Titre : Encyclopédie catholique : répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle. T. 2, ALEX-ATHAN / publiée par la Société de l'encyclopédie catholique, sous la direction de M. l'abbé Glaire... de M. le Vte Walsh, et d'un comité d'orthodoxie
Auteur : Walsh, Joseph-Alexis (1782-1860). Auteur du texte
Éditeur : Parent-Desbarres (Paris)
Date d'édition : 1839-1848
Contributeur : Glaire, Jean-Baptiste (1798-1879). Fonction indéterminée
Contributeur : Alletz, Édouard (1798-1850). Préfacier
Contributeur : Société de l'encyclopédie catholique. Éditeur scientifique
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33366216x
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 18 vol. ; in-4 à 2 col. 18 vol. ; in-4 à 2 col.
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001 Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2008030
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ANTOtKE DE BOURBON ( 492 1 AXTUtKE
gue, et dont Plutarque fait rétoge pour son caractère libéral
et bienfaisant. Les médailles de Marc Antoine sont tellement
nombreuses que leur description dépasserait les bornes que
nous devons mettre à cet article nous ne désignerons que les
principales, ainsi que les grandes raretés numismatiques. En
or, sans sa tête, elles valent ordinairement de 40 à 200 fr.; au
revers de la tête de Lepide, 400 fr. au revers de la tête d'Oc-
tave, 150 fr. au revers de la tête de Jules César, 200 fr.
ayant au revers la tête de son fils, 1000 fr. en or avec la tête
de Ctéopatre, elle est douteuse. En médaitton d'argent avec sa
même tête, elle vaut 72 fr. et le denier d'argent 40. La mé-
daillequi n'est connue que du cabinet de M. Rollin, vaut 1200 fr.
en argent, elle en vaut 30. Une série très-intéressante est celle
des légions et cohortes qui furent sous ses ordres, et dont le
nombre indiqué sur les médailles se monte à trente elles re-
présentent ordinairement l'aigle légionnaire entre deux ensei-
gnes militaires, au revers d'une galère; elles sont toutes en
argent, excepté la dix-neuvième tégion, que l'on connaît en or.
Sur les médailles de bronze, on voit ordinairement la tête de
Marc Antoine en regard d'une tête de femme que plusieurs
auteurs ont décrite comme celle de Cléopâtre, mais que le sa-
vant Echhet pense, avec plus de raison être celle d'Octavie.
M. Charles Lenormant, dans l'iconographie T-oms&M du ~'e-
Mr de MMH:Mma~M ( pag. 4 ), a adopté cette opinion que
nous partageons. Sur les monnaies d'argent frappées dans
l'Asie, et nommées cistophores (~. ce mot), nous trouvons.
encore t effigie de Marc Antoine couronnée de lierre accom-
pagnée du Lituus ou bâton des augures et quelquefois d'une
tête de femme, celle d'Octavie probablement. Les mé-
dailles trappées en Egypte offrent la tête de Marc-Antoine au
revèrs de Cléopâtre. Cette princesse y porte le titre de nouvelle
déesse, et Marc Antoine y est désigné comme triumvir, et
empereur pour la troisième fois. Cette médaille d'argent, de
onze lignes de diamètre, est estimée 100 fr. celles de bronze
valent de G à 24 fr. La tête de Marc Antoine se trouve encore
sur les médailles de Ca~Aa~oHOM (Carthagène), de Corinthe,
d Lphese, de Sinope, de Thessatonique, deNicopotis de Syrie,
et de la Sicile. Visconti (/coKom-.ro)H., tom. I, pag. 175,
pl. VU ), publié un beau buste de Marc Antoine, en marbre
qui était dans la galerie de Florence, et qui se trouvait à Rome
vers la fin du xvi" siècle. Du MENSAN.
ANTOtKË DE BOUKBON, roi de Navarre, père de Henri IV,
roi de France, fils de Charles de Bourbon, duc de Vendôme
naquit en 1518. Les historiens l'ont génératement représenté
comme un prince voluptueux et timide, oubliant les injures
plutôt par faiblesse que par magnanimité, et d'une excessive
irrésolution, Sous ce dernier rapport, peu s'en faut même qu'ils
n'en aient fait un homme imbécile et stupide. Ce jugement
nous paraît.tout à fait inexact; Antoine de Bourbon fut une de
ces âmes profondément personnelles, froides, difficiles à émou-
voir, et n obéissant qu'aux suggestions de leur bon sens et de
leur mterêt en quoi surtout nous oserons dire que le roi de
Navarre nous semble reproduire fidèlement l'esprit de l'époque
où il a vécu. Qu'était-ce en effet que toute la politique duxv"
du xvi" et même du xvu' siècle? Que sont ces troubles sans
caractère, ces ligues éternettes de nobles et de seigneurs, ces
guerres soi.disant de religion? Rien autre chose que des que-
rettes de ménage, des intrigues de cour, des luttes d'ambition
et d.'égoïsme, non pas entre des nations, mais entre des grands
ce sont des rois, des princes et leurs femmes qui se brouillent
et se raccommodent pour leurs affaires domestiques; les ques-
tions d Etat ne sont rien dans ces démêlés. Devenu roi de
Navarre en 1548 par son mariage avec Jeanne d'Albret, Antoine
de Bourbon flotta presque toujours entre les deux religions et les
deux partis qui divisaient la France. Cette fluctuation s'explique
tout naturellement par t'état d'un souverain dont ta fortune
était faite, quoique assez mal assurée, et qui n'avait désormais
de préférence à accorder qu'au plus fort. Quant à la religion,
on sait ce qu'elle était pour la plupart des grands de ce temps-
là; ils étaient catholiques ou protestants, selon qu'il convenait
davantage à leur ambition; les disputes des théologiens ne les
mqu.étaient guère. Après la mort de Henri II, le connétable
de Montmorency, pour balancer le crédit des Guise, pressa le
roi de Navarre de venir prendre auprès du jeune roi la place
qui lui appartenait. Mais Antoine, n'osant se lier à Montmo-
rency qui avait autrefois conseillé à Henri II de s'emparer i
de son petit royaume de Navarre déjà fortement entame par
Ferdinand le Catholique, se retira dans sa principauté de (
Béarn où il ne tarda pas à s'attirer le mécontentement des t
huguenots qui n'attendaient qu'un chef pour prendre tes armes t
et qui ne purent le décider à se mettre à leur tête. Dans tout
cela nous ne prétendons nullement que le roi de Navarre se
conduisit par les principes d'une politique supérieure ou d'une
haute moralité mais à t'égard du connétable de Montmorency
le motif de sa défiance était certes légitime; et, pour ce qui
concerne les huguenots, nous pensons qu'il écouta plutôt son
intérêt que le leur. Ainsi faisaient les personnages les plus
illustres; ainsi lit le prince de Condé, frère d'Antoine, qui
accepta avec empressement un rôle dont cetui-ci ne se souciait
point. On se liguait, on faisait la guerre afin d'amener la cou-
ronne a composition et de se faire chèrement récompenser de
sa révolte. Nous allons voir que te roi de Navarre ne man-
qua, lorsqu'il le jugea nécessaire, ni de courage, ni de pru-
dence, ni de résolution. Soupçonné par les Guise de soutenir
secrètement la révolte des huguenots et de préparer une confé-
dération redoutable, il est mandé à la cour avec son frère le
prince de Condé. La noblesse de son royaume demande aussi-
tôt à accompagner et s'empresse de lui offrir des secours;
Antoine refuse toute escorte et ne veut marcher armé que de
sa seule innocence. A la cour il est instruit que les Guise ont
obtenu le consentement de François I[ pour 1 assassiner. S'ils
me tuent, dit-il à Reinsy son gentilhomme, portez à ma
femme et à mon fils mes habits tout sanglants, ils y liront
leur devoir. » Ce mot est digne du père de Henri IV. Puis il
entre d'un air intrépide dans la salle du conseil, et en impose
à ses ennemis qui n'osent attentera à ses jours. Enfin ta condam-
nation du prince de Condé, les dangers qu'il courait, la ré-
pugnance qu'il paraît avoir toujours eue pour entrer dans
aucune ligue contre la France, tout cela, joint à l'espoir qu'on
lui faisait concevoir de lui faire restituer par le roi d'Espagne
son royaume de Navarre, le détermina à embrasser sans
réserve le parti de la reine Catherine de Médicis, qu'il n'ai-
mait pas, à se réconcilier avec les Guise et à se séparer entière-
ment des huguenots. I) alla même jusqu'à embrasser la reli-
gion catholique, renvoya en Béarn Jeanne d'Atbret sa femme,
après lui avoir oté l'éducation de son fils Henri, et forma avec
le duc de Guise et le connétable de Montmorency cette union
appelée par les protestants le ~;tots prise, il la soutint jusqu'au bout avec persévérance et
quetquefos malgré ses propres alliés. La guerre civile s'étant
attumee, le prince de Condé, chef des protestants, s'approcha
en armes de Fontainebleau où étaient la cour, le roi de Navarre
et Catherine de Médieis. Cette princesse, pour laquelle com-
battait Antoine, était, ators d'intelligence avec te prince de
Condé et voulait se remettre entre ses mains; mais le roi de
Navarre vint lui déclarer qu'il fallait ramener le roi à Paris.
La reine hésitait: « Vous pouvez rester si bon vous semble,
lui dit le roi de Navarre; nous partons. » Il fallut le suivre. A
l'ouverture de la campagne de 1562, il fit échouer t'entreprise
du prince de Condé sur le camp royal et soumit ensuite la ville
de Bourges. La même année il ut le siège de Rouen, et fut
blessé dans la tranchée d'un coup de mousqueton. Lorsque la
ville fut prise, il s'y lit porter sur son lit par des Suisses et y
entra victorieux par la brèche. Son incontinence rendit mor-
telle une blessure qui n'avait rien.de dangereux il mourut le
17 novembre 1562, à quarante-quatre ans. On avait pensé à lui
faire épouser Marie Stuart, qui lui aurait apporté en dot l'É-
cosse, et peut-être les trois royaumes britanniques; la négocia-
tion n'eut pas de suite. !t laissa de Jeanne d'Albret Henri IV
et Catherine de Navarre, mariée à Louis de Lorraine; et de
Louise de Labéraudière, demoiselle du Rouet, un fils naturet
nommé Chartes de Bourbon, qui fut archevêque de Rouen et
mourut en t6t3. Tel fut Antoine de Bourbon, que les partis
mécontents se sont accordés à peindre comme un prince faible,
irrésolu, apathique, sans eœM- et ~(MM~!e/, et qui n'eut peut-
être d'autre tort que d'être plus franc qu'eux-mêmes et plus
conséquent dans son égoisme. P. J. PnouDHON.
A?fTO)XË (S.), patriarche des cénobites, naquit près d'He-
raclée, dans la haute Égypte, l'an 251 de J. C. Ayant perdu
ses parent: avant d'avoir atteint sa vingtième année, it se
trouva possesseur d'une fortune considérable; mais il s'en défit
en faveur des malheureux après avoir entendu ces paroles de
l'Évangile ~MM~'M et vous aurez KMensuite que le monde ne lui fit perdre ce trésor pour la posses-
sion duquel il avait sacrifié les richesses de la terre, it se
retira dans le désert pour que sa vertu eût moins d'ennemis
i combattre; mais la vie du chrétien est un combat sans fin
lue la mort seule peut couronner des saintes palmes de la vic-
oire. Arrivé dans le désert, Antoine comprit que le travail et
a prière pouvaient seuls l'aider à triompher des souvenirs du
gue, et dont Plutarque fait rétoge pour son caractère libéral
et bienfaisant. Les médailles de Marc Antoine sont tellement
nombreuses que leur description dépasserait les bornes que
nous devons mettre à cet article nous ne désignerons que les
principales, ainsi que les grandes raretés numismatiques. En
or, sans sa tête, elles valent ordinairement de 40 à 200 fr.; au
revers de la tête de Lepide, 400 fr. au revers de la tête d'Oc-
tave, 150 fr. au revers de la tête de Jules César, 200 fr.
ayant au revers la tête de son fils, 1000 fr. en or avec la tête
de Ctéopatre, elle est douteuse. En médaitton d'argent avec sa
même tête, elle vaut 72 fr. et le denier d'argent 40. La mé-
daille
en argent, elle en vaut 30. Une série très-intéressante est celle
des légions et cohortes qui furent sous ses ordres, et dont le
nombre indiqué sur les médailles se monte à trente elles re-
présentent ordinairement l'aigle légionnaire entre deux ensei-
gnes militaires, au revers d'une galère; elles sont toutes en
argent, excepté la dix-neuvième tégion, que l'on connaît en or.
Sur les médailles de bronze, on voit ordinairement la tête de
Marc Antoine en regard d'une tête de femme que plusieurs
auteurs ont décrite comme celle de Cléopâtre, mais que le sa-
vant Echhet pense, avec plus de raison être celle d'Octavie.
M. Charles Lenormant, dans l'iconographie T-oms&M du ~'e-
Mr de MMH:Mma~M ( pag. 4 ), a adopté cette opinion que
nous partageons. Sur les monnaies d'argent frappées dans
l'Asie, et nommées cistophores (~. ce mot), nous trouvons.
encore t effigie de Marc Antoine couronnée de lierre accom-
pagnée du Lituus ou bâton des augures et quelquefois d'une
tête de femme, celle d'Octavie probablement. Les mé-
dailles trappées en Egypte offrent la tête de Marc-Antoine au
revèrs de Cléopâtre. Cette princesse y porte le titre de nouvelle
déesse, et Marc Antoine y est désigné comme triumvir, et
empereur pour la troisième fois. Cette médaille d'argent, de
onze lignes de diamètre, est estimée 100 fr. celles de bronze
valent de G à 24 fr. La tête de Marc Antoine se trouve encore
sur les médailles de Ca~Aa~oHOM (Carthagène), de Corinthe,
d Lphese, de Sinope, de Thessatonique, deNicopotis de Syrie,
et de la Sicile. Visconti (/coKom-.ro)H., tom. I, pag. 175,
pl. VU ), publié un beau buste de Marc Antoine, en marbre
qui était dans la galerie de Florence, et qui se trouvait à Rome
vers la fin du xvi" siècle. Du MENSAN.
ANTOtKË DE BOUKBON, roi de Navarre, père de Henri IV,
roi de France, fils de Charles de Bourbon, duc de Vendôme
naquit en 1518. Les historiens l'ont génératement représenté
comme un prince voluptueux et timide, oubliant les injures
plutôt par faiblesse que par magnanimité, et d'une excessive
irrésolution, Sous ce dernier rapport, peu s'en faut même qu'ils
n'en aient fait un homme imbécile et stupide. Ce jugement
nous paraît.tout à fait inexact; Antoine de Bourbon fut une de
ces âmes profondément personnelles, froides, difficiles à émou-
voir, et n obéissant qu'aux suggestions de leur bon sens et de
leur mterêt en quoi surtout nous oserons dire que le roi de
Navarre nous semble reproduire fidèlement l'esprit de l'époque
où il a vécu. Qu'était-ce en effet que toute la politique duxv"
du xvi" et même du xvu' siècle? Que sont ces troubles sans
caractère, ces ligues éternettes de nobles et de seigneurs, ces
guerres soi.disant de religion? Rien autre chose que des que-
rettes de ménage, des intrigues de cour, des luttes d'ambition
et d.'égoïsme, non pas entre des nations, mais entre des grands
ce sont des rois, des princes et leurs femmes qui se brouillent
et se raccommodent pour leurs affaires domestiques; les ques-
tions d Etat ne sont rien dans ces démêlés. Devenu roi de
Navarre en 1548 par son mariage avec Jeanne d'Albret, Antoine
de Bourbon flotta presque toujours entre les deux religions et les
deux partis qui divisaient la France. Cette fluctuation s'explique
tout naturellement par t'état d'un souverain dont ta fortune
était faite, quoique assez mal assurée, et qui n'avait désormais
de préférence à accorder qu'au plus fort. Quant à la religion,
on sait ce qu'elle était pour la plupart des grands de ce temps-
là; ils étaient catholiques ou protestants, selon qu'il convenait
davantage à leur ambition; les disputes des théologiens ne les
mqu.étaient guère. Après la mort de Henri II, le connétable
de Montmorency, pour balancer le crédit des Guise, pressa le
roi de Navarre de venir prendre auprès du jeune roi la place
qui lui appartenait. Mais Antoine, n'osant se lier à Montmo-
rency qui avait autrefois conseillé à Henri II de s'emparer i
de son petit royaume de Navarre déjà fortement entame par
Ferdinand le Catholique, se retira dans sa principauté de (
Béarn où il ne tarda pas à s'attirer le mécontentement des t
huguenots qui n'attendaient qu'un chef pour prendre tes armes t
et qui ne purent le décider à se mettre à leur tête. Dans tout
cela nous ne prétendons nullement que le roi de Navarre se
conduisit par les principes d'une politique supérieure ou d'une
haute moralité mais à t'égard du connétable de Montmorency
le motif de sa défiance était certes légitime; et, pour ce qui
concerne les huguenots, nous pensons qu'il écouta plutôt son
intérêt que le leur. Ainsi faisaient les personnages les plus
illustres; ainsi lit le prince de Condé, frère d'Antoine, qui
accepta avec empressement un rôle dont cetui-ci ne se souciait
point. On se liguait, on faisait la guerre afin d'amener la cou-
ronne a composition et de se faire chèrement récompenser de
sa révolte. Nous allons voir que te roi de Navarre ne man-
qua, lorsqu'il le jugea nécessaire, ni de courage, ni de pru-
dence, ni de résolution. Soupçonné par les Guise de soutenir
secrètement la révolte des huguenots et de préparer une confé-
dération redoutable, il est mandé à la cour avec son frère le
prince de Condé. La noblesse de son royaume demande aussi-
tôt à accompagner et s'empresse de lui offrir des secours;
Antoine refuse toute escorte et ne veut marcher armé que de
sa seule innocence. A la cour il est instruit que les Guise ont
obtenu le consentement de François I[ pour 1 assassiner. S'ils
me tuent, dit-il à Reinsy son gentilhomme, portez à ma
femme et à mon fils mes habits tout sanglants, ils y liront
leur devoir. » Ce mot est digne du père de Henri IV. Puis il
entre d'un air intrépide dans la salle du conseil, et en impose
à ses ennemis qui n'osent attentera à ses jours. Enfin ta condam-
nation du prince de Condé, les dangers qu'il courait, la ré-
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le duc de Guise et le connétable de Montmorency cette union
appelée par les protestants le ~;
quetquefos malgré ses propres alliés. La guerre civile s'étant
attumee, le prince de Condé, chef des protestants, s'approcha
en armes de Fontainebleau où étaient la cour, le roi de Navarre
et Catherine de Médieis. Cette princesse, pour laquelle com-
battait Antoine, était, ators d'intelligence avec te prince de
Condé et voulait se remettre entre ses mains; mais le roi de
Navarre vint lui déclarer qu'il fallait ramener le roi à Paris.
La reine hésitait: « Vous pouvez rester si bon vous semble,
lui dit le roi de Navarre; nous partons. » Il fallut le suivre. A
l'ouverture de la campagne de 1562, il fit échouer t'entreprise
du prince de Condé sur le camp royal et soumit ensuite la ville
de Bourges. La même année il ut le siège de Rouen, et fut
blessé dans la tranchée d'un coup de mousqueton. Lorsque la
ville fut prise, il s'y lit porter sur son lit par des Suisses et y
entra victorieux par la brèche. Son incontinence rendit mor-
telle une blessure qui n'avait rien.de dangereux il mourut le
17 novembre 1562, à quarante-quatre ans. On avait pensé à lui
faire épouser Marie Stuart, qui lui aurait apporté en dot l'É-
cosse, et peut-être les trois royaumes britanniques; la négocia-
tion n'eut pas de suite. !t laissa de Jeanne d'Albret Henri IV
et Catherine de Navarre, mariée à Louis de Lorraine; et de
Louise de Labéraudière, demoiselle du Rouet, un fils naturet
nommé Chartes de Bourbon, qui fut archevêque de Rouen et
mourut en t6t3. Tel fut Antoine de Bourbon, que les partis
mécontents se sont accordés à peindre comme un prince faible,
irrésolu, apathique, sans eœM- et ~(MM~!e/, et qui n'eut peut-
être d'autre tort que d'être plus franc qu'eux-mêmes et plus
conséquent dans son égoisme. P. J. PnouDHON.
A?fTO)XË (S.), patriarche des cénobites, naquit près d'He-
raclée, dans la haute Égypte, l'an 251 de J. C. Ayant perdu
ses parent: avant d'avoir atteint sa vingtième année, it se
trouva possesseur d'une fortune considérable; mais il s'en défit
en faveur des malheureux après avoir entendu ces paroles de
l'Évangile ~MM~'M et vous aurez KM
sion duquel il avait sacrifié les richesses de la terre, it se
retira dans le désert pour que sa vertu eût moins d'ennemis
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