Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1899-07-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 104176 Nombre total de vues : 104176
Description : 23 juillet 1899 23 juillet 1899
Description : 1899/07/23 (Numéro 4991)-1899/07/24. 1899/07/23 (Numéro 4991)-1899/07/24.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2185372
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
PARU I Ttuk mm» • fr
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DEPARTEMENTS | Ui u U tr.
union postale. Port ea nu 9 Cr.par ta
1 QUOTIDIEN S CENTIMES
»O« ANNÉE. No 4991
umnnn ntia T»ld ut mbMmIwi *«UIÉ
|M» ;>ur w» psf JieatfMM.
U prix fim aboMMiamt MttpUt i h Cn» «M» h
CrMV-SappMaiHit.doiit l'un oulieo: leLtb»*rnr VAttum
i» U Cr–m, tu i'ifenn, au Tiierin inlieifur, i la Til
en S««»c illutrés, »oi C«nlcmp*rai «Ml mtmtUa, «t 4» M !r. «0.
Rédaction et Administration 8, rue François 1ER, Paris
ABVBNÏAT MMWM TtJl1H
tee Da.
DIMANCHE 23 JUILLFT, SAINT APPOLINAIRE
LUNDI 24 JUILLET SAINTE CHRISTINE
,e. -·
LA JOURNÉE
PARIS, I,E «3 JUILLET 189»
Un journal russe publie un télé-
gramme que le czar aurait envoyé au
prince Louis-Napoléon à l'occasion
du 36e anniversaire de sa naissance.
Nous reproduisons plus loin ce do-
cument qui donne lieu à de graves
commentaires.
La Conférence de la Paix a défini-
itvement adopté l'interdiction des
balles àum-du.n, à l'unanimité moins
deux voix, celles des Anglais et des
Américains. Mais cela n'empêchera
pas les Anglais do s'en servir.
Les travaux de la Conférence sont
terminés, excepté pour la troisième
Commission, celle de l'arbitrage.
Une explosion 's'est produite hier
soir à bord d'un contre-torpilleur
anglais qui faisait des essais. Sept
hommes ont été tués et onze blessés.
L'ÉPBCÔPÂflflJRÏÏSÂLKÎT
S. Em. le cardinal Richard accentue les
vœux qu'il veut bien nous exprimer pour le
succès du Pèlerinage par l'envoi d'une sous-
cription personnelle de 100 francs, maigre
les œuvres immenses qui lui incombent.
Nous exprimons au vénéré prélat toute notre
reconnaissance au nom des pèlerins pauvres.
I
DERWIERESJOMELLES
Le président de la République a visité ce
matm l'œuvre des Enfants tuberculeux d'Or-
messon
M. Loubet était parti de l'Elysée à 6 h. 1/2.
A son arrivée à l'hôpital d'Ormesson, le pré-
sident de la République a été reçu par la Sœur
Candide, supérieure de l'œuvre; le Dr Léon
Petit, secrétaire général, et le Dr Jaoul, mé-
decin de l'hospice.
La visite du chef de l'Etat a duré environ une
heure. M. Loubet a parcouru successivement
les différents locaux,' admirant l'intelligente
organisation des services. Il a vivement félicité
la Sœur Candide et le personnel médical des
soins aussi (K-.voués qu'éclairés, qu'ils prodi-
guent aux petits pensionnaires de l'établisse-
ment au nombre d'une centaine et âgés de
trois à dix ans.
Avant de se retirer. M, Loubet a remis a la
Supérieure de l'œuvre une somme de 500 francs.
M. Loubet était de retour à l'Elysée à. 11 h. 1/2 2
Plouguenast. 22 juillet, 10 heures matin.
(De notre correspondant particulier). Le
jeune Le Hamior, 13 ans, de Laugastpre-en-
Pessala, s'est pendu.
Le 21 juillet, i 2 heures après midi, deux
maisons, dont ene seule était assurée, ont été
brûlées ainsi qwe deu* écuries
Victor Routier du Gtisse-en-Plemy a été fou-
droyé. Il hûsse une veuve et une petite fille en
bas âge. P.
Brest. 2a juillet. Le ministre de la Marine
vient de faire connaître au préfet maritime de
Brest qu'il a désigné l'amiral Regnault de Pré-
mesnil, membre du Comité des inspecteurs
généraux de la marine, qui arrivera lundi soir,
pour présider la Commission d'examen de
sortie des aspirants de 2" classe et passer 1 ins-
pection de l'Iphigenie.
Le bâtiment-école est attendu demain a
Brest, et la session d'examen commencera le
26 jeitlet.
Nantes, 22 juillet. On confirme qu'une per-
sonne, le fils Chiquet, a disparu dans l'incendie
de cette nuit.
Voir k suite ies Dernières Nouvelles, pag« 4
Réception du nonYeao Ronce l
A L'ELYSÉE
La réception du nouveau Nonce, dont nous
avons décrit hier la solennité extérieure,
R revêtu un caractère plus expansif qu'en de
précédentes cérémonies analogues, et nous
aimons a voir dans les discours échangés,
un heureux résultat de la politique adoptée
par Léon XIII.
Monsieur le président de la République,
J'ai l'honneur de remettre aux mains de
Votre Excellence les lettres par lesquelles le
Saint-Père Léon XIII, mon auguste souve-
rain, m'accrédite en qualité de Nonce apos-
tolique près le gouvernement de la Répu-
blique française.
En me conférant cette haute mission, Sa
Sainteté m'a chargé de renouveler à Votre
Excellence les assurances de toute son affec-
tion paternelle pour la France et d'apporter
ses vœux les plus chaleureux pour la pros-
périté de cette très noble nation et de l'illustre
président de la République.
En gardant à la France une inébranlable
affection, Léon XIII, en même temps qu'il
remplit les obligations les plus douces de
son office apostolique, atteste une idée très
nette et très haute des destinées des Francs.
Ma mission, par conséquent, est un nou-
veau gage de concorde entre la France et la
Papauté.
La France, par cette concorde, demeure
fidèle à sa vocation historique. Son attache-
ment au catholicisme et l'héroïsme de ses
missionnaires, favorisés par les heureuses
institutions du pouvoir politique, lui ont
valu, à travers l'histoire, des prérogatives,
des positions acquises dont l'importance
devient de jour en jour plus évidente.
Ami sincère de la France, je ne saurais
mieux lui témoigner tout mon dévouement
qu'en priant Dieu tout-puissant de répandre
sur elle ses meilleures bénédictions et en
travaillant à fortifier les liens qui l'unissent
au Saint-Siege.
Telle est, Monsieur le président, la façon
dont je conçois ma mission. Je compte, pour
la remplir, sur le bienveillant appui de Votre
Excellence et sur le concours du gouverne-
ment de la République française.
La haute sagesse politique et les très
nobles qualités de cceur de Votre Excellence,
l'esprit très éclairé et le sens pratique du
gouvernement, les sentiments religieux et
chevaleresques du peuple français me
donnent la conviction qu'en interprétant les
pensées de Léon XIII à l'égard de laFrance,
je trouverai l'accueil et la faveur qu'on
accorde au meilleur ami.
Dans cette conviction, je vous prie, Mon-
sieur le président, de vouloir bien recevoir
les vœux ardents que, moi aussi, je forme
pour votre bonheur et pour celui de votre
bien-aimée famille.
Le président a répondu
Monsieur le Nonce,
Je reçois avec plaisir de vos mains les lettres
qui vous accréditent en qualité de Nonce apos-
tolique auprès du gouvernement de la Répu-
blique.
Vous ne pouvez douter du prix que j'attache
au sentiment que le Saint-Père a bien voulu
vous charger do m'exprimer et dont je vous
remercie de vous être fait l'éloquent interprète.
Je suis d'autant plus toucbé que, en me
renouvelant l'assurance de l'inébranlable affec-
tion que le Souverain Pontife garde à la nation
française, vous avez tenu à rappeler les titres
traditionnels de notre pays à la confiance du
Saint-Siège, en môme temps que vous affir-
miez les prérogatives qui sont la consécration
des services rendus par la France dans le
monde aux intérêts religieux.
Le Pape sait trop bien à quel point les vues
du gouvernement de la République répondent
à son désir d'entente pour que j'aie besoin
d'insister aujourd'hui sur notre intention de
continuer à concourir autant qu'il dépendra de
nous au maintien et à l'affermissement des
liens qui rattachent la France au Saint-Siège.
Mais je me félicite qu'une occasion aussi
agréable me soit offerte de constater les résul-
tats de nos communs efforts et d'exprimer ila
confiance que nous inspirent à cet égard la
haute et prévoyante sagesse du Saint-Père et
l'heureux développement de son pontificat. Les
sentiments qui m'animent envers le Souverain
Pontife, les immenses qualités qui vous ont
désigné à son choix, l'accueil même fait ici à
votre distingué prédécesseur vous sont garants
de l'appui que vous trouverez auprès de moi
pour l'accomplissement de votre haute mission.
En vous souhaitant la bienvenue parmi nous,
je tiens à vous dire combien je suis sensible
aisé Vœux personnels que vous avez bien voulu a
formuler en termes si chaleureux pour la
France et pour le président de la République.
M. Delcassé, ministre des Affaires étran-
gères, assistait à l'audience.
A l'issue de l'audience officielle, Mgr Lo-
renzelli est allé rendre visite à Mme Loubet.
M. Loubet constate la sagesse et haute
prévoyance du Pape, promet l'affermisse-
ment des liens qui rattachent la France au
Saint-Siège, parle du désir d'entente, se
montre touché de l'inébranlable affection du
Souverain Pontife à la nation française.
Le Nonce avait affirmé les prérogatives,
les positions acquises de la France dont
l'importance devient de jour en .jour
plus évidente. Le président, en répondant
que ces prérogatives sont la consécration
des services rendus par le pays aux intérêts
religieux, promet implicitement de main-
tenir et de développer ce rôle.
rcSë
ROME
Notre correspondant particulier télégraphie
Home, 22 juillet, 2 heures soir.
Le Pane est satisfait de l'accueil fait à
Mgr Lorcnzelli.
Le cardinal Verga est de nouveau malade.
Le Saint-Père se réjouit et félicite Mgr Ro-
bert, uvSque de Marseille, des actes écla-
tants des fldèles Marseillais pendant le
triduum du Sacré Cœur.
« Du reste, si l'on considère les choses
et les événements, on peut dire sans crainte
de se tromper, qu'il a été dans les desseins
de la divine Providence d'unir la France au
Sacré Cœur par les liens d'une affection pri-
vilégiée. »
Et le Saint-Père rappelle que Marguerite-
Marie est Française, que l'église du Vœu
National, avec son Dôme, est française. et
la dévotion de la France au Sacré Cœur sera
son gage de salut
LE CZAR
UN TÉLÉGRAMME
Le journal russe les Novosti vient de
publier le télégramme suivant, adressé par
le czar Nicolas au prince Louis-Napoléon
Bonaparte, colonel d'un régiment de sa
garde, l'occasion de son 36e anniversaire.
Nous reproduisons cette grave dépêche sous
toute réserve
Saint-Pétersbourg, 20 juillet. Avec
mes souhaits les plus cordiaux pour que
chaque année qui s'accumule sur votre
tête vous rapproche toujours de la plus
haute période de votre existence, où
vous pourrez réaliser les voeux de vos
amis, aussi nombreux en France qu'en
Russie.
Nous avons envoyé à diverses reprises à
l'ambassade de Russie un de nos collabora-
teurs. Il a demandé à un secrétaire si la
dépêche était authentique et si le texte n'en
avait pas été altéré. « Je ne puis ni confirmer
ni démentir. J'en parlerai à M. l'ambassa-
deur », a répondu le diplomate.
Ceci semblerait une confirmation de l'au-
thenticité de la dépêche.
Nous réservons toute appréciation sur une
dépêche dont l'authenticité est encore dis-
cutée.
Rapprochons de la dépêche du czar, le télé-
gramme suivant de Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 21 juillet. A propos
d'un article récemment paru dans un journal
de Paris, le Nouveau Temps publie une
longue dissertation dans laquelle il s'efforce
de démontrer que, tandis que l'alliance fran-
co-russegarantit efficacement les intérêts de
la France et de la paix, l'alliance franco-
allemande produirait des effets diamétrale-
ment contraires.
Le Dôme
Les souscriptions reçues
directement la « Croix »
s'élèvent aujourd'hui à. 305 246 fr. \Z
Les offrandes envoyées
à Montmartre avec indica-
tion de l'appel fait par la
« Croix », s'élèvent aujour-
d'hui a. 122 622 fr. 65
Les offrandes reçues au
Comité du Vœu National,
47, rue des Mathurins, au.
nom de la « Croix » sont de 13 114 «fer. 50
Total général 4W 983 fr. 28
GAZETTOU JOUR
LES BIL.LET3 DE 1000 FRANCS
A compte sur le-montant de la scrascrip-
tion de la CroM' as ~MM~es. am
Souscriptions reeueU~ies par Jes ICnfants
de Marie de la paroisse Sa'at-L~'ais de
Fontainebleau 1200
En souvenir de ma mère. 1000,
Un des 400 ré clamés par la C~'OMX' 1000
La Croix de Marseille (3' tiste; t8N
PETITS OOWSES
Les petits dômes font émeute pour avoir
non pas des billets de mille qui pieu vo ut,
ont plu et plaisent, mais au moins des
miettes. Cette figure évangéliqùe eSA donutia
parle juvénat des Frères du Sacré Cœur à
Saint-Agnin, par Feysin (Isère). « Aider à la
formation d'éducateurs pour l'enfa ace, c'est
donner des soldats au Sacré Coaur et à ta
France. » Telle est l'adresse.
LE TOUR DE FRANCE
Nous parlons ailleurs du tour de France
des automobiles qui passent comme des
ouragans dans les villages, obligeant toute
la population à s'enfuir sous peine de mert,
laissant derrière elle une série de pawres
chiens écrasés après avoir essayé d'aboyer.
et c'est en ce pays, dit un de nos confrères,
qu'on interdit les processions; elles gêne-
raient la circulation, disent les maires.
ATTRAPÉS!
Tout dernièrement, Marchand en jouait
une belle aux agents chargés de le filer.
Il était dans l'express de Modane qui ne
s'arrête pas à Fontainebleau, où pourtant le
commandant voulait descendre. Les agents
ne se préoccupaient de rien, quand, arrivés
à Fontainebleau, le train stoppa une seconde
à peine, juste assez pour permettre à Mar-
chand de sauter sur le quai.- et de voir ses
mouchards flleravec sérénité"versVilleneŒve-
Saint-Georges.
C'était M. Noblemaire, directeur de la
Compagnie, qui, averti du désirde Marchand,
avait gracieusement donné les ordres en-
conséqueace.
MARIAGE
On lit dans le Cri de Paris
II n'est question, à Fontainebleau, que en.
mariage du commandant Marchand avec
Mlle Cherflls, la fille de M. CherÛls, le richis-
sime colonel du 7e de dragons.
Le colonel Cherflte est millionnaire. Le
commandant Marchandestcélèl>re,M!leCher-
fils est charmante. L'union serait parfaite.
LE PAVILLON A BEHGEN
On lit au mêipe Cri de Paris
Le désarroi fut grand, à bord de l'Iphigé-
nie, lorsqu'on apprit la visite qu'y devait
faire l'empereur Guillaume. Où trouver un
pavillon impérial? Le faire venir de France,
H n'y fallait même pas songer. Le comman-
der à Bergen, on n'en avait pas le temps.
L'heure pressait. Ce fut le prince de Monaco
qui sauva la situation. Il prêta le pavillon
de son yacht, la Princesse- Alice.
Il s'est dit beaucoup de choses, à bord de
l'Iphigénie, de la Princesse-Alice et du.
Holienzollern. Les conversations de l'em-
pereur ont été, en quelque sorte, sténogra-
phiées et mandées aussitôt à Paris. L'impres-
sion générale est que Guillaume a été d'une
courtoisie, d'un tact et d'une discrétion abso-
lument parfaits.
IL N'A PAS PEUR
A la fête de Montmartre.
Le célèbre dompteur Y. originaire d'aue
grande ville, narre ses débuts à un amateur
qai réeoute béant d'admiration.
-Tout de même, vous avez dû avoir peur;
la première fois ? '?
En effet, répond le heliuaire en tkant
sa moustache on m'avait dit que les lions
avaient des puces.
L'AUTRE.?
Le Dôme est tout. ou il n'est rien.
Il est tout, s'il élève dans le ciel de
France le symbole superbe d'un amour
réel, montant vers le Dieu qui a dit
« Je suis l'Amour! et tout autre nom
me désigne imparfaitement. »
Le Dôme n'est rien. il est une ironie
sacrilège, unmensongegéant,sUexprime
ue amour absent ou tronqué. si Dieu,
en abaissant ses yeux sur notre terre,
peut dire «• Les chrétiens de Rraoee
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DEPARTEMENTS | Ui u U tr.
union postale. Port ea nu 9 Cr.par ta
1 QUOTIDIEN S CENTIMES
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en S««»c illutrés, »oi C«nlcmp*rai
Rédaction et Administration 8, rue François 1ER, Paris
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DIMANCHE 23 JUILLFT, SAINT APPOLINAIRE
LUNDI 24 JUILLET SAINTE CHRISTINE
,e. -·
LA JOURNÉE
PARIS, I,E «3 JUILLET 189»
Un journal russe publie un télé-
gramme que le czar aurait envoyé au
prince Louis-Napoléon à l'occasion
du 36e anniversaire de sa naissance.
Nous reproduisons plus loin ce do-
cument qui donne lieu à de graves
commentaires.
La Conférence de la Paix a défini-
itvement adopté l'interdiction des
balles àum-du.n, à l'unanimité moins
deux voix, celles des Anglais et des
Américains. Mais cela n'empêchera
pas les Anglais do s'en servir.
Les travaux de la Conférence sont
terminés, excepté pour la troisième
Commission, celle de l'arbitrage.
Une explosion 's'est produite hier
soir à bord d'un contre-torpilleur
anglais qui faisait des essais. Sept
hommes ont été tués et onze blessés.
L'ÉPBCÔPÂflflJRÏÏSÂLKÎT
S. Em. le cardinal Richard accentue les
vœux qu'il veut bien nous exprimer pour le
succès du Pèlerinage par l'envoi d'une sous-
cription personnelle de 100 francs, maigre
les œuvres immenses qui lui incombent.
Nous exprimons au vénéré prélat toute notre
reconnaissance au nom des pèlerins pauvres.
I
DERWIERESJOMELLES
Le président de la République a visité ce
matm l'œuvre des Enfants tuberculeux d'Or-
messon
M. Loubet était parti de l'Elysée à 6 h. 1/2.
A son arrivée à l'hôpital d'Ormesson, le pré-
sident de la République a été reçu par la Sœur
Candide, supérieure de l'œuvre; le Dr Léon
Petit, secrétaire général, et le Dr Jaoul, mé-
decin de l'hospice.
La visite du chef de l'Etat a duré environ une
heure. M. Loubet a parcouru successivement
les différents locaux,' admirant l'intelligente
organisation des services. Il a vivement félicité
la Sœur Candide et le personnel médical des
soins aussi (K-.voués qu'éclairés, qu'ils prodi-
guent aux petits pensionnaires de l'établisse-
ment au nombre d'une centaine et âgés de
trois à dix ans.
Avant de se retirer. M, Loubet a remis a la
Supérieure de l'œuvre une somme de 500 francs.
M. Loubet était de retour à l'Elysée à. 11 h. 1/2 2
Plouguenast. 22 juillet, 10 heures matin.
(De notre correspondant particulier). Le
jeune Le Hamior, 13 ans, de Laugastpre-en-
Pessala, s'est pendu.
Le 21 juillet, i 2 heures après midi, deux
maisons, dont ene seule était assurée, ont été
brûlées ainsi qwe deu* écuries
Victor Routier du Gtisse-en-Plemy a été fou-
droyé. Il hûsse une veuve et une petite fille en
bas âge. P.
Brest. 2a juillet. Le ministre de la Marine
vient de faire connaître au préfet maritime de
Brest qu'il a désigné l'amiral Regnault de Pré-
mesnil, membre du Comité des inspecteurs
généraux de la marine, qui arrivera lundi soir,
pour présider la Commission d'examen de
sortie des aspirants de 2" classe et passer 1 ins-
pection de l'Iphigenie.
Le bâtiment-école est attendu demain a
Brest, et la session d'examen commencera le
26 jeitlet.
Nantes, 22 juillet. On confirme qu'une per-
sonne, le fils Chiquet, a disparu dans l'incendie
de cette nuit.
Voir k suite ies Dernières Nouvelles, pag« 4
Réception du nonYeao Ronce l
A L'ELYSÉE
La réception du nouveau Nonce, dont nous
avons décrit hier la solennité extérieure,
R revêtu un caractère plus expansif qu'en de
précédentes cérémonies analogues, et nous
aimons a voir dans les discours échangés,
un heureux résultat de la politique adoptée
par Léon XIII.
Monsieur le président de la République,
J'ai l'honneur de remettre aux mains de
Votre Excellence les lettres par lesquelles le
Saint-Père Léon XIII, mon auguste souve-
rain, m'accrédite en qualité de Nonce apos-
tolique près le gouvernement de la Répu-
blique française.
En me conférant cette haute mission, Sa
Sainteté m'a chargé de renouveler à Votre
Excellence les assurances de toute son affec-
tion paternelle pour la France et d'apporter
ses vœux les plus chaleureux pour la pros-
périté de cette très noble nation et de l'illustre
président de la République.
En gardant à la France une inébranlable
affection, Léon XIII, en même temps qu'il
remplit les obligations les plus douces de
son office apostolique, atteste une idée très
nette et très haute des destinées des Francs.
Ma mission, par conséquent, est un nou-
veau gage de concorde entre la France et la
Papauté.
La France, par cette concorde, demeure
fidèle à sa vocation historique. Son attache-
ment au catholicisme et l'héroïsme de ses
missionnaires, favorisés par les heureuses
institutions du pouvoir politique, lui ont
valu, à travers l'histoire, des prérogatives,
des positions acquises dont l'importance
devient de jour en jour plus évidente.
Ami sincère de la France, je ne saurais
mieux lui témoigner tout mon dévouement
qu'en priant Dieu tout-puissant de répandre
sur elle ses meilleures bénédictions et en
travaillant à fortifier les liens qui l'unissent
au Saint-Siege.
Telle est, Monsieur le président, la façon
dont je conçois ma mission. Je compte, pour
la remplir, sur le bienveillant appui de Votre
Excellence et sur le concours du gouverne-
ment de la République française.
La haute sagesse politique et les très
nobles qualités de cceur de Votre Excellence,
l'esprit très éclairé et le sens pratique du
gouvernement, les sentiments religieux et
chevaleresques du peuple français me
donnent la conviction qu'en interprétant les
pensées de Léon XIII à l'égard de laFrance,
je trouverai l'accueil et la faveur qu'on
accorde au meilleur ami.
Dans cette conviction, je vous prie, Mon-
sieur le président, de vouloir bien recevoir
les vœux ardents que, moi aussi, je forme
pour votre bonheur et pour celui de votre
bien-aimée famille.
Le président a répondu
Monsieur le Nonce,
Je reçois avec plaisir de vos mains les lettres
qui vous accréditent en qualité de Nonce apos-
tolique auprès du gouvernement de la Répu-
blique.
Vous ne pouvez douter du prix que j'attache
au sentiment que le Saint-Père a bien voulu
vous charger do m'exprimer et dont je vous
remercie de vous être fait l'éloquent interprète.
Je suis d'autant plus toucbé que, en me
renouvelant l'assurance de l'inébranlable affec-
tion que le Souverain Pontife garde à la nation
française, vous avez tenu à rappeler les titres
traditionnels de notre pays à la confiance du
Saint-Siège, en môme temps que vous affir-
miez les prérogatives qui sont la consécration
des services rendus par la France dans le
monde aux intérêts religieux.
Le Pape sait trop bien à quel point les vues
du gouvernement de la République répondent
à son désir d'entente pour que j'aie besoin
d'insister aujourd'hui sur notre intention de
continuer à concourir autant qu'il dépendra de
nous au maintien et à l'affermissement des
liens qui rattachent la France au Saint-Siège.
Mais je me félicite qu'une occasion aussi
agréable me soit offerte de constater les résul-
tats de nos communs efforts et d'exprimer ila
confiance que nous inspirent à cet égard la
haute et prévoyante sagesse du Saint-Père et
l'heureux développement de son pontificat. Les
sentiments qui m'animent envers le Souverain
Pontife, les immenses qualités qui vous ont
désigné à son choix, l'accueil même fait ici à
votre distingué prédécesseur vous sont garants
de l'appui que vous trouverez auprès de moi
pour l'accomplissement de votre haute mission.
En vous souhaitant la bienvenue parmi nous,
je tiens à vous dire combien je suis sensible
aisé Vœux personnels que vous avez bien voulu a
formuler en termes si chaleureux pour la
France et pour le président de la République.
M. Delcassé, ministre des Affaires étran-
gères, assistait à l'audience.
A l'issue de l'audience officielle, Mgr Lo-
renzelli est allé rendre visite à Mme Loubet.
M. Loubet constate la sagesse et haute
prévoyance du Pape, promet l'affermisse-
ment des liens qui rattachent la France au
Saint-Siège, parle du désir d'entente, se
montre touché de l'inébranlable affection du
Souverain Pontife à la nation française.
Le Nonce avait affirmé les prérogatives,
les positions acquises de la France dont
l'importance devient de jour en .jour
plus évidente. Le président, en répondant
que ces prérogatives sont la consécration
des services rendus par le pays aux intérêts
religieux, promet implicitement de main-
tenir et de développer ce rôle.
rcSë
ROME
Notre correspondant particulier télégraphie
Home, 22 juillet, 2 heures soir.
Le Pane est satisfait de l'accueil fait à
Mgr Lorcnzelli.
Le cardinal Verga est de nouveau malade.
Le Saint-Père se réjouit et félicite Mgr Ro-
bert, uvSque de Marseille, des actes écla-
tants des fldèles Marseillais pendant le
triduum du Sacré Cœur.
« Du reste, si l'on considère les choses
et les événements, on peut dire sans crainte
de se tromper, qu'il a été dans les desseins
de la divine Providence d'unir la France au
Sacré Cœur par les liens d'une affection pri-
vilégiée. »
Et le Saint-Père rappelle que Marguerite-
Marie est Française, que l'église du Vœu
National, avec son Dôme, est française. et
la dévotion de la France au Sacré Cœur sera
son gage de salut
LE CZAR
UN TÉLÉGRAMME
Le journal russe les Novosti vient de
publier le télégramme suivant, adressé par
le czar Nicolas au prince Louis-Napoléon
Bonaparte, colonel d'un régiment de sa
garde, l'occasion de son 36e anniversaire.
Nous reproduisons cette grave dépêche sous
toute réserve
Saint-Pétersbourg, 20 juillet. Avec
mes souhaits les plus cordiaux pour que
chaque année qui s'accumule sur votre
tête vous rapproche toujours de la plus
haute période de votre existence, où
vous pourrez réaliser les voeux de vos
amis, aussi nombreux en France qu'en
Russie.
Nous avons envoyé à diverses reprises à
l'ambassade de Russie un de nos collabora-
teurs. Il a demandé à un secrétaire si la
dépêche était authentique et si le texte n'en
avait pas été altéré. « Je ne puis ni confirmer
ni démentir. J'en parlerai à M. l'ambassa-
deur », a répondu le diplomate.
Ceci semblerait une confirmation de l'au-
thenticité de la dépêche.
Nous réservons toute appréciation sur une
dépêche dont l'authenticité est encore dis-
cutée.
Rapprochons de la dépêche du czar, le télé-
gramme suivant de Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 21 juillet. A propos
d'un article récemment paru dans un journal
de Paris, le Nouveau Temps publie une
longue dissertation dans laquelle il s'efforce
de démontrer que, tandis que l'alliance fran-
co-russegarantit efficacement les intérêts de
la France et de la paix, l'alliance franco-
allemande produirait des effets diamétrale-
ment contraires.
Le Dôme
Les souscriptions reçues
directement la « Croix »
s'élèvent aujourd'hui à. 305 246 fr. \Z
Les offrandes envoyées
à Montmartre avec indica-
tion de l'appel fait par la
« Croix », s'élèvent aujour-
d'hui a. 122 622 fr. 65
Les offrandes reçues au
Comité du Vœu National,
47, rue des Mathurins, au.
nom de la « Croix » sont de 13 114 «fer. 50
Total général 4W 983 fr. 28
GAZETTOU JOUR
LES BIL.LET3 DE 1000 FRANCS
A compte sur le-montant de la scrascrip-
tion de la CroM' as ~MM~es. am
Souscriptions reeueU~ies par Jes ICnfants
de Marie de la paroisse Sa'at-L~'ais de
Fontainebleau 1200
En souvenir de ma mère. 1000,
Un des 400 ré clamés par la C~'OMX' 1000
La Croix de Marseille (3' tiste; t8N
PETITS OOWSES
Les petits dômes font émeute pour avoir
non pas des billets de mille qui pieu vo ut,
ont plu et plaisent, mais au moins des
miettes. Cette figure évangéliqùe eSA donutia
parle juvénat des Frères du Sacré Cœur à
Saint-Agnin, par Feysin (Isère). « Aider à la
formation d'éducateurs pour l'enfa ace, c'est
donner des soldats au Sacré Coaur et à ta
France. » Telle est l'adresse.
LE TOUR DE FRANCE
Nous parlons ailleurs du tour de France
des automobiles qui passent comme des
ouragans dans les villages, obligeant toute
la population à s'enfuir sous peine de mert,
laissant derrière elle une série de pawres
chiens écrasés après avoir essayé d'aboyer.
et c'est en ce pays, dit un de nos confrères,
qu'on interdit les processions; elles gêne-
raient la circulation, disent les maires.
ATTRAPÉS!
Tout dernièrement, Marchand en jouait
une belle aux agents chargés de le filer.
Il était dans l'express de Modane qui ne
s'arrête pas à Fontainebleau, où pourtant le
commandant voulait descendre. Les agents
ne se préoccupaient de rien, quand, arrivés
à Fontainebleau, le train stoppa une seconde
à peine, juste assez pour permettre à Mar-
chand de sauter sur le quai.- et de voir ses
mouchards flleravec sérénité"versVilleneŒve-
Saint-Georges.
C'était M. Noblemaire, directeur de la
Compagnie, qui, averti du désirde Marchand,
avait gracieusement donné les ordres en-
conséqueace.
MARIAGE
On lit dans le Cri de Paris
II n'est question, à Fontainebleau, que en.
mariage du commandant Marchand avec
Mlle Cherflls, la fille de M. CherÛls, le richis-
sime colonel du 7e de dragons.
Le colonel Cherflte est millionnaire. Le
commandant Marchandestcélèl>re,M!leCher-
fils est charmante. L'union serait parfaite.
LE PAVILLON A BEHGEN
On lit au mêipe Cri de Paris
Le désarroi fut grand, à bord de l'Iphigé-
nie, lorsqu'on apprit la visite qu'y devait
faire l'empereur Guillaume. Où trouver un
pavillon impérial? Le faire venir de France,
H n'y fallait même pas songer. Le comman-
der à Bergen, on n'en avait pas le temps.
L'heure pressait. Ce fut le prince de Monaco
qui sauva la situation. Il prêta le pavillon
de son yacht, la Princesse- Alice.
Il s'est dit beaucoup de choses, à bord de
l'Iphigénie, de la Princesse-Alice et du.
Holienzollern. Les conversations de l'em-
pereur ont été, en quelque sorte, sténogra-
phiées et mandées aussitôt à Paris. L'impres-
sion générale est que Guillaume a été d'une
courtoisie, d'un tact et d'une discrétion abso-
lument parfaits.
IL N'A PAS PEUR
A la fête de Montmartre.
Le célèbre dompteur Y. originaire d'aue
grande ville, narre ses débuts à un amateur
qai réeoute béant d'admiration.
-Tout de même, vous avez dû avoir peur;
la première fois ? '?
En effet, répond le heliuaire en tkant
sa moustache on m'avait dit que les lions
avaient des puces.
L'AUTRE.?
Le Dôme est tout. ou il n'est rien.
Il est tout, s'il élève dans le ciel de
France le symbole superbe d'un amour
réel, montant vers le Dieu qui a dit
« Je suis l'Amour! et tout autre nom
me désigne imparfaitement. »
Le Dôme n'est rien. il est une ironie
sacrilège, unmensongegéant,sUexprime
ue amour absent ou tronqué. si Dieu,
en abaissant ses yeux sur notre terre,
peut dire «• Les chrétiens de Rraoee
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