaient pas été rendues publiques:
mais les feuilles radicales s'en emparèrent deux
ans après, et le général André céda.
Le général Geslln de Bourgogne est né à Saint-
Brieuc le 12 mars 1847. Sous-lieutenant de cavalerie
en 1869, 11 gagna les galons de lieutenant en 1870,
ceux de capitaine en 1871, chef d'escadrons en 1882,
colonel en 1892, il fut nommé brigadier en 1898.
Il est officier de la Légion d'honneur.
Sont nommés généraux de brigade
Les colonels Morel, commandant par inté-
rim la 6< brigade de dragons à Lyon
De Chanteloup, chef d'état-major du 13* corps
d'armée
Meneust, commandant par intérim la 14* bri-
gade de cavalerie à Valence;
Prunget, commandant le 103» d'infanterie à
Alençon
Soyer, commandant le 30' régiment d'infan-
terie à Annecy
Didio, commandant le 152* régiment d'infan-
terie à Epina}
Orcel, commandant le 30e régiment d'artillerie
à Orléans;
Coupillaud, commandant le 85* régiment d'in-
fanterie à Cosne:
Souhart, commandant le 40* d'infanterie 6.
Nîmes;
Babin, commandant par intérim la 39« bri-
gade d'infanterie à Cherbourg;
Cremer, commandant par intérim l'artillerie
du 4' corps au Mans;
Gautrot, commandant le 8* dragons à Luné-
ville
Corbin, chefdela section technique du génie
au ministère de la Guerre;
Samary, commandant le 143* régiment d'in-
fanterie à Albi;
Un chimiste du Massachusetts soumet la
viande à un rayonnement électrique intense en
même temps qu'à un conrant d'air chaud, et
prétend obtenir par ce procédé un résidu sec
qui a perdu presque tout son volume et se pul-
vérise. Une petite pincée de cette poudre subs-
tantielle nourrit un homme de sorte que l'on
peut emporter pour plusieure jours des vivres
dans une simple tabatière.
La substance d'une tasse de chocolat ainsi
traitée ne dépasse pas le volume d'une tête
d'épingle. Des quartiers de lard sont comprimés
sous formes de cubes microscopiques, etc. etc.
C'est le dernier mot du progrès, qu'il ne faut
pas confondre avec la notion du bonheur, sous
couleur de nourriture idéale, car adieu le plaisir
de la table, adieu les liens de sociabilité, qu'il
crée entre les hommes, les beaux tournois d'es-
prit qu'il fait naître, le jour où l'on dînera d'une
pilule et où l'on soupera d'un cachet.
Encore est-il que l'école féministe, assoiffée
d'indépendance, déjà réclame la suppression du
fourneau de cuisine, comme étant le legs d'un
autre âge et bon à aller rejoindre le rouet.
Mme Schmahl, qui rédige l'Avant-Courrière,
s'en est ouverte tout récemment. « Mais, le
foyer domestique, lui demandait-on, qu'en
faites- vous? » Et elle de répondre « Je le pres-
sens déjà, ce foyer. de demain, demeure de
liberté et de claire sapience, agrandi, épuré,
aéré »
Décidément, M. Sully-Prudhomme n'a point
tout à fait tort lorsqu'il parle d'une ironie diabo-
lique dans la propagande de certaines décou-
vertes et dans l'évolution qu'elles amènent fata-
lement dans les mœurs. On semble dire, ea
Ménêtrez, directeur de l'infanterie au minis-
tère de la Guerre.
Armée de mer
Le contre-amiral COURREJOLLES est
nommé vice-amiral.
Il a été chef d'état-major de la marine il
commanda le Magenta qui conduisit l'amiral
Gervais à Cronstadt.
Contre-amiral le 34 septembre 1895, nommé
au commandement du la division duPaoiflque,
il se trouvait dans les eaux chinoises au mo.
ment où se produisirent les graves événements
de l'an dernier. C'est à lui que revient l'hon-
neur de la prise des forts de Takou.
Il commandait la marine en Algérie. Il est
grand officier de la Légion d'honneur.
Les capitaines de vaisseau BUGARD et
LEYGTJE sont nommés contre-amiraux
-"0"
« Mode illustrée »
Il :Mode ill~atr~o »
Voit augmenter
le nombre de ses abonnés
Dans son article paru dans la Croix (numéro
du 25 décembre), en termes excellente, l « Eco-
nome a montré ne le succès toujours crois-
sant de la MODE ILLUSTREE aupres du
public sérieux était dO. surtout à ta pensée
qui, après avoir avoir présidé à sa fondation,
était devenue sa véritable raison d être qui est.
D'élever le niveau moral de la femme, en
s'adressant à son intelligence et à son oœurpar
des articles qu'on ne trouve dans aucun autre
journal de modes, et d'être pour elle un guide
sûr, pour tout ce qui intéresse la famille,
Mettre d'accord les frivolités de la mode avec
un programme aussi élevé semblait difficile;
il faut croire que ce n'était pas impossible, car
les 100000 familles qui le lisent ne seraient pas
restées attachées à leur journal pendant vingt
et trente années s'il n'en était pas ains. elles
n'auraient pas laissé pénétrer dans leurs de-
meures un organe donnant à leurs mies le
goût du luxe et de la dépense.
Leur fidélité a aussi d autres causes plus ma-
térielles, mais qui ne sont pas à dédaigner.
1« La Mode illustrée est d'abord une lecture
écouomlque, non seulement par les dépenses
qu'elle évite; mais, avec ses 52 numéros oublies
a 18 et 20 pages, elle forme, au bout de 1 année,
un volume de près de 1000 pages qui con-
tiennent plus de 2000 gravures sur bois, repré-
sentant au meins 1000 grandes gravures de
toilettes, et tout ce que la mode offre de plus
nouveau en lingerie, coiffures, travaux à ltu-
guille, au crochet, etc.. etc., et enfin des des-
sins de tapisseries. Des nouvelles littéraires,
contes et romans. Plusieurs chroniques
d'enseignement, musique, peinture, etc. Des s
rébus, charades et énigmes. Enfin, 34 grandes
feuilles détachées, donnant au moins 800 pa-
trons de grandeur naturelle, de robes, man-
teaux, bonnets, fichus, lingeries, dessins de
broderies de tous genres.
B« La Mode illustrée leur est agréable.
Car, chaque dimanche, elle leur apporte une
lecture intéressante par ses romans, nouvelles,
écrits par les meilleurs auteurs, at des articles
variés, instructifs et amusants.
3« La Mode illustrée leur est utile.
Car elle leur est une véritable encyclopédie de
tout ce qui est indispensable à une mère, a
une femme, à une maîtresse de maison;
4» La Mode illustrée leur devient enfln indis-
peaeabte.
Car, peu à peu, elles s'habituent à la considé-
rer comme un conseiller, pour toutes les cir-
constances de la vie et, aussi, à s'en servir
dans le choix de tout ce qui est nécessaire dans
la famille.
Mais, pour conserver ses abonnées et en
trouver de nouvelles, il faut qu'un journal
comme la Mode illustrée ne reste pas station-
naire il doit être de son temps..
Quelle différence, si on comparait le journal
du début avec ce qu'il est aujourdhuil Quel
changement même, avec un numéro d'il y a a
dix ans, cinq ans, avec ce qu'il est en lww!
Le sort d'un journal peut être compare à
celui du Juif errant « Marcher encore, mar-
cher toujours. » C'est-à-dire, sans cesse se trans-
former, s'améliorer; répondre à tous les
besoins, & toutes les. exigences.
Que n'a-t-on pas fait depuis trois ans pour
donner satisfaction aux plus difficiles?.
Une très belle gravure coloriée a été mise
sur la .première page.
Le format a été augmenté il est nwaate-
nant celui de Vlltustralion.
Le nombre de pagea a été augmenté; il est
de 16 et souvent 20 pages.
Le Supplément littéraire, contenant des
romans illustrés inédits, a sa pagination spé-
ciale et forme un beau volume qui, relié sépa-
rément, vaudrait 7 francs en librairie.
De nombreux collaborateurs nouveaux sont
vanus s'adjoindre à la rédaction ancienne; ce
sont des spécialistes qui écrivent sur des sujets
qu'ils connaissent.
Des rubriques spéciales, intéressant les per-
sonnes qui s'occupent de musique, de comédie
de salon, de timbres-poste, de cartes postales,
ont été ouvertes.
Des grande concours avec prix en argent et
en objets de valeur, ont réuni de nombreux
concurrents et obtenu le plus grand succès.
Des primes extrêmement avantageuses sont
offertes à nos abonnés mais nous ne citerons
ici que celle, très curieuse, rendant les plus
grands services, qui permet d'envoyer des vête-
ments d'hommes, hon pas confectionnés,
maie faits sur les mesureS exactes.
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e.vacs63patrons découpés, patrons sur mesure,
apprêts, etc., permettant à tous de faire les
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tionne dans l'Annexe i, rue de l'Université.
Des fiches personnelles sur lesquelles sont
conservées les mesures des abonnées per-
mettent de leur envoyer à leur taille exacte
tout ce qu'elles désirent.
Si dans son numéro de Noël la Croix disait
pourquoi elle recommandait spécialement
XL»» « 3VCoc3.e lll~ujBtx*ôe »
nous croyons avoir démontré aujourd'hui
pour quelles raisons le nombre de ses abonnées
augmentait toujours, et ces deux articles pour-
raient se résumer en une seule phrase
« Elle a au conserver l'esprit qui convient aux
familles, tout en suivant le goût et les progrès
modernes. » V. D.
Un abonnement à la Mode illustrée peut
faire le plus grand plaisir à une femme, à
une jeune fille.
Les abonnées de la Croix, en s'adressant
de notre part 56, rue Jacob, recevront les
deux premiers numéros de l'année, conte-
nant les premiers chapitres d'intéressants
roman»
effet, que la terre venant à manquer, le génie
de l'homme la remplacera, pour s'alimenter,
de pilules substantielles, selon le rêve d'un
grand chimiste; ce qui n'est pas seulement
paradoxal, mais charlatanesque.
La terre, Dieu soit loué, est encore assez bien
portante pour un peu délaissée qu'elle soit la
science elle-même ne saurait s'en passer, ni le
commerce, ni l'industrie. Et nous y reviendrons
tous, fourbus peut-être, mais elle nous redonnera
des muscles, et, avec des muscles, quelques
vertus qui nous font grand défaut, n'étant point
des produits chimiques.
LA CURE DU DIABÈTE
PAR LA POMME DE TERRE
On interdit généralement aux diabétiques,
l'usage des farineux, et pour beaucoup d'entre
eux, c'est une cruelle privation. Heureusement
pour les malades, la médecine, tout comme le
fantassin fatigué, aime à changer de temps à
autres son fusil d'épaule. Voici que, désormais,
on permettra la pomme de terre aux malheu-
reux atteints de diabète sucré, bien plus, on la
leur recommande comme moyen curatif.
Dernièrement, M. Mossé, à la suite de ses
recherches, exposait à l'Académie des sciences
les conclusions suivantes
« Dans les diabètes, la pomme de terre est
un aliment qui non seulement peut être permis,
mais utile, susceptible d'être avantageusement
substitué au pain, dans des proportions « suf-
fisantes pour maintenir l'équivalence de la
ration alimentaire », c'est-à-dire, en poids dans
la proportion de 2 i/a à 3 de pommes de terre
pour t de pain.
ÉTRANGER
ALLEMAGNE. Un rapport de l'évêque
missionnaire Mgr Anzer. La Gazelle
populaire de Cologne publie aujourd'hui le
rapport annuel envoyé dû Chang-Foung, méri-
dional par Mgr Anzer. D'après ce rapport,
Mgr Anzer a été escorté à son retour d'Europe
en 1900, à partir de Yuan-Chi-Kaï il a reçu
partout un accueil amical; il a trouvé les rési-
dences de Tsi-Ning et de Yen-Tchan-Fou in-
tactes, Pous-Ty et beaucoup d'autres lieux en
partie détruits; les maisons des chrétiens
avaient été brûlées ou abattues.
Maintenant, continue le rapport, le calme
règne partout; cependant, la haine de l'étran-
ger est encore profondément enracinée le
sentiment d'insécurité est général; on ne croit
pas encore bien en la vitalité de la dynastie,
ni en la stabilité de la paix.
Mgr Anzer a fondé à Yen-Tchou-Fon, d'ac-
cord avec le gouverneur, des écoles supé-
rieures allemandes pour les Chinois instruits.
A Yen-Tchou-Fou également a été consacrée
une grande église expiatoire.
SUISSE. Les fortifications à la frontière
allemande. Bâle, 27 décembre. L'Alle-
magne a commencé la construction d'une nou-
velle ligne de fortifications à Leopoldshoch et
au nord de Tullingen, en un point qui domine
la vallée du Rhin et une partie du territoire
suisse.
La construction de ces fortifications donne
lieu à de vives appréhensions.
Plusieurs journaux suisses prétendent qu'il
faut interpréter les travaux allemands comme
un acte peu amicaj et demandent que le gou-
vernement fédéral proteste auprès de l'Alle-
magne.
AUTRICHE. Au Conseil municipal de
Vienne. Vienne, 27 décembre. Le Conseil
d'administration municipale a adopté les pro-
positions du Conseil municipal tendant à faire
contracter par la ville un emprunt de 285 mil-
lions de couronnes, destiné à rendre laville de
Vienne propriétaire de son réseau de tramways,
à construire une seconde conduite d'eau, etc.
Après d'assez longs débats auxquels seule
prit part l'opposition, les propositions on ques-
tion ont été adoptées par 116 voix centre 11,
aux applaudissements de la majorité.
ESPAGNE. Négociations avec Rome.
Au ministère des Affaires étrangères, sans nier
les négociations suivies avec le Nonce du Pape
au sujet des associations religieuses, on dit
qu'aucun document n'a encore été signé. Les
démarches pour la réforme du Concordat con-
tinueront à Rome.
MEXIQUE. Le Congrès espagnol -améri-
cain. Une dépêche de Mexico annonce que
les délégués au Congrès panamérioain sont
virtuellement tombés d'accord sur la question
de l'arbitrage, en se basant simplement sur la
convention de La Haye, à laquelle toutes les
nations représentées à la conférence sont
tenues de se référer.
PHILIPPINS. Une insurrection à Sa-
mar. Manille, 37 décembre.– Les Philippins
ont attaqué, dans l'île Samar, un détachement
américain composé de 18 hommes. Sur ce
nombre, 14 ont été tués ou blessés.
COLOMBIE. New-York, 27 décembre.
Une dépêche de Colon annonce que le chef
révolutionnaire Marin, à la tête de 1600 hommes,
a attaqué, le 9, la ville de Honda, sur la Magda-
lena. La garnison de Honda se composait de
430 hommes.
Le combat a duré de 6 heures du matin à
1 h. 1/2 du soir.
A 8 heures du matin, la garnison a été ren-
forcée de 200 hommes.
Le combat, qui avait commencé près de la
ville, s'est terminé à Caracoli, à 9 milles de là.
Les troupes du gouvernement ont été victo-
rieuses. Il y a eu 400 tués.
LA REVOLUTION A BUE1VOS-AYRES.
New-York. 27 décembre. On télégraphie de
Santiago:
Le bruit court qu'une révolution a éclaté à
Buenos-Ayres.
D'autre part, on mande de Buenos-Ayres que
le ministre des Affaires étrangères chilien a
ordonné la rectification du texte du protocole
demandée par le ministre de la République
Argentine.
Un télégramme de Caracas annonce l'arrivée
du navire de guerre allemand Vineta à La
Guayra.
Buenos-Ayres, 27 décembre, M. Alcorta,
ministre des Affaires étrangères, a déclaré
qu'il n'attachait aucune importonce à l'incident
relatif à la rédaction du protocole. Il croit que
tout sera terminé demain.
La ville est tranquille. Toutefois, on a ordonné
un grand déploiement de police en prévision de
manifestations populaires.
la traversée in Sato en ballon
On s'entretient beaucoup dans les milieux
scientifiques d'un projet de traversée du Sahara
en ballon, que M. le professeur Marez a com-
muniqué à l'Académie des sciences et qui a été
rédigé par le capitaine du génie Debureau.
Le capitaine Debureau est un des aérostiers
militaires les plus expérimentés et les plus
ingénieusement inspirés; son autorité donne
donc grand poids à l'idée qu'il met en avant et
qu'il voudrait réaliser avec l'aide de M. de Cas-
tillon. Il s'agit de faire partir de Gabès un
aérostat qui traverserait le Sahara en profitant
des vents alizés constants qui le porteraient
au but en une douzaine de jours. Le ballon,
non monté, serait muni d'un appareil dit déles-
tent- automatique, inventé par le capitaine
Debureau.
Ce délesteur consiste en un réservoir conte-
nant 1300 litres d'eau, à la partie inférieure
duquel se trouve une soupape qu'un ressort
tend à ouvrir. La soupape est maintenue fer-
mée par un poids suspendu à l'extrémité d'une
longue corde. Lorsque, par suite de la des-
cente du ballon, le poids vient & toucher terre,
La raison de ces faits inattendus est fournie
par la composition chimique de la pomme de
terre. Jusqu'ici, l'on s'était exclusivement, ou à
peu près, préoccupé des matières amylacées con-
tenues dans les parmentières. On avait trop
laissé de côlé l'eau et les sels. Or, l'eau est deux
fois plus abondante dans 'ces tubercules que
dans le pain; les sels y sont contenus à peu
près en même proportion (1 °/0 approximative-
ment). Donc en ingérant une dose de pommes
de terre trois fois supérieure au poids du pain
ordinairement consommé, le malade absorbé
six fois plus deau et trois fois autant de sels,
tandis que la ration reste équivalente ou à peu
près en matières albuminoïdeset amylacées.
Ces sels sont surtout des sels de potasse cet
alcali étant contenu en bien plus grande quan-
tité dans la pomme de terre que dans le blé et
le pain (3 grammes 2 de potasse par kilogramme
de parmentières (Boussingault) 4 grammes 9
d'après les dosages récents faits avec M. Mailhe
sur les pommes de terre données aux malades
de l'Hôtel-Dieu de Toulouse).
Une très grande partie de cet alcali est com-
biné à des acides organiques; les sels ainsi for-
més se transforment en carbonate de potasse
dans l'organisme sous l'influence des combus-
tions respiratoires.
Déjà Claude Bernard avait démontré que la
pomme de terre, à cause de sa teneur en eau,
était préférable au pain chez les diabétiques,
Les travaux du D' Mossé semblent tadiquer
qu'elle leur est utile à cause de ses sels alcalins.
Mais alors on peut se demander la formule
culinaire qui est préférable les pommes de
terre cuites à t'eau peuvent perdre partie de
~ret~~r a~
il cesse de peser sur la soupape ) celle-ci,
obéissant au ressort, s'ouvre, et laisse écouler
une certaine quantité d'eau. Ainsi allégé,
l'aérostat s'enlève de nouveau, le poids quitte
la terre et la soupape se referma.
Si cette expérience réussit et c'est très
possible, si l'on s'en rapporte aux calculs du
capitaine Debureau un grand point sert
acquis la notion expérimentale de la direction
des courants atmosphériques dans le Sahara;
l'on pourra alors entreprendre, sans trop da
témérité, la traversée du désert par balloft
monté. Malheureusement, les capitaux font
encoredôfaut en partie au capitaine Debureau.
BULLETÏNBSiïOGRAPHIQïïB
L'Idée de patrie et l'Humanitarisme, par
M. G. Goyau. Essai d'histoire française (186B*
1900), 1 vol. in-12 400 pages. Libr. académique
de Perrin et O, Prix 3 fr. 50.
La France contemporaine traverse (ont pourrait en
douter) une crise profonde intellectuelle et morale.
Tous les partis politiques le proclament, amis et
ennemis u de la France » telle que nous l'aimons ait
telle que nous voudrions l'aimer s'acharnent à étq^
dier ce problème inquiétant pour les uns. plein de
révélations pour d'autres. Est-il vrai, comme le dit
l'auteur si apprécié de ce volume, que cette crise
morbide n'aura qu'un temps et que notre pays sa
ressaisira, rappellera toutes les énergies latentes qu'il
a conservées depuis quatorze siècles de christianisme
pour sortir vainqueur des assauts extérieurs qu'il
sablt et des germes de mort que des « malfaiteur}
intellectuels n entretiennent et cultivent pour aboutit
à leur fin détestable? 7
Pour se faire une idée exacte de ces hantes qne«-
tions, il faut lire et méditer k loisir ces pages écrite*
avec autant de talent et de clarté de style que da
conviction sincère. Le conflit des deux France.
actuelles (bêlas! il en est bien deux) serait-il le conflit
de deux messianisme*? Nous donnons le sommaire
suggestif des six chapitres que M. Goyau consacre t
es recherches rétrospectives et à ses prévisions poue
l'avenir: I. Avant 1870. H. L'état d esprit républU
cain en 1870-71. III. Du traité de Francfort a la
mort de Gambetta. La politique de Jules Ferry.
V. L'œuvre scolaire militaire et diplomatique da
la troisième République. –VI. L'évolution republie
calae. Epilogue Les deux Francex en 1901. A. P«
Le recrutement sacerdotal. Le 4' numéra
de cette importante revue du recrutement atds
la formation du clergé vient de paraltre (15 déi
cembre). Il contient de nouvelles approbations
épiscopales (leur nombre s'eiève aujourd'hui A
à 55) et d'intéressants articles de M. le chanoine
Pisani, de Paris de M. le chanoine Marcault,
deTours;uneehroniquetrès fournie; unéehang*
d'idées et d'informations plein de notes sug-
gestives.
Le recrutement sacerdotal paraît chaqua
trimestre par livraison in-8' de plus de 100 pageg.
Abonnements: France, S francs par an étrart-
ger, 4 francs. Tous les abonnements partent
du 15 mars. On s'abonne chez Amat. 11. rue
Cassette, Paris, et dans tous les bureaux d9
poste de France.
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douzaine, franco, et le Guide de la Premier^
Communion, très complet en peu de pagefc
0 fr. 15; 6 francs les 50; 10 francs le 100. Tous
deux chez Sarda, rue Kléber, 9, Narbonaa
(Aude).
Le suffrage universel, ses deux cadres et
ses trois modes de scrutin, brochure politique)
par M. Skveein DE LA Chapelle. Imprimerie
Iveillard-Bréban, à Guingamp.
QUESTIONS ACTUELLES »
SOMMAIRE DU NUMERO DU 21 DECEMBRE
Le protectorat françau en Orient (suite). La qneï'
tion du mont Liban. L'émir Béchir.
Le budget des cultes. (Discours prononcé à la Chambra
des députés par M. l'abbé Gayraud, le lundi t6cembre 1901.). Le manifeste anticoncordataire a*
M. Camille Pelletan. Les trois raisons de M. Pelletan.
L'Eglise est un gouvernement, mais son but est la
religion. Encyclique du i" mars 1865, Le Syllsbu»
et l'esprit moderne. Les libertés publiques, qui sont
la base des constitutions modernes, ne sont point
combattues par l'Eglise, mais par les ennemis de
l'Eglise. Le libéralisme maçonnique. Le Couvent de
1893. La Lanterne et la liberté. La liberté et les av
cialistes. Les quatre articles de 1692. Il n'y a pal
d'opposition irréductible entre l'Eglise ei l'Etat
Ephimérides de la semaine.
Table des matières.
Un an, 6 fr. un numéro, 0 fr. 15. Maison
de la BonnePresse,è,rue Bayard.Paris, VÎIl;
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J'offre du pur Vaissier, du plus exquis Congo.
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une vérité. Nous mourons par le coeur.
par le cerveau ou par le ventre. Equilibrons
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sairement de leur eau. Nous livrons ce dilemme
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1 Ç-f
éoninmes de fin d'année
L'année civile qui part maintenant du 1" jan-
vier commençait autrefois à Noël, et pour cela
en sft souhaitait un « bon Noël » comm» on se
8oahft>te une bonne année.
Les solennités de la naissanee du Christ
remontent aux premiers siècles chrétiens. Dans
tes Gaules elles devinrent vite très populaires,
et le jour de la Nativité de Jésus, dies natalis,
devint dans le Midi, Natal ou Nadal et dans
le Nord. Noël. Mais ce qui contribua surtout à
donner à cette fête un éclat tout spécial en
France c'est le baptême de Clovis et de ses sol-
dats qui eut lieu Je jour de Noël 496. Un oarac-
tère joyeux s'attacha tellement à ce beau jour
que la coutume s'établit bien vite de n'y jamais
faire maigre, même le vendredi. Primitivement
il n'y avait du reste ni jeûne, ni abstinence les
jours de grande fête mais ce privilège, dans
la suite, se trouva restreint au seul jour de la
Nativité: Nicolas I" dans sa lettre aux Bulgares
excepte Noël des jours d'abstinence; Honorius III
s'exprime de même dans sa lettre à. l'évêque
de Prague qu'il avait consulté à ce sujet. D'après
Mathieu Paris, cette coutume était générale en
Angleterre au xm* siècle et il en était de même
dans les autres églises.
Une grande pompe entourait cette solennité
riches tentures, draperies, magnifique lumi-
naire, hymnes et proses latines, noëls en langue
commune, tout contribuait à la grandeur de la
fête. en même temps qu'une foule d'usages
s'établissaient parmi le peuple.
On connaît la bûche de Noël ou briborion,
ancienne redevance due aux seigneurs le 25 dé-
cembre. En Picardie, les bergers apportaient
des agneaux; en Franche-Comté, les enfants
travestis on rois, mages s'en allaient quêter de
porte en porte; en Provence, chez le grand'père,
on faisait le gros souper avec de la morue en
brandade, des choux-fleurs et un nougat pour
dessert. Le plus jeune enfant bénissait la table.
presque partout, au moyen âge. on jouait des
« Mystères ». et le Mémorial de Rouen parle
tout au long d'un grand drame liturgique, joué
dans la cathédrale même, et dont certains
détails devaient provoquer le sourire.
Les jours qui suivent la fête, on prit de bonne
heure l'habitude de dresser pour les entants et
pour les pauvres des arbres de Noël chargés
de doux présents. Autour de la crèche élevée
dans les églises, le peuple se réunissait jusque
vers l'Epiphanie, pour chanter des noëls. La
collection de ces curieux morceaux nous initie
aux usages de la veillée, à la bénédiction de la
boche, à l'habitude de garnir d'une gerbée de
choix le râtelier du bœuf et de l'Ane, pour les
régaler géntiment. et à cent autres particula-
rités analogues.
Ça et là, et au xvm« siècle encore, à Aix,
Reims, Dijon. etc" on chantait des noëls farcis.
En. voici un curieux spécimen
Célébrons la naissance
Nostri Salvatoris,
Qui fait la complaisance
Dei mi Patris.
Ce Sauveur tout aimable
In nocte mediâ
Est né dans une ètable
De casta Maria.
A la veillée, dans les chaumières, comme
dans les rondes populaires des jours chômés,
ou même dehors, la nuit de Noël, jeunes gens
et jeunes filles chantaient de ces noëls anciens
comme on en retrouve à Besançon, dans le
Velay, et en différentes provinces. Ils sont gé-
néralement naïfs, pleins d'entrain, d'une mé-
ladle vive et heureuse.
M. Fernand Nicolay, dans son beau et récent
livre 1 Histoire des Croyances (8 vol., Victor
Uetaux) a recueilli de nombreux spécimens de
ces vieux noëls. En voici quelques strophes
Entre le bœuf et le bouvet,
Noël, nouvelet
Voulut Jésus, nostre maistre,
Dans un petit hostelet
En ce pauvre monde naistre,
0 Noël nouvelet.
*B
Que j'ons quand il est fête,
tour adorer l'enfant nouviau 1
Âpres avoir pris moun bonnet
Y dirai, si je n crains:
Serviteur bon Dieu! nous voicy;
Tous vous portez bien, Dieu mercy!
Cas chants retentissaient sur la place publique
et dans les rues pendant toute la nuit de Noël.
Les jours suivants, les gauloiseries se donnaient
volontiers libre cours. C'est ce qu'on appelait
les libertés de décembre. Le jour des Saints-
Innocents, 29 décembre, était considéré par les
chantres, choristes, enfants de chœur, comme
jour de grande liesse et de récréation publique.
On s'y donnait la permission de faire les fous.
C'est même de là que le terme d'innocents a
commencé à être appliqué aux fous d'une folie
douce et bénigne. Le prétexte de cette fête po-
pulaire; que rappelle un peu la procession dan-
sante de Trêves, était d'honorer l'innocence des
petits martyrs de Noël. Mais ces étourderies
ne tardèrent point à dégénérer en de véritables
parodies et en des façons grotesques. Elles
étaient tellement enracinées dans les habitudes
populaires, que durant plusieurs siècles les
autorités diocésaines ne purent les abolir. Mau-
rice, évëque de Paris, avait en vain protesté
dès la fin du xn« siècle Odon, archevêque de
Sens, 6t une pareille tentative sans succès. Ce
n'est guère qu'au temps de Gerson, que. sur
ses conseils, le doyen et le Chapitre de Saint-
Vincent de Châlons obtinrent du Parlement
l'abolition de tous ces désordres.
Cela ne se fit point sans de grandes résis-
tances. Tel était le plaisir que le peuple trouvait
à ces « joyeusetés », que, tout en fulminant
contre l'indécence de ces jeux, un Concile tenu
vers la fin du xv« siècle dut faire la concession
suivante il limita à trois seaux l'eau qu'on
pouvait jeter à la tête du préchantre. Le
pjrôchantre était le chantre ayant la plus belle
voix.
Nous préférons certes, le charmant usage
qui, de nos jours, en beaucoup d'églises, réunit
les enfants de la paroisse autour de la crèche.
Le jour des Saints-Innocents, l'Enfant-Jésus
est déposé triomphalement sur un coussin de
velours rouge, à l'entrée du chœur, au milieu
de tentures et de lumières. Des cantiques sont
Causerie
scientifique
PILULES ALIMENTAIRES
« Les objections dirigées contre la théorie
de l'alimentation chimique ne me paraissent
pas sérieuses le jour où l'on réussira à intro-
duire directement dans la circulation des ali-
ments élaborés, l'atrophie progressive du sys-
tème digestif s'ensuivra, et voilà tout 1 Le pain
se compose de fécule et de gluten. nous en
ferons 1 Nous'vous offrirons aussi de la viande
artificielle. J'ai fait la synthèse des corps gras il
y a quarante-six ans. Nous vous fournirons
aussi du sucre de notre façon et des matières
azotées, telles que l'albumine et la fibrine des
muscles.
» Une fois résolu le problème qui consiste à
fabriquer vos repas plus économiquement que
la oMurc, vous n'aurez besoin désormais- ni de
blé ai de bestiaux; les mœurs et l'humanité
s'adouciront; il deviendra inutile d'égorger les
animaux domestiques; l'âge d'or se réalisera
enfini
» A propos, rassurez les gourmands le goût
de nos produitssera strictement identique à celui
des produits naturels nous nous ferons un jeu
d'ajouter aux plats chimiques lesarômes les plus
détideux; nous trouverons du nouveau en art
culinaire !En résumé, là synthèse chimique mo-
difiera, révolutionnera peu à peu la civilisation
chantés, la pain bénit est offert enfin, après la
sainte messe et une allocution de circons-
tance, tous les enfants viennent défiler deux à
deux devant l'Enfant Jésus. Ils se prosternent
et lui baisent les pieds.
A Rome, on conserve à YAra-Cœli un mer-
veilleux Bambino. Jadis, au temps de Rome
libre, le Saint Bambin avait son carrosse doré et
on le voiturait magnifiquement par la ville dans
le temps de NoSl.
La dévotion du Saint Enfant Jésus de Prague
est venue, depuis quelques années, exciter et
renouveler la dévotion de beaucoup de fidèles
envers l'Enfant Jésus.
Ls Paresibn.
Le devoir de l'heure présente
Le Saint-Père a répondu en ces termes
aux vœux que le cardinal Coullié, arche-
vêque de Lyon, lui avait envoyés à l'occa-
sion des fêtes de Noël
Les difficultés du moment, les malheurs im-
minents ou leurs conséquences prévues qui
répandent tant de chagrin dans votre lettre,
n'ont rien affaibli de votre ardeur ni de votre
zèle, et il vous a plu, à l'approche de la Nati-
vité, de Nous offrir vos souhaits de complet
bonheur. C'est bien à propos que vous avez
rappelé le souvenir de ta te si consolante et
absolument unique que vous célébriez a Lyon.
il y a quelques jours, en l'honneur de la Samte
Mère de Dieu, dans sa basilique très renommée:
car. si la société chrétienne s appuie sur le puis-
sant secours de la Vierge, elle s'acheminera
sans aucun doute vers des jours prospères et
rencontrera l'Enfant Jésus, auteur de toute
joie.
o
Mgr l'archevêque de Toulouse, en adres-
sant ses vœux d'heureuse année à ses dio-
césains, s'exprime ainsi
C'est au pied des autels que nous porte-
rons, dès le premier jour de l'année, avec votre
souvenir, ces vœux de tous les jours. Nous
prierons aussi pour le Souverain Pontife et
pour la sainte Eglise, pour nos prêtres bien-
aimés, sans lesquels notre ministère serait
infécond, pour nos chères Congrégations, sans
lesquelles notre vie religieuse serait incom-
plète et la couronne de la sainte Eglise man-
querait d'un de ses plus beaux fleurons.
Nous prierons pour la France, en ce moment
si éprouvée par la division de ses enfants; pour
la France qui est à jamais perdue si elle ne
revient pas.par l'Evangile, à l'équité, à la sagesse,
à l'honneur, à la charité. Nous demanderons à
Dieu de bénir, de protéger son peuple. Ora pro
populo. Quand donc cette prière fut-elle plus
nécessaire? Quand le peuple fut-il victime de
tant d'illusions et environné de plus de séduc-
tions? A quelle époque fit-on servir sa droiture,
sa simplicité à de plus sinistres desseins au
risque de l'abtmer, et ta société avec lui, dans
les plus terribles catastrophes?
0–
Mgr Lelong, évêque de Nevers, recevait
mercredi soir son clergé, venu pour lui
offrir ses vœux de fête et de nouvel an.
Le vénérable doyen du Chapitre"M. le
chanoine Lecoq, s'est fait l'interprète de
l'affection et du respect de tous ses confrères
pour leur évêque:
Les temps sont mauvais, a-t-il ajouté, la
tempête est déchaînée sur l'Eglise de France. Le
départ des religieux n'est-il pas comme le
signe que les anges de la patrie nous quittent,
et que l'heure des vengeances divines est venue
pour nous, comme autrefois pour la ville
déicide1? Prions, afin d'écarter, s'il en est
temps encore, les châtiments qui nous me-
naient Que si la persécution violente et
totale doit éclater, qu'elle nous trouve prêts,
c'est-à-dire courageux et forts, disposés à tous
les sacrifices Cette force, nous la trouverons
en nous inspirant des conseils et des exemples
de Sa Grandeur. Dans un livre récemment
publié Le Saint Prêtre, Monseigneur nous a
retracé les vertus qui donnent la vraie force
sacerdotale. Profitons de ces hauts enseigne-
ments.
Le prélat, en remerciant ses prêtres, a
insisté sur la tristesse des temps présents,
rappelant combien il importe que le clergé,
à l'heure actuelle, soit à la hauteur des
grands devoirs qui lui incombent et des
nombreux périls qui le menacent.
L'union du clergé avec son évèque est
une des meilleures consolations pour le
Gliof* du ciioo4iflQ .^tr o q 1 1 o nvi^n fi* ̃* f f irnt 9
solennellement aujourd'hui pour la vingt-
quatrième fois.
L'année 1902 sera décisive. Les élections
amèneront ou l'apaisement dans la justice
et la liberté, ou elles accéléreront la persé-
cution. Luttons énergiquement et avec
ensemble pour soutenir les droits de Dieu
et de la conscience; mais conservons tou-
jours et dispensons aux ames la paix du
Seigneur Jésus.
Morts d'hier
M de caercq, conseiller général d« Pas-de-Calais,
ancien membre de l'Assemblée nationale de 1871,
74 ans. M. Léon Lemaire, inspecteur principal au
chemin de fer d'Orléans, 54 ans. Le peintre anglais
sir Noël Paton, connu pour ses illustrations des œuvres
de Shakspeare, 58 ans.
L'œuvre Saint-François-Régis
M. l'Ebraly, avocat à Clermont-Ferrand, a
fait récemment une conférence à la réunion
générale des Conférences de Saint-Vincent de
Paul sur l'œuvre Saint-François-Régis.
11 a raconté comment M. Gossin, vice-prési-
dent du tribunal de la Seine, fonda, en 1826,
pour accomplir un voeu fait par lui deux ans
auparavant à la Louvesc, près du tombeau de
saint François Régis, l'oeuvre pour la réhabilita-
tion des mariages et l'accomplissement des for-
malités pour les indigents. Puis il a montré son
développement en France où, en dehors des
20 arrondissements de Paris, elle existe dans
186 villes, ensuite à l'étranger et notamment en
Belgique où, de i838 à 1892, elle a fait réaliser
58 000 mariages et réhabiliter 29000 enfants
naturels. Il a retracé enfin rapidement son orga-
nisation à Clermont.
Laïcisation d'écoles
Par arrêtés préfectoraux, les écoles publiques
de filles de Grignan, la Garde-Adhémar et de
Montélimar (Drôme) ont été laïcisées.
.».
-i.»»» Arrivé vendredi matin à Tunis, le soas-
secrétairo d'Etat aux postes et télégraphes est parti
dans l'après-midi pour Sfax d'où il reviendra à Tunis
le 6 janvier, fi rentrera à Paris le 18 janvier.
entière. Renvoyez vos lecteurs à ma peinture de
l'an 2000, dans mon volume Scienceet Morale.
Nous changerons la terre en jardin. Tout le
monde sera bien plus heureux. Ce sont les
savants, et non pas les politiciens, qui réalise-
ront la Salente du prophète de Cambrai! »
Ainsi, l'an dernier, s'épanchait dans le sein
d'un de nos confrères du grand format (1), dit
M. Maison dans le Cosmos, l'homme illustre
dont un aéropage vient de célébrer les noces
d'or scientifiques dans la Sorbonne rajeunie, le
chef de l'Etat couronnant lui-même le prince
de la chimie.
Ce fut, certes, une glorieuse journée pour
M. Berthelot, et nul n'oserait prétendre que la
postérité y voudra marchander. Quoique le
menu eut été composé d'après les formules
classiques, le banquet qui suivit ne fut pas
moins brillant; or, c'est précisément cette ab-
sence de nouveautés culinaires qui nous met en
garde contre la prophétie pseudo-humanitaire
de M. Berthelot. Il est vrai que nous sommes
encore un peu loin de l'an 2 000; nous est avis,
toutefois, que ce banquet eût dû nous donner
un avant-goût des joies gastronomiques réser-
vées aux générations futures.
Sans doute, M. Berthelot a prévu le cas de
l'atrophie progressive du système digestif; mais,
voilà tout 1 dit-il excellemment. A quoiM.Sully-
Prudhomme répondait le lendemain « 11 y a
une ironie diabolique dans l'usage que fait
actuellement la chimie de ses plus étonnantes
découvertes. »
(1) Le Temps, numéro du 30 octobre 1900.
PROMOTION DE GÉNÉRAUX
Les divisionnaires
Nous avons donné hier la liste des généraux
promus par décret du président de la Répu-
blique.
Voici quelques notes biographiques
GÉNÉRAL PELOUX
Né le 16 février 1845 a Montrevel (Atu). Sorti le pre-
mier de l'ancienne Ecole d'état-major, il • fait la
campagne de 1870 au l" corps d'armée et a combattu
à Frœschwtller et a Sedan; décoré pendant le second
siège de Paris, en 1871, attaché h l'état-major du
ministre de la Guerre, affecté à l'infanterie en 1880, il
a été nommé colonel en 1S92 et général de brigade le
18 juillet 1897. 11 compte 6 campagnes.
GÉNÉRAL DALSTEIN
Né k Metz le 24 octobre 1845. Entré à l'Ecole poly-
technique en 1863, sous-lieutenant du génie en 1856,
lieutenant en 1868, capitaine en 1871, chef de bataillon
en 1385, lieutenant-colonel en 1890, colonel en 1893,
général de brigade en 1897, attaché à l'Elysée sous le
président Carnot. Compte 16 campagnes, sept ans en
Afrique et au Tonkin. Commande depuis un an la
division de Verdun.
GÉNÉRAL ROUX
Directeur du génie au ministére de la Guerre
Né à Paris le 7 décembre 1811. A pris part a l'expé-
dition de l'Oued-Ghir, sur la frontière marocaine, où
il a été blessé au cou et décoré. 11 fut commandant en
second de l'Ecole militaire de Versailles, puis de
l'Ecole polytechnique. Colonel en 1898, général de
brigade le 12 juillet 1897.
GÉNÉRAL DECKHERR
Commandant par intérim
la 4> division d'infanterie à Remiremont
Né le 27 mars 18i2 à Mouzeil (Loire-Inf«rienre). Sous-
lieutenant d'Infanterie en 1S63, lieutenant en 1888,
capitaine en 1870, chef de bataillon en 1879, lieutenant-
colonel en 1889, colonel en 1893, brigadier en 1897 il
fut nommé au commandement de la 2l« brigade d'in-
fanterie a Nancy.
GÉNÉRAL BAILLOUD
Commandant la 2' brigade du corps
expéditionnaire de Chine
Né à Tours le t3 octobre 1817. Sorti de Saint-Cyr
en 1868 M. Bailloud a débuté dans l'ancien corps
d'étatmaiorjen 1870, il a fait la campagne au 3' chas-
seurs d'Afrique, colonel de Galliffet, et a pris part aux
fameuses charges de la division Margueritte à Sedan
où il fut blessé. Capitaine en 1872, chef de bataillon
en 1884, lieutenant-colonel en 1891, il fut nommé
colonel en 1895, puis général de brigade en 1898 Il fut
chef de la maison militaire, secrétaire général de la
présidence de la République. Commandeur de la Lé-
gion d'honneur depuis 1895.
GÉNÉRAL OUDARD
Commandant la brigade de cavalerie
du li* corps à Nantes
Né à Oran en 1847. Sous-lieutenant d'infanterie en
1867, lieutenant en 1870, capitaine en 1871, chef de
bataillon en 1883, lieutenant-colonel en 1890, colonel
en 1894, brigadier en 1898. Il fut nommé au comman-
dement de la 55' brigade d'infanterie à Annecy, avant
d'occuper son poste actuel.
GÉNÉRAL DE LACROIX
Né à la Guadeloupe le 30 août lsn. 11 a fait une
grande partie de sa carrière aux chasseurs à pied
avec lesquels il a pris part à l'expédition de Mentana,
à la campagne contre l'Allemagne (Frœschwiller et
Sedan) et à plusieurs expéditions en Algérie; il a
également pris part aux débuts de la campagne du
Tonkin où il fut cité à l'ordre du jour. Colonel en
1894 et chef d'état-major du E« corps d'armée à
Amiens, général de brigade i» 1" mars 1898, M. de
Lacroix est sous-chef d'état-major de l'armée depuis
deux ans et demi. Il compte 11 campagnes.
GÉNÉRAL BURNEZ
Né à Micon le 29 novembre 1845. A fait sa carrière
dans la cavalerie. En 1870, U fit partie du corps des
éclaireurs algériens et prit part a presque tous les
combats de l'armée de la Loire; depuis, M. Burnez
est passé par l'Ecole de guerre et a rempli pendant
de longues années les fonctions de professeur d'art
militaire et de topographie à l'Ecole de Saumur.
Colonel en 1893, général de brigade le li juillet 1398,
il compte 12 campagnes.
Les généraux de brigade
Le général GESLIN DE BOUR-
GOGNE est réintégré dans les cadres.
L'Agence Havas avait commis une erreur,
hier, en le donnant comme promu division-
naire.
Il avait été mis en disponibilité le 26 janvier
1901, par le général André sur les injonctions
des journaux radicaux et socialistes.
En qualité de membre de l'association des
anciens élèves du collège des Jésuites à Vannes,
le général avait prononcé, en 1899, une allocu-
tion privée où il a dit ses sentiments de catho-
lique, de breton, de militaire et de père de
famille. Il parlait à cœur ouvert à ses anciens
camarades; il disait ses tristesses et ses espoirs,
il faisait entendre de dures vérités aux sectaires.
Ces paroles n'avaient pas été rendues publiques:
mais les feuilles radicales s'en emparèrent deux
ans après, et le général André céda.
Le général Geslln de Bourgogne est né à Saint-
Brieuc le 12 mars 1847. Sous-lieutenant de cavalerie
en 1869, 11 gagna les galons de lieutenant en 1870,
ceux de capitaine en 1871, chef d'escadrons en 1882,
colonel en 1892, il fut nommé brigadier en 1898.
Il est officier de la Légion d'honneur.
Sont nommés généraux de brigade
Les colonels Morel, commandant par inté-
rim la 6< brigade de dragons à Lyon
De Chanteloup, chef d'état-major du 13* corps
d'armée
Meneust, commandant par intérim la 14* bri-
gade de cavalerie à Valence;
Prunget, commandant le 103» d'infanterie à
Alençon
Soyer, commandant le 30' régiment d'infan-
terie à Annecy
Didio, commandant le 152* régiment d'infan-
terie à Epina}
Orcel, commandant le 30e régiment d'artillerie
à Orléans;
Coupillaud, commandant le 85* régiment d'in-
fanterie à Cosne:
Souhart, commandant le 40* d'infanterie 6.
Nîmes;
Babin, commandant par intérim la 39« bri-
gade d'infanterie à Cherbourg;
Cremer, commandant par intérim l'artillerie
du 4' corps au Mans;
Gautrot, commandant le 8* dragons à Luné-
ville
Corbin, chefdela section technique du génie
au ministère de la Guerre;
Samary, commandant le 143* régiment d'in-
fanterie à Albi;
Un chimiste du Massachusetts soumet la
viande à un rayonnement électrique intense en
même temps qu'à un conrant d'air chaud, et
prétend obtenir par ce procédé un résidu sec
qui a perdu presque tout son volume et se pul-
vérise. Une petite pincée de cette poudre subs-
tantielle nourrit un homme de sorte que l'on
peut emporter pour plusieure jours des vivres
dans une simple tabatière.
La substance d'une tasse de chocolat ainsi
traitée ne dépasse pas le volume d'une tête
d'épingle. Des quartiers de lard sont comprimés
sous formes de cubes microscopiques, etc. etc.
C'est le dernier mot du progrès, qu'il ne faut
pas confondre avec la notion du bonheur, sous
couleur de nourriture idéale, car adieu le plaisir
de la table, adieu les liens de sociabilité, qu'il
crée entre les hommes, les beaux tournois d'es-
prit qu'il fait naître, le jour où l'on dînera d'une
pilule et où l'on soupera d'un cachet.
Encore est-il que l'école féministe, assoiffée
d'indépendance, déjà réclame la suppression du
fourneau de cuisine, comme étant le legs d'un
autre âge et bon à aller rejoindre le rouet.
Mme Schmahl, qui rédige l'Avant-Courrière,
s'en est ouverte tout récemment. « Mais, le
foyer domestique, lui demandait-on, qu'en
faites- vous? » Et elle de répondre « Je le pres-
sens déjà, ce foyer. de demain, demeure de
liberté et de claire sapience, agrandi, épuré,
aéré »
Décidément, M. Sully-Prudhomme n'a point
tout à fait tort lorsqu'il parle d'une ironie diabo-
lique dans la propagande de certaines décou-
vertes et dans l'évolution qu'elles amènent fata-
lement dans les mœurs. On semble dire, ea
Ménêtrez, directeur de l'infanterie au minis-
tère de la Guerre.
Armée de mer
Le contre-amiral COURREJOLLES est
nommé vice-amiral.
Il a été chef d'état-major de la marine il
commanda le Magenta qui conduisit l'amiral
Gervais à Cronstadt.
Contre-amiral le 34 septembre 1895, nommé
au commandement du la division duPaoiflque,
il se trouvait dans les eaux chinoises au mo.
ment où se produisirent les graves événements
de l'an dernier. C'est à lui que revient l'hon-
neur de la prise des forts de Takou.
Il commandait la marine en Algérie. Il est
grand officier de la Légion d'honneur.
Les capitaines de vaisseau BUGARD et
LEYGTJE sont nommés contre-amiraux
-"0"
« Mode illustrée »
Il :Mode ill~atr~o »
Voit augmenter
le nombre de ses abonnés
Dans son article paru dans la Croix (numéro
du 25 décembre), en termes excellente, l « Eco-
nome a montré ne le succès toujours crois-
sant de la MODE ILLUSTREE aupres du
public sérieux était dO. surtout à ta pensée
qui, après avoir avoir présidé à sa fondation,
était devenue sa véritable raison d être qui est.
D'élever le niveau moral de la femme, en
s'adressant à son intelligence et à son oœurpar
des articles qu'on ne trouve dans aucun autre
journal de modes, et d'être pour elle un guide
sûr, pour tout ce qui intéresse la famille,
Mettre d'accord les frivolités de la mode avec
un programme aussi élevé semblait difficile;
il faut croire que ce n'était pas impossible, car
les 100000 familles qui le lisent ne seraient pas
restées attachées à leur journal pendant vingt
et trente années s'il n'en était pas ains. elles
n'auraient pas laissé pénétrer dans leurs de-
meures un organe donnant à leurs mies le
goût du luxe et de la dépense.
Leur fidélité a aussi d autres causes plus ma-
térielles, mais qui ne sont pas à dédaigner.
1« La Mode illustrée est d'abord une lecture
écouomlque, non seulement par les dépenses
qu'elle évite; mais, avec ses 52 numéros oublies
a 18 et 20 pages, elle forme, au bout de 1 année,
un volume de près de 1000 pages qui con-
tiennent plus de 2000 gravures sur bois, repré-
sentant au meins 1000 grandes gravures de
toilettes, et tout ce que la mode offre de plus
nouveau en lingerie, coiffures, travaux à ltu-
guille, au crochet, etc.. etc., et enfin des des-
sins de tapisseries. Des nouvelles littéraires,
contes et romans. Plusieurs chroniques
d'enseignement, musique, peinture, etc. Des s
rébus, charades et énigmes. Enfin, 34 grandes
feuilles détachées, donnant au moins 800 pa-
trons de grandeur naturelle, de robes, man-
teaux, bonnets, fichus, lingeries, dessins de
broderies de tous genres.
B« La Mode illustrée leur est agréable.
Car, chaque dimanche, elle leur apporte une
lecture intéressante par ses romans, nouvelles,
écrits par les meilleurs auteurs, at des articles
variés, instructifs et amusants.
3« La Mode illustrée leur est utile.
Car elle leur est une véritable encyclopédie de
tout ce qui est indispensable à une mère, a
une femme, à une maîtresse de maison;
4» La Mode illustrée leur devient enfln indis-
peaeabte.
Car, peu à peu, elles s'habituent à la considé-
rer comme un conseiller, pour toutes les cir-
constances de la vie et, aussi, à s'en servir
dans le choix de tout ce qui est nécessaire dans
la famille.
Mais, pour conserver ses abonnées et en
trouver de nouvelles, il faut qu'un journal
comme la Mode illustrée ne reste pas station-
naire il doit être de son temps..
Quelle différence, si on comparait le journal
du début avec ce qu'il est aujourdhuil Quel
changement même, avec un numéro d'il y a a
dix ans, cinq ans, avec ce qu'il est en lww!
Le sort d'un journal peut être compare à
celui du Juif errant « Marcher encore, mar-
cher toujours. » C'est-à-dire, sans cesse se trans-
former, s'améliorer; répondre à tous les
besoins, & toutes les. exigences.
Que n'a-t-on pas fait depuis trois ans pour
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nant celui de Vlltustralion.
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Si dans son numéro de Noël la Croix disait
pourquoi elle recommandait spécialement
XL»» « 3VCoc3.e lll~ujBtx*ôe »
nous croyons avoir démontré aujourd'hui
pour quelles raisons le nombre de ses abonnées
augmentait toujours, et ces deux articles pour-
raient se résumer en une seule phrase
« Elle a au conserver l'esprit qui convient aux
familles, tout en suivant le goût et les progrès
modernes. » V. D.
Un abonnement à la Mode illustrée peut
faire le plus grand plaisir à une femme, à
une jeune fille.
Les abonnées de la Croix, en s'adressant
de notre part 56, rue Jacob, recevront les
deux premiers numéros de l'année, conte-
nant les premiers chapitres d'intéressants
roman»
effet, que la terre venant à manquer, le génie
de l'homme la remplacera, pour s'alimenter,
de pilules substantielles, selon le rêve d'un
grand chimiste; ce qui n'est pas seulement
paradoxal, mais charlatanesque.
La terre, Dieu soit loué, est encore assez bien
portante pour un peu délaissée qu'elle soit la
science elle-même ne saurait s'en passer, ni le
commerce, ni l'industrie. Et nous y reviendrons
tous, fourbus peut-être, mais elle nous redonnera
des muscles, et, avec des muscles, quelques
vertus qui nous font grand défaut, n'étant point
des produits chimiques.
LA CURE DU DIABÈTE
PAR LA POMME DE TERRE
On interdit généralement aux diabétiques,
l'usage des farineux, et pour beaucoup d'entre
eux, c'est une cruelle privation. Heureusement
pour les malades, la médecine, tout comme le
fantassin fatigué, aime à changer de temps à
autres son fusil d'épaule. Voici que, désormais,
on permettra la pomme de terre aux malheu-
reux atteints de diabète sucré, bien plus, on la
leur recommande comme moyen curatif.
Dernièrement, M. Mossé, à la suite de ses
recherches, exposait à l'Académie des sciences
les conclusions suivantes
« Dans les diabètes, la pomme de terre est
un aliment qui non seulement peut être permis,
mais utile, susceptible d'être avantageusement
substitué au pain, dans des proportions « suf-
fisantes pour maintenir l'équivalence de la
ration alimentaire », c'est-à-dire, en poids dans
la proportion de 2 i/a à 3 de pommes de terre
pour t de pain.
ÉTRANGER
ALLEMAGNE. Un rapport de l'évêque
missionnaire Mgr Anzer. La Gazelle
populaire de Cologne publie aujourd'hui le
rapport annuel envoyé dû Chang-Foung, méri-
dional par Mgr Anzer. D'après ce rapport,
Mgr Anzer a été escorté à son retour d'Europe
en 1900, à partir de Yuan-Chi-Kaï il a reçu
partout un accueil amical; il a trouvé les rési-
dences de Tsi-Ning et de Yen-Tchan-Fou in-
tactes, Pous-Ty et beaucoup d'autres lieux en
partie détruits; les maisons des chrétiens
avaient été brûlées ou abattues.
Maintenant, continue le rapport, le calme
règne partout; cependant, la haine de l'étran-
ger est encore profondément enracinée le
sentiment d'insécurité est général; on ne croit
pas encore bien en la vitalité de la dynastie,
ni en la stabilité de la paix.
Mgr Anzer a fondé à Yen-Tchou-Fon, d'ac-
cord avec le gouverneur, des écoles supé-
rieures allemandes pour les Chinois instruits.
A Yen-Tchou-Fou également a été consacrée
une grande église expiatoire.
SUISSE. Les fortifications à la frontière
allemande. Bâle, 27 décembre. L'Alle-
magne a commencé la construction d'une nou-
velle ligne de fortifications à Leopoldshoch et
au nord de Tullingen, en un point qui domine
la vallée du Rhin et une partie du territoire
suisse.
La construction de ces fortifications donne
lieu à de vives appréhensions.
Plusieurs journaux suisses prétendent qu'il
faut interpréter les travaux allemands comme
un acte peu amicaj et demandent que le gou-
vernement fédéral proteste auprès de l'Alle-
magne.
AUTRICHE. Au Conseil municipal de
Vienne. Vienne, 27 décembre. Le Conseil
d'administration municipale a adopté les pro-
positions du Conseil municipal tendant à faire
contracter par la ville un emprunt de 285 mil-
lions de couronnes, destiné à rendre laville de
Vienne propriétaire de son réseau de tramways,
à construire une seconde conduite d'eau, etc.
Après d'assez longs débats auxquels seule
prit part l'opposition, les propositions on ques-
tion ont été adoptées par 116 voix centre 11,
aux applaudissements de la majorité.
ESPAGNE. Négociations avec Rome.
Au ministère des Affaires étrangères, sans nier
les négociations suivies avec le Nonce du Pape
au sujet des associations religieuses, on dit
qu'aucun document n'a encore été signé. Les
démarches pour la réforme du Concordat con-
tinueront à Rome.
MEXIQUE. Le Congrès espagnol -améri-
cain. Une dépêche de Mexico annonce que
les délégués au Congrès panamérioain sont
virtuellement tombés d'accord sur la question
de l'arbitrage, en se basant simplement sur la
convention de La Haye, à laquelle toutes les
nations représentées à la conférence sont
tenues de se référer.
PHILIPPINS. Une insurrection à Sa-
mar. Manille, 37 décembre.– Les Philippins
ont attaqué, dans l'île Samar, un détachement
américain composé de 18 hommes. Sur ce
nombre, 14 ont été tués ou blessés.
COLOMBIE. New-York, 27 décembre.
Une dépêche de Colon annonce que le chef
révolutionnaire Marin, à la tête de 1600 hommes,
a attaqué, le 9, la ville de Honda, sur la Magda-
lena. La garnison de Honda se composait de
430 hommes.
Le combat a duré de 6 heures du matin à
1 h. 1/2 du soir.
A 8 heures du matin, la garnison a été ren-
forcée de 200 hommes.
Le combat, qui avait commencé près de la
ville, s'est terminé à Caracoli, à 9 milles de là.
Les troupes du gouvernement ont été victo-
rieuses. Il y a eu 400 tués.
LA REVOLUTION A BUE1VOS-AYRES.
New-York. 27 décembre. On télégraphie de
Santiago:
Le bruit court qu'une révolution a éclaté à
Buenos-Ayres.
D'autre part, on mande de Buenos-Ayres que
le ministre des Affaires étrangères chilien a
ordonné la rectification du texte du protocole
demandée par le ministre de la République
Argentine.
Un télégramme de Caracas annonce l'arrivée
du navire de guerre allemand Vineta à La
Guayra.
Buenos-Ayres, 27 décembre, M. Alcorta,
ministre des Affaires étrangères, a déclaré
qu'il n'attachait aucune importonce à l'incident
relatif à la rédaction du protocole. Il croit que
tout sera terminé demain.
La ville est tranquille. Toutefois, on a ordonné
un grand déploiement de police en prévision de
manifestations populaires.
la traversée in Sato en ballon
On s'entretient beaucoup dans les milieux
scientifiques d'un projet de traversée du Sahara
en ballon, que M. le professeur Marez a com-
muniqué à l'Académie des sciences et qui a été
rédigé par le capitaine du génie Debureau.
Le capitaine Debureau est un des aérostiers
militaires les plus expérimentés et les plus
ingénieusement inspirés; son autorité donne
donc grand poids à l'idée qu'il met en avant et
qu'il voudrait réaliser avec l'aide de M. de Cas-
tillon. Il s'agit de faire partir de Gabès un
aérostat qui traverserait le Sahara en profitant
des vents alizés constants qui le porteraient
au but en une douzaine de jours. Le ballon,
non monté, serait muni d'un appareil dit déles-
tent- automatique, inventé par le capitaine
Debureau.
Ce délesteur consiste en un réservoir conte-
nant 1300 litres d'eau, à la partie inférieure
duquel se trouve une soupape qu'un ressort
tend à ouvrir. La soupape est maintenue fer-
mée par un poids suspendu à l'extrémité d'une
longue corde. Lorsque, par suite de la des-
cente du ballon, le poids vient & toucher terre,
La raison de ces faits inattendus est fournie
par la composition chimique de la pomme de
terre. Jusqu'ici, l'on s'était exclusivement, ou à
peu près, préoccupé des matières amylacées con-
tenues dans les parmentières. On avait trop
laissé de côlé l'eau et les sels. Or, l'eau est deux
fois plus abondante dans 'ces tubercules que
dans le pain; les sels y sont contenus à peu
près en même proportion (1 °/0 approximative-
ment). Donc en ingérant une dose de pommes
de terre trois fois supérieure au poids du pain
ordinairement consommé, le malade absorbé
six fois plus deau et trois fois autant de sels,
tandis que la ration reste équivalente ou à peu
près en matières albuminoïdeset amylacées.
Ces sels sont surtout des sels de potasse cet
alcali étant contenu en bien plus grande quan-
tité dans la pomme de terre que dans le blé et
le pain (3 grammes 2 de potasse par kilogramme
de parmentières (Boussingault) 4 grammes 9
d'après les dosages récents faits avec M. Mailhe
sur les pommes de terre données aux malades
de l'Hôtel-Dieu de Toulouse).
Une très grande partie de cet alcali est com-
biné à des acides organiques; les sels ainsi for-
més se transforment en carbonate de potasse
dans l'organisme sous l'influence des combus-
tions respiratoires.
Déjà Claude Bernard avait démontré que la
pomme de terre, à cause de sa teneur en eau,
était préférable au pain chez les diabétiques,
Les travaux du D' Mossé semblent tadiquer
qu'elle leur est utile à cause de ses sels alcalins.
Mais alors on peut se demander la formule
culinaire qui est préférable les pommes de
terre cuites à t'eau peuvent perdre partie de
~ret~~r a~
il cesse de peser sur la soupape ) celle-ci,
obéissant au ressort, s'ouvre, et laisse écouler
une certaine quantité d'eau. Ainsi allégé,
l'aérostat s'enlève de nouveau, le poids quitte
la terre et la soupape se referma.
Si cette expérience réussit et c'est très
possible, si l'on s'en rapporte aux calculs du
capitaine Debureau un grand point sert
acquis la notion expérimentale de la direction
des courants atmosphériques dans le Sahara;
l'on pourra alors entreprendre, sans trop da
témérité, la traversée du désert par balloft
monté. Malheureusement, les capitaux font
encoredôfaut en partie au capitaine Debureau.
BULLETÏNBSiïOGRAPHIQïïB
L'Idée de patrie et l'Humanitarisme, par
M. G. Goyau. Essai d'histoire française (186B*
1900), 1 vol. in-12 400 pages. Libr. académique
de Perrin et O, Prix 3 fr. 50.
La France contemporaine traverse (ont pourrait en
douter) une crise profonde intellectuelle et morale.
Tous les partis politiques le proclament, amis et
ennemis u de la France » telle que nous l'aimons ait
telle que nous voudrions l'aimer s'acharnent à étq^
dier ce problème inquiétant pour les uns. plein de
révélations pour d'autres. Est-il vrai, comme le dit
l'auteur si apprécié de ce volume, que cette crise
morbide n'aura qu'un temps et que notre pays sa
ressaisira, rappellera toutes les énergies latentes qu'il
a conservées depuis quatorze siècles de christianisme
pour sortir vainqueur des assauts extérieurs qu'il
sablt et des germes de mort que des « malfaiteur}
intellectuels n entretiennent et cultivent pour aboutit
à leur fin détestable? 7
Pour se faire une idée exacte de ces hantes qne«-
tions, il faut lire et méditer k loisir ces pages écrite*
avec autant de talent et de clarté de style que da
conviction sincère. Le conflit des deux France.
actuelles (bêlas! il en est bien deux) serait-il le conflit
de deux messianisme*? Nous donnons le sommaire
suggestif des six chapitres que M. Goyau consacre t
es recherches rétrospectives et à ses prévisions poue
l'avenir: I. Avant 1870. H. L'état d esprit républU
cain en 1870-71. III. Du traité de Francfort a la
mort de Gambetta. La politique de Jules Ferry.
V. L'œuvre scolaire militaire et diplomatique da
la troisième République. –VI. L'évolution republie
calae. Epilogue Les deux Francex en 1901. A. P«
Le recrutement sacerdotal. Le 4' numéra
de cette importante revue du recrutement atds
la formation du clergé vient de paraltre (15 déi
cembre). Il contient de nouvelles approbations
épiscopales (leur nombre s'eiève aujourd'hui A
à 55) et d'intéressants articles de M. le chanoine
Pisani, de Paris de M. le chanoine Marcault,
deTours;uneehroniquetrès fournie; unéehang*
d'idées et d'informations plein de notes sug-
gestives.
Le recrutement sacerdotal paraît chaqua
trimestre par livraison in-8' de plus de 100 pageg.
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deux chez Sarda, rue Kléber, 9, Narbonaa
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Le suffrage universel, ses deux cadres et
ses trois modes de scrutin, brochure politique)
par M. Skveein DE LA Chapelle. Imprimerie
Iveillard-Bréban, à Guingamp.
QUESTIONS ACTUELLES »
SOMMAIRE DU NUMERO DU 21 DECEMBRE
Le protectorat françau en Orient (suite). La qneï'
tion du mont Liban. L'émir Béchir.
Le budget des cultes. (Discours prononcé à la Chambra
des députés par M. l'abbé Gayraud, le lundi t6
M. Camille Pelletan. Les trois raisons de M. Pelletan.
L'Eglise est un gouvernement, mais son but est la
religion. Encyclique du i" mars 1865, Le Syllsbu»
et l'esprit moderne. Les libertés publiques, qui sont
la base des constitutions modernes, ne sont point
combattues par l'Eglise, mais par les ennemis de
l'Eglise. Le libéralisme maçonnique. Le Couvent de
1893. La Lanterne et la liberté. La liberté et les av
cialistes. Les quatre articles de 1692. Il n'y a pal
d'opposition irréductible entre l'Eglise ei l'Etat
Ephimérides de la semaine.
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