Titre : Le Créole patriote : bulletin de Milscent-Créole : journal du soir
Éditeur : Impr. de Milscent-Créole (Paris)
Date d'édition : 1793-01-29
Contributeur : Milscent, Claude (1740-1794). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37130864k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 janvier 1793 29 janvier 1793
Description : 1793/01/29 (T2,N259). 1793/01/29 (T2,N259).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Amérique - Caraïbe
Description : Collection numérique : Thème : Les droits de... Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme
Description : Collection numérique : Histoire et géographie Collection numérique : Histoire et géographie
Description : Collection numérique : Caraïbe Collection numérique : Caraïbe
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1066472j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES M-Z-813
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/03/2015
m an a zt e a I xer e r arno ceese
M I L S C E N T - CRÉOLE.
de la Société des Amis de la Liberté
Jacobins - Saint - Honoré.
Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est
aimable. Boileau.
La société de' Chambéry dénonce un nommé Courtoy , se rendant à Paris comme espion du roi de Sardaigne. Pièces
venant de Nemours , contenant des faits à la charge de Koland. — M.arat témoigné sa surpLe d’entendre diriger
contre nos armées , des inculpations qui ne devaient être que contre les généraux. Un citoyen soldat propose
de faire une pétition d la convention , pour en obtenir un decret qui ordonne que nos assignats auront cours
dans les pays occupés par nos armées. Desfieux , appuyé sur des faits 2 démontre la conduite peu franche dit
général Dumourier. Thyron dénonce le général ^impfen. Nouvelles y
SOCIÉTÉ DES AMIS DE LA RÉPUBLIQUE.
{P résidence du citoyen Ma u r e}.
Séance du dimanche 27 janvier 1793.
(Desfieux vice-président, occupe le fauteuil ).
Ox accorde la fraternisation aux sociétés de St.-Sauveur,,
district de St.-Fargeau et d’Aramon.
On renvoie au comité de sûreté générale de la convention
une lettre , dans laquelle la société de Chambéry dénonce
un nommé Courtoy , qu’elle croit se rendre à Paris comme
espion du roi de Sardaigne. On renvoie à ce même comité
diverses pièces, venant de Nemours et renfermant des laits
à la .charge de Roland. Plusieurs dénonciations élevées
contre Moreton y seront envoyées aussi, lorsque les pièces ,
qui les constatent, auront toutes été recueillies.
Le président annonce plusieurs effets , consistant en capot-
tes, gilets , bas et culottes , &c. offerts par Aucanne et autres
citoyens empressés de venir au secours de nos frères d’armes.
Un citoyen soldat , membre de la société de Rochefort ,
monte à la tribune , pour exposer les dangers que ferait
courir à la chose publique la division parmi les sociétés
populaires de la république; comme il entrait dans des
détails à cet égard , dont la société est assez convaincue ,
on invite le citoyen à se résumer. Bourdon lui observe ,
d’ailleurs , que le plus grand danger venait du bureau de
formation d’esprit public , mais que Roland n’est plus. Le
citoyen persiste à vouloir entrer dans quelques détails; on
murmure à plusieurs reprises ; le président l’invite de nou
veau à se résumer. Il invite à correspondre le plus activement
possible avec les sociétés affiliées; il voulait ajouter quel
que chose , nouveaux murmures ; on réclame l’ordre du
jour. Le citoyen paraît s’obstiner ; mais il se rend à l’invi
tation du président.
Marat. La victoire est à nous, citoyens ; il ne nous manque
que de la réunion ; opposons une masse imposante aux
ennemis du dehors , et le salut de la république est assuré.
Marat témoigne ensuite l’intérêt qu’il prend aux cavaliers
enfermés à l’école militaire ; il en invite quelques-uns d'en-
tr eux à Palier trouver pour des renseignemens importans
qu il peut leur communiquer , en les invitant aussi à faire
connaître les mauvais sujets qui pourraient être attachés à
ce corps , afin qu’il soit plus aisé et moins dangereux de
parvenir enfin à son organisation.
Deux citoyens soldats , du département de l’Ain , se
présentent avec des habits en mauvais état , et réclament la
sollicitude de la société. Le président consulte l’assemblée*
Desfieux pense que la société , en établissant un comité
pour y recevoir les effets que les citoyens viendraient y
déposer , a eu en vue , ainsi que les citoyens qui font des
dons , de pourvoir aux besoins de nos frères d'armes qui
sont au-delà des frontières , et qui , par leur position loin-
taine , n’ont pas d’autre moyen de se secourir ; il conclut à
ce qu’aucun des effets déposés au comité de la société , ne
soit distrait de sa destination , ajoutant que les citoyens
réclamans ont la facilité de se pourvoir au ministre de la
guerre.
Marat , en convenant de ce que vient de dire Desfieux,
ajoute qu’en attendant nos deux frères sont nuds et que
dans aucun cas cela ne doit pas être. Il propose la nomi-
/nation de deux défenseurs officieux auprès du minisire de
la guerre , pour rappeler à celui-ci son devoir envers nos
deux concitoyens qui manquent d’habits. On applaudit à
cette proposition et la société arrête la nomination des deux
défenseurs officieux, Marat et Desfieux.
Un député Belge dit : « Je ne me serais pas permis de
monter à la tribune, car je suis satisfait d’écouter ce qu’on
y fait entendre : mais j’ai entendu parler , au commence'
ment de la séance, de quelques dénonciations au sujet de
Moreton , et je vais vous dire ce que je pense. Les armées
françaises ne sont pas entrées dans la Belgique avec la
caractère de grandeur qu’elles auraient pu montrer ; elles y
auraient trouvé beaucoup d’amis , car les Français en ont
beaucoup dans la Belgique ; mais l’air de modérantisme
qu’ils ont fait remarquer n’a pas peu contribué à retarder
la conciliation des esprits en leur faveur ; on a vu des
soldats français insultés dans diverses occasions, on en a
même vu de massacrés , et jamais on ne les a vus vouloir
même user de représailles. Cetta espèce de faiblesse n’a pas
donné du Français toute l’idée qu’il aurait pu inspirer par
une conduite plus grande , plus ferme , plus imposante
et républicaine ; ils ont eu l’air au contraire de composer
avec l’aristocratie , et ne prendre que faiblement les intérêts
des peuples.
Quant au général Moreton , le député Belge ne voit pas
M I L S C E N T - CRÉOLE.
de la Société des Amis de la Liberté
Jacobins - Saint - Honoré.
Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est
aimable. Boileau.
La société de' Chambéry dénonce un nommé Courtoy , se rendant à Paris comme espion du roi de Sardaigne. Pièces
venant de Nemours , contenant des faits à la charge de Koland. — M.arat témoigné sa surpLe d’entendre diriger
contre nos armées , des inculpations qui ne devaient être que contre les généraux. Un citoyen soldat propose
de faire une pétition d la convention , pour en obtenir un decret qui ordonne que nos assignats auront cours
dans les pays occupés par nos armées. Desfieux , appuyé sur des faits 2 démontre la conduite peu franche dit
général Dumourier. Thyron dénonce le général ^impfen. Nouvelles y
SOCIÉTÉ DES AMIS DE LA RÉPUBLIQUE.
{P résidence du citoyen Ma u r e}.
Séance du dimanche 27 janvier 1793.
(Desfieux vice-président, occupe le fauteuil ).
Ox accorde la fraternisation aux sociétés de St.-Sauveur,,
district de St.-Fargeau et d’Aramon.
On renvoie au comité de sûreté générale de la convention
une lettre , dans laquelle la société de Chambéry dénonce
un nommé Courtoy , qu’elle croit se rendre à Paris comme
espion du roi de Sardaigne. On renvoie à ce même comité
diverses pièces, venant de Nemours et renfermant des laits
à la .charge de Roland. Plusieurs dénonciations élevées
contre Moreton y seront envoyées aussi, lorsque les pièces ,
qui les constatent, auront toutes été recueillies.
Le président annonce plusieurs effets , consistant en capot-
tes, gilets , bas et culottes , &c. offerts par Aucanne et autres
citoyens empressés de venir au secours de nos frères d’armes.
Un citoyen soldat , membre de la société de Rochefort ,
monte à la tribune , pour exposer les dangers que ferait
courir à la chose publique la division parmi les sociétés
populaires de la république; comme il entrait dans des
détails à cet égard , dont la société est assez convaincue ,
on invite le citoyen à se résumer. Bourdon lui observe ,
d’ailleurs , que le plus grand danger venait du bureau de
formation d’esprit public , mais que Roland n’est plus. Le
citoyen persiste à vouloir entrer dans quelques détails; on
murmure à plusieurs reprises ; le président l’invite de nou
veau à se résumer. Il invite à correspondre le plus activement
possible avec les sociétés affiliées; il voulait ajouter quel
que chose , nouveaux murmures ; on réclame l’ordre du
jour. Le citoyen paraît s’obstiner ; mais il se rend à l’invi
tation du président.
Marat. La victoire est à nous, citoyens ; il ne nous manque
que de la réunion ; opposons une masse imposante aux
ennemis du dehors , et le salut de la république est assuré.
Marat témoigne ensuite l’intérêt qu’il prend aux cavaliers
enfermés à l’école militaire ; il en invite quelques-uns d'en-
tr eux à Palier trouver pour des renseignemens importans
qu il peut leur communiquer , en les invitant aussi à faire
connaître les mauvais sujets qui pourraient être attachés à
ce corps , afin qu’il soit plus aisé et moins dangereux de
parvenir enfin à son organisation.
Deux citoyens soldats , du département de l’Ain , se
présentent avec des habits en mauvais état , et réclament la
sollicitude de la société. Le président consulte l’assemblée*
Desfieux pense que la société , en établissant un comité
pour y recevoir les effets que les citoyens viendraient y
déposer , a eu en vue , ainsi que les citoyens qui font des
dons , de pourvoir aux besoins de nos frères d'armes qui
sont au-delà des frontières , et qui , par leur position loin-
taine , n’ont pas d’autre moyen de se secourir ; il conclut à
ce qu’aucun des effets déposés au comité de la société , ne
soit distrait de sa destination , ajoutant que les citoyens
réclamans ont la facilité de se pourvoir au ministre de la
guerre.
Marat , en convenant de ce que vient de dire Desfieux,
ajoute qu’en attendant nos deux frères sont nuds et que
dans aucun cas cela ne doit pas être. Il propose la nomi-
/nation de deux défenseurs officieux auprès du minisire de
la guerre , pour rappeler à celui-ci son devoir envers nos
deux concitoyens qui manquent d’habits. On applaudit à
cette proposition et la société arrête la nomination des deux
défenseurs officieux, Marat et Desfieux.
Un député Belge dit : « Je ne me serais pas permis de
monter à la tribune, car je suis satisfait d’écouter ce qu’on
y fait entendre : mais j’ai entendu parler , au commence'
ment de la séance, de quelques dénonciations au sujet de
Moreton , et je vais vous dire ce que je pense. Les armées
françaises ne sont pas entrées dans la Belgique avec la
caractère de grandeur qu’elles auraient pu montrer ; elles y
auraient trouvé beaucoup d’amis , car les Français en ont
beaucoup dans la Belgique ; mais l’air de modérantisme
qu’ils ont fait remarquer n’a pas peu contribué à retarder
la conciliation des esprits en leur faveur ; on a vu des
soldats français insultés dans diverses occasions, on en a
même vu de massacrés , et jamais on ne les a vus vouloir
même user de représailles. Cetta espèce de faiblesse n’a pas
donné du Français toute l’idée qu’il aurait pu inspirer par
une conduite plus grande , plus ferme , plus imposante
et républicaine ; ils ont eu l’air au contraire de composer
avec l’aristocratie , et ne prendre que faiblement les intérêts
des peuples.
Quant au général Moreton , le député Belge ne voit pas
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