Titre : Le Franc-parler : journal républicain indépendant de l'arrondissement d'Orthez, paraissant le mardi : organe populaire, agricole, littéraire, commercial et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Orthez)
Date d'édition : 1917-06-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777090s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 juin 1917 19 juin 1917
Description : 1917/06/19 (A21,N1061). 1917/06/19 (A21,N1061).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k13057990
Source : Médiathèque Jean-Louis-Curtis Orthez, ORT Franc Parler
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2022
dissements.) L'expression s’en trouve
dans les admirables messages de M,
Wilson. (Très bien.) Nous sommes
un vivant exemple de la violation du
droit humain. (Très bien.)
Ce n'est pas parce que l’Alsace-Lor-
raine est un territoire que nous en
vouions la possession. C’est parce
qu’elle s’est donnée librement à nous,
et parce que depuis son plébiscite de
votes frelatés elle s’est montrée fidè-
lement attachée à la France. (Applau-
dissements.)
Lorsque nous disions cela dans tou-
tes les villes des Etats-Unis, on sen-
tait bien que le droit universel était
violé et que cette restitution était légi-
time sous peine de dérober la France
au rayonnement universel qu’elle
exerce sur le monde. (Applaudisse-
ments.)
La République américaine n’aime
ni ceux qui pleurent, ni ceux qui se
laissent abattre. Elle est venue à nous.
Elle continuera à nous soutenir de
toutes ses forces parce que nous vou-
lons nous défendre, parce que nous
voulons sauver le droit. (Applaudisse-
ments.)
Qu’est-ce qu’il nous reste à faire ?
La question est résolue par l’unani-
mité des raisons et des consciences.
Nous n’avons devant nous que deux
alternatives : Nous soumettre ou
vaincre, a dit le président Wilson.
A quoi servirait-il de nous soumet-
tre ? Si en dehors de cette enceinte
certains pensaient qu’il est possible
de terminer la guerre par des arran-
gements prématurés, ceux-là con-
damneraient l'humanité à retourner
au sillon sanglant où elle a lutté pen-
dant des siècles.
C’est vis-à-vis de l’histoire que nous
avons le devoir de faire ce que nous
faisons. A l’heure actuelle, nous som-
mes comptables vis-à-vis du passé et
de l’avenir d’un glorieux héritage. Si
nous faiblissions, c’est une lumière qui
disparaîtrait du monde ... (Applaudis-
sements.)
L'Allemagne ne connaissait pas notre
pays. (Très bien.) Elle le calomniait.
Elle ne savait pas que toutes les clas-
ses s’uniraient frémissante autour du
drapeau. Elle croyait qu’il lui serait
facile d’entrer en France, puis d’ar-
river à Paris.
Tout a protesté. Tous se sont levés
dans ce pays pour la liberté humaine,
pour la délivrance des consciences
qui ne veulent plus être enchaînées
au militarisme.
Le devoir est de vaincre. Pour ce-
la, la cohésion est indispensable.
Ensuite, quand la victoire sera ac-
quise, quand nous exprimerons libre-
ment nos douleur», quand nous n’au-
rons plus un coeur de fer, notre tâche
ne sera pas achevée. L’humanité ne
peut être rivée à de pareilles calami-
tés, à la folie sanglante de quelques
monarques.
Il ne faut plus que les mères se de-
mandent si l’enfant ne prendra pas
demain le chemin de la tombe où re-
pose le père. (Mouvement). Si nous
ne consentions pas à organiser un
système empêchant le retour de pa-
reils crimes, si, après avoir écrasé le
militatisme prussien, nous n’en arri-
vons pas à donner une sanction mili-
taire aux misérables qui ont déchainé
le massacre, nous aurions remporté
sans doute une victoire matérielle,
mais nous n'aurions pas été au bout
de notre devoir.
Aujourd’hui, pensons à l’action,
pensons au combat, à la libération du
territoire, à la libération des conscien-
ces humaines.
Promettons-nous de rester calmes
et termes même dans les heures gra-
ves qui peuvent venir, les yeux tour-
nés vers le devoir et vers la frontière
(Vifs applaudissements répétés.)
Les membres du Sénat se tournent
vers la tribune diplomatique et accla-
ment longuement le général Pershing
et l’ambassadeur des Etats-Unis aux
cris de : « Vive l’Amérique ! »
Puis la séance est suspendue.
CASHNE
Une place d’ouvrière aux appointe-
ments de SOIXANTE France par Moi,
au début, est actuellement vacante, à
l'Usine de Caséine d'Orthez.
Voir le Directeur tous les jours à
l'Usine, de préférence le matin.
En Grèce
Enfin, mis au pied du mur — oh !
pas le mur des fédérés — Constantin
dit Tino, ex-roi de Grèce, a fait ses
malles et adieu ses rêves bochisés....
Sous la parole ferme des gouverne-
ments Franco-Anglo-Russes, que re-
présentait une haute personnalité
française, M. Jonnart, Constantin —
rien du Grand — a abdiqué en faveur
de son second fils, Alexandre.
C’est avec indifférence que le peu
ple héllène a accepté cet évènement.
Déjà, il en a ressenti les heureux
effets : le blocus a été levé par les
puissances Alliées et la vie renaît en
Grèce.
Et maintenant, attendons avec con-
fiance les conséquences de cette ferme
mesure qui s’imposait.
Résumé de la Guerre
Lundi 14 Juin. — Activité des deux artille-
ries sur l’ensemble du front.
Mardi 12. — Dans l’Aisne et en Champa-
gne, bombardement par l’ennemi de nos posi-
tions, et riposte efficace de nos batteries. Sur
le reste du front, activité moyenne des deux
artilleries.
Mercredi 13. — Sur l’ensemble du front,
lutte d’artillerie.
Jeudi 14. — Lutte d’artillerie et coups de
mains réussis par nos troupes dans divers sec-
teurs.
Vendredi 15.— Vers la côte 304, des re-
connaissances ennemies ont été prises SOUS nos
feux.
Samedi 16. — Actions d’artillerie et coups
de main sur divers points.
Dimanche 17. — Reprise de la lutte d’artil-
lerie sur l’ensemble du front.
Armée Britannique.— Les troupes anglaises
continuent leur pression efficace sur l’ennemi
qui est sur le point d’opérer un nouveau
repli.
Bons de la Défense Nationale
Les Bons de la Défense Nationale
constituent le placement temporaire
par excellence. Par leurs échéances
variées et rapprochées, ils convien-
nent à toutes les combinaisons de
capitaux placés à court terme et, par
leur fractionnement, à toutes les
bourses. Leur intérêt est, en même
temps, très rémunérateur et payé
d’avance.
Ainsi pour chaque bon de 100 fr.
que l’on peut prendre :
On ne paye que 99 f. remb. à S mois.
» 97 f. 50 « à 6 mois.
» 95 f. à 1 an.
On trouve les Bons de la Défense
Nationale partout: Agents du Trésor,
Percepteurs, Bureaux de poste,
Agents de Change, Banque de Fran-
ce et ses succursales, Sociétés de Cré-
dit et leurs succursales, dans toutes
les Banques et chez les Notaires.
CONNAISSANCES UTILES
Faites griller votre pain
Des personnes se plaignent d’être in-
commodées par le nouveau pain. Un mé-
decin très réputé conseille de couper le
pain en tranches assez minces et de le
faire griller au four, Le pain devient ain-
si très appétissant sa digestion s’en trou-
ve facilitée et ses propriétés nutritives
sont augmentées, La recette, comme on
le voit, est simple et il ne coûte rien de
l'essayer.
Un insecticide à bon marché
Il est signalé par le Professeur d’agri-
culture de Saône-et-Loire où il est em-
ployé avec succès contre la cochil is dans
les vignes et la piéride du chou.
On met à macérer pendant une dizaine
de jours les branchés ou fagots de genêts
(gnèste, genèste), si communs dans no-
tre pays ; il est même préférable de les
briser grossièrement afin de faciliter la
diffusion. L’eau prend une teinte verdâ-
tre et une apparence huileuse. Il ne reste
qu’à la couler dans le pulvérisateur.
Du Petroe à bon marché
Voici une recette publiée par le Matin,
qui permet d’avoir le pétrole à bon mar-
ché :
Dans trois litres, mênie quatre, d’eau
bouillante, faites fondrun kilo de cris-
taux (carbonate de soudé), ensuite, mais
loin du feu, versez danleau encore tou-
chaude un litre de pétrole. Bien agiter
pour bien mélanger. Le pétrole sera par-
fait ; il chauffera tout autant qu’un autre.
Si vous voulez une clarté plus blanche,
ajoutez-y encore quatre boules de naph-
taline et vous aurez ainsi, avec un litre
de pétrole, fait quatre litres. Ce n’est rien
cette petite recette, mais si dans toute la
France on la pratiquait, il n’y aurait plus
de crise de pétrole et ce rien deviendrait
beaucoup.
CABINET DEMTAIRE LAMAISON
CH. BERTRAND, Sucr
CHIRURGIEN-DENTISTE
de la Faculté de Médecine de Paris,
17, Rue de l’Horloge, à Orthez
Consultations : de 9 h. à midi et
de 2 h, à 5 h. ; Lundi et Vendredi
après-midi exceptés.
MME VVE MARENCO
MASSEUSE
GARDE-MALADE
Rue St-Pierre, n° 5, ORTHEZ
CHRONIQUE LOCALE
Avis de la Mairie
Le Maire d’Orthez a l’honneur de rappeler
à ses Administrés que tous les détenteurs de
charbon, au-dessus de 1,000 kilos, doivent en
faire la déclaration à la Mairie avant le 20 juin
courant.
Nomination Judiciaire
C’est avec la plus vive satisfaction que, dans
tous les milieux orthéziens, on vient d’ap-
prendre la nomination de notre éminent et
sympathique concitoyen, Henri Bernarbeigt,
comme Procureur Général à Nancy.
A cet avancement mérité, se joint dans les
circonstances actuelles, un flatteur hommage
du Gouvernement de la République : Nancy,
n’est-ce pas, en effet, le siège de la Cour,
comprenant dans son ressort ce qui nous res-
tait de cette Lorraine que la paix va restaurer
dans son intégralité, la ville encore exposée
au feu de l’ennemi ? Nous savons que le nou-
veau Procureur Général de ce ressort, qui est
la petite patrie du Chef de l’Etat, est bien
digne de la confiance grande que lui témoigne,
à cette heure, le Garde des Sceaux.
Ce n’est par le lieu ici de rappeler la bril-
lante carrière du Magistrat, ses qualités d’ad-
ministrateur et d’audience, sa complète réus-
site dans les grands Parquets de Limoges et de
Toulouse. Bornons-nous donc à adresser nos
chaleureuses félicitations à l’ami, au vieil
Orlhèzien fidèle à ses origines comme à ses
fermes convictions qui ont ont été la règle de
sa vie, toujours dévoué, toujours serviable et
simple.
Nous lui donnons l’assurance que sa petite
ville natale, où il ne compte que des amis,
l’entoure, ainsi qu’à son cher fils, un des bra-
ves du front, de sa sincère affection et est
fiére d’eux! P.L.
Autres mouvements judiciaires
Nous sommes heureux d’une autre nouvelle
que nous porte le Journal Officiel : notre
vénéré et excellent Jugé de Paix, M. Sabail,
vient d’être élevé sur place à la seconde clas-
se. C’est là la haute récompense de ses qua-
lités de magistrat et des services qu’il rend
depuis les hostilités à notre Tribunal Civil, en
lui apportant le concours de son expérience
et de ses grandes connaissances juridiques.
Et encore : M. Dubernet du Bosc, qui fut
Procureur de la République à Orthez et a
laissé parmi nous de si excellents souvenirs,
et était hier substitut à Bordeaux, est nommé
Juge de ce siège. C’est très cordialement que
nous nous associons aux hommages que lui
rend la Presse bordelaise et que nous le prions
d’agréer nos respectueuses félicitations.
P. L.
Police des cafés et débits
Un arrêté qui arrive à point
Le Préfet du Département des Basses-
Pyrénées, a pris l’arrêté suivant dont
voici un abrégé :
Il est Interdit à tous les débitants de
boissons, cafetiers et cabaretiers :
1° D’employer dans leurs établisse-
ments, exception faite pour la femme
les enfants et petits-enfants de l’exploi-
tant, les orphelins et les membres de sa
famille à sa charge :
Des filles de moins de 18 ans ;
Des filles ou femmes depuis 18 ans,
non munies d'un certificat de bonnes
vie et moeurs, datant de plus de trois
mois, à moins qu'elles n’appartiennent à
la famille du débitant ;
2° De placer à la devanture des débits
de boissons, cafés comptoirs, bars et
établissements similaires, des rideaux,
carreaux et vitraux opaques, et en gé-
néral, d’employer tous autres moyens
empêchant de voir de l’extérieur à l’inté-
rieur des établissements ;
8° De recevoir des consommateurs dans
d’autres salles que celles où le public a
accès, ainsi que dans les salles de fond
ou arrière-magasin ne pouvant être sur-
veillés du dehors ;
4• De laisser les femmes et filles em-
ployées dans leurs établissements s‘as-
soir auprès des clients et consommer
avec eux
La Mobilisation Civile
Vendredi dernier, le Sénat, après avoir
voté les articles relatifs à la réquisition
des objets, a disjoint et, par conséquent,
renvoyé à beaucoup plus tard les articles
relatifs à la mobilisation civile.
La Ministre de la Guerre a, du reste,
apporté la solution vraie à la tribune, en
déclarant qu’il ferait faire, par la main
d’oeuvre salariée, les travaux de l’arrière
Avis aux étrangers
habitant Orthez
Le délai imparti aux étrangers pour se
conformer aux obligations des décrets
des 2 et 22 avril 1917 (carte verte ou cha-
mois pour les ouvriers, carte d’identité
pour les autres) expire le 21 courant.
Passée cette date des poursuites judiciai-
res seront exercées contre ceux qui ne se
seront pas mis en régie.
Les inscriptions sont reçues tous les
jours au Commissariat de Police de 9
heures à 11 heures et de 15 heures à 17
heures.
Main-d’oeuvre espagnole
MM. les propriétairesou industriels qui
désirent occuper des ouvriers espagnols
sont priés de s’adresser d’urgence à l’Of-
fice départemental de placement à la Pré-
fecture, où tous renseignements utiles
leur seront donnés.
Nos officiers orthéziens
Le Sous-Lieutenant Jean Domercq
Nous savions à Orthez, que notre jeune
ami Jean Domercq — orthézien de pure
roche — l’avait « échappée belle », lors de
la prise de Craonne, et nous fûmes très
heureux de pouvoir lui serrer la main,
quelques jours après la « lugubre nou-
velle ».
Nous attendions pour lui en adresser
publiquement nos félicitations, de pouvoir
insérer la citation dont il a été l’objet à
cette occasion.
Or voici que notre confrère le Courrier
de Bayonne du 15 a consacré à la bra-
voure du sous-lieutenant Domercq, les
quelques lignes ci-après, que nous ne
pouvons résister au désir de placer sous
les yeux de nos lecteurs.
LE GRAND SPORT
On sait déjà, par maints exemples, le
rôle admirable que les athlètes sportifs
ont joué sur le terrain des combats de la
grande guerre.
Certes, le courage, l’esprit de décision,
d’initiative et de sacrifice, l’héroïsme, ne
sont pas le monopole de ce qu’on pour-
rait appeler leur corporation. Il n’en est
pas moins vrai que dans l'histoire in-
sensée de la guerre mondiale ils auront
une place fameuse;
C’est dire que les vaillants enfants de
Bayonne auront la leur magnifique, car
Bayonne, avec son Aviron Bayonnais, est
elle-même fameuse entre toutes dans les
annale» du sport français. La jeunesse
bayonnaise est avant tout sportive.
Je n’en souligne qu’avec plus d’admi-
ration et de fierté pour le sport et pour
Bayonne la très belle citation que voici.
Celui qui en a été l’objet est le sous-
lieutenant Jean Domercq, déjà cité et qui,
avant la guerre, était avant de 3° ligne
dans l’équipe de rugby de l’Aviron, et
joueur international.
Jean Domercq, qui avait été porté ab-
sent, commandait un < tank », une de
ces petites forteresses roulantes dont les
Anglais savent si bien jouer contre les
Boches et dont nous autres Français
savons aussi tirer parti à nos heures.
Voici donc la citation :
« Officier d’un courage et de sang-
froid au-dessus de tout éloge. Son char
étant immobilisé par un tir violent de
l’artillerie lourde allemande, a fait reti-
rer ses mitrailleuses et a constitué avec
son personnel une section de mitrailleu-
ses qu’il a portée en première ligne. A
continué le combat avec la plus belle
énergie aux côtés de l’infanterie de l’at-
taque ».
Cela, c’est du vrai sport, semble-t-il.
On se souvient que le premier tank des
Anglais fut baptisé « Crème de Menthe ».
On n’a jamais trop su pourquoi, d’ailleurs.
On eût pu appeler celui du sous-lieu-
tenant Domercq : « Crème de Rugby ».
Le vaillant officier a été proposé à la
suite pour la Légion d’Honneur. M. M.
Le Sous-Lieutenant Contraires
Nous avons relaté il y a quelques jours
la promotion au grade de Sous-Lieute-
nant de l’aspirant Maurice Contraires,
notre jeune concitoyen, déjà titulaire de
la croix de Guerre.
Aujourd’hui nous apprenons qu’à la
suite de l’affaire du « Monument » d’Hur-
tebise il a fait l’objet de la citation sui-
vante :
« Jeune officier, plein d’entrain et de
dévouement, a, dans la nuit du 6 au 7
juin 1917, au moment où sa section
était violemment attaquée, fait l'admira-
tion de ses hommes par sa superbe atti-
tude. A réussi à rejeter l'ennemi dans
ses lignes en lui infligeant de lourdes
pertes. »
Nous sommes d'autant plus fiers de
rendre hommage à l’héroïsme de nos
jeunes et valeureux officiers orthéziens
qu’il nous repose de celui de certains —
ils sont très très rares, heureuse-
ment, ceux-là — qui vont de-ci, de là,
étalant orgueilleusement, aux regards
stupéfaits, ce qui n’est que le résultat
de faveurs et de platitudes, et dont la
bravoure se limite à faire la guerre à la
caisse de la Princesse !
Journée Nationale de l'Armée d’Afrique
et des Troupe Coloniales
Il est rappelé à MM. les Maires de l’ar-
rondissement d’Orthez que les souches
des billets vendus et les carnets invendus
devront être retournés à la Sous Préfec-
ture avec les fonds recueillis, avant le 30
juin, dernier délai.
Grâce au zélées quêteuses orthézien-
nés, cette « Journée » a rapporté la som-
me de 560 francs. Merci pour tous nos
frères d’outre-mer.
Société de tir et de Préparation
Militaire d’Orthez (s. A. G.)
Dimanche dernier, à 9 h. du matin, les
jeunes gens de l’école de préparation
militaire ont exécuté, sur la route et sur
le terrain de la société de tir, l’étalonna-
ge du pas, le lancement de là grenade,
grimper et se rétablir, et les différents
sauts.
A la séance de tir de l’après-midi de
bonnes séries ont été faites par MM. La-
puyade et Loustau, et à la carabine par
M. Loustau, 42 points.
Le petit nombre de tireurs assistant
aux séances de tir, ne permettant pas de
couvrir les frais nécessaires pour le paie-
ment des marqueurs, les tireurs rempli-
ront, eux-mêmes à l'avenir, à tour de rô-
le, les fonctions de marqueurs, et pour-
ront dans ces conditions, tirer gratuite-
ment toutes les cartouches. Les séances
de tir n’auront lieu que sur la demande
des tireurs.
Dimanche prochain 24 juin, séance
d’éducation physique à 9 heures précises
du matin, sur le terrain de la société de
tir, pour les jeunes gens de l’école de
préparation militaire. (Répétition des
différents mouvementé qui devront être
exécutés le 1er juillet sur la Place d‘Ar-
mes.)
En cas de mauvais temps, démontage
et remontage du fusil modèle 1886, gym-
nastique éducative et topographie, à la
même heure, dans là salle du rez-de-
chaussée de la Mairie.
Dans l’après-midi, séance de tir au
stand de la Société (fusil, révolver et ca-
rabine). Le stand sera ouvert de 3 h.
à 6 h.
Noyé retrouvé
Le cadavre du sleur Emile Lafargue,
cordonnier à Orthez, qui, il y a un moi,
s’était jeté dans les eaux du Gave, a été
retiré de l’Adour à Bayonne.
Nos braves régiments
Un bataillon du 218equi compte beau-
coup de nos concitoyens se trouvait à
Craonne au moment de l’assaut. Il a été
cité à l’ordre du corps d’armée dans les
termes suivants :
Le 5e bataillon du 2185 d’infanterie :
« Placé d’abord an réserve, engagé ensui-
te en première ligne pour relever des
unité » épuisées et tenir les positions con-
quises a rempli sa mission intégrale
ment, malgré des pertes très lourdes im-
posées par un bombardement ennemi
par gros calibre et a passé au troupes Ve-
nues pour les relever l’ensemble des po-
sitions dont la garde lui avait été con-
fiée. »
La distribution des
boîtes de conserves
L’Office d’information des oeuvres de
secours aux prisonniers de guerre ap-
prend de source autorisée qu’une dépê-
che du ministère de la guerre d’Allema-
gne a annoncé au bureau de secours de
Berne que la distribution des boîtes de
conserves interrompue pendant plu-
sieurs mois par les autorités militaires
allemandes recommence à s’effectue
régulièrement dans les camps de prison-
mers.
Permissions de 25 jours aux agriculteurs
récupéré comme auxiliaires
Pour donner satisfaction aux besoins
urgents de l’agriculture, le ministre de la
Guerre vient de décider que des permis-
sions de 25 jours seraient accordées à
tous les agriculteurs, récemment récupé-
rés dans le service auxiliaire par appli-
cation de la loi de 20 février 1917.
En vue d’accélérer la délivrance de ces
permissions, les intéressés ne seront pas
obligés, au moment où ils feront leur de-
mande de produire le certificat attestant
qu’ils exercent une profession agricole ;
leur déclaration suffira, mais le certificat
sera exigé à leur retour à leur unité.
La date de ces permissions sera fixée
la suite d’une entente qui interviendra
sans délai entre les préfets et les géné-
raux commandant les régions.
Les auxiliaires de la catégorie visée
par cette mesure et qui seraient dès à pré-
sent en permission au titre de travaux
agricoles verront leur permission en
cours prolongée d’office jusqu’à concur-
rence de vingt-cinq jours.
ETAT-CIVIL D’ORTHEZ
Décès
Transcription : Joseph Lahitte, 38 ans,
célibataire (Mort pour la France le 24
août 1914).
11 : Paul Peyré, 50 ans, célibataire.
16 juin : Joseph Abellane, 26 ans,
époux de Françoise Lopez.
Cinéma Palace - Orthez
Dimanche prochain, 24 Juin
MATINÉE ET SOIRÉE
Avec Programme sensationnel
Pris des Places :
Loge, 2 fr. ; Fauteuil, 1 fr. il ; Première, 1 fr.
Seconde, 50 centimes.
dans les admirables messages de M,
Wilson. (Très bien.) Nous sommes
un vivant exemple de la violation du
droit humain. (Très bien.)
Ce n'est pas parce que l’Alsace-Lor-
raine est un territoire que nous en
vouions la possession. C’est parce
qu’elle s’est donnée librement à nous,
et parce que depuis son plébiscite de
votes frelatés elle s’est montrée fidè-
lement attachée à la France. (Applau-
dissements.)
Lorsque nous disions cela dans tou-
tes les villes des Etats-Unis, on sen-
tait bien que le droit universel était
violé et que cette restitution était légi-
time sous peine de dérober la France
au rayonnement universel qu’elle
exerce sur le monde. (Applaudisse-
ments.)
La République américaine n’aime
ni ceux qui pleurent, ni ceux qui se
laissent abattre. Elle est venue à nous.
Elle continuera à nous soutenir de
toutes ses forces parce que nous vou-
lons nous défendre, parce que nous
voulons sauver le droit. (Applaudisse-
ments.)
Qu’est-ce qu’il nous reste à faire ?
La question est résolue par l’unani-
mité des raisons et des consciences.
Nous n’avons devant nous que deux
alternatives : Nous soumettre ou
vaincre, a dit le président Wilson.
A quoi servirait-il de nous soumet-
tre ? Si en dehors de cette enceinte
certains pensaient qu’il est possible
de terminer la guerre par des arran-
gements prématurés, ceux-là con-
damneraient l'humanité à retourner
au sillon sanglant où elle a lutté pen-
dant des siècles.
C’est vis-à-vis de l’histoire que nous
avons le devoir de faire ce que nous
faisons. A l’heure actuelle, nous som-
mes comptables vis-à-vis du passé et
de l’avenir d’un glorieux héritage. Si
nous faiblissions, c’est une lumière qui
disparaîtrait du monde ... (Applaudis-
sements.)
L'Allemagne ne connaissait pas notre
pays. (Très bien.) Elle le calomniait.
Elle ne savait pas que toutes les clas-
ses s’uniraient frémissante autour du
drapeau. Elle croyait qu’il lui serait
facile d’entrer en France, puis d’ar-
river à Paris.
Tout a protesté. Tous se sont levés
dans ce pays pour la liberté humaine,
pour la délivrance des consciences
qui ne veulent plus être enchaînées
au militarisme.
Le devoir est de vaincre. Pour ce-
la, la cohésion est indispensable.
Ensuite, quand la victoire sera ac-
quise, quand nous exprimerons libre-
ment nos douleur», quand nous n’au-
rons plus un coeur de fer, notre tâche
ne sera pas achevée. L’humanité ne
peut être rivée à de pareilles calami-
tés, à la folie sanglante de quelques
monarques.
Il ne faut plus que les mères se de-
mandent si l’enfant ne prendra pas
demain le chemin de la tombe où re-
pose le père. (Mouvement). Si nous
ne consentions pas à organiser un
système empêchant le retour de pa-
reils crimes, si, après avoir écrasé le
militatisme prussien, nous n’en arri-
vons pas à donner une sanction mili-
taire aux misérables qui ont déchainé
le massacre, nous aurions remporté
sans doute une victoire matérielle,
mais nous n'aurions pas été au bout
de notre devoir.
Aujourd’hui, pensons à l’action,
pensons au combat, à la libération du
territoire, à la libération des conscien-
ces humaines.
Promettons-nous de rester calmes
et termes même dans les heures gra-
ves qui peuvent venir, les yeux tour-
nés vers le devoir et vers la frontière
(Vifs applaudissements répétés.)
Les membres du Sénat se tournent
vers la tribune diplomatique et accla-
ment longuement le général Pershing
et l’ambassadeur des Etats-Unis aux
cris de : « Vive l’Amérique ! »
Puis la séance est suspendue.
CASHNE
Une place d’ouvrière aux appointe-
ments de SOIXANTE France par Moi,
au début, est actuellement vacante, à
l'Usine de Caséine d'Orthez.
Voir le Directeur tous les jours à
l'Usine, de préférence le matin.
En Grèce
Enfin, mis au pied du mur — oh !
pas le mur des fédérés — Constantin
dit Tino, ex-roi de Grèce, a fait ses
malles et adieu ses rêves bochisés....
Sous la parole ferme des gouverne-
ments Franco-Anglo-Russes, que re-
présentait une haute personnalité
française, M. Jonnart, Constantin —
rien du Grand — a abdiqué en faveur
de son second fils, Alexandre.
C’est avec indifférence que le peu
ple héllène a accepté cet évènement.
Déjà, il en a ressenti les heureux
effets : le blocus a été levé par les
puissances Alliées et la vie renaît en
Grèce.
Et maintenant, attendons avec con-
fiance les conséquences de cette ferme
mesure qui s’imposait.
Résumé de la Guerre
Lundi 14 Juin. — Activité des deux artille-
ries sur l’ensemble du front.
Mardi 12. — Dans l’Aisne et en Champa-
gne, bombardement par l’ennemi de nos posi-
tions, et riposte efficace de nos batteries. Sur
le reste du front, activité moyenne des deux
artilleries.
Mercredi 13. — Sur l’ensemble du front,
lutte d’artillerie.
Jeudi 14. — Lutte d’artillerie et coups de
mains réussis par nos troupes dans divers sec-
teurs.
Vendredi 15.— Vers la côte 304, des re-
connaissances ennemies ont été prises SOUS nos
feux.
Samedi 16. — Actions d’artillerie et coups
de main sur divers points.
Dimanche 17. — Reprise de la lutte d’artil-
lerie sur l’ensemble du front.
Armée Britannique.— Les troupes anglaises
continuent leur pression efficace sur l’ennemi
qui est sur le point d’opérer un nouveau
repli.
Bons de la Défense Nationale
Les Bons de la Défense Nationale
constituent le placement temporaire
par excellence. Par leurs échéances
variées et rapprochées, ils convien-
nent à toutes les combinaisons de
capitaux placés à court terme et, par
leur fractionnement, à toutes les
bourses. Leur intérêt est, en même
temps, très rémunérateur et payé
d’avance.
Ainsi pour chaque bon de 100 fr.
que l’on peut prendre :
On ne paye que 99 f. remb. à S mois.
» 97 f. 50 « à 6 mois.
» 95 f. à 1 an.
On trouve les Bons de la Défense
Nationale partout: Agents du Trésor,
Percepteurs, Bureaux de poste,
Agents de Change, Banque de Fran-
ce et ses succursales, Sociétés de Cré-
dit et leurs succursales, dans toutes
les Banques et chez les Notaires.
CONNAISSANCES UTILES
Faites griller votre pain
Des personnes se plaignent d’être in-
commodées par le nouveau pain. Un mé-
decin très réputé conseille de couper le
pain en tranches assez minces et de le
faire griller au four, Le pain devient ain-
si très appétissant sa digestion s’en trou-
ve facilitée et ses propriétés nutritives
sont augmentées, La recette, comme on
le voit, est simple et il ne coûte rien de
l'essayer.
Un insecticide à bon marché
Il est signalé par le Professeur d’agri-
culture de Saône-et-Loire où il est em-
ployé avec succès contre la cochil is dans
les vignes et la piéride du chou.
On met à macérer pendant une dizaine
de jours les branchés ou fagots de genêts
(gnèste, genèste), si communs dans no-
tre pays ; il est même préférable de les
briser grossièrement afin de faciliter la
diffusion. L’eau prend une teinte verdâ-
tre et une apparence huileuse. Il ne reste
qu’à la couler dans le pulvérisateur.
Du Petroe à bon marché
Voici une recette publiée par le Matin,
qui permet d’avoir le pétrole à bon mar-
ché :
Dans trois litres, mênie quatre, d’eau
bouillante, faites fondrun kilo de cris-
taux (carbonate de soudé), ensuite, mais
loin du feu, versez danleau encore tou-
chaude un litre de pétrole. Bien agiter
pour bien mélanger. Le pétrole sera par-
fait ; il chauffera tout autant qu’un autre.
Si vous voulez une clarté plus blanche,
ajoutez-y encore quatre boules de naph-
taline et vous aurez ainsi, avec un litre
de pétrole, fait quatre litres. Ce n’est rien
cette petite recette, mais si dans toute la
France on la pratiquait, il n’y aurait plus
de crise de pétrole et ce rien deviendrait
beaucoup.
CABINET DEMTAIRE LAMAISON
CH. BERTRAND, Sucr
CHIRURGIEN-DENTISTE
de la Faculté de Médecine de Paris,
17, Rue de l’Horloge, à Orthez
Consultations : de 9 h. à midi et
de 2 h, à 5 h. ; Lundi et Vendredi
après-midi exceptés.
MME VVE MARENCO
MASSEUSE
GARDE-MALADE
Rue St-Pierre, n° 5, ORTHEZ
CHRONIQUE LOCALE
Avis de la Mairie
Le Maire d’Orthez a l’honneur de rappeler
à ses Administrés que tous les détenteurs de
charbon, au-dessus de 1,000 kilos, doivent en
faire la déclaration à la Mairie avant le 20 juin
courant.
Nomination Judiciaire
C’est avec la plus vive satisfaction que, dans
tous les milieux orthéziens, on vient d’ap-
prendre la nomination de notre éminent et
sympathique concitoyen, Henri Bernarbeigt,
comme Procureur Général à Nancy.
A cet avancement mérité, se joint dans les
circonstances actuelles, un flatteur hommage
du Gouvernement de la République : Nancy,
n’est-ce pas, en effet, le siège de la Cour,
comprenant dans son ressort ce qui nous res-
tait de cette Lorraine que la paix va restaurer
dans son intégralité, la ville encore exposée
au feu de l’ennemi ? Nous savons que le nou-
veau Procureur Général de ce ressort, qui est
la petite patrie du Chef de l’Etat, est bien
digne de la confiance grande que lui témoigne,
à cette heure, le Garde des Sceaux.
Ce n’est par le lieu ici de rappeler la bril-
lante carrière du Magistrat, ses qualités d’ad-
ministrateur et d’audience, sa complète réus-
site dans les grands Parquets de Limoges et de
Toulouse. Bornons-nous donc à adresser nos
chaleureuses félicitations à l’ami, au vieil
Orlhèzien fidèle à ses origines comme à ses
fermes convictions qui ont ont été la règle de
sa vie, toujours dévoué, toujours serviable et
simple.
Nous lui donnons l’assurance que sa petite
ville natale, où il ne compte que des amis,
l’entoure, ainsi qu’à son cher fils, un des bra-
ves du front, de sa sincère affection et est
fiére d’eux! P.L.
Autres mouvements judiciaires
Nous sommes heureux d’une autre nouvelle
que nous porte le Journal Officiel : notre
vénéré et excellent Jugé de Paix, M. Sabail,
vient d’être élevé sur place à la seconde clas-
se. C’est là la haute récompense de ses qua-
lités de magistrat et des services qu’il rend
depuis les hostilités à notre Tribunal Civil, en
lui apportant le concours de son expérience
et de ses grandes connaissances juridiques.
Et encore : M. Dubernet du Bosc, qui fut
Procureur de la République à Orthez et a
laissé parmi nous de si excellents souvenirs,
et était hier substitut à Bordeaux, est nommé
Juge de ce siège. C’est très cordialement que
nous nous associons aux hommages que lui
rend la Presse bordelaise et que nous le prions
d’agréer nos respectueuses félicitations.
P. L.
Police des cafés et débits
Un arrêté qui arrive à point
Le Préfet du Département des Basses-
Pyrénées, a pris l’arrêté suivant dont
voici un abrégé :
Il est Interdit à tous les débitants de
boissons, cafetiers et cabaretiers :
1° D’employer dans leurs établisse-
ments, exception faite pour la femme
les enfants et petits-enfants de l’exploi-
tant, les orphelins et les membres de sa
famille à sa charge :
Des filles de moins de 18 ans ;
Des filles ou femmes depuis 18 ans,
non munies d'un certificat de bonnes
vie et moeurs, datant de plus de trois
mois, à moins qu'elles n’appartiennent à
la famille du débitant ;
2° De placer à la devanture des débits
de boissons, cafés comptoirs, bars et
établissements similaires, des rideaux,
carreaux et vitraux opaques, et en gé-
néral, d’employer tous autres moyens
empêchant de voir de l’extérieur à l’inté-
rieur des établissements ;
8° De recevoir des consommateurs dans
d’autres salles que celles où le public a
accès, ainsi que dans les salles de fond
ou arrière-magasin ne pouvant être sur-
veillés du dehors ;
4• De laisser les femmes et filles em-
ployées dans leurs établissements s‘as-
soir auprès des clients et consommer
avec eux
La Mobilisation Civile
Vendredi dernier, le Sénat, après avoir
voté les articles relatifs à la réquisition
des objets, a disjoint et, par conséquent,
renvoyé à beaucoup plus tard les articles
relatifs à la mobilisation civile.
La Ministre de la Guerre a, du reste,
apporté la solution vraie à la tribune, en
déclarant qu’il ferait faire, par la main
d’oeuvre salariée, les travaux de l’arrière
Avis aux étrangers
habitant Orthez
Le délai imparti aux étrangers pour se
conformer aux obligations des décrets
des 2 et 22 avril 1917 (carte verte ou cha-
mois pour les ouvriers, carte d’identité
pour les autres) expire le 21 courant.
Passée cette date des poursuites judiciai-
res seront exercées contre ceux qui ne se
seront pas mis en régie.
Les inscriptions sont reçues tous les
jours au Commissariat de Police de 9
heures à 11 heures et de 15 heures à 17
heures.
Main-d’oeuvre espagnole
MM. les propriétairesou industriels qui
désirent occuper des ouvriers espagnols
sont priés de s’adresser d’urgence à l’Of-
fice départemental de placement à la Pré-
fecture, où tous renseignements utiles
leur seront donnés.
Nos officiers orthéziens
Le Sous-Lieutenant Jean Domercq
Nous savions à Orthez, que notre jeune
ami Jean Domercq — orthézien de pure
roche — l’avait « échappée belle », lors de
la prise de Craonne, et nous fûmes très
heureux de pouvoir lui serrer la main,
quelques jours après la « lugubre nou-
velle ».
Nous attendions pour lui en adresser
publiquement nos félicitations, de pouvoir
insérer la citation dont il a été l’objet à
cette occasion.
Or voici que notre confrère le Courrier
de Bayonne du 15 a consacré à la bra-
voure du sous-lieutenant Domercq, les
quelques lignes ci-après, que nous ne
pouvons résister au désir de placer sous
les yeux de nos lecteurs.
LE GRAND SPORT
On sait déjà, par maints exemples, le
rôle admirable que les athlètes sportifs
ont joué sur le terrain des combats de la
grande guerre.
Certes, le courage, l’esprit de décision,
d’initiative et de sacrifice, l’héroïsme, ne
sont pas le monopole de ce qu’on pour-
rait appeler leur corporation. Il n’en est
pas moins vrai que dans l'histoire in-
sensée de la guerre mondiale ils auront
une place fameuse;
C’est dire que les vaillants enfants de
Bayonne auront la leur magnifique, car
Bayonne, avec son Aviron Bayonnais, est
elle-même fameuse entre toutes dans les
annale» du sport français. La jeunesse
bayonnaise est avant tout sportive.
Je n’en souligne qu’avec plus d’admi-
ration et de fierté pour le sport et pour
Bayonne la très belle citation que voici.
Celui qui en a été l’objet est le sous-
lieutenant Jean Domercq, déjà cité et qui,
avant la guerre, était avant de 3° ligne
dans l’équipe de rugby de l’Aviron, et
joueur international.
Jean Domercq, qui avait été porté ab-
sent, commandait un < tank », une de
ces petites forteresses roulantes dont les
Anglais savent si bien jouer contre les
Boches et dont nous autres Français
savons aussi tirer parti à nos heures.
Voici donc la citation :
« Officier d’un courage et de sang-
froid au-dessus de tout éloge. Son char
étant immobilisé par un tir violent de
l’artillerie lourde allemande, a fait reti-
rer ses mitrailleuses et a constitué avec
son personnel une section de mitrailleu-
ses qu’il a portée en première ligne. A
continué le combat avec la plus belle
énergie aux côtés de l’infanterie de l’at-
taque ».
Cela, c’est du vrai sport, semble-t-il.
On se souvient que le premier tank des
Anglais fut baptisé « Crème de Menthe ».
On n’a jamais trop su pourquoi, d’ailleurs.
On eût pu appeler celui du sous-lieu-
tenant Domercq : « Crème de Rugby ».
Le vaillant officier a été proposé à la
suite pour la Légion d’Honneur. M. M.
Le Sous-Lieutenant Contraires
Nous avons relaté il y a quelques jours
la promotion au grade de Sous-Lieute-
nant de l’aspirant Maurice Contraires,
notre jeune concitoyen, déjà titulaire de
la croix de Guerre.
Aujourd’hui nous apprenons qu’à la
suite de l’affaire du « Monument » d’Hur-
tebise il a fait l’objet de la citation sui-
vante :
« Jeune officier, plein d’entrain et de
dévouement, a, dans la nuit du 6 au 7
juin 1917, au moment où sa section
était violemment attaquée, fait l'admira-
tion de ses hommes par sa superbe atti-
tude. A réussi à rejeter l'ennemi dans
ses lignes en lui infligeant de lourdes
pertes. »
Nous sommes d'autant plus fiers de
rendre hommage à l’héroïsme de nos
jeunes et valeureux officiers orthéziens
qu’il nous repose de celui de certains —
ils sont très très rares, heureuse-
ment, ceux-là — qui vont de-ci, de là,
étalant orgueilleusement, aux regards
stupéfaits, ce qui n’est que le résultat
de faveurs et de platitudes, et dont la
bravoure se limite à faire la guerre à la
caisse de la Princesse !
Journée Nationale de l'Armée d’Afrique
et des Troupe Coloniales
Il est rappelé à MM. les Maires de l’ar-
rondissement d’Orthez que les souches
des billets vendus et les carnets invendus
devront être retournés à la Sous Préfec-
ture avec les fonds recueillis, avant le 30
juin, dernier délai.
Grâce au zélées quêteuses orthézien-
nés, cette « Journée » a rapporté la som-
me de 560 francs. Merci pour tous nos
frères d’outre-mer.
Société de tir et de Préparation
Militaire d’Orthez (s. A. G.)
Dimanche dernier, à 9 h. du matin, les
jeunes gens de l’école de préparation
militaire ont exécuté, sur la route et sur
le terrain de la société de tir, l’étalonna-
ge du pas, le lancement de là grenade,
grimper et se rétablir, et les différents
sauts.
A la séance de tir de l’après-midi de
bonnes séries ont été faites par MM. La-
puyade et Loustau, et à la carabine par
M. Loustau, 42 points.
Le petit nombre de tireurs assistant
aux séances de tir, ne permettant pas de
couvrir les frais nécessaires pour le paie-
ment des marqueurs, les tireurs rempli-
ront, eux-mêmes à l'avenir, à tour de rô-
le, les fonctions de marqueurs, et pour-
ront dans ces conditions, tirer gratuite-
ment toutes les cartouches. Les séances
de tir n’auront lieu que sur la demande
des tireurs.
Dimanche prochain 24 juin, séance
d’éducation physique à 9 heures précises
du matin, sur le terrain de la société de
tir, pour les jeunes gens de l’école de
préparation militaire. (Répétition des
différents mouvementé qui devront être
exécutés le 1er juillet sur la Place d‘Ar-
mes.)
En cas de mauvais temps, démontage
et remontage du fusil modèle 1886, gym-
nastique éducative et topographie, à la
même heure, dans là salle du rez-de-
chaussée de la Mairie.
Dans l’après-midi, séance de tir au
stand de la Société (fusil, révolver et ca-
rabine). Le stand sera ouvert de 3 h.
à 6 h.
Noyé retrouvé
Le cadavre du sleur Emile Lafargue,
cordonnier à Orthez, qui, il y a un moi,
s’était jeté dans les eaux du Gave, a été
retiré de l’Adour à Bayonne.
Nos braves régiments
Un bataillon du 218equi compte beau-
coup de nos concitoyens se trouvait à
Craonne au moment de l’assaut. Il a été
cité à l’ordre du corps d’armée dans les
termes suivants :
Le 5e bataillon du 2185 d’infanterie :
« Placé d’abord an réserve, engagé ensui-
te en première ligne pour relever des
unité » épuisées et tenir les positions con-
quises a rempli sa mission intégrale
ment, malgré des pertes très lourdes im-
posées par un bombardement ennemi
par gros calibre et a passé au troupes Ve-
nues pour les relever l’ensemble des po-
sitions dont la garde lui avait été con-
fiée. »
La distribution des
boîtes de conserves
L’Office d’information des oeuvres de
secours aux prisonniers de guerre ap-
prend de source autorisée qu’une dépê-
che du ministère de la guerre d’Allema-
gne a annoncé au bureau de secours de
Berne que la distribution des boîtes de
conserves interrompue pendant plu-
sieurs mois par les autorités militaires
allemandes recommence à s’effectue
régulièrement dans les camps de prison-
mers.
Permissions de 25 jours aux agriculteurs
récupéré comme auxiliaires
Pour donner satisfaction aux besoins
urgents de l’agriculture, le ministre de la
Guerre vient de décider que des permis-
sions de 25 jours seraient accordées à
tous les agriculteurs, récemment récupé-
rés dans le service auxiliaire par appli-
cation de la loi de 20 février 1917.
En vue d’accélérer la délivrance de ces
permissions, les intéressés ne seront pas
obligés, au moment où ils feront leur de-
mande de produire le certificat attestant
qu’ils exercent une profession agricole ;
leur déclaration suffira, mais le certificat
sera exigé à leur retour à leur unité.
La date de ces permissions sera fixée
la suite d’une entente qui interviendra
sans délai entre les préfets et les géné-
raux commandant les régions.
Les auxiliaires de la catégorie visée
par cette mesure et qui seraient dès à pré-
sent en permission au titre de travaux
agricoles verront leur permission en
cours prolongée d’office jusqu’à concur-
rence de vingt-cinq jours.
ETAT-CIVIL D’ORTHEZ
Décès
Transcription : Joseph Lahitte, 38 ans,
célibataire (Mort pour la France le 24
août 1914).
11 : Paul Peyré, 50 ans, célibataire.
16 juin : Joseph Abellane, 26 ans,
époux de Françoise Lopez.
Cinéma Palace - Orthez
Dimanche prochain, 24 Juin
MATINÉE ET SOIRÉE
Avec Programme sensationnel
Pris des Places :
Loge, 2 fr. ; Fauteuil, 1 fr. il ; Première, 1 fr.
Seconde, 50 centimes.
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