Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1927-07-01
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1927 01 juillet 1927
Description : 1927/07/01 (A43,N15300). 1927/07/01 (A43,N15300).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543998j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
T
48 a ANNEE
X° 15300
25
cent.
putsp BMaaasafaBR dy jtsm
ABONNEMENTS 1
S
mois.
6 mois, l ait.
Alger, Algérie
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fr. 50
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France, Tunisie, Maroc.
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♦
*
*
LETTRE DE SYRIE
La question arabe
Bulletin tu Juur
m noire rédacteur parisien)
La bataille autour des mares
Beyrouth, juin.
L'attitude désobligeante de la
Chambre égyptienne, à l’égard du
haut commissaire britannique et le
vote de cette Assemblée, qui aurait
pour conséquence la suppression du
Contrôle exercé sur l'armée si le
dernier mot n’était pas à l’Angle
terre, a ranimé, dit-on, le malen
tendu égyptien.
La prompte riposte de Londres,
appuyée par l'apparition soudaine
devant Alexandrie de- trois navires
de guerre, ne laisse subsister aucun
doute sur la suite que la puissance
protectrice compte donner à V inci
dent. Cet incident liquidé, une nou
velle période d’apparente sagesse
s’ouvrira au cours de laquelle le
Wafd, momentanément maté, mon
tera la future offensive qui apparaî
tra comme une nouvelle phase du
malentendu égyptien.
Pourquoi se leurrer de mots. Il n’y
& pas plus de malentendu égyptien
que de malaise syrien ; il V a une
question arabe. Cette question, qui
a revêtu diverses formes, notain-
Jment celle du [nationalisme reli
gieux à l'époque où on parlait (( jeu
ne turc » à Alger, à Tunis, à Tripoli
er. au Caire, a été évoquée officielle
ment par nos alliés, au début de
la grande guerre. Dans quels ter
mes a-t-elle été posée, quelles pro
messes étaient incluses dans la pa
role donnée au chérif de La Mec
que et à. ses partisans. Ce. point
reste à élucider. Les Anglais pro
testent de leur loyauté. Ils n’ont pas
promis l’indépendance complète aux
populations arabes, mais la « dé-
turquisation » pour commencer,
puis l’octroi des moyens propres à
les acheminer vers l’indépendance.
Nos alliés ajoutent, enfin, gu’en tout
état de cause, l’Egypte doit demeu
rer en dehors de la discussion, son
sort étant lié à celui deT Angleterre
par des accords antérieurs de beau
coup à la provocation turco-alle-
rnande.
L’argumentat ion anglaise lest inat-
taquable sur ce point, mais la soli
darité arabe qui. dans le Proche-
Orient, ne connaît pas de frontiè
res, n’a voulu, voir dans les offres
faites au vieil Hussein, que les pré
mices d’une satisfaction réclamée
par les populations d’origine arabe
établies en deçà et au delà de^ 1a.
soudure des deux continents. C’est
le grand rêve d’émancipation totale
caressé distinctement dès que la ci
vilisation endormie depuis des siè
cles a recommencé à pénétrer .la
masse, c’est ce rêve seul qui suscite
en Egypte et en Syrie les difficultés
périodiques que l’on s’obstine à
traiter comme des crises isolées.
Les éruptions qui se manifestent
tantôt à l’Est et au Nord du canal
de Suez, ne sont pas des phénomè
nes distincts. C’est un même foyer
qui les nourrit, et c’est- ce foyer qu’il
faut résolument atteindre, dans une
Visée commune, non pour l’étouffer,
ce qui serait une besogne injuste et
vaine, mais pour le régulariser au
profit de l’une et. de l’autre des par
ties intéressées.
C’est à ce concert indispensable,
négligé jusqu’à ce jour, sans qu’il
y ait beaucoup plus de la faute des
Anglais que des Français, qu’il im
porte de recourir, dès maintenant,
si nous ne voulons pas voir se mul
tiplier les brisants à l’avant du na
vire qui porte les couleurs associées.
En France, on a beaucoup médit
des Britanniques à l'occasion de ce
que l’on a appelé leur « neutralité
malveillante » au cours de l'insur
rection druze. On n’a pas moins mé
dit, en Angleterre, de la France au
plus fort du mouvement qui aboutit
à l’internement, puis à l’expulsion
de Zaghloui Pacha. Nous avons con
sidéré comme un geste inamical,
^'indifférence du haut commissa
riat britannique en Egypte, vis-à-vis
des manœuvres du Comité révolu
tionnaire syrien, présidé par le si
mili émir Loutfallah, Comité qui a
son siège au Caire. Sommesvnous,
sur ce terrain, entièrement exempts
de reproches. Zaghloui Pocha, ex
pulsé d’Egypte, ne trouva-t-il pas à
Paris, un accueil trop indiscrète
ment sympathique, pour n’êtr-e pas
une manifestai ion d’anglophobie.
Et pourrait-on reprocher aux repré
sentants de T Angleterre, en Egypte,
leur manque de sévérité à l’égard
du Loutfallah, alors que ce person
nage est encore, en Franco, l’objet
d’égards et d’encouragements offi
cieux fréquents.
En vérité, au cours de la série
d’épreuves supportées tantôt par
l’une, tantôt par l’autre des puis
sances tutrices, il ne se produisit
pas d’actes délibérément hostiles im
putables, à l’une d'elles. Mais il f aut
reconnaître que l’on n’a pas suffi
samment caché là, comme ici, la
jubilation que faisait naître fiiez
celui des émules momentanément
épargné, l’annonce du désagrément
su porté par le voisin. On a fait, à
Beyrouth et au Caire, faute d’une
entente entre Londres et Paris, tra
duite en consignes intelligibles et
formelles, une "politique à la jour
née qui a singulièrement favorisé
la tactique des perturbateurs.Quand
Son Excellence constatait que l’Ex
cellence cl’en façe « encaissait »,
comme nous dis ! ons autrefois, Elle
s’allait coucher satisfaite en son
geant que (( le salopard occupé ail
leurs allait lui octroyer, jusqu’à la
relève, une paix royale ».
C’est un raisonne'ment de « cuis
tot », ce n’est pas un raisonnement
de capitaine. Encore faut-il, pour
que. le capitaine ne soit pas tenté de
philosopher comme le « préposé à
la cuistance » quo le grand chef lui
ait fabriqué une mentalité de chef.
Pouvons-noust espérer que la né
cessité d’imposer cette mentalité
aux représentants des deux puissan
ces mandataires dans le "Proche-
Orient. apparut aux chefs de leurs
gouvernements au cours des solen
nelles démonstrations d’amiiié réci
proque qui furent récemment échan
gées à Londres. Les circonstances
étaient entièrement favorables au
négociateur français qui pouvait
momentanément offrir plus qu'il ne
demandait. La magnifique convales
cence du franc (louchons du bols),
le rétablissement, de la sécurité au
Maroc et en Syrie (touchons encore
du bois), nous mettaient à l’aise
pour faire certaines avances au par
tenaire empêtré en Chine, en Russie
et en Egypte.
On a répété sur tous les tons que
la paix du monde repose sur la ior-
dialité effective de l’entente franco-
britannique. C’est, dans le Proche-
Orient que cette cordialité, manifes
tée ouvertement, est susceptible de
porter les meilleurs fruits. Quand
les Syriens, les Irakiens, les Trans-
j.ordaniens; Palestiniens et Egyp
tiens sauront pertinemment qu une
offense à l’un des mandats ou pro
tectorats sera considérée comme une
offense à la Société des Nations,dont
l’Angleterre et la France sont ici
les sentinelle?, on verra baisser
aussitôt, le ton des insupportables
bavards qui maintiennent en état
de transe des populations exaspé
rées par un long passé de crises et
de servitudes.
Les Levantins sont impulsifs et
injustes : ils sont facilement ingrats,
mais ils ne sont pas sots. Ils onr pu
caresser le rêve de dégoûter la
France de la Syrie, et la Palestine
des Anglais, mais la verbosité d un
Chahbandar ou d'un Zaghloui n’in
finira pas la foule à croire qu’on
peut, réduire par l’intimidation une
F rance . et une Angleterre étroite
ment solidaires et résolues d'accom
plir jusqu’au bout la mission libre
ment acceptée.
Si l'inauguration d’un/5 politique
de collaboration effective et loyale
dans ce Proche-Orient où les deux
grandes puissances européennes
sont en contact étroit, doit suivre
les agapes de Londres, l'ère des. dif-
fiueultés aura vécu dans les pays
sous mandat. Mais, si, comme à
l’accoutumée, on. s’est- contenté de
formules qui n’engagent ni le haut
commissaire à Damas, ni son col
lègue du Caire, on pourra dire que
Gastounet a, une fois de plus, gas
pillé ses sourires, Briand sa rhétori
que S. M. George V brûlé sa pou
dre aux moineaux familiers d'Hvde-
Park.
F. Beüscher.
— *»"■♦■»■—
Conseil des Ministres
Paris, 30 juin. — Les ministres se
sont réunis, ce matin, en Conseil de
Cabinet, au ministère des finances,
sous la présidence de M: Poincaré.
Le Conseil, commencé à 8 h. 30,
ne s’est terminé qu’à midi 20.
Le Conseil a d’abord procédé à
l’expédition des affaires courantes»
M. André Tardieu, ministre des.
travaux publics, a entretenu le Con
seil du conflit de,s pêcheurs bretons.
M. Bokanowski, ministre du com
merce, a fait un exposé de l’état des
négociations commerciales qui se
poursuivent avec là délégation alle
mande.
M. Albert Sarraut, ministre de
l’intérieur, a fait, ensuite, un très
long exposé sur la réforme électo
rale.
Le ministre de l’intérieur a, no
tamment, rappelé les principales
dispositions du projet de la commis
sion du suffrage universel.
Après un échange de vues, le gou
vernement a décidé de s’en tenir
aux basses essentielles du projet- dé
posé en son nom sur le bureau de la
Chambre, par le ministre de l’inté
rieur.
Rappelons que la différence entre
le projet de la commission et le pro
jet gouvernemental réside dans le
découpage des circonscriptions .et
dans le nombre des députés.
La discussion des projets sur la
réforme électorale commencera, de
main, à la Chambre.
VACTUALITE (par Henriot)
— Je n'ai commandé pour dîner sim
plement qu'une bouillabaisse, deux
cassoulets, une poularde, du jambon
et du pâté. Je sids obligé de me res
treindre, car je commence à avoir les
digestions un peu difficiles^
Paris, SO juin.
Demain, vendredi, commencera de
vant la Chambre la discussion du pro
jet de loi tendant au rétablissement du
scrutin nominal et si comiquement dé
nommé : « Réforme électorale *. On
doit distribuer aujourd'hui le tableau
des circonscriptions taillées, par la
commission. Nous ne l'avons pas en
core sous les yeux, mais ce que l'on
connaît permet d'affirmer qu'il soulè
vera beaucoup de mécontentement au
Sénat, sinon à la Chambre, et plus en
core dans l'opinion publique.
Il est possible que cette charcuter te
électorale soit en définitive la pierre
d'achopement du projet tout entier.
Nous avons vu des sénateurs, et aussi
des députés exaspérés par la fantaisie
qui a présidé à la répartition des can-
tons, au gré des parlementaires bien
en cour auprès des tout-puissants com
missaires arrondissement iers. De ce
côté, tout n'ira pas tout seul.
La bataille sera chaude et rigoureu
se. On jouera très serré de pan et d'au
tre. Les groupes de gauche ont consti
tué un comité de vigilance permanent,
comme dans les grandes occasions,
afin de surveiller les défaillants possi
bles. Même ardeur, sinon même disci
pline, chez les adversaires de l'arron
dissement. Le spectacle sera fort inté
ressant, et peut-être, divertissant, pour
les amateurs de joules parlementaires.
Il le sera beaucoup moins pour le
public, à qui. Cette lutte à rnuins plates
autour des mares stagnantes ne dit
rien qui vaille, parce qu'il sent instinc
tivement qu'elle prépare contre le gou
vernement et contre le futur budget
des manœuvres dont les contribuables
seront les victimes.
On escompte, en effet, dans certains
groupes, que le vote du scrutin unino-
minai à deux tours reformera le Car
tel de telle sorte que ledit Cartel aurait
toute licence pour'mettre fin à l'expé
rience Poincaré.
Nous avouons ne pas croire encore
que la majorité des radicaux soit déjà
assez folle et assez oublieuse pour se
livrer à cet exercice périlleux. Nous re
doutons plutôt, pour le gouvernement
et pour le pays, les surenchères aux
quelles se livreraient, au cours de la
discussion du budget, des députés qui
s fraiera assurés de trouver,. en ruai
1928, leurs bourgs pourris.
Voilà le véritable danger, danger po
litique et financier, dont menace le
pays la victoire des arrondissemen-
tiers. Mais cette victoire n’est pas en
core un fait acquis, si minutieuses que
soient les précautions prises par les
troupes du Cartel regroupées autour
des mares.
Attendons la fin de ce débat, qui est
le point culminant de la législature
du il mai. On a les sommets qu'on
mérite.
♦««.
Le projet de réorganisation
de la Reischwelir
Berlin, 30 juin, - La « Correspon
dance Politique » publie un projet de
réorganisation de jla Reischwehr,
qu’elle dit tenir de la source la plus
sûre et qui aurait même obtenu, d’a
près elle, l'approbation des alliés. Les
autres consignataires du traité de Ver
sailles seraient appelés à donner leur
approbation à 1 a. prochaine réunion
de la S.D.N.
Ce projet serait discuté au Reichstag
à la session d’automne. L’effectif sous
les 'drapeaux serait maintenu à. lOO.OOO
hommes, mais la réserve serait créée
de la façon suivante : chaque année,
une trentaine de mille hommes quit
teraient le service actif et seraient
remplacés par de nouvelles recrues,
qui resteraient à la disposition de
l’Etat pendant le reste de la durée de
leur engagement. Une partie d’entre
eux serait* employée à la police, aux
postes et aux chemins de fer. Le reste
serait occupé à défricher le vaste ter
ritoire qui se trouve le long de la
frontière polonaise.
La durée du service actif, qui est
actuellement de 12 ans, se trouverait
réduite à trois. Le nombre et. les ré
gions militaires correspondantes se
raient portés de ? à 8 ou 9. Le nombre
des officiers serait porté de ■ 4.300 à
5.0Ô0.
—
M. Cham berlain à Paris
ARRIVEE A LA GARE DE LYON
Paris, 30 juin. — Sir A. Chamber
lain lt lady Chamberlain sont arri
vés ce. matin, à 7 h. 30 à la gare de
Lyon.
Le ministre des affaires étrangères
britannique et sa dame viennent
de Zermait, qu’ils ont quitté hier, u
17 heures, et où ils étaient allés se
reposer durant quelques jours, après
la session du Conseil de la S.D.N.
Sur le quai de la gare l’attendaient
de nombreuses personnalités de l’am
bassade, un représentant die M.
Briand et de M. Painlevé et des jour
nalistes. A 7 h. 28 exactement, le train
stoppe. Aussitôt M. A. Chamberlain
apparaît souriant à la portière. Grand,
glabre, monocle à œil, il descend
lestement du wagon, serre dès mains,
tandis que les, journalistes se précipi
tent :
— Avez-vous fait bon voyage, M.
le ministre ?
— Excellent.
— Verrez-vous M. Briand ?
— Peut-être, .le serai heureux en
tout cas d’apprendre qu’il va mieux.
Les photographes se postent devant
le cortège, l’arrête tun instant. Quel
ques déclics et Sir Austen Chamber-
1 lain monte dans une automobile,
puis file directement à l’ambassade.
Sir A. Chamberlain ne séjournera
que quelques heures à Paris. Avant
de repartir pour Londres, il profitera
sans doute de ce court arrêt pour voir
M. Briand. En effet, notre ministre
des affaires étrangères, qui villégia
turait à Cocherel, où il soignait le
zona ophtalmique qui l’a arrêté du
rant quelques jours, est revenu lundi
au quai d’Orsay.
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VENDREDI I er JUILLET 1921
Le Parlement
tes Grands Raids Aériens
Chambre
Séance du W juin
La séance est ouv rte à 15 heures,
sous la présidence de M. Fernand
Bouisson.
On adopte sans discussion un cer
tain nombre de projets sans grande
importance.
La lutte contre la tuberculose
Puis on aborde m discussion, du
projet tendant à rendre obligatoire
la déclaration des cas de décès par
la tuberculose.
M. Gardiol, rapporteur de la com
mission d’hygiène, expose que la tu
berculose tùe, chaque année, 150.000
personnes sur 650.000 atteintes, et
qu’elle est la maladie sociale par
excellence. Il souligne la nécessité
de préserver la société contre les
porteurs de germes.
La commission, dit-il, s’est pronon
cée pour là déclaration obligatoire de
la tuberculose dans les cas de décès
et dans les cas de changement de lo
gement. Quels seront les avantages de
la déclaration obligatoire ? Elle per
mettra d’établir des statistiques pré
cises, de faciliter des recherches du
plus haut intérêt pour l’étude de la
maladie, de stériliser par la désinfec
tion les foyers dangereux, de dépister
plus sûrement la maladie à son origi
ne et enfin d’aiguiller les enfants me
nacés par le fléau vers les professions
les moins dangereuses'pour eux. (Très
bien ! Très bien !).
La. déclaration de la tuberculose est
obligatoire dans la plupart des pays
civilisés. La Fiance, pays de Pasteur,
ne peut rester davantage 4 m arrière.
La Chambre sera bien inspirée en ap
prouvant, les propositions de sa com
mission d’hygiène. (Applaudissements).
M. Clamamus développe s-es ob
servation». Il 1 l’est pas l’adversaire
du projet, et au contraire il l’estime,
car en face du fléau, il faut des dic
tatures.
Le professeur Pinard, président
de la commission d’hygiène, montre
ensuite l’importance qu’il faut attri
buer à-la désinfection et il critique
la conception étroite du secret pro
fessionnel.
Après diverse? intei -entions et le
rejet de divers amendements, les ar
ticles du projet sont adoptés, ainsi
que l'ensembie.
La séance est suspendue à 17 h.30.
A la reprise, à 18 h. 5, M. Poin
caré demande la discussion immé
diate du projet revenant du Sénat
et concernant les crédits supplémen
taires sur l’exercice de 1926.
Il est adopté avec le texte de la
haute assemblée.
La composition des jurys
pour les baccalauréats
Le président annonce qu’il a reçu
de M. Beat une demande d’inter
pellation sur les modifications pro
posées par le gouvernement, à la
composition des jurys pour les bac
calauréats.
WI. Herrîot demande le renvoi de
l’interpellation à la suite.
M, Deat. — Les professeurs agrégés
sont dans un véritable esprit d’exas
pération, par suit©;du retard apporté
à la mise -en applieatloin de leurs
justes revendications, .d’où le mouve
ment qui s’est déclenché parmi eux.
! mouvement qui jouit de; la sympathie
de tout le personnel de renseignement
secondaire Le Conseil supérieur de
l'instruction publique devait se préoc
cuper des modifications à apporter à
la composition du jury des baccalau
réats ; mais 1 a. commission plénière
a ajourné les propositions du ministre
de l’instruction publique. Quelles me
sures compte donc prendre celui-ci ?
il faut, avant tout, tenir les promes
ses faites aux membres de renseigne
ment. et en général à tous les fonc
tionnaires. (Applaudissements à l'ex
trême-gauche).
| M. herrîot. — Le Conseil supérieur
de L’instruction publique délibère en
ce moment sur le projet qu’il a déposé
pour remédier aux difficultés, qui ne
sont pas seulement nées d’aujourd'hui
mais se sont déjà produites à plusieurs
reprises. Le nombre des candidats hu
baccalaureat n’a fait gus s’accroître.
En 19U, il était d'environ 34.000. Au
jourd'hui, il est de plus de 57.000. En
même temps, l’examen lui-même d* v
vient de plus en plus complexe, par
suite des nouveaux programmes. Pour
l’ensemble des baccalauréats, il faut
aujourd’hui prévoir dix-sept épreu
ves écrites et quaracite-quàtre épreu
ves orales, tt’où ia nécessité d’étendre
les jurys des baccalauréats. Je pren
drai les mesures nécessaires à cet
égard Quant aux incidents qui se sont
produits, je suis hors d’état dcomprendre.
M. Deat réclame la discussion de
son interpellation à lundi ; mais, à
mains levées, le renvoi « sine die »
est. ordonné.
On renvoie ensuite dan*! les mê
mes conditions, une interpellation
de M. Cornavin sur l’augmentation
des loyers exigée par l’Etat, à cer
tains locataires logés à Bourges,
dans un établissement de guerre.
Il s’agit maintenant de statuer
sur les propositions de la conféren
ce des présidents pour l’ordie du
jour des séances prochaines.
Les poursuites contre M. Doriot
M. Doriot demande à la Chambre
ia mise à l’ordre du jour rapide, du
rapport de M. Ernest Lafont sur les
poursiiites dirigées contre lui.
Le renvoi à huit jours me paraît,
dit-il, trop éloigné. Le gouvernement
m’a envoyé en Chine dos télégram
mes comminatoires. J’ai comparu de
vant la, commission d’enquête ; je 1
lui ai exposé pourquoi je n’avais au- i
cune crainte de m'explique? devant le j
Parlement sur ce que j’ai fait en Chi
ne. Aujourd’hui, le gouvernement pa
raît vouloir ajourner le débat. Pour
quoi • ? (Applaudissements à l’extrê-
iue gauche).
Comme je suis à la disposition de
la Chambre pour répondre à toutes
les questions et pour en poser quel
ques autres, en conséquence, je pro-
S ose que ia séance de jeudi après-mi-
i, soit consacrée à la discussion du
rapport de M. Ernest Laîom.
Par 304 voix contre 238, la propo
sition de M. Doriot n’est pas adop
tée.
— Alors je peux retourner en Chine,
"dit M. Doriot, (Rires).
La séance est levée à 19 heures.
Sénat
Séance du SO juin
La séance est ouverte à 15 heu
res, sous la présidence de M. Dou*
mer.
Le président annonce que la com
mission des finances sera renouve
lée le 8 juillet.
Les assurances sociales
On reprend ensuite la discussion
du projet sur les assurances socia
les.
Un amendement de M. François
de Saini-Maur, accordant une pen
sion de 90 francs pour les orphelins
est adopté.
On adopte des disjonctions relati
ves aux contestations entre l’assuré
et le médecin, en ce qui concerne
l’état, de la maladie ; au contrôle
général des services des assurances
sociales ; aux administrations des
Caisses et. à la composition du Con
seil d’administration des Caisses.
Un long débat s’engage sur la
composition du Conseil d’adminis
tration des Caisses départementa-
MM. Joseph Courtier, Delahaye et
Caviilon . demandent la représenta
tion paritaire puisque les verse
ments ouvriers et patronaux sont
égaux et que les patrons et les ou
vriers ont un semblable intérêt au
bon fonctionnement des Caisses^
Examen des projets financiers
La. discussion sur les assurances
sociales est interrompue pour l’exa
men des projets financiers. '
M. Chëron, rapporteur général,
expose que le projet ouvre des cré
dits d’un montant total de 392 mil
lions. Grâce aux annulations pro
posées, la surcharge finale pour le
budget de 1926 est limitée à 293 mil
lions.
La commission des finances a ad
mis le crédit inscrit au chapitre 49
de la marine, bien qu’il eut dû être
demandé en mars dernier ; mais
elle a rejeté le crédit de 1.149.000
francs demandé pour le budget an
nexe des chemins de fer d’Alsace et
de Lorraine.
Elle a, d’autre part, repoussé la
réduction de 10 % effectuée par la
Chambre sur les crédits d’assistan
ce, car ce seraient les collectivités
publiques intéressées qui eussent
pâti de cette réduction. (Très bien !
Très bien !)
Examinant la situation fmaneiè-
! re, le rapporteur général dit que
l’exercice de 1926 se traduit par un
exédent de recettes de plus de 1.591
millions.
Ce dernier chiffre, dit M. Chëron,
illustre le redressement financier.
Le projet est adopté par 279 voix
contre 16.
Le second projet, ayant trait au
report de 750 millions concernant
les avances destinées à l’exécution
du programme des constructions de
réservoirs à mazout et à rétablisse
ment d’installations pour l’aéro
nautique navale, est adopté par 279
voix contre 16.
L’affaire de la Santé
Demande d’interpellation
M. Delahaÿe demande ensuite que
soit fixée son interpellation sur, les
suites que comporte la mise en li
berté des prisonniers de la Santé,
MM. Léon Daudet, Delest et Se-
mard.
Cette, évasion, dit-il, montre que le
désordre, règne dans T administration.
Personne ne commande et. personne
n’obéit. Cela a été ridicule : mais l’o
dieux s’y est ajouté. Je veux parler
de l’arrestation ue M. Pujo. La sécuri
té du pays exige Limité de comman
dement. Prenez garde que les événe
ments dont on a ri dans toute l’Eu
rope, ne tournent finalement au tra
gique.
M. Poincaré demande que l'inter
pellation soit renvoyée après la clô-
! ture de l’instruction* en cours.
En conséquence, le. Sénat ajourne
: la fixation du vote de l’interpella
tion.
On reprend la discussion du pro
jet sur les assurances sociales.
M. Pasquet propose un amende
ment d’après lequel les caisses n’au
ront plus le droit que de faire des
placements sociaux et des prêts aux
communes et aux départements et
seulement dans la proportion de
50 %.
M. Bienvenu-Martin dit qu’il n’ac-
espte pas le rôle d’intermédiaire ré
servé par la commission à la Caisse
des dépôts et consignations.
L’amendement de M. Pasquet, ac
cepté par le gouvernement, est
adopté.
La suite de la discussion aura lieu
demain après-midi.
La séance est levée à 19 heures. .
AU-DESSUS DE L’ATLANTIQUE
Le mmsiiM Byrii
etsBs compagnons
L’ a America i>
emporte un drapeau
P oui \)y Gaston Doumergue
New-York, 30 juin. — Le comman
dant Byrd a emporté à bord de l’a
vion une petite cassette contenant
une réduction en miniature du pre
mier^ drapeau o.mtneain qui fut, fait
en 1776. Le préc.tvix drapeau doit être
remis à M. Gaston Doumergue prési
dent de la République.
Les passagers. — Lne mise
au point
Londres, 30 juin, — On mande de
New-York à l’Agence Reuter, que l’ex
pert mécanicien appartenant à une
société d'automobiles que l’on cro
yait être dissimulé dans l’avion de
Byrd, est à New-York L’avion n’em
porte donc que Bvrd et ses deux
compagnons.
Le voyage s'effectue
dans de pénibles conditions
atmosphériques
un signal radiotélégraphique de l’a
vion de Byrd L'avion a été distinc
tement entendu au-Nord, mais il était
invisible. jUn fort vent souffle du
Nord-ouest, et le ciel est nuageux. La
vapeur n’a pas reçu de communica
tion de 1 avion.
D’autre pua, Belfast fait savoir qu’à
il h, 30, le posie du cap Valentia per
çoit les signaux de l’avion de pluB
en plus distinctement. D’aprè s la for
ce des signaux, on estime qu'à . eue
heure là l’avion était à 3 railles du
cap Valentia.
Les avR^èurs signalent
leur position à VA. tVI.
de Cherbourg
Cherbourg. 30 juin. — L’aviateur
rd vient de signaler sa position à
i aviation maritime de Cherbourg,
a O c )43 Nord par 5°54 Ouest, c’est-à-dire
a 3o milles au Nord de Land’s-End II
survolera probablement Cherbourg
l vers 19 h. 30. 8
M. Vanmaker au Bourget
Le Bourget 30 juin. — M. Vanmaker
qui a organisé le raid du comman
dant Byrd. avait quitté Londres, à
lç> h. 58, à bord d’ün avion anglais.
Il a atterri au Bourget, à 18 h. 30.
Le chef mécanicien de Byrd
se rend en Europe
Lensburg (Maine), 30 juin. — Le
message suivant, passé à 18 h. 39
(heure de New-York) et provenant de
T « America » a été recueilli par la
station de T.S.F. :
« Epais brouillard couvre tout. Nous
cherchons à nous élever au-dessus.
Avons eu de mauvais vents contraires.
Impossible naviguer. Pouvons à peine
voir extrémité dès ailes. Entrons
maintenant dans un autre brouillard.
Byrd. »
New-York, 30 juin. — Le comman
dant Byrd a été en communication par
radio à 7 h. 09 du soir (heure de New-
York), avec le paquebot « Dorie ».
Le vapeur « Bergensfjord » a signalé
à 6 b." 30 que l’avion se trouvait par
49^45 de longitude ouest et 48°40 sm
de latitude nord et avait dû passer
très près du navire, mais qu’en, raison
du brouillard, il ne l’avait pas aperçu.
Enfin le poste de Cap Race a signa
lé qu’il avait ( communiqué avec le
commandant Bvrd qui se trouvait
alors à‘200 milles, a l’Est de Saint-Jean
de Terre-Neuve, à 8 b. 30 du soir (heu
re de New-York), ians la bonne direc
tion.
Les derniers * U os reçus du com
mandant Byrd ;nalent une grande
difficulté de» navAation en raison des
. brouillards. Son yippuieil i' « Ameti-
ca », était, un moment,..parvenu à s’é
lever au-dessus de la. première cou
che épaisse après avoir dépassé Terre-
Neuve, mais avait rencontré des vents
contraires extrêmement violents.'
Depuis, des vapeurs ont intercepté
et transmis des messages donnant de
bonnes nouvelles du commandant
Byrd et de l’équipage de 1’ a Ameri
ca ». 11 pleut à verse cependant sur
l’Atlantique, notamment au large de
llrlande.
Field .-
« Depuis 2 b. 45, n’avons pu décou
vrir ni une nappe d’eau, ni une sur
face terrestre. Depuis nier soir à 4
heures, un épais brouillard et des
nuages très bas nous enveloppent et
iiottï» empêchent de percevoir quoi que
ce soit ».
Byrd arriverait au Bourget
vers minuit
Paris, 30 juin. — La Compagnie Gé
nérale Transatlantique vient de rece
voir du paquebot « Paris » le radio
suivant :
« 8 h. 15, Greenwich,* par 49.26 nord
er.],9.4S ouest, relevons au « gonio »
avion Byrd au nord 80° ouesU — Si
gné : Thomas ».
New-York, 30 juin. — Avant de s’em
barquer pour l’Europe à bord du pa
quebot » Président Roosevelt », le
chef mécanicien de Byrd, Harold Kin-
kade, a déclaré que le*commandant lui
avait, avant son départ, donné T'ordre
de s’embarquer immédiatement pour
l’Europe, afin da procéder, là-bas, à la
révision du moteur de T « America »,
en vue du voyage de retour.
AU-DESSUS DU PACIFIQUE
iLeraidMaitiaMiiplisrser
j Les deux aviateurs sont arrivés
i à Honolulu
après avoir parcouru
3.860 kilomètres sans escale
Wheeler-Fieis (île Oabu), 30 juin. —
L’aviateur américain Maitland et soit
compagnon ; ont atterri à VVheeler-
Fields, a 6 h. 22 (heure d’Honolulu).
Us ont couvert 2.400 milles, soit envi
ron 3.860 kilomètres, sans escale.
l ! n télégramme du Président
Cooiidge.
« J’ai réalisé le rêve de ma vie »
Rapid-Giîv, 30 juin. — Le président
Cooiidge, d*ès qu’il .eut appris la réus
site de la traversée du Pacifique par
les lieutenants Maitland et Hengen-
berger, leur a adressé à Honolulu ,un
message de félicitations, dans lequel
il dit entre autre :
« Vous venez d’ajouter un nouveau
chapitre à l’histoire déjà si brillante
de l’aviation américaine. Nous som
mes fiers de la réussite de votre ex
ploit qui marque un nouveau pas -en
avant dans la science de la navigation
aérienne,
Honolulu, 30 juin. — En réussissant
la traversée du Pacifique de San-
Francisco-à Honolulu. les lieutenant#
Maitland et Hengenberger ont gagne
le prix de 35.000 dollars offert par
Mrs James Dole, de San-Francisco, Au
cas où ils réussiraient a retourner à
San-Francisco par la voie des airs,
ils gagneraient un prix de 60.000 dol
lars.
En arrivant à Honolulu, la première
parole de Maitland fut : « J’ai réalisé
le rêve de ma vie ! »
Les deux aviateurs ont été conduits
par M. Farrington, gouverneur des
îles Hawaï, au quartier général des
troupes américaines, où ils séjourne
ront tans qu’ils resteront à Honolulu.
Le paquebot, « Paris » est attendu
au Havre demain, dans la soirée.
La situât ioh du « Paris », au mo
ment de sa commusnication avec
1’ « America », facile à préciser — à
1.250 kilomètres environ du Havre et
à 610 des côtes d’Irlande — nous per
met de penser que l’avion de Byrd
avait triomphé des difficultés atmos
phériques de Terre-Neuve et qu’il con
tinuait normalement sa route vers
Paris, sa position alors pouvant être
déterminée vers le c€«mre de son tra
jet marin, c’est-à-dire à. 1.400 kilo
mètres environ de Terre-Neuve et de
l’Irlande. L’itinéraire suivi jusqu’ici
par l’avion de Byrd est normal. Il
semble néanmoins que sa vitesse soit
fortement contrariée par un ve*nt de
bout et par un brouillard qui environ
ne l’appareil. On peut calculer, en ef
fet, que 1’ « America » a en cmatroze
heures couvert 2.300 kilomètres envi
ron, ce qui représente une moyenne
horaire de 1)84 kilomètres, inférieure
à celle que les aviateurs avaient pré
vue. De ce train, J’ « America »,'au
quel il restait à parcourir plus de 3.500
kilomètres, lorsqu’il signala sa derniè
re position, ne sera pas à Paris
avant le milieu de la nuit.
A Cherbourg, des dispositions
sont prises pour signaler
le passage de l’appareil
Cherbourg, 30 juin. — Dès que la
préfecture maritime a été avisée ou
départ de Byrd. le poste de T.S.F. des
Rouges-Terres a pris ses dispositions
pour se mette aux écoutes, aflm de
percevoir un signal de l’appareil. Dès
que celui-ci sera à une distance con
venable, les sémaphores de la cote
entre Dunkerque et SLMalo seront
alertés.
Aujourd'hui, jeudi, dès 4 heures du
soir, un gartve-pêche sera chargé de
veiller au large pour signaler, si pos
sible le monoplan de Byrd, qui, s'il
suit la route dé Lindbergh, survole
ra ce soir La Hague et Cherbourg.
Comment de San-Francisco
un système d’émissions radiopho
niques a dirigé i’appareil
jusqu’à Honolulu
Londres, 30 juin. — Les aviateurs
américains Maitland et Hengenberger,
qui ont établi le nouveau record de la
distance du vol sans escale, en cou
vrant en vingt-cinq heures 43 minutes,
les 3.860 kilomètres qui séparent Oa-
kland d’Honolulu, ont été aidés au
cours de leur longue randonnée!
transocéanique, par un système d’é«
missions radiophoniques, dont le mi
nistère de la guerre vient die révéler
les détails.
Durant la durée de leur vol, le pos
te émetteur de San-Francisco, -qui les
guidait, a fair une émission en fais--
ceaux. Il suffisait aux aviateurs de
régler leur poste récepteur sur une
onde de l.OSo mètres et de maintenir
leur avion dans une direction qui per
mettrait la réception, à intervalles de
trois secondes, de la lettre T en morse.
Dès que l’avion quittait la bonne di
rection, et virait vers le Nord, la let
tre N reçue par l’appareil les avertis
sait. Les périodes de déviation vers le
Sud étaient signalées par la lettre A,
Comine le faisceau émetteur du signai
T s’élargissait d’environ un mille et
demi par cent milles parcourus, les
aviateurs arrivés à 1..600 kilomètres de
San-Francisco, pouvaient dévier de
15 railles environ ; mais, à ce moment,
le poste émetteur des îles Hawaï émet
tait le même faisceau, les ramenant
dans la bonne direction et permettant
ainsi de mettre directement le cap sur
le port d'arrivée.
Ce système permet aux aviateurs de
se passer de compas et.de l’induction,
f.e département, du commerce- des
Etats-Unis construit en ce moment
une série de ces postes émetteurs,
dont seront munis les avions des ser
vices commerciaux américains.
• ♦ c ■» -
Malade* il tue sa femme
fDe «nombreuses stations françaises
sont d’ailleurs réglées pour recevoir
les messages de' Byrd. Celui-ci. trans
met sur dès ondes courtes de 600 m.).
Signalons, d’autre part, que 56 pa
quebots, dont une vingtaine au moins,
se trouvent sur le parcours de Byrd,
sillonnent actuellement l’Atlantique.
Yei*s les côtes d’Angleterre
Londres, 30 juin. — Selon l’Associa-
ted Press, le steamer « Berlin » a
radiotélégraphie à 8 h. 20 , de la posi
tion 48*15 Nord par 25316, qu’il à perçu.
et se suicide
Orléans, 30 juin. — Atteint d’une ma-,
ladie incurable, M. Pellotier, vétéri
naire inspecteur et directeur des abat
toirs, a tué vers 8 h. 30, de deux balles
de revolver, sa femme, elle-même in
curable, et s’est suicidé ensuite.
Il occupait ses fonctions depuis 1905.
Avant de eommettre son acte désespé
ré, il avait avisé le maire d’Orléans et
le vétérinaire départemental de sa fu
neste résolution.
48 a ANNEE
X° 15300
25
cent.
putsp BMaaasafaBR dy jtsm
ABONNEMENTS 1
S
mois.
6 mois, l ait.
Alger, Algérie
21
fr. 50
43 fr. 85 tr.
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France, Tunisie, Maroc.
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Les Abonnements partent
aque changement d’adresse,
des l* r et 15 de chaque mois.
♦
*
*
LETTRE DE SYRIE
La question arabe
Bulletin tu Juur
m noire rédacteur parisien)
La bataille autour des mares
Beyrouth, juin.
L'attitude désobligeante de la
Chambre égyptienne, à l’égard du
haut commissaire britannique et le
vote de cette Assemblée, qui aurait
pour conséquence la suppression du
Contrôle exercé sur l'armée si le
dernier mot n’était pas à l’Angle
terre, a ranimé, dit-on, le malen
tendu égyptien.
La prompte riposte de Londres,
appuyée par l'apparition soudaine
devant Alexandrie de- trois navires
de guerre, ne laisse subsister aucun
doute sur la suite que la puissance
protectrice compte donner à V inci
dent. Cet incident liquidé, une nou
velle période d’apparente sagesse
s’ouvrira au cours de laquelle le
Wafd, momentanément maté, mon
tera la future offensive qui apparaî
tra comme une nouvelle phase du
malentendu égyptien.
Pourquoi se leurrer de mots. Il n’y
& pas plus de malentendu égyptien
que de malaise syrien ; il V a une
question arabe. Cette question, qui
a revêtu diverses formes, notain-
Jment celle du [nationalisme reli
gieux à l'époque où on parlait (( jeu
ne turc » à Alger, à Tunis, à Tripoli
er. au Caire, a été évoquée officielle
ment par nos alliés, au début de
la grande guerre. Dans quels ter
mes a-t-elle été posée, quelles pro
messes étaient incluses dans la pa
role donnée au chérif de La Mec
que et à. ses partisans. Ce. point
reste à élucider. Les Anglais pro
testent de leur loyauté. Ils n’ont pas
promis l’indépendance complète aux
populations arabes, mais la « dé-
turquisation » pour commencer,
puis l’octroi des moyens propres à
les acheminer vers l’indépendance.
Nos alliés ajoutent, enfin, gu’en tout
état de cause, l’Egypte doit demeu
rer en dehors de la discussion, son
sort étant lié à celui deT Angleterre
par des accords antérieurs de beau
coup à la provocation turco-alle-
rnande.
L’argumentat ion anglaise lest inat-
taquable sur ce point, mais la soli
darité arabe qui. dans le Proche-
Orient, ne connaît pas de frontiè
res, n’a voulu, voir dans les offres
faites au vieil Hussein, que les pré
mices d’une satisfaction réclamée
par les populations d’origine arabe
établies en deçà et au delà de^ 1a.
soudure des deux continents. C’est
le grand rêve d’émancipation totale
caressé distinctement dès que la ci
vilisation endormie depuis des siè
cles a recommencé à pénétrer .la
masse, c’est ce rêve seul qui suscite
en Egypte et en Syrie les difficultés
périodiques que l’on s’obstine à
traiter comme des crises isolées.
Les éruptions qui se manifestent
de Suez, ne sont pas des phénomè
nes distincts. C’est un même foyer
qui les nourrit, et c’est- ce foyer qu’il
faut résolument atteindre, dans une
Visée commune, non pour l’étouffer,
ce qui serait une besogne injuste et
vaine, mais pour le régulariser au
profit de l’une et. de l’autre des par
ties intéressées.
C’est à ce concert indispensable,
négligé jusqu’à ce jour, sans qu’il
y ait beaucoup plus de la faute des
Anglais que des Français, qu’il im
porte de recourir, dès maintenant,
si nous ne voulons pas voir se mul
tiplier les brisants à l’avant du na
vire qui porte les couleurs associées.
En France, on a beaucoup médit
des Britanniques à l'occasion de ce
que l’on a appelé leur « neutralité
malveillante » au cours de l'insur
rection druze. On n’a pas moins mé
dit, en Angleterre, de la France au
plus fort du mouvement qui aboutit
à l’internement, puis à l’expulsion
de Zaghloui Pacha. Nous avons con
sidéré comme un geste inamical,
^'indifférence du haut commissa
riat britannique en Egypte, vis-à-vis
des manœuvres du Comité révolu
tionnaire syrien, présidé par le si
mili émir Loutfallah, Comité qui a
son siège au Caire. Sommesvnous,
sur ce terrain, entièrement exempts
de reproches. Zaghloui Pocha, ex
pulsé d’Egypte, ne trouva-t-il pas à
Paris, un accueil trop indiscrète
ment sympathique, pour n’êtr-e pas
une manifestai ion d’anglophobie.
Et pourrait-on reprocher aux repré
sentants de T Angleterre, en Egypte,
leur manque de sévérité à l’égard
du Loutfallah, alors que ce person
nage est encore, en Franco, l’objet
d’égards et d’encouragements offi
cieux fréquents.
En vérité, au cours de la série
d’épreuves supportées tantôt par
l’une, tantôt par l’autre des puis
sances tutrices, il ne se produisit
pas d’actes délibérément hostiles im
putables, à l’une d'elles. Mais il f aut
reconnaître que l’on n’a pas suffi
samment caché là, comme ici, la
jubilation que faisait naître fiiez
celui des émules momentanément
épargné, l’annonce du désagrément
su porté par le voisin. On a fait, à
Beyrouth et au Caire, faute d’une
entente entre Londres et Paris, tra
duite en consignes intelligibles et
formelles, une "politique à la jour
née qui a singulièrement favorisé
la tactique des perturbateurs.Quand
Son Excellence constatait que l’Ex
cellence cl’en façe « encaissait »,
comme nous dis ! ons autrefois, Elle
s’allait coucher satisfaite en son
geant que (( le salopard occupé ail
leurs allait lui octroyer, jusqu’à la
relève, une paix royale ».
C’est un raisonne'ment de « cuis
tot », ce n’est pas un raisonnement
de capitaine. Encore faut-il, pour
que. le capitaine ne soit pas tenté de
philosopher comme le « préposé à
la cuistance » quo le grand chef lui
ait fabriqué une mentalité de chef.
Pouvons-noust espérer que la né
cessité d’imposer cette mentalité
aux représentants des deux puissan
ces mandataires dans le "Proche-
Orient. apparut aux chefs de leurs
gouvernements au cours des solen
nelles démonstrations d’amiiié réci
proque qui furent récemment échan
gées à Londres. Les circonstances
étaient entièrement favorables au
négociateur français qui pouvait
momentanément offrir plus qu'il ne
demandait. La magnifique convales
cence du franc (louchons du bols),
le rétablissement, de la sécurité au
Maroc et en Syrie (touchons encore
du bois), nous mettaient à l’aise
pour faire certaines avances au par
tenaire empêtré en Chine, en Russie
et en Egypte.
On a répété sur tous les tons que
la paix du monde repose sur la ior-
dialité effective de l’entente franco-
britannique. C’est, dans le Proche-
Orient que cette cordialité, manifes
tée ouvertement, est susceptible de
porter les meilleurs fruits. Quand
les Syriens, les Irakiens, les Trans-
j.ordaniens; Palestiniens et Egyp
tiens sauront pertinemment qu une
offense à l’un des mandats ou pro
tectorats sera considérée comme une
offense à la Société des Nations,dont
l’Angleterre et la France sont ici
les sentinelle?, on verra baisser
aussitôt, le ton des insupportables
bavards qui maintiennent en état
de transe des populations exaspé
rées par un long passé de crises et
de servitudes.
Les Levantins sont impulsifs et
injustes : ils sont facilement ingrats,
mais ils ne sont pas sots. Ils onr pu
caresser le rêve de dégoûter la
France de la Syrie, et la Palestine
des Anglais, mais la verbosité d un
Chahbandar ou d'un Zaghloui n’in
finira pas la foule à croire qu’on
peut, réduire par l’intimidation une
F rance . et une Angleterre étroite
ment solidaires et résolues d'accom
plir jusqu’au bout la mission libre
ment acceptée.
Si l'inauguration d’un/5 politique
de collaboration effective et loyale
dans ce Proche-Orient où les deux
grandes puissances européennes
sont en contact étroit, doit suivre
les agapes de Londres, l'ère des. dif-
fiueultés aura vécu dans les pays
sous mandat. Mais, si, comme à
l’accoutumée, on. s’est- contenté de
formules qui n’engagent ni le haut
commissaire à Damas, ni son col
lègue du Caire, on pourra dire que
Gastounet a, une fois de plus, gas
pillé ses sourires, Briand sa rhétori
que S. M. George V brûlé sa pou
dre aux moineaux familiers d'Hvde-
Park.
F. Beüscher.
— *»"■♦■»■—
Conseil des Ministres
Paris, 30 juin. — Les ministres se
sont réunis, ce matin, en Conseil de
Cabinet, au ministère des finances,
sous la présidence de M: Poincaré.
Le Conseil, commencé à 8 h. 30,
ne s’est terminé qu’à midi 20.
Le Conseil a d’abord procédé à
l’expédition des affaires courantes»
M. André Tardieu, ministre des.
travaux publics, a entretenu le Con
seil du conflit de,s pêcheurs bretons.
M. Bokanowski, ministre du com
merce, a fait un exposé de l’état des
négociations commerciales qui se
poursuivent avec là délégation alle
mande.
M. Albert Sarraut, ministre de
l’intérieur, a fait, ensuite, un très
long exposé sur la réforme électo
rale.
Le ministre de l’intérieur a, no
tamment, rappelé les principales
dispositions du projet de la commis
sion du suffrage universel.
Après un échange de vues, le gou
vernement a décidé de s’en tenir
aux basses essentielles du projet- dé
posé en son nom sur le bureau de la
Chambre, par le ministre de l’inté
rieur.
Rappelons que la différence entre
le projet de la commission et le pro
jet gouvernemental réside dans le
découpage des circonscriptions .et
dans le nombre des députés.
La discussion des projets sur la
réforme électorale commencera, de
main, à la Chambre.
VACTUALITE (par Henriot)
— Je n'ai commandé pour dîner sim
plement qu'une bouillabaisse, deux
cassoulets, une poularde, du jambon
et du pâté. Je sids obligé de me res
treindre, car je commence à avoir les
digestions un peu difficiles^
Paris, SO juin.
Demain, vendredi, commencera de
vant la Chambre la discussion du pro
jet de loi tendant au rétablissement du
scrutin nominal et si comiquement dé
nommé : « Réforme électorale *. On
doit distribuer aujourd'hui le tableau
des circonscriptions taillées, par la
commission. Nous ne l'avons pas en
core sous les yeux, mais ce que l'on
connaît permet d'affirmer qu'il soulè
vera beaucoup de mécontentement au
Sénat, sinon à la Chambre, et plus en
core dans l'opinion publique.
Il est possible que cette charcuter te
électorale soit en définitive la pierre
d'achopement du projet tout entier.
Nous avons vu des sénateurs, et aussi
des députés exaspérés par la fantaisie
qui a présidé à la répartition des can-
tons, au gré des parlementaires bien
en cour auprès des tout-puissants com
missaires arrondissement iers. De ce
côté, tout n'ira pas tout seul.
La bataille sera chaude et rigoureu
se. On jouera très serré de pan et d'au
tre. Les groupes de gauche ont consti
tué un comité de vigilance permanent,
comme dans les grandes occasions,
afin de surveiller les défaillants possi
bles. Même ardeur, sinon même disci
pline, chez les adversaires de l'arron
dissement. Le spectacle sera fort inté
ressant, et peut-être, divertissant, pour
les amateurs de joules parlementaires.
Il le sera beaucoup moins pour le
public, à qui. Cette lutte à rnuins plates
autour des mares stagnantes ne dit
rien qui vaille, parce qu'il sent instinc
tivement qu'elle prépare contre le gou
vernement et contre le futur budget
des manœuvres dont les contribuables
seront les victimes.
On escompte, en effet, dans certains
groupes, que le vote du scrutin unino-
minai à deux tours reformera le Car
tel de telle sorte que ledit Cartel aurait
toute licence pour'mettre fin à l'expé
rience Poincaré.
Nous avouons ne pas croire encore
que la majorité des radicaux soit déjà
assez folle et assez oublieuse pour se
livrer à cet exercice périlleux. Nous re
doutons plutôt, pour le gouvernement
et pour le pays, les surenchères aux
quelles se livreraient, au cours de la
discussion du budget, des députés qui
s fraiera assurés de trouver,. en ruai
1928, leurs bourgs pourris.
Voilà le véritable danger, danger po
litique et financier, dont menace le
pays la victoire des arrondissemen-
tiers. Mais cette victoire n’est pas en
core un fait acquis, si minutieuses que
soient les précautions prises par les
troupes du Cartel regroupées autour
des mares.
Attendons la fin de ce débat, qui est
le point culminant de la législature
du il mai. On a les sommets qu'on
mérite.
♦««.
Le projet de réorganisation
de la Reischwelir
Berlin, 30 juin, - La « Correspon
dance Politique » publie un projet de
réorganisation de jla Reischwehr,
qu’elle dit tenir de la source la plus
sûre et qui aurait même obtenu, d’a
près elle, l'approbation des alliés. Les
autres consignataires du traité de Ver
sailles seraient appelés à donner leur
approbation à 1 a. prochaine réunion
de la S.D.N.
Ce projet serait discuté au Reichstag
à la session d’automne. L’effectif sous
les 'drapeaux serait maintenu à. lOO.OOO
hommes, mais la réserve serait créée
de la façon suivante : chaque année,
une trentaine de mille hommes quit
teraient le service actif et seraient
remplacés par de nouvelles recrues,
qui resteraient à la disposition de
l’Etat pendant le reste de la durée de
leur engagement. Une partie d’entre
eux serait* employée à la police, aux
postes et aux chemins de fer. Le reste
serait occupé à défricher le vaste ter
ritoire qui se trouve le long de la
frontière polonaise.
La durée du service actif, qui est
actuellement de 12 ans, se trouverait
réduite à trois. Le nombre et. les ré
gions militaires correspondantes se
raient portés de ? à 8 ou 9. Le nombre
des officiers serait porté de ■ 4.300 à
5.0Ô0.
—
M. Cham berlain à Paris
ARRIVEE A LA GARE DE LYON
Paris, 30 juin. — Sir A. Chamber
lain lt lady Chamberlain sont arri
vés ce. matin, à 7 h. 30 à la gare de
Lyon.
Le ministre des affaires étrangères
britannique et sa dame viennent
de Zermait, qu’ils ont quitté hier, u
17 heures, et où ils étaient allés se
reposer durant quelques jours, après
la session du Conseil de la S.D.N.
Sur le quai de la gare l’attendaient
de nombreuses personnalités de l’am
bassade, un représentant die M.
Briand et de M. Painlevé et des jour
nalistes. A 7 h. 28 exactement, le train
stoppe. Aussitôt M. A. Chamberlain
apparaît souriant à la portière. Grand,
glabre, monocle à œil, il descend
lestement du wagon, serre dès mains,
tandis que les, journalistes se précipi
tent :
— Avez-vous fait bon voyage, M.
le ministre ?
— Excellent.
— Verrez-vous M. Briand ?
— Peut-être, .le serai heureux en
tout cas d’apprendre qu’il va mieux.
Les photographes se postent devant
le cortège, l’arrête tun instant. Quel
ques déclics et Sir Austen Chamber-
1 lain monte dans une automobile,
puis file directement à l’ambassade.
Sir A. Chamberlain ne séjournera
que quelques heures à Paris. Avant
de repartir pour Londres, il profitera
sans doute de ce court arrêt pour voir
M. Briand. En effet, notre ministre
des affaires étrangères, qui villégia
turait à Cocherel, où il soignait le
zona ophtalmique qui l’a arrêté du
rant quelques jours, est revenu lundi
au quai d’Orsay.
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VENDREDI I er JUILLET 1921
Le Parlement
tes Grands Raids Aériens
Chambre
Séance du W juin
La séance est ouv rte à 15 heures,
sous la présidence de M. Fernand
Bouisson.
On adopte sans discussion un cer
tain nombre de projets sans grande
importance.
La lutte contre la tuberculose
Puis on aborde m discussion, du
projet tendant à rendre obligatoire
la déclaration des cas de décès par
la tuberculose.
M. Gardiol, rapporteur de la com
mission d’hygiène, expose que la tu
berculose tùe, chaque année, 150.000
personnes sur 650.000 atteintes, et
qu’elle est la maladie sociale par
excellence. Il souligne la nécessité
de préserver la société contre les
porteurs de germes.
La commission, dit-il, s’est pronon
cée pour là déclaration obligatoire de
la tuberculose dans les cas de décès
et dans les cas de changement de lo
gement. Quels seront les avantages de
la déclaration obligatoire ? Elle per
mettra d’établir des statistiques pré
cises, de faciliter des recherches du
plus haut intérêt pour l’étude de la
maladie, de stériliser par la désinfec
tion les foyers dangereux, de dépister
plus sûrement la maladie à son origi
ne et enfin d’aiguiller les enfants me
nacés par le fléau vers les professions
les moins dangereuses'pour eux. (Très
bien ! Très bien !).
La. déclaration de la tuberculose est
obligatoire dans la plupart des pays
civilisés. La Fiance, pays de Pasteur,
ne peut rester davantage 4 m arrière.
La Chambre sera bien inspirée en ap
prouvant, les propositions de sa com
mission d’hygiène. (Applaudissements).
M. Clamamus développe s-es ob
servation». Il 1 l’est pas l’adversaire
du projet, et au contraire il l’estime,
car en face du fléau, il faut des dic
tatures.
Le professeur Pinard, président
de la commission d’hygiène, montre
ensuite l’importance qu’il faut attri
buer à-la désinfection et il critique
la conception étroite du secret pro
fessionnel.
Après diverse? intei -entions et le
rejet de divers amendements, les ar
ticles du projet sont adoptés, ainsi
que l'ensembie.
La séance est suspendue à 17 h.30.
A la reprise, à 18 h. 5, M. Poin
caré demande la discussion immé
diate du projet revenant du Sénat
et concernant les crédits supplémen
taires sur l’exercice de 1926.
Il est adopté avec le texte de la
haute assemblée.
La composition des jurys
pour les baccalauréats
Le président annonce qu’il a reçu
de M. Beat une demande d’inter
pellation sur les modifications pro
posées par le gouvernement, à la
composition des jurys pour les bac
calauréats.
WI. Herrîot demande le renvoi de
l’interpellation à la suite.
M, Deat. — Les professeurs agrégés
sont dans un véritable esprit d’exas
pération, par suit©;du retard apporté
à la mise -en applieatloin de leurs
justes revendications, .d’où le mouve
ment qui s’est déclenché parmi eux.
! mouvement qui jouit de; la sympathie
de tout le personnel de renseignement
secondaire Le Conseil supérieur de
l'instruction publique devait se préoc
cuper des modifications à apporter à
la composition du jury des baccalau
réats ; mais 1 a. commission plénière
a ajourné les propositions du ministre
de l’instruction publique. Quelles me
sures compte donc prendre celui-ci ?
il faut, avant tout, tenir les promes
ses faites aux membres de renseigne
ment. et en général à tous les fonc
tionnaires. (Applaudissements à l'ex
trême-gauche).
| M. herrîot. — Le Conseil supérieur
de L’instruction publique délibère en
ce moment sur le projet qu’il a déposé
pour remédier aux difficultés, qui ne
sont pas seulement nées d’aujourd'hui
mais se sont déjà produites à plusieurs
reprises. Le nombre des candidats hu
baccalaureat n’a fait gus s’accroître.
En 19U, il était d'environ 34.000. Au
jourd'hui, il est de plus de 57.000. En
même temps, l’examen lui-même d* v
vient de plus en plus complexe, par
suite des nouveaux programmes. Pour
l’ensemble des baccalauréats, il faut
aujourd’hui prévoir dix-sept épreu
ves écrites et quaracite-quàtre épreu
ves orales, tt’où ia nécessité d’étendre
les jurys des baccalauréats. Je pren
drai les mesures nécessaires à cet
égard Quant aux incidents qui se sont
produits, je suis hors d’état dcomprendre.
M. Deat réclame la discussion de
son interpellation à lundi ; mais, à
mains levées, le renvoi « sine die »
est. ordonné.
On renvoie ensuite dan*! les mê
mes conditions, une interpellation
de M. Cornavin sur l’augmentation
des loyers exigée par l’Etat, à cer
tains locataires logés à Bourges,
dans un établissement de guerre.
Il s’agit maintenant de statuer
sur les propositions de la conféren
ce des présidents pour l’ordie du
jour des séances prochaines.
Les poursuites contre M. Doriot
M. Doriot demande à la Chambre
ia mise à l’ordre du jour rapide, du
rapport de M. Ernest Lafont sur les
poursiiites dirigées contre lui.
Le renvoi à huit jours me paraît,
dit-il, trop éloigné. Le gouvernement
m’a envoyé en Chine dos télégram
mes comminatoires. J’ai comparu de
vant la, commission d’enquête ; je 1
lui ai exposé pourquoi je n’avais au- i
cune crainte de m'explique? devant le j
Parlement sur ce que j’ai fait en Chi
ne. Aujourd’hui, le gouvernement pa
raît vouloir ajourner le débat. Pour
quoi • ? (Applaudissements à l’extrê-
iue gauche).
Comme je suis à la disposition de
la Chambre pour répondre à toutes
les questions et pour en poser quel
ques autres, en conséquence, je pro-
S ose que ia séance de jeudi après-mi-
i, soit consacrée à la discussion du
rapport de M. Ernest Laîom.
Par 304 voix contre 238, la propo
sition de M. Doriot n’est pas adop
tée.
— Alors je peux retourner en Chine,
"dit M. Doriot, (Rires).
La séance est levée à 19 heures.
Sénat
Séance du SO juin
La séance est ouverte à 15 heu
res, sous la présidence de M. Dou*
mer.
Le président annonce que la com
mission des finances sera renouve
lée le 8 juillet.
Les assurances sociales
On reprend ensuite la discussion
du projet sur les assurances socia
les.
Un amendement de M. François
de Saini-Maur, accordant une pen
sion de 90 francs pour les orphelins
est adopté.
On adopte des disjonctions relati
ves aux contestations entre l’assuré
et le médecin, en ce qui concerne
l’état, de la maladie ; au contrôle
général des services des assurances
sociales ; aux administrations des
Caisses et. à la composition du Con
seil d’administration des Caisses.
Un long débat s’engage sur la
composition du Conseil d’adminis
tration des Caisses départementa-
MM. Joseph Courtier, Delahaye et
Caviilon . demandent la représenta
tion paritaire puisque les verse
ments ouvriers et patronaux sont
égaux et que les patrons et les ou
vriers ont un semblable intérêt au
bon fonctionnement des Caisses^
Examen des projets financiers
La. discussion sur les assurances
sociales est interrompue pour l’exa
men des projets financiers. '
M. Chëron, rapporteur général,
expose que le projet ouvre des cré
dits d’un montant total de 392 mil
lions. Grâce aux annulations pro
posées, la surcharge finale pour le
budget de 1926 est limitée à 293 mil
lions.
La commission des finances a ad
mis le crédit inscrit au chapitre 49
de la marine, bien qu’il eut dû être
demandé en mars dernier ; mais
elle a rejeté le crédit de 1.149.000
francs demandé pour le budget an
nexe des chemins de fer d’Alsace et
de Lorraine.
Elle a, d’autre part, repoussé la
réduction de 10 % effectuée par la
Chambre sur les crédits d’assistan
ce, car ce seraient les collectivités
publiques intéressées qui eussent
pâti de cette réduction. (Très bien !
Très bien !)
Examinant la situation fmaneiè-
! re, le rapporteur général dit que
l’exercice de 1926 se traduit par un
exédent de recettes de plus de 1.591
millions.
Ce dernier chiffre, dit M. Chëron,
illustre le redressement financier.
Le projet est adopté par 279 voix
contre 16.
Le second projet, ayant trait au
report de 750 millions concernant
les avances destinées à l’exécution
du programme des constructions de
réservoirs à mazout et à rétablisse
ment d’installations pour l’aéro
nautique navale, est adopté par 279
voix contre 16.
L’affaire de la Santé
Demande d’interpellation
M. Delahaÿe demande ensuite que
soit fixée son interpellation sur, les
suites que comporte la mise en li
berté des prisonniers de la Santé,
MM. Léon Daudet, Delest et Se-
mard.
Cette, évasion, dit-il, montre que le
désordre, règne dans T administration.
Personne ne commande et. personne
n’obéit. Cela a été ridicule : mais l’o
dieux s’y est ajouté. Je veux parler
de l’arrestation ue M. Pujo. La sécuri
té du pays exige Limité de comman
dement. Prenez garde que les événe
ments dont on a ri dans toute l’Eu
rope, ne tournent finalement au tra
gique.
M. Poincaré demande que l'inter
pellation soit renvoyée après la clô-
! ture de l’instruction* en cours.
En conséquence, le. Sénat ajourne
: la fixation du vote de l’interpella
tion.
On reprend la discussion du pro
jet sur les assurances sociales.
M. Pasquet propose un amende
ment d’après lequel les caisses n’au
ront plus le droit que de faire des
placements sociaux et des prêts aux
communes et aux départements et
seulement dans la proportion de
50 %.
M. Bienvenu-Martin dit qu’il n’ac-
espte pas le rôle d’intermédiaire ré
servé par la commission à la Caisse
des dépôts et consignations.
L’amendement de M. Pasquet, ac
cepté par le gouvernement, est
adopté.
La suite de la discussion aura lieu
demain après-midi.
La séance est levée à 19 heures. .
AU-DESSUS DE L’ATLANTIQUE
Le mmsiiM Byrii
etsBs compagnons
L’ a America i>
emporte un drapeau
P oui \)y Gaston Doumergue
New-York, 30 juin. — Le comman
dant Byrd a emporté à bord de l’a
vion une petite cassette contenant
une réduction en miniature du pre
mier^ drapeau o.mtneain qui fut, fait
en 1776. Le préc.tvix drapeau doit être
remis à M. Gaston Doumergue prési
dent de la République.
Les passagers. — Lne mise
au point
Londres, 30 juin, — On mande de
New-York à l’Agence Reuter, que l’ex
pert mécanicien appartenant à une
société d'automobiles que l’on cro
yait être dissimulé dans l’avion de
Byrd, est à New-York L’avion n’em
porte donc que Bvrd et ses deux
compagnons.
Le voyage s'effectue
dans de pénibles conditions
atmosphériques
un signal radiotélégraphique de l’a
vion de Byrd L'avion a été distinc
tement entendu au-Nord, mais il était
invisible. jUn fort vent souffle du
Nord-ouest, et le ciel est nuageux. La
vapeur n’a pas reçu de communica
tion de 1 avion.
D’autre pua, Belfast fait savoir qu’à
il h, 30, le posie du cap Valentia per
çoit les signaux de l’avion de pluB
en plus distinctement. D’aprè s la for
ce des signaux, on estime qu'à . eue
heure là l’avion était à 3 railles du
cap Valentia.
Les avR^èurs signalent
leur position à VA. tVI.
de Cherbourg
Cherbourg. 30 juin. — L’aviateur
rd vient de signaler sa position à
i aviation maritime de Cherbourg,
a O c )43 Nord par 5°54 Ouest, c’est-à-dire
a 3o milles au Nord de Land’s-End II
survolera probablement Cherbourg
l vers 19 h. 30. 8
M. Vanmaker au Bourget
Le Bourget 30 juin. — M. Vanmaker
qui a organisé le raid du comman
dant Byrd. avait quitté Londres, à
lç> h. 58, à bord d’ün avion anglais.
Il a atterri au Bourget, à 18 h. 30.
Le chef mécanicien de Byrd
se rend en Europe
Lensburg (Maine), 30 juin. — Le
message suivant, passé à 18 h. 39
(heure de New-York) et provenant de
T « America » a été recueilli par la
station de T.S.F. :
« Epais brouillard couvre tout. Nous
cherchons à nous élever au-dessus.
Avons eu de mauvais vents contraires.
Impossible naviguer. Pouvons à peine
voir extrémité dès ailes. Entrons
maintenant dans un autre brouillard.
Byrd. »
New-York, 30 juin. — Le comman
dant Byrd a été en communication par
radio à 7 h. 09 du soir (heure de New-
York), avec le paquebot « Dorie ».
Le vapeur « Bergensfjord » a signalé
à 6 b." 30 que l’avion se trouvait par
49^45 de longitude ouest et 48°40 sm
de latitude nord et avait dû passer
très près du navire, mais qu’en, raison
du brouillard, il ne l’avait pas aperçu.
Enfin le poste de Cap Race a signa
lé qu’il avait ( communiqué avec le
commandant Bvrd qui se trouvait
alors à‘200 milles, a l’Est de Saint-Jean
de Terre-Neuve, à 8 b. 30 du soir (heu
re de New-York), ians la bonne direc
tion.
Les derniers * U os reçus du com
mandant Byrd ;nalent une grande
difficulté de» navAation en raison des
. brouillards. Son yippuieil i' « Ameti-
ca », était, un moment,..parvenu à s’é
lever au-dessus de la. première cou
che épaisse après avoir dépassé Terre-
Neuve, mais avait rencontré des vents
contraires extrêmement violents.'
Depuis, des vapeurs ont intercepté
et transmis des messages donnant de
bonnes nouvelles du commandant
Byrd et de l’équipage de 1’ a Ameri
ca ». 11 pleut à verse cependant sur
l’Atlantique, notamment au large de
llrlande.
Field .-
« Depuis 2 b. 45, n’avons pu décou
vrir ni une nappe d’eau, ni une sur
face terrestre. Depuis nier soir à 4
heures, un épais brouillard et des
nuages très bas nous enveloppent et
iiottï» empêchent de percevoir quoi que
ce soit ».
Byrd arriverait au Bourget
vers minuit
Paris, 30 juin. — La Compagnie Gé
nérale Transatlantique vient de rece
voir du paquebot « Paris » le radio
suivant :
« 8 h. 15, Greenwich,* par 49.26 nord
er.],9.4S ouest, relevons au « gonio »
avion Byrd au nord 80° ouesU — Si
gné : Thomas ».
New-York, 30 juin. — Avant de s’em
barquer pour l’Europe à bord du pa
quebot » Président Roosevelt », le
chef mécanicien de Byrd, Harold Kin-
kade, a déclaré que le*commandant lui
avait, avant son départ, donné T'ordre
de s’embarquer immédiatement pour
l’Europe, afin da procéder, là-bas, à la
révision du moteur de T « America »,
en vue du voyage de retour.
AU-DESSUS DU PACIFIQUE
iLeraidMaitiaMiiplisrser
j Les deux aviateurs sont arrivés
i à Honolulu
après avoir parcouru
3.860 kilomètres sans escale
Wheeler-Fieis (île Oabu), 30 juin. —
L’aviateur américain Maitland et soit
compagnon ; ont atterri à VVheeler-
Fields, a 6 h. 22 (heure d’Honolulu).
Us ont couvert 2.400 milles, soit envi
ron 3.860 kilomètres, sans escale.
l ! n télégramme du Président
Cooiidge.
« J’ai réalisé le rêve de ma vie »
Rapid-Giîv, 30 juin. — Le président
Cooiidge, d*ès qu’il .eut appris la réus
site de la traversée du Pacifique par
les lieutenants Maitland et Hengen-
berger, leur a adressé à Honolulu ,un
message de félicitations, dans lequel
il dit entre autre :
« Vous venez d’ajouter un nouveau
chapitre à l’histoire déjà si brillante
de l’aviation américaine. Nous som
mes fiers de la réussite de votre ex
ploit qui marque un nouveau pas -en
avant dans la science de la navigation
aérienne,
Honolulu, 30 juin. — En réussissant
la traversée du Pacifique de San-
Francisco-à Honolulu. les lieutenant#
Maitland et Hengenberger ont gagne
le prix de 35.000 dollars offert par
Mrs James Dole, de San-Francisco, Au
cas où ils réussiraient a retourner à
San-Francisco par la voie des airs,
ils gagneraient un prix de 60.000 dol
lars.
En arrivant à Honolulu, la première
parole de Maitland fut : « J’ai réalisé
le rêve de ma vie ! »
Les deux aviateurs ont été conduits
par M. Farrington, gouverneur des
îles Hawaï, au quartier général des
troupes américaines, où ils séjourne
ront tans qu’ils resteront à Honolulu.
Le paquebot, « Paris » est attendu
au Havre demain, dans la soirée.
La situât ioh du « Paris », au mo
ment de sa commusnication avec
1’ « America », facile à préciser — à
1.250 kilomètres environ du Havre et
à 610 des côtes d’Irlande — nous per
met de penser que l’avion de Byrd
avait triomphé des difficultés atmos
phériques de Terre-Neuve et qu’il con
tinuait normalement sa route vers
Paris, sa position alors pouvant être
déterminée vers le c€«mre de son tra
jet marin, c’est-à-dire à. 1.400 kilo
mètres environ de Terre-Neuve et de
l’Irlande. L’itinéraire suivi jusqu’ici
par l’avion de Byrd est normal. Il
semble néanmoins que sa vitesse soit
fortement contrariée par un ve*nt de
bout et par un brouillard qui environ
ne l’appareil. On peut calculer, en ef
fet, que 1’ « America » a en cmatroze
heures couvert 2.300 kilomètres envi
ron, ce qui représente une moyenne
horaire de 1)84 kilomètres, inférieure
à celle que les aviateurs avaient pré
vue. De ce train, J’ « America »,'au
quel il restait à parcourir plus de 3.500
kilomètres, lorsqu’il signala sa derniè
re position, ne sera pas à Paris
avant le milieu de la nuit.
A Cherbourg, des dispositions
sont prises pour signaler
le passage de l’appareil
Cherbourg, 30 juin. — Dès que la
préfecture maritime a été avisée ou
départ de Byrd. le poste de T.S.F. des
Rouges-Terres a pris ses dispositions
pour se mette aux écoutes, aflm de
percevoir un signal de l’appareil. Dès
que celui-ci sera à une distance con
venable, les sémaphores de la cote
entre Dunkerque et SLMalo seront
alertés.
Aujourd'hui, jeudi, dès 4 heures du
soir, un gartve-pêche sera chargé de
veiller au large pour signaler, si pos
sible le monoplan de Byrd, qui, s'il
suit la route dé Lindbergh, survole
ra ce soir La Hague et Cherbourg.
Comment de San-Francisco
un système d’émissions radiopho
niques a dirigé i’appareil
jusqu’à Honolulu
Londres, 30 juin. — Les aviateurs
américains Maitland et Hengenberger,
qui ont établi le nouveau record de la
distance du vol sans escale, en cou
vrant en vingt-cinq heures 43 minutes,
les 3.860 kilomètres qui séparent Oa-
kland d’Honolulu, ont été aidés au
cours de leur longue randonnée!
transocéanique, par un système d’é«
missions radiophoniques, dont le mi
nistère de la guerre vient die révéler
les détails.
Durant la durée de leur vol, le pos
te émetteur de San-Francisco, -qui les
guidait, a fair une émission en fais--
ceaux. Il suffisait aux aviateurs de
régler leur poste récepteur sur une
onde de l.OSo mètres et de maintenir
leur avion dans une direction qui per
mettrait la réception, à intervalles de
trois secondes, de la lettre T en morse.
Dès que l’avion quittait la bonne di
rection, et virait vers le Nord, la let
tre N reçue par l’appareil les avertis
sait. Les périodes de déviation vers le
Sud étaient signalées par la lettre A,
Comine le faisceau émetteur du signai
T s’élargissait d’environ un mille et
demi par cent milles parcourus, les
aviateurs arrivés à 1..600 kilomètres de
San-Francisco, pouvaient dévier de
15 railles environ ; mais, à ce moment,
le poste émetteur des îles Hawaï émet
tait le même faisceau, les ramenant
dans la bonne direction et permettant
ainsi de mettre directement le cap sur
le port d'arrivée.
Ce système permet aux aviateurs de
se passer de compas et.de l’induction,
f.e département, du commerce- des
Etats-Unis construit en ce moment
une série de ces postes émetteurs,
dont seront munis les avions des ser
vices commerciaux américains.
• ♦ c ■» -
Malade* il tue sa femme
fDe «nombreuses stations françaises
sont d’ailleurs réglées pour recevoir
les messages de' Byrd. Celui-ci. trans
met sur dès ondes courtes de 600 m.).
Signalons, d’autre part, que 56 pa
quebots, dont une vingtaine au moins,
se trouvent sur le parcours de Byrd,
sillonnent actuellement l’Atlantique.
Yei*s les côtes d’Angleterre
Londres, 30 juin. — Selon l’Associa-
ted Press, le steamer « Berlin » a
radiotélégraphie à 8 h. 20 , de la posi
tion 48*15 Nord par 25316, qu’il à perçu.
et se suicide
Orléans, 30 juin. — Atteint d’une ma-,
ladie incurable, M. Pellotier, vétéri
naire inspecteur et directeur des abat
toirs, a tué vers 8 h. 30, de deux balles
de revolver, sa femme, elle-même in
curable, et s’est suicidé ensuite.
Il occupait ses fonctions depuis 1905.
Avant de eommettre son acte désespé
ré, il avait avisé le maire d’Orléans et
le vétérinaire départemental de sa fu
neste résolution.
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