Presse et revues
15 pages
Titre : Ève : le premier quotidien illustré de la femme / directeur-rédacteur en chef, F. Foussarigues
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-06-22
Contributeur : Foussarigues, Francis (1880-1942). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771466k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juin 1924 22 juin 1924
Description : 1924/06/22 (A5,N195). 1924/06/22 (A5,N195).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5736590f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/11/2022
e v e
3
. LE BLOC-NOTES DE LA SEMAINE
LÈ COLLIER DE Mme THIERS
La Femme
et les SPORTS
LA FEMME DU JOUR
-
la piscine des tourelles
-- L inauguration du Stade nautique des cès aux habiles évolutions de nos nageuses.
Tourelles a donné lieu à une manifestation L’une d’elles, Mlle Stoffel, de Colmar,
grandiose. battit le record féminin de France des
D epuis la vente des diamants de la
couronne, en 1887, qui produisit
plus de sept millions, aucune opéra
tion de ce genre n’avait fait autant de
bruit que celle des bijoux de Mme Thiers
dispersés récemment aux feux des enchères.
Cette vente a produit plus de douze mil
lions.
Ces bijoux se composaient d’un magni
fique collier de perles fines, acquises une à
une par Mme Thiers et sa sœur Mlle Dosne ;
d’un pendentif en perles et brillants,
d’une breloque-châtelaine en saphirs et
rubis et d’un collier indien de perles et
turquoises, le tout d’une inestimable valeur.
Ils avaient été légués au musée du Louvre
en 1881. Mais, comme l’État souffre aujour
d’hui lui-même de la vie chère, on a pensé
que ces bijoux, d’ailleurs dépourvus de
tout caractère d’art et de toute valeur
d’enseignement, rendraient plus de services
à être monnayés au profit de la Caisse des
musées nationaux et de diverses œuvres phi
lanthropiques, qu’à rester improductifs
dans des vitrines de musée. C’est pourquoi,
avec l’assentiment des héritiers de la
famille Thiers, une loi spéciale a été votée
par les Chambres, en décembre dernier,
pour autoriser cette vente, dont le moins
qu’on puisse dire est qu’elle constitue un
événement parisien de premier ordre.
{Photo 5. de Saint-Sernin)
Arrivée du 80 mètres. Premier plan Mlle Gagneux.
(Photo Reutltnger)
Mlle Suzanne Hurel.
MÉDAILLE D’OR DE PEINTURE
FESTIVAL PAUL PUGET
U n Comité de hautes personnalités,
en tête desquelles sont inscrits les
noms de [MM. Paul Léon, Gustave
Charpentier, Théodore Dubois, Georges
Hue, Paladilhe, Richepin et Henri Rabaud,
de l’Institut ; des directeurs de l’Opéra et
de l’Opéra-Comique, et de tous les prési
dents des grandes associations musicales
de France, s’est constitué en vue d’organiser
une grande soirée à la mémoire de Paul
Puget, grand premier prix de Rome, ex
chef des chœurs de l’Opéra, ex-vice prési
dent du Salon des musiciens français.
Ce festival, exclusivement composé
d’œuvres de Paul Puget, aura lieu en soirée,
salle Gaveau, le mardi 24 juin 1924, avec
le précieux concours de Mmes Yvonne
Gall et Lapeyrette, de l’Opéra ; Mlle Made
leine Roch, du Français ; MM. Franz,
Huberty et Murano, de l'Opéra ; les chœurs
et l’orchestre du Salon des musiciens fran
çais et de l’Héroïque, 100 exécutants sous
la direction de M. Maxime Thomas.
Nul doute que cette manifestation n’attire
à la salle Gaveau toute l’élite du monde
musical.
On peut, dès à présent, prendre des
billets à la salle Gaveau ou chez M. Maxime
Thomas.
Les milliers de specta
teurs qui purent suivre,
commodément installés, les
évolutions de nos sportifs,
reprendront, ce n’est pas
douteux, bien souvent le
chemin de la Porte des Li
las ; nageurs et nageuses
fréquenteront assidûment
ce très bel établissement
dont ils goûtent, comme il
convient, les avantages.
Les dimensions du bassin
— 50 mètres de long sur
18 mètres de large — per
mettent à six nageurs pra
tiquant le crawl de nager
côte à côte suivant une
ligne absolument droite. Un
plongeoir en ciment armé,
à trois étages, donne toute
satisfaction aux amateurs
de plongeons.
Le public fit un gros suc-
Mlle Stoffel.
100 mètres de nage sur le
dos, précédemment détenu
par Mlle Harflinger. Mlle
Stoffel couvrit la distance
en 1 m. 41 s. 3/5 ; Mlle Har
flinger, de Strasbourg, avait
mis 1 m. 42 s. ; elle se plaça
derrière la nouvelle record-
womann ; puis vinrent Mlles
Brouet et Kisselberger,
toutes deux des Mouettes.
La représentante de Col
mar arriva également en
tête des 200 mètres brasse,
en 3 m. 52 s. 1/2. Après
elle, se classaitMlles Kieffer-
Porte, de Libellule de Paris,
et H. Padou.
Voici quels furent les ré
sultats des 100 mètres nage
libre : Mlles E. Lebrun, de
Tourcoing ; Mortier et Ben-
net, de Libellule ; Detrue,
de Tourcoing. Cette dernière
Concours pour le recrutement de Surnuméraires
des Postes et des Télégraphes
U n concours pour le recrutement de
700 surnuméraires aura lieu au chef-
lieu de chaque département, les
29 et 30 juillet prochain.
La liste d’inscription sera close le 28 juin
courant à 18 heures.
Pour tous renseignements concerant les
conditions particulières de candidature, se
présenter à la Direction des Postes et des
Télégraphes de la Seine, 93 boulevard de
Montparnasse, Paris, 6 e .
Le TROISIÈME DINER delà SOCIÉTÉdes AMATEURS d’ART et des COLLECTIONNEURS
E t voici encore une récompense bien
placée... j’allais dire attendue.
Oui, en vérité, le jury de la Société
des Artistes français pouvait difficilement
refuser cette année, à Mlle Suzanne Hurel,
la médaille d’or qu’il lui a décernée.
Son envoi, les Joies du collectionneur,
d’une belle facture, très appréciée des
meilleurs peintres, valait bien qu’on mît
cette fois cette belle artiste hors concours.
Mais, au surplus, est-ce bien son œuvre
de cette année, cette seule œuvre que le
jury a voulu distinguer? Nous croyons
plutôt qu’il a souhaité reconnaître la valeur
d’autres œuvres, à d’autres Salons exposées
et qui faillirent à diverses reprises recevoir
la consécration souhaitée.
Mlle Hurel avait été mentionnée en 1908
avec un tableau : Paris le matin, la crémière.
En 1914, elle obtenait la première des
médailles d’argent avec un portrait
de femme en deuil intitulé Lettres des dis
parus.
Depuis, elle exposa à tous les Salons.
Elle exposa des figures de jeunes femmes en
robes anciennes dont il ne lui reste plus
que les photographies, car l’Amérique les
acheta avec empressement ; puis des por
traits au pastel très apprécies et aussi de
puissantes et lumineuses aquarelles.
Mlle Hurel, élève de MM. Jules Lefèbvre
et Baschet, a fait, si l’on peut dire, de la
peinture toute sa vie. Elle n’existe réelle
ment que pour son art. Son visage grave et
calme s’anime, s’éclaire dès qu’on parle
peinture...
Elle travaille sans relâche. Dès qu’elle
en a terminé avec ses élèves — car Mlle Hu
rel initie aux merveilles de son art des
jeunes filles — elle reprend le tableau
commencé. L’un d’eux, qui fera certaine
ment partie de son prochain envoi, est
déjà fort avancé et il semble réunir toutes
les belles qualités que l’on admire chez cette
artiste ; c’est un portrait... celui de M. César
Caire, ex-président du conseil municipal...
Mais ne le dites pas, c’est un secret...
Suzanne BALITRAND.
Concours pour l'emploi de dame
sténo-dactylographe
U n concours pour l’emploi de dame sté
no-dactylographe à l’Administration
Centrale et à la direction de la Caisse
Nationale d’Epargne aura lieu le 24 juillet.
La liste d’inscription sera close le 5 juil
let prochain, à 18 heures.
Pour tous renseignements concernant
les conditions particulières de candidature,
se présenter à la direction des Postes et des
Télégraphes de la Seine, 93, botlevard du
Montparnasse. Paris (VI e ).
D ans le cadre magnifique d’un jardin
analogue à celui où M. de Bréot ren
contra Mme de Pomponne, M. Paul
Poiret, grand maître des divertissements
délicats, recevait la .société des Amateurs
d’art et des collectionneurs et M. Daniel
Tzanck son infatigable fondateur. On dîna
par petites tables. De jolies silhouettes fé
minines se détachaient sur un décor infi
niment précieux. Deux jazz-bands d’une
douceur émouvante donnaient le rythme
à cette fête. Le maître du logis anima d’un
geste des cascades d’or. Le ciel se laissa
séduire par la grâce d’une charmante
danseuse Mme X... La société qui ce soir-là
dînait chez Paul Poiret pouvait créer à elle
seule, comme on dit de nos jours, une at ¬
mosphère de choix. Un bar, aménagé dans
l’angle le plus discret du jardin offrait des
fauteuils confortables. Parmi tous ceux qui
furent de cette fête réellement artistique,
il faut citer : MM. Prince Troubeskoï,
Rolf de Maré, Georges Menier, Léandre-
Vaillat, Mlle Nikitina, la charmante ar
tiste de la « Chauve-Souris »... M. et Mme
Raynal, M. et Mme Léger, Van Don-
gen, coiffé d’un turban discret, Alfred Lom
bard, Favory, M. et Mme André Warnod,
Mme Chana Orloff, M. Raoul Dufy, M. Ch.
Malexis, M. et Mme Crotti, Pierre Mac-Or-
lan, Dr Moguilewski, M. et Mme Patiente,
M. Sue, M. Trystram, M. et Mme Chagall,
Pierre Charreau, Prince Ghika, M. et Mme
Delange, M. De Weindel- etc.
LA FEMME ET LES SPORTS (suite)
course mit en valeur les belles qualités
de notre championne de France.
Le championnat de plongeon, permit de
constater le beau style des concurrentes.
Mme Lenormand, du C. N. P., se classa
première.
Le jeudi de l’Ascension, a été courue
à Gand, dans le bassin de Terconck, la
coupe Franco-Belge « La Marseillaise » pour
les bateaux à voiles de 6 mètres, sur un
parcours de 6 kilomètres.
L’équipe française était représentée par
MM. Eugène et André Laverne, M. et
Mme Chauchat, M. et Mme Adrien Peytel.
Les résultats ont été les suivants :
10 Ballochard, barré par M. Van den
Abeele (Belge) ;
2° Marie-Louise, barré par M. et Mme
Adrien Peytel (Français ;
3° Atalante, barré par M. Laverne (Fran
çais) ;
4° Why noH barré par M. et Mme Chau
chat (Français) ;
5° Ibis, barré par M. Donobel (Belge) ;
6° Duckling, barré par M. Masereel
(Belge).
La coupe a été gagnée par l’équipe fran
çaise, par 9 points contre 12.
Eve est heureuse de faire remarquer à ses
lectrices que l’équipe victorieuse française
avait pour équipières : Mme Chauchat et
Mme Peytel, dont on a remarqué l’habileté
dans le maniement délicat du foc.
Le président du Royal Sayling Groupe
belge, M. le Commodore de Clercq, a remis
à l’équipe française la clupe, qui est ainsi
rentrée en France.
Gilberte.
3
. LE BLOC-NOTES DE LA SEMAINE
LÈ COLLIER DE Mme THIERS
La Femme
et les SPORTS
LA FEMME DU JOUR
-
la piscine des tourelles
-- L inauguration du Stade nautique des cès aux habiles évolutions de nos nageuses.
Tourelles a donné lieu à une manifestation L’une d’elles, Mlle Stoffel, de Colmar,
grandiose. battit le record féminin de France des
D epuis la vente des diamants de la
couronne, en 1887, qui produisit
plus de sept millions, aucune opéra
tion de ce genre n’avait fait autant de
bruit que celle des bijoux de Mme Thiers
dispersés récemment aux feux des enchères.
Cette vente a produit plus de douze mil
lions.
Ces bijoux se composaient d’un magni
fique collier de perles fines, acquises une à
une par Mme Thiers et sa sœur Mlle Dosne ;
d’un pendentif en perles et brillants,
d’une breloque-châtelaine en saphirs et
rubis et d’un collier indien de perles et
turquoises, le tout d’une inestimable valeur.
Ils avaient été légués au musée du Louvre
en 1881. Mais, comme l’État souffre aujour
d’hui lui-même de la vie chère, on a pensé
que ces bijoux, d’ailleurs dépourvus de
tout caractère d’art et de toute valeur
d’enseignement, rendraient plus de services
à être monnayés au profit de la Caisse des
musées nationaux et de diverses œuvres phi
lanthropiques, qu’à rester improductifs
dans des vitrines de musée. C’est pourquoi,
avec l’assentiment des héritiers de la
famille Thiers, une loi spéciale a été votée
par les Chambres, en décembre dernier,
pour autoriser cette vente, dont le moins
qu’on puisse dire est qu’elle constitue un
événement parisien de premier ordre.
{Photo 5. de Saint-Sernin)
Arrivée du 80 mètres. Premier plan Mlle Gagneux.
(Photo Reutltnger)
Mlle Suzanne Hurel.
MÉDAILLE D’OR DE PEINTURE
FESTIVAL PAUL PUGET
U n Comité de hautes personnalités,
en tête desquelles sont inscrits les
noms de [MM. Paul Léon, Gustave
Charpentier, Théodore Dubois, Georges
Hue, Paladilhe, Richepin et Henri Rabaud,
de l’Institut ; des directeurs de l’Opéra et
de l’Opéra-Comique, et de tous les prési
dents des grandes associations musicales
de France, s’est constitué en vue d’organiser
une grande soirée à la mémoire de Paul
Puget, grand premier prix de Rome, ex
chef des chœurs de l’Opéra, ex-vice prési
dent du Salon des musiciens français.
Ce festival, exclusivement composé
d’œuvres de Paul Puget, aura lieu en soirée,
salle Gaveau, le mardi 24 juin 1924, avec
le précieux concours de Mmes Yvonne
Gall et Lapeyrette, de l’Opéra ; Mlle Made
leine Roch, du Français ; MM. Franz,
Huberty et Murano, de l'Opéra ; les chœurs
et l’orchestre du Salon des musiciens fran
çais et de l’Héroïque, 100 exécutants sous
la direction de M. Maxime Thomas.
Nul doute que cette manifestation n’attire
à la salle Gaveau toute l’élite du monde
musical.
On peut, dès à présent, prendre des
billets à la salle Gaveau ou chez M. Maxime
Thomas.
Les milliers de specta
teurs qui purent suivre,
commodément installés, les
évolutions de nos sportifs,
reprendront, ce n’est pas
douteux, bien souvent le
chemin de la Porte des Li
las ; nageurs et nageuses
fréquenteront assidûment
ce très bel établissement
dont ils goûtent, comme il
convient, les avantages.
Les dimensions du bassin
— 50 mètres de long sur
18 mètres de large — per
mettent à six nageurs pra
tiquant le crawl de nager
côte à côte suivant une
ligne absolument droite. Un
plongeoir en ciment armé,
à trois étages, donne toute
satisfaction aux amateurs
de plongeons.
Le public fit un gros suc-
Mlle Stoffel.
100 mètres de nage sur le
dos, précédemment détenu
par Mlle Harflinger. Mlle
Stoffel couvrit la distance
en 1 m. 41 s. 3/5 ; Mlle Har
flinger, de Strasbourg, avait
mis 1 m. 42 s. ; elle se plaça
derrière la nouvelle record-
womann ; puis vinrent Mlles
Brouet et Kisselberger,
toutes deux des Mouettes.
La représentante de Col
mar arriva également en
tête des 200 mètres brasse,
en 3 m. 52 s. 1/2. Après
elle, se classaitMlles Kieffer-
Porte, de Libellule de Paris,
et H. Padou.
Voici quels furent les ré
sultats des 100 mètres nage
libre : Mlles E. Lebrun, de
Tourcoing ; Mortier et Ben-
net, de Libellule ; Detrue,
de Tourcoing. Cette dernière
Concours pour le recrutement de Surnuméraires
des Postes et des Télégraphes
U n concours pour le recrutement de
700 surnuméraires aura lieu au chef-
lieu de chaque département, les
29 et 30 juillet prochain.
La liste d’inscription sera close le 28 juin
courant à 18 heures.
Pour tous renseignements concerant les
conditions particulières de candidature, se
présenter à la Direction des Postes et des
Télégraphes de la Seine, 93 boulevard de
Montparnasse, Paris, 6 e .
Le TROISIÈME DINER delà SOCIÉTÉdes AMATEURS d’ART et des COLLECTIONNEURS
E t voici encore une récompense bien
placée... j’allais dire attendue.
Oui, en vérité, le jury de la Société
des Artistes français pouvait difficilement
refuser cette année, à Mlle Suzanne Hurel,
la médaille d’or qu’il lui a décernée.
Son envoi, les Joies du collectionneur,
d’une belle facture, très appréciée des
meilleurs peintres, valait bien qu’on mît
cette fois cette belle artiste hors concours.
Mais, au surplus, est-ce bien son œuvre
de cette année, cette seule œuvre que le
jury a voulu distinguer? Nous croyons
plutôt qu’il a souhaité reconnaître la valeur
d’autres œuvres, à d’autres Salons exposées
et qui faillirent à diverses reprises recevoir
la consécration souhaitée.
Mlle Hurel avait été mentionnée en 1908
avec un tableau : Paris le matin, la crémière.
En 1914, elle obtenait la première des
médailles d’argent avec un portrait
de femme en deuil intitulé Lettres des dis
parus.
Depuis, elle exposa à tous les Salons.
Elle exposa des figures de jeunes femmes en
robes anciennes dont il ne lui reste plus
que les photographies, car l’Amérique les
acheta avec empressement ; puis des por
traits au pastel très apprécies et aussi de
puissantes et lumineuses aquarelles.
Mlle Hurel, élève de MM. Jules Lefèbvre
et Baschet, a fait, si l’on peut dire, de la
peinture toute sa vie. Elle n’existe réelle
ment que pour son art. Son visage grave et
calme s’anime, s’éclaire dès qu’on parle
peinture...
Elle travaille sans relâche. Dès qu’elle
en a terminé avec ses élèves — car Mlle Hu
rel initie aux merveilles de son art des
jeunes filles — elle reprend le tableau
commencé. L’un d’eux, qui fera certaine
ment partie de son prochain envoi, est
déjà fort avancé et il semble réunir toutes
les belles qualités que l’on admire chez cette
artiste ; c’est un portrait... celui de M. César
Caire, ex-président du conseil municipal...
Mais ne le dites pas, c’est un secret...
Suzanne BALITRAND.
Concours pour l'emploi de dame
sténo-dactylographe
U n concours pour l’emploi de dame sté
no-dactylographe à l’Administration
Centrale et à la direction de la Caisse
Nationale d’Epargne aura lieu le 24 juillet.
La liste d’inscription sera close le 5 juil
let prochain, à 18 heures.
Pour tous renseignements concernant
les conditions particulières de candidature,
se présenter à la direction des Postes et des
Télégraphes de la Seine, 93, botlevard du
Montparnasse. Paris (VI e ).
D ans le cadre magnifique d’un jardin
analogue à celui où M. de Bréot ren
contra Mme de Pomponne, M. Paul
Poiret, grand maître des divertissements
délicats, recevait la .société des Amateurs
d’art et des collectionneurs et M. Daniel
Tzanck son infatigable fondateur. On dîna
par petites tables. De jolies silhouettes fé
minines se détachaient sur un décor infi
niment précieux. Deux jazz-bands d’une
douceur émouvante donnaient le rythme
à cette fête. Le maître du logis anima d’un
geste des cascades d’or. Le ciel se laissa
séduire par la grâce d’une charmante
danseuse Mme X... La société qui ce soir-là
dînait chez Paul Poiret pouvait créer à elle
seule, comme on dit de nos jours, une at ¬
mosphère de choix. Un bar, aménagé dans
l’angle le plus discret du jardin offrait des
fauteuils confortables. Parmi tous ceux qui
furent de cette fête réellement artistique,
il faut citer : MM. Prince Troubeskoï,
Rolf de Maré, Georges Menier, Léandre-
Vaillat, Mlle Nikitina, la charmante ar
tiste de la « Chauve-Souris »... M. et Mme
Raynal, M. et Mme Léger, Van Don-
gen, coiffé d’un turban discret, Alfred Lom
bard, Favory, M. et Mme André Warnod,
Mme Chana Orloff, M. Raoul Dufy, M. Ch.
Malexis, M. et Mme Crotti, Pierre Mac-Or-
lan, Dr Moguilewski, M. et Mme Patiente,
M. Sue, M. Trystram, M. et Mme Chagall,
Pierre Charreau, Prince Ghika, M. et Mme
Delange, M. De Weindel- etc.
LA FEMME ET LES SPORTS (suite)
course mit en valeur les belles qualités
de notre championne de France.
Le championnat de plongeon, permit de
constater le beau style des concurrentes.
Mme Lenormand, du C. N. P., se classa
première.
Le jeudi de l’Ascension, a été courue
à Gand, dans le bassin de Terconck, la
coupe Franco-Belge « La Marseillaise » pour
les bateaux à voiles de 6 mètres, sur un
parcours de 6 kilomètres.
L’équipe française était représentée par
MM. Eugène et André Laverne, M. et
Mme Chauchat, M. et Mme Adrien Peytel.
Les résultats ont été les suivants :
10 Ballochard, barré par M. Van den
Abeele (Belge) ;
2° Marie-Louise, barré par M. et Mme
Adrien Peytel (Français ;
3° Atalante, barré par M. Laverne (Fran
çais) ;
4° Why noH barré par M. et Mme Chau
chat (Français) ;
5° Ibis, barré par M. Donobel (Belge) ;
6° Duckling, barré par M. Masereel
(Belge).
La coupe a été gagnée par l’équipe fran
çaise, par 9 points contre 12.
Eve est heureuse de faire remarquer à ses
lectrices que l’équipe victorieuse française
avait pour équipières : Mme Chauchat et
Mme Peytel, dont on a remarqué l’habileté
dans le maniement délicat du foc.
Le président du Royal Sayling Groupe
belge, M. le Commodore de Clercq, a remis
à l’équipe française la clupe, qui est ainsi
rentrée en France.
Gilberte.
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