Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-11-26
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 novembre 1885 26 novembre 1885
Description : 1885/11/26 (A1,N133). 1885/11/26 (A1,N133).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543268p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 133,
L x&coi&éi^o & ornttiiKi*».
PREFËUTUHË D'ALGEk
DEPOT LEGAL
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Jeudi, 26 novembre 1885.
Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
è.mmaa ...
Francis, .,.
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois U» an
4,S© » 18
.. © 13 34
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, antfes bétel Bastia.
Toatos Iw «nunmfeattoBi relatlm hüm î;jsaï«as8s «* müsmm d*tv«n«- tr,
Algérie, êtreadmséô* à l’AffaiNG» -KATAS, ioolmrd dô i* “
la France, ies «cranuuelastiaat ses*! régnés sateîr
A Marsiuui, elles: M. Gustavs AI.LARD, me de Raatssl 4 :
A Paris, cites MM. AUDBÜÜRG ot G*«, place de la Bonn®, iè
It par leurs «orrsspoad'iRte
La DÉPECHB A.T.GKSRIENNM est désignée pour l'insertion des légale*. ju&îoittires ®t » litres exig os pour 1» validité des procédures en- eonfcret*
n f
lis
k
RVIGE TÉLÉGR4P
DE L4 DËPÊCH
Noiivoüss Parlementaires
Pari-, 24 novembre, 10 h. 25, matin.
Le « Soir » annonce que M. Thomson a
chargé MM. Etienne et Viette de se met
tre en rapport avec les témoins de M.
Laguerre.
Il fut reconnu que les paroles de M.
Laguerre ne s’appliquaient pas person
nellement à M. Thomson. Celui-ci déclara
alors que, dans ces conditions, le démen
ti qu ’i ' avait donné à M. Laguerre deVe.-
naît sans .objet.
L’incident a donc été clos pacifique
ment.
Par??, 24 novembre, 5 h. 30, soir.
COULOIRS DU LUXEMBOURG. — M.
de Gavardie annonce qu’il a informé M.
Allain-Targê qu’il le questionnerait au
sujet du récent arrêt de la cour de cas -1
mtion relatif aux crieurs publics.
L’arrêt déclare que la loi de 1881 sur i
b presse a désarmé UadimnmratUy: à i
Regard 'des crieurs de journaux.
M. Allain-Targê a répondu qu’il ne
pourrait accepter la discussion parce
qu’il ne lui appartient pas de discuter
les décisions de la cour suprême.
de lî^xiidation amènerait notre retrai
te prochaine du Tonkin. 0e serait le, par
ti le plus désastreux que pourrait pren
dre la Chambre.
Ce n’est pas seulement l’honneur du
drapeau qui est engagé devant le monde,
c’est l’honneur meme de laFrance. Quand
on engage de pareilles entreprises, il faut
les mener à bonne fin.
Les monarchistes et les républicains
doivent se' confondre dans un même
mouvement de patriotisme.
On porterait atteinte par l’évacuation
à notre prestige et à l’action diplomati-
• m- de la patrie. Il y aurait là une dimi
nution de la Fsancè, dont pas un seul
Français ne se désintéresserait.
Discours de M. -Etienne.
Dans le cinquième bureau, M. Etienne
s’est déclaré pour le maintien de l’occu
pation clu Tonkin, tant au point de vue
de la sécurité nationale, que-pour F avan
tage du pays. Il nous faut nous assurer
la Cochinchine qui serait menacée si nous
abandonnions le Tonkin. Nous avons reçu
up patrimoine, il serait déplorable de le
lourd poïéPs dans les dernières élections,
mais le p§ys qu’on tente d’effrayer en lui
présentant sous l’aspect le plus sombre
les résultats de la politique coloniale, ne
pardonnerait pas à ses représentants
d’avoir livré à une puissance étrangère
une possession qui, actuellement, est bien
nôtre. Orde Tonkin serait, à bref délai,
occupé ppc une nation européenne. On
reconnaîi'bien qu’avant de songer à l’éva
cuation, il faut organiser au Tonkin une
force locale,' qui empêcherait les massa
cres prévus. Pourquoi l’organisation de
eette force ne nous permettrait-elle pas
de demeu "$r maîtros du pays ?
Ce que veut la France, e’est la réduc
tion du chiffre de nos troupes et de nos
dépenses Voccupation.
L ; organisation de cette colonie ne peut-
elle rendre possible cette solution, sans
recourir à l’évacuation dont les consé
quences pourraient être désastreuses ?
Oette question mérite d’être examinée.
U élection des Commissions.
J
Dans la plupart des bureaux, il a fallu
Paris, 24 novembre, 6 h., soir. 1
COULOIRS DU PALAIS BOURBON. —
MM. Tony, Revillon, Granet, Viette et
Etienne ont rédigé relativement à l’inci
dent Thomson-Laguerre, le procès-verbal-
suivant :
« Au cours de la discussion sur les
» élections de Constantine, M. Laguerre
» ayant adressé à M. Thomson des ; paro-
» les qui dans sa pensée, avaient un sens
» général et ne visaient pas personnelle-
y> ment M. Thomson, Le démenti donné
y> par M. Thomson résultant uniquement
» de ce malentendu se trouve retiré. »
— M. de Makau a informé le gouverne
ment qu’il demanderait à la tribune, la
date fixée pour le Congrès. Il insisterait
pour que le Congrès n’ait pas lieu avant
la réélection des députés invalidés du
Tarn et Garonne. M. Brisson a décliné
toute question à ce sujet, par la raison
que la date de cette réunion n’était pas
de la compétence de la Chambre.
Le Conseil des Ministres n’a, d’ailleurs,
pas encore délibéré sur cette question.
La CoHimission des Crédits du Tonkin
Les députés arrivent très nombreux
pour la réunion des bureaux, où doit être
élue la Commission des crédits du Ton
kin.
Une soixantaine de députés de l’extrê
me gauche se réunirent avant l’ouverture
des bureaux pour examiner l’attitude à
tenir.
Ils se séparèrent sans prendre de réso
lution.
U pau imuuw, upui an uupwi auw ut w deux e , tro j s tours de SG rutin pour
teur-dit qu il perdit un frere au Tonkin,
mais son patriotisme parle plus haut que
le sentiment.
Quant aux avantages commerciaux de
no tre établissement au Tonkin, ils ne pour
ront être recueillis que quand on saura
que nous sommes définitivement et sé
rieusement installés au Tonkin, comme
cela a eu lieu pour l’Algérie.
Paris, 24 novembre, 6 h. 13, soir.
3Les déclarations de M. Brisson.
V Dans le premier bureau, M. Brisson dit
que le gouvernement veut diminuer l’ef
fectif des troupes européennes au Tonkin
et préparer le moment où les frais de
l’occupation de cette colonie seront cou
verts par les ressources locales. Le gou
vernement ne se prêtera pas à une éva
cuation ; la plus fâcheuse politique serait
celle qui sous le nom de politique
Paris, 24 novembre, 6 h. 39, soir.
Kiscoups de M. Gobiet.
Dans le cinquième bureau, M. Goblet a
répondu aux divers reproches formulés
par plusieurs orateurs qui reprochent au
gouvernement de ne pas s’expliquer assez
nettement.
M. Goblet dit que la politique du Cabi
net n’a rien d’ambiguë. Le ministère pré
cédent avait adopté une politique d’ex
pansion coloniale, à laquelle le minis
tère actuel est oposé ; le Cabinet actuel
représente, au point de vue colonial, une
politique de délimitation-et de réduction,
mais il n’accepterait à aucun prix l’idée
d’une évacuation. Ce serait s’exposer à
perdre la Cochinchine ; jamais le minis
tère n’accepterait une telle responsabi
lité. Le gouvernement croit qu’on peut,
par une organisation intelligente des
troupes indigènes, rédmire progressive
ment l’effectif des troupes européennes
au Tonkin.
M: Goblet a ensuite confirmé que des
négociations étaient engagées à Mada
gascar avec les Eovas.
Paris, 24 novembre, 7 h. 12, soir.
Discours de M. ILetellies*
Dans-le 3 a bureau, M. Letellier décla
re regretter que la France qui possède
une colonie aussi belle que l’Algérie n’y
ait pas employé les sommes dépensées au
Tonkin. Néanmoins, il pense que la Fran
ce ne doit pas reculer quand l’honneur
est engagé. Les crédits ont été votés ; il
ne s’agit plus que d’un transfert de cré
dit j les électeurs ne veulent pas de la
politique d’abandon.
Discours de M. Thomson.
Dans le onzième bureau, M. Thomson
s’est prononcé contre l’évacuation du
Tonkin ; il a reconnu que la question du
Tonkin, habilement exploites par nos
adversaires politiques, avait pesé d’un
Aux ballottages une coalition a eu lieu
entre les radicaux et les droites.
Voici les résultats des élections :
Premier Bureau . — MM. Jullien, Wad-
dington, De la Porte.
2 A Bureau. — MM. Pelletan, Rochefort,
Ber gérât.
8 Bureau. — MM. Pichon, Dreyfus,
Ganivet.
4 e Bureau. — MM. Loekroy, Thomson,
Albert Ferry.
5 e Bureau. — MM. Andrieux, Saint-
Martin (Indre). Du Bodan ;
6“ Bureau. — MM. Rivière, George
Perin, vice-amiral de Gueydon ;
7 ô Bureau. — MM. Viette, Gaillard,
Casimir Périer ;
8*- Bureau. — MM. Granet, Raoul Du-
val, Delafossè :
0 a Bureau. — MM. Eubbard, Boysset,
Battue ;
10 e Bureau. — MM. Palande, Remo-
ville, Dugné de la Fauconnerie ;
1F Bureau . — MM. Dompierre d’Eor-
noy, Plichon, Chevillon.
La commission comprend dix monar
chistes sur 33, ce sont : MM. Bergerat,
Saint-Martin, Bu Bodan, De Gueydon,
Raoul Duval, Delafosse, Dugué de la
Fauconnerie, Dompierre d’Eomoy et
Plichon, tous partisans de l’évacuation:
Tous les autres membres de la commis
sion sont également partisans de l’éva
cuation, sauf les sept membres suivants:
MM. Waddington, Delaporte, Thom
son, Albert Ferry, Viette, Casimir Per-
rier et Battus.
Quelques membres veulent l’évacuation
immédiate, mais la majorité est d’avis
d’accorder les délais nécessaires pour
effectuer les opérations de retraite con
formément à l’honneur de la France.
■ 'WWBSKStilAASW»*'-
enfin le projet relatif à l’aménagement
et au rachat des droits d’usage dans les
forêts d’Algérie.
L’Épnratioi Administrative
Paris, 24 novembre, 5 h. 30, soir.
M. AUain-Targé soumettra, lundi, au -
Conseil des ministres la première partie ■
du mouvement préfectoral en prépara -
tion.
Ce mouvement ne portera que sur les
préfets, il contiendra 21 mutations de
préfectures de seconde classe.
Le second mouvement suivra; il por
tera sur les sous-préfets et les secrétai
res généraux.
Il est inexact que M. Sadi-Carnot se
refuse à faire des épurations dans le per
sonnel des finances.
M. Sadi-Carnot a déjà sévi contre les-
agents qui ont méconnu leur devoir pen- *
dant les élections; il sévira contre tous-
ceux qui ne se sont pas conformés aux ,
instructions du ministre.
LES BLES imNGEfS
et l'alimentation militaire
AU SÉNAT
Paris,24 novembre, 5 h., soir.
Au Sénat a eu lieu une courte séance.
La Eaute Chambre a adopté sans dé
bats, le projet de traité de commerce
entre la France et la Birmanie, le projet
de loi interdisant aux étrangers la pêche
dans les eaux de France et d’Algérie, et
Paris, 24 novembre 4 h 22, soir.
Le Conseil des Ministres, réuni dans la
matinée, a décidé que ce seraient les Mi
nistres du commerce et de la guerre qui
répondraient à la question de M. René
Brice, sur les importations de blés étran
gers pour l’alimentation de l’armée.
Les Ministres désignés diront que le
gouvernement est résolu à étudier atten
tivement les propositions déposées à la
Chambre et dont l’objet tend à mettre un
terme aux abus signalés. Ils expliqueront
que les cahiers des charges pour les four
nitures militaires en habillement et en
matériel interdisent l’emploi de matières
de provenances étrangères . Il n’en est pas
ainsi pour les fournitures alimentaires,
parce qu’il parait impossible de discerner
l’origine de ces denrées .
Toutefois, les ministres affirmeront
que leur résolution bien arrêtée est d&
remédier par tous les moyens en leur
pouvoir, à la situation signalée par M,
Réné Brice, et de faire droit aux récla
mations de l’agriculture nationale.
La Santé d’Alphonse III
Paris, 24 novembre, 5 h. 8, soir.
La « France » publie une dépêche de
Madrid disant que les nouvelles alarman
tes qui circulent depuis quelques jours
sur la santé du roi semblent se confirmer.
Alphonse XII serait plus gravement
atteint qu’on ne le dit. Le correspondant
de la « France » a aperçu le roi dans une
voiture fermée. Il avait le visage amai
gri, le teint plombé, les yeux cernés et
caves.
La reine Isabelle qui est allé voir le roi
au Prado, a été fort impressionnée du
changement survenu en lui.
Le roi se nourrit exclusivement de lai
tage et de jus de viande et ne sort plus »
Les médecins manifestent une viv$
inquiétude.
L
PREFËUTUHË D'ALGEk
DEPOT LEGAL
k'f '
Jeudi, 26 novembre 1885.
Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
è.mmaa ...
Francis, .,.
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois U» an
4,S© » 18
.. © 13 34
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, antfes bétel Bastia.
Toatos Iw «nunmfeattoBi relatlm hüm î;jsaï«as8s «* müsmm d*tv«n«- tr,
Algérie, êtreadmséô* à l’AffaiNG» -KATAS, ioolmrd dô i* “
la France, ies «cranuuelastiaat ses*! régnés sateîr
A Marsiuui, elles: M. Gustavs AI.LARD, me de Raatssl 4 :
A Paris, cites MM. AUDBÜÜRG ot G*«, place de la Bonn®, iè
It par leurs «orrsspoad'iRte
La DÉPECHB A.T.GKSRIENNM est désignée pour l'insertion des légale*. ju&îoittires ®t » litres exig os pour 1» validité des procédures en- eonfcret*
n f
lis
k
RVIGE TÉLÉGR4P
DE L4 DËPÊCH
Noiivoüss Parlementaires
Pari-, 24 novembre, 10 h. 25, matin.
Le « Soir » annonce que M. Thomson a
chargé MM. Etienne et Viette de se met
tre en rapport avec les témoins de M.
Laguerre.
Il fut reconnu que les paroles de M.
Laguerre ne s’appliquaient pas person
nellement à M. Thomson. Celui-ci déclara
alors que, dans ces conditions, le démen
ti qu ’i ' avait donné à M. Laguerre deVe.-
naît sans .objet.
L’incident a donc été clos pacifique
ment.
Par??, 24 novembre, 5 h. 30, soir.
COULOIRS DU LUXEMBOURG. — M.
de Gavardie annonce qu’il a informé M.
Allain-Targê qu’il le questionnerait au
sujet du récent arrêt de la cour de cas -1
mtion relatif aux crieurs publics.
L’arrêt déclare que la loi de 1881 sur i
b presse a désarmé UadimnmratUy: à i
Regard 'des crieurs de journaux.
M. Allain-Targê a répondu qu’il ne
pourrait accepter la discussion parce
qu’il ne lui appartient pas de discuter
les décisions de la cour suprême.
de lî^xiidation amènerait notre retrai
te prochaine du Tonkin. 0e serait le, par
ti le plus désastreux que pourrait pren
dre la Chambre.
Ce n’est pas seulement l’honneur du
drapeau qui est engagé devant le monde,
c’est l’honneur meme de laFrance. Quand
on engage de pareilles entreprises, il faut
les mener à bonne fin.
Les monarchistes et les républicains
doivent se' confondre dans un même
mouvement de patriotisme.
On porterait atteinte par l’évacuation
à notre prestige et à l’action diplomati-
• m- de la patrie. Il y aurait là une dimi
nution de la Fsancè, dont pas un seul
Français ne se désintéresserait.
Discours de M. -Etienne.
Dans le cinquième bureau, M. Etienne
s’est déclaré pour le maintien de l’occu
pation clu Tonkin, tant au point de vue
de la sécurité nationale, que-pour F avan
tage du pays. Il nous faut nous assurer
la Cochinchine qui serait menacée si nous
abandonnions le Tonkin. Nous avons reçu
up patrimoine, il serait déplorable de le
lourd poïéPs dans les dernières élections,
mais le p§ys qu’on tente d’effrayer en lui
présentant sous l’aspect le plus sombre
les résultats de la politique coloniale, ne
pardonnerait pas à ses représentants
d’avoir livré à une puissance étrangère
une possession qui, actuellement, est bien
nôtre. Orde Tonkin serait, à bref délai,
occupé ppc une nation européenne. On
reconnaîi'bien qu’avant de songer à l’éva
cuation, il faut organiser au Tonkin une
force locale,' qui empêcherait les massa
cres prévus. Pourquoi l’organisation de
eette force ne nous permettrait-elle pas
de demeu "$r maîtros du pays ?
Ce que veut la France, e’est la réduc
tion du chiffre de nos troupes et de nos
dépenses Voccupation.
L ; organisation de cette colonie ne peut-
elle rendre possible cette solution, sans
recourir à l’évacuation dont les consé
quences pourraient être désastreuses ?
Oette question mérite d’être examinée.
U élection des Commissions.
J
Dans la plupart des bureaux, il a fallu
Paris, 24 novembre, 6 h., soir. 1
COULOIRS DU PALAIS BOURBON. —
MM. Tony, Revillon, Granet, Viette et
Etienne ont rédigé relativement à l’inci
dent Thomson-Laguerre, le procès-verbal-
suivant :
« Au cours de la discussion sur les
» élections de Constantine, M. Laguerre
» ayant adressé à M. Thomson des ; paro-
» les qui dans sa pensée, avaient un sens
» général et ne visaient pas personnelle-
y> ment M. Thomson, Le démenti donné
y> par M. Thomson résultant uniquement
» de ce malentendu se trouve retiré. »
— M. de Makau a informé le gouverne
ment qu’il demanderait à la tribune, la
date fixée pour le Congrès. Il insisterait
pour que le Congrès n’ait pas lieu avant
la réélection des députés invalidés du
Tarn et Garonne. M. Brisson a décliné
toute question à ce sujet, par la raison
que la date de cette réunion n’était pas
de la compétence de la Chambre.
Le Conseil des Ministres n’a, d’ailleurs,
pas encore délibéré sur cette question.
La CoHimission des Crédits du Tonkin
Les députés arrivent très nombreux
pour la réunion des bureaux, où doit être
élue la Commission des crédits du Ton
kin.
Une soixantaine de députés de l’extrê
me gauche se réunirent avant l’ouverture
des bureaux pour examiner l’attitude à
tenir.
Ils se séparèrent sans prendre de réso
lution.
U pau imuuw, upui an uupwi auw ut w deux e , tro j s tours de SG rutin pour
teur-dit qu il perdit un frere au Tonkin,
mais son patriotisme parle plus haut que
le sentiment.
Quant aux avantages commerciaux de
no tre établissement au Tonkin, ils ne pour
ront être recueillis que quand on saura
que nous sommes définitivement et sé
rieusement installés au Tonkin, comme
cela a eu lieu pour l’Algérie.
Paris, 24 novembre, 6 h. 13, soir.
3Les déclarations de M. Brisson.
V Dans le premier bureau, M. Brisson dit
que le gouvernement veut diminuer l’ef
fectif des troupes européennes au Tonkin
et préparer le moment où les frais de
l’occupation de cette colonie seront cou
verts par les ressources locales. Le gou
vernement ne se prêtera pas à une éva
cuation ; la plus fâcheuse politique serait
celle qui sous le nom de politique
Paris, 24 novembre, 6 h. 39, soir.
Kiscoups de M. Gobiet.
Dans le cinquième bureau, M. Goblet a
répondu aux divers reproches formulés
par plusieurs orateurs qui reprochent au
gouvernement de ne pas s’expliquer assez
nettement.
M. Goblet dit que la politique du Cabi
net n’a rien d’ambiguë. Le ministère pré
cédent avait adopté une politique d’ex
pansion coloniale, à laquelle le minis
tère actuel est oposé ; le Cabinet actuel
représente, au point de vue colonial, une
politique de délimitation-et de réduction,
mais il n’accepterait à aucun prix l’idée
d’une évacuation. Ce serait s’exposer à
perdre la Cochinchine ; jamais le minis
tère n’accepterait une telle responsabi
lité. Le gouvernement croit qu’on peut,
par une organisation intelligente des
troupes indigènes, rédmire progressive
ment l’effectif des troupes européennes
au Tonkin.
M: Goblet a ensuite confirmé que des
négociations étaient engagées à Mada
gascar avec les Eovas.
Paris, 24 novembre, 7 h. 12, soir.
Discours de M. ILetellies*
Dans-le 3 a bureau, M. Letellier décla
re regretter que la France qui possède
une colonie aussi belle que l’Algérie n’y
ait pas employé les sommes dépensées au
Tonkin. Néanmoins, il pense que la Fran
ce ne doit pas reculer quand l’honneur
est engagé. Les crédits ont été votés ; il
ne s’agit plus que d’un transfert de cré
dit j les électeurs ne veulent pas de la
politique d’abandon.
Discours de M. Thomson.
Dans le onzième bureau, M. Thomson
s’est prononcé contre l’évacuation du
Tonkin ; il a reconnu que la question du
Tonkin, habilement exploites par nos
adversaires politiques, avait pesé d’un
Aux ballottages une coalition a eu lieu
entre les radicaux et les droites.
Voici les résultats des élections :
Premier Bureau . — MM. Jullien, Wad-
dington, De la Porte.
2 A Bureau. — MM. Pelletan, Rochefort,
Ber gérât.
8 Bureau. — MM. Pichon, Dreyfus,
Ganivet.
4 e Bureau. — MM. Loekroy, Thomson,
Albert Ferry.
5 e Bureau. — MM. Andrieux, Saint-
Martin (Indre). Du Bodan ;
6“ Bureau. — MM. Rivière, George
Perin, vice-amiral de Gueydon ;
7 ô Bureau. — MM. Viette, Gaillard,
Casimir Périer ;
8*- Bureau. — MM. Granet, Raoul Du-
val, Delafossè :
0 a Bureau. — MM. Eubbard, Boysset,
Battue ;
10 e Bureau. — MM. Palande, Remo-
ville, Dugné de la Fauconnerie ;
1F Bureau . — MM. Dompierre d’Eor-
noy, Plichon, Chevillon.
La commission comprend dix monar
chistes sur 33, ce sont : MM. Bergerat,
Saint-Martin, Bu Bodan, De Gueydon,
Raoul Duval, Delafosse, Dugué de la
Fauconnerie, Dompierre d’Eomoy et
Plichon, tous partisans de l’évacuation:
Tous les autres membres de la commis
sion sont également partisans de l’éva
cuation, sauf les sept membres suivants:
MM. Waddington, Delaporte, Thom
son, Albert Ferry, Viette, Casimir Per-
rier et Battus.
Quelques membres veulent l’évacuation
immédiate, mais la majorité est d’avis
d’accorder les délais nécessaires pour
effectuer les opérations de retraite con
formément à l’honneur de la France.
■ 'WWBSKStilAASW»*'-
enfin le projet relatif à l’aménagement
et au rachat des droits d’usage dans les
forêts d’Algérie.
L’Épnratioi Administrative
Paris, 24 novembre, 5 h. 30, soir.
M. AUain-Targé soumettra, lundi, au -
Conseil des ministres la première partie ■
du mouvement préfectoral en prépara -
tion.
Ce mouvement ne portera que sur les
préfets, il contiendra 21 mutations de
préfectures de seconde classe.
Le second mouvement suivra; il por
tera sur les sous-préfets et les secrétai
res généraux.
Il est inexact que M. Sadi-Carnot se
refuse à faire des épurations dans le per
sonnel des finances.
M. Sadi-Carnot a déjà sévi contre les-
agents qui ont méconnu leur devoir pen- *
dant les élections; il sévira contre tous-
ceux qui ne se sont pas conformés aux ,
instructions du ministre.
LES BLES imNGEfS
et l'alimentation militaire
AU SÉNAT
Paris,24 novembre, 5 h., soir.
Au Sénat a eu lieu une courte séance.
La Eaute Chambre a adopté sans dé
bats, le projet de traité de commerce
entre la France et la Birmanie, le projet
de loi interdisant aux étrangers la pêche
dans les eaux de France et d’Algérie, et
Paris, 24 novembre 4 h 22, soir.
Le Conseil des Ministres, réuni dans la
matinée, a décidé que ce seraient les Mi
nistres du commerce et de la guerre qui
répondraient à la question de M. René
Brice, sur les importations de blés étran
gers pour l’alimentation de l’armée.
Les Ministres désignés diront que le
gouvernement est résolu à étudier atten
tivement les propositions déposées à la
Chambre et dont l’objet tend à mettre un
terme aux abus signalés. Ils expliqueront
que les cahiers des charges pour les four
nitures militaires en habillement et en
matériel interdisent l’emploi de matières
de provenances étrangères . Il n’en est pas
ainsi pour les fournitures alimentaires,
parce qu’il parait impossible de discerner
l’origine de ces denrées .
Toutefois, les ministres affirmeront
que leur résolution bien arrêtée est d&
remédier par tous les moyens en leur
pouvoir, à la situation signalée par M,
Réné Brice, et de faire droit aux récla
mations de l’agriculture nationale.
La Santé d’Alphonse III
Paris, 24 novembre, 5 h. 8, soir.
La « France » publie une dépêche de
Madrid disant que les nouvelles alarman
tes qui circulent depuis quelques jours
sur la santé du roi semblent se confirmer.
Alphonse XII serait plus gravement
atteint qu’on ne le dit. Le correspondant
de la « France » a aperçu le roi dans une
voiture fermée. Il avait le visage amai
gri, le teint plombé, les yeux cernés et
caves.
La reine Isabelle qui est allé voir le roi
au Prado, a été fort impressionnée du
changement survenu en lui.
Le roi se nourrit exclusivement de lai
tage et de jus de viande et ne sort plus »
Les médecins manifestent une viv$
inquiétude.
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