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203
Dès le premier siècle de l'invasion, les Francs avaient acquis
une supériorité incontestable sur les autres peuples du monde
barbare. Restés en contact avec la Germanie, ils tiraient sans
cesse de leurs anciens sièges des forces nouvelles; devenus catho-
liques, ils avaient pour eux les sympathies du clergé et du peuple
romains. Mais, deux générations à peine après Clovis, la race
mérovingienne, bientôt épuisée, ne se trouva plus à la hauteur du
grand rôle assigné à la royauté franque; et ce ne fut qu'après plus
d'un siècle de fluctuations que la famille de saint Arnulfe, ren-
dant aux Francs leur suprématie, fit rayonner de nouveau leur
autorité sur les pays germaniques et romains. Alors aussi reparut
le double caractère germanique et chrétien, qui déjà avait fait la
force de Clovis; seulement il se dessina d'une manière plus nette,
plus énergique, plus absolue que sous la première race, de nos
rois. Voyez, en effet, les points d'appui de la puissance carlovin-
gienne le siège de la nouvelle royauté est entre la Meuse et le
Rhin; les moeurs et les habitudes de la famille royale sont tudes-
ques j c'est la Germanie qui est sa principale préoccupation c'est
d'elle qu'elle tire son ascendant matériel. D'autre part, une al-
liance intime rattache les Carlovingiens au souverain pontife, re-
présentant suprême de la hiérarchie chrétienne; ils le protégent
en Italie ils se font patronner par lui en Gaule ils agissent
d'un commun accord avec lui en Germanie. Déjà Charles Martel,
le grand précurseur de la race arnulfingienne, annonce et inau-
gure la ligne de conduite de sa famille il assure, par la victoire
de Poitiers, l'existence du principe chrétien et du principe ger-
manique, également menacés par l'invasion arabe il intervient,
moralement du moins, en faveur du pape, auprès des Lombards
il favorise de son mieux la prédication de saint Boniface, qui
impose aux néophytes germains, comme une seule et même obli-
gation, l'obédience à la hiérarchie romaine et la soumission au
duc et prince des Francs austrasiens. Avec Pepin, l'alliance du
saint-siége et des Arnulfingiens se traduit par des faits plus pal-
pables Zacharie adjuge la couronne royale au fils de Charles
Martel; Étienne II retranche de l'Église quiconque oserait jamais
proposer d'élire un roi issu d'une autre race; par contre, Pepin
conduit deux fois le hériban franc en Italie au secours de la pa-
14.
I.
Dès le premier siècle de l'invasion, les Francs avaient acquis
une supériorité incontestable sur les autres peuples du monde
barbare. Restés en contact avec la Germanie, ils tiraient sans
cesse de leurs anciens sièges des forces nouvelles; devenus catho-
liques, ils avaient pour eux les sympathies du clergé et du peuple
romains. Mais, deux générations à peine après Clovis, la race
mérovingienne, bientôt épuisée, ne se trouva plus à la hauteur du
grand rôle assigné à la royauté franque; et ce ne fut qu'après plus
d'un siècle de fluctuations que la famille de saint Arnulfe, ren-
dant aux Francs leur suprématie, fit rayonner de nouveau leur
autorité sur les pays germaniques et romains. Alors aussi reparut
le double caractère germanique et chrétien, qui déjà avait fait la
force de Clovis; seulement il se dessina d'une manière plus nette,
plus énergique, plus absolue que sous la première race, de nos
rois. Voyez, en effet, les points d'appui de la puissance carlovin-
gienne le siège de la nouvelle royauté est entre la Meuse et le
Rhin; les moeurs et les habitudes de la famille royale sont tudes-
ques j c'est la Germanie qui est sa principale préoccupation c'est
d'elle qu'elle tire son ascendant matériel. D'autre part, une al-
liance intime rattache les Carlovingiens au souverain pontife, re-
présentant suprême de la hiérarchie chrétienne; ils le protégent
en Italie ils se font patronner par lui en Gaule ils agissent
d'un commun accord avec lui en Germanie. Déjà Charles Martel,
le grand précurseur de la race arnulfingienne, annonce et inau-
gure la ligne de conduite de sa famille il assure, par la victoire
de Poitiers, l'existence du principe chrétien et du principe ger-
manique, également menacés par l'invasion arabe il intervient,
moralement du moins, en faveur du pape, auprès des Lombards
il favorise de son mieux la prédication de saint Boniface, qui
impose aux néophytes germains, comme une seule et même obli-
gation, l'obédience à la hiérarchie romaine et la soumission au
duc et prince des Francs austrasiens. Avec Pepin, l'alliance du
saint-siége et des Arnulfingiens se traduit par des faits plus pal-
pables Zacharie adjuge la couronne royale au fils de Charles
Martel; Étienne II retranche de l'Église quiconque oserait jamais
proposer d'élire un roi issu d'une autre race; par contre, Pepin
conduit deux fois le hériban franc en Italie au secours de la pa-
14.
I.
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