Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1950-05-23
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 mai 1950 23 mai 1950
Description : 1950/05/23 (A124,N1773). 1950/05/23 (A124,N1773).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2021
EN INDOCHINE , par Georges LE FEVRE
VESTES de sport
^IMPORTÉES DIRECTEMENT
ol d'ANGLETERRE
1 p âns les plu* beaux'issus Anglais
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exclusivités
22, RUE LABOÉTIE-l?ÉTAGE - AN J. 15 MJ)
-LE FIGARO
DIRECTEUR : pj erre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien
n’avancent rien et ne sont bons b rien.
Beaumarchais.
EDITIO'N
de 5 heures
MARDI
N° 1.773
23
10 francs
Corse et Afri
que du Nord
10 F If A N C S
Espagne 1 Pta
MAI 1950
124® ANNEE
FRÈRES
MAISON FONDAS t N «32a
AMEUBLE WEHT*DÉCORATION
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ANCIEN
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[les militants et leurs
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fceur. , ,
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prise de position —
les radicaux ont fait
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les « politiques »
Isont efforcés de laisser
t e entrouverte à des négo-
fütures
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[pourquoi un paragraphe de
m de Nantes précise que le
< subordonne la réforme
; Dr m à un accord préalable sur
nemi [paui/v d’action gouverne
l ’ ü J le,
le i
L, Gabriel-Robinet,
lite page 10, col. 1 et 2)
PAGE 10
S REACTIONS
\ représentants
des groupes
Ide la majorité
EN VOYAGE OFFICIEL
LA REINE JULIANA
atterrira cet après-midi
sur l’aérodrome d’Orly
Elle sera accueillie par M. Vincent Auriol
C ^r> vers 15 h. 30, alors qu’il survolera la France, le prince
Bernhard des Pays-Bas passera à son pilote les commandes du
Dakota dans lequel aura pris place son épouse, la reine Juliana.
Le temps de quitter la combinaison de mécanicien et d’endosser la
jaquette de ceremonie et l’avion se posera sur l’aérodrome d’Orly.
Ainsi commencera 'la visite offi
cielle de la reine des Pays-Bas et
de son mari, qui seront pendant
trois journées les hôtes de Paris et
de la France.
Dès sa descente d’avion la reine
Juliana sera accueillie par le Pré
sident de la République et Mme
Vincent Auriol, MM. Georges Bi
dault, président du Conseil, Ro
bert Schuman, ministre des Affai
res étrangères, René Pleven, minis
tre de la Défense nationale, le ba
ron von Boetzelaer, ambassadeur
des Pays-Bas et de nombreuses au
tres personnalités.
Encadré de motocyclistes en
gants blancs, le cortège s’élancera
vers la porte d’Italie où un arc de
triomphe pavoisé aux couleurs
néerlandaises ( rouge-blanc-bleu ) et
françaises a été dressé. Des agents
à fourragère rouge formeront le
long des trottoirs un service d’or
dre ininterrompu. Derrière eux la
foule parisienne se pressera dans
l’espoir d’apercevoir à travers les
vitres de la voiture présidentielle
sa royale hôtesse.
Sans doute pourra-t-elle l’admi
rer plus aisément place Maubert,
où le cortège s’arrêtera quelques
instants avant de repartir vers
l’Elysée par le boulevard Saint-
Germain et la Concorde, juste le
temps de changer d’escorte, de rem
placer les motocyclistes de la pré
fecture par un escadron de la garde
républicaine en grand tenue, sabre
au clair et casque à crinière.
Derniers préparatifs
Le secret des robes-de la souve
raine a jusqu’à présent été soigneu
sement gardé. On sait seulement
que la reine aime les couleurs clai
res...
Même les journaux des Pays-Bas
n’ont pu publier aucune photo, au
cun croquis.' Et pourtant le public
hollandais s’intéresse vivement de
puis plusieurs jours à la visite de
la reine et la presse consacre une
large place aux préparatifs du
voyage.
(Suite page 6, col 6, 7 et 8)
La tension s’accroît
entre le Gouvernement
et les cheminots
L
An Tonkin, Fhuljr a été libérée
par les troupes franco-vietnamiennes
C'était la
dernière ville
encore aux mains
Des opérations, militaires importantes se sont déroulées en Indochine
dans le delta du fleuve Rouge et dans la région de Thudaumot, au nord
de Saigon. Elles ont été couronnées de succès. Les troupes franco-vietna
miennes ont libéré des secteurs occupés par le Viet Minh, ont infligé de
lourdes pertes aux rebelles et se sont emparées de stocks d’armes et
de munitions.
La ville de Phuly, à 60 km. au sud
d’Hanoï, a été prise. Cette ville —
le dernier centre important qui res
tait aux mains du Viet Minh dans
le delta du fleuve Rouge — n’avait
pu être libérée au cours des opéra
tions qui se déroulèrent au début
de l’année.
C’est maintenant chose faite et le
1 cru
’ «A
a
la liberté communiste
On me propose le rôle
de Moscou» en Turquie
Je préfère m'expatrier
/■YOl
CaniJ
uin
1948, Alexandre La-
pev, jeune et brillant
la diplomatie so-
Bue, fut nommé ambas-
^Jtaalors que le poste
laçant
depuis près de deux
signe du désir de
•ou dejne pas aggraver la ten-
^■■brque. L’ambassade
Hp a: u ne attitude moins
Ique de coutume, marqua
mois son désir d’en-
1§? des négociations, mais
F «tte fois les Turcs qui
■le contact.
ei alors vivement la
du gouverne-
^■nest que plus tard que
■ We cette attitude et
entente des Russes
caln,^’ en réalité > que
ils ^ faiblesse tur-
P Optaient « amener les
hfe, sans se dépar -
Clt k| s i leurs positions,
connues, et no-
w'abandonner leurs
■oriales.
f ants tocs, qu’ils ap-
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détaillants
ants demandent
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ruine.
voyage
' avons compris
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e et la
partiennent au gouvernement .ou
à l’opposition, ne pourront jamais
se glorifier de figurer parmi les
meilleurs qu’ait produits la lon
gue histoire de la Turquie ou
d’avoir suivi, ne fût - ce même
qu’à distance respectable, l’évolu
tion occidentale vers laquelle
Mustapha Kemal Atatürk avait
donné le grand coup de barre.
Mais on ne peut méconnaître leur
ferme décision (aussi maladroite
ment qu’elle ait pu être manifes
tée) de préserver l’intégrité ter
ritoriale du pays;
Que restait-il à faire mainte
nant qu’un rapprochement turco-
soviétique n ’ appartenait plus
qu’au domaine des rêves ? Kiktev,
un beau matin du début 1949, ne
tarda pas à me le suggérer.
J’avais mes entrées un peu par
tout auprès des personnalités in
fluentes civiles et militaires au
tochtones et étrangères ; avec ma
connaissance du pays, je pouvais
devenir un excellent « œil » pour
Moscou. Kiktev sortit donc de sa
poche une enveloppe contenant
de l’argent et me la tendit, disant,
que c’était pour mes frais de
voyage.
Je considère le travail « d’in
formation » comme une des fonc
tions les plus nécessaires et aussi
honorable que n’importe quelle
autre, à condition qu’il soit fait au
service d’une cause en laquelle
on croit. Si donc je déclinai la
proposition et l’argent de Kiktev,
ce ne fut pas par puritanisme,
mais parce que ma foi en Moscou
n’était pas entière, et huit mois
de travail dans le mouvement
communiste suffirent à me la*
faire perdre complètement.
Je ne pouvais plus militec
dans mon pays
Avant d’en arriver là, j’en étais
cependant parvenu à la conclusion
que, puisqu'il n’était plus possi
ble de militer utilement à l'inté
rieur du pays, il fallait travailler
au dehors ; j’avais déjà mûri un
plan dans ce sens et décidai, à la
fin du mois de mars, de quitter
Ankara pour Stamboul avant
mon départ définitif de Turquie.
Quelques jours avant mon
voyage j’avais revu Kiktev ; il
avait obtenu l’approbation néces
saire pour l’exécution de mon
plan et m’avait passé les consi
gnes qui me permettraient d’être
reçu par les personnes compéten
tes des ambassades soviétiques à
Londres et à Paris : tout étant
prêt, il ne me restait plus qu’à
partir.
Il tint cependant à me revoir
d’urgence encore une fois. C’est
durant cette dernière entrevue que
certains détails, peut-être insigni
fiants au premier abord, mais ré
vélateurs et qui prouvent que,
malgré leur supertechnique, les
Russes sont handicapés par une
certaine brusquerie qui leur est
propre, attirèrent mon attention.
Je savais que le stock de pure
vodka russe (pour exportation
spéciale) de l’ambassade à Ankara
était strictement limité et qu’on
n’en buvait que dans les occasions
tout à fait exceptionnelles. Depuis
que j’étais devenu une sorte d’ha
bitué de la maison, nos entrevues
étaient sorties du domaine de
l’exception et nous ne consom
mions, durant nos conversations,
que des boissons du pays et en
quantité négligeable.
Ce jour-là, dans le bureau de
Kiktev, une des femmes du per
sonnel de l’ambassade, faisant
office de bonne (très bourgeoise
avec un tablier et un bonnet
d’une blancheur immaculée), nous
servit de la vodka russe avec de
succulentes sardines en prove
nance directe de Russie.
Aslan Humbaraci.
(Suite page 8, col. 1, 2 et 3)
UN NOUVEAU COMITE INTERMINISTERIEL
DOIT SE TENIR AUJOURD'HUI
TANDIS QUE LES SYNDICATS DELIBERENT
A tension croissante entre le gouvernement et les syndicats des
cheminots a provoqué hier de nombreuses réunions. Mais le
conflit semble toujours au même point, avec, hier soir, une cer
taine tendance à l’aggravation.
Un comité interministériel s’est tenu à l’Hôtel Matignon, sous la
présidence du président du Conseil.
Les ministres intéressés, c’est-à-
dire MM. Chastellain, Petsche, Bu-
ron et Edgar Faure, entourés de
techniciens, se sont penchés sur un
plan de réorganisation de la S. N.
C. F. — un de plus — dont on es
père une amélioration de la situa
tion financière des chemins de fer.
Il faut croire qu’il n’est pas facile
de trouver assez d’économies mas
sives pour donner satisfaction aux
revendications du personnel des
chemins de fer puisqu’une nouvelle
réunion gouvernementale a été
prévue pour ce matin.
Du côté syndical on multiplie les
protestations, tandis que les deux
organismes rivaux, la C. G. T. d’un
côté, le comité d’entente C. F. T. C-
F. O.-cadres autonomes de l’autre,
se surveillent mutuellement. Au
comité d’entente on voudrait bien
ne pas aller jusqu’à la grève mais
on affirme que les communistes
pourraient bien exploiter « le légi
time mécontentement des chemi
nots » pour tenter une opération
politique. Une nouvelle réunion
commune des fédérations non com
munistes doit avoir lieu aujour
d’hui. Elle prendra, nous a-t-on
dit, des décisions importantes.
Mais, après la rupture des pourpar
lers, l’abandon provisoire des fau
teuils du conseil d’administration
de la S. N. C. F., il n’existe plus
guère d’autre moyen de pression
que la grève. Lé comité d’entente
va-t-il s’y résoudre, pour quelques
heures et à titre d’avertissement ?
F. M.
(Suite page 10, col. 5)
Air France
s’adjuge le ruban bleu
sur la ligne Paris-New-York
Le record de la ligne Paris-
IMew-York toutes compagnies, a
été battu par le Constellation B-9
d’Air France, piloté par le com
mandant de bord Georges Libert.
Parti d’Orly dimanche à 20 h.
55, Il a effectué le trajet en
13 h. 50. Le temps record pré
cédent était de 14 h. 20.
importante du delta
du Viet Minh
Viet Minh perd tout espoir de réta
blir son ravitaillement en riz.
En dégageant le delta — grenier
de l’Indochine — et en reprenant
Phuly, nos troupes ont porté un
coup très dur aux rebelles. Ceux-ci,
rejetés dans les régions monta
gneuses, risquent de voir leur si
tuation alimentaire s’aggraver, mal
gré l’intensification de la contre
bande à la frontière chinoise.
Jean-Marie Garraud.
(Suite page 10, col. 10)
DECHARGEMENT
A CHERBOURG
D’ARMES AMERICAINES
Cherbourg, 22 mal (A.P.). — Le dé
chargement du • cargo américain
« Ames Victory », qui transportait du
matériel militaire pour la France, a
commencé ce matin. Douze « combat
tants de la liberté » s’étaient présentés
de bonne heure au carreau d’embau-
che et avaient distribué des tracts aux
dockers, mais ils ont été conspués par
ces derniers et ont dû se retirer. Le
travail a commencé et s’effectuera de
façon normale. Les caisses contenant
du matériel militaire, et notamment
10 avions en pièces détachées, sont
immédiatement déposées sur des wa
gonnets et évacuées. Le déchargement
prendra fin demain matin.
LES CHALUTIERS SOVIETIQUES
ONT QUITTE LA MANCHE
(De notre bureau de Londres)
Londres, 22 mai.
Appareillant aujourd’hui dans le sillage de leur ravitailleur Tam-
bov, de 2.900 tonnes, les 30 chalutiers et remorqueurs soviétiques qui,
faisant route de la Baltique en mer Noire, s’étaient assemblés depuis
jeudi dans les eaux britanniques, ont quitté la rade de Mounts Bay,
en Cornouailles, cap au sud.
Le mauvais temps les avait,
hier, forcés à dérader de l’abri
précaire de l’île de Wight pour un
mouillage plus sûr, où les derniers
arrivés purent procéder à leur ra
vitaillement.
Il faut également espérer que la
tempête, que le passage de la flot
tille soviétique avait déchaînée
dans certains encriers anglais, va
bientôt s’apaiser.
D’ailleurs, l’humour britannique
ne perd jamais ses droits. Ne ra
conte-t-on pas aujourd’hui, en
Cornouailles, qu’un des capitaines
russes, débarquant à Porthleven ce
matin, à la faveur de l’aube, n’a
vait pas réussi à déjouer la sur
veillance des limiers de la bran
che spéciale. Pris en filature, on
l’avait vu se diriger vers la Place
d’Armes ; entrant dans la librai
rie de la Marine, il y acheta pour
trois guinées le Jame’s Frighting
Ships (donnant à qui veut les lire
les caractéristiques des navires des
flottes mondiales) ; il paya comp
tant.
Cette information, est-il besoin
de le dire, n’a pas été confirmée.
P.C.
AUJOURD’HUI
entretien
BE1M EIE
à Londres
Les efforts du secrétaire gé
néral de VO. N, U» pour
obtenir une détente entre
VEst et VOuest trouvent
un écho favorable à Paris
(Lire notre information en p. 10)
PAVILLONS DE BANLIEUE
ET CHATEAUX EN ESPAGNE
Kurt Mueller en prison
à Brandebourg ?
Berlin, 22 mai (U. P.). — Le journal
Der Kurier écrit aujourd’hui que Kurt
Mueller, ancien chef communiste d’Al
lemagne occidentale, qui avait disparu
récemment, est actuellement détenu
dans la section politique de la pri
son de Brandebourg, où il est inter
rogé par la police secrète soviétique.
Un nouveau délai accordé
aux pilleurs d’épargne
L’examen du projet de loi concernant
le crédit différé est encore renvoyé
par Michel-P. HAMELET
E N ouvrant le Journal Officiel du 16 mai nous avons pu penser un
instant que le Parlement allait se décider, enfin, à sortir de sa,
torpeur et à prendre en main sérieusement la défense des épar
gnants spoliés par les Sociétés de Crédit différé.
Nous lisions, en effet, que la Commission de justice et de législation'
avait inscrit à son ordre du jour, pour le 17 mai, enti'e beaucoup d’autres
questions, l’examen du « rapport
de M. Minjoz sur le projet de.loi
(n° 7.942) et la proposition de loi
(n° 7.975) de M. Gozard relatifs ‘
aux entreprises de crédit dif
féré ».
Cet examen — depuis si long-
Douze heures avec...
un directeur sportif dans le Tour cycliste
—— de File-de-France 1
par Pierre MÀCÂIGNE
L A barrière du passage à niveau est fermée.
Les cinq coureurs échappés tout à l’heure
font grincer la petite porte métallique, franchis
sent les voies et, de l’autre côté de la route, s’envolent
sous les platanes vers Conflans-Sainte-Honorine.
— Et les autres ? crie un homme en bras de che
mise, sans cravate, qui bondit d’une Chrysler.
Car, à une minute quatre derrière les fuyards, il
y a un second peloton d’une dizaine de coureurs. Il
faut qu’ils arrivent avant le train annoncé. Il faut
qu’ils franchissent la barrière, et tout de suite, s’ils
ne veulent pas voir leurs efforts pulvérisés. Sur des
kilomètres et des kilomètres, ils ont déjà repris sept,
puis quinze, puis vingt secondes...
Le train, maintenant, je l’entends siffler.
Sur le talus, contre la maison du garde-barrière, les spectateurs
trépignent : t
-r- Les voilà! Les voilà! |
L’homme en manches de chemise f- î NSTANTS ET' VISAGES
temps attendu — n’est pas venu.
Il a été renvoyé à une séance
ultérieure. Toujours autant de
gagné pour nos malins compères I
Il faudra bien, cependant, faire
cesser ce scandale. Il y a à l’As
semblée — et au sein de la Com
mission intéressée — des homme?
suffisamment avertis des domma
ges causés à l’épargne par cette
formule pseudo-mutualiste, pour
intervenir énergiquement.
Mais dans quel sens ?
Le projet 7.942 proposé à l’at
tention de la Commission et de
l’Assemblée est insuffisant — voire
dangereux.
Il met surtout l’accent, en effet,
sur la nécessité de réglementer et
de contrôler le crédit différé. La
belle affaire !
Michel-P. Hamelet.
(Suite page 4, col. 5 et 6)
Nouvelle baisse
sur Vor
La Bourse de Paris a enregistré hier
une nouvelle baisse sur le marché de
l’or. C’est ainsi que le lingot d’or fin
a perdu 7.000 francs au kilo.
D’autre part le cours du napoléon
est descendu de 3.150 francs à 3.110
1 francs.
Roger ! Vite, Ro-i
hurle :
— Roger !
ger !...
Il saute sur la porte rouge, la
maintient ouverte tandis que les
coureurs s’engouffrent dans lë
trou.
— Vite, mon petit, vite !
Le garde-barrière agite déses
pérément les bras, bouche le pas
sage :
— Non! C’est trop tard ! Vous
allez être écrasé.
Trois coureurs sont déjà passés.
Roger passe. L’employé l’attrape
par le maillot rouge. Il hurle.
Je vois la fumée, la locomo
tive qui fonce...
Il est dessous !
Non !
Au dernier moment, Roger s’est
dégagé. Nous revenons vers la
Chrysler, les dents serrées, les lè
vres sèches, tandis que l’express
défile devant nous sur un rythme
nègre.
Pierre Macaigne.
(Suite page 7, col. 1, 2 et 3)
Nervosité croissante à Berlin
avant la manifestation
communiste de la Pentecôte
Berlin, 22 mal (U. P.). — La ner
vosité des Berlinois à l’approohe des
fêtes de la Pentecête au oours des
quelles la « Jeunesse communiste
libre » doit se livrer à une manifes
tation monstre, augmente d’heuro en
heure.
Sous le titre « Des Panzer soviéti
ques devant la frontière du secteur »,
le Journal, sous llcenoe britannique,
« Montags Echo » annonce que
10 tanks russes du type T-34 sont
oachés à 1 km. 1/2 au nord de la
limite de la zone soviétique de Berlin,
et gardés par des policiers allemands.
LA RÉFORME ÉLECTORALE
— Pourquoi ? c’est tellement commode, ce porte-bébé !
Thj'fV a/
t Dessin de Sennep.)
PLAISIRS D’EAU DOUCE
L E soleil miroite dans l’eau turquoise, fait scintiller cette
nappe qu augmente et renouvelle une énorme bouche,
jamais lasse... Autour de ce bassin, la construction de bois
dresse ses arcades de mosquée, ses couloirs à cabines, où
les baigneurs, sur les tapis de corde, ont la démarche aussi silen
cieuse que les pèlerins de Kairouan. C’est bien cela : une atmos
phère de mosquée dont la divinité serait la Seine. On l’aperçoit
psi les vitres du bar et du restaurant situés à la poupe de cet édi
fice flottant, avec ses longs quais plantés d’arbres. De la même
plate-forme on voit défiler, au-dessus de la corniche, des autobus
qui passent sur le pont de. la Concorde : surprise surréaliste telle
qu’aimait en graver Laboureur, de son trait léger, il y a vingt-cinq
ans. Immédiatement au-dessous, sur un vaste parquet, baigneurs
et baigneuses se sèchent et se dorent au soleil. C’est leur repas
de midi. Ils se nourrissent de rayons. Tout à l’heure, à la hâte,
ils iront au bar se lester d’un sandwich et d’un café avant de
retourner en ville. Pour l’instant, c’est le repos animal, sans songe
ni désir, cette stase physique si particulière à notre temps, pour
lequel la nudité est une liberté sans complexe et d’un innocent
panthéisme. Ne demandez pas à ces filles si elles ont le sentiment
de communier avec la nature : elles riraient d’un grand éclat de
rire juvénile et moqueur... Et pourtant leur plaisir est là,-muet cr
profond, dans cet enlacement de l’eau, l’atteinte du soleil et cette
vibration de Paris au-dessus de leur corps. Vers deux heures, quel
ques-unes d’entre elles s’habilleront à la hâte et retourneront dans
leurs salons de l’avenue Montaigne, de l’avenue Matignon ou de
la rue Pierre-Charron montrer les collections du printemps. D’au
tres iront répéter leurs pas à l’Opéra ou au Châtelet. D’autres,
qui sont de jeunes bourgeoises disponibles, resteront là, sans rien
faire, et, comblées de grand air, délicieusement lasses de ne penser
à rien, elles recommenceront à* penser, lentement, en parlant à
des garçons, leurs voisins et leurs complices dans ce nirvana bal
néaire... ■
De l’autre extrémité de la piscine, quatre ou cinq garçons,
dont le plaisir est dans le mouvement, s’élancent sur la planché
élastique, rebondissent et plongent tour à tour. Ils disparaissent
dans l’eau, émergent en soufflant comme des phoques, font quel
ques _ brasses, abordent, s’ébrouent et se repeignent d’une main
humide sous le regard d’un maître-nageur, blanc, dodu, souriant,
et qui ne plonge plus depuis longtemps... Tout est clair en ces
lieux, les peintures, l’eau, le ciel d’aujourd’hui ; tout est propre
et reluit comme sur une péniche, comme dans un manège de
foire. On peut dejeuner au restaurant : aucune tache ne distrait
1 appétit et ne gâte 1 aspect de ces vacances cloisonnées dans
Paris.
Le patron du bord, assis devant son établissement, en sur
veille les détails attentivement. Il voit tout, certainement, de son
regard marinier. Il y a quarante ans qu il « est » dans le métier.
Il a commencé par naviguer : marin d’eau douce. Puis il s’est
amarre, a transforme ses pemehes jusqu a devenir cette piscine
flottante dont il est fier. Il vous montre, volontiers les filtres énor
mes qui sont les entrailles de son navire, où l’eau du fleuve est
aspiree, eclaircie, javclhsee jusqu a devenir ce flot d’azur que la
bouche inlassable deverse dans le bassin. Il s explique brièvement *
ses appartements sont dans la péniche, ainsi que ceux de son
fils. Il hiverne dans la boucle dTssy-les-Moulineaux et revient à
la Concorde avec les premiers marronniers en fleur. On pense,
en le regardant, en 1 écoutant, a un personnage de Maupassant
ou de Daudet (peut-être à cause de La Belle Nivermise.'..) . La
famille est traditionnellement fluviale. Son beau-frère est amarré,
en ce moment, à la proue de l’île Saint-Louis, sous les fenêtres
du prince Bibesco, dans un des plus beaux sites de Paris : péni
che bien close de fonctionnaire du fleuve, péniche familiale, avec
sa cheminée banlieusarde, ses fils électriques et son téléphone.
On peut envier, un jour de soleil, cette vie flottante, cette
existence de grand air, cette volupté liquide. L’exemjffe de M. Jean
Marais, qui a choisi une péniche fleurie comme appartement,- va
faire rêver des vedettes en herbe et des jeunes mariés en quête
de logis. Mais ne s’installe pas qui le désire aux rives capitales.
Neuilly demeure présentement le port obligatoire des péniches et
on y aura bientôt trop de voisins. Mais être fidèle à la Sci* le
temps d’un plongeon ou d’un bain de soleil, c’est autre chose'
C’est un plaisir sans complications, fut-ce pour un témoin, car ù
y a cette jeunesse heureuse sous le soleil, ce spectacle de paix,
oui, si paisible vraiment qu’on ne pense plus soi-même à rien
qu’à respirer et à vivre.
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pondérante aux problè-
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iscussions la réforme éjec
tait le dessus, si 1 on
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[les militants et leurs
I V e le M.R.P. se mon-
;ï le au maintien du sys-
fceur. , ,
*k danger que risquait de
■ à féquilibre ministe-
prise de position —
les radicaux ont fait
tone'une affaire .gouver-
les « politiques »
Isont efforcés de laisser
t e entrouverte à des négo-
fütures
1 E
[pourquoi un paragraphe de
m de Nantes précise que le
< subordonne la réforme
; Dr m à un accord préalable sur
nemi [paui/v d’action gouverne
l ’ ü J le,
le i
L, Gabriel-Robinet,
lite page 10, col. 1 et 2)
PAGE 10
S REACTIONS
\ représentants
des groupes
Ide la majorité
EN VOYAGE OFFICIEL
LA REINE JULIANA
atterrira cet après-midi
sur l’aérodrome d’Orly
Elle sera accueillie par M. Vincent Auriol
C ^r> vers 15 h. 30, alors qu’il survolera la France, le prince
Bernhard des Pays-Bas passera à son pilote les commandes du
Dakota dans lequel aura pris place son épouse, la reine Juliana.
Le temps de quitter la combinaison de mécanicien et d’endosser la
jaquette de ceremonie et l’avion se posera sur l’aérodrome d’Orly.
Ainsi commencera 'la visite offi
cielle de la reine des Pays-Bas et
de son mari, qui seront pendant
trois journées les hôtes de Paris et
de la France.
Dès sa descente d’avion la reine
Juliana sera accueillie par le Pré
sident de la République et Mme
Vincent Auriol, MM. Georges Bi
dault, président du Conseil, Ro
bert Schuman, ministre des Affai
res étrangères, René Pleven, minis
tre de la Défense nationale, le ba
ron von Boetzelaer, ambassadeur
des Pays-Bas et de nombreuses au
tres personnalités.
Encadré de motocyclistes en
gants blancs, le cortège s’élancera
vers la porte d’Italie où un arc de
triomphe pavoisé aux couleurs
néerlandaises ( rouge-blanc-bleu ) et
françaises a été dressé. Des agents
à fourragère rouge formeront le
long des trottoirs un service d’or
dre ininterrompu. Derrière eux la
foule parisienne se pressera dans
l’espoir d’apercevoir à travers les
vitres de la voiture présidentielle
sa royale hôtesse.
Sans doute pourra-t-elle l’admi
rer plus aisément place Maubert,
où le cortège s’arrêtera quelques
instants avant de repartir vers
l’Elysée par le boulevard Saint-
Germain et la Concorde, juste le
temps de changer d’escorte, de rem
placer les motocyclistes de la pré
fecture par un escadron de la garde
républicaine en grand tenue, sabre
au clair et casque à crinière.
Derniers préparatifs
Le secret des robes-de la souve
raine a jusqu’à présent été soigneu
sement gardé. On sait seulement
que la reine aime les couleurs clai
res...
Même les journaux des Pays-Bas
n’ont pu publier aucune photo, au
cun croquis.' Et pourtant le public
hollandais s’intéresse vivement de
puis plusieurs jours à la visite de
la reine et la presse consacre une
large place aux préparatifs du
voyage.
(Suite page 6, col 6, 7 et 8)
La tension s’accroît
entre le Gouvernement
et les cheminots
L
An Tonkin, Fhuljr a été libérée
par les troupes franco-vietnamiennes
C'était la
dernière ville
encore aux mains
Des opérations, militaires importantes se sont déroulées en Indochine
dans le delta du fleuve Rouge et dans la région de Thudaumot, au nord
de Saigon. Elles ont été couronnées de succès. Les troupes franco-vietna
miennes ont libéré des secteurs occupés par le Viet Minh, ont infligé de
lourdes pertes aux rebelles et se sont emparées de stocks d’armes et
de munitions.
La ville de Phuly, à 60 km. au sud
d’Hanoï, a été prise. Cette ville —
le dernier centre important qui res
tait aux mains du Viet Minh dans
le delta du fleuve Rouge — n’avait
pu être libérée au cours des opéra
tions qui se déroulèrent au début
de l’année.
C’est maintenant chose faite et le
1 cru
’ «A
a
la liberté communiste
On me propose le rôle
de Moscou» en Turquie
Je préfère m'expatrier
/■YOl
CaniJ
uin
1948, Alexandre La-
pev, jeune et brillant
la diplomatie so-
Bue, fut nommé ambas-
^Jtaalors que le poste
laçant
depuis près de deux
signe du désir de
•ou dejne pas aggraver la ten-
^■■brque. L’ambassade
Hp a: u ne attitude moins
Ique de coutume, marqua
mois son désir d’en-
1§? des négociations, mais
F «tte fois les Turcs qui
■le contact.
ei alors vivement la
du gouverne-
^■nest que plus tard que
■ We cette attitude et
entente des Russes
caln,^’ en réalité > que
ils ^ faiblesse tur-
P Optaient « amener les
hfe, sans se dépar -
Clt k| s i leurs positions,
connues, et no-
w'abandonner leurs
■oriales.
f ants tocs, qu’ils ap-
Ü
détaillants
ants demandent
baisse
B ^ [essence
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Béralo lf s t P as produite
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c re Qdrr- aux Pouvoirs pu-
se «bh géS u I es P°ur que
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soient exploités par
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voyage
' avons compris
ntl *-fe rShalli
e et la
partiennent au gouvernement .ou
à l’opposition, ne pourront jamais
se glorifier de figurer parmi les
meilleurs qu’ait produits la lon
gue histoire de la Turquie ou
d’avoir suivi, ne fût - ce même
qu’à distance respectable, l’évolu
tion occidentale vers laquelle
Mustapha Kemal Atatürk avait
donné le grand coup de barre.
Mais on ne peut méconnaître leur
ferme décision (aussi maladroite
ment qu’elle ait pu être manifes
tée) de préserver l’intégrité ter
ritoriale du pays;
Que restait-il à faire mainte
nant qu’un rapprochement turco-
soviétique n ’ appartenait plus
qu’au domaine des rêves ? Kiktev,
un beau matin du début 1949, ne
tarda pas à me le suggérer.
J’avais mes entrées un peu par
tout auprès des personnalités in
fluentes civiles et militaires au
tochtones et étrangères ; avec ma
connaissance du pays, je pouvais
devenir un excellent « œil » pour
Moscou. Kiktev sortit donc de sa
poche une enveloppe contenant
de l’argent et me la tendit, disant,
que c’était pour mes frais de
voyage.
Je considère le travail « d’in
formation » comme une des fonc
tions les plus nécessaires et aussi
honorable que n’importe quelle
autre, à condition qu’il soit fait au
service d’une cause en laquelle
on croit. Si donc je déclinai la
proposition et l’argent de Kiktev,
ce ne fut pas par puritanisme,
mais parce que ma foi en Moscou
n’était pas entière, et huit mois
de travail dans le mouvement
communiste suffirent à me la*
faire perdre complètement.
Je ne pouvais plus militec
dans mon pays
Avant d’en arriver là, j’en étais
cependant parvenu à la conclusion
que, puisqu'il n’était plus possi
ble de militer utilement à l'inté
rieur du pays, il fallait travailler
au dehors ; j’avais déjà mûri un
plan dans ce sens et décidai, à la
fin du mois de mars, de quitter
Ankara pour Stamboul avant
mon départ définitif de Turquie.
Quelques jours avant mon
voyage j’avais revu Kiktev ; il
avait obtenu l’approbation néces
saire pour l’exécution de mon
plan et m’avait passé les consi
gnes qui me permettraient d’être
reçu par les personnes compéten
tes des ambassades soviétiques à
Londres et à Paris : tout étant
prêt, il ne me restait plus qu’à
partir.
Il tint cependant à me revoir
d’urgence encore une fois. C’est
durant cette dernière entrevue que
certains détails, peut-être insigni
fiants au premier abord, mais ré
vélateurs et qui prouvent que,
malgré leur supertechnique, les
Russes sont handicapés par une
certaine brusquerie qui leur est
propre, attirèrent mon attention.
Je savais que le stock de pure
vodka russe (pour exportation
spéciale) de l’ambassade à Ankara
était strictement limité et qu’on
n’en buvait que dans les occasions
tout à fait exceptionnelles. Depuis
que j’étais devenu une sorte d’ha
bitué de la maison, nos entrevues
étaient sorties du domaine de
l’exception et nous ne consom
mions, durant nos conversations,
que des boissons du pays et en
quantité négligeable.
Ce jour-là, dans le bureau de
Kiktev, une des femmes du per
sonnel de l’ambassade, faisant
office de bonne (très bourgeoise
avec un tablier et un bonnet
d’une blancheur immaculée), nous
servit de la vodka russe avec de
succulentes sardines en prove
nance directe de Russie.
Aslan Humbaraci.
(Suite page 8, col. 1, 2 et 3)
UN NOUVEAU COMITE INTERMINISTERIEL
DOIT SE TENIR AUJOURD'HUI
TANDIS QUE LES SYNDICATS DELIBERENT
A tension croissante entre le gouvernement et les syndicats des
cheminots a provoqué hier de nombreuses réunions. Mais le
conflit semble toujours au même point, avec, hier soir, une cer
taine tendance à l’aggravation.
Un comité interministériel s’est tenu à l’Hôtel Matignon, sous la
présidence du président du Conseil.
Les ministres intéressés, c’est-à-
dire MM. Chastellain, Petsche, Bu-
ron et Edgar Faure, entourés de
techniciens, se sont penchés sur un
plan de réorganisation de la S. N.
C. F. — un de plus — dont on es
père une amélioration de la situa
tion financière des chemins de fer.
Il faut croire qu’il n’est pas facile
de trouver assez d’économies mas
sives pour donner satisfaction aux
revendications du personnel des
chemins de fer puisqu’une nouvelle
réunion gouvernementale a été
prévue pour ce matin.
Du côté syndical on multiplie les
protestations, tandis que les deux
organismes rivaux, la C. G. T. d’un
côté, le comité d’entente C. F. T. C-
F. O.-cadres autonomes de l’autre,
se surveillent mutuellement. Au
comité d’entente on voudrait bien
ne pas aller jusqu’à la grève mais
on affirme que les communistes
pourraient bien exploiter « le légi
time mécontentement des chemi
nots » pour tenter une opération
politique. Une nouvelle réunion
commune des fédérations non com
munistes doit avoir lieu aujour
d’hui. Elle prendra, nous a-t-on
dit, des décisions importantes.
Mais, après la rupture des pourpar
lers, l’abandon provisoire des fau
teuils du conseil d’administration
de la S. N. C. F., il n’existe plus
guère d’autre moyen de pression
que la grève. Lé comité d’entente
va-t-il s’y résoudre, pour quelques
heures et à titre d’avertissement ?
F. M.
(Suite page 10, col. 5)
Air France
s’adjuge le ruban bleu
sur la ligne Paris-New-York
Le record de la ligne Paris-
IMew-York toutes compagnies, a
été battu par le Constellation B-9
d’Air France, piloté par le com
mandant de bord Georges Libert.
Parti d’Orly dimanche à 20 h.
55, Il a effectué le trajet en
13 h. 50. Le temps record pré
cédent était de 14 h. 20.
importante du delta
du Viet Minh
Viet Minh perd tout espoir de réta
blir son ravitaillement en riz.
En dégageant le delta — grenier
de l’Indochine — et en reprenant
Phuly, nos troupes ont porté un
coup très dur aux rebelles. Ceux-ci,
rejetés dans les régions monta
gneuses, risquent de voir leur si
tuation alimentaire s’aggraver, mal
gré l’intensification de la contre
bande à la frontière chinoise.
Jean-Marie Garraud.
(Suite page 10, col. 10)
DECHARGEMENT
A CHERBOURG
D’ARMES AMERICAINES
Cherbourg, 22 mal (A.P.). — Le dé
chargement du • cargo américain
« Ames Victory », qui transportait du
matériel militaire pour la France, a
commencé ce matin. Douze « combat
tants de la liberté » s’étaient présentés
de bonne heure au carreau d’embau-
che et avaient distribué des tracts aux
dockers, mais ils ont été conspués par
ces derniers et ont dû se retirer. Le
travail a commencé et s’effectuera de
façon normale. Les caisses contenant
du matériel militaire, et notamment
10 avions en pièces détachées, sont
immédiatement déposées sur des wa
gonnets et évacuées. Le déchargement
prendra fin demain matin.
LES CHALUTIERS SOVIETIQUES
ONT QUITTE LA MANCHE
(De notre bureau de Londres)
Londres, 22 mai.
Appareillant aujourd’hui dans le sillage de leur ravitailleur Tam-
bov, de 2.900 tonnes, les 30 chalutiers et remorqueurs soviétiques qui,
faisant route de la Baltique en mer Noire, s’étaient assemblés depuis
jeudi dans les eaux britanniques, ont quitté la rade de Mounts Bay,
en Cornouailles, cap au sud.
Le mauvais temps les avait,
hier, forcés à dérader de l’abri
précaire de l’île de Wight pour un
mouillage plus sûr, où les derniers
arrivés purent procéder à leur ra
vitaillement.
Il faut également espérer que la
tempête, que le passage de la flot
tille soviétique avait déchaînée
dans certains encriers anglais, va
bientôt s’apaiser.
D’ailleurs, l’humour britannique
ne perd jamais ses droits. Ne ra
conte-t-on pas aujourd’hui, en
Cornouailles, qu’un des capitaines
russes, débarquant à Porthleven ce
matin, à la faveur de l’aube, n’a
vait pas réussi à déjouer la sur
veillance des limiers de la bran
che spéciale. Pris en filature, on
l’avait vu se diriger vers la Place
d’Armes ; entrant dans la librai
rie de la Marine, il y acheta pour
trois guinées le Jame’s Frighting
Ships (donnant à qui veut les lire
les caractéristiques des navires des
flottes mondiales) ; il paya comp
tant.
Cette information, est-il besoin
de le dire, n’a pas été confirmée.
P.C.
AUJOURD’HUI
entretien
BE1M EIE
à Londres
Les efforts du secrétaire gé
néral de VO. N, U» pour
obtenir une détente entre
VEst et VOuest trouvent
un écho favorable à Paris
(Lire notre information en p. 10)
PAVILLONS DE BANLIEUE
ET CHATEAUX EN ESPAGNE
Kurt Mueller en prison
à Brandebourg ?
Berlin, 22 mai (U. P.). — Le journal
Der Kurier écrit aujourd’hui que Kurt
Mueller, ancien chef communiste d’Al
lemagne occidentale, qui avait disparu
récemment, est actuellement détenu
dans la section politique de la pri
son de Brandebourg, où il est inter
rogé par la police secrète soviétique.
Un nouveau délai accordé
aux pilleurs d’épargne
L’examen du projet de loi concernant
le crédit différé est encore renvoyé
par Michel-P. HAMELET
E N ouvrant le Journal Officiel du 16 mai nous avons pu penser un
instant que le Parlement allait se décider, enfin, à sortir de sa,
torpeur et à prendre en main sérieusement la défense des épar
gnants spoliés par les Sociétés de Crédit différé.
Nous lisions, en effet, que la Commission de justice et de législation'
avait inscrit à son ordre du jour, pour le 17 mai, enti'e beaucoup d’autres
questions, l’examen du « rapport
de M. Minjoz sur le projet de.loi
(n° 7.942) et la proposition de loi
(n° 7.975) de M. Gozard relatifs ‘
aux entreprises de crédit dif
féré ».
Cet examen — depuis si long-
Douze heures avec...
un directeur sportif dans le Tour cycliste
—— de File-de-France 1
par Pierre MÀCÂIGNE
L A barrière du passage à niveau est fermée.
Les cinq coureurs échappés tout à l’heure
font grincer la petite porte métallique, franchis
sent les voies et, de l’autre côté de la route, s’envolent
sous les platanes vers Conflans-Sainte-Honorine.
— Et les autres ? crie un homme en bras de che
mise, sans cravate, qui bondit d’une Chrysler.
Car, à une minute quatre derrière les fuyards, il
y a un second peloton d’une dizaine de coureurs. Il
faut qu’ils arrivent avant le train annoncé. Il faut
qu’ils franchissent la barrière, et tout de suite, s’ils
ne veulent pas voir leurs efforts pulvérisés. Sur des
kilomètres et des kilomètres, ils ont déjà repris sept,
puis quinze, puis vingt secondes...
Le train, maintenant, je l’entends siffler.
Sur le talus, contre la maison du garde-barrière, les spectateurs
trépignent : t
-r- Les voilà! Les voilà! |
L’homme en manches de chemise f- î NSTANTS ET' VISAGES
temps attendu — n’est pas venu.
Il a été renvoyé à une séance
ultérieure. Toujours autant de
gagné pour nos malins compères I
Il faudra bien, cependant, faire
cesser ce scandale. Il y a à l’As
semblée — et au sein de la Com
mission intéressée — des homme?
suffisamment avertis des domma
ges causés à l’épargne par cette
formule pseudo-mutualiste, pour
intervenir énergiquement.
Mais dans quel sens ?
Le projet 7.942 proposé à l’at
tention de la Commission et de
l’Assemblée est insuffisant — voire
dangereux.
Il met surtout l’accent, en effet,
sur la nécessité de réglementer et
de contrôler le crédit différé. La
belle affaire !
Michel-P. Hamelet.
(Suite page 4, col. 5 et 6)
Nouvelle baisse
sur Vor
La Bourse de Paris a enregistré hier
une nouvelle baisse sur le marché de
l’or. C’est ainsi que le lingot d’or fin
a perdu 7.000 francs au kilo.
D’autre part le cours du napoléon
est descendu de 3.150 francs à 3.110
1 francs.
Roger ! Vite, Ro-i
hurle :
— Roger !
ger !...
Il saute sur la porte rouge, la
maintient ouverte tandis que les
coureurs s’engouffrent dans lë
trou.
— Vite, mon petit, vite !
Le garde-barrière agite déses
pérément les bras, bouche le pas
sage :
— Non! C’est trop tard ! Vous
allez être écrasé.
Trois coureurs sont déjà passés.
Roger passe. L’employé l’attrape
par le maillot rouge. Il hurle.
Je vois la fumée, la locomo
tive qui fonce...
Il est dessous !
Non !
Au dernier moment, Roger s’est
dégagé. Nous revenons vers la
Chrysler, les dents serrées, les lè
vres sèches, tandis que l’express
défile devant nous sur un rythme
nègre.
Pierre Macaigne.
(Suite page 7, col. 1, 2 et 3)
Nervosité croissante à Berlin
avant la manifestation
communiste de la Pentecôte
Berlin, 22 mal (U. P.). — La ner
vosité des Berlinois à l’approohe des
fêtes de la Pentecête au oours des
quelles la « Jeunesse communiste
libre » doit se livrer à une manifes
tation monstre, augmente d’heuro en
heure.
Sous le titre « Des Panzer soviéti
ques devant la frontière du secteur »,
le Journal, sous llcenoe britannique,
« Montags Echo » annonce que
10 tanks russes du type T-34 sont
oachés à 1 km. 1/2 au nord de la
limite de la zone soviétique de Berlin,
et gardés par des policiers allemands.
LA RÉFORME ÉLECTORALE
— Pourquoi ? c’est tellement commode, ce porte-bébé !
Thj'fV a/
t Dessin de Sennep.)
PLAISIRS D’EAU DOUCE
L E soleil miroite dans l’eau turquoise, fait scintiller cette
nappe qu augmente et renouvelle une énorme bouche,
jamais lasse... Autour de ce bassin, la construction de bois
dresse ses arcades de mosquée, ses couloirs à cabines, où
les baigneurs, sur les tapis de corde, ont la démarche aussi silen
cieuse que les pèlerins de Kairouan. C’est bien cela : une atmos
phère de mosquée dont la divinité serait la Seine. On l’aperçoit
psi les vitres du bar et du restaurant situés à la poupe de cet édi
fice flottant, avec ses longs quais plantés d’arbres. De la même
plate-forme on voit défiler, au-dessus de la corniche, des autobus
qui passent sur le pont de. la Concorde : surprise surréaliste telle
qu’aimait en graver Laboureur, de son trait léger, il y a vingt-cinq
ans. Immédiatement au-dessous, sur un vaste parquet, baigneurs
et baigneuses se sèchent et se dorent au soleil. C’est leur repas
de midi. Ils se nourrissent de rayons. Tout à l’heure, à la hâte,
ils iront au bar se lester d’un sandwich et d’un café avant de
retourner en ville. Pour l’instant, c’est le repos animal, sans songe
ni désir, cette stase physique si particulière à notre temps, pour
lequel la nudité est une liberté sans complexe et d’un innocent
panthéisme. Ne demandez pas à ces filles si elles ont le sentiment
de communier avec la nature : elles riraient d’un grand éclat de
rire juvénile et moqueur... Et pourtant leur plaisir est là,-muet cr
profond, dans cet enlacement de l’eau, l’atteinte du soleil et cette
vibration de Paris au-dessus de leur corps. Vers deux heures, quel
ques-unes d’entre elles s’habilleront à la hâte et retourneront dans
leurs salons de l’avenue Montaigne, de l’avenue Matignon ou de
la rue Pierre-Charron montrer les collections du printemps. D’au
tres iront répéter leurs pas à l’Opéra ou au Châtelet. D’autres,
qui sont de jeunes bourgeoises disponibles, resteront là, sans rien
faire, et, comblées de grand air, délicieusement lasses de ne penser
à rien, elles recommenceront à* penser, lentement, en parlant à
des garçons, leurs voisins et leurs complices dans ce nirvana bal
néaire... ■
De l’autre extrémité de la piscine, quatre ou cinq garçons,
dont le plaisir est dans le mouvement, s’élancent sur la planché
élastique, rebondissent et plongent tour à tour. Ils disparaissent
dans l’eau, émergent en soufflant comme des phoques, font quel
ques _ brasses, abordent, s’ébrouent et se repeignent d’une main
humide sous le regard d’un maître-nageur, blanc, dodu, souriant,
et qui ne plonge plus depuis longtemps... Tout est clair en ces
lieux, les peintures, l’eau, le ciel d’aujourd’hui ; tout est propre
et reluit comme sur une péniche, comme dans un manège de
foire. On peut dejeuner au restaurant : aucune tache ne distrait
1 appétit et ne gâte 1 aspect de ces vacances cloisonnées dans
Paris.
Le patron du bord, assis devant son établissement, en sur
veille les détails attentivement. Il voit tout, certainement, de son
regard marinier. Il y a quarante ans qu il « est » dans le métier.
Il a commencé par naviguer : marin d’eau douce. Puis il s’est
amarre, a transforme ses pemehes jusqu a devenir cette piscine
flottante dont il est fier. Il vous montre, volontiers les filtres énor
mes qui sont les entrailles de son navire, où l’eau du fleuve est
aspiree, eclaircie, javclhsee jusqu a devenir ce flot d’azur que la
bouche inlassable deverse dans le bassin. Il s explique brièvement *
ses appartements sont dans la péniche, ainsi que ceux de son
fils. Il hiverne dans la boucle dTssy-les-Moulineaux et revient à
la Concorde avec les premiers marronniers en fleur. On pense,
en le regardant, en 1 écoutant, a un personnage de Maupassant
ou de Daudet (peut-être à cause de La Belle Nivermise.'..) . La
famille est traditionnellement fluviale. Son beau-frère est amarré,
en ce moment, à la proue de l’île Saint-Louis, sous les fenêtres
du prince Bibesco, dans un des plus beaux sites de Paris : péni
che bien close de fonctionnaire du fleuve, péniche familiale, avec
sa cheminée banlieusarde, ses fils électriques et son téléphone.
On peut envier, un jour de soleil, cette vie flottante, cette
existence de grand air, cette volupté liquide. L’exemjffe de M. Jean
Marais, qui a choisi une péniche fleurie comme appartement,- va
faire rêver des vedettes en herbe et des jeunes mariés en quête
de logis. Mais ne s’installe pas qui le désire aux rives capitales.
Neuilly demeure présentement le port obligatoire des péniches et
on y aura bientôt trop de voisins. Mais être fidèle à la Sci* le
temps d’un plongeon ou d’un bain de soleil, c’est autre chose'
C’est un plaisir sans complications, fut-ce pour un témoin, car ù
y a cette jeunesse heureuse sous le soleil, ce spectacle de paix,
oui, si paisible vraiment qu’on ne pense plus soi-même à rien
qu’à respirer et à vivre.
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