Titre : Les esclaves de Paris / par Émile Gaboriau...
Auteur : Gaboriau, Émile (1832-1873). Auteur du texte
Éditeur : L. Boulanger (Paris)
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30472362c
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (825 p.) : fig. ; gr. in-8 1 vol. (825 p.) : fig. ; gr. in-8
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k117803z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Y2-1385
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/06/2010
LES ESCLAVES DE PARIS
quelconque. Vous aurez soin de laisser la porte entrebâiHée, et comme je serai
dans le jardin de cette maison, guettant l'instant favorable, je m'esquiverai.
M. Gandelu fils eut du moins le mérita de se conformer exactement aux ins-
tructions qui lui étaient données; le plan réussit, et à minuit dix minutes,
André et lui gagnaient le boulevard extérieur.
Le jeune peintre était alors plein d'espoir. D'abord il était persuadé qu'il
venait de dépister ses espions, puis il entrevoyait, grAce il Gaston, le moyen de
se ménager une diversion puissante, pendant qu'il s'acharnerait après Croise-
nois et ses honorables associés.
XXXII
C'est au boulevard Malesherbes, à la hauteur, à peu près, de l'église Saint-
Augustin, dans une superbe maison neuve, que demeurait M. te marquis de Croi-
senois.
Là, dans un modeste appartement do quatre mille francs, il avait réuni et
rassemblé assez d'épaves de son opulence passée, pour éblouir de son faste les
observateurs superficiels.
Comme de raison, les créanciers ne laissaient pas refroidir la sonnette de
M. de Croisenois, mais il avait su se mettre à l'abri de leurs tracasseries les
plus directes.
Son appartement était loué au nom de son valet de chambre. Son coupé et son
cheval appartenaient pour la forme, à son cocher. Car il avait un cheval et une
voiture, ce gentilhomme ruiné, si ruiné, qu'il lui était arrivé une fois de se
coucher sans lumière, faute de quatre sous pour s'acheter une bougie.
Deux domestiques servaient M. de Croisenois un cocher, qui avait, en outre,
dans ses attributions les gros ouvrages du logis, et un valet de chambre qui
savait assez de cuisine pour improviser un déjeûner de garçon.
Ce valet de chambre, B. Mascarot ne l'avait vu qu'une fois, et il lui avait pro-
duit une si singulière impression que plein de défiance en son endroit, il s'était
efforcé do savoir qui il était et d'oa il venait.
Croisenois ne l'avait pris à son service, déclara-t-il l'honorable placeur, que
sur la recommandation d'un de ses amis, sir Watorfieid.
Il se nommait Morel, ce valet de chambre, mais il avait dû habiter longtemps
quelconque. Vous aurez soin de laisser la porte entrebâiHée, et comme je serai
dans le jardin de cette maison, guettant l'instant favorable, je m'esquiverai.
M. Gandelu fils eut du moins le mérita de se conformer exactement aux ins-
tructions qui lui étaient données; le plan réussit, et à minuit dix minutes,
André et lui gagnaient le boulevard extérieur.
Le jeune peintre était alors plein d'espoir. D'abord il était persuadé qu'il
venait de dépister ses espions, puis il entrevoyait, grAce il Gaston, le moyen de
se ménager une diversion puissante, pendant qu'il s'acharnerait après Croise-
nois et ses honorables associés.
XXXII
C'est au boulevard Malesherbes, à la hauteur, à peu près, de l'église Saint-
Augustin, dans une superbe maison neuve, que demeurait M. te marquis de Croi-
senois.
Là, dans un modeste appartement do quatre mille francs, il avait réuni et
rassemblé assez d'épaves de son opulence passée, pour éblouir de son faste les
observateurs superficiels.
Comme de raison, les créanciers ne laissaient pas refroidir la sonnette de
M. de Croisenois, mais il avait su se mettre à l'abri de leurs tracasseries les
plus directes.
Son appartement était loué au nom de son valet de chambre. Son coupé et son
cheval appartenaient pour la forme, à son cocher. Car il avait un cheval et une
voiture, ce gentilhomme ruiné, si ruiné, qu'il lui était arrivé une fois de se
coucher sans lumière, faute de quatre sous pour s'acheter une bougie.
Deux domestiques servaient M. de Croisenois un cocher, qui avait, en outre,
dans ses attributions les gros ouvrages du logis, et un valet de chambre qui
savait assez de cuisine pour improviser un déjeûner de garçon.
Ce valet de chambre, B. Mascarot ne l'avait vu qu'une fois, et il lui avait pro-
duit une si singulière impression que plein de défiance en son endroit, il s'était
efforcé do savoir qui il était et d'oa il venait.
Croisenois ne l'avait pris à son service, déclara-t-il l'honorable placeur, que
sur la recommandation d'un de ses amis, sir Watorfieid.
Il se nommait Morel, ce valet de chambre, mais il avait dû habiter longtemps
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