Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1925-01-07
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1925 07 janvier 1925
Description : 1925/01/07 (A41,N14394). 1925/01/07 (A41,N14394).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
LE PETIT ALGÉRIEN
41 e ANNEE
N° 14394
15
cent.
CONTE POUR LE JOUR DES RO/S
ABONNEMENTS : 3 mois 6 mois îîlî an
Alger, Algérie . 14 *r. 28 fr. BO ?r.
France, Tunisie, Maroo « 15 lr. 28 fr. 54 fr.
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MERCREDI T JANVIER 1935
«LE ROI BOIT»
« Le roi boit !»
Hippolyte Bonnecaisse, ©Arrêtant de boi-
Ke, crut poli de se lever, La serviette dans
T échanc rure de son col mettait un trian
gle blanc sur son complet de couleur som
bre. 11 s’inclina, et reprenant son verre, il
Je contempla sympathkjuemient, puis pro
nonça, avec satisfaction, ces paroles mé
morables : « Mon verre est assez grand,
mais je bois dans mon verre ». et l’ayant
vidé jusqu'au fond, il se rassit. Les autres
applaudirent.
Ils étaient cinq échelonnés le long de la
table ; il y avait aimablement entremêlés
Ses Bonnecaisse, les Sévérac ; et trônant au
milieu, importante, superbe, moustachue,
rouge et l’œil un peu éteint, la tante Ma
thilde que les Séverae avaient invitée par
diplomatie, car ils la respectaient tous
pour l’argent qu’ils lui supposaient.
U®, reste d’œufs au lait tremblotait dans
un plat ; Les bouteilles vides et les verres
rougis donnaient un aspect de bombance
vulgaire à cette réunion de famille.
Elle était d’importance, cependant* puis
qu’on venait, suivant la couturée, de tirer
les rais. La fève était échue à Hippolyte,
gaillard jovial, qui n’avait pas hésité h
prendre pour reine sa belle-sœur, Mêlante
Sévérac, à laquelle il glissait die© regards
pâmés, en pure perte d’ailleurs. Sur une
desserte, on avait mis en réserve une part
énorme : la part du pauvre.
C’est tout cela que fixait d’typ œil plein
de sommeil, la tante Mathilde. Un peu
écartée de' la table, la tête penchée, elle
restait les mains croisées sur son ventre dé
modé, un ventre comme on les portait il y
a trente ans. Les Sévérac et les Bonne-
caisse, les coudes sur la nappe, digéraient.
Alfred et Céleste Bonnecaisse galopaient
autour d’eux.
Soudain, Alfred s’arrêta.
— Dis donc, papa, pourquoi qu’on fête
les rois, aujourd’hui, puisqu’on dit qu’il
n’y en a plus ?
— Il y a encore moi, mon fils, répondit
Hippolyte avec majesté. Et sais-tu, galo
pin, lie résultat de cette dignité ; c’est que
toi Alfred, Valentin Bonnecaisse tu t’ap
pelles maintenant le Dauphin.
Le « Dauphin » ouvrit des yeux tout
ronds, tandis que Mélanie Sévérac, tour
nant son maigre profil, objectait :
— Un dauphin, je croyais que c’était un
poisson.
— Un poisson, un poisson, riposta son
beau-frère, puisque je te dis que le fils du
-o* s’appelait k, Dauphin, tu peux me
croire.
— Et moi, dit Céleste, qu’est-ce que je
suis ?
— Toi, toi ; eh ! bien,, toi, tu es une
fille, alors ça nie compte pas.
Et Hippolyte vida san verre.
« Le roi boit », hurlèrent Les gosses. Les ^
cris réveillèrent la tante Mathilde qui, dé-
cédément, sommeillait. Elle releva ses pau
pières flétries, et promenant autour d’elle
un œil vitreux, elle dit :
— Il est amusant, pas vrai, cet Hippo- ■
lyte ; ce qu’il est savant !
Or, justement ce soir-là, Hippolyte ne j
se sentait pas en verve. La phrase de sa
tante cingla le « roi » comme un, coup de
cravache ; il eut honte de sa langueur. 1
Aussi voulant montrer que sa haute situa
tion ne lui enlevait rien die ©a faconde, il
prit la parole :
— Ce.s rois, commença-t-il, n’ étaient pas
des tyrans.
—• Qu’en sais-tu ? interrompit Sévérac,
en remuant les moustaches terribles qui
ornaient sa face débonnaire.
— Suffit. Du moment que je te le dis, tu
peux me croire. C’étaiient des grands sei
gneurs, mais c’étaient aussi des savants.
Ils consultaient les astres ; et c’est ainsi
qu’ils découvrirent l’étoile qui le© mena où |
vous savez.
Ils étaient trois, n’esf-ce pas ? demanda
de sa, voix aigre Mélanie Sévérac.
—• Oui, trois frères, mais pas du même
père, car il y en avait un qui était de cou
leur noire.
— Ah ! et leur mère la connaît-on ?
— Oui, donc ; c’était Sainte Epiphanie
qu’elle s’appelait. On la fête aujourd’hui
aussi. Parce qu’il faut vous dire qu’eille fut
martyrisée par Hérode.
— C’est Le même qui a fait tuer des en
fants, papa, dit Céleste qui se souvenait
de son catéchisme.
— Oui, ma fille, Hérode était un roi
cruel ; déjà, i,l avait fait tuer sa femme.
— Quelle horreur, gémit Mme Bonne
caisse.
— Aie pas peur, ma chatte, je suis pas
un roi comme lui. Ce jour-là, de plus, il
avait peur. Alors il fit tuer Epiphanie. Une
femme de plue ou de moins en ce temps-
là, vous comprenez.'Seulement il le fit sa
lement pour se venger.
Les trois femmes le regardaient avec
admiration. La tante Mathilde, n’y tenant
plus, murmura :
— Ce qu’il est savant tout de même, cet
Hippolyte ; c’est à se demander où il va
chercher tout ce qu’il raconte.
— T’as de la mémoire, pas vrai, ques
tionna, Sévérac.
Hippolyte se rebiffa.
— De la mémoire, die 1 lia mémoire ; et
ceux qui savent, c’est-il autre chose que
de la mémoire, qu’ils ont, gros malin.
Craignant un orage, Mime Bonnecaisse
intervint :
— Tu disais que c’était pour se venger,
se venger de qui ?
— Pour se venger de ses fils, les rois,
qui m’étaient pas venu© le saluer au retour,
comme il le leur avait fait promettre. Il
la fit prendre en Perse, où elle habitait,
malgré les règles du droit international,
Comme il n’y avait pas alors la Société
des Nations....
En cet instant, la voix de Céleste s'é
leva :
— Papa, Alfred qu’a mangé toute la
part du pauvre ; il dit qu’il étouffe.
Tous s’étalent levés. Maintenant ils en
touraient le Dauphin, qui, un peu pâle, ré
pétait : <( J’ai mal au ventre ».
Mélanie, les lèvres pincées, regardait ce
spectacle en silence. Tout à coup, elle dis
parut dans la chambre. Quand elle revint,
éa main portait une fiole.
— C’est du sirop d’éther, expliqua-t-elle.
Elle cueillit, au hasard, une cuillère à
»oupe et l’emplissant, lui en fit avaler
deux fois le contenu. Puis, reprenant la
parole elle conclut :
— Maintenant si vous m’en croyez, mes
chers amis, allez vite le coucher. Le lit il
n’y a encore que cela à cet âge.
Son conseil ressemblait tellement à un
ordre, que cinq minutes après, ils étaient
partis.
oQo
Penchés par-dessus la rampe, les Sévé
rac, une lampe à La main, les éclairaient.
Ils les entendirent qui descendaient l’esca
lier en trébuchant un peu. Leurs pas ré
sonnèrent dans le vestibule, et la perte
claqua. Alors ils rentrèrent. Mélanie était
sombre. Elle commença aussitôt de mau
gréer ;
— Eh bien, j’en aurai du tintoiu, de
main, à nettoyer tout ça.
Son mari fit un geste vague.
— Oh 1 je sais, vous les hommes vous
vous en fichez.
Buiiletin cLul Jour
A la veille
d'une nouvelle Conférence
(De notre rédacteur parisien)
Paris, 6 janvier.
? Un fait qui provoque des commentaires,
c'est la présence en Amérique du gouver
neur de la Banque d'Angleterre , qui con*
fère avec les chefs du marché financier
new-yorkais.
Cette visite coïncide avec l'incident qui
a surgi entre la France et les Etats-Unis,
i nu sujet de notre dette. On conclut, de ces
Elle regarda les débris die' victuailles er- deux faits , que les Anglais saisissent avec
rant dans la graisse figée des plats, les fmpressement l occasion qui leur est of*
arêtes de deux soles et les compotiers vi-. e s m e rapprocher du gouvernement
des. | de Washington, au moment où celui-ci
— Quels goinfres ! s'exclama-t-elle. Ah ! i cr ^ avoir à se plaindre de nous.
y s’en sont donnés, il ne reste pour ainsi | On sait que Londres a refusé d'admet*
dire rien- Moi qui avais invité Claire pour 1 ® 7 * 6 . e bien fondé de la réclamation aîné ri*
pou r ;
demain comptant ne rien acheter, je suis
de La revue.
- — Tu crois qu’en arrangeant bien tout
ça, hasarda Sévérac.,
— Tout ça V quoi, tout ça ? glapit-elle. Je
te dis que ce sont des goinfres.
Et cet Alfred, Le Dauphin, comme dit
l’autre imbécile, cet Alfred qui a même
mangé La part du pauvre. Quel !...
Ne trouvant pas l’épithète adéquate à ce
méfait, elle se retourna. Alors elle s’aper
çut qu’elle était seule, son mari ayant jugé
prudent de déguerpir.
cx>o
Quand en. face du square Nelson, les
Bonnecaissie eurent refermé sur la tante
Mathilde la porte de son immeuble, ils ©e
dirigèrent vers leur propre demeure. La
lune, haut dans Le ciel, éclairait les pavés.
— Bon Dieu, que j’ai soif, disait par in
tervalle Hippolyte. Soudain, au coin de la
rue Borély-La-Sapie, il aperçut une fon
taine. Il s’approcha et, recueillant beau
qui coulait de ses mains en longs filets
d’argent, il offrit à Alfred.
— En veux-tu, Dauphin ?
— J’ai mal au ventre, grogna le gosste.
— A ton plaisir, « monseigneur ». Et
portant ce qui restait de liquide à ©es lè
vres, il l’avala ; puis, se redressant, il re
prit ©a marche incertaine, -en ajoutant,
très digne : « Le roi a bu ».
Jacques Saint-Claud.
Les familles en révolte
Dans T Ere Nouvelle (José Germain) :
Jamais on n’a tant pêché, jamais le hareng
n’a été si cher. On avait imaginé des semai
ne© die poisson pour augmenter la produc
tion, faciliter ]es débouchés et provoquer une
consommatiion plus importante. Des intermé
diaires ©e ®om> opposés à cette active normali
sation du marché maritime. Il© ont réduit les
arrivages pour mainteimr les prix forts. Plu
tôt laisser pourrir lois denrées que de bais
ser les prix ! D’uin bout de la France à l’au
tre, ce mot d’ordre criminel circule et bris©
tout espoir de vie meilleure. C’est le glas de
la faoniiflle qui sonne. La nation a je droit de
s© suicider. La France semible vouloir en
user, à moins que la révolte des familles ne
ditoie au gouvernement, mal préparé et mal
armé, une loi martiale de justice rapide con
tre les ennemis de T intérieur.
Les Dettes de la France
env ers l es Etats-Unis
Paris, 6 janvier. — L’Agence Radio
transmet la dépêche suivante que nous re
produisons avec le© plus expresses réser-
-Au l/OFF.ICIEl»
Paris, 6 janvier. — L’Officiel publie:
Une loi relative à l’amnistie. Les eus vi
sé© par la loi votée par le© deux Chambres
seront donc amnistiés à la date de ce jour.
Un décret complétant le décrei du 17 dé
cembre 1920, sur le droit de suite en matière
de vente d'œuvres d’art, en ce qui concerne
la collaboration de plusieurs artistes ét
abrogeant le décret du 31 mai 1984, relatif à
la perception du droit de suite sur les prix
de ventes dés objets d’art passant en vente
publique.
Un décret prorogeant les dispositions du
décret diu 11 février 1922, réglant la procédu
re dtu mandaieimemt des sommes nécessaires
au payement des agents auxiliaires des sec
tion© départementale© des pensions.
LÉGION D’HONNEUR
DANS LES RESERVES
Paris, 6 janvier. — Sont promus au grade
d’officier :
Infanterie. — Le chef de bataillon Lancelot,
l® r zouave s ; le© capitaines Prof fia, 3® zoua
ve© ; Ori/el, 1 er zouaves ; Duigua, 7° tirailleurs.
Au grade de chevalier :
Infanterie. — Lieutenant Rocca Serra, 19®
région ; Podevin, sous-lieutenant 4® tirail
leurs ; lieutenant Pedlissiier, 1 er zouaves ;
capitaine Delalande, 64® tirailleurs ; les B en
te nan.is Bellon, 3 e zouaves ; Chalimbaud, 2’5*
tira Meurs, ; Beaurieux, état-major du Maroc ;
Charles., 17 e tirailleurs ; Colilemarre, 1 er îli-
raiiLleufis ; Maroou, état-major 19 e région ;
Margon, sons-liieuteniant 1 er étranger ; Liugat,
1 er zouaves ; Major, 56® tirailleurs ; Maunou-
ry, capitaine 8* tirailleur© ; les lieutenan-.s
Orangé, 3 e zouaves ; Locheiongue, 64 e tirail
leur© ; Laporte, 4 e zouaves ; Venante, 1 er
zouaves ; Rodlini, 1 er tirailleurs ; 'Salles, souis-
li-euienant 9 e zouaves.
Les lieutenants : Bugnet, 39® tirailleurs ;
Rousseau, 35 e tirailleurs ; Mathieu, 4® tirail
leurs ; Deilpan, ©ous-lieutenant 1 er zouaves :
le© lieutenant© : Franiohomme, 9® zouave© ;
Leroy, 2 e sénégalais au Maroc ; Simone!, 17°
airaUtetara ; Garrot, 16® tiraii!fleurs ; Chamard,
39® tirailleurs ; Lucet, 2® urailleur© sénéga
lais au Maroc ; le capitaine Vo gel et s, 1®*
zouaves ; le lieutenant Joliiot, 16 e tirailleurs ;
Marqua©, sous-lieutenant, 16® tiraidileuirs ;
Beaucerf, sous-lieutenant 1 er ' tirailleur© ; Gi
raud, lieutenant 7 e tirailleurs ; Mohammed
El Larouesi, adjudant 12® tirailleurs.
Artillerie. — Le lieutenant GharriaUd, 2®
groupe d’artillerie d’Afrique.
Génie. — Le Lieutenant Lombardi, 32 e bar
ta il! on du génie ; Garbe, sou s-Lieutenant 34®.
Aéronautique. — Le capitaine Leseot, 4®
groupe d'aviation d’Afrique.
Troupes coloniales. — Le© lieutenant© Car
dinaux, Maroc ; Lanfranchi, 2® $naillaura
sénégalais au Maroc.
VVWVVVWVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVWVVVÏ
L'ACTUALITE
caine touchant la participation de nos an* ' ves
ciens associés aux annuités à provenir des
versements de l'Allemagne, alors que M.
Washington. — Le mémorandum de M.
Clémemel au sujet de la dette française a
Clêmentel admettait, avec un omv^ess-r. 1 ca .V sé un désappointement general dans le©
ment c^ce^sif cette rem Aie rfé«n?/î4vf ! Milieux administratifs et politiques de Wa-
41 ’ Ceite re( i 6te dépourvue at ©mngxon. D’après le s premières déclarations
fondement
Qu'avons-nous obtenu en échange de no*
tre condescendance ? L'emprunt Morgan,
rien de plus.
Les Anglais, qui se font tirer l'oreille, se
proposent probablement de ne céder qu'en
échange d'un gain substantiel. Ce gain
consisterait dans l'aide que donnerait la
finance américaine au marché de Lon
dres, pour lui permettre d'amener la livre
sterling à la parité de l'or.
La livre n'est pas éloignée de cette pa
rité, mais plus elle s'en rapproche, plus
l'industrie britannique s'en trouve gênée,
pour ce motif que la concurrence des pays
à change déprécié s'en trouve accrue.
Quoi qu'il en soit de ces difficiles ques*
tions de change, il reste acquis que les
Etats*Unis demeurent attachés à leur poli*
tique égoïste. Ils ne veulent rien savoir
de l'annuldtion des dettes interalliées ,
sp,uf peut-être le sénateur Borah, qui y
met une condition difficile à réaliser le
désarmement des débiteurs européens de
l'Amérique.
La thèse du sénateur Borah n'est, du
reste, pas aussi généreuse qu'elle en a
l'air. Ce personnage explique que la sup*
pression du budget de la guerre et de ce*
lui de la marine donnerait à la France,
à l'Italie et aux autres débiteurs de son
pays des disponibilités importantes en ar*
gèht qu'ils s'empresseraient d'utiliser en
faisait de gros achats aux producteurs
des Etats-Unis.
Ces anglo-saxons marient admirable
ment l'utilitarisme et l'idéalisme.
La question des dettes interalliées reste
donc posée et aussi celle de la participa*
tion américaine aux versements à effec*
tuer en vertu du plan Dawes. Le gouver
nement de Washington, sollicité par celui
de Londres de soumettre le différend à la
Cour d'arbitrage de La Haye, a refusé.
L'arbitrage est un principe que les an*
glo*saxons prônent avec ardeur lorsqu'il
s'agit des autres ; mais lorsque leurs pro
pres intérêts sont en cause , ils ne veulent
pas en entendre parler. Ils entendent ré
gler leurs affaires à leur convenance, sans
se soucier de savoir s'ils lèsent les inté
rêts d'autrui.
La conférence des ministres des finan*
ces alliés, qui inaugure demain, mercredi,
ses travaux, aura f ort à faire. Chacun les
aborde avec la volonté de tirer le meilleur
parti d'une situation embrouillée.
Pendant ce temps, d Berlin, le chance*
lier Marx, chargé de constituer le cabi
net, offre des portefeuilles aux nationa*
listes, dont la prépondérance s'affirme de
plus en plus, et la nouvelle Diète Prus »
sienne, inaugurant ses travaux, entend un
discours de son doyen d'âge, qui nous si*
gnifie que l'Allemagne ne tiendra les■ en*
gagements qu'elle à contractés à Londres,
que dans la mesure du possible.
Que nous sommes loin des vastes espé
rances mises par le cartel des gauches
dans le bon vouloir de notre débiteur !
L. Marcellin.
a travers'la presse
de M. Myrcn T. Herrick, on s’attendait ici à
de© propositions Immédiates de la part de la
France.
L e mémorandum, se basant sur des argu
ments moraux, demande l’annulation des in
térêts courus et à courir îusqu’à l’expiration
du moratoire et exprime l’espoir que M.
Daeschner, le nouvel ambassadeur de Fran
ce aux Etats-Unis, pourra apporter des prq-
positions définitives lorsqu’il ira prendre pos
session dé son poste.
Il est fort probable que plusieurs séna
teurs, parmi lesquels le sénateur Borah, dé
posent une nouvelle résolution sur le bureau
du Sénat par laquelle ils protesteront contre
les concessions- excessives ' faites à l.a France,
qui a dépensé des sommes considérables,
non seulement pour ses propres armements,
mais pour les équipements des armées polo
naise, roumaine et tchéco-slovaque, au lieu
de payer ses créanciers.
■4MK
LE FASCISME
Un violent discours de M. Lloyd George
Londres, 6 janvier. — Dans un discours
qu’il a prononcé à une réunion de jeunes
libéraux, M. Lloyd George a violemment
attaqué le fascisme:
L’Italàe n’a rien vu de pareil, a-t-il déclaré,
depuis He© jours atroces de Bomba, roi de
Naples, qui opéra 40.000 arrestations p-oliitâ-
T-tes cl msteïtiri; te lègne- de la teaar&tur jus
qu’à sa mort, en 1856.
La répression, l'intimidation, le vol, l’in
cendie et rassassinat, tel© sont aujourd’hui
les instrument© du gouvernement italien.
L'homme 'qui, en Italie, ose exprimer son
opinion, peut s’estimer heureux s’il n’esit pas
assassiné.
Un homme d’Etat libéral Italien, qui est de
mes amis, a voulu écrire ce qu’il pense dan©
un journal. Sa villa fun brûlée et il fut, lui-
même, .'irtueUamant chassé de sa patrie.
La situation générale à Rome
et en province
Rome, 6 janvier. — Le « Messaggero » an
nonce que le groupe des catholiques de la
droite, qui a deux représentants au minis
tère, M. Nava et M. Mattéi Gentili, a décidé
que ces derniers resteraient provisoirement
dans le ministère.
Le « Nuovo Paese » annonce que M Bat-
-tistone, un des trois journalistes arrêtés hier,
a été relâché. M. Calza Bini, chef fasciste
dissident, ' a été également relâché. Le jour
nal ajoute que l’ancien député M. Mtsuri, le
général Peppino Garibaldi et M. Santo Ga-
ribaldi, le journaliste Pastoro et le financier
Dchiff Giorgini, dont on avait annoncé l’ar
restation, n’ont pas été arrêtés.
D’autre part, les journaux du matin, no
tamment le « Nuovo Paese » et le « Messag
gero », renden tcompte des sévères mesures
prises sur tous Les, points du territoire pour
réprimer toutes les manœuvres et toutes les
tentatives des partis de l'opposition et des
groupements républicains et communistes.
Le « Nuovo Paese » dit que de grandes ma
nifestations fascistes ont tu lieu à Bologne
et que, à la suite de la dévastation des ap-
LE REGLEMENT DES REPARATIONS
La Conférence Financière
INTERALLIÉE
Elle s’ouvre aujourd’hui à Paris
Paris, 6 janvier. — La coniférenice financière
interalliée, chargée die l’attribution des som
mes perçues pendant l'occupât.ion de la Ruhr
et de la répartit,ion des premières annuités
du plan Dawes, s’ouvrira demain, à 15 heu
res, dans le salon de l’Horloge, au ministère
des affaires étrangères, où elilie siégera éga
lement les jours suivants.
La composition de la délégation française
n’est pas encore définitivement arrêtée. Elle
comprendra pr-otbabiement MM. Gtémentel,
ministre des finances, qui la présidera ;
Seydoux, directeur adjoint des affaires po
litique© ; Parmentier, qui participa comme
expert français à rélatooiration du plan D < -
wies ; Aron, secrétaire général de la déléga
tion française à la C.D.R. ; Dayras, inspec
teur des financés.
Voici la composition de la délégation ita
lienne : MM. de Stéfani, ministre des finan
ces ; Corsi, délégué adjoint à la Commission
des Réparations ; Young et Ptéelli, exiperts
italien© du plan Dawes ; Gonti, Rossini,
Buti, Paco.
Les revendications anglaises
Pari®, ti janvier. — Le New-York Hskàld
publie dans son édition de Paris un article
où il critique sévèrement les revendications
anglaises :
R y a un peu d’ironie dans le© protesta
tions qu’élève rAngteterre contre notre de
mande de participer aux versements faits en
vertu du plan Daiwes. L’Angleterre a tiré du
Congrès de Versailles plu© d’avantages que
tous les autres alliés pris enœmWe. Les né
gociateur© anglais ont été extrêmement réa
liste© -et ont conquis un nouvel empire colo
nial. Ils ont obtenu des mandats pour la
Palestine, la Mésopotamie. Loirs de la répar
tition de la flotte commerciale allemande,
ils se sont réservé la part du lion. Ils ont
obtenu en un mot des succès si importants
qu’aiprès la signature du traité ils ont pu
manifester un esprit de détachement et mê
me d’obstruction à l’égard du recouvrement
des réparations. Tous les arguments d’ordre
juridique étant mis à part, l’attitude adop
tée par la Grande-Bretagne envers nous ap
paraît à chacun comme paradoxale et pres
que ridicule.
L’arrivée des délégations
Paris, 6 janvier..— Lord Churchilli, chance
ler de T Echiquier, venant de Londres, est-
arrivé à Paris ce soir, à la gare du Nord, par
1e rapide de 18 h. 15.
El a été salué à sa descente du train par “M
CLémentel, ministre des finances ; M. Philippe,
chargé d’affaire©-britanniques, et. M. Chiches-
ter, secrésaire particulier de lord Grewe, am-
bassadeiuT d’Angleterre.
Pa.ùüs,6janvier.— M. de Stefani.ministre des
finances d’fialië, et M. Sâlvado Raggi, séna
teur, délégué à la commission des répara
tion©, sont arrivés à Paris à 14 h. 45, pour
participer aux travaux de la conférence fi-
.nanoière interalliée.
Ils ont été reçû© à la gare par M. Qémen-
tei, ministre des finances, et par le baron
Avezzana, ambassadeur d’Italie.
Paris, 6 janvier. — M. Theunis, premier
ministre beige, venant de Bruxelles, est ar
rivé ce matin, "â Paris, à la gare du Nord.
Il a été ©alué, à son arrivée, par MM. Clé-
mental, ministre de© finances ; de Gadffier
d'Hestrov, ambassadeur de Belgique ; Dela
croix, délégué belge à la commission de© ré
parations, et Gutt, délégué adjoint.
La délégation française
Paris, 6 janvier. — La délégation française
à la conférence des mfnijstres des finance© est
composée comme suit :
MM. Ctementel, ministre des finances ; Sey
doux, direoenr adjoint de© affaires politi
que© et commerciales au ministère des affai
res étrangères ; Albert Buisson, directeur des
services du cabinet du miinistire de© finan
ces ; M. Aron, secrétaire général de la délé
gation française à ja commission des répara
tions ; Dayras, chef de la section d’Alliema-
gne a,u ministère des finance© ; Moreau-Neret,
sous-directeur au ministère des.finances ; de
Fraguier çt Henri Clerc.
fïn da imn , Pris à 1 ennemi. Dans très
pwnae temps nous obtiendrons aussi des mil.
f e pesetas, rançon qui nous est due
pour tes prisonnier© espagnols. Les Fsra-
t accepter toutes nos conditions
àriff mer 0Ur ^ pro< * ie où nous les jettejons
Communiqué officiel
'Madrid, 6 janvier. — Dan© la zone occî
foenfiaie, les forces d© Laroche, poursuivant
leur mouvement pour la rectification du front,
ont essuye une fusillade de l’ennemi sur
quelques points, notamment à Ahl Sérif. 1
G ennemi a exercé une pression sur certai
ne© position© dés Béni Mes saur. Il a été re-
jlP'Q lisse »
DANS LA ZONE FRANÇAISE
Soumissions de dissidents
Rabat, 6 janvier. — Dan® le Moyen-Atlas,
a-e nouvelles rentrées de dissidents se nroduff
sent chez le© Aït-Tséghoucffen, tandis que.
plus au bud, un groupe de dissidents, ceux:
du haut Oued Eü Atoid, tente sans succès
a attaquer d’Aguennousaen ou Souian.
Un mouvement de soumission paraît s’a-,
m '° I1c ^r dans t'Anti-Atlas.Deux fractions, dont
des Mt r 0u 'adrim, qui avait opposé en'
il. .j 11116 .résistance énergique au pacha de!
riznat, viennent d’engager des pourparlers!
à Agadir.
La Propagande Communiste
LA LUTTE ENTRE LES SOVIETS
ET L’ANGLETERRE
partements de plusieurs avocats, le conseil F] , Q u n f Pnc; :fÎP Fnvnte Pt an Orient
de Tordre a donné en bloc sa démission. Le Eue S intensifie en tigypie ei en uneni
La conférence financière internationale
Paris, 6 janvier., — Dans le Gaulois
(René Lara) :
Le© bon© compte© font les bons amis, dit
la s.V;e©s.e des nation©. Nous saurons bien- a . [Ljiuii]s CL
tôt, par les résultats de la conférence des ^ Civitavecchia.
mimisitre© des finances aJliieis, qui s ouvre ue- Deg armées de fasciste© continuent
main à Partis, sii lès nations sont devenues q e parcourir les rues de Rome. De légères
assez sages pour que l’aimlié soellee sur le© p a rr a , rr , es 0 , n t eu lieu.
champs de bataiille leur inspire de bons a oaily Mail » publie ce matin une dé
comptes, c’est-à-dire un règlement ^equitam^ pg c p e q p son correspondant de Rome, fàT-
journal ajoute qu’hier soir, à 4 heures, a été
lancé l’ordre de mobilisation de la 6 e légion
die la milice fasciste.
Le « Meesaggeri » enregistre des perquisi
tions et des arrestations à Pérouse et dans
la province de Pérouse, où le préfet a déve
loppé une action très énergique en interdi
sant rigoureusement tes cortèges et les réu
nions.
Le «Messaggero» raconte encore que la nuit
dernière des perquisitions ont eu lieu à An
cône, au siège de l’association Italia Libéra,
où ont été saisis de© documents dont il ré
sulte qu'un mouvement révolutionnaire était
en préparation pour abattre non seulement
le fascisme, mais aussi la monarchie.
Le même journal signale que des perqui
sitions et des arrestations ont également eu
des dettes qu’elles ont contractée© entre
elles.
Les négociations franco-allemandes
Dans la Joubnee Industrielle (Romiar):
Vraiment, quoi qu’il arrive, on ne saurait
reprocher à la France d’y avoir nui© de la
mauvaise volonté. Elle a proclamé depuis
©ant un vif éloge du fascisme et approuvant
chaudement les mesures prises par M. Mus
solini contre l’opposition.
Les projets de l’opposition
Rome, 6 janvier. — Les journaux conti
nuent à se livrer à des hypothèses sur las In
tentions et les projets de l’opposition et sur
ee que seront les prochaines séances à la
«H» 7? *>■> OMîSbre La variété dés hypotWs semblé
les solution© en gros et en d é a . I- 1 %?ua démontrer l'Incertitude dans laquelle se dé
pu ur muse ue se© propositions un tant doua- .... -, nartis omiosés
nier qui est beaucoup mono© eleve que te battent les pains oppusts.
pour nous, socialistes, nous désirons
supprimer d'un coup à la fois toutes les for
tunes et toutes les inlojtvmi.
pSLHdnSIies.ou paiTtiiciiières. E»e a
!Serm“cSerTaîi, S QSe^
lent donc les Allemands ?
Le 10 janvier
Dans T Action Française (J. Bainville)’.
L'échéance du 10 janvier reparaît sous un
autre aspect, celui de la constitution du.mi
nistère tallemand. Le refus d’évacuer Colo
gne. oui s’est imposé à M. Herriot, condii-, .
ûO'Une la politique intérieure allemande, con- gers. A bord se trouvaient les princes anna-
ditiiorune le traite de commerce franco-aile- ! mites Vint Thuy, fils de S.M Khai Dtnh, etn-
rnand, conditionne même l'exécution du plan perçur dAnnam, et Vtnh Cam neveu de
Dawes, car le plan Dawes s’est inséré à son l'empereur, accompagnes par Mme et M.
tour dan© la complexité des échéances, et ■ Charles, gouverneur général de la Codhm-
nous voilà aux prises avec la révision des;chine. .
partages de Spa, avec nos dettes de guierre, j Le prince Vmh Thuy, qui a commencé ©es
avec la liquidation de tout un arriére. 077- j études en France et était retourné à Hue
tiendrons-nous un report ? Il nou© profilera, j pour assister aux fêtes du te anniversaire
ai nous nous rétablissons nous-mêmes au de- ide S.M Khai Dtnh, et le prince Vttnih Cam,
dans, sinon, il ne servira de rien et ce sera se rendront à Paris pour y suivre les cours
Tôûi%r pour plus maJ. sauter. lycée Condorcet
Des Princes Annamites en France
Marseille, 6 janvier. — Le paquebot
Anigkor », courrier d’Extrême-Orient, est
arrivé oe matin, à Marseille, avec 106 passa-
New-Yortk, 6 janvier. —- On mande de Cons
tantinople à lia « Chicago Tribune » que la
lutte entre les bolchevik© et l’Angleterre sem
ble devoir s’intensifier de jour en jour. M
paraît que les dirigeants de la 3® interna
tionale auraient envoyé des ordres à leurs
agents en Egypte tendant à préparer un sou
lèvement général ' contre les troupes britan
niques et le© représentants anglais dans ce
pays,
Zinoview espérait provoquer par lià les
premiers éléments d’un incendie politique
qui, peu à peu, s’étendrait aux Indes et qui
compromettrait vement les intérêts bri
tanniques en Orient.
ne tunespondani de la « Chicago Tribune »
ajoute que les agents de la propagande de la
3® internationale sont envoyés en Egypte sur
des bateaux qui sont la propriété des soviets
et qui touchent régulièrement à Tafia et à
Alexandrie.
Le Problème Marocain
DANS LA ZONE ESPAGNOLE
Le bombardement des Andjeras
Rabat, 6 janvier — On reçoit ici une infor
mation de Tanger disant que depuis plu
sieurs jours on entend distinctement le ca
non et qu’on peut distinguer à l’œil nu, à la
distance de 8 kilomètres à vol d’oiseau, les
aéroplanes espagnols survolant les monta
gnes des Andjeras, ainsi que l'éclatement
des bombes sur le sol.
Les indigènes suivent avec attention ce spec
tacle des terrasses de leurs maisons. On si
gnale l’arrivée à l’hôpital français de bles
sés indigène©, ainsi que de femmes et d’en
fants atteint© par les gaz asphyxiants. Plu
sieurs décès ont déjà, eu lieu et 11 existe a cet
égard une certaine émotion dans le© milieux
indigènes.
Une proclamation d’Abd-el-Ivrim
Madrid, 6 janvier. — Abd-el-Krim vient
de publier une proclamation adressée aux
guerriers du Riff et du territoire d’Ilbaia:
Nos ennemis, dit-il, affirment que des né
gociations sont en cours entre l’Espagne et
la République du Rif. C’est faux. Depuis un
an l’Espagne ne cesse de nous envoyer des
émissaires, mais nous le© avons toujours
éconduits avec mépris. Nous ne pouvons pas
traiter sur le pied d’égaliité avec un pays
que nous avons vaincu. , r „ ^
La République du Rif dispose de 50.006
guerriers et d’une grande quantité de nutrait-
Ali PAYS DES SOVIETS
LA DISGRACE DE TROTSKY
Riga, 6 janvier. — Le 29 décembre ont eitj
heu à Cronstadt et Rétrograde, de© aires tri
tiens de. partisan© de Trotsky ©t de memt
bres du parti ouvrier. La majorité des déte-i
nus ©e composa de membres actifs, de noyaux
ouvriers de l’armée rouge et de matelots ac-l
cusés d’attentats contre la discipline du parti!
et menacés d’exil en Sibérie.
Six matelots, techniciens spécialistes, oc*
euses d’avoir fomenté un attentat cohtre lia*,
vie des commissaires politiques de la flotta)
de ta Baltique, se sont enfuis avec leurs garv
dtens, des soldats rouges.
— « —
La Zone de Cologne
La presse allemande n’est pas satisfait^
de la note des alliés
Berlin, 6 janvier. — Les journaux protes
tent viclemmeni contre la note remise hier
par le© ambassadeurs alliés, au sujet de la,
zone de Cologne. <”
C’est la note de la violation diu traité, écrit j
la « Deutsche Z&itung ». Pour ce journal,
toute la question du désarmement n’esi qu’un'
prétexte pour permentre de conclure dans la
couMsse un compromis politique.
La « Gazette de la Croix » déclare êgala-
men/t que la véritable raison du refus a éva-
cuer Cologne est que l’Angleterre a besoin
de la France pour sa 'politique en dehors de\
l’Fiurojpe, et qu’en compensatiion, eütle venir
lui laisser les mains llbj.es sur te Rhin.
La « Gazette Générale de TAllemagne *\
êorfi que l’Alletmaigine, malgré la violation dm
traité par les allié©, continuera à exécuner fi-j
dèlement les .oblrigationis financière© résuLtantj
de l'accord de Londres et insistera toujours;
davantage sur ce fait que le plan Dawes est;
basé sur le rétablissement de la souveraine*
te allemande, >
Berlin, 6 j.aimder. — Le « Berlfiner Tage-
Matt » demandé que l’opinion ahemande soit *
imméidiatemeinit ronseiignée su véritableimetnit'
de© fiinifraotionis au traite ont été commise© en
ce qui concerne le désarmement, noramment-
dan© la question des engagements volontai
res. ?
Au surplus, le peuple allemand est unani
me, iditéil, dans sa protestation contre le,
nouvel acte de violance eommiis envers l’Aliiie-\
magne. U est nécessaire de négocier ümmédia-l
oemeuii, 'et lé gouvernement allemand devra
faire valoir, avec toute l'énergie nécessaire, j
son point de vue.
L’ « Association Industriel© Saxonne » in
vite le gonverniement d’empire à protester
avec la dernière énergie contre l’attitude de
la France et à lui opposer rune. résistance im-
fiexfible.
L’Allemaigne doit user de tons les moyen^
à sa disposition, diiè-eiile, notamment de© pos*
sibtiliiéis économiiques.
La « Deutche Zt/ifiung » ©e réjouit de© im-
foirmations venant de Pari©, annonçant de
nouvelles dlifficu'ltés dans je© négociait»ond
franco-allemainidles. Elle espère que te© négo
ciation© vont être interrompues en fait et)
qu'une situation va être créée où, en l’albsen-
ce de traités, la guerre douanière pourra être,
menée.
La réponse de l’Allemagne
Berlin, 6 janvier. — A la suite de la séance
de ce matin du cabinet du Reich, au cours da
laquelle le gouvernement du Reich a pri©
position au sujet de la note des alliés con
cernant la question du désarmement et de
l’évacuation de la zone de Cologne, la ré
ponse allemande à la note a été remise ce
soir au chef des missions alliées,
La note sera probablement publiée jeudi
matin.
—— ■*»»•»■ —
Les Français, en Allemagne,
sont en butte aux pires vexations
Wieshadein, 6 janvier. — Le© autorités Mie»
mandes ©e liment depuis quelques semaines,
à l’éigard des Français qui résident en paya
rhénans, à titre privé ou bien pour les ba
soins du service, à des brimades systémati»
que©. Pour les civil© français, qui ne se ré*
cliamen» d’aucune étiquette officielle, la via
devient simplement impossible : violation du
secret de j.a correspondance, par l’Officme de
Franafort, en particulier ; substitution de©
lettre© ; saborage© voulUis et répéter des
communications téiléphoitiques à l'égard des
autorités d’occupation ©t de nos troupes ; re
tard dans l’acheminement de oemtaxn© con
vois ferroviaires ; décalage d”un jour dans
l’arrivée de© journaux français, comme cela
vient de s© produire quatre fois en deux se*
matines à Wiesbaden. .
Enfin, les relation© commerciales franco-
allemandes ©ont entravées sous mille prétex-
teia pjjns ou moites ridicules. Nous connais
sons des commerçants allemands dont les
marchandise© sont aujuiurd hui arretées à la
frontière aii'lemande, sous prêtexie que le©
destin ata ire© ont traité avec des Français,
lors de la résistance passive, et, même après
cétlie phase, te© permis d'importation sont
également refuséls.
... ■, —•
Le Congrès National
du Parti Socialiste
Paris, 6 janvier. — Le congrès national du
parti socialiste, qui va se tenir à Paris dan»
quelques jours, aura notamment à 'statuer
sur la question de la réforme électorale et à •
donner, sur ce point, ses directive© aux élus-
du parti.
On sait que les radicaux-soctefistes, lea
membres de la gauche radicale et lia plupart
des républicains socialistes, c’est-à-dire tel
presque totalité des trois groupe» gui, avec'
41 e ANNEE
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15
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MERCREDI T JANVIER 1935
«LE ROI BOIT»
« Le roi boit !»
Hippolyte Bonnecaisse, ©Arrêtant de boi-
Ke, crut poli de se lever, La serviette dans
T échanc rure de son col mettait un trian
gle blanc sur son complet de couleur som
bre. 11 s’inclina, et reprenant son verre, il
Je contempla sympathkjuemient, puis pro
nonça, avec satisfaction, ces paroles mé
morables : « Mon verre est assez grand,
mais je bois dans mon verre ». et l’ayant
vidé jusqu'au fond, il se rassit. Les autres
applaudirent.
Ils étaient cinq échelonnés le long de la
table ; il y avait aimablement entremêlés
Ses Bonnecaisse, les Sévérac ; et trônant au
milieu, importante, superbe, moustachue,
rouge et l’œil un peu éteint, la tante Ma
thilde que les Séverae avaient invitée par
diplomatie, car ils la respectaient tous
pour l’argent qu’ils lui supposaient.
U®, reste d’œufs au lait tremblotait dans
un plat ; Les bouteilles vides et les verres
rougis donnaient un aspect de bombance
vulgaire à cette réunion de famille.
Elle était d’importance, cependant* puis
qu’on venait, suivant la couturée, de tirer
les rais. La fève était échue à Hippolyte,
gaillard jovial, qui n’avait pas hésité h
prendre pour reine sa belle-sœur, Mêlante
Sévérac, à laquelle il glissait die© regards
pâmés, en pure perte d’ailleurs. Sur une
desserte, on avait mis en réserve une part
énorme : la part du pauvre.
C’est tout cela que fixait d’typ œil plein
de sommeil, la tante Mathilde. Un peu
écartée de' la table, la tête penchée, elle
restait les mains croisées sur son ventre dé
modé, un ventre comme on les portait il y
a trente ans. Les Sévérac et les Bonne-
caisse, les coudes sur la nappe, digéraient.
Alfred et Céleste Bonnecaisse galopaient
autour d’eux.
Soudain, Alfred s’arrêta.
— Dis donc, papa, pourquoi qu’on fête
les rois, aujourd’hui, puisqu’on dit qu’il
n’y en a plus ?
— Il y a encore moi, mon fils, répondit
Hippolyte avec majesté. Et sais-tu, galo
pin, lie résultat de cette dignité ; c’est que
toi Alfred, Valentin Bonnecaisse tu t’ap
pelles maintenant le Dauphin.
Le « Dauphin » ouvrit des yeux tout
ronds, tandis que Mélanie Sévérac, tour
nant son maigre profil, objectait :
— Un dauphin, je croyais que c’était un
poisson.
— Un poisson, un poisson, riposta son
beau-frère, puisque je te dis que le fils du
-o* s’appelait k, Dauphin, tu peux me
croire.
— Et moi, dit Céleste, qu’est-ce que je
suis ?
— Toi, toi ; eh ! bien,, toi, tu es une
fille, alors ça nie compte pas.
Et Hippolyte vida san verre.
« Le roi boit », hurlèrent Les gosses. Les ^
cris réveillèrent la tante Mathilde qui, dé-
cédément, sommeillait. Elle releva ses pau
pières flétries, et promenant autour d’elle
un œil vitreux, elle dit :
— Il est amusant, pas vrai, cet Hippo- ■
lyte ; ce qu’il est savant !
Or, justement ce soir-là, Hippolyte ne j
se sentait pas en verve. La phrase de sa
tante cingla le « roi » comme un, coup de
cravache ; il eut honte de sa langueur. 1
Aussi voulant montrer que sa haute situa
tion ne lui enlevait rien die ©a faconde, il
prit la parole :
— Ce.s rois, commença-t-il, n’ étaient pas
des tyrans.
—• Qu’en sais-tu ? interrompit Sévérac,
en remuant les moustaches terribles qui
ornaient sa face débonnaire.
— Suffit. Du moment que je te le dis, tu
peux me croire. C’étaiient des grands sei
gneurs, mais c’étaient aussi des savants.
Ils consultaient les astres ; et c’est ainsi
qu’ils découvrirent l’étoile qui le© mena où |
vous savez.
Ils étaient trois, n’esf-ce pas ? demanda
de sa, voix aigre Mélanie Sévérac.
—• Oui, trois frères, mais pas du même
père, car il y en avait un qui était de cou
leur noire.
— Ah ! et leur mère la connaît-on ?
— Oui, donc ; c’était Sainte Epiphanie
qu’elle s’appelait. On la fête aujourd’hui
aussi. Parce qu’il faut vous dire qu’eille fut
martyrisée par Hérode.
— C’est Le même qui a fait tuer des en
fants, papa, dit Céleste qui se souvenait
de son catéchisme.
— Oui, ma fille, Hérode était un roi
cruel ; déjà, i,l avait fait tuer sa femme.
— Quelle horreur, gémit Mme Bonne
caisse.
— Aie pas peur, ma chatte, je suis pas
un roi comme lui. Ce jour-là, de plus, il
avait peur. Alors il fit tuer Epiphanie. Une
femme de plue ou de moins en ce temps-
là, vous comprenez.'Seulement il le fit sa
lement pour se venger.
Les trois femmes le regardaient avec
admiration. La tante Mathilde, n’y tenant
plus, murmura :
— Ce qu’il est savant tout de même, cet
Hippolyte ; c’est à se demander où il va
chercher tout ce qu’il raconte.
— T’as de la mémoire, pas vrai, ques
tionna, Sévérac.
Hippolyte se rebiffa.
— De la mémoire, die 1 lia mémoire ; et
ceux qui savent, c’est-il autre chose que
de la mémoire, qu’ils ont, gros malin.
Craignant un orage, Mime Bonnecaisse
intervint :
— Tu disais que c’était pour se venger,
se venger de qui ?
— Pour se venger de ses fils, les rois,
qui m’étaient pas venu© le saluer au retour,
comme il le leur avait fait promettre. Il
la fit prendre en Perse, où elle habitait,
malgré les règles du droit international,
Comme il n’y avait pas alors la Société
des Nations....
En cet instant, la voix de Céleste s'é
leva :
— Papa, Alfred qu’a mangé toute la
part du pauvre ; il dit qu’il étouffe.
Tous s’étalent levés. Maintenant ils en
touraient le Dauphin, qui, un peu pâle, ré
pétait : <( J’ai mal au ventre ».
Mélanie, les lèvres pincées, regardait ce
spectacle en silence. Tout à coup, elle dis
parut dans la chambre. Quand elle revint,
éa main portait une fiole.
— C’est du sirop d’éther, expliqua-t-elle.
Elle cueillit, au hasard, une cuillère à
»oupe et l’emplissant, lui en fit avaler
deux fois le contenu. Puis, reprenant la
parole elle conclut :
— Maintenant si vous m’en croyez, mes
chers amis, allez vite le coucher. Le lit il
n’y a encore que cela à cet âge.
Son conseil ressemblait tellement à un
ordre, que cinq minutes après, ils étaient
partis.
oQo
Penchés par-dessus la rampe, les Sévé
rac, une lampe à La main, les éclairaient.
Ils les entendirent qui descendaient l’esca
lier en trébuchant un peu. Leurs pas ré
sonnèrent dans le vestibule, et la perte
claqua. Alors ils rentrèrent. Mélanie était
sombre. Elle commença aussitôt de mau
gréer ;
— Eh bien, j’en aurai du tintoiu, de
main, à nettoyer tout ça.
Son mari fit un geste vague.
— Oh 1 je sais, vous les hommes vous
vous en fichez.
Buiiletin cLul Jour
A la veille
d'une nouvelle Conférence
(De notre rédacteur parisien)
Paris, 6 janvier.
? Un fait qui provoque des commentaires,
c'est la présence en Amérique du gouver
neur de la Banque d'Angleterre , qui con*
fère avec les chefs du marché financier
new-yorkais.
Cette visite coïncide avec l'incident qui
a surgi entre la France et les Etats-Unis,
i nu sujet de notre dette. On conclut, de ces
Elle regarda les débris die' victuailles er- deux faits , que les Anglais saisissent avec
rant dans la graisse figée des plats, les fmpressement l occasion qui leur est of*
arêtes de deux soles et les compotiers vi-. e s m e rapprocher du gouvernement
des. | de Washington, au moment où celui-ci
— Quels goinfres ! s'exclama-t-elle. Ah ! i cr ^ avoir à se plaindre de nous.
y s’en sont donnés, il ne reste pour ainsi | On sait que Londres a refusé d'admet*
dire rien- Moi qui avais invité Claire pour 1 ® 7 * 6 . e bien fondé de la réclamation aîné ri*
pou r ;
demain comptant ne rien acheter, je suis
de La revue.
- — Tu crois qu’en arrangeant bien tout
ça, hasarda Sévérac.,
— Tout ça V quoi, tout ça ? glapit-elle. Je
te dis que ce sont des goinfres.
Et cet Alfred, Le Dauphin, comme dit
l’autre imbécile, cet Alfred qui a même
mangé La part du pauvre. Quel !...
Ne trouvant pas l’épithète adéquate à ce
méfait, elle se retourna. Alors elle s’aper
çut qu’elle était seule, son mari ayant jugé
prudent de déguerpir.
cx>o
Quand en. face du square Nelson, les
Bonnecaissie eurent refermé sur la tante
Mathilde la porte de son immeuble, ils ©e
dirigèrent vers leur propre demeure. La
lune, haut dans Le ciel, éclairait les pavés.
— Bon Dieu, que j’ai soif, disait par in
tervalle Hippolyte. Soudain, au coin de la
rue Borély-La-Sapie, il aperçut une fon
taine. Il s’approcha et, recueillant beau
qui coulait de ses mains en longs filets
d’argent, il offrit à Alfred.
— En veux-tu, Dauphin ?
— J’ai mal au ventre, grogna le gosste.
— A ton plaisir, « monseigneur ». Et
portant ce qui restait de liquide à ©es lè
vres, il l’avala ; puis, se redressant, il re
prit ©a marche incertaine, -en ajoutant,
très digne : « Le roi a bu ».
Jacques Saint-Claud.
Les familles en révolte
Dans T Ere Nouvelle (José Germain) :
Jamais on n’a tant pêché, jamais le hareng
n’a été si cher. On avait imaginé des semai
ne© die poisson pour augmenter la produc
tion, faciliter ]es débouchés et provoquer une
consommatiion plus importante. Des intermé
diaires ©e ®om> opposés à cette active normali
sation du marché maritime. Il© ont réduit les
arrivages pour mainteimr les prix forts. Plu
tôt laisser pourrir lois denrées que de bais
ser les prix ! D’uin bout de la France à l’au
tre, ce mot d’ordre criminel circule et bris©
tout espoir de vie meilleure. C’est le glas de
la faoniiflle qui sonne. La nation a je droit de
s© suicider. La France semible vouloir en
user, à moins que la révolte des familles ne
ditoie au gouvernement, mal préparé et mal
armé, une loi martiale de justice rapide con
tre les ennemis de T intérieur.
Les Dettes de la France
env ers l es Etats-Unis
Paris, 6 janvier. — L’Agence Radio
transmet la dépêche suivante que nous re
produisons avec le© plus expresses réser-
-Au l/OFF.ICIEl»
Paris, 6 janvier. — L’Officiel publie:
Une loi relative à l’amnistie. Les eus vi
sé© par la loi votée par le© deux Chambres
seront donc amnistiés à la date de ce jour.
Un décret complétant le décrei du 17 dé
cembre 1920, sur le droit de suite en matière
de vente d'œuvres d’art, en ce qui concerne
la collaboration de plusieurs artistes ét
abrogeant le décret du 31 mai 1984, relatif à
la perception du droit de suite sur les prix
de ventes dés objets d’art passant en vente
publique.
Un décret prorogeant les dispositions du
décret diu 11 février 1922, réglant la procédu
re dtu mandaieimemt des sommes nécessaires
au payement des agents auxiliaires des sec
tion© départementale© des pensions.
LÉGION D’HONNEUR
DANS LES RESERVES
Paris, 6 janvier. — Sont promus au grade
d’officier :
Infanterie. — Le chef de bataillon Lancelot,
l® r zouave s ; le© capitaines Prof fia, 3® zoua
ve© ; Ori/el, 1 er zouaves ; Duigua, 7° tirailleurs.
Au grade de chevalier :
Infanterie. — Lieutenant Rocca Serra, 19®
région ; Podevin, sous-lieutenant 4® tirail
leurs ; lieutenant Pedlissiier, 1 er zouaves ;
capitaine Delalande, 64® tirailleurs ; les B en
te nan.is Bellon, 3 e zouaves ; Chalimbaud, 2’5*
tira Meurs, ; Beaurieux, état-major du Maroc ;
Charles., 17 e tirailleurs ; Colilemarre, 1 er îli-
raiiLleufis ; Maroou, état-major 19 e région ;
Margon, sons-liieuteniant 1 er étranger ; Liugat,
1 er zouaves ; Major, 56® tirailleurs ; Maunou-
ry, capitaine 8* tirailleur© ; les lieutenan-.s
Orangé, 3 e zouaves ; Locheiongue, 64 e tirail
leur© ; Laporte, 4 e zouaves ; Venante, 1 er
zouaves ; Rodlini, 1 er tirailleurs ; 'Salles, souis-
li-euienant 9 e zouaves.
Les lieutenants : Bugnet, 39® tirailleurs ;
Rousseau, 35 e tirailleurs ; Mathieu, 4® tirail
leurs ; Deilpan, ©ous-lieutenant 1 er zouaves :
le© lieutenant© : Franiohomme, 9® zouave© ;
Leroy, 2 e sénégalais au Maroc ; Simone!, 17°
airaUtetara ; Garrot, 16® tiraii!fleurs ; Chamard,
39® tirailleurs ; Lucet, 2® urailleur© sénéga
lais au Maroc ; le capitaine Vo gel et s, 1®*
zouaves ; le lieutenant Joliiot, 16 e tirailleurs ;
Marqua©, sous-lieutenant, 16® tiraidileuirs ;
Beaucerf, sous-lieutenant 1 er ' tirailleur© ; Gi
raud, lieutenant 7 e tirailleurs ; Mohammed
El Larouesi, adjudant 12® tirailleurs.
Artillerie. — Le lieutenant GharriaUd, 2®
groupe d’artillerie d’Afrique.
Génie. — Le Lieutenant Lombardi, 32 e bar
ta il! on du génie ; Garbe, sou s-Lieutenant 34®.
Aéronautique. — Le capitaine Leseot, 4®
groupe d'aviation d’Afrique.
Troupes coloniales. — Le© lieutenant© Car
dinaux, Maroc ; Lanfranchi, 2® $naillaura
sénégalais au Maroc.
VVWVVVWVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVWVVVÏ
L'ACTUALITE
caine touchant la participation de nos an* ' ves
ciens associés aux annuités à provenir des
versements de l'Allemagne, alors que M.
Washington. — Le mémorandum de M.
Clémemel au sujet de la dette française a
Clêmentel admettait, avec un omv^ess-r. 1 ca .V sé un désappointement general dans le©
ment c^ce^sif cette rem Aie rfé«n?/î4vf ! Milieux administratifs et politiques de Wa-
41 ’ Ceite re( i 6te dépourvue at ©mngxon. D’après le s premières déclarations
fondement
Qu'avons-nous obtenu en échange de no*
tre condescendance ? L'emprunt Morgan,
rien de plus.
Les Anglais, qui se font tirer l'oreille, se
proposent probablement de ne céder qu'en
échange d'un gain substantiel. Ce gain
consisterait dans l'aide que donnerait la
finance américaine au marché de Lon
dres, pour lui permettre d'amener la livre
sterling à la parité de l'or.
La livre n'est pas éloignée de cette pa
rité, mais plus elle s'en rapproche, plus
l'industrie britannique s'en trouve gênée,
pour ce motif que la concurrence des pays
à change déprécié s'en trouve accrue.
Quoi qu'il en soit de ces difficiles ques*
tions de change, il reste acquis que les
Etats*Unis demeurent attachés à leur poli*
tique égoïste. Ils ne veulent rien savoir
de l'annuldtion des dettes interalliées ,
sp,uf peut-être le sénateur Borah, qui y
met une condition difficile à réaliser le
désarmement des débiteurs européens de
l'Amérique.
La thèse du sénateur Borah n'est, du
reste, pas aussi généreuse qu'elle en a
l'air. Ce personnage explique que la sup*
pression du budget de la guerre et de ce*
lui de la marine donnerait à la France,
à l'Italie et aux autres débiteurs de son
pays des disponibilités importantes en ar*
gèht qu'ils s'empresseraient d'utiliser en
faisait de gros achats aux producteurs
des Etats-Unis.
Ces anglo-saxons marient admirable
ment l'utilitarisme et l'idéalisme.
La question des dettes interalliées reste
donc posée et aussi celle de la participa*
tion américaine aux versements à effec*
tuer en vertu du plan Dawes. Le gouver
nement de Washington, sollicité par celui
de Londres de soumettre le différend à la
Cour d'arbitrage de La Haye, a refusé.
L'arbitrage est un principe que les an*
glo*saxons prônent avec ardeur lorsqu'il
s'agit des autres ; mais lorsque leurs pro
pres intérêts sont en cause , ils ne veulent
pas en entendre parler. Ils entendent ré
gler leurs affaires à leur convenance, sans
se soucier de savoir s'ils lèsent les inté
rêts d'autrui.
La conférence des ministres des finan*
ces alliés, qui inaugure demain, mercredi,
ses travaux, aura f ort à faire. Chacun les
aborde avec la volonté de tirer le meilleur
parti d'une situation embrouillée.
Pendant ce temps, d Berlin, le chance*
lier Marx, chargé de constituer le cabi
net, offre des portefeuilles aux nationa*
listes, dont la prépondérance s'affirme de
plus en plus, et la nouvelle Diète Prus »
sienne, inaugurant ses travaux, entend un
discours de son doyen d'âge, qui nous si*
gnifie que l'Allemagne ne tiendra les■ en*
gagements qu'elle à contractés à Londres,
que dans la mesure du possible.
Que nous sommes loin des vastes espé
rances mises par le cartel des gauches
dans le bon vouloir de notre débiteur !
L. Marcellin.
a travers'la presse
de M. Myrcn T. Herrick, on s’attendait ici à
de© propositions Immédiates de la part de la
France.
L e mémorandum, se basant sur des argu
ments moraux, demande l’annulation des in
térêts courus et à courir îusqu’à l’expiration
du moratoire et exprime l’espoir que M.
Daeschner, le nouvel ambassadeur de Fran
ce aux Etats-Unis, pourra apporter des prq-
positions définitives lorsqu’il ira prendre pos
session dé son poste.
Il est fort probable que plusieurs séna
teurs, parmi lesquels le sénateur Borah, dé
posent une nouvelle résolution sur le bureau
du Sénat par laquelle ils protesteront contre
les concessions- excessives ' faites à l.a France,
qui a dépensé des sommes considérables,
non seulement pour ses propres armements,
mais pour les équipements des armées polo
naise, roumaine et tchéco-slovaque, au lieu
de payer ses créanciers.
■4MK
LE FASCISME
Un violent discours de M. Lloyd George
Londres, 6 janvier. — Dans un discours
qu’il a prononcé à une réunion de jeunes
libéraux, M. Lloyd George a violemment
attaqué le fascisme:
L’Italàe n’a rien vu de pareil, a-t-il déclaré,
depuis He© jours atroces de Bomba, roi de
Naples, qui opéra 40.000 arrestations p-oliitâ-
T-tes cl msteïtiri; te lègne- de la teaar&tur jus
qu’à sa mort, en 1856.
La répression, l'intimidation, le vol, l’in
cendie et rassassinat, tel© sont aujourd’hui
les instrument© du gouvernement italien.
L'homme 'qui, en Italie, ose exprimer son
opinion, peut s’estimer heureux s’il n’esit pas
assassiné.
Un homme d’Etat libéral Italien, qui est de
mes amis, a voulu écrire ce qu’il pense dan©
un journal. Sa villa fun brûlée et il fut, lui-
même, .'irtueUamant chassé de sa patrie.
La situation générale à Rome
et en province
Rome, 6 janvier. — Le « Messaggero » an
nonce que le groupe des catholiques de la
droite, qui a deux représentants au minis
tère, M. Nava et M. Mattéi Gentili, a décidé
que ces derniers resteraient provisoirement
dans le ministère.
Le « Nuovo Paese » annonce que M Bat-
-tistone, un des trois journalistes arrêtés hier,
a été relâché. M. Calza Bini, chef fasciste
dissident, ' a été également relâché. Le jour
nal ajoute que l’ancien député M. Mtsuri, le
général Peppino Garibaldi et M. Santo Ga-
ribaldi, le journaliste Pastoro et le financier
Dchiff Giorgini, dont on avait annoncé l’ar
restation, n’ont pas été arrêtés.
D’autre part, les journaux du matin, no
tamment le « Nuovo Paese » et le « Messag
gero », renden tcompte des sévères mesures
prises sur tous Les, points du territoire pour
réprimer toutes les manœuvres et toutes les
tentatives des partis de l'opposition et des
groupements républicains et communistes.
Le « Nuovo Paese » dit que de grandes ma
nifestations fascistes ont tu lieu à Bologne
et que, à la suite de la dévastation des ap-
LE REGLEMENT DES REPARATIONS
La Conférence Financière
INTERALLIÉE
Elle s’ouvre aujourd’hui à Paris
Paris, 6 janvier. — La coniférenice financière
interalliée, chargée die l’attribution des som
mes perçues pendant l'occupât.ion de la Ruhr
et de la répartit,ion des premières annuités
du plan Dawes, s’ouvrira demain, à 15 heu
res, dans le salon de l’Horloge, au ministère
des affaires étrangères, où elilie siégera éga
lement les jours suivants.
La composition de la délégation française
n’est pas encore définitivement arrêtée. Elle
comprendra pr-otbabiement MM. Gtémentel,
ministre des finances, qui la présidera ;
Seydoux, directeur adjoint des affaires po
litique© ; Parmentier, qui participa comme
expert français à rélatooiration du plan D < -
wies ; Aron, secrétaire général de la déléga
tion française à la C.D.R. ; Dayras, inspec
teur des financés.
Voici la composition de la délégation ita
lienne : MM. de Stéfani, ministre des finan
ces ; Corsi, délégué adjoint à la Commission
des Réparations ; Young et Ptéelli, exiperts
italien© du plan Dawes ; Gonti, Rossini,
Buti, Paco.
Les revendications anglaises
Pari®, ti janvier. — Le New-York Hskàld
publie dans son édition de Paris un article
où il critique sévèrement les revendications
anglaises :
R y a un peu d’ironie dans le© protesta
tions qu’élève rAngteterre contre notre de
mande de participer aux versements faits en
vertu du plan Daiwes. L’Angleterre a tiré du
Congrès de Versailles plu© d’avantages que
tous les autres alliés pris enœmWe. Les né
gociateur© anglais ont été extrêmement réa
liste© -et ont conquis un nouvel empire colo
nial. Ils ont obtenu des mandats pour la
Palestine, la Mésopotamie. Loirs de la répar
tition de la flotte commerciale allemande,
ils se sont réservé la part du lion. Ils ont
obtenu en un mot des succès si importants
qu’aiprès la signature du traité ils ont pu
manifester un esprit de détachement et mê
me d’obstruction à l’égard du recouvrement
des réparations. Tous les arguments d’ordre
juridique étant mis à part, l’attitude adop
tée par la Grande-Bretagne envers nous ap
paraît à chacun comme paradoxale et pres
que ridicule.
L’arrivée des délégations
Paris, 6 janvier..— Lord Churchilli, chance
ler de T Echiquier, venant de Londres, est-
arrivé à Paris ce soir, à la gare du Nord, par
1e rapide de 18 h. 15.
El a été salué à sa descente du train par “M
CLémentel, ministre des finances ; M. Philippe,
chargé d’affaire©-britanniques, et. M. Chiches-
ter, secrésaire particulier de lord Grewe, am-
bassadeiuT d’Angleterre.
Pa.ùüs,6janvier.— M. de Stefani.ministre des
finances d’fialië, et M. Sâlvado Raggi, séna
teur, délégué à la commission des répara
tion©, sont arrivés à Paris à 14 h. 45, pour
participer aux travaux de la conférence fi-
.nanoière interalliée.
Ils ont été reçû© à la gare par M. Qémen-
tei, ministre des finances, et par le baron
Avezzana, ambassadeur d’Italie.
Paris, 6 janvier. — M. Theunis, premier
ministre beige, venant de Bruxelles, est ar
rivé ce matin, "â Paris, à la gare du Nord.
Il a été ©alué, à son arrivée, par MM. Clé-
mental, ministre de© finances ; de Gadffier
d'Hestrov, ambassadeur de Belgique ; Dela
croix, délégué belge à la commission de© ré
parations, et Gutt, délégué adjoint.
La délégation française
Paris, 6 janvier. — La délégation française
à la conférence des mfnijstres des finance© est
composée comme suit :
MM. Ctementel, ministre des finances ; Sey
doux, direoenr adjoint de© affaires politi
que© et commerciales au ministère des affai
res étrangères ; Albert Buisson, directeur des
services du cabinet du miinistire de© finan
ces ; M. Aron, secrétaire général de la délé
gation française à ja commission des répara
tions ; Dayras, chef de la section d’Alliema-
gne a,u ministère des finance© ; Moreau-Neret,
sous-directeur au ministère des.finances ; de
Fraguier çt Henri Clerc.
fïn da imn , Pris à 1 ennemi. Dans très
pwnae temps nous obtiendrons aussi des mil.
f e pesetas, rançon qui nous est due
pour tes prisonnier© espagnols. Les Fsra-
t accepter toutes nos conditions
àriff mer 0Ur ^ pro< * ie où nous les jettejons
Communiqué officiel
'Madrid, 6 janvier. — Dan© la zone occî
foenfiaie, les forces d© Laroche, poursuivant
leur mouvement pour la rectification du front,
ont essuye une fusillade de l’ennemi sur
quelques points, notamment à Ahl Sérif. 1
G ennemi a exercé une pression sur certai
ne© position© dés Béni Mes saur. Il a été re-
jlP'Q lisse »
DANS LA ZONE FRANÇAISE
Soumissions de dissidents
Rabat, 6 janvier. — Dan® le Moyen-Atlas,
a-e nouvelles rentrées de dissidents se nroduff
sent chez le© Aït-Tséghoucffen, tandis que.
plus au bud, un groupe de dissidents, ceux:
du haut Oued Eü Atoid, tente sans succès
a attaquer d’Aguennousaen ou Souian.
Un mouvement de soumission paraît s’a-,
m '° I1c ^r dans t'Anti-Atlas.Deux fractions, dont
des Mt r 0u 'adrim, qui avait opposé en'
il. .j 11116 .résistance énergique au pacha de!
riznat, viennent d’engager des pourparlers!
à Agadir.
La Propagande Communiste
LA LUTTE ENTRE LES SOVIETS
ET L’ANGLETERRE
partements de plusieurs avocats, le conseil F] , Q u n f Pnc; :fÎP Fnvnte Pt an Orient
de Tordre a donné en bloc sa démission. Le Eue S intensifie en tigypie ei en uneni
La conférence financière internationale
Paris, 6 janvier., — Dans le Gaulois
(René Lara) :
Le© bon© compte© font les bons amis, dit
la s.V;e©s.e des nation©. Nous saurons bien- a . [Ljiuii]s CL
tôt, par les résultats de la conférence des ^ Civitavecchia.
mimisitre© des finances aJliieis, qui s ouvre ue- Deg armées de fasciste© continuent
main à Partis, sii lès nations sont devenues q e parcourir les rues de Rome. De légères
assez sages pour que l’aimlié soellee sur le© p a rr a , rr , es 0 , n t eu lieu.
champs de bataiille leur inspire de bons a oaily Mail » publie ce matin une dé
comptes, c’est-à-dire un règlement ^equitam^ pg c p e q p son correspondant de Rome, fàT-
journal ajoute qu’hier soir, à 4 heures, a été
lancé l’ordre de mobilisation de la 6 e légion
die la milice fasciste.
Le « Meesaggeri » enregistre des perquisi
tions et des arrestations à Pérouse et dans
la province de Pérouse, où le préfet a déve
loppé une action très énergique en interdi
sant rigoureusement tes cortèges et les réu
nions.
Le «Messaggero» raconte encore que la nuit
dernière des perquisitions ont eu lieu à An
cône, au siège de l’association Italia Libéra,
où ont été saisis de© documents dont il ré
sulte qu'un mouvement révolutionnaire était
en préparation pour abattre non seulement
le fascisme, mais aussi la monarchie.
Le même journal signale que des perqui
sitions et des arrestations ont également eu
des dettes qu’elles ont contractée© entre
elles.
Les négociations franco-allemandes
Dans la Joubnee Industrielle (Romiar):
Vraiment, quoi qu’il arrive, on ne saurait
reprocher à la France d’y avoir nui© de la
mauvaise volonté. Elle a proclamé depuis
©ant un vif éloge du fascisme et approuvant
chaudement les mesures prises par M. Mus
solini contre l’opposition.
Les projets de l’opposition
Rome, 6 janvier. — Les journaux conti
nuent à se livrer à des hypothèses sur las In
tentions et les projets de l’opposition et sur
ee que seront les prochaines séances à la
«H» 7? *>■> OMîSbre La variété dés hypotWs semblé
les solution© en gros et en d é a . I- 1 %?ua démontrer l'Incertitude dans laquelle se dé
pu ur muse ue se© propositions un tant doua- .... -, nartis omiosés
nier qui est beaucoup mono© eleve que te battent les pains oppusts.
pour nous, socialistes, nous désirons
supprimer d'un coup à la fois toutes les for
tunes et toutes les inlojtvmi.
pSLHdnSIies.ou paiTtiiciiières. E»e a
!Serm“cSerTaîi, S QSe^
lent donc les Allemands ?
Le 10 janvier
Dans T Action Française (J. Bainville)’.
L'échéance du 10 janvier reparaît sous un
autre aspect, celui de la constitution du.mi
nistère tallemand. Le refus d’évacuer Colo
gne. oui s’est imposé à M. Herriot, condii-, .
ûO'Une la politique intérieure allemande, con- gers. A bord se trouvaient les princes anna-
ditiiorune le traite de commerce franco-aile- ! mites Vint Thuy, fils de S.M Khai Dtnh, etn-
rnand, conditionne même l'exécution du plan perçur dAnnam, et Vtnh Cam neveu de
Dawes, car le plan Dawes s’est inséré à son l'empereur, accompagnes par Mme et M.
tour dan© la complexité des échéances, et ■ Charles, gouverneur général de la Codhm-
nous voilà aux prises avec la révision des;chine. .
partages de Spa, avec nos dettes de guierre, j Le prince Vmh Thuy, qui a commencé ©es
avec la liquidation de tout un arriére. 077- j études en France et était retourné à Hue
tiendrons-nous un report ? Il nou© profilera, j pour assister aux fêtes du te anniversaire
ai nous nous rétablissons nous-mêmes au de- ide S.M Khai Dtnh, et le prince Vttnih Cam,
dans, sinon, il ne servira de rien et ce sera se rendront à Paris pour y suivre les cours
Tôûi%r pour plus maJ. sauter. lycée Condorcet
Des Princes Annamites en France
Marseille, 6 janvier. — Le paquebot
Anigkor », courrier d’Extrême-Orient, est
arrivé oe matin, à Marseille, avec 106 passa-
New-Yortk, 6 janvier. —- On mande de Cons
tantinople à lia « Chicago Tribune » que la
lutte entre les bolchevik© et l’Angleterre sem
ble devoir s’intensifier de jour en jour. M
paraît que les dirigeants de la 3® interna
tionale auraient envoyé des ordres à leurs
agents en Egypte tendant à préparer un sou
lèvement général ' contre les troupes britan
niques et le© représentants anglais dans ce
pays,
Zinoview espérait provoquer par lià les
premiers éléments d’un incendie politique
qui, peu à peu, s’étendrait aux Indes et qui
compromettrait vement les intérêts bri
tanniques en Orient.
ne tunespondani de la « Chicago Tribune »
ajoute que les agents de la propagande de la
3® internationale sont envoyés en Egypte sur
des bateaux qui sont la propriété des soviets
et qui touchent régulièrement à Tafia et à
Alexandrie.
Le Problème Marocain
DANS LA ZONE ESPAGNOLE
Le bombardement des Andjeras
Rabat, 6 janvier — On reçoit ici une infor
mation de Tanger disant que depuis plu
sieurs jours on entend distinctement le ca
non et qu’on peut distinguer à l’œil nu, à la
distance de 8 kilomètres à vol d’oiseau, les
aéroplanes espagnols survolant les monta
gnes des Andjeras, ainsi que l'éclatement
des bombes sur le sol.
Les indigènes suivent avec attention ce spec
tacle des terrasses de leurs maisons. On si
gnale l’arrivée à l’hôpital français de bles
sés indigène©, ainsi que de femmes et d’en
fants atteint© par les gaz asphyxiants. Plu
sieurs décès ont déjà, eu lieu et 11 existe a cet
égard une certaine émotion dans le© milieux
indigènes.
Une proclamation d’Abd-el-Ivrim
Madrid, 6 janvier. — Abd-el-Krim vient
de publier une proclamation adressée aux
guerriers du Riff et du territoire d’Ilbaia:
Nos ennemis, dit-il, affirment que des né
gociations sont en cours entre l’Espagne et
la République du Rif. C’est faux. Depuis un
an l’Espagne ne cesse de nous envoyer des
émissaires, mais nous le© avons toujours
éconduits avec mépris. Nous ne pouvons pas
traiter sur le pied d’égaliité avec un pays
que nous avons vaincu. , r „ ^
La République du Rif dispose de 50.006
guerriers et d’une grande quantité de nutrait-
Ali PAYS DES SOVIETS
LA DISGRACE DE TROTSKY
Riga, 6 janvier. — Le 29 décembre ont eitj
heu à Cronstadt et Rétrograde, de© aires tri
tiens de. partisan© de Trotsky ©t de memt
bres du parti ouvrier. La majorité des déte-i
nus ©e composa de membres actifs, de noyaux
ouvriers de l’armée rouge et de matelots ac-l
cusés d’attentats contre la discipline du parti!
et menacés d’exil en Sibérie.
Six matelots, techniciens spécialistes, oc*
euses d’avoir fomenté un attentat cohtre lia*,
vie des commissaires politiques de la flotta)
de ta Baltique, se sont enfuis avec leurs garv
dtens, des soldats rouges.
— « —
La Zone de Cologne
La presse allemande n’est pas satisfait^
de la note des alliés
Berlin, 6 janvier. — Les journaux protes
tent viclemmeni contre la note remise hier
par le© ambassadeurs alliés, au sujet de la,
zone de Cologne. <”
C’est la note de la violation diu traité, écrit j
la « Deutsche Z&itung ». Pour ce journal,
toute la question du désarmement n’esi qu’un'
prétexte pour permentre de conclure dans la
couMsse un compromis politique.
La « Gazette de la Croix » déclare êgala-
men/t que la véritable raison du refus a éva-
cuer Cologne est que l’Angleterre a besoin
de la France pour sa 'politique en dehors de\
l’Fiurojpe, et qu’en compensatiion, eütle venir
lui laisser les mains llbj.es sur te Rhin.
La « Gazette Générale de TAllemagne *\
êorfi que l’Alletmaigine, malgré la violation dm
traité par les allié©, continuera à exécuner fi-j
dèlement les .oblrigationis financière© résuLtantj
de l'accord de Londres et insistera toujours;
davantage sur ce fait que le plan Dawes est;
basé sur le rétablissement de la souveraine*
te allemande, >
Berlin, 6 j.aimder. — Le « Berlfiner Tage-
Matt » demandé que l’opinion ahemande soit *
imméidiatemeinit ronseiignée su véritableimetnit'
de© fiinifraotionis au traite ont été commise© en
ce qui concerne le désarmement, noramment-
dan© la question des engagements volontai
res. ?
Au surplus, le peuple allemand est unani
me, iditéil, dans sa protestation contre le,
nouvel acte de violance eommiis envers l’Aliiie-\
magne. U est nécessaire de négocier ümmédia-l
oemeuii, 'et lé gouvernement allemand devra
faire valoir, avec toute l'énergie nécessaire, j
son point de vue.
L’ « Association Industriel© Saxonne » in
vite le gonverniement d’empire à protester
avec la dernière énergie contre l’attitude de
la France et à lui opposer rune. résistance im-
fiexfible.
L’Allemaigne doit user de tons les moyen^
à sa disposition, diiè-eiile, notamment de© pos*
sibtiliiéis économiiques.
La « Deutche Zt/ifiung » ©e réjouit de© im-
foirmations venant de Pari©, annonçant de
nouvelles dlifficu'ltés dans je© négociait»ond
franco-allemainidles. Elle espère que te© négo
ciation© vont être interrompues en fait et)
qu'une situation va être créée où, en l’albsen-
ce de traités, la guerre douanière pourra être,
menée.
La réponse de l’Allemagne
Berlin, 6 janvier. — A la suite de la séance
de ce matin du cabinet du Reich, au cours da
laquelle le gouvernement du Reich a pri©
position au sujet de la note des alliés con
cernant la question du désarmement et de
l’évacuation de la zone de Cologne, la ré
ponse allemande à la note a été remise ce
soir au chef des missions alliées,
La note sera probablement publiée jeudi
matin.
—— ■*»»•»■ —
Les Français, en Allemagne,
sont en butte aux pires vexations
Wieshadein, 6 janvier. — Le© autorités Mie»
mandes ©e liment depuis quelques semaines,
à l’éigard des Français qui résident en paya
rhénans, à titre privé ou bien pour les ba
soins du service, à des brimades systémati»
que©. Pour les civil© français, qui ne se ré*
cliamen» d’aucune étiquette officielle, la via
devient simplement impossible : violation du
secret de j.a correspondance, par l’Officme de
Franafort, en particulier ; substitution de©
lettre© ; saborage© voulUis et répéter des
communications téiléphoitiques à l'égard des
autorités d’occupation ©t de nos troupes ; re
tard dans l’acheminement de oemtaxn© con
vois ferroviaires ; décalage d”un jour dans
l’arrivée de© journaux français, comme cela
vient de s© produire quatre fois en deux se*
matines à Wiesbaden. .
Enfin, les relation© commerciales franco-
allemandes ©ont entravées sous mille prétex-
teia pjjns ou moites ridicules. Nous connais
sons des commerçants allemands dont les
marchandise© sont aujuiurd hui arretées à la
frontière aii'lemande, sous prêtexie que le©
destin ata ire© ont traité avec des Français,
lors de la résistance passive, et, même après
cétlie phase, te© permis d'importation sont
également refuséls.
... ■, —•
Le Congrès National
du Parti Socialiste
Paris, 6 janvier. — Le congrès national du
parti socialiste, qui va se tenir à Paris dan»
quelques jours, aura notamment à 'statuer
sur la question de la réforme électorale et à •
donner, sur ce point, ses directive© aux élus-
du parti.
On sait que les radicaux-soctefistes, lea
membres de la gauche radicale et lia plupart
des républicains socialistes, c’est-à-dire tel
presque totalité des trois groupe» gui, avec'
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