Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1925-01-08
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 janvier 1925 08 janvier 1925
Description : 1925/01/08 (A41,N14395). 1925/01/08 (A41,N14395).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t547965j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
LE PETIT ALGÉRIEN
41 e ANNEE
N° 14395
f§
cent.
ABONNEMENTS : 3 mots b mois on an
A Igor, «igarie * fr. 26 îr. 50 fr.
France, Tunisie, Maroc > Î5 ïr. 28 fr, 64 fr.
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Les Abonnements partent des l et 15 da chaque mois.
Envoyer Un franc pour chaque changement d'a
Bulletin, du Jour
Le Moioch Américain
(De notre rédacteur parisien)
Paris, 7 janvier,
Cè qui se passe aujourd'hui prouve à
t quel point notre diplomatie d'après-guer
re a été inférieure à sa tâche et aussi à
quel point les anglo-saxons ont été égoïs
tes.
Les Anglais, bien placés pour se rendre
compte à la fois de la faiblesse de nos
gouvernants et de Vavarice des Améri
cains, ne sont pas sans appréhensions sur
la conférence des ministres des finances
alliés qui s'est ouverte cet après-midi, au
Quai d'Orsay. Certains de leurs journaux
|vont jusqu'à prédire que nos difficultés
relatives à nos dettes interalliées pour
raient bien finir par la mise en tutelle
économique et financière de notre pays, à
|qui on infligerait un plan Dawes dans la
manière de celui qui a é'té imposé à l'Aile=
piagne.
Si bien que vainqueurs aussi bien que
f vaincus, appauvris, deviendraient les tri
butaires ou, si vous préférez, les vassaux
’de l'Amérique, qui drainerait ce qui leur
reste d'or et qui continuerait à vivre gras-
''sement de la sueur de l'Europe.
Un spectacle aussi répugnant nous sera-
t-il donné par une nation qui n'a à la bou
che que des versets de la Bible ? Cela se
rait odieux ; mais nos hommes politiques
pourraient faire leur ils ont commis fautes sur fautes.
Les Américains nous disent : « Si vous
n'avez pas d'argent, désarmez sur terre
et sur mer, et vous serez en mesure de
nous payer. »
Que ce langage soit tenu par des hom
mes qui, en reniant la parole donnée par
le président Wilson, en laissant tomber le
pacte de garantie, à trois signé en leur
nom, nous ont obligés à maintenir sur
pied une armée relativement importante,
afin d'en imposer A une Allemagne qui
refuse de désarmer, cela est tout à fait
extravagant et dépourvu de sens com
mun.
Si les Etats-Unis et l'Angleterre nous
avaient donné une garantie efficace con
tre un retour offensif de l'Allemagne tou
jours possible, nous aurions pu en toute
tranquillité réduire notre armée. S'ils
nous avaient laissés nous installer en per
manence sur le Rhin, nous aurions eu une
frontière facile à défendre et d'où nous
purions surveillé efficacement les mouve
ments de l'adversaire.
, Mais -rien de tout cela ne nous a été
permis et, pour comble de méconnaissance
de notre droit à une existence indépen
dante f les vampires de Washington nous
disent : « Nous voulons être payés à tout
prix, même au prix de votre sécurité,
c'est-à-dire au prix de votre indépendance
nationale. »
Cette folle exigence, il faut qu'on le sa
che au-delà de l'Atlantique, cause dans
)fiotre pays une impression très mauvaise.
Jusqu'ici, malgré tout, le peuple améri
cain nous était demeuré sympathique.
Nous nous refusions d'oublier l'arrivée à
Paris du général Pershing allant aussitôt
]sur la tombe de La Fayette et s'écriant :
« La Fayette, nous voilà ! » Cette belle
parole a été, depuis, déformée par l'ironie.
On a fait dire à Pershing : « La faillite,
nous voilà ! »
On est tenté de croire, aujourd'hui, que
c'est cette version qui est la bonne et que
c'est, en réalité, la faillite de la France
que poursuivent les Américains, afin de
nous mettre en tutelle, comme le font pré
voir les journaux anglais.
Il est de toute évidence que nous ne
pourrons payer ni les milliards de dol
lars, ni les innombrables livres sterlings
que nous réclament les anglo-saxons. La
reconstitution à nos frais de nos départe
ments dévastés, restée jusqu'ici toute en
tière à notre charge, nous a déjà coûté
de nombreux milliards. Notre dette inté
rieure est énorme. Nous succombons sous
le faix.
Sans doute, la charge est accrue par les
prodigalités électorales du cartel des gau
ches, qui enf.ent démesurément notre bud
get, mais il est bien clair que, dans l'état
où se trouve notre change, il nous serait
totalement impossible de payer à l'exté
rieur ce qui nous est demandé. A force de
primer l'Europe, les vainqueurs comme les
vaincus, les anglo-saxons finiront par
nous convaincre tous de la nécessité de
,nous unir contre ce Moioch sans entrait-
%cs*
i II est vrai que les Anglais sont mieux
'disposés que leurs cousins d'Amérique et
hue M. Winston Churchill, en particulier,
]est venu avec l'intention de nous tendre
la main dans la mesure du possible. Nous
suivrons avec soin l'importante conférence
qui vient d'inaugurer ses travaux.
JL. Marcellin.
I
Ttrâtëb Tu presse
La politique du chancelier Marx
Paris, 7 janvier. >— Da>ns T Ere Nouvelle
(éditorial) :
Le chancelier Marx a nettement déclaré à
ses amis politiques que, même avec la col
laboration des nationalistes, il ne modifier an
en aucune façon la politique de réalisation
des accords, dont il» revendique l’honneur et
àa responsabilité, et M. Raynaldy, de son
côté, tient à proclamer, qu au cours des né
gociations de Paris, à aucun moment la ques
tion d.e l’évacuation de la zone de Cologne
n’a été mêlée à la discussion de l’accord
comm e jusqu ici.
Nous n’avons donc aucune raison de sus
pecter les intentions du chancelier et d'ac
corder foi aux menaoes de représailles pro
férées par des irresponsables.
la fourberie haineuse de nos ennemis et nous
défendre contre la rigueur de nos alliés et,
créanciers ?
Les dettes interalliées
Dans I’Action Française (J. Bainville)*.
La situation deviendra tout à fait grave
pour nous le jour où nous aurons commencé
à rembourser aux Etats Unis, ne fut-ce qu’un
dollar. Quand on a plusieurs créanciers, il
faut n’en payer aucun ou les payer tous.
Pourquoi ne serait-ce pas moi f disent tes
autres. C’est justement ce que dit l’Angle
terre.
Quelque ennui qu’en ressentent les Amé
ricains intelligents eit délicats, quelque regret
que nou. s ayons à insister sur ce point, il faut
pourtant bien conclure que l’« auri sacra
famés » des Etats-Unis est la cause du plus
vilain conflit d'intérêts qui ait jamais mis
des alliés aux prises.
Dans FEconomist, de Londres :
Quant au programme des dettes de guerre
internationales, nous ne croyons pas qu’étant
donné l’attitude des Etats-Unis, le moment
soit venu de lui trouver une solution défini
tive. Il est probable que la majorité de ceux
qui créent l’opinion doutent secrètement qu’il
soit oü pratique ou même équitable, que l'A
mérique insiste pour que la France et l’Italie
lui remboursent leurs dettes de guerre.
—— — *—-
La Propagande Communiste
Un partisan de l’action directe
Londres, 7 janvier. — M. Percy Gibson, un
chômeur âgé de 38 ans a comparu devant la
Cour de New-CasUe, sa ville natale, sous l’in
culpation d’avoiT en sa possession des armes
et de-s, explosifs.
Un sans travail a témoigné, au cour® de
raudience, que l’accusé, communiste mili
tant, avait déclaré, à une récente réunion de
chômeurs, qu’il voulait faire sauter l'hôtel
de ville pendant qu'une cérémonie quelcon
que y aurait lieu, afin de ne pais rater te
Lord Maire.
La police a trouvé dans la chambre de l’ac
cusé des quantités de pamphlets bolcheviks
imprimés a Moscou.
L’Amérique procède à des expulsions
Londres, 7 janvier. — Le paquebot améri
cain « Republie » est arrivé a Plymouth,
ayant à bord 62 personnes qui ont été expul
sées sur F ordre de la police américaine pour
das motifs divers et notamment pour propa
gande communiste ou anarchiste.
Ces 62 expulsés comprennent 33 anglais, 7
français et 22 allemands.
ADMINISTRATION ^RÉDACTION
9, Boulevard Laîerrière, ALGER
TELEPHONE: 1.02 CHEQUES POSTAUX; 20.21
L’APPLICATION DU PLAN
ANNONCES II RECLAMES
ALGER : Agença Aîrioaina, 57 rue d’Isly Itélépüoaa : 4.89).
PARIS : Agence Africaine, rue des Filles Saint-Thomas, i.
lit clans les principales Agences de France et de l’Etranger.
DAWES
PWVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVt
MAAVVVVVtAa/VVAVVVVtAVWVVVVVVWVVVVAVVVVWWWVVVVW
Déclarations de lord Churchill
L’Âng’clerre et les Dominions
LE PROTOCOLE DE GENEVE
Londres, 7 janvier. — Le « Daily TeLe-
graph », faisant état de oe qu’il appelle l’o
pinion générale dans les dominions, présume
que le protocole de Genève a maintenant
moins de chances que jamais de survivre
aux Consultations entreprises par Le gouver
nement britannique. Il attire l’attention sur
les substitutions qui pourraient éventuelle
ment être faites à ce protocole et qu'envisa
geraient d’ares et déjà les experts britaum-
ques, ainsi que le comité de défense fompé-
riale.
Le plan, ainsi envisagé, comprendrait :
1° Un pacte défensif anglo-français et un
pacte anglo-belge, conclus en quelque sorte
sur les lignes du projet de Cannes ;
2° Une simple garantie britannique én fa
veur de l’intégrité territoriale de la Belgi
que contre toute attaque non provoquée :
3° Un pacte de réciprocité entre i’Angle-
UN LIVRE BLEU BRITANNIQUE
Londres, 7 janvier. —- Le gouvernement
britannique a publié, sous la forme d'un Li
vre bleu, la correspondance échangée entre
le cabinet de Londres et les gouvernements
des Dominions sur les questions politiques
étrangères et les problème® d’intérêt général
impérial durant la période allant du mois
de juin au mois de décembre 1924.
0e France au Centre Africain
par les airs
Quelques précisions sur le prochain
raid auquel prend part Pelletier d’Oisy
Paris, 7 janvier. — Malgré le secret gardé
sur l’expédition aérienne, annoncée vers l’A
frique Equatoriale avec la participation de
Pelletier d’Oisy, nous avons pu recueillir
L’évacuation de Cologne
Dans le Figaro (Henri Vonoven) :
L’occupation de Cologne est prolongée.
C'est bien le moins ; mai® les motifs de la
décision interalliée indiquent les résultats de
la politique gracieuse si imprudemment inau
gurée en juin. La bonté, la générosité de
meurent des qualités charmâmes, le pardon
des offenses reste émouvant pour les cœurs
sensibles ; mais ne serait-il pas temps de pra
tiquer no gau d’autres vertus pour combattre
La Situation en Egypte
(DECLARATIONS DE ZAGHLGUL PACHA
Le Caire, 7 janvier (via Londres). — Za-
ghiloui Pacha a déclaré, d'ans une interview,
que les rumeurs selon lesquelles l’onganisar
ti-on nationaliste aurait des tendance® nette
ment républicaines, sont dénuées de tout
fondement. , .,.
Il a déclaré que l’idée d’une république
égyptienne n’était jamais venu® à son esprit.
Une foi® de plus, Zaghloul Pacha a assuré
que son triomphe aux élections prochaines
ne faisait aucun doute.
Parlant de oe qu’il compte faire après sa
victoire, le chef nationaliste a dit : « Les mi
ni® tes actuels reconnus coupables d’avoir
ênifrojat la constitution, seront pouieiuwis k
Londres, 7 janvier. — Avant son départ
pour Paris, M. Churchill a déclaré :
« Je crois que nos travaux nous retien
dront au moins dix jours à Paris. Je ne puis
faire ia moindre déclaration concernant la
mission dont je suis chargé ».
En réponse à une question, le chancelier’ dé
l’Echiquier a dit :
« Je ne parle que très peu le français, mais
n’ayez pas peur, je le comprends très suffi
samment, surtout quand il s’agit d’expres
sions politique® Je n’éprouverai donc aucu
ne diitfficuilté dans mes conversations avec
MM. Herriot et Glémenltel.
Une demande des Etats-Unis
Londres, 7 janvier. — Le « Daily Mail * af
firme que les Etats-Unis vont réclamer 70
millions de livre® sterling, à prélever sur
les annuités du. plan Dawes. Les 70 millions
représenteraient les pertes des citoyens amé
ricains, pendant la guerre, surtout en navi
res coulés par Jes Allemands.
Le gouvernement britannique ne serait pas
enclin à prendre cette demande en constélé-
rtaion, mais il accepterait de la soumettre
à l’arbitrage»
AVANT LA SEANCE
Paris, 7 janvier. — Ainsi que nous l’a
vons annoncé, la conférence des minis
tres des finances interalliés s’est ouverte
aujourd’hui, au Quai d’Orsay ; c’est la
26 e depuis la cessation des hostilités.
Entretien de M. Churchill
f avec M. Clémenlel
Dès la matinée, au ministère des finan
ces, M. Winston Churchill a rendu visite
à M. Clémentel. Arrivé vers 10 heures, le
chancelier de l’Echiquier a quitté le mi
nistère à midi. A la suite de cet entretien,
le communiqué suivant a été transmis à
la presse :
M. Clémentef], ministre des finances, et M.
Winston Churcbllil, chancelier de l’Echiquier,
ont eu, ce matin, une cordé rance au cours
de laquelle iüs ont offteieusiemant procédé,
dans un esprit amical, à un échange de vues
sur l’ensemble de la question des dettes in-
teraJLMée®, bien que ce sujet ne doive pas fi
gurer au programme de la conférence.
Une note officieuse
Décidées à Londres, au mois d’août der
nier, les conversations qui s’engagent au
jourd’hui ont officiafiement un double ob
jet :
1° Régler Le passé jusqtrau 1 er septembre
1924, début de li’applieation du plan Dawer,
et fixer à cette date les situations respect *
ves de® divers gouvernements alliés, en < e
qui concerne -tes versements reçus jusqité-
tes de l'Allemagne. *
2° Déterminer la répartition entre Les al
liés des recettes attendues de l'Allemagne au
cours des prochaines années, c'est-à-dire ré
gler le partage entre les alliés du montant
des premières annuités fixées par le pton à
■un milliard de marks-or pour 1924-25 ; un
miilOÈard 2/0 misions pour 1925-26 ; un mil
liard 200 millions pour 1926-27 ; un milliard
750 millions pour 1927-28, après quoi on en
trera dans le régime normal» où l’annuité se
ra de 2 milliards et demi de marks-or.
La première question à l’ordre du jour
■comporte notamment Le règlement financier
de l’occupation franco-belge de La Ruhr. L’é
tat provisoire pour 20 mois d’occupation (Il
janvier 1923-31 août 1924), présenté par les
experts français et belges, comporte une re
cette brute de 982 millions de marks-or '492
de réquisitions et livraisons en nature, et 490
en espèces), d’où il y a à déduire un total de
184 millions pour frais de perception et d’ad
ministration, de frais de chargement de
charbon et d’exploita fion des usdnes et aes
dépenses militaires dans la Ruhr, celles-ci
représentant 114 millions. Le bilan provisoire
des 20 mois d’oooupafion se solderait donc
par un profit de 798 millions de marks-or.
La conférence aura notamment, à décider
ce mode d’imputation das dépenses militai
res de la Ruhr, si elles doivent être préle
vées sur les recettes en espèces ou sur les
livraisons en nature.
Quant à la seconde partie de l’ordre du
jour, répartition des prochaines annuités du
plan Dawes, eRe pose un nombre considéra
ble de problèmes dont voici les principaux :
fixation du nombre de® annuités dont la
répartition sera envisagée (1, 2 ou 4) ; ser-
---- "emprunt extérieur allemand
ui jouit d’une priorité absolue (91
■e marks-or la première année, 90
millions
le grand prix des avions de transport millions _ , .
i-moteur®. Chaque moteur fait 180 C.V. la seconde, 89 la 3* et 88 la 4 e ) qui, si on ne
les réduit pas, absorberaient sur la première
annuité environ 30 millions de marks-or *
quelques précisions. , . ~ 3 OAA
Le raid sera entrepris par; deux avions du vice de l’emprunt extérieur allemand de 800
même modèle que celui qui s’est classé ° ef rv-mmos » Hsni.ua rm
dans
quadri-moteurs. Chaque
Le premier, un aérobus « Le Roland-Gar
ros » sera piloté par le capitaine Pelletier
d’Oisy et le colonel de Goys. L’adjudant Bé-
sin sera naturellement le mécanicien à bord.
L’autre appareil, le « Jean-Gasale », était,
hier encore^ en cour® de montage et il sera
prêt aujourd’hui. Le lieutenant-colonel Vuil-
lernin et le capitaine Dagneaux le piloteront
et ils seront aidés dans Leur tâche par un
mécanicien encore non choisi, ainsi que par
le radiotélégraphiste Richard.
Ainsi, se trouveront de nouveau réunis les
deux officiers qui participèrent au fameux
raid transsaharien Alger-Tombouctou-Dakar,
que, seul, le lieutenant-colonel Vuiliemim me
na à terme, et au cours duquel le général
Laperrine trouva La mort en plein désert du
Tanezroult.
L’escadrille partira probablement lundi. On
ignore le but exact du voyage. On parle
de Dakar-Tombouctou-Le-Tchad et Madagas
car.
Il est certain, par contre, que les premiè
res étapes seront Toulouse-Alicante et Oran.
On peut penser que les pilotes se dirigeront
vers l’Algérie pour reprendre ensuite ia mu
te transsaharienne. Touggourt-In-Salah-Ta-
manrasset et atteindre ’e Niger et de là,
au-dessus du Congo Belge, de la Rhodésie
et de l’Afrique Orientale, les deux avions
pourraient être menés à Madagascar.
Les appareils emportent environ 1.800 litres
d’essence qui leur permettront de tenir l’air
8 heures. Leur rayon d’action sera de 1.000
kilomètres. Les aviateur® emportent toutes
les pièces de rechange nécessaires, jusque s et
y compris un moteur.
———- »
quant à la répartition des versements alle
mands «mire les Etats créanciers.
Nos déliélgué® adjoints à la commission des
réparations, mandatés à cet effet par leur®
gouvernements respectifs, ont, chaqu e mois
à refaire le travail ingrat d’une répartition
provisoire. Il leur faut constamment remet
tre sur le métier l’ouvrage éphémère à peine
sorai de leurs mains, et cependant les mü-
niistre® des finances, de leur côté, ne peu
vent fixer avec certitude le chiffre à inscrire
dans leur budget au chapitre dos répara-
! ions.
Tous nous avons ressenti la gêne d’on ré
gime provisoire à si courte® échéances, c’esiî
pourquoi je suis certain que vous partagez
ma satisfaction à lia perspective prochaine
d’un rèigfliemont quelque peu durable
C’est la tâche qui nous est dévolue. Elle
est peut-être moins complexe au fond qu’U
■happerait à la lecture d’un rapport techni
que où toutes les questions se présentent né
cessairement sur le même plan. En réalité,
dans cet enchevêtrement de droits et d’inté
rêts, il n’y a guère que trois ou quatre pro
blèmes- qui dominent vraiment la réparti
tion des versements allemands ; tout le reste
est une affaire de détail dont Le règlement ne
saurait, je cirais, nous arrêter longtemps.
Cette même volonté commune d’arriver à
une entente et le même esprit de haute soli
darité nous animent tous, j’en suiis con
vaincu, messieurs, au moment où nous abor
dons la tâche complémetntaire qui doit para
chever l’œuvre de la conférence de Londres.
Aujourd’hui, comme hier, les sentiments et
les intérêts supérieurs qui nous unissent do
minent le débat.
Nous pouvons donc à bon droit, au mo
ment de nous engager dans Le règlement fi
nancier qui nous appelle ici, non seulement
envisager son Issue favorable, mais affirmer
aussi notre confiance dans l'heureuse solu
tion de tous les problèmes que nous pour
rons avoir à résoudre ensemble. (Applaudis
sements) .
M. Winston Churchill a remercié le mi
nistre des finances de France, au nom de
tous les délégués, et a proposé de dési
gner M. Clémentel comme président, ce
qui fut aussitôt décidé.
Discours de M. Winston Churchill
Monsieur 1e président.
Messieurs,
Le discours excellent, qui embrasse tous
les sujets, que vient de prononcer M. te pré
sident de la conférence, me laisse en vérité
peu de ohoisiels à dire. Je tiens néanmoins à
affirmer que la délégation britannique s’as
socie de la manière la plus cordiale aux sen
timent® qui ont été exprimés. Nous sommes
entièrement d'accord, avec M. le président,
sur les termes qu’il a employés pour définir
les problèmes qui nous attendent.
Nous ne sommes pas moins d’accord avec
M. Clémente] pour reconnaître qu.e tes ex
perts ont fait preuve d’habileté -et dé patien
ce pour mener à bien l’œuvre qui Leur a été
confiée. Pendant les mois au cours desquels
ils ont siégé, ia bonne entente n’a cessé de
régner entre eux. Ce n’est certes pas leur fai
re un grief que de constater que, malgré leur
extrême compétence, iis n’ont pas pu éviter
La nécessité de réunir leis chefs des différents
ministères pour résoudre les questions qui
demeuraient encore en suspens eit concilier
les divergences de vues inévitables provo
quées par la discussion.
Peut-être sera-t-il nécessaire de souligner
ce que M. CLémentel a d’ailLeurs indiqué en
termes heureux : le caractère limité, parti
culièrement technique du travail qui nous
attend. Ce travail est extrêmement impor
tant. Mais son importance ne saurait cepen
dant se comparer à celle des problèmes qui
ont déjà été résolus, soit à Spa, soit lorsqu'il
s’est agi de procéder à l’ajustement du rap
port Dawes, soit à Londres.
L’intérêt public paraît avoir été vivement
éveillé par notre réunion. Le suocès obtenu
par ia conférence de Londres a en effet ou
vert au public une peispective de progrès as
surée et raisonnable dans la voie qui doit
conduire à un meilleur état de choses que
celui qui a régné en Europe depuis la guerre.
L’espoir rouait et prend son vol, tandis' que-
je® membre® des conférences interalliées che
minent péniblement le long de la route pou
dreuse et s'efforcent de hâter, lai reconstruc
tion de l’Europe et d’en assurer la prospéri
té. Nous pouvons avoir la convltatiom que ia
■santé revient progressivement. Chacun se
rend compte que beaucoup a été fait ét que,
grâce à nos travaux, non® approcherons du
but que nous nous sommes fixé.
L’œuvre que nous avons à accomplir est
sérieuse et complexe. De® divergences de
vues pourront sie produire, car chacun de
nous doit défendre la cause de son pays ;
mais nul n’oubliera que nous sommes ici des
frais des armées d’occupation, qui sur ta oa- ^ camarades ,et que le maintien
Dans le Gaulois (Saint Réal) :
La plus grande prudence au cours des né
gociation® est de rigueur. Il faudra éviter
tes poSémiques aigres de peuple à peuple. On
n’y parviendra qu’en réduisant au strict mi
nimum les débats contradictoires des séan
ces plénières et en multipliant le® conversa
tions privées, qui rapprochent les points de
vue divergents et atténuent l’amertume des
petites concessions réciproques.
C’est à quoi semblent résolus d’un tacite
accord M. Winston Churchill et M. Clémen
tel, qui, en échangeant leurs vœux hier à la
gare du Nord, ont convenu de s’entretenir
oe matin de toutes les graves, questions à
résoudre. Pour peu que cet exemple soit
suivi par les américains, las italiens et les
beiges, sans parler des portugais, des grecs,
des serbe® et das roumains, on réussira peut-
être à tourner les écueils nombreux entre
Lesquels doit naviguer le frêle esquif de la
conférence interalliée.
Dana le Radical (éditorial):
Si PAfliernagne n’a jamais cessé d’être
■agressive, eide ne l’a jamais été autant, ni si
brutalement, pourquoi ? N’est-ce pas préci
sément parce qu’elle sait qu’aujourd’hui s’orn
vre une discussion financière dangereuse
pour l’entente ? Elle connaît mieux que per
sonne l’étroit et mesquin égoïsme anglo-sa-
JEUDI 8 JANVIER 1925
La Politique Italienne
Au Conseil des ministres. —— Les inesii-
res prises pour assurer l’ordre
Rome. 7 janvier. - Le Conseil des mitnis-
Musisolini “ âUP la t >r ^ 0SLti °ü de m.
Le Conseil a décidé que la Chambre re«
■prendrait ses travaux, Le 12 janvier poufl
torate^ 16 ï>ro ^ et de loi sur 1Le ministre de l’Intérieur a présenté uq
rapport sur l’action engagée par le gouven
nement pour assurer fermement l’ordre pu
ô v . des pouvoirs. Dans ce but
jusqu ici 95 clubs et débits de boissons sus
pects ont été fermés ; 25 organisations subi
verni ves ont été dissoutes ; 120 groupes dl
* ‘ 1 ial 1 1 1 a ; Libéra » ' ont été également dis*
individus dangereux ont été an
retés , 150 ornés ont été fermés ; 655 pergui
Suions dorniciilhaires ont éi>é effectuées. L®
ministère d Etat n’avait pas encore reçu da
renseignements exact.» sur Les nombreuse®
saisie® d’armes et de munitions.
Le ministre a montré ensuite les condik
fions intérieure® actuelles après les presnièJ
res et regrettables répercussions de la nou-
cru UAiç; l '-'•LJ. CTLC Cl U.II1 Cdi U1 Ci. AAH . V-Odil û ri + nn+irvn - - *" ,
xon. Elle attend de lui qu’iil brise L’accord t »;, L équation creee par La tentative sérii*
orvtrso Vn,. oiKA. ,1 „ ^ „-A* ™ „ lieuse UCs adversaires du eonv-fi-rnpjm-pinit. ta
entre les alliés d’hier par des prétentions
inadmissibles pour la dignité de la France.
Elle croit qu’il lui est encore possible de ré
gner par la division de ses adversaires et,
du coup, apparaît toute La gravité des con
versations de® jour® qui vont suivre et des
conséquences qu’eùlcs peuvent avoir. C’est
en ne perdant pas de vue oe caractère de la
conférence financière, en obligeant nos in
terlocuteurs à ne pas le méconnaître et en
montrant une attitude nette, franche et fière,
que nous pouvons déjouer toute l’intrigue
afiemande.
se actuelle, atteindraient 250 à 300 millions
de marks-or pour la première année ; dette
de guerre belge ; restitutions des soldes de®
offices de compensation ; ajustement de la
priorité belge ; revendications des Etats-
Unis qui invoquant le caractère global du
payement, mi® à La charge de F Allemagne
par le plan Dawes, pour regler toutes les dé
penses résultant de la guerre, demandent à
participer à la répartition des annuités pour
1 -, remboursement, tant de leurs dépenses
d’occupation militaire (255 millions de dol
lars) que de leurs dommages matériels ci
vils de guerre (évalués provisoirement à 350
millions de dollars), etc... etc...
En dehors des questions inscrites à l’or
dre du jour. Le problème des dettes inter
alliées fera l’objet de conversations officieu
ses entre les délégués pendant la durée de
la conférence.
La séance
Fidèles au rendez-vous, les délégués
étaient tous présents.
A 15 heures, M. Clémentel arrive, de
beaucoup le premier. Il avait eu aupara
vant un entretien avec M. Herriot.
Successivement, pénètrent dans l’hôtel
du ministère des affaires étrangères les
missions anglaise, japonaise, itailienne,
etc. Les délégués américains arrivent les
derniers.
A 15 h. 10, la séance est ouverte clans
la grande salle à manger, sous la prési
dence de M. Clémentel, qui adresse la
bienvenue aux délégués, dans une allocu
tion dont nous extrayons les passages sui
vants :
Discours de M. Clémentel
Je sais par expérience que nous retrouve
rons ensemble les solutions unanimes aux
problèmes qui nous sont posés. Nous allons
■pouvoir compléter l’œuvre accomplie à Lon
dres il y a quelques mois. Nous avons alors
déterminé, d’accord avec < l’Allemagne, un
nouveau régime de paiement et de répara
tions, et notre débiteur commun esc depuis
lors fixé sur se® obligations à notre égard,
obligations que, jusqu’à ce jour, il a d'ail
leurs exécutées ponctuellement, tandis que
cUweas létejâepüa d' , liu!pgijti!tudé siubs^tent
de oefrte amitié et de celle camaraderie a püus
dfimportance que te résultats, importants
sans douté, mais relativement secondaire® et
lémités, que nous pourrons atteindre ici.
A côté des revendications partiouLièTès à
chaque puissance, nous aurons à examiner
de® questions d’ordre général. Cteisf ainsi que
nous devrons proieter la lumière sur cer
tains pointe délticats et Ijittilgieux d(u rapport
Dawes, afin que puisse être réglée la ques
tion de ia répartition des paiements à effec
tuer, soit en nf' , fcTe, soit en espèces.
Notre but mooîc^Ee est de déblayer 1© ter
rain. de le libérer des obstacles qui l’encom
brent encore e.t de réussir à créer une at
mosphère qui nous p'eirmette Rapprocher
d’une soùu/tôon satisfaisant© pour les alliés
et pour le monde entier.
Puis, après l’examen de quelques dé
tails d’organisation, la conférence s’ajour
na à demain, à 15 heures, au Quai d’Or
say.
Commentaires des journaux
Paris, 7 janvier. — Dans I’Hcmanite :
Ce qui doit surtout intéresser la classe ou
vrière française, c’est le travail qui se fera
dans les coulisses où auront Lieu les conver
sations officieuses sur le règlement des det
tes interalliées, que le gouvernement fran
çais a contractées depuis la guerre, vis-à-vis
de l’Angleterre et des Etaits-Ûni®. C’est pour
cette raison que la conférence de Paris ne
Le Problème Marocain
LA ZONE ESPAGNOLE
Une nouvelle organisation politico-
militaire
Tanger, 7 janvier. — Une nouvelle organi
sation politique et militaire se prépare pour
le protectorat espagnol. U s’agit de fixer la
politique à suivre spécialement dans la ré
gion de Tanger, où te tribus, révoltées pas?
suite de retraite espagnole, ne savent pins à
quel saint se vouer.
Le général Primo de Rivera a donné des
instructions dans ce sens.. Elles concernent
les commandants des huit circonscriptions
militaires qui constituent la zone. Dans cha
cune d’elles un centre d’action et d'infor
mation sera établi. Il s’occupera des rapports
avec les tribus.
Ges postes seront pourvus, en outre, de
chefs militaires, d'un médecin, d’un inter
prète et d’un indigène de qualité, nommé par
le grand vizir, qui fera fonction de khalifat
pour les douar® dépendant de sa circonscrip
tion. Des caïds et des notaires arabes se
ront ensuite* adjoints à ces postes.
Une innovatic a intéressaùæ consisté dans
la création pour chaque tribu, d’une école,
d’un dispensaire médical, d’un comptoir com
mercial et d’un caravansérail.
Le général Primo de Rivera a recomman
dé à ses subordonnés d’apporter dans l’exer
cice de leurs fonctions 'et dans l’application
de ce nouveau régime tout le tact et la pru-
denete nécessaire® en respectant les tradi
tions et les coutume® des habitants.
Le® nouveaux comptoirs commerciaux ee
chargeront de l’achat de tout Le matériel né
cessaire aux forces des circonscriptions, à
l'exception de la tribu des Hauz, fraction
■des Andjeras, il leur est ‘interdit de commer
cer avec les places ou postes militaires et
les soldats feront feu contre toutes les per
sonnes qui passeraient outre cette défense.
Cette politique est applicable aux Andjeras,
aux Beni-Ider, aux Beai-Hosmar et aux Oued-
Ras, où se trouve le centre de F intervention.
«©-su*— ———
Les Grèves de Douarneaez
UNE PERQUISITION A PARIS
Pari®. 7 janvier. — Sur oonimtssion roga
toire du parquet de Quimper, une perqui
sition a été opérée, hier matin, au siège de
l’Union Générale de® Syndicats réformistes
de FTance, 35, rue Bonaparté, par M. Benoît,
commissaire spécial au contrôle administra
tif. Divers documents et lettres ont été sai
sis dans le bureau de M. Poublan, secrétai
re général et mis sous scellée.
Parmi te personnes présentes au moment
de la perquisition se trouvait le charpentier
en fer, Eugène Moreau, 35 ans, présent à
Douarnenez, au moment des incidents et qui
était parvenu à s’enfuir. Réclamé par le par
quet de Quimper, il a été arrêté et êcroué
an dépôt.
M. Poublan, invité à ee présenter à la sû
reté générale, y a été entendu, hier après-
midi, par M. Lahouerie, commissaire de la
brigade mobile de Renne®, venu enquêter
à Parts, en vertu d’une commission roga
toire ; il lui a fourni divers renseignements
au sujet de l’envoi à Douarnenez, car
l’Union Générale des Syndicats réformistes,
de Rayniar et des ouvriers terrassiers et a
protesté énergiquement au sujet d’une pré
tendu© visite crue lui aurait faite à Paris,
M. Rézlers, président du Syndicat Patronal
de Douarnenez.
—— -— 1 •
Âii Oo&eoü de perre de Nasey
CONDAMNATION D’UN OFFICIER
ALLEMAND
Nancy, 7 janvier. — Le Conseil de guerre
de La 20 e région a ■condamné, par contuma
ce, à cinq ans de récliu&ion et d’interdiction
de .séjour, le lieutenant Ebertein, du 120 e re-
giimemt d’infanterie allemande, accusé d’une
■tentative de meurtre, commise i© 17 août 1914,
à Saint-Dié.
Outre deux témoins. Mille Jeanne Schi> . .
Ltert et Mime Tarruit, qui avaient assisté au ' consahutionnellle, ^celui-ci
fait reproché, et. dont l’une d’elles avait, du
reste, été victime de la part d’Eberlein, l’ac
cusation. ,possédait un précieux aveu du*
lieutenant lui-mémo, qui avait fait paraître,
le 7 octobre 1914, dans les « Muncher Ne-
waste Nachrichten », la relation suivante de
son acte :
Nous avons arrêté trois civils, et voilà
tieuse de® adversaires du gouvernement, Lè
calma a été rétabli partout par Faction réso
lue des autorités et la disciipHine observée üaa
aes fascistes.
Le Conseil a pleinement approuvé l’expoaâ
du ministre de l’intérieur.
Ministres démissionnaires
Rome, 7 janvier: — Qu a beaucoup parlé
oes jours-ci, du départ de trois ministres fi
béraux qui se trouvaient encore dans le ca (
binet de M. Mussolini et on attribuait ce dé
part au fait que M. SaLaudra avait résolu
de se séparer de la majorité fasciste au courtp
de la séance qui s’est tenue samedi dernier,
On apprend aujourd'hui que c’est sur I’ïik
sistance de M. Mussolini que les trois rmnn%
très Libéraux ont démissionné.
L’opposition antifasciste
Rome, 7 janvier. — Les membres de Top*
position antifasciste se rendent compte des
difficulté® de mener la bataille contré M.
Mussolini, car il ne s’établit pas entre eua
une certaine unité parlementaire. Retiré»
sur l’Aventin, conformément à une phrase
désormais célèbre, ils ne constituent encore
que des éléments disparates emprunté® aux
divers par iis et à qui manque la cohésion
indispensable pour mener une lutte vigou*
rewse. Parmi las socialistes, il en est qui suU
vrai eut plus volontiers l’orientation de M.
Turati, alors que les autres ste rallient plutôt?
autour de M. Amendola. Entre ces deux*
fractions, les divergence® sont assez gian-t.
des.
Elles sont plus grandes encore entre leS\
socialistes et les populations catholique®.
Chez ces derniers, on se méfie des tendances*
aifitétéricales de M. Amendola, aussi bien
que de M. Turati. En outre, il est question
de mettre M. GioÜitti à la tête de l'opposition
formant un tout ; mais ici, de nouvelles dif
ficultés surgissent. M. CfiobtU èçsfira© -que
j. attitude dos opposant® cté iAvenxin oofo
prendre fin en ce sens qu’il faut lutter sur
le terrain constitutioimel et qu’on ne pourra
s’y mettre que si les dissidents de FAventio*-
se résolvent à rentrer à Montacitorio et à‘
y formert une opposition constitutionnelle
dont éventuellement lui-même prendrait la»
tête. Dan® ce cas, l'opposition compterait ni
Parlement italien 191 députés.
Resta à savoir si, malgré tout, M. Gioliffi
qui est actuellement âgé de plus de 80 anSi.
serait un leader suffisamment souple et vi-
gqureux. pour mener la bataille.
L’opposition de l’Aventini, si elle abandoirw
ne eo*iVaititude d’éloignement pour rentrer, •
conformaient au conseil de M. Giolaitti,
dans l'enceinte de Monueciitorio, adressera
une proclamation an paye, fi est probable >
qu’alOTis an verra une nouvelle scission efi-
*;.re Le® groupes décidés à retourner au Pan
leimeat >et ceux qui puraasisemti décidé® à bo*y>
coïter les séance®, parlementaires.
Nouvelles perquisitions en province
iRome, 7 janvier. — Le « Metsisqggero » dfi
que le® perquisition® ont conttoué à iFtaremce,
notamment chez l’avocat Lattes, personnalité
républicaine ; chez M. Tomgiongi, inspecteur
de® chemins de fer, et au siège de l’Associa
tion dite Union Spirituelle d’Annunzio.
Le même journal signale* que d’autres per
quisitions ont été eeffotuées à Pérouse, chez
te personnalités les plu® ^n vue des parte®
et des groupes de l'opposition. Une. quinzaine
d’arreistauionis .ont été opérées, parmi lesquel
le® celle du dlireerteeur du journal], hebdoma-.
daine « La Libre Parole ».
(Jne perquisition a été effectuée également
aux environs de Pérouse, chez BelSLuci, per
sonnalité de la franc-maçonnerie, où on a
trouvé dans un grenier une malle contenons
de® bombes et des explosif®, qui ont été en
voyés à la direction d’artillerie, pour exa*.
men.
M. iBeOJLucii aurais déclaré que la maille a,p-
parteinaiit à une sous-locataire qui n’eslt pas
actuellement à Pérouse. Quant à Uuii, il en.
ignorait le contenu.
De nombreuses perquisition® ont eu lieu
encore à Foligmo et aux environ® de cette
ville. Un certain nombre dtércessations ont»
été opérées.
L’ « Iniipero » signale une nouvelle séria
d'agressions contre les fascistes, dans les
région® de Alexandrie, de Milan et de Venise. ;
La réouverture de la Chambre
Milan, 7 janvier. — L’annonce de la réou
verture de la Chambre pour le 12 courant
a produit dans les milieux polinique® une*
vive surprise. Selon certains bruits, on esti
me que le roi ne serait pas étranger à cett^
décision, plutôt inattendue.
Il est à remarquer aussi que, par la désir
gnaitlon «au ministère de la justice de M. AIL
fredo Rooco, président de la Chambre, un
vote parlementaire pour pourvoir à son rem
placement devient nécessaire.
Dès La première séance, M. Mussolini pré
senterait comme candidat un fasciste pur ;
mais si, pour la circonstance, l’opposition de
l’Aveintiin se décide à participer à la séance
et à voter pour un candidat de l'opposition!
celui-ci aurait peut-être
des chances de remporter. C’est ce que le
gouvernement tâchera d’éviter à tout prix.
Terrible Accident de Mine à Greasque
Mamelle, 7 janvier. — Hier soir, peu
anrès la relève de l'équipe de jour, u*n ira-
«s» &SÏÏTES SrtïïKÜ!^îoSTddse'ronu.'sr* «W********* ta .«*• «»#•
manque peu P | « 1T1 . chalises «t on leur si,îmifle de *na*en)drA. mines de Greasque. Quatre ouvnieirs, a l a.ide
nie de l’histoire.
A peine le p ; lfin Dawes pour l’Allemagne
e®t-il entré en vigueur, que la finance inter
nationale s’apprête à coloniser ia France.
Toute la canaille capitaliste sent bien que le
plan Dawes, pour la France s’approche à
grand pas./
Dans la Journée Industrielle (Remier) :
Quant t l’application éventuelle d’une sorte
de plan, Dawes à la France, ce serait le
moyen infaillible de préparer une alliance
franco allemande sous la conduite de l’Alle
magne. Avant 5 ans, s’il est en France, en
Angleterre et aux Etats-Unis des hommes
d’Etat que ne trouble pas cette éventualité,
la Prusse môme vai&çfie, aura rafaij
dQvva.
sur de® chaise® ©t on leur signifie de prendre, „ . . .- , „. .
place au milieu de la rue, devant la barrica-.( d’une perforeuse à air comprimé, cherchaie«it
de d’où tirent le® (Français. Pendant qu’ils sel à débourrer un jrou d*e rrune non explos®/
tordent les main® et implorent le pardon, ils * quand,^ ^alheairau^ement, la perforeuse iteur
reçoivent des coups de crosse. Insensible
ment, on devient terriblement dure. Les
voilà assis dehors dan® la rue. Je ne sais
combien de prières ardentes ils ont dites ;
leurs mains étaient convulsivement jointes
ta le détonateur.
Une violente explosion &e produisit aussi
tôt, renversant brutalememt les quatre ou
vriers. On accourut à jeur secours Le mi
neur italien Dominique Scataneo, 32 ans,
fia me font tant de peine 1 Mais le remède ! avait ôté tue ; ses camaradesi, Disaz José, 30
, « K ■ • r i_ _ ... - — ,4 ,-n r\ n rttm cr. a t Je moip.iû rxàw&i nA fiiPUlY •
est efficace ; le feu dirigé' fies maisons sur
nos flancs a cessé aussitôt ».
Le lieutenant. Ebenlein était également
poursuivi pour meurtre de soldats du 99 e ré-
vu'mamt français, fusillé® les 18 et 19 août
1914, à Sa*i.nt-Dié, mais le commissaire du
gouvertieineniii a abandonné cette ineulpa-
ltQJL
ans, portugais, marié, père de deux enfant®
Manuel Camprea, 28 ans, espagnol, et Bofia-
ifcimo, 29 ans, portugais, étaien: griéveinens >
blessés. , >
10s reçurent de® soins urgent® au puits He-
ly d’Olssel, puis fis furent transporté» à l’hô- ,
p liai de Cadoliive. L’éfat do José Diaz inepjN ' s
ïo iigs eto vive® inquiétudes-
41 e ANNEE
N° 14395
f§
cent.
ABONNEMENTS : 3 mots b mois on an
A Igor, «igarie * fr. 26 îr. 50 fr.
France, Tunisie, Maroc > Î5 ïr. 28 fr, 64 fr.
Etranger s 22 fr. 42 fr. 80 fr.
Les Abonnements partent des l et 15 da chaque mois.
Envoyer Un franc pour chaque changement d'a
Bulletin, du Jour
Le Moioch Américain
(De notre rédacteur parisien)
Paris, 7 janvier,
Cè qui se passe aujourd'hui prouve à
t quel point notre diplomatie d'après-guer
re a été inférieure à sa tâche et aussi à
quel point les anglo-saxons ont été égoïs
tes.
Les Anglais, bien placés pour se rendre
compte à la fois de la faiblesse de nos
gouvernants et de Vavarice des Améri
cains, ne sont pas sans appréhensions sur
la conférence des ministres des finances
alliés qui s'est ouverte cet après-midi, au
Quai d'Orsay. Certains de leurs journaux
|vont jusqu'à prédire que nos difficultés
relatives à nos dettes interalliées pour
raient bien finir par la mise en tutelle
économique et financière de notre pays, à
|qui on infligerait un plan Dawes dans la
manière de celui qui a é'té imposé à l'Aile=
piagne.
Si bien que vainqueurs aussi bien que
f vaincus, appauvris, deviendraient les tri
butaires ou, si vous préférez, les vassaux
’de l'Amérique, qui drainerait ce qui leur
reste d'or et qui continuerait à vivre gras-
''sement de la sueur de l'Europe.
Un spectacle aussi répugnant nous sera-
t-il donné par une nation qui n'a à la bou
che que des versets de la Bible ? Cela se
rait odieux ; mais nos hommes politiques
pourraient faire leur
Les Américains nous disent : « Si vous
n'avez pas d'argent, désarmez sur terre
et sur mer, et vous serez en mesure de
nous payer. »
Que ce langage soit tenu par des hom
mes qui, en reniant la parole donnée par
le président Wilson, en laissant tomber le
pacte de garantie, à trois signé en leur
nom, nous ont obligés à maintenir sur
pied une armée relativement importante,
afin d'en imposer A une Allemagne qui
refuse de désarmer, cela est tout à fait
extravagant et dépourvu de sens com
mun.
Si les Etats-Unis et l'Angleterre nous
avaient donné une garantie efficace con
tre un retour offensif de l'Allemagne tou
jours possible, nous aurions pu en toute
tranquillité réduire notre armée. S'ils
nous avaient laissés nous installer en per
manence sur le Rhin, nous aurions eu une
frontière facile à défendre et d'où nous
purions surveillé efficacement les mouve
ments de l'adversaire.
, Mais -rien de tout cela ne nous a été
permis et, pour comble de méconnaissance
de notre droit à une existence indépen
dante f les vampires de Washington nous
disent : « Nous voulons être payés à tout
prix, même au prix de votre sécurité,
c'est-à-dire au prix de votre indépendance
nationale. »
Cette folle exigence, il faut qu'on le sa
che au-delà de l'Atlantique, cause dans
)fiotre pays une impression très mauvaise.
Jusqu'ici, malgré tout, le peuple améri
cain nous était demeuré sympathique.
Nous nous refusions d'oublier l'arrivée à
Paris du général Pershing allant aussitôt
]sur la tombe de La Fayette et s'écriant :
« La Fayette, nous voilà ! » Cette belle
parole a été, depuis, déformée par l'ironie.
On a fait dire à Pershing : « La faillite,
nous voilà ! »
On est tenté de croire, aujourd'hui, que
c'est cette version qui est la bonne et que
c'est, en réalité, la faillite de la France
que poursuivent les Américains, afin de
nous mettre en tutelle, comme le font pré
voir les journaux anglais.
Il est de toute évidence que nous ne
pourrons payer ni les milliards de dol
lars, ni les innombrables livres sterlings
que nous réclament les anglo-saxons. La
reconstitution à nos frais de nos départe
ments dévastés, restée jusqu'ici toute en
tière à notre charge, nous a déjà coûté
de nombreux milliards. Notre dette inté
rieure est énorme. Nous succombons sous
le faix.
Sans doute, la charge est accrue par les
prodigalités électorales du cartel des gau
ches, qui enf.ent démesurément notre bud
get, mais il est bien clair que, dans l'état
où se trouve notre change, il nous serait
totalement impossible de payer à l'exté
rieur ce qui nous est demandé. A force de
primer l'Europe, les vainqueurs comme les
vaincus, les anglo-saxons finiront par
nous convaincre tous de la nécessité de
,nous unir contre ce Moioch sans entrait-
%cs*
i II est vrai que les Anglais sont mieux
'disposés que leurs cousins d'Amérique et
hue M. Winston Churchill, en particulier,
]est venu avec l'intention de nous tendre
la main dans la mesure du possible. Nous
suivrons avec soin l'importante conférence
qui vient d'inaugurer ses travaux.
JL. Marcellin.
I
Ttrâtëb Tu presse
La politique du chancelier Marx
Paris, 7 janvier. >— Da>ns T Ere Nouvelle
(éditorial) :
Le chancelier Marx a nettement déclaré à
ses amis politiques que, même avec la col
laboration des nationalistes, il ne modifier an
en aucune façon la politique de réalisation
des accords, dont il» revendique l’honneur et
àa responsabilité, et M. Raynaldy, de son
côté, tient à proclamer, qu au cours des né
gociations de Paris, à aucun moment la ques
tion d.e l’évacuation de la zone de Cologne
n’a été mêlée à la discussion de l’accord
comm e jusqu ici.
Nous n’avons donc aucune raison de sus
pecter les intentions du chancelier et d'ac
corder foi aux menaoes de représailles pro
férées par des irresponsables.
la fourberie haineuse de nos ennemis et nous
défendre contre la rigueur de nos alliés et,
créanciers ?
Les dettes interalliées
Dans I’Action Française (J. Bainville)*.
La situation deviendra tout à fait grave
pour nous le jour où nous aurons commencé
à rembourser aux Etats Unis, ne fut-ce qu’un
dollar. Quand on a plusieurs créanciers, il
faut n’en payer aucun ou les payer tous.
Pourquoi ne serait-ce pas moi f disent tes
autres. C’est justement ce que dit l’Angle
terre.
Quelque ennui qu’en ressentent les Amé
ricains intelligents eit délicats, quelque regret
que nou. s ayons à insister sur ce point, il faut
pourtant bien conclure que l’« auri sacra
famés » des Etats-Unis est la cause du plus
vilain conflit d'intérêts qui ait jamais mis
des alliés aux prises.
Dans FEconomist, de Londres :
Quant au programme des dettes de guerre
internationales, nous ne croyons pas qu’étant
donné l’attitude des Etats-Unis, le moment
soit venu de lui trouver une solution défini
tive. Il est probable que la majorité de ceux
qui créent l’opinion doutent secrètement qu’il
soit oü pratique ou même équitable, que l'A
mérique insiste pour que la France et l’Italie
lui remboursent leurs dettes de guerre.
—— — *—-
La Propagande Communiste
Un partisan de l’action directe
Londres, 7 janvier. — M. Percy Gibson, un
chômeur âgé de 38 ans a comparu devant la
Cour de New-CasUe, sa ville natale, sous l’in
culpation d’avoiT en sa possession des armes
et de-s, explosifs.
Un sans travail a témoigné, au cour® de
raudience, que l’accusé, communiste mili
tant, avait déclaré, à une récente réunion de
chômeurs, qu’il voulait faire sauter l'hôtel
de ville pendant qu'une cérémonie quelcon
que y aurait lieu, afin de ne pais rater te
Lord Maire.
La police a trouvé dans la chambre de l’ac
cusé des quantités de pamphlets bolcheviks
imprimés a Moscou.
L’Amérique procède à des expulsions
Londres, 7 janvier. — Le paquebot améri
cain « Republie » est arrivé a Plymouth,
ayant à bord 62 personnes qui ont été expul
sées sur F ordre de la police américaine pour
das motifs divers et notamment pour propa
gande communiste ou anarchiste.
Ces 62 expulsés comprennent 33 anglais, 7
français et 22 allemands.
ADMINISTRATION ^RÉDACTION
9, Boulevard Laîerrière, ALGER
TELEPHONE: 1.02 CHEQUES POSTAUX; 20.21
L’APPLICATION DU PLAN
ANNONCES II RECLAMES
ALGER : Agença Aîrioaina, 57 rue d’Isly Itélépüoaa : 4.89).
PARIS : Agence Africaine, rue des Filles Saint-Thomas, i.
lit clans les principales Agences de France et de l’Etranger.
DAWES
PWVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVt
MAAVVVVVtAa/VVAVVVVtAVWVVVVVVWVVVVAVVVVWWWVVVVW
Déclarations de lord Churchill
L’Âng’clerre et les Dominions
LE PROTOCOLE DE GENEVE
Londres, 7 janvier. — Le « Daily TeLe-
graph », faisant état de oe qu’il appelle l’o
pinion générale dans les dominions, présume
que le protocole de Genève a maintenant
moins de chances que jamais de survivre
aux Consultations entreprises par Le gouver
nement britannique. Il attire l’attention sur
les substitutions qui pourraient éventuelle
ment être faites à ce protocole et qu'envisa
geraient d’ares et déjà les experts britaum-
ques, ainsi que le comité de défense fompé-
riale.
Le plan, ainsi envisagé, comprendrait :
1° Un pacte défensif anglo-français et un
pacte anglo-belge, conclus en quelque sorte
sur les lignes du projet de Cannes ;
2° Une simple garantie britannique én fa
veur de l’intégrité territoriale de la Belgi
que contre toute attaque non provoquée :
3° Un pacte de réciprocité entre i’Angle-
UN LIVRE BLEU BRITANNIQUE
Londres, 7 janvier. —- Le gouvernement
britannique a publié, sous la forme d'un Li
vre bleu, la correspondance échangée entre
le cabinet de Londres et les gouvernements
des Dominions sur les questions politiques
étrangères et les problème® d’intérêt général
impérial durant la période allant du mois
de juin au mois de décembre 1924.
0e France au Centre Africain
par les airs
Quelques précisions sur le prochain
raid auquel prend part Pelletier d’Oisy
Paris, 7 janvier. — Malgré le secret gardé
sur l’expédition aérienne, annoncée vers l’A
frique Equatoriale avec la participation de
Pelletier d’Oisy, nous avons pu recueillir
L’évacuation de Cologne
Dans le Figaro (Henri Vonoven) :
L’occupation de Cologne est prolongée.
C'est bien le moins ; mai® les motifs de la
décision interalliée indiquent les résultats de
la politique gracieuse si imprudemment inau
gurée en juin. La bonté, la générosité de
meurent des qualités charmâmes, le pardon
des offenses reste émouvant pour les cœurs
sensibles ; mais ne serait-il pas temps de pra
tiquer no gau d’autres vertus pour combattre
La Situation en Egypte
(DECLARATIONS DE ZAGHLGUL PACHA
Le Caire, 7 janvier (via Londres). — Za-
ghiloui Pacha a déclaré, d'ans une interview,
que les rumeurs selon lesquelles l’onganisar
ti-on nationaliste aurait des tendance® nette
ment républicaines, sont dénuées de tout
fondement. , .,.
Il a déclaré que l’idée d’une république
égyptienne n’était jamais venu® à son esprit.
Une foi® de plus, Zaghloul Pacha a assuré
que son triomphe aux élections prochaines
ne faisait aucun doute.
Parlant de oe qu’il compte faire après sa
victoire, le chef nationaliste a dit : « Les mi
ni® tes actuels reconnus coupables d’avoir
ênifrojat la constitution, seront pouieiuwis k
Londres, 7 janvier. — Avant son départ
pour Paris, M. Churchill a déclaré :
« Je crois que nos travaux nous retien
dront au moins dix jours à Paris. Je ne puis
faire ia moindre déclaration concernant la
mission dont je suis chargé ».
En réponse à une question, le chancelier’ dé
l’Echiquier a dit :
« Je ne parle que très peu le français, mais
n’ayez pas peur, je le comprends très suffi
samment, surtout quand il s’agit d’expres
sions politique® Je n’éprouverai donc aucu
ne diitfficuilté dans mes conversations avec
MM. Herriot et Glémenltel.
Une demande des Etats-Unis
Londres, 7 janvier. — Le « Daily Mail * af
firme que les Etats-Unis vont réclamer 70
millions de livre® sterling, à prélever sur
les annuités du. plan Dawes. Les 70 millions
représenteraient les pertes des citoyens amé
ricains, pendant la guerre, surtout en navi
res coulés par Jes Allemands.
Le gouvernement britannique ne serait pas
enclin à prendre cette demande en constélé-
rtaion, mais il accepterait de la soumettre
à l’arbitrage»
AVANT LA SEANCE
Paris, 7 janvier. — Ainsi que nous l’a
vons annoncé, la conférence des minis
tres des finances interalliés s’est ouverte
aujourd’hui, au Quai d’Orsay ; c’est la
26 e depuis la cessation des hostilités.
Entretien de M. Churchill
f avec M. Clémenlel
Dès la matinée, au ministère des finan
ces, M. Winston Churchill a rendu visite
à M. Clémentel. Arrivé vers 10 heures, le
chancelier de l’Echiquier a quitté le mi
nistère à midi. A la suite de cet entretien,
le communiqué suivant a été transmis à
la presse :
M. Clémentef], ministre des finances, et M.
Winston Churcbllil, chancelier de l’Echiquier,
ont eu, ce matin, une cordé rance au cours
de laquelle iüs ont offteieusiemant procédé,
dans un esprit amical, à un échange de vues
sur l’ensemble de la question des dettes in-
teraJLMée®, bien que ce sujet ne doive pas fi
gurer au programme de la conférence.
Une note officieuse
Décidées à Londres, au mois d’août der
nier, les conversations qui s’engagent au
jourd’hui ont officiafiement un double ob
jet :
1° Régler Le passé jusqtrau 1 er septembre
1924, début de li’applieation du plan Dawer,
et fixer à cette date les situations respect *
ves de® divers gouvernements alliés, en < e
qui concerne -tes versements reçus jusqité-
tes de l'Allemagne. *
2° Déterminer la répartition entre Les al
liés des recettes attendues de l'Allemagne au
cours des prochaines années, c'est-à-dire ré
gler le partage entre les alliés du montant
des premières annuités fixées par le pton à
■un milliard de marks-or pour 1924-25 ; un
miilOÈard 2/0 misions pour 1925-26 ; un mil
liard 200 millions pour 1926-27 ; un milliard
750 millions pour 1927-28, après quoi on en
trera dans le régime normal» où l’annuité se
ra de 2 milliards et demi de marks-or.
La première question à l’ordre du jour
■comporte notamment Le règlement financier
de l’occupation franco-belge de La Ruhr. L’é
tat provisoire pour 20 mois d’occupation (Il
janvier 1923-31 août 1924), présenté par les
experts français et belges, comporte une re
cette brute de 982 millions de marks-or '492
de réquisitions et livraisons en nature, et 490
en espèces), d’où il y a à déduire un total de
184 millions pour frais de perception et d’ad
ministration, de frais de chargement de
charbon et d’exploita fion des usdnes et aes
dépenses militaires dans la Ruhr, celles-ci
représentant 114 millions. Le bilan provisoire
des 20 mois d’oooupafion se solderait donc
par un profit de 798 millions de marks-or.
La conférence aura notamment, à décider
ce mode d’imputation das dépenses militai
res de la Ruhr, si elles doivent être préle
vées sur les recettes en espèces ou sur les
livraisons en nature.
Quant à la seconde partie de l’ordre du
jour, répartition des prochaines annuités du
plan Dawes, eRe pose un nombre considéra
ble de problèmes dont voici les principaux :
fixation du nombre de® annuités dont la
répartition sera envisagée (1, 2 ou 4) ; ser-
---- "emprunt extérieur allemand
ui jouit d’une priorité absolue (91
■e marks-or la première année, 90
millions
le grand prix des avions de transport millions _ , .
i-moteur®. Chaque moteur fait 180 C.V. la seconde, 89 la 3* et 88 la 4 e ) qui, si on ne
les réduit pas, absorberaient sur la première
annuité environ 30 millions de marks-or *
quelques précisions. , . ~ 3 OAA
Le raid sera entrepris par; deux avions du vice de l’emprunt extérieur allemand de 800
même modèle que celui qui s’est classé ° ef rv-mmos » Hsni.ua rm
dans
quadri-moteurs. Chaque
Le premier, un aérobus « Le Roland-Gar
ros » sera piloté par le capitaine Pelletier
d’Oisy et le colonel de Goys. L’adjudant Bé-
sin sera naturellement le mécanicien à bord.
L’autre appareil, le « Jean-Gasale », était,
hier encore^ en cour® de montage et il sera
prêt aujourd’hui. Le lieutenant-colonel Vuil-
lernin et le capitaine Dagneaux le piloteront
et ils seront aidés dans Leur tâche par un
mécanicien encore non choisi, ainsi que par
le radiotélégraphiste Richard.
Ainsi, se trouveront de nouveau réunis les
deux officiers qui participèrent au fameux
raid transsaharien Alger-Tombouctou-Dakar,
que, seul, le lieutenant-colonel Vuiliemim me
na à terme, et au cours duquel le général
Laperrine trouva La mort en plein désert du
Tanezroult.
L’escadrille partira probablement lundi. On
ignore le but exact du voyage. On parle
de Dakar-Tombouctou-Le-Tchad et Madagas
car.
Il est certain, par contre, que les premiè
res étapes seront Toulouse-Alicante et Oran.
On peut penser que les pilotes se dirigeront
vers l’Algérie pour reprendre ensuite ia mu
te transsaharienne. Touggourt-In-Salah-Ta-
manrasset et atteindre ’e Niger et de là,
au-dessus du Congo Belge, de la Rhodésie
et de l’Afrique Orientale, les deux avions
pourraient être menés à Madagascar.
Les appareils emportent environ 1.800 litres
d’essence qui leur permettront de tenir l’air
8 heures. Leur rayon d’action sera de 1.000
kilomètres. Les aviateur® emportent toutes
les pièces de rechange nécessaires, jusque s et
y compris un moteur.
———- »
quant à la répartition des versements alle
mands «mire les Etats créanciers.
Nos déliélgué® adjoints à la commission des
réparations, mandatés à cet effet par leur®
gouvernements respectifs, ont, chaqu e mois
à refaire le travail ingrat d’une répartition
provisoire. Il leur faut constamment remet
tre sur le métier l’ouvrage éphémère à peine
sorai de leurs mains, et cependant les mü-
niistre® des finances, de leur côté, ne peu
vent fixer avec certitude le chiffre à inscrire
dans leur budget au chapitre dos répara-
! ions.
Tous nous avons ressenti la gêne d’on ré
gime provisoire à si courte® échéances, c’esiî
pourquoi je suis certain que vous partagez
ma satisfaction à lia perspective prochaine
d’un rèigfliemont quelque peu durable
C’est la tâche qui nous est dévolue. Elle
est peut-être moins complexe au fond qu’U
■happerait à la lecture d’un rapport techni
que où toutes les questions se présentent né
cessairement sur le même plan. En réalité,
dans cet enchevêtrement de droits et d’inté
rêts, il n’y a guère que trois ou quatre pro
blèmes- qui dominent vraiment la réparti
tion des versements allemands ; tout le reste
est une affaire de détail dont Le règlement ne
saurait, je cirais, nous arrêter longtemps.
Cette même volonté commune d’arriver à
une entente et le même esprit de haute soli
darité nous animent tous, j’en suiis con
vaincu, messieurs, au moment où nous abor
dons la tâche complémetntaire qui doit para
chever l’œuvre de la conférence de Londres.
Aujourd’hui, comme hier, les sentiments et
les intérêts supérieurs qui nous unissent do
minent le débat.
Nous pouvons donc à bon droit, au mo
ment de nous engager dans Le règlement fi
nancier qui nous appelle ici, non seulement
envisager son Issue favorable, mais affirmer
aussi notre confiance dans l'heureuse solu
tion de tous les problèmes que nous pour
rons avoir à résoudre ensemble. (Applaudis
sements) .
M. Winston Churchill a remercié le mi
nistre des finances de France, au nom de
tous les délégués, et a proposé de dési
gner M. Clémentel comme président, ce
qui fut aussitôt décidé.
Discours de M. Winston Churchill
Monsieur 1e président.
Messieurs,
Le discours excellent, qui embrasse tous
les sujets, que vient de prononcer M. te pré
sident de la conférence, me laisse en vérité
peu de ohoisiels à dire. Je tiens néanmoins à
affirmer que la délégation britannique s’as
socie de la manière la plus cordiale aux sen
timent® qui ont été exprimés. Nous sommes
entièrement d'accord, avec M. le président,
sur les termes qu’il a employés pour définir
les problèmes qui nous attendent.
Nous ne sommes pas moins d’accord avec
M. Clémente] pour reconnaître qu.e tes ex
perts ont fait preuve d’habileté -et dé patien
ce pour mener à bien l’œuvre qui Leur a été
confiée. Pendant les mois au cours desquels
ils ont siégé, ia bonne entente n’a cessé de
régner entre eux. Ce n’est certes pas leur fai
re un grief que de constater que, malgré leur
extrême compétence, iis n’ont pas pu éviter
La nécessité de réunir leis chefs des différents
ministères pour résoudre les questions qui
demeuraient encore en suspens eit concilier
les divergences de vues inévitables provo
quées par la discussion.
Peut-être sera-t-il nécessaire de souligner
ce que M. CLémentel a d’ailLeurs indiqué en
termes heureux : le caractère limité, parti
culièrement technique du travail qui nous
attend. Ce travail est extrêmement impor
tant. Mais son importance ne saurait cepen
dant se comparer à celle des problèmes qui
ont déjà été résolus, soit à Spa, soit lorsqu'il
s’est agi de procéder à l’ajustement du rap
port Dawes, soit à Londres.
L’intérêt public paraît avoir été vivement
éveillé par notre réunion. Le suocès obtenu
par ia conférence de Londres a en effet ou
vert au public une peispective de progrès as
surée et raisonnable dans la voie qui doit
conduire à un meilleur état de choses que
celui qui a régné en Europe depuis la guerre.
L’espoir rouait et prend son vol, tandis' que-
je® membre® des conférences interalliées che
minent péniblement le long de la route pou
dreuse et s'efforcent de hâter, lai reconstruc
tion de l’Europe et d’en assurer la prospéri
té. Nous pouvons avoir la convltatiom que ia
■santé revient progressivement. Chacun se
rend compte que beaucoup a été fait ét que,
grâce à nos travaux, non® approcherons du
but que nous nous sommes fixé.
L’œuvre que nous avons à accomplir est
sérieuse et complexe. De® divergences de
vues pourront sie produire, car chacun de
nous doit défendre la cause de son pays ;
mais nul n’oubliera que nous sommes ici des
frais des armées d’occupation, qui sur ta oa- ^ camarades ,et que le maintien
Dans le Gaulois (Saint Réal) :
La plus grande prudence au cours des né
gociation® est de rigueur. Il faudra éviter
tes poSémiques aigres de peuple à peuple. On
n’y parviendra qu’en réduisant au strict mi
nimum les débats contradictoires des séan
ces plénières et en multipliant le® conversa
tions privées, qui rapprochent les points de
vue divergents et atténuent l’amertume des
petites concessions réciproques.
C’est à quoi semblent résolus d’un tacite
accord M. Winston Churchill et M. Clémen
tel, qui, en échangeant leurs vœux hier à la
gare du Nord, ont convenu de s’entretenir
oe matin de toutes les graves, questions à
résoudre. Pour peu que cet exemple soit
suivi par les américains, las italiens et les
beiges, sans parler des portugais, des grecs,
des serbe® et das roumains, on réussira peut-
être à tourner les écueils nombreux entre
Lesquels doit naviguer le frêle esquif de la
conférence interalliée.
Dana le Radical (éditorial):
Si PAfliernagne n’a jamais cessé d’être
■agressive, eide ne l’a jamais été autant, ni si
brutalement, pourquoi ? N’est-ce pas préci
sément parce qu’elle sait qu’aujourd’hui s’orn
vre une discussion financière dangereuse
pour l’entente ? Elle connaît mieux que per
sonne l’étroit et mesquin égoïsme anglo-sa-
JEUDI 8 JANVIER 1925
La Politique Italienne
Au Conseil des ministres. —— Les inesii-
res prises pour assurer l’ordre
Rome. 7 janvier. - Le Conseil des mitnis-
Musisolini “ âUP la t >r ^ 0SLti °ü de m.
Le Conseil a décidé que la Chambre re«
■prendrait ses travaux, Le 12 janvier poufl
torate^ 16 ï>ro ^ et de loi sur 1Le ministre de l’Intérieur a présenté uq
rapport sur l’action engagée par le gouven
nement pour assurer fermement l’ordre pu
ô v . des pouvoirs. Dans ce but
jusqu ici 95 clubs et débits de boissons sus
pects ont été fermés ; 25 organisations subi
verni ves ont été dissoutes ; 120 groupes dl
* ‘ 1 ial 1 1 1 a ; Libéra » ' ont été également dis*
individus dangereux ont été an
retés , 150 ornés ont été fermés ; 655 pergui
Suions dorniciilhaires ont éi>é effectuées. L®
ministère d Etat n’avait pas encore reçu da
renseignements exact.» sur Les nombreuse®
saisie® d’armes et de munitions.
Le ministre a montré ensuite les condik
fions intérieure® actuelles après les presnièJ
res et regrettables répercussions de la nou-
cru UAiç; l '-'•LJ. CTLC Cl U.II1 Cdi U1 Ci. AAH . V-Odil û ri + nn+irvn - - *" ,
xon. Elle attend de lui qu’iil brise L’accord t »;, L équation creee par La tentative sérii*
orvtrso Vn,. oiKA. ,1 „ ^ „-A* ™ „ lieuse UCs adversaires du eonv-fi-rnpjm-pinit. ta
entre les alliés d’hier par des prétentions
inadmissibles pour la dignité de la France.
Elle croit qu’il lui est encore possible de ré
gner par la division de ses adversaires et,
du coup, apparaît toute La gravité des con
versations de® jour® qui vont suivre et des
conséquences qu’eùlcs peuvent avoir. C’est
en ne perdant pas de vue oe caractère de la
conférence financière, en obligeant nos in
terlocuteurs à ne pas le méconnaître et en
montrant une attitude nette, franche et fière,
que nous pouvons déjouer toute l’intrigue
afiemande.
se actuelle, atteindraient 250 à 300 millions
de marks-or pour la première année ; dette
de guerre belge ; restitutions des soldes de®
offices de compensation ; ajustement de la
priorité belge ; revendications des Etats-
Unis qui invoquant le caractère global du
payement, mi® à La charge de F Allemagne
par le plan Dawes, pour regler toutes les dé
penses résultant de la guerre, demandent à
participer à la répartition des annuités pour
1 -, remboursement, tant de leurs dépenses
d’occupation militaire (255 millions de dol
lars) que de leurs dommages matériels ci
vils de guerre (évalués provisoirement à 350
millions de dollars), etc... etc...
En dehors des questions inscrites à l’or
dre du jour. Le problème des dettes inter
alliées fera l’objet de conversations officieu
ses entre les délégués pendant la durée de
la conférence.
La séance
Fidèles au rendez-vous, les délégués
étaient tous présents.
A 15 heures, M. Clémentel arrive, de
beaucoup le premier. Il avait eu aupara
vant un entretien avec M. Herriot.
Successivement, pénètrent dans l’hôtel
du ministère des affaires étrangères les
missions anglaise, japonaise, itailienne,
etc. Les délégués américains arrivent les
derniers.
A 15 h. 10, la séance est ouverte clans
la grande salle à manger, sous la prési
dence de M. Clémentel, qui adresse la
bienvenue aux délégués, dans une allocu
tion dont nous extrayons les passages sui
vants :
Discours de M. Clémentel
Je sais par expérience que nous retrouve
rons ensemble les solutions unanimes aux
problèmes qui nous sont posés. Nous allons
■pouvoir compléter l’œuvre accomplie à Lon
dres il y a quelques mois. Nous avons alors
déterminé, d’accord avec < l’Allemagne, un
nouveau régime de paiement et de répara
tions, et notre débiteur commun esc depuis
lors fixé sur se® obligations à notre égard,
obligations que, jusqu’à ce jour, il a d'ail
leurs exécutées ponctuellement, tandis que
cUweas létejâepüa d' , liu!pgijti!tudé siubs^tent
de oefrte amitié et de celle camaraderie a püus
dfimportance que te résultats, importants
sans douté, mais relativement secondaire® et
lémités, que nous pourrons atteindre ici.
A côté des revendications partiouLièTès à
chaque puissance, nous aurons à examiner
de® questions d’ordre général. Cteisf ainsi que
nous devrons proieter la lumière sur cer
tains pointe délticats et Ijittilgieux d(u rapport
Dawes, afin que puisse être réglée la ques
tion de ia répartition des paiements à effec
tuer, soit en nf' , fcTe, soit en espèces.
Notre but mooîc^Ee est de déblayer 1© ter
rain. de le libérer des obstacles qui l’encom
brent encore e.t de réussir à créer une at
mosphère qui nous p'eirmette Rapprocher
d’une soùu/tôon satisfaisant© pour les alliés
et pour le monde entier.
Puis, après l’examen de quelques dé
tails d’organisation, la conférence s’ajour
na à demain, à 15 heures, au Quai d’Or
say.
Commentaires des journaux
Paris, 7 janvier. — Dans I’Hcmanite :
Ce qui doit surtout intéresser la classe ou
vrière française, c’est le travail qui se fera
dans les coulisses où auront Lieu les conver
sations officieuses sur le règlement des det
tes interalliées, que le gouvernement fran
çais a contractées depuis la guerre, vis-à-vis
de l’Angleterre et des Etaits-Ûni®. C’est pour
cette raison que la conférence de Paris ne
Le Problème Marocain
LA ZONE ESPAGNOLE
Une nouvelle organisation politico-
militaire
Tanger, 7 janvier. — Une nouvelle organi
sation politique et militaire se prépare pour
le protectorat espagnol. U s’agit de fixer la
politique à suivre spécialement dans la ré
gion de Tanger, où te tribus, révoltées pas?
suite de retraite espagnole, ne savent pins à
quel saint se vouer.
Le général Primo de Rivera a donné des
instructions dans ce sens.. Elles concernent
les commandants des huit circonscriptions
militaires qui constituent la zone. Dans cha
cune d’elles un centre d’action et d'infor
mation sera établi. Il s’occupera des rapports
avec les tribus.
Ges postes seront pourvus, en outre, de
chefs militaires, d'un médecin, d’un inter
prète et d’un indigène de qualité, nommé par
le grand vizir, qui fera fonction de khalifat
pour les douar® dépendant de sa circonscrip
tion. Des caïds et des notaires arabes se
ront ensuite* adjoints à ces postes.
Une innovatic a intéressaùæ consisté dans
la création pour chaque tribu, d’une école,
d’un dispensaire médical, d’un comptoir com
mercial et d’un caravansérail.
Le général Primo de Rivera a recomman
dé à ses subordonnés d’apporter dans l’exer
cice de leurs fonctions 'et dans l’application
de ce nouveau régime tout le tact et la pru-
denete nécessaire® en respectant les tradi
tions et les coutume® des habitants.
Le® nouveaux comptoirs commerciaux ee
chargeront de l’achat de tout Le matériel né
cessaire aux forces des circonscriptions, à
l'exception de la tribu des Hauz, fraction
■des Andjeras, il leur est ‘interdit de commer
cer avec les places ou postes militaires et
les soldats feront feu contre toutes les per
sonnes qui passeraient outre cette défense.
Cette politique est applicable aux Andjeras,
aux Beni-Ider, aux Beai-Hosmar et aux Oued-
Ras, où se trouve le centre de F intervention.
«©-su*— ———
Les Grèves de Douarneaez
UNE PERQUISITION A PARIS
Pari®. 7 janvier. — Sur oonimtssion roga
toire du parquet de Quimper, une perqui
sition a été opérée, hier matin, au siège de
l’Union Générale de® Syndicats réformistes
de FTance, 35, rue Bonaparté, par M. Benoît,
commissaire spécial au contrôle administra
tif. Divers documents et lettres ont été sai
sis dans le bureau de M. Poublan, secrétai
re général et mis sous scellée.
Parmi te personnes présentes au moment
de la perquisition se trouvait le charpentier
en fer, Eugène Moreau, 35 ans, présent à
Douarnenez, au moment des incidents et qui
était parvenu à s’enfuir. Réclamé par le par
quet de Quimper, il a été arrêté et êcroué
an dépôt.
M. Poublan, invité à ee présenter à la sû
reté générale, y a été entendu, hier après-
midi, par M. Lahouerie, commissaire de la
brigade mobile de Renne®, venu enquêter
à Parts, en vertu d’une commission roga
toire ; il lui a fourni divers renseignements
au sujet de l’envoi à Douarnenez, car
l’Union Générale des Syndicats réformistes,
de Rayniar et des ouvriers terrassiers et a
protesté énergiquement au sujet d’une pré
tendu© visite crue lui aurait faite à Paris,
M. Rézlers, président du Syndicat Patronal
de Douarnenez.
—— -— 1 •
Âii Oo&eoü de perre de Nasey
CONDAMNATION D’UN OFFICIER
ALLEMAND
Nancy, 7 janvier. — Le Conseil de guerre
de La 20 e région a ■condamné, par contuma
ce, à cinq ans de récliu&ion et d’interdiction
de .séjour, le lieutenant Ebertein, du 120 e re-
giimemt d’infanterie allemande, accusé d’une
■tentative de meurtre, commise i© 17 août 1914,
à Saint-Dié.
Outre deux témoins. Mille Jeanne Schi> . .
Ltert et Mime Tarruit, qui avaient assisté au ' consahutionnellle, ^celui-ci
fait reproché, et. dont l’une d’elles avait, du
reste, été victime de la part d’Eberlein, l’ac
cusation. ,possédait un précieux aveu du*
lieutenant lui-mémo, qui avait fait paraître,
le 7 octobre 1914, dans les « Muncher Ne-
waste Nachrichten », la relation suivante de
son acte :
Nous avons arrêté trois civils, et voilà
tieuse de® adversaires du gouvernement, Lè
calma a été rétabli partout par Faction réso
lue des autorités et la disciipHine observée üaa
aes fascistes.
Le Conseil a pleinement approuvé l’expoaâ
du ministre de l’intérieur.
Ministres démissionnaires
Rome, 7 janvier: — Qu a beaucoup parlé
oes jours-ci, du départ de trois ministres fi
béraux qui se trouvaient encore dans le ca (
binet de M. Mussolini et on attribuait ce dé
part au fait que M. SaLaudra avait résolu
de se séparer de la majorité fasciste au courtp
de la séance qui s’est tenue samedi dernier,
On apprend aujourd'hui que c’est sur I’ïik
sistance de M. Mussolini que les trois rmnn%
très Libéraux ont démissionné.
L’opposition antifasciste
Rome, 7 janvier. — Les membres de Top*
position antifasciste se rendent compte des
difficulté® de mener la bataille contré M.
Mussolini, car il ne s’établit pas entre eua
une certaine unité parlementaire. Retiré»
sur l’Aventin, conformément à une phrase
désormais célèbre, ils ne constituent encore
que des éléments disparates emprunté® aux
divers par iis et à qui manque la cohésion
indispensable pour mener une lutte vigou*
rewse. Parmi las socialistes, il en est qui suU
vrai eut plus volontiers l’orientation de M.
Turati, alors que les autres ste rallient plutôt?
autour de M. Amendola. Entre ces deux*
fractions, les divergence® sont assez gian-t.
des.
Elles sont plus grandes encore entre leS\
socialistes et les populations catholique®.
Chez ces derniers, on se méfie des tendances*
aifitétéricales de M. Amendola, aussi bien
que de M. Turati. En outre, il est question
de mettre M. GioÜitti à la tête de l'opposition
formant un tout ; mais ici, de nouvelles dif
ficultés surgissent. M. CfiobtU èçsfira© -que
j. attitude dos opposant® cté iAvenxin oofo
prendre fin en ce sens qu’il faut lutter sur
le terrain constitutioimel et qu’on ne pourra
s’y mettre que si les dissidents de FAventio*-
se résolvent à rentrer à Montacitorio et à‘
y formert une opposition constitutionnelle
dont éventuellement lui-même prendrait la»
tête. Dan® ce cas, l'opposition compterait ni
Parlement italien 191 députés.
Resta à savoir si, malgré tout, M. Gioliffi
qui est actuellement âgé de plus de 80 anSi.
serait un leader suffisamment souple et vi-
gqureux. pour mener la bataille.
L’opposition de l’Aventini, si elle abandoirw
ne eo*iVaititude d’éloignement pour rentrer, •
conformaient au conseil de M. Giolaitti,
dans l'enceinte de Monueciitorio, adressera
une proclamation an paye, fi est probable >
qu’alOTis an verra une nouvelle scission efi-
*;.re Le® groupes décidés à retourner au Pan
leimeat >et ceux qui puraasisemti décidé® à bo*y>
coïter les séance®, parlementaires.
Nouvelles perquisitions en province
iRome, 7 janvier. — Le « Metsisqggero » dfi
que le® perquisition® ont conttoué à iFtaremce,
notamment chez l’avocat Lattes, personnalité
républicaine ; chez M. Tomgiongi, inspecteur
de® chemins de fer, et au siège de l’Associa
tion dite Union Spirituelle d’Annunzio.
Le même journal signale* que d’autres per
quisitions ont été eeffotuées à Pérouse, chez
te personnalités les plu® ^n vue des parte®
et des groupes de l'opposition. Une. quinzaine
d’arreistauionis .ont été opérées, parmi lesquel
le® celle du dlireerteeur du journal], hebdoma-.
daine « La Libre Parole ».
(Jne perquisition a été effectuée également
aux environs de Pérouse, chez BelSLuci, per
sonnalité de la franc-maçonnerie, où on a
trouvé dans un grenier une malle contenons
de® bombes et des explosif®, qui ont été en
voyés à la direction d’artillerie, pour exa*.
men.
M. iBeOJLucii aurais déclaré que la maille a,p-
parteinaiit à une sous-locataire qui n’eslt pas
actuellement à Pérouse. Quant à Uuii, il en.
ignorait le contenu.
De nombreuses perquisition® ont eu lieu
encore à Foligmo et aux environ® de cette
ville. Un certain nombre dtércessations ont»
été opérées.
L’ « Iniipero » signale une nouvelle séria
d'agressions contre les fascistes, dans les
région® de Alexandrie, de Milan et de Venise. ;
La réouverture de la Chambre
Milan, 7 janvier. — L’annonce de la réou
verture de la Chambre pour le 12 courant
a produit dans les milieux polinique® une*
vive surprise. Selon certains bruits, on esti
me que le roi ne serait pas étranger à cett^
décision, plutôt inattendue.
Il est à remarquer aussi que, par la désir
gnaitlon «au ministère de la justice de M. AIL
fredo Rooco, président de la Chambre, un
vote parlementaire pour pourvoir à son rem
placement devient nécessaire.
Dès La première séance, M. Mussolini pré
senterait comme candidat un fasciste pur ;
mais si, pour la circonstance, l’opposition de
l’Aveintiin se décide à participer à la séance
et à voter pour un candidat de l'opposition!
celui-ci aurait peut-être
des chances de remporter. C’est ce que le
gouvernement tâchera d’éviter à tout prix.
Terrible Accident de Mine à Greasque
Mamelle, 7 janvier. — Hier soir, peu
anrès la relève de l'équipe de jour, u*n ira-
«s» &SÏÏTES SrtïïKÜ!^îoSTddse'ronu.'sr* «W********* ta .«*• «»#•
manque peu P | « 1T1 . chalises «t on leur si,îmifle de *na*en)drA. mines de Greasque. Quatre ouvnieirs, a l a.ide
nie de l’histoire.
A peine le p ; lfin Dawes pour l’Allemagne
e®t-il entré en vigueur, que la finance inter
nationale s’apprête à coloniser ia France.
Toute la canaille capitaliste sent bien que le
plan Dawes, pour la France s’approche à
grand pas./
Dans la Journée Industrielle (Remier) :
Quant t l’application éventuelle d’une sorte
de plan, Dawes à la France, ce serait le
moyen infaillible de préparer une alliance
franco allemande sous la conduite de l’Alle
magne. Avant 5 ans, s’il est en France, en
Angleterre et aux Etats-Unis des hommes
d’Etat que ne trouble pas cette éventualité,
la Prusse môme vai&çfie, aura rafaij
dQvva.
sur de® chaise® ©t on leur signifie de prendre, „ . . .- , „. .
place au milieu de la rue, devant la barrica-.( d’une perforeuse à air comprimé, cherchaie«it
de d’où tirent le® (Français. Pendant qu’ils sel à débourrer un jrou d*e rrune non explos®/
tordent les main® et implorent le pardon, ils * quand,^ ^alheairau^ement, la perforeuse iteur
reçoivent des coups de crosse. Insensible
ment, on devient terriblement dure. Les
voilà assis dehors dan® la rue. Je ne sais
combien de prières ardentes ils ont dites ;
leurs mains étaient convulsivement jointes
ta le détonateur.
Une violente explosion &e produisit aussi
tôt, renversant brutalememt les quatre ou
vriers. On accourut à jeur secours Le mi
neur italien Dominique Scataneo, 32 ans,
fia me font tant de peine 1 Mais le remède ! avait ôté tue ; ses camaradesi, Disaz José, 30
, « K ■ • r i_ _ ... - — ,4 ,-n r\ n rttm cr. a t Je moip.iû rxàw&i nA fiiPUlY •
est efficace ; le feu dirigé' fies maisons sur
nos flancs a cessé aussitôt ».
Le lieutenant. Ebenlein était également
poursuivi pour meurtre de soldats du 99 e ré-
vu'mamt français, fusillé® les 18 et 19 août
1914, à Sa*i.nt-Dié, mais le commissaire du
gouvertieineniii a abandonné cette ineulpa-
ltQJL
ans, portugais, marié, père de deux enfant®
Manuel Camprea, 28 ans, espagnol, et Bofia-
ifcimo, 29 ans, portugais, étaien: griéveinens >
blessés. , >
10s reçurent de® soins urgent® au puits He-
ly d’Olssel, puis fis furent transporté» à l’hô- ,
p liai de Cadoliive. L’éfat do José Diaz inepjN ' s
ïo iigs eto vive® inquiétudes-
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