Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1946-06-28
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 juin 1946 28 juin 1946
Description : 1946/06/28 (A120,N583). 1946/06/28 (A120,N583).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t564170m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/01/2021
REDACTION - PU3LICI7E
21, Bd MONTMARTRE. 21
RIC. 93-41 et 93.42
REDACTION DE NUIT Pro. R- 13
Ad*n»risfration
Ahonnerrents
EL Y.
98-31
14, Rond Point de* Ch..Ely«éM
PAR 18-1*
Abonnements
3 moi* ; 250
6 moi* : 475
12 moi* : 900
C/e PARI8
242-53
Lefiaaleis
LE FIGARO
4 francs
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Le* geo* qui ne renient rien taire <5e rien
n'avancent rien et ne sont bon* A rien.
Beaumarchais.
EDITION
d* I heure*
VENDREDI
~N* 583
28
JUIN 1946
120 e ANNEE
4 U 14 11 OC JUMEAU
LANCRAY
crci /tzbaufc'
Partis de
ou partis
gouvernement
de pouvoir ?
par Pierre BOURDAN
E N dehors de la controver
se sur les p'ix et les sa
laires, un fait moins re
marqué mais pourtant
fort remarquable est ressorti
de patienter négociations me
nées par M. Geoiges Bidault :
c’est la répugnance des partis
à prendre le ministère des Fi
nances et le ministère du Ra
vitaillement. Le premier de ces
postes n’a été rempli qu’ «in-
extremie », le second ne l’est
pas encore.
Ce n’est pas en polémiste
que je fais cette constatation,
mais pour dégagei une leçon
d’événements politiques aux
quels nous assistons et qui sont
étroitement liés à la nature et
à l’évolution des partis. Ce
qu’il y a de particulier à ces
deux portefeuilles ç est qu'ils
entraînent pour leurs titulai
res et pour le pa:ti dont ils
6e réclament des responsabili
tés auxquelles ne correspondent
pas un avantage électoral ou
un accroissement de pouvoir.
Et il faut voir dans cette hési
tation devant les responsabili
tés non seulement un signe gé
néral des temps mais un ré
flexe de conservation naturel
à des partis dont 1« irrespon
sabilité » est une condition
d’existence.
Qu’il y ait chez nous une
crise générale des responsabi
lités, le fait est trop apparent.
Nous en voyons la preuve dans
tous les domaines : horreur du
risque, goût d’un fonctionna
riat même médiocre, dérobade
de nos administrateurs ou de
nos diplomates devant l’acte
qui peut engager ou compro
mettre. Et quel est celui de
mes collègues de l’Assemblée
qui n’a pas comme moi reçu la
triste visite de vigoureux jeu
nes gens dont on attendrait la
volonté d’entrerprendge et le
goût de l'initiative maie qui
viennent solliciter le pauvre
privilège d’« un petit emploi
de bureau ou, même mal payé,
on soit tranquille et à l’abri * ?
Ce qui me préoccupe au
jourd'hui, c'rst de mettre en
relief les éléments et les ef
fets de cette crise dans le do
maine politique. J’ai déjà no
té, ici même, que l'organisation
et la discipline actuelles des
grands partis étaient peu pro
pices à l’affirmation d’une
conscience et d’une responsabi
lité individuelles, et que la plu
part de leurs membres s’en ac
commodent trop volontiers. La
docilité des hommes est-elle
en ceci une cause ou un effet ?
Peu importe. Le fait est là :
c’est que la tradition politique
d’indépendance et de respon
sabilité individuelle sans la
quelle toute discipline est pas
sive au lieu d'être un acte de
civisme volontaire est sérieuse
ment battue en brèche. Et le
parti tend à tenir lieu de juge,
de conscience, de refuge, de
volonté.
De l’homme au *eln du parti,
la crise des responsabilités
s étend au parti lui-même en
tant que corps constitué. Et
c’est là que le problème poli
tique devient un grave problè
me de gouvernement.
Qu’avons-nous vu dans la
dernière Assemblée ? Des par
ti:} qui cherchaient moins à
gouverner la France qu’à N évi
ter les responsabilités les plus
lourdes, moins à servir qu’à
s’assurer l’immunité. J'enten«l6
bien qu’il a fallu accepter les
leviers de commande et qu’ils
n’ont pu c’y dérober tout à fait
Mais toute la propagande de
chacun d'entre eux consistait
à rejeter sur les autres la res
ponsabilité des mesures les
plus impopulaires, ou, su pire,
à s’en excuser sur le caractère
tripartite du gouvernement ;
à exploiter la puiesance collec
tive du gouvernement pour
prendre et vanter les actes
propres à servir leur prestige,
tout en reniant la responsabi
lité collective des qu’un de ces
actes était susceptible de por
ter préjudice à la réputation
du parti. C’e3t que le parti
tendait à devenir une fin en
soi. Il ne pouvait plus être un
moyen d'action a la disposition
du pays. Là, précisément, est le
danger. Car, avec une concep
tion pareille, le retour au prin
cipe de responsabilité n’est pos
sible que dan6 un régime de
parti unique, lequel, s’identi
fiant au pouvoir, doit justifier
l'exercice du pouvoir et ne peut
plus imputer à d'autres les er
reurs du gouvernement. En
dehors du parti unique, le con
flit des partis de pouvoir doit
nécessairement aboutir à la
fuite devant les véritables res
ponsabilités, parce que l’intérêt
du parti assigne pour premier
but à ses actes non pas l’effi
cacité mais la popularité.
En dehors du Parti Unique,
que la France répudié, le di
lemme est le suivant :
Partis de Pouvoir ou Partis
de gouvernement ?
Ce n’est pas une nuance.
C'est une différence fondamen
tale et de nature.
Les partis qui, tour à tour,
l’emportent, dans les démocra
ties anglo-saxonnes, sont des
partis de gouvernement. Leur
discipline se réduit au minimum
compatible avec ie maniement
d’une vaste formation. Elle
n’est que l’expression d’un
programme commun, d’ailleurs
très souple, constamment adap
table aux événements et aux
hommes. Ce sont des organis
mes flexibles dont le program
me est essentiellement assimi
lable aux réalités nationales,
dont les membres sont indivi
duellement responsables, les
méthodes pragmatiques.
Les partis de pouvoir, au con
traire, subissent ou imposent
la discipline d’un dogme qu’il
s’agit de faire triompher à
tout prix, qu'il soit avoué ou
inavoué ; ils ne se résolvent
aux concessions que dans la
mesure où elles ont un carac
tère tactique et peuvent con
tribuer au succès final. Leur
but .n’est pas a proprement
parler de gouverner au mieux
des possibilités mais d’assurer
le triomphe d'une doctrine,
d’une cause fixe et prédétermi
née, par la prise du pouvoir
et l’installation au pouvoir
d’hommes de confiance. Les
réalités nationales deviennent
un moyen, et non plus une fin.
On ne les sert plus. On les ex
ploite.
C’est vers cette notion im
portée d'outre-Rhin (j’emploie
le terme au sens géographique
le plus vaste) que, pour la pre
mière fois, tend à évoluer la
démocratie française — d’au
tant plus gravement que nos
partis n'y livrent au public
qu’une fraction de leurs pen
sées et moins encore de leurs
objectifs. Sans doute l’exemple
fut-il donné par le Parti Com
muniste. Mais, tant par la né
cessité de. rivaliser avec lui que
sous l’influence d'idéologies
étrangères et par l’attrait de
la force, les autres grands par
tis cèdent, eux aussi, à la ten
tation. Nous allons voir quels
3ont les effets de cette orienta
tion et comment elle a pour
inévitable conséquence ou bien
la lutte pour le pouvoir, ou bien
1* refus des grandes responsa
bilités — si le pays ou les hom
mes qui jouent dans ces partis
un rôle prépondérant ne se ré
solvent pas à corriger cette re
doutable évolution.
Pierre Bourdan.
M. Yves Farge
nouveau ministre
tient sa première
conférence de presse
à bord de F « Appalachian »
€ Tout trafiquant saura
qu’il risque sa vie »
M. Yves Farge a tntiu à bord de
Y Appalachian ea p em'ère conférence
de presse. Près de deux cents journa
listes et directeurs de journaux amé
ricains, ou appartenant aux Nations
Unie*, étaient réunis.
— Nous n’avons pas encore par-
cou'"u. dit-il, tout le chem’’» _ qui con
duit aux quatre libertés ) fnies p* r
le président Roosevelt. La iberté des
échanges ne pourra être assurée que
si chaque vivant a sa juste part de
bonheur.
« Je vais demande 1- à mes collègues
et au Parlement de me donner des ar
mes de telle façon que tout gangster
saura qu’il risque sa vie chaque fois
qu'il (entera de détourner une caisse
de lait américain destinée à nos en
fants ou un .«ae de blé canadien des
tiné à no’re pain quotidien. »
Le min’stre a été très applaudi lors
qu’il a dit :
— Maintenant c’est en confrère que
je vous parle : Depu's que je suis
sur ce navire, je carosse le rêve de
voLr dès cet hiver tous les garçons
et toutes les filles de mon pays rece
voir dans lPurs écoles autant de lait
et autant dp jus de fruits qu’on nous
en sert ici au breakfast. Voulez-vous
faire en sorte oue ce rêve devienne
réalité, en m’apportant le concours
de toute la presse américaine ?
« Vous n’avez rien à gagner si la
France continue à souffrir de la faim.
A l’heure où sur ce bateau s’ouvre
l’ère atomique avec ce qu’elle porte
d’angoisse et peut-être de paniques,
le monde " beào'n du bon équilibre du
génie français. »
Un télégramme à M. La Guardia
M Yves Farge a adressé le télégramme
suivant à M La Guardia, directeur géné
ral de l’U. N. R. R. A. :
« A l’instant où, dans des circonstances
peu ordinaires, je suis consacré ministre
du Ravitaillement de France, sur un na
vire de votre pays, dans un archipel dis
Tropiques où votre marine a montré son
coursée, au milieu d’officiers, de savants
et de ^journalistes américains qui se sont
dévoués à la cause de la !ib n rté, je veux
adresser mon salut au directeur de l’U.
N. R. R. A., qui a compris les souf
frances des peuples qui n'ont jamais ca
pitulé. »
A 1LA CONFÉRENCE DES QUATRE
N. Nolotov concédé le retour :
à la France
la Grèce
'à
a
de Tende et La Brigue
du Dodécanèse
S I Le général Mast* résident général
e France à Tunis, est attendu au
jourd’hui à Paris.
tre avaient examiné, dans l’ordi«e
établi par le Comité des Adjoints,
différents aspects du traité de paix
avec la Roumanie.
Us $e mirent d’accord sur le sort
Grèce et les rectifications de la des biens roumains en territoire
S OUS la présidence de M. Molo-
tov, les Quatre se sont mis hier
d’accord, avec une aisance qui
parut les étonner eux-mêmes,
sur le retour du Dodécanèse à la
sortissants des Nations Unies en
territoire roumain.
L’accord se fit également sans
difficulté sur la limitation de la
marine de guerre bulgare, dont le
futur tonnage a été fixé à 7.500
De gauche k droite
frontière franco-italienne deman
dées par le mémorandum français
le 4 décembre 1946.
M. Molotov, qui avait, ces jours
derniers, éludé la dernière ques
tion, suggère de lui-même au dé
but de la réunion qu’elle fût ajou
tée à l’ordre du jour préparé par
les Adjoints. « Pour finir digne
ment une journée de bon travail »,
déclara M. Byrnes en fin de séance,
les Quatre devraient examiner
celle du Dodécanèse. Sur les deux,
l’accord se fit entre les ministres
sans aucune difficulté. Tende et
Brigue, en plus d« la région du
Mont Cenis, dont le sort avait
déjà été décidé, reviendraient donc
à la France. Celle-ci, de son côté,
donnera formellement à lTtalie,
dans le traité, les garanties éco
nomiques suggérées par les ex
perts. M. Bidault exprima à ses
collègues la gratitude de la France
pour la satisfaction que lui donne
cette décision.
Au début de la séance, les Qua-
T.ÇtWtP
MM. Bevin, Byrnes et Molotov.
UNE DECLARATION
D’AMITIE
franco-polonaise
signée k Paris
sera
(Croquis de J.
des Nations Unies et décidèrent
d’étendre au traité avec la Rouma
nie les dispositions que prévoira
le traité de paix italien pour la
restauration des propriétés de res-
LA BOMBE
dell TONNES
C'est ce gigantesque engin que les
Américains vont utiliser pour détruire,
en Allemagne, les hangar* bétonnés
Les Goncourt
et leur temps
C ’EST aujourd’hui que s’ouvre,
au Pavillon de Marsan, l’Expo
sition « Les Goncourt et leur
temps », organisée par les Musées
nationaux et la Bibliothèque natio
nale, à l’occasion du cinquantième
anniversaire de la irort d’Edmond
de Goncourt.
On pourra y voir, outre le ma
nuscrit inédit du fameux « Jour
nal », des pièces, et documents
rares qui sont du premier intérêt
pour l’histoire des lettres ; des
objets de musée, bien faits pour
plaire aux amateurs de pittoresque,
le pot à tabac de Gustave Flaubert,
le gilet de Barbey d’Aurevilly ; des
œuvres de maîtres enfin.
Bref, il ne s’agit pas d’une expo
sition banale, irais d’un ensemble
[ de choses rare*, évocatrices d’une
! époque. Ceux-là même que laisse
■ sceptiques la gloire littéraire des
| Goncourt ne manqueront pas de
trouver du charme à cette prome
nade à travers les souvenirs de-
leur temps.
A LA 3» PAGE :
TR i ESTE
port international
De notre envoyée spéciale
Dominique AUCLERES
L’accord après
les concessions
Un bon vent souffle sur la délé-
galion russe Le buromètre esl aux
concessions. M. Molotov en a fait
deux d’importance hier.
Il a proposé à ses collègues, qui
nullendaient plus que son bon vou
loir, d’accepter la rectification la frontière italienne qui donnera
Tende et La Brigue à la France
Ainsi se trouve satisfaite une des
rares revendications territoriales
élevées par la France
Sans discussion non plus, le mi
nistre russe donna son assentiment
au retour des îles du Dodécanèse
à la Grèce dès que M. Byrnes, en
fin de séance, souleva la question
De-ci de-là, les ministres entéri
nent des accords de détails. Ils font
des progrès indéniables.
Faut-il en conclure que les tre, » soient près de s’entendre sur
les grandes questions ?
Russes et Anglais sont aux pri
ses au Comité des experts pour dé
terminer le régime de statu quo de-
colonies italiennes pendant l’année
d’ajournement du problème.
Les Britanniques voudraient res
ter seuls administrateurs. Les Rus
ses voudraient établir un conseil
d’administration des « Quatre ».
M. Molotov a vivement ergoté
hier contre l’cgalité commerciale
que réclament les Anglo-Saxons ♦/*
Roumanie. Le régime du Danube
nnpose aussi les Russes aux autres
grondes puissances.
Sur Trieste — question-clef —
les points de vue se sont un peu
rapprochés, mais l’accord n’est pas
fait. On prévoit, d’ici un jour ou
deux, une séance orageuse où Ton
en discuterait. Les questions alle
mandes et autrichiennes pren
draient facilement deux ou trois
jours. Il ne faut pas escompter ta
fin de la conférence — qui dure
depuis quinze jours — avant une
bonne semaine encore.
Pierre Denoyer.
Sennep.)
les efectifs
à 3.500
tonnes et
hommes.
Sur la question des garanties à
la liberté de navigation sur le Da
nube, l’opposition entre les thèses
anglo-saxonnes et soviétique qui
s’était manifestée hier se révéla
à nouveau aussi forte. Aucun ac
cord ne put se faire. Une passe
d’armes assez vive opposa enfin
M. Molotov et M. Byrnes à propos
des garanties à la liberté de la na
vigation aérienne à prévoir dans
le traité roumain. M. Byrnes dési
rait faire préciser par le traité,
sur le plan de l’aviation civile,
l’absolue égalité des droits de ton
tes les Nations Unies en Roumanie.
M. Molotov se retrancha derrière
la souveraineté roumaine, pour
combattre les propositions de M.
Byrnes.
Dans les deux cas, la question
qui continue à diviser les Quatre
est évidemment celle de savoir si
toutes les nations pourront, ou ne
pourront pas, avoir dans le Sud-
Est de l’Europe une égale liberté
de manœuvre.
Les Quatre se réuniront à nou
veau en séance plénière demain, à
16 heures. Ils examineront proba
blement les termes du projet de
traité de paix avec la Finlande,
sur lequel ils ont demandé aux
Adjoints de leur présenter demain
un rapport. Ajoutons enfin qu’à
la fin de la réunion M. Byrnes, à
sa demande, a eu un entretien
d’une demi-heure avec M. Georges
Bidault.
Pierre Bertrand.
An cour* du voyage qu’il effectuera
prochainement en France, M. Modze-
lewekl, vice-ministre des Affaires
étrangères polonais, signera nne dé
claration d’amitié et de collaboration
avec la France qnl réaffirmera l’amitié
traditionnelle unissant les deux pays.
Cette déclaration, dont les termes
ont déjà fait l’objet d’échanges de
vues entre Paris et Varsovie, ne cons
tituera pas, h proprement parler, un
traité d'alliance entre la France et la
Pologne.
K lie ne comprendra pas nne énumé
ration de questions précises, telles qne
celles des frontières polonaise* ou du
différend polono-tchèque, mais elle
stipulera le souci commun aux deux
pays de se prémunir contre nn retour
offensif d e l’Allemagne et comprendra
une déclaration d’intention en vue
d'un rapprochement économique et
culturel franco-polonais. — (A. F. P.)
UN NOUVEAU TIMBRE
Celui de la « Franchise
militaire »
Jusqu’à présent, le
bénéfice de la Iran,
ohise postale militai
re (/obtenait, praii
quement, par l'oppo
sition, sur l'envelop.
pe de la lettre des
deux initiales F.M.,
auxquelles s'ajoutait,
parfois, une signa
ture. Quelle tenta
tion pour les incor
rigibles amateurs de » resquille » 1
Désormais la fraude sera infiniment
plu* difficile, puisqu’on va mettre en
service un nouveau timbre spécial de
franchise militaire, qui aura cette ori
ginalité — partant, cette rareté aux
yeux des philatéliste* — de n’être mis
en vente dans auoun bureau de pos
te et de ne posséder nulle valeur mar
chande. Il sera simplement distribué
à bon escient par les autorités com
pétentes aux ayants-droit, par exem
ple aux militaires sou s les drapeaux.
La nouvelle vignette, réalisée d’aprè*
le dessin de R. Louis, comporte, réu
nis en un harmonieux faisceau, l’épée,
les ailes et les ancres qui symboli
sent les armées de Terre, de Mer et
de l’Air.
DEMAIN
André SIEGFRIED
LA MANIFESTATION
des membres de l'Enseignement
“Nous refuserons
de faire passer
le baccalauréat
en septembre’’
disent les professeurs
au ministre des Finances
D E l’Opéra au Palais-Royal,,
puis, ensuite à la rue de Gre
nelle, les membres de l’en
seignement ont défilé, hier après
midi, e.n un important cortège.
En tête du défilé, les dirigeants
de la C. G. T. et ceux des syndicats
de renseignement. Norrraiiens, ins
tituteurs, professeurs des trois de
grés participaient au co-tège.
« Cette manifestation n’est nul
lement dirigée contre le gouverne
ment actuel, nous a dit le secré
taire des instituteurs de la Seine.
Depuis la Libération, nous présen
tons les mêmes revendications aux
ministres successifs. *
Le Figaro a signalé, dans urui
enquête récente, la difficile situa
tion des professeurs et instituteurs.
C’est ce qui explique le départ de
800 agrégés sur 3.000 vers des pro
fession plus lucratives. A l’examea
d’entrée ^dans une Ecole normale,
25 candidats seulement se sont
présentés pour 16 postes.
« Une seule solution, affirment
les manifestants, pour sauver de la
mort l’enseignement public : le
reclassement de notre profession. *
Une délégation est reçue
par le ministre des Finances
Une délégation des manifestants
fut reçue par M. Robert Schuman,
ministre des Finances, à qui elle
présenta un cahier de revendica
tions. Tandis que M. Racamond
indiquait que la C. G. T. faisait
siennes les exigences des maîtres
de renseignement, le représentant)
des professeurs indiquait au mi
nistre, que, si satisfaction ne leur
était p?s accordée, les examinateurs
refuseraient de faire passer le bac
calauréat de septembre et procéde
raient, au mois d’octobre, à une
grève partielle.
Le ministre des Finances déclara
à la délégation qu’il mettrai!,
mardi prochain, le Conseil des mi
nistres au courant de leurs revendi
cations.
Le cortège se dirigea ensuite au
ministère de l’Educatiou nationale
où une délégation fut également
reçue.
LA CIRCULATION
DES BILLETS DIMINUE
DE PRES DE 4 MILLIARDS
La situation hebdomadaire de la
Banque de France, publiée et arrê
tée à la date du 20 juin, fait ap
paraître une diminution de 3 mil
liards 727 millions de francs dans
le montant des billets en circula
tion qui reviennent, en consé
quence, de 628.985 à 625.258 mil
lions de francs.
On relève, d’autre part, une di
minution de 9.100 millions de
francs dans le montant des avan
ces de la Banque à l’Etat rame
nées de 20.650 à 11.500 millions
de francs.
SUR LA COTE D’AZUR
d,
La guerre des “indices”
a survécu aux hostilités
...Et les villas sont prises d’assaut
Baume les-Pins, 27 juin.
D ERNIERE étaj>e à oette enquête sur les trois côtes, Baume-les-
Pins n’est, lui aussi, qu’un pseudonyme commode, sous lequel
se cache le dénominateur commun de tous les « petits trous »
qui, hélas I ne peuvent plus se qualifier de « pas chers » et qui
s’égrènent de Toulon à Menton.
Sur la Côte d’Azur on fait une station avec pa-s grand’chose. Dieu
ourvu à faire de chaque promontoire et de chaque crique un décor
» pou
propice.
lin coup de pKlnlet ocré sur une
bartile et deux cabanons, un »tore
orange pour faire du café-bar campa
gnard une « Fré.gjv;e » ou un « Gri.l-
room » et le ton- es* joué.
Baum* avait un charme supplémen
taire : c'éta'.t sa pinède descendant
Ju«qu’à la mer.
Une stèle a été élevée h la mémoire
de cm fameux Quinze Aeû; où une
tornade Gobas de niarihe eut. en quel
ques secondes. échrVMé te'.. cou
chant maints troues en travers. Les
troupes débarquées immédiatement
«près n’eurent «ans doute pas le loisir
de constater œ« deux choses inouïes :
des pins «ans ramu-e et un quinze
août sans cigale*.
Depuis lors, les troncs noir* resté*
debout et que l’on avait cru* morts,
ont réussi à repoussêr des aiguilles,
nais ils restent curieusement ététés.
Des citrate* de l’intérieur «ont venues
remplacer celle* que cet Inopiné coup
de tejnpête avait foudroyées. Et les
Baumols ont rép-is leurs soucis habi
tuels, qui «ont la discussion politique
et la meilleure exploitation possible
de la période des vacances.
Au g and soleil de la place de la
Mairie, ils se *ont donné des élus
selon -leur coeur, qui est fraternel et
ouvert à toutes le*. pitiés verbales.
Puis, dans la soirée,, derri&e les vo
leta elos, ils ont étudié les prix à pra
tiquer vis-à-vis des citadin*.
On ne saurait confondre bifteck et
•intiment.
La leçon de Piquet
An premier tiêtç!, le propriétaire.
E i siège plus volontiers derrière son
r. est réservé quant aux prix de
Pension. Il vous renvoi* à la < pa-
konne ». Hélas, cos pria jm «ont p*x
tendre* ! 500 francs de pension par
jour. La chambre est bien médiocre.
Ou n'a remplacé qu’une seule vitre par
battant de fenêre. Ive reste est bouché
avec de* planche*. L'eau dhaude? On
ne peut dire s’il y en aura. Mai-» on
ne peut pas d re non plus qu’il n’y
en aura pas. Non, non ! Le prix n"e
changera malgré l’alternative.
— Evidemment, c’est cher, mais
nous sommes partiellement sinistrés, et
U a fallu se rééquiper ou marché noir.
la station est sur ses soixante mètre*
l’objet d’une spéculation inouïe. Les
«moindres locaux couverts font l’objet
de tractations renversantes. Deux ou
tro s cent mille francs pour ce que
l'on est b ec obligé d'appeler un « pas
de gran-.jp », sont courants.
Que votis dire des tarifs pratiqué*
pour les villas ? Il n’y en a autant dire
pas eu à louer, presque tout 9’étant
fait sous le manteau...
Je regagne la petite gare du chemin
(L fer de Provence par le sentier
bordé de lauriers-roSes.
On e*( tout de 'même curieux de sa
voir eohiment tout cala va se terminer.
Il e*t certain qu’il y a des budget*
en France qui peuvent affronter de
tels prix Y en a-t-il assez pour emplir
les hôtels de toute* les côte* ? Je ne
doute pas que les grande* stations y
parviennent aisément. Pour les autre*,
quel que so't l'optimisme général, U
me reste un doute...
Pour Pâques, il y a en beaucoup de
wnomle. Beaucoup de monde annoncé
pour 3, 5 ou 8 jours, et qui n'est re«té
que quarante-huit heures. Par un cu
rieux hasard, un grand nombre de vi
siteurs se «ont vus rappelés par des
affaires urgentes.
La ruée vers les villa*, si exagérés
qu’en soient les prix, témoigne du souci
de garder une certaine soupleese au
moins dans la partie du budget consa
crée à la nourriture.
Dan* les hôtels, il e*t a.vex difficile
de savoir si les « réservations » sont
aussi nombreuses. On a certes beau
coup écrit pour connaître le® condi
tions, Selon certain» dires, les confir
mations sont bien longue* à venir.
Qui incriminer dans cette frénésie de
hausse qui a abouti à l’impossibilité
mathématique pour tant de famille* ?
Les coefficients élastiques
De notre envoyé spécial
Serge BROMBERGER
On en était encore h l’indice 2 pour
les chambres et à l’indice 3 pour la
nourri tuie, calculé sur la référence
de ms.
Il suffisait évidemment de faire la
marché une fois pour constater quo
fôufn f
les indices étaient différents et de man
ger une fois an restaurant pour s'as
surer qu’ils n’étalent pas respectés.
(Suite page 2, col. 7 et 8)
(1) Voir le Figaro des 22 et 26 juin.
Je descends au deuxième hôtel sur
la filage : 600 franc* par jour. Id
on a la chance de ne pas avoir été
«nirtré. Cela se pale.
Le bout de ma que cors tu ae toute
M. Dufresne de la Chaurinière
résident généra) en Tunisie
U est certain que les hôteliers ont
des difficultés très grandes. Qui n’en
a pas ? Mais tant que les Petites Affi
ches n’auront pratiquement rien dan6
leurs colonnes des « Faillites ». il
e*t difficile daffirtmer qu’ils ne s'en
tirent pas.
Il est juste cependant de reconnaître
que le problème a été traité jusqu’ici j
avec une hypocrisie as*ez lamentable. ■ Un avion de la majine nationale a
Depuis longtemps, le* hôteliers avaient capoté prés de Carqneirame ivar).
réclamé la fixation dea nouveaux prix. I Deux aviateur* ont ét étués.
Le « Journal officiel » du 28 juin
publie un décret du 15 juin 1946 por
tant nomination de M. Dufresne de
la Chauvinière, conseiller d'amb**-
sad* de première classe, comme réai
dent général en Tunisie avec rang et
prérogatives de ministre plénipoten
tiaire.
de Mannheim, englobée dans des
coulées massives de béton armé.
Cependant, ces précautions
n’avaient servi à rien, car cette
centrale avait été détruite par les
bombardiers alliés. (U.P.).
LES ALLEMANDS AVAIENT PROJETÉ
la construction d’une centrale électrique
à 500 mètres sous terre
Les autorités américaines viennent d’en retrouver les plans
Francfort, 27 juin. — Les ser
vices de renseignements de l’ar
mée de l’Air américaine en Alle
magne ont découvert récemment
les plans d’une gigantesque cen
trale électrique souterraine.
Cette centrale, qui devait être
située non loin de Nordhausen,
aurait été construite à environ
500 mètres sous terre, à l’intérieur
d’une montagne et non loin de
huit autres usines souterraines.
Les ouvriers qui auraient tra
vaillé dans ccttè centrale auraient
été soumis à une pression atmo
sphérique nettement supérieure à
celle de la surface terrestre et au
raient été obligés de supporter une
température ambiante de près de
40 degrés.
Les services de renseignements
américains rapportent q u ’ u n e
seule tentative avait été faite pen
dant la guerre pour construire une
centrale électrique souterraine: une
telle centrale avait été bâtie près
M. Vergnolle, S. F. I. O.
est élu président
du Conseil Municipal
au 3* four de scrutin
Après de laborieux pourparlers et
trois scrutins; après plusieurs substi
tutions de candidats; après trois sus
pensions de séances, M. Vergnolle,
S.F.I.O., a été finalement élu président
du Conseil municipal, par 51 voix
contre 31 à M. Gaston Auguet, commu
niste.
Tel a été le résultat — survenu à
21 heures passées — d’une véritable
compétition entre le* communistes et
les socialistes, qui n’a pas été sans
tiraillements et sans confusion. Deux
candidats M.R.P., MM. Max André »t
Verneyras, ont été successivement
écartés, malgré des chiffres de voix
important* : 26 et 36 suffrages ; au
3* tour, le groupe n'avait plue pré
senté personne.
Après ces interminables scrutins
MAî. Verneyras (M.R.P.), Berleinont
(communiste), Jean Marin fRésistan-
ce) et Astier (rad.-soc.) ont été élus
vice-présidents.
En ouÇre, Mlle Larobün (M.R.P.),
Mme Margin (communiste). Voisin
(Résistance) et Priou-Valjean (fl.F.I.
O.) occuperont les postes de secré
taires.
Enfin, M. Fossat (M.R.P.) a été élu
syndic par 47 voix contre M. Carrel
feonunnniste).
G. Elie-BerthiÉ.
EN COURANT
Un recordman
L A presse a été conviée, hier, à
la contemplation d’un citoyen
français qui se donnait pour
notre « Faust national ». Où peut
mener, grands dieux, la manie des
nationalisations /
t Georgia Knap, c’est le nom de
l’homme inusable , prétend avoir
découvert le moyen de stabiliser la
cellule vivante. Il a demandé,
en 1916, à quelques reporters , âgés
comme lui de 50 ans, de contrôler
les étapes de l’expérience qu’il en
treprenait isur sa propre personne.
Arrivé , ce printemps, à 80 a/is, il
Fest tourné vers ses témoins : hé
las l tous les starters étaient morts
pendant la course. Je crois qu’au
fond le survivant n’était pas fâché
de ' cette carence qui renforçait sa
thèse.
Georgia Knap, donc, par un sys
tème de massages dont il est Tin-
venteur, s’est installé, croit-il, dans
une éternelle jeunesse ;
— Je pense que si mes calculs
sont exacts je commencerai à vieil
lir vers 123 ans.
Pourtant, malgré ces prévisions
optimistes, je ne vous donnerai pas
la formule du nouveau Faust. Car
la démonstration, à vrai dire, n’a
pas été tout à fait convaincante.
L’homme-qui-ne-vieillit-pas, s’il
ne fait pas ses 80 ans , en fait lar
gement 70. Il porte dentier, perru
que, et n’est pas très encourageant
à voir.
Je me demande, moi, ce qui peut
bien inciter le petit monsieur rij>é
qui souriait aux journaliste * étran
gers, dans les éclairs du magné
sium, à se cramponner à des temps
sans grâce.
Peut-être est-ce le désir de vivre
assez longtemps pour retrouver le
bifteck aux pommes et le vin en
vente libre.
Peut-être aussi la curiosité de
voir une troisième • der des der »,
qui serait la bonne, cette fois.
Georges Ravon.
CHRONIQUE
Consultations
et Témoignages
M.
par Georges DUHAMEL
ARCHAG TCHOBANIAN, qui est, chez nous,
l’apôtre et le chevalier de la cause arménienne, est venu
me voir cette semaine et m’a demandé de contresigner
une lettre que le comité dont il est le président va faire
tenir aux membres de la Conférence réunie à Paris pour fonder une
paix raisonnable.
Je connais M. Tchobanian depuis longtemps. J’honore son
courage et sa ténacité; je respecte les principes au nom desquels il
élève la voix. J’ai balancé quelques minutes à signer le texte qu’il
me présentait. J’ai rappelé certaine décision prise par moi de^ ne
signer que les textes dont je suis l’auteur et dont j’ai moi-même
pesé tous les termes. Et, pour en finir, j’ai donc dit que je m’expli
querai publiquement, une fois de plus, sur ce grave sujet des signa
tures collectives.
Tout le monde sait qu’il existe un problème arménien, que ce
problème est douloureux, qu’il est déjà ancien. Tout le monde sait
que le peuple arménien, pris entre les sollicitations et les pressions
de ses puissants voisins, souffre depuis longtemps et demande jus
tice. La question arménienne est au nombre des questions qui, comme
l’a dit un diplomate à propos de la Pologne et de l’Europe, tien
nent le monde civilisé en état de « péché mortel ». Tous les gens
qui songent à la paix de nos sociétés exténuées pensent qu’un règle
ment intelligent et sage du problème arménien pourrait supprimer
un vieux foyer d’incendie aux frontières de l’Europe et mettrait
beaucoup de consciences en repos.
Voilà ce que je peux dire, voilà donc ce que je dis de grand
cœur.
Ce que M. Tchobanian ne sait pas, c’est que, le jour même
qu’il a bien voulu me rendre visite, j’ai reçu trois messagers qui
tous portaient des messages analogues, intéressant telle ou telle
nation dont le sort se trouve actuellement en débat.
Les associations, les partis politiques, les peuples tout entiers,
quand ils se trouvent à quelque moment dramatique de leur car
rière, cherchent tout naturellement des témoins, des cautions, des
alliés, des avocats et parfois même des otages. L’habitude est prise
maintenant de consulter les savants, les universitaires, les écrivains.
On les prie de s’associer à certaines démarches, de dire leur opinion,
s’ils en ont une, et, s’ils n’èn ont pas, de souscrire à telle ou telle
opinion qu’on leur présente toute gréée. Les personnes qui poursuivent
ces démarches sont tantôt touchantes, tantôt pressantes, presque
toujours insistantes, parfois indiscrètes. Elles ont le soin d’une grande
cause et je leur pardonne volontiers leur indiscrétion ; mais je
pense que cette méthode, aujourd’hui généralisée, affaiblira beau
coup la force des témoignages invoqués.
Nombre de savants ou d’écrivains, sollicités de cette manière,
finissent par signer ce qu’on leur soumet, certains parce qu’ils ont le
cœur naturellement généreux, d’autres parce qu’ils espèrent ainsi se
débarrasser des visiteurs, d’autres encore parce qu’ils ne veulent pas
avoir l’air d’ignorer certains débats humains qui seront portés devant
le tribunal des nations. Pendant la guerre, les Allemands, qui trai
taient toutes ces choses avec leur tact habituel, ont tout simplement
abusé de certaines signatures sans même consulter les propriétaires
et les responsables de ces signatures. On imagine à quels excès pour
rait conduire cette pratique si les personnes sollicitées ne se déci
daient à présenter des objections.
On me consulte chaque jour sur un certain nombre de pro
blèmes. Quand je ne connais pas ces problèmes, je déclare mon
ignorance. On me propose aussitôt de m’instruire. Ma vie est chargée
de soins : je ne peux pas trouver le temps d’étudier suffisamment
tous les problèmes, et, surtout, de solliciter moi-même les arguments
des partis en présence. Alors je demande à m’abstenir. Si je sais
quelque chose, je demande à dire ce que je sais et à ne dire que ce
que je sais. Je fais un sÿicère effort pour ne pas me laisser entraîner.
Je tâche à ne signer que ce que j’écris et même et encore à le
signer seul. C’est une entreprise difficile. Il n’est pas inutile de tenir
le public au courant de ces sourcilleuses difficultés.
Tout cela dit, je répète qu’il existe un problème arménien,
que ce problème est poignant, que je souhaite de voir trouver à ce
problème une solution humaine, une solution sage.
Georges DUHAMEL, de C Académie française.
21, Bd MONTMARTRE. 21
RIC. 93-41 et 93.42
REDACTION DE NUIT Pro. R- 13
Ad*n»risfration
Ahonnerrents
EL Y.
98-31
14, Rond Point de* Ch..Ely«éM
PAR 18-1*
Abonnements
3 moi* ; 250
6 moi* : 475
12 moi* : 900
C/e PARI8
242-53
Lefiaaleis
LE FIGARO
4 francs
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Le* geo* qui ne renient rien taire <5e rien
n'avancent rien et ne sont bon* A rien.
Beaumarchais.
EDITION
d* I heure*
VENDREDI
~N* 583
28
JUIN 1946
120 e ANNEE
4 U 14 11 OC JUMEAU
LANCRAY
crci /tzbaufc'
Partis de
ou partis
gouvernement
de pouvoir ?
par Pierre BOURDAN
E N dehors de la controver
se sur les p'ix et les sa
laires, un fait moins re
marqué mais pourtant
fort remarquable est ressorti
de patienter négociations me
nées par M. Geoiges Bidault :
c’est la répugnance des partis
à prendre le ministère des Fi
nances et le ministère du Ra
vitaillement. Le premier de ces
postes n’a été rempli qu’ «in-
extremie », le second ne l’est
pas encore.
Ce n’est pas en polémiste
que je fais cette constatation,
mais pour dégagei une leçon
d’événements politiques aux
quels nous assistons et qui sont
étroitement liés à la nature et
à l’évolution des partis. Ce
qu’il y a de particulier à ces
deux portefeuilles ç est qu'ils
entraînent pour leurs titulai
res et pour le pa:ti dont ils
6e réclament des responsabili
tés auxquelles ne correspondent
pas un avantage électoral ou
un accroissement de pouvoir.
Et il faut voir dans cette hési
tation devant les responsabili
tés non seulement un signe gé
néral des temps mais un ré
flexe de conservation naturel
à des partis dont 1« irrespon
sabilité » est une condition
d’existence.
Qu’il y ait chez nous une
crise générale des responsabi
lités, le fait est trop apparent.
Nous en voyons la preuve dans
tous les domaines : horreur du
risque, goût d’un fonctionna
riat même médiocre, dérobade
de nos administrateurs ou de
nos diplomates devant l’acte
qui peut engager ou compro
mettre. Et quel est celui de
mes collègues de l’Assemblée
qui n’a pas comme moi reçu la
triste visite de vigoureux jeu
nes gens dont on attendrait la
volonté d’entrerprendge et le
goût de l'initiative maie qui
viennent solliciter le pauvre
privilège d’« un petit emploi
de bureau ou, même mal payé,
on soit tranquille et à l’abri * ?
Ce qui me préoccupe au
jourd'hui, c'rst de mettre en
relief les éléments et les ef
fets de cette crise dans le do
maine politique. J’ai déjà no
té, ici même, que l'organisation
et la discipline actuelles des
grands partis étaient peu pro
pices à l’affirmation d’une
conscience et d’une responsabi
lité individuelles, et que la plu
part de leurs membres s’en ac
commodent trop volontiers. La
docilité des hommes est-elle
en ceci une cause ou un effet ?
Peu importe. Le fait est là :
c’est que la tradition politique
d’indépendance et de respon
sabilité individuelle sans la
quelle toute discipline est pas
sive au lieu d'être un acte de
civisme volontaire est sérieuse
ment battue en brèche. Et le
parti tend à tenir lieu de juge,
de conscience, de refuge, de
volonté.
De l’homme au *eln du parti,
la crise des responsabilités
s étend au parti lui-même en
tant que corps constitué. Et
c’est là que le problème poli
tique devient un grave problè
me de gouvernement.
Qu’avons-nous vu dans la
dernière Assemblée ? Des par
ti:} qui cherchaient moins à
gouverner la France qu’à N évi
ter les responsabilités les plus
lourdes, moins à servir qu’à
s’assurer l’immunité. J'enten«l6
bien qu’il a fallu accepter les
leviers de commande et qu’ils
n’ont pu c’y dérober tout à fait
Mais toute la propagande de
chacun d'entre eux consistait
à rejeter sur les autres la res
ponsabilité des mesures les
plus impopulaires, ou, su pire,
à s’en excuser sur le caractère
tripartite du gouvernement ;
à exploiter la puiesance collec
tive du gouvernement pour
prendre et vanter les actes
propres à servir leur prestige,
tout en reniant la responsabi
lité collective des qu’un de ces
actes était susceptible de por
ter préjudice à la réputation
du parti. C’e3t que le parti
tendait à devenir une fin en
soi. Il ne pouvait plus être un
moyen d'action a la disposition
du pays. Là, précisément, est le
danger. Car, avec une concep
tion pareille, le retour au prin
cipe de responsabilité n’est pos
sible que dan6 un régime de
parti unique, lequel, s’identi
fiant au pouvoir, doit justifier
l'exercice du pouvoir et ne peut
plus imputer à d'autres les er
reurs du gouvernement. En
dehors du parti unique, le con
flit des partis de pouvoir doit
nécessairement aboutir à la
fuite devant les véritables res
ponsabilités, parce que l’intérêt
du parti assigne pour premier
but à ses actes non pas l’effi
cacité mais la popularité.
En dehors du Parti Unique,
que la France répudié, le di
lemme est le suivant :
Partis de Pouvoir ou Partis
de gouvernement ?
Ce n’est pas une nuance.
C'est une différence fondamen
tale et de nature.
Les partis qui, tour à tour,
l’emportent, dans les démocra
ties anglo-saxonnes, sont des
partis de gouvernement. Leur
discipline se réduit au minimum
compatible avec ie maniement
d’une vaste formation. Elle
n’est que l’expression d’un
programme commun, d’ailleurs
très souple, constamment adap
table aux événements et aux
hommes. Ce sont des organis
mes flexibles dont le program
me est essentiellement assimi
lable aux réalités nationales,
dont les membres sont indivi
duellement responsables, les
méthodes pragmatiques.
Les partis de pouvoir, au con
traire, subissent ou imposent
la discipline d’un dogme qu’il
s’agit de faire triompher à
tout prix, qu'il soit avoué ou
inavoué ; ils ne se résolvent
aux concessions que dans la
mesure où elles ont un carac
tère tactique et peuvent con
tribuer au succès final. Leur
but .n’est pas a proprement
parler de gouverner au mieux
des possibilités mais d’assurer
le triomphe d'une doctrine,
d’une cause fixe et prédétermi
née, par la prise du pouvoir
et l’installation au pouvoir
d’hommes de confiance. Les
réalités nationales deviennent
un moyen, et non plus une fin.
On ne les sert plus. On les ex
ploite.
C’est vers cette notion im
portée d'outre-Rhin (j’emploie
le terme au sens géographique
le plus vaste) que, pour la pre
mière fois, tend à évoluer la
démocratie française — d’au
tant plus gravement que nos
partis n'y livrent au public
qu’une fraction de leurs pen
sées et moins encore de leurs
objectifs. Sans doute l’exemple
fut-il donné par le Parti Com
muniste. Mais, tant par la né
cessité de. rivaliser avec lui que
sous l’influence d'idéologies
étrangères et par l’attrait de
la force, les autres grands par
tis cèdent, eux aussi, à la ten
tation. Nous allons voir quels
3ont les effets de cette orienta
tion et comment elle a pour
inévitable conséquence ou bien
la lutte pour le pouvoir, ou bien
1* refus des grandes responsa
bilités — si le pays ou les hom
mes qui jouent dans ces partis
un rôle prépondérant ne se ré
solvent pas à corriger cette re
doutable évolution.
Pierre Bourdan.
M. Yves Farge
nouveau ministre
tient sa première
conférence de presse
à bord de F « Appalachian »
€ Tout trafiquant saura
qu’il risque sa vie »
M. Yves Farge a tntiu à bord de
Y Appalachian ea p em'ère conférence
de presse. Près de deux cents journa
listes et directeurs de journaux amé
ricains, ou appartenant aux Nations
Unie*, étaient réunis.
— Nous n’avons pas encore par-
cou'"u. dit-il, tout le chem’’» _ qui con
duit aux quatre libertés ) fnies p* r
le président Roosevelt. La iberté des
échanges ne pourra être assurée que
si chaque vivant a sa juste part de
bonheur.
« Je vais demande 1- à mes collègues
et au Parlement de me donner des ar
mes de telle façon que tout gangster
saura qu’il risque sa vie chaque fois
qu'il (entera de détourner une caisse
de lait américain destinée à nos en
fants ou un .«ae de blé canadien des
tiné à no’re pain quotidien. »
Le min’stre a été très applaudi lors
qu’il a dit :
— Maintenant c’est en confrère que
je vous parle : Depu's que je suis
sur ce navire, je carosse le rêve de
voLr dès cet hiver tous les garçons
et toutes les filles de mon pays rece
voir dans lPurs écoles autant de lait
et autant dp jus de fruits qu’on nous
en sert ici au breakfast. Voulez-vous
faire en sorte oue ce rêve devienne
réalité, en m’apportant le concours
de toute la presse américaine ?
« Vous n’avez rien à gagner si la
France continue à souffrir de la faim.
A l’heure où sur ce bateau s’ouvre
l’ère atomique avec ce qu’elle porte
d’angoisse et peut-être de paniques,
le monde " beào'n du bon équilibre du
génie français. »
Un télégramme à M. La Guardia
M Yves Farge a adressé le télégramme
suivant à M La Guardia, directeur géné
ral de l’U. N. R. R. A. :
« A l’instant où, dans des circonstances
peu ordinaires, je suis consacré ministre
du Ravitaillement de France, sur un na
vire de votre pays, dans un archipel dis
Tropiques où votre marine a montré son
coursée, au milieu d’officiers, de savants
et de ^journalistes américains qui se sont
dévoués à la cause de la !ib n rté, je veux
adresser mon salut au directeur de l’U.
N. R. R. A., qui a compris les souf
frances des peuples qui n'ont jamais ca
pitulé. »
A 1LA CONFÉRENCE DES QUATRE
N. Nolotov concédé le retour :
à la France
la Grèce
'à
a
de Tende et La Brigue
du Dodécanèse
S I Le général Mast* résident général
e France à Tunis, est attendu au
jourd’hui à Paris.
tre avaient examiné, dans l’ordi«e
établi par le Comité des Adjoints,
différents aspects du traité de paix
avec la Roumanie.
Us $e mirent d’accord sur le sort
Grèce et les rectifications de la des biens roumains en territoire
S OUS la présidence de M. Molo-
tov, les Quatre se sont mis hier
d’accord, avec une aisance qui
parut les étonner eux-mêmes,
sur le retour du Dodécanèse à la
sortissants des Nations Unies en
territoire roumain.
L’accord se fit également sans
difficulté sur la limitation de la
marine de guerre bulgare, dont le
futur tonnage a été fixé à 7.500
De gauche k droite
frontière franco-italienne deman
dées par le mémorandum français
le 4 décembre 1946.
M. Molotov, qui avait, ces jours
derniers, éludé la dernière ques
tion, suggère de lui-même au dé
but de la réunion qu’elle fût ajou
tée à l’ordre du jour préparé par
les Adjoints. « Pour finir digne
ment une journée de bon travail »,
déclara M. Byrnes en fin de séance,
les Quatre devraient examiner
celle du Dodécanèse. Sur les deux,
l’accord se fit entre les ministres
sans aucune difficulté. Tende et
Brigue, en plus d« la région du
Mont Cenis, dont le sort avait
déjà été décidé, reviendraient donc
à la France. Celle-ci, de son côté,
donnera formellement à lTtalie,
dans le traité, les garanties éco
nomiques suggérées par les ex
perts. M. Bidault exprima à ses
collègues la gratitude de la France
pour la satisfaction que lui donne
cette décision.
Au début de la séance, les Qua-
T.ÇtWtP
MM. Bevin, Byrnes et Molotov.
UNE DECLARATION
D’AMITIE
franco-polonaise
signée k Paris
sera
(Croquis de J.
des Nations Unies et décidèrent
d’étendre au traité avec la Rouma
nie les dispositions que prévoira
le traité de paix italien pour la
restauration des propriétés de res-
LA BOMBE
dell TONNES
C'est ce gigantesque engin que les
Américains vont utiliser pour détruire,
en Allemagne, les hangar* bétonnés
Les Goncourt
et leur temps
C ’EST aujourd’hui que s’ouvre,
au Pavillon de Marsan, l’Expo
sition « Les Goncourt et leur
temps », organisée par les Musées
nationaux et la Bibliothèque natio
nale, à l’occasion du cinquantième
anniversaire de la irort d’Edmond
de Goncourt.
On pourra y voir, outre le ma
nuscrit inédit du fameux « Jour
nal », des pièces, et documents
rares qui sont du premier intérêt
pour l’histoire des lettres ; des
objets de musée, bien faits pour
plaire aux amateurs de pittoresque,
le pot à tabac de Gustave Flaubert,
le gilet de Barbey d’Aurevilly ; des
œuvres de maîtres enfin.
Bref, il ne s’agit pas d’une expo
sition banale, irais d’un ensemble
[ de choses rare*, évocatrices d’une
! époque. Ceux-là même que laisse
■ sceptiques la gloire littéraire des
| Goncourt ne manqueront pas de
trouver du charme à cette prome
nade à travers les souvenirs de-
leur temps.
A LA 3» PAGE :
TR i ESTE
port international
De notre envoyée spéciale
Dominique AUCLERES
L’accord après
les concessions
Un bon vent souffle sur la délé-
galion russe Le buromètre esl aux
concessions. M. Molotov en a fait
deux d’importance hier.
Il a proposé à ses collègues, qui
nullendaient plus que son bon vou
loir, d’accepter la rectification la frontière italienne qui donnera
Tende et La Brigue à la France
Ainsi se trouve satisfaite une des
rares revendications territoriales
élevées par la France
Sans discussion non plus, le mi
nistre russe donna son assentiment
au retour des îles du Dodécanèse
à la Grèce dès que M. Byrnes, en
fin de séance, souleva la question
De-ci de-là, les ministres entéri
nent des accords de détails. Ils font
des progrès indéniables.
Faut-il en conclure que les
les grandes questions ?
Russes et Anglais sont aux pri
ses au Comité des experts pour dé
terminer le régime de statu quo de-
colonies italiennes pendant l’année
d’ajournement du problème.
Les Britanniques voudraient res
ter seuls administrateurs. Les Rus
ses voudraient établir un conseil
d’administration des « Quatre ».
M. Molotov a vivement ergoté
hier contre l’cgalité commerciale
que réclament les Anglo-Saxons ♦/*
Roumanie. Le régime du Danube
nnpose aussi les Russes aux autres
grondes puissances.
Sur Trieste — question-clef —
les points de vue se sont un peu
rapprochés, mais l’accord n’est pas
fait. On prévoit, d’ici un jour ou
deux, une séance orageuse où Ton
en discuterait. Les questions alle
mandes et autrichiennes pren
draient facilement deux ou trois
jours. Il ne faut pas escompter ta
fin de la conférence — qui dure
depuis quinze jours — avant une
bonne semaine encore.
Pierre Denoyer.
Sennep.)
les efectifs
à 3.500
tonnes et
hommes.
Sur la question des garanties à
la liberté de navigation sur le Da
nube, l’opposition entre les thèses
anglo-saxonnes et soviétique qui
s’était manifestée hier se révéla
à nouveau aussi forte. Aucun ac
cord ne put se faire. Une passe
d’armes assez vive opposa enfin
M. Molotov et M. Byrnes à propos
des garanties à la liberté de la na
vigation aérienne à prévoir dans
le traité roumain. M. Byrnes dési
rait faire préciser par le traité,
sur le plan de l’aviation civile,
l’absolue égalité des droits de ton
tes les Nations Unies en Roumanie.
M. Molotov se retrancha derrière
la souveraineté roumaine, pour
combattre les propositions de M.
Byrnes.
Dans les deux cas, la question
qui continue à diviser les Quatre
est évidemment celle de savoir si
toutes les nations pourront, ou ne
pourront pas, avoir dans le Sud-
Est de l’Europe une égale liberté
de manœuvre.
Les Quatre se réuniront à nou
veau en séance plénière demain, à
16 heures. Ils examineront proba
blement les termes du projet de
traité de paix avec la Finlande,
sur lequel ils ont demandé aux
Adjoints de leur présenter demain
un rapport. Ajoutons enfin qu’à
la fin de la réunion M. Byrnes, à
sa demande, a eu un entretien
d’une demi-heure avec M. Georges
Bidault.
Pierre Bertrand.
An cour* du voyage qu’il effectuera
prochainement en France, M. Modze-
lewekl, vice-ministre des Affaires
étrangères polonais, signera nne dé
claration d’amitié et de collaboration
avec la France qnl réaffirmera l’amitié
traditionnelle unissant les deux pays.
Cette déclaration, dont les termes
ont déjà fait l’objet d’échanges de
vues entre Paris et Varsovie, ne cons
tituera pas, h proprement parler, un
traité d'alliance entre la France et la
Pologne.
K lie ne comprendra pas nne énumé
ration de questions précises, telles qne
celles des frontières polonaise* ou du
différend polono-tchèque, mais elle
stipulera le souci commun aux deux
pays de se prémunir contre nn retour
offensif d e l’Allemagne et comprendra
une déclaration d’intention en vue
d'un rapprochement économique et
culturel franco-polonais. — (A. F. P.)
UN NOUVEAU TIMBRE
Celui de la « Franchise
militaire »
Jusqu’à présent, le
bénéfice de la Iran,
ohise postale militai
re (/obtenait, praii
quement, par l'oppo
sition, sur l'envelop.
pe de la lettre des
deux initiales F.M.,
auxquelles s'ajoutait,
parfois, une signa
ture. Quelle tenta
tion pour les incor
rigibles amateurs de » resquille » 1
Désormais la fraude sera infiniment
plu* difficile, puisqu’on va mettre en
service un nouveau timbre spécial de
franchise militaire, qui aura cette ori
ginalité — partant, cette rareté aux
yeux des philatéliste* — de n’être mis
en vente dans auoun bureau de pos
te et de ne posséder nulle valeur mar
chande. Il sera simplement distribué
à bon escient par les autorités com
pétentes aux ayants-droit, par exem
ple aux militaires sou s les drapeaux.
La nouvelle vignette, réalisée d’aprè*
le dessin de R. Louis, comporte, réu
nis en un harmonieux faisceau, l’épée,
les ailes et les ancres qui symboli
sent les armées de Terre, de Mer et
de l’Air.
DEMAIN
André SIEGFRIED
LA MANIFESTATION
des membres de l'Enseignement
“Nous refuserons
de faire passer
le baccalauréat
en septembre’’
disent les professeurs
au ministre des Finances
D E l’Opéra au Palais-Royal,,
puis, ensuite à la rue de Gre
nelle, les membres de l’en
seignement ont défilé, hier après
midi, e.n un important cortège.
En tête du défilé, les dirigeants
de la C. G. T. et ceux des syndicats
de renseignement. Norrraiiens, ins
tituteurs, professeurs des trois de
grés participaient au co-tège.
« Cette manifestation n’est nul
lement dirigée contre le gouverne
ment actuel, nous a dit le secré
taire des instituteurs de la Seine.
Depuis la Libération, nous présen
tons les mêmes revendications aux
ministres successifs. *
Le Figaro a signalé, dans urui
enquête récente, la difficile situa
tion des professeurs et instituteurs.
C’est ce qui explique le départ de
800 agrégés sur 3.000 vers des pro
fession plus lucratives. A l’examea
d’entrée ^dans une Ecole normale,
25 candidats seulement se sont
présentés pour 16 postes.
« Une seule solution, affirment
les manifestants, pour sauver de la
mort l’enseignement public : le
reclassement de notre profession. *
Une délégation est reçue
par le ministre des Finances
Une délégation des manifestants
fut reçue par M. Robert Schuman,
ministre des Finances, à qui elle
présenta un cahier de revendica
tions. Tandis que M. Racamond
indiquait que la C. G. T. faisait
siennes les exigences des maîtres
de renseignement, le représentant)
des professeurs indiquait au mi
nistre, que, si satisfaction ne leur
était p?s accordée, les examinateurs
refuseraient de faire passer le bac
calauréat de septembre et procéde
raient, au mois d’octobre, à une
grève partielle.
Le ministre des Finances déclara
à la délégation qu’il mettrai!,
mardi prochain, le Conseil des mi
nistres au courant de leurs revendi
cations.
Le cortège se dirigea ensuite au
ministère de l’Educatiou nationale
où une délégation fut également
reçue.
LA CIRCULATION
DES BILLETS DIMINUE
DE PRES DE 4 MILLIARDS
La situation hebdomadaire de la
Banque de France, publiée et arrê
tée à la date du 20 juin, fait ap
paraître une diminution de 3 mil
liards 727 millions de francs dans
le montant des billets en circula
tion qui reviennent, en consé
quence, de 628.985 à 625.258 mil
lions de francs.
On relève, d’autre part, une di
minution de 9.100 millions de
francs dans le montant des avan
ces de la Banque à l’Etat rame
nées de 20.650 à 11.500 millions
de francs.
SUR LA COTE D’AZUR
d,
La guerre des “indices”
a survécu aux hostilités
...Et les villas sont prises d’assaut
Baume les-Pins, 27 juin.
D ERNIERE étaj>e à oette enquête sur les trois côtes, Baume-les-
Pins n’est, lui aussi, qu’un pseudonyme commode, sous lequel
se cache le dénominateur commun de tous les « petits trous »
qui, hélas I ne peuvent plus se qualifier de « pas chers » et qui
s’égrènent de Toulon à Menton.
Sur la Côte d’Azur on fait une station avec pa-s grand’chose. Dieu
ourvu à faire de chaque promontoire et de chaque crique un décor
» pou
propice.
lin coup de pKlnlet ocré sur une
bartile et deux cabanons, un »tore
orange pour faire du café-bar campa
gnard une « Fré.gjv;e » ou un « Gri.l-
room » et le ton- es* joué.
Baum* avait un charme supplémen
taire : c'éta'.t sa pinède descendant
Ju«qu’à la mer.
Une stèle a été élevée h la mémoire
de cm fameux Quinze Aeû; où une
tornade Gobas de niarihe eut. en quel
ques secondes. échrVMé te'.. cou
chant maints troues en travers. Les
troupes débarquées immédiatement
«près n’eurent «ans doute pas le loisir
de constater œ« deux choses inouïes :
des pins «ans ramu-e et un quinze
août sans cigale*.
Depuis lors, les troncs noir* resté*
debout et que l’on avait cru* morts,
ont réussi à repoussêr des aiguilles,
nais ils restent curieusement ététés.
Des citrate* de l’intérieur «ont venues
remplacer celle* que cet Inopiné coup
de tejnpête avait foudroyées. Et les
Baumols ont rép-is leurs soucis habi
tuels, qui «ont la discussion politique
et la meilleure exploitation possible
de la période des vacances.
Au g and soleil de la place de la
Mairie, ils se *ont donné des élus
selon -leur coeur, qui est fraternel et
ouvert à toutes le*. pitiés verbales.
Puis, dans la soirée,, derri&e les vo
leta elos, ils ont étudié les prix à pra
tiquer vis-à-vis des citadin*.
On ne saurait confondre bifteck et
•intiment.
La leçon de Piquet
An premier tiêtç!, le propriétaire.
E i siège plus volontiers derrière son
r. est réservé quant aux prix de
Pension. Il vous renvoi* à la < pa-
konne ». Hélas, cos pria jm «ont p*x
tendre* ! 500 francs de pension par
jour. La chambre est bien médiocre.
Ou n'a remplacé qu’une seule vitre par
battant de fenêre. Ive reste est bouché
avec de* planche*. L'eau dhaude? On
ne peut dire s’il y en aura. Mai-» on
ne peut pas d re non plus qu’il n’y
en aura pas. Non, non ! Le prix n"e
changera malgré l’alternative.
— Evidemment, c’est cher, mais
nous sommes partiellement sinistrés, et
U a fallu se rééquiper ou marché noir.
la station est sur ses soixante mètre*
l’objet d’une spéculation inouïe. Les
«moindres locaux couverts font l’objet
de tractations renversantes. Deux ou
tro s cent mille francs pour ce que
l'on est b ec obligé d'appeler un « pas
de gran-.jp », sont courants.
Que votis dire des tarifs pratiqué*
pour les villas ? Il n’y en a autant dire
pas eu à louer, presque tout 9’étant
fait sous le manteau...
Je regagne la petite gare du chemin
(L fer de Provence par le sentier
bordé de lauriers-roSes.
On e*( tout de 'même curieux de sa
voir eohiment tout cala va se terminer.
Il e*t certain qu’il y a des budget*
en France qui peuvent affronter de
tels prix Y en a-t-il assez pour emplir
les hôtels de toute* les côte* ? Je ne
doute pas que les grande* stations y
parviennent aisément. Pour les autre*,
quel que so't l'optimisme général, U
me reste un doute...
Pour Pâques, il y a en beaucoup de
wnomle. Beaucoup de monde annoncé
pour 3, 5 ou 8 jours, et qui n'est re«té
que quarante-huit heures. Par un cu
rieux hasard, un grand nombre de vi
siteurs se «ont vus rappelés par des
affaires urgentes.
La ruée vers les villa*, si exagérés
qu’en soient les prix, témoigne du souci
de garder une certaine soupleese au
moins dans la partie du budget consa
crée à la nourriture.
Dan* les hôtels, il e*t a.vex difficile
de savoir si les « réservations » sont
aussi nombreuses. On a certes beau
coup écrit pour connaître le® condi
tions, Selon certain» dires, les confir
mations sont bien longue* à venir.
Qui incriminer dans cette frénésie de
hausse qui a abouti à l’impossibilité
mathématique pour tant de famille* ?
Les coefficients élastiques
De notre envoyé spécial
Serge BROMBERGER
On en était encore h l’indice 2 pour
les chambres et à l’indice 3 pour la
nourri tuie, calculé sur la référence
de ms.
Il suffisait évidemment de faire la
marché une fois pour constater quo
fôufn f
les indices étaient différents et de man
ger une fois an restaurant pour s'as
surer qu’ils n’étalent pas respectés.
(Suite page 2, col. 7 et 8)
(1) Voir le Figaro des 22 et 26 juin.
Je descends au deuxième hôtel sur
la filage : 600 franc* par jour. Id
on a la chance de ne pas avoir été
«nirtré. Cela se pale.
Le bout de ma que cors tu ae toute
M. Dufresne de la Chaurinière
résident généra) en Tunisie
U est certain que les hôteliers ont
des difficultés très grandes. Qui n’en
a pas ? Mais tant que les Petites Affi
ches n’auront pratiquement rien dan6
leurs colonnes des « Faillites ». il
e*t difficile daffirtmer qu’ils ne s'en
tirent pas.
Il est juste cependant de reconnaître
que le problème a été traité jusqu’ici j
avec une hypocrisie as*ez lamentable. ■ Un avion de la majine nationale a
Depuis longtemps, le* hôteliers avaient capoté prés de Carqneirame ivar).
réclamé la fixation dea nouveaux prix. I Deux aviateur* ont ét étués.
Le « Journal officiel » du 28 juin
publie un décret du 15 juin 1946 por
tant nomination de M. Dufresne de
la Chauvinière, conseiller d'amb**-
sad* de première classe, comme réai
dent général en Tunisie avec rang et
prérogatives de ministre plénipoten
tiaire.
de Mannheim, englobée dans des
coulées massives de béton armé.
Cependant, ces précautions
n’avaient servi à rien, car cette
centrale avait été détruite par les
bombardiers alliés. (U.P.).
LES ALLEMANDS AVAIENT PROJETÉ
la construction d’une centrale électrique
à 500 mètres sous terre
Les autorités américaines viennent d’en retrouver les plans
Francfort, 27 juin. — Les ser
vices de renseignements de l’ar
mée de l’Air américaine en Alle
magne ont découvert récemment
les plans d’une gigantesque cen
trale électrique souterraine.
Cette centrale, qui devait être
située non loin de Nordhausen,
aurait été construite à environ
500 mètres sous terre, à l’intérieur
d’une montagne et non loin de
huit autres usines souterraines.
Les ouvriers qui auraient tra
vaillé dans ccttè centrale auraient
été soumis à une pression atmo
sphérique nettement supérieure à
celle de la surface terrestre et au
raient été obligés de supporter une
température ambiante de près de
40 degrés.
Les services de renseignements
américains rapportent q u ’ u n e
seule tentative avait été faite pen
dant la guerre pour construire une
centrale électrique souterraine: une
telle centrale avait été bâtie près
M. Vergnolle, S. F. I. O.
est élu président
du Conseil Municipal
au 3* four de scrutin
Après de laborieux pourparlers et
trois scrutins; après plusieurs substi
tutions de candidats; après trois sus
pensions de séances, M. Vergnolle,
S.F.I.O., a été finalement élu président
du Conseil municipal, par 51 voix
contre 31 à M. Gaston Auguet, commu
niste.
Tel a été le résultat — survenu à
21 heures passées — d’une véritable
compétition entre le* communistes et
les socialistes, qui n’a pas été sans
tiraillements et sans confusion. Deux
candidats M.R.P., MM. Max André »t
Verneyras, ont été successivement
écartés, malgré des chiffres de voix
important* : 26 et 36 suffrages ; au
3* tour, le groupe n'avait plue pré
senté personne.
Après ces interminables scrutins
MAî. Verneyras (M.R.P.), Berleinont
(communiste), Jean Marin fRésistan-
ce) et Astier (rad.-soc.) ont été élus
vice-présidents.
En ouÇre, Mlle Larobün (M.R.P.),
Mme Margin (communiste). Voisin
(Résistance) et Priou-Valjean (fl.F.I.
O.) occuperont les postes de secré
taires.
Enfin, M. Fossat (M.R.P.) a été élu
syndic par 47 voix contre M. Carrel
feonunnniste).
G. Elie-BerthiÉ.
EN COURANT
Un recordman
L A presse a été conviée, hier, à
la contemplation d’un citoyen
français qui se donnait pour
notre « Faust national ». Où peut
mener, grands dieux, la manie des
nationalisations /
t Georgia Knap, c’est le nom de
l’homme inusable , prétend avoir
découvert le moyen de stabiliser la
cellule vivante. Il a demandé,
en 1916, à quelques reporters , âgés
comme lui de 50 ans, de contrôler
les étapes de l’expérience qu’il en
treprenait isur sa propre personne.
Arrivé , ce printemps, à 80 a/is, il
Fest tourné vers ses témoins : hé
las l tous les starters étaient morts
pendant la course. Je crois qu’au
fond le survivant n’était pas fâché
de ' cette carence qui renforçait sa
thèse.
Georgia Knap, donc, par un sys
tème de massages dont il est Tin-
venteur, s’est installé, croit-il, dans
une éternelle jeunesse ;
— Je pense que si mes calculs
sont exacts je commencerai à vieil
lir vers 123 ans.
Pourtant, malgré ces prévisions
optimistes, je ne vous donnerai pas
la formule du nouveau Faust. Car
la démonstration, à vrai dire, n’a
pas été tout à fait convaincante.
L’homme-qui-ne-vieillit-pas, s’il
ne fait pas ses 80 ans , en fait lar
gement 70. Il porte dentier, perru
que, et n’est pas très encourageant
à voir.
Je me demande, moi, ce qui peut
bien inciter le petit monsieur rij>é
qui souriait aux journaliste * étran
gers, dans les éclairs du magné
sium, à se cramponner à des temps
sans grâce.
Peut-être est-ce le désir de vivre
assez longtemps pour retrouver le
bifteck aux pommes et le vin en
vente libre.
Peut-être aussi la curiosité de
voir une troisième • der des der »,
qui serait la bonne, cette fois.
Georges Ravon.
CHRONIQUE
Consultations
et Témoignages
M.
par Georges DUHAMEL
ARCHAG TCHOBANIAN, qui est, chez nous,
l’apôtre et le chevalier de la cause arménienne, est venu
me voir cette semaine et m’a demandé de contresigner
une lettre que le comité dont il est le président va faire
tenir aux membres de la Conférence réunie à Paris pour fonder une
paix raisonnable.
Je connais M. Tchobanian depuis longtemps. J’honore son
courage et sa ténacité; je respecte les principes au nom desquels il
élève la voix. J’ai balancé quelques minutes à signer le texte qu’il
me présentait. J’ai rappelé certaine décision prise par moi de^ ne
signer que les textes dont je suis l’auteur et dont j’ai moi-même
pesé tous les termes. Et, pour en finir, j’ai donc dit que je m’expli
querai publiquement, une fois de plus, sur ce grave sujet des signa
tures collectives.
Tout le monde sait qu’il existe un problème arménien, que ce
problème est douloureux, qu’il est déjà ancien. Tout le monde sait
que le peuple arménien, pris entre les sollicitations et les pressions
de ses puissants voisins, souffre depuis longtemps et demande jus
tice. La question arménienne est au nombre des questions qui, comme
l’a dit un diplomate à propos de la Pologne et de l’Europe, tien
nent le monde civilisé en état de « péché mortel ». Tous les gens
qui songent à la paix de nos sociétés exténuées pensent qu’un règle
ment intelligent et sage du problème arménien pourrait supprimer
un vieux foyer d’incendie aux frontières de l’Europe et mettrait
beaucoup de consciences en repos.
Voilà ce que je peux dire, voilà donc ce que je dis de grand
cœur.
Ce que M. Tchobanian ne sait pas, c’est que, le jour même
qu’il a bien voulu me rendre visite, j’ai reçu trois messagers qui
tous portaient des messages analogues, intéressant telle ou telle
nation dont le sort se trouve actuellement en débat.
Les associations, les partis politiques, les peuples tout entiers,
quand ils se trouvent à quelque moment dramatique de leur car
rière, cherchent tout naturellement des témoins, des cautions, des
alliés, des avocats et parfois même des otages. L’habitude est prise
maintenant de consulter les savants, les universitaires, les écrivains.
On les prie de s’associer à certaines démarches, de dire leur opinion,
s’ils en ont une, et, s’ils n’èn ont pas, de souscrire à telle ou telle
opinion qu’on leur présente toute gréée. Les personnes qui poursuivent
ces démarches sont tantôt touchantes, tantôt pressantes, presque
toujours insistantes, parfois indiscrètes. Elles ont le soin d’une grande
cause et je leur pardonne volontiers leur indiscrétion ; mais je
pense que cette méthode, aujourd’hui généralisée, affaiblira beau
coup la force des témoignages invoqués.
Nombre de savants ou d’écrivains, sollicités de cette manière,
finissent par signer ce qu’on leur soumet, certains parce qu’ils ont le
cœur naturellement généreux, d’autres parce qu’ils espèrent ainsi se
débarrasser des visiteurs, d’autres encore parce qu’ils ne veulent pas
avoir l’air d’ignorer certains débats humains qui seront portés devant
le tribunal des nations. Pendant la guerre, les Allemands, qui trai
taient toutes ces choses avec leur tact habituel, ont tout simplement
abusé de certaines signatures sans même consulter les propriétaires
et les responsables de ces signatures. On imagine à quels excès pour
rait conduire cette pratique si les personnes sollicitées ne se déci
daient à présenter des objections.
On me consulte chaque jour sur un certain nombre de pro
blèmes. Quand je ne connais pas ces problèmes, je déclare mon
ignorance. On me propose aussitôt de m’instruire. Ma vie est chargée
de soins : je ne peux pas trouver le temps d’étudier suffisamment
tous les problèmes, et, surtout, de solliciter moi-même les arguments
des partis en présence. Alors je demande à m’abstenir. Si je sais
quelque chose, je demande à dire ce que je sais et à ne dire que ce
que je sais. Je fais un sÿicère effort pour ne pas me laisser entraîner.
Je tâche à ne signer que ce que j’écris et même et encore à le
signer seul. C’est une entreprise difficile. Il n’est pas inutile de tenir
le public au courant de ces sourcilleuses difficultés.
Tout cela dit, je répète qu’il existe un problème arménien,
que ce problème est poignant, que je souhaite de voir trouver à ce
problème une solution humaine, une solution sage.
Georges DUHAMEL, de C Académie française.
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