Titre : Le Franc-parler : journal républicain indépendant de l'arrondissement d'Orthez, paraissant le mardi : organe populaire, agricole, littéraire, commercial et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Orthez)
Date d'édition : 1906-01-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32777090s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 janvier 1906 30 janvier 1906
Description : 1906/01/30 (A10,N471). 1906/01/30 (A10,N471).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k13053259
Source : Médiathèque Jean-Louis-Curtis Orthez, ORT Franc Parler
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2022
effet, que les premiers chrétiens, qui
n’avaient « qu’un coeur et qu’une âme »,
vendaient leurs biens, en apportaient le
prix aux apôtres, qui mettaient tout en
commun. Au moins, ces socialistes-là
étaient de bonne foi, et passaient des
paroles, des préceptes, à l’action.
Pourquoi nos modernes socialistes
n’agissent-ils pas de même?
Qu’il serait beau de voir M. Berteaux
vendre sa charge d’agent de change, M.
Jaurès son château de Dessoubs, M. Del-
hon, le nouveau sénateur de l’Hérault,
les vastes vignobles où il récolte 6.000
hectolitres de vin par an, et en apporter
le prix à M. Jules Guesde, le pape de
l'Eglise collectiviste unifiée,
Et plus près de nous, ici, nos bons
châtelains socialistes et autres capita-
listes, remplacer les sophismes dont ils
essaient de nourrir les ouvriers beso-
gneux par le partage de leur quibus...
Ya ! pas aquéro, hoou !
B.
LA CONFÉRENCE D'ALGÉSIRAS
L'attitude de l’Allemagne n’a pas
varié depuis le commencement du
mois d’avril 1904. Les longues et
laborieuses négociations de juillet a
et son but reste, aujourd’hui comme
autrefois, d’écarter pour toujours la
prépondérance politique de la France
au Maroc pour y substituer la prépon-
dérance commerciale de l’Allemagne.
Tout est bien pour le moment à
Algésiras ; malheureusement, l’hori-
zon n’est pas sans nuages. Personne
ne pense que les Marocains sont prêts
à faire un accueil chaleureux aux
réformes dictées par la conférence ;
en toute circonstance ils en auraient
retardé les progrès autant qu’il était
en leur pouvoir ; mais à présent, on
a de bonnes raisons pour supposer
que, soutenus par l’Allemagne, ils
seront encore moins accommodants.
Enfin, après une longue semaine, la
question de la contrebande des armes
de guerre est réglée.
L’article 16 qui nous concerne men-
tionne que : Dans la région frontière
de l’Algérie, l’application du règle-
ment sur la contrebande des armes
restera affaire exclusive entre la
France et le Maroc. De même l’appli-
cation du règlement sur la contre-
bande des armes dans le Riff et en
général dans les régions frontières des
possessions espagnoles restera affaire
exclusive de l’Espagne.
Les débats sur la question financière
sont commencés. Il est question de la
création d’une banque d'Etat qui s’oc-
cupera d’opérations agricoles, indus-
trielles, commerciales et financières
qui sera l’auxiliaire du fisc Marocain,
régularisera le change de la monnaie
indigène, effectuera des prêts, établira
des succursales dans les places ayant
un important trafic, et ouvrira des
comptes courants.
Cette question est fort importante.
Aussi dès maintenant c est vers elle
que se porte l’attention générale dans
les conversations particulières entre
plénipotentiaires, ii en a été déjà
beaucoup question; les banques Alle-
mandes poussent leur gouvernement
à réclamer en leur faveur des avan-
tages sérieux, il faut donc s’attendre
à ce que les représentants de l’Alle-
magne montrent certaines exigences.
Il n’y a eu jusqu’à ce jour que des
conversations sur des objets d’impor-
tance secondaire. Les questions gra-
ves à traiter sont d’une fragilité exces-
sive. Espérons que de ces questions
aussi importantes qu’elles soient au
point de vue marocain,il ne puisse naî-
tre une situation grave, des conflits
sérieux qui menaceraient la paix.
Jusqu’à nouvel ordre, les Marocains
restent le paravent derrière lequel
ceux qui cherchent à brouiller les
cartes pourront sûrement se cacher.
CH. FOURASTIÉ.
CHOSES ET AUTRES
M. Pierre, interprète scrupuleux de la
Constitution, a montré qu’on ne pouvait
faire les élections législatives avant le 22
avril. Cela paraît gênant aux candidats
d'extreme-gauche, la journée du 1er mai
risquant d'être une mauvaise prépara-
tion pourle scrutin de ballottage.
Aussi c est à qui trouvera une solution
élegante. Celle de M. Guyot-Dessaigne
est originale, vraiment inattendue. Pour
précipiter la bataille électorale, l’impé-
tueux président de la gauche radicale
propose la dissolution, ni plus, ni moins.
Dautres feignent de se résigner ; mais
ils demandent que la législature prochai-
ne soit accrue de cinq mois. Comme au-
trefois, la législature commencerait, en
1910, au mois d’octobre. Il serait surpre-
nant qu’il ne se trouvât pas des gens in-
génieux pour imaginer qu’il serait enco-
re plus simple de prolonger la législatu-
te actuelle. Une bonne petite loi ferait
i dlalre, le Sénat ne pourrait refuser d’y
souscrire. Il y a un précédent. A quoi
bon se gêner ?
Les sous-préfets sont supprimés. Mais
Personne ne sera assez naïf pour s’atten-
drir sur leur sort. Ils continueront à
fonctionner comme ci-devant. Ce n’est
pas la première fois qu’on décide leur
disparition, mais ils obtiennent toujours
un sursis, et, comme on sait, il n’y a
rien d’aussi définitif que le provisoire.
Le Sénat rétablira les crédits supprimés,
et la majorité de la Chambre se laissera
faire une douce violence en confirmant
cette mesure de clémence.
Evidemment on ne peut pas dire en
pleine Chambre à quoi les sous-préfets
peuvent bien servir. Mais plus d’un dé-
puté sait qu’un bon sous-préfet n’est pas
un agent électoral méprisable, ni un co-
adjuteur négligeable.
Il était autrefois des intrangisants qui,
avant d’être sénateurs, prétendaient que
le Sénat ne sert à rien. Ils ont chaque
jour occasion de constater son importan-
ce. Cette importance n’est pas méconnue
par tous les citoyens.
Il en est un, commis des ponts et
chaussées au Havre, qui vient d’adresser
à lui seul une pétition au Sénat pour se
plaindre d’être constamment sous l’in-
fluence de l’hypnotisme. Il demande à la
haute assemblée de faire cesser cet into-
lérable état de choses. L’affaire a été
clasée, le pétitionnaire aussi, mais après
rapport, longuement motivé.
Un désabusé.
Laurent Tailhade, emporté par son ar-
dent tempérament de littérateur, s'était
pris d'admination les gestes anar-
chistes et pour l’intellectualisme des fou-
gueux défenseurs de la Vérité (par un
grand V). Aujourd’hui, mieux instruit, il
trouve qu’il a été singulièrement naïf : il
dit même « poire ».
Il a appris à connaître les intellectuels,
et a constaté qu’ils comprenaient beau-
coup de farceurs et un nombre bien plus
considérable encore d’imbéciles. C’est un
nouveau voyage au Pays du mufle qu’il
vient de faire. Il l’a payé de maintes dé-
sillusions, mais cela nous vaudra sans
doute quelque jour un beau livre d’une
verve endiablée. G.
Chronique Agricole
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel
des Basses-Pyrénées
7, rue Notre Dame.— PAU
Monsieur le Docteur Doléris vient de
recevoir la lettre suivante de M. le Minis-
tre de l’Agriculture :
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu appeler mon at-
tention sur une demande d’avance sans
intérêts formée par la Caisse Régionale
de Crédit Agricole Mutuel des Basses-Py-
rénées à Pau.
J’ai soumis cette demande à l’examen
de la Commission de Répartition des
Avances, instituée près de mon Départe-
ment ministériel et j’ai l’honneur de vous
faire connaître que, conformément à son
avis, j’ai, par arrêté en date de ce jour,
alloué, à titre d’avance sans intérêts, a la
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mu-
tuel dès Basses-Pyrénées, une avance de
295.600 francs.
Je suis heureux d’avoir pu en cette cir-
constance seconder le bienveillant inté
rêt que vous portez à la Société en ques-
tion.
Recevez, Cher Monsieur, l’assurance
de ma considération distinguée.
RUAU
Cette somme ajoutée à celles précé-
demment obtenues porte à Francs 906.400
le total des avances gratuites faites par
l’Etat à notre Caisse Régionale.
Il faut reconnaître que. si le gouverne-
ment de la République se montre très
généreux pour nos agriculteurs, qui doi-
vent lui en être reconnaissants, l’exten-
sion prise par cette oeuvre, qui alimente
aujourd’hui 114 Caisses locales créés
dans trois ans, justifie cette importante
dotation.
Fumure Hivernale des Prairies
Beaucoup de propriétaires n’ont pu,
soit qu’ils aient été surpris par la
mauvaise saison, soit qu’ils aient
manqué d’engrais, affectuer l’année
dernière la fumure de leurs prairies.
Il convient pour eux de s’en occuper
dès maintenant, s’ils veulent obtenir
le maximum de résultat. Les pluies
de l’hiver, la fonte des neiges, facili-
tent en effet considérablement la pé-
nétration de l’engrais dans le sol, et
par suite son assimilation par les ra-
cine des plantes de prairie.
C’est surtout la fumure phosphatée
qui doit être l’objet de tous leurs
soins, car c’est d’elle que dépendent
avant tout les rendements, tant au
point de vue de la quantité qu’à celui
de la qualité. On ne saurait employer
pour cette fumure les superphospha-
tes qui, acides par suite de leur procé-
dé de fabrication, viendraient encore
augmenter l'acidité naturelle du sol,
qu’on doit au contraire chercher à
diminuer autant que possible si l’on
veut voir les légumineuses se dévelop-
per en abondance et les plantes ai-
gres disparaître. Un seul engrais est
indiqué en ce cas, les scories de dé-
phosphoration, et plus particulière-
ment les Scories Thomas « Etoile »
bien connues pour leur grande pure-
té, leur forte solubilité et leur rapide
action. Grâce à la quantité importan-
te de chaux qu’elles contiennent, les
Scories Thomas « Etoile » en neutra-
lisant l’acidite du sol, favoriseront
d’une façon toute spéciale le dévelop-
pement des bonnes plantes au détri-
ment des mauvaises.
On récoltent plus de foin, et du
meilleur foin, plus nutritif, ce qui per-
mettra de nourrir plus de têtes de bé-
tail et de les mieux nourrir.
La quantité de Scories Thomas
« Etoile » à utiliser représente une
faible dépense, largement rémunérée
par d’importants bénéfices : 1.000 ki-
los de scories à l’hectare la première
année, ensuite 600 à 800 kilos comme
dose annuelle d’entretien, la plus forte
évidemment dans les plus mauvaises
prairies. L’emploi des Scories Tho-
mas « Etoile » est d’ailleurs particu-
lièrement avantageux en ce moment
en présence de la hausse des super-
phosphates, qui coïncide justement
avec une baisse de prix des scories.
Affaires Militaires
Au moment de la formation de la classe
1905, nous croyons utile de rappeler aux jeu-
nes gens qui vont entrer cette année sous les
drapeaux, l’instruction pour l’application de
la loi du 8 avril 1903 relative à la nomination
au grade de caporal ou brigadier après qua-
tre mois de service actif, des militaires qui
auront justifié avoir acquis, avant leur incor-
poration, la presence de certains exercices
susceptibles de faciliter l’instruction militaire.
Ces exercices, très faciles à acquérir par
nos jeunes gens, en fréquentant assidûment
d’ici à leur incorporation, les séances de la
jeunesse sportive orthézienne et de la société
de tir d’Orthez, sont les suivants :
1° Marche. — Deux marches de 22 kilomè-
tres chacune (sans sac), à vingt-quatre heu-
res d’intervalle.
20 Tir. — Trois séries de 6 balles, avec 2
balles d’essai, dans chacune des trois posi-
tions règlementaires, au fusil modèle 1886, ou
au mousqueton, à 250 mètres, sur cible rè-
glementaire.
3° Gymnastique. — Mouvements des bras,
des jambes et du tronc. — Courses et sauts.
— Grimper et se rétablir. — Coups de poing,
coups de pied et leurs parades.
Pour les jeunes gens affectés à la cavalerie,
à l’artillerie ou au train, l’exercice de marche
est remplacé par un examen d'équitation
(Examen pratique à cheval portant sur les
principes élémentaires d’équitation et la con-
duite du cheval à toutes les allures. Notions
élémentaires sur les soins à donner aux che-
vaux).
Les candidats qui voudront passer cet exa -
men pour profiter de l’avantage de pouvoir
être nommés caporaux ou brigadiers après
quatre mois de service, n’auront qu’à faire la
demande par écrit à leur chef de corps aussi-
tôt après leur incorporation. Ils passeront cet
examen à leur corps. Il leur sera délivré un
certificat d’aptitude.
Ce même certificat d’aptitude pourra être
obtenu par les jeunes gens qui sont encore
dans leurs foyers, à partir de l’âge de 18 ans,
en faisant la demande, pour passer l’examen,
à un chef de corps ; ceux pourvus de ce certi-
ficat ont la faculté de faire leur service de
deux ans à partir de l’âge de dix-huit ans. en
contractant un engagement volontaire spécial,
dit de devancement d’appel.
Tous nos jeunes gens ont donc un intérêt
majeur à se faire inscrire à la jeunesse sportive
orthézienne, et â notre société de tir, afin
d’acquérir les connaissences pratiques néces-
saires pour passer . l'examen et obtenir le cer-
tificat d’aptitude, Tous ceux qui voudront
se faire inscrire à la Société de tir d’Orthez
n’auront qu’à se présenter au stand pour
donner leur nom au moment des séances de
tir. Ils auront droit à chaque séance à une
série gratuite de six cartouches.
Championnat de tir des écoles primaires en
1906, autorisé par décision du Ministre de
l’Instruction publique.
Ce championnat est ouvert du 1er avril au
31 mai 1906 dans toutes les écoles primaires
dépendant du Ministère de l’Instruction pu-
blique.
Le championnat est absolument gratuit,
sans aucun droit de tir ni d’entrée pour l’éco-
le ni pour les élèves.
Les conditions du concours sont les mêmes
que les années précédentes.
Toutes les écoles primaires qui désirent
prendre part au championnat devront se faire
inscrire par lettre adressée au siège de
l’Union des Sociétés de Tir de France, 27,
rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris.
Nous engageons très vivement tous nos
instituteurs à pratiquer avec ardeur le tir
scolaire, et à prendre part au championnat
des écoles primaires organisé par l'Union
des Sociétés de Tir de France, Les institu-
teurs qui se seront le plus distingués dans
l’enseignement du tir scolaire seront désignés
au Ministre de l’Instruction publique par
l’Union des Sociétés de Tir de France,
Une note ministérielle du 6 janvier 1906
pour l’application de la loi du 21 mars 1905
qui fixe la durée du service militaire à deux
ans, fait connaître que les hommes qui ont
accompli intégralement trois années au moins
de service actif, sont dispensés de leur pre-
mière période d’instruction dans la réserve.
Ceux d’entre eux qui, par suite d’engage-
ments ou de rengagements, se trouvent sous
les drapeaux au moment où les hommes de
leur classe de mobilisation accomplissant
leur première période, sont dispensés de la
seconde.
La loi du 21 mars 1905 (article 64), dispen-
sant d'une période de période de réserve les
militaires qui ont fait au moins trois années
de service actif ou un séjour aux colonies,
ceux de ces hommes qui ont actuellement
accompli leur première période, seront dis-
pensés de la deuxième.
VERNIS
LE PHÉBUS
vernis cirage hydrofuge
pour chaussures, cour-
roies, équipements militaires, cannes para-
pluies, s’emploie au pinceau et donne au
cuir l’aspect du neuf.
Prix du flacon : 1 fr.
LE SOLEIL
vernis spécial pour la
gendarmerie, s’emploie au
tampon pour les gibernes.
Sans rival.
Le flacon : 1 fr.
EN DEPOT :
à l’Imprimerie Nouvelle
Place Marcadieu
ORTHEZ
Une Candidature
Mardi dernier, le Comité politique de la rue
des Aiguilletiers a désigné comme candidat
aux prochaines élections législatives son pré-
sident, M. Jean Maillebiau, qui a accepté.
Quel dommage!
Le souhait que nous formions de
de voir Claire siéger à la Chambre ne
se réalisera pas: elle n’a pas été choi-
sie par le Comité Républicain pour
porter à la Tribune du Palais-Bour-
bon les revendications socialo-fémi-
nistes.
L’aimable enfant se console dans
un article qui ne s’adresse plus à son
amie du Démocrate Libéral dont elle
a cependant entièrement approuvé
les idées.
Le pacte est conclu. Ç’a été pour
nous une surprise...
Nous pensions qu’il y avait assez...,
loin de la Frontière au Démocrate et
réciproquement. Nous nous sommes
trompés ; reconnaissons notre erreur.
Alors, pourquoi cette comédie de
politique à coups d’épingle entre
deux amies, qui finit dans un embras-
sement général? Mystère... ou résul-
tat de « combinazzione » savantes,
chères à M. Pécaut. Et la comédie
n’est pas près de finir.
Qu’en sortira-t-il ?
Ne comptons pas sur Claire pour
nous l’apprendre. « Je ne suis pas le
bon Dieu, dit-elle, pour sonder les
coeurs et les reins... » Les reins ! Sa-
pristi, quelle audace !... Et l’or?. .
Il faudra nous passer de cette in-
formatrice. Et alors, celui que Claire
appelle un peu dédaigneusement « cet
oiseau-là » pourra-t-il, peut-être,
nous apprendre quelque chose.
Claire voudrait-elle, de sa douce
main, lui lisser les plumes?
Qué s'en y a heyt de mey pédasses.
Lou LÜY
40 années de succès !
Mon principale — PAU — rue Bernadette
CNIRONIQUE LOCALE
Conférence de M. le Docteur Marsoo
La Société de Patronage des Ecoles Laïques
a repris jeudi der nier la série si appréciée de
ses conférences.
C’est M. Cazeils, le distingué Directeur de
notre Ecole Primaire Supérieure, qui a bril-
lamment ouvert le feu.
Jeudi prochain, 1er février, à l’heure habi-
tuelle (8 h. 1/2 du soir) nous aurons le plaisir
d’entendre M. le Docteur François Marsoo,
qui nous parlera de Quelques préjugés en mé-
decine et en hygiène.
Tout Orthez a présente à l’esprit la causerie
si fine et si étudiée dont le sy mpathique Doc-
teur nous charma l’an dernier ; nul doute que
M. Maisoo n’ait jeudi le même succès parmi
ses concitoyens.
Syndicat des Fêtes
Le Conseil municipal a adopté à l’unani-
mité le projet du Syndicat des Fêtes d’Orthez
demandant le transfert des Arènes à la Mou-
tète : il a soumis à la Commission d’initiative
un premier plan de construction des Arènes.
La Commission des finances a donné un
avis favorable au second projet du Syndicat
demandant la modification du plan de cons-
truction des amphithéâtres présenté par M.
l’architecte municipal.
Ce nouveau plan est actuellement à l’étude
et sera soumis au Conseil municipal à la ses-
sion de février.
Si la question est sérieuse pour le Syndicat,
elle l’est aussi pour ta Municipalité, qui veut
aboutir, et dont les promesses, comme on
semble le croire, ne sont pas des promesses
en l’air.
Jeunesse Sportive Orthézienne
Un temps splendide a favorisé le match de
Foot-ball qui se disputait dimanche entre les
Orthéziens et les Peyrehoradais qui étaient
venus l’an dernier à Orthez et dont l’éloge, en
matière de Foot-ball, n’est plus à faire.
De belles affiches coloriées préparées par
notre sympathique camarade, M. Touyarot,
qui s’est révélé un véritable artiste, avaient
annoncé aux quatre coins de la Ville cette
intéressante partie ; elle n’a pas trompé l’at-
tente du nombreux public qui s’était rendu
sur le terrain de la Société Sportive.
Après la pose des deux équipes rivales,
prises en photographie par M. Barbé, le coup
d’envoi est sifflé à 3 heures.
Nous n’entrerons pas dans les détails de
cette partie vivement menée du début à la fin,
qui a été suivie avec le plus vif intérêt par les
nombreux spectateurs. Ils ont pu se rendre
compte des progrès sérieux accomplis par
l’équipe Orthézienne qui a déployé toute son
adresse, sa vigueur et son agilité, et ils ont
vivement applaudi les coups de pied de M.
Jean Domercq, capitaine d’équipe, qui a, sinon
sauvé, du moins brillamment dégagé à plu-
sieurs reprises le camp Orthez.
A la 2e mi-temps, un essai pour Orthez a été
marqué par M. André Mailhe, par une brus-
que échappée qui a surpris ses adversaires.
Le but. a été manqué.
Nos félicitations toutes particulières aux
vaillants champions Salisiens qui ont donné
de leur mieux sur toute la ligne ; la belle
prestance de M. Hourdebaig a été particuliè-
rement remarquée.
A noter également le jeu de demi de notre
jeune et distingué camarade, M. le Docteur
Lafont qui joint à la connaissance approfon-
die du jeu de Foot- bail l’art de guérir les mau-
vais coups que l’on y reçoit, et dont la pré-
sence parmi nos joueurs est d’un puisssant
réconfort.
Merci enfin à nos concitoyens qui sont
venus soutenir de leurs applaudissements
l’équipe Orthézienne, et dont la grande afflu-
ence au champ de la Société a été pour nos
jeunes gens le meilleur des encouragements.
A 6 heures, Peyrehoradais et Orthéziens
réconcilés ont terminé gaiment la soirée, en
attendant l’heure du départ, au milieu de
chansonnettes et de monologues bruyamment
applaudis.
PLEIN-AIR.
Distinctions
Ont été nommés :
Officier d'Académie
M. Eugène Larroque, délégué cantonal
d’Orthez.
M. Duran, Secrétaire de Mairie, Morlanne.
Chevalier du Mérite Agricole ..
M. Jules Lateulade, propriétaire, Rivehaute.
M. Xavier OEil de Saleys. forgeron-cons-
tructeur, Bellocq.
M. Jean-Amédée Prat, cullivateur, Mesplède.
M Lacazadieu, vétérinaire, Amou.
Nos félicitations aux décorés.
Récompenses
Parmi les personnes qui ont obtenu des ré-
compenses honorifiques, gratification ou let-
tre de félicitations, pendant l’année 1905. nous
relevons pour notre arrondissement les noms
de :
M. Domblides. Jean, de Baigts, et Pierre
Lapeyre, de Poursuigues, — gratifications.
M. Darrieulat, Pierre, de Lahontan, — lettre
de félicitations.
Remonte
Les opérations d’achat du Comité de Tar-
bes ont eu lieu jeudi matin sur la Place
d’Armes.
Le lot des chevaux présentés était plus
important en quantité qu’en qualité.
Vingt-cinq chevaux ont été achetés comme
suit :
A MM. Laboudigue, Orthez, 1.050 fr.
Worhoeve, Orthez. 1.000 fr.
Lateulade. Rivehaute, 980 fr.
Ghicoy, Mont, 965 fr.
Poublan, Urt, 955 fr.
Lateulade, Rivehaute, 950 fr.
Gazenave, Sauvelade, 940 fr.
Mestepès, Mourenx, 940 fr.
Larquler, Arzacq, 945 fr.
Mombet, Arzacq, 935 fr.
Elie Mousquès, à Làa, 935 fr.
Lamarque, Labeyrie. 925 fr.
Eugène Larroque, Orthez, 920 fr.
Mombet, Arzacq, 920 fr.
Forsans, Sault-de-Navailles, 910 fr.
Bernet, Baigts. 905 fr.
Lhosle-Jubert, Orthez, 900 fr.
Carrive, Orthez, 880 fr.
Bernadou. Lacq, 875 fr.
Hédembaigt. Auterrive, 850 fr.
Boupas, Làa-Mondras, 850 fr.
Domecq. Argignon,850 fr.
Domercq, Orthez-Castetarbe, 850 fr.
Gascouin, Orthez, 825 fr.
Eyheramendy, Orthez, 825 fr.
Parmi les éleveurs qui ont vendu leurs che-
vaux à la commission de Remonte de Tarbes,
en tournée à Saint-Palais, nous relevons avec
plaisir ceux ci-après appartenant à notre
arrondissement :
MM. Toas, d’Escos, 1.025 fr.
Malherbe-Castéra, de Labastide, 1.015 fr.
id. id. 950 fr.
Larrouy, de Salies,985 fr.
Vignau, de Labastide, 975 fr.
id. id. 925 fr.
Saphores, de Saint- Pée-de-Léren, 950 fr.
id. id. 910 fr,
Tachoires, de Loubieng, 950 fr.
Loustau, de Castagnède, 930 fr.
Balency, d’Auterrive. 930 fr.
id. id. 915 fr.
id. id. 865 fr.
Aguerreberry, de Charre, 900 fr.
Picamil, de Tabaille, 875 fr.
Du 1er janvier au 31 décembre 1905, les
achats du Dépôt de remonte de Tarbes, se
sont portés sur 1.496 sujets ; le certificat d’ori-
gine n’a été fourni que pour 1.485 chevaux.
Voici pour l’arrondissement d’Orthez le
nombre de sujets achetés issus des stations
frisant la monte : Station d’Orthez, 44 chevaux;
de Navarrenx. 5. — Station particulière d’Abi-
dos, 2 ; de Sauveterre, 1. Total 52 chevaux.
Dépôt d’Etalons de Pau
Voici pour l’arrondissement d’Orthez la
répartition des étalons de pur-sang anglais de
la circonscription du Dépôt d’Etalons de Pau :
Orthez. — Gratin.
Arzacq. — Oid-Guard.
Gendarmerie
Le garde républicain Soulé a été nommé
gendarme à la brigade de Lagor, en rempla-
cement du gendarme Bérot, nommé à Tarbes,
Le gendarme Belluchon, de la brigade de
Larceveau, passe à celle de Puyoo, en rem-
placement du gendarme Carrété, qui a pris sa
retraite.
n’avaient « qu’un coeur et qu’une âme »,
vendaient leurs biens, en apportaient le
prix aux apôtres, qui mettaient tout en
commun. Au moins, ces socialistes-là
étaient de bonne foi, et passaient des
paroles, des préceptes, à l’action.
Pourquoi nos modernes socialistes
n’agissent-ils pas de même?
Qu’il serait beau de voir M. Berteaux
vendre sa charge d’agent de change, M.
Jaurès son château de Dessoubs, M. Del-
hon, le nouveau sénateur de l’Hérault,
les vastes vignobles où il récolte 6.000
hectolitres de vin par an, et en apporter
le prix à M. Jules Guesde, le pape de
l'Eglise collectiviste unifiée,
Et plus près de nous, ici, nos bons
châtelains socialistes et autres capita-
listes, remplacer les sophismes dont ils
essaient de nourrir les ouvriers beso-
gneux par le partage de leur quibus...
Ya ! pas aquéro, hoou !
B.
LA CONFÉRENCE D'ALGÉSIRAS
L'attitude de l’Allemagne n’a pas
varié depuis le commencement du
mois d’avril 1904. Les longues et
laborieuses négociations de juillet a
et son but reste, aujourd’hui comme
autrefois, d’écarter pour toujours la
prépondérance politique de la France
au Maroc pour y substituer la prépon-
dérance commerciale de l’Allemagne.
Tout est bien pour le moment à
Algésiras ; malheureusement, l’hori-
zon n’est pas sans nuages. Personne
ne pense que les Marocains sont prêts
à faire un accueil chaleureux aux
réformes dictées par la conférence ;
en toute circonstance ils en auraient
retardé les progrès autant qu’il était
en leur pouvoir ; mais à présent, on
a de bonnes raisons pour supposer
que, soutenus par l’Allemagne, ils
seront encore moins accommodants.
Enfin, après une longue semaine, la
question de la contrebande des armes
de guerre est réglée.
L’article 16 qui nous concerne men-
tionne que : Dans la région frontière
de l’Algérie, l’application du règle-
ment sur la contrebande des armes
restera affaire exclusive entre la
France et le Maroc. De même l’appli-
cation du règlement sur la contre-
bande des armes dans le Riff et en
général dans les régions frontières des
possessions espagnoles restera affaire
exclusive de l’Espagne.
Les débats sur la question financière
sont commencés. Il est question de la
création d’une banque d'Etat qui s’oc-
cupera d’opérations agricoles, indus-
trielles, commerciales et financières
qui sera l’auxiliaire du fisc Marocain,
régularisera le change de la monnaie
indigène, effectuera des prêts, établira
des succursales dans les places ayant
un important trafic, et ouvrira des
comptes courants.
Cette question est fort importante.
Aussi dès maintenant c est vers elle
que se porte l’attention générale dans
les conversations particulières entre
plénipotentiaires, ii en a été déjà
beaucoup question; les banques Alle-
mandes poussent leur gouvernement
à réclamer en leur faveur des avan-
tages sérieux, il faut donc s’attendre
à ce que les représentants de l’Alle-
magne montrent certaines exigences.
Il n’y a eu jusqu’à ce jour que des
conversations sur des objets d’impor-
tance secondaire. Les questions gra-
ves à traiter sont d’une fragilité exces-
sive. Espérons que de ces questions
aussi importantes qu’elles soient au
point de vue marocain,il ne puisse naî-
tre une situation grave, des conflits
sérieux qui menaceraient la paix.
Jusqu’à nouvel ordre, les Marocains
restent le paravent derrière lequel
ceux qui cherchent à brouiller les
cartes pourront sûrement se cacher.
CH. FOURASTIÉ.
CHOSES ET AUTRES
M. Pierre, interprète scrupuleux de la
Constitution, a montré qu’on ne pouvait
faire les élections législatives avant le 22
avril. Cela paraît gênant aux candidats
d'extreme-gauche, la journée du 1er mai
risquant d'être une mauvaise prépara-
tion pourle scrutin de ballottage.
Aussi c est à qui trouvera une solution
élegante. Celle de M. Guyot-Dessaigne
est originale, vraiment inattendue. Pour
précipiter la bataille électorale, l’impé-
tueux président de la gauche radicale
propose la dissolution, ni plus, ni moins.
Dautres feignent de se résigner ; mais
ils demandent que la législature prochai-
ne soit accrue de cinq mois. Comme au-
trefois, la législature commencerait, en
1910, au mois d’octobre. Il serait surpre-
nant qu’il ne se trouvât pas des gens in-
génieux pour imaginer qu’il serait enco-
re plus simple de prolonger la législatu-
te actuelle. Une bonne petite loi ferait
i dlalre, le Sénat ne pourrait refuser d’y
souscrire. Il y a un précédent. A quoi
bon se gêner ?
Les sous-préfets sont supprimés. Mais
Personne ne sera assez naïf pour s’atten-
drir sur leur sort. Ils continueront à
fonctionner comme ci-devant. Ce n’est
pas la première fois qu’on décide leur
disparition, mais ils obtiennent toujours
un sursis, et, comme on sait, il n’y a
rien d’aussi définitif que le provisoire.
Le Sénat rétablira les crédits supprimés,
et la majorité de la Chambre se laissera
faire une douce violence en confirmant
cette mesure de clémence.
Evidemment on ne peut pas dire en
pleine Chambre à quoi les sous-préfets
peuvent bien servir. Mais plus d’un dé-
puté sait qu’un bon sous-préfet n’est pas
un agent électoral méprisable, ni un co-
adjuteur négligeable.
Il était autrefois des intrangisants qui,
avant d’être sénateurs, prétendaient que
le Sénat ne sert à rien. Ils ont chaque
jour occasion de constater son importan-
ce. Cette importance n’est pas méconnue
par tous les citoyens.
Il en est un, commis des ponts et
chaussées au Havre, qui vient d’adresser
à lui seul une pétition au Sénat pour se
plaindre d’être constamment sous l’in-
fluence de l’hypnotisme. Il demande à la
haute assemblée de faire cesser cet into-
lérable état de choses. L’affaire a été
clasée, le pétitionnaire aussi, mais après
rapport, longuement motivé.
Un désabusé.
Laurent Tailhade, emporté par son ar-
dent tempérament de littérateur, s'était
pris d'admination les gestes anar-
chistes et pour l’intellectualisme des fou-
gueux défenseurs de la Vérité (par un
grand V). Aujourd’hui, mieux instruit, il
trouve qu’il a été singulièrement naïf : il
dit même « poire ».
Il a appris à connaître les intellectuels,
et a constaté qu’ils comprenaient beau-
coup de farceurs et un nombre bien plus
considérable encore d’imbéciles. C’est un
nouveau voyage au Pays du mufle qu’il
vient de faire. Il l’a payé de maintes dé-
sillusions, mais cela nous vaudra sans
doute quelque jour un beau livre d’une
verve endiablée. G.
Chronique Agricole
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel
des Basses-Pyrénées
7, rue Notre Dame.— PAU
Monsieur le Docteur Doléris vient de
recevoir la lettre suivante de M. le Minis-
tre de l’Agriculture :
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu appeler mon at-
tention sur une demande d’avance sans
intérêts formée par la Caisse Régionale
de Crédit Agricole Mutuel des Basses-Py-
rénées à Pau.
J’ai soumis cette demande à l’examen
de la Commission de Répartition des
Avances, instituée près de mon Départe-
ment ministériel et j’ai l’honneur de vous
faire connaître que, conformément à son
avis, j’ai, par arrêté en date de ce jour,
alloué, à titre d’avance sans intérêts, a la
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mu-
tuel dès Basses-Pyrénées, une avance de
295.600 francs.
Je suis heureux d’avoir pu en cette cir-
constance seconder le bienveillant inté
rêt que vous portez à la Société en ques-
tion.
Recevez, Cher Monsieur, l’assurance
de ma considération distinguée.
RUAU
Cette somme ajoutée à celles précé-
demment obtenues porte à Francs 906.400
le total des avances gratuites faites par
l’Etat à notre Caisse Régionale.
Il faut reconnaître que. si le gouverne-
ment de la République se montre très
généreux pour nos agriculteurs, qui doi-
vent lui en être reconnaissants, l’exten-
sion prise par cette oeuvre, qui alimente
aujourd’hui 114 Caisses locales créés
dans trois ans, justifie cette importante
dotation.
Fumure Hivernale des Prairies
Beaucoup de propriétaires n’ont pu,
soit qu’ils aient été surpris par la
mauvaise saison, soit qu’ils aient
manqué d’engrais, affectuer l’année
dernière la fumure de leurs prairies.
Il convient pour eux de s’en occuper
dès maintenant, s’ils veulent obtenir
le maximum de résultat. Les pluies
de l’hiver, la fonte des neiges, facili-
tent en effet considérablement la pé-
nétration de l’engrais dans le sol, et
par suite son assimilation par les ra-
cine des plantes de prairie.
C’est surtout la fumure phosphatée
qui doit être l’objet de tous leurs
soins, car c’est d’elle que dépendent
avant tout les rendements, tant au
point de vue de la quantité qu’à celui
de la qualité. On ne saurait employer
pour cette fumure les superphospha-
tes qui, acides par suite de leur procé-
dé de fabrication, viendraient encore
augmenter l'acidité naturelle du sol,
qu’on doit au contraire chercher à
diminuer autant que possible si l’on
veut voir les légumineuses se dévelop-
per en abondance et les plantes ai-
gres disparaître. Un seul engrais est
indiqué en ce cas, les scories de dé-
phosphoration, et plus particulière-
ment les Scories Thomas « Etoile »
bien connues pour leur grande pure-
té, leur forte solubilité et leur rapide
action. Grâce à la quantité importan-
te de chaux qu’elles contiennent, les
Scories Thomas « Etoile » en neutra-
lisant l’acidite du sol, favoriseront
d’une façon toute spéciale le dévelop-
pement des bonnes plantes au détri-
ment des mauvaises.
On récoltent plus de foin, et du
meilleur foin, plus nutritif, ce qui per-
mettra de nourrir plus de têtes de bé-
tail et de les mieux nourrir.
La quantité de Scories Thomas
« Etoile » à utiliser représente une
faible dépense, largement rémunérée
par d’importants bénéfices : 1.000 ki-
los de scories à l’hectare la première
année, ensuite 600 à 800 kilos comme
dose annuelle d’entretien, la plus forte
évidemment dans les plus mauvaises
prairies. L’emploi des Scories Tho-
mas « Etoile » est d’ailleurs particu-
lièrement avantageux en ce moment
en présence de la hausse des super-
phosphates, qui coïncide justement
avec une baisse de prix des scories.
Affaires Militaires
Au moment de la formation de la classe
1905, nous croyons utile de rappeler aux jeu-
nes gens qui vont entrer cette année sous les
drapeaux, l’instruction pour l’application de
la loi du 8 avril 1903 relative à la nomination
au grade de caporal ou brigadier après qua-
tre mois de service actif, des militaires qui
auront justifié avoir acquis, avant leur incor-
poration, la presence de certains exercices
susceptibles de faciliter l’instruction militaire.
Ces exercices, très faciles à acquérir par
nos jeunes gens, en fréquentant assidûment
d’ici à leur incorporation, les séances de la
jeunesse sportive orthézienne et de la société
de tir d’Orthez, sont les suivants :
1° Marche. — Deux marches de 22 kilomè-
tres chacune (sans sac), à vingt-quatre heu-
res d’intervalle.
20 Tir. — Trois séries de 6 balles, avec 2
balles d’essai, dans chacune des trois posi-
tions règlementaires, au fusil modèle 1886, ou
au mousqueton, à 250 mètres, sur cible rè-
glementaire.
3° Gymnastique. — Mouvements des bras,
des jambes et du tronc. — Courses et sauts.
— Grimper et se rétablir. — Coups de poing,
coups de pied et leurs parades.
Pour les jeunes gens affectés à la cavalerie,
à l’artillerie ou au train, l’exercice de marche
est remplacé par un examen d'équitation
(Examen pratique à cheval portant sur les
principes élémentaires d’équitation et la con-
duite du cheval à toutes les allures. Notions
élémentaires sur les soins à donner aux che-
vaux).
Les candidats qui voudront passer cet exa -
men pour profiter de l’avantage de pouvoir
être nommés caporaux ou brigadiers après
quatre mois de service, n’auront qu’à faire la
demande par écrit à leur chef de corps aussi-
tôt après leur incorporation. Ils passeront cet
examen à leur corps. Il leur sera délivré un
certificat d’aptitude.
Ce même certificat d’aptitude pourra être
obtenu par les jeunes gens qui sont encore
dans leurs foyers, à partir de l’âge de 18 ans,
en faisant la demande, pour passer l’examen,
à un chef de corps ; ceux pourvus de ce certi-
ficat ont la faculté de faire leur service de
deux ans à partir de l’âge de dix-huit ans. en
contractant un engagement volontaire spécial,
dit de devancement d’appel.
Tous nos jeunes gens ont donc un intérêt
majeur à se faire inscrire à la jeunesse sportive
orthézienne, et â notre société de tir, afin
d’acquérir les connaissences pratiques néces-
saires pour passer . l'examen et obtenir le cer-
tificat d’aptitude, Tous ceux qui voudront
se faire inscrire à la Société de tir d’Orthez
n’auront qu’à se présenter au stand pour
donner leur nom au moment des séances de
tir. Ils auront droit à chaque séance à une
série gratuite de six cartouches.
Championnat de tir des écoles primaires en
1906, autorisé par décision du Ministre de
l’Instruction publique.
Ce championnat est ouvert du 1er avril au
31 mai 1906 dans toutes les écoles primaires
dépendant du Ministère de l’Instruction pu-
blique.
Le championnat est absolument gratuit,
sans aucun droit de tir ni d’entrée pour l’éco-
le ni pour les élèves.
Les conditions du concours sont les mêmes
que les années précédentes.
Toutes les écoles primaires qui désirent
prendre part au championnat devront se faire
inscrire par lettre adressée au siège de
l’Union des Sociétés de Tir de France, 27,
rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris.
Nous engageons très vivement tous nos
instituteurs à pratiquer avec ardeur le tir
scolaire, et à prendre part au championnat
des écoles primaires organisé par l'Union
des Sociétés de Tir de France, Les institu-
teurs qui se seront le plus distingués dans
l’enseignement du tir scolaire seront désignés
au Ministre de l’Instruction publique par
l’Union des Sociétés de Tir de France,
Une note ministérielle du 6 janvier 1906
pour l’application de la loi du 21 mars 1905
qui fixe la durée du service militaire à deux
ans, fait connaître que les hommes qui ont
accompli intégralement trois années au moins
de service actif, sont dispensés de leur pre-
mière période d’instruction dans la réserve.
Ceux d’entre eux qui, par suite d’engage-
ments ou de rengagements, se trouvent sous
les drapeaux au moment où les hommes de
leur classe de mobilisation accomplissant
leur première période, sont dispensés de la
seconde.
La loi du 21 mars 1905 (article 64), dispen-
sant d'une période de période de réserve les
militaires qui ont fait au moins trois années
de service actif ou un séjour aux colonies,
ceux de ces hommes qui ont actuellement
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Une Candidature
Mardi dernier, le Comité politique de la rue
des Aiguilletiers a désigné comme candidat
aux prochaines élections législatives son pré-
sident, M. Jean Maillebiau, qui a accepté.
Quel dommage!
Le souhait que nous formions de
de voir Claire siéger à la Chambre ne
se réalisera pas: elle n’a pas été choi-
sie par le Comité Républicain pour
porter à la Tribune du Palais-Bour-
bon les revendications socialo-fémi-
nistes.
L’aimable enfant se console dans
un article qui ne s’adresse plus à son
amie du Démocrate Libéral dont elle
a cependant entièrement approuvé
les idées.
Le pacte est conclu. Ç’a été pour
nous une surprise...
Nous pensions qu’il y avait assez...,
loin de la Frontière au Démocrate et
réciproquement. Nous nous sommes
trompés ; reconnaissons notre erreur.
Alors, pourquoi cette comédie de
politique à coups d’épingle entre
deux amies, qui finit dans un embras-
sement général? Mystère... ou résul-
tat de « combinazzione » savantes,
chères à M. Pécaut. Et la comédie
n’est pas près de finir.
Qu’en sortira-t-il ?
Ne comptons pas sur Claire pour
nous l’apprendre. « Je ne suis pas le
bon Dieu, dit-elle, pour sonder les
coeurs et les reins... » Les reins ! Sa-
pristi, quelle audace !... Et l’or?. .
Il faudra nous passer de cette in-
formatrice. Et alors, celui que Claire
appelle un peu dédaigneusement « cet
oiseau-là » pourra-t-il, peut-être,
nous apprendre quelque chose.
Claire voudrait-elle, de sa douce
main, lui lisser les plumes?
Qué s'en y a heyt de mey pédasses.
Lou LÜY
40 années de succès !
Mon principale — PAU — rue Bernadette
CNIRONIQUE LOCALE
Conférence de M. le Docteur Marsoo
La Société de Patronage des Ecoles Laïques
a repris jeudi der nier la série si appréciée de
ses conférences.
C’est M. Cazeils, le distingué Directeur de
notre Ecole Primaire Supérieure, qui a bril-
lamment ouvert le feu.
Jeudi prochain, 1er février, à l’heure habi-
tuelle (8 h. 1/2 du soir) nous aurons le plaisir
d’entendre M. le Docteur François Marsoo,
qui nous parlera de Quelques préjugés en mé-
decine et en hygiène.
Tout Orthez a présente à l’esprit la causerie
si fine et si étudiée dont le sy mpathique Doc-
teur nous charma l’an dernier ; nul doute que
M. Maisoo n’ait jeudi le même succès parmi
ses concitoyens.
Syndicat des Fêtes
Le Conseil municipal a adopté à l’unani-
mité le projet du Syndicat des Fêtes d’Orthez
demandant le transfert des Arènes à la Mou-
tète : il a soumis à la Commission d’initiative
un premier plan de construction des Arènes.
La Commission des finances a donné un
avis favorable au second projet du Syndicat
demandant la modification du plan de cons-
truction des amphithéâtres présenté par M.
l’architecte municipal.
Ce nouveau plan est actuellement à l’étude
et sera soumis au Conseil municipal à la ses-
sion de février.
Si la question est sérieuse pour le Syndicat,
elle l’est aussi pour ta Municipalité, qui veut
aboutir, et dont les promesses, comme on
semble le croire, ne sont pas des promesses
en l’air.
Jeunesse Sportive Orthézienne
Un temps splendide a favorisé le match de
Foot-ball qui se disputait dimanche entre les
Orthéziens et les Peyrehoradais qui étaient
venus l’an dernier à Orthez et dont l’éloge, en
matière de Foot-ball, n’est plus à faire.
De belles affiches coloriées préparées par
notre sympathique camarade, M. Touyarot,
qui s’est révélé un véritable artiste, avaient
annoncé aux quatre coins de la Ville cette
intéressante partie ; elle n’a pas trompé l’at-
tente du nombreux public qui s’était rendu
sur le terrain de la Société Sportive.
Après la pose des deux équipes rivales,
prises en photographie par M. Barbé, le coup
d’envoi est sifflé à 3 heures.
Nous n’entrerons pas dans les détails de
cette partie vivement menée du début à la fin,
qui a été suivie avec le plus vif intérêt par les
nombreux spectateurs. Ils ont pu se rendre
compte des progrès sérieux accomplis par
l’équipe Orthézienne qui a déployé toute son
adresse, sa vigueur et son agilité, et ils ont
vivement applaudi les coups de pied de M.
Jean Domercq, capitaine d’équipe, qui a, sinon
sauvé, du moins brillamment dégagé à plu-
sieurs reprises le camp Orthez.
A la 2e mi-temps, un essai pour Orthez a été
marqué par M. André Mailhe, par une brus-
que échappée qui a surpris ses adversaires.
Le but. a été manqué.
Nos félicitations toutes particulières aux
vaillants champions Salisiens qui ont donné
de leur mieux sur toute la ligne ; la belle
prestance de M. Hourdebaig a été particuliè-
rement remarquée.
A noter également le jeu de demi de notre
jeune et distingué camarade, M. le Docteur
Lafont qui joint à la connaissance approfon-
die du jeu de Foot- bail l’art de guérir les mau-
vais coups que l’on y reçoit, et dont la pré-
sence parmi nos joueurs est d’un puisssant
réconfort.
Merci enfin à nos concitoyens qui sont
venus soutenir de leurs applaudissements
l’équipe Orthézienne, et dont la grande afflu-
ence au champ de la Société a été pour nos
jeunes gens le meilleur des encouragements.
A 6 heures, Peyrehoradais et Orthéziens
réconcilés ont terminé gaiment la soirée, en
attendant l’heure du départ, au milieu de
chansonnettes et de monologues bruyamment
applaudis.
PLEIN-AIR.
Distinctions
Ont été nommés :
Officier d'Académie
M. Eugène Larroque, délégué cantonal
d’Orthez.
M. Duran, Secrétaire de Mairie, Morlanne.
Chevalier du Mérite Agricole ..
M. Jules Lateulade, propriétaire, Rivehaute.
M. Xavier OEil de Saleys. forgeron-cons-
tructeur, Bellocq.
M. Jean-Amédée Prat, cullivateur, Mesplède.
M Lacazadieu, vétérinaire, Amou.
Nos félicitations aux décorés.
Récompenses
Parmi les personnes qui ont obtenu des ré-
compenses honorifiques, gratification ou let-
tre de félicitations, pendant l’année 1905. nous
relevons pour notre arrondissement les noms
de :
M. Domblides. Jean, de Baigts, et Pierre
Lapeyre, de Poursuigues, — gratifications.
M. Darrieulat, Pierre, de Lahontan, — lettre
de félicitations.
Remonte
Les opérations d’achat du Comité de Tar-
bes ont eu lieu jeudi matin sur la Place
d’Armes.
Le lot des chevaux présentés était plus
important en quantité qu’en qualité.
Vingt-cinq chevaux ont été achetés comme
suit :
A MM. Laboudigue, Orthez, 1.050 fr.
Worhoeve, Orthez. 1.000 fr.
Lateulade. Rivehaute, 980 fr.
Ghicoy, Mont, 965 fr.
Poublan, Urt, 955 fr.
Lateulade, Rivehaute, 950 fr.
Gazenave, Sauvelade, 940 fr.
Mestepès, Mourenx, 940 fr.
Larquler, Arzacq, 945 fr.
Mombet, Arzacq, 935 fr.
Elie Mousquès, à Làa, 935 fr.
Lamarque, Labeyrie. 925 fr.
Eugène Larroque, Orthez, 920 fr.
Mombet, Arzacq, 920 fr.
Forsans, Sault-de-Navailles, 910 fr.
Bernet, Baigts. 905 fr.
Lhosle-Jubert, Orthez, 900 fr.
Carrive, Orthez, 880 fr.
Bernadou. Lacq, 875 fr.
Hédembaigt. Auterrive, 850 fr.
Boupas, Làa-Mondras, 850 fr.
Domecq. Argignon,850 fr.
Domercq, Orthez-Castetarbe, 850 fr.
Gascouin, Orthez, 825 fr.
Eyheramendy, Orthez, 825 fr.
Parmi les éleveurs qui ont vendu leurs che-
vaux à la commission de Remonte de Tarbes,
en tournée à Saint-Palais, nous relevons avec
plaisir ceux ci-après appartenant à notre
arrondissement :
MM. Toas, d’Escos, 1.025 fr.
Malherbe-Castéra, de Labastide, 1.015 fr.
id. id. 950 fr.
Larrouy, de Salies,985 fr.
Vignau, de Labastide, 975 fr.
id. id. 925 fr.
Saphores, de Saint- Pée-de-Léren, 950 fr.
id. id. 910 fr,
Tachoires, de Loubieng, 950 fr.
Loustau, de Castagnède, 930 fr.
Balency, d’Auterrive. 930 fr.
id. id. 915 fr.
id. id. 865 fr.
Aguerreberry, de Charre, 900 fr.
Picamil, de Tabaille, 875 fr.
Du 1er janvier au 31 décembre 1905, les
achats du Dépôt de remonte de Tarbes, se
sont portés sur 1.496 sujets ; le certificat d’ori-
gine n’a été fourni que pour 1.485 chevaux.
Voici pour l’arrondissement d’Orthez le
nombre de sujets achetés issus des stations
frisant la monte : Station d’Orthez, 44 chevaux;
de Navarrenx. 5. — Station particulière d’Abi-
dos, 2 ; de Sauveterre, 1. Total 52 chevaux.
Dépôt d’Etalons de Pau
Voici pour l’arrondissement d’Orthez la
répartition des étalons de pur-sang anglais de
la circonscription du Dépôt d’Etalons de Pau :
Orthez. — Gratin.
Arzacq. — Oid-Guard.
Gendarmerie
Le garde républicain Soulé a été nommé
gendarme à la brigade de Lagor, en rempla-
cement du gendarme Bérot, nommé à Tarbes,
Le gendarme Belluchon, de la brigade de
Larceveau, passe à celle de Puyoo, en rem-
placement du gendarme Carrété, qui a pris sa
retraite.
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