LA VIE PARIfelENNI t--.. m
Elle est faite pour déguster ce lait trop sucre qui ne nourrit pas et est
aigri au fond : lait échauffé et maladif de Parisiennes pâlottes qui
s'énervent au cotillon. Elle est faite pour avaler à petites gorgées la
piquette falsifiée que M. Ponsard sert pour du vieux bo,urgtigne, et
pour dire en clignant de l'œil : Voilà un fameux crû ! quelbouquet !
Une chose m'étonne, c'est le succès d'une pièce que je viens do
revoir et qui, pour moi, a les qualités de la grande coniecl:e. Je veux
parler du Testament de César Giwîot. On dirait que le souffle do
Molière a passé par là. Tout y est observé et vu. Pas un mot qui no
peigne et ne soit caractéristique.
Le couple de l'employé et de sa femme, d'Isidore et de Clémentine,
de ces deux vipères venimeuses, est une création de maître. C'est
saisissant comme Tartuffe ou C Avare.
On sent battre le cœur de cet Isidore, ou a le doigt sur l'artièrc. —
il est effrayant. Ce n'est point un rôle fait de pièce et de morceau, un
personnage composé, c'est un homme qui vit, qui pense, c'est un
tout complet, un enchaînement logique de passions humaines et
vraies. C'est un type.
Mais je parierais que si mon voisin de l'autre soir a vu cette pièce
remarquable, à coup sûr il a der dire en sortant : C'est fort amusant,
la scène du chapeau du premier acte est d'un grotesque réussi, mais
ces sentiments de cupidité et d'envie auraient demandé à être traités
d'une façon sérieuse et profonde. Ce comique dans une chambre
mortuaire, a quelque chose qui choque. Je me figure cette pièce
jouée aux Français. Le rôle d'Isidore écrit par Ponsard et interprété
par Laferrière. Z.
IL Y AURAIT-IL ENCORE UNE PROVJNCE?
Monsieur le directeur,
Je viens de lire dans votre journal une chose qui me terrifie. De-
puis six mois, bien malgré moi, je vous le jure, moi, Parisien, j'ha-
bite la province; et M. Christophe, un de vos rédacteurs, m'apprend,
dans son compte-rendu de M. et Mmc Fcrnel, qu'il i)'y a plus ni Paris
ni province, que cette thèse est vieille comme les rues (il aurait pu
dire comme Paris), et puis, comme il n'y va pas de main morte, il
vous biffe les Alpes, les Pyrénées, la Visite, le Rhin; — les peuples
sont pour nous des frères ! — nn vrai délire, Et Pont-à-Mousson est
dans la joie ! D'un bout de la France à l'autre, ce n'est qu'un cri :
Nous sommes tous Parisiens! — Entre nous, cela me rappelle un peu
le mot de M. May eux : Nous sommes tons grenadiers! Après ce'a, ça
coûte si peu à M. Christophe, et cela fait tant de plaisir à la pro-
vince !
Hier encore, on croyait qu'il y avait un Paris, et les élégantes du
crû se seraient déshonorées aux yeux de toute la ville si elles
avaient osé mettre un chapeau qui ne sortit pas de la rue de la Paix,
une robe qui ne vint pas des ateliers de Mlle X..., etc. Il paraît qu'il
n'y a pas besoin d'aller si loin, et que la première ravaudeuse du
département peut 811 faire autant. C'est une bien grande économie
pour les pères et les maris !
Ainsi la petite anecdote que je vais vous conter, et qui est arrivée
il y a huit jours, ne serait pas déplacée dans un hôtel du faubourg
Saint-Honoré. Soit, je veux bien, et vous allez en juger.
En ma qualité de Parisien (il y en avait encore quand je suis arrivé
ici) je me suis vu les premiers jours honoré d'une froideur
excessive. Je me le suis tenu pour dit et me mets un peu à l'écart de
l'honorable société qui m'environne. Néanmoins j'occupe une certaine
position; j'ai des cheveux, des dents; je sais danser, un peu causer; je
suis garçon et au besoin pourrais être un parti ; — en sorte qu'on revient
un peu5 — mais on change et moi je reste immuable.
Un de mes bonheurs, c'est lorsque je suis libre, de faire seller
mon cheval, de pousser jusqu'à huit lieues de ma résidence, et de
passer un jour ou deux auprès d'une vieille tante.
Ma tante, ancienne Parisienne, qui depuis longtemps a renoncé à
Satan, à ses pompes et à ses œuvres, habite une petite ville fort riche
et fort é,ljég>ante, et, comme elle est spirituelle, indulgente et pleine de
goût, on se l'arrache. J'arrive donc ces jours derniers.
— Ma foi, puisque te voilà, tu me feras un sacrifice. — Ton bras.
A deux heures, nous allons prendre le thé chez Mme X... Mme Y ..
va venir me chercher. (lUme X... est une veuve qui a une jolie fille
et 20,000 livres de rente; Mme Y... est la femme d'un maître de
forges millionnaire.)
— Ma chère tante, répondIs-je., pas de piège ! Qu'y aura-t-il?
— Trois ou quatre jeunes filles fort j,olies, quelques mères ch,ar,»
mantes, une autre vieille bonne femme et moi; — puis un président
de Tribunal, un juge, un conseiller de préfecture, un vieux baron j
et un jeune Hvoné. — Et tu me feras le plaisir d'avoir l'air sérieux!
— Je t.' .'jure.
A ron heures Mme Y... arrive. Elle n'a que la rue à traverser
Elle fit très-brune et porte ure robe de satin&ov/on d'or (il U,'y a plus
de jaune, vous le gavez, pas plus que de Paris), compliétemônt cou-
verte de guipures et traînant d'un mètre, un cachemire de 5,000 fr.,
un chapeau dont je renonce à vous décrire les splendeurs,
— Eh! chère belle, s'écria ma tante, vous êtes éblouissante, et je
vais avoir l'air de votre femme de chambre avee ma capeline capir
tonnée comme un rnalollls.
_ — Oh ! bonne amie, ne me faites pas ho'nte, je suis furieuse; Gàge-
lin m'envoie ce matin celte robe do Paris, elle est tont à fait rnàn-
quée
— Et ce chi'ipcau, il est. délicieux.
..... Oh! vous le connaissez, il y a trois semaines qu'Alexandrine me
l'a fait.
Je m'aperçus que ma tante exécutait pour moi seul une fantaisie
brillante sur sa voisine.
— Vous m'excusez, n'est-ce pas, de n'avoit' pas fait atteler, le temps
est si beau, que j'ai pensé que vous aimeriez aller 'ù;. pied.
— Nous partîmes et. fîmes notre; entrée solennelle dans la troisième
maison après celle de ma' tante. •« •' *
La compagnie était au complet, on causa de chose et ,d"taiI!!WV!lit, .;.:..
beaucoup de mariages, el: les inventaires tinrent une belle place dans
la conversation.
Tout à coup, devant les fenêtres du salon donnant sur l'a; rue
éclate un bruit de cuivre formidable. C'est un de ces grandes orgues
de Crémone, attelées d'un cheval et composées de hautbois, cors,trom-
bonne, saxhorn, tambours, triangles, etc.
Un tintamarre épouvantable exécutant le grand 'air de Lucie.
^ Je porte les yeux effarés sur toute la compagnie, — les dames sour
rient d un air béat et savourent la mélodie par tous les p'ores pen-
dant que les hommes les regardent tendrement en battent avec la
tête une mesure fcintastiçiie. — Je vais éclater de rire, mais le regard
impassible de ma tante me cloue mes intentions dans la go-Ege..
Quand c'est fini notre hôtesse se tourne vers nous et nous dit :
~~ C'es+. un? petite surprise que j'ai voulu vous faire, cet' orgue tra-
versait et je l'ai fait venir pour qu'il jouât toute sa Pl le".
-- Toujours fine et délicate, dit l'aimable président, moi j'étais
comme un accusé —j aurais bien voulu m'en aller, mais il fallut
avaler la série. " "
C'est parisien, n'est-ce pas? Et cela vient bien à l'appui de l'asser-
tion de M. Christophe.
Voilà cu que c'est de se mettre (1 la remorque d'une parole tombée
de liai, t. l'ai ce qu une bouche illustre dans un accès clé gaieté paTle-
mentaire a dée uré que Paris était le cerveau brûlé de la Fiance• en
bl'lIdo, on hrode. et on ne sait plus où l'on va. '
Les grand:; hommes, littérateurs, artistes, orateurs, hommes d'État
ne sont pas de Paris, soit ! mais à coup sûr s'ils n'étaiemt pas devenus
Parisiens, lie ne seraient pas des grands hommes et seraient morts
dans leurs trousparMtemonlincounus. Ils é,,Iajent lingot c'est possible'
mais un lingi t n'a pas tours pour aller à ]a postérité — il faut ¡passe sous cette estampille qu'on appelle Paris, cl sans laquelle il n'est
pas monnayé, n'en déplaise à M. Christophe, ce n'est pas seulement
vrai pour la province mais aussi pour l'étranger! Il faut franchir le
Rhin, la. Vistule, les Alpes et les Pyrénées pour veni-r chercher la
marque d,,. fabrique : demandez à Rossini, à Meyerbeer, à Verdi et à
Waguer! voilà pour les hommes.
Pour les femmes, je n'ai qu'un mot à dire. Que M. Christophe
rassemble toules les bottines de France qui ont été porté seule-
ment pendant huit jours et je me charge de lui faire voir celles des
Pa ri ..ic n Ll:'
Non! il ne fallait pas dire cette monstruosité, et si l'on tenait abso-
lument à faire de la popularité départementale, il ne fallait surtout
pas la fidiG dans un journal qui se nomme la Vie Porisie?me.
UN DE VOS ABONNÉS»
Je n'ai pas vu Faustine à la Porte-Saint-Martin.
Un mon sic :r, dont je ne garantis pas l'honorabilité, est sorti en-
chanté de la première représentation, car, m'a-t-il dit, il s'attendait
à voir toutes sortes d'immoraUtes et ne se serait pas douté qué le
siècle (le Marc-Aurèle eût pu produire une comédie «■ ud usum
ptle llce. »
Voici comme il m'a conté la pièce :
Faustine ed femme de Marc-Aurèlo; elle aime un certain Cassius-
Marc-Aurèlo étant mort, Faustine n'a rien de plus pressé qiife do
revoir Cassius; mais elle le trouve si laid-, qu'elle lui 'fait ses>'adienx
et quitte la vie dans un accès de vertu.
D'où il s'ensuivrait, toujours d'après le monsieur q>ue je ne ga-
rantis pas... d'où il s'ensuivrait cette vérité morale : 1
« Qu'il n'y a rien de tel que la mort d'un mari poisr faire renon'cer
à un amant. »
Le remède ne serait-il pas pire que le mal?
M, m -
Elle est faite pour déguster ce lait trop sucre qui ne nourrit pas et est
aigri au fond : lait échauffé et maladif de Parisiennes pâlottes qui
s'énervent au cotillon. Elle est faite pour avaler à petites gorgées la
piquette falsifiée que M. Ponsard sert pour du vieux bo,urgtigne, et
pour dire en clignant de l'œil : Voilà un fameux crû ! quelbouquet !
Une chose m'étonne, c'est le succès d'une pièce que je viens do
revoir et qui, pour moi, a les qualités de la grande coniecl:e. Je veux
parler du Testament de César Giwîot. On dirait que le souffle do
Molière a passé par là. Tout y est observé et vu. Pas un mot qui no
peigne et ne soit caractéristique.
Le couple de l'employé et de sa femme, d'Isidore et de Clémentine,
de ces deux vipères venimeuses, est une création de maître. C'est
saisissant comme Tartuffe ou C Avare.
On sent battre le cœur de cet Isidore, ou a le doigt sur l'artièrc. —
il est effrayant. Ce n'est point un rôle fait de pièce et de morceau, un
personnage composé, c'est un homme qui vit, qui pense, c'est un
tout complet, un enchaînement logique de passions humaines et
vraies. C'est un type.
Mais je parierais que si mon voisin de l'autre soir a vu cette pièce
remarquable, à coup sûr il a der dire en sortant : C'est fort amusant,
la scène du chapeau du premier acte est d'un grotesque réussi, mais
ces sentiments de cupidité et d'envie auraient demandé à être traités
d'une façon sérieuse et profonde. Ce comique dans une chambre
mortuaire, a quelque chose qui choque. Je me figure cette pièce
jouée aux Français. Le rôle d'Isidore écrit par Ponsard et interprété
par Laferrière. Z.
IL Y AURAIT-IL ENCORE UNE PROVJNCE?
Monsieur le directeur,
Je viens de lire dans votre journal une chose qui me terrifie. De-
puis six mois, bien malgré moi, je vous le jure, moi, Parisien, j'ha-
bite la province; et M. Christophe, un de vos rédacteurs, m'apprend,
dans son compte-rendu de M. et Mmc Fcrnel, qu'il i)'y a plus ni Paris
ni province, que cette thèse est vieille comme les rues (il aurait pu
dire comme Paris), et puis, comme il n'y va pas de main morte, il
vous biffe les Alpes, les Pyrénées, la Visite, le Rhin; — les peuples
sont pour nous des frères ! — nn vrai délire, Et Pont-à-Mousson est
dans la joie ! D'un bout de la France à l'autre, ce n'est qu'un cri :
Nous sommes tous Parisiens! — Entre nous, cela me rappelle un peu
le mot de M. May eux : Nous sommes tons grenadiers! Après ce'a, ça
coûte si peu à M. Christophe, et cela fait tant de plaisir à la pro-
vince !
Hier encore, on croyait qu'il y avait un Paris, et les élégantes du
crû se seraient déshonorées aux yeux de toute la ville si elles
avaient osé mettre un chapeau qui ne sortit pas de la rue de la Paix,
une robe qui ne vint pas des ateliers de Mlle X..., etc. Il paraît qu'il
n'y a pas besoin d'aller si loin, et que la première ravaudeuse du
département peut 811 faire autant. C'est une bien grande économie
pour les pères et les maris !
Ainsi la petite anecdote que je vais vous conter, et qui est arrivée
il y a huit jours, ne serait pas déplacée dans un hôtel du faubourg
Saint-Honoré. Soit, je veux bien, et vous allez en juger.
En ma qualité de Parisien (il y en avait encore quand je suis arrivé
ici) je me suis vu les premiers jours honoré d'une froideur
excessive. Je me le suis tenu pour dit et me mets un peu à l'écart de
l'honorable société qui m'environne. Néanmoins j'occupe une certaine
position; j'ai des cheveux, des dents; je sais danser, un peu causer; je
suis garçon et au besoin pourrais être un parti ; — en sorte qu'on revient
un peu5 — mais on change et moi je reste immuable.
Un de mes bonheurs, c'est lorsque je suis libre, de faire seller
mon cheval, de pousser jusqu'à huit lieues de ma résidence, et de
passer un jour ou deux auprès d'une vieille tante.
Ma tante, ancienne Parisienne, qui depuis longtemps a renoncé à
Satan, à ses pompes et à ses œuvres, habite une petite ville fort riche
et fort é,ljég>ante, et, comme elle est spirituelle, indulgente et pleine de
goût, on se l'arrache. J'arrive donc ces jours derniers.
— Ma foi, puisque te voilà, tu me feras un sacrifice. — Ton bras.
A deux heures, nous allons prendre le thé chez Mme X... Mme Y ..
va venir me chercher. (lUme X... est une veuve qui a une jolie fille
et 20,000 livres de rente; Mme Y... est la femme d'un maître de
forges millionnaire.)
— Ma chère tante, répondIs-je., pas de piège ! Qu'y aura-t-il?
— Trois ou quatre jeunes filles fort j,olies, quelques mères ch,ar,»
mantes, une autre vieille bonne femme et moi; — puis un président
de Tribunal, un juge, un conseiller de préfecture, un vieux baron j
et un jeune Hvoné. — Et tu me feras le plaisir d'avoir l'air sérieux!
— Je t.' .'jure.
A ron heures Mme Y... arrive. Elle n'a que la rue à traverser
Elle fit très-brune et porte ure robe de satin&ov/on d'or (il U,'y a plus
de jaune, vous le gavez, pas plus que de Paris), compliétemônt cou-
verte de guipures et traînant d'un mètre, un cachemire de 5,000 fr.,
un chapeau dont je renonce à vous décrire les splendeurs,
— Eh! chère belle, s'écria ma tante, vous êtes éblouissante, et je
vais avoir l'air de votre femme de chambre avee ma capeline capir
tonnée comme un rnalollls.
_ — Oh ! bonne amie, ne me faites pas ho'nte, je suis furieuse; Gàge-
lin m'envoie ce matin celte robe do Paris, elle est tont à fait rnàn-
quée
— Et ce chi'ipcau, il est. délicieux.
..... Oh! vous le connaissez, il y a trois semaines qu'Alexandrine me
l'a fait.
Je m'aperçus que ma tante exécutait pour moi seul une fantaisie
brillante sur sa voisine.
— Vous m'excusez, n'est-ce pas, de n'avoit' pas fait atteler, le temps
est si beau, que j'ai pensé que vous aimeriez aller 'ù;. pied.
— Nous partîmes et. fîmes notre; entrée solennelle dans la troisième
maison après celle de ma' tante. •« •' *
La compagnie était au complet, on causa de chose et ,d"taiI!!WV!lit, .;.:..
beaucoup de mariages, el: les inventaires tinrent une belle place dans
la conversation.
Tout à coup, devant les fenêtres du salon donnant sur l'a; rue
éclate un bruit de cuivre formidable. C'est un de ces grandes orgues
de Crémone, attelées d'un cheval et composées de hautbois, cors,trom-
bonne, saxhorn, tambours, triangles, etc.
Un tintamarre épouvantable exécutant le grand 'air de Lucie.
^ Je porte les yeux effarés sur toute la compagnie, — les dames sour
rient d un air béat et savourent la mélodie par tous les p'ores pen-
dant que les hommes les regardent tendrement en battent avec la
tête une mesure fcintastiçiie. — Je vais éclater de rire, mais le regard
impassible de ma tante me cloue mes intentions dans la go-Ege..
Quand c'est fini notre hôtesse se tourne vers nous et nous dit :
~~ C'es+. un? petite surprise que j'ai voulu vous faire, cet' orgue tra-
versait et je l'ai fait venir pour qu'il jouât toute sa Pl le".
-- Toujours fine et délicate, dit l'aimable président, moi j'étais
comme un accusé —j aurais bien voulu m'en aller, mais il fallut
avaler la série. " "
C'est parisien, n'est-ce pas? Et cela vient bien à l'appui de l'asser-
tion de M. Christophe.
Voilà cu que c'est de se mettre (1 la remorque d'une parole tombée
de liai, t. l'ai ce qu une bouche illustre dans un accès clé gaieté paTle-
mentaire a dée uré que Paris était le cerveau brûlé de la Fiance• en
bl'lIdo, on hrode. et on ne sait plus où l'on va. '
Les grand:; hommes, littérateurs, artistes, orateurs, hommes d'État
ne sont pas de Paris, soit ! mais à coup sûr s'ils n'étaiemt pas devenus
Parisiens, lie ne seraient pas des grands hommes et seraient morts
dans leurs trousparMtemonlincounus. Ils é,,Iajent lingot c'est possible'
mais un lingi t n'a pas tours pour aller à ]a postérité — il faut ¡passe sous cette estampille qu'on appelle Paris, cl sans laquelle il n'est
pas monnayé, n'en déplaise à M. Christophe, ce n'est pas seulement
vrai pour la province mais aussi pour l'étranger! Il faut franchir le
Rhin, la. Vistule, les Alpes et les Pyrénées pour veni-r chercher la
marque d,,. fabrique : demandez à Rossini, à Meyerbeer, à Verdi et à
Waguer! voilà pour les hommes.
Pour les femmes, je n'ai qu'un mot à dire. Que M. Christophe
rassemble toules les bottines de France qui ont été porté seule-
ment pendant huit jours et je me charge de lui faire voir celles des
Pa ri ..ic n Ll:'
Non! il ne fallait pas dire cette monstruosité, et si l'on tenait abso-
lument à faire de la popularité départementale, il ne fallait surtout
pas la fidiG dans un journal qui se nomme la Vie Porisie?me.
UN DE VOS ABONNÉS»
Je n'ai pas vu Faustine à la Porte-Saint-Martin.
Un mon sic :r, dont je ne garantis pas l'honorabilité, est sorti en-
chanté de la première représentation, car, m'a-t-il dit, il s'attendait
à voir toutes sortes d'immoraUtes et ne se serait pas douté qué le
siècle (le Marc-Aurèle eût pu produire une comédie «■ ud usum
ptle llce. »
Voici comme il m'a conté la pièce :
Faustine ed femme de Marc-Aurèlo; elle aime un certain Cassius-
Marc-Aurèlo étant mort, Faustine n'a rien de plus pressé qiife do
revoir Cassius; mais elle le trouve si laid-, qu'elle lui 'fait ses>'adienx
et quitte la vie dans un accès de vertu.
D'où il s'ensuivrait, toujours d'après le monsieur q>ue je ne ga-
rantis pas... d'où il s'ensuivrait cette vérité morale : 1
« Qu'il n'y a rien de tel que la mort d'un mari poisr faire renon'cer
à un amant. »
Le remède ne serait-il pas pire que le mal?
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