Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-01-29
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 janvier 1946 29 janvier 1946
Description : 1946/01/29 (A62,N21714). 1946/01/29 (A62,N21714).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t559470f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
Présentant son Gouvernement à la Constituante
Félix GOUIN
donnera cet après-midi
iectu re de la déclaration ministérielle
Une imposante majorité semble devoir ratifier les mesures rigoureuses qui
seront annoncées pour redresser la situation économique et financière
9, Bd Laftrrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Cli. P. 20-21 LE PETIT ALGERIEN Publicité Alfier: Havas, 57, r. d'Isly (Conc. de l'Agence Africaine)
uConseiLsécuritt
a entamé hier le débat
BILAN et PROGRAMME
seront exposés dans la déclaration
Paris, 28 Janvier.
mix GOUIN peut af
fronter l'Assemblée cons
tituante en toute sérénité.
par Henry DOUZON
L’élection du président de l’Assemblée
NI. Vincent AURIOL probablement
aura Heu demain ou jeudi
Paris (F.P,). — L’Assemblée Constituante se réunira aujour
d’hui à 15 h., pour entendre l’exposé du programme du nouveau
Il est par avance assuré de rallier une majorité imposante. En Gouvernement, que fera M. Félix Gouin
«• 1*»™^...«mpiac-
dra peut-être mais comme une déclaration ministérielle n’est en g’éné- de 1V1. vxOllin aura lieu mercredi OU jeudi.
ral qu’une esquisse du programme à réaliser, l’opposition attendra pour a a r'i* r ai i iu * Pour
se compter que les projets gouvernementaux soient mis en discussion. M. FellX GOUIN dit il^ no.^ a™oJtero n s la ^océdure
Les termes de la déclaration mlnisté- sonnel. M. Viotor Badie Interviendra n. dissimiilg DGS déjà en vigueur : celle permettant
rielle seront arrêtés ce soir au cours d’un pour les radicaux. M. Quiliçi est égale- K' Ja pendant les deux premiers mois de
Conseil exceptionnel. Toute la Journée, les ment inscrit, ainsi que M. Daniel Mayer lac difficultés de en tnrflf» •’u nn ®’e de réduire les crédits sur dé
membres du Gouvernement ont défilé dans au n0 ™ groupe socialiste, et M. Jac- «mivuiica ue SU lUtllB cisiooi du rapporteur après avis de la
le Cabinet de M. Gouin. Ils ont, selon £”* J?™' loan .°™ Paris < FP -). — C'est dans son cabi- Commission des Finances. Nous éten-
f usage, apporté leurs suggestions et le certainement nart à la dis/.Ttsinn net du Palais-Bourbon qu'il n'a pas drons egalcment au gouvernement, les
bilan des affaires dépendant de leur ml- tous c-es orateurs n-e seront Das forcé- encorie Quitté, que le président Fél'ix pouvoirs des rapporteurs spéciaux. Que
nlstère. fl ne restera plus qu’à brosser ment des interpella leurs. Gouin a exposé à un représentant de 1 on soit assuré d?ns tous les cas, que
un tableau d’ensemble de la situation l on a r^maraué avec intérêt *a nn F P ’ le ® grades lignes du programme nos decisions en matière de
économique etfinancière et à mettre cette olUon" nÔuvX^nt/par les'communal 8011 gouvernement : S
nuit la dermere main au texte geuver- tes. Ils insistent maintenant sur Fur- « L©s mesures rigoureuses que nous démocratiques » ™
nemental qui sera lu à l'Assemblée. gence de voter la Constitution et de re- voulons prendre du point de vue éco- Au su) il dl j ravitaillement le Pvé-
Aurons-nous dsns ce texte à la foie tourner devant les électeurs. Il fut un nomique et financier, explique-t-il, eident indique qu’il compte beaucoup
un bilan et un programme 7 Le bilan ladorera £?^ nt ”« n seulement permettre de sU r l’amélioration de
ne pourrait être en tout cas quteopro- ™ 0 uni ® t | ^ constituante P 8 redresser la situation dont nul n’igno- général, amélioration qui aura d'heu-
ximatif ; le programme plus facilement w yt a . ,a '-^onsinuanie. , re pflus la gravité, mais encore, nous vins ni*
positif. L'accent sera sans doute mis aa Gouvernement de plusieurs Opérons. créer ce « CHOC PSYCHO- lncWenoea eur le ravitallle-
eur les difficultés économiques et fi- pî ^ sld *2 tS LOGIQUE » qui nous relèvera. Les M Félix Gouin déclare enfin •
n-ancières. Nécessité de réaliser des éco- ces postes disponibles. M. Philip presi- difftculté , s p , ré i.4 ntes ne „ous font pas ™ déCla ‘* enfdn '
nomies massives nécessité de bloquer les daU la ’m Güt MoBet m,blkT due nous avons a c tueUe m ent « J * ^ouve devant une tâche
pnx et les salaires, nécessité de fa re 8 ° n A pierre Cot omirralt ui tous les éléments matériels de ce re- lourde, très lourde. Je n’ignore pas
appel aux concours extérieurs, triles ° a p "’“- èlT « Naegelen aWù été éiu dressemeut. due je suis poussé par les vents plus
semblent être les données du problème. ®ucceder. M. Naegeien avait été eiu que par mes propres mérites. A mon
Quant à notre politique étrangère elle godent de: Haute-Cour de ju^ue. « - Quan d le ..pays ,se_ser a rendu âge,. croyez.moi,-■ il ne saalalt^ètw.
demeurera inchangée mais les revendica- On cite pour-le remplâcer M.NogWre« eo m .pfés iqftilê nous vouîôîis maintenir question d’ambitions perSonnéUes
lions du nouveau Gouvernement seront M. Letourneau (M.R.P) et M. Moutet Ia mo . n naie, développer la production, seul l" sens dî, devoir Ranime Ft
sans doute formulées avec plus de sou- les travaux de la u n ou!s accordera sa confiance, et alors Pesroàre mie ce sens du devoir anime
unl^peVTruni^de’tous 1 le? Français m'r P. e“ Tocfalisre lei^ J 1 ™ 5 dCî^mple'^ptSr" 6 ««U”** au ** même, tous les Français. La
&nr r aeuT â: frt d Ya° n U P .dë r nce re rïo e n r &Æ*E: ™
“ «’ £— pouvoirs : ^ « £ Vch-Æ T£Zn-
M p ministère, n’-aura, semble-t-il, aucun mal tentenuent
Les réceptions
du chef du Gouvernement
EQUITE
dans les répartitions
C'est sur cette base
que M. LONGCHAMBON veut
exécuter son plan de ravitaillement
Lyon (F.P.). — Au'cours d’un entretien avec le Directeur
régional du Contrôle économique, M. Longchambon, ministre
du Ravitaillement, a brossé dans ses grandes lignes le plan
qu’il compte mettre à exécution. Il a déclaré notamment
qu’il s’attacherait avant tout à obtenir immédiatement le
plus possible de la part des producteurs et à ce que les
répartitions se fassent avec la plus grande équité.
C’est surtout le sentiment de l’in
justice des répartitions qui in-dispee la
population », a poursuivi le ministre,
qui s’est déclaré décidé à faire respec
ter également dans tous les' départe
ments les décisions prisés par le Gou
vernement en matière de ravitaillement.
« Il ne doit pas y avoir de cloison
dit-il, entre les diverses régions ; il n’y
a pas de départements, il n’y a que I
France qui forme un tout. »
M. Longchambon compte prendre des
mesures contre les fonctionnaire- dont
les initiatives personnelles pourraient
nuire au plan économique national. II
conclut en soulignant qu’il ne se dissi
mulait pas l’ampleur de la tâche qui
l’attendait, mais qu’il avait bon espoir
de s’en acquitter au mieux des intérêts
de la communauté.
LA FRANCE
demande la restitution
de tout le matériel
volé par l’ITALlE
La crise économique
de la France
vue par la Presse
américaine
New-York (F.P.). — Soulignant la
gravité de la crise économique fran
çaise, la presse américains attache une
importance particulière à la nomina
tion de M. André Philip aux ministè
res de l’Economie nationale et des
Finances.
Evoquant les souvenirs de la lutte
contre l’inflation menée aux U.S.A. au
temps de la grande crise,- le « New-
York Hérald » admet les difficultés et
'les pénibles répercussions sur les in
dividus des mesures contre l’inflation
mate insiste sur la nécessité d’em
ployer des moyens radicaux pour ti
rer l’économie française de sa situa
tion critique.
0 Le changement de gouvernement
dévoile au monde l'abîme financier où
se trouve la France », écrit dans le
« New York Times » Anne Mac Cor-
mick qui considère le rétablissement
de l’économie française au bord de .lâ.
faillite comme Infiniment plus impor
tant que la question de force ou mê
me d'unité morale qui constituaient
le thème fondamental de de Gaulle».
« Le maintien de la coalition tripar-
tite au gouvernement, écrit-elle, était
essentiel à ce rétablissement, car un
gouvernement communiste aurait isolé
la France du monde occidental et ce
sont les U.S.A. et non l’U.R.S.S. qui
peuvent fournir à la France le genre
d’assistance dont elle a aujourd’hui
besoin pour survivre. »
La grève des travailleurs
des j ourna ux
Parte (F.P.J. — A llscire d’une réu
nion tenue dimanche à 13 h., le Co
mité de grève des travailleurs des
Journaux a publié un communiqué
dans lequel Û a déclaré protester à
Tunaniimlté contre les allégations fai
tes contre les deux secrétaires syndi
caux.
Ce communiqué souligne, en effet,
d’une part, que la section typogra
phique dont le secrétaire est M. L»a.r-
gentiier n'a pas arrêté présentement le
travail et que, d’autre part, les rota-
tivtetes « débrayèrent spontanément »
malgré les ordres contraires donnés
par les responsables syndicaux et no
tamment le secrétaire du syndicat gé
néral du Livre parisien ».
Dimanche soir, également devant
l'Assemblée des délégués des grévistes,
un compte rendu détaillé a été fait
des entretiens que la délégation a eu
dans l’après midi avec M. Deferre, se
crétaire d’Etat chargé de l’Informa
tion. Une nouvelle réunion du comité
de grève a eu lieu hier.
Le Gouvernement
ne peut rien accorder
pour le moment
déclare M. Deierre
Paris (F.P.). — A l’issue de l’entre
tien- qu’il a eu avec la délégation du
syndicat du Livre, M, Deferre, secré
taire d’Etat, a souligné que le gou
vernement ne pouvait rien acoorder
pour le moment et qu’il fallait s’en
tenir à la position prise par M. Croi-
zat, ministre du Travail.
Le chef de la délégation a déclaré
de son côté :
« Nous souhaitons que ce conflit se
termine très rapidement, nous ne vou
lons prendre aucune attitude hostile
à l’égard du gouvernement. »
Les rotaïivistes décideront
eux-mêmes s'ils doivent
reprendre lé travail ou non
Parle (F.P.). — Le comité de grève
des rotativlstes a décidé hier matin
de réunir en assemblée générale les
ouvriers des services d’entretien et de
départs des Journaux ainsi que les
rotativlstes, afin que les grévistes dé
cident eux-mêmes de la reprise ou
non du travail.
XXX
« Stars and Strlpes » est le seul quo
tidien qui a pu paraître à Paris,
ALGERIE
DOUFRA. — Démission du maire et de
neuf conseillers. — M. Edouard Lié-
brich, maire de Douera, ainsi que huit
conseillers municipaux' de sa liste et
un conseiller « France Combattante »
donnent leur démission.
Lors de la discussion du budget, di
manche 25 janv., le conseil municipal
a repoussé les centimes additionnels
par 13 voix contre 10.
Sur l’initiative du préfet, une se
conde réunion eut lieu dimanche der
nier Le maire demanda alors que l'en
semble du budget proposé 60 it voté à
l'unanimité. Les conseillers de la liste
communiste s’y étant refusé, M. Ed.
Liebrich, maiTe, suivi de neuf conseil
lers, a remis ce matin sa démission
au préfet.
FORT-DE-L’EAU. — L’éleetion de six
conseiller* municipaux est annulée. —
le 16 novembre 1945, le Conseil de pré
fecture, 60 us la présidence de M. Ga-
peau, MM. Bouvet et Garrisson, con
seillers ; M. Lavayase, secrétaire géné
ral, commissaire du Gouvernement, as
sistés de M. OaultieT, secrétaire-gref
fier, a rendu un arrêt annulant l'é
lection des sieurs Climent, Villa, Bé-
néjean, Comas et des dames Amer et
Prats, un certain nombre d’électeurs
ayant voté irrégulièrement.
a s’assurer le fauteuil présidentiel de
l’Assemblée constituante.
Le nouveau ministre du Ravitaillement,
M. Longchambon, obtiendra-t-il de meil
leurs résultats que M. Tanguy-Prigent ?
Précisément, ce dernieT, traversant les
couloirs du Palais-Bourbon, exprimait
aux journalistes ses craintes en ce qui
concerne le vin. Pout pouvoir faiTe la
soudure^ il aurait fallu, disait-il, être
en mesure d’importer dés novembre des
vins d’Algérie. Les moyens matériels
faisaient malheureusement défaut. Espé
rons que l’on pourra maintenant les
trouver. M. Jules Moch l’a, en tout cas,
promis formellement tout récemment.
Conseil des ministres
Parte. — Ire Conseil d-'s ministres
s’est réuni hier, à 21 heures, sous la
présidence de M. Félix Gouin, afin
de mettre au point les termes de la
déclaration ministérielle qui sera lue
aujourd’hui par le Président du Gou
vernement provisoire, au début de La
séance de l’Assemblée constituante.
La délibération ministérielle s’esit
poursuivie jusqu’à une heures avan
cée de la nuit.
AU PROCES DE NUREMBERG
M"
fait
sur
VAILLANT- COUTURIER
une pathétique déposition
atroce condition des femmes
au camp de Birkenau
Nuremberg (F.P.). — Le début de l’audience d’hier matin a été consacré à la
déposition de Mme Vaillant-Coutufier, veuve du député communiste français, elle-
même membre de la Constituante.
Arrêtée le 9 février 1942, le témoin resta un an à la prison de la Santé puis
fut amenée en Allemagne, au camp de concentration de Birkenau, qui dépendait
d’Auschwitz, où les conditions de vie étaient épouvantables.
Le travail des détenues consistait lemamdes, vra'semblaiblement ennuyées
principalement dans l’assainissement de la mort de la jeune femme,
des marais. Les femmes séjournaient avatnt fait venir de Paris le docteur
dans la boue, mêlée de neige fondue, Olaoué et lui avaient demandé de cer-
où elles risquaient continuellement tifier que celle-ci était morte de meurt
de s’enl ser. Les conditions d’hygiène naturelle. Le Dr Cflaoué s’y refusa
étalent atroces : un seul rcfolnet d’eau tout d’abord, puis consentit à donner
non potable pour 10.030 femmes. le témoignage demandé, si le gou-
La situation des détenues, juives vemement de Berl’n lui faisait la
était encore pire : elles étaient en- promesse écrite de lui laisser rame-
fermées 1.500 à la fois dans des blocks ner en France les quatre enfants de
prévue pour contenir 800 personnes. Mme Granger.
Pendant , l’hiver 194B a»44,' 300 à MO ^ mé4ecl;n ven ait à peine de ren
fermes moururent quotidiennement tp0r à parls avee les enfants, que
du tYPho^: _ T ou» ^ f ®oeux-ci furent enlevés par le oom
j-.wjnJ enlWr A Lia vil L UIii<3VCC> ij/CU itf Will -
que, hommes et fermes durentsubte Gestapo
des expériences eur la stérilisation „,füsa tenir romote de l’or-
aui avalent pour but d’étudier dans ùui rerusa de tenir compte de i or
quelles œndltons on pourrait anéan- *re de Berlin et déclara qu’il récla-
tir les populations des pays occupés rait, comme otages, les « Pef lte Ch
oeur les remplacer par des Allemands, fants du « salaud » qui venait de con-
- - > 1 — 1 —quérir 13» Corse. ^
Les femmes qui accouohaient dans le
camp voyaient leur nouveau-né noyé
sous leurs yeux dan6 une cuve d’eau
Mme Vaillant-'Couturier dépeint en
suite les exécutions dans les oham
bres à gaz : sur 1.200 Juifs arrivés
dans le camp, 1.0T5 passèrent tomé
dlatement dans la chamibre à gaz, ^les
105 autres moururent au bout d’un
mois. -Le témoin quitta Ausohwltz
pour Bavensbruok, en juillet 1944.
' La déposition pathétique de Mme
Vaillant-Couturier qui a duré 2 heu
res, fait une Impression profonde..
L’audience de l’après midi est mar
quée par l’audition du lieutenan
Wèith et de deux autres témoins qu
confirment les dépositions déjà enten
dues sur les camps de Mathausen e
de Buckenwald.
Les circonstances
de l’enlèvement des petits-enfant
du général Giraud
D jon (F.P.). — Le général Giraud
a bien voulu confirmer, dans sa mal
son familiale de Dijon, à un cotres
pondant de F.P., les renseignements
qu’il avait fournis la veille par télé
phone à notre rédacteur à Nurem
berg.
Le général a précisé qu’aiprès le de
cés de sa fille aînée, les autorités al-
NOUVEAUX TARIFS
de PASSAGERS
de la Cie AIR FRANCE
Paris. — Voici les nouveaux tarif
de passagers qui ont été mis en vigueu
le 2? janvier par la Cie Air-France su
la Corse, l’Algérie, la Tunisie, etc. :
Paris-Alger : 7.500 frs ; Paris-Tunis
via Alger : 9.800 frs ; Paris-Tunis : 8.700
frs : Paris-Ajaccio : 4.600 frs ; Paris
Bastia : 4.250 frs : Paris-Le Caire
22.450 frs ; Paris-Damas : 26.100 frs
Paris-Ankara : 30.900 frs ; Paris-Oran
8.800 frs ; Paris-Oujda : 9.300 frs
Paris-Fès s 10.300 frs ; Parls-Meknès
10.550 frs ; Paris-Rabat : 11.000 frs
Paris-Casablanca : 11.400 frs ; Paris
Marrakech : 12.200 frs ; Paris-Dakar
27.100, frs.
Tous les tarifs susvisés sont à diminue
de 2.450 frs dans le cas d’un départ de
Marseille.
Voici les horaires établis : Pour Alger
deux départs de Paris ont lieu chaqu
jour, à 7 h. 50 et 8 h. 50. Les corres
pondances sont assurées, à Alger, pou
toutes les destinations vers les colonies
Pour Tunis, un départ a lieu le ven
dredl, à 9 h. 55. Trois départs mixtes
sur cette ligne, auront également lieu le
lu/idi, mercredi et vendredi, par chemin
de fer de Paris à Marseille et hydravion
de Marignane à Tunis.
Pour le fret, le prix du kilo de trans
port est égal à un centième du tarif voyageurs, avec un minimum de 2 kilos
Le poids maximum varie selon les direc
tions.
New-York, M. John Franklin a
annoncé que 1’* United State» Linee »
reprendrait en mar» cee eervicee mariti
me». régulier» de transport et de fret
à destination de l’Europe, de l’Austra
lie, de la Nouvelle-Zélande et de l’Ex-
trême-Orient,
LA CEREMONIE
de la Hédia du Mouloud
se déroulera à Meknès
Rabat (F.P.). — Dè6 la fin des tra
vaux de la Société des Lieux saints de
l’Islam les délégués tunisiens et algé
riens visiteront les principales villes
de l’Bmiplre chérifien où Ils seront les
hôtes des autorités du Makhenzen. Il
est probable que la grande cérémonie
annuelle de la Hédia du Mouloud ee
déroulera cette année à Meknè6 sous
la présidence de SjM. Sidi Mohamed
Bon Ywiacèf et- ea présence - du-Rési
dent général.
NOS GRANDS Ç» ne
REPORTAGES
sur le différend russo-iranien
La suite des discussions ést renvoyée à deirain
Londres (F.P.l. — La séance du Conseil de sécurité a été ouverte à 15 h. 10 par M Makln
(Australie). Le Conseil procède à l’adoption de l’ordre du Jour. M. Makln demande si la com
munication iranienne en data du 26 doit être ajoutée au dossier. Il en est ainsi décidé.
La question albanaise
L’inscription de la question albanaise à l’ordre du jour, provoque les Interventions des dé
léguée des U.S.A.. de l’U.R.S.S., de la Grande Bretagne, de la Hollande, de la France, de la
Pologne, de la Chine et de l’Egypte. Finalement, le président de séance déclare, après mise aux
voix, que toute question inscrite doit être discutée mais que le Conseil peut toujours décider
qu’elîe sera tranchée à une date ultérieure. *
Le différend russo-iranien
Le Conseil passe alors à l’examen du grand problème : niennes qui ont donné des résultats.
la demande iranienne saisissant le « Nous sommes prêts, ajoute le délégué
Conseil de sécurité de son différend de l’U.R.S.S., à poursuivre ces négo-
avec l’U.R.S.S. M. Makln invite le dé- dations si ces résultats peuvent être
légué de l’Iran à venir s’asseoir à la complétés ». Et 11 conclut que Jamais
table du Conseil et souligne que le l’U.R.S.S. n’a cessé de désirer contl-
Conseil entre maintenant dans une huer 'es entretiens,
phase extrêmement importante de son M. Makin propose l’ajournement de
activité et fait les propositions su:- ce débat jusqu’à mercredi. Il en est.
vantes : ainsi décidé malgré les objections da
O Qu’on donne aux délégations de Vichinsky. La séance est levée à
l’Iran et de l’UR.S.S. l’occasion v v y
d’expliquer verbalement leurs com
munications écrites. ' Londres. — M. Vichinsky s est en
tretenu hier matin avec M. Bevln. On
O Qu’après leurs déclarations une croit savoir que le -problème iranien a
discussion so‘t ouverte au sein du été évoqué.
Conseil. — M. Sophianopoulos, chef de la
Après des observations de M. VI- délégation hellénique à l’O.N.U., a
chinskv, le délégué de l’Iran, M. Ta- ladres pour Athènes,
kizadeh, dans une communication e 2 ur î.5’J? T î eB J ra ^ U ^
fort longue, rappelle en détail les lal ” de lO.N.U. ee termlne-
griefs de son pays. Son expœé ne faLt ra ’ nt sam * al ’
apparaitre -en aucune façon, que la Téhéran. — La nomination de M.
délégation Iranienne ait pu recevoir Guavan comme président du Conseil
du nouveau gouvernement de Tèhé- Iranien a été confirmée -par le Shah,
ran des Instructions modifiant celles Paris. — M. Bidault partira proba-
du gouvernement Hakimi. blement demain pour Londres où 11
reprendra la tète de la délégation.
Intervention de M. Vichinsky française.
Bruxelles. M. Spaak a quitté la
M. Vichinsky succédant au délégué capitale belge hier en fin de matinée
Iranien demande que l’affaire 9oit lais- P our Londres.
eée à des négociations bilatérales et Londres. — I.a Commission de tu-
déclare que l’U.R.S.S. est prête à me- telle a décidé de remettre à une sous-
ner ces négociations dans un esprit de commiseion le soin d’étudier les ques-
^oana^.YXilonté. Poue. A4. Vichinsky il tions pendantes, notamaieatr la déft-
y a ' eu des conversations russo-ira- nttion des termes «'États directement
Intéressés » ainsi que l'amendement
américain relatif aux sphères d'appll-
Ication du régime de tutelle.
Londres (F.P.). — Dans les milieux
touchant de près l’ambassade de Fran
ce à Londres, rapporte le « Figaro »,
on déclarait dimanche soir que le
Gouvernement français présenterait
ses revendifeattons au titre des répa
rations de guerre contre l’Italie devant
le conseil des ministres des Affaires
étrangères qui ee tient actuellement
dans la capitale britannique.
La France ne demandera aucune in
demnité. Elle désire seulement que
« tous les biens qui lui ont été volé
lui soient rendus : navires, matériel
roulant, etc... Etant donné que ce ma
fcériel doit lui être restitué dans le
même étatT que lorsqu’il lui a été pris,
il devra être réparé par l’Italie.
« Territorialement parlant, la Fran
ce réclamera à l’Italie le plateau du
Mont Cenis et quelques villages sur
la frontière Italienne. »
BERNE. — Le sismographe de N’euf-
châtel a enregistré de vendredi à di-
non pim eiï Angleterre
#f peut tant...
0
Paris .(F.P.l. — Le président Gouin
a reçu en fin de matinée MIM. André
Philip, ministre de l'Economie nat’o-
nale et des Fi-na-noes ; Jules Moch.
ministre des Travaux publics et des
Transports ; Marcel. Paul, ministre de
la Production Industrielle : Le Troc-
quer, m'nlstre de l’Intérieur ; Tlllon,
ministre de l’Armement ; Bidault, mi
nistre des Affaires étrangères ; Mîiche-
’.et, ministre des Armées, et le géné
ral Juin, chef d’état major de la Dé
fense nationale.
XXX
Paris (F.P.). — M. André Malraux,
ministre de l’informât'on du précé
dent oaibinet, a transmis ses pouvoirs
à M. Gaston Deferre, secrétaire d'Etat
à la présidence du Conseil.
XXX
Paris (F.P.). — Hier matin au mi
nistère des Colonies s’est effectué la
passation des pouvoirs par M. Sous-
telle à M. Marins Moutet. Bien que
M. Moutet porte le titre de mlntetre
de la France d’outre-mer, on ne pen
se pas que ce changement de dénomi
nation comporte urr-changement d'at
tributions. Jusqu’à ce que la Consti
tution en ait décidé autrement, les
territoires de la France d’outre-mer
continueront à dépendre des trote mi
nistres des Affaires étrangères, de l'In
térieur et des Colonies.
LE RETOUR
des Kouriles à l'U.R.S.S.
serait le résultat
d'un entretien privé à Yalta
Roosevelt-Staline
Londres (F.P.). — Les milieux in
formés britanniques déclarent tout
ignorer de l’accord secret qui, selon
l’Agence Tass, aurait été conclu à
Yalta et aux termes duquel les îles
Kouriles et la partie méridionale de
l’île Sakhaline deva ent être rémises
aux Soviets.
Toutefois, il n’est pas exclu, dit-cn,
dans ces mêmes milieux, que cette
décision ait été, prise au cours d’un
entretien privé entre le maréchal Sta
line et le présdent Roosevelt.
LES DROITS SACRÉS
du citoyen britannique :
liberté d'opinion
liberté d'expression
s’expriment avec courtoisie
Q
K
ûftûet* 2e
Qlat
LS
BANALITÉS, gages de notre bonheur
sa protection à l’Etat. Nows sacri
fions nos libertés, les vieilles habi
tudes qui avaient modelé nos
mœurs, et nous comprenons bien,
2 1 n’y a pas à s’en réjouir, il n'y
a pas non plus à le cacher, ces
premières semaines de janvier
' n’ont pas dissipé notre malai
se. Le froid ? oui, bien sûr et peu à peu, tout ce que nous'per-
- dons sans en ressentir les bénéfices
de nos sacrifices. Nous nous enfon
çons dans cette nouveauté en mul
tipliant les s’ynes d’amitiés — et de
sympathique adieu — à ce que nous
quittons. Ne serait-ce que pour la
Constitution que notre Assemblée
enfante !... Les dieux de la chanson
et de l’ironie savent assez avec quel
le désinvolture nous traitions nos
présidents de la République. Notre
tout ce qu’il entraîne dans un pays
qui n’a pas encore retrouvé son
équilibre. Un ravitaillement de plus
en plus déficient et'dont l’inégalité
transforme Paris en une ville famé
lique tandis que la province regorge
et que la oampagne, à oe qu’on af
firme, ne sait plus quoi faire de
son bétail ? Assurément ces misères
affaiblissent le moral, aigrissent les
cœurs. Mais U serait injuste d’écri
re qu’elles forment seules laoausede histoire anecdotique ^ depuis cin -
notre humeur. Il est des raisons plus
profondes, d’ailleurs moins apparen
tes et qui tiennent à ce que la Fran
ce et Paris avec elle souffrent de
ne pas avoir retrouvé dans la paix,
les habitudes de la paix.
Mais est-ce la paix ? Une jeune
femme disait, l’autre jour sans y
penser : « Quand la guerre sera fi
nie, je vous promets que... » Quel
qu’un b près d’elle, ne put s’empê
cher de sourire. « Ah ! c’est vrai,
fit-elle, elle est finie’... » — « Même
en Chine, ce qui est vraiment ex
traordinaire », ajouta quelqu’un.
Tout, le monde, à la vérité, parta
geait le sentiment de cette jeune
femme pour qui la guerre était en
core à finir car nous nous trouvons
dans un état des choses qui n’est ni
la guerre ni la paix et qui « n’d,
de nom dans aucune langue ». Nous
nous trouvons dans un monde bles
sé et qui sous le prétexte de panser
Ses plaies irrite ses blessures.
Notre situation est paradoxale :
nous avons la volonté de faire du
nouveau et la plupart d’entre nous
(du moins en France) ressentons la
nostalgie du passé. Cette nostalgie
apparaît constamment ; dans un
programme de la radio, dans un pro
pos, dans une démarche des êtres.
quanta ans est remplie de ces rail
leries : Félix Faure et son monocle,
le petit père Loubet, FdlUères sa
cravate à pois et' son ventre, « Gas-
tozsnet » et M. Albert Lebrun fu
rent couverts de ces échos et de ces
couplets qui n’étaient pas toujours
sprituels. Mais que la nouvelle
Constitution prévoie un pouvoir en
core réduit de nos présidents et
nous voilà regrettant ceux que nous
avons connus. Que la vie était dou
ce sous Fallières !
Que faudrait-il pour rendre les
Français heureux ? Il ne faudrait
pas les ennuyer et leur restituer
leurs habitudes. Pour écrire cette
phrase banale, et il se peut que je
passe pour un mauvais esprit opposé
aux nouveautés (parfois bien néces
saires) de notre temps. Et pourtant
c’est ainsi nous avons besoin de
banalités et de recouvrer ce que
nous avons perdu. L’autobus ? Ra-
nalHé... Il nous fait p’ais’r... Louis
Jouvet, souvenir de vingt ans déjà...
Il nous fait plaisir... Un train de
plus reliant la France et l’Italie ?...
Il nous fait plaisir... Et d’avoir vu
un magasin, un seul, qui en ce dé
but de janvier, a, fort traditionnel
lement et comme nos mères, nos
grani’mères y ont été habituées,
annoncé son « Exposition de
dans une tendresse (fut-elle railleu- blanc », quelle douceur ! Exposition
Se) pour ce qui n’est plus. Qu’un blanc, sans draps accessibles,
témoin d'hier reparaisse, — qu’il s'a
gisse d’un autobus ou de Louis Jou
vet et nous lui faisons fête comme
Sans services de tab’e de toile fine,
sans ces étendues de blancheur, cet-
neige de lin qni ravissaient nos
â l’enfant prod’gue. En nous as- veux d'enfants... Mais nous l’avons
s.. ?> 1 e, * . _ , .
seyant sur la banquette de l’Etoile-
Montparnasse et, à l’Athénée sur le
fauteuil où nous allons retrouver
Giraudoux, nous éprouvons san
prise cette exposition comme el'e
éta’t, comme un acte de bonne vo
lonté comme une promesse, comme
une bonne odeur du temps passé.
même l’apercevoir un sentiment çett.e odeur que Rimbaud aimait à
identique : Nous croyons renouer
le fil des jours heureux.
Nous sommes esclaves de l’engage
ment pris pendant les années som
bres de créer un monde nouveau et
nous n’échappons pas au désir de
rejoindre l'ancien. Et pour créer ce
nouveau monde nous nous en re
mettons aux formules de la politi
que et nous demandons sa férule et
respirer dans le buffet familial
« tout plein de vieilles vieilleries »
et qu’H a chanté en vers banaux.
C’est ainsi : notre bonheur demain,
celui qui véritablement nous ren
drait la paix du cœur et de l’esprit
ce bonheur là est fat sans doute
de beaucoup de banalités...
Gérard BAUER.
Là-dessus, la séance continua ; la
question était réglée. On passa à l’étude
du budget de la Marine. Plusieurs députés
en ayant fini avec leur travail, quittèrent
leur place, sur la pointe des pieds ^ arri
vés à la porte, ils se retournèrent, firent
une graie référence devant le Président
UE diriez-vous, bons Français champions de la liberté, si, passant par hasard et sortirent de la salle.
Square Bresson, un Jour comme un autre, vous aperceviez un énerqumène Je r f stal encore un instant, une QJies-
monté sur une chaise, haranguant la foule, critiquant en termes polis mais “ on » ]e ne f als laQuelle, . venait d etre
violents la politique du pays et les grands de ce monde ? Attaquant vigou- Iin see reusement par exemple, soit le général Tubert, maire d’Alger, soit M. Ribère, son r ^ es discrets, feutres, commet dans un
adversaire politique, né se gênant pas'pour dire Tout le bien ou tout le mal /qu’il salon de bon ton, .le cherchai valiunient
pense de l’un ou de l’autre, tout ceci sans provoquer d’autre émotion parmi les sur Ies ^ ancs ^ reconnaître les tràvail-
passants, que la formation d’un cercle narquois ou intéressé de curieux écoutant ü stes ( les conservateurs. La chose était
avec attention, laissant parler l’orateur sans l’interrompre ! impossible ! Tous apportaient la meme
Et encore mieux ! Si d’aventure, jugeant que ce que dit l’orateur n’est pas en correction, la meme tenue, le meme souci
accord avec vos idées et vous apprêtant à faire cesser son discours pernicieux, par remplir dignement les fonctions dont
des voles directement dérivées de la culture physique, vous voyiez surgir un agent les avaient investis les Suffrages popu-
de police aux fins de protéger... la liberté de critique ou d’opinion de chacun, sans laires.
doute penseriez-vous vivrez un drôle de rêve, et vous croiriez-vous arrivé à l’âge d’or Dehors, la foule stationnait devant 1 en-
dc la fraternité ! tr ® e principale, attendant la sortie de M,
Eh bien ! ce qui paraîtrait inconcevable chez nous, l’est par tradition en An- Attlee pour l’acclamer. L’Angleterre a
gleterre. toujours été férue de ses grands hommes.
LE DIMANCHE DANS HYDE-PARK salle avant le défilé, qui a lieu à travers
: 1( f vénérables couloirs du Palais. En tête, Voir « La Dépêche Algérienne » des 18,
Promenez-vous le dimanche dans Hyde- vlant I e « ^[<7 * * Perruque frisee 19 22 24 25 et 26 janvler . (Copyright
Park. vous y verrez. Juchéé sur des chai- entoure du 1 résident de la Chambre et j,épè C h e Algérienne et R. Frison-Roche),
ses de fer, des dizaines de ces orateurs ’ ju 1 , î " reau ; Au passage, les pollcemen de
passionnés, aux figures d’apôtres, parlant ae ” lca Prient d une voix forte « Hat s
dans le froid et la bise, sans s’arrêter, ««• Gentlemen . (Chapeaux bas, Mes-
saus reprendre leur souffle pendant des aieurs , >; et ,olls se découvrent : meme
heures et des heures. Il y en a pour tous 'es policiers en uniforme quittent leurs
les goûts, pour toutes les couleurs pollti- casques et Inclinent la tête,
ques pour toutes les religions. Et la foule P^ant que les députes prennent place,
passe lentement, stationne, écoute, reprend gênons 'es loges des Invités,
sa promenade. Un poltceman flegmatique. *»» , sal ' e , éthique et rectangu-
se tient à proximité, prêt à intervenir II '« r « falt hIen P" ls , P enser a , ,n
ne le fera que pour trois raisons : 1» Si “ église, avec ses stalles en bois sculpté
, . 1 i i et ses velours cramoisis, qu a un ring
m,zlz, ” ’i «t “Z! d, “ Sni. '»"«.»■. V". t,„ ,1.;,™,
„... „ = , s jçar^ wrsutft
deux règles absolues «uelqu un a a ' laalt a ,? solllmen t interdit de parler ou d’exprl-
de vouloir 1 empêcher de parle * er une oplnlon dan3 les i 0 g es des vlsl-
En semaine, .. na , 1V rp« de teurs. Des huissiers archaïques vous pla-
trouven ans e q ** nrinri nale cent sur les inconfortables bancs et vous
Whitechapel ou de Lambet prlnclpa e- imprimée des questions
ment sur as '“ a 9 ^ llr uë t „ndr , » l’ordre du Jour. La séance commence.
Tower », ... , d . f " D’une voix morne." difficilement pércepti-
Heaucoup sont des piMleatoun défen. ^ ^ ^ ]ps M p >s ^ ft
commentent leurs interpellations. Tour à
tour, les ministres y répondent. Chaque
EN COCHINCHINE
Les FRANÇAIS
s’emparent de Tan-Chau
sur le Bas-Mékong
Saigon (F.P.). — Sur la côte Ouest
de la Coohinohine, de^. troupes fran
çaises débarquées de l’aviso « Gazel
le » se sont emparées de Tan-Chau,
sur le Mékong, à 180 tans de Saigon.
La délégation française
à la Commission
d'Extrême-Orient est dirigé©
par M. Francis Lacoste
Paris (F.P.). — La délégation qui
représente la France à la Commission
d’Extrême Orient à Tokio, est d rigée
par M. Francis Laeoste, mlntetre plé
nipotentiaire, et comprend M. Dou-
teau, conseiller commercial, le oolonel
Morlzon, le capitaine de vaisseau Du
rand de Sa nt-Front. Elle a pour se
crétaire M. Sauvageot.
Au « Journal Officiel »
Paris (F.P.); — u* « Journal Officiel >
du 27 janvier publie :
— Un arrêté du ministre de r Agri
culture et du Ravitaillement instituant
un concours doté d’un prix de 10.000
frs ouvert au ministère de l’Agricultu
re et qui portera le titre de « Victor
France », du nom de son donateur. Ce
prix est destine à récompenser une étu
de 6ur la conservation des fruits au na
turel. Parmi les membres du jury figu
re M. Allègre, directeur de l’Office ché
rifien de contrôle et d’exportation.
BERLIN. —— Le Conndl de contrôle
allié de Berlin a fixé à 8 h. la journée
maximum de travail en Allemagne.
dant les véritables mérites de nombreuses
sectes religieuses. Certains voient le cer
cie de leurs fidèles s’agrandir à chaque , . ., . ,
. . ,, . , Anno nterruption est faite sur un ton de cour-
minute d autres . parlent dans le vent, a H ,
pour eux seuls, et toutes ces voix se
mêlent et s’enchaînent de telle façon qu'il ,
devient bien difficile pour quiconque ne ^
possédant pas parfaitement la connaissance
de la langue anglaise, de suivre le fil des
prêches.
aux oiseaux, puisque tous ses semblables
lui tournaient le dos.
LE REGLEMENT DES PROBLEMES CONSTITUTIONNELS
RELATIFS AUX TERRITOIRES D'OUTRE-MER
La création de l’Union française
des territoires d’outre-mer
est approuvée par la Commission de la Constitution
Tous ses membres auront la qualité de citoyen
et tous les droits qui y sont rattachés
tolsie qui nous ramène plusieurs siècles
en arrière. « Je demande à l’honorable
la permission de donner mon
avis », ou encore « N’en déplaise à mon
interlocuteur, je ferai remarquer que sa
question ne peut être discutée de cette
façon ; je propose qu’elle 'soit soumise à
Tous prétendent connaître le véritable un examen plus approfondi v.
secret du bonheur des peuples ! Justement, quelqu’un a posé la ques-
Il devait en être persuadé, en tout cas, ^j on savo ir s’il était opportun de lais-
ce jeune orateur de vingt-deux, ans, roux ser g{ r Oswald Mosley recommencer ses
et imberbe, stoïquement drapé dans un réunions publiques.
mac-farlane usagé, qui, debout sous la L a réponse est venue du banc des mi t
pluie fine, parlait tout seul à^dix heures nistres ; je n’ai entendu que la voix du
du matin, et parlait encore à la même ministre qui répondait, je ne pouvais
cadence, avec la^ même force, avec la l’apercevoir, masqué qu'il était pas 1'
même persuasion à 15 heures lorsque je oorbellement de ma loge, et la voix calme
repassai devant lui, revenant des Docks disait
de Londres. Il n’avait pour auditoire que ^ Tan( qu ,, 1 y a eu la K , lerre> le R0 „_
les mouettes et les p geons qu . vernement a pensé avec juste raison que
autour de lui, et nouveau Saint-François théorlea fasclstes po „ ¥a i e „t être né-
d'Asaîsa. 11 semblait réeUement stresser fastes à u cal|ge des xmés Ma , s ,’ éta t
de\ guerre est terminé ; empêcherons-nous
des citoyens anglais de manifester libre
* * * ment leurs opinions politiques ou leurs
Si j’ai placé cette anecdote, c’est pour croyances ? Ce serait contraire à nos
montrer à que! pbint l’Angleterre est sou- grands principes démocratiques ; ce serait
rieuse de respecter la liberté d’opinion, également dangereux pour la démocratie
la liberté de parole de tous ses citoyens, car en brimant tjn petit nombre d’indivi-
Cependant, la guerre aurait tendance à. dus pas dangereux du tout pour Je pays,
restreindre cette liberté. Le Blitz, les ré- nous leur donnerions et la palme du
cits des soldats revenant du front ont martyr et un intérêt qu’ils ne méritent
prouvé à de nombreux Anglais que .toutes pas
les doctrines n’étaient pas bonnes à é cou -|j§||
ter, et certains. députés se sont émus de
voir se reconstituer publiquement le parti
fasciste de Sir Oswgld Mosley, récemment
sorti de prison. D’autres gens ont été fu
rieux d’apprendre, qu’un fanatique avait
acheté le buste d’Hitler et qu’une petite
secte adorait le Destructeur, quelque part
dans la campagne anglaise. Il y eut mê
me interpellation à la Chambre des Com
munes.
Réfléchissez à ce qui se serait passé à
notre Chambre des Députés si pareille
interpellation avait eu lieu 1 A quelles
démonstrations orageuses elle eut donné
prétexte ! A quels échanges de propos
plus qu’aigres doux, et qui certainement
ne seraient pas tolérés sur une place pu
blique anglaise 1 Bigre ! Je frémis rien
que d’y penser 1 Certains grands procès
récents ne nous ont-ils pas montré jus
qu’où peut aller l’Incohérence, la gros
sièreté, l’indécence, lorsque la raison ne
dirige plus les passions ! En Angleterre,
on a jugé et pendu Lord Haw-Haw, le
plus grand traître anglais. Il n’y a rien
eu' de dramatique en tout cela, sauf pour
le condamné, mais le peuple s’était désin
téressé de lui. Coupable ? Alors, payez !
Il a payé, c’est tout ; on passe l’éponge
sur ce chapitre humiliant.
SEANCE AUX COMMUNES
ÿ
J’ai donc assisté à une séance de la
Chambre des Communes. Je vais vous la
décrire brièvement. Depuis que la salle,
où se réunissaient les M.P.'s (Members
of Parlement), a été détruite par les
bombardements, c’est dans la Chambre des
Lords que se tiennent les séances. Celles-
ci ont conservé le eérémoüial ancestral.
Aucun Invité ne peut pénétrer dans la
Paris, r- Voici le texte définitif adopté le 24 janvier 1946 par la Commission
des Territoires d’outre-mer, soumis à la Commission de la Constitution, et adopté
par elle, touchant les problèmes constitutionnels relatifs aux territoires d’outre-
'mer :
Article I er . — Une union, librement vertu d’une loi antérieure et dans la
consentie, est constituée, dont tous les forme qu’elle aura été déterminée ;
membres jouissent de tous les droits et D) I/unité de juridiction et de légts-
llbertés essentiels de la personne hu- latlon en matière pénale dans l’étendue
maine. Tout membre de l’Union a la qua- d’un même territoire. Toutes les disposl-
lité de citoyen et jouit de l’intégralité tions d’exception applicables aux originai-
des droits qui y sont attachés. res des pays et territoires d'outre-mel
Art. 2. — La Constitution assurera et sont et demeurent abrogées ;
garantira notamment aux originaires des E) Le libre choix et l'exercice de tou-
pays et territoires d’outre-mer, sans dis- tes les professions intellectuelles, com-
tinctlon de sexe, de race, de couleur ou merdales ou Industrielles et l’interdic-
de religion, de degré de culture ou de lion formelle du travail obligatoire ou
fortune et en quelque lieu qu’ils se trou- forcé au profit des Intérêts privés ou
vent : A) Le droit au Suffrage et à publics ;
l’éligibilité à. tous les degrés. Les condi- F) La liberté de parole, de presse, de
tions d’acquisition d’exercice et de perte réunion, d’association, de croyance, de
de ce droit seront les mêmes pour tous oulte et de déplacement dans les limites
les habitants d'un même territoire : et hors des limites des territoires d«
B) L'accession de tous ses membres à l’Union française. La gratuité et la 11-
tous les emplois civils et militaires. Tous bert.é de l’enseignement à tous les degrés,
auront droit aux mêmes traitements, in- Art. 3. —- Les originaires des pays et
demnliés et'autres avantages matériels et territoires d’outre-mer auxquels la France
moraux à égalité de fonctions, grade, a reconnu un spatut personnel conservent
classe, ancienneté ou responsabilité ; ledit statut s’ils n’ont pas déclaré leur
(’) L’inviolabilité de ia personne ou du volonté d’y renoncer. Le statut ainsi con-
domicile : en conséquence, nul ne pourra sèrvé ne pourra, en aucun cas, constituer
être poursuivi, arrêté, détenu, condamné, un motif d'exclusion ou de restrictions
si ce n’est par l’autorité compétente en des droits et libertés tels qu’ils ont été
m wr*B • —r - —■
PARIS. — La station de métro Marca- — Une délégation de la Fédération
det - Balagny s'appellera désormais syndicale mondiale est attendue à
Guy-Moquet, en souvenir du jeune hé- Berlin.
ros de 17 ans fusillé par les Aile- ba deN-BADF.N. — La Croix-Rouge aile-
ande en zone d’occupation française
mand
— Le deuxième congrès du Mouvement
de la Libération Nationale a poursui
vi ses travaux hier après-midi.
LYON. — Sauf trois salles, qui avaient
fait droit aux r«e , V’enemployés, tous les cinémas de Lyon
sont restés fermés dimanche.
SAINT-ETIENNE. — La Chocolaterie
Pupier a été frappée d’une amende de
150 millions de frs.
LONDRES. — La question du partage
des secrets de l’énergie nucléaire en
tre l’Angleterre et les U.S.A. a été
soulevée hier aux Communes.
Le Cabinet britannique s’est .occupé
vient d’être dissoute.
VIENNE. — Le Maréchal Koniev re
mettra aujourd’hui au cardinal Innit-
zer 600 cloches provenant de;’ églises
de Vienne et récupérées par l’Armée
Rouge en Allemagne.
PRAGUE. — On vient d’arrêter la nom
mée Sophie Nietshe, qui fut gardien
ne des camps de concentration de
Ravensbruck et d’Auschwitz. Elle a
avoué avoir tué de sa propre main
plus de mille internés.
LE CAIRE. — Le cuirassé « Richelieu »
e^t arrivé à Suez.
hier de la situation créée par les gré- BEYROUTH. — A la suite de l’accord
franco-britannique sur le Levant, ies
troupes françaises et britanniques vont
évacuer la ville de Djezireh.
FANGER. — L’amiral Cunningham, com
mandant en chef de la flotte britan-^
nique en Méditerr année, est arrivé*
bord du croi-
ves signalées dans les bases aérien
nés britanniques en Orient pour pro
tester contre la lenteur de la démo
bilisation.
— 9.000 personnes ont visité à Glas
gow l’exposition des toiles de Picasso
et Matisse.
— Un hydravion géant cons'ruit par hier matin à Tanger
la Grande-Bretagne a été détruit par seur « Liverpool ».
un Incendie. HOLLYWOOD. — Parmi les lauréat* de
MILAN. — Pour la première fois, le tri- l’Académie (Mw arts et des sciences
bunal militaire de Milan a condomné çj n éma, on relève le nom du met-
à mort urve espionne de nat.ona ite teur en gcène Je3n Renolr our £on
Anem\nds/* U1 ' { ‘ :m « The Southerner ».
BERLIN. — Trois docteurs allemands TOKIO. — 300.000 ouvriers de diverses
viennent d’être arrêtés pour empoi- industries du Kanto (Japon Orienta»)
sonnement de 375 enfants et 70 uou- ont constitué la Fédération des Syn-
veau-né«. dicaAs ouvriers de Kanto.
-dessus définis.
D’autre part, voici les principes adoptés
par cette même commission dans sa séance
du 24 janvier 1946 :
1° Représentation de tous les pays et
territoires d'outre-mer à l’Assemblée na
tionale, après leur adhésion à l'Union
française, possibilité pour les pays ou
Etats associés de participer à cette re
présentation.
2° Dans les pays représentés à l’Assem
blée nationale, Institution d'assemblées
locales délibératives possédant un pou
voir législatif délégué par l’Assemblée na
tionale, et élues au Suffrage universel ;
3° Des lois organiques fixeront par payl
ou territoire l’étendue des pouvoirs légis
latifs délégués, le statut politique et le
régime économique.
ETAPE DECISIVE
dans les rapports de la France
avec ses territoires d'outre-mer
déclare M. Monnervills
Paris (F.P.). — « Le texte que bous
avons adopté à la Commission de la
France d’outre-mer marque une étape
décisive dans les rapports de la France
avec ses territoires d'outre-mer », a dé
claré à un représentant de F.P., M. Gas
ton Monnervilie, député de la Guyane et
délégué .de la France à l'O.N.U. où il a
fait, à propos de la tutelle, une inter
vention particulièrement remarquée.
« Ce texte, a-t-il ajouté, constitue une
véritable charte de l'Union française. En
raison du large libéralisme dont il est
empreint, sa ratification par l’Assemblée
aura parmi les peuples vivant tous l’égide
française, de grandes «t heureuses réper
cussions psychologique* *.
Félix GOUIN
donnera cet après-midi
iectu re de la déclaration ministérielle
Une imposante majorité semble devoir ratifier les mesures rigoureuses qui
seront annoncées pour redresser la situation économique et financière
9, Bd Laftrrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Cli. P. 20-21 LE PETIT ALGERIEN Publicité Alfier: Havas, 57, r. d'Isly (Conc. de l'Agence Africaine)
uConseiLsécuritt
a entamé hier le débat
BILAN et PROGRAMME
seront exposés dans la déclaration
Paris, 28 Janvier.
mix GOUIN peut af
fronter l'Assemblée cons
tituante en toute sérénité.
par Henry DOUZON
L’élection du président de l’Assemblée
NI. Vincent AURIOL probablement
aura Heu demain ou jeudi
Paris (F.P,). — L’Assemblée Constituante se réunira aujour
d’hui à 15 h., pour entendre l’exposé du programme du nouveau
Il est par avance assuré de rallier une majorité imposante. En Gouvernement, que fera M. Félix Gouin
«• 1*»™^...«mpiac-
dra peut-être mais comme une déclaration ministérielle n’est en g’éné- de 1V1. vxOllin aura lieu mercredi OU jeudi.
ral qu’une esquisse du programme à réaliser, l’opposition attendra pour a a r'i* r ai i iu * Pour
se compter que les projets gouvernementaux soient mis en discussion. M. FellX GOUIN dit il^ no.^ a™oJtero n s la ^océdure
Les termes de la déclaration mlnisté- sonnel. M. Viotor Badie Interviendra n. dissimiilg DGS déjà en vigueur : celle permettant
rielle seront arrêtés ce soir au cours d’un pour les radicaux. M. Quiliçi est égale- K' Ja pendant les deux premiers mois de
Conseil exceptionnel. Toute la Journée, les ment inscrit, ainsi que M. Daniel Mayer lac difficultés de en tnrflf» •’u nn ®’e de réduire les crédits sur dé
membres du Gouvernement ont défilé dans au n0 ™ groupe socialiste, et M. Jac- «mivuiica ue SU lUtllB cisiooi du rapporteur après avis de la
le Cabinet de M. Gouin. Ils ont, selon £”* J?™' loan .°™ Paris < FP -). — C'est dans son cabi- Commission des Finances. Nous éten-
f usage, apporté leurs suggestions et le certainement nart à la dis/.Ttsinn net du Palais-Bourbon qu'il n'a pas drons egalcment au gouvernement, les
bilan des affaires dépendant de leur ml- tous c-es orateurs n-e seront Das forcé- encorie Quitté, que le président Fél'ix pouvoirs des rapporteurs spéciaux. Que
nlstère. fl ne restera plus qu’à brosser ment des interpella leurs. Gouin a exposé à un représentant de 1 on soit assuré d?ns tous les cas, que
un tableau d’ensemble de la situation l on a r^maraué avec intérêt *a nn F P ’ le ® grades lignes du programme nos decisions en matière de
économique etfinancière et à mettre cette olUon" nÔuvX^nt/par les'communal 8011 gouvernement : S
nuit la dermere main au texte geuver- tes. Ils insistent maintenant sur Fur- « L©s mesures rigoureuses que nous démocratiques » ™
nemental qui sera lu à l'Assemblée. gence de voter la Constitution et de re- voulons prendre du point de vue éco- Au su) il dl j ravitaillement le Pvé-
Aurons-nous dsns ce texte à la foie tourner devant les électeurs. Il fut un nomique et financier, explique-t-il, eident indique qu’il compte beaucoup
un bilan et un programme 7 Le bilan ladorera £?^ nt ”« n seulement permettre de sU r l’amélioration de
ne pourrait être en tout cas quteopro- ™ 0 uni ® t | ^ constituante P 8 redresser la situation dont nul n’igno- général, amélioration qui aura d'heu-
ximatif ; le programme plus facilement w yt a . ,a '-^onsinuanie. , re pflus la gravité, mais encore, nous vins ni*
positif. L'accent sera sans doute mis aa Gouvernement de plusieurs Opérons. créer ce « CHOC PSYCHO- lncWenoea eur le ravitallle-
eur les difficultés économiques et fi- pî ^ sld *2 tS LOGIQUE » qui nous relèvera. Les M Félix Gouin déclare enfin •
n-ancières. Nécessité de réaliser des éco- ces postes disponibles. M. Philip presi- difftculté , s p , ré i.4 ntes ne „ous font pas ™ déCla ‘* enfdn '
nomies massives nécessité de bloquer les daU la ’m Güt MoBet m,blkT due nous avons a c tueUe m ent « J * ^ouve devant une tâche
pnx et les salaires, nécessité de fa re 8 ° n A pierre Cot omirralt ui tous les éléments matériels de ce re- lourde, très lourde. Je n’ignore pas
appel aux concours extérieurs, triles ° a p "’“- èlT « Naegelen aWù été éiu dressemeut. due je suis poussé par les vents plus
semblent être les données du problème. ®ucceder. M. Naegeien avait été eiu que par mes propres mérites. A mon
Quant à notre politique étrangère elle godent de: Haute-Cour de ju^ue. « - Quan d le ..pays ,se_ser a rendu âge,. croyez.moi,-■ il ne saalalt^ètw.
demeurera inchangée mais les revendica- On cite pour-le remplâcer M.NogWre« eo m .pfés iqftilê nous vouîôîis maintenir question d’ambitions perSonnéUes
lions du nouveau Gouvernement seront M. Letourneau (M.R.P) et M. Moutet Ia mo . n naie, développer la production, seul l" sens dî, devoir Ranime Ft
sans doute formulées avec plus de sou- les travaux de la u n ou!s accordera sa confiance, et alors Pesroàre mie ce sens du devoir anime
unl^peVTruni^de’tous 1 le? Français m'r P. e“ Tocfalisre lei^ J 1 ™ 5 dCî^mple'^ptSr" 6 ««U”** au ** même, tous les Français. La
&nr r aeuT â: frt d Ya° n U P .dë r nce re rïo e n r &Æ*E: ™
“ «’ £— pouvoirs : ^ « £ Vch-Æ T£Zn-
M p ministère, n’-aura, semble-t-il, aucun mal tentenuent
Les réceptions
du chef du Gouvernement
EQUITE
dans les répartitions
C'est sur cette base
que M. LONGCHAMBON veut
exécuter son plan de ravitaillement
Lyon (F.P.). — Au'cours d’un entretien avec le Directeur
régional du Contrôle économique, M. Longchambon, ministre
du Ravitaillement, a brossé dans ses grandes lignes le plan
qu’il compte mettre à exécution. Il a déclaré notamment
qu’il s’attacherait avant tout à obtenir immédiatement le
plus possible de la part des producteurs et à ce que les
répartitions se fassent avec la plus grande équité.
C’est surtout le sentiment de l’in
justice des répartitions qui in-dispee la
population », a poursuivi le ministre,
qui s’est déclaré décidé à faire respec
ter également dans tous les' départe
ments les décisions prisés par le Gou
vernement en matière de ravitaillement.
« Il ne doit pas y avoir de cloison
dit-il, entre les diverses régions ; il n’y
a pas de départements, il n’y a que I
France qui forme un tout. »
M. Longchambon compte prendre des
mesures contre les fonctionnaire- dont
les initiatives personnelles pourraient
nuire au plan économique national. II
conclut en soulignant qu’il ne se dissi
mulait pas l’ampleur de la tâche qui
l’attendait, mais qu’il avait bon espoir
de s’en acquitter au mieux des intérêts
de la communauté.
LA FRANCE
demande la restitution
de tout le matériel
volé par l’ITALlE
La crise économique
de la France
vue par la Presse
américaine
New-York (F.P.). — Soulignant la
gravité de la crise économique fran
çaise, la presse américains attache une
importance particulière à la nomina
tion de M. André Philip aux ministè
res de l’Economie nationale et des
Finances.
Evoquant les souvenirs de la lutte
contre l’inflation menée aux U.S.A. au
temps de la grande crise,- le « New-
York Hérald » admet les difficultés et
'les pénibles répercussions sur les in
dividus des mesures contre l’inflation
mate insiste sur la nécessité d’em
ployer des moyens radicaux pour ti
rer l’économie française de sa situa
tion critique.
0 Le changement de gouvernement
dévoile au monde l'abîme financier où
se trouve la France », écrit dans le
« New York Times » Anne Mac Cor-
mick qui considère le rétablissement
de l’économie française au bord de .lâ.
faillite comme Infiniment plus impor
tant que la question de force ou mê
me d'unité morale qui constituaient
le thème fondamental de de Gaulle».
« Le maintien de la coalition tripar-
tite au gouvernement, écrit-elle, était
essentiel à ce rétablissement, car un
gouvernement communiste aurait isolé
la France du monde occidental et ce
sont les U.S.A. et non l’U.R.S.S. qui
peuvent fournir à la France le genre
d’assistance dont elle a aujourd’hui
besoin pour survivre. »
La grève des travailleurs
des j ourna ux
Parte (F.P.J. — A llscire d’une réu
nion tenue dimanche à 13 h., le Co
mité de grève des travailleurs des
Journaux a publié un communiqué
dans lequel Û a déclaré protester à
Tunaniimlté contre les allégations fai
tes contre les deux secrétaires syndi
caux.
Ce communiqué souligne, en effet,
d’une part, que la section typogra
phique dont le secrétaire est M. L»a.r-
gentiier n'a pas arrêté présentement le
travail et que, d’autre part, les rota-
tivtetes « débrayèrent spontanément »
malgré les ordres contraires donnés
par les responsables syndicaux et no
tamment le secrétaire du syndicat gé
néral du Livre parisien ».
Dimanche soir, également devant
l'Assemblée des délégués des grévistes,
un compte rendu détaillé a été fait
des entretiens que la délégation a eu
dans l’après midi avec M. Deferre, se
crétaire d’Etat chargé de l’Informa
tion. Une nouvelle réunion du comité
de grève a eu lieu hier.
Le Gouvernement
ne peut rien accorder
pour le moment
déclare M. Deierre
Paris (F.P.). — A l’issue de l’entre
tien- qu’il a eu avec la délégation du
syndicat du Livre, M, Deferre, secré
taire d’Etat, a souligné que le gou
vernement ne pouvait rien acoorder
pour le moment et qu’il fallait s’en
tenir à la position prise par M. Croi-
zat, ministre du Travail.
Le chef de la délégation a déclaré
de son côté :
« Nous souhaitons que ce conflit se
termine très rapidement, nous ne vou
lons prendre aucune attitude hostile
à l’égard du gouvernement. »
Les rotaïivistes décideront
eux-mêmes s'ils doivent
reprendre lé travail ou non
Parle (F.P.). — Le comité de grève
des rotativlstes a décidé hier matin
de réunir en assemblée générale les
ouvriers des services d’entretien et de
départs des Journaux ainsi que les
rotativlstes, afin que les grévistes dé
cident eux-mêmes de la reprise ou
non du travail.
XXX
« Stars and Strlpes » est le seul quo
tidien qui a pu paraître à Paris,
ALGERIE
DOUFRA. — Démission du maire et de
neuf conseillers. — M. Edouard Lié-
brich, maire de Douera, ainsi que huit
conseillers municipaux' de sa liste et
un conseiller « France Combattante »
donnent leur démission.
Lors de la discussion du budget, di
manche 25 janv., le conseil municipal
a repoussé les centimes additionnels
par 13 voix contre 10.
Sur l’initiative du préfet, une se
conde réunion eut lieu dimanche der
nier Le maire demanda alors que l'en
semble du budget proposé 60 it voté à
l'unanimité. Les conseillers de la liste
communiste s’y étant refusé, M. Ed.
Liebrich, maiTe, suivi de neuf conseil
lers, a remis ce matin sa démission
au préfet.
FORT-DE-L’EAU. — L’éleetion de six
conseiller* municipaux est annulée. —
le 16 novembre 1945, le Conseil de pré
fecture, 60 us la présidence de M. Ga-
peau, MM. Bouvet et Garrisson, con
seillers ; M. Lavayase, secrétaire géné
ral, commissaire du Gouvernement, as
sistés de M. OaultieT, secrétaire-gref
fier, a rendu un arrêt annulant l'é
lection des sieurs Climent, Villa, Bé-
néjean, Comas et des dames Amer et
Prats, un certain nombre d’électeurs
ayant voté irrégulièrement.
a s’assurer le fauteuil présidentiel de
l’Assemblée constituante.
Le nouveau ministre du Ravitaillement,
M. Longchambon, obtiendra-t-il de meil
leurs résultats que M. Tanguy-Prigent ?
Précisément, ce dernieT, traversant les
couloirs du Palais-Bourbon, exprimait
aux journalistes ses craintes en ce qui
concerne le vin. Pout pouvoir faiTe la
soudure^ il aurait fallu, disait-il, être
en mesure d’importer dés novembre des
vins d’Algérie. Les moyens matériels
faisaient malheureusement défaut. Espé
rons que l’on pourra maintenant les
trouver. M. Jules Moch l’a, en tout cas,
promis formellement tout récemment.
Conseil des ministres
Parte. — Ire Conseil d-'s ministres
s’est réuni hier, à 21 heures, sous la
présidence de M. Félix Gouin, afin
de mettre au point les termes de la
déclaration ministérielle qui sera lue
aujourd’hui par le Président du Gou
vernement provisoire, au début de La
séance de l’Assemblée constituante.
La délibération ministérielle s’esit
poursuivie jusqu’à une heures avan
cée de la nuit.
AU PROCES DE NUREMBERG
M"
fait
sur
VAILLANT- COUTURIER
une pathétique déposition
atroce condition des femmes
au camp de Birkenau
Nuremberg (F.P.). — Le début de l’audience d’hier matin a été consacré à la
déposition de Mme Vaillant-Coutufier, veuve du député communiste français, elle-
même membre de la Constituante.
Arrêtée le 9 février 1942, le témoin resta un an à la prison de la Santé puis
fut amenée en Allemagne, au camp de concentration de Birkenau, qui dépendait
d’Auschwitz, où les conditions de vie étaient épouvantables.
Le travail des détenues consistait lemamdes, vra'semblaiblement ennuyées
principalement dans l’assainissement de la mort de la jeune femme,
des marais. Les femmes séjournaient avatnt fait venir de Paris le docteur
dans la boue, mêlée de neige fondue, Olaoué et lui avaient demandé de cer-
où elles risquaient continuellement tifier que celle-ci était morte de meurt
de s’enl ser. Les conditions d’hygiène naturelle. Le Dr Cflaoué s’y refusa
étalent atroces : un seul rcfolnet d’eau tout d’abord, puis consentit à donner
non potable pour 10.030 femmes. le témoignage demandé, si le gou-
La situation des détenues, juives vemement de Berl’n lui faisait la
était encore pire : elles étaient en- promesse écrite de lui laisser rame-
fermées 1.500 à la fois dans des blocks ner en France les quatre enfants de
prévue pour contenir 800 personnes. Mme Granger.
Pendant , l’hiver 194B a»44,' 300 à MO ^ mé4ecl;n ven ait à peine de ren
fermes moururent quotidiennement tp0r à parls avee les enfants, que
du tYPho^: _ T ou» ^ f ®oeux-ci furent enlevés par le oom
j-.wjnJ enlWr A Lia vil L UIii<3VCC> ij/CU itf Will -
que, hommes et fermes durentsubte Gestapo
des expériences eur la stérilisation „,füsa tenir romote de l’or-
aui avalent pour but d’étudier dans ùui rerusa de tenir compte de i or
quelles œndltons on pourrait anéan- *re de Berlin et déclara qu’il récla-
tir les populations des pays occupés rait, comme otages, les « Pef lte Ch
oeur les remplacer par des Allemands, fants du « salaud » qui venait de con-
- - > 1 — 1 —quérir 13» Corse. ^
Les femmes qui accouohaient dans le
camp voyaient leur nouveau-né noyé
sous leurs yeux dan6 une cuve d’eau
Mme Vaillant-'Couturier dépeint en
suite les exécutions dans les oham
bres à gaz : sur 1.200 Juifs arrivés
dans le camp, 1.0T5 passèrent tomé
dlatement dans la chamibre à gaz, ^les
105 autres moururent au bout d’un
mois. -Le témoin quitta Ausohwltz
pour Bavensbruok, en juillet 1944.
' La déposition pathétique de Mme
Vaillant-Couturier qui a duré 2 heu
res, fait une Impression profonde..
L’audience de l’après midi est mar
quée par l’audition du lieutenan
Wèith et de deux autres témoins qu
confirment les dépositions déjà enten
dues sur les camps de Mathausen e
de Buckenwald.
Les circonstances
de l’enlèvement des petits-enfant
du général Giraud
D jon (F.P.). — Le général Giraud
a bien voulu confirmer, dans sa mal
son familiale de Dijon, à un cotres
pondant de F.P., les renseignements
qu’il avait fournis la veille par télé
phone à notre rédacteur à Nurem
berg.
Le général a précisé qu’aiprès le de
cés de sa fille aînée, les autorités al-
NOUVEAUX TARIFS
de PASSAGERS
de la Cie AIR FRANCE
Paris. — Voici les nouveaux tarif
de passagers qui ont été mis en vigueu
le 2? janvier par la Cie Air-France su
la Corse, l’Algérie, la Tunisie, etc. :
Paris-Alger : 7.500 frs ; Paris-Tunis
via Alger : 9.800 frs ; Paris-Tunis : 8.700
frs : Paris-Ajaccio : 4.600 frs ; Paris
Bastia : 4.250 frs : Paris-Le Caire
22.450 frs ; Paris-Damas : 26.100 frs
Paris-Ankara : 30.900 frs ; Paris-Oran
8.800 frs ; Paris-Oujda : 9.300 frs
Paris-Fès s 10.300 frs ; Parls-Meknès
10.550 frs ; Paris-Rabat : 11.000 frs
Paris-Casablanca : 11.400 frs ; Paris
Marrakech : 12.200 frs ; Paris-Dakar
27.100, frs.
Tous les tarifs susvisés sont à diminue
de 2.450 frs dans le cas d’un départ de
Marseille.
Voici les horaires établis : Pour Alger
deux départs de Paris ont lieu chaqu
jour, à 7 h. 50 et 8 h. 50. Les corres
pondances sont assurées, à Alger, pou
toutes les destinations vers les colonies
Pour Tunis, un départ a lieu le ven
dredl, à 9 h. 55. Trois départs mixtes
sur cette ligne, auront également lieu le
lu/idi, mercredi et vendredi, par chemin
de fer de Paris à Marseille et hydravion
de Marignane à Tunis.
Pour le fret, le prix du kilo de trans
port est égal à un centième du tarif
Le poids maximum varie selon les direc
tions.
New-York, M. John Franklin a
annoncé que 1’* United State» Linee »
reprendrait en mar» cee eervicee mariti
me». régulier» de transport et de fret
à destination de l’Europe, de l’Austra
lie, de la Nouvelle-Zélande et de l’Ex-
trême-Orient,
LA CEREMONIE
de la Hédia du Mouloud
se déroulera à Meknès
Rabat (F.P.). — Dè6 la fin des tra
vaux de la Société des Lieux saints de
l’Islam les délégués tunisiens et algé
riens visiteront les principales villes
de l’Bmiplre chérifien où Ils seront les
hôtes des autorités du Makhenzen. Il
est probable que la grande cérémonie
annuelle de la Hédia du Mouloud ee
déroulera cette année à Meknè6 sous
la présidence de SjM. Sidi Mohamed
Bon Ywiacèf et- ea présence - du-Rési
dent général.
NOS GRANDS Ç» ne
REPORTAGES
sur le différend russo-iranien
La suite des discussions ést renvoyée à deirain
Londres (F.P.l. — La séance du Conseil de sécurité a été ouverte à 15 h. 10 par M Makln
(Australie). Le Conseil procède à l’adoption de l’ordre du Jour. M. Makln demande si la com
munication iranienne en data du 26 doit être ajoutée au dossier. Il en est ainsi décidé.
La question albanaise
L’inscription de la question albanaise à l’ordre du jour, provoque les Interventions des dé
léguée des U.S.A.. de l’U.R.S.S., de la Grande Bretagne, de la Hollande, de la France, de la
Pologne, de la Chine et de l’Egypte. Finalement, le président de séance déclare, après mise aux
voix, que toute question inscrite doit être discutée mais que le Conseil peut toujours décider
qu’elîe sera tranchée à une date ultérieure. *
Le différend russo-iranien
Le Conseil passe alors à l’examen du grand problème : niennes qui ont donné des résultats.
la demande iranienne saisissant le « Nous sommes prêts, ajoute le délégué
Conseil de sécurité de son différend de l’U.R.S.S., à poursuivre ces négo-
avec l’U.R.S.S. M. Makln invite le dé- dations si ces résultats peuvent être
légué de l’Iran à venir s’asseoir à la complétés ». Et 11 conclut que Jamais
table du Conseil et souligne que le l’U.R.S.S. n’a cessé de désirer contl-
Conseil entre maintenant dans une huer 'es entretiens,
phase extrêmement importante de son M. Makin propose l’ajournement de
activité et fait les propositions su:- ce débat jusqu’à mercredi. Il en est.
vantes : ainsi décidé malgré les objections da
O Qu’on donne aux délégations de Vichinsky. La séance est levée à
l’Iran et de l’UR.S.S. l’occasion v v y
d’expliquer verbalement leurs com
munications écrites. ' Londres. — M. Vichinsky s est en
tretenu hier matin avec M. Bevln. On
O Qu’après leurs déclarations une croit savoir que le -problème iranien a
discussion so‘t ouverte au sein du été évoqué.
Conseil. — M. Sophianopoulos, chef de la
Après des observations de M. VI- délégation hellénique à l’O.N.U., a
chinskv, le délégué de l’Iran, M. Ta- ladres pour Athènes,
kizadeh, dans une communication e 2 ur î.5’J? T î eB J ra ^ U ^
fort longue, rappelle en détail les lal ” de lO.N.U. ee termlne-
griefs de son pays. Son expœé ne faLt ra ’ nt sam * al ’
apparaitre -en aucune façon, que la Téhéran. — La nomination de M.
délégation Iranienne ait pu recevoir Guavan comme président du Conseil
du nouveau gouvernement de Tèhé- Iranien a été confirmée -par le Shah,
ran des Instructions modifiant celles Paris. — M. Bidault partira proba-
du gouvernement Hakimi. blement demain pour Londres où 11
reprendra la tète de la délégation.
Intervention de M. Vichinsky française.
Bruxelles. M. Spaak a quitté la
M. Vichinsky succédant au délégué capitale belge hier en fin de matinée
Iranien demande que l’affaire 9oit lais- P our Londres.
eée à des négociations bilatérales et Londres. — I.a Commission de tu-
déclare que l’U.R.S.S. est prête à me- telle a décidé de remettre à une sous-
ner ces négociations dans un esprit de commiseion le soin d’étudier les ques-
^oana^.YXilonté. Poue. A4. Vichinsky il tions pendantes, notamaieatr la déft-
y a ' eu des conversations russo-ira- nttion des termes «'États directement
Intéressés » ainsi que l'amendement
américain relatif aux sphères d'appll-
Ication du régime de tutelle.
Londres (F.P.). — Dans les milieux
touchant de près l’ambassade de Fran
ce à Londres, rapporte le « Figaro »,
on déclarait dimanche soir que le
Gouvernement français présenterait
ses revendifeattons au titre des répa
rations de guerre contre l’Italie devant
le conseil des ministres des Affaires
étrangères qui ee tient actuellement
dans la capitale britannique.
La France ne demandera aucune in
demnité. Elle désire seulement que
« tous les biens qui lui ont été volé
lui soient rendus : navires, matériel
roulant, etc... Etant donné que ce ma
fcériel doit lui être restitué dans le
même étatT que lorsqu’il lui a été pris,
il devra être réparé par l’Italie.
« Territorialement parlant, la Fran
ce réclamera à l’Italie le plateau du
Mont Cenis et quelques villages sur
la frontière Italienne. »
BERNE. — Le sismographe de N’euf-
châtel a enregistré de vendredi à di-
non pim eiï Angleterre
#f peut tant...
0
Paris .(F.P.l. — Le président Gouin
a reçu en fin de matinée MIM. André
Philip, ministre de l'Economie nat’o-
nale et des Fi-na-noes ; Jules Moch.
ministre des Travaux publics et des
Transports ; Marcel. Paul, ministre de
la Production Industrielle : Le Troc-
quer, m'nlstre de l’Intérieur ; Tlllon,
ministre de l’Armement ; Bidault, mi
nistre des Affaires étrangères ; Mîiche-
’.et, ministre des Armées, et le géné
ral Juin, chef d’état major de la Dé
fense nationale.
XXX
Paris (F.P.). — M. André Malraux,
ministre de l’informât'on du précé
dent oaibinet, a transmis ses pouvoirs
à M. Gaston Deferre, secrétaire d'Etat
à la présidence du Conseil.
XXX
Paris (F.P.). — Hier matin au mi
nistère des Colonies s’est effectué la
passation des pouvoirs par M. Sous-
telle à M. Marins Moutet. Bien que
M. Moutet porte le titre de mlntetre
de la France d’outre-mer, on ne pen
se pas que ce changement de dénomi
nation comporte urr-changement d'at
tributions. Jusqu’à ce que la Consti
tution en ait décidé autrement, les
territoires de la France d’outre-mer
continueront à dépendre des trote mi
nistres des Affaires étrangères, de l'In
térieur et des Colonies.
LE RETOUR
des Kouriles à l'U.R.S.S.
serait le résultat
d'un entretien privé à Yalta
Roosevelt-Staline
Londres (F.P.). — Les milieux in
formés britanniques déclarent tout
ignorer de l’accord secret qui, selon
l’Agence Tass, aurait été conclu à
Yalta et aux termes duquel les îles
Kouriles et la partie méridionale de
l’île Sakhaline deva ent être rémises
aux Soviets.
Toutefois, il n’est pas exclu, dit-cn,
dans ces mêmes milieux, que cette
décision ait été, prise au cours d’un
entretien privé entre le maréchal Sta
line et le présdent Roosevelt.
LES DROITS SACRÉS
du citoyen britannique :
liberté d'opinion
liberté d'expression
s’expriment avec courtoisie
Q
K
ûftûet* 2e
Qlat
LS
BANALITÉS, gages de notre bonheur
sa protection à l’Etat. Nows sacri
fions nos libertés, les vieilles habi
tudes qui avaient modelé nos
mœurs, et nous comprenons bien,
2 1 n’y a pas à s’en réjouir, il n'y
a pas non plus à le cacher, ces
premières semaines de janvier
' n’ont pas dissipé notre malai
se. Le froid ? oui, bien sûr et peu à peu, tout ce que nous'per-
- dons sans en ressentir les bénéfices
de nos sacrifices. Nous nous enfon
çons dans cette nouveauté en mul
tipliant les s’ynes d’amitiés — et de
sympathique adieu — à ce que nous
quittons. Ne serait-ce que pour la
Constitution que notre Assemblée
enfante !... Les dieux de la chanson
et de l’ironie savent assez avec quel
le désinvolture nous traitions nos
présidents de la République. Notre
tout ce qu’il entraîne dans un pays
qui n’a pas encore retrouvé son
équilibre. Un ravitaillement de plus
en plus déficient et'dont l’inégalité
transforme Paris en une ville famé
lique tandis que la province regorge
et que la oampagne, à oe qu’on af
firme, ne sait plus quoi faire de
son bétail ? Assurément ces misères
affaiblissent le moral, aigrissent les
cœurs. Mais U serait injuste d’écri
re qu’elles forment seules laoausede histoire anecdotique ^ depuis cin -
notre humeur. Il est des raisons plus
profondes, d’ailleurs moins apparen
tes et qui tiennent à ce que la Fran
ce et Paris avec elle souffrent de
ne pas avoir retrouvé dans la paix,
les habitudes de la paix.
Mais est-ce la paix ? Une jeune
femme disait, l’autre jour sans y
penser : « Quand la guerre sera fi
nie, je vous promets que... » Quel
qu’un b près d’elle, ne put s’empê
cher de sourire. « Ah ! c’est vrai,
fit-elle, elle est finie’... » — « Même
en Chine, ce qui est vraiment ex
traordinaire », ajouta quelqu’un.
Tout, le monde, à la vérité, parta
geait le sentiment de cette jeune
femme pour qui la guerre était en
core à finir car nous nous trouvons
dans un état des choses qui n’est ni
la guerre ni la paix et qui « n’d,
de nom dans aucune langue ». Nous
nous trouvons dans un monde bles
sé et qui sous le prétexte de panser
Ses plaies irrite ses blessures.
Notre situation est paradoxale :
nous avons la volonté de faire du
nouveau et la plupart d’entre nous
(du moins en France) ressentons la
nostalgie du passé. Cette nostalgie
apparaît constamment ; dans un
programme de la radio, dans un pro
pos, dans une démarche des êtres.
quanta ans est remplie de ces rail
leries : Félix Faure et son monocle,
le petit père Loubet, FdlUères sa
cravate à pois et' son ventre, « Gas-
tozsnet » et M. Albert Lebrun fu
rent couverts de ces échos et de ces
couplets qui n’étaient pas toujours
sprituels. Mais que la nouvelle
Constitution prévoie un pouvoir en
core réduit de nos présidents et
nous voilà regrettant ceux que nous
avons connus. Que la vie était dou
ce sous Fallières !
Que faudrait-il pour rendre les
Français heureux ? Il ne faudrait
pas les ennuyer et leur restituer
leurs habitudes. Pour écrire cette
phrase banale, et il se peut que je
passe pour un mauvais esprit opposé
aux nouveautés (parfois bien néces
saires) de notre temps. Et pourtant
c’est ainsi nous avons besoin de
banalités et de recouvrer ce que
nous avons perdu. L’autobus ? Ra-
nalHé... Il nous fait p’ais’r... Louis
Jouvet, souvenir de vingt ans déjà...
Il nous fait plaisir... Un train de
plus reliant la France et l’Italie ?...
Il nous fait plaisir... Et d’avoir vu
un magasin, un seul, qui en ce dé
but de janvier, a, fort traditionnel
lement et comme nos mères, nos
grani’mères y ont été habituées,
annoncé son « Exposition de
dans une tendresse (fut-elle railleu- blanc », quelle douceur ! Exposition
Se) pour ce qui n’est plus. Qu’un blanc, sans draps accessibles,
témoin d'hier reparaisse, — qu’il s'a
gisse d’un autobus ou de Louis Jou
vet et nous lui faisons fête comme
Sans services de tab’e de toile fine,
sans ces étendues de blancheur, cet-
neige de lin qni ravissaient nos
â l’enfant prod’gue. En nous as- veux d'enfants... Mais nous l’avons
s.. ?> 1 e, * . _ , .
seyant sur la banquette de l’Etoile-
Montparnasse et, à l’Athénée sur le
fauteuil où nous allons retrouver
Giraudoux, nous éprouvons san
prise cette exposition comme el'e
éta’t, comme un acte de bonne vo
lonté comme une promesse, comme
une bonne odeur du temps passé.
même l’apercevoir un sentiment çett.e odeur que Rimbaud aimait à
identique : Nous croyons renouer
le fil des jours heureux.
Nous sommes esclaves de l’engage
ment pris pendant les années som
bres de créer un monde nouveau et
nous n’échappons pas au désir de
rejoindre l'ancien. Et pour créer ce
nouveau monde nous nous en re
mettons aux formules de la politi
que et nous demandons sa férule et
respirer dans le buffet familial
« tout plein de vieilles vieilleries »
et qu’H a chanté en vers banaux.
C’est ainsi : notre bonheur demain,
celui qui véritablement nous ren
drait la paix du cœur et de l’esprit
ce bonheur là est fat sans doute
de beaucoup de banalités...
Gérard BAUER.
Là-dessus, la séance continua ; la
question était réglée. On passa à l’étude
du budget de la Marine. Plusieurs députés
en ayant fini avec leur travail, quittèrent
leur place, sur la pointe des pieds ^ arri
vés à la porte, ils se retournèrent, firent
une graie référence devant le Président
UE diriez-vous, bons Français champions de la liberté, si, passant par hasard et sortirent de la salle.
Square Bresson, un Jour comme un autre, vous aperceviez un énerqumène Je r f stal encore un instant, une QJies-
monté sur une chaise, haranguant la foule, critiquant en termes polis mais “ on » ]e ne f als laQuelle, . venait d etre
violents la politique du pays et les grands de ce monde ? Attaquant vigou- Iin see
adversaire politique, né se gênant pas'pour dire Tout le bien ou tout le mal /qu’il salon de bon ton, .le cherchai valiunient
pense de l’un ou de l’autre, tout ceci sans provoquer d’autre émotion parmi les sur Ies ^ ancs ^ reconnaître les tràvail-
passants, que la formation d’un cercle narquois ou intéressé de curieux écoutant ü stes ( les conservateurs. La chose était
avec attention, laissant parler l’orateur sans l’interrompre ! impossible ! Tous apportaient la meme
Et encore mieux ! Si d’aventure, jugeant que ce que dit l’orateur n’est pas en correction, la meme tenue, le meme souci
accord avec vos idées et vous apprêtant à faire cesser son discours pernicieux, par remplir dignement les fonctions dont
des voles directement dérivées de la culture physique, vous voyiez surgir un agent les avaient investis les Suffrages popu-
de police aux fins de protéger... la liberté de critique ou d’opinion de chacun, sans laires.
doute penseriez-vous vivrez un drôle de rêve, et vous croiriez-vous arrivé à l’âge d’or Dehors, la foule stationnait devant 1 en-
dc la fraternité ! tr ® e principale, attendant la sortie de M,
Eh bien ! ce qui paraîtrait inconcevable chez nous, l’est par tradition en An- Attlee pour l’acclamer. L’Angleterre a
gleterre. toujours été férue de ses grands hommes.
LE DIMANCHE DANS HYDE-PARK salle avant le défilé, qui a lieu à travers
: 1( f vénérables couloirs du Palais. En tête, Voir « La Dépêche Algérienne » des 18,
Promenez-vous le dimanche dans Hyde- vlant I e « ^[<7 * * Perruque frisee 19 22 24 25 et 26 janvler . (Copyright
Park. vous y verrez. Juchéé sur des chai- entoure du 1 résident de la Chambre et j,épè C h e Algérienne et R. Frison-Roche),
ses de fer, des dizaines de ces orateurs ’ ju 1 , î " reau ; Au passage, les pollcemen de
passionnés, aux figures d’apôtres, parlant ae ” lca Prient d une voix forte « Hat s
dans le froid et la bise, sans s’arrêter, ««• Gentlemen . (Chapeaux bas, Mes-
saus reprendre leur souffle pendant des aieurs , >; et ,olls se découvrent : meme
heures et des heures. Il y en a pour tous 'es policiers en uniforme quittent leurs
les goûts, pour toutes les couleurs pollti- casques et Inclinent la tête,
ques pour toutes les religions. Et la foule P^ant que les députes prennent place,
passe lentement, stationne, écoute, reprend gênons 'es loges des Invités,
sa promenade. Un poltceman flegmatique. *»» , sal ' e , éthique et rectangu-
se tient à proximité, prêt à intervenir II '« r « falt hIen P" ls , P enser a , ,n
ne le fera que pour trois raisons : 1» Si “ église, avec ses stalles en bois sculpté
, . 1 i i et ses velours cramoisis, qu a un ring
m,zlz, ” ’i «t “Z! d, “ Sni. '»"«.»■. V". t,„ ,1.;,™,
„... „ = , s jçar^ wrsutft
deux règles absolues «uelqu un a a ' laalt a ,? solllmen t interdit de parler ou d’exprl-
de vouloir 1 empêcher de parle * er une oplnlon dan3 les i 0 g es des vlsl-
En semaine, .. na , 1V rp« de teurs. Des huissiers archaïques vous pla-
trouven ans e q ** nrinri nale cent sur les inconfortables bancs et vous
Whitechapel ou de Lambet prlnclpa e- imprimée des questions
ment sur as '“ a 9 ^ llr uë t „ndr , » l’ordre du Jour. La séance commence.
Tower », ... , d . f " D’une voix morne." difficilement pércepti-
Heaucoup sont des piMleatoun défen. ^ ^ ^ ]ps M p >s ^ ft
commentent leurs interpellations. Tour à
tour, les ministres y répondent. Chaque
EN COCHINCHINE
Les FRANÇAIS
s’emparent de Tan-Chau
sur le Bas-Mékong
Saigon (F.P.). — Sur la côte Ouest
de la Coohinohine, de^. troupes fran
çaises débarquées de l’aviso « Gazel
le » se sont emparées de Tan-Chau,
sur le Mékong, à 180 tans de Saigon.
La délégation française
à la Commission
d'Extrême-Orient est dirigé©
par M. Francis Lacoste
Paris (F.P.). — La délégation qui
représente la France à la Commission
d’Extrême Orient à Tokio, est d rigée
par M. Francis Laeoste, mlntetre plé
nipotentiaire, et comprend M. Dou-
teau, conseiller commercial, le oolonel
Morlzon, le capitaine de vaisseau Du
rand de Sa nt-Front. Elle a pour se
crétaire M. Sauvageot.
Au « Journal Officiel »
Paris (F.P.); — u* « Journal Officiel >
du 27 janvier publie :
— Un arrêté du ministre de r Agri
culture et du Ravitaillement instituant
un concours doté d’un prix de 10.000
frs ouvert au ministère de l’Agricultu
re et qui portera le titre de « Victor
France », du nom de son donateur. Ce
prix est destine à récompenser une étu
de 6ur la conservation des fruits au na
turel. Parmi les membres du jury figu
re M. Allègre, directeur de l’Office ché
rifien de contrôle et d’exportation.
BERLIN. —— Le Conndl de contrôle
allié de Berlin a fixé à 8 h. la journée
maximum de travail en Allemagne.
dant les véritables mérites de nombreuses
sectes religieuses. Certains voient le cer
cie de leurs fidèles s’agrandir à chaque , . ., . ,
. . ,, . , Anno nterruption est faite sur un ton de cour-
minute d autres . parlent dans le vent, a H ,
pour eux seuls, et toutes ces voix se
mêlent et s’enchaînent de telle façon qu'il ,
devient bien difficile pour quiconque ne ^
possédant pas parfaitement la connaissance
de la langue anglaise, de suivre le fil des
prêches.
aux oiseaux, puisque tous ses semblables
lui tournaient le dos.
LE REGLEMENT DES PROBLEMES CONSTITUTIONNELS
RELATIFS AUX TERRITOIRES D'OUTRE-MER
La création de l’Union française
des territoires d’outre-mer
est approuvée par la Commission de la Constitution
Tous ses membres auront la qualité de citoyen
et tous les droits qui y sont rattachés
tolsie qui nous ramène plusieurs siècles
en arrière. « Je demande à l’honorable
la permission de donner mon
avis », ou encore « N’en déplaise à mon
interlocuteur, je ferai remarquer que sa
question ne peut être discutée de cette
façon ; je propose qu’elle 'soit soumise à
Tous prétendent connaître le véritable un examen plus approfondi v.
secret du bonheur des peuples ! Justement, quelqu’un a posé la ques-
Il devait en être persuadé, en tout cas, ^j on savo ir s’il était opportun de lais-
ce jeune orateur de vingt-deux, ans, roux ser g{ r Oswald Mosley recommencer ses
et imberbe, stoïquement drapé dans un réunions publiques.
mac-farlane usagé, qui, debout sous la L a réponse est venue du banc des mi t
pluie fine, parlait tout seul à^dix heures nistres ; je n’ai entendu que la voix du
du matin, et parlait encore à la même ministre qui répondait, je ne pouvais
cadence, avec la^ même force, avec la l’apercevoir, masqué qu'il était pas 1'
même persuasion à 15 heures lorsque je oorbellement de ma loge, et la voix calme
repassai devant lui, revenant des Docks disait
de Londres. Il n’avait pour auditoire que ^ Tan( qu ,, 1 y a eu la K , lerre> le R0 „_
les mouettes et les p geons qu . vernement a pensé avec juste raison que
autour de lui, et nouveau Saint-François théorlea fasclstes po „ ¥a i e „t être né-
d'Asaîsa. 11 semblait réeUement stresser fastes à u cal|ge des xmés Ma , s ,’ éta t
de\ guerre est terminé ; empêcherons-nous
des citoyens anglais de manifester libre
* * * ment leurs opinions politiques ou leurs
Si j’ai placé cette anecdote, c’est pour croyances ? Ce serait contraire à nos
montrer à que! pbint l’Angleterre est sou- grands principes démocratiques ; ce serait
rieuse de respecter la liberté d’opinion, également dangereux pour la démocratie
la liberté de parole de tous ses citoyens, car en brimant tjn petit nombre d’indivi-
Cependant, la guerre aurait tendance à. dus pas dangereux du tout pour Je pays,
restreindre cette liberté. Le Blitz, les ré- nous leur donnerions et la palme du
cits des soldats revenant du front ont martyr et un intérêt qu’ils ne méritent
prouvé à de nombreux Anglais que .toutes pas
les doctrines n’étaient pas bonnes à é cou -|j§||
ter, et certains. députés se sont émus de
voir se reconstituer publiquement le parti
fasciste de Sir Oswgld Mosley, récemment
sorti de prison. D’autres gens ont été fu
rieux d’apprendre, qu’un fanatique avait
acheté le buste d’Hitler et qu’une petite
secte adorait le Destructeur, quelque part
dans la campagne anglaise. Il y eut mê
me interpellation à la Chambre des Com
munes.
Réfléchissez à ce qui se serait passé à
notre Chambre des Députés si pareille
interpellation avait eu lieu 1 A quelles
démonstrations orageuses elle eut donné
prétexte ! A quels échanges de propos
plus qu’aigres doux, et qui certainement
ne seraient pas tolérés sur une place pu
blique anglaise 1 Bigre ! Je frémis rien
que d’y penser 1 Certains grands procès
récents ne nous ont-ils pas montré jus
qu’où peut aller l’Incohérence, la gros
sièreté, l’indécence, lorsque la raison ne
dirige plus les passions ! En Angleterre,
on a jugé et pendu Lord Haw-Haw, le
plus grand traître anglais. Il n’y a rien
eu' de dramatique en tout cela, sauf pour
le condamné, mais le peuple s’était désin
téressé de lui. Coupable ? Alors, payez !
Il a payé, c’est tout ; on passe l’éponge
sur ce chapitre humiliant.
SEANCE AUX COMMUNES
ÿ
J’ai donc assisté à une séance de la
Chambre des Communes. Je vais vous la
décrire brièvement. Depuis que la salle,
où se réunissaient les M.P.'s (Members
of Parlement), a été détruite par les
bombardements, c’est dans la Chambre des
Lords que se tiennent les séances. Celles-
ci ont conservé le eérémoüial ancestral.
Aucun Invité ne peut pénétrer dans la
Paris, r- Voici le texte définitif adopté le 24 janvier 1946 par la Commission
des Territoires d’outre-mer, soumis à la Commission de la Constitution, et adopté
par elle, touchant les problèmes constitutionnels relatifs aux territoires d’outre-
'mer :
Article I er . — Une union, librement vertu d’une loi antérieure et dans la
consentie, est constituée, dont tous les forme qu’elle aura été déterminée ;
membres jouissent de tous les droits et D) I/unité de juridiction et de légts-
llbertés essentiels de la personne hu- latlon en matière pénale dans l’étendue
maine. Tout membre de l’Union a la qua- d’un même territoire. Toutes les disposl-
lité de citoyen et jouit de l’intégralité tions d’exception applicables aux originai-
des droits qui y sont attachés. res des pays et territoires d'outre-mel
Art. 2. — La Constitution assurera et sont et demeurent abrogées ;
garantira notamment aux originaires des E) Le libre choix et l'exercice de tou-
pays et territoires d’outre-mer, sans dis- tes les professions intellectuelles, com-
tinctlon de sexe, de race, de couleur ou merdales ou Industrielles et l’interdic-
de religion, de degré de culture ou de lion formelle du travail obligatoire ou
fortune et en quelque lieu qu’ils se trou- forcé au profit des Intérêts privés ou
vent : A) Le droit au Suffrage et à publics ;
l’éligibilité à. tous les degrés. Les condi- F) La liberté de parole, de presse, de
tions d’acquisition d’exercice et de perte réunion, d’association, de croyance, de
de ce droit seront les mêmes pour tous oulte et de déplacement dans les limites
les habitants d'un même territoire : et hors des limites des territoires d«
B) L'accession de tous ses membres à l’Union française. La gratuité et la 11-
tous les emplois civils et militaires. Tous bert.é de l’enseignement à tous les degrés,
auront droit aux mêmes traitements, in- Art. 3. —- Les originaires des pays et
demnliés et'autres avantages matériels et territoires d’outre-mer auxquels la France
moraux à égalité de fonctions, grade, a reconnu un spatut personnel conservent
classe, ancienneté ou responsabilité ; ledit statut s’ils n’ont pas déclaré leur
(’) L’inviolabilité de ia personne ou du volonté d’y renoncer. Le statut ainsi con-
domicile : en conséquence, nul ne pourra sèrvé ne pourra, en aucun cas, constituer
être poursuivi, arrêté, détenu, condamné, un motif d'exclusion ou de restrictions
si ce n’est par l’autorité compétente en des droits et libertés tels qu’ils ont été
m wr*B • —r - —■
PARIS. — La station de métro Marca- — Une délégation de la Fédération
det - Balagny s'appellera désormais syndicale mondiale est attendue à
Guy-Moquet, en souvenir du jeune hé- Berlin.
ros de 17 ans fusillé par les Aile- ba deN-BADF.N. — La Croix-Rouge aile-
ande en zone d’occupation française
mand
— Le deuxième congrès du Mouvement
de la Libération Nationale a poursui
vi ses travaux hier après-midi.
LYON. — Sauf trois salles, qui avaient
fait droit aux r«e , V’en
sont restés fermés dimanche.
SAINT-ETIENNE. — La Chocolaterie
Pupier a été frappée d’une amende de
150 millions de frs.
LONDRES. — La question du partage
des secrets de l’énergie nucléaire en
tre l’Angleterre et les U.S.A. a été
soulevée hier aux Communes.
Le Cabinet britannique s’est .occupé
vient d’être dissoute.
VIENNE. — Le Maréchal Koniev re
mettra aujourd’hui au cardinal Innit-
zer 600 cloches provenant de;’ églises
de Vienne et récupérées par l’Armée
Rouge en Allemagne.
PRAGUE. — On vient d’arrêter la nom
mée Sophie Nietshe, qui fut gardien
ne des camps de concentration de
Ravensbruck et d’Auschwitz. Elle a
avoué avoir tué de sa propre main
plus de mille internés.
LE CAIRE. — Le cuirassé « Richelieu »
e^t arrivé à Suez.
hier de la situation créée par les gré- BEYROUTH. — A la suite de l’accord
franco-britannique sur le Levant, ies
troupes françaises et britanniques vont
évacuer la ville de Djezireh.
FANGER. — L’amiral Cunningham, com
mandant en chef de la flotte britan-^
nique en Méditerr année, est arrivé*
bord du croi-
ves signalées dans les bases aérien
nés britanniques en Orient pour pro
tester contre la lenteur de la démo
bilisation.
— 9.000 personnes ont visité à Glas
gow l’exposition des toiles de Picasso
et Matisse.
— Un hydravion géant cons'ruit par hier matin à Tanger
la Grande-Bretagne a été détruit par seur « Liverpool ».
un Incendie. HOLLYWOOD. — Parmi les lauréat* de
MILAN. — Pour la première fois, le tri- l’Académie (Mw arts et des sciences
bunal militaire de Milan a condomné çj n éma, on relève le nom du met-
à mort urve espionne de nat.ona ite teur en gcène Je3n Renolr our £on
Anem\nds/* U1 ' { ‘ :m « The Southerner ».
BERLIN. — Trois docteurs allemands TOKIO. — 300.000 ouvriers de diverses
viennent d’être arrêtés pour empoi- industries du Kanto (Japon Orienta»)
sonnement de 375 enfants et 70 uou- ont constitué la Fédération des Syn-
veau-né«. dicaAs ouvriers de Kanto.
-dessus définis.
D’autre part, voici les principes adoptés
par cette même commission dans sa séance
du 24 janvier 1946 :
1° Représentation de tous les pays et
territoires d'outre-mer à l’Assemblée na
tionale, après leur adhésion à l'Union
française, possibilité pour les pays ou
Etats associés de participer à cette re
présentation.
2° Dans les pays représentés à l’Assem
blée nationale, Institution d'assemblées
locales délibératives possédant un pou
voir législatif délégué par l’Assemblée na
tionale, et élues au Suffrage universel ;
3° Des lois organiques fixeront par payl
ou territoire l’étendue des pouvoirs légis
latifs délégués, le statut politique et le
régime économique.
ETAPE DECISIVE
dans les rapports de la France
avec ses territoires d'outre-mer
déclare M. Monnervills
Paris (F.P.). — « Le texte que bous
avons adopté à la Commission de la
France d’outre-mer marque une étape
décisive dans les rapports de la France
avec ses territoires d'outre-mer », a dé
claré à un représentant de F.P., M. Gas
ton Monnervilie, député de la Guyane et
délégué .de la France à l'O.N.U. où il a
fait, à propos de la tutelle, une inter
vention particulièrement remarquée.
« Ce texte, a-t-il ajouté, constitue une
véritable charte de l'Union française. En
raison du large libéralisme dont il est
empreint, sa ratification par l’Assemblée
aura parmi les peuples vivant tous l’égide
française, de grandes «t heureuses réper
cussions psychologique* *.
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