Titre : Encyclopédie catholique : répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle. T. 2, ALEX-ATHAN / publiée par la Société de l'encyclopédie catholique, sous la direction de M. l'abbé Glaire... de M. le Vte Walsh, et d'un comité d'orthodoxie
Auteur : Walsh, Joseph-Alexis (1782-1860). Auteur du texte
Éditeur : Parent-Desbarres (Paris)
Date d'édition : 1839-1848
Contributeur : Glaire, Jean-Baptiste (1798-1879). Fonction indéterminée
Contributeur : Alletz, Édouard (1798-1850). Préfacier
Contributeur : Société de l'encyclopédie catholique. Éditeur scientifique
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33366216x
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 18 vol. ; in-4 à 2 col. 18 vol. ; in-4 à 2 col.
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001 Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2008030
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ANTOtNE
ANTOtNE
(490) >
à qui Racine prête ce trait si court'et si énergique, où toute
ùuéâmesepeint:
Je l'aimais inconstant, qu'aurais-je fait ûdcle
ce qu'elle dit, ne le diriez-vous pas, ne t'auriez-vous pas dit
vous-même?–Les grands écrivains du Siècle de Louis XIV
'oitt use de l'antithèse avec beaucoup de réserve; quelques-uns
pourtant se sont livres trop facilement au désir de produire de
t'effet. Montesquieu, le grand auteur de l'jC.M lois, que
madame du Deffant n'appelait pas sans raison de t'r<< ~M)'
les lôis, s'est laissé aller fréquemment au goût des antithèses;
le pur, l'élégant Massitton lui-même ne s'en est pas toujours
garanti; mais de tous les écrivains de cette époque, celui au-
quel on a le.plus reproché l'abus de t'antithèsc, c'est Ftéchier
qui en a parsemé ses oraisons funèbres et ses panégyriques.
L'antithèse n'est quelquefois que dans les mots comme dans
cette antithèse de Cicéron <' la licence a vaincu la pudeur,
l'audace la crainte, la démence la raison, etc." Quelquefois
elle est toute dans la pensée, comme dans cette phrase Elé-
vation et bassesse, force et faiblesse, grandeur et néant, voilà
ce que la réflexion nous montre dans l'univers. Quelquefois
'enfin, elle est à la fois dans les mots et dans la pensée, comme
dam cet exemple .feuues gens, écoutez un vieillard que les
vieillards écoutaient lorsqu'il était jeune encore. » ~/M~'<<' se-
MCM, j~MM/~MeMj~eHeMaM/M~'e t'e~M (~. FiGUBES,
TROPES). J.DEM.
A!\m HtmrAtttEs. On a'désighé par ce nom tous les hère.
tiques qui ont nié la sainte Trinité ou qui ont refusé d'admettre
un Dieu en trois personnes. Les Ariens'qui niaient que le verbe
fût Dieu, les Macédoniens'qui te disaient du Saint-Esprit, Paul
de Samosate qui ne distinguait pas les trois personnes entre
elles, étaient tous antitrinitaires. Aujourd'hui ce nom. semble
appartenir plus particulièrement aux A'ocMMeK~ qu'on appelle
aussi MK:
ANTtTYPE, cMTtTu~M, figure qui en représente une autre ou
qui répond à une autre. On se sert de ce mot dans l'Église
grecque pour désigner l'Eucharistie. 0
ÀXTtUM (aujourd'hui A'e«!capitale des Votsquës, dont on attribuait la fondation au fils
d'Enée, Ascagne, ou même à un fils d'Ulysse et de Circé. Cette
ville, dit Tite-Live, quelquefois alliée, plus souvent ennemie
de Rome, fut le foyer de toutes les guerres qu'il fallut soutenir
contre les Yotsques. Camille s'en rendit maitre l'an 358 de
Rome; les éperons des gatèrés qui se trouvaient dans le port
furent transportés sur la place publique de Rome, et c'est de-
puis ce moment que'ta tribune aux harangues, qui était sur
cette place, a été appelée /i(M~-< Les Antuates possédaient
dans leur ville un temple de la Fortune, que son oracle avait
rendu célèbre, et un temple consacré à Esculaue, dans lequel
oh conservait le serpent divin que des ambassadeurs romains y
avaient apporté d'Epidaure l'an 462. Néron et Caligula étaient
t'unett'autrenésdansAntium. X.X.
AKTOtXE (MARC), l'Orateur, le plus bel ornement et le
personnage le plus digne de l'illustre famille Antonia qui, vers
t'an 450 avant J. C., avait déjà fourni un des déeemvirs, ile-
venus si célèbres par la tyrannie d'A'ppius Clatidius. 'Dès son
début dans les affaires publiques, le jeune Marc Antoine se
signala par une conduite vraiment 'romaine, qui lui attira
une grande considération. Ayant obtenu la questure'd'Asie,
comme il était sur le point de s'embarquer à Brindes pour se
rendre au lieu de sa destination, 'il apprit tout à coup qu'it
était accusé d'inceste, et que c'était le préteur'Cassius, le plus
rigide des juges, celui dont on avait surnommé le tribunal
!'Ec«e:< des accMM.f, qui était saisi de l'instruction. Marc An-
toine pouvait profiter du bénéfice de la loi, qui défendait de
suivre aucune accusation contre quiconque éta~t absent pour le
service de la république, et laisser au temps le soin de le
venger de la malveillance de ses ennemis il préféra se justi-
fier dans toute la rigueur des formes, revint à Rome pour-
suivit son procès et réduisit son accusateur au silence. Devenu
préteur en Sicite, il purgea la Méditerranée des pirates qui
t'infestaient. Élu consul avec A. Posthumius Albinus, l'an de
Rome 653, il sut contenir ta turbulence d'un certain tribun du
peuple, nommé Sextus Titus. Plus tard, son proconsulat de
Cilicie lui valut les honneurs du triomphe. Devenu censeur, il
raya du sénat le tribun M. Duronius, pour avoir fait abroger
une loi somptuaire. Accusé ensuite de brigue par 'ce même
Duronius, il fut absous par le jugement du peuple, .dont l'ap-
probation solennellement manifestée couronna ainsi la glo-
riéuse vie dn=consu)aire. Mare Antoine périt miséraMement
dans la confusion où Marius et Cinna jeterent la réptibtique.
Découvert dans la retraite où il se tenait caché, réussit à
toucher, par son éloquence, les soldats chargés de le tuer:
mais leur chef, impatienté d'attendre si longtemps l'exécution
de ses ordres, entra brusquement dans là maison, et, sans
vouloir t'écouter, t'égorgea en vrai barbare. La tête de Marc
Antoine fut attachée à ta tribune aux harangues, où il avait
tant de fois servi et défendu la république, et qu'il avait ornée
de dépouittes remportées sur les ennemis. Marc Antoine fut
t'un des ptus grands orateurs de l'ancienne Rome; par lui
surtout, dit Cicéron, l'Italie peut se vanter d'avoir éga)é)a
Grèce dans t'étoquence. Sa défense de M. Aquilius était cétèbre
comme modèle de pathétique; faction qu'il y déploya fut ex-
trêmement vive et passionnée. On peut en lire le récit dans
t'duvragede Cicéron, (~Ors/ore, ou il apprécie le caractère
de t'étoquence de Marc Antoine. Une chose que l'on a aussi
remarquée dans cet orateur, c'est qu'il ne passa jamais pour
érudit, ou plutôt qu'il se défendit toujours de t'être, soit qu'il
craignît qu'on ne lui imputât d'employer l'artifice ou d'abuser des
ressources de la rhétorique plutôt que de rechercher la vérité, soit.
qu'il voulût qu'on attribuât son éloquence et ses mouvements-
à une inspiration naturelle et non à une préparation catcutée-
De tout temps le soupçon du travail a nui à l'effet des meil.
leurs discours.: aussi un des rivaux de Démosthène lui repro-
chait-il que ses harangues Mn~aM)!< l'huile. Marc Antoine-
ne voulut jamais, dit-on, publier aucun de ses plaidoyers, de-
peur de fournir des armes à ses adversaires, s'it lui arrivait de
soutenir dans une cause le contraire de ce qu'il aurait soutenu
dans une autre. Cicéron, qui eut a essuyer le même reproche
de contradiction, s'en justifiait en disant qu'autre est te tan-
gage de la cause et des circonstances, autre le langage per-
sonnel de l'avocat; que celui-ci est chargé, non d'exposer son
sentiment privé, mais de dire ce que dirait la cause si elle pou-
vait parler pour etie-même. » Il y a loin de cette morale com-
mode du barreau romain à celle que développe Platon dans le
Gorgias, lorsque, après avoir prouvé que le-premier de tous les
maux est le crime et lé vice, et que le second est t'impunité,-
il enseigne que le véritable triomphe de i'étoquence serait, do-
la part d'un coupable, non de s'excuser, de tromper ou d'at-
tendrir les juges, mais de demander lui-même son châtiment
comme le seul remède aux ptaies de son Ame.
ANTOKE (MA'nc), le triumvir, petit-fits de l'orateur, na-
quit l'an 86 avant J. C., et fut élevé par les soins de sa mère'
Julia, de la famille de César. Le caractère de ce Romain est.
t'un des plus curieux que l'on puisse étudier quand on veut
acquérir une juste idée de la solidité et de t'efficacité de la mo-
rale qui présidait à une éducation païenne, et comprendre en
même temps comment Rome, de t'austérité de ses moeurs
républicaine!, se ptongea tout a coup dans les délices et tes
voluptés. Les anciens comptaient quatre vertus fondamen-
tales, ou, si j'ose employer ce terme, earcHMa~M, qu'ils rcgar
daient comme la souche et le résumé de toutes les autres
c'étaient la -Pn Mais ces vertus, tout humaines, ne partaient point d'un prin
cipe surnaturel, elles reposaient uniquement sur t'intérêt bien
entendu de la santé, de la gloire et de l'ambition, et elles-
ne découlaient point d'une contemplation plus haute du beau,
du juste et du saint, comme aussi elles ne recevaient leur
sanction ni de ta retigion ni des lois politiques, ni même du
plein assentiment de la conscience, mais seulement de l'ad-
miration des hommes et quelquefois de la crainte du supplice..
Antoine reçut une brillante et philosophique éducation et.
n'en fut pas moins un très-méchant homme, ftéau justement
mérité d'un monde qui idolâtrait ses vices et applaudissait
à ses folies. Dès sa jeunesse il se tia intimement avec Curion.
et'Ctodius, jeunes gens d'illustre famitte, perdus de dettes et.
de débauches leur vie scandaleuse lit assez de bruit pour
qu'Antoine se vît obligé de se retirer pendant quelque temps.
à Athènes où il étudia t'étoquence et l'art militaire. Que trou-
vait donc à blâmer le publie romain dans les passe-temps ile-
ces jeunes nobLes? Rien qu'un excès de pétulance et une-
joyeuseté qui dégénérait trop souvent en bouffonnerie et en.
crapule. Alors, comme de nos jours, on voulait qu'un jeune'
homme sougeât à faire son. chemin on souffrait qu'il permît
tout à ses fantaisies; mais on exigeait qu'il couvrit ses excès
d'un voile de décence, qu'il n'allât pas jusqu'à y consumer son
patrimoine et tout son temps, qu'il y ménageât les forces de son
âme et de son corps c'est ce que l'on appelaitprévoit tout ce qui dut arriver, lorsque des hommes du tempé-
rament d'Antoine se trouvèrent maîtres du monde, et que,
ANTOtNE
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à qui Racine prête ce trait si court'et si énergique, où toute
ùuéâmesepeint:
Je l'aimais inconstant, qu'aurais-je fait ûdcle
ce qu'elle dit, ne le diriez-vous pas, ne t'auriez-vous pas dit
vous-même?–Les grands écrivains du Siècle de Louis XIV
'oitt use de l'antithèse avec beaucoup de réserve; quelques-uns
pourtant se sont livres trop facilement au désir de produire de
t'effet. Montesquieu, le grand auteur de l'jC.M lois, que
madame du Deffant n'appelait pas sans raison de t'r<< ~M)'
les lôis, s'est laissé aller fréquemment au goût des antithèses;
le pur, l'élégant Massitton lui-même ne s'en est pas toujours
garanti; mais de tous les écrivains de cette époque, celui au-
quel on a le.plus reproché l'abus de t'antithèsc, c'est Ftéchier
qui en a parsemé ses oraisons funèbres et ses panégyriques.
L'antithèse n'est quelquefois que dans les mots comme dans
cette antithèse de Cicéron <' la licence a vaincu la pudeur,
l'audace la crainte, la démence la raison, etc." Quelquefois
elle est toute dans la pensée, comme dans cette phrase Elé-
vation et bassesse, force et faiblesse, grandeur et néant, voilà
ce que la réflexion nous montre dans l'univers. Quelquefois
'enfin, elle est à la fois dans les mots et dans la pensée, comme
dam cet exemple .feuues gens, écoutez un vieillard que les
vieillards écoutaient lorsqu'il était jeune encore. » ~/M~'<<' se-
MCM, j~MM/~MeMj~eHeMaM/M~'e t'e~M (~. FiGUBES,
TROPES). J.DEM.
A!\m HtmrAtttEs. On a'désighé par ce nom tous les hère.
tiques qui ont nié la sainte Trinité ou qui ont refusé d'admettre
un Dieu en trois personnes. Les Ariens'qui niaient que le verbe
fût Dieu, les Macédoniens'qui te disaient du Saint-Esprit, Paul
de Samosate qui ne distinguait pas les trois personnes entre
elles, étaient tous antitrinitaires. Aujourd'hui ce nom. semble
appartenir plus particulièrement aux A'ocMMeK~ qu'on appelle
aussi MK:
ANTtTYPE, cMTtTu~M, figure qui en représente une autre ou
qui répond à une autre. On se sert de ce mot dans l'Église
grecque pour désigner l'Eucharistie. 0
ÀXTtUM (aujourd'hui A'e«!
d'Enée, Ascagne, ou même à un fils d'Ulysse et de Circé. Cette
ville, dit Tite-Live, quelquefois alliée, plus souvent ennemie
de Rome, fut le foyer de toutes les guerres qu'il fallut soutenir
contre les Yotsques. Camille s'en rendit maitre l'an 358 de
Rome; les éperons des gatèrés qui se trouvaient dans le port
furent transportés sur la place publique de Rome, et c'est de-
puis ce moment que'ta tribune aux harangues, qui était sur
cette place, a été appelée /i(M~-< Les Antuates possédaient
dans leur ville un temple de la Fortune, que son oracle avait
rendu célèbre, et un temple consacré à Esculaue, dans lequel
oh conservait le serpent divin que des ambassadeurs romains y
avaient apporté d'Epidaure l'an 462. Néron et Caligula étaient
t'unett'autrenésdansAntium. X.X.
AKTOtXE (MARC), l'Orateur, le plus bel ornement et le
personnage le plus digne de l'illustre famille Antonia qui, vers
t'an 450 avant J. C., avait déjà fourni un des déeemvirs, ile-
venus si célèbres par la tyrannie d'A'ppius Clatidius. 'Dès son
début dans les affaires publiques, le jeune Marc Antoine se
signala par une conduite vraiment 'romaine, qui lui attira
une grande considération. Ayant obtenu la questure'd'Asie,
comme il était sur le point de s'embarquer à Brindes pour se
rendre au lieu de sa destination, 'il apprit tout à coup qu'it
était accusé d'inceste, et que c'était le préteur'Cassius, le plus
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!'Ec«e:< des accMM.f, qui était saisi de l'instruction. Marc An-
toine pouvait profiter du bénéfice de la loi, qui défendait de
suivre aucune accusation contre quiconque éta~t absent pour le
service de la république, et laisser au temps le soin de le
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fier dans toute la rigueur des formes, revint à Rome pour-
suivit son procès et réduisit son accusateur au silence. Devenu
préteur en Sicite, il purgea la Méditerranée des pirates qui
t'infestaient. Élu consul avec A. Posthumius Albinus, l'an de
Rome 653, il sut contenir ta turbulence d'un certain tribun du
peuple, nommé Sextus Titus. Plus tard, son proconsulat de
Cilicie lui valut les honneurs du triomphe. Devenu censeur, il
raya du sénat le tribun M. Duronius, pour avoir fait abroger
une loi somptuaire. Accusé ensuite de brigue par 'ce même
Duronius, il fut absous par le jugement du peuple, .dont l'ap-
probation solennellement manifestée couronna ainsi la glo-
riéuse vie dn=consu)aire. Mare Antoine périt miséraMement
dans la confusion où Marius et Cinna jeterent la réptibtique.
Découvert dans la retraite où il se tenait caché, réussit à
toucher, par son éloquence, les soldats chargés de le tuer:
mais leur chef, impatienté d'attendre si longtemps l'exécution
de ses ordres, entra brusquement dans là maison, et, sans
vouloir t'écouter, t'égorgea en vrai barbare. La tête de Marc
Antoine fut attachée à ta tribune aux harangues, où il avait
tant de fois servi et défendu la république, et qu'il avait ornée
de dépouittes remportées sur les ennemis. Marc Antoine fut
t'un des ptus grands orateurs de l'ancienne Rome; par lui
surtout, dit Cicéron, l'Italie peut se vanter d'avoir éga)é)a
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comme modèle de pathétique; faction qu'il y déploya fut ex-
trêmement vive et passionnée. On peut en lire le récit dans
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érudit, ou plutôt qu'il se défendit toujours de t'être, soit qu'il
craignît qu'on ne lui imputât d'employer l'artifice ou d'abuser des
ressources de la rhétorique plutôt que de rechercher la vérité, soit.
qu'il voulût qu'on attribuât son éloquence et ses mouvements-
à une inspiration naturelle et non à une préparation catcutée-
De tout temps le soupçon du travail a nui à l'effet des meil.
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ne voulut jamais, dit-on, publier aucun de ses plaidoyers, de-
peur de fournir des armes à ses adversaires, s'it lui arrivait de
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Gorgias, lorsque, après avoir prouvé que le-premier de tous les
maux est le crime et lé vice, et que le second est t'impunité,-
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la part d'un coupable, non de s'excuser, de tromper ou d'at-
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ne découlaient point d'une contemplation plus haute du beau,
du juste et du saint, comme aussi elles ne recevaient leur
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plein assentiment de la conscience, mais seulement de l'ad-
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n'en fut pas moins un très-méchant homme, ftéau justement
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à ses folies. Dès sa jeunesse il se tia intimement avec Curion.
et'Ctodius, jeunes gens d'illustre famitte, perdus de dettes et.
de débauches leur vie scandaleuse lit assez de bruit pour
qu'Antoine se vît obligé de se retirer pendant quelque temps.
à Athènes où il étudia t'étoquence et l'art militaire. Que trou-
vait donc à blâmer le publie romain dans les passe-temps ile-
ces jeunes nobLes? Rien qu'un excès de pétulance et une-
joyeuseté qui dégénérait trop souvent en bouffonnerie et en.
crapule. Alors, comme de nos jours, on voulait qu'un jeune'
homme sougeât à faire son. chemin on souffrait qu'il permît
tout à ses fantaisies; mais on exigeait qu'il couvrit ses excès
d'un voile de décence, qu'il n'allât pas jusqu'à y consumer son
patrimoine et tout son temps, qu'il y ménageât les forces de son
âme et de son corps c'est ce que l'on appelait
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