Titre : Le Batelier : organe officiel du Syndicat général de la petite batellerie
Auteur : Syndicat général de la petite batellerie. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-08-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327103404
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 août 1931 05 août 1931
Description : 1931/08/05 (N339). 1931/08/05 (N339).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1030306h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35666
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/07/2015
LE NUMERO : O Fr. 60 CENTIMES (Belgique 0 Fr: 70)
MERCREDI 5 AOUT 1931.
ONZIEME ANNEE. — N« 339.
ORGANE
ABONNEMENT
FRANCE : UN AN 16 fr.
— SIX MOIS ■ fr.
ETRANGER : UN AN ït fr.
— SIX MOIS 11 fr.
Les affrètements
dans le bassin minier
►f.
D'après les transports enregistrés
dans la seconde quinzaine de juillet,
nous pouvons bien affirmer que la si
tuation générale des transports par
eau n’est pas aussi désastreuse, comme
veulent le prétendre ceux qui sont in
téressés à toujours jeter la panique
chez les bateliers.
Les gares d'eau contiennent du ma
tériel qui n’est pas très au-dessus des
besoins, mais le mal est et reste la
conséquence de la priorité dans la re
mise des voyageurs.
Le marinier dont la disponibilité est
déjà longue, ne peut pas faire valoir
ses droits au travail contre un autre
batelier affrété le jour môme de la libé
ration de son matériel, contre le ma
rinier qui, engagé pour un transport
dans les mines, se trouve encore à une
longue distance des rivages de charge
ment.
Ces constatations, si souvent faites
et signalées, démontrent que la loi de
l’offre et de la demande ne règle rien,
n’apporte rien d'équitable, parce qu'el
le n’a pas de fonctionnement réel par
rapport aux deux comparaisons, des
mariniers réellement disponibles et des
ordres de transports à exécuter
Les marchés d’affrètement dans le
désordre et les méthodes actuelles
n’ont véritablement leur utilité que
pour placer en concurrence les uns
contre les autres les mariniers et de
laisser ainsi subsister le plus long
temps possible des frets insuffisants
qui sont, à notre avis, en ce moment
de 30 % pour tous les voyages régio
naux et intermédiaires de la ligne de
Paris et 4e 20 % pour la Hase Lens-
Monnaie, inférieurs aux besoins des
mariniers.
Les affréteurs propriétaires de maté
riel feraient bien de dire tout de suite
qu’ils sont d’accord avec nous, car ils
doivent aussi constater les déficits qui
s'établissent dans leur exploitation.
Cours au 1 er Août 1931
BASE DE LENS
Auby 3.50
Mortagne 6.25
Valenciennes-Anzin 6.00
Cambrai .. 6.00
Saint-Quentin - 9.00
Origny-Sainte-Benoite 14.50
Lamotte-Breuil 14.00
Beautor-Ghauny 12.00
Conflans-Sain te-Honorine ... 20.00
Paris-Monnaie , 25.00
Rouen (port fluvial) 25.00
Montargis 30.50
Montereau 29.00
Amiens 16.25
Tournai 7.25
Lille-Vauhan 4.25
Roubaix-Tourcoing 6.25
Courtrai 8.25
Gand 9.50
Anvers-Bassins 12.50
Bruxelles 14.00
Charleroi-Monceau 13.50
Isbergues 3.90
Dunkerque-Bassins 10.50
Calais-Ville 10.50
Lyon-Perrache 55.00
Chalon-sur-Saône 41.00
Saint-Dizier 26.50
Reims 25.00
Nancy 29.50
Bateliers ! l’heure doit enfin sonner
pour des modifications dans votre si-
tluation et sur beaucoup de points.
Avec -nous sachez le vouloir !
E. Vignon.
Secrétaire du S. G. P.V.
LA COMMISSION PARITAIRE
La permière réunion s’est tenue à
Lille. On y préconisa une augmenta
tion de un franc la tonne pour le cours
de Paris-La Monnaie de Lems.
L’examen de la situation des trans
ports par eau et des cours de fret fut
reporté à la seconde séance, fixée au
lundi 10 août à Lille.
Le S. G. P. B. y enverra un représen
tant pour y donner son point de vue,
sur la nécessité d'un relèvement géné
ral des frets actuels, qui conduisent la
Petite Batellerie à la misère et à la
ruine
W^AWAVW. , ^A , .V.W.V/.V.V.
AVIS A LA MARINE
En raison des travaux en cours pour la
construction d’une nouvelle édnse à Amfre-
ville-sous-lès-Monts, le niveau de la retenue
normale du bief de Poses sera abaissé de
U m. 25 au dessous de lu normale jusqu’à
nouvel ordre.
Les mariniers sont invités à prendre tou
tes mesures utiles pour suivre, dans le bief,
les parties les plus profondes du chenal.
Ils auront à prendre les instructions des
agents de la navigation :
A Amfreville-sous-lès-Monts pour les ba
teaux montants;
A Notre-Dame de la Garenne pour les ba
teaux descendants.
L’ingénieur en chef :
Signé : J. Parmentier.
BI-MENSUEL DU SYNDICAT
DE LA PETITE BATELLERIE
GÉNÉRAL
Tél. î BOTZARIS 26-95, 26-96
ADMINISTRATION ô RÉDACTION
IR, me cLul
PARIS (XI e )
3
PUBLICITE A FORFAIT
Faire tout paiement au compte des oMques postaux
N" 367-52
Adresser tout* la correspondance et mandats au
nom de LEOLEROQ Palmyr, Président du Syndloat
apc* mncmmMntm
B BATELIERS!
B Quand vous aurez vaincu
rignorance, enterré la routine
et quand vous posséderez ce sen- S
timent d'union et de concorde,
alors vous serez une force que H
| rien ne pourra ébranler, ||
S Mais il faut arriver à bâtir R
cet édifice; le S. G. P. B, y q
jj| travaille inlassablement ? Pour |g
S atteindre ce but, il vous de- “
mande d'y apporter votre pierre.
'SOLIDARITE
Lorsqu’au milieu de l’action, le mili
tant syndicaliste évoque les idées de
solidarité, de concorde et d’union, il
devrait, semble-t-il trouver devant lu;
des hommes qui l’approuvent non seu
lement dans leurs consciences, mais
aussi, chaque jour par leurs actes.
Pourquoi cette question ?
Est-ce que par hasard les hommes ne
comprennent plus leur devoir vis-à-vis
d’eux-mêmes, du prochain et de la so
ciété ?
Depuis quand auraient-ils oublié
cette profonde vérité morale ?
Les mariniers en sont-ils arrivés à
ce point de l égoïsme ?
Nous ne le pensons pas 1 Et c’est
pour celte raison qu’il faut sans cesse
rappeler à tous ceux de nos amis qui
tantôt subissant T'influence malheu
reuse de leur conscience mal organi
sée, tantôt n’ayant pas assez de force
pour réagir contre les mauvais men
tors et se laissant malmener, combien
la solidarité, Tunion sont nécessaires.
Ces grandes idées ne vous écarte
ront jamais du chemin droit du devoir!
La solidarité c’est l'entr’aide déve
loppée dans la société humaine, au
point d’assurer à l'ensemble des hom
mes les mômes possibilités de bonheur
et de bien-être.
La solidarité est l’action combinée,
réfléchie, oordonnée, c’est l’union non
seulement de tous les hommes d’une
même corporation qui souffre et qui
languit mais aussi de tous les autres
corps de métier
Enfin la solidarité c’est la volonté
elle-même ! oui 1 Celte volonté qu’on
ne peut et ne doit enchaîner, qui nous
pousse vers notre idéal de grandeur
humaine de générosité et de compas
sion pour les faiblesses, chacun de
nous la conservera, l’entretiendra avec
amour ; car c'est elle qui nous permet
tra de .grands gestes, le plus beau ges
te, le oernler geste, celui qui nous dé
livrera 1
Ce n’est pas parce que la bonne for
tune sourit à de certains moments,
dans certaines organisations syndica
les qu’il faille montrer de l’enthousias
me.
Toutes leurs entreprises réussissent,
la bonne fortune est avec elles ? La
difficulté n’est pas grande ! Arrive un
revers ! L’état d’esprit change ! N’est-
ce pas là le critère infaillible qui nous
permet de jauger la capacité morale
des hommes et des syndicalistes bate
liers en particulier 1
Il ne faut jamais^ au milieu des diffi
cultés qui, nous lavons déjà dit, sont
le résultat néfaste de la politique de
prospérité.
Monstrueux mensonge ! perdre
confiance, se laisser traîner sans goût,
sans ardeur, sans lutte vers le tom
beau où des individualistes égoïstes et
méprisables veulent précipiter et abî
mer votre volonté.
C’est précisément dans ces circons
tances difficiles que tous dans un mê
me effort, d’un même cœur, d’une
môme volonté, dans une même pensée
'vous devez vous^unir pour avoir dans
le combat cette force qui ne doit jamais
manquer : La volonté solidaire et una
nime.
L’état actuel du monde ne nous don
ne pas le droit d’avoir pour l'avenir
proche une vision optimiste.
Le monde traverse une grande crise.
— Les gros capitalistes y laisseront de
nombreuses plumes. Mais dans un ul
time effort ils lutteront contre le reste
des hommes qui veulent l’égalité dans
le travail et dans le revenu — qui veu
lent la disparition à jamais des privi
lèges.
Préparons-nous au combat !
Puisons des forces nouvelles dans
notre idéal, avançons confiants, calmes
mais volontaires vers ce point lumi
neux qui borne notre route !
Camarades Bateliers ! Il est pénible
de rappeler ces notions qui sont à la
base du syndicalisme.
11 est douloureux de rencontrer tant
d’hésitations, tant de tracasseries, tant
d’incompréhension quand on parle de
choses si profondément humaines et
généreuses.
Allons ! Serez-vous indignes de ceux
qui vous ont précédé d’un long espace
dans le chemin de la vie ?
Le S. G. P. B. a toujours fait son de
voir ! — La lutte qu’il a engagée, il l’a
mène avec courage, avec sang-froid
malgré les calomnies !
Il continuera !
Mais n’oubliez pas, Camarades Bate
liers, que la réussite d’une revendica
tion est fonction de la force organisée
qui la propose ?
Ralliez tous le vieux Syndicat ! B ap
pelez-vous cette parole d’un homme
du XIX e siècle :
Si vous voulez être petits, à genoux,
mais si par contre vous voulez être
grands, Debout 1
E. Vignon,
Secrétaire du S. G. P. B.
Nos bateliers
réclament
LE TREMATAGE — LA TRACTION
LES ECLUSES
Ci-dessous nous publions une lettre
que nous fait parvenir notre camarade
Prévost, bateau Alivadia, contresignée,
comme on le verra, par iO autres cama
rades.
Pour ne pas dénaturer le contenu de
cette lettre, nous ne ferons pas d'autre
commentaire. Nous l’approuvons entiè
rement et informons nos camarades que
nous en avons envoyé une copie à M.
l'Ingénieur en chef Soleil, à Compiègne,
en lui demandant de bien vouloir pren
dre en considération les doléances ex
primées si judicieusement dans celle let
tre.
Gomme la G.G.T.V.N est visée dans
cette lettre nous avons adressé égale
ment une copie à son directeur.
Connaissant son esprit de justice, nul
doute qu’il donne des instructions en
conséquence à son personnel.
P. L.
• •
Viry, le 24 juillet 1931.
Camarade,
Voici encore l'objet d'une réclama
tion que je vous prie de bien vouloir in
sérer dans le prochain numéro du jour
nal, de même que de protester auprès
de M. l'Ingénieur en chej contre des
procédés qui sont de nature à jeter la
perturbation dans la marche des ba
teaux et surtout, ce qui est plus grave,
accentuer l'animosité des bateliers les
mis contre les autres, ceux de la trac
tion mécanique et molcuristcs.
\ oüà le fait : Nous possédons depuis
les écluses de Jussg un numéro d'ins»
cription daté et signé du Service de la
Navigation, ceci pour établir un tour de
rôle de passage des écluses où il g a des
travaux en cours. Hier soir, à notre
■grande surprise, Vauto-moteur Sérafien,
arborant une flamme bleue des bateaux
accélérés, trémala la longue queue des
bateaux en attente de sassement dans le
bief amont de Viry, sous prétexte qu'il
avait des ordres de trématage parce que
quelques matériaux lui furent déposés
à Tergnier pour remettre à l'écluse de
Viry. Par quel hasard cet aulo-motcur
fut-il favorisé de la sorte ? Il nous sem
ble à tous, signataires de cette réclama
tion, que l'on aurait pu se servir d'un
bateau tractionné pour ce faire, bateau
qui aurait repris son tour de rôle au-
jourd'hui, alors que le moteur court
toujours en avant.
Cette façon de procéder est absolu
ment contraire à l'esprit d'équité que
nous serions en droit d'attendre de nos
ingénieurs ordinaires, et un peu moins
d'injustices criardes. Voilà l'objet de
notre réclamation.
Maintenant, camarade, autre chose :
ceci pour la traction; il va falloir faire
quelque chose pour assurer notre di
gnité et nos droits. Je veux parler de la
brutalité avec laquelle on écluse nos ba
teaux; sous prétexte de faire vite, un
tracteur supplémentaire est en service
aux écluses simples; ceci est bien pour
activer, mais où cela pèche, e'est à la
rentrée et à la sortie des écluses. On n'a
bientôt, plus le temps de placer sou ba
teau droit pour entrer; s il cogne, tant
pis, qu'importe si cela se répète : vitesse
avant tout. Maintenant, pour sortir avec
l'obligation du batelier de se trouver à
l'avant pour bouter, amortir le choc du
bateau contre celui en attente, etc., qui
se ressent de la violence de la mmuru-
vrc, la femme, qui est obligée de se
cramponner s'arc-bouter pour pousser
ce gouvernail qui exigerait un homme
pour ce faire; est-ce que l'humanité fe
rait totalement défaut à ceux qui. nous
mettent dans l'obligation de faire, faire à
nos femmes un travail au-dessus de
leurs forces ?
Allons, Messieurs de la C.G.T.V.N.,
un peu dc^ hon sens ; faites que vos
conducteurs travaillent en coopération
avec le batelier et Veuillez avoir la bonté
de penser que si nous sommes au siècle
du progrès, il ne faut ]>as que la ma
chine nous donne un surcroit de travail,
mais un mieux-être que l'on serait, en
droit d'attendre.
Signé : PREVOST, bateau Alivadia;
P. DONNEZ, bateau Liesse : J.
B AL, bateau Magali ; G. DEL-
HOBS, bateau Gisèle ; 11. DIJ-
BOURG, bateau Marcelline ;
MAERTEN, bateau Tel ; DENI-
MAL, bateau Gcnét-d'Or ; DENI-
MAL, bateau Apte ; LESCAUT,
Bateau Câlinât ; GALLA1LI, ba
teau Gaston ; GILBERT, bateau
Tî; une-Maurice.
m
• *
Paris, le 30 juillet 1931.
Monsieur Soleil,
Ingénieur en chef,
8, rue de VEglise-Sl-Germain,
Compiègne.
Monsieur l Igcnieur en chef,
Nous venons de recevoir une lettre
d'un de nos adhérents, Prévost, bateau
Alivadia, contresignée par 10 bateliers.
, Après en avoir pris connaissance, cl à
leur demande, nous vous en adressons
une copie.
Nous vous demandons, en consé
quence, Monsieur l'Ingénieur en chef,
de bien vouloir prendre en considéra
tion les doléances exprimées si judicieu
sement par ce groupe de bateliers tant,
en ce gui concerne les abus dans les pri
vilèges accordés que dans la brutalité
exercée pour la traction des bateaux au
passage des écluses.
Nous espérons qu'il vous sera possi
ble de dofiner des instructions afn d'évi
ter le retour de faits semblables.
Il est,"'en'effet, impossible aux bate
liers de conduire leur bateau dans de
bonnes conditions si on leur impose, des
brulcniTès dans la traction sous prétexte
d'activer la navigation. Il faut considé
rer qu'un bateau n'est pas un wagon
roulant'sur rail.
Nous avons pensé qu'il était de notre
devoir de vous tenir an courant de cet
étal de choses, car nous avons la certi
tude quH n'a pas été dans votre inten
tion de faire marcher les bateaux dans
de telles conditions.
Veuillez agréer, Monsieur VIngénieur
en chef, l'assurance de nos sentiments
distingués.
*
* *
Réponse de l’ingénieur en chef
des Ponts et Chaussées
.4 Monsieur le Président du Syn
dicat Général de la Petite Patel
le rie 3, rue du Château-d'Eau,
Paris (10°).
Monsieur le Président,
l'nus m'avez transmis une pétition
d'un certain nombre de mariniers gui
sc plaignent de la « brutalité » avec la
quelle on écluse leurs bateaux aux éclu
ses dont un seul sas est, en service.
Je me remis fréquemment sur les
chantiers des sas en réparation. Je n'ai
jamais constate que les bateaux soient
irartinnnés avec plus de brutalité
qu'aux autres écluses. J'ai fait placer
deux tracteurs pour les manœuvres au
sas unique cl des instructions ont été
données pour que toute perle de temps
soit évitée.
Ces'mesures sont prises dans l'intérêt
des mariniers qui se plaignent par ail
leurs du ralentissement que les travaux
causent à la circulation.
Je dois reconnaître que beaucoup
d'entre eux s'en rendent compte et mon.
trent toute la bonne volonté désirable.
Mais il eu est qui ne sont pas animés
du même esprit, et j'ai dû, à pu sieurs
reprises, intervenir personnellement
contre des lenteurs fini paraissaient
bien être volontaires.
Il serait désirable et dans l'intérêt de
tous que la bonne volonté fût, unanime,
et je ne doute pas que vous voudrez
bien user de votre influccnc dans ce
but.
\ euillez agréer, Monsieur le Prési
dent, l'assurance de ma considération
distinguée.
SOLEIL.
V.VAVW.WJSVAV.'.WV.V.WA
CONFÉRENCE DES SYNDICATS
DE NAVIGATION INTERIEURE
►f.
Monsieur le Ministre,
Lu Conférence des Syndicats (le Naviga
tion Intérieure a relevé dans le Journal
Officiel du 13 juillet 1981, la proposition
du réseau du Nord ayant pour objet d'éta
blir un prix ferme de 14 fr. 80 pur tonne
pour le transport d'argiles par 100.000
kilos, de la Jxicque (garage) à Pont à Ven-
din.
Celle proposition est en outre complétée
par le jeu d'une clause d’abonnement, qui
prévoit une réduction de 35 % pour la
fraction de tonnage conquise entre 12.000
cl 15.000 lonnes, et 50 % au-delà de 15.000
tonnes.
Les usagers ayant intérêt à bénéficier
de la clause la plus réduite, retireront à
la Voie d'eau tout le trafic qu’ils lui. remet
tent actuellement, car le prix de 7 fr. 40
au delà de 15.000 tonnes auquel un aboutit
avec la proposition du réseau peut pas être concurrencé. Il consacre par
rapport du prix normal actuel qui est de
20 francs une réduction de (13 % et ne re
présente que le coefficient 4 par rapport au
prix d'avant guerre.
Nous vous rappelons, Monsieur te Minis
tre, qu'un prix ferme de 11 fr. 10 avec
clause d’abonnement de 20 % pour l'excé
dent de 20.000 tonnes ce qui ramènerait le
prix à 8 fr. 90 a existé de mal 1928 à fin
octobre 1930.
Vous étant sans doute rendu compte que
ce prix faisait une concurrence abusive à
la Navigation, vous en avez refusé la pro
rogation par dépêche du 30 décembre 1930.
Nous vous demandons donc de mainte
nir votre décision, d'autant plus que le
jrrix qui vous est propbsé est supérieur à
17 % pour les tonnages au-delà de 15.000
tonnes, à celui que vous avez abrogé.
Confiants dans voire équité, veuillez
agréer Monsieur le Ministre, l'assurance
de notre haute considération.
Le Président :
Signé : Morillon.
DISPATCHE ARBITRAIRE
Nous avons toujours eu raison, au
S.G.P.B., de combattre la dispatche,
la représentant comme injuste et profi
table qu’aux mêmes, n'apportant aux
transporteurs qu’une contribution in
compréhensible.
Aujourd’hui, les bateliers en sont les
victimes sur une large échelle. Lisez plu
tôt l’exemple ci-dessous, qui en est la
preuve la plus éclatante:
Un de nos camarades ayant pris un
chargement de boulets (la lettre de voi
ture indiquait charbon classé) avec un
fret de misère, peut-on dire, paya au
chargement cinq jours de dispatche,
soit: 289 x 12,5 x 5 — Fr. 180 62
arrivé au port de la Villette,
le 20 juillet, il trouva qu’il
fut vide le 23 juillet; donc,
avec 12 jours, il dut rem
bourser 9 jours de dispat-
che, et chose curieuse, com
me « charbon classé », on
le vida au moyen de cra
paud, soit: 289x12,5x9= 325 12
Au total Fr. 505 74
1
Vous l’avez bien lu, lecteurs du Bate
lier, ce camarade, pour ce voyage dont
le fret est déjà nettement insuffisant,
s’est vu arracher la coquette somme de
505 fr. 74, partagée entre la Compa
gnie et le destinataire.
N’est-il pas écœurant de voir que les
mines, en vertu de l’application de
cette dispatche, que nous ne sommes pas
les seuls à condamner, peuvent retirer
un tel profit de cette spéculation, de
même le destinataire avec 12 jours de
débarquement ?
Sous prétexte de charbon classé, le
bateau est vidé au crapaud et est ter
miné le troisième jour de son arrivée, le
batelier sc voyant ainsi réclamer 9 jours
de dispatche.
Faites le calcul, lecteurs, et dans le
domaine de l’exploitation nous ne dou
tons pas de votre jugement, qui ne peut
faire honneur à ceux qui ont préconisé
cette dîme stupide dont le batelier est
toujours l’officier-payeur.
Oui, nous le répétons à nouveau,
l’application de la dispatche consiste à
prendre hardiment dans la poche du
batelier; l’exemple ci-dessus nous auto
rise à penser que si ce n’est pas un vol,
c’est une pratique malhonnête.
P. LECLERCQ.
NVV.W.V.WAVWAVW.V.W.V.
A NOYELLES-SUR-ESCAUT
Le mardi 21 juillet, les mariniers Duma-
rez, Rateau André et Chartier, bateau
Archiduc, mettaient en route en face de la
sucrerie, lorsqu’un bateau de Saint Çobain
accéléré s’amène. Immédiatement, les deux
mariniers fractionnés font tous les appels
nécessaires au mécanicien du tracteur pour
lui demander d’arrêter et laisser passer le
Saint-Gobain.
Les appels ne firent rien, le tracteur
continuait sa route et c’est alors que le ma
rinier Dumarey dû sauter de son bateau
sur la digue pour aller trouver le mécani
cien qui sommeillait et qui était loin de
s’occuper de la difficile situation dans la
quelle se trouvaient les mariniers cités plus
haut.
Décidément les mariniers paient pour être
fractionnés comme il convient et non pas
pour risquer les pires sinistres.
E. V.
WA , .%VV.VV.V.V.V.V.VAV.V.V.
Avisa la Batellerie
SERVICE DES VOIES NAVIGABLES
DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS
M. Héduy,
Ingénieur en chef
I.'ingénieur en chef du Service des Voies
Navigables du Nord et du Pas-de-Calais a
1 honneur d’informer la batellerie que la
dérivation du canal d’Airc autour do Bé
thune sera mise en service le 20 juillet 1931
et qu’à partir de cette date, la circulation
des bateaux sur la dérivation et sur la par
tie de l’ancien canal comprise entre les
extrémités de la. dérivation sera soumise
aux régies ci-après :
1° La circulation des bateaux vides sur la
partie de l’ancien canal comprise entre les
extrémités de la dérivation se fera à sens
unique de l’amont vers l’aval.
2° Les bateaux montants ou avalants en
trunsit emprunteront uniquement la déri
vation;
3° Les bateaux montants chargés qui doi
vent se rendre aux rivages des Compagnies
des Mines de Maries et de Bruay ou au
port de Béthune pourront se rendre direc-
tement à destination, le sens unique établi
par l’article premier ci-dessus s'appliquant
exclusivement aux bateaux vides.
Cette dérogation n’est valable que pour le
parcours en charge accompli jusqu’à desli-
na lion.
Lille, le 11 juillet 1931.
L’ingénieur en chef.
A CALAIS
COMMISSION DE
LA BATELLERIE
SEANCE DU 23 JUILLET 1931
Etaient présents, .convoqués sur l’ini
tiative de la Fédération Maritime.
M. Chanson, organisateur de la réu
nion.
M. Dequeker, délégué des stevedores.
M. Pey, délégué des Importateurs.
M. Ooppée, affréteur.
M. Vignon, secrétaire général de la
Batellerie.
M. Sablon, secrétaire local de la Ba
tellerie.
M. Dacquin, délégué du Syndicat des
dockers.
M. Lecoustre, délégué du Syndicat.
M. Dacquin, délégué des dockers.
Etaient absents ;
M. Paul Pagniez, délégué des impor
tateurs ; M. Carpentier, affréteur.
* *
M. Chanson prend la présidence de
cette première réunion afin de consti
tuer la commission et d’exposer l’esprit
dans lequel elle a été créée.
11 donne ensuite lecture des statuts
qu’il a élaborés.
11 est instiftié au Port de Calais, une
Commission de la. Batellerie dont le
siège est fixé au Siège de la Fédération
Maritime.
Celle commission a pour but :
1°) Le réglement amiable de tous les
litiges survenant entre les bateliers,
affréteurs, et négociants importateurs.
2°) L’étude et la déîense des intérêts
généraux communs à la batellerie et à
tous les usagers du Port.
La Commission est composée comme
suit :
Les délégués du Syndicat de la Batel
lerie.
Un délégué du Syndicat des Dockers.
Les affréteurs fluviaux.
Un délégué des stevedores et deux
délégués des importateurs cliofsis au
sein de la Fédération Maritime et nom
mée par v elle.
La Commission nomme un président
et un secrétaire.
Elle se réunit sur demande de l’un
de ses membres qui s’adressera à cet
effet au Président.
Le Secrétaire tiendra un registre des
procès-verbaux de séance, donnera lec
ture au cours de chaque séance du pro
cès-verbal relatif à la séance précéden
te.
Ces statuIs sont acceptés par tous les
membres et les bateliers acceptant de
ienlrerjians la Commission sous réser
ve de l'approbation par le Syndical.
Selon les termes des statuts il est
procédé à la nominatiôn d’un Prési
dent et d’un Secrétaire.
MM. Dequeker et Pey acceptant res-
peclivcment ces fonctions.
M. Chanson cède alors la place à
M. Dequeker qui préside.
Les 'bateliers exposent que pour cer
taines marchandises transportées, no
tamment les phosphates, les chargeurs
emploient souvent toute la durée de la
planche qui est de 8 jours bien qu’en
fait le chargement est terminé.
M. le Président leur fait observer que
môme en gardant un bateau chargé
dans la limite des jours de planche con
venus les chargeurs n'excédcnt aucu
nement leurs droits, cependant il indi
que que la question sera soumise à la
Fédération Maritime.
Les sfevedores indiquent qu’un fret
intéressant de bois de mines pourrait
revenir à la navigation fluviale si lc$
conventions pouvaient s’établir sur 2(X)
tonnes garanties par voyage au lieu do
220 tonnes.
Tout supplément de poids serait payé
à la tonne suivant le taux du frêt.
Les stevedores s’engageraient à don
ner une garantie de tonnage annuel,
celle garantie ne pouvant exister que
s’il est possible de trader parallèlement
des affrètements à prix ferme sur la
même période annuelle.
La question sera transmise par les
délégués dji Syndicat de la batellerie à
leurs affilies.
*
* *
REUNION DES MARINIERS
Le même jour, les mariniers se réuni
rent au café « Des Poilus », à 5 h. \i
soir.
Le camarade Chevalier Jules, préside
et donne quelques explications sur l’or
dre du jour de la réunion.
Vignon fait le compte rendu de celle
du matin, tenue à la Fédération mari li
me.
Sur le premier point ; Constitution
définitive d’une Commission de la Ba
tellerie du Port de Calais les mariniers
furent unanimement d’accord pour la
création de cet organisme.
Sur celui du Tarif des bois de mines
après une discussion assez longue la
question lui solutionnée par un vole au
bulletin secret, dont les résultats ont
été les suivants :
Contre l'acceptation de la proposition
faite 17 voix.
Pour l’acceptation de la proposition
fnile, G voix.
C’est donc le maintien du cours qui
était en vigueur.
•\
MERCREDI 5 AOUT 1931.
ONZIEME ANNEE. — N« 339.
ORGANE
ABONNEMENT
FRANCE : UN AN 16 fr.
— SIX MOIS ■ fr.
ETRANGER : UN AN ït fr.
— SIX MOIS 11 fr.
Les affrètements
dans le bassin minier
►f.
D'après les transports enregistrés
dans la seconde quinzaine de juillet,
nous pouvons bien affirmer que la si
tuation générale des transports par
eau n’est pas aussi désastreuse, comme
veulent le prétendre ceux qui sont in
téressés à toujours jeter la panique
chez les bateliers.
Les gares d'eau contiennent du ma
tériel qui n’est pas très au-dessus des
besoins, mais le mal est et reste la
conséquence de la priorité dans la re
mise des voyageurs.
Le marinier dont la disponibilité est
déjà longue, ne peut pas faire valoir
ses droits au travail contre un autre
batelier affrété le jour môme de la libé
ration de son matériel, contre le ma
rinier qui, engagé pour un transport
dans les mines, se trouve encore à une
longue distance des rivages de charge
ment.
Ces constatations, si souvent faites
et signalées, démontrent que la loi de
l’offre et de la demande ne règle rien,
n’apporte rien d'équitable, parce qu'el
le n’a pas de fonctionnement réel par
rapport aux deux comparaisons, des
mariniers réellement disponibles et des
ordres de transports à exécuter
Les marchés d’affrètement dans le
désordre et les méthodes actuelles
n’ont véritablement leur utilité que
pour placer en concurrence les uns
contre les autres les mariniers et de
laisser ainsi subsister le plus long
temps possible des frets insuffisants
qui sont, à notre avis, en ce moment
de 30 % pour tous les voyages régio
naux et intermédiaires de la ligne de
Paris et 4e 20 % pour la Hase Lens-
Monnaie, inférieurs aux besoins des
mariniers.
Les affréteurs propriétaires de maté
riel feraient bien de dire tout de suite
qu’ils sont d’accord avec nous, car ils
doivent aussi constater les déficits qui
s'établissent dans leur exploitation.
Cours au 1 er Août 1931
BASE DE LENS
Auby 3.50
Mortagne 6.25
Valenciennes-Anzin 6.00
Cambrai .. 6.00
Saint-Quentin - 9.00
Origny-Sainte-Benoite 14.50
Lamotte-Breuil 14.00
Beautor-Ghauny 12.00
Conflans-Sain te-Honorine ... 20.00
Paris-Monnaie , 25.00
Rouen (port fluvial) 25.00
Montargis 30.50
Montereau 29.00
Amiens 16.25
Tournai 7.25
Lille-Vauhan 4.25
Roubaix-Tourcoing 6.25
Courtrai 8.25
Gand 9.50
Anvers-Bassins 12.50
Bruxelles 14.00
Charleroi-Monceau 13.50
Isbergues 3.90
Dunkerque-Bassins 10.50
Calais-Ville 10.50
Lyon-Perrache 55.00
Chalon-sur-Saône 41.00
Saint-Dizier 26.50
Reims 25.00
Nancy 29.50
Bateliers ! l’heure doit enfin sonner
pour des modifications dans votre si-
tluation et sur beaucoup de points.
Avec -nous sachez le vouloir !
E. Vignon.
Secrétaire du S. G. P.V.
LA COMMISSION PARITAIRE
La permière réunion s’est tenue à
Lille. On y préconisa une augmenta
tion de un franc la tonne pour le cours
de Paris-La Monnaie de Lems.
L’examen de la situation des trans
ports par eau et des cours de fret fut
reporté à la seconde séance, fixée au
lundi 10 août à Lille.
Le S. G. P. B. y enverra un représen
tant pour y donner son point de vue,
sur la nécessité d'un relèvement géné
ral des frets actuels, qui conduisent la
Petite Batellerie à la misère et à la
ruine
W^AWAVW. , ^A , .V.W.V/.V.V.
AVIS A LA MARINE
En raison des travaux en cours pour la
construction d’une nouvelle édnse à Amfre-
ville-sous-lès-Monts, le niveau de la retenue
normale du bief de Poses sera abaissé de
U m. 25 au dessous de lu normale jusqu’à
nouvel ordre.
Les mariniers sont invités à prendre tou
tes mesures utiles pour suivre, dans le bief,
les parties les plus profondes du chenal.
Ils auront à prendre les instructions des
agents de la navigation :
A Amfreville-sous-lès-Monts pour les ba
teaux montants;
A Notre-Dame de la Garenne pour les ba
teaux descendants.
L’ingénieur en chef :
Signé : J. Parmentier.
BI-MENSUEL DU SYNDICAT
DE LA PETITE BATELLERIE
GÉNÉRAL
Tél. î BOTZARIS 26-95, 26-96
ADMINISTRATION ô RÉDACTION
IR, me cLul
PARIS (XI e )
3
PUBLICITE A FORFAIT
Faire tout paiement au compte des oMques postaux
N" 367-52
Adresser tout* la correspondance et mandats au
nom de LEOLEROQ Palmyr, Président du Syndloat
apc* mncmmMntm
B BATELIERS!
B Quand vous aurez vaincu
rignorance, enterré la routine
et quand vous posséderez ce sen- S
timent d'union et de concorde,
alors vous serez une force que H
| rien ne pourra ébranler, ||
S Mais il faut arriver à bâtir R
cet édifice; le S. G. P. B, y q
jj| travaille inlassablement ? Pour |g
S atteindre ce but, il vous de- “
mande d'y apporter votre pierre.
'SOLIDARITE
Lorsqu’au milieu de l’action, le mili
tant syndicaliste évoque les idées de
solidarité, de concorde et d’union, il
devrait, semble-t-il trouver devant lu;
des hommes qui l’approuvent non seu
lement dans leurs consciences, mais
aussi, chaque jour par leurs actes.
Pourquoi cette question ?
Est-ce que par hasard les hommes ne
comprennent plus leur devoir vis-à-vis
d’eux-mêmes, du prochain et de la so
ciété ?
Depuis quand auraient-ils oublié
cette profonde vérité morale ?
Les mariniers en sont-ils arrivés à
ce point de l égoïsme ?
Nous ne le pensons pas 1 Et c’est
pour celte raison qu’il faut sans cesse
rappeler à tous ceux de nos amis qui
tantôt subissant T'influence malheu
reuse de leur conscience mal organi
sée, tantôt n’ayant pas assez de force
pour réagir contre les mauvais men
tors et se laissant malmener, combien
la solidarité, Tunion sont nécessaires.
Ces grandes idées ne vous écarte
ront jamais du chemin droit du devoir!
La solidarité c’est l'entr’aide déve
loppée dans la société humaine, au
point d’assurer à l'ensemble des hom
mes les mômes possibilités de bonheur
et de bien-être.
La solidarité est l’action combinée,
réfléchie, oordonnée, c’est l’union non
seulement de tous les hommes d’une
même corporation qui souffre et qui
languit mais aussi de tous les autres
corps de métier
Enfin la solidarité c’est la volonté
elle-même ! oui 1 Celte volonté qu’on
ne peut et ne doit enchaîner, qui nous
pousse vers notre idéal de grandeur
humaine de générosité et de compas
sion pour les faiblesses, chacun de
nous la conservera, l’entretiendra avec
amour ; car c'est elle qui nous permet
tra de .grands gestes, le plus beau ges
te, le oernler geste, celui qui nous dé
livrera 1
Ce n’est pas parce que la bonne for
tune sourit à de certains moments,
dans certaines organisations syndica
les qu’il faille montrer de l’enthousias
me.
Toutes leurs entreprises réussissent,
la bonne fortune est avec elles ? La
difficulté n’est pas grande ! Arrive un
revers ! L’état d’esprit change ! N’est-
ce pas là le critère infaillible qui nous
permet de jauger la capacité morale
des hommes et des syndicalistes bate
liers en particulier 1
Il ne faut jamais^ au milieu des diffi
cultés qui, nous lavons déjà dit, sont
le résultat néfaste de la politique de
prospérité.
Monstrueux mensonge ! perdre
confiance, se laisser traîner sans goût,
sans ardeur, sans lutte vers le tom
beau où des individualistes égoïstes et
méprisables veulent précipiter et abî
mer votre volonté.
C’est précisément dans ces circons
tances difficiles que tous dans un mê
me effort, d’un même cœur, d’une
môme volonté, dans une même pensée
'vous devez vous^unir pour avoir dans
le combat cette force qui ne doit jamais
manquer : La volonté solidaire et una
nime.
L’état actuel du monde ne nous don
ne pas le droit d’avoir pour l'avenir
proche une vision optimiste.
Le monde traverse une grande crise.
— Les gros capitalistes y laisseront de
nombreuses plumes. Mais dans un ul
time effort ils lutteront contre le reste
des hommes qui veulent l’égalité dans
le travail et dans le revenu — qui veu
lent la disparition à jamais des privi
lèges.
Préparons-nous au combat !
Puisons des forces nouvelles dans
notre idéal, avançons confiants, calmes
mais volontaires vers ce point lumi
neux qui borne notre route !
Camarades Bateliers ! Il est pénible
de rappeler ces notions qui sont à la
base du syndicalisme.
11 est douloureux de rencontrer tant
d’hésitations, tant de tracasseries, tant
d’incompréhension quand on parle de
choses si profondément humaines et
généreuses.
Allons ! Serez-vous indignes de ceux
qui vous ont précédé d’un long espace
dans le chemin de la vie ?
Le S. G. P. B. a toujours fait son de
voir ! — La lutte qu’il a engagée, il l’a
mène avec courage, avec sang-froid
malgré les calomnies !
Il continuera !
Mais n’oubliez pas, Camarades Bate
liers, que la réussite d’une revendica
tion est fonction de la force organisée
qui la propose ?
Ralliez tous le vieux Syndicat ! B ap
pelez-vous cette parole d’un homme
du XIX e siècle :
Si vous voulez être petits, à genoux,
mais si par contre vous voulez être
grands, Debout 1
E. Vignon,
Secrétaire du S. G. P. B.
Nos bateliers
réclament
LE TREMATAGE — LA TRACTION
LES ECLUSES
Ci-dessous nous publions une lettre
que nous fait parvenir notre camarade
Prévost, bateau Alivadia, contresignée,
comme on le verra, par iO autres cama
rades.
Pour ne pas dénaturer le contenu de
cette lettre, nous ne ferons pas d'autre
commentaire. Nous l’approuvons entiè
rement et informons nos camarades que
nous en avons envoyé une copie à M.
l'Ingénieur en chef Soleil, à Compiègne,
en lui demandant de bien vouloir pren
dre en considération les doléances ex
primées si judicieusement dans celle let
tre.
Gomme la G.G.T.V.N est visée dans
cette lettre nous avons adressé égale
ment une copie à son directeur.
Connaissant son esprit de justice, nul
doute qu’il donne des instructions en
conséquence à son personnel.
P. L.
• •
Viry, le 24 juillet 1931.
Camarade,
Voici encore l'objet d'une réclama
tion que je vous prie de bien vouloir in
sérer dans le prochain numéro du jour
nal, de même que de protester auprès
de M. l'Ingénieur en chej contre des
procédés qui sont de nature à jeter la
perturbation dans la marche des ba
teaux et surtout, ce qui est plus grave,
accentuer l'animosité des bateliers les
mis contre les autres, ceux de la trac
tion mécanique et molcuristcs.
\ oüà le fait : Nous possédons depuis
les écluses de Jussg un numéro d'ins»
cription daté et signé du Service de la
Navigation, ceci pour établir un tour de
rôle de passage des écluses où il g a des
travaux en cours. Hier soir, à notre
■grande surprise, Vauto-moteur Sérafien,
arborant une flamme bleue des bateaux
accélérés, trémala la longue queue des
bateaux en attente de sassement dans le
bief amont de Viry, sous prétexte qu'il
avait des ordres de trématage parce que
quelques matériaux lui furent déposés
à Tergnier pour remettre à l'écluse de
Viry. Par quel hasard cet aulo-motcur
fut-il favorisé de la sorte ? Il nous sem
ble à tous, signataires de cette réclama
tion, que l'on aurait pu se servir d'un
bateau tractionné pour ce faire, bateau
qui aurait repris son tour de rôle au-
jourd'hui, alors que le moteur court
toujours en avant.
Cette façon de procéder est absolu
ment contraire à l'esprit d'équité que
nous serions en droit d'attendre de nos
ingénieurs ordinaires, et un peu moins
d'injustices criardes. Voilà l'objet de
notre réclamation.
Maintenant, camarade, autre chose :
ceci pour la traction; il va falloir faire
quelque chose pour assurer notre di
gnité et nos droits. Je veux parler de la
brutalité avec laquelle on écluse nos ba
teaux; sous prétexte de faire vite, un
tracteur supplémentaire est en service
aux écluses simples; ceci est bien pour
activer, mais où cela pèche, e'est à la
rentrée et à la sortie des écluses. On n'a
bientôt, plus le temps de placer sou ba
teau droit pour entrer; s il cogne, tant
pis, qu'importe si cela se répète : vitesse
avant tout. Maintenant, pour sortir avec
l'obligation du batelier de se trouver à
l'avant pour bouter, amortir le choc du
bateau contre celui en attente, etc., qui
se ressent de la violence de la mmuru-
vrc, la femme, qui est obligée de se
cramponner s'arc-bouter pour pousser
ce gouvernail qui exigerait un homme
pour ce faire; est-ce que l'humanité fe
rait totalement défaut à ceux qui. nous
mettent dans l'obligation de faire, faire à
nos femmes un travail au-dessus de
leurs forces ?
Allons, Messieurs de la C.G.T.V.N.,
un peu dc^ hon sens ; faites que vos
conducteurs travaillent en coopération
avec le batelier et Veuillez avoir la bonté
de penser que si nous sommes au siècle
du progrès, il ne faut ]>as que la ma
chine nous donne un surcroit de travail,
mais un mieux-être que l'on serait, en
droit d'attendre.
Signé : PREVOST, bateau Alivadia;
P. DONNEZ, bateau Liesse : J.
B AL, bateau Magali ; G. DEL-
HOBS, bateau Gisèle ; 11. DIJ-
BOURG, bateau Marcelline ;
MAERTEN, bateau Tel ; DENI-
MAL, bateau Gcnét-d'Or ; DENI-
MAL, bateau Apte ; LESCAUT,
Bateau Câlinât ; GALLA1LI, ba
teau Gaston ; GILBERT, bateau
Tî; une-Maurice.
m
• *
Paris, le 30 juillet 1931.
Monsieur Soleil,
Ingénieur en chef,
8, rue de VEglise-Sl-Germain,
Compiègne.
Monsieur l Igcnieur en chef,
Nous venons de recevoir une lettre
d'un de nos adhérents, Prévost, bateau
Alivadia, contresignée par 10 bateliers.
, Après en avoir pris connaissance, cl à
leur demande, nous vous en adressons
une copie.
Nous vous demandons, en consé
quence, Monsieur l'Ingénieur en chef,
de bien vouloir prendre en considéra
tion les doléances exprimées si judicieu
sement par ce groupe de bateliers tant,
en ce gui concerne les abus dans les pri
vilèges accordés que dans la brutalité
exercée pour la traction des bateaux au
passage des écluses.
Nous espérons qu'il vous sera possi
ble de dofiner des instructions afn d'évi
ter le retour de faits semblables.
Il est,"'en'effet, impossible aux bate
liers de conduire leur bateau dans de
bonnes conditions si on leur impose, des
brulcniTès dans la traction sous prétexte
d'activer la navigation. Il faut considé
rer qu'un bateau n'est pas un wagon
roulant'sur rail.
Nous avons pensé qu'il était de notre
devoir de vous tenir an courant de cet
étal de choses, car nous avons la certi
tude quH n'a pas été dans votre inten
tion de faire marcher les bateaux dans
de telles conditions.
Veuillez agréer, Monsieur VIngénieur
en chef, l'assurance de nos sentiments
distingués.
*
* *
Réponse de l’ingénieur en chef
des Ponts et Chaussées
.4 Monsieur le Président du Syn
dicat Général de la Petite Patel
le rie 3, rue du Château-d'Eau,
Paris (10°).
Monsieur le Président,
l'nus m'avez transmis une pétition
d'un certain nombre de mariniers gui
sc plaignent de la « brutalité » avec la
quelle on écluse leurs bateaux aux éclu
ses dont un seul sas est, en service.
Je me remis fréquemment sur les
chantiers des sas en réparation. Je n'ai
jamais constate que les bateaux soient
irartinnnés avec plus de brutalité
qu'aux autres écluses. J'ai fait placer
deux tracteurs pour les manœuvres au
sas unique cl des instructions ont été
données pour que toute perle de temps
soit évitée.
Ces'mesures sont prises dans l'intérêt
des mariniers qui se plaignent par ail
leurs du ralentissement que les travaux
causent à la circulation.
Je dois reconnaître que beaucoup
d'entre eux s'en rendent compte et mon.
trent toute la bonne volonté désirable.
Mais il eu est qui ne sont pas animés
du même esprit, et j'ai dû, à pu sieurs
reprises, intervenir personnellement
contre des lenteurs fini paraissaient
bien être volontaires.
Il serait désirable et dans l'intérêt de
tous que la bonne volonté fût, unanime,
et je ne doute pas que vous voudrez
bien user de votre influccnc dans ce
but.
\ euillez agréer, Monsieur le Prési
dent, l'assurance de ma considération
distinguée.
SOLEIL.
V.VAVW.WJSVAV.'.WV.V.WA
CONFÉRENCE DES SYNDICATS
DE NAVIGATION INTERIEURE
►f.
Monsieur le Ministre,
Lu Conférence des Syndicats (le Naviga
tion Intérieure a relevé dans le Journal
Officiel du 13 juillet 1981, la proposition
du réseau du Nord ayant pour objet d'éta
blir un prix ferme de 14 fr. 80 pur tonne
pour le transport d'argiles par 100.000
kilos, de la Jxicque (garage) à Pont à Ven-
din.
Celle proposition est en outre complétée
par le jeu d'une clause d’abonnement, qui
prévoit une réduction de 35 % pour la
fraction de tonnage conquise entre 12.000
cl 15.000 lonnes, et 50 % au-delà de 15.000
tonnes.
Les usagers ayant intérêt à bénéficier
de la clause la plus réduite, retireront à
la Voie d'eau tout le trafic qu’ils lui. remet
tent actuellement, car le prix de 7 fr. 40
au delà de 15.000 tonnes auquel un aboutit
avec la proposition du réseau
rapport du prix normal actuel qui est de
20 francs une réduction de (13 % et ne re
présente que le coefficient 4 par rapport au
prix d'avant guerre.
Nous vous rappelons, Monsieur te Minis
tre, qu'un prix ferme de 11 fr. 10 avec
clause d’abonnement de 20 % pour l'excé
dent de 20.000 tonnes ce qui ramènerait le
prix à 8 fr. 90 a existé de mal 1928 à fin
octobre 1930.
Vous étant sans doute rendu compte que
ce prix faisait une concurrence abusive à
la Navigation, vous en avez refusé la pro
rogation par dépêche du 30 décembre 1930.
Nous vous demandons donc de mainte
nir votre décision, d'autant plus que le
jrrix qui vous est propbsé est supérieur à
17 % pour les tonnages au-delà de 15.000
tonnes, à celui que vous avez abrogé.
Confiants dans voire équité, veuillez
agréer Monsieur le Ministre, l'assurance
de notre haute considération.
Le Président :
Signé : Morillon.
DISPATCHE ARBITRAIRE
Nous avons toujours eu raison, au
S.G.P.B., de combattre la dispatche,
la représentant comme injuste et profi
table qu’aux mêmes, n'apportant aux
transporteurs qu’une contribution in
compréhensible.
Aujourd’hui, les bateliers en sont les
victimes sur une large échelle. Lisez plu
tôt l’exemple ci-dessous, qui en est la
preuve la plus éclatante:
Un de nos camarades ayant pris un
chargement de boulets (la lettre de voi
ture indiquait charbon classé) avec un
fret de misère, peut-on dire, paya au
chargement cinq jours de dispatche,
soit: 289 x 12,5 x 5 — Fr. 180 62
arrivé au port de la Villette,
le 20 juillet, il trouva qu’il
fut vide le 23 juillet; donc,
avec 12 jours, il dut rem
bourser 9 jours de dispat-
che, et chose curieuse, com
me « charbon classé », on
le vida au moyen de cra
paud, soit: 289x12,5x9= 325 12
Au total Fr. 505 74
1
Vous l’avez bien lu, lecteurs du Bate
lier, ce camarade, pour ce voyage dont
le fret est déjà nettement insuffisant,
s’est vu arracher la coquette somme de
505 fr. 74, partagée entre la Compa
gnie et le destinataire.
N’est-il pas écœurant de voir que les
mines, en vertu de l’application de
cette dispatche, que nous ne sommes pas
les seuls à condamner, peuvent retirer
un tel profit de cette spéculation, de
même le destinataire avec 12 jours de
débarquement ?
Sous prétexte de charbon classé, le
bateau est vidé au crapaud et est ter
miné le troisième jour de son arrivée, le
batelier sc voyant ainsi réclamer 9 jours
de dispatche.
Faites le calcul, lecteurs, et dans le
domaine de l’exploitation nous ne dou
tons pas de votre jugement, qui ne peut
faire honneur à ceux qui ont préconisé
cette dîme stupide dont le batelier est
toujours l’officier-payeur.
Oui, nous le répétons à nouveau,
l’application de la dispatche consiste à
prendre hardiment dans la poche du
batelier; l’exemple ci-dessus nous auto
rise à penser que si ce n’est pas un vol,
c’est une pratique malhonnête.
P. LECLERCQ.
NVV.W.V.WAVWAVW.V.W.V.
A NOYELLES-SUR-ESCAUT
Le mardi 21 juillet, les mariniers Duma-
rez, Rateau André et Chartier, bateau
Archiduc, mettaient en route en face de la
sucrerie, lorsqu’un bateau de Saint Çobain
accéléré s’amène. Immédiatement, les deux
mariniers fractionnés font tous les appels
nécessaires au mécanicien du tracteur pour
lui demander d’arrêter et laisser passer le
Saint-Gobain.
Les appels ne firent rien, le tracteur
continuait sa route et c’est alors que le ma
rinier Dumarey dû sauter de son bateau
sur la digue pour aller trouver le mécani
cien qui sommeillait et qui était loin de
s’occuper de la difficile situation dans la
quelle se trouvaient les mariniers cités plus
haut.
Décidément les mariniers paient pour être
fractionnés comme il convient et non pas
pour risquer les pires sinistres.
E. V.
WA , .%VV.VV.V.V.V.V.VAV.V.V.
Avisa la Batellerie
SERVICE DES VOIES NAVIGABLES
DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS
M. Héduy,
Ingénieur en chef
I.'ingénieur en chef du Service des Voies
Navigables du Nord et du Pas-de-Calais a
1 honneur d’informer la batellerie que la
dérivation du canal d’Airc autour do Bé
thune sera mise en service le 20 juillet 1931
et qu’à partir de cette date, la circulation
des bateaux sur la dérivation et sur la par
tie de l’ancien canal comprise entre les
extrémités de la. dérivation sera soumise
aux régies ci-après :
1° La circulation des bateaux vides sur la
partie de l’ancien canal comprise entre les
extrémités de la dérivation se fera à sens
unique de l’amont vers l’aval.
2° Les bateaux montants ou avalants en
trunsit emprunteront uniquement la déri
vation;
3° Les bateaux montants chargés qui doi
vent se rendre aux rivages des Compagnies
des Mines de Maries et de Bruay ou au
port de Béthune pourront se rendre direc-
tement à destination, le sens unique établi
par l’article premier ci-dessus s'appliquant
exclusivement aux bateaux vides.
Cette dérogation n’est valable que pour le
parcours en charge accompli jusqu’à desli-
na lion.
Lille, le 11 juillet 1931.
L’ingénieur en chef.
A CALAIS
COMMISSION DE
LA BATELLERIE
SEANCE DU 23 JUILLET 1931
Etaient présents, .convoqués sur l’ini
tiative de la Fédération Maritime.
M. Chanson, organisateur de la réu
nion.
M. Dequeker, délégué des stevedores.
M. Pey, délégué des Importateurs.
M. Ooppée, affréteur.
M. Vignon, secrétaire général de la
Batellerie.
M. Sablon, secrétaire local de la Ba
tellerie.
M. Dacquin, délégué du Syndicat des
dockers.
M. Lecoustre, délégué du Syndicat.
M. Dacquin, délégué des dockers.
Etaient absents ;
M. Paul Pagniez, délégué des impor
tateurs ; M. Carpentier, affréteur.
* *
M. Chanson prend la présidence de
cette première réunion afin de consti
tuer la commission et d’exposer l’esprit
dans lequel elle a été créée.
11 donne ensuite lecture des statuts
qu’il a élaborés.
11 est instiftié au Port de Calais, une
Commission de la. Batellerie dont le
siège est fixé au Siège de la Fédération
Maritime.
Celle commission a pour but :
1°) Le réglement amiable de tous les
litiges survenant entre les bateliers,
affréteurs, et négociants importateurs.
2°) L’étude et la déîense des intérêts
généraux communs à la batellerie et à
tous les usagers du Port.
La Commission est composée comme
suit :
Les délégués du Syndicat de la Batel
lerie.
Un délégué du Syndicat des Dockers.
Les affréteurs fluviaux.
Un délégué des stevedores et deux
délégués des importateurs cliofsis au
sein de la Fédération Maritime et nom
mée par v elle.
La Commission nomme un président
et un secrétaire.
Elle se réunit sur demande de l’un
de ses membres qui s’adressera à cet
effet au Président.
Le Secrétaire tiendra un registre des
procès-verbaux de séance, donnera lec
ture au cours de chaque séance du pro
cès-verbal relatif à la séance précéden
te.
Ces statuIs sont acceptés par tous les
membres et les bateliers acceptant de
ienlrerjians la Commission sous réser
ve de l'approbation par le Syndical.
Selon les termes des statuts il est
procédé à la nominatiôn d’un Prési
dent et d’un Secrétaire.
MM. Dequeker et Pey acceptant res-
peclivcment ces fonctions.
M. Chanson cède alors la place à
M. Dequeker qui préside.
Les 'bateliers exposent que pour cer
taines marchandises transportées, no
tamment les phosphates, les chargeurs
emploient souvent toute la durée de la
planche qui est de 8 jours bien qu’en
fait le chargement est terminé.
M. le Président leur fait observer que
môme en gardant un bateau chargé
dans la limite des jours de planche con
venus les chargeurs n'excédcnt aucu
nement leurs droits, cependant il indi
que que la question sera soumise à la
Fédération Maritime.
Les sfevedores indiquent qu’un fret
intéressant de bois de mines pourrait
revenir à la navigation fluviale si lc$
conventions pouvaient s’établir sur 2(X)
tonnes garanties par voyage au lieu do
220 tonnes.
Tout supplément de poids serait payé
à la tonne suivant le taux du frêt.
Les stevedores s’engageraient à don
ner une garantie de tonnage annuel,
celle garantie ne pouvant exister que
s’il est possible de trader parallèlement
des affrètements à prix ferme sur la
même période annuelle.
La question sera transmise par les
délégués dji Syndicat de la batellerie à
leurs affilies.
*
* *
REUNION DES MARINIERS
Le même jour, les mariniers se réuni
rent au café « Des Poilus », à 5 h. \i
soir.
Le camarade Chevalier Jules, préside
et donne quelques explications sur l’or
dre du jour de la réunion.
Vignon fait le compte rendu de celle
du matin, tenue à la Fédération mari li
me.
Sur le premier point ; Constitution
définitive d’une Commission de la Ba
tellerie du Port de Calais les mariniers
furent unanimement d’accord pour la
création de cet organisme.
Sur celui du Tarif des bois de mines
après une discussion assez longue la
question lui solutionnée par un vole au
bulletin secret, dont les résultats ont
été les suivants :
Contre l'acceptation de la proposition
faite 17 voix.
Pour l’acceptation de la proposition
fnile, G voix.
C’est donc le maintien du cours qui
était en vigueur.
•\
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.71%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.71%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1030306h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1030306h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1030306h/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k1030306h/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1030306h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1030306h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k1030306h/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest