Titre : Nîmes-journal : (Furet nîmois et Nîmois réunis) : satirique, mondain, théâtral et financier
Éditeur : [s.n.] (Nîmes)
Date d'édition : 1896-06-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328238351
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 juin 1896 13 juin 1896
Description : 1896/06/13 (A17,N887)-1896/06/20. 1896/06/13 (A17,N887)-1896/06/20.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG30 Collection numérique : BIPFPIG30
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k14956786
Source : Bibliothèque Carré d'art / Nîmes, 33317_NJ
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/03/2020
17e Année. —'N 0 887.
Le Numéro : DIX centimes
Du 13 au 20 Juin 1896.
(pUf^HT t'HjVrOIS et filJVIOIS réunis)
SATIRIQUE, MONDAIN, THEATRAL & FINANCIER
(Directeur : Roger SERMOISES
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
'Rédacteur en Chef : Raoul d’AVRIGNY
ABONNEMENTS
GARD et Départements limitrophes Un an C fr.
Autres Départements >:> 4 ^r-
Les abonnements payables d'avance sont reçus au bureau du Journa. Udans
tous les bureaux de poste
Les Manuscrits ne sont pas rendus
BUREAUX
NIMES. — 1, place de la Couronne, 1. — NIMES
[texte manquant]
Adresser les communications à M. le Directeur.
ANNONCES
Nouvelles et Échos la ligne fr.
Réclames » 1 fr. 5D
Les annonces sont reçues aux Affiches Ximoises, 4, rue des Halles,
et au bureau du journal
Les lettres non affranchies ne sont pas reçues
Voici bientôt revenue l’époque
où les privilégiés de la fortune, qui
n’ont pas chaque jour à combattre
pour la lutte pour la vie, vont quitter
le tourbillon des villes pour aller
s’installer sur les plages en renom
afin de respirer les brises de mer.
Ces villégiatures annuelles sont
devenues de plus en plus à la mode,
et il est de bon ton, dans la haute
société parisienne de passer les mois
les plus chauds de l’été dans les
ports de mer de Bretagne et de la
Normandie, qui sont ainsi devenus
le rendez-vous des gens chics.
Dans notre Midi, il est vrai, nous
ne sommes pas à proximité de Gran-
ville, Trouville, etc., mais nous
possédons néanmoins des plages su-
perbes et qui sont réellement trop
dédaignées. Il est vrai, en ce qui
concerne le Grau-du-Roi, qui est la
station balnéaire de Nimes et du
Gard, que rien n’a été fait pour en
rendre l’accès facile et le séjour
agréable.
Il est bien, depuis longtemps,
question de prolonger jusqu’à la mer
le chemin de fer qui a son terminus
à Aiguesmortes. Si nous étions
en Angleterre ou en Amérique, il y
a beau temps que ce serait fait ;
mais ici, avec les chinoiseries que
l’administration et les pouvoirs pu-
blics savent si bien accumuler, ce sera
fort heureux si nos petits-enfants
pourront en profiter.
Il faut cependant rendre justice à
la Cic P. L. M. qui, cette année, a
fait quelque chose, en créant un
train supplémentaire les dimanches
et fétc-s entre Nimes et Aiguesmortes.
Mais cette innovation ne peut avoir
grand effet, car il y a toujours le
transbordement à Aiguesmortes,qui,
indépendamment des ennuis qu’il
occasionne, est aussi assez onéreux.
D’autre part, il faudrait, pour
permettie aux ouvriers de passer leur
dimanche au bord de la mer, dimi-
nuer le prix des places, pour ce train
spécial, dans une notable propor-
tion Nul doute que 1 affluence des
voyageurs, ne viendrait et au-delà
combler le déficit résultant de cette
réduction. Et les bâteaux à vapeur
qui font le service d’Aiguesmortes
au Grau consentiraient certaine-
ment à une réduction semblable,
qui alors permettrait aux assoiffés
de grand air, de passer agréable-
ment une journée sans cependant
faire de trop grands trous dans les
budgets modestes.
Ainsi, supposons une famille de
4 personnes. Avec les tarifs actuels,
c’est une dépense minima de 20 fr.
pour une journée, en admettant,
bien entendu, que cette famille em-
porte avec elle ses provisions de bou-
che. On avouera que cette dépense
est un peu forte pour un ménage
d’ouvriers.
Espérons que la C 10 P. L. M. com-
plétera l’initiative qu’elle a prise
cette année, en créant des billets à
prix réduits pour le train spécial du
dimanche. De cette façon, une gran-
de partie de la population nimoise,
qui en est privée, pourra profiter de
la belle plage du Grau-du-Roi, qui
est vraiment trop délaissée et trop
peu connue.
Et ceci, sera pour le plus grand
bien des parents qui travaillent et
peinent toute la semaine, et des
enfants souvent anémiés et rachiti-
ques qui se fortifieront et retrouve-
ront la santé en respirant la fraîche
brise de la Méditerranée aux flots
bleus...
Raoul d’Avrigny.
LE SALON NIIÏIOIS
Distribution des Récompenses
Enfin ! le jour tant désiré par les expo-
sants a lui, le beau jour de la distribution
des récompenses. Ça s’est fait sans grand
tralala , sans musique , ni allocutions
émues, mais ça s’est fait tout de même.
La Société des Amis des Arts de Nimes a
coupé force lauriers, en a tressé maintes
couronnes et s'est écrié z « O vous tous
qui exposâtes ici, approchez-vous car le
moment est venu de faire savoir à la foule
anxieuse quels sont ceux que nous jugeons
dignes d’avoir leur front ceint de ver-
doyantfeuillage par l’office de nos mains!»
C'est le jour des prix
Recueillons les fruits
De notre semence,
comme on chante dans les petites pen-
sions où directeurs et directrices ont
encore l’ingénuité d’âme de faire appren-
dre à leurs pensionnaires et externes une
cantate en l’honneur du beau jour.
On ne peut que regretter que la Société
des Amis des Arts n’agisse pas ainsi que
les petits pensionnats dont je viens de
parler.
On aurait le loisir d’aller passer une
bonne heure à la Galerie des Arts. Sur
des bancs, au bas de l’estrade, seraient
rangés les exposants, chacun espérant
en le bon goût du jury qui aurait, oh !
certainement, découvert tel ou tel détail
en le tableau, bien propre à rehausser le
mérite de l’oeuvre. Les vieux à la barbe
chenue et au chef resplendissant iraient
caqueter avec les vieilles demoiselles â
tire-bouchons qui passent leirs années
béates à peindre des fleurs ou des king-
charles. Lt les jeunes, ceux qui peignent
vigoureusement des sujets pas pour de-
moiselles iraient,causer esthétisme et sen-
sations d’art avec les jeunes de l’autre
sexe.
Et puis quelle douce joie pendant la
lecture du palmarès qui serait certes lu
sans appel à l’eau sucrée. Les déjà mé-
daillés hautains, méprisants ; les élus et
élues rayonnants de joie ; les retapes
éreintant les voisins médaillés et vite ca-
sant un éloge de leur oeuvre; et le triom-
phe des hors-concours.. .
Avec cela , l’excellente musique des
pompiers pour calmer les nerfs à tout ce
monde ou inversement...
Ce serait un après midi délicieux.
Que ne nous est-il donné d en jouir.
Au lieu de cela, tout se passe en sour-
dîne et ce n’est que dans le j0“rn^ tlu °n
apprend au matin que MM. X Y ou Z,
sont médaillés. Triste! Triste!
Et voilà pourquoi je vous dirai tout
sèchement que M. Aurèche, l’auteur de
Judas poursuivi par le remords ; M. Louis
Gautier Lrançois-Léon et Mlle Marie
Villedieu ont chacun une médaille d’ar-
gent.
Une médaille de bronze à Mme Bret-
Charbonnier Claudia ; M. Delphin Enjol-
ras, et M. Laurent François-Marius. Mon
exctlient ami Alexandre-Louis Robitaille
a obtenu la meme récompense, et je vous
assure que ce n’est pas lui qui la mérite
le moins.
Enfin, mention honorable à M. Henri
Calvet, jeune sculpteur d’avenir, à Mlle
Clavel Marguerite, Mlle Chambourdon
Isabelle, Pierre Ferrier, Honorât Ernest,
Mme Dagmar Saint-René-Taillandier.
¥ *
Que je n’oublie pas de féliciter M.
Lahaye du nombre de ses élèves primés.
Quatre récompenses dont une médaille
d’argent, sur treize médailles ou mentions
décernées, c’est fort joli. Si j'étais apprenti
dessinateur, que je voulusse exposer à
Nimes et y être médaillé, c’est certaine-
ment M. Lahaye, président du jury, que
je prendrais pour professeur. Je supplie
M. Lahaye de ne pas voir là l’ombre d'une
malveillance.
* ¥
Lt voilà que vont s’en aller de tous côtés
ces toiles qui un mois nous charmèrent les
yeux. Les unes vont rentrer chez leur
auteur et malheureux propriétaire, éter-
nellement invendables. D'autres recom-
mencent dès aujourd'hui leurs pérégrina-
tions pitoyables à travers les expositions,
galeries d’art et salles de vente. Saluons
en passant ces misérables sans-foyer qui
traînent et traîneront encore longtemps
leur cadre terni, et leur peinture à demi-
effritée en les expositions similaires. Heu-
reuses les quelques rares, oh ! si rares, qui
ont su trouver l’Eden désiré, la galerie
de l'amateur véritable. Mais pour ne pas
rester sur cette pensée triste du grand
nombre d’appelés et du petit nombre d’é-
lus, je songe à certains tableaux de la
huitième exposition et cela me divertit
agréablement. Puis il paraît que pour le
rire nous avons du pain sur la planche,
grâce au débarquement au Musée de cer-
taines oeuvres. Ceci dit sous toutes ré-
serves.
Que mes lecteurs voient par eux-mêmes.
M.
Gloires ministérielles
I. — Marine et Flibuste
Le ministre de la marine
A fait perquisitionner
Chez Monsieur Fontin, j’imagine,
Dans le but de nous étonner
Par son flair. Puissante narine
Que celle qui sut nous mener
A Kiel, et si bien dominer
Sa cambrioleuse officine !
A travers le temps ce bruit court
Qu’on pendait, jadis, haut et court,
Les flibustiers, comme de juste.
Aujourd'hui, l’amiral Besnard,
Loup de mer devenu renard,
Érigera son propre buste.
*
* *
II. — La plaque à Turrel
Après les bustes, les plaques.
D’Ornaisons un naturel
Qu’on nomme Adolphe Turrel,
Député, ministre à craques,
Voulant, c’est bien naturel,
Percer les ombres opaques
Des politiques cloaques,
De son rai surnaturel,
Fait écrire sur sa porte,
D’après ce que l'on rapporte,
Ses nom, prénom, qualité ;
Oubliant que la canaille,
Seule, met sur la muraille,
Son nom... par nécessité.
III. — Uambautl et Royauté
Des deux chiens favoris du bon roi Louis treize
— Bon n’est ici que pour farder la vérité —
L’un s'appelait Raimbaud et l'autre Royauté.
A11 temps où l’on portait l’épée avec L fraise,
Les ch'ens avaient un nom ronflant ou redouté.
Cela dit, permettez, lecteurs, ne vous déplaise,
Que je parle, non pas de chiens de qualité,
Mais d’un ministre auquel la solitude pèse.
Et qui voudrait avoir la Gloire à son côté,
Comme le fait Turrel ou Besnard, Jean ou Biaise.
Pour cela que faut-il ? Développer la thèse
A laquelle un prélat doit sa célébrité.
Et grâces au prélat, sinon à Louis treize,
Rambaud, comme Raimbaud, aura sa Royauté.
Saint-Andrc de Sauset Marte.
École Nationale
de Musique
Dimanche dernier, dans l’après-midi,
notre ville a été honorée, au foyer du
théâtre, du bienfaitd’une séance musicale,
aux applaudissements des amis intelli-
gents et dévoués des Beaux-Arts. Divers
morceaux d’une facture magistrale ont
été exécutés dans ce brillant concert par
l’élite des élèves de notre École nationale
de musique.
Nous aurions trop à dire et les colonnes
hospitalières de Nimes-Journal ne nous
suffiraient pas, si nous voulions analyser
en détail les 41 morceaux de ce concert,
qui a été assurément l’un des plus at-
trayants. En effet, ces radieuses figures
de jeunes filles, ces débuts publics d’aussi
jeunes artistes ont mis à jour et en relief
le talent de ces charmants interprètes du
piano et du chant qui ont réellement brillé
dans cette séance musicale si intéressante ;
aussi nous ne pouvons résister au plaisir
de citer les noms de quelques élèves, tout
en adressant nos félicitations à tous en
général et en même temps à leurs dévoués
Directeur et Professeurs.
Nous avons entendu au milieu d’un pro-
fond et religieux silence, un thème élé-
gant et pathétique, se dessinant avec
grâce sur un tissu harmonique d’une ri-
chesse et d’une variété dont le grand
maître Mendelssohn semble avoir gardé
le secret. Le Caprice de cet illustre
compositeur, bien compris de Mlle Allieu,
qui s’est élevée à la hauteur de sa tâche,
a été admirablement rendu. Nous avons
tressailli à l’audition de ce chef-d’oeuvre,
qui a fait passer toutes les vibrations de
l’âme du maître sur l’instrument que Mlle
Allieu semble avoir assoupli à sa volonté.
Nous nous plaisons à rendre un hommage
particulier à cette jeune et intéressante
artiste, dont le talent s’est manifesté en
cette circonstance et que tous ses audi-
teurs ont admiré.
Félicitonssincèrement aussi MlieBouis-
sac pour sa Sonate en mi bémol, de Hum-
mel ; Mlle Louise Vidal, élève de Mlle
Long, dans le Scherzo-Polonaise, de Ma-
thias, ainsi que Mlle Babut, dans le Con-
certo en la, de Hummel ; Mlles Amélie
Jourdan, dans sa Sonate de Mathias, et
Mlle Larguier dans le Nocturne en mi-
bémol de Chopin. Elles se sont révélées,
toutes , excellentes musiciennes et ont
droit à nos éloges justement mérités.
Le jeune Fabre, élève de M. Comtat,
a joué avec aisance et facilité un morceau
hérissé de difficultés du célèbre Vieux-
temps.
Mlle Éléas, élève de Mlle Narold, a
ehanté avec un goût parfait son duo des
Fiancés avec M. Martin, un baryton dont
l’éloge n’est plus à faire. Très applaudi
aussi, M. Ferrand dans Mignon. Le jeune
Dumont, élève de M. Dupret, a fait en-
tendre un chant de violoncelle qui a été
fort goûté des vrais amateurs. R. S.
ECHOS DE LA SEMAINE
Carnet de mariages.
Lundi dernier a eu lieu le mariage de
M. Charles Candelier , ingénieur des
Ponts-et-Chaussées, fils de M. Candelier,
receveur des finances à Hazebrouk, avec
Mlle Marie Téraube.
Les témoins étaient : Pour le marié,
MM. Louis Arnaud, ingénieur des Ponts
et-Chaussées, à Avignon , et Louis Le
Camus, propriétaire, chevalier de la lé-
gion d’honneur, à Montpellier ; pour la
mariée, MM. Emile Brousse, ancien dé-
puté, son grand’oncle , et Prosper de
Gorsse, avocat.
Mercredi dernier, a été célébré à la
Mairie, le mariage de M. Joseph Camatte
notaire à Mougins (Alpes-Maritimes) avec
Mlle Adrienne Moulin, fille de M. Moulin
de la maison Jouve et Moulin, de notre
ville.
Les témoins étaient : Pour le marié :
MM. Victor Maillan, receveur des Contri-
butions directes, à Lagrieu (Ain) son
cousin, et Maurice Fournier, leiutenant
au 1 J2e d’infanterie, à Antibes ; pour la
mariée: MM. Henri Audibert, dessina-
teur et Marius Didier, négociant,de notre
ville.
Mercredi dernier a été également célé-
bré le mariage de M. Théophile Wanner
percepteur des Contributions directes à
Pré-en-Pail (Mayenne) avec Mlle Jeanne
Germaine Vignes, hile de M. Vignes, le
sympathique percepteur (Nord) de notre
ville.
Les témoins étaient : pour le marié :
Jean Buissière, négociant, son oncle et
Maurice Causse, receveur de l’enregistre-
ment, à Marseille ; Pour le marié : MM.
Lèbre, notaire et Fernand Gilis, docteur
en médecine, de notre ville.
Jeudi, 10 juin, a été célébré à Bessèges,
le mariage de Mlle Malartre, fille du sym-
pathique maire de Bessèges, avec M.
Moulin, pharmacien de i''° classe de l’E-
cole supérieure de Paris.
La mariée, ravissante dans sa toilette
de satin, était suivie de Mlles Marie-
Louise Malartre en belle toilette de crépon
rose ; Périn en toilette exquise de fou-
lard Pompadour.
Citons encore parmi les convives :
Mmes Léopold Moulin, fort gracieuse en
robe de faille bleu, chapeau couronne
Czarine et pour la soirée une mignonne et
très élégante robe Loïe-Fuller ; Malartre
en satin noir, dentelle et geai ; Ferrand
en soie rose broché ; Bergognon en robe
foulard changeant ; Arsan en satin noir,
gaze de soie et perles ; Dumas, satin
noir, perles couleurs ; Matte, satin noir
broché ; Guillomon, satin noir dentelles
blanches : Mlles Jeanne Guillomon, jupe
vert clair, corsage Pompadour ; Léonie
Guillomon, en crème ; Panse, en rose ;
Lafon, costume mohair paille ; Mmes
Benoît, satin broché noir ; Bourelly, en
noir ; Guéral, satin faille.
Du côté des habits : MM. Léopold
Moulin, docteur et propriétaire à Metze,
frère du marié ; Moulin père et Moulin
jeune; Arsan, Dumas, Paul Roubaud,
Gauthier, Lafont, parents des mariés .
Coupette, capitaine au 38° à Toulouse
Sauvage , receveur d’enregistrement à
Luzy ; Lombard et Parise, ingénieurs;
Le Numéro : DIX centimes
Du 13 au 20 Juin 1896.
(pUf^HT t'HjVrOIS et filJVIOIS réunis)
SATIRIQUE, MONDAIN, THEATRAL & FINANCIER
(Directeur : Roger SERMOISES
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
'Rédacteur en Chef : Raoul d’AVRIGNY
ABONNEMENTS
GARD et Départements limitrophes Un an C fr.
Autres Départements >:> 4 ^r-
Les abonnements payables d'avance sont reçus au bureau du Journa. Udans
tous les bureaux de poste
Les Manuscrits ne sont pas rendus
BUREAUX
NIMES. — 1, place de la Couronne, 1. — NIMES
[texte manquant]
Adresser les communications à M. le Directeur.
ANNONCES
Nouvelles et Échos la ligne fr.
Réclames » 1 fr. 5D
Les annonces sont reçues aux Affiches Ximoises, 4, rue des Halles,
et au bureau du journal
Les lettres non affranchies ne sont pas reçues
Voici bientôt revenue l’époque
où les privilégiés de la fortune, qui
n’ont pas chaque jour à combattre
pour la lutte pour la vie, vont quitter
le tourbillon des villes pour aller
s’installer sur les plages en renom
afin de respirer les brises de mer.
Ces villégiatures annuelles sont
devenues de plus en plus à la mode,
et il est de bon ton, dans la haute
société parisienne de passer les mois
les plus chauds de l’été dans les
ports de mer de Bretagne et de la
Normandie, qui sont ainsi devenus
le rendez-vous des gens chics.
Dans notre Midi, il est vrai, nous
ne sommes pas à proximité de Gran-
ville, Trouville, etc., mais nous
possédons néanmoins des plages su-
perbes et qui sont réellement trop
dédaignées. Il est vrai, en ce qui
concerne le Grau-du-Roi, qui est la
station balnéaire de Nimes et du
Gard, que rien n’a été fait pour en
rendre l’accès facile et le séjour
agréable.
Il est bien, depuis longtemps,
question de prolonger jusqu’à la mer
le chemin de fer qui a son terminus
à Aiguesmortes. Si nous étions
en Angleterre ou en Amérique, il y
a beau temps que ce serait fait ;
mais ici, avec les chinoiseries que
l’administration et les pouvoirs pu-
blics savent si bien accumuler, ce sera
fort heureux si nos petits-enfants
pourront en profiter.
Il faut cependant rendre justice à
la Cic P. L. M. qui, cette année, a
fait quelque chose, en créant un
train supplémentaire les dimanches
et fétc-s entre Nimes et Aiguesmortes.
Mais cette innovation ne peut avoir
grand effet, car il y a toujours le
transbordement à Aiguesmortes,qui,
indépendamment des ennuis qu’il
occasionne, est aussi assez onéreux.
D’autre part, il faudrait, pour
permettie aux ouvriers de passer leur
dimanche au bord de la mer, dimi-
nuer le prix des places, pour ce train
spécial, dans une notable propor-
tion Nul doute que 1 affluence des
voyageurs, ne viendrait et au-delà
combler le déficit résultant de cette
réduction. Et les bâteaux à vapeur
qui font le service d’Aiguesmortes
au Grau consentiraient certaine-
ment à une réduction semblable,
qui alors permettrait aux assoiffés
de grand air, de passer agréable-
ment une journée sans cependant
faire de trop grands trous dans les
budgets modestes.
Ainsi, supposons une famille de
4 personnes. Avec les tarifs actuels,
c’est une dépense minima de 20 fr.
pour une journée, en admettant,
bien entendu, que cette famille em-
porte avec elle ses provisions de bou-
che. On avouera que cette dépense
est un peu forte pour un ménage
d’ouvriers.
Espérons que la C 10 P. L. M. com-
plétera l’initiative qu’elle a prise
cette année, en créant des billets à
prix réduits pour le train spécial du
dimanche. De cette façon, une gran-
de partie de la population nimoise,
qui en est privée, pourra profiter de
la belle plage du Grau-du-Roi, qui
est vraiment trop délaissée et trop
peu connue.
Et ceci, sera pour le plus grand
bien des parents qui travaillent et
peinent toute la semaine, et des
enfants souvent anémiés et rachiti-
ques qui se fortifieront et retrouve-
ront la santé en respirant la fraîche
brise de la Méditerranée aux flots
bleus...
Raoul d’Avrigny.
LE SALON NIIÏIOIS
Distribution des Récompenses
Enfin ! le jour tant désiré par les expo-
sants a lui, le beau jour de la distribution
des récompenses. Ça s’est fait sans grand
tralala , sans musique , ni allocutions
émues, mais ça s’est fait tout de même.
La Société des Amis des Arts de Nimes a
coupé force lauriers, en a tressé maintes
couronnes et s'est écrié z « O vous tous
qui exposâtes ici, approchez-vous car le
moment est venu de faire savoir à la foule
anxieuse quels sont ceux que nous jugeons
dignes d’avoir leur front ceint de ver-
doyantfeuillage par l’office de nos mains!»
C'est le jour des prix
Recueillons les fruits
De notre semence,
comme on chante dans les petites pen-
sions où directeurs et directrices ont
encore l’ingénuité d’âme de faire appren-
dre à leurs pensionnaires et externes une
cantate en l’honneur du beau jour.
On ne peut que regretter que la Société
des Amis des Arts n’agisse pas ainsi que
les petits pensionnats dont je viens de
parler.
On aurait le loisir d’aller passer une
bonne heure à la Galerie des Arts. Sur
des bancs, au bas de l’estrade, seraient
rangés les exposants, chacun espérant
en le bon goût du jury qui aurait, oh !
certainement, découvert tel ou tel détail
en le tableau, bien propre à rehausser le
mérite de l’oeuvre. Les vieux à la barbe
chenue et au chef resplendissant iraient
caqueter avec les vieilles demoiselles â
tire-bouchons qui passent leirs années
béates à peindre des fleurs ou des king-
charles. Lt les jeunes, ceux qui peignent
vigoureusement des sujets pas pour de-
moiselles iraient,causer esthétisme et sen-
sations d’art avec les jeunes de l’autre
sexe.
Et puis quelle douce joie pendant la
lecture du palmarès qui serait certes lu
sans appel à l’eau sucrée. Les déjà mé-
daillés hautains, méprisants ; les élus et
élues rayonnants de joie ; les retapes
éreintant les voisins médaillés et vite ca-
sant un éloge de leur oeuvre; et le triom-
phe des hors-concours.. .
Avec cela , l’excellente musique des
pompiers pour calmer les nerfs à tout ce
monde ou inversement...
Ce serait un après midi délicieux.
Que ne nous est-il donné d en jouir.
Au lieu de cela, tout se passe en sour-
dîne et ce n’est que dans le j0“rn^ tlu °n
apprend au matin que MM. X Y ou Z,
sont médaillés. Triste! Triste!
Et voilà pourquoi je vous dirai tout
sèchement que M. Aurèche, l’auteur de
Judas poursuivi par le remords ; M. Louis
Gautier Lrançois-Léon et Mlle Marie
Villedieu ont chacun une médaille d’ar-
gent.
Une médaille de bronze à Mme Bret-
Charbonnier Claudia ; M. Delphin Enjol-
ras, et M. Laurent François-Marius. Mon
exctlient ami Alexandre-Louis Robitaille
a obtenu la meme récompense, et je vous
assure que ce n’est pas lui qui la mérite
le moins.
Enfin, mention honorable à M. Henri
Calvet, jeune sculpteur d’avenir, à Mlle
Clavel Marguerite, Mlle Chambourdon
Isabelle, Pierre Ferrier, Honorât Ernest,
Mme Dagmar Saint-René-Taillandier.
¥ *
Que je n’oublie pas de féliciter M.
Lahaye du nombre de ses élèves primés.
Quatre récompenses dont une médaille
d’argent, sur treize médailles ou mentions
décernées, c’est fort joli. Si j'étais apprenti
dessinateur, que je voulusse exposer à
Nimes et y être médaillé, c’est certaine-
ment M. Lahaye, président du jury, que
je prendrais pour professeur. Je supplie
M. Lahaye de ne pas voir là l’ombre d'une
malveillance.
* ¥
Lt voilà que vont s’en aller de tous côtés
ces toiles qui un mois nous charmèrent les
yeux. Les unes vont rentrer chez leur
auteur et malheureux propriétaire, éter-
nellement invendables. D'autres recom-
mencent dès aujourd'hui leurs pérégrina-
tions pitoyables à travers les expositions,
galeries d’art et salles de vente. Saluons
en passant ces misérables sans-foyer qui
traînent et traîneront encore longtemps
leur cadre terni, et leur peinture à demi-
effritée en les expositions similaires. Heu-
reuses les quelques rares, oh ! si rares, qui
ont su trouver l’Eden désiré, la galerie
de l'amateur véritable. Mais pour ne pas
rester sur cette pensée triste du grand
nombre d’appelés et du petit nombre d’é-
lus, je songe à certains tableaux de la
huitième exposition et cela me divertit
agréablement. Puis il paraît que pour le
rire nous avons du pain sur la planche,
grâce au débarquement au Musée de cer-
taines oeuvres. Ceci dit sous toutes ré-
serves.
Que mes lecteurs voient par eux-mêmes.
M.
Gloires ministérielles
I. — Marine et Flibuste
Le ministre de la marine
A fait perquisitionner
Chez Monsieur Fontin, j’imagine,
Dans le but de nous étonner
Par son flair. Puissante narine
Que celle qui sut nous mener
A Kiel, et si bien dominer
Sa cambrioleuse officine !
A travers le temps ce bruit court
Qu’on pendait, jadis, haut et court,
Les flibustiers, comme de juste.
Aujourd'hui, l’amiral Besnard,
Loup de mer devenu renard,
Érigera son propre buste.
*
* *
II. — La plaque à Turrel
Après les bustes, les plaques.
D’Ornaisons un naturel
Qu’on nomme Adolphe Turrel,
Député, ministre à craques,
Voulant, c’est bien naturel,
Percer les ombres opaques
Des politiques cloaques,
De son rai surnaturel,
Fait écrire sur sa porte,
D’après ce que l'on rapporte,
Ses nom, prénom, qualité ;
Oubliant que la canaille,
Seule, met sur la muraille,
Son nom... par nécessité.
III. — Uambautl et Royauté
Des deux chiens favoris du bon roi Louis treize
— Bon n’est ici que pour farder la vérité —
L’un s'appelait Raimbaud et l'autre Royauté.
A11 temps où l’on portait l’épée avec L fraise,
Les ch'ens avaient un nom ronflant ou redouté.
Cela dit, permettez, lecteurs, ne vous déplaise,
Que je parle, non pas de chiens de qualité,
Mais d’un ministre auquel la solitude pèse.
Et qui voudrait avoir la Gloire à son côté,
Comme le fait Turrel ou Besnard, Jean ou Biaise.
Pour cela que faut-il ? Développer la thèse
A laquelle un prélat doit sa célébrité.
Et grâces au prélat, sinon à Louis treize,
Rambaud, comme Raimbaud, aura sa Royauté.
Saint-Andrc de Sauset Marte.
École Nationale
de Musique
Dimanche dernier, dans l’après-midi,
notre ville a été honorée, au foyer du
théâtre, du bienfaitd’une séance musicale,
aux applaudissements des amis intelli-
gents et dévoués des Beaux-Arts. Divers
morceaux d’une facture magistrale ont
été exécutés dans ce brillant concert par
l’élite des élèves de notre École nationale
de musique.
Nous aurions trop à dire et les colonnes
hospitalières de Nimes-Journal ne nous
suffiraient pas, si nous voulions analyser
en détail les 41 morceaux de ce concert,
qui a été assurément l’un des plus at-
trayants. En effet, ces radieuses figures
de jeunes filles, ces débuts publics d’aussi
jeunes artistes ont mis à jour et en relief
le talent de ces charmants interprètes du
piano et du chant qui ont réellement brillé
dans cette séance musicale si intéressante ;
aussi nous ne pouvons résister au plaisir
de citer les noms de quelques élèves, tout
en adressant nos félicitations à tous en
général et en même temps à leurs dévoués
Directeur et Professeurs.
Nous avons entendu au milieu d’un pro-
fond et religieux silence, un thème élé-
gant et pathétique, se dessinant avec
grâce sur un tissu harmonique d’une ri-
chesse et d’une variété dont le grand
maître Mendelssohn semble avoir gardé
le secret. Le Caprice de cet illustre
compositeur, bien compris de Mlle Allieu,
qui s’est élevée à la hauteur de sa tâche,
a été admirablement rendu. Nous avons
tressailli à l’audition de ce chef-d’oeuvre,
qui a fait passer toutes les vibrations de
l’âme du maître sur l’instrument que Mlle
Allieu semble avoir assoupli à sa volonté.
Nous nous plaisons à rendre un hommage
particulier à cette jeune et intéressante
artiste, dont le talent s’est manifesté en
cette circonstance et que tous ses audi-
teurs ont admiré.
Félicitonssincèrement aussi MlieBouis-
sac pour sa Sonate en mi bémol, de Hum-
mel ; Mlle Louise Vidal, élève de Mlle
Long, dans le Scherzo-Polonaise, de Ma-
thias, ainsi que Mlle Babut, dans le Con-
certo en la, de Hummel ; Mlles Amélie
Jourdan, dans sa Sonate de Mathias, et
Mlle Larguier dans le Nocturne en mi-
bémol de Chopin. Elles se sont révélées,
toutes , excellentes musiciennes et ont
droit à nos éloges justement mérités.
Le jeune Fabre, élève de M. Comtat,
a joué avec aisance et facilité un morceau
hérissé de difficultés du célèbre Vieux-
temps.
Mlle Éléas, élève de Mlle Narold, a
ehanté avec un goût parfait son duo des
Fiancés avec M. Martin, un baryton dont
l’éloge n’est plus à faire. Très applaudi
aussi, M. Ferrand dans Mignon. Le jeune
Dumont, élève de M. Dupret, a fait en-
tendre un chant de violoncelle qui a été
fort goûté des vrais amateurs. R. S.
ECHOS DE LA SEMAINE
Carnet de mariages.
Lundi dernier a eu lieu le mariage de
M. Charles Candelier , ingénieur des
Ponts-et-Chaussées, fils de M. Candelier,
receveur des finances à Hazebrouk, avec
Mlle Marie Téraube.
Les témoins étaient : Pour le marié,
MM. Louis Arnaud, ingénieur des Ponts
et-Chaussées, à Avignon , et Louis Le
Camus, propriétaire, chevalier de la lé-
gion d’honneur, à Montpellier ; pour la
mariée, MM. Emile Brousse, ancien dé-
puté, son grand’oncle , et Prosper de
Gorsse, avocat.
Mercredi dernier, a été célébré à la
Mairie, le mariage de M. Joseph Camatte
notaire à Mougins (Alpes-Maritimes) avec
Mlle Adrienne Moulin, fille de M. Moulin
de la maison Jouve et Moulin, de notre
ville.
Les témoins étaient : Pour le marié :
MM. Victor Maillan, receveur des Contri-
butions directes, à Lagrieu (Ain) son
cousin, et Maurice Fournier, leiutenant
au 1 J2e d’infanterie, à Antibes ; pour la
mariée: MM. Henri Audibert, dessina-
teur et Marius Didier, négociant,de notre
ville.
Mercredi dernier a été également célé-
bré le mariage de M. Théophile Wanner
percepteur des Contributions directes à
Pré-en-Pail (Mayenne) avec Mlle Jeanne
Germaine Vignes, hile de M. Vignes, le
sympathique percepteur (Nord) de notre
ville.
Les témoins étaient : pour le marié :
Jean Buissière, négociant, son oncle et
Maurice Causse, receveur de l’enregistre-
ment, à Marseille ; Pour le marié : MM.
Lèbre, notaire et Fernand Gilis, docteur
en médecine, de notre ville.
Jeudi, 10 juin, a été célébré à Bessèges,
le mariage de Mlle Malartre, fille du sym-
pathique maire de Bessèges, avec M.
Moulin, pharmacien de i''° classe de l’E-
cole supérieure de Paris.
La mariée, ravissante dans sa toilette
de satin, était suivie de Mlles Marie-
Louise Malartre en belle toilette de crépon
rose ; Périn en toilette exquise de fou-
lard Pompadour.
Citons encore parmi les convives :
Mmes Léopold Moulin, fort gracieuse en
robe de faille bleu, chapeau couronne
Czarine et pour la soirée une mignonne et
très élégante robe Loïe-Fuller ; Malartre
en satin noir, dentelle et geai ; Ferrand
en soie rose broché ; Bergognon en robe
foulard changeant ; Arsan en satin noir,
gaze de soie et perles ; Dumas, satin
noir, perles couleurs ; Matte, satin noir
broché ; Guillomon, satin noir dentelles
blanches : Mlles Jeanne Guillomon, jupe
vert clair, corsage Pompadour ; Léonie
Guillomon, en crème ; Panse, en rose ;
Lafon, costume mohair paille ; Mmes
Benoît, satin broché noir ; Bourelly, en
noir ; Guéral, satin faille.
Du côté des habits : MM. Léopold
Moulin, docteur et propriétaire à Metze,
frère du marié ; Moulin père et Moulin
jeune; Arsan, Dumas, Paul Roubaud,
Gauthier, Lafont, parents des mariés .
Coupette, capitaine au 38° à Toulouse
Sauvage , receveur d’enregistrement à
Luzy ; Lombard et Parise, ingénieurs;
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.9%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.9%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k14956786/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k14956786/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k14956786/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k14956786/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k14956786
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k14956786
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k14956786/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest